₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]

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MessageSujet: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 21 Déc 2008 - 23:56

Liberté

Le hall était... désert. Les couloirs étaient... pratiquement dépeuplés. La cour avait l'air... d'une coure de prison lorsque ce n'est pas l'heure de la sortie des prisonniers. Cette académie ressemblait... à un lycée fantôme. Un peut plus et on pourrait y voir le vent, plutôt fort aujourd'hui, emporter au loin l'herbe desséchée par la chaleur du désert, comme dans les westerns, dans les scènes où les villageois attendent l'arrivée du grand méchant qui fait trembler tout le monde. Dans cette zone où la vie humaine semblait avoir été irradiée, un jeune homme à l'air revêche tirait sur sa cigarette récemment allumée. Il était nonchalamment appuyé sur le mur juste à côté de l'entrée du hall principal et tout portait à croire qu'il était un de ses sales gosses classés dans la catégorie des cancres qui séchaient pour la énième fois un cours dans le but très simple de ne pas manquer le rendez vous avec leur meilleure amie : la cigarette.
Et bien si c'était ce à quoi vous pensiez alors vous avez totalement raison. Kazuki n'a rien, en apparence, d'un élève modèle mais bien au contraire tout pour rentrer dans la catégorie des sales gosses. Il était là en toute illégalité, prenant des temps libres quand bon lui semblait. Il n'était donc pas rare de constater que l'académie était pour l'instant étonnement déserte dans les couloirs et silencieuse. Aujourd'hui, Kazuki avait décider d'apprécier le silence, en plus de s'apprécier lui même. Bref, une petite cigarette pour lui tenir compagnie et tout serait parfait. Sachant qu'il n'y aurait pas beaucoup de monde dehors, le jeune délinquant avait décidé de s'éclipser pour prendre l'air et puis s'était pour le moment, sa seule occupation. Seulement, maintenant qu'il était livré à lui même devant ce silence désolant, il ne put s'empêcher de pousser un soupire pleins d'ennui. S'il avait su, il aurait persuadé une de ses filles trop bavardes ou un de ses garçons trop naïfs de venir avec lui et qui sait, peut être qu'un jeu amusant l'aurait inspiré en arrivant ici.

Son téléphone vibra dans sa poche et le fit sursauté alors qu'il avait posé sa tête sur le mur et fermé les yeux pour ne penser qu'à lui même. Kazuki secoua la tête, agacé de se faire interrompre alors qu'il venait d'arriver à arrêter de se lamenter sur son triste sort. Peut être était ce un appel intéressant qui le sortirait de sa somnolence ?
Alors...répondre ? Ne pas répondre ? Le jeune garçon regarda le nom de la personne qui l'appelait et le maudit avant même d'avoir décrocher. Ce qu'il pouvait haïr les appels masqués. Cependant, il n'était pas stupide. C'était forcément quelqu'un qui avait trop peur qu'il ne décroche pas. Curieux de savoir qui pouvait avoir cette peur là, il porta la machine à son oreille après avoir décrocher.

« - Oui ? »
Tiens ? Ça mère...
« .....*discussion animée en allemand passée sous silence.* ...
-Je m'en fou je rentrerais pas. »


Ce n'était pas la distraction qu'il avait attendu, ni le sujet de conversation qui souhaitait aborder. Le sujet du lieu des prochaines vacances était un sujet bouillant surtout que Kazuki savait que si son beau père comptait venir le chercher, il n'y avait plus que le suicide envisageable pour y échapper. Cet appel lui avait complètement ôté l'envie d'aller se chercher un petit jouet. C'était assez étonnant mais pour l'instant, la seule chose qu'il voulait c'était finir sa clope et éclater la gueule de son beau-père et de lui seulement. Il se connaissait assez bien pour savoir qu'il pourrait buter tout le campus, il n'en serait pas soulagé pour autant. Tient, peut être que c'était une motivation pour rentrer dans la famille Satô pour les prochaine vacances...
Voilà comment ce début d'après midi qui avait pourtant bien commencé avec une racaille d'assez bonne humeur tourna rapidement pour plonger le démon déguisé en ange dans une colère sourde. Heureusement, le poids de la flemme qui pesait sur les épaules du jeune homme apaisa ses pulsions et il enfonça sa main livre dans la poche de son jean en lâchant un nouveau soupire.

Reprenant sa position initiale contre le mur, Kazuki porta sa cigarette à peine entamée à sa bouche et tira une longue bouffée. Pendant sa conversation, il lui avait semblait entendre la porte du hall s'ouvrir et se refermer mais avec sa mère qui piaillait à son oreille et le ton élevé de la conversation, il n'y avait aucun moyen de s'assurer qu'il avait bien entendu. Au moins que quelqu'un soit de sortie...

Kazuki tourna la tête vers l'entrée du hall puis décidant ne pas se fier à son ouïe qui avait dût être salement endommagé après les hurlements de sa mère, le jeune homme se décolla du mur pour se diriger lentement vers la sortie de l'académie en passant machinalement ses doigts derrière son oreille pour effleurer le code bar qu'il s'était fait tatoué. Avec ce geste machinale, il manqua de se brûler la joue avec la clope qu'il regarda avec dédain pour la caler brusquement entre ses lèvres tout en marchant nonchalamment vers le portail, symbole de la liberté qu'il allait prendre cette après midi.

Je prends soin de ma vie...


____
[Yoch ^^]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyLun 22 Déc 2008 - 11:46



-Gib mir deine Hand…-


C’était… désert. Trop désert, pour Yui. Beaucoup trop.
Tout le monde était en cours, sauf lui, puisqu’il avait brillamment fini ses études depuis quelques années. Dommage que le temps passe aussi vite... les heures passés à apprendre et à roupiller à demi pendant que les enseignants s’égosillaient à demi à travers l’amphithéâtre quand leur micro ne marchait plus, les heures passées à écouter les conversations de ses voisins ou voisines de tables dans leur agréable petit weekend passé… Et non, c’était malheureux, Yui ne connaîtrait plus ce petit luxe dans lequel il se complaisait temps. Et merde alors… toujours cette histoire de temps qui s’écoule inlassablement. C’est d’ailleurs une des raisons qui l’amenait à ne jamais porter de montre sur lui, et son bureau n’était doté que d’une minuscule pendule digitale, -sans aiguille évidemment- sans quoi le tic-tac incessant l’aurait déjà rendu malade dès la première fois. Au passant, il valait mieux éviter de parler de maladie devant l’hypocondriaque qu’il était, car se connaissant bien, le jeune Rochefort de Clairval [XD] était tout à fait capable de se croire plus mal qu’il ne l’était, et passer ainsi des jours cloué au lit, prétendant être atteint de la plus grave maladie de tout les temps.

Vu sous cet angle, bien des gens auraient pu le prendre comme étant une « chochotte » et force était de constater que son physique fin, -trop fin et à la limite de la maigreur- ne faisait que renforcer cette malheureuse apparence. Mais qu’on le pense comme étant une petite nature ou autre, rien n’empêchait le fait que Yui n’y pouvait rien et qu’il était comme ça, sans chercher à le faire exprès. Oui, il était comme ça, et il s’assumait sans mal puisqu’il aimait bien sa petite personne étrange et « hors norme » qu’il était. Hors norme ne veut point dire surhomme non plus. C’est juste quelque chose hors de la normale. Quelque chose de peu commun… D’ailleurs ça sortait un peu du mimétisme de cette société ou tout le monde se mettait à faire comme son prochain à l'instar des moutons de panurge ; à tel point que lorsqu’être qualifié de « bizarre » ou « d’étrange » en devenait presque une critique. Pourtant, à y réfléchir, était-ce tellement péjoratif ?

*Que cela soit dans un bon sens ou dans un mauvais, moi… je m’aime.* pensait encore Valentine en sifflotant, les manches de sa blouse blanche retroussée à ses coudes.

Oui bon certes, au stade de cet hurluberlu, on atteignait d’un coup les paroxysmes de l’excentricité mêlés à une bonne tonne d’égoïsme, si bien qu’il fallait se demander comment un corps aussi frêle pouvait en supporter autant. Tout ce qui se rattachait à sa personne l’importait énormément –pour ne pas dire omnibulé par lui-même-, et c’est dans cet ordre d’idée là, que le jeune français se prit une pause en plein milieu d’un rendez-vous avec une élève venue lui parler de son histoire chagrinante d’amour à sens unique, et tout le bataclan qui s’ensuit avec son cœur soi-disant brisé depuis quelques mois, et une incapacité à manger à cause de cette pseudo dépression.

« Ton ‘coeur brisé’ fonctionne encore, puisque tu es là, hm ? Et en ce qui consiste la nourriture… souhaites-tu que je t’apporte la béquée pour t’aider à mieux avaler ? Je peux le faire si tu veux ; j’aime beaucoup aider les gens, comme tu peux le voir. …Au passage, il me semble que ce ne soit pas le lieu approprié si ton cœur subit des disfonctionnements ; l’infirmerie c’est la porte d’à côté ma grande. » avait-il calmement expliqué en tapotant l’épaule de la dépressive au mouchoir défait, avant de sortir de son bureau, sans même avoir rajouté une explication supplémentaire.

Repoussant machinalement la porte du hall d’entrée, la lumière du jour l’accueillit à bras ouvert, tandis qu’il sortait une cigarette de la poche d’une tenue qui n’avait rien avoir avec sa fonction. Mais dans la tête de Valentine, une chose était claire : il avait été jadis formé à devenir infirmier ou médecin. Porter cette blouse lui rappelait une personne qu’il prétendait avoir oublié, et qu’il s’efforçait à ignorer. Etrange attitude… mais ce n’est pas fini : bienvenue dans le domaine de l’étrange. Se sentant soudain gagné par la nostalgie, Yui allait porter ce bâtonnet nocif à la santé, entre ses lèvres lorsque… ô miracle un élève en vue, là bas au portail. Ne t’en va pas, je m’ennuie.

Le rouage des méninges se mit aussitôt à tourner dans la tête de Valentine. Qu’improviser pour le retenir, ce petit rebelle qui semble en tout point sécher les cours de la journée ?

-Kuntiiiii ! appela-t-il d’une voix suraiguë qu’il ne se connaissait pas, -et sur le coup, il se surprit lui-même-, puis rangea sa cigarette dans son paquet.

Bien sûre, il ne s’agissait pas du petit Bai.
C’était juste une nouvelle manière d’accoster un parfait inconnu… à la manière « Valentine ». S’empressant de rejoindre le garçon aux cheveux châtain cendré, Valentine n’attendit pas de réponse en retour pour enlacer cet étranger par le dos, sans craindre les retombées.

-Où vas tu ainsi? Ne t'en vas pas et séchons les cours ensemble; je m’ennuie.
*Qui que tu sois… peu m’importe. Reste.*



-…und spiel mit mir.-



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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 28 Déc 2008 - 20:17

Quand il y en a pour un il n'y en a pas pour deux.


Plus que quelques pas et le grognon serait dehors. Voyons, qu'allait il bien pouvoir faire ? Cette ville était assez grande pour occuper un pauvre petit délinquant non ? Mais si, réfléchit Kazuki... D'ailleurs qui tu traites de ''pauvre petit délinquant'' hein ? Riche et heureux le délinquant et surtout pas... petit... Tiens son cas devenait de plus en plus désespérait, finalement il développait peut être un cas étrange de schizophrénie, à tes souhaits, la ferme ! Comment je fais pour mettre de l'ordre dans mes pensées si j'écoute toutes celles qui partent en vrille. Je pensais donc que ça n'allait pas fort.
Noyé dans ce tourbillon de pensées peut ordonnées, Kazuki décida de tout mettre sur le dos de... l'abstinence ! Et oui quand on a une habitude et que soudain on l'arrête pour des raisons quelconques, on ressent ce manque oppressant qui joue avec les nerfs comme un chat avec une pelote de laine. Heureusement il y avait la cigarette, le bâtonnet de la mort précoce par cancer carabiné, qui remplaçait légèrement ce manque dût à l'ab... Non ce mot est trop horrible pour le répéter une nouvelle fois. D'ailleurs ce fameux mot n'avait toujours pas aidé le jeune homme a choisir sa destination et la compagnie qu'il accepterait autour de lui pour passer le temps.

L'adorable petit garçon sans tâche qui marchait en direction du portail ne le savait pas mais s'il avait marché ne serais ce qu'un peu plus vite, s'il ne s'était pas attardé contre le mur, s'il n'avait pas réfléchit à des choses qui ne servaient à rien, il aurait pu passer le portail et disparaître des yeux de toutes personnes sortant du hall et ainsi, il aurait pu éviter tout ça. Tout ça quoi ? Et bien...
Un cri strident le fit sursauter. On ne pouvait pas le rater, dans ce silence de mort et Kazuki cru un moment que la conversation avec sa mère n'était pas terminait, ou bien qui lui restait encore quelques échos dans sa tête pour le moment mal ordonnée. Mais il dût se rendre à l'évidence, par déduction logique, c'était une personne extérieur à sa tête ou à son téléphone qui avait poussé un cri à lui crever les tympans. S'il avait pensé un temps soit peu aux autres, il aurait plein les personnes qui se trouvaient peut être à côté de la soprano, ou du castra(...). Enfin en tout cas c'était ridicule, d'ailleurs le prénom lui disait vaguement quelque chose. Sans le cri il n'aurait pas fait attention mais les deux ensembles... Il lui semblait peut être avoir entendu ça quelque part.
Familier ou pas, Kazuki ne se retourna pas car il fallait le dire, il n'avait aucune raison de le faire. Il ne reconnaissait pas la voix, d'ailleurs il s'en félicité intérieurement, il ne s'appelait pas ''Kuntiiiii !'', et aucun surnom de la sorte ne l'affublait non plus, bref, il ne se sentait pas visé.
Mais peut être aurait il dût, histoire de prévoir la suite...


*Argh ! C'est quoi ça ! *
-... Lâche moi...

De surprise, Kazuki s'arrêta net quand il se retrouva entouré par deux bras et qu'un corps non identifié vint se coller dans son dos. Il n'aurait pas été aussi surprit et choqué il se serait empressé de donner un coup de coude dans le ventre de la personne, quelle qu'elle soit, qui avait passé ses bras autour de lui comme les retrouvailles de deux bons amis. Même dans son entourage le plus proche, jamais il n'avait reçu et autorisé une étreinte de la sorte. Bon il faut voir la tête de l'entourage aussi. Mais le fait était qu'un, l'absence de poitrine parlait de lui même, enfin normalement, parfait inconnu lui avait littéralement sauté dessus.

-Où vas tu ainsi? Ne t'en vas pas et séchons les cours ensemble; je m’ennuie.

La voix, qui heureusement n'était pas la suraiguë de tout à l'heure, sortie Kazuki de son état de choc avancé. Il avait même faillit en avaler sa cigarette. Heureusement pour l'inconnu, ce n'était pas le cas et pendant que Kazuki lui offrait son coude dans le ventre en guise de cadeau de bien venu, le délinquant tira une bouffée rageuse sur le petit bâton. En fait, il avait seulement poussé la source de chaleur du coude, fermement mais sans donner de coup dedans avant de voir le visage de l'hurluberlu. Après tout c'était une erreur, si la voix casse-pied appartenait au corps que Kazuki repoussait, il n'y avait donc pas de raison de massacrer l'estomac de cette personne dès le début.
Après cet élan de générosité, Kazuki se débarrassa des bras d'un geste vif puis pivota sur ses talons pour faire face à... un hermaphrodite en état de cancer-phase-terminale en blouse blanche... vraiment flippant. Non en fait c'était bien un homme et l'état de cancer incurable, c'était juste l'esprit de Kazuki qui faisait dans l'hyperbole parce que le jeune homme en face de lui, pas si loin en taille d'ailleurs, n'avait ni cernes ni autres symptômes de maladie hormis cette peau blanche à faire peur. Il était d'ailleurs loin d'être moche... il était même au goût de la racaille mais Kazuki décida de rester sur sa première opinion.

Le jeune homme toisa l'auteur du câlin sans que son visage n'affiche d'expression bien définissable, sauf peut être un air de colère légère, celui qu'il avait naturellement collé sur le visage. Son oeil d'un bleu clair glacé était d'un froid polaire alors que son oeil rouge, agrémenté de la balafre, brillait d'une lueur malsaine qu'il avait hérité d'un total inconnu. L'adolescent jeta un coup d'oeil à droite et à gauche pour s'assurer que personne n'était là pendant le drame. Il ne manquerait plus qu'il apprenne que des drôles de personnes sautait sur Kazuki en pleine coure. Personne, donc Kazuki se détendit et hotta sa cigarette de sa bouche pour recracher la fumée sans prendre la peine de tourner la tête pour éviter à l'inconnu de flotter quelque instant dans ce nuage toxique.
Combien de temps était il resté silencieux, étonnement longtemps d'après lui mais il ne saurait trop dire le temps exact qu'avait duré son silence. Alors il marmonna dans sa langue maternelle quelques mots avant de s'adresser enfin à son vis à vis sur un ton très légèrement colérique.

-Mais c'est quoi c'te journée...
-Ça te prends souvent de sauter sur les gens comme ça ?! Ne t'avises plus de me toucher... d'ailleurs... On se connaît ?
*Non... jamais vu... et puis c'est quoi c'te blouse... t'es prof de chimie... pouah ! *

Reprenant un ton un peu plus contrôlé, un rictus moqueur glissa sur les lèvres de Kazuki et planta ses yeux anormaux dans ceux du drôle de bonhomme et il murmura en réinstallant la cigarette entre ses lèvres.

-Ch'uis content de schavoir que tu t'ennuies... Maintenant va chouer ailleurs.



Seul sur la terre, sans vous mes bien chers frères...



___________
[J'espère que ça te vas ^^, je ne dis rien mais j'en pense pas moi...:p]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyMar 30 Déc 2008 - 3:01

Quand il y en a pour un il n'y en a pas pour deux.

[ Thème ♫♩♪ ]




« ...Lâche moi... »
*Oh que non, je ne lâche personne ! …c’est déjà difficile de trouver de quoi s’amuser alors maintenant que j’ai trouvé ♥*


Une pression du coude le fit se reculer sans mal, lui qui venait de sauter sur un parfait inconnu. Toujours accroché tant bien que mal à cet étranger comme un calamar qui vient de trouver une pierre à sa convenance pour s’y coller dessus, Yui ne tarda pas à ressentir le brusque rejet lorsque, l’élève se dégagea de ses bras. Une mine presque déçue apparut sur le visage du psychologue alors qu’il prenait bien soin de garder les traits de son nouvel interlocuteur en tête, -simple habitude. Face à ce regard indéchiffrable, Valentine fut tenté de se jeter une nouvelle fois sur lui, et cette fois de face. Tout compte fait, sa bienveillance décida de ne pas abuser de cette hospitalité précaire. Le visage fin de son vis-à-vis était pour le moindre remarquable, avec ses yeux verrons, l’un bleu à glacer l’échine, et l’autre rouge, le rouge bien particulier du sang. Une cicatrice traversait ce côté du visage. Un visage encore si jeune et pourtant tellement marqué par la violence. Une première contradiction qui plaisait déjà à l’esprit ô combien tordu de Valentine.

"Ça te prends souvent de sauter sur les gens comme ça ?! Ne t'avise plus de me toucher... d'ailleurs... On se connaît ?"
-Tout le temps, mentit le psy, sans une once d’hésitation. -Non… j’exagère un tout petit peu. Je fais ça avec les gens que j’aime.

Or, -oublia-t-il soigneusement de mentionner-, j’aime beaucoup de monde. Vraiment beaucoup, pour ne pas dire tout le monde. Il eut un sourire, presque franc. –Un peu trop franc pour sonner vrai.- Mais plus personne ne savait quand il souriait franchement ou non. Lui-même avait oublié. A ce stade, l’importance en devenait complètement dérisoire. Le petit châtain –plutôt grand d’ailleurs-, jeta un coup d’œil presque inquiet aux alentours au cas où quelqu’un aurait été témoin de cette scène plutôt… émouvante. Emouvante aux yeux de Valentine, qui lui, avait une toute autre conception de ce que pouvait représenter une émotion. Chez lui, le rire et les pleurs s’assemblent, pendant la haine et l’amour ne font qu’un. Le listing ne s’en termine pas là, de toute évidence. La fumée qu’il reçut en pleine figure s’estompa en même temps qu’il cacha le sourire, -cette fois d’une mesquinerie sans pareille-, qui s’était momentanément installé sur son visage. Yui fumait. En revanche, il ne fumait pas la fumée des autres. Il respira l’air pollué, et croisa les bras, en fixant paisiblement l’adolescent.

-Hier, nous ne nous connaissions pas, c’est vrai…, concéda Valentine en penchant de la tête sur le côté, plongé dans une réflexion exagérée. Tout chez lui semblait « trop » ou « pas assez ». Voir les deux en même temps. Il renchérit : -Mais maintenant…

Malgré lui, Yui sentit l’air passer par un bizarre de chemin jusqu’à ses poumons, et commença à hoqueter, puis toussoter de façon tout sauf masculine, ni même féminine. …A la façon hermaphrodite. Non, mieux même : à la sauce Valentine. Quant à son interlocuteur, lui était de marbre derrière son mur de silence implacable. La brillante idée du psychologue, alors qu’il semblait être en train de cracher son rein, -les poumons seraient trop dans la normale à son goût-, fut d’aller s’appuyer futilement sur son prochain, en finissant de toussoter à qui mieux-mieux. Agonisant sur place, il chuchota d’un regard amusé vers la pauvre victime de ses caprices un vague : -Nous venons de dépasser le stade de « l’inconnu », n’est-ce pas ? S’il parvenait à parler, c’est qu’il n’était pas si mort que ça : et ce n’était pas faux, car le français venait de décider d’en rajouter une touche, avec une comédie purement théâtrale. C’est dans cet état d’esprit tordu et retordu que le psychologue finit par s’accrocher au cou du rebelle. Il ne s’y accrocha pas, il s’y pendit carrément comme il put, du haut de ses 1m77. Tiens étrange, il s’était cru vraiment plus grand que son vis-à-vis… De toute façon, il avait beau faire, avec sa peau sur les os, il ne devait pas peser bien lourd. Au passage, il n’avait que faire de son poids horriblement en dessous de la moyenne ; aussi, tenta-t-il d’estimer ses kilos au cou du garçon.

-Ah Kun Ti, tu m’as vraiment manqué si tu savais, déclara-t-il sur une note de regret, toisant le rictus moqueur qui venait de s’installer sur les lèvres du jeunot.
"Ch'uis content de schavoir que tu t'ennuies... Maintenant va chouer ailleurs."
-Mais enfin Kun Ti, tu pourrais faire preuve d’un peu plus d’enthousiasme, c’est moi, Valentine !

Pour des présentations, le jeune homme aux cheveux bleutés venait de taper dans l’originalité -et dans le suicidaire aussi-, sans aucun doute. Maintenant restait à savoir comment connaître l’identité de ce bout de racaille aux grands airs. Soupirant comme après la plus grosse des déceptions, Yui finit par se redresser de lui-même, s’affaissant sur ses épaules. D’une moue résignée, il joua avec une mèche de cheveux épurée, sans cesser de fixer le garçon.

-Ton silence… me donne atrocement froid. fit il en croisant les bras de nouveau sur lui-même pour les frotter de ses mains longue et graciles. Yui n’avait pas froid.

-Ton regard est atrocement expressif… poursuivit-il d’un ton sournois, alors qu’il tentait de jauger la colère de l’adolescent à travers cet échange de regard.

-Et la fumée m’empêche atrocement de te voir. conclu-t-il sur en saisissant d’un geste frivole la cigarette d'entre les lèvres de son vis-à-vis, avant de repartir sur son chemin. -Tu dois le savoir, mais je te le répète : fumier nuit fortement à la santé.

Ce disant, Yui avala la goulée d’air nocive, en tirant sur le bâtonnet de malheur. Puis, tournant sur ses talons, il fit quelques pas en direction du hall d’entrée, s’apprêtant à retourner là où son devoir l’appelait.


Seul sur la terre, bien à vous mes chers frères...

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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyMer 31 Déc 2008 - 13:29

Je prends et je jette...

Je préfère vivre en solitaire...


Kazuki toisait la pieuvre de toute sa hauteur et le détaillait avec soins lui aussi, comme devait le faire cet individu pour le moins étrange. D'ailleurs si soudainement des tentacules sortaient du dos de son vis à vis, il n'en serait pas étonné, mais enfin, il avait quand même finit par le lâcher. Son ''agresseur'' avait sauvé sa peau sans le savoir quand Kazuki ne descella aucune pitié ni aucun effroi dans le regard de sombre mais désagréablement sournois de l'énergumène. C'était un bon point pour lui, surtout s'il ce mettait dans l'idée de lui coller aux basques comme un vieux chewing-gum.
Mais la jauge de vie de l'étrange personnage de resta pas bien longtemps à un degrés que Kazuki appellerait « Tu peux encore te tirer. » car elle baissa un peu des lors où la voix de sa nouvelle rencontre vint tinter à sa oreille. Il retint une grimace, seul la commissure de ses lèvres tressaillit et il soupira derechef en entendant cette réponse pour le moins stupide, à son goût et agaçante et le fait qu'elle soit si spontané énerva encore un peu plus la racaille qui pourtant ne broncha pas.

-Tout le temps,
-Non… j’exagère un tout petit peu. Je fais ça avec les gens que j’aime.

-Tu aimes les gens que tu ne connais pas... je suis vraiment bien tomber. Vas aimer ailleurs.

Les derniers mots étaient secs, clairs, nets et précis et l'agacement de l'adolescent balafré pointait très légèrement dans le ton qu'il avait employé malgré son calme apparent qui ressemblait beaucoup à celui d'une statue. Et ce sourire, Kazuki l'aurait gommé avec grand plaisir, même si il resta quelque instant bloqué dessus. Il finit par s'en détourner, ce n'était que de stupides lèvres stupidement étirées pour former ce qu'on appelle inutilement un sourire, chose que les lèvres du jeune garçon faisaient très rarement, sauf bien sur pour afficher un rictus moqueur. Et cette scène ''émouvante'' ne le faisait pas sourire du tout. Bon sang qu'aurait il raconté à cette machine à tuer s'il avait débarqué là, à l'instant précis ? En plus il était persuadé que cette folle un peu trop ouverte à son goût, dans sa blouse, avec ce sourire énervant, ne lui aurait pas du tout sauvé la mise. Heureusement qu'il commençait à avoir de la chance sinon il était bon pour un petit tour à l'hôpital... et ce charmant jeune homme pour un allez simple direction la morgue ou presque... Mais la vie fait bien les choses et les deux hommes resteraient en un seul morceau aujourd'hui, enfin pour Kazuki c'était sur, pour celui qui avait osé l'enlacer, ça l'était moins...

-Hier, nous ne nous connaissions pas, c’est vrai…
*Quelle déduction Sherlock' t'en as d'autres des comme ça ? *
-Mais maintenant…
-Et si j'avais pu j'aurais éviter le ''maintenant''...

Allons bon voilà que l'autre se mettait à tousser. Vas cracher tes poumons, Kazuki est un peu plus normal que Yui pour certaines choses, ailleurs parce que tu risques de dégueulasser mon sweat là. Il garda cette pensée pour lui, inutile d'encourager l'hermaphrodite à continuer la conversation, par chance il irait boire un verre d'eau et Kazuki en profiterait pour filer. Mais qu'est ce que c'était comme créature ? Créature qui le touchait une nouvelle fois ? Il comprenait sûrement vite ce charmant jeune homme mais il fallait sûrement lui expliquer longtemps et Kazuki avait franchement autre chose à faire alors après avoir regarder froidement la zone de contact entre lui et celui qui s'étouffait, le balafré se dégagea une nouvelle fois d'un geste sec. Si tu tombes tant mieux, sinon dommage. Son regard amusé et son petit « -Nous venons de dépasser le stade de « l’inconnu », n’est-ce pas ? » fit lever les yeux de Kazuki au ciel et il murmura sur le même ton quoi que en beaucoup moins sympathique et sur un ton au régnait l'ironie.

-Je suis ravi... vraiment... vas cracher plus loin.
*Mais que... *


Il ne l'avait pas vu venir ça non plus, c'est pour ça que sur le coup, il pensa immédiatement aux tentacules qu'il avait gardé dans un coin de sa tête. Mais non, c'était toujours les mêmes bras fins et un homme sans ventouses le long des bras qui venait de s'installer à son cou. Il ne manquait plus que cet excentrique lève la jambe à la manière des vieux films américains et on assistait à une ridicule scène de retrouvailles entre un couple de jeunes mariés. Pouah, Kazuki en eu presque la nausée, évidement on est encore dans l'hyperbole là. Mais remarque... une proie qui venait se pendre à son cou, s'était plutôt rare alors plutôt que de faire sa mauvaise tête, il fallait rentrer dans le jeu. Non ne jamais rentrer dans le jeu des autres, c'était une des devises du petit ange au visage massacré. Créer son propre jeu, ça c'était beaucoup plus drôle mais encore fallait il avoir envie de jouer avec l'homme en blouse... Avec un peu de chance, le vilain petit jeu de Kazuki dissuaderait l'arapède de s'accrocher à lui plus longtemps et ça c'était plutôt quelque chose d'intéressant.
Plongé dans sa petite réflexion, Kazuki fit semblant de ne pas entendre la déclaration de l'homme qui l'avait appelé une nouvelle fois Kun-Ti.

-Mais enfin Kun Ti, tu pourrais faire preuve d’un peu plus d’enthousiasme, c’est moi, Valentine !
-T'es bigleux ou bien stupide ? J'suis pas ton pote. Pourquoi tu vas pas le retrouver ton ''Kun Ti'' s'il te manque tant que ça hein ?
*Non ne répond pas... ça va l'encourager... Trop tard... *


Il accompagna son ton froid par une main posée sur le torse du fameux Valentine pour le repousser encore. Il n'y eu pas de « Enchanté Valentine. », même avec un brin d'ironie, rien, seulement de l'indifférence en vers l'homme qui venait pourtant de se présenter. D'habitude Kazuki demandait le prénom de ses proies et frappait si ça tardait trop à parvenir à ses oreilles. Aujourd'hui il avait du mal à saisir le personnage alors il s'était dit que sans son identité, il pourrait plus facilement l'effacer de sa mémoire... Raté Kazuki tu l'auras dans la tête pendant un bon bout de temps, pour son plus grand plaisir s'il venait à être au courant, alors fait comme d'habitude, marque le, comme les autres, rend lui la pareille, de la manière que tu veux.
Les épaules du garçon se détendirent soudainement à cette pensée plutôt agréable et il s'étira avec un sourire, satisfait de lui même. Son dos, ses épaules et ses doigts produisirent respectivement un « Clac » plus ou moins fort alors qu'il étendait ses bras au dessus de sa tête en fermant un moment les yeux pour se donner un moment de répit sans voir ce visage troublant. Mais la voix vint le hanter même une fois les yeux fermés. Il les rouvrit et constatent que Valentine parlait, l'adolescent l'écouta d'une oreille plus attentive. Il avait froid ? Viens donc que je te réchauffes, c'est à ça que tu veux jouer ? Un nouveau rictus un brin mauvais étira ses lèvres. Un regard expressif ? Un seul côté, le côté bâtard de Kazuki et le commentaire de Valentine accentua à les ondes négatives qui animaient l'oeil que lui avait laissé un parfait inconnu. Ses poings se serrèrent dans ses poches, menaçant d'atterrir dans la figure de son vis à vis mais se souvenant de son envie, il tenta de se reprendre.

--Et la fumée m’empêche atrocement de te voir.
*Et a... lors... *

La cigarette lui échappa des lèvres et il la vit, au ralentit, glisser dans les doigts de Valentine d'un geste naturel. Et que voyait maintenant ? Il repartait avec sa cigarette ? Non le problème n'était pas la cigarette, après tout il en avait d'autres mais c'était surtout qu'il partait alors que dans la tête de Kazuki, Valentine n'était pas en mesure de partir, oh non c'était un peu trop tard maintenant.
Quand deux personnes vivant chacune dans un monde à part des autres, un monde bien différent pour l'une et pour l'autre, il faut s'attendre à ne pas pouvoir contrôler l'autre de la manière que l'on désir. Mais Kazuki détestait cette version, c'était pire,il lui vouait une guerre sans merci. Alors mon cher petit Valentine, tu peux être dans le monde que tu veux, tu joueras avec moi parce que c'est ce que je veux et dans mon monde, j'ai toujours ce que je veux.

-Hey attends !

D'un côté, il savait qu'il s'en voudrait de ne pas avoir laissé partir cet étrange personnage, mais de l'autre, s'il le laissait filer, c'était une atteinte à sa personne, à sa fierté et à son égaux, à sa réputation aussi. Bref, en quelques enjambées il rattrapa Valentine et glissa sa main dans sa nuque pour se saisir de son col et le ramener sans douceur vers lui, le plus proche possible sans pour autant se coller dans son dos. Il approcha ses lèvres de l'oreille du fuyard et souffla sur le lobe de celle ci avec un petit sourire en coin puis sans crier gare il alla récupérer sa cigarette pour la coincer de nouveau entre ses lèvres. Une fois ça de fait, il relâcha sa prise et recula d'un pas en désignant le bâtonnet qu'il faisait tourner entre ses doigts.

-T'avais embraqué un truc à moi.

Son oeil bleu pétillait un peu plus, l'autre était animé d'une lueur sauvageonne. Le chat[encore xD] sauvage qu'il était avait refusé de se laisser faire au début mais maintenant il avait décidé de jouer. Si vous étudiez le comportement de certains chat, ils sont indépendants la plus part du temps et doivent venir d'eux même pour se laisser câliner, sinon ils fuient, griffent ou mordent.
Ne t'inquiètes pas Valentine, je ne mords pas. Pas encore...

-Et puis comme tu le dis si bien, ça nuit gravement à la santé alors laisse quelqu'un qui ne compte pas vivre longtemps profiter de ce moment de bonheur et vas sucer des bâtonnets à la réglisse mon chou...


Ma vie, c'est pas vôtre affaire...



_______
[..., comme d'hab ;)]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyVen 2 Jan 2009 - 18:07

[C’est Moi qui décide : Je fais et continuerai à faire tout ce qui me plaît. Là où Je veux… et quand Je veux.
Ton monde, j’en fais mien et peu importe du qu’en-diras-t-on: je m'y invite.
Sais-tu pourquoi ? Le sais-tu réellement ? Non ?
Alors approche, je vais te le dire.

La vérité ? C’est que je m’aime. Quant on s’aime, on s’accorde tout ce qu’on veut.
Ensuite seulement, il n’en vient qu’aux autres d’apprécier ou non ce que je suis. ]


***



Yui s’était pendu sans gêne au cou de l’Inconnu. Comme d’habitude, il agissait sans cohérence et de manière totalement free-style. A la Valentine. En fait, il était le genre de personne à débarquer là où personne ne s’y attend, et à disparaître justement quand sa présence s’avérait utile. Enfin… c’était plutôt la première version que la seconde, parce que l’individu qui réclamait une apparition de cet étrange personnage, n’était pas encore né. Ou alors était complètement dérangé de la tête. Ou peut être… presque aussi tordu que Yui Valentine.

« Tu aimes les gens que tu ne connais pas... »
-Mais naturellement, mon cher. Tu sembles ne pas en être convaincu… je me trompe ? *Jouons ensemble. Et tu verras e toi-même.*
« Je suis vraiment bien tomber. Va aimer ailleurs. »

La voix de l’adolescent au visage marqué était aussi sèche et froide que celle, futile et décontractée de Valentine. Le genre de calme tranquille, mais qui n’a rien de bienveillant, ni de malveillant… ni de neutre. Un calme qui sème le doute, qui agace et qui importune ceux qui s’y confrontent, du moins pour la plupart. Le psychologue nota que cette scène aurait était amusante à contempler d’un regard extérieur : malgré son approche « j’accoste-à-la-calamar », sa voix semait un calme énervant, pendant que son interlocuteur, statique, persistait à se murer dans un calme énervé, avec son regard vairon, qui laissait échapper un bout de son vécu, -probablement loin d’être rose.

–Aimer ailleurs alors que tu es là, exprès pour moi ? Quelle blague de mauvais goût. Hélas… je ne choisis pas qui je vais aimer ou non. *…tout du moins, en partie.* –Et puisque personne ne peut éviter ce qu’il se passe maintenant, et que tu es justement là, j’ai décidé de t’aimer.

T’aimer…
Parce que tu ne le sais pas, j’aime tout le monde, sans exception. Car, vois-tu, j’ai fortement envie de t’agacer, de jouer avec ta patience, de triturer tes pensées, toi et ton passé, de ma simple présence. Cher Inconnu, ta seule erreur a été de te trouver sur ma ligne de mire. Aimer peut signifier… beaucoup de choses, et je vais t’en donner ma propre définition. Que tu le veuilles ou non, ta mémoire ne m’effacera pas de sitôt. Tout en manigançant des idées les plus machiavéliques, le psychologue s’étouffait, et même dans cette inconfortable position, il trouva le moyen d’aller s’appuyer de tout son poids sur le petit rebelle, -qui était à peine plus grand que lui. C’était devenu comme une habitude, de considérer les plus jeunes que lui comme étant des « petits », et les plus âgé comme des vieux croûtons. D’un geste sec, le châtain se dégagea de son appui, et Valentine manqua d’en perdre complètement l’équilibre, maigrelette perche qu’il était. Il se récupéra in extremis, reprenant une respiration incertaine, frottant les larmes qui lui étaient montés aux yeux. Malgré ces mimiques, il ne semblait toujours pas en être importuné, et n’était pas décidé à laisser un moment de répit à son jeune vis-à-vis.

-Je suis ravi... vraiment... vas cracher plus loin.

Cracher ? Moi ? Voyons… ce serait trop indécent de ma part. Pour moi, qui suis si bien élevé… d’ailleurs comment te sens-tu en état de porte manteau, hm ? A sa grande surprise, l’adolescent ne lui assena pas de suite un autre mouvement brusque pour l’éloigner de là. A en croire que Valentine cherchait justement à être repoussé de gré ou de force. Maso ? Pas vraiment. Comment expliquer le fait que Yui n’était qu’un simple humain, autrement dit, tout et rien à la fois.

-T'es bigleux ou bien stupide ? J'suis pas ton pote. Pourquoi tu vas pas le retrouver ton ''Kun Ti'' s'il te manque tant que ça hein ?
-Qui de nous deux est le plus aveugle ? Allons, tu le vois bien que c’est à toi que je m’adresse. Mais attends… si ce prénom ne te convient pas, je peux te désigner autrement. suggéra-t-il, en faisant mine de réfléchir. Et, tout en poursuivant sa réflexion, il ajouta : -Pote ? Je dirai que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si l’on devenait pote à chaque fois qu’on aborde les gens… *Tous les gens se battraient pour s’attirer mes amitiés.*

Assurément, personne ne manquait à Valentine, en cette belle journée. Belle journée où, le soleil avait fièrement pointé ses rayons. A tel point que tout à l’heure, une ambiance style western aurait pu être pausible lorsque le regard de la vipère s’était pointé sur le dos de sa cible, au loin. Et voilà : il venait de trouver un nouveau surnom pour cet Inconnu. Un surnom court et simple à retenir, qui ne manquerait pas à celui qui le porterait de se souvenir de l’auteur de cette attention. Et puis il fallait avouer que ce nouveau pseudonyme lui allait déjà comme un gant : sous cet air silencieux, c’est un éternel petit visage qui offre deux expressions opposées. Un visage dont nul ne peut prévoir laquelle des deux faces s’exprimera en premier. Parfait.

Machination sur machination, Yui sentit une main sur son torse le dégager enfin de son étreinte indésirée. Laissant l’adolescent s’étirer en faisant craquer dos, bras et doigts avec un sourire –probablement aux anges d’avoir été serré par le psy Valentine-, le français dévisagea le garçon, tout en sachant que celui-ci ne devait pas arborer cet air pour ses beaux yeux, mais seulement pour lui-même. A cette pensée, Yui ne put s’empêcher de ricaner intérieurement : car s’il lui arrivait très souvent de garder un sourire sur le visage, -quelque soit sa nature-, jamais cette expression avait été destiné aux autres. Sans s’attarder sur les traits durcis du côté balafré du visage du gamin, le jeune homme se servit tranquillement, saisissant la cigarette d’un geste fluide, avant de repartir en sens inverse, mine de ne plus y toucher.

- Hey attends!
Dos à son interlocuteur, un sourire machiavélique s’afficha sur les lèvres fines du psy: *Je le savais que tu ne me laisserais pas partir. Non, je ne suis pas devin, mais il suffit de voir et comprendre ton visage pour savoir que tu n’aimes pas perdre. Or, moi non plus. Crois-tu que je t’aurais laissé tranquille de sitôt ? Seulement dans tes rêves mon cher.

Valentine savait aussi qu’il en paierait le prix, tôt ou tard. Mais nul ne sait ce que veux dire tôt… ni même tard. Tant que ce n’est pas arrivé, on ne le sait pas, et si on n’essaye pas, c’est pire : jamais on le saura. Tiens et pour le coup, maintenant, il sait qu’il est en train de se faire tirer par la peau du cou vers l’arrière, comme un petit félin trimballé dans la gueule de sa mère. Sauf que dans la jungle, cette dernière agit ainsi lorsqu’elle veut protéger sa progéniture. Et sauf que là, Valentine n’a aucunement cette impression et que ce contact imposé par cette racaille lui est affreusement désagréable. Sou souffle était là, perceptible tout près, juste derrière son lobe, et lui reprit son bien, consentant enfin à le relâcher.

« T'avais embarqué un truc à moi. »

Immobile, Yui ferma un instant les yeux, tétanisé.
Les contacts physiques, il en a horreur quand c’est l’autre qui en a l’initiative. Dans cette répulsion où il s’était enfermé depuis trop d’années maintenant, c’est lui qui imposait les contacts. Lui qui ouvrait la voix, et non l’inverse. Dans ce blocage le plus total, le jeune homme sentit son échine se couvrir de frissons, et il dut se faire violence pour se retourner sans paraître plus crispé qu’il ne l’était derrière son sourire mauvais.

-Il fallait mieux garder ce à quoi tu tiens, ma foi… Petit Stratus, siffla-t-il entre les dents, mécontent en lui faisant face.

Reculant d’un pas pour instaurer une petite distance, Yui dévisagea désagréablement le visage de l’adolescent. Ce minuscule laps de temps lui permit se récupérer une lueur emplie de mauvaises intentions, pendant que Stratus semblait appréciait ce nouveau jeu. Toutefois, l’opening ne plaisait pas du tout à la vipère, qui parvint néanmoins à afficher un sombre sourire. Tant pis, il jouerait quand même.

-Désormais, tu seras …Petit Stratus. Ou Nuage. Petit, parce que tu es certainement plus jeune que moi, mais bref ; j’espère qu’il te plaît. *Je l’aime déjà, hinhin…*

Non, je n’ai pas cherché dans la beauté, du surnom. Ridicule tu trouves ? Non… vicieux est plus exact. C’est la beauté de la vicissitude : qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau, tu te souviendras de moi à chaque fois que tu verras passer un nuage, et quand bien même tu en auras assez, je te souhaite bon courage pour empêcher les nuages de couvrir le ciel. Quelle malédiction… ton esprit va être hanté par mon originalité. Alors à choisir… veux- tu être un cirrus, un stratus ou un cumulonimbus ? Quoiqu’il en soit, Nuage que tu es... repose un doigt sur moi et tu le regretteras.
La lueur sauvageonne dansant dans son œil bleu appelait Valentine à rentrer dans son jeu, sans la moindre hésitation. C’est simple, son monde à lui, était composé de tous ceux des autres. Pourquoi donc s’y refuser ?

« Et puis comme tu le dis si bien, ça nuit gravement à la santé alors laisse quelqu'un qui ne compte pas vivre longtemps profiter de ce moment de bonheur et vas sucer des bâtonnets à la réglisse mon chou... »

Tiens donc… le fixant en haussant d’un sourcil, le jeune homme aux cheveux épurés sortit la cigarette qu’il avait rangé en sortant du hall. Puis, il l’alluma tranquillement et joua un moment avec le briquet entre les doigts avant de le ranger dans la poche de sa blouse. Un sourire torve étira ses lèvres alors qu’il fixait son vis-à-vis, d’humeur soudaine exécrable. Dans sa tête, c’est lui qui devait partir avant tous les autres. Les autres n’avaient pas le droit de le faire avant lui. C’était stupide, capricieux et absurde. Pourtant, dans son égoïsme le plus profond, il n’en pensait pas moins, et refusait de se surprendre à se lamenter pour un adieu, -que cela vienne d’un inconnu ou non. Car la tristesse – le soulagement ou la satisfaction-, c’est lui qui l’imposait et voulait l’imposer. Son regard –colérique malgré son sourire- se planta dans celui du châtain. Pointant un index accusateur sur le torse du jeunot, le français eut soudain envie de glapir sa révolte intérieure, mais agir ainsi aurait voulu dire qu’il cédait dès la première remarque du petit Nuage. Il ne lui donnerait pas ce plaisir, et il le toisa d’un regard chargé de pic. Sa voix resta cependant onctueuse alors qu’il décrétait :

–Dans ce cas, je te laisse profiter de ce moment de bonheur en ma chère présence… Petit Nuage.

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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 4 Jan 2009 - 14:32

[Je sais que tu sais que je ne recule
Devant personne...
]
[Mais tu ignores tout le reste...]


Pourquoi est ce que tu l'encourage à parler. C'est insupportable, on dirait du venin qui se repend à chaque mot. Il serait bien embêter, le petit serpent, si je lui arrachait la langue. D'ailleurs ce n'était pas l'envie qui manquait et un sursaut de sa main en témoignait. Conditionné depuis un bon moment à aimer faire mal et apprécier cette violence gratuite, une simple image un peu trop explicite dans la tête du petit ange balafré et une décharge électrique semblait remontait le long de sa colonne vertébrale, se séparer pour aller se faufiler jusqu'au bout de ses doigts. Une simple allusion réveillait toutes sortes d'envies plus ou moins détestables pour celui qui était près de lui et qui bien sur, allait servir à assouvir les tendances quelques peut anormales de l'adolescent. Oh il savait bien qu'il n'avait pas la tête totalement monté comme il le fallait mais ça lui provoquait un plaisir fou de se sentir supérieur, par exemple envers ce petit insecte agrippé à lui, juste parce que sa conscience était partie en vacances et qu'il avait balayé pas mal d'interdit un à un.

–Aimer ailleurs alors que tu es là, exprès pour moi ? Quelle blague de mauvais goût. Hélas… je ne choisis pas qui je vais aimer ou non.
*... et c'est bien dommage... *
–Et puisque personne ne peut éviter ce qu’il se passe maintenant, et que tu es justement là, j’ai décidé de t’aimer. .
-Tu devrais faire attention... il y a des gens sans scrupules qui pourraient en profiter.

Et là, il se visait lui même pleinement parce que dans le genre profiteur, il était l'un des meilleurs. D'un air dépité, prenant en pitié la petite chose qui s'étouffait mais sans faire un geste pour l'aider, Kazuki se remémorait les jeux qui le faisaient frémir. Son esprit était déjà loin de son corps et de cette scène pitoyable à laquelle le psychologue, il ne le savait toujours pas ça d'ailleurs et heureusement pour Valentine, le forçait à assister. Il revint cependant sur terre pour se dégager et malheureusement l'homme ne tomba pas. Kazuki se mordit la lèvre quand il aperçu les larmes du psy causées par sa toux. Une idée bien plus amusante qu'une simple toux provoqua de nouveau le délinquant. S'il pleurait pour ça, qu'adviendrait il s'il souffrait beaucoup plus hm ? Décidément, Kazuki avait été à bonne école pour avoir toutes ses idées qui jaillissaient toutes seules. Calme toi Kazu', tu joueras, promis, laisse le mariner un peu, laisse le croire qu'il a gagner. Il manie bien les mots c'est vrai, toi tu te débrouilles très bien avec quelque chose de plus physique. C'est comme ça que tu agaces les gens.
Dans sa tête soudain, Kazuki marqua un temps en entendant la réponse de Valentine. Il ne releva pas la première remarque pour ne pas l'encourager à chercher un surnom idiot, sans se douter que son vis à vis l'avait peut être déjà trouvé. Mais c'est ma deuxième remarque qui le fit marquer un temps de réflexion.

-Pote ? Je dirai que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si l’on devenait pote à chaque fois qu’on aborde les gens…
-Là tu marques un point, je ne sais pas de quoi je parle. J'évite d'avoir des amis, c'est inutile, être redevable envers quelqu'un, c'est tellement rabaissant. Je n'ai pas d'amis, juste des objets...*et tu seras toi aussi mon objet, quoi qu'il arrive, tu le resteras... tu l'es déjà ... *


Mais voilà que son objet désirait s'en aller ? Oh non, ça ne se passerait pas comme ça, Kazuki irait le chercher par la peau des fesses s'il ne revenait pas immédiatement à ses pieds.
C'est ce qu'il fit. Il attrapa le petit Valentine parle cou pour le ramener près de lui et lui souffler tout près de l'oreille. Évidemment, il ignorait tout de la répugnance de Valentine pour tous les contacts imposés, d'ailleurs s'il l'avait su, il s'en serait amusé tout de suite soyez en sur, mais c'était dans sa nature de jouer avec son corps et le corps des autres affin de provoquer toutes sortes de sensations, de la douleur au plaisir en passant par l'effroi, la peur, l'inquiétude et toutes ses adorables expressions qu'il aimait lire sur le visage des autres. Et comme expression, en voilà une qui ne manqua pas de lui plaire. Était ce parce que Kazuki venait de lui voler la cigarette ou juste parce qu'il s'était permit de l'étrangler légèrement ? En tout cas, quoi que ce soit, Kazuki répondit à ce sourire mauvais par un sourire appréciateur et satisfait. Et cette voix sifflante, si ce n'était pas un début de colère, Kazuki se ferait moine.

*Ce à quoi je tiens ? Non ce n'était pas pour ça... c'était juste pour le plaisir de te toucher, parce que honnêtement, je ne suis pas du genre à m'inquiéter pour une vie humaine alors une cigarette... *

C'était comme si Valentine avait lu dans ses pensées car il reculait d'un pas. Peut importe, en une enjambée, Kazuki pouvait le saisir par le poignet et le ramener plus que violemment contre lui. Un pas, deux pas, trois même si tu veux, je te retrouverais, je te rattraperais et tu me supplieras de te laisser, tu en pleureras. Oui Valentine, je meurs d'envie de revoir des larmes sur ton visage agaçant. Un rictus trahit sa pensée alors qu'il dévisageait le visage et le cou de son interlocuteur comme à la recherche d'un point sensible, alors qu'il faisait tourner sa cigarette autour de ses doigts avec habileté.

-Désormais, tu seras …Petit Stratus. Ou Nuage. Petit, parce que tu es certainement plus jeune que moi, mais bref ; j’espère qu’il te plaît.

[ Musique♫ ]

-Normalement c'est Satô...

C'était plutôt poétique comme surnom et Kazuki ni descella aucune idée vicieuse. Il aimait le ciel, il aimait les nuages gris déversant des torrents de pluie et agaçant les gens qui préféraient le soleil. C'était bien une des rares choses qu'il appréciait dans la nature alors pourquoi pas. Petit nuage ? Après tout Valentine, tu regarderas aussi le ciel, et que feras tu si le jeu tourne mal pour toi ? Tu arriveras à t'empêcher de regarder le ciel pour ne pas revoir le visage du petit nuage qui t'auras fait du mal ? J'aimerais bien voir ça, moi aussi. Ton piège se refermer sur toi même. Parce qu'en fait, je doute fort d'avoir un mauvais souvenir de notre rencontre, si tu vois ce que je veux dire. Et avec ça, kazuki avait même finit par se présenter. C'était surement inutile, quelque chose lui disait que Valentine aimait déjà beaucoup son idée de nuage...
Kazuki ricana et murmura d'une voix suave mais ironique en portant la cigarette à ses lèvres puis tout en parlant, il laissa la fumée s'échapper de nouveau vers le visage de Valentine.

-Mais tu dois vraiment m'aimer pour souhaiter me voir à chaque fois que tu apercevras le ciel. Alors appelle moi comme tu le souhaites, je ne vais pas te priver de ça.

Provocation, quand on t'as de le sang.

Parce que je suis extrêmement inflammable.


Et des deux côtés, elle semblait couler à flot. Le jeu débuta au moment même où Valentine sortie la cigarette de sa poche pour la porter à ses lèvres et l'allumer, en réponse muette à la petite pique de Kazuki. Tu ne veux pas de bâtons de réglisse, très bien, il ne faudras pas te plaindre quand tu entreras dans un jeu un peu plus tordu. Tu ne peux plus reculer maintenant, j'espère que tu le sais. Dis tu crois vraiment pourvoir me battre à ce jeu là ? Moi je ne crois pas, et ce n'est pas simplement parce que j'ai confiance en moi. Regardes toi, tes yeux brûlent de colère et je suis sûr que tu céderas avant moi, parce que tu n'as vraiment pas la carrure pour ça. Essais donc de repousser quelqu'un comme moi avec des mots, à ce moment là tu comprendras que tu as perdu.

Oh tu aurais dû rester chez toi...


–Dans ce cas, je te laisse profiter de ce moment de bonheur en ma chère présence… Petit Nuage.
*J'y comptes bien, quand à moi je vais te montrer ce que veulent dire mes moments de bonheurs, je suis sûr que tu es curieux de savoir à quoi ça ressemble pas vrai ? *

Kazuki réduisit la distance entre le psychologue et lui avec un sourire faussement amical pendant que son oeil rouge semblait scruter, à la manière des vampires dans les films, un endroit ou mordre sa victime. Cependant il garda pour le moment ses crocs dans sa bouche et se contenta de se placer à côté de lui et avec un sourire presque malsain il passa son bras autour de la taille de son nouvel ''ami''.

Je fondrais dans ta bouche comme du sucre liquide...


-Ça me touche énormément tu sais... ta présence me ravie.
*A un point que tu ne peux imaginer... Joue avec moi... *
-Mais on ne va pas rester là n'est ce pas ? Allons ... consumer notre vie plus loin.


De nouveau, il avait murmuré près de l'oreille de son nouveau joujou. Au mot « consumer », sa main se referma sur la hanche du calamar et il le ramena fermement contre lui pour commencer à avancer, remettant sa cigarette à sa bouche et cherchant d'un oeil inquisiteur un endroit où ils seraient tranquille. Malheureusement cette académie était assez mal faite dans le sens où l'endroit où ils étaient n'était pas pratique pour cacher de petites activités louches. Finalement il trouva. Entraînant toujours avec la même poigne son compagnon, il arriva sur l'herbe et alla s'installer derrière un des rares arbres du lieu, toujours en trimballant son petit paquet, comme une vulgaire poupée. Il pouvait se débattre, protester, Kazuki ne le lâcherait pas jusqu'à ce qu'il est trouvait un endroit agréable pour s'amuser. Et maintenant qu'il l'avait trouvé, Kazuki planta son regard étrange sur son nouvel objet. Qu'allait-il bien pouvoir faire d'assez désagréable pour revoir ses larmes...

Je te dirais, le goût qu'ont tes restes.


Kleine Wolke



_____________
[Aïe XD]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyMar 6 Jan 2009 - 16:25



. C’est un conflit perpétuel, une guerre sans merci : si ton monde est le physique, moi c’est le psychologique. Tant mieux non ? Tous deux sont complémentaires et opposés en même temps. Porte-moi autant de coups que tu veux, détruis mon corps, et rends le inutilisable si l’envie t’en prend. Mais jamais tu n’iras au-delà, car au-delà, tu ne sais pas ce qui s’y trouve.

***



« Tu devrais faire attention... il y a des gens sans scrupules qui pourraient en profiter. »
*Faire attention aux gens sans scrupules ? Serais-tu en train de te viser ? Quoiqu’il en soit… je serai presque outré que tu puisses ne serait-ce qu’un instant me penser ‘avec scrupules’.*

Entre profiteur et manipulateur, menteur et illusionniste… C’étaient là des rôles que tous deux semblaient savoir tenir à la perfection. En un sens, leurs personnalités se rapprochaient sur bon nombre de points et pourtant ; l’un est plus enclin à se faire comprendre au corps à corps, et l’autre tire les ficelles de chacun des mots. Deux manières brutes de s’exprimer, qui se heurtèrent dès le moment de leur rencontre en cette journée banale. Issu de deux mondes différent, ainsi résonna le début d’un jeu périlleux avec ombre et lumière, blanc et noir, …physique et psychologique.

« Là tu marques un point, je ne sais pas de quoi je parle. J'évite d'avoir des amis, c'est inutile, être redevable envers quelqu'un, c'est tellement rabaissant. Je n'ai pas d'amis, juste des objets... »
-Des objets ? Pourquoi pas. …ce n’est qu’après tout qu’un vulgaire concept. *Apprécier ou haïr, il n’en vient qu’à moi et moi seul d’en décider du sort. L’amitié ? Je ne perdrai pas mon temps à en donner un sens. Soit j’aime soit je n’aime pas : c’est aussi simple que ça.* –…à t’entendre parler, c’est une chose dont tu sembles en craindre les retombées. Quant à être redevable envers quelqu’un… c’est presque à se demander quel imbécile s’embourberait dans cette pitoyable situation. Mais soit : deviens donc le jouet de mes pensées…

Eviter d’avoir des amis ? Tiens donc. Quelle activité intéressante… Au lieu d’éviter, il suffit de passer au travers, d’ignorer et de ne jamais se sentir redevable envers autrui.
Jouer avec les mots… c’est un art aussi bienfaisant que malfaisant : tout dépend quel en est la fin recherchée. Et Valentine manipulait avec adresse les deux. Tout en laissant passer une colère sourde à travers son visage, il pesta silencieusement contre l’adolescent qui avait osé poser un doigt sur lui. Non pas qu’il se sentait supérieur ; et au passant, cette notion de supériorité n’existe que dans la tête de celui qui le pense, et il faut que l’autre accepte cette autorité -ou s’y soumette-, pour que cette échelle existe. Or la hiérarchie n’existait pas vraiment dans l’esprit de ce serpent, qui se sentait non pas au dessus d’un autre mais plutôt différent. L’excentrisme en toute sa splendeur, déformé par un profond égoïsme qui se veut être le seul à s’accaparer de ce que bon lui semble. Et pour une fois que c’était son hôte qui annonçait ouvertement le début d’un duel sans pitié, Valentine se sentit presque offensé de ne pas avoir pu le faire en premier. Parce que d’ordinaire, c’était lui qui se complaisait à tourmenter ses prochains, avec ses initiatives étranges qui passaient aisément pour douteuses. Son visage frêle qui semait tant de doutes quand à son genre, aurait pu trahir plus de faiblesses que ne le dévoilait déjà son corps. Toutefois, les apparences les plus inoffensives sont parfois celles qui ont le moins de scrupules : ce bout de Nuage avait eu raison sur ce coup-là.

« Normalement c'est Satô... »
-La normalité est une chose que je ne connais pas, ceci dit… c’est noté Petit Nuage.
« Mais tu dois vraiment m'aimer pour souhaiter me voir à chaque fois que tu apercevras le ciel. Alors appelle-moi comme tu le souhaites, je ne vais pas te priver de ça. »
–Oho… comme c’est gentil… répondit-il sans la moindre once de chaleur dans sa voix. -…Mais tu as tout compris. Je ne me priverai de rien *…tout comme toi, en un sens.*

Haussant imperceptiblement des épaules, Yui se glissa insidieusement sur ce terrain, remarquant l’air satisfait de l’adolescent face à son agacement notoire. Oui, ce gamin avait dû la sentir, sa colère, -aussi infime put elle être. Après tout, quand on a vécu dans un monde empli de noirceur et de violence, la colère peine à passer inaperçue, qu’elle vienne de soi ou d’un autre. Or, cet œil rouge sang trahissait la cruauté d’un passé, auquel seul l’auteur pouvait connaître les méandres des sensations. Mais que ce dernier ait été pétri par la brutalité ou non, Valentine ne vivait pas à sa place, et pour ce qui était du moment, son pas de recul fut son échappatoire pour réprimer son dégoût pour les contacts imposés. De toute évidence, il ne fallait plus s’attendre à ce que ce répit soit définitif. Mais juste le temps de reprendre un air un peu plus… serein.

Serein dans le sens plus « spontanée » : car, pour une fois que le psy avait l’occasion de ne pas se tenir à carreaux pour rester « aimable » et mielleux envers ses petits patients, il n’allait pas se faire prier pour rester au plus naturel de son être : Changeur. Dès lors, son regard se fit plus perçant et plus froid, avec des yeux colériques pour on ne sait quelle raison. A vrai dire, le calamar n’en n’avait pas spécialement après ce garçon, mais maintenant que la partie était engagée, à quoi bon s’efforcer de masquer la rancœur qu’il avait envers tout le monde ? Une colère inexprimée, subtilement domptée depuis le plus jeune âge, parce qu’il en avait justement après tout le monde.

« Ça me touche énormément tu sais... ta présence me ravie. Mais on ne va pas rester là n'est ce pas ? Allons ... consumer notre vie plus loin.»
-…Plus loin? Quel mal y a-t-il à rester sur place ? Enfin… peu m’importe. Où se trouve donc… s’interrompit-il brusquement.

Et soudain, la distance entre eux se réduisit considérablement.
Un bras vint se coller à sa taille pour l’entraîner fermement plus loin. La cigarette entre les lèvres, Nuage était en train de l’embarquer sans crier gare. Les pulsations du cœur de la vipère –ou du calamar, c’est au choix XD se firent plus marquant. Un effet qui aurait pu être mère des vices de la chaire ; mais pour Yui, ce simple contact avait un tout autre résultat : car, indubitablement, son cœur palpitait plus rapidement contre les parois. Un peu comme dans l’attente d’un suspens, avec l’adrénaline qui grouille dans les veines. La tension qui éveille tous les sens, pour les mettre sur le qui-vive. Un suspens enivrant et à la fois répugnant. Car Valentine était autant écœuré par cette poigne, que ce qu’il était ravi de la tournure que prenaient les règles de ce jeu. D’habitude, il y a souvent deux camps ; celui des méchants et celui des gentils, ploum ploum et fanfreluche, et je me bats pour le bien-être du monde, et les méchants sont toujours punis à la fin, et tout le monde rit pour bien terminer une histoire. Sauf que là… il s’agissait d’un jeu étrange où il fallait passer pour le plus exécrable que possible, -aussi ignobles que les joueurs l’étaient déjà.

*Montre-moi donc ce jeu dans lequel tu brûles d’envie de me faire tomber. Je m’y laisse tomber et tu seras surpris de voir avec quelle facilité. Et tu en seras tellement déçu… que j’en serai ravi.*

Tout en soupirant résigné, le jeune homme au teint blafard se laissa trimballer sans chercher à rechigner, prenant son mal en patience. Le trajet ne fut pas bien long, et ils arrivèrent dans un coin verdâtre, dont la vue était habilement cachée par un arbre. Valentine leva les yeux au ciel, un arrière goût âpre dans la bouche, agacé à la sensation répugnante d’un touché sans son consentement. Le regard rouge du jeune rebelle le scruta soudain, d’un rouge brute qui dissimulait complètement l’autre, bleu. C’était un regard bien étrange, -même l’hurluberlu devait l’admettre-, et c’est justement parce qu’il paraissait si mystérieux qu’il donnait envie d’en soutirer davantage. Lui rendant un demi-sourire, le psy le fixa sans ciller. Il ne faisait pas –et ne ferait probablement jamais le poids dans un affront au corps à corps, et cela, il ne l’ignorait pas. Se mordait-il déjà les doigts de voir la trappe de son propre piège se renfermer sur lui ? Non, assurément. Tomber ou non dans son propre filet ne le dérangeait pas : quand quelqu’un tend un piège à l’autre, c’est qu’il en connaît les mécanismes. Et du moment que l’autre tombait aussi, l’objectif serait atteint. Se dégageant de l’emprise de Satô –comme ce que l’aurait fait tout être censé-, Valentine fini par s’adosser contre l’arbre, avant de se laisser glisser au sol d’un mouvement bien léger. De toute façon, sa carrure ne lui permettait pas de tomber autrement. Laissant sa cigarette s’effriter de sa cendre, il fixa un point lointain, d’un air distrait.

-Cesse donc de me contempler ainsi, Petit Nuage. C’est douteux.

Valentine eut un sourire amusé, sans détourner le regard sur une brindille perdue là bas, quelque part au milieu de toutes les autres. Il en oublia momentanément sa colère érigée contre le monde entier, puis finit par éclater de rire en repensant à ce qu’il venait de dire. Douteux ? A qui le dis-tu… Sans avoir besoin de lever les yeux pour voir le visage de son interlocuteur, Yui imaginait sans mal ce regard pourpre posé sur lui, à travers cette pousse verte qu’il regardait depuis tout à l’heure. Mauvaises intentions étaient sans doute dissimulés derrière ce calme plat, annonciateur plutôt inquiétant. Aurait-il été plus censé qu’il s’en serait peut être tiré en se taisait et s’éclipsant. Fermant les yeux un moment, le jeune homme ricana intérieurement contre cette possibilité absurde et laissa sa tête s’appuyer contre le tronc de l’arbre. Ses doigts lâchèrent la cigarette qu’il avait laissé consumer seule depuis que l’autre jeunot l’avait rapatrié ici. L’envie de fumer s’en alla aussi subitement qu’elle était venue en simple provocation tout à l’heure. Par contre, la tentation d’aller fumer celle de son petit nuage, juste manière de, était plutôt alléchante. En fait, Yui n’avait jamais été un grand fumeur. Mais chiper ce qui appartient à un autre a toujours été un défaut amusant… détournant son attention sur le bâtonnet fumant, il finit par ouvrir machinalement les yeux, le nez plissé par l’odeur du sol herbeux.

-Quoique. Je ne dis pas que c’est déplaisant de se sentir intensément admiré par son propre jouet. rajouta-t-il avant de reprendre d’un ton sournois, regardant un nuage suivre sa route invisible dans le ciel: -…Tiens donc. Amoureux de la nature je présume ? A choisir j’aurais peut-être dû ramener un siège confortable de mon bureau…

Il planta enfin son regard sombre teinté d’un vert d’eau dans celui du jeune rebelle et ne s’empêcha nullement de laisser échapper sa seule pensée du moment: - Houhou! Qu’il est mignonet ce Petit Nuage. Qui l’eut cru, qu’il aimerait les petits arbres et l’herbe verdoyante ?

A poser une carte sur la table, autant jouer franc-jeu. Valentine joua avec ses doigts, sans se préoccuper de son nuage, -qui par ailleurs avait tout l'air d'un matou décoiffé chaton aux poils hérissés. Houhou, mignonet, je disais donc. Fais moi peur, du moins... essaye.

Tous les coups sont permis après tout.
Parce qu'au fond, tous les moyens sont bons...
...quand ils sont efficaces.





_____________
[Edit: fautes de frappe X)
(oui aille c'est bien le cas de le dire) XD]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptySam 17 Jan 2009 - 0:32

Ambiance "in his head"



... toujours fiers d'être seuls sur terre ...


-Des objets ? Pourquoi pas. …ce n’est qu’après tout qu’un vulgaire concept.
*Et tu fais partie de mes vulgaires objets, tiens le toi pour dire... *
–…à t’entendre parler, c’est une chose dont tu sembles en craindre les retombées. Quant à être redevable envers quelqu’un… c’est presque à se demander quel imbécile s’embourberait dans cette pitoyable situation. Mais soit : deviens donc le jouet de mes pensées…

A dire vrai tu seras sûrement cet imbécile Valentine parce que j'arriverais à te faire ramper à genoux en me suppliant de t'épargner. Ne mens pas, ton corps, même accompagné du plus fort esprit qui soit, ne résiste pas aux douleurs. Alors à ce moment là tu me devras la vie, si, si, je t'obligerais à me l'offrir, comme tout les autres. Tu es juste quelqu'un de nouveau, une sucette XD au goût différent mais ça ne change rien, au fond, les sucettes finissent toujours pas fondre. Je suis patient quand il s'agit de piéger quelqu'un, j'aurais les autres pour le court terme, toi tu seras mon passe-temps. Soit fier d'attirer mon attention parce que d'un côté tu es chanceux... de ne pas être tombé sur pire que moi.
Kazuki n'avait donc pas prit la peine de répondre parce qu'il attendait le bon moment pour lui retourner la réplique. Il serait le jouet de ses pensées ? Aussi tordues qu'elles pouvaient être, ça ne le dérangeait pas, parce que ce petit bout d'être humain sans défense serait sa poupée de chiffon. En ce qui concernait les amis, le psychologue avait probablement vu juste mais il ne pouvait en avoir la certitude, après tout il ne connaissait rien de l'ange balafré et ne connaîtrait jamais rien. Il pouvait penser ce qu'il voulait, Kazuki se bornait à penser que les autres étaient présent autour de lui pour faire potiche et lui rendre service de temps à autre, n'importe quel service.

-La normalité est une chose que je ne connais pas, ceci dit… c’est noté Petit Nuage.
*Notes, notes donc... tu en feras des cauchemars... *
–Oho… comme c’est gentil…-…Mais tu as tout compris. Je ne me priverai de rien.
-Enfin quelque chose qui nous rapproche...

Ses lèvres se tordirent en un sourire visiblement peut ravit de trouver un point commun entre lui et la pieuvre qui heureusement n'avait pas recommencer à passer ses tentacules visqueuses autour de lui. Si Valentine détestait qu'on lui impose des contacts physiques, en un sens, Kazuki n'aimait pas trop ça non plus. C'était lui qui devait prendre l'initiative pour se sentir maître de la situation mais comme il arrivait généralement à prendre partit de n'importe quel contact physique, il n'avait rien d'horrifié quand on venait le coller d'un peu trop près. C'est pour ça aussi qu'il prit les devant en collant la pieuvre à son corps finement musclé, histoire de l'embêter un peu plus. Il ne songeait pas à un dégoût de la part de Valentine et au fond, s'il l'avait sût, il en aurait profité dès le début. Peut importait l'âge, la profession, le rang social de cet homme, Kazuki commençait déjà à se l'approprier. Et puis au fond, puis ce que Valentine ne se débattait pas autant que ça, c'est qu'il avait envie de pousser le vice un peu plus loin n'est ce pas ? Alors pourquoi commencer à se priver ?
Une fois arrivée dans leur petit coin reculé, Kazuki sentit de nouveau la satisfaction perler au coin de ses lèvres. Il était du genre à se satisfaire parfois de toutes petites victoires. La facilité me direz vous ? Non, simplement une stratégie comme une autre pour faire du mal tout en se faisant du bien. Ils se toisèrent alors en silence, Kazuki jaugeant sans se presser le corps et le visage de son vis à vis, s'attardant sans gêne, à la manière de Valentine, sur ses deux yeux intériorisant une colère sourde alors que les siens, en réalité le sien puisque le bleu n'exprimait toujours rien, brûlait et semblait animé d'une flamme qui narguait quiconque l'apercevait. Il l'avait laissé s'échapper de son bras pour s'éloigner quelques peut mais toujours à une distance raisonnable que Kazuki eu la très bonne impression de tenir son petit chien en laisse.

-Cesse donc de me contempler ainsi, Petit Nuage. C’est douteux.
-Douteux hein ? , il ricana. Je te le fais pas dire, au moins tu n'es pas niais et tu as remarqué le caractère douteux de la situation...

Le poulpe avait déjà reprit la parole mais pour parler franchement, Kazuki ne l'écoutait pas. Il fixait avec un regard savamment meurtrier un groupe de jeunes qui passaient assez loin d'eux. C'était le genre de personnes à qui il serait volontiers aller mettre des baffes s'il n'était pas déjà occupé avec son cadeau. -Quoique. Je ne dis pas que c’est déplaisant de se sentir intensément admiré par son propre jouet. La voix raisonnait dans ses oreilles sans l'atteindre, il ne prêtait pas assez d'attention au psychologue pour l'entendre correctement. En effet, il avait sombré dans ses douces idées tordues à souhait, faisant tourner la cigarette entre ses doigts qui commençait à faire remarquer qu'elle allait rendre l'âme. Pas tout de suite ma jolie j'ai du boulot pour toi. -…Tiens donc. Amoureux de la nature je présume ? A choisir j’aurais peut-être dû ramener un siège confortable de mon bureau…

-Houhou! Qu’il est mignonet ce Petit Nuage. Qui l’eut cru, qu’il aimerait les petits arbres et l’herbe verdoyante ?

C'est seulement après la dernière remarque de Valentine que le petit Satô se réveilla, sortant de la contemplation de sa propre personne. Tout le long, il avait observé Yui sans le voir, fixant plutôt l'écorce de l'arbre derrière le poulpe plutôt que le poulpe lui même. Finalement en une enjambée il se retrouva tout près de son nouvel objet et s'accroupit avec un sourire malsain, ignorant volontairement les piques de son vis à vis qui lui revenait en mémoire sans qu'il y trouve une quelconque importance. Il s'appuya d'une main sur le tronc d'arbre, tout près du visage de Valentine qu'il se retint de griffer pour voir la réaction du jeune homme puis se pencha, vers lui, approchant son visage ainsi que la cigarette. Il fit tomber la cendre de celle ci sur le calamar croisé vipère sans se gêner puis la tenant du bout des doigts il murmura.

-Douteux tu disais ? Mais regarde la belle attention que j'ai eu...

Il souffla pour raviver le bout de la cigarette.

-... N'est ce pas un beau paysage... pour faire oublier la douleur à celui qui le regarde ?

Avec un sourire amusé comme un gamin a qui on donne un nouveau camion de pompier batman hyper classe parce qu'il fait du bruit quand on lance les missiles, Kazuki alla éteindre sa cigarette sur la joue de Valentine, le plus longtemps possible avant de la laisser tomber au sol avec un petit rire. Cette jolie peau à croquer, abîmé par le vilain petit nuage, comme c'est triste. Oui j'aime la nature, j'aime ce qui est beau pour, au choix : le goûter ou le détruire. A ton avis, qu'est ce que je vais faire avec toi, jolie petite nature fragile.

-Tu parles beaucoup.... tu piailles trop, j'aimerais vérifier si t'es bien un mec...

Un simple rictus fit tressaillir ses lèvres cette fois. Le jeu traînait en longueur, beaucoup, beaucoup trop long au goût de la racaille qui ne prit pas la peine de tenir Yui par les poignets. Toujours appuyé contre l'arbre, son autre main maintenant dispensée de cigarette se glissa lentement sous la blouse de sa nouvelle poupée barbie et ouvrit avec habileté la fermeture pour se glisser ensuite entre le tissu et la peau de Valentine. Oui, il voulait réellement vérifier et ne comptait pas aller plus loin. Juste l'embêter, le gêner, le déranger. Ensuite, il le laisserait à son sort et l'enfermerait dans le tiroir de son esprit « Aux oubliettes ».


T'arrive-t-il de vibrer pour un autre que toi ?



_________________
[Gomen.... c'est l'heure où je suis pas productive XD]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 18 Jan 2009 - 14:49

Jamais.


Au grand jamais.


A tirer les fils d’un nuage redoutable, il finit par s’attirer les foudres.
En une enjambée, l’adolescent fondit sur lui, la cigarette à la main. De la cendre lui tomba dessus, laissant une trace indélébile sur le col de sa chemise. La cigarette par contre, vint tamponner son visage immaculé, avec toute la chaleur intense et mutilante du petit bout incandescent.

« Douteux tu disais ? Mais regarde la belle attention que j'ai eu... N'est ce pas un beau paysage... pour faire oublier la douleur à celui qui le regarde ? »

Une chaleur insupportable. Une brûlure sur le coin haut de sa joue. Valentine sentit sa mâchoire se crisper et lorsqu’il détourna le visage, la douleur décupla alors que la cigarette mourait en laissant une trace nette : un petit trait épais le signe ‘moins’ juste presque au coin de l’œil. A la limite, il aurait choisi le signe ‘plus’ mais il n’allait pas quémander une seconde brûlure : celle là était affreusement douloureuse. Le jeune homme eut l’impression que c’était tout un côté de son visage qui fondait et il se passa la main sur cette zone vilainement marquée. Il en aurait glapi de douleur s’il n’en n’avait pas perdu la voix, derrière ses lèvres blanchies de douleur. Bordel le merde ça fait mal ça ! XD Le contact de sa main d’un naturel gelée contre cette joue échauffé lui fit plus de mal qu’autre chose et il abandonna vite ce geste en allant fixer du regard son petit jouet nocif. Même pétri par la douleur, Nuage restait un jouet à ses yeux. Un jouet qui avait été abimé, sauf que pour l’instant il allait finir par rejoindre ce rang des abimés s’il ne faisait rien pour se dégager de là.

Lorsqu’il croisa le regard de Sâto, la joue droite en feu était rouge et noire là où la peau avait brûlé et tout autour, son teint blafard d’ordinaire avait viré au rose-rouge. Cet œil là pleura la chaleur et l’affreuse douleur qui le tiraillait, pendant que l’autre fixait froidement cette jeune racaille. Racaille qui avait l’air d’avoir ouvert son plus beau cadeau de la vie en jouant ainsi avec lui.

*Le paysage… il n’est pas beau, il est magnifique. Mais il ne le serait pas sans moi.*
« Tu parles beaucoup.... tu piailles trop, j'aimerais vérifier si t'es bien un mec... »

Une main –qui n’était pas la sienne, il en était sûr-, se glissa en dessous des tissus pour en venir à se glisser contre sa peau. Cette fois Eliane ne serait plus là pour repasser sur le corps de ceux qui tentaient d’approcher son calamar de frère. Tout jeune, Valentine s’était vu doté d’un corps de faible constitution et un duel au corps à corps ne lui avait jamais fait grand bien. S’il avait été un vrai calamar, il aurait pu se tortiller pour échapper à cette main tout à fait malvenue. Pour le don d’avoir été un humain –et d’en être toujours un-, il se retrouva à reculer davantage contre l’arbre avant de saisir vivement cette main pour la déloger de là où elle n’avait rien à faire. La situation dans laquelle il se trouvait était délicieusement douteuse, et avait même dépassé le champ du simple doute pour ne rester qu’un doute. S’apparentait-elle à du viol ?

*Du viol ? … Vraiment du viol ?*

Quelque part une voix intérieure ricana.
C’est simple, pour que cela ne soit plus du viol, il suffit que les deux soient consentants. Repoussant le nuage accroupi d’un geste sans violence, il le toisa d’un air aussi neutre que possible, avec cette brûlure qui lui faisait pleurer l’œil droit. Quelle douleur vive et enivrante. Il se passa la main dessus, une nouvelle fois.

*Quant à toi… tu ne parles pas assez, tu ne piailles pas assez et j’aimerais vérifier si tu es un humain.* –Les sensations physiques sont-elles donc les seules choses à te faire réagir ?

Enfin de compte, il ressemblait vraiment à ce petit chat aux poils hérissé auquel il avait pensé tout à l’heure. Valentine se demanda ce qui avait pu être à l’origine du plaisir que semblait tirer son jeune interlocuteur de se la violence. Crispé par la douleur, le français avait l’impression sentir son être trembler, et s’il s’était tenu debout à ce moment là, il en aurait probablement titubé. Mais son esprit ne s’était jamais vraiment accordé à son corps et il tendit un tentacule index vers le visage balafré de l’adolescent. Il lui redressa légèrement le menton et tourna son visage sur le côté pour examiner cette cicatrice de plus près.

Donne-moi une raison.
Une seule et bonne raison pour qu’un autre m’atteigne.


Compte tenu de sa posture délicate et aussi surprenant que cela puisse paraître, un sourire amusé éclaira soudain le visage marqué du psy et il éclata d’un rire joyeux. Si joyeux qu’il en oublia pendant un court instant les couches de sournoiseries dans lesquels il était baignait depuis toujours.

-…Tu veux donc comparer? *Un besoin irrésistible de toucher pour sentir… recherches-tu donc cette unique satisfaction ?*

Avant de pouvoir comparer quelque chose fallait-il déjà qu’un état quelconque daigne le stimuler un tant soit peu. Toute source de plaisir provient d’un état mental. Il en va de même pour la violence. Or Yui ne se trouvait justement dans aucun des deux. Glissant une main vicieuse entre les jambes de son interlocuteur, Yui fit une chose qu’il n’aurait songé à faire, ne serait ce quelque secondes plus tôt. Appuyant délicatement cette main, il fixa les pupilles profondes de son jeune vis-à-vis. Etait-ce donc ce genre de relation que ce dernier recherchait ? Celles qui ne durent jamais plus de quelques heures éphémères pour ensuite se satisfaire d’un nouveau corps ? Ses doigts défirent aisément le pantalon du rebelle et de faufilèrent clairement sous le dernier tissu. Sa main froide tata ce membre qui faisait de ce jeunot un joli nuage. XD

-Hm… c’est un jeu bien morne je trouve, commenta Yui en approfondissant en jouant doucereusement avec la virilité qu’il aurait pu torturer aisément à cet instant précis.

Mais la violence ne faisait pas partie du monde du calamar –du moins, pas celle qui corporelle. Et c’est avec toute la douceur d’une intention sournoise qu’il laissa la chaleur s’imprégner dans sa main.


Et peut être qu’à ce moment là, j’y songerai.
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyLun 19 Jan 2009 - 21:48

D'où venait cette idée idiote de prendre le jeune homme pour un cendrier et d'éteindre sa cigarette sur sa joue comme il l'aurait fait sut l'objet en plastique ? De beaucoup d'endroits à la fois, et pour diverses raisons, Kazuki y prit plaisir. Et l'origine de ses idées, il avait rapidement comprit qu'il ne devait pas chercher trop loin, toute son histoire faisait que faire du mal lui faisait du bien et qu'il n'aimait faire que ce qu'il voulait. Au fond, si la plus petite chose qu'il désirait, aussi futile soit elle, se réalisait, il était heureux, sûrement parce que depuis sa naissance, on lui avait fait comprendre de ne pas attendre trop de bonheur, et qu'il n'aurait rien de plus qu'une dose éphémère qui s'estomperait, comme ces produits nocifs dans des seringues ou ingérés par l'organisme par n'importe quel moyen. Kazuki avait commencé, comme pour une drogue, à prendre un petit bout de bonheur, à sa manière, une triste manière pour certain, mais il avait trouvé ça trop agréable pour en rester là, voilà pourquoi maintenant il était plus violant. C'était juste pour goûter un peu plus longtemps à la satisfaction, le mot ''bonheur'' serait trop fort dans ce cas là.
Techniquement, rien n'avait déclenché cette soudaine envie de brûler le visage de son interlocuteur. Kazuki n'avait pas prit les remarques de Valentine comme un haut degrés de provocation et cette réaction semblait bien démesurée. En effet, il ne s'agissait ici que d'une simple pulsion et comme Kazuki ne se refusait jamais rien, il y avait cédé sans se poser de questions. Il voulait revoir ses belles larmes perler dans les yeux intenses de son nouveau jouet, parce que celui ci était très beau certes, mais il l'était encore plus quand les petites gouttes d'eau venaient orner son visage. Son oeil rouge s'éclaira d'une lueur folle quand il vit les trais du jeune homme se crisper et il observa avec plaisir celui ci se passer une main sur la moitié du visage malgré le fait que la racaille n'ait dessiné qu'un trait brûlé sous son oeil. Tout témoignait de la douleur qu'il avait ressentit. Tu peux encore partir en courant si tu veux. Laisses moi juste admirer ton visage encore un peu, laisses moi goûter tes larmes jusque quelques instants, laisses moi te goûter tout entier et te montrer à quel point il est amusant de jouer avec moi.

Et ce n'était pas terminé. Kazuki laisserait ce beau brûlé tranquille une fois qu'il aurait profité de tout ce que ce corps sans défenses pouvait lui offrir, aussi sa petite pique lui permit d'aller mettre sa main à un endroit où, il le reconnaissait, elle n'avait rien à faire. Mais c'était justement ça, la chose satisfaisante dans l'histoire. C'est justement parce qu'il n'avait pas le droit de mettre sa main là, que s'était gênant pour son petit calamar, tout ça était grisant. Mais Kazuki n'était pas trop méchant, dans le sens où il s'adonna à des caresses certes vicieuses mais qui techniquement n'étaient pas désagréable. Évidemment, il ne connaissait toujours pas la répugnance de Valentine à l'égard de tout contacts. Seulement il fut interrompu par une main qui venait lui imposer une limite. C'était une première ça, enfin bon, il avait tout son temps et heureusement car sa victime le déséquilibra légèrement et Kazuki fut obligé de retirer sa main de la où elle était confortablement logée. Assis dans l'herbe, il toisa son jouet avec un sourire railleur.

–Les sensations physiques sont-elles donc les seules choses à te faire réagir ?
-Disons plutôt que les mots ne m'atteignent pas... *elle te fait du bien en fait, cette douleur... *

Normalement, l'ange balafré aurait été agacé par cette réaction, il aurait donné un bon coup dans la mâchoire de son vis à vis et aurait reprit son petit jeu. Seulement la réaction du drôle de bonhomme devant lui l'amusa beaucoup et il laissa le psychologue inspecter la marque de propriété de la personne la plus chère dans son monde, l'observant du coin de son oeil rougeoyant. Elle est belle n'est ce pas ? Et elle te fait sourire ? Tant mieux, si tu veux, je t'en laisserais une moi aussi, en souvenir, puisqu'elle a l'air de te plaire. Tu vois, tu en ris ? Et bien je pourrais t'offrir la même si tu veux...

Je t'atteindrais, à ma façon, mais je le ferais.


-…Tu veux donc comparer?

Comparer ? De quoi parlait il exactement ? Des éléments de comparaisons, Kazuki en avait des tonnes. D'habitude il était plus vif d'esprit alors pourquoi, pourquoi ce qui se passa après cette phrase le laissa perplexe. Évidemment rien ne le montrait sur son visage abîmé, ça aurait été trop facile pour cet hurluberlu, mais intérieurement, Kazuki sentait que quelque chose avait changé. Sa victime se débattait à sa façon pour échapper à son sort. C'était d'ailleurs une drôle de façon qu'il n'avait encore jamais vu, une façon peu commune de réagir chez les êtres humains normaux. Mais n'avait il pas encore comprit ? Cet homme était anormal. D'un oeil posé pourtant, le délinquant regarda cette main gracile se poser sur le tissu, avant d'aller se noyer dans les yeux de son vis à vis, cherchant à comprendre ce moyen de fuir. Tu ne comprends pas que moi, tu n'arriveras pas à me faire souffrir comme ça ? Tu te débats d'une façon tellement amusante.
Cette main froide contre la chaleur de son corps le fit frémir, ses yeux brillaient toujours mais il ne souriait plus. Oui, une façon bien agréable pour l'agresseur de se débattre. Mais c'est agaçant, très agaçant. Ce n'est pas ce que Kazuki avait souhaitait au début, maintenant il ne savait plus trop quelle attitude serait la plus lâche. Laisser continuer cette caresse douce était tentante mais le petit ange était trop fier pour se laisser aller sous les doigts fins d'un inconnu. Il était le maître.

-Hm… c’est un jeu bien morne je trouve.

Kazuki laissa échapper un sourire et son pied alla se loger lentement contre l'estomac de Valentine pour le pousser, le faire reculer et déloger par la même occasion cette main qui commençait à se réchauffer tout en réchauffant le corps du délinquant.

-J't'ai rien demandé.

Il n'était pas froid, ni agressif. Son visage reprit d'ailleurs la jolie teinte de moquerie qu'il avait au début de leur jeu et sans plus de cérémonie, Kazuki se mit à genoux face à Valentine pour aller glisser ses mains dans ses cheveux et resserrer ses doigts dessus. La douceur sournoise de son interlocuteur l'avait profondément amusé, et intrigué. Il voulait voir jusqu'où le petit calamar était capable d'aller, au fond il n'avait rien à perdre. De toute façon, le plus grand risque dans ce genre de jeu, c'est de s'attacher et pour Kazuki, le risque était réduit à 0.

-Tu n'as qu'à trouver quelque chose pour le rendre plus attrayant... Mais attention, si je m'ennuies, je te punis.

Une jolie lueur moqueuse passa dans les yeux du jeune garçon qui resserra ses doigts sur les cheveux de son jouet pour rapprocher son visage du sien alors que sa main libre venait se reposer à l'endroit d'où Valentine l'avait chassé. Bien au chaud entre les jambes de la jolie pieuvre mais il se contenta de la garder posé et de s'y appuyer lentement. Pourquoi se presser, il avait tout son temps. Ses yeux verrons plongés dans ceux de son vis à vis, Kazuki se pencha encore un peu plus au dessus de lui, son souffle chaud et posé glissant sur les lèvres et le menton de sa douce et vicieuse victime. Ses mèches cendrées vinrent chatouiller la peau brûlée du jeune homme qu'il tenait entre ses mains. Peut être qu'il penserait à remercier ce Valentine... après tout, c'était un jeu très divertissant. Il avait commencé à se lasser du reste, un peu de renouveau ne faisait pas de mal.

-Au lieu de te plaindre... *montre moi... montre moi ce que les gens de ton espèce font.... jusqu'où ils vont. * fais moi découvrir...

Ce que me réserve cette espèce en voie de disparition...


-Où bien laisse moi faire si tu n'en ai pas capable.



[ça part en cacahouète XD gomen, je change si ça va pas ^^]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 25 Jan 2009 - 0:38

Qu’y a-t-il dans une coquille vide ?
Du vide.


« Disons plutôt que les mots ne m'atteignent pas... »
-Seul le corps à corps t’atteindrait donc ?

Quelle étrange vision des choses.
Ignorant cette vive brûlure qui lui tiraillait le coin de la joue, Yui haussa imperceptiblement des épaules. Sa main s’était vicieusement glissée là où elle n’aurait jamais du s’y trouver, et lui-même trouva cette initiative intrigante. Jusqu’où pensait-il aller ainsi ? C’est justement cette réponse vacillante et pas très claire qui l’incitait à ne pas se poser de limites. Sa main se réchauffa à la chaleur de son corps, avant que ce dernier le repousse, sans que Valentine ne cherche à insister. Tout être pourvu d’un brin de conscience n’aurait jamais tenté de poursuivre un tel jeu. Mais c’est aussi parce que Valentine était un inconscient dans son genre, que les limites volaient en éclat à chaque fois que l’occasion se présentait. Un jour, ça lui retomberait dessus ; mais il n’en n’avait rien à cirer et prenait d’autant plus son temps à vivre des jours tous différents les uns des autres. Et aujourd’hui en prime, s’avérait bien plus inhabituel que d’habitude. Par fierté ou autre motif, son jouet de nuage venait de l’empêcher d’aller plus loin, et cela l’amusait fort bien.

« J't'ai rien demandé. »
-Tiens donc. Insensible aux touchers aussi… Mes doigts sur cette partie intime te seraient-ils gênants d’une certaine façon? feignit-il d’ignorer, sentant la main de l’adolescent agripper ses cheveux lisses et presque trop longs. Le regard du jeune rebelle se teinta d’une lueur raillarde, sans pour autant délaisser une impression d’agressivité. Visiblement, lui aussi semblait se ficher d’avoir conscience ou non.

« Tu n’as qu'à trouver quelque chose pour le rendre plus attrayant... Mais attention, si je m’ennuie, je te punis. »
*Ta personnalité est déjà attrayante et tu m’amuses plutôt bien. En quel honneur devrais-je en plus t’amuser ?*

Cette fois, son vis-à-vis revint installer sa main là où elle s’amusait plus tôt, se contentant toutefois de presser lentement cette partie censée être sensible. Néanmoins Yui eut une moue amère, et il toisa la main de son jouet avant de remonter croiser son regard. Il soupira, -plus d’aigreur que de plaisir, avant de hausser d’un sourcil, le laissant agir à sa guise. Immobile, il sentit son souffle chaud très près de ses lèvres et sur son menton et grimaça en sentant des mèches venir érafler la vilaine brûlure qui ne manqua pas de s’éveiller à leur passage. Il recula le visage, un sourire mesquin remplaçant toute sa répugnance. Oui, ce petit Satô était un bel élève il n’y avait pas à douter. Mais les divergences d’intérêts étaient tels, que c’était à se demandait ce qui intéressait vraiment Yui pour qu’il daigne se tourner vers les autres.

« Au lieu de te plaindre... fais-moi découvrir... Où bien laisse moi faire si tu n'en es pas capable. »
*…Découvrir dis-tu ?*

A en juger par ses gestes, ce n’était pas tout à fait une phase découverte.
Le jeune homme garda un sourire sournois, tout en sentant la main du garçon appuyer plus fort.

–Si ce n’est que ça que tu veux… soupira le psy d’un air exagérément empli amertume et de déception, tout en se rapprochant de ce nuage dangereux. Il glissa machinalement une main pour remonter sous le haut de la racaille, et s’attarda sur la fine musculature de l’adolescent, à tâtons. Il s’accapara ainsi la chaleur de la peau de ses doigts froids et remonta jusqu’au torse où il effleura sans vraiment chercher à tarder la pointe de cette poitrine plate. De ses souvenirs, Yui se donna l’impression de remonter quelques temps en arrières et d’être le médecin en train de tâter son patient, à la rechercher d’un défaut quelconque ; -défaut qui d’ailleurs, ne se manifesta pas sous les parcelles de peau que ses doigts sondèrent sans aucune autorisation. Ecrasant ainsi les dernières distances qui les séparaient, le jeune homme colla son torse contre celui de son vis-à-vis, réprimant un juron dégouté. Qu’était-il donc en train de faire ?

-Pas capable… ? Hm… pour l’instant il n’y a qu’une chose dont je me sais incapable, et ce n’est sûrement pas celle-là. affirma-t-il en plongeant son autre main sous le pantalon du rebelle, pour aller s’enquérir de la peau douce de son derrière.

Et tout en agissant contre son mépris pour les contacts physiques aussi clairement imposé, Valentine se complaisait à détourner cette étrange barrière. Découvrir… bien sûre qu’il en découvrait de nouvelles de jours en jours. Pour ce qui était du moment, ce cours dérangeant des choses l’intriguait au plus haut, et ce n’est qu’une fois qu’il en aurait assez qu’il songerait à s’en lasser. Même en trouvant ces contacts repoussants, quelque part en lui s’en amusait et c’est en cela qu’il se savait totalement contradictoire. Saisir et s’amuser, s’amuser et manipuler, manipuler et faire tourner une négation en un jeu incertain... Yui ricana en son fort intérieur, et sentit la douleur vive sous son œil lui rappelant qu’il ne trouvait pas la situation très drôle non plus. Contradiction sur contradiction, l’homme est tout et rien à la fois : apparemment aujourd’hui il allait devoir sortir les deux en même temps.

-Ni de celle là... Ce disant, ses doigts restés contre le torse allèrent de glisser sous le pantalon défait de tout à l’heure. Son jouet, superbement à genoux lui facilita la tâche et il faufila ses doigts réchauffés sous les bourses en rabaissant lentement un pantalon gênant sur son passage. Le psy eut un grand sourire, qui acheva de lui tirailler encore plus la peau brûlée. Il s’humecta les lèvres en fixant le garçon d’un air posé.

-…C’est que je suis capable de beaucoup de choses. *Quoiqu’un peu trop quelque fois, certes.* -Et au final, toutes ces choses finissent par devenir amusantes.

Tellement amusantes que c’en est dérisoire.
Valentine laissa ses doigts se prolonger dans une vicieuse caresse et titillante. Ce faisant, il en vint à se demander quel plaisir pourrait naître face au néant. Face à une absence totale en retour. Tout en se redressant quelque peu sans déloger ses mains le moindre du monde, il fixa ce neko à la tignasse cendrée, d’un air paisible.

*En attendant tu me diras si les abstinents t’amusent…* –Que cherches tu donc à découvrir ? Je n’ai rien à te cacher mais... pars donc à la recherche de ce que tu veux. Ce n'est pas moi qui t'en empêcherai.

M’atteindre ? Tu es rigolo toi.
Essaye donc.




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[bah... c'est bon les cacahuètes xD]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptySam 31 Jan 2009 - 17:30

[Musique =D]

Je dois admettre que tes petits tours sont amusant...


Le corps à corps, oui c'était presque la seule chose qui faisait bouillir son sang et heureusement car si les mots devaient encore l'atteindre, il se serait déjà brisé plus d'une fois. Évidemment, il n'était pas totalement insensible, par exemple, il y avait un mot, un seul, qui le mettait hors de ses gonds dès qu'il entendait la première syllabe. Traumatisme de son enfance qui l'allumait immédiatement et mieux valait ne pas être le pauvre inconscient qui prononcé ce nom, même pour plaisanter. Kazuki n'a pas beaucoup d'humour dans certaines situations. En tout cas le poulpe, pas question que tu t'approprie mon corps comme ça et surtout en faisant cette tête.

-Tiens donc. Insensible aux touchers aussi… Mes doigts sur cette partie intime te seraient-ils gênants d’une certaine façon?
-Peut être que tu n'es juste.... pas très doué avec tes mains, murmura Kazuki avec un sourire moqueur. Parce que tu vois, je suis loin d'être gêné pour ce genre de chose... Surtout quand c'est fait avec des gestes si innocents et timides.

C'était de la pure fierté s'il avait repoussé le calamar hermaphrodite, quoi que maintenant il avait bien sentit que c'était un homme. Vu sous certains angles, Kazuki apparaissait parfois comme un garçon facile mais détrompez vous, c'est juste parce qu'il le veut bien, car il est parfaitement capable de vous faire comprendre qu'il va falloir vous contenter de vôtre main droite, ou gauche, toute la nuit en pensant à lui. Kazuki changeait d'envies, d'humeur et de jeux comme des essuies-glaces change de côté sur un pare-brise, et encore la comparaison est faible car les changements des Kazuki sont loin d'être aussi réguliers. D'ailleurs il s'avoua intérieurement que ce Valentine l'intriguait assez pour perturber son idée première. Techniquement, Kazuki préférait nettement les gens consentants ou trop faibles pour ne pouvoir que crier plutôt que les impassibles. Or là, la petite poupée de chiffon qu'il avait dans les doigts n'était pas très coopérative et après mûre réflexions qui l'avait amener à trouver ça amusant, ça l'ennuyait. Voyons.... si je te frappes ça sera peut être plus drôle non , tu as l'air d'aimer la douleur plus que les caresses.

Tu voudrais me faire retourner en enfer.


Ce que je veux, je ne sais pas trop mais je trouverais. Si ce n'est pas aujourd'hui, ça sera demain, ou en pleine nuit, je viendrais te réveiller pour te dire ce que j'ai trouvé. Du moins si je pense encore à toi une heure après la fin de notre jeu. Parce que hormis ton attitude de pieuvre pour le moment, tu fais pâle figure à côté de ce que j'imaginais. Mais j'espère que tu me réserve encore pleins de surprises mon petit calamar insensible... Parce que si c'est tout, à la première poubelle que je vois, je te jette sans cérémonie. Je ne garde pas les jouets inintéressants.
Gardant ses doigts serrés sur la chevelure de son vis à vis, Kazuki le laissa tâter à volonté la peau chaude de son torse qui ne laissait pour le moment sentir aucune imperfection. Ses doigts froids firent frémir la peau de l'adolescent qui sentit ses abdominaux se tendre au passage de la main qui pourrait presque passer pour la main d'un mort tellement elle était fraîche mais vu la chaleur qui irradier presque constamment du jeune homme, il doutait fort qu'elle reste glaciale. Ses yeux verrons ne lâchait pas le visage maintenant brûlé de la petite poupée dans ses bras et desserra ses doigts de ses cheveux pour que leurs torses puissent se coller l'un à l'autre. Oh de loin ils devaient être adorables... et ça dégouttait tellement Kazuki que rien que pour cette idée, il serait près à pendre le petit Valentine par les pieds pour montrer que ça n'avait rien de mignon.


-Pas capable… ? Hm… pour l’instant il n’y a qu’une chose dont je me sais incapable, et ce n’est sûrement pas celle-là.
-Parfait...

Ta folie des grandeurs n'est pas à la hauteur. Tu n'es qu'un amateur.


Ni celle là ? Hum... Heureusement parce que c'est drôle agréable de se faire tripoter tout en douceur. Ça change. Je vais peut être te garder en fait si tu me fais ça à chaque fois gratuitement. Tiens oui je sent qu'on va faire ça hein ? Dès que j'aurais une envie comme ça je viendrais te voir. Kazuki laissa échapper un petit rire et se pencha en avant tout près de l'oreille de Valentine pour aller pousser un petit soupire légèrement exagéré dans son oreille, laissant son souffle caresser la peau de celle ci. Une brute ne peut elle pas être sensuelle en plus d'être vicieuse ? D'ailleurs Kazuki continuait à balader son souffle sur la joue, et le cou de son vis à vis avant d'aller lécher la brûlure avec un petit rire amusé puis de la suçoter histoire de raviver la douleur en la pinçant entre ses lèvres. Comme il était vraiment appétissant avec ses lèvres toutes luisantes de salive maintenant. Vraiment il était en effet capable de beaucoup de chose et vraiment inconscient.

–Que cherches tu donc à découvrir ? Je n’ai rien à te cacher mais... pars donc à la recherche de ce que tu veux. Ce n'est pas moi qui t'en empêcherai.

Kazuki fit semblant de réfléchir pendant quelques instants tout en sondant le regard de Valentine, le laissant à ses caresses qui faisait progressivement réagir son corps. Cependant il restait obstinément silencieux, ne laissant qu'à sa respiration le loisir de changer légèrement, devenir plus sifflante, parfois entre coupée de soupirs légers et éphémères. Si son jouet n'avait rien à cacher, lui avait quelques petites choses que sa nouvelle acquisition ne devait pas savoir, où du moins ne devait pas toucher. Dieu sait ce que le poulpe irait imaginer et Kazuki préféra ne pas prendre le risque voir si les cicatrices tailladant son dos laisserait Valentine indifférent. Bon en cas d'urgence, un bon coup sur la tête devrait suffire à lui faire oublier ses questions et peut être qu'il ne les sentirait même pas. Mais le jeune homme n'était pas décider à lui laisser le loisir de le toucher sans que le balafré pusse explorer un peu se corps frêle et insensible jusqu'à ce qu'il se lasse, s'il devait se lasser.

Si tu es convaincu de rester invaincu, faudra faire ton deuil...


-Découvrir ? Rien du tout... je veux juste passer le temps et jouer avec toi. Si tu ne m'avais pas sauté dessus je t'aurais laissé tranquille, j'aurais gardé mes mains dans mes poches et je serais aller chercher une autre victime ailleurs. Mais tu es là...

Notre duel continue jusqu'au cercueil.


Malgré les sensations doucereuses qui s'insinuaient sous sa peau au fil des touchés que lui prodiguait son petit calamar, Kazuki vint empoigner ses mains pour les retirer de son pantalon et les pris dans une main sans contrôler sa poigne pour les plaquer au dessus de la tête du jeune homme, contre l'écorce sûrement très confortable de l'arbre derrière lui. Son genou vint se glisser entre ses cuisses puisque l'entre jambe avait été lâchement abandonné par la main qui venait de saisir le menton de Valentine pour attirer ses jolies lèvres humides au plus près de Kazuki. Un jeu, rien qu'un jeu. Certains jouent aux cartes, aux jeux vidéos, au tennis, au baby-foot, Kazuki lui joue avec l'être humain, physiquement parlant, s'abandonnant aux vices sans la moindre peur. Pourquoi se retiendrait-il alors que Lui ne se privait pas. Loin de lui, il n'avait plus de laisse.

Étonne moi, embroche moi, électrocute moi, au fond d'un tonneau percé de couteaux.


-Alors tu seras une expérience, un jeu de plus, une petite poupée de chiffon... Et puis je t'oublierais parce qu'en suite tu ne m'intéresseras plus. Je joue rarement deux fois avec la même personne et je doute que tu arrives à attirer mon attention une deuxième fois.... Valentine.

Tes petits tours de passe-passe son pas très efficaces.


C'est vrai, Valentine parlait bien mais Kazuki lui avait dit, jusque là, les mots ne l'intéressaient pas et mettaient du temps à percer sa carapace, plus que les gestes en tout cas. Je devrais te coller la bouche pour t'empêcher de parler, une poupée ne parle pas, elle est là, elle se tait, elle subit, mais comment faire si ta bouche est collée ? Comment vais je faire pour t'embrasser ? Pour t'entendre crier ? C'est bête je sais... alors je vais te laisser déblatérer tes paroles inutiles pendant que toi tu me laisseras m'approprier tout ce qui fait de toi un homme.

Tu n'es qu'un orgueilleux qui se prend pour un dieu.


Avec son petit rictus méprisant, les lèvres de l'ange balafré fondirent sur celles de son vis à vis et il les happa sans ménagement entre les siennes. Pour ce qui était de faire du mal, du bien, il avait eu un bon professeur. Voyons, expérience numéro 1, est ce que la petite pipelette préfère la douleur ou le plaisir ? D'abord doux dans son baiser, Kazuki finit par sortir les crocs et ce fut le cas de le dire car il mordit sans douceur la lèvre inférieur de son petit jouet avant de forcer le passage avec sa langue pour aller ''découvrir''. Il avait bien dit qu'il ne l'arrêterait pas n'est ce pas alors le jeune homme ne se priva pas, glissant sa main dans son pantalon pour resserrer ses doigts sur la virilité qu'il avait abandonné. Son baiser violent contrasta avec l'attitude de sa main qui glissa tout du long avec une lenteur exquise, sans chercher à presser le mouvement. Il voulait juste le titiller un peu, juste voir ce que ces attouchements provoqueraient sur un corps qui avait l'air de rester de marbre face à toutes sortes d'attaques. Ses lèvres sauvageonnes se détachèrent enfin de celles de Valentine pour afficher immédiatement un sourire satisfait. Les longs baisers qui durent jusqu'à en perdre le nord et le souffle, il ne savait pas encore les reproduire totalement mais il était bon élève, heureusement pour lui.

Passant sa langue sur ses lèvres, Kazuki relâcha les poignets de son jouet en sembla ne plus lui accorder un regard, retirant sa main de son pantalon, il referma le sien et se releva comme s'il venait de faire une simple petite sieste sous un arbre, surplombant ainsi Valentine de toute sa hauteur mais pourtant, toujours aucun regard ne passa sur le jeune homme. Les yeux verrons s'attardèrent sur un morceau d'allée qu'il pouvait voir puis il se détourna légèrement pour sortir une nouvelle cigarette et la coller à sa bouche et l'allumer. Valentine devenant peu à peu invisible, transparent, alors que le corps de Kazuki sentait encore ses mains froides se baladant sur sa peau. Il frissonna.


Mein...


____________
[Niark, petit test XD j'ai mis un temps à le faire ce post ^^° gomen...]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyMar 10 Fév 2009 - 18:53

Faites l’amour
Pas la guerre


« Peut être que tu n'es juste.... pas très doué avec tes mains. Parce que tu vois, je suis loin d'être gêné pour ce genre de chose... Surtout quand c'est fait avec des gestes si innocents et timides. »

Un sourire narquois et un murmure.
Timide ? Innocent ? Valentine en rougirait presque. Détaillant son jeune interlocuteur, il soupira, –presque théâtralement- et lui rendit un regard amusé.

-Pas très doué ? Fort possible. Tu n’es pas le corps dont je raffole le plus à vrai dire.

Quel plaisir de voir que l’autre s’ennuie alors que moi, ça m’amuse.
Sous ses doigts, le corps de son affectueux petit nuage se tendit légèrement. Soudain, ce dernier retira sa main agrippée dans les cheveux soyeux du psy, et colla leur torse l’un à l’autre. Yui déglutit en silence, résigné. Il avait beau s’amuser, cette proximité, très peu pour lui ; il s’en serait passé en fait. Mais comme il avait commencé, il fallait bien que ça aboutisse quelque part. Le « parfait » du petit nuage fut accompagné d’un rire –qui aurait dû en faire fuir plus d’un, parce qu’il s’agissait de tout, sauf d’un signe de bon augure. Mais Valentine décida autrement, et prolongea leur jeu –devenue pas très chaste. Un soupir exagéré se fit entendre près de son oreille et avant qu’il ait eu le temps de réagir, sa brûlure le lança affreusement. Tortionnaire d’adolescent… la vipère jura, -siffla et cracha-, intérieurement. Le psy sentit ses paumes se crisper sur la peau chaude de l’adolescent, et se mordit sa lèvre avant de les humidifier. C’était désagréable. Et douloureux. Pendant un instant, il fut tenté de porter ses doigts à son visage pour tâter cette joue en feu. Omnibulé par cette douleur, il ne parvint pas à se concentrer sur la respiration du rebelle ponctué de souffles, et prenant une allure légèrement plus cadencée. Peut être que cet instant ne dura pas longtemps car il s’entendit débiner autre chose, à laquelle il perçut une réponse.

« Découvrir ? Rien du tout... je veux juste passer le temps et jouer avec toi. Si tu ne m'avais pas sauté dessus je t'aurais laissé tranquille, j'aurais gardé mes mains dans mes poches et je serais allé chercher une autre victime ailleurs. Mais tu es là... »

Valentine grimaça.
Ses mains se retrouvèrent bientôt plaquées au dessus de sa tête contre le tronc rugueux de l’arbre. Au fond, il valait peut être mieux que ce soit lui qu’un autre élève ? Un autre n’aurait probablement pas su tirer bon parti de ce jeu. Or, dans un jeu il y en a toujours un et même plusieurs: il suffit de creuser du bon côté. Malgré la brûlure dévorant sa joue, la texture du tronc appuyée à la peau douce de ses mains et sa position déconfortable, Yui se complaisait non pas dans la douleur mais dans la psychologie de son jeune interlocuteur. Elle différait des autres, plus brute, et d’autant plus expressive. Des expressions qui transparaissaient à travers chacun de ses gestes. Pour en arriver à ce niveau naturel de violence, ce jeune devait avoir connu bon nombres de choses qu’un garçon de son âge n’était censé avoir vécu. Evidemment.
En attendant, le jeune homme se fit violence pour rester immobile sous des mains qui semblaient le tatillonner de partout –du moins c’était l’impression qu’il en retirait à travers sa répulsion. S’il frissonna, ce fut plus d’horreur que de plaisir, quoiqu’il faille le savoir pour le comprendre. Nul once de plaisir et par conséquent son corps ne réagit pas à ses touchers, attendant patiemment que son agresseur ait fini sa traque. Le genou entre ses jambes était d’un désagréable sans pareil, et Yui s’obligea à rester immobile, plutôt que de se tortiller dans tous les sens comme un lombric pour reculer en vain. Rendu momentanément muet dans son aversion, il se retrouva brusquement à deux centimètres du visage du châtain, et il retint son souffle. C’était affreux, il était trop près, beaucoup trop.

Recule.
Recule, tu empiètes mon espace vital. Pendant une fraction de seconde, Yui en oublia de respirer et, finit par se résigner en une moue. Le corps n’est qu’une l’enveloppe le l’âme, et ce n’était pas la chose à laquelle il tenait le plus ; sans compter le fait qu’il n’avait jamais songé vivre une éternité. Valentine n’avait jamais demandé à naître dans ce corps là, alors pourquoi se borner à en prendre soin ? Il suffisait juste de s’amuser dans les temps impartis, -s’amuser, puis s’en aller. N’était-ce pas là un beau programme ? Celui auquel tout le monde aspire ?

«Alors tu seras une expérience, un jeu de plus, une petite poupée de chiffon... Et puis je t'oublierais parce qu'en suite tu ne m'intéresseras plus. Je joue rarement deux fois avec la même personne et je doute que tu arrives à attirer mon attention une deuxième fois.... Valentine.»
-Je pourrais te retourner la même chose. Ceci dit… je ne te demande nulle attention, naturellement. *Pour qui me prends-tu ? Quelqu’un de normal ? J’en serai presque vexé.*

C’est moi qui m’impose aux autres.
Il suffira du simple « hasard » pour que nos chemins se recroisent. Le monde est plus petit que ce qu’il paraît être dans les mentalités. Dans l’académie, ce ne sera qu’un jeu d’enfant de retrouver la cible à agacer gentiment, à torturer en douceur sans jamais arrêter. Or… pour la vipère qu’est Valentine, le hasard n’existe pas. Tout à coup, ses lèvres furent happées par celles de son petit nuage : il en resta inerte, une lueur folle dans les yeux. Douleur ou plaisir ?

L’orgueil…
…est un de mes vices favoris.


Aucun deux, naturellement. Le jeune homme ne chercha pas à répondre au baiser du garçon. Pourquoi s’efforcer à rendre quelque chose qui ne part d’aucune envie ? Pendant que l’adolescent s’occupait, Valentine s’amusa du fait que la Nature faisait parfois bien les choses. Oui, heureusement que grâce à elle, les Hommes pouvaient respirer par le nez. Cette étrange pensée décalée le fit ricaner intérieurement, sauf qu’à ce moment là, il sentit sa lèvre mordue sans ménagement. Là de suite, c’était nettement moins drôle et il grimaça en serrant des dents pour étouffer un glapissement de douleur. Sur le coup, leurs langues se frôlèrent l’une à l’autre, l’une volontaire, l’autre inerte, et le psy détourna le visage sur le côté. La main de Satô revint alors à la charge, sur sa virilité.

-Qu’essayes-tu donc de faire ? demanda tranquillement Yui –à l’instar d’une discussion pause-café, avec un air à demi renfrogné. Il leva les yeux vers le garçon au sourire satisfait. -…Le plaisir n’est qu’une stimulation mentale. *Dommage, on dirait qu’on ne joue pas sur le même terrain. Là où tu me cherches, je n’y suis pas.*

Il faisait bon, en cette journée ensoleillée.
Pourtant, le jeune homme sentit sa peau se hérisser d’une chaire de poule. Il faisait froid ; ou plus exactement, Yui eut froid, pendant un instant. Sa brute de jouet se releva dans lui accorder un regard et sortit une autre cigarette. Le calamar décida alors de se bouger, et refermant son pantalon, il s’adossa à l’arbre pour calmer le dos de ses mains égratignées. Il les observa avec une moue résignée et il constata que ses mains étaient devenues encore plus froides que d’ordinaire, tandis que les palpitations de son cœur, trahissaient un nouvel état : l’angoisse. Pas celle qui pétrifie et qui fait fuir, mais celle qui stimule et fait avancer. La crainte, le doute, l’incertitude, tout ce suspens mêlé avait provoqué une certaine adrénaline dans ses veines et de nouveau, Valentine frissonna. Paradoxalement, il se savait tout aussi soulagé de retrouver une bonne distance entre lui et son interlocuteur. Partagé entre deux sensations, le jeune homme se passa les doigts sur ses lèvres, grimaçant de dépit en les sentant plus rouges et gonflées par le coup de dents. Qu’aurait dit Eliane en le voyant dans cet état ?

Le temps que le jeune Satô s’en crame une, Valentine joua machinalement avec une brindille. Eliane… son imbécile de sœur qu’il exécrait par-dessus tout. Il haussa des épaules et se releva en s’étirant. Sa brûlure à la joue l’élança et il se crispa. Là pour le coup ça faisait bien mal. Il se pointa à côté du jeunot. Muré dans ses pensées, Yui se dit que ce soir là, il serait bon pour le passer avec la bouillote sur la tête avec une fièvre imaginaire. Déjà, il se disait qu’il allait défaillir : sa folie hypocondriaque le retour. Ça y est, il avait maintenant la certitude que cette petite brûlure sur la joue allait le tuer. Quelle misère…
A un moment, le jeune homme se demanda s’il avait encore envie de jouer. Envie éphémère.

Valentine est tout et rien à la fois.


…Tout ça, c’était à cause d’elle.
Quand il y pensait, il dérapait et ses pensées se brouillaient : sa crétine de sœur le rendait malade. Il prit appui sur le balafré, comme s’il le prenait pour le tronc –au passage, c’était déjà plus confortable que l’écorce dure de l’arbre. L’odeur de la cigarette fumante le ramena vivement sur terre. Il se reprit, instaurant un bon pas de côté en cillant sur la cigarette. Non pas que la compagnie de son Nuage soit si déplaisante que ça, mais le psy n’avait aucune envie de le voir apposer une autre signature sur son visage.

*Je ne t’appartiens et ne t’appartiendrai pas. Ni à personne d’autre que moi.*

Encore agacé par la brûlure, Yui s’humecta la lèvre inférieure. Là aussi, c’était désagréable. Ce faisant, une soudaine intuition lui traversa la tête et il regarda le châtain, les yeux ronds. Pourquoi ne l’avait-il pas réalisé plus tôt ? Pauvre petit… Revenant sur ses pas, il dévisagea Satô, encore sidéré par sa soudaine illumination. D’un mouvement fluide et sans précipitation, il enleva la cigarette coincée entre ses lèvres et d’un geste aussi naturel que possible, il l’éteignit soigneusement au sol, posant son pied dessus. A lui voler toute ses cigarettes, il allait finir par l’énerver sérieusement, mais pour l’hurluberlu, l’heure n’était pas à ce détail. Il tapota le dos du garçon, toute trace de sournoiserie ayant disparu de ses traits. En fait, sa révélation était trop puissante pour se contenter de jouer les sournois.

-Mon pauvre Satô ! …mais comment ai-je pu omettre cela ? Un petit enfant en manque d’affection… à tel point qu’il va en réclamer à travers ses manières brutales. Dans ce cas j’aurais au moins pu faire semblant tout à l’heure… pauvre enfant… marmonna-t-il pour lui-même, en fixant un point visible qu’à ses yeux. Il lui ébouriffa la tignasse, distrait. Son petit nuage avait beau être plus grand que lui, la différence de taille était minime, et il avait sa joue à sa portée. En bon geste maternel paternel, le jeune homme lui colla ses lèvres sur cette joue au teint agréable.

-C’est indigne de ma part de ne pas décrypter les comportements… l’erreur est trop humaine. J’ai fauté. Pauvre enfant... soupira le psy, tourmenté, en tapotant de nouveau l'épaule de l'adolescent, à l'image même du traumatisé à réconforter. ...A se demander s'il n'exagérait pas un brin. Juste un brin.



[xD]
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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptyDim 22 Fév 2009 - 14:03

Ce n'est pas de l'amour...

-Pas très doué ? Fort possible. Tu n’es pas le corps dont je raffole le plus à vrai dire.
-C'est que tu ne sais pas apprécier les belles choses...

Ou bien que tu es complètement insensible. Et ça ça m'ennnuie, il faut que je trouve quelque chose pour te faire réagir sinon je te jetterais plus vite que prévu. Il y a une poubelle dans le coin ? Parce que j'ai l'impression que mon jouet est cassé... Voyons où sont les boutons ? Tu ne vas pas me dire que tu ne marches qu'avec la douleur... ça serait vraiment trop... facile. Et pourtant tu n'as pas l'air de quelqu'un de facile alors réagit bon sang... une gifle au moins, qui montrerais que tu n'aimes pas. Bon évidement tu aurais le droit à un superbe revers de ma part mais on a rien sans rien, surtout que ça ne me dérangerais pas d'abîmer ton joli petit visage, tu en as déjà eu la preuve pas vrai ? Pourtant Kazuki avait vaguement pensé qu'il le garderait, qu'il retournerait le voir si jamais ils se recroisaient par hasard. Il faut croire qu'il venait de changer d'avis.

La brûlure avait eu un goût exquis et Kazuki aurait, à cet instant, pouvoir avoir des yeux derrière la tête afin de voir le visage de Valentine se crisper sous la douleur. Il se contenta cependant de sentir la peau de ce beau visage se crisper entre ses lèvres avant de relâcher la vilaine petite brûlure visiblement toujours douloureuse. Tu peux ruminer tes idées noires, seul avec tes mots, tu ne peux décidément pas grand chose contre moi et comme abréger les souffrance ne faisait pas partit du rite du fameux petit nuage, il était hors de question qu'il se prive d'aller raviver toute douleur qu'il pourrait créer sur ce corps frêle. Et si je te brisais le poignet ? Est ce que tu vas pleurer ? Les mots ne soignent malheureusement pas les blessures physiques, alors même si maintenant tu t'enfermes dans ton monde dans lequel je ne veux pas entrer, dès que je ne serais plus là, tu en ressortiras et tu auras mal. Mon dieu, c'est si excitant et en même temps tellement pathétique. Vas-tu aller te plaindre ? Satô... ils sauront tout de suite que c'est de moi qu'on parle mais tu sais quoi ? Ils ne me feront rien, ou tout au plus une heure de colle. Quelle punition exemplaire, une heure de colle, pour avoir gentillement torturé ou violer une personne comme toi.

Sans se préoccuper de faire du bien ou du mal, Kazuki voulait juste toucher ce corps qui semblait, on peu le dire, mort et si Valentine ne parlait pas, Kazuki aurait eu l'impression de jouer avec un cadavre. C'était beaucoup moins grisant, beaucoup moins intéressant certes c'était nouveau, mais il allait devoir trouver quelque chose d'autre pour faire réagir un corps inerte... Là encore, il revenait à la douleur. Le jeune homme devant lui devait être une sorte de masochiste refoulé.

-Je pourrais te retourner la même chose. Ceci dit… je ne te demande nulle attention, naturellement.
-Vraiment ? *on va bien voir... *, chuchota le jeune homme avec un air qui laissait bien voir qu'il mettait en doute les paroles de sa petite poupée.

Le baiser, tel qu'il avait apprit à les faire, lui laissa un délicieux goût de fer dans la bouche. C'était peu mais c'était déjà ça, surtout lorsque la racaille avait pu sentir une nouvelle fois Valentine se crisper sous la douleur. Il réagissait vraiment bien à ça alors Kazuki, cesse d'être doux et gentil. Tu vois bien que ce qu'il veut c'est que tu lui face mal non ? Il n'attend que ça. Fait semblant de ne comprendre que ça, les personnes comme ça ne méritent pas qu'on réfléchisse pour elle. Si il n'avait vraiment pas voulu du baiser, il aurait pu mordre, au moins, pour y mettre fin. Mais il détournait le visage ! Enfin une réaction censé qui fit rire intérieurement le balafré.

-Qu’essayes-tu donc de faire ? Le plaisir n’est qu’une stimulation mentale.

Kazuki ne répondit pas. Il avait trouvé ce qu'il cherchait maintenant et donc il était inutile de jouer avec des mots pour tenter de soutirer une information. Inutile aussi de répondre à cette question qui n'avancerait à rien, inutile d'encourager cette petite branche fragile à parler, Kazuki n'avait, à partir de maintenant, plus rien à lui dire. Il avait eu ce qu'il voulait et maintenant il changeait de jeu. Peut importe que l'autre suive, Kazuki avait décidé, alors tout changerait. C'était ce qu'il voulait. D'habitude on annonce la règle avant de jouer... Kazuki lui avait perdu cette habitude pour laisser découvrir ses règles au fur et à mesure. D'ailleurs, elles changeaient trop rapidement pour pouvoir toutes les énoncer. Si Kazuki disait rouge au début, au milieu il disait noir puis à la fin il passait au gris, en fonction de ce qu'il arrangeait et aujourd'hui, sa poupée allait être victime d'un changement de règle qui pouvait paraître simplet et inutile mais que Kazuki trouvait au contraire très intéressante. Maintenant c'était à son tour de jouet, le cadavre venait de passer son tour.

Alors il s'était levé, abandonnant comme une vieille chaussette son jouet avec une moue désintéressée pour reporter une attention plus vive sur un nouveau bâton de mort qu'il avait sortit. Les tracés froids des mains de Valentine semblait lui brûler la peau et il aimait ça. Il savait comme les effacer pour toujours, un autre corps contre le sien serrait le remède idéale pour oublier qu'il s'était fait tripoté par un mort mais en attendant la sensation était plutôt amusante et il ferma les yeux un instant, tirant une grande bouffée sur sa cigarette.
Kazuki sentit bouger non loin de lui. C'est ça, fuit, va-t-en puisque tu n'es plus censé me demander de l'attention. Regarde, je n'en au plus pour toi alors dégage, vite, avant que je ne change d'avis. Tu ne sais pas à quoi je pense, ça ne t'effraie pas ? Sans même un regard du coin de l'oeil, Kazuki savait que Valentine était venu se planter près de lui. Il prêta attention à tout. Aux feuilles, au vent, au petit caillou sous son pied, aux brins d'herbe mais pas à Valentine. C'était utile pour une brute de savoir parfois fermer son esprit à la présence humaine. Kazuki n'aimait pas les humains et quand le calamar vint s'appuyer sur lui Kazuki se contenta d'agiter la cigarette sous son nez pour faire tomber les cendres. Tu veux un autre petit dessin sur la joue ?
Visiblement la réponse était oui car Valentine venait de revenir et le fixait avec une paire de grands yeux agaçant. Kazuki résista au prix d'un gros effort mental pour ne pas lui en coller une histoire qu'il regarde ailleurs mais il ne broncha pas, laissant cet homme étrange à ses divagations. Pourtant, la suite ne le laissa pas indifférent. Tout d'abord cet inconscient lui retira une nouvelle fois la cigarette de la bouche. Les poings de Kazuki se serrèrent et il tourna légèrement la tête vers Valentine. Ce fut alors comme un violent choc électrique, le genre de choc que Kazuki détestait par dessus tout ressentir, dans le même genre que lorsqu'on le traité de « batard ». Les gens ne le savaient pas mais ils touchaient un point sensible en l'appelant de la sorte, parce qu'ils touchaient la vérité. Et à chaque fois, Kazuki devenait enragé. Là, le ''choc électrique'' n'était pas aussi puissant mais il se fit cruellement ressentir dans tout le corps du garçon dont le corps se tendit automatiquement et semblait tressaillir.

-Mon pauvre Satô ! …mais comment ai-je pu omettre cela ? Un petit enfant en manque d’affection… à tel point qu’il va en réclamer à travers ses manières brutales. Dans ce cas j’aurais au moins pu faire semblant tout à l’heure… pauvre enfant…

Je t'ai entendu et j'aurais préféré ne pas t'entendre. Il avait raison, il avait tord. Au fond, tout au fond de lui, tellement au fond que Kazuki ne l'écouta pas, une voix savait que ce crétin de Valentine avait en partie raison. C'est vrai, il n'avait pas eu le droit à beaucoup d'affection de la part du père de sa soeur et il avait rejeté toute forme d'amour dès qu'il en avait eu la force, à cause de cette foutue photographie que sa mère aurait dût brûler. Mais plusieurs autres voix couvrait cette raison et c'est grâce à elles que le choc fut moins terrible. Non Kazuki ne recherchait pas d'affection maintenant, il détestait les êtres humains. La seule chose qu'il voulait c'était du plaisir, sous n'importe quelle forme mais du plaisir, des choses qui lui plaise et sans aucune contrainte. Mais pour qui se prenait-il celui là. Si les gestes à tendances érotiques ne gênaient pas le moins du monde Kazuki, ceux qui pouvaient passer pour de l'affection, de la pitié ou ce sentiment absurde qu'était la compassion, ceux là lui donnait envie de vomir et le dégoûtait. Il eu un mouvement de tête agacé pour chasser la main dans ses cheveux et manqua d'avoir un haut le coeur tellement ce baiser sur sa joue lui faisait pitié, d'ailleurs il l'essuya sa peau d'un revers de manche, rageusement.

-C’est indigne de ma part de ne pas décrypter les comportements… l’erreur est trop humaine. J’ai fauté. Pauvre enfant...

« Enfant » ? Qui appelle tu « enfant » ? A quoi tu penses ? Qu'est ce que tu nous fait là ? Je vais t'arracher la langue et te la faire avaler avec ta pitié, tes fautes et tes conclusions. Le coup partit sans que Kazuki est le temps de réfléchir. Ses doigts s'étaient serrés en un poing infaillible et la cible avait été l'estomac de celui qui avait osé le nommé « enfant », celui qui avait osé lui rappeler ce manque d'affection, celui qui avait osé le croire gentil. Un premier coup pour l'obliger à s'incliner. Le choc dans ses doigts lui fit tellement de bien. Non il n'avait pas besoin d'affection, seulement de quelques corps pour combler le manque de chaleur, et la chaleur, peut importe de quelle façon il l'avait. Saleté...

-Arrête de te faire des idées connard... Et ferme la, ça me fera des vacances...

Un deuxième coup pour la postérité, toujours à l'endroit stratégique, au milieu des côtes. Tu aurais dût courir pendant qu'il en était encore tant. Et maintenant que faire ? Le laisser cracher ses tripes dans l'herbe ? Bonne idée, sa vue agaçait Kazuki. Mais le laisser ne signifiait il pas perdre ? En un sens oui... dans un autre, serait il en état de lui courir après ? Renonçant à sortir une troisième cigarette -avec Valentine à côté ça va commencer à lui faire cher- le jeune homme déplia ses doigts en un craquement qu'il savoura et poussa sans ménagement la petite poupée de chiffon contre l'arbre le plus proche puis recula d'un pas pour le contempler avec un visage complètement fermé. Son oeil gauche semblait enflammait tendit que l'autre lançait des éclairs.

-Va jouer au psy' plus loin, tu m'emmerdes.

C'est maintenant que les personnes normales disparaissent. Allez vas-y dégage et vite. Court pleurer dans les jupes de la directrice, va te réfugier dans les bras de quelqu'un, va te plaindre, va chouiner comme un gosse. Je m'en fiche, je veux plus de toi, laisse moi. Je te laisse partir, c'est bon. Je ne veux plus jouer avec toi, tu es trop compliqué. Bouge de là. Je peux jouer ta vie à pile ou face alors dégage.

-Allez... Tu m'ennuies. Va jouer ailleurs.

Kazuki se détourna de lui à demi pour esquisser un sourire en coin, du côté que Valentine ne pouvait apercevoir.
Je ne veux plus jouer à ça avec toi on change les règles, tu es trop compliqué c'est pour ça que je vais te faire plier.
Tu m'ennuies alors je vais te faire plier et casser.


... alors que vas tu faire... puisque c'est la guerre.


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MessageSujet: Re: En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]   En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^] EmptySam 28 Fév 2009 - 1:56

Au fait, qu'est-ce l'amour? Chacun en a sa définition.

« C'est que tu ne sais pas apprécier les belles choses... »

Je suis la plus belle des choses qui existent sur cette terre.
Non, que dis-je. Dans cet univers.