₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| • Bal de Noël • Introduction & Couronnement | |
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+12Shiro Kuchiki Lawrence E. Swanster Akio Kimura Rei Kawashima HAN Yun-Jin Shiki Katsuragi Cammy Logan Hisaka Rika Miya Chanteclair Zakuro Fea Wunjo Ivanov Kohaku Joshua Mitsumasa 16 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Mer 8 Jan 2014 - 20:32 | |
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IMPORTANT :
Un post par personne dans ce topic, décrivant uniquement votre arrivée. Vous pourrez ensuite ouvrir votre propre topic, avec votre partenaire, dans le sous-forum réservé au Bal.
Le 8 Mars, considérez que minuit sonnera dans votre RP, peu importe le nombre de message que vous aurez posté. Tâchez d'en tenir compte, et de ne pas trop traîner ! L'event ne sera pas terminé pour autant ; c'est juste la fin de la première partie =) [édité le 23 Janvier]
Alice Francis - St James Ballroom
« Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage. » - Francis Blanche
[ Un chapiteau a été installé juste à côté du Gymnase, auquel il est relié par une allée couverte, bordée de lampions. Le chapiteau comporte deux parties : une sorte de sas, par lequel vous entrerez, et la salle de bal en elle-même. Le chapiteau est doté de fenêtres, mais au moment où vous arrivez, tout semble sombre à l'intérieur. ]
Elles ondulent. De chaque coté de la porte se trouvent deux femmes. Deux femmes jouant de leurs formes, virevoltant, ravissantes dans leurs juste-au-corps pailletés ; elles semblent survoler l’espace. Danseuses, acrobates ou plutôt funambules, ces demoiselles faites de courbes et d’épines se font aussi volatiles que leurs drapés. Mêlant danger et poésie, ces deux femmes dévoilent le passage aux élèves, les invitant à entrer de façon délicieuse. Envoutant plus particulièrement la gente masculine pendant que le représentant des Intellos du Comité coche les noms des participants, ne se gênant absolument pas pour reluquer ces dames tout en leur adressant son sourire charmeur. Avec un peu de retard, le dernier nom est enfin coché. La soirée est au complet. Les danseuses descendent de leurs draps aussi gracieusement qu’une feuille tombante à l’automne. Les portent se ferment sur la jeunesse qui, le temps d’une soirée, revivra les années folles.
[ Vous êtes dans le sas et Nikolaï S. Evans vous accueille. ]
Plumes, perles et paillettes. Chapeaux, cravates et nœud-papillons. Les élèves se retrouvent désormais dans cette pièce lumineuse. De somptueux chandelier de verre semblables à du cristal ainsi que de lourds rideaux bordeaux ornent les parois de ce lieu qui se fera aussi éphémère que le passage à la nouvelle année. Les portes sont à présent sellées, plus personne ne peut entrer. Les rideaux tombent, glissant lourdement le long des fenêtres afin de dévoiler la première partie de la soirée. Jongleurs, dompteurs et animaux Feu, dangers et merveilles.
[ Des artistes de cirque et de cabaret sont répartis tout autour de la salle ; des numéros de jonglerie, de cracheurs de feu ou d'acrobatie s'enchaîneront toute la soirée, jusqu'à minuit pile. ]
Dernière édition par Comité des Elèves le Jeu 23 Jan 2014 - 19:49, édité 1 fois |
| | | Kohaku Joshua Mitsumasa ♣ Université - 4ème année
Genre : Age : 30 Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro. 665 Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 9 Jan 2014 - 21:25 | |
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OUTRAGEOUS. Il y a avais toujours cette intensité qui me poussait, plus souvent qu’autrement, à broyer sa chair de mes ongles, glissant mes phalanges sous les couches textiles de son costume pour malmener la peau cachée en dessous. Cette fois, c’était le vent et les percées des réverbères dans le noir qui se chargeaient de définir ce que je ressentais comme de l’intensité, les bourrasques s’engouffrant dans les pans détaillés de ma robe, soulevant des remparts de dentelles et menaçant de m’arracher mon veston, noir pour bien se marié à la teinte crème du vêtements typiquement féminin s’étendant en-dessous. Le bal. Les seuls bals auxquels j’avais eu le malheur ou le bonheur de participer, take you pick depending on your priorities, étaient ceux accompagnant les réceptions organisées par mes parents, généralement à Noël lorsqu’ils étaient là, et durant lesquelles je me planquais sous la table des convives pour écouter les conversations et observer la gente humaine.
Je n’avais jamais participé à un bal à thème et si je m’étais imposé dans des fêtes, lors de mon adolescence, ce n’était que très rarement au bonheur des hôtes. Pourtant, cette fois, il y avait du vent, les os des hanches d’un cavalier qui ne serait pas le mien semblant se tendre doucement sous mes phalanges et la perspective d’une expérience nouvelle, d’un jeu à explorer. Les cheveux de Zakuro, longues coulées d’encre mesmérisantes, me fouettaient inélégamment le visage, se glissant sous ce casque duquel j’avais relevé la visière. Je regardais le monde défiler autour de nous comme une photographie prise en mouvement, les rebords flous et cette sensation de distance venant me broyer les entrailles. J’inspirais le vrombissement du moteur de la moto par le nez et respirait l’air qui nous faisait la course par les yeux, contredisant le fonctionnement corporel normal pour mieux me fondre dans la dissonance de l’atmosphère. Ne persistait dans mes blessures du séisme, que quelques relents sensibles qui s’estompaient un peu plus de jour en jour et, la possibilité de pouvoir considérer cette soirée comme une célébration de remise en forme me plaisait bien.
J’aimais bien danser après tout.
Et saisir n’importe quelle occasion de jouer avec l’humanité, surtout.
Ha.
La distance entre Hiryuu et l’Académie n’était pas énorme et mes talons eurent donc bien vite l’opportunité de claquer contre le sol, bruyants et provocants. Je me tenais debout dans un équilibre habitué, lissant les pans de ma robe, ajustant mon veston sur mes épaules et remettant mon nœud papillon en place. Se côtoyaient sur moi des tons virevoltant dans les noirs et les crèmes, me donnant l’apparence d’une pâtisserie d’époque. Seuls mes iris laissaient transparaître une teinte différente, violet, mauve, comme des mûres, de jolies baies des bois. Mes paupières souillées de noirs et d’or papillonnaient, alors que mon regard vagabondait tout autour, à la recherche de celle qu’on m’avait attribuée comme cavalière. Kaori Matsuda. Zakuro me l’avait montré, de sorte à ce que je puisse la reconnaître. Il s’avérait que la jeune femme était l’une des responsable de son gain de popularité ( qui avait notablement terni depuis que j’avais donné une jolie coupe maison à Suzume ) et l’idée de me retrouver face à elle me laissait en proie à un puissant désir de la déchiqueter. Ou de m’amuser avec une ferveur candide. À bon entendeur.
Les femmes ondulaient près du chapiteau, encadrant la porte comme des œuvres d’art, comme les couleuvres que je chassais dans les champs bordant le chemin Chicot lorsque j’étais enfant. Elles scintillaient comme des pierres précieuses serties au tissus du chapiteau qui renfermait la salle de bal et leur vision brusquait mon esprit d’un chuchotement indistinct. Pas de désir, non, juste la fébrilité joviale qui me donnait envie de connaître la suite, de la changer, de me l’approprier. Je fixai le décor longuement, le travail, le détail, l’ambiance, puis . . .
Je l’aperçu au bout d’un moment, perdue dans la foule qui attendait fébrilement 20h. Il s’agissait d’une jolie fille, je crois, bien qu’il me fût souvent difficile de m’incorporer aux standards. Des yeux bleus, elle n’en aurait pas, après tout. Soit, elle ne me semblait pas déplaisante et j’espérais qu’elle prouverait être intéressante. Mes paumes lissèrent le veste de Zakuro en un mouvement distrait et je m’approchai de son visage, sourire sournois étirant mes lèvres.
« Later. »
Mot unique murmuré à l’oreille du rônin intemporel qui présageait une suite d’action dont la conclusion viendrait certainement s’envelopper autour de lui. Je m’écartai pour progresser jusqu’à Kaori, me postant devant elle pour l’examiner, sans que la pensée que ma tenue pouvait très certainement choquer ne me traverse l’esprit. Si j’avais gloussé en enfilant ma robe, en ajustant mon nœud papillon et mon veston, je ne leur accordais plus trop d’importance, à l’instant, préférant me concentrer sur le petit oiseau qui m’accompagnerait pour la soirée.
Un sourire, à peine tordu, très curieux. Je m’emparai de son poignet, me penchant pour souffler trop près de ses lèvres.
« Tu viens, Humming Bird ? On entre ? »
- :
Je te laisse nous faire entrer, Kaori. J'ouvrirai notre sujet ensuite. <3
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 9 Jan 2014 - 22:28 | |
| UNFRIVOLOUS.
Dan Ebels. Elle n’avait aucune idée de qui il s’agissait, simplement qu’il n’était de l’Académie et que quelqu’un de l’extérieur s’était chargé de l’inviter à la réception organisée par le comité des élèves. Lorsqu’elle avait reçu son invitation au bal, le nom qui était apparu sur le carton l’avait laissé perplexe, bien sûr, elle ne s’attendait pas à le reconnaître, elle ne faisait pas suffisamment attention aux gens gravitant autour d’elle pour cela, mais, même en demandant à ses collègues de clubs, la jeune femme n’avait pu mettre le doigt sur l’identité de son cavalier. Yuki, son meilleur ami, lui avait répété maintes fois de ne pas s’en faire, que l’établissement ne laisserait pas n’importe qui participer aux bals scolaire et là où ses paroles appaisaient quelques peu Rydia, persistait un léger sentiment d’appréhension. Elle avait reçu un petit colis de la part de l’homme, Dan, qui cachait en son intérieur un nœud papillon aux couleurs criardes, des stries roses et bleues côtoyant une multitude de petits pois verts pomme. Il lui avait demandé de le mettre, histoire qu’il puisse la reconnaître parmi la foulée de visages qui arpenteraient les longueurs du chapiteau renfermant le bal.
Elle s’était donc présentée, sobre dans son costume noir, légèrement maquillée, affublée de son serre-cou flamboyant et attendait qu’un individu de sexe masculin ne daigne l’approcher. Elle contemplait, d’un air blasé, les jeunes femmes qui se pavanaient dans leurs robes, accrochées au bras de leur cavalier, toutes émoustillées à l’idée de passer la soirée à danser. Pour Rydia, la soirée en elle-même représentait plus un châtiment, une longue et éprouvante torture qu’elle se devait de subir pour faire plaisir à Yuki qui s’inquiétait pour elle. Selon ses dires, c’était l’endroit idéal pour rencontrer des gens et se faire des amis. Rydia l’avait jaugé d’un long et lourd regard lorsqu’il lui avait dit cela, laissant planer quelques secondes de silence avant de lui faire remarquer qu’elle n’avait pas particulièrement envie d’avoir une énorme et palpitante vie sociale comme la sienne. Le garçon avait roulé des yeux, l’avait supplié et . . . attachée à lui qu’elle était, Rydia avait accepté de prendre part à la soirée.
Chose qu’elle regrettait déjà, alors que Yuki filait à l’intérieur du chapiteau accompagné de sa partenaire et qu’elle restait là, debout à regarder les battants du chapiteau et les couples mal-agencés aller et venir, seule avec son nœud papillon ridicule. Lèvres pincées, elle songeait à partir, mais ne désirait pas non plus se montrer totalement chiante à l’égard de son partenaire qui avait quand même dû se donner minimum de mal pour lui faire parvenir son message. Alors, elle restait là, espérant silencieusement qu’elle ne tomberait pas sur un connard stéréotypé issu de la dernière pluie.
Ça, se serait le pied, vraiment.
Déjà que de voir des femmes ‘sensuelles’ se la jouer anguille devant les portes du chapiteau, encadrant le gros numéro blond qui raturait les prénoms des inviter dépassant la porte l’énervait franchement, il ne manquerait plus que son cavalier soit un idiot de première lui aussi. Un peu comme le principe même de la soirée à laquelle elle s’apprêtait à participer.
C’est que t’es intègre Rydia.
Soupir.
- :
Je te laisse donc trouver Rya et décrire l'entrée dans le chapiteau. ♥
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| | | Wunjo Ivanov ♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Age : 38 644
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 9 Jan 2014 - 23:05 | |
| Let's go to the Maaaall BaaaallContrairement à sa partenaire qu’il n’avait pas encore rencontré, Wunjo avait lourdement insisté pour participer à ce bal, allant même jusqu’à forcer la main à Ethan pour que ce dernier l’invite. S’il était soudainement devenu friand de bals, de danse, de Charleston ? Certainement pas. Mais il avait conscience qu’à force de broyer du noir dans son coin, entre les huit coins de son appartement et de la boutique où il bossait, il allait finir par vouloir se foutre en l’air, et ça c’était du vu, revu, et rerevu. Le bal avait semblé être une alternative valable : de l’alcool, de la musique, et beaucoup de gens pour qu’on ne le voit pas, ne le reconnaisse pas. Il dansait comme un pied –ou même comme une main, car s’il savait quoi faire de ses pieds en danse ça se saurait- mais s’en fichait plutôt pas mal. Si certains avaient des réputations à préserver , lui, il venait sans rien, tout nu. Enfin, pas littéralement.
Déjà, il avait son costume de Dan. Ces derniers temps Wunjo traînait tellement avec son cercle de proches qu’il en oubliait qu’officiellement, il n’était pas Wunjo. Il était Dan. Ce genre de détail diablement important s’oubliait étonnamment vite. Il fallait dire que ses amis, son copain, son entourage, ne se gênait pas pour l’appeler par son véritable prénom en privé. Et au travail, on l’appelait généralement « Ebels ». Finalement, Dan était un nom qu’il entendait assez rarement et auquel il n’était pas spécialement habitué. Pourtant, ce soir là, il allait devoir réendosser le costume.
Et costumé, dans tous les cas, il l’était. Fort de sa rencontre avec ce curieux Emmanuel et de sa journée shopping au féminin, Wunjo avait failli opter pour la jolie rode old school. Failli. Ce qui l’avait poussé à renoncer ? Il essayait de faire profil bas. Il avait beau avoir quitté l’Académie Keimoo depuis maintenant 4 ans, il n’était pas exclu qu’il tombe sur une vieille connaissance. Ca, naturellement, il ne pouvait pas faire grand-chose contre, à part peut être, justement, ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Et quoi de mieux pour être Monsieur Tout le Monde que de s’habiller comme Monsieur Tout le Monde ? Et si d’ordinaire Wun n’était pas doué pour rentrer dans le moule vestimentaire –Ethan était désespéré par son look négligé- là, il avait trouvé pile poil ce qu’il fallait.
Un petit veston gris sombre enfilé par-dessus sa chemise blanche, des boutons de manchette et un costume d’un autre siècle et le nœud papillon de mise. Pour parfaire sa tenue, il avait même réussi à se dégoter des chaussures de charleston originales. Ca avait été l’accessoire le plus difficile à dénicher, mais il les trouvait rigolottes. Ok en fait on aurait dit des chaussures de clown… Tant mieux ! Ca se marierait à merveille avec le nœud papillon qu’il avait offerte à sa partenaire. Un habile moyen de se reconnaître au milieu de cette foule, et ce n’était pas gagné d’avance sachant que Wunjo ne faisait pas partie de l’Académie et que sa partenaire, Rydia de son prénom, ne risquait pas de le reconnaître de vue. Il espérait simplement qu’on ne lui ait pas collé une poufiasse superficielle qui se serait hâtée de balancer son joli nœud pap’ –ressemblant furieusement à un patchwork de rideaux- à la poubelle. D’un part parce qu’il n’aimait pas les pouffes, d’autre part parce qu’il ne risquait certainement pas de la reconnaître sans. D’un autre côté… ne serait-ce pas une occasion en or pour se trimballer tout seul ce soir ? Alors non, Wun n’aimait pas la solitude, mais il aimait encore moins les filles. A part les filles comme Ethel, elle était drôle le petit Extra Terrestre.
Perdu dans ses inquiétudes foutrement existentielles, il faillit louper l’accueil pourtant soigné qui lui était réservé. Son regard glissa sur les anguilles accrochées en l’air, sans s’y intéresser, tomba sur l’poinçonneur des lilas, qui a défaut de faire des petits trous faisait des petites croix. Il donna son nom –sans se tromper, et il s’en félicita d’ailleurs- mais ne traîna pas d’avantage, les gens s’agglomérant derrière lui. Il fila dans le SAS, se demandant un instant si c’était ici que Demoiselle Clown l’attendrait. Ha, il savait qu’il aurait du être plus précis sur son petit carton d’invitation….
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| | | Zakuro Fea ▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Genre : Age : 31 Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster. 1580 Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 9 Jan 2014 - 23:37 | |
| Les flamboyances des yeux de la princesse. A califourchon sur un cheval en métal. Une robe en flanelle sur ses cuisses trop droites. [ ... ]« Swan, s'il te plaît ! S'il te plaît ! »« Pas le temps. Il reste du mélange dans un contenant. T'as qu'à les faire cuire. »« Mais. Je ne sais pas en faire des aussi bonnes que toi. »Levant les yeux au ciel dans un « godammit » murmuré du bout de ses lèvres francisées, Lawrence esquiva mon attaque enfantine, visant à atteindre ses sentiments paternels, puisque je me mis à faire une moue d'enfant triste, d'enfant délaissé par l'espoir qu'il avait vu étinceler au dessus de son front. Mais improbable tacticien de ses heures combatives, Swan m'ignora, attrapant ses clés d'une main trop pressée pour que cela soit naturel, et m'abandonnant à mon sort d'estomac esseulé, sortit, et ferma la porte. Je haussais un sourcil. Et bien, il fallait croire que je n'aurais pas mes crêpes, définitivement. Mes doigts glissèrent dans le repli de mes poches, pendant que le poids brusque d'un Dji Hong me bondissant sur l'épaule venait gaîner mon dos. Non, je n'aurais définitivement pas ces crêpes. Ce soir, il y avait le Bal, et je savais pertinemment que je n'aurais pas le temps d'en faire cuire. Je rejetais mes épaules en arrière, et le singe volant, dans le cataclysme d'une parabole propulsée par ses muscles inhumain, prit son essor. […]J'ignorais beaucoup des bals. Univers hantés par les fantômes de la discipline artistique que je pratiquais le moins, -la danse-, cette dimension s'était toujours vu éloignée de mon regard. Je n'ignorais pas par dédain, mais plus par complaisance : par crainte d'imposer ma personne, et ma structure de chameau handicapé que je possédais lorsque je me retrouvais aux environs d'une piste de danse. Ce soir, cependant, il y aurait Kohaku, et si je l'avais déjà vu danser, si je l'avais déjà entendu chanter, le contexte de cette soirée y serait approprié. Et j'avais envie de regarder cela. Sortant de la baignoire dans un bruit d'éclaboussure, rejetant mes mèches en arrière pour les laisser venir cingler mon dos, j'attrapais du bout des doigts un drap de bain dans lequel je m'enveloppais, avant de traverser la salle de bain d'un pas rapide. Posé, plié, nivelé par une assurance classieuse de son charme des années trentenaires, le costard noir et la chemise rouge qui l'accompagnait se découpait de la blancheur des lieux comme un indice trop violent à ma rétine. Je le fixais, laissant mon œil couler sur les plis impeccables des vêtements encore intouchés, et puis, lâchant la serviette, qui vint glisser sur mon épaule, sur ma hanche, je récupérais les vêtements. Allant m'asseoir sur le rebord de l'ivoire, je glissais mon boxer à mes chevilles, pour le remonter, et venir claquer son élastique sombre contre l'os de mon bassin, et abandonner la serviette sur le sol. Un regard frustré pour les vêtements noirs qui reposaient maintenant au fond de la corbeille à linge, un regard soupirant pour la chemise rouge, et un regard perplexé pour le souvenir du nœud papillon monochrome que m'avait offert Lawrence, quelques jours auparavant. Si je m'étais fait la promesse de le porter au vue de la satisfaction que m'avait apporté ce cadeau, je n'avais pas prévu que la première occasion se présentant se révélait être celle de la dysharmonie des couleurs. Le rouge était déjà de trop, sur mon corps, alors le gris serait peut-être un peu trop. Je saisissais pantalon et soquettes noires, chemises rouge et veston de jais, pour me préparer, et sortir de la salle d'eau, sans être complètement coiffés. Mes doigts glissants sur les rebords ébènes des derniers boutons que j'enfilais entre eux, relevant mes yeux sur le salon vide, j'observais, un peu perdu à l'intérieur de ces vêtements qui me semblaient trop grands. J'avais cette sensation d'être trop visible, trop exhibitionniste de mon propre corps, trop carmin pour que cela ne me plaise complètement. J'allais jusqu'à ma chambre, ignorant l'appel du frigo qui faisait protester mon estomac vide, et récupérais le nœud papillon, que je vins considérer, déposé dans le creux de ma main, quand la porte de chez moi s'ouvrit. Oublié, le bow-tie, puisque je relevais les yeux sur la recherche de prunelles porteuses de couleurs. Oublié le bow-tie, quand ce ne fut pas ses yeux qui m'interpellèrent, mais ce que Kohaku portait. Apparat couleur crème qui se déversait en des gonflements de dentelles sur ses hanches, chutant en suivant la ligne de ses jambes avec cette cascade de coloris pastels, s'assombrissant dans les recoins dentelés par les fioritures du dessin cousu, le vêtement se terminait sur des vaguelettes qui flirtaient avec l'os de sa cheville. Cheville surélevée, exposée par le soin gracieux d'un port de talon noir qui le soulevait jusqu'à ma hauteur, pieds nus. Les lèvres entrouvertes sur mon souffle coupé, je le contemplais, embrassant des yeux chaque partie visibles de son corps. Les adjectifs, les idées et les initiatives étouffées valsaient, tourbillonnant avec une violence intempestive dans ma tête, et par un incommensurable effort de volonté, je refermais ma bouche, proche de l'asphyxie. Un « Bonjour toi », auquel j'eus un mal impossible à répondre, laissant échapper un grognement sourd du fond de ma gorge, et puis, à son entrain, à son « T'es prêt ? On va se faire un remake de James Bond sur ta moto ? », je me rendis compte, tout simplement, que j'avais rougi depuis trop longtemps. Les joues en feu, sur une contemplation dévorante de son être, je me récriais, et détournant le regard, pour reprendre contenance ;« … Epouse moi, Kohaku Joshua Mitsumasa. »Je saisissais sa main, l'entraînant à l'extérieur de l'appartement, et m'offrant juste le luxe de refermer à clef la porte, avant de l'amener jusqu'à la porte du garage. Je sortais les casques, que je déposais au sol, et je démarrais la moto, pour la sortir du garage, et la conduire jusqu'au rebord du trottoir. Le moteur ronronnant dans sa mélopée mécanique, je me tournais vers Chess, mes yeux glissant à la hauteur de ses hanches. J'avais cette envie obsédante que de glisser ma main sous les tissus, pour toucher. Je cherchais ses yeux, y plongeant tout entier, terriblement amusé par tous les retors de cette soirée qu'il m'offrait. Comment étais-je supposé conduire en étant concentré, s'il était habillé comme cela ? Je récupérais les casques, en choisissais un que je lui enfonçais sur le crâne, abaissant la visière d'un coup sec pour déposer un baiser sur la surface froide du plastique. « Veille à ne pas me déconcentrer durant la conduite, d'accord ? »Il grimpa sur la moto, et la robe, glissant sur hanche, dévoila un porte-jarretelles.Ce fut alors compliqué de se centraliser sur la route. (…)Glissant les casques à l'intérieur des poignées du guidon, sortant le bowtie gris de ma poche, j'attrapais les mèches rebelles pour les attacher entre elles, et dans le claquement de velours du nœud papillon qui devint rédempteur de ma coiffure, je les accrochais en une queue de cheval épaisse ; le bowtie imposant son éclat nacré au milieu des ébènes capillaires. Je me retournais vers Kohaku, lequel descendait prudemment de la moto. Son veston ceinturait sa taille et ses épaules, les dessinnant joliment dans leur finesse fragile, et porté par la violence du sentiment qui m'animait depuis la contemplation de la robe, je récupérais entre mes doigts sa main, pour une caresse de ses phalanges, sans paroles. Pas d'échange, pas de mots, juste avant un « Later » prometteur. Entendu. Mes doigts, une dernière fois, sur ses mâchoires. Et puis un au revoir pour le moment, et je le laissais s'échapper, mes prunelles traversant la foule, à la recherche de ma partenaire d'une soirée. Ma cavalière, Clémentine Simon, j'en avais entendu parler. Elle était très douée à l'escrime, à ce que l'on racontait, et je l'avais vu une fois pratiquer, son fleuret en main. Elle était congolaise, si ce que l'on disait était bien, mais quand bien même il n'y avait pas beaucoup de personnes à la peau noire dans mes connaissances, je n'étais absolument pas physionomiste, et j'avais une peur assez irrationnelle d'être incapable de la reconnaître, si elle passait devant moi sans me voir. Soirée qui promettait d'être assez périlleuse.
(...)
Le portable en main, mes regard chevauchant les flots des mouvements humains, je cherchais, attendais, et baissais finalement les yeux quand mon portable se mit à vibrer. Un sms de Andrea, me prévenant de l'incapacité à ma partenaire, Clémentine Simon, de participer au Bal. Laissant échapper un sifflement frustré qui glissa entre mes dents, je rangeais le portable entre ma poche, tandis que un des organisateurs apostrophait une gamine rousse, sur laquelle, dès que mon cerveau effectua la reconnaissance, je me ruais. Selon la liste de clarification de l'organisateur, un garçon fébrile, Eden, le partenaire de Hell, n'était pas là non plus. Soupirant, j'attrapais le poignet de Ethel.
« C'est pas grave, chérie. On danse ensemble, ce soir, et à minuit, on court pour rattraper notre citrouille à roulettes, ok ? Let's go ! »
Et l'entraîner, sur un sourire, vers l'arène de ces lieux : le buffet.
Dernière édition par Zakuro Fea le Jeu 6 Mar 2014 - 17:17, édité 1 fois | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Ven 10 Jan 2014 - 14:39 | |
| Satin. Dentelle. Soie. Fanfreluches, bijoux et éclats de joie. Lentement, Miya releva sa chevelure brune pour la ficher au milieu de son crâne, à l'aide d'une baguette pour cheveux, au bout de laquelle pendait un long fil argenté, agrémenté de perles, et se terminant en une unique plume d'un violet sombre, venant malicieusement chatouiller sa nuque désormais dégagée. De nombreuses fleurs glissées dans ses cheveux, en cascade, rehaussaient la simplicité de sa coiffure, les mèches s'entremêlant simplement autour de ce fin morceau de bois, maintenu en place par le léger bandeau pailleté qui vint enserrer son front. Un simple tour sur elle-même lui arracha un sourire de satisfaction, alors que les franges noires, asymétriques, de sa robe se soulevaient pour virevolter à quelque vingtaine de centimètres d’elle, tandis que son buste se retrouvait piégé par un satin pourpre rendant insolemment hommage à la blancheur de sa peau. Ses épaules à peine couvertes par le tissu fendu en deux par le haut frissonnèrent, et elle finalisa sa tenue par un châle de soie aux tons pourpre, où se mêlaient quelques files argentés renvoyant joliment à son bandeau et aux strass brillant discrètement sur ses talons noirs. Elle avait hésité à enfermer ses doigts dans des gants fins, avant de renoncer, préférant exhiber la simplicité de ses ongles limés avec minutie, et recouverts d’une couche de vernis transparents destiné à lustrer ses cuticules ; qu’elle agita sous son nez pour s’amuser à coller quelques paillettes violacées au coin droit de chacun d’eux, dans le but de représenter de petites fleurs. Ses talons claquèrent sur le parquet de son nouvel appartement, au sein duquel elle avait emménagé après avoir fait vendre sa maison pour la modique somme de quelques centaines de milliers de yens (wouhou, des sous !), et elle enfila rapidement son manteau après avoir réajusté son maquillage une dernière fois devant le miroir situé dans l’entrée, envoyant un léger baiser du bout de ses doigts à son reflet qui se dissipa bien rapidement alors qu’elle se précipitait dans la cage d’escalier pour aller prendre le tramway qui la conduirait jusqu’à l’Académie. Il n’y avait pas à dire, cela coûtait moins cher que la voiture, qui avait également été vendue (encore des sous !)… L’excitation la pénétrait plus que le froid, la plongeant dans une humeur des plus enjouées. Il ne lui fallut que contenir son impatience, s’abstenir de ne pas ronger ses ongles – mauvaise manie adoptée depuis quelques temps déjà – et éviter de trépigner de ses talons contre le sol du tramway. Des regards, elle en attirait plusieurs, du fait de sa tenue assez extravagante. Il était certain que toute la ville contenue dans les transports en commun ne pouvait être au courant du Bal de Noël Charleston organisé à l’Académie… Un soupir de soulagement lui échappa lorsque son arrêt fut annoncé par la voix robotique féminine crépitant des haut-parleurs disposés dans tous les wagons, et, d’un petit bon, Miya sortit du cockpit de métal pour s’aventurer sur le campus, à la recherche de son partenaire. Ses yeux brillaient déjà d’émerveillement, faisant ressortir la blancheur de ses dents découvertes par son sourire outrageusement ravi. Elle était heureuse d’être là, malgré sa situation personnelle. La foule se pressait sous le chapiteau, et elle préféra attendre un peu en retrait, jusqu’à finalement repérer Hisaka, qui semblait aussi heureux de la voir que lorsqu’elle avait pénétré dans sa salle de classe pour la première fois. Haussant les épaules, elle se précipita vers lui, et enserra son bras des siens en lui murmurant, dans un sourire enjôleur : « Bonjour, toi. Nous y allons ? » - Spoiler:
A toi l’honneur de les faire rentrer dans la salle, Hisa ~ ♥
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| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Ven 10 Jan 2014 - 19:12 | |
| Un dernier coup d’œil dans le miroir, ma sœur me tire par le bras et m’inspecte une ultime fois pour vérifier si mes cheveux ne sont pas trop en bataille, je dois bien présenter ce soir me dit-elle. Je pousse un long soupir avant de jeter un œil sur l’heure, je n’aurais jamais dû lui demander de me ramener à la soirée, je n’aurais jamais dû lui parler de ce bal tout court en fait, mais elle m’aurait sans douter harcelé pour savoir pourquoi est-ce que je cachais une tenue typique des années folles dans mon armoire. Je grogne au moment où elle resserre ma cravate, j’étouffe ! Nous nous dirigeons ensuite vers l’extérieur, je prends place côté passager dans la voiture alors que mon aînée s’installe au volant. Dans moins d’une heure, je serai devant le chapiteau, je commence tout doucement à stresser, est-ce que je serais à la hauteur de la soirée ?
Ma partenaire, si l’on peut la nommer ainsi, a beaucoup d’attentes envers ce bal - contrairement à moi – je me souviens encore du jour où elle venue me chercher dans ma salle de cours, alors que j’étais censé déjeuner, notre première rencontre. Car oui, plusieurs autres rendez-vous ont suivi cette entrevue, pour des raisons diverses et variées…Elle a tenu à ce que j’apprenne à danser et à me tenir. Je n’arrive toujours pas à croire qu’elle ait recherché tant d’informations sur moi, juste pour rayonner ce soir, est-ce que je comprendrais un jour les femmes ? Non…l’espèce humaine tout compte fait.
(…) J’espère bien que c’est la dernière fois que je me sens autant angoissé à l’idée de pénétrer dans l’enceinte du campus. La voiture s’arrête sur le parking, je ne bouge pas, je sens juste la main de ma sœur se poser sur mon épaule, j’ouvre la portière, sors de l’automobile, claque la porte, puis marche avec raideur jusqu’au gymnase. Le chapiteau est déjà bondé, je ravale ma salive, est-ce que je vais tenir dans un endroit avec autant de gens ? Je prends une profonde inspiration avant de me lancer, réajustant une dernière fois mon veston afin de paraître soigné. J’essaie de me focaliser sur mes pieds, de ne pas regarder les autres dans les yeux pour ne pas être gêné, ça va être un peu problématique si je dois la chercher…
« C’est la galère.
Mais qui est-ce que je veux réellement voir en fait ? Suis-je vraiment venu pour Miya ? Je secoue la tête de dépit…Si seulement Lassa ne m’avait pas forcé à m’inscrire en me donnant cette information, aurais-je laissé ma partenaire de danse en plant si j’en avais eu l’occasion ? Alors que je cogite sur des questions auxquelles je ne trouve pas de réponse satisfaisante, j’aperçois la populaire un peu plus loin, je me force à sourire – sans succès en réalité – et voilà qu’elle vient de nouveau se coller à moi. C’est normal me diriez-vous, je suis son partenaire pour ce soir, enfin j’espère juste qu’on ne se fera pas remarquer.
Son sourire, sa voix, son odeur, sa tenue brillant de milles feux, je peux sentir son excitation jusque là et je dois avouer que ça me fait froid dans le dos. Je hoche rapidement la tête pour lui signaler mon accord, l’accompagne lentement vers l’intérieur du chapiteau. Alors que nous rentrons dans ce qui me semble être un sas, la femme que j’accompagne a les yeux brillants d’émerveillement, je profite du fait que son attention soit détournée sur autre chose pour jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Malgré mon mètre quatre-vingt qui me fait dominer une partie de la foule, je ne la vois pas. J’essaie néanmoins de ne pas montrer ma déception à ma partenaire, elle qui a l’air si heureuse.
Je sens mon corps avancer machinalement vers l’avant, mon regard se perd, je sais que je ne peux plus retourner en arrière maintenant. Mon cœur commence à battre de plus en plus vite alors que je me laisse entraîner par l’élan de la jeune femme, je me sens un peu comme enivré par tous ces parfums subtils qui se mélangent, ces jeux d’ombre et de lumière…Une seule pensée en tête : Le bal ne va pas tarder à commencer.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Sam 11 Jan 2014 - 1:17 | |
| Dix-huit heures allaient bientôt sonner et c’est à cette heure-ci qu’elle rentrait se préparer. Ignorant le soupir de sa mère, la lycéenne prit le soin de passer sous la douche. Avoir aidé son beau-père à préparer sa scène de concert pour Noël, ça a tout bonnement réussi à l’exténuer… Par chance, la température parfaite de l’eau la relaxa doucement.
Malgré le tic-tac perpétuel et décidément incessant de l’horloge posté sur le mur de sa chambre, Kaori restait particulièrement calme. Même qu’après avoir fini sa douche et enveloppée d’une douce odeur sucrée, c’est avec un enthousiasme débordant qu’elle resta plantée devant sa robe, préparée et conçue soigneusement pour le thème du bal. Cette robe à franges et à la couleur vive flamboyante dans les tons des années 30, accompagnée de gants et d’un boa noir en plumes, le tout collé à son corps svelte mettait parfaitement en valeur ses jambes menues recouvertes par des collants en filets. Un peu trop sexy…
Avant d’enfiler sa création, elle s’établit devant sa coiffeuse pour sécher rapidement ses longs cheveux et les ramener en chignon pour éviter qu’ils ne les gênent durant sa préparation. Lentilles de contact correctement positionnées, c’est avec une appréhension qu’elle regarda l’heure. Elle n’était pas certaine de ce qu’elle allait faire mais après tout, rien ne l’en empêchait au final. Armée de ses deux trousses à maquillage, l’artiste passa quinze minutes à se pomponner le visage. Un petit coup de mascara par-ci, du fond de teint par-là mais pas trop. Une mini-couche de paillettes pour rester dans l’ambiance et de jolies nuances discrètes pour préserver son teint naturel. Elle détestait l’idée-même qu’on supposait qu’elle s’était jeté un pot de peinture sur sa frimousse.
« Elle est jolie, ta robe. »
Son frère la complimentait, elle était contente. Même s’il était entré sans gêne dans sa chambre, Kaori ne lui en voulait pas. Comment pourrait-elle ? Elle était définitivement trop faible devant lui. Son frère joua avec des clés de voiture puis lui lança, accompagné d’un sourire enjôleur :
« Je t’emmène princesse ? »
Sa petite sœur se contenta d’un hochement de tête et d’un rougissement, finissant son chignon bien relevé et qui laissait filer quelques mèches rebelles.
Il était presque vingt heures quand elle quitta son frère avec un sourire triste. Il lui tapota la tête pour la rassurer et lui promit de venir la chercher si elle le voulait. « Tu n’as qu’à me téléphoner. » Résignée, elle partit se tenir près de l’entrée, de sorte à ne pas rater son partenaire qui ne semblait pas encore être arrivé. Son partenaire. Kohaku Joshua Mitsumasa qu’elle connaissait seulement de vue, et amplement. Son aîné de deux ans et complètement son opposé niveau caractère. Mais dans tous les cas, la couturière pensait honnêtement que ça ne la gênerait pas de se tenir à ses côtés, peu importe la situation qui pourrait se présenter et peu importe s’ils n’étaient pas assortis. En l’attendant, Kaori regardait les gens qui passaient, éclairés par de petits lampions bordant l’extérieur, portant chacun de magnifiques tenues plus originales les unes que les autres. Des détails ressortaient dans sa vision. Des détails trop voyants pour elle, mais insignifiants pour les autres. Des idées aussi lui parvenaient. Mais pour le moment, elle devait faire taire ses instincts de passion, car jusqu’à maintenant elle n’avait prêté aucune attention au chapiteau où l’obscur régnait à l’intérieur, ni aux deux jolies demoiselles qui se trémoussaient à l’entrée. Elle le cherchait du regard en dressant sa tête. Mais elle avait si froid, ressentant des palpitations à chaque contact entre sa peau frêle et les gens qui la frôlaient. Ce sentiment d’engourdissement, toutefois, disparut à la seconde où son partenaire apparut devant elle, enroulé dans une jolie petite robe couleur crème et un sourire inclassable collé à ses lèvres. Kaori le regarda de haut en bas très rapidement, et admit que son partenaire avait le mérite d’avoir donné suffisamment de pittoresque à sa tenue, dépassant même et de loin son imagination. Cette touche osée de Kohaku lui plaisait tellement qu’elle ne put s’empêcher de pousser un petit rire, seulement perceptible par son partenaire. Ce n’était pas son genre de sourire au premier garçon venu mais elle avait le sentiment que la soirée s’annonçait inédite.
Dès qu’il s’approcha d’elle, la chaleur de sa main sur son poignet pétrifié ne la mettait pas vraiment à l’aise, provoquant un choc thermique et un léger mal de tête. Elle accepta de se faire tirer sans broncher, suivant pas à pas son rythme puissant. Mais avant même d’entrer dans le sas, Kaori tira brusquement la main de son partenaire en lui recommandant dans sa quiétude habituelle : « Fais-moi signe si tu as mal aux pieds. » L’artiste ne pouvait s’empêcher de penser aux claquements synchronisés de deux paires de talons et du fait qu’il reste malgré tout un homme. Elle avait bien fait de prendre des pansements au cas où. Mais à peine ils se sont arrêtés qu’une foule les poussait par derrière. Elle n’avait pas le choix que de se coller à lui si elle ne voulait pas être emportée par la brusque affluence. Ça ressemblait trop à un stéréotype cucul la praline, sauf que Kohaku marcha sur le pied de Kaori, ce qui valut un cri de douleur. Le rassurant que ce n’était rien, elle garda son sang-froid pour ne pas faire paraître sa souffrance qui était minime, au final. Inscrits sur le registre par un membre du Comité, Kaori prit l’initiative de prendre la main de son partenaire et de la serrer comme un couple le ferait car après tout, ils étaient là pour s’éclater. Moulée dans l’ambiance, la jeune fille lui lança un regard amusé : « Allons-y sweetheart. »
Accédant à la partie où se déroulerait le bal, Kaori songea : « Le Comité n’a pas fait les choses à moitié… » |
| | | Cammy Logan ♦ Civil - {Pluri-emploi} Itinérante
Genre : Age : 34 Adresse : Arms of Mother Nature 872 Multicompte(s) : Shiki & Erik
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Sam 11 Jan 2014 - 13:26 | |
| (message posté à la va-vite.... correction à prévoir mais j'ai plus le temps xD) A tout moment de la journée, on pouvait sonner à la demeure familiale des Logan. Rien de très banal en soit, si ce n'était que Cammy ne répondait jamais. Elle avait effacé son existence des globes oculaires de tout le monde, hormis de ses parents, de l'orthophoniste et du psychomotricien qui suivaient le dossier médical de Cammy depuis le séisme l'été précédent. Elle avait découvert qu'il y avait moyen d'offrir quelques présents à ses proches et de les déposer au centre commercial. Alors elle avait, pour la plupart, effectué ses achats sur Internet, en avait fait d'autre home-made et ses parents avaient déposé les paquets sous le grand sapin artificiel du centre. Par téléphone, elle gardait contact avec sa responsable au musée afin de préparer au mieux de son côté le rôle qu'elle allait tenir lors d'un vernissage qui y aurait lieu le 26 décembre. Et en ce réveillon, tandis que la majeure partie des jeunes de son âge s'apprêtaient à fêter Noël en amoureux - parfois étranges ces Japonais - Cammy finissait la préparation de ses petits fours et du Paris-Brest qu'elle avait revisité en de bûche. Gastronomie francaise au menu ! Le rôti de veau Orloff était dans la rôtissoire depuis plus de 10 minutes lorsqu'à 19h30, le carillon retentit. Qui donc pouvait bien les déranger ? La jeune demoiselle ferma la porte de la cuisine proche du vestibule de la grande maison, bien trop grande pour trois, voire deux personnes. Laissant la porte entrouverte, elle tenta d'écouter du mieux qu'elle pouvait, les bribes de conversation entre Seth et... - Cammy, peux-tu venir une minute ? Paniquée à l'idée qu'on vienne pour elle -comment est-ce possible, personne ne sait que je suis ici ? - Cammy retira son tablier, ajusta la tenue sommaire qu'elle portait à savoir, un pantalon beige taille haute, un chemisier parme, des bretelles chocolat et...ses pantoufles roses garnies d'un pompom de plumes blanches, légèrement réhaussés, charmants. Tant pis pour les pantoufles, à cette heure, ça ne pouvait être qu'une erreur, n'est-ce pas ? Ce ne pouvait être que Dayen, ou Shiki éventuellement. Mais pourquoi ? Sortant ses cheveux de la petite toque qu'elle portait en cuisinant, elle attrapa sa bequille et franchit la porte. Traversant le vestibule jusqu'à la grande porte d'entrée en claudiquant sur son appui métallique, l'Australienne équarquilla les yeux lorsque son père s'écarta, lui désignant son visiteur " Ce jeune homme prétend te connaitre...". La jeune femme se raidit. Ce n'était donc pas des paroles en l'air, le fait de venir la chercher s'il le fallait ? - Lawrence... Que fais-tu ici ? Tout alla très vite, Wade fit à son tour son apparition et, malgré son âge, il était évident de reconnaitre que le charme du Populaire avait de l'emprise sur toutes les générations de la gente féminine. Elle l'invita à entrer sous l'oeil sévère du chef de famille libérant ainsi la vue sur l'extérieur: une magnifique limousine immaculée ronronnait sur la devanture de la maison. Un carosse moderne ? A en juger par la tenue de Lawrence, l'anachronisme était à son comble. Peu après, Cammy n'en pouvait plus de la pression qu'elle ressentit intérieurement et disparut au travers d'une porte dérobée. Sa chambre avait été transférée au rez-de-chaussée, les escaliers lui étant trop pénibles à emprunter. Raison pour laquelle elle était retournée chez ses parents. Elle colla son oreille à la porte pour constater que son père n'avait pas perdu de temps. " Quelles sont tes relations avec Cammy ? Est-ce que tu te drogues ? Pourquoi être venue la chercher ? Quelles sont tes intentions ? Que sais-tu d'elle ? Sais-tu ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'elle a participé à un bal de l'Académie ?" Wade, après être descendue de son nuage provoqué par les phéromones du beau blond, serait allée jusqu'à demandé au jeune homme de lui montrer ses mains et bras afin de vérifier qu'il n'y ait aucune trace de piqûres, y compris sur les articulation et entre les doigts. Cammy pendant ce temps contemplait son oeuvre du mois, sur le mannequin se tenant fièrement à côté de sa coiffeuse. Elle avait mis du coeur à l'ouvrage lorsque Lawrence l'avait invitée par le biais de ce message sur son téléphone, quelques semaines plus tôt. Les années 30, merveilleux point dans le temps du siècle précédent, celui de la prohibition. Elle s'y serait bien sentie, au milieu de cette fragrance musicale fabuleuse, communément appelée "Jazz" . Tandis qu'elle songeait à cette période en fredonnant un air de Glenn Miller, s'évadant dans un songe éphémère où la voix de ses parents n'avait aucune portée, elle se déshabilla et essaya pour la première fois cette tenue, qui lui serra un peu. Aurait-elle pris du poids durant sa convalescence, ou bien se serait-elle trompée dans ses mesures ? Au final, cette robe moulante d'un bleu électrique au nuances argentées garnie de décor pailleté et autres plumes de rapace synthétiques lui allait. S'installant sur le tabouret de sa coiffeuse, elle se maquilla, blanchissant ses traits de façon uniforme, ajoutant une touche de poudre dorée ça et là, approfondissant son regard noisette d'un khôl chaleaureux et préférant accentuer pour une fois ses lèvres par d'un moka nacré. Enfin, le plus délicat, elle remonta ses cheveux avec une unique barette large et fine, qu'elle masqua totalement sous une coiffe d'époque qu'elle avait trouvée chez un antiquaire deux ans plutôt. Elle s'en était inspirée pour confectionner sa robe dont elle avait acheté les étoffes quasiment en même temps, sans jamais prendre le temps d'en faire quoique ce fût. Les perles et rubans de soie blancs avaient été ajoutés, tout comme les plumes. Une simple paire de mocassins argent, faiblement réhaussée, se cachaient sous le bas évasé depuis les genoux de la tenue s'achevant sur une légère traîne. Devant son miroir sur pied, Cammy ne se reconnaissait pas elle-même. Ce n'était plus elle. Anachronique, elle aussi. Une petite cane élégante viendrait peaufiner le tout, sans se faire remarquer l'espérait-elle. Après avoir enfilé une paire de long gants jusqu'aux coudes, elle ouvrit la porte. Et le silence s'ajouta au sien. - Spoiler:
Pour les couleurs et détails: voir avatar. Pour la forme de la robe vu de face: Clic ! . Pour la forme vu de dos: Clic ! Gâché par le bruit de ses talons et de sa cane, Wade fut la première à s'exclamer. Seth toussota avant de lancer un regard noir à Lawrence. " Tu nous la ramèneras avant une heure du matin. Et je tiens à t'informer que nous te ferons souffler dans un alcootest. Evidemment, s'il arrive quoique ce soit à Cammy, tu en seras directement responsable alors, sois toujours près d'elle, et veille à sa sécurité." Ajouté à cela, Wade demanda les coordonnées téléphoniques de Lawrence, et en rajouta une couche. " Dès que je vous appelle, il vous faudra répondre sur le champ. Si je tombe sur votre messagerie, nous viendrons personnellement chercher Cammy, quitte à ruiner la soirée de tous. Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur, encore une fois..." - Maman, Papa, arrêtez. Vous allez trop loin. Je vous contacterai moi-même toutes les demie heure. Par un appel, ou un message. C'est gentil de vous inquiéter mais Lawrence est quelqu'un de bien. Elle s'inclina, mit un manteau beige contemporain jurant avec sa tenue et enroula un boa de plumes blanches autour de son cou. - Allons-y, Lawrence. La peur au ventre masquée habilement sous le déguisement et la couche de maquillage, Cammy ferma les yeux pour se détendre. Mais arrivée au chapiteau, hormis le fait que peu de personne ne l'eût reconnue, une mauvaise surprise l'attendait. De courte durée, fort heureusement. (on commence un sujet à trois, Yun-Jin et Lawrence ? MP ?) | |
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| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Sam 11 Jan 2014 - 14:28 | |
| Si on avait dit à Yoite "toi, tu iras au bal de Keimoo, en 2013!", il aurait eut un fou rire mémorable rien qu'en s'imaginant danser collé-serré avec une gonzesse dont il ignorerait sûrement le nom. Après, si cette même personne lui avait dit "et ce sera mode années 30!", il lui aurait sûrement décroché une droite pour le faire taire pour de bon. Alors qu'est-ce qui avait changé? Yoite en lui-même? C'était possible, le jeune homme se prenait encore moins au sérieux qu'avant et avait tendance à faire ressortir son mécontentement contre la société. Il ne faisait pas juste ça pour emmerder les autres, il pensait vraiment faire les choses dans le bon sens, exprimer ce qu'il pensait avec une clarté nouvelle et attendre que sa petite bombe fasse bouger le monde mais franchement, il peinait à voir celui-ci évoluer. Aussi, il était en mode "rebelle contre lui-même" et faisait l'inverse de ce qu'il pensait à l'époque. Le bal années 30, il avait dit oui!
Et c'était donc d'un pas décidé que, vêtu d'un costard noir en queue de pie et d'une chemise blanche pour rester normal et avoir ainsi accès à l'entrée sans être recalé comme en boîte, Yoite arriva devant le chapiteau. Encore une fois, le comité ne faisait pas les choses à moitié, c'était peut-être la seule chose qu'il aimait vraiment à Keimoo, ils se donnaient les moyens de rendre le tout intéressant même pour ceux qui étaient toujours de mauvaise foi. Voyant d'autres inscrits entrés, le jeune homme ne se fit prier, ignorant avec une classe certaine les deux poufs qui se la jouaient devant les portes. Si ça avait été deux mecs, Yoite aurait assurément passé sa soirée là ... A l'intérieur, il remarque bien vite la présence de Nikolaï et un sourire s'affiche sur ses lèvres. Un membre de comité, évidemment ... et il a pas prit la pire des places, ce pervers! Mais tous les deux restent "professionnels" et à part prononcer son nom pour que celui-ci soit coché, Yoite n'ajoute rien d'autre. Il entre dans le chapiteau, point final.
Ses yeux s'habituèrent assez vite à la luminosité des lieux et c'est avec un regard conquis qu'il observa les décors proposés. A ses yeux, ça ne lui faisait pas plus penser que ça aux années 30 si ce n'étaient les costumes ridicules des personnes présentes. Il reconnu même Wunjo et ricana en voyant la gueule de ses chaussures ... Malgré tout ça, il joignit ses mains l'une avec l'autre et s'adosse non loin de la "porte d'entrée". Son cher et tendre cavalier n'était pas encore arrivé. Il se demandait même s'il allait lui faire le plaisir de sa présence. Au fond, ce n'était pas trop grave, Yoite avait déjà prévu quelques petits trucs pour pimenter sa soirée. La goutte d'eau qui l'avait mis si en rogne? L'invitation du comité. Recevoir ce bon dieu de coupon avec écrit "Mademoiselle Yoite Unden", ça ne l'avait pas fait rire du tout. Il était petit, il le savait mais c'était quand même pas de sa faute si aucune nana ou presque n'avait voulu s'inscrire au bal! C'était quand même le comble! D'habitude, les mecs ne voulaient pas aller danser mais ses demoiselles trépignaient d'impatience et là ... eh bien il se retrouvait avec un mec, à devoir danser avec un mec, plus grand et trop connu. Marv. Tout était dit. Bon le fait que ce soit un mec ne le dérangeait pas finalement mais il était hors de question qu'il joue le rôle de la fille qui attend un baiser en fin de soirée. Les filles étaient des cinglées rebelles de nos jours, alors même s'il n'avait pas pensé à mettre ses talons aiguilles, il allait se la jouer pétasse en folie qui n'a aucun compte à rendre!
Clignant des yeux, Yoite décida qu'il était inutile d'attendre ici, que Marv n'aurait qu'à le chercher s'il se pointait un jour et puis voilà. Zou, c'était parti! Avant toute chose, il lui fallait un bon verre pour bien se mettre dans l'ambiance. |
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| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Sam 11 Jan 2014 - 19:25 | |
| Qu'on lui rappelle ce qu'il foutait, là ? Ah oui, Wun voulait absolument allé au bal. Ceci dit, lui il aurait pu s'abstenir de venir. Mais l'idée de passé une soirée comme ça avec le blond ne l'avait pas dérangé. Jusqu'à ce qu'il apprenne qu'ils étaient obligés de danser. Et pas avec n'importe qui ! Enfin si justement, avec UN n'importe qui. Ethan jeta un coup d'oeil au carton d'invitation. Akio Kimura. Il ne savait absolument pas qui c'était, et n'avait pas cherché à le savoir, ni prendre contact avec, en caressant l'espoir que son cavalier ne le trouverait pas. Non, mais y avait une ironie dans cette histoire, c'était Wun le gay et il dansait avec une fille, et lui était hétéro et... il dansait avec un mec. Absolument logique. Du coup, il était toujours pas décidé à se présenter, et restait d'appuyer sur son audi R8, récemment acquise pour son cadeau de noël de la part de ses parents (certains ont un poisson rouge, d'autres une voiture...). Et il voyait tout le monde se presser à l'entrée, seuls ou accompagner. Et lui... Il faisait le pour et le contre. Contre : Miya, le fait qu'il connaisse pas son cavalier, qu'il aime pas danser Pour : Wun, Kim, la bouffe, l'alcool. Bon ok, les pour étaient vachement intéressants, mais comme on lui avait pas donné de détail sur le déroulement du bal (Oui, controlfreak, et alors ?) et qu'il préférait éviter de croiser son ex par inadvertance, c'était devenu un choix... cornélien. Et Ethan emmerde Corneille. D'ailleurs, il allait la jouer téméraire et se présenter. Si ça se passait mal... Y avait pas des barreaux pour l'empêcher de s'enfuir.
Et il fut de meilleur humeur en voyant les danseuses plus qu'aguichantes. Il fit un clin d'oeil plein de sous entendu à l'une des demoiselles (Oui, Ethan est en chasse!) avant de passer devant l'un des membres du comité (Tout de suite moins appétissant) et de donner son nom.
Une fois entré, Ethan ne pouvait pas nier que les élèves avaient mit le paquet pour cette soirée. Ils devaient avoir un sacré budget pour être capable d'organiser tout ça. Par réflexe, l'américain ne pouvait pas s'empêcher d'estimer tout ce qu'il voyait par déformation professionnelle, avant de se pincer le nez avec un air agacé se demandant s'il arriverait vraiment à faire médecine et oublier tous ces chiffres. Bref, ce décor valait presque le coup qu'il se soit habillé classe, avec son costume gris avec de très fines rayures blanches, la cravate noir, la chemise blanche, le veston gris qu'on ne voyait pas pour le moment, et le mouchoir rouge vif dans la poche extérieur, avec un l'éternel chapeau, et les chaussures blanches à la pointe noir. Bref, il avait une allure de gangster des années 30, mais c'était toujours plus classe que les fringues avec une queue de pie. Et si Wun avait prit l'habitude de cultiver les looks négligés, jamais Ethan ne serait influencé par son bro à ce niveau là. Et bien heureusement, d'ailleurs.
Il essaya de répérer son cava... Cava... Bref, le machin, avant de se souvenir qu'il risquait pas de le trouver sans connaître son visage. |
| | | Shiki Katsuragi ♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Genre : Age : 32 1034 Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Dim 12 Jan 2014 - 3:51 | |
| Une invitation erronée ? Ca ne pouvait être que ça. Jetant dans sa corbeille le carton d'invit' reçue, Shiki ajusta sa tenue sortie tout droit d'une série britannique. Costume bleu-nuit à fines rayures horizontales, chemise blanche, cravate chocolat et par dessus café, Shiki rejoignit le véhicule qu'il avait loué pour l'occasion. Ce n'est pas qu'il avait honte de sa petite citadine bien pratique, mais c'était surtout que son père la lui avait empruntée, la sienne étant au garage pour réparation, à la suite d'un accident provoqué par une voiture rouge. Alors quitte à faire les choses en grand, Shiki avait loué une Bentley - une reproduction certes, mais ça faisait son effet - histoire de rendre l'action plus réaliste. La conduire n'était pas chose aisée, tout comme verser la caution d'ailleurs. Il s'était habitué en faisant quelques tour dans le quartier Amani. Une fois maitrisée, il était allé chercher Saki. Le CPE l'avait laissé entrer dans l'auberge, et laissé seul quelques minutes le temps d'admirer le joli coucou. C'était la première fois que Shiki y mettait les pieds. Pourtant, il n'eut pas le cœur à se préoccuper des lieux tant il était anxieux. Les bals n'avaient jamais été son truc et le dernier lui rappelait trop....de choses. Ombres de masques vénitiens, ambiance dépravée, le Comité en 2010 avait tellement mis les pieds dans le plat que chacun d'entre eux avait été destitué. Depuis presque quatre ans, Andrea Stormfield et son équipe proposaient toutefois de bons programmes. Raison pour laquelle il avait décidé de lui faire confiance en acceptant de participer cette fois. Et puis, il irait avec Saki, alors autant se relaxer.
Cette dernière fit alors son apparition, laissant ainsi la stupéfaction, l'ébahissement transparaitre sur les traits du jeune homme. Comment les femmes faisaient-elle pour surprendre ainsi les faibles hommes qu'ils étaient ? Ce soir, ça ne faisait aucun doute, Saki serait la plus radieuse. Exit les sweats trop grands, les pantalons trop larges et le teint blafard. Depuis quand ses cheveux avaient à ce point poussé ? Et... du maquillage.
Elle était...tellement différente. Elle était belle, oui. Mais elle n'avait pas besoin d'artifice pour que Shiki le sache. Rien que le fait de s'exposer ainsi était en soi un sacré bond en avant. D'où lui était venu le courage d'une telle métamorphose ? Réalisant soudainement qu'il n'avait toujours rien dit, Shiki se ressaisit et approcha avec une certaine appréhension la demoiselle. Il s'inclina bien bas, relatif au profond respect qu'il lui témoignait. Une fois relevé, il décrocha un petit sourire ne sachant exactement quels mots employer. Ce trouble que Saki provoquait en lui...c'était nouveau, et ça lui plaisait, d'une certaine façon.
- Tu es... magnifique.
Embarassé, il ne sut ajouter mot de plus, obnubilé par cette mèche élégante traversant le visage de la jeune femme. Comme elle était femme ! Au final, il se contenta de tendre le bras, une invitation.
- Prête ?
Parce que lui, ne l'était définitivement pas. Il n'avait jamais été sensible aux charmes des femmes qu'il jugeait trop immatures, mais là... C'était Saki. "Sa" Saki. Il rejoignirent alors la voiture et Shiki ne se rendit même pas compte du vent magistral qu'il offrait au CPE sur ses commentaires à propos du véhicule. La soirée promettait d'être somptueuse.
Sauf que...
Il arrivèrent sur place et à l'approche du chapiteau, Shiki ne put s'empêcher de glisser son bras derrière la taille de Saki pour ensuite poser sa main sur la hanche de la demoiselle. Il ne se savait pas si audacieux une heure plus tôt. Et lorsqu'il prononça leurs deux noms à Evans, il ressentit une drôle d'émotion. Quelque chose de familier, de vécu. Agréable et désagréable à la foi. Peut-être était-ce parce qu'il avait entre-aperçu Matthews. Ne pas penser au séisme.
Il fit mine de s'intéresser aux impressionnants décors et animations , mais en réalité, il s'en fichait pas mal. Surtout qu'avec ces numéros de cirque, une odeur nauséabonde flottait dans l'air. Il avait toutefois oublié cet autre nom sur son carton d'invitation. Oubliée, la visite qu'il devait rendre à Stormfield à ce propos. Oublié, que les couples étaient imposés et que quelqu'un dans la foule présente allait venir à la rencontre de la Creepie pour la lui ravir... | |
| | | HAN Yun-Jin ♦ Civil - Consultant ponctuel aux urgences psychiatriques de l'Hôpital de Keimoo
Genre : Age : 35 326 Multicompte(s) : Ivory Lancaster
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Lun 13 Jan 2014 - 19:16 | |
| Lors du tremblement de terre cet été, Yun-Jin n’était pas à Keimoo. C’est avec surprise qu’il avait reçu un appel paniqué de sa mère, lui demandant entre deux pleurs s’il était sain et sauf. Lorsqu’elle réussit à reprendre son souffle et rester calme, elle lui expliqua la situation. Et c’est au même moment que, dans l’amphithéâtre où quelques deux cents éminences grises venues assister à un colloque international sur la psychanalyse, une rumeur s’éleva, coupant l’orateur dans sa lancée explicative. Quelqu’un vint lui expliquer la source de ce désagrément, et il mit fin à la séance, puisque ce séminaire était organisé par deux université partenaires, l’une étant celle de Keimoo. Comme un seul homme, la moitié de l’audience se leva et sortit, portable en poche, l’anxiété sur le visage. Tous avaient des proches à Keimoo. Le réseau ferroviaire fut assailli, chacun voulant rentrer le plus vite à Keimoo. Une fois rentré, le coréen employa son temps libre à aider la ville comme il le pouvait pour venir à bout des conséquences de ce drame. Il effectua plusieurs heures en tant que bénévole à l’hôpital d’abord en tant que main d’œuvre physique pour aider à toutes les tâches, puis l’établissement mit rapidement en place une cellule de soutien psychologique pour accueillir et prendre en charge les victimes qui ne souffraient pas que de plaies physiques. Sa nouvelle activité n’entrava pas son avancée dans ses études, puisque le tremblement de terre avait mis à mal la faculté de psychologie, ainsi que quelques professeurs. La soutenance de sa thèse était repoussée, à une date inconnue jusqu’ici, lui donnant pleinement le temps de se consacrer à son bénévolat. C’est ainsi qu’il occupa la journée qui précédait le bal. D’abord opposé à l’idée d’y aller, il avait changé d’avis au fil du temps, se disant que la vie reprenait son cours, et que ce bal en était un parfait exemple. Le responsable de la cellule fut ravi de lui donner sa soirée, et en alla de ses conseils en matière de séduction. Yun-Jin rentra prestement à son appartement – qu’il avait pris suite au séisme pour laisser sa chambre à qui en avait plus besoin. Une bonne douche chaude, un encas rapide pour combler la faim qui lui rongeait le ventre depuis ce matin, et il enfila ses vêtements : un simple complet noir, exceptée la chemise blanche, entrouverte plus que de raison sur son torse. Pas de quoi fouetter un chat pour coller au thème de la soirée, mais il y avait un autre détail pour le faire pleinement entrer dans les années 30 : la gomina. Il passa une bonne demi-heure à coiffer ses cheveux, les tirant en arrière en un plaqué savamment structuré. Ses caractéristiques asiatiques servaient admirablement le rôle de mafioso italien qu’il souhaitait endosser. Il ne lui manquait que le teint. Il jeta un œil à l’ensemble de son reflet : pas trop mal. En dernière touche, il glissa une cigarette sur le bord de son oreille. Fin prêt. - - - Le carton d’invitation en poche, Yun-Jin marchait d’un bon pas pour entretenir un peu de chaleur. Le petit vent frisquet de cette fin d’année manquait de le faire frissonner. Ce n’était pas digne d’un caïd d’être sensible au froid. De loin, le chapiteau était attrayant, les lampions de l’allée diffusaient une lumière inégale mais charmante. Plusieurs personnes, toutes vêtues du passé pour l’occasion, convergeaient dans la même direction. Sa silhouette se fondait dans le mouvement. Il aurait voulu commencer à la chercher des yeux, mais il ne l’avait vu qu’une seule fois et cela remontait à loin. Elle avait probablement changé. Et comme c’était quasiment sûr qu’elle ne le reconnaîtrait pas, c’était à lui de la trouver. Il admira le travail du Comité, l’évènement s’annonçait très bien. Docilement, il suivit la petite foule, donna son nom en échange de celui de Cammy et pénétra dans le chapiteau sans tenir compte de la remarque sur sa cigarette. Ainsi, elle était déjà présente. | |
| | | Rei Kawashima ♠ Lycée - Troisième année
Age : 27 37
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Lun 13 Jan 2014 - 21:37 | |
| « Ce n’est pas toi qui voulais y aller ? »
Ces mots vinrent heurter le sens moral de Rei en plein cœur. Un désistement de dernière minute ne pouvait évidemment pas être toléré par son ego, forgé dans la droiture et le respect de ses propres engagements, valeurs typiques de la psyché culturelle japonaise. Un jour particulièrement faste, la jeune fille, alors d’une humeur enjouée, avait trouvé que c’était une idée super cool que de participer à la soirée à laquelle elle était invitée. En l’occurrence, le bal de fin d’année de l’académie Keimoo. Passée l’euphorie de la nouvelle du projet en question, la passion qui brûlait originellement en Rei s’était atténuée avec la venue de températures de saison plus douces annonçant l’impossibilité de pratiquer de l’activité physique extérieure.
Les séances du club et les matières sportives de ses cours ne suffisaient plus à combler la jeune lycéenne. Bien qu’en manque, de nature frileuse elle n’allait pas prendre le risque de jouer dehors sous peine d’attraper la crève et de se priver ainsi de toute activité physique. Rei connaissait cette période de latence sportive chaque hiver, et le blues que cela lui procurait. Kin, son grand-frère, interrompit son monologue intérieur en lui présentant la trouvaille qu’il était en train de chercher.
« Le voilà ! Ça fait pas mal d’années que je l’ai porté, il devrait être à ta taille. »
Il lui montra le vêtement qu’il tenait dans ses bras. C’était un kimono traditionnel masculin que Kin avait dû porter lors d’événements culturels pendant son adolescence. Leurs parents étant très à cheval sur le respect des traditions ancestrales, la fratrie Kawashima ne manquait pas de telles tenues. Cependant, Rei n’en avait pas d’adaptée à un rôle masculin, identité qu’elle comptait encore conserver lors du bal. Ceci s’expliquait simplement du fait que les Kawashima passaient les événements traditionnels en famille, et que l’ignorance des parents de Rei sur ses tendances la forçait à porter habituellement un yukata féminin. La tenue que lui présentait son frère était assez colorée pour un kimono pour homme, avec des tons faisant davantage penser à l’automne.
« Je vais le laver, puis tu pourras l’essayer pour t’y habituer. Le bal a bien lieu la semaine prochaine ? »
« Oui, c’est ça. »
La lycéenne estima cette tenue parfaite pour le thème du bal. D’ailleurs, maintenant qu’elle y repensait, le thème en question semblait assez étrange. Les années 1930. Quelle idée de faire un tel choix pour une académie japonaise ? L’entre-deux-guerres n’était en effet pas la période la plus faste de l’histoire de ce pays. Rei supposait que l’idée devait venir des nombreux étudiants d’origine étrangère qui fréquentait l’établissement. Elle mit de l’eau dans son vin et tourna son attention vers les points positifs de cet événement. Elle savait qu’elle allait y retrouver des têtes connues et ne serait donc pas seule. Ça serait également la première fois qu’elle allait porter une tenue traditionnelle pour homme. Bien que les différences ne fussent pas énormes entre un kimono masculin et féminin, le premier comportait moins de détails, des couleurs moins vives, l’obi qui servait de ceinture et les ouvertures des manches étaient moins larges.
Le soir fatidique arriva aussi vite qu’un battement de cils. Kin aida sa sœur à enrouler son obi puis lui fit enfiler son haori histoire qu’elle meurt moins rapidement de froid. Une fois sa tenue entièrement endossée, Rei contempla son reflet qu’elle trouva assez plaisant à voir. Elle se passa la main dans les cheveux.
« Ah ! Ils commencent à devenir longs ! J’aurai dû prévoir le coup et les faire couper avant ce soir… »
« C’est pas grave, lui assura Kin. Viens, je t’emmène en voiture sinon tu vas être en retard. »
La jeune fille se sentait un peu privée de sa liberté de mouvement dans un tel costume. Aux pieds, elle avait pour le moment gardé des baskets qu’elle échangerait contre les zori qu’elle tenait dans un sac au moment de pénétrer la salle de bal. Son frère la déposa. Elle passa mettre ses baskets dans son casier avant d’enfiler ses sandales traditionnelles et de se diriger vers le gymnase.
Etonnamment, c’était exactement comme Rei l’avait imaginé : bourré de monde. De sa petite taille elle n’apercevait pas encore de connaissances et se contentait de suivre le groupe dans une sorte de hall sombre. Soudain la lumière fut et tout le monde entra. Encore une fois, la lycéenne ne s’était pas trompée : de nombreux élèves portaient d’anciennes tenues de soirée occidentales.
Une fois que la foule s’était un peu plus dispersée, elle balaya la salle du regard pour espérer repérer une tête connue.
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| | | Akio Kimura ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 27 Adresse : chambre 02 RDC 404
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Mer 15 Jan 2014 - 21:45 | |
| Le moment que beaucoup de monde attendaient était arrivé. Le bal allait commencer et moi j'étais un peu perdu. il y avait beaucoup de monde, c'est un peu normal dans un tel événement mais moi je n'avais pas l'habitude. C'était la première fois que je portais un costume, Jun l'avait choisi pour moi, elle avait fouillé partout pendant presque une heure et demie, à mes yeux toutes les tenus étaient identiques, une veste, une chemise, un pantalon, des chaussures et une cravate. Finalement, je m'étais assis dans un coin et je l'ai regardé chercher. Elle y avait mis beaucoup de cœur. Est-ce que c'était parce que c'était une fille ? Je ne connaissais pas assez ces spécimens pour émettre une réponse. Je n'avais fait que la suivre et l'écoutais. Je ne pouvais qu'être content, elle me donnait de son temps, tout ça rien que pour un bal. Elle m'avait aussi montré comment a dansé, une chose que je n'avais jamais faite avant. Après le premier cours, elle avait dû avoir tellement mal au pied qu'elle était s'en doute restais couché pendant un moment. Ses orteils ressemblaient sûrement à de petites tomates. Pourtant malgré ça, elle m'avait de nouveau proposé un petit cours. Dans cette bataille, elle avait perdu ses pieds, écrasé de nombreuses fois par les miens, mais à la fin elle avait l'air contente. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait tellement que j'y assiste ? Elle me répondait simplement " Tu verras ! ce sera amusant", je ne pouvais que la croire. Toute façon, il était trop tard pour reculer, j'étais là et mes yeux contemplaient les chapiteaux qui se trouver devant moi. Je pris mon courage à deux mains et je pénétrais enfin à l'intérieur.
J'examinais tous de cette pièce, les têtes des gens et la déco de la pièce. J'étais un peu stressé, ça faisait peut-être un moment que je vivais dans cette académie pourtant je connaissais pas grand monde. Au départ, je pensais juste me mettre dans un coin et laissais le temps s'écoulait en regardant les autres. De temps en temps si je croisais un ami, je serai allé le voir, mais quand j'ai reçu l'invitation et que j'ai vu qu'ont nous avais déjà mis en duo, mon programme avait complètement changé. Mon devoir était de restais avec la personne dont le nom était affiché sur l'invitation. Je savais exactement qui est à quoi ressembler cette personne, j'entendais souvent parler de lui. Cet Ethan Matthews fait partie des ultras populaires. Le genre d'individu auquel je ne parle jamais.
À l'intérieur du chapiteau, je ne mis pas longtemps à le trouver. Je me rapprochais doucement de lui, en zigzaguant entre les gens. Je devais ressembler à un fauve qui avance prudemment pour se jeter sur sa proie et la dévorer. En réalité, je n'osais pas l'abordais. Je me demandais pourquoi on m'avait imposé cette personne-là, sur tous les invités, c'est lui qu'on avait choisi pour moi. Il faut avouer que j'aurais préféré Zack, ou au moins quelqu'un que je connaissais. Cet homme m'intimidait beaucoup et en plus, il y avait en moi, une part de timidité qui m'empêchait d'avoir le courage nécessaire pour essayer de lui adresser la parole.
La première idée qui m'était venu en tête était de le suivre pendant toute la soirée, oui comme un stalkeur. Je respectais les termes de mon contrat tout en évitant de lui parler. Ça me convenait, mais alors que je cherchais ma sœur dans la foule, j'oubliais ma mission et ce fus une grosse erreur. Je n'avais pas vu qu'Ethan venait de s'arrêter et donc, la collision était inévitable. Il se retourna et il posa ses yeux sur moi. Je ressentais la même chose qu'un petit voleur qui venait de se faire prendre la main dans le sac. Je détournai mon regard et je lâchai timidement.
« je suis désolé Matthews-san »
Dernière édition par Akio Kimura le Dim 9 Fév 2014 - 17:51, édité 1 fois | |
| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Genre : Age : 31 Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11. 177 Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 16 Jan 2014 - 19:06 | |
| PROMISCIOUS.
Il ajustait son nœud papillon, bleu comme les tréfonds de son regard, jetant des œillades nerveuses à la fenêtre lui faisant office de miroir. Il ajustait son veston, d’un gris si sombre qu’on aurait pu le croire noir, rabattant les supplications enfantines de Zakuro de retours de phrases secs. Le bal ne commençait que dans plusieurs heures, et il s’agirait indubitablement d’une réussite, mais déjà Lawrence tournait dans son appartement comme un lion dans sa cage. Il s’était éveillé, ce matin là, plus tôt que prévu, réceptionnant les agressants cliquetis de son téléphone portable d’une oreille endormie et était tombé nez-à-nez avec la photo d’un garçon travesti. Bien sûr, il aurait dû s’en douter, impossible que Joshua se tienne tranquille et si les gens le connaissaient maintenant comme le garçon qui s’était désapé en plein réfectoire ( ou comme celui qui agressait les étudiantes à coup de ciseaux pour certains ), s’ajouterait à cette notable réputation le fait d’être plus agile qu’un funambule sur des talons aiguilles. Swanster avait sourit, à son éveil, rejetant ses ondulations blondes vers l’arrière, mais maintenant, victime de sa propre nervosité, ainsi que des lamentations stridentes de Fea, il ne souriait plus.
Cammy avait dit non et même s’il lui avait dit qu’il serait potentiellement tenté de passer la prendre malgré sa réponse négative, il n’avait jamais eu l’intention de véritablement le faire. Il pinça les lèvres, jetant un regard flétrit dans la direction de Zakuro, lui expliquant par l’intermédiaire d’une réponse concise qu’il restait du mélange à crêpe dans le frigo, puis reporta ses iris à la fenêtre. Une limousine blanche l’attendait en contrebas, détonant avec la faune ambiante de l’appartement d’Hiryuu.
Déjà ? Un juron soufflé du bout des lèvres, Lawrence se saisit des clés qu’il avait laissées trainé sur le comptoir de sorte à ne point les oublier et, sans accorder d’au revoir à son colocataire, fila dans les escaliers. La porte claqua derrière lui et ses semelles éclatèrent bruyamment contre le bitume. Une limousine blanche pour se jouer un peu plus des images de Parfait Prince qu’on lui attribuait. Presque parfait, perfection suffisante et l’idée donnait à Swanster l’envie de mourir de rire. Il imaginait très bien le sourire silencieux de William, tordu uniquement pour ce qui arrivait à regarder au-delà de la contenance placide qu’affichait en permanence son cousin, ce sourire de jugement.
Lawrence cligna des yeux, inspira un bon coup, et pénétra dans la limousine. Il avait laissé suffisamment de nourriture dans le réfrigérateur pour que Zakuro et Ethel aient de quoi se nourrir, il avait répondu au sms imagé de Kohaku en se levant, lui promettant une danse, il s’était chargé de l’hygiène des animaux et se chargeait de faire en sorte que Cammy ne regrette pas d’avoir refusé sa proposition.
Papa Swanster à la rescousse. Parce que contrairement à l’image du Prince, celle-ci le faisait sourire.
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« Bonjour. Est-ce que Cammy est présente ? »
Il s’était rendu à la résidence des Logan, ayant découvert que Cammy résidait chez ses parents depuis la catastrophe naturelle d’août, et avait stagné de longues minutes devant la porte d’entrée, bras à-demi levé, en proie en une hésitation diluvienne. Elle avait dit non et il se jouait des mots en faisant-fi de ses paroles. Lorsqu’il avait enfin consentit à fracasser doucement sa poigne contre la porte, placardant son plus convenable sourire sur son visage, ce furent des mines curieuses, pleines de jugements analytiques qui lui répondirent.
Lawrence fit comme si cela ne lui posait nullement problème et attendit que Cammy apparaisse, surprise soulignant ses traits. Lawrence se heurta lui-même à une lourde surprise en la voyant, s’aidant d’une béquille pour avancer, les conséquences du séisme encore bien présent dans la vie de l’ancienne étudiante. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître, accordant un sourire lumineux à Cammy.
« Le bal. Je suis venu plus tôt que prévu, mais vaut mieux être en avance qu’en retard, n’est-ce pas ? »
Une femme, qu’il supposa être la mère de Cammy, l’invita rapidement à entrer, et Lawrence accepta gracieusement, ne laissant pas transparaitre une seconde l’inconfort qui l’habitait. Cammy disparut dans les fondations de sa demeure, abandonnant le blondinet à l’interrogatoire vif de ses parents. Le populaire répondait à chacune des questions posément, ne s’alarmant pas de l’overdose d’inquiétude présentée par la famille Logan. Si c’était étouffant pour lui, il comprenait parfaitement le sentiment et s’attendrissait vaguement à l’idée d’une famille si aimante. Un peu de nostalgie à l’endroit de sa propre famille, les phalanges de sa mère contre ses pommettes, et les bras de sa petite sœur autour de son cou. Il les verrait tous bientôt et, avec un peu de chance, peut-être qu’on lui annoncerait que la disparition de William n’était qu’une mauvaise blague.
Juste une mauvaise blague qu’il jetait présentement à l’arrière de son esprit en répondant qu’il avait rencontré Cammy dans le cadre du club de découvertes culinaires de l’Académie Keimoo et qu’ils pouvaient donc être considérés comme de simples amis, que, non, il ne se droguait pas et ne comptait pas adopter cette habitude ( taisant bien évidemment le fait qu’il fumait de temps en temps ), que ses intentions étaient purement amicales etc.
Ce fut Cammy qui vînt couper court au flot de questions, se présentant dans une tenue qui ne put qu’accentuer le sourire de Lawrence. Une affirmation sous forme de vêtement, bleuté, argenté, qui porta les yeux du blond sur toute la longueur de sa silhouette.
« C’est noté, Monsieur, Madame. Je garderai mon téléphone ouvert en tout temps, ne vous inquiétez pas. Je veillerai à ce que tout ce passe bien. »
Cammy proposait une alternative, mais Lawrence savait qu’il valait mieux agréer aux demandes des parents sans rouspéter, histoire de se loger dans leurs bonnes grâces et de renvoyer une image passablement responsable.
Ce ne fut qu’une fois dehors, tendant un bras à Cammy, qu’il se permit de lui souffler, doucement :
« Tu es resplendissante. Vraiment. »
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Le périple jusqu’à l’Académie se déroula sans anicroche et une fois arrivé au chapiteau renfermant les festivités, Lawrence réalisa qu’il n’avait pas communiqué un important détail de la soirée à Cammy. Il se mordit l’intérieur de la joue. Il l’avait inscrite à la liste des invités à son insu, avait laissé Andrea lui choisir un partenaire avant de silencieusement l’approuver, convenant que si Cammy refusait de se présenter, un homme croupirait seul jusqu’à minuit et que, de cela, il n’en avait rien à cirer. Toutefois, maintenant, la jeune femme avait accepté de le suivre dans la limousine et dépassait présentement, à ses côtés, la mine de réceptionniste de Nikolaï et les danseuses artistiques qui l’encadraient, Lawrence réalisait qu’il devait faire immédiatement part de ce détail à la jeune femme.
Juste après avoir admiré les décors, les dompteurs et toute la beauté de la foule.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 16 Jan 2014 - 20:20 | |
| Si j'en avais quelque chose à faire du bal de Noël tiens...j'en avais clairement rien à foutre, pourtant je restais poli dans mes propos. Seulement voilà, le thème me plaisait, la tenue qui trônait depuis des mois dans mon placard aussi, c'était l'occasion rêvé. Parce que oui, j'achète toujours des fringues au coup de coeur, sans même savoir si un jour ou l'autre je les porterais : de ce fait, ce costume d'aviateur ayant l'honneur de se trouver sous protection, allait enfin pouvoir voir la lumière du jour sur mes épaules. Passant une main dans mes cheveux en batailles, craquant ma nuque, c'est rangeant mon téléphone dans la poche intérieure droite, que je me faisais la malle au gymnase.
Quelle ne fut pas ma surprise d'ailleurs de pénétrer dans ce lieu, que je pensais pourtant connaitre sur le bout des doigts. Tout avait été décoré pour l'occasion et plus encore. Je ne connaissais ni d’Eve, ni d'Adam les femmes de l'entrée, tout comme j'en restais bouche-bée de voir des acrobates à l'intérieur de ses murs habituellement peu avenant. Je n'étais pas sur de savoir qui féliciter pour tout ça, mais ce que je savais, c'était que je n'étais pas tout à fait déçu d'avoir daigner répondre présent. Oh ! Mais que vois-je ? Un buffet, bien garni, de quoi m'occuper toute la soirée s'il le fallait !
Seulement, malgré ce décor sublime, je devais bien me faire une raison : les élèves présents étaient ceux que je côtoyais tous les jours et les contraintes de ce bal étaient ce qui terminerait de gâcher cette soirée. Alors pourquoi être là, si ce n'est que pour porter une tenue seyante ? Mon "statut" de secrétaire me l'imposait un peu. Bon ok, je me l'imposais moi-même, mais il était important de participer et de suivre ce qu'il se déroulait dans l'enceinte même de son propre lieu de travail.
Sortant le petit carton reçu il y a quelques jours, c'est avec une moue non dissimulée ; après avoir gobé deux, trois petits fours ; que je relisais le nom de mon "compagnon" d'un soir : Shiki Katsuragi. Ça me disait quelque chose, mais sans plus. Je devais avouer que avant de bosser au lycée, avant de penser m'impliquer, je n'en avais jamais rien eu à faire des autres. Couvre-chef sous le bras, j'avais alors trouvé une autre élève de ma classe...peut-être pourrait-elle m'aider à trouver mon cavalier.
« Quoi, t'es avec Shiki ? » Je la vis soupirer, sauf que je crus, l'espace d'un instant, voir ses yeux pétiller. « C'est un ancien populaire, mais il a mal tourné, enfin mal tourné...j'me comprends. Ah bah tiens, quand on parle du loup... »
Elle me le pointa alors du doigt, avant de me tapoter l'épaule et de rejoindre son propre binôme. C'était donc lui...Shiki ? Arquant un sourcil après avoir vu la personne à son bras, je repris la direction du buffet pour me choper un verre...j'attendrais un peu avant d'aller le voir, il avait mieux à faire pour le moment me semblait-il... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Dim 19 Jan 2014 - 21:15 | |
| De nombreuses questions s'étaient imposées à Saki lorsque le bal avait été annoncé. Sa première réaction fut de forcément penser à ne surtout pas y aller. Elle détestait par-dessus les bains de foule et n'était pas non plus spécialement attirée par les danses quelles qu'elles soient. Elle était donc passée devant la feuille d'inscriptions de multiples fois sans jamais y apposer son nom. Elle avait vu des gens s'inscrire, des filles et des garçons qu'elle connaissait. La liste s'était remplie, chaque jour un peu plus. Les filles se languissaient d'attendre que l'heureux élu ose faire le premier pas pour venir les inviter à cette somptueuse fête tant attendue chaque année. Saki, elle, elle ne faisait que les regarder, sans méchanceté. Elle comprenait cette frénésie qui s'emparait d'elles, largement. Mais elle ne les enviaient pas. Elle se contentait de les observer et même parfois de se laisser aller à sourire devant leur enthousiasme grandissant.
Puis... tout fut différent. Ce jour où elle vit son nom, apposé sur la feuille. Son nom à lui. Katsuragi. Elle n'eut pas le moindre doute quant à la personne qui accompagnerait l'ex-populaire ce soir-là, même si la modestie lui faisait défaut, Saki savait qu'ils avaient un lien particulier et que même sans en parler au préalable, les choses étaient claires. Elle caressa la feuille en papier comme pour toucher du doigt cet homme qu'elle affectionnait tant. Elle n'y marqua pas son nom ce jour-là mais elle se surprit elle-même à commencer à rêver de robe de princesse et de danses romantiques lovées contre Shiki. Ce fut une remarque d'un de ses professeurs pour la sortir de sa rêverie qui finit par la convaincre. Elle ne tarda pas à rejoindre elle aussi le mouvement, mais personne ne vint la voir à sa table pour partager son euphorie. Au moins, personne ne vint la dénigrer non plus. C'était déjà un bon point.
Il y'avait plusieurs jours avant la cérémonie et Saki avait largement le temps de se prendre la tête pour savoir comment s'habiller. Elle était partagée entre deux solutions : rester elle-même, s'imposer presque volontairement aux railleries et moqueries habituelles, en portant inconditionnellement un jean troué, des basket et un gros pull à cette soirée, quitte à se faire recaler à l'entrée d'ailleurs ; ou alors, marquer le coup en sortant une robe qui se prêterait magnifiquement bien à l'occasion et s'attendre à des regards qu'elle ne saurait décortiquer. Le dilemme était de taille mais Saki ne mit pas plus d'une journée à se décider, pour lui. Ce serait ... Princesse. La robe fut achetée dans une boutique de fripes au coin de la rue. Elle était noire, simple, mais Saki avait dans l'idée d'y ajouter quelques accessoires qui avaient pour but de s'intégrer à cette soirée spéciale années 30 et aussi masquer des attributs féminins trop longtemps cachés. Des épaules dénudées, des jambes trop blanches et des hanches trop droites.
La soirée arriva en même temps que les nœuds dans son estomac. Après avoir prit une petite douceur en compagnie de son cher et tendre Saitô dans l'après-midi, Saki ne put retenir cette envie pressante de s'enfermer dans sa chambre pour se préparer comme il se devait. Shiki passerait la prendre dans la soirée et elle se devait d'être présentable. Tout était posé sur le lit de façon si maniaque qu'il était difficile là d'y reconnaître la touche "Sakienne". Après s'être lavée comme si elle n'avait pas prit de douche pendant 6 semaines, Saki se faufila dans sa robe presque trop grande pour elle malgré la taille étroite qu'elle possédait. Le résultat était saisissant même sans accessoires. Elle voulait marquer le coup mais ne pas trop attirer l'attention non plus, donc elle fit simple. Elle orna sa taille trop faiblarde d'une petite ceinture clochettes qu'elle avait trouvé dans sa penderie sans en savoir l'origine. Elle mit également un gros collier de perles pour tenter de rendre son teint un peu moins blafard en contraste avec la robe. Les boucles d'oreilles assorties à l'ensemble furent bientôt rejointes par une sorte d'écharpe en soie noire qui serait là en cas de petits frissons durant la soirée. Elle grimpa dans des chaussures à talons peu haut et ne se regarda même pas dans l'armoire de sa chambre, elle ne s'aimerait pas de toute façon. Elle passa au maquillage qui fut largement la tâche la plus difficile vu son cruel manque d'expérience.
Le résultat final vu quand même pas trop raté. Elle ne se reconnaissait quasiment pas, et il en serait sûrement de même pour son partenaire. L'heure arriva. Quand Saki sortit de la chambre, elle prit une grande bouffée d'air. Dans quelques secondes, elle allait affronter le regard des deux être masculins qui comptaient le plus dans sa vie et tout dépendrait d'eux. Heureusement, ce fut positif. Saitô se contenta d'un sourire propre à lui, et d'un haussement de sourcil. Il était ravi, elle le savait. Quant à Shiki, le regard qu'il posa sur elle la fit rougir, mais peut-être que sous le fond de teint, il n'en vit rien. Sa remarque et la délicatesse dont il fit preuve pour la saluer firent tout le reste. Saki ressentit une immense onde de douceur s'insinuer dans son cœur. Elle se sentait réellement bien.
- Oui, je... je suis prête ! répondit-elle spontanément à sa question. Tu es très élégant toi aussi. C'est un honneur de t'accompagner.
La voiture louée pour l'occasion la laissa sans voix, elle se surprit une fois de plus à se prendre pour Cendrillon dans ses meilleurs jours. Elle était aux anges. Elle salua poliment Saitô d'un revers de la main très classe dans cette tenue et grimpa dans la voiture de collection et d'époque. Le trajet ne fut pas long et ils arrivèrent au bal en même temps que plusieurs autres convives. La musique allait bon train et une ambiance envoûtante semblait déjà régner. Elle se sentit tressaillir quand il posa la main sur sa hanche et malgré le frisson agréable qui la parcourut, elle ne put s'empêcher de se dire qu'il avait sûrement senti sa maigreur sous la robe et qu'il regrettait son geste. Elle fit la moue intérieure tout en lui décochant un sourire. Complexe, complexe...
Les noms furent dits et ils entrèrent. Saki vit des regards, approbateurs ou pas. Elle s'en fichait, elle ne vivait que son rêve, sa soirée. Elle fut très fière de faire son entrée au bras de Shiki. Et en toute honnêteté, elle aussi elle avait oublié que quelques minutes plus tard, un inconnu trop connu viendrait se pavaner sous son nez et que son cavalier irait se coller à une autre beauté...
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| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Mar 21 Jan 2014 - 1:22 | |
| On aurait pu croire que les membres du Comité auraient le loisir de choisir leur cavalier ou leur cavalière pour leur bal. Et bah non, on n’avait aucun privilège de ce côté-là par rapport aux autres étudiants de l’Académie. Ainsi, je fus très amusé d’apprendre que tout comme d’autres, j’aurais un partenaire du même sexe avec qui danser. Si ce n’était pas magnifique ça ! A croire qu’on voulait m’empêcher de chasser tranquillement durant ce bal. Il était certain que j’aurais un peu moins de succès avec un homme au bras – aussi élégant soit-il – qu’avec une jolie demoiselle. Hmm… A bien y réfléchir, cela pouvait avoir son charme, non ? Enfin, de toutes les façons, tout le monde me connaissait très bien là-bas, donc il ne serait pas difficile de me voir venir. Et oui, depuis les évènements du 5 août avec ces tremblements de terre, j’avais été victime d’une hausse anormale de popularité, et carrément élevé au rang de héros avec Zak. Autant dire que ça m’avait soûlé plus qu’autre chose au départ… Surtout que je ne m’en remettais toujours pas. Tant de personnes étaient mortes ce jour-là, et pourtant, c’était comme s’il avait semblé plus important de parler des vivants ayant agi que des victimes de cette terrible journée.
Le pire dans tout ça avait été le fait que je connaissais certaines des victimes, mais aussi le sentiment d’impuissance que j’avais ressenti en tentant d’aider le plus de gens possibles avec le peu de connaissances que j’avais en matière de premiers soins. Bien entendu, il y avait aussi cette femme inconnue qui était morte sous mes yeux. Je ne la revoyais plus dans mes cauchemars depuis quelques mois déjà, mais je ne l’avais pas oubliée pour autant. Quoiqu’il en soit, je n’avais pas trop compris cette nouvelle popularité qui n’avait plus rien à voir avec la boxe en plus. Néanmoins, j’avais tenté de ne pas me montrer trop froid. Au contraire même, je m’étais montré aussi sympa que possible auprès des personnes souhaitant me parler par rapport à ça. Je ne pouvais me permettre de montrer publiquement que ça n’allait pas vraiment dans le fond. Mieux valait donc sauvegarder les apparences à l’extérieur et gérer mes problèmes une fois que j’étais chez moi. A côté de ça, j’avais également pris le temps de suivre une formation en secourisme histoire d’être mieux préparé au cas où ce genre de phénomène se reproduirait. Je ne le souhaitais pas, mais mieux valait prévenir que guérir. De plus, j’avais pu y faire la rencontre d’autres personnes cherchant exactement la même chose que moi, ce qui m’avait aidé à me remettre plus rapidement de cette journée.
Ainsi, ce bal était plus ou moins la première soirée à laquelle je me rendais depuis cet été. Yep, j’avais passé plus de temps à faire des trucs sérieux qu’à m’amuser ces derniers temps, bien que j’avais pris la peine de profiter de cette popularité de « mec Alpha » attribué par les journalistes du Keimood. C’était vraiment très pratique d’être considéré comme un véritable héros dans une ville comme Keimoo. Je n’avais même plus besoin de me casser la tête pour attirer une personne qui me plaisait dans mes filets. Ajouté à cela le contexte post-séismes et les choses devenaient encore plus simples. Bref, tout ça pour dire que ce bal était tombé à point nommé. L’organisation avait été plutôt amusante à effectuer et j’avais d’ailleurs pu me préparer à l’avance pour le costume. Le jour J donc, je quittai ma maison vide sans me presser. Avec Kaede partie, et Noahki qui était ailleurs aussi pour un temps, je vivais seul depuis plusieurs mois maintenant. Cette façon de vivre avait ses avantages et ses inconvénients. Cependant, il était évident que ça me manquait d’avoir des amis avec qui parler une fois la journée terminée.
J’avais fait appel à un taxi pour me mener à l’Académie histoire de ne pas abimer ma tenue en m’y rendant en moto. J’avais fait en sorte d’arriver quelques minutes après histoire de ne pas me retrouver à devoir faire la queue pour entrer dans le chapiteau. Être coincé avec autant de monde avait tendance à donner facilement chaud, et puisque c’était mon premier véritable attroupement depuis longtemps, je préférais ne pas me retrouver immerger trop rapidement. Vêtu d’un costume trois-pièces noir, composé du gilet, du pantalon et du veston de couleur noire ; j’avais pris soin de porter une chemise blanche en dessous histoire de ne pas donner l’impression que je me rendais à un enterrement. Une cravate noire nouait mon cou, tandis qu’un mouchoir blanc se trouvait dans ma pochette extérieure au niveau de mon torse. Pour conclure, j’avais pris la peine d’enfiler un borsalino (chapeau) sur ma tête afin de me donner un certain style. Si Ethan donnait dans le gangster des années 30, j’avais plutôt l’air du détective de la même époque. Après tout, mon statut de héros auprès des habitants de Keimoo se devait d’être conservé, je me devais donc de rester du bon côté. D’ailleurs, en parlant de héros, je me demandais si Cammy était dans le coin.
La dernière fois qu’un bal masqué avait eu lieu, ça ne lui avait pas réussi du tout. A l’époque, je ne la connaissais pas du tout d’ailleurs. Enfin, la connaissant, il y avait de fortes chances qu’elle soit méconnaissable dans sa tenue de bal. Je pouvais donc éviter de me casser la tête en la cherchant. Et oui, l’avantage avec elle, c’était qu’il me suffisait d’attendre que les ennuis lui tombent dessus pour la repérer. La seule exception ayant eu lieu le jour des séismes – comme de par hasard. En attendant, j’avais fini par passer devant Niko – du Comité – qui avait coché mon nom pour signaler ma présence au sein du chapiteau. Une fois à l’intérieur, je m’étais aussi dirigé vers le centre du chapiteau. J’avais un cavalier à trouver, mais aussi un véritable show à observer. Bon d’accord, c’était surtout pour mieux voir les danseuses et les acrobates que je m’étais avancé mais bon, on avait le droit de s’amuser un peu, non ? Réajustant mon chapeau sur ma tête, je cherchais des yeux la chevelure blonde et parfaitement reconnaissable de mon cher cavalier, Narcisse De Lioncourt.
« Bon, profitons de ce bal comme il se doit. On verra les acrobates plus tard. » | |
| | | Hana Satô
Age : 26 Adresse : Squatte / RDC Chambre 05 45 Multicompte(s) : ~
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Mar 21 Jan 2014 - 16:31 | |
| Doucement, elle avait enfillé sa robe de tissu bleu. Elle l'avait fermé avec précaution, puis s'était maquillée. Était elle dans le thème ? Elle avait appris que oui quand elle avait vu les élèves autour d'elle. La jeune fille avait alors regardé autour d'elle et découvert la beauté de ce qui l'entourait. Sur un bruit qu'elle n'aurait su décrire, deux danseuses magnifiques avaient bougé leurs corps drapés, et Hana s'était surprise à s'émerveiller du spectacle. Un blond avait alirs coché son nom sur une liste de participants, et quelques minutes plus tard, les voiles étaient tombés. À l'intérieur du quiosque, danseurs, cracheurs de feu, accrobates et dompteurs offraient un théâtre surréaliste. Elle aurait aimé que cela lji rappelle de nombreuses images de son enfance, mais sa famille ne l'avait emmené qu'une seule fois voir une telle chose. Pourtant, les images qui lui revenaient à l'esprit étaient tout aussi grandiose.
On l'avait forcé à venir et Clem's l'avait aidé à s'habiller, mais elle ne regrettait pas. Elle avait quand même eu une once de nostalgie quand elle s'était aperçue que Lun n'était pas dans un coin de la salle -et qu'il n'arriverait pas-, mais elle avait décidé de profiter. À ses côtés, personne qu'elle ne connaissait. La brune avait déjà croisé quelques peesonnes, mais ce n'était que des gens entrevus de loin.
Allait-elle danser? Peut être. Si quelqu'un l'invitait, elle accepterait. Par contre, si nul ne le faisait, rien n'était moins sûr. Elle comptait faire au feeling; elle avait l'habitude.
Sa soeur serait présente, ou du moins elle l'espérait. Elle s'était apprêtée pour lui plaire, elle priait pour que ça marche. Ensuite, si ça plaisait à un garçon aussi, c'était tant mieux.
Elle s'était dirigée jn peu hasardeusement vers un jongleur, s'arrangeant juste pour éviter le feu dont elle avait si peur. Par ailleurs, Hana trouvait cet élément tellement puissant, magnifique -dévastateur- qu'elle ne s'était retenue de le regarder de loin. | |
| | | Narcisse De Lioncourt ▼ Civil - Mannequin
Age : 39 404 Multicompte(s) : Ayame Igarashi & Andrea Stormfield
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Mar 21 Jan 2014 - 23:31 | |
|
Initials S.K.
Mon premier réflexe en ouvrant l’enveloppe que j’avais trouvée dans ma boîte aux lettres ce matin-là avait été de une profonde surprise. Nous étions fin Novembre, et je venais d’ouvrir une invitation pour le Bal de Noël de l’Académie Keimoo. Pas que ce soit réellement improbable, en vérité, compte tenu du nombre de connaissances que j’avais sur le campus, mais le nom de la personne qui m’avait inscrit, en revanche, me rendait perplexe - avant tout parce que je n’avais aucune idée de qui il pouvait bien s’agir.
Tarquin Blackwood. Un ami ou ennemi de Sora ? Une connaissance de Cammy, ou d’Orphée ? Aucune de mes hypothèses ne me semblait crédible ; qui diable se donnerait la peine d’inviter quelqu’un dont l’emploi du temps était si évidemment plein, juste pour le plaisir ou le déplaisir d’une autre personne ? Perplexe, je retournai le carton dans l’espoir d’y trouver une quelconque indication, avant de vérifier dans l’enveloppe une deuxième fois. J’y trouvai une feuille de papier pliée en deux, que je m’empressai d’en sortir pour prendre connaissance de son contenu, et ma surprise ne fit que s’accroître à mesure que je la lisais.
Quinn Blackwood était un ami de Nathan Miller. J’avais rencontré Nathan il y avait de ça quelques années, alors qu’il s’était introduit dans le studio photo où mon agence et moi-même étions en plein travail, simplement pour « observer ». Il faisait partie du club de couture de l’Académie et, à présent que j’y réfléchissais, il me sembla effectivement qu’il avait affirmé être ici à la demande d’un certain « Quinn ». Quinn Blackwood, président du Club de Couture et représentant des Creepies au sein du Comité, me demandait sans préambule d’assister au bal vêtu de l’une de ses créations. C’était pour le moins inattendu, bien sûr, mais pas dénué d’intérêt pour autant. Après tout, puisque je comptais - comme tous les ans depuis maintenant une petite dizaine d’années – échapper au traditionnel repas de famille des De Lioncourt (mes parents étaient restés très français dans leur mode de vie), autant avoir une excuse valable. Certes, le seul à espérer me voir arriver était Orphée, et mon père aurait probablement lâché les chiens si j’avais eu l’audace de sonner à sa porte, mais j’aimais avoir la conscience tranquille, quand bien même rien, dans les faits, ne m’y obligeât. La seule chose qui aurait pu me pousser à décliner l’invitation, en somme, était le risque de croiser mon frère ; ce qui, justement, ne risquait pas d’arriver, puisque, par ma faute, il était contraint de jouer les fils modèle depuis mon départ.
Il ne me fallut donc pas longtemps pour glisser l’invitation à la page du 24 Décembre de mon agenda, le sourire aux lèvres (il y avait longtemps que je n’avais pas assisté à une soirée juste pour mon plaisir et, l’un dans l’autre, j’y gagnais autant que Quinn Blackwood.) à présent curieux de voir ce que le nouveau Comité des Elèves réservait à ses ouailles pour Noël (je savais d’expérience qu’à Keimoo, ce genre d’événement était toujours grandiose).
Le bal en lui-même n’était d’ailleurs pas la seule source de ma curiosité. Sur l’invitation, un nom avait été apposé au mien, en lettres dorées : Shiro Kuchiki. Au même titre que celui de Quinn, ce nom me semblait étrangement familier, bien que je fusse incapable, pour l’heure, de me rappeler où je l’avais entendu. Il y avait bien la feuille de chou de l’Académie, que me faisait parvenir Yûichi (et dans laquelle écrivait mon rival de toujours, Jin Ikeda), et où j’avais probablement déjà lu un certain nombre de noms d’étudiants, mais il ne me semblait pas que celui-ci ait été cité dans les colonnes de Keimood – ou bien, en tout cas, je n’en avais aucun souvenir. Je notais au passage avec amusement que ce jeune homme, qui qu’il soit, portait les mêmes initiales que Sora. A croire que ma vie tournait autour de ces deux lettres ; pour exemple, il avait bien cinq de ça, j’avais rencontré un jeune homme du nom de So Kimura, au bar où je travaillais à l’époque – et Cammy n’avait-elle pas un ami nommé Shiki Katsuragi ? Cette découverte, cependant, ne m’aidait guère à mettre un visage sur ce nom, et je me décidai à user de mes contacts pour en savoir davantage (l’idée d’un partenaire dû au hasard était plaisante, certes, mais je tenais à en savoir un minimum sur la personne qui serait à mon bras durant toute une soirée). Je m’emparai de mon téléphone et, après une rapide recherche, je mis la main sur le numéro qui m’intéressait. Ayame Igarashi était journaliste à Keimood, et une vraie mine d’information ; il avait cherché à m’interviewer après « ce jour-là » et, bien qu’ayant essuyé mon refus (qu’il avait d’ailleurs parfaitement compris), il avait lui-même tenu à garder contact. Contact qui s’avérait très utile dans ce genre de cas.
C’est ainsi que dix minutes plus tard, je savais que Shiro Kuchiki était membre du Comité des Elèves et président du club de Sport de Combat. À la question fatidique (« flirt possible ? »), Igarashi m’avait certifié qu’il était résolument hétéro – tant pis. S’il était officiellement un sportif, il connaissait apparemment un pic de popularité depuis le tremblement de terre, durant lequel son comportement avait été, selon les dires des élèves, héroïque. Et accessoirement, c’était un ami de Sora. Ce qui expliquait probablement le fait que je ne connaisse que son nom.
Toujours est-il que, le jour J, j’ignorais toujours si cette découverte était un problème ou non. N’étant de toute façon pas du genre à me poser des questions, je décidai, alors que je m’extirpais du taxi qui m’avait conduit à l’Académie, que ce n’en serait pas un, et pressai le pas pour rejoindre le chapiteau, accueilli par un froid mordant. Le costume que m’avait fait parvenir Quinn Blackwood était de très belle facture ; d’un bleu très sombre, assorti d’un gilet à manche courtes brodé de perles et de fils d’or, il était parfaitement taillé, et mêlait habillement le classique et l’excentrique. Je portais mes cheveux tressés sur le côté, et mes Repetto noires vernies venaient compléter le tout. Lorsque je pénétrai dans le chapiteau, j’eus la certitude que je ne regretterais pas d’être venu. Les invités étaient accueillis par deux acrobates aux formes sculpturales, langoureuses, qui ondulaient au-dessus de leurs têtes et j’eus l’impression, en indiquant mon nom au jeune homme qui tenait la liste des convives, d’être l’hôte de quelque Dorian Grey moderne, pénétrant soudain dans une antre d’exotisme et de surprises, au beau milieu du plus classique des décors.
Une fois la seconde porte passée, je ne m’attardai qu’un bref instant sur le spectacle qui se déroulait autour de la salle, et j’interpellai sans manquer un battement un étudiant qui semblait attendre près de l’entrée, dans un fauteuil roulant que détonnait avec l'ambiance festive (très manifestement étranger, avec des cheveux blonds, et un costume vert sombre - le fauteuil ne m'étonnait guère, étant donné les événements qui avaient secouée la ville quelques mois plus tôt).
« Excusez-moi, je cherche un certain Shiro Kuchiki. Vous le connaissez ? »
Le garçon me flasha un sourire à mille watts, avant de répondre avec entrain.
« Il vient d’arriver – il est juste là ! »
Il me dévisagea un quart de seconde supplémentaire, avant d’ajouter d’un air malicieux :
« Vous êtes Narcisse De Lioncourt, nan ? C’est Quinn qui va être content ! »
Je haussai un sourcil.
« Et vous êtes ? »
Il tendit la main, sans se défaire de son sourire communicatif.
« Andy Stormfield ! J’suis le coloc’ de Quinn. Et accessoirement, le président du Comité des Elèves ! »
Ce coup-ci, je haussai les DEUX sourcils. Le hasard faisait bien les choses.
« Enchanté, je suppose, » lançai-je en lui serrant la main. « Et bravo pour le décors !
- Votre cavalier se fait la malle, Narcisse, vous devriez lui courir après ! » me fit-il remarquer.
J’aperçus en effet les cheveux gris de Shiro Kuchiki se frayer un chemin au travers la foule, et, sur un geste de la tête à l’intention de Stormfield, je m’empressai de rejoindre mon partenaire.
Une fois à sa hauteur, je posai une main sur son bras pour signaler ma présence, déjà grisé par l’ambiance.
« Essayeriez-vous de me semer ? » lançai-je avec humour.
Dernière édition par Narcisse De Lioncourt le Ven 21 Fév 2014 - 2:33, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 23 Jan 2014 - 19:57 | |
| RAPPEL :
Le 8 Mars, considérez que minuit sonnera dans votre RP, peu importe le nombre de message que vous aurez posté. Tâchez d'en tenir compte, et de ne pas trop traîner ! Attention, l'event ne sera pas terminé pour autant ; c'est juste la fin de la première partie =) |
| | | Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Dim 26 Jan 2014 - 17:17 | |
| Le miroir reflétait une image que je ne reconnaissais pas. Une robe sophistiquée grise et noire, s'arrêtant aux genoux, légèrement échancrée au niveau de la cuisse. Une chevelure de jais toujours mi-longue, mais élégamment ondulée et ornée d'un bijou de tête discret à plumes argentées. Maquillage, collants opaques, ballerines. Ça ne me ressemblait définitivement pas. Et pourtant, c'était bien moi. Comment m'étais-je retrouvée comme ça ? C'était simple : l'œuvre d'un démon nommé Maman. Pour comprendre, il fallait revenir un peu en arrière. ~ ~ ~ Depuis ma sortie toute récente de l'hôpital, je ne fréquentais que peu le lycée. Notamment à cause du fauteuil roulant qui me servait de moyen de transport, et des rendez-vous médicaux fréquents, suivre une scolarité normale était difficile. Je logeais donc dans un appartement avec ma mère, venue spécialement de Tokyo pour prendre soin de moi, et je suivais les cours à domicile. Cours que je recevais par courrier, et que, soit je renvoyais, soit ma mère se chargeais de les faire parvenir à l'Académie. C'était sans compter le formulaire d'inscription au Bal de Noël qui passa, malheureusement, entre ses mains. Sans même me consulter, ma diabolique mère l'avait rempli et renvoyé, sachant pertinemment que si j'avais pris la décision seule, j'aurais sans hésitation refuser. Ce n'est que lorsque j'ai reçu le carton d'invitation, un peu plus d'une semaine avant la date fatidique, que j'ai été mise au courant. Le pire, c'est qu'elle avait, bien entendu, tout prévu à la perfection. La tenue était déjà prête, et elle se doutait qu'une fois ma candidature prise en compte, je ne pouvais plus refuser. En effet, pour la soirée, des duos avaient été formés, le nom du partenaire de chacun figurant sur l'invitation. Je ne pouvais décemment pas faire faux bond à la personne qui avait été mise avec moi. Du moins, pas sans une bonne excuse. Que je n'avais pas vraiment. C'est ainsi que j'ai pris conscience de la soirée que j'allais passer, sans grand enthousiasme. Je plaignais mon partenaire, Quinn Blackwood, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam. Le pauvre allait devoir passer une partie de sa soirée, avec moi. J'essayais tant bien que mal de me convaincre que je devais au moins faire l'effort de ne pas lui gâcher la fête, avec une mauvaise humeur trop flagrante. ~ ~ ~ Ce soir était donc le grand soir. J'avais passé du temps, beaucoup trop à mon goût, pour me préparer, aidée de ma traitre de mère, qui ne s'arrêtait pas de glousser. Quinn m'avait contactée pour se fixer une heure et un lieu de rendez-vous. Heure qui approchait à grand pas. Je vérifiais une dernière fois dans le miroir si l'opaque du collant cachait bien les cicatrices et les clous de la broche sur ma jambe, puis me mis en route pour le gymnase, là ou je devais rejoindre mon partenaire d'un soir. A qui je laissais le soin de me reconnaître. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Ven 21 Fév 2014 - 19:47 | |
| J'avance vers le chapiteau dans ma tenue spécialement acheté pour le bal, je suis plutôt impressionné par le comité des élèves qui a préparé quelque chose d'extra . Je ne me souviens pas avoir participé au bal de l'année dernière, je ne me souviens pas non plus s'il y en a eu un. Pourquoi cette année est différente ? Sûrement à cause de cet idiot qui m'a demandé de m'inscrire.
Je traînais tranquillement dans les couloirs, mains dans les poches et équipé de mes écouteurs pour ne pas changer, quand soudainement l'un de mes amis vint à ma rencontre. Je stoppais la musique qui était en cours, malgré que cette dernière était l'une de mes préférées, pour écouter ce qu'il avait à dire. Après une conversation banale, il me parla du fait qu'il y avait un bal et si j'allais m'y inscrire, le seul problème était que je n'étais pas au courant qu'il y avait un bal. Je me voyais mal lui dire, il se foutrait trop de ma gueule, alors je dis juste « non ». Je n'avais pas vraiment l'intention de participer à ce genre d'événement, ce n'était pas que ça me déplaisait, mais j'avais juste aucune envie de danser. Plus j'y réfléchissais et plus je me demandais si j'avais participé au bal de l'année dernière et même s'il y en avait eu un, après tout je n'aime pas danser, mais peut-être qu'une petite amie m'y avait obligé.
Mon ami ne lâcha pas l'affaire, je n'en connaissais pas la raison, mais il voulait que je viennes. Je lui répondis donc avec un sourire que j'avais autre chose à faire et cela ne fut pas une bonne idée vu qu'il répondit directement « Quoi ? ». Je n'avais pas vraiment réfléchi avant de répondre et donc il vit que je mentais, il continua donc à m'inciter à m'inscrire, ce ne fut qu'après que je lui ai dit que j'allais y aller qu'il arrêta de me harceler. Je fus surpris de voir que le sujet du bal était les années 30, mais obligé par la promesse de m'inscrire, je dus accepté cela et je fus donc inscrit au bal. La raison de ce soi-disant ami était qu'on s'était amusé à l'inscrire et qu'il ne voulait pas y aller seul, je me serais inscrit avant s'il me l'avait dit et cela aurait sans doute évité tous ses bavardages. Bon, j'étais maintenant inscrit. Je ne comptais pas y aller seul, j'avais donc forcé un ami à venir - à mon tour - avec moi à ce bal, il était sans doute la personne qui aurait le plus voulu éviter ce genre d'événement, hein Hisaka ?
Après tout cela, j'avais invité Rei à venir au bal avec moi. Je ne me souviens pas vraiment pourquoi, mais... C'est bien ! Je m'étais ensuite motivé pour trouver une tenue pour le bal.... les idées ne venaient pas, j'avais donc utilisé un outil très précieux : Internet. Je m'étais donc résolu à taper sur internet : Déguisement homme année 30 et avait trouvé une tenue un peu au hasard. J'étais finalement prêt à aller au bal.
Ceci qui nous ramène à maintenant, je rentre dans le chapiteau en adressant un sourire aux deux demoiselles, je montre que je suis présent à un membre du conseil et cherche ensuite mon partenaire. - Spoiler:
Désolé à Rei qui doit m'avoir comme partenaire, je suis vraiment désolé pour le temps que j'ai mis à posté, quelques problèmes m'ont poussés à n'avoir le temps d'écrire que très rarement. Je te promets que je ferais tout mon possible pour tenir le rp jusqu'au bout ! >.<'
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| | | Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
Genre : Age : 30 Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33 443
KMO :
| Sujet: Re: • Bal de Noël • Introduction & Couronnement Jeu 6 Mar 2014 - 17:44 | |
| « - Hell ?! Qu'est-ce que tu fous en Pyjama, c'est bientôt la fin de la journée ! … Je suis toujours en pyjama à la fin de la journée, Capitaine. Et le bal ? T'étais pas inscrite ? »
Sourire niais et stupide. Elle avait oublié, évidemment. La raison de son oubli pourrait en stupéfier quelques uns. Enfin, pas tant que ça, ceux qui la connaissait vraiment, et qui savait qu'elle s'était droguée pendant des années. Ce genre de choses annihile 'très légèrement' votre mémoire. Mais cette fois-ci, la rouquine ne devait pas cela à la drogue. Plus étonnant encore, elle devait cela au fait qu'elle avait passé l'après-midi plongé dans ses bouquins à réviser. Encore plus incroyable, elle avait révisé les mathématiques, cette matière de hantise, qui auparavant l'aurait fait fuir à la première évocation. Mais en reprenant sa vie en main, elle avait reprit ses bouquins, et avait même découvert que les maths pouvaient être drôles, quand on comprenait quelque chose. Bon, malheureusement elle était bel et bien inscrite à ce fichu bal, qui commençait dans deux heures. Et elle n'avait rien à se mettre. Le thème était les années 20.. Ou les années 30, un truc du genre. Pour avoir vu quelques films français de cette époque, elle pouvait fort heureusement voir à peu près l'idée qui semblait se dégager de ce thème. Renversant littéralement toutes ses affaires sur le sol, elle jeta sur le lit ce qui ressemblait de près ou de loin à une robe. Fourrant à nouveau le reste des vêtements dans le placard, sans se soucier d'un quelconque pliage, elle revint au lit. Une robe blanche, qui datait de son premier – et dernier – gala de danse, lorsqu'elle avait... dix ans. A l'époque, elle flottait littéralement dans la robe à franges, d'une blancheur assez indécente. Heureusement, le corps de la rouquine n'était pas pour ainsi dire très développé, et à présent, elle rentrait presque correctement dedans.
Il fallait juste s'occuper de ce blanc qui sautait aux yeux. De un, il était à peu près sur qu'elle l'aurait taché avant même d'arriver à l'académie, et de deux... Pas de deux, simplement que ce blanc ne lui plaisait pas. Allant chercher une bassine qu'elle remplit d'eau chaude, elle saisit deux tubes de teinture à vêtements, qu'elle gardait depuis des mois sans savoir quoi en faire. Un doré et un argenté. Parfait. Elle mélangea les deux dans la bassine, et laissa tremper la robe pendant une vingtaine de minute, la rinçant après et la séchant au séchoir. Tout cela lui avait prit une bonne heure, mais au moins, elle avait une robe qui faisait décemment penser au thème proposé. Le mélange de doré et d'argenté avait donné une couleur à peu près indéfinissable, mais qui plaisait à la jeune fille. Il ne restait plus qu'à trouver les accessoires. Détachant une plume dorée de sa magnifique coiffe d'Indienne, elle attrapa un ruban noir, bénissant en cet instant son goût étrange pour les vêtements, qui faisait que sa collection ressemblait plus à un fracas de tissu qu'à un ensemble ordonné de jeans, débardeur et autre chose définissable. Un collier de perles autour du cou, des talons à lanières aux pieds, on pouvait dire qu'elle était prête.
Alors qu'elle cherchait quel accessoire pouvait lui manquer, la rouquine se souvint d'une chose. On lui avait un jour dit que les femmes des années 30 ne sortaient jamais danser sans leur boa. A l'époque, Ethel avait été assez impressionnée, essayant de se représenter ces femmes dansant avec un serpent autour du cou. Quelle classe ça devait être. Mais elle n'avait malheureusement pas de boa sous la main... Mais le voisin d'en face possédait une couleuvre à collier, cela ferait peut-être l'affaire ! Elle ne tenait pas à être refusée à l'entrée au bal parce qu'elle ne correspondait pas au thème... Il était à peu près certain que le vieil homme accepterait, en fauteuil roulant, c'était un homme adorable, dont Ethel était allé plusieurs fois faire les courses. Il adorait la jeune fille, et lui proposait souvent de venir boire le thé. Oui. Il accepterait. Elle était sauvée ! Saisissant le téléphone fixe, elle composa le numéro du voisin.
« Bonjour Santo-sama ! Dis, est-ce qu'il y aurait moyen que j'emprunte votre couleuvre ce soir ? » « Excuse-moi ?! » « S'il vous plaaait, j'ai besoin d'un serpent pour une soirée déguisée, je vous promets de vous la ramener demain ! » « Ma petite fille... Tu es complètement folle... »
C'était un oui. Sautant de joie, Ethel se précipita dans la salle de bain. Il lui restait peu de temps. Saisissant sa trousse de toilette, elle fouilla à l'intérieur, espérant trouver un semblant de maquillage. Elle possédait tout au plus un crayon cassé et un mascara sec... Il ne restait plus qu'à se rabattre sur le maquillage de Zakuro. Et en effet, elle trouva son bonheur. Se tartinant au mieux d'ombre à paupière noire et dorée, de rouge à lèvres, de fond de teint et de mascara, elle mit une bonne vingtaine de minutes à ressembler à autre chose qu'un clown de film d'horreur. Mais le résultat final n'était pas si mal, elle aurait presque prit une photo avec son téléphone et posté sur facebook... Si elle avait eu facebook et un téléphone, ce qui n'était fort heureusement pas le cas.
Elle était fin prête, et presque pas en retard. Sans faire attention, elle claqua la porte et commença à dévaler les escaliers. Oubliant un détail... Elle ne savait pas marcher en talons. S'écrasant quelques mètres plus bas, elle éclata de rire toute seule dans la cage d'escaliers, se relevant et ôtant ses chaussures, décidant de les garder en main jusqu'au bal. Entrant dans l'immeuble d'en face, elle marcha jusqu'à la porte au rez de chaussée, entrant sans frapper. Santô-sama était là, à l'attendre, caressant tendrement sa couleuvre, d'un noir profond avec un collier orange. Soupirant pour la forme, il la tendit à Ethel, connaissant les frasques de la jeune fille, tout en sachant qu'elle ne ferait rien d'imprudent. Il ne put garder un petit message d'avertissement, lui demandant d'être prudente. Souriant, la rouquine embrassa le vieil homme, et mit la couleuvre autour de son cou. Elle venait de manger apparemment, un bon gros repas, et ne réagit même pas lorsque la jeune fille l'enroula. Elle dormait du sommeil du juste. Du juste au gros appétit. Agencé ainsi, on aurait presque dit une écharpe. Du moins, sans une étude minutieuse, on pouvait le croire.
Lorsqu'elle arriva au bal, un grand nombre de personnes étaient déjà là. Elle n'aurait pu reconnaître la personne qui était sensée l'accompagner, un certain Eden. Cherchant un responsable, elle demanda s'il était déjà arrivé. Pour entendre qu'il ne venait pas. Dépitée, la rouquine chercha du regard une tête connue. Pas question qu'elle entre dans cette marée humaine toute seule, il ne lui restait plus qu'à repartir. L'écharpe vivante n'aurait pas servie bien longtemps. De toute manière elle roupillait comme une bienheureuse. Mais soudain, quelque chose agrippa son poignet. Une poigne qu'elle avait apprit à connaître. Capitaine. Elle n'était plus toute seule. Ses talons dans une main, celle de Zakuro dans l'autre, elle s'immergea dans la marée humaine.
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