Pas envie de faire de liste, ça serait trop....court. Alors, une petite histoire ♥
Donc aujourd'hui c'est Noël ce qui a pour moi autant d'importance que... Saint Valentin ou mon propre anniversaire. Ce qui veut dire pas grand chose hormis le fait que Noël est férié, ce qui est pas mal, mais bien plus chiant que St Val'. Pas cool de bosser dans le commerce limite, juste pour ça. Et les 8 jours que j'ai enchainés à cette occasion ne m'ont pas aidés. Hier je me disais encore en portant au boulot mon petit serre-tête rouge décoré d'un mignon petit chapeau de Noyel, que rien ne pouvait ôter la magie de Noël du cœur des gens qui ne sont pas comme mwa, et malgré tout une bonne femme m'a posé cette question:
- Le serre-tête, vous êtes obligée de le porter ?
Ayant peur d'avoir mal compris, mal interprété, je lui ai fait répéter sa question. Finalement, toujours persuadée d'avoir mal interprété, je lui ai répondu avec un petit sourire sans équivoque:
- Et bien non
madame, je ne suis absolument pas "forcée" d'en mettre. J'en mets parce que ça m'amuse, et parce que j'ai voulu mettre ma touche perso. (j'étais en tenue de fête, on va dire) Pourquoi ? Ca ne vous plait pas ?
Elle me répond alors:
- Je n'ai pas d'avis sur la question.
J'étais un peu...sidérée. Cette rabougrie était donc sérieuse. "Pourquoi la poser alors ?" Elle s'en va. Le client suivant, très engagé dans la discussion a un peu réchauffé l'ambiance et j'ai rajouté "En tout cas, si ça peut faire sourire les gens, je recommencerai bien volontiers".
Mais n'empêche que... Voilà, c'est ça aujourd'hui, Noël. Une fête commerciale. La magie s'estompe, dans les chaumières pullulent les cris de couples trop alcoolisés pour se préoccuper de l'inquiétude et de l'effroi de leurs enfants, se font maudire par leurs voisins qui eux, ne se sentiront rassurés que lorsque le véhicule de police s'arrêtera devant leur perron.
Hier, 24 décembre, j'ai achevé ma journée de travail à 19h. Avec mon homme, nous n'avons pas fait de "grand réveillon", puisqu'aujourd'hui il commençait sa journée de travail à 6h du matin.
(Les aléas de la Sécurité...). Alors on s'est contenté d'un cocktail dinatoire. Toasts de saumon, de foie gras, des bouchées de rapé de jambon au Maroilles, pâté en croûte, verrines, mini-croq'. Ca me met de plus en plus mal à l'aise... Un jour, je deviendrai végétarienne. C'est une certitude. Je laisse mon mental se préparer à la chose.
Je n'exigeais qu'une chose qui me donne l'illusion de Noël: mettre Disney à la télé. Il y a toujours du Disney. Lorsque j'étais gamine, on y avait toujours droit et c'était fantastique !
FANTASTIC ! *out* Nous mangeons tranquillement, en parlant de cette journée de labeur qu'était la mienne, du temps pourri, des gens cons, tout en sirotant mon cocktail (Passoa-orange, rien de faramineux cette fois) et en nous projetant vers les jours prochains: c'est vendredi 27 que nous aurons droit à notre vrai repas, car nous seront tous les deux disponibles pour ça. En prévision, un simple rôti de chapon, galettes de légumes et röstis de pommes de terre. Et puis dimanche, ça sera raclette. Vraiment, ça me met mal à l'aise ^^' Mais passons !
Il est 22h, Monsieur va bientôt aller se coucher alors, à l'avance on se donne nos cadeaux. Enfin, il va chercher celui qu'il me destinait et qu'il a soigneusement caché au deuxième étage tandis que moi, je m'étais simplement contenté de le poser dans le sas de l'entrée en rentrant plus tôt dans la soirée. "Ni vu, ni connu, j't'embrouille". Je pose son paquet à sa place sur la table. Il le voit et fait une drôle de tête (humour bien-sûr). Une grande pochette noire, triangulaire avec une étoile dorée dessus. Voyant la forme, il dit "C'est pas une chemise, ni une PS-Vita, ça ! " Je bougonne haut et fort, il n'était pas encore monté. "Mais tu me gonfles avec ta console !!!"
Il faut savoir que le gaillard est un incorrigible gamin. Pendant deux semaines, il a essayé de deviner son cadeau. La console est revenue plusieurs fois sur le tapis. Mais ce que j'avais prévu pour lui, n'était pas une PS-Vita. Et ça me saoulait parce que le-super-truc-qui-était-prévu-et-qui-devait-forcément-lui-plaire, allait peut-être le décevoir. De toute façon, la joie du Net oblige, rupture de stock, je n'ai pas reçu son vrai cadeau pour Noël à temps. J'ai dû prendre
une bricole à l'avant-dernière minute. Tant pis, j'espère avoir le vrai avant le 2 janvier...au moins, peut-être qu'il l'aura pour son anniversaire... BREF !
Monsieur est donc au deuxième, et cherche "mon" cadeau. Je suis assise dans le canapé, en train de regarder la
Petite Sirène 2, que je n'ai jamais vu, et je l'entends s'inquiéter: "Je comprends pas, je ne le trouve pas !!!" Je lui réponds qu'il l'a sûrement déplacé, ou "trop bien" caché... Il me répond "Non, je te jure sur Nooby ! Il n'est pas là ! Il était dans la valise noire, et là elle est ouverte !!! " Nooby, c'est son doudou, son chat noir et blanc, caractériel-à-la-con et adorable à la fois. Je pense même qu'il passe avant moi dans l'ordre de ses priorités Oo' Au mieux, nous sommes à égalité... Peu importe. C'est la panique. "Mon" cadeau, a véritablement disparu. Finalement, je rétorque: "Mais bien sûr, quelqu'un est entré chez nous et s'est contenté de piquer mon cadeau !" Mode sarcastique
on. En même temps, quelle idée de cacher mon cadeau dans une valise ! Déjà, je n'aurais jamais eu l'idée de le chercher. Et puis, je ne suis pas matérialiste.
Finalement, il me sort le truc qui va me faire dresser les poils. "Pendant la visite...j'ai laissé trois gars tous seuls au deuxième, 20 à 30 secondes, alors qu'un autre m'avait posé une question au premier étage"...
Retour-arrière-rapide, j'vous explique. Notre propriétaire va changer, l'actuelle ayant les huissiers aux fesses. La maison que nous occupons est saisie, mais aucun risque pour nous, puisque nous avons renouvelé le bail pour 3 ans, il y a 9 mois. Tout est-il que la maison allant être mise aux enchères, nous avons reçu des visites les deux premiers lundi de ce mois. Et donc, il y a eu un peu de monde, un peu partout. Je suis restée au rez-de-chaussée à accueillir les visiteurs et m'assurer qu'aucun de nos 8 chats ne se faisait la malle, pendant que mon homme se convertissait agent-immobilier d'un jour.
Alors lorsqu'il m'a envoyé ça à la figure, je me suis dit sur le coup "Non, c'est pas possible, personne n'irait voler des gens comme ça, en visitant une maison qu'ils pourraient acheter". Mon compagnon n'en démordait pas, le paquet avait bel et bien disparu, ça ne pouvait être que la seule option possible. Pris de panique, il s'est mis à faire les 100 pas, passant sa main sur la bouche, ruminant toujours la même chose: "C'est pas possible, c'est pas possible... je suis dégoûté ! Un Noël sans te faire de cadeau..."
De mon côté, je m'en fichais pas mal d'avoir (ou pas) de cadeau. Je le répète, je ne suis pas matérialiste. Mais voir ma moitié dans cet état m'a fait de la peine, tant il masquait sa tristesse. Même pas de colère, rien du tout, juste de la tristesse. Je le serre dans mes bras et lui dis que ça ne fait rien, les plus à plaindre sont les personnes malhonnêtes qui vont jusqu'à voler les autres en visitant leur maison. Je lui demande la taille du paquet et...tant qu'à faire, ce que c'était. Il me le dit, ça me touche autant que si j'avais eu la chose entre les mains parce que, évidemment, il avait trouvé un truc qui me ferait vraiment plaisir. Mais que, malgré tout, personne n'était reparti avec quoique ce soit dans les mains, à moins d'avoir habilement dissimulé le paquet sous le manteau. Tout est-il que de mon côté, je maudissais intérieurement la race humaine, perfide, sans scupule, malhonnête qu'elle était. Nous avions été volé, sous notre propre toit... et ça ne me surprenait même pas. Je n'étais même pas en colère moi-même, mais dégoûtée, aussi. Tout est-il que ça n'était pas bien grave, sauf pour le porte-monnaie de mon chéri. Je lui demande quand même d'ouvrir le sien, de cadeau. Il ne veut pas, j'insiste, il cède. Découvrant son cadeau, il le repose et se contente de dire: "Non, je ne peux pas l'accepter", dans un petit soupir qui cachait malgré tout un petit sourire. Moi aussi je souris parce que ça lui plait, évidemment. Mais il le refuse. Je me mets en colère et lui rétorque: "Si tu ne le prends pas, c'est à la poubelle qu'il finira !". Il ne veut pas l'accepter, parce qu'il n'a rien à m'offrir... C'est triste, oui. Je lui répète que je m'en fiche d'avoir des cadeaux. Son intention était là, mais quelque chose d'extérieur est intervenu en notre défaveur. Il n'empêche que moi aussi, j'ai voulu lui faire plaisir. Et ça, ça n'a pas de prix. Ni même de texture. Il m'a quand même fait plaisir, c'est le principal.
Mais il n'en démord pas et garde une once d'espoir. Il est alors remonté au deuxième étage de la maison, persuadé qu'il n'est pas lucide ce qui l'empêche de faire marcher correctement sa mémoire. Hahaha ! De nous deux, c'est lui qui a la meilleure mémoire ! Je suis Doris, le poisson bleu, ne l'oublions pas... Alors, je m'installe dans le canapé, et mets la suite de la Petite Sirène 2. J'entends monsieur retourner la pièce du deuxième de fond en comble puis... le calme. Il s'est assis, calmement, et réfléchit tout haut. Quelques secondes plus tard, il descend en hurlant "J'AI TROUVÉÉÉÉÉÉÉ !!!!! JE LES AVAIS DÉPLACÉS A LA DERNIÈRE SECONDE AVANT LA VISITE !!! C'était trop visible dans la valise ! " C'est ça ouais -___- Finalement, il avait mis le cadeau dans le carton du chauffage soufflant qu'on avait acheté le mois dernier. Tsss, mais quelle idée ! --' Il descend les escaliers quatre à quatre, heureux comme jamais, en me montrant le cadeau - déballé - et court vers moi, me met le cadeau sous le nez en disant en toute hâte "Joyeux Noël ma chérie !!!" et en se jetant dans mes bras. Il lache enfin, dans un sanglot, ces larmes qu'il retenait désespérément depuis une demie-heure. Sensible que je suis, j'ai chialé aussi illico-presto, après tout, mon crétin de compagnon ne pleure jamais ! Sauf pour ses proches et pour son "doudou". Il s'est redressé prestement en bougonnant un, "j'ai pas pleuré, fous-moi la paix! " mignon comme tout, héhé, et a rajouté "il est où mon cadeau !!! ".
J'ai rigolé et, tandis que je regardais avec un petit sourire, la tête de David Tennant sur un des quatre premiers coffrets de la série Doctor Who qu'il m'avait offerts, lui, s'extasiait devant sa PS Vita. =)
- N'empêche que...:
Enfin de compte, ce qui est le plus inquiétant, c'est que lui, gardait encore l'espoir de retrouver l'objet convoité. Tandis que moi, à force d'être témoin de la méchanceté et du comportement déplorable voire lamentable des gens/clients que je côtoie chaque jour, je n'espérais plus rien. I'm an hopelessly empty Pandora box.
Il m'a aussi offert un T-shirt imprimé, toujours DW (motif:
clic !). Et une collègue m'a remis un bon d'achat à valoir chez Camaïeu *_*