₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Once upon a time...

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Once upon a time... Empty
MessageSujet: Once upon a time...   Once upon a time... EmptyDim 17 Nov 2013 - 0:39

Tu te souviens...
Quand tu me disais que tu serais toujours là pour moi?
Je t'ai cru.
Je te crois toujours.

Je me suis battu...
Contre moi-même.
Le sang...
J'ai toujours eu cette phobie depuis...

Dans le centre,
A un moment donné,
J'ai eu du réseau.
J'ai réussi à contacter les secours.

J'ai perdu Yume.
J'ai entendu crier.
Je me suis précipité,
Le sol s'est effondré.


Le silence régnait en maître. Dans une salle au mur blanc cassé, on pouvait seulement entendre les "bip" d'un cœur. Ici reposait un jeune homme. On aurait pu croire qu'il dormait. Cependant, il était relié à des machines qui le maintenait dans un état stable. Transféré dans cet chambre depuis peu, Shin Masara avait sombré dans un profond coma.

Son père avait été prévenu. Il était en route.

Shin reposait seul... dans cette chambre à la fois trop petite et trop grande. Jamais, il n'aurait du être là en premier lieu. Il exécrait les hôpitaux. Seulement, cette fois-ci, il n'avait pas eu de chance. Il avait prévu tellement de choses. C'est, dans ces moments là, qu'on se rend compte que nos vies sont éphémères comme celles des papillons. Il faut croquer la vie à pleine dents avant le temps nous attrape. Parfois, le vent souffle et nous pousse vers l'avant. Sinon, il nous repousse.

Et nous tombons...

Une journée plus tard, Shin put recevoir des visites. Pourquoi faire?
Certaines personnes disent que les comateux peuvent entendre les voix qui les entourent, que ça les ramène vers leurs corps...
Peut-être est-ce de la pitié?
Pour exprimer ce qui n'a pas pu être dit...
Qu'en sais-je? Je ne suis pas à leur place.
C'est aux visiteurs, s'il y en a, de conter leur histoire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Once upon a time... Empty
MessageSujet: Re: Once upon a time...   Once upon a time... EmptyJeu 21 Nov 2013 - 1:55

   
 

 
Le 21/11/2013, à Keimoo
Cher Correspondant,

A mon souvenir, je n’aime pas les hôpitaux. Je ne sais pas tellement pourquoi. Il y a bien des raisons rationnelles de ne pas aimer les hôpitaux : le fait que c’est un lieu où on regroupe les malades, où on souffre et où on meurt. C’est cependant aussi un endroit où on guérit, où on porte secours aux autres et où on naît. Je sais rationaliser et je sais donc que ce n’est pas tellement un endroit qui devrait m’effrayer.
Je le sais, mais je hais cet endroit. Quand j’étais plus jeune, j’y passais tellement de temps, que je croyais que c’était ma maison. Que vraiment, je vivais là. C’était effrayant car je n’avais pas conscience que ma vie n’était pas dedans. Avec le temps, j’avais apprit à ne plus me lier aux autres, car les gens que j’y croisais : jeunes ou vieux ne restaient jamais. Soit ils allaient mieux et ils partaient, soit ça empirait et ils partaient.

Plus tard, j’ai souvent accompagné ma grand-mère pour ces soins. Là encore, j’en garde un souvenir particulier. Je ne sais pas si j’étais triste. Je restais assit, sagement, sur la chaise et je regardais le médecin parler tranquillement, lentement, sans aucune raison apparente en chuchotant. Je me suis toujours posé cette question : Pourquoi chuchote-t-il alors que mamie entend mal ?
Par la suite, je n’ai jamais remit les pieds sans obligation dans un hôpital. Soit j’y allais parce que j’étais à ce point malade, qu’il fallait que je sois hospitalisé. Soit, j’y allais pour visiter une personne souffrante. Je me souviens vaguement d’avoir rencontré Morphée à cet endroit. D’être venu voir Sora, alors qu’il était dans le coma et d’avoir vu Narcisse dans la chambre. D’avoir prit la décision de faire demi-tour : de le considérer comme mort. C’était plus simple à mes yeux. Maeki l’était, Sora l’était, les personnes auxquels je tenais …

Le pire souvenir ce n’est pas celui-là. Le pire souvenir se rapprochant à l’hôpital, autre la chimiothérapie et le tremblement de terre, c’est sans doute l’examen médical suite à une suspicion de viol. Je l’avais déjà vécu, étant enfant, mais étrangement ma mémoire avait effacé ce souvenir ne demeurant que flou dans mon esprit.
Seulement, il y a quelques années, j’ai subi à nouveau cet examen. En tant que personne responsable, jugée adulte et consciente de ces actes. Je crois que ce fut le moment le plus humiliant de mon existence. Un moment où le médecin pense vous rassurer en vous disant que si vous avez envie d’uriner car la table où il vous faudra écarter les jambes est froide, il faudra lui dire et ne pas avoir honte.
J’aurais eu honte. Je crois qu’à cet instant précis j’ai réalisé que lorsqu’on a une vie comme la mienne, on ne peut pas tout raconter. C’est frustrant en soi. Frustrant de savoir qu’on ne peut pas dire aux gens autour de nous ce qu’on a supporté, ce qu’on supporte et ce qu’on a. C’est comme-ci, soudainement, on était condamné à mentir par omniscient. A être seul, quoiqu’il arrive.

Et malgré ça, malgré tous ce que j’ai vécu, les seules choses qui m’ont brisé, c’est d’entendre que je n’étais pas quelqu’un qu’on pouvait assumer en amitié, comme en amour et que je ne valais pas qu’on se batte pour moi. Qu’on avait pas confiance en moi.

Pour toutes ses raisons, je me suis promis de ne jamais remettre les pieds dans un hôpital.

Et puis,

Il y a les personnes que j’apprécie. Sans raison, sans les connaître, j’essaye toujours de les protéger et de les accepter. C’est comme une note, dans mon agenda, une idée que je me fais. Je ne peux pas laisser une personne bloquée dans ses problèmes, dans sa vie, sans avancer. C’est trop précieux, trop important. Alors je fais mon possible pour aider les uns et les autres.

Le seul problème c’est qu’il y a une limite à mon envie. Si tout mon cœur voudrait aider les autres, mon esprit commence à avoir conscience qu’il ne peut pas toujours aider.

Mon esprit le constate :

Je connais Shin Masara depuis aussi longtemps, ou presque, que je connais l’académie Keimoo. C’est un gothique, aux cheveux noirs, aux cheveux noirs, aux tenus noirs. Un individu timide, renfermé, parlant peu, qui n’a ni ami, ni proche, ni connaissance. A de nombreuses reprises, j’ai cassé la gueule à des individus s’en prenant à lui, essayant d’éviter qu’ils n’attirent toutes les racailles. Je m’étais dit : que si j’avais pas pu aider la jeune fille qui avait sauté du toit, l’ami qui s’est pendu, je pourrais l’aider lui. Lui avant qu’il ne mette fin à ses jours.

Car ce garçon semblait à chaque instant sur le point de le faire …

Ce qui est ironique quand on songe que ce qu’il l’a mit dans le coma, c’est un séisme. Un  affreux séisme qui tremble de part et d’autres.

Alors j’ai été le voir, à l’hôpital. J’ai commencé à lui raconter l’histoire du Petit Prince. Je ne sais pas si c’est pour empêcher ou calmer ma culpabilité de ne pas avoir pu l’aider, de ne pas avoir sauvé Maeki, de ne pas avoir sauvé la jeune fille du toit, de ne pas être allé voir Cammy, d’avoir vu autant de malheurs sans rien faire : d’avoir été, et d’avoir juste fermé les yeux, d’avoir tendu les bras sans parvenir à retenir personne.

Au fond, oui, je pense qu’il n’y a aucune raison pour que je ne m’en veuille pas.

Mais … je vais venir et je lui raconterais des histoires jusqu’à ce qu’il se réveille. Le temps qu’il faudra. Ou le temps que je disparaisse, à mon tour.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Once upon a time... Empty
MessageSujet: Re: Once upon a time...   Once upon a time... EmptyLun 9 Déc 2013 - 14:02

« Hey Svan ! Can I fly without wings ? » me fait-il, perché sur sa fenêtre.
Non, Shin. Tu ne peux pas. Nous, êtres humains, ne pouvons pas voler comme les oiseaux.

« Je ne suis pas un oiseau. Je suis un papillon. »

La mélancolie marquait ses traits.

Pourquoi ? Pourquoi es-tu toujours aussi triste ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ne me dis-tu rien ?

« Je suis éphémère... comme les papillons. »
Il en est tellement sûre.

Mais, nous sommes tous éphémères, Shin. C'est du temps imparti que l'on a sur cette terre qui est important. La fin, on la connait tous.

« J'aimerais que tu te souviennes de moi... »
Il a toujours eu peur d'être oublié.

Quand je te vois dans ce lit, je me rappel de ce jour. Je ne peux pas t'oublier, Shin. C'est impossible. Tu m'en as fais voir des vertes et des pas mûrs. Je ne pourrais jamais oublier ces bons et mauvais moments. Ils font parti de moi, de mon cœur, de mon histoire. Cette peur primale que personne ne se souvienne de toi et de ce que tu as fait, on l'a tous au plus profond de nous.


Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur?


Mes larmes coulent, sans barrages pour les arrêter. Où sont passé les couleurs ? Il ne reste que du noir et du blanc. Blanc, Blanc, Blanc. Partout. La chambre en vomit par les fenêtres. J'en suis presque écœurée.

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi! Nulle trahison?
Ce deuil est sans raison.


J'ai acheté une rose d'un rouge magnifique dans un petit vase au club de Jardinage. Je la pose sur ton chevet à côté de ta tête en espérant qu'elle illumine ton chemin dans tout ce blanc. Doucement, je remonte la couverture jusqu'à tes épaules. Je remets tes cheveux en place avec délicatesse. Je t’embrasse le front.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine!


« Tu es comme une rose, Shin. Beautiful but deadly. Il faut te battre ! La vie mérite d'être vécue. Wake up. » finis-je dans un murmure.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Once upon a time... Empty
MessageSujet: Re: Once upon a time...   Once upon a time... EmptyDim 15 Déc 2013 - 17:39

Elle ne connaissait pas vraiment Shin, mais il l'avait aidé lors du séisme. Aider à ne pas paniquer, aider à maintenir son bras en place. Yume l'avait perdu de vue en entendant crier Naoko, et elle avait tout oublié sur son passage. La jeune femme avait apprit plus tard que c'était le gothique qui avait réussi à appeler les secours. Et le sol s'était effondré sous ses pieds, comme ci l'aide qu'il leur avait donné n'avait pas été très bien perçu. Résultat, il se retrouvait dans le coma, où les médecins ne savaient absolument pas si un jour il en sortirait.

Yume était venue lui rendre visite, toujours incapable de parler. Une mine sombre, elle s'était installée dans le fauteuil, les jambes remontées pour y poser son menton. Elle resta les yeux dans le vague, voulant lui dire qu'elle était désolée d'avoir été d'une inutilité sans limite. Elle y resta plusieurs heures, donnant l'impression que la rebelle voulait se cacher des gens. De ses proches comme des infirmières. Pourtant, ce n'était pas le cas, la demoiselle était simplement déconnectée de la réalité et cela depuis un bon moment. Kohaku, et Dorian avait été gravement blessé. Zack était terriblement inquiet pour le Koala. Swan préférait jouer le dépressif dans son coin. Et Lun... avait ses enfants. Elle se voyait mal demander leurs compagnies alors qu'eux même avait leurs priorités.

La jeune femme admira ce que seulement quelques secondes pouvaient faire pour changer la vie des habitants de Keimoo. Shin ne pouvait plus continuer sa vie. Il pouvait seulement survivre avec l'aide d'un respirateur. Mais pour combien de temps ? Yume aurait bien voulu lui dire merci d'avoir été là. Elle qui pensait avoir le temps après la catastrophe.

La rebelle n'avait rien amené, comme ci elle ne voulait pas laisser de trace sur son passage. Mais, ils n'étaient pas amis, simplement des connaissances de quelques heures, et ne savait rien de lui. A part qu'il transportait toujours sur lui le kit du médecin. Ca lui tira un sourire amusé en repensant à la simili conversation. Et elle se promit de venir le voir régulièrement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Once upon a time... Empty
MessageSujet: Re: Once upon a time...   Once upon a time... EmptyMar 17 Déc 2013 - 0:30

Lorsqu’on lui avait appris la nouvelle, Kazuki avait été forcé de s’asseoir. Shin ? Shin Masara ? Mais pourquoi lui ? Il y avait des tas d’imbéciles partout sur Terre. Pourquoi est-ce que ça avait dû être lui ? Le bleudinet glissa ses doigts sur ses yeux, les sentant s’humidifier. Non Kazuki, reste fort. Tu t’étais promis de ne plus flancher, de ne plus être la poule mouillée que tu étais avant. Mais même un homme a le droit de pleurer quand il est triste, non ? Et le président du club de natation avait une bonne raison d’être triste à cet instant précis.

Puis, après le choc de la nouvelle, il n’avait pas pu s’empêcher de culpabiliser. Et s’il n’était pas parti ? S’il n’avait pas quitté le Japon sur un coup de tête pour passer du temps avec sa famille… Est-ce qu’il aurait pu faire quelque chose pour lui ? Mais en voyant l’état de Shin, il savait très bien que sa présence n’aurait rien changé…

Tu n’es pas un super-héros, Kazuki. Loin de là…

Fit la petite voix dans sa tête. Cette même petite voix qui le pétrifiait auparavant de peur lorsqu’il avait été brisé. Cette petite voix qu’il pensait avoir éliminé de sa tête pour de bon. Il lâcha un petit cri de frustration, secouant la tête pour se chasser ces idées noires de la tête. Puis il se mordit la lèvre et décida d’aller rendre visite au jeune homme.

Il était dans ses pensées, chez le fleuriste, à choisir des fleurs odorantes pour sucrer les songes de son ami lorsqu’il repensa à sa rencontre. Ou tout du moins, il tenta de s’en souvenir. C’était il y a tellement longtemps. Sans doute lors de son arrivée. Etait-ce un ami de son frère ? Ou un ami des amis ? Il ne savait même plus quand il avait commencé à apprécier Shin. Oh certes, ils n’avaient pas été les meilleurs amis du monde. Sans doute juste des connaissances. Mais parfois, Kazuki avait aimé lui parler durant une nuit entière en lui racontant tout et rien. Et brusquement, il avait arrêté de lui donner des nouvelles.
Shin n’avait pas cherché à reprendre forcément contact non plus, il s’était sans doute dit que Kazuki était occupé. Et ce n’avait pas été plus mal comme ça.

Puis il se retrouva devant la porte de la chambre du jeune homme. Il était rentré dans la pièce et avait été immédiatement frappé par la pâleur du jeune homme. Oh bien sûr, il avait toujours été pâle. Mais pas à ce point-là… Là, c’était presque pire que la neige. Sa peau était translucide. Et il paraissait si faible… Mais à la fois si reposé. Le sportif rentra dans la pièce et posa son bouquet de jasmin, ces petites fleurs toutes blanches et délicates à l’odeur agréable. Il les posa tout près d’une jolie et simple rose. Puis, il arrosa les deux vases avant de s’approcher de Shin de son pas léger.

Le bleudinet se mordit la lèvre en sentant une vague de tristesse si profonde s’emparer de lui qu’il manqua de fondre en larmes. Il avait été persuadé que personne de son entourage n’avait été touché. Il avait été si soulagé à l’entente de cette nouvelle qu’il se sentait maintenant bien idiot de constater le contraire. Il posa sa main sur celle de Shin et s’aperçut avec douleur que même si c’était la main de Kazuki qui était la plus petite, celle de son ami semblait aussi fragile que de la porcelaine. Sa gorge se serra et il voulut parler, dire quelque chose. Il paraît que les personnes qui sont dans le coma entendent les autres. Mais qu’est-ce qu’il aurait pu lui dire ? Même s’il avait été éveillé, le capitaine du club de natation aurait été incapable de prononcer la moindre parole. Alors il s’était contenté de déposer un baiser sur son front. Et là, tout à coup, une seule phrase parvint à franchir la barrière de ses lèvres.

« Tu me manques Shin. J’aimerais reparler encore avec toi… »

Puis il s’enfuit à toute vitesse hors de la chambre, hors de cet hôpital à l’odeur insupportable pour aller se calmer plus loin. Il se sentait si triste et inutile…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Once upon a time... Empty
MessageSujet: Re: Once upon a time...   Once upon a time... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Once upon a time...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Old-time music
» Just one last time...
» So it's Time
» Long time no see... [PV]
» For Halloween time!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2013-
Sauter vers: