A Lovely Way to Spend a Evening

Invitation a écrit:

M Saigara Noahki
Vous êtes conviés à une petite visite des lieux privés de l'auberge.
Vous êtes priés de vous présenter à 20h précises pour le premier: les cuisines.
Dégustation offerte.

Soyez ponctuels.

H. Kikuyama.c

Tout s'était passé très vite... trop vite. Elle avait osé laisser court libre au sentiment de colère et de rage qui s’époumonait en elle et finalement, elle l'avait regretté aussitôt. Ça avait été beaucoup trop loin pour elle. Non pas qu'elle s'inquiétait de se faire deux ennemi(e)s de plus mais plutôt qu'elle avait dû être entendue dans les couloirs et qu'elle ressentait déjà les répercussions de son acte. Elle avait attiré l'attention sur elle alors qu'elle n'avait absolument rien demandé à part une chambre propre et tranquille. Quelle injustice.
La rouquine avait filé, sans demander son reste et Noahki s'était taillé en bon prince, laissant doucement son ombre quitter la pièce alors qu'il devait mourir d'envie de se carapater pour sauver la rousse en détresse. Dommage qu'elle ne l'ait pas attendu et dommage qu'il soit handicapé temporaire.

Quelques instants après cette altercation, Saki avait été à deux doigts de prendre son sac de voyage dont les affaires n'avaient pas encore respiré l'air pur et de s'enfuir en courant par la première porte qu'elle trouverait mais... il fallait faire face à la dure réalité : elle était au milieu de nulle part et le bus ne repartirait pas qu'avec elle...
Y'avait pas d'autres issues... elle était prise au piège.
L'angoisse la terrassa pendant ... plusieurs minutes ? plusieurs heures ? Elle n'en avait aucune idée. Accroupie sur le parquet lustré, les doigts crispés sur le futon qu'elle avait balancé volontairement à l'autre bout de la pièce, elle n'avait pas bougé ; espérant juste que personne ne la rejoindrait dans cette pièce qui était désormais une sorte de prison intérieure. Pourtant, elle entendit des pas... des bruits calfeutrés comme un gamin coincé dans un sac de couchage qui essaye de se déplacer sur le sol. Elle ferma les yeux comme si ça allait l'aider à être invisible mais les pas se rapprochèrent d'elle jusqu'à s'arrêter à quelques centimètres de sa main. Un ange passa le temps qu'elle se décide à affronter ce nouvel obstacle. Une voix douce et inconnue brisa le silence de la pièce :

Est-ce que tout va bien ?

Saki ouvrit lentement les yeux avant de les poser sur cette nouvelle personne qui se trouvait devant elle. Une femme, une employée d'ici vu son accoutrement. Elle était penchée au-dessus d'elle avec cette expression sur le visage qui semblait envoyer à Saki un message très clair : elle est complètement cinglée cette fille.
Sans s'en rendre compte, elle eut presque le don de faire rire la Creepie. Au moins, les regards des autres n'avaient pas changé. Tout s'arrangeait. Saki ne répondit pas à la question que lui posa la brave petite bonne femme. D'un parce qu'elle ne connaissait pas la réponse et qu'elle n'avait pas envie de parler de sa vie, comme d'habitude et de deux parce qu'elle se doutait que la jeune femme la lui posait par politesse et non par intérêt.
Elle se contenta de se relever pour changer les apparences et faire ainsi croire que le malaise était passé. Un simple hochement de tête suffit à la dame pour s'en aller tranquillement après lui avoir remis une enveloppe blanche, sans précision aucune. Saki resta inerte un instant, interloquée. Elle donna un bref coup de pied dans son sac pour le faire basculer sur le côté et s'asseoir dessus avec la grâce d'un éléphant obèse.

Elle déchira l'enveloppe sans ménagement, entaillant par la même occasion le carton d'invitation glissé à l'intérieur. Elle grogna son mécontentement, blasée d'être aussi brutale par moments.
Elle n'afficha aucune émotion particulière à la lecture de ces quelques lignes si ce n'est une certaine curiosité. Pas un instant, elle aurait imaginé d'où pouvait venir le piège. Pas un instant.

Pas têtue et surtout enchantée d'avoir une raison officielle de quitter cette chambre qu'elle haïssait désormais, Saki ne se fit pas prier et partit aussitôt pour le rendez-vous. De toute façon, l'heure était déjà dépassée de quelques minutes. Qu'avait-elle de prévu à part ruminer ses remords ?
Elle arriva lentement devant les cuisines en question, un peu étonnée de ne trouver personne du bus autre qu'elle. Elle avait cru comprendre que c'était une invitation générale, sorte de cadeau du Comité d’Élèves ou du Personnel encadrant. Elle passa la tête par la porte afin de s'assurer d'être au bon endroit et son visage se décomposa en un instant. Elle n'eut pas besoin de plus de 2s pour reconnaître l'infâme goujat qui s'était infiltré dans sa chambre et dans son espace vital quelques heures plus tôt. Il était assis tranquillement en train de manger sans se soucier d'autre chose que de sa petite personne. Il n'avait même pas attendu les autres, il n'avait... pas l'air retourné par ce qui s'était passé. Alors pourquoi était-elle la seule à prendre les choses tant à coeur ?
Elle lâcha encore prise et plutôt que de se retirer comme elle l'aurait fait habituellement, elle fonca vers lui avec sa tête des mauvais jours :

Qu'est-ce que tu fous là, toi ? C'était ton idée ce petit carton ridicule ? T'as pas trouvé mieux ? Je... Non rien, laisse tomber... Vraiment, je te comprends pas Noahki.

Elle avait faillit lui poser les vraies questions qui lui brûlaient les lèvres mais ça aurait signifié sortir toute cette haine et toute cette incompréhension qu'elle vouait envers les êtres humains de son envergure. Pourquoi se comportaient-ils ainsi de façon si égoïste ? Pourquoi avaient-ils besoin de tant d'attention au détriment des autres ? Pourquoi chacun de leur geste représentait un effet papillon dans le coeur d'une petite âme perdue comme elle ?
Elle relâcha les bras le long de son corps, déçue d'elle-même d'être autant à fleur de peau à chaque fois qu'elle côtoyait ce Populaire hors-normes. Elle préféra garder tout ça pour elle et tout en se redirigeant inexorablement vers la porte de sortie malgré son ventre qui hurlait famine et les délicieux plats qu'elle avait eut le temps de voir avant de grogner, elle se contenta d'un :

Bon appétit...

Spoiler:

La remarque, bien que justifiée de Noahki avait fini de lui faire perdre le 1% de bonne humeur qui lui restait. Ce n'était pas encore cette phrase un peu dénuée de sens qu'il avait dite mais plutôt ce geste absolument méprisant qu'il avait eut quand il avait lancé ce petit carton d'invitation. Elle eut le réflexe de le regarder tomber sans chercher à le rattraper. S'il réagissait de la sorte, il était clair qu'il n'était pas à l'origine de cette invitation... alors bref, peu importait qui l'était, mais elle ne resterait pas une minute de plus ici tant qu'il serait là. Adieu les bons petits plats, Saki irait manger son dîner dans sa chambre comme tout le monde, en espérant qu'il resterait une place un peu à l'écart qui lui permettrait de préserver son fameux espace vital.

Elle s'apprêta à mettre des écouteurs dans ses oreilles pour masquer ce bruit ambiant, perturbant qu'étais Noahki quand elle entendit une voix bien plus douce qui lui disait d'attendre. Elle se retourna, surprise et piquée par la curiosité. La rouquine. Saki en lâcha ses écouteurs tellement elle fut brusquée. Elle masqua ce léger sursaut mais fut tout de suite plus rassurée de voir Cammy ici. Elle ressentit aussi un autre sentiment, bien plus désagréable celui-là... du remord. La jeune rouquine avait ce visage si avenant qui demandait pardon d'avance à une parfaite inconnue qui ne faisait rien pour s'attirer la sympathie des autres. Pourquoi faisait-elle autant d'efforts pour plaire aux gens ? Quel intérêt ça avait pour elle que Saki l'apprécie ? Vraiment, elle ne voyait pas... mais quoiqu'il en soit... autant de gentillesse envers elle, ça ne faisait que la mettre davantage mal à l'aise.
Elle écouta attentivement ce que voulait lui dire la petite intello. Elle attendrait sagement qu'elle ait fini son monologue larmoyant pour lui présenter des excuses respectueuses et retourner dans sa chambre. Elle failli broncher à la première remarque de Cammy :

T'es la seule à voir son bon fond tu sais... et puis... pourquoi tu t'excuses pour lui ? Ne te rend pas responsable de l'attitude déplorable de quelqu'un qui ne pense qu'à lui-même.

Agression verbale ? Non, Saki avait rangé sa petite rébellion contre le phénix depuis le coup du futon. Faire bonne figure contre mauvaises pensées, dirons-nous. Elle regrettait sincèrement ce qui s'était passé tout à l'heure et elle avait été trop fière et trop timide pour courir après Cammy et s'excuser. Jamais elle n'aurait fais ça. Du coup, elle avait reporté toute sa colère et sa frustration sur Noahki. Il ne lui avait pas fait grand chose au final mais il prenait tellement de place qu'il en était détestable. Pour lui, tout était acquis ou en voie de l'être. Un être suffisant et imperturbable, trop sûr de lui et peu impressionnable. Bref, une vraie tête à claques, comme la plupart d'entre eux... la plupart oui, parce qu'il avait été différent lui. Il... Hein ! Tu ... elle s'arrêta dans son élan lorsque Cammy coupa le contact visuel pour aller vers la table dressée. L'espace d'une seconde, elles avaient été exactement sur la même longueur d'onde. Enfin... peut-être... Parlait-elle vraiment de Shiki quand elle avait énoncé un garçon aux yeux verts ?
Saki sentit le rouge lui monter aux joues. Discrètement bien sûr, trop discrètement pour alerter ses camarades mais elle se sentit soudain beaucoup plus importante qu'elle n'aurait dû l'être. Qui était Cammy pour Shiki ? Comment était-elle au courant de ... leur "relation" ?
Elle secoua la tête comme pour chasser ses idées noires et ce sentiment de pure jalousie qui naissait en elle, et reporta son attention sur les deux zigotos qui s'étaient installés à la table, l'un en face de l'autre. Elle vit Noahki s'écarter comme pour lui laisser une place juste après avoir lancé une nouvelle pique vraiment méprisante... mais têtue en herbe et désireuse de bien lui faire remarquer qu'elle le détestait au sens littéraire du terme, Saki préféra s'installer aux côtés de Cammy.
Elle ne pipa mot, vraiment très gênée de se laisser convaincre si facilement... mais le Phénix avait cette petite étincelle dans le regard, si généreuse qu'il aurait été difficile de lui résister... Elle semblait aussi avoir un certain talent culinaire.
Saki plaqua ses deux mains l'une contre l'autre et récita une prière silencieuse avant de souhaiter bon appétit à tout le monde, par politesse.
Une dernière petit pique nasillarde de la part du Populaire sembla clore cette soi-disant dispute qui avait freiné le contact entre les trois protagonistes. Saki préféra ne rien répondre et entama son riz avec appréhension et envie. C'était absolument délicieux. La conversation s'orienta sur des banalités... ça rendait le tout assez décousu. Ils étaient là tous les trois à partager un repas "intime" alors qu'ils étaient à la limite de se détester. Quelle idée !

Saki se tourna doucement vers Cammy et la félicita pour le repas, tant au niveau du goût des mets que de la qualité esthétique de la table. C'était parfait.
Elle avait en plus envie de lui dire "merci ou pardon" et de lui demander des détails sur ses dires de tout à l'heure, mais ça aurait été plutôt malvenu et puis elle ne souhaitait pas exposer ses pensées les plus personnelles au nez du fouineur vorace.
Pourquoi tu portes des béquilles ? demanda-t-elle sans le regarder. C'était sa façon à elle de faire un effort et de s'excuser pour tout à l'heure. Prenez le comme vous le voudrez. Au fond d'elle, elle devait s'avouer que c'était assez agréable de manger en compagnie de gens qui ne font pas semblant de vous apprécier ou qui font comme si vous étiez pas là. Même si Noahki était désagréable avec elle, il lui portait de l'importance... et puis, elle était responsable de cette détérioration dans leur relation. Quant à Cammy, elle restait un vrai mystère pour Saki... Générosité gratuite ? Où va le monde...

Un accident.

C'était vraiment difficile de faire un effort en face de quelqu'un qui n'en avait visiblement pas envie. Ok, Saki avait ouvert les hostilités mais bon... depuis quand un garçon est aussi rancunier ? On dirait un gamin à ne pas oser regarder la petite sauvage et en mangeant silencieusement. L'atmosphère était vraiment plus que pesante, et si Saki n'avait pas été un tant soit peu éduquée, elle se serait barrée depuis longtemps malgré le succulent dessert qui leur fut servi. Elle ne pipa mot durant tout le reste du repas, ne regardant ni Noahki, ni Cammy. Elle n'avait plus envie de faire d'efforts, elle était épuisée et elle se sentait pressée de regagner sa chambre pour s'allonger et dormir paisiblement. Une autre journée l'attendait demain et elle espérait qu'elle se déroulerait mieux que celle-ci.
Une fois de plus, elle était forcée de constater que son caractère n'était pas qu'une carapace, elle détestait vraiment ce genre de personne, que ce soit l'un comme l'autre. Cammy semblait gentille et intéressante mais elle était beaucoup trop éblouissante et assurée pour plaire à Saki. Elle ne voulait pas de ce genre de personne dans son entourage... et qui voulait-elle d'ailleurs, vu qu'elle détestait tout le monde ?

Des éclats de rire la sortirent de ses pensées. Elle releva la tête et posa instinctivement ses yeux sur Noahki qui semblait affolé et nerveux. Saki n'avait pas fait le rapprochement et pour ainsi dire elle s'en foutait d'être vue en compagnie de ces deux énergumènes. De toute façon, qu'elle soit seule ou accompagnée, elle était tout le temps la cible des railleries alors une de plus ou de moins, ça n'allait pas changer grand chose.
Les gens s'étaient tout de même un peu calmés depuis l'année dernière... A croire qu'ils s'habituaient à elle. Personne n'avait montré autant de haine à son égard que cette garce d'Ashley qui l'avait même giflée. D'ailleurs, elle lui en devait une. Il faudrait d'abord qu'elle se perfectionne en self-défense avant de s'en prendre à cette poupée aux formes bien trop volumineuses. Saki ne tiendrait pas un round face à elle...
Revenant au repas, elle fut étonnée de voir Noahki se lever précipitamment avec toute la grâce d'un phacochère handicapé que lui permettait ses béquilles.

"Hey mais attends, où est-ce que tu..." demanda-t-elle tout en se levant à son tour et en se rapprochant de la porte. Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que les lumières se coupèrent brusquement.
Ce fut là un choc assez brutal. Saki n'avait pas peur du noir en soi mais elle eut ce réflexe incontrôlable de se sentir complètement perdue alors qu'elle voyait clairement 2s plus tôt. Maintenant qu'elle était privée de lumière, son espace perdait tout son sens et elle aurait été incapable de se rappeler de l'endroit précis d'une chose. Elle recula instinctivement sans savoir vraiment où elle allait et sentit quelque chose derrière sa cuisse, elle tâta timidement, et en déduit que ça devait être un meuble ou quelque chose comme ça. Elle se posa dessus et se contenta d'attendre, sagement.

"Oh arrête avec ça, tu vas pas ressortir cette histoire à chaque fois qu'on se croise, si ?" Si c'était de l'humour, ben c'était encore raté Noahki. Agacée de ne rien voir et d'être une fois de plus coincée avec ces deux loustics, Saki se rapprocha comme elle pouvait de la porte... elle ne la voyait pas mais elle se rappelait de la direction de la voix de Noahki et elle savait qu'il se tenait juste à côté. Elle tapa plusieurs fois dans quelques trucs au sol dont elle ignorait la composition mais elle était persuadée d'atteindre son but. Elle dût toucher quelque chose de tranchant à un moment parce qu'elle sentit une coupure sur son doigt. Elle laissa échapper un Aïe ! de surprise mais continua quand même son chemin.
Elle allait lui demander pourquoi il n'ouvrait pas cette fichue porte pour qu'ils s'en aillent quand elle entendit les voix dans le couloir... masculines... mesquines...

- Merde, plus de courant ! Mais bon sang, il est passé où Saigara ?!
- Aucune idée. Sûrement encore en train de fricoter avec l'autre intello là ! La rousse, tu sais ?
- Ah oui c'est vrai ! Quel tombeur ! [...] Oh tu me diras, tant qu'il traîne pas avec l'autre mocheté d'Osen là ! T'as vu, aux bains, elle a pas même pas osé se baigner cette idiote ! J'y crois pas !

Les éclats de rire retentirent à nouveau puis s'éloignèrent. Saki ne disait pas un mot. Ce genre de paroles, elle en entendait tous les jours mais là aujourd'hui, alors qu'elle n'était pas seule et surtout pas censée les entendre, elle fut blessée. Elle se mordit la lèvre finalement heureuse que la lumière soit éteinte. C'est à ce moment là qu'elle se rendit compte qu'elle tenait un tissu dans sa main... Quelque chose de doux, de fin... sûrement un T-shirt. Elle relâcha doucement son étreinte, espérant que Noahki (si c'était bien à lui) ne s'en était pas rendu compte. Même si elle avait bien l'intention de faire croire que tout allait pour le mieux, cette scène l'avait touchée et elle avait gardé son calme et son intégrité en écrasant dans sa petite main le bout du t-shirt de Noahki... Elle y avait d'ailleurs sûrement laissé une tâche de sang... petite tâche... grande révéléation. Le silence était pesant. Ils avaient forcément tout entendu. Elle crut bon de détendre l'atmosphère avec une phrase qu'elle avait sortie tellement de fois qu'elle ne faisait plus aucun effet désormais.... "Vous en faîtes pas. J'ai l'habitude. Bon, et si tu l'ouvrais cette porte Noahki ? A moins que le fait de sortir d'une pièce sans lumière avec l'intello et la mocheté ne ruine ta réputation ?" Elle poussa le Populaire comme elle put et ouvrit la porte. La panne était générale, les couloirs étaient sombres et vraiment terrifiants. Pourtant Saki devait avouer que c'était pour elle la partie la plus intéressante de leur "soirée". Elle pouvait enfin se lâcher, se sentir à l'aise, épurée du regard des autres. Elle se tourna machinalement vers la porte qu'elle venait d'ouvrir. Elle ne distinguait que vaguement les contours des formes si bien que c'est d'une voix hésitante qu'elle proposa Et si on profitait de cette panne de courant pour aller voir ailleurs ?

Spoiler: