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 Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]

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MessageSujet: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyDim 17 Juil 2011 - 19:25


    Samedi après-midi, seize heures. Le nez plongé dans un bol de fraises, Ellen grignotait avec avidité ces petits fruits rouges et sucrés qu'elle adorait tant, et où elle ajoutait subrepticement de la chantilly en bombe à chaque bouchée. Morfale à ses temps perdus, elle était assise en tailleur sur le sofa de son salon, la télévision branchée sur une chaîne de films français et dont elle était totalement absorbée. Il régnait dans la maison un silence religieux, simplement régit par le son du poste. Pas la moindre parole, pas le moindre pas au sol, ni aucunes paroles échangées : la maison était totalement vide, avec une Ellen-déchet-de-la-société qui dévorait ses fraises en se souciant seulement de son estomac. Cela faisait quelques semaines que ses parents étaient partis en voyage d'affaire, emportant avec eux le plus gros de la vie qui était ici. Les rires aigües de ses petites sœurs lui manquait, mais elle avait apprit, avec le temps, à s'en passer. Ses parents, adoucis par la présence de Wunjo n'avaient rien eu à lui redire les derniers mois, surtout après son admission à l'université, et les premiers pas engageants qu'elle y avait fait, ramenant avec elle des notes encourageantes, et agrandissant ainsi ses capacité en photographie. Le dealer avait si bien joué la comédie, avec ses airs de gendre parfait et de gentleman inné, qu'il avait réellement séduit le couple Shizen, tant et si bien qu'elle s'était elle-même très vite adaptée à sa présence chez elle. Les premiers jours avaient été durs, mais au fur et à mesure, elle s'y était habituée, et avait adapté son mode de vie. Fini les shorts courts et autres allures susceptibles d'avoir des remarques, elle avait presque commencé à se comporter comme une vraie princesse qui se lève le matin avec les cheveux déjà peignés.

    Et puis il était parti, sans prévenir, l'appelant après deux jours d'absence pour lui affirmer avec aisance qu'il était parti chez quelqu'un. Elle n'avait pas eu le temps de protester qu'il avait déjà raccroché, si bien qu'elle ne s'était pas posé de questions. Mais le vide c'était très vite fait sentir, dès lors que ses parents avaient quitté la maison quelques jours après. Elle avait passé les premiers jours à ne pas rentrer chez elle après les cours, dormant chez son amie Yuki. Puis, une fois décidée à rentrer le soir, elle avait passé beaucoup de temps à traîner dans la chambre de ses soeurs, de ses parents, puis de Wun. Elle avait ouvert la fenêtre de chacune des chambres, et une fois arrivée à celle du dealer, elle avait senti son cœur se serrer de manière significative. Sans toutefois céder au moindre sentiment qui lui aurait été néfaste, elle avait fermé la porte et avait reprit le cours tranquille de sa vie, dans la solitude familiale qui l'avait toujours entourée. Et cela faisait deux mois que les vieilles habitudes s'étaient réinstallées, comme de vieux toc malfamés.

    C'est ainsi que l'on retrouvait Ellen, vêtue d'un short et d'un débardeur un peu abimé, ce qui le rendait légèrement transparent et effiloché. Sur son cou saillait une petite cicatrice qui avait mit du temps à se fermer correctement, mauvais souvenir de son kidnapping, déjà daté de très longtemps, mais qui pouvait encore hanter ses nuits lorsqu'elle y repensait, où lorsqu'elle se mettait à être stressée ou paniquée par quelque chose. De fait, quand Wun vivait chez elle, elle y avait trouvé un certain réconfort, probablement parce qu'il l'avait toujours, et sûrement indirectement, protégée du danger, et qu'elle avait prit goût à sa présence – haineuse – mais protectrice.

    Perdue dans ses pensées, Ellen venait d'amener à sa bouche une fraise couverte de chantilly et, les yeux divaguant, elle s'était complètement loupée. Résultat, une jolie trace de chantilly sur le dessus des lèvres et sur le bout du nez. Elle reposa son bol au moment même où la sonnette de sa porte vint retentir. Surprise, elle décida d'abord d'ignorer la personne qui s'était décidée à lui rendre visite par une chaleur pareille, et elle se souvint que la télévision était suffisamment allumée pour que l'on puisse l'entendre par la fenêtre ouverte de la cuisine. Elle se leva, et enclencha la clé dans la porte. Ce fût une Ellen aux cheveux lâchés, à la peau un peu brillante et aux vêtements dépareillés, en n'oubliant pas la trace de chantilly qui n'avait pas été enlevée, qui ouvrit à Wun.

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyLun 25 Juil 2011 - 14:33

    (Aucun souci =))


    L’absence avait été aussi longue qu’imprévue. Ca avait commencé par cette blessure qu’il avait eu à la cuisse. Une balle, encore une fois. Il avait mis plus de temps à guérir que la première fois, car la cuisse était plus sollicitée que le ventre dans les efforts quotidiens. Suite à ça, il avait passé un sacré bout de temps chez Dorian. Sans son portable, qui n’avait plus de batterie. Il n’avait, par conséquent, pu prévenir ni Ellen, ni Akim, ni quique ce soit.

    Lorsqu’il était parti de chez Dorian, il n’avait pas voulu revenir chez Lenou : il n’aurait pas su quoi dire à ses parents et sa famille concernant sa blessure à la cuisse. Wun était un fuyard, et un lâche. Plutôt que de chercher une bonne excuse, il avait préféré se terrer et se faire oublier. Il avait donc désactivé son téléphone portable, ôtant la puce, et utilisant celui que Dorian lui avait donné, pour ne pas avoir à se justifier. Il avait littéralement « fait le mort », restant injoignable et ne cherchant pas de son côté à rentrer en contact.

    Ce n’était que maintenant que la blessure était presque guérie qu’il n’osait se repointer. Il n’était pas encore tout à fait certain de ce qu’il allait dire aux parents d’Ellen pour justifier cette disparition, mais ce n’était pas un problème. Après tout, Wun et l’improvisation, c’était une longue, grande et belle histoire. L’avantage, c’était que les parents de la petite brune l’avaient à la bonne. Avec toutes les histoires –vraies, ceci dit- qu’il leur avait raconté, ils ne lui en voudraient probablement pas s’il disait qu’il avait eu un problème avec son père, ou autre histoire du genre.

    C’est donc la conscience tranquille qu’il s’était pointé, en ce beau matin, chez les Shizen. Le chemin avait été un peu long : son sac à dos, dans lequel se trouvait, entre autre, son chat, Gully, était lourd, et sa blessure, quoique presque totalement guérie, lui tirait encore un peu, l’obligeant à boitiller pour se déplacer.
    Mais il avait réussi à se rendre jusqu’à la maison de sa « famille d’adoption ».
    Ayant perdu les clefs –quelque part dans le bordel qu’il avait laissé chez Akim- il se trouva obligé de sonner.

    S’attendant à se retrouver face à la mère d’Ellen, il lissa rapidement son chandail et reserra sa queue de cheval haute histoire d’avoir l’air présentable.
    Et il attendit qu’on lui ouvre. Ca mettait plus de temps que prévu, et le blondinet fronça les sourcils, craignant tout à coup qu’ils soient tous dehors, ou pire, tous en vacances. Dans ce cas là, ça allait s’avérer compliqué, car il n’avait pas la moindre idée d’où pouvaient être ces fameuses clefs.

    Mais non, c’était ridicule. Il entendait un bruit familier, qu’il devinait être la télévision. Les Shizen n’étaient vraiment pas le genre de personnes à partir en oubliant d’éteindre la télévision. Il y avait donc quelqu’un à l’intérieur. Quelqu’un qui ne semblait pas pressé d’ouvrir.
    Son doigt s’approcha de la sonnette, s’apprêtant à resonner pour insister, lorsque la porte s’ouvrit.

    Lorsque les yeux vairons de Wun se posèrent sur Lenou, ils s’arrondirent l’espace d’un instant. Ah, elle avait fière allure la petite : avec ses fringues sorties tout droit de la décharge, dont un débardeur aussi informe que transparent, la crème qui décorait son visage, et sa coiffure à la mode Tarzan et Jane, elle était sans doute au comble de l’élégance.

    Les yeux reprirent leur taille normale, et à l’air surpris se substitua l’éternel air amusé dont Wun ne se séparait que rarement. Ses lèvres s’étirèrent en un fin sourire, alors qu’il poussait légèrement la demoiselle par l’épaule, la forçant à reculer pour qu’il puisse entrer. Ceci fait, il donna un petit coup de pied dans la porte, qui se referma, les laissant tous les deux dans le silence de la maison, seulement brisé par le bruit assourdissant de la télévision.

    « Eh bien. Il suffit que je m’absente un peu et tu retombes dans tes vieilles tares ? »

    Lâcha-t-il, moqueur, se souvenant de la première fois où Lenou l’avait accueilli, dans une tenue assez similaire à celle-ci… sans la crème chantilly, ceci dit. Non ça, c’était un bonus.
    Sans trop de gêne, Wun avança son index vers le visage de la jeune fille, pour y recueillir la crème trainant sur le bout de son nez et le haut de sa lèvre, avant de ramener le doigt à sa bouche pour venir engloutir la substance sucrée.

    Et encore. La brunette avait de la chance, Wun aurait bien été capable de venir directement lui lécher le bout du nez. Il s’abstint, songeant que s’il commençait comme ça, dés son retour, après une relativement longue absence, Ellen allait se braquer, et ça n’était pas le but. Il voulait surtout la taquiner, pour ne pas changer de d’habitude.

    L’opération « toilettage » d’Ellen achevé, Wun tendit l’oreille, trouvant étrange ce silence pesant.

    « Tes parents ne sont pas là ? » s’étonna-t-il, en profitant pour déposer son sac à dos, un peu lourd, par terre.

    Il ouvrit la tirette, et Gully s’échappa de là. Retrouvant un environnement familier, le félin fonça sur Ellen, se frottant à ses jambes, qu’il n’avait pas vu depuis un moment, avant de filer dans l’escalier pour aller se réfugier dans la chambre du blond qui, visiblement, lui avait manqué.
    Le russe en profita pour s’étirer de tout son long, détendant ses muscles noués.

    Toujours sans gêne –même après 2 mois d’absence, il n’avait pas tellement changé- il se dirigea directement vers la cuisine, pour ouvrir le frigo et sortir un jus de fruit. On ne perd pas ses petites habitudes. Surtout quand on s’appelle Wunjo Ivanova. Nul doute que, niveau comportement, il n’avait pas changé d’un iota.

    Du reste, ses cheveux avaient un peu poussé –il pouvait les attacher en queue de cheval sans problème maintenant- et il avait un peu maigri –forcément, tout le monde ne cuisinait pas autant que la famille Shizen. Niveau look, fidèle à lui-même lorsqu’il était dans cette maison, il avait choisi une tenue sobre mais élégante –il avait une réputation à tenir, entre ses murs. Un chandail blanc, un jeans bleu foncé droit, le contraste entre Ellen la sauvageonne et Wun le garçon de bonne famille était vraiment amusant.

    D’ailleurs, alors qu’il la regardait de haut en bas, le visage à moitié dissimulait derrière le verre de jus de fruit qu’il buvait, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il reposa le verre vide sur l’évier, et se gratta la joue, silencieux, les yeux dépareillés fixés sur Lenou.

    « C’est marrant. Il me semblait t’avoir déjà fait un commentaire sur tes fameux shorts… »

    Commenta-t-il, s’amusant plutôt bien de toute évidence. Ca lui avait manqué, de ne pas la titiller, tout le temps. D’autant qu’il n’avait pas eu l’occasion récemment de lui servir ce genre de commentaire, puisque la jeune brune avait fait des efforts vestimentaires ces derniers temps. Wun se plaisait, quelque part, à se dire que c’était à cause –ou grâce ou pour lui- même s’il n’en était pas vraiment certain.

    « Je pourrais rajouter à la liste des vêtements à bannir le « débardeur à moitié transparent », très classe »

    Poursuivit-il, bien décidé à la mettre mal à l’aise. Le but du jeu était de transformer Lenou en pivoine, le rouge lui allait si bien au teint, c’était tout mignon.
    Il s’adossa au bord de l’évier, les mains croisées dans son dos, l’air toujours aussi placide et moqueur, que son entourage connaissait si bien.

    Non, vraiment, ça lui avait manqué tout ça...
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyLun 25 Juil 2011 - 21:20

    La surprise fût totale lorsque Ellen eut ouvert la porte. Elle crut sentir son cœur se rompre entre ses côtes, tandis que Wunjo Ivanova en personne lui poussait l'épaule pour entrer dans la maison, comme s'il était d'ors et déjà chez lui depuis des années. D'un coup de pied avisé, il avait fermé la porte derrière elle, elle qui le suivait avec un regard si étonné qu'on aurait pu fondre sur la naïveté de ses airs perdus, si enfantins qu'ils étaient presque troublants. Mais cela changea très vite. Après avoir subi un scanner visuel du dealer, de haut en bas, elle se braqua, et tenta un regard noir qui sombra très vite dans quelque chose qui ressemblait à tout, sauf à un regard noir. Un petit air méchamment doux, auquel elle ajoutait un froncement de sourcil qui ne lui allait que lorsqu'elle était réellement énervée. Après une remarque déplacée sur sa tenue vestimentaire, la demoiselle prit la mouche, et ouvrit la bouche dans une tentative désespérée de se justifier : mais Wun se penchait déjà pour essuyer la chantilly qui trônait sur son nez et sur sa lèvre, avec son doigt qu'il porta immédiatement à la bouche. Effarouchée par ce geste, elle se recula violemment du côté de la porte du salon, de sorte à ce qu'il ne l'atteigne que par quelques pas et qu'elle ait le temps de courir. Un air de défi s'affichait sur sa petite mine d'albâtre, tandis qu'un mélange de colère et de joie se diluait en elle.

    « Ils sont partis en même temps que toi. »

    Cette phrase résonnait comme un reproche, et l'on pouvait sentir un tant soit peu le désespoir de sa vie sociale familiale. Elle fût très rapidement calmée par Gully qui s'était jeté entre ses jambes, et qu'elle n'eut pas le temps de caresser tant l'animal s'était dirigé avec une rapidité déconcertante en direction de la chambre de son maître. Il était donc clair que le dealer était revenu pour de bon. Une once de haine monta en elle en repensant aux deux mois qu'elle avait passé toute seule, en se demandant où il était parti, en craignant qu'il ne soit mort. Sans jamais admettre une seule seconde qu'il lui avait manqué plus qu'elle ne le pensait. Ellen resta en plan tandis que Wun allait dans la cuisine se servir un jus de fruit. Cette marque de territoire la rassura d'abord : elle y voyait l'habitude de sa vie ici, la compagnie humaine qui revenait. Mais elle s'en énerva ensuite lorsque, sirotant son jus d'orange, il la toisa de nouveau avec insistance, appuyé sur l'un des meubles de la cuisine américaine des Shizen. Ses shorts ? Ils étaient beaux, ses shorts !

    « Et en plus, tu as de la chance que je sois épilée. » fit -en elle en faisant quelques pas dans la cuisine, de manière à mettre ses jambes en valeur – en n'omettant pas le fait qu'elle ait été mannequin quelques années plus tôt.

    Totalement sarcastique, elle s'arrêta net lorsqu'il lui fit une remarque sur son débardeur : ce vieux vêtement tue-l'amour qu'elle portait tout le temps, et dont elle avait oublié la principale caractéristique : sa transparence. L'effet désiré était peut-être de la faire rougir, mais elle ne se posa pas la question parce que ses joues prirent une teinte pivoine directement, sentant les yeux de Wun posé sur elle comme un canon. On pouvait en effet constater qu'elle portait un joli soutiens-gorge noir à dentelle, totalement en désaccord avec le reste de la tenue. Ellen croisa les bras, en vain. Elle tenta de placer ses longs cheveux désordonnés sur ses épaules, de manière à ce qu'ils tombent sur sa poitrine et qu'ils cachent totalement l'objet de l'ironie de son interlocuteur. Gênée au plus haut point, la demoiselle braqua un regard noir sur Wun, qui, amusé, souriait de manière si naturelle qu'elle en fût déconcertée, lui rappelant les quelques mois qu'il avait passé chez elle. Ses pomettes-tomates lui chauffaient le visage, elle se sentait complètement à nu, d'autant que tout le temps que le dealer avait passé chez elle, elle avait fait d'énormes efforts : porter des joggings, des t-shirt décents, parfois même des robes de nuits remplaçaient ses grandes vestes qui avaient du vécu. Un changement radical qui n'avait pas échappé à son père, curieux de ces modifications pertinentes : juste après l'arrivée de Wun.

    Ellen, à se souvenir des derniers mois, ressentit un froid couler dans ses veines. L'amertume vint caresser son cœur et faire monter les larmes soudainement à ses yeux. La solitude qu'elle avait ressenti dernièrement avait été si brutale – tout le monde était parti en même temps - qu'elle avait soudainement envie de se venger, et de crier sa colère. Dans le fond, c'était peut-être un mixé des ressentis de la jeune femme : elle était heureuse de le voir et de savoir qu'il allait bien, mais sa présence l'agaçait quand même car il régnait entre eux une relation sarcastique à laquelle elle s'était attaché sans s'en rendre compte.

    La demoiselle se dirigea avec hargne vers Wun, et le poussa de ses mains, renversant ainsi son verre de jus d'orange sur sa tenue immaculée. Elle se sentait stupide de laisser les larmes couler sur ses joues, cela lui donnait un air pitoyable, ajouté à son allure d'amazone citadine : cela l'énervait d'autant plus.

    « Pour qui est-ce que tu te prend de débarquer chez moi comme ça ? Et puis tu étais passé où, hein ? »

    De ses mains fragilisées par son état de fatigue, de colère, et de joie, elle tentait vainement de marteler le torse du dealer.


HRPG : A noter dans les annales, t'as vu la rapidité à laquelle je t'ai répondu ? A ton grand désespoir, peut-être ♥
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyMer 27 Juil 2011 - 1:02

    Wun hocha la tête, tout sourire, en voyant Ellen se trémousser devant lui comme un modèle devant son photographe.

    « Bah tiens, manquait plus que ce soit le yéti qui m’accueille »

    Ironisa-t-il, plaçant sa main sur sa hanche –comme s’il posait pour une photo, lui aussi- l’autre tenant toujours le verre de jus de fruit.
    Son sourire ne fit que s’agrandir en constatant que sa remarque avait touché juste, et qu’il avait réussi son pari : Ellen était devenue toute rouge. Il ne tint pas plus longtemps, et éclata d’un bref rire. C’était presque trop facile, mais pas moins amusant.

    « Tiens, tu n’aurais pas pris un coup de soleil aussi ? »

    Oui, oui, oui : c’était petit, et facile. Mais amusant. Il ne pouvait pas s’empêcher de la taquiner, c’était plus fort que lui. Et elle marchait à tous les coups. Quoique là, malgré les rougeurs, Ellen semblait plus au bord du malaise que juste simplement embarrassée. Elle faisait une drôle de tête, comme si elle bouillait de l’intérieur ou quelque chose du genre. Le blondinet n’aurait pas su dire ce qui lui passait par la tête, tant le changement gêne-cocotte minute avait été soudain.

    Mais heureusement pour lui –ou pas d’ailleurs- sa curiosité allait très prochainement être satisfaite. De manière un peu rude, ceci dit. Où donc était passée la douce Ellen ? La voilà qui, se prenant pour une auto-tamponneuse ou quelque chose de la même famille, lui fonçait dessus avec une hargne qu’elle avait bien dissimulée jusque là, renversant au passage le jus de fruit sur son joli chandail blanc.

    Ecarquillant les yeux, d’abord pas surprise, ensuite par embêtement, il releva des yeux ronds sur la demoiselle qui commençait à s’énerver sur lui.
    Souhaitant préserver le verre d’un second assaut, il le posa rapidement sur le bord de l’évier. Et il avait été bien inspiré, puisque quelques secondes plus tard, voilà qu’Ellen le confondait avec un punching ball.

    « Wo wo wooooh, on se calme là »

    Lâcha-t-il, un peu surpris de la voir se mettre dans un pareil état. Forcément, Wun, ça lui échappait, lui qui était toujours calme, et qui savait, en toutes circonstances, user et abuser de l’ironie. Bon d’accord, il n’était pas un modèle d’humanité, mais on pouvait mettre ça sur le compte de la déformation professionnelle.

    Voyant qu’elle ne se calmait pas du tout, il décida d’y aller avec les grands moyens. Il l’attrapa fermement par les épaules, l’obligea à pivoter –ce n’était pas difficile, elle était légère comme une plume et lui, malgré sa maigreur, plutôt fort- et la plaqua contre lui, le dos d’Ellen contre le torse de Wun. Ceci fait, il lui attrapa la main droite avec sa main gauche, et la main gauche avec sa droite, l’immobilisant ainsi, comme si elle portait une camisole –une camisole blonde nommée Wunjo.

    Il lui tenait les mains vigoureusement, suffisamment pour qu’elle ne s’échappe pas, pas assez pour lui faire mal, tout de même, il n’était pas une brute –enfin, pas tout le temps.
    Ceci étant fait, il attendit quelques minutes, silencieux, que l’immobilisme forcé de Lenou la calme un peu avant de lui répondre, sinon, la jeune fille ne l’écouterait même pas. Lorsqu’il sentit sa crise passer, il soupira légèrement, et desserra ses doigts des poignets de la demoiselle, la laissant s’écarter si elle le souhaitait.

    « Calmée ? »

    Demanda-t-il, à tout hasard.

    « Alors primo… j’ai une chambre ici, donc je suis aussi un peu chez moi »

    Répondit-il, baissant les yeux sur son chandail, passant distraitement sa main pour essayer de l’ôter. Sale habitude, il l’étala plus qu’autre chose. C’était bien sa veine quand même. Mais ça l’arrangeait bien, d’avoir les yeux fixés sur la tâche, ça lui permettait de préparer un mensonge pour répondre à la 2eme question sans que ça ne s’affiche dans ses yeux ou sur son visage.

    Il ne pouvait pas dire à Ellen qu’il s’était –encore- fait tirer dessus et qu’il était en convalescence. Il ne pouvait pas car ça risquait d’inquiéter la jeune fille, qui pourrait potentiellement croire que si Wun était traqué, en revenant ici, il la mettait elle en danger et sa famille avec. Ce n’était pas le cas : le blondinet était consciencieux pour ce genre de chose : il savait disparaitre dans la nature lorsqu’il le fallait et ne pas se faire repérer.

    Mais ça, Lenou l’ignorait sûrement. Alors plutôt que de faire naître une angoisse chez elle, il préférait mentir. D’autant que lui dire qu’il s’était encore faire shooté risquait de ramener des souvenirs pas franchement sympathiques chez elle, et ce n’était pas le but de l’affaire.

    Il ne releva donc les yeux qu’une fois le mensonge mis au point dans sa tête. L’air de rien, comme s’il abandonnait l’idée d’enlever le jus de son pull.

    « Et j’étais en mission. »

    Voilà, tout simplement. Ca justifiait tout : le silence radio, les éventuels bleus, le fait qu’il boitille. Et ça faisait un peu moins peur que « on m’a tiré dessus », quand même. L’excuse parfaite et surtout, invérifiable par la brunette, pratique !
    Il posa calmement ses yeux sur elle, l’air parfaitement serein. Mentir, c’était presqu’une seconde nature chez lui, il n’avait pas peur de se trahir. D’autant qu’Ellen était dans un état second, elle ne risquait pas de repérer les quelques signes qui pouvaient le trahir.

    « D’autres reproches à me faire ? »

    Enchaîna-t-il, un sourire en coin, essayant de la détendre un peu.
    Il fit un pas en avant, posa ses mains sur ses épaules dénudées, et la secoua gentiment.

    « Allez allez, on sèche ses larmes, tu vas pas nous jouer les yeux rouges en plus de la tenue pas règlementaire »

    Enchaina-t-il, toujours sur le ton de la plaisanterie, se gardant bien cette fois de ne pas venir lui essuyer LUI-MEME les joues. Elle avait bien failli faire un bond en arrière quand il était venu essuyer la crème chantilly, ce n’était pas le moment de réitérer les mêmes bêtises.
    D’ailleurs, histoire de ne pas la mettre trop mal à l’aise –parce que pivoine, c’était drôle, mais là, il se demandait si elle n’allait pas se remettre à pleurer s’il restait aussi proche- il lui lâcha les épaules, fit un pas en arrière, lui tourna le dos pour prendre le verre poser sur l’évier, le remplir d’eau, pour que ça ne devienne pas collant, et le déposer dans l’évier.

    « Bon. Je crois qu’il faut que je me change »

    déclara-t-il, songeant que Lenou apprécierait de se retrouver un peu seule là tout de suite. Et puis comme ça, ça éviterait d'avoir à aborder les sujets glissants et de lui demander pourquoi elle s'était mise à pleurer tout à coup.
    Sans attendre de réponse, il retourna dans le hall, s’accroupit à côté de son sac, et commença à fouiller à la recherche d’un autre haut à se mettre.

    (Vengeance A02 )
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyJeu 28 Juil 2011 - 12:00

    Peu importait la tâche de jus d'orange qui s'élargissait sur le chandail du dealer, Ellen déversait toute sa colère dans ses coups – quoiqu'ils puissent paraître insignifiant pour un mafieux dont elle sentait les muscles inactif sous le chemisier. Mais elle s'en fichait : son père aurait très bien pu se retrouver là à sa place, supportant cette crise rarissime. Les yeux ronds et étonnés de son punching-ball ne brisèrent pas son intention de lui faire comprendre qu'elle était blessée ; et elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne mesurait pas tellement ses faits et gestes. Si elle s'était vue extérieurement, elle se serait très probablement trouvée pitoyable ; et si elle y avait réfléchit avec du recul, elle n'aurait pas agit comme ça. Mais l'on ne prévoit jamais ce que l'on va faire à la minute, et surtout pas Ellen ! De nature presque impulsive, elle semblait actuellement complètement ailleurs, sur un nuage à des kilomètres de la réalité. La poigne de Wun sur ses épaules la ramena immédiatement sur terre. Elle tenta de se débattre, mais il était évident qu'elle n'aurait rien pu faire contre lui. Il l'avait plaquée dos contre son torse, maintenant ses poignets immobiles en croix, de telle sorte que ses mouvements ne soient plus que reptiliens et inutiles. Elle aurait pu lui marcher sur les pieds si l'envie lui avait prit, ou de reculer brusquement son crâne contre sa mâchoire. Et encore, il n'était pas sûr qu'elle aurait pu réussir. Mais la situation dans laquelle elle se retrouvait était assez embarrassante : elle se sentait ridicule.

    Lorsqu'il relâcha son étreinte, ce fût fulminante qu'elle se dégagea, les pommettes rosées.

    « Où sont passées tes clés, si t'es vraiment chez toi ? Espèce de mufle. »

    Ça, c'était de l'insulte ! Ceci dit, il n'aurait pas été évident à Wun de comprendre ce qu'elle venait de dire, car elle avait parlé en français. Probablement par crainte de représailles – le dealer était encore tout près d'elle, et elle n'avait pas encore réalisé la proximité qu'il venait d'avoir entre eux. Cela n'allait cependant pas tarder. En outre, il lui annonça d'un air très distrait qu'il était parti en mission, et lui demanda l'air de rien si elle avait d'autres reproches à lui faire. Elle hésita à beugler, pensa finalement que ça n'aurait fait qu'empirer la situation. Il la secouait légèrement en lui intimant de sécher ses larmes, rappelant à l'ordre sa tenue pas très appropriée. Le coeur lesté d'un poids, elle ouvrit la bouche pour parler mais se retint, il s'était déjà éloigné vers son sac déposé dans l'entrée. Ses lèvres dessinèrent un « tu m'as manqué » discret mais elle secoua la tête, rougissant à l'idée qu'elle aurait pu avouer une telle faute – parce que c'était une faute, oui.

    Sa mémoire lui rappela à l'ordre tout ce qu'il lui avait fait subir, ce qu'elle avait vécu à cause de lui. Mais il y avait beaucoup de choses négatives qui, dans le fond, devaient sûrement lui plaire. Cette relation de taquinage, elle y avait prit goût, mine de rien. Ellen, qui était adepte du contact physique avec les personnes qu'elle appréciait, se remémora alors les quelques minutes précédentes où, encore énervées, elle avait été bloquée contre Wun. A cette pensée, elle cru fondre de gêne, se demanda si il fallait qu'elle aille se planquer dans sa chambre ou l'affronter. Dilemme !

    Alors qu'il était accroupit sur ses affaires, à se chercher probablement un haut propre, elle se dirigea vers le salon où l'attendaient son bol de fraise à peine terminé, et son film français toujours en route. Elle songea que si Wunjo n'avait pas sonné à la porte, elle aurait probablement englouti en trois minutes chrono son goûté et qu'elle se serait endormie devant la télé, comme une pauvre fille. Un week-end comme un autre, où elle avait la maison pour elle toute seule. Elle sentit son coeur se serrer à l'idée que, pendant un temps, il avait régné une atmosphère de vraie famille entre ces murs. Elle n'osait admettre que c'était grâce au dealer : mais sa mère s'était adoucit, son père était joyeux, Ellen avait prit goût aux petits déjeuners en nombre. Et ils étaient tous partis en même temps. Ses parents, elle avait l'habitude. Pour Wun, elle avait l'impression d'être sa roue de secours. Une petite jeune fille qui savait ce qu'il était, qui ne disait rien, qui semblait l'apprécier alors qu'il lui avait fait du mal : quoi de mieux ?

    La demoiselle frémit, alla se verser un verre de jus d'orange en ignorant totalement le dealer. Puis, une fois la boisson dans la main, elle alla se pencher au dessus des fringues de Wun et, doucement, fit couler le jus dans le sac.

    « Mince. Désolée, j'ai pas fais exprès. »

    Sa voix était plate, mais elle s'était déjà retournée pour aller laver son verre désormais vide, sans attendre une seule seconde la réaction de son « colocataire » qui devait sûrement être en train de voir tout ses vêtements s'auréoler de orange odorant. Elle alla tranquillement s'installer sur son canapé, en croisant les bras.



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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptySam 6 Aoû 2011 - 0:05

    (Heeeere we are)

    Wun l’observa avec des yeux ronds comme des soucoupes. Il parlait beaucoup de langues, mine de rien –norvégien, russe, japonais, anglais, un peu chinois, un peu bulgare- mais pas le français, alors ce que venait de lui dire Ellen était on ne peut plus flou et incompréhensif. Au ton qu’avait adopté la demoiselle, le blondinet devinait que ce n’était pas très… amical. Il y avait même fort à parier qu’elle était encore en train de l’engueuler pour il ne savait quoi.

    C’était bien joli mais, généralement, quand on a quelque chose à reprocher à quelqu’un, il vaut mieux utiliser un langage commun, sinon les choses ne risquaient pas de s’arranger. D’un autre côté, Wun n’en savait rien : si ça se trouve, Ellen venait tout simplement de le traiter de tous les noms d’oiseaux –raté, c’était le bovin- dans sa langue natale.

    Il ne prit pas la peine de demander une traduction, se doutant bien que la demoiselle l’enverrait sur les roses. Après tout, si elle avait voulu qu’il comprenne à la base, elle aurait communiqué en japonais…

    D’après le russe, chacun avait besoin de remettre ses idées en place, et il prétexta un changement de vêtement –bon, en même temps, c’était un peu nécessaire…- pour retourner dans le hall, laissant un peu d’espace et de solitude à Lenou.
    Arrivé devant son sac, il tira sur les manches de son chandail pour s’en extraire et le jeta au sol –de toute façon, dans l’état où il était… Torse-nu –en plein milieu du vestibule, oui, sans-gêne le type- il commença à fouiller à la recherche du haut qu’il voulait se mettre.

    Il entendit les pas d’Ellen dans son dos, lui indiquant qu’elle était venue le rejoindre dans le hall, mais il ne fit aucun commentaire. Alors qu’il mettait enfin la main sur le t-shirt à manche longue -blanc lui aussi- qu’il cherchait, il vit un jet orange venir éclabousser la totalité de ses affaires- et son sac en prime.
    Les yeux ronds, il resta un instant immobile, fixant le désastre devant lui, bouche bée.

    C’est alors que retentit les pseudo-excuses de Lenou. Sa voix, son ton, ne cherchaient même pas à dissimuler le fait que, de toute évidence, elle avait fait ça volontairement. Pourquoi ? Ca, ça lui échappait quelque peu…
    Il leva le nez, prêt à l’incendier du regard et à régler ses comptes, mais la brunette, pas folle, avait déjà pris le large.

    Wun ne partit pas tout de suite à sa poursuite. Il commença par sortir ses fringues du sac, espérant en sauver une, mais c’était plutôt mal parti. Même ses boxers puaient l’orange en plus d’en prendre la couleur. Heureusement, la plupart étaient noirs. Les quelques blancs étaient maintenant entré dans la cour des colorés.
    Soupirant, le blondinet constata que ses mains aussi étaient humides et collantes maintenant, c’était malin.

    Jetant tout par terre –il s’en occuperait un peu plus tard- il se redressa et se dirigea vers la cuisine pour se débarrasser de ce trop-plein d’orange avant tout. Alors qu’il se passait les mains sous l’eau, il secoua la tête, laissant ses cheveux blonds balayer son front, se demandant ce qui pouvait passer par la tête d’Ellen. S’il y avait bien une chose que Wun n’aimait pas, c’était de ne pas comprendre les gens, et là, c’était pile le cas.

    Ceci fait, il s’essuya distraitement les mains sur son pantalon –sale habitude qu’il avait prise- avant de finalement se rendre au salon, histoire de mettre les points sur les i.

    C’était chose rare, pour le russe, mais il était énervé. Pas en colère, non, il ne fallait pas pousser, mais franchement agacé. Agacé parce qu’il ne comprenait pas pourquoi Ellen se comportait comme ça –et parce que toute sa garde-robe était orange, accessoirement.

    Mais il était vrai que ça ne lui arrivait pas souvent : d’ordinaire, il se cachait derrière des masques d’impassibilité ou derrière son ironie mordante pour éviter à se mettre dans de tels états. Sauf que dans certains cas –enfin, surtout avec certaines personnes- ça ne marchait pas.

    Se plaçant devant Ellen, lui cachant ainsi la télévision au cas où elle voudrait détourner le regard de ses yeux vairons la fixant, il croisa les bras, lui donnant une attitude fermée, alors qu’un air peu aimable se dessinait sur son visage, l’ombre d’une mauvaise humeur naissante encombrant ses yeux dépareillés. Oh, nulle doute, Wun n’était pas content.

    « Bon, il me semble que c’est le bon moment de dire ce que tu as à dire, non ? »

    Lâcha-t-il simplement, le ton plus dur qu’il ne l’eut voulu. Ses doigts se mirent à tapoter sur son bras, signe qu’il n’allait pas faire preuve de beaucoup de patience.

    « Vas-y, je t’écoute, on dirait que tu essayes de faire passer un message »

    Poursuivit-il, son ton se faisant presqu’agressif. Lui-même ne savait pas vraiment pourquoi il se mettait dans un tel état pour trois fois rien. Il n’était pas dans ses habitudes de beaucoup réfléchir avant d’agir. Wun était impulsif, un animal au sang chaud, et ça se prouvait une fois de plus –même si en fait, Ellen n’avait pas du souvent le voir ainsi. En général, il était plutôt calme, prenant tout avec humour, même un peu trop au goût de certains, qui souhaiteraient avoir une conversation sérieuse avec lui.

    « Figure toi que je ne parle ni le français… »

    Car même s’il n’avait pas pigé un broque de ce qu’elle avait dit, il avait cru reconnaître du français. Et puis de toute façon… en quelle autre langue aurait-elle pu parler ?

    « … ni le langage des signes. Alors si tu veux communiquer quelque chose, fais le comme il faut ! »

    Une chose était certaine : le blondinet ne s’était jamais montré aussi désagréable avec elle. Même lors de leur première rencontre, il avait été moqueur, presque vexant, mais pas intransigeant pour autant. Allez savoir pourquoi, l’épisode de jus d’orange était restée coincée au travers de sa gorge. Enfin techniquement, ça n’était pas directement le jus d’orange. C’était un tout, un état d’esprit, une situation qu’il n’acceptait visiblement pas.

    Comme un enfant gâté…
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyLun 29 Aoû 2011 - 22:30

    « Bon, il me semble que c’est le bon moment de dire ce que tu as à dire, non? »

    Ellen, qui s'était calmement assise sur le sofa, vit une ombre se dresser singulièrement devant elle, cachant la télévision pour laquelle elle venait de se vouer une passion culte, à l'instant même où elle avait décidé de braver les interdits. Wunjo, les poings fermés, le regard sombre, lui parlait d'une voix dure, qui n'eut pour l'instant pas la tonalité assez ferme pour lui faire peur. Elle leva ses yeux bleus vers lui, un air de défi caressant son visage. Puis, lentement, elle s'étira, se couchant sur le côté et virant un regard intéressé sur la télévision désormais à nouveau dans son champs. Le film était pourtant fini, seul le générique faisait briller l'écran, mais elle ignorait le dealer. Pourtant, son cœur battait à cent à l'heure dans sa poitrine, et elle eut l'impression qu'elle venait de dépasser les limites. Le jeune homme lui paraissait terriblement imposant, là, dressé devant elle. Grand, fin, dur. Elle avait l'impression de le voir comme la première fois, lorsqu'il lui avait aisément proposé de la drogue, dans l'intention de ne pas lui en donner. Son regard n'était toutefois pas le même. Plus soutenu, moins moqueur ou sadique. Naturel, peut-être ?

    Ellen frémit. La peur commençait à s'infiltrer en elle et, se redressant, elle leva un regard aussi dur qu'elle le pu sur Wun. Il voulait qu'elle communique ? Elle allait le faire. Mais pour l'instant, elle voulait, à son tour, être mauvaise – en vain. Car il fallait bien évidemment se rendre à l'évidence : elle avait beaucoup de mal à être véritablement mauvaise.

    « Si tu pouvais faire attention au tapis, ma mère n'aime pas qu'on marche avec ses chaussures dessus. En plus, tu sens l'orange. »

    Et c'était vrai, mais il n'y aurait vraisemblablement personne pour aller vérifier tous ces détails futiles. Les muscles tendus, Ellen était prête à se défendre, au cas où, sous la colère, le dealer aurait décidé de lever la main sur elle. Et c'était la seule chose qu'elle attendait à ce moment-là, ne l'ayant connu que violent ou sarcastique. Il l'avait sauvé mais, après tout, ça n'avait été qu'une question de bon sens. Du moins, c'est ce qu'elle s'imaginait, et elle ne voulait pas croire en autre chose. Actuellement de mauvaise humeur, et les larmes à nouveau bloquées dans sa gorge, elle n'était pas prête à envisager qu'il ait pu l'apprécier au moins un peu. Têtue comme un âne, mais à la fois réaliste.

    Et puis, ses yeux heurtèrent un détail crucial. Son sang se glaça au moment où elle vit ce petit trou saillant la peau, sous le nombril. L'évidence la frappa et, cette fois-ci vexée, elle se leva fermement du canapé, faisant ainsi face (ou presque, car la jeune femme était petite) à son interlocuteur.

    « Tu veux que je te dise ? Une mission hein ? Tu t'es fais tiré dessus ! Je suis là que pour t'assurer un bon lit douillet... Pourquoi est-ce que tu vas pas chez tes amis de la mafia ? Je veux pas être ta cinquième roue ! »

    Et d'un geste brusque, elle le poussa avant d'avoir un recul soudain sur ce qu'elle venait de faire : elle s'avança d'un air décidé, glissa ses bras autour du coup du dealer, avant de se serrer contre lui. L'instant qui s'en suivit lui sembla trop rapide, mais infiniment plus délicieux que ce qu'elle aurait pu imaginer ; en réalité, elle n'avait besoin que d'une chose, être rassurée. Mais cet excès de tendresse s'effaça très vite. Se rendant compte de l'erreur commise, et sachant pertinemment qu'il n'aurait pas pu répondre à cette attente soudaine, Ellen se crispa et relâcha très rapidement son étreinte, jusqu'à se séparer complètement de son interlocuteur, avant d'aller innocemment éteindre la télévision.

    Sans un mot. Peut-être allait-il comprendre par ses gestes qu'il lui avait réellement manqué.


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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyJeu 22 Sep 2011 - 18:07

    « Oui, on se demande pourquoi… »

    Lâcha-t-il, cynique, comme à son habitude, se souciant peu de la remarque sur le tapis. De toute façon, sa mère n’était pas là. Et puis… Ellen s’en foutait probablement pas mal, c’était juste histoire d’éviter la confrontation que cherchait à provoquer le blondinet –sans succès. Sauf que jouer avec la patience de Wun était rarement une bonne idée, car de la patience, il en avait très peu. D’ordinaire, ce qui le faisait rester calme et avoir du recul en toute circonstance, ça n’était pas la patience, c’était la nonchalance.

    Pas de chance, aujourd’hui, la nonchalance semblait partie en vacances.

    Contrairement à ce que Lenou pensait, il n’était pas fâché au point de devenir véritablement violent. Un peu brusque, peut être. Il l’aurait volontiers attrapée par les épaules et secouer comme un poirier, mais rien de plus. Le blondinet n’était pas si violent que ça. Il l’était lorsqu’il le fallait –avoir à faire à des mafieux était un cas particulier : c’était être violent ou crever, alors le russe avait pris son parti. Il pouvait également devenir violent lorsqu’il avait un coup dans le nez, c’est le problème avec les personnes impulsives.

    Devançant le blond dans son intention de la transformer en poirier, le regard de la demoiselle se figea soudainement sur le ventre du blondinet, et l’instant d’après elle se tenait debout, droite, face à lui. Wun jeta un regard furtif du côté de son ventre, se demandant ce qui avait provoqué ce brusque changement de comportement, et ses yeux se posèrent sur sa blessure au ventre : et…merde.

    Il cligna des yeux, réprimant une grimace. Bon, celle là, il l’avait cherché : quand on se ballade à moitié nue, il devient difficile de cacher ce genre de marque. D’un autre côté, il n’avait plus rien à se mettre. Mais là n’était pas le sujet.
    En tout cas, il ne s’était pas trompé : la vérité avait bel et bien énervé Ellen.
    Il soupira plus ou moins discrètement –le soupir étant noyé sous le flot de paroles de la brunette.

    « Oui et ? » répondit-il, insolent, mais pas franchement certain que Ellen l’écoute, puisque les deux avaient commencé à crier, l’un essayant de parler plus fort que l’autre.

    « Je me suis blessé en mission ! T’es pas mon manager que je sache ? Depuis quand est-ce que je dois te faire un compte rendu détaillé de mes missions ? »

    Poursuivit-il, réprimant à peine la colère inexpliquée qui l’animait sur le moment. Il lui arrivait rarement de crier, mais lorsque ça commençait, il réagissait de manière totalement puérile, haussant la voix pour couvrir celle de la personne en face de lui.

    « Excellente idée ! Je vais de ce pas… »

    Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, trop surpris de se voir pousser en arrière par la demoiselle –même si ce n’était pas bien violent, l’intention l’avait surpris. Il n’eut guère le temps de se remettre de cet étonnement, puisque 5 secondes après, il avait une Lenou pendue à son cou –littéralement. Il resta sans voix et sans mouvement un bon petit mouvement, ne sachant pas comment réagir. Les bras ballant, le corps tendu, il jouait à la statue. Comme si Ellen était un oiseau qui risquait de s’envoler s’il esquissait un geste brusque.

    En vérité, il attendait surtout que la brunette se rende compte de son geste. Car il en était certain, elle avait agi sous l’impulsion, et lorsque l’information tilterait dans son cerveau, elle reprendrait ses esprits et s’écarterait rapidement. En attendant ce moment, le blondinet n’osait pas bougé. Il avait la sensation que s’il se mettait à répondre à cet acte soudain de tendresse, il allait se prendre la baffe ou le coup de pied de sa vie.

    Et cela se passa effectivement comme Wun l’avait prévu. Aussi soudainement que la première fois, elle changea d’attitude, déserrant son étreinte pour se détourner vers la télévision. Comportement typique de la personne cherchant à faire « comme si de rien n’était » : on focalise son attention sur un élément banal –et inintéressant- du décor : télévision, canapé, fenêtre, tout est bon pour détourner le sujet.

    Wun reta –une nouvelle fois- sans voix. Il allait bientôt battre un record de mutisme. Mais il ne savait pas quoi dire. En vérité, il était encore en colère, mais il ne se voyait pas crier sur Ellen après ce qu’elle venait de faire. Ce qui, de fait, le mettait encore plus en colère, car il avait l’impression que la demoiselle se jouait de lui pour éviter à avoir à affronter ses questions. Il n’empêche qu’il ne savait toujours pas ce qui lui avait valu cette attaque orangesque.

    Il n’était pas certain que crier à nouveau règlerait quoique ce soit. Ceci dit, se muer dans le silence n’arrangerait rien non plus.
    Peut être que la méthode « douce » porterait ses fruits ? Même si, en général, Wunjo et douceur étaient des mots que l’on mariait rarement…
    S’approchant prudemment de la jeune fille, croisant les bras sur son torse, il se demanda comment il allait amener la chose sans qu’elle se braque à nouveau.

    « Et sinon… je n’ai toujours pas le droit de savoir pourquoi j’ai été attaqué par un jus d’orange ? »

    Glissa-t-il doucement, un mince sourire, un brin maladroit, collé sur le visage. Un môme de 7 ans aurait fait mieux.

    L’ennui, avec Wun, c’était que la subtilité ne marchait JAMAIS avec lui. Si on voulait qu’il comprenne quelque chose, il fallait être très clair. Les sous-entendus, même les plus énormes, généralement, il passait juste bêtement à côté. Pas par mauvaise volonté, mais simplement parce qu’il était souvent à côté de la plaque. Et puis bon, avouons le, quand on trempe dans le milieu mafieux, la subtilité, ce n’est pas la première chose qu’on vous apprend. En revanche, jouer les balourds qui débarquent avec leurs gros sabots, ça, on vous apprend un peu trop vite…
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyJeu 29 Déc 2011 - 22:37

    Crispée devant la télévision, Ellen triturait les touches de la télécommande avec anxiété, à la manière d'une enfant de cinq ans prise la main dans le sac. Ni l'un ni l'autre ne parlait, rendant l'atmosphère lourde et pesante. Ce mutisme traduisait une gêne certaine entre les deux jeunes gens, mais la demoiselle ne se démonta pas : elle conserva toute son attention sur ce petit bout de plastique qui, à la longue, était devenu aussi moite que la paume de ses mains agitées. Ce fut la peur au ventre qu'elle se retourna pour faire face à Wunjo. Elle scruta un instant son visage adoucit, pensant que c'était là le signe d'un subterfuge pour la piéger. Mais il y avait cette petite cicatrice qui l'obnubilait ; ce petit creux qui saillait encore sa peau et qui traduisait sa mise en danger constante. Non, elle n'était pas son manager, mais ce type vivait quand même sous son toit, et elle se sentait obligée d'être mise au courant de ce qu'il faisait, surtout si ça mettait sa vie en danger. Et étonnement, elle se sentait un peu trop concernée par ce qui lui arrivait. Probablement parce qu'elle avait été directement mise en situation, quelques mois plus tôt, et que sa propre cicatrice psychologique ne s'était toujours pas refermée.

    Après quelques secondes à le fixer, Ellen traîna les pieds jusque dans la salle de bain attenante à la chambre de ses parents : soit à l'étage ; laissant derrière elle le jeune homme qu'elle avait ignoré avec grâce. Il lui avait demandé une nouvelle fois pourquoi elle l'avait attaqué au jus d'orange, et ce fût dépitée qu'elle se demanda si il le faisait vraiment exprès. Son air doux était trop attendrissant pour être réel. S'observant un moment dans le miroir tandis qu'elle fouillait dans un tiroir, à l'aveuglette, elle se trouva ridicule, avec ses cheveux sauvages et son t-shirt à demi transparent. Elle se fit même la réflexion qu'elle avait eu de la chance, la veille, d'avoir eu la présence d'esprit de s'épiler. Et puis il y avait cette petite cicatrice, la sienne cette fois-ci, causée par l'homme qui était dans son salon. Elle se rétracta et porta son attention sur ce qu'elle cherchait, une boule nouée dans son estomac. Serrant les dents pour contracter ses tempes, elle refoula avec force les souvenirs qui lui bombardaient le cerveau, avec la sensation désagréable qu'il fallait se rendre à l'évidence : il lui avait manqué.

    Équipée d'une serviette humide et d'un petit pot de crème, elle redescendit en compagnie de son hôte, le plus naturellement possible. La pièce était embaumée d'une fragrance sucrée, celle du jus de fruit désormais séché sur le torse de Wunjo, essoufflant un peu les images et les sons qui se chevauchaient dans son esprit. Le cœur pincé, elle glissa la serviette humide autour du cou du dealer, le tissu étant assez long pour lui tomber jusqu'aux hanches. Puis elle se pencha sur son petit tube bleu, qu'elle ouvrit pour verser sur son doigt une larme de crème. Elle la dirigea sur la cicatrice ronde et encore fragile de son interlocuteur, et avec sadisme, alla écraser son doigt dessus.

    « C'est de la crème cicatrisante. J'en ai utilisé pour mon bras... Enfin, ça marche, quoi. On ne la vois presque plus. »

    La jeune femme, d'un coup sec, dirigea le tube de crème sur le visage du dealer, lâchant prise pour lui indiquer qu'il fallait qu'il la récupère, comme il le pouvait. Un air détaché sur le visage, elle regardait de côté, et finit par murmurer dans sa barbe, dans un français torturé. Après tout, il ne pouvait pas lui faire remarquer qu'elle ne lui avait pas répondu, car elle l'avait fait. Il n'avait pas précisé la langue, si ?

    « Tu m'as manqué, idiot. »

    Ellen sentit des pigments lui picoter les joues, et elle se secoua vivement. Elle tapota ses joues, fit demi-tour jusqu'à la cuisine et reprit un japonais parfait pour annoncer la couleur : elle allait préparer à manger, puisqu'il devait peut-être avoir faim. Le dos tourné, elle se jeta sur son frigo et en sortit un reste de gratin de pâte – et elle ne préparerait rien de plus, car elle était piètre cuisinière. Malgré la fin d'après midi annoncée par un soleil qui se couchait, elle se mit à s'occuper de son plat avec tant d'ardeur qu'il n'était pas vraiment difficile de constater qu'elle était mal à l'aise, le cerveau torturé par une armée de souvenirs bons et mauvais ; mais surtout par l'idée qu'ayant été abandonnée par ses parents, elle n'avait pas supporté d'être abandonnée par le dealer.
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyLun 16 Jan 2012 - 23:17

Spoiler:

    Wun commençait à être habitué à ce que Ellen l’ignore royalement, il ne comprenait juste pas… pourquoi. Visiblement, elle lui en voulait : ça, même Wun l’handicapé sentimental pouvait s’en rendre compte. Il ne savait pas pour quelle raison, et de toute évidence, elle refusait de lui dire. Mais qu’elle lui en veuille n’expliquait pas tout. Depuis 3 ans qu’ils se connaissaient, elle lui en avait voulu un nombre incalculable de fois, mais en général, elle préférait lui crier dessus que l’ignorer, et lui, ça lui allait très bien. D’un autre côté, c’était un miracle que 3 ans plus tard, elle le tolère encore, mais ça le blondinet ne le reconnaîtrait pas.

    Et voilà qu’elle recommençait : pas un mot, pas un geste, la petite sauvageonne détalait hors de la pièce sans donner plus d’information que ça. Wun voulut protester ou juste faire un commentaire, mais elle fut trop rapide à prendre la poudre d’escampette. Il resta donc bredouille ; bête, planté comme un cornichon –sauf qu’on ne plante pas les cornichons…- torse nu au milieu du salon. Le tableau était cocasse, et si Ellen jouait à merveille le rôle de la sauvageonne, il jouait parfaitement le paumé de service.

    S’agitant maladroitement, tournant en rond, hésitant sur où se poser ou quoi faire, il avait l’air d’une grande courge ne sachant pas quoi faire de son corps. Rien d’étonnant en conséquence à ce que la brunette le retrouve exactement au même endroit lorsqu’elle revint dans le salon. Il posa sur elle un regard interrogateur, l’air de dire : ‘bon, tu comptes parler ou on continue le film muet ?’.
    De manière toute aussi muette, elle lui répondit en lançant une serviette légèrement humide autour de son cou, et en attaquant sans prévenir sa cicatrice. Comme Wun n l’avait pas vu venir, il laissa échapper un petit souffle surpris, comme lorsque quelqu’un vient enfoncer son index dans votre bas-ventre pour tester vos abdos.

    Et là, OH MIRACLE, avant que Wun n’ait pu servir un de ses habituels sarcasmes, Ellen parla. Bon d’accord, c’était neutre comme remarque, mais il y avait un certain progrès. Wun esquissa un sourire victorieux –sans raison valable- et ouvrit la bouche pour renchérir, mais une fois de plus la française fut plus rapide. Tellement rapide que Wunjo, visiblement en mode 2 de tension ce jour-ci, n’eut pas le temps de réagir pour récupérer la crème qui alla lamentablement s’échouer au sol.

    « Hey ! Ce n’était pas nécessaire ! »

    Grommela-t-il, d’un ton faussement contrarié, alors qu’Ellen disparaissait encore. Le blond se plia en deux pour ramasser la dite crème, avant de se retourner pour voir où est-ce qu’elle filait encore. Il la suivit sans perdre de temps, se retrouvant ainsi dans la cuisine. Et voilà que miss jus d’orange –son nouveau surnom- se remettait à baragouiner un charabia.
    Wun secoua la tête, aggravant l’état pitoyable de sa coupe de cheveux : visiblement, il n’en avait pas fini avec les problèmes linguistiques. Dans sa liste des choses à faire, il nota : apprendre le langage d’Ellen. Ce qui pré-supposait une autre action : identifier la langue d’Ellen. Bref.

    La fixant en attendant qu’une traduction tombe du ciel, sait-on jamais, il n’eut le droit qu’à un dos qui s’agitait dans la cuisine visiblement pour le repas. Un prétexte, encore, c’était assez évident.
    Le blondinet se déplaça et se pencha en avant, de manière à être dans le champ de vision de la belle, sans qu’elle ne puisse éviter son regard pesant sur elle.

    « Bon ok, j’ai compris, tu es bloquée en mode langage non identifié »

    Oui car Wun et la culture des langues, ça faisait deux. Alors reconnaître du français, c’était peine perdue pour lui. Il savait juste qu’il ne connaissait pas cette langue, ce qui ne l’avançait pas beaucoup au fond.
    Il se mit à tapoter des doigts sur le rebord de l’évier pour empêcher Ellen de se concentrer sur quelque chose d’autre et l’ignorer d’avantage.

    « Et comment on te débloque ? »

    Demanda-t-il, lui tournant autour d’elle comme un gamin de 5 ans tournerait autour de sa mère préparant le dîner, affamé et attendant que le repas soit près. En un mot : agaçant. En même temps, Ellen ne cessait de bouger pour lui tourner le dos encore et encore, il fallait bien qu’il s’adapte, non ?

    Devant le peu de réaction de la jeune fille, Wun se fit plus pressant, essayant de la faire réagir. Il n’aimait pas ça quand elle l’ignorait de la sorte, ça le mettait en rogne, chose inhabituelle chez lui. Il fit turbiner son esprit tordu à la recherche d’un acte suffisamment stupide pour qu’elle réagisse enfin, mais pas trop non plus pour éviter qu’elle lui fasse la gueule.

    « Si je te fais une demande en mariage, tu te débloques ? »

    Demanda-t-il soudainement, un sourire en coin. Lui, en faire des tonnes ? Non si peu. Il essayait tout ce qu’il avait sous le coude, et « déclaration choc » en faisait partie. Il était têtu, Ellen finirait par craquer. Elle n’avait pas vraiment le choix : coincée ici avec lui, elle allait bien devoir parler en une autre langue que ce mystérieux code –sisi, le français est un code. Bon elle pouvait aussi lui balancer le gratin brûlant à la figure en guise de réponse, ce qui n’inclurait pas l’utilisation d’un code mais lui rabattrait le claquet tout de même, à cette pile électrique russe.

    Mais c’était plus fort que lui : il aimait bien taquiner Ellen. Il aimait bien Ellen tout court, d’ailleurs, mais là n’était pas le sujet. A moins qu’au contraire ça soit tout à fait le sujet ? Ce n’était pas Wun et sa légendaire non-jugeotte qui allait clarifier ça avec lui-même. Tout ce qu’il savait, c’est que ça le faisait chier qu’elle l’ignore, et ce n’était pas –que- par fierté.
    Ce constat mental le fit lâcher un bref mais néanmoins audible soupir. Décidément, il s’y prenait comme un pied avec elle.

    « Tu prépares quoi à manger ? »

    L’art de passer du coq à l’âne. En même temps, il fallait bien alléger un peu le ton de la conversation s’il ne voulait pas finir avec une baffe magistrale.
    Et puis, tout ceci mis à part, l’odeur de la bouffe avait réveillé son estomac, qui jusque là s’était tenu bien tranquille. N’oublions pas que le Wun est un animal primitif fonctionnant fortement à l’instinct. Ajoutons à cela le fait que lorsqu’il mangeait chez les Shizen, les repas étaient toujours excellents, ce qui était très loin d’être le cas lorsqu’il mangeait ailleurs. Quand il mangeait. Il avait beau avoir 25 ans, des concepts basiques comme « manger 2 repas par jour » lui échappaient totalement. Non, vous ne rêvez pas, Wun oubliait de manger, perdu dans ses 3000 activités.
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptySam 21 Jan 2012 - 23:12

    Le langage non identifié dont Wunjo parlait n'était autre que le français ; mais Ellen ne releva pas du tout la remarque, préférant concentrer entièrement son attention sur le plat de pâte qu'elle triturait maladroitement à l'aide de couverts en bois. Malheureusement pour elle, le blond se posta devant le plan de travail, cherchant son regard et tapotant avec adresse le bord de l'évier. Ce son désagréable lui agaçait l'oreille, si bien qu'elle s'obligeait à lever ses billes rêveuses sur le dealer, lui offrant involontairement un spectacle de malaise qui se lisait aisément sur ses joues pigmentées. Elle se détourna néanmoins vers le four où elle jeta littéralement le plat de gratin, et régla hargneusement le thermostat. Wunjo lui tournait autour comme un animal affamé, cherchant avidement à savoir quelque chose qu'il n'avait pas comprit ; et qu'elle semblait vouloir garder bien soigneusement pour elle. Pour son orgueil, d'abord, car après tout il était inadmissible qu'elle annonce la minimale idée qu'il lui ait manqué, car elle aurait droit à des répliques. En outre, elle avait la sensation qu'il serait capable de se moquer d'elle, de cette nature si sensible et attachante qui faisait d'elle une poupée de cire fragilisée par les sentiments. Elle n'avait pas envie d'être sérieuse, et d'admettre pour elle-même qu'elle appréciait le dealer, du moins un peu plus qu'un inconnu qui squattait chez elle. Trois ans qu'ils se connaissaient, et elle était incapable de comprendre quoi que ce soit ; et encore aurait-il fallu qu'elle se comprenne elle-même, encore plongée dans un passé qui l'avait marquée au fer rouge.

    Mais dans sa tête, il y eut ces paroles particulièrement dérangeantes, qui lui secouèrent le cœur de secousses qu'elle n'avait pas envie de ressentir. Ainsi, d'un geste habile et précis, Ellen réagit directement aux dires de Wunjo. Une droite bien placée vint s'attaquer à son nez, avec la force que ses petits muscles d'ancienne danseuse classique lui conférait. Wunjo se retrouva plaqué au dit lavabo auquel il s'était attaqué pour attirer son attention, des gouttes de sang perlant ses narines. Le souffle à demi coupé, la demoiselle eut un mouvement de recul vers son four, se rendant compte de la gravité de son geste.

    « Aaaaah, je suis désolée...! Je sais pas ce qu'il m'a prit... Mais.. Après tout, tu l'as bien mérité, espèce de mufle ! Tu débarques comme ça, sans rien demander à personne, tu m'as laissée toute seule et là, là, tu reviens comme un voleur ! Tu m'énerves, tu m'énerves... »

    Ellen s'était dangereusement rapprochée de sa cible, si bien qu'à quelques centimètres de celui qu'elle venait de frapper, elle dévoilait la versatilité de son caractère. Éprise d'une pulsion suicidaire, elle glissa ses mains autour du cou du dealer, le tira vers elle et déposa ses lèvres sur les siennes. C'était comme une libération qui émanait de ce geste, qu'elle apprécia sur le coup. Sur le coup, seulement. Raide comme un piquet, Wunjo ne bougeait pas d'un poil, et elle se sentit comme une imbécile accrochée désespérément à ce dont elle ne savait pas définir. Relâchant sa prise, crispée, elle l'observa quelques secondes, silencieuse, puis se détourna précipitamment.

    « Je... Je réchauffe un gratin de pâte. Il est super bon, tu verras. »

    Elle ouvrit la porte de son four, s'équipa de gants de cuisine et attrapa d'une main frémissante le plat qui crépitait, manquant de le faire tomber.

    Spoiler:

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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyDim 22 Jan 2012 - 18:28

Wun l’avait peut être cherché, mais il ne l’avait pas vu venir, ce coup de poing dans le nez. En même temps, ce n’était pas tout à fait dans le répertoire d’Ellen. Elle avait, jusque là, pu se montrer plus ou moins violente dans ses paroles, ou à la limite dans ses actes, mais ça se limitait à quelques bousculades et des jus d’orange jeté. Et puis, soit dit en passant, Wun avait fait pire que de lui parler de mariage pour plaisanter, et elle n’en était pas arrivée là. Alors là, forcément… le blondinet avait du mal à comprendre quel disjoncteur il avait fait péter pour qu’elle s’emporte de la sorte. Au moins… ça venait du cœur.

« Aaaah putain »

Hurla-t-il soudainement alors que la douleur se répandait vitesse grand v dans son nez. Il s’était penché sur le lavabo, projeté par le choc, et il put voir à travers sa main plaquée sur son nez du sang en couler. Eh bah, elle n’y était pas allée de main morte la petiote. Elle la cachait où, d’ailleurs, cette force ? Il tâtonna pour trouver un mouchoir ou un sopalin, mais il n’y avait rien à proximité de l’évier. BORDEL, QUI oubliait de mettre des mouchoirs près de l’évier ?!

Et pendant qu’il cherchait désespérément quelque chose pour arrêter la coulée du sang, il entendit Ellen commencer à paniquer à voix haute, lui hurlant dans les oreilles qu’elle était désolée, mais que c’était sa faute et… il arrêta d’écouter, puisque de toute façon elle agissait bizarrement et disait des trucs encore plus bizarres. Il fronça les sourcils, se demandant si elle lui avait pété le nez ou juste explosé quelques vaisseaux sanguins.

« Sérieux… qui file de la crème réparatrice à quelqu’un pour lui péter le nez ensuite ? »

Grommela-t-il, ignorant délibérément ce que lui disait Ellen. De toute façon elle délirait visiblement, ça ne servait à rien de rentrer dans son jeu sinon ils allaient recommencer à crier, comme dans l’entrée, un peu plus tôt, et dans le salon, un peu après. A croire qu’ils étaient voués à s’engueuler. Wun ferma les yeux, soupirant. Drôle d’idée qu’il avait eue en revenant ici. Pourquoi il était revenu ? Parce que la maison lui manquait. L’ambiance familiale des Shizen lui manquait. Ellen lui manquait… Mais visiblement ça n’était pas une bonne initiative, puisque ça se finissait en une garde robe orangée et un nez cassé ou bien endommagé.

Il rouvrit les yeux, prêt à lui faire remarquer qu’il n’aurait pas dû venir, pour trouver la demoiselle à quelques malheureux centimètres de lui. En la voyant se rapprocher d’avantage, il eut un mouvement de recul alors que ses yeux s’écarquillèrent, s’imaginant parfaitement Ellen enchaîner par un coup de boule digne de ce nom histoire de bien l’achever. Instable comme elle semblait être aujourd’hui, ça n’aurait pas été impossible. Pourtant ce ne fut pas ce qu’elle fit. Au contraire, elle venait de glisser ses mains dans le cou –encore collant de jus d’orange- du blondinet pour… l’embrasser ?

Alors oui, Wun resta figé. Comme une statue de pierre, il ne bougea pas d’un pouce. Réaction extrêmement bizarre pour un Wun.
En temps normal, il aurait probablement répondu au baiser. Mieux, il l’aurait sûrement approfondi. Mais là, de toute évidence, ils n’étaient pas « en temps normal ». La situation était tout sauf normale en faire dans la tête du russe –et probablement dans celle d’Ellen aussi.

Déjà, parce que Wun n’était pas franchement d’humeur à embrasser. Oui, étonnamment, se prendre un coup dans la gueule ne motive pas pour un baiser. Ca n’y prépare pas non plus, puisque la plupart des gens normalement constitué ne cognent pas avant de rouler un patin à quelqu’un. Bon, en vérité, Wunjo y avait eu droit plus d’une fois avec Akim, qui était le roi dés qu’il s’agissait de passer des coups à la tendresse … Mais c’était différent, car le blondinet savait DEJA qu’Akim était déséquilibré. Pour Ellen, c’était une grande nouvelle.

Et puis surtout, il n’était pas d’humeur car… il tenait à Ellen. Ca pouvait paraître bête, voir même contradictoire, mais ça le bloquait bel et bien.

Pour comprendre, il fallait savoir que Wun avait une relation aux femmes très différentes de celles qu’il avait avec les hommes. Pour les hommes, qu’il ait de l’affection pour eux ou qu’ils les connaissent à peine, il pouvait se montrer très tactile et tendre avec les deux.Pour les femmes, c’était plus compliqué. Le blondinet n’avait aucun problème à embrasser ou coucher avec toutes les midinettes un peu pouffiasses sur les bords, ou avec les femmes fatales qu’il rencontrait dans les bars et ne voyait plus jamais après. Mais quand il s’attachait à une femme –chose ultra rare à bien y réfléchir, puisqu’il avait des relations conflictuelles avec la plupart d’entre elles- comme c’était le cas avec Ellen, c’était à peine s’il osait la touchait. Bien sur, c’était différent avec des gens comme Elena, qui se comportait comme une grande sœur avec lui. On n pouvait pas vraiment dire que l’affection qu’il avait pour Ellen était fraternelle.

Dans le cas de la brunette, les choses se compliquaient encore un peu plus : le fait qu’elle flippe dés qu’il s’approchait et paniquait quand il posait une main sur elle n’était probablement pas inconnu au problème qu’il avait à la toucher ou l’embrasser.

Mais ça, c’était le problème de Wun, et il n’avait pas envie d’y penser. En revanche, ce qui l’intéressait déjà plus, c’était pourquoi Ellen, qui semblait ne plus pouvoir le voir en peinture, venait de l’embrasser –après lui avoir pété le nez.

« Bordel Ellen, tu peux pas embrasser un mec et lui parler de pâtes après ! »

Grogna-t-il, tout en faisant couler l’eau froide du robinet pour l’appliquer sur son nez. Au moins, si la demoiselle avait essayé de faire diversion, c’était réussi : Wun ne lui parlait plus de son coup sur le nez. A croire qu’il avait une mémoire de poisson rouge, et qu’un évènement prenait rapidement la place d’un autre dans son esprit.

« Et je m’en fous qu’il soit bon ou pas ! C’est pas le problème là ! »

Formidable. Il y a quelques minutes à peine, il était affamé, et soudainement, il n’avait plus faim. La magie des baisers disney : il y avait ceux qui réveillaient les belles au bois dormant et ceux qui rassasiaient les beaux à la maison ayant faim.

Mais Wun n'avait pas tout à fait tort : il y a avait visiblement d'autres choses à régler entre eux, des choses plus importantes qu'un gratin de pâtes.
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyDim 22 Jan 2012 - 20:38

    Le nez dans le four, Ellen extirpait tant bien que mal son joyeux plat de pâtes d'une main gauche et malhabile. Le cerveau noyé d'incompréhension, elle ne pouvait pas s'empêcher de se remémorer ce qu'elle venait de faire ; probablement un accomplissement de soi extrême qui se voyait détourné en erreur dramatique. Le souvenir de ce contact lui hantait l'esprit et rassasiait son être d'un infini d'images qui lui déplaisait, et qui nourrissait la cicatrice encore béante de son âme. Peter, et son visage d'ange souriant, qui avait bercé son être d'illusions ; Peter, et son charme irrésistible, qui l'avait poussée à accepter d'être femme, pour une nuit seulement, pour laquelle elle avait voué tout ce qu'elle était et finalement, tomber enceinte. Et pour cet enfant à qui elle avait acheté cette peluche duveteuse, qu'on lui avait retiré à force de raison politiquement-correcte. Tout cet enchaînement qui déduisait d'un seul et unique baiser, lui faisait frémir l'échine de désarroi et de dégoût. Ainsi, pourquoi elle avait fait ça restait un mystère enrichissant, et elle n'aurait su s'expliquer à l'instant même sans devoir réfléchir quelques heures. C'était de sa faute, bien évidemment, si le dealer lui criait dessus désormais, parce qu'il était évident qu'elle n'aurait jamais du faire ça : l'embrasser comme une désespérée sociale. Une petite fille abandonnée qui s'accrochait comme un insecte au seul espoir vivant qui lui restait pour s'épanouir. A vrai dire, c'était un peu plus compliqué que ça, et elle semblait ressentir cette différence ; car sinon, elle ne l'aurait pas embrassé comme elle venait de le faire, et avec ce ridicule bonheur qu'elle avait ressenti à ce moment-là.

    Non, on ne pouvait pas parler de bouffe après avoir embrassé quelqu'un ; c'était néanmoins la première chose qui lui était venue à l'esprit pour étouffer l'affaire d'un revers de main. Wunjo se rinçait le nez au robinet, et elle n'eut pas le courage d'ouvrir la bouche pour lui répondre, car elle sentait en elle un amas de méchancetés monter pour se défendre d'un acte qui, au fond, était totalement délibéré. Le plat de pâte posé sur la table, elle s'empara d'une cuillère en bois et vint se servir de bon coeur pour s'en brûler le palais. La bouche pleine, elle était toute excusée de son mutisme. Cette esthétique de goinfre rejoignait totalement son allure de princesse ratée, quelques mèches sauvages gagnant son regard fuyant. Il était bien sûr, impossible qu'elle puisse regarder le mafieux dans les yeux. Si elle le faisait, elle ne pourrait s'empêcher de hurler toute sa rancœur. Mais lui, lui, il la fixait. Il s'en foutait de ses pâtes, elle qui y avait passé plusieurs heures la veille. Certes, le problème n'était pas du tout là.

    « Je vais le manger toute seule, alors. »

    Mais Ellen avait d'ors et déjà relâché sa pauvre cuillère en bois, car son estomac ne criait plus du tout famine, plutôt tordu en huit d'angoisse. Elle avait retiré ses gants de cuisine, et triturait des doigts un torchon qui se trouvait sur son passage, faisant office d'anti-stress ; mais qu'elle aurait aisément lancé sur Wunjo.

    Avec le recul, la situation lui semblait un peu plus commune. Il l'avait déjà embrassée à plusieurs reprises, après tout. Où était la différence ? Qu'elle l'ait frappé avant, bon... On pouvait omettre ce détail, après tout. La demoiselle aimait bien le blondinet, elle ne pouvait pas en démordre. Elle l'aimait forcément un peu plus qu'un grand frère ou qu'un protecteur à demi malveillant. Elle avait apprit à vivre avec lui et s'était habituée à ressentir un petit bonheur du quotidien. Ses parents l'aimait bien aussi, et son père s'était maintes fois trompé sur la nature de leur relation. Et puis il était parti, et finalement elle avait difficilement réapprit à vivre toute seule ; l'idée de prendre un appartement lui ayant à de nombreuses reprises tourmenté l'esprit. Elle appréciait ces engueulades futiles qui donnait quelque chose de vivant à sa vie. Alors elle pouvait désormais l'admettre, puisqu'elle avait commis l'irréparable...

    « Tu m'as manqué, voilà. C'est tout. Oublie ça. »

    Et lentement, la demoiselle se rapprocha de son interlocuteur avec la méfiance d'une proie que l'on attirait dans un filet ; se saisit d'un rouleau de papier essuie-tout dans un placard – juste à côté de lui. Elle le fit légèrement tremper dans l'eau, et se mit à essuyer avec une douceur crispée les perles de sang qui coulaient encore de son nez endolori. Évitant néanmoins soigneusement son regard, elle faisait là un pas énorme dans la communication, s'empêchant de hurler comme une folle sortie de l'asile. Elle qui d'ordinaire se refusait au contact, bloquée par une barrière psychologique aux fragrances de prison, se montrait bien trop avenante ; et elle l'avait d'avantage été avec se baiser volé qui, il fallait bien le concevoir, lui avait plu.

    « T'as pas le droit de débarquer comme ça dans la vie des gens... »

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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyMar 24 Jan 2012 - 1:32

Spoiler:


Wun plissa les yeux, observant Ellen avec un air visiblement très irrité.

« Bon appétit dans ce cas. »

Siffla-t-il entre ses dents, ne la lâchant pas du regard. Il n’arrivait pas à croire qu’elle allait juste manger son gratin mine de rien après ce qui s’était passé. Le blondinet ferma un instant les yeux, se massant l’arrête du nez entre son index et son pouce. Bon sang, est-ce qu’il ne commençait pas à réagir comme une nénette à faire une fixette là-dessus ? Sentant soudainement une vague de honte l’envahir, il aurait voulu que le sol s’ouvre et l’engloutisse. Comme ça n’était pas envisageable, il se contenta de rouvrir les yeux, le visage adouci. Il se trouvait trop bête pour continuer à être en colère.

Ceci dit, il était toujours un peu paumé et embrouillé par l’attitude d’Ellen. Il avait compris qu’elle ne semblait pas disposée à s’expliquer clairement, et comme Wun et la subtilité, ça faisait 15 –oui, il en avait conscience-, il ne valait mieux pas compter sur son 6eme sens pour tirer des conclusions pertinentes. Il avait fini par comprendre –parce que la jeune fille le lui avait répété au moins 3 ou 4 fois- qu’elle était énervée, voire même contrariée, qu’il ait disparu sans prévenir et n’ait donné aucune nouvelle durant son absence. Ca, il l’avait bien intégré. Le reste : le coup dans le nez, le baiser, c’était le mystère.

Mais continuer à en faire tout un cirque ne ferait pas avancer les choses. Ellen était au moins aussi têtue que lui, et si elle ne voulait rien lui dire, il aurait beau se montrer blessant, ça n’avancerait pas d’un pouce.
Perdu dans ses réflexions, ses yeux vairons étaient toujours fixés sur Ellen sans même la voir. Ca devait être bizarre d’être observée fixement par une statue de cire, mais le blondinet avait la tête ailleurs et ne s’en rendait même pas compte. Et comme de toute façon, la brunette était probablement en train d’éviter son regard, elle ne s’en rendrait peut être même pas compte.

Ce fut finalement la voix d’Ellen qui le ramena à la réalité. Drôle de réalité : Ellen et son allure de sauvageonne avec son gratin de pâtes qui semblait avoir du mal à passer, et lui, torse nu, enduit de jus d’orange et le nez bien abîmé. La dream team vous présente son couple le plus glamour dans leur meilleur numéro : la prise de bec à répétition.
Il la dévisagea sans mot dire, méditant ce qu’elle disait. Oublier, oublier… Oublier quoi ? Qu’elle l’avait embrassé ? Plus facile à dire qu’à faire. Et voilà qu’il redevenait une nana… Fichu cerveau.

Ellen s’était rapprochée de lui avec méfiance, lui-même la jaugeait avec prudence, ne sachant pas à quoi il devait s’attendre : un autre jus d’orange, un autre baiser ou un autre coup ? Il pouvait parier sur le jus d’orange, car le lancé de liquide sur Wun avait été une spécialité de la jeune française depuis leur première rencontre. Elle avait commencé par un verre dans un bar. La deuxième fois qu’ils s’étaient vus, elle lui avait renversé un verre de lait dessus. Et aujourd’hui, c’était le jus d’orange. Who’s next ? Telle était la véritable question.

De l’eau, juste de l’eau, et même pas jetée à la figure. Repassée en mode attentionnée, et portait maintenant toute son attention sur le nettoyage de la blessure de son grand blessé. Wun ne dit toujours rien, ne bougeant pas, la laissant épongeait le sang. De toute façon, s’il bougeait, il se ferait probablement encore plus mal.

C’est lorsqu’Ellen reprit la parole que, finalement, il réagit. Remuant un peu trop violemment, il se cogna le nez à la main d’Ellen et poussa un grognement. Il allait falloir qu’il enregistre ce petit souci de nez s’il ne voulait pas continuer à se faire souffrir inutilement. Mais là n’était pas le problème immédiat. La main plaquée sur le nez, comme si ça pouvait atténuer la douleur, il toisa Ellen.

« Bah faudrait savoir. Je t’ai manqué, ou tu veux que je dégage ? »

Grommela-t-il.

Le blondinet semblait partir du postulat que ces deux faits s’excluaient l’un l’autre. Ce qui n’était pas forcément le cas : il était très possible que le russe lui ait manqué mais qu’elle ait envie de le voir débarrasser le planchet. Qu’importe. Wunjo préférait penser que c’était incompatible. Le jeune homme semblait d’humeur particulièrement susceptible depuis quelques minutes, prenant tout à cœur, et la remarque d’Ellen ne faisait pas exception. A ce rythme là, elle allait rattraper Akim niveau capacité à vexer le blond. Wun, lui, avait un don pour oublier les choses gentilles et ne retenir que les choses blessantes. Sans doute une tendance cachée à la victimisation…

La brunette l’aurait traité de connard qu’il aurait mieux réagi. Incompréhensible. Pour lui, ça sonnait comme un « j’aurais préféré qu’on ne se soit jamais connu », qui aurait été légitime vu ce qu’elle avait subi à cause de lui et qui était sans doute, au moins partiellement, vrai.

« Et ça, fallait me le dire y a 3 ans, pas maintenant »

Ajouta-t-il, la voix glaciale.
La seule chose qu’il oubliait de prendre en compte, c’était que de dégager, Ellen lui avait dit, plusieurs fois. Et puis, ce n’était pas elle qui était venu s’incruster dans sa famille sans trop lui demander son avis. Mais Wun n’était pas connu pour être le type le plus réfléchi qui soit, il avait pour habitude de dire ce qui lui passait par la tête, et un coup sur deux, c’était une connerie.

« Et merde… »

Visiblement décidé à manifester son humeur morose, le blondinet se leva, et s’en rien ajouter, retourna dans le hall d’entrée. Sa valise était toujours là –peu de chance qu’elle se soit barrée en courant ceci dit- ouverte et pleine de jus d’orange. Il s’accroupit, tassa le linge, referma la tirette, se redressa, souleva le bagage, vérifiant qu’elle ne goûtait pas par terre. De toute façon, le tapis était déjà dégueulassé… Soupirant, il se dirigea vers la cage d’escalier et grimpa les marches pour arriver au premier, là où se trouvait sa chambre. Il poussa la porte, un peu fort, puisqu’elle claque contre le mur, et jeta plus que ne déposa la valise au sol.

Non, vous ne rêvez pas. Wun était en train de … bouder. Officiellement, il avait simplement monté ses affaires, bien sur.

Ceci étant fait, il s’adossa au mur, fermant les yeux, croisant les bras, enveloppé par l’odeur d’orange qu’il dégageait. Il soupira –encore- et se traita mentalement de tous les noms. Qu’est-ce que c’était que cette réaction hystérico-débile ? Ok, Wun n’avait jamais été le premier de la classe quand il s’agissait de faire preuve de maturité. Mais son je-m’en-foutisme habituel lui permettait généralement de rétorquer avec des remarques certes cyniques, mais qui lui donnaient un minimum de classe. Là, il était retombé au niveau de l’ado pré-pubère.

Pour la dignité, on repassera un peu plus tard.
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MessageSujet: Re: Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun]   Sans vraiment comprendre pourquoi.. [PV : WunWun] EmptyMar 24 Jan 2012 - 21:39

    Les doigts bien refermés sur le chiffon humide, Ellen n'eut pas même le temps de regarder son interlocuteur qu'il se frappait de lui-même – et involontairement – le nez sur sa propre main. Elle se recula avec inquiétude devant le craquement que cela provoqua, et devant ce regard infâme qu'il lui avait lancé. Elle s'écarta d'avantage comme si elle avait approché un chien galeux, son torchon tendu devant elle tel un arc, prête à la défense. Ridicule mais offensive, la demoiselle préparait aisément ses muscles à une revanche acide du dealer qui regardait dans le vide, un peu trop pensant à son goût. Le silence était pesant ; tournant religieusement autour des jeunes gens avec la délicate intention de pourrir d'avantage l'atmosphère. Enfin, Wunjo ouvrit la bouche, un peu comme pour vomir agréablement des méchancetés – plutôt réalistes, ceci dit. Qu'il lui ait manqué ne changeait pas qu'elle aurait voulu qu'il ne revienne pas, mais elle ne pouvait pas l'admettre de vive voix. Le temps passant, elle aurait pu prendre possession de ce manque et finalement, passez outre ; comme elle avait apprit à le faire avec ses parents et ses petites sœurs. Mais il était revenu, finalement, et elle ne pouvait pas garder pour elle tous ces petits remords indécents qui lui torturait l'esprit quand elle y pensait. Et aux paroles qu'il dit enfin, elle se sentit en elle monter une culpabilité brûlante ; trois ans, où elle n'avait fait que rechigner à sa présence, et pour qui elle avait souffert physiquement comme psychologiquement. Ce grand blond qui l'avait entraîné dans des situations stupides et dramatiques, où elle avait même manqué de se faire violer ou pire, tuer. Elle s'était même fait tirer dessus, n'avait pas refermé la cicatrice qui traduisait un traumatisme encore présent ; et avec tout cela, elle avait apprit à apprécier sa présence, et tout ce qu'il était. A l'avoir déjà vu endormi, et ses traits paisibles qui n'auraient pas fait de mal à une mouche. Et à l'avoir vu presque mort, ressentir toute cette peur qu'elle n'aurait pas ressenti pour un vulgaire inconnu. Et c'était tout ce qu'il trouvait à dire ?

    Le demoiselle jeta son torchon sur la table et, durcissant son regard, n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit. Wunjo l'avait déjà détournée, s'était emparé de ses affaires encore collantes de jus de fruit qui avait embaumé le tapis de l'entrée, et avait fuit comme un enfant capricieux vers « sa » chambre, à l'étage. La porte claqua violemment tandis qu'elle entendait le fracas d'un sac sur le sol de bois. Un adolescent qui n'appréciait pas d'avoir tord ; bien qu'Ellen se sentait en partie coupable d'avoir agit de la sorte. Elle savait, intérieurement, qu'elle n'aurait pas du ni le frapper, ni l'embrasser ; et que cela allait envenimer bien plus leurs disputes habituelles.

    Néanmoins désireuse de ne pas perdre la face ; et également d'aller s'insulter intérieurement dans un endroit tranquille, elle monta les escaliers quatre à quatre, entra dans sa chambre et s'entretint à correctement claquer sa propre porte de chambre. Puisqu'il était fermé à la discussion, elle le serait aussi – même si c'était souvent elle qui se refusait à la conversation.

    Non mais.
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