Euh... qui est vraiment shooté ? [PV Keio]

Les volets étaient encore fermés dans cette chambre ou une douce mi-obscurité naissait. Pourtant, malgré cette noirceur, la chambre était vide. On pouvait très clairement entendre des pas se déplacer rapidement dans le petit appartement, cherchant, retournant et finissant par soupirer. Keio venait de trouver ce qu'elle voulait. Se dirigeant alors rapidement vers sa chambre, elle ouvrit les volets, ferma la fenêtre et tira légèrement les rideaux. Bien, elle pouvait maintenant y aller. Eden n'avait pas mis les pieds à la maison depuis plusieurs jours, et c'est à peine si elle voyait son père. Le professeur de français avait tendance à ressembler de plus à plus à un courant d'air ces derniers temps...

Bref, sortant de chez elle, son sac sur son épaule droite, elle se mit en route vers le lycée, regardant en passant le ciel et souriant face au temps. Bien, il faisait beau aujourd'hui. Continuant son chemin, elle se permi de laisser son esprit vagabonder, se souvenant qu'elle devait aider Brieg après les cours. Elle se souvenait encore du jour où il était venu lui pour lui demander ce service ! Elle avait été surprise, même plus. Jamais Keio n'aurait pu penser que quelqu'un comme lui vienne lui demander de l'aide, et, elle n'aurait jamais cru avoir pour étiquette « la petite génie de deuxième année ». Enfin, la surprise passée, Keio avait bien entendu accepté, heureuse de pouvoir aider son ami. Oh, par chance, Brieg n’était pas quelqu’un d’idiot non, c’était même le contraire, c'est juste qu'il aimait faire le con de temps en temps et qu'il était rebelle, alors du coup, essayer de comprendre ce qui se passe en classe...

Ce fut donc sur ces pensées qu'elle franchit la grille du lycée avant d'aller s'engouffrer dans un amphithéâtre, se dépêchant de rejoindre ses amis assis dans la rangée du milieu. Elle se glissa doucement sur un siège et sortit ses affaires tout en saluant et discutant un peu avec ses amis, ceux-ci sachant pertinemment qu'une fois le cours commencé, ils ne pourraient plus parler. Ce fut donc dans un doux silence pour Keio que la séance se déroula, laissant voir une nouvelle leçon, leçon pour laquelle la populaire avait déjà révisé et savait donc déjà tout mais, elle se montra quand même très intéressée et se contenta simplement de soupirer d'aise lorsqu'enfin le cours prit fin. Le seul de la journée d'ailleurs ! Bon, il durait bien plus longtemps que les cours normaux mais bon. Sortant donc de l'amphi, Keio se dépêcha car elle avait rendez-vous avec Lun pour discuter des articles de la prochaine parution du journal. Sauf qu'elle n'avait pas prévu se faire entrer dedans par un élève trop pressé. Elle bascula vers l'arrière, mais se retint de justesse au mur pour garder son équilibre.

Un coup d'oeil au jeune homme et elle comprit à son accent qu'il était aussi étranger qu'elle était anglaise. Mais bon, il n'y avait pas de mal. Mais essayez de placer un mot devant un jeune hyperactif qui ne cesse de parler...Heu, non, elle s'était pas mal mal du tout, même si ça aurait pu être le cas vu la collision, mais bon elle allait bien. De toute façon, elle était pressé elle aussi et devait...

-Hey!!

Keio vint pour reprendre son chemin, mais le garçon l'avait pris par le bras et elle fût obligée de le suivre si elle voulait garder cette partie de son corps intact. Une course dans les couloirs, une porte ouverte à la volée et elle atterrit sur un lit, avant d'avoir eu le temps de dire ''ouf''.

- Je suis Sawa Lily Molls. Ne t’inquiète pas, je vais te sauver la vie ! J’ai un brevet de sauvetage… en piscine…

La rouquine attendit quelques secondes, pour s'assurer que cette bouche ne s'ouvrirait plus, avant de prendre la parole en soupirant.

-Je suis Keio Dupreil et je ne suis pas du tout en état critique, je t'assure....

Non, elle n'allait pas bien. Elle était en train de se vider totalement de son sang là, ça se voyait pas?!? Ha le sarcasme...Heureusement pour le suédois, Keio n'était pas doué pour le sarcasme. Elle n'était pas du genre à se moquer des autres et elle n'allait sûrement pas commencer aujourd'hui. Même si..c'était évident qu'elle n'avait pas le moindre petit bleu.

~Regarde devant toi Keio...tu vas encore causer un accident..sort de tes rêves..~
Des mots dans un français parfait, prononcés par Akamu sur un ton mi-sérieux, mi-amusé qui l'avait bien fait rire. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, son père était réputé pour être un peu rêveur sur les bords.

Keio n'était pas quelqu'un qui se plaignait facilement. Il en fallait plus qu'un coup mal placé pour réellement espérer déclencher une quelconque réaction chez elle, ce qui en déstabilisait plusieurs. Certains lui disaient même qu'elle serait du genre à accoucher sans crier... là elle leur répondait en haussant les épaules, qu'elle verrait en temps et lieu. De toute façon, la populaire se disait qu'elle avait le temps avant de seulement penser avoir des enfants. Après tout, elle avait que quinze ans et même si elle voulait des rejetons, elle se disait qu'elle voudrait finir ses études avant.

Au moins, l'étudiant avait la décence de s'excuser, ce qui fit sourire la donzelle. Enfin, elle n'était pas la seule à être doté d'un sens inné pour attirer les situations embarrassantes. Le nouveau, oui car bon c'était la première fois que Keio le voyait, avait un accent étranger et la curiosité piqua la rouquine. Keimoo accueillait plusieurs élèves d'autres pays et c'était toujours intéressant de se retrouver avec différentes cultures pour échanger sur divers sujets.

-Oh, t'inquiètes pas pour ça, j'suis pareil!! un petit sourire avant de continuer en japonais. Tu viens d'où?

Comment Keio ressemblait à l'héroïne des films d'ados stupides dont la fille tombe en amour avec le gars dès la première scène?!?! La populaire croyait aux contes de fées, oui, mais de là à la comparer avec ces greluches...il y avait un pas.. et tout un!! Elle aurait été offusqué de la comparaison.

-Ne fais jamais de promesses que tu ne pourras tenir...

Elle s'était un peu refermée sur ces paroles, encore perdue dans ses pensées, même si ce n'était pas le moment.

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