Un after au clair de la lune [Keio]

La voilà qui marchait sur la plage, apparition d'une jeune fille jeune et belle qui laisse ses empreintes dans le sable. Empreintes qui ne seront plus qu'un souvenir lorsque la mer viendra les effacer dans quelques heures.

Une fraîche sensation de liberté avait envahie la jeune femme. Elle qui d’habitude obéissait au doigt et à l’œil, voyait ce soir tout d’un autre œil. Keio goûtait à la liberté et ne voulait pas s’arrêter quand elle avait pris à peine une bouchée. C’était comme enlever la bouteille de lait du bébé qui avait soif. La belle se laissa entraîner par le jeune homme, qui avait décidé de l’endroit où ils allaient passer le reste de la soirée. Malgré le fait qu’ils ne se connaissent que depuis le début du bal, elle lui faisait confiance. Bon, il s’était montré un peu(beaucoup) explosif avec les policiers, mais ce sont eux qui sont arrivés comme un chien dans une jeu de quilles. Surtout que la soirée allait bon train, et que Keio ne se souvenait pas avoir fait quelque chose de mal. Normal, après tout ce qu’elle avait dans le système, dirons nous après avoir réfléchi.

La lune était pleine dans le ciel, et la nuit appartenait aux deux amoureux, étudiants. Astre d’argent, seul témoin de la folie d’une déesse de flamme et d’un pirate un peu dévergondé qui avaient échoués sur la plage dorée. Un feu allumé rapidement, grâce au savoir-faire de Keio pour trouver du bois sec et le briquet que Brieg avait sorti de ses poches un sourire triomphant aux lèvres. Ils donnaient tout un spectacle ces deux-là, chantant et dansant autour du feu, chacun une bouteille à la main et le rire facile.

La rouquine avait retiré ses chaussures, les lançant dans l’eau comme une offrande à la mer. Et puis, marcher pieds nus dans le sable c’était encore plus enivrant comme sensation. Et l'adolescente se faisait un vrai plaisir de laisser ses traces en marchant, sautillant, courant, passant sur celles que son compagnon avaient faites. Puis, elle finit par s'asseoir près du feu, remontant ses jambes sur sa poitrine, les entourant de ses bras et posa son menton sur ses genoux, observant les vagues qui venaient caresser le sable fin.

Étais-ce Zeus qui avait pris la forme d’un pirate ce soir pour séduire la belle? Après tout, selon la mythologie grecque, le Dieu s’était déjà changé en satyre pour obtenir les faveurs d’ Antiope… Oui, keio s’intéressait à la mythologie et alors? Son regard vert intense suivit le garçon qui s'éloignait, pour aller ensuite se perdre dans les vagues. Elle resta quelques minutes ainsi, avant de se relever, essuyant rapidement du revers de la main les grains de sable qui s'étaient collés sur sa peau.

-Hey, où tu crois aller comme ça?

En trois enjambées, elle l'avait déjà rejoint, et sans aucune raison, elle avait glissé ses doigts entre les siens. L'instant aurait semblé magique et, dans un sens, il l'était, mais ce n'était pas un geste qui avait pour but un rapprochement plus intime. De toute façon, c'était pas dans son registre. Non, c'était juste un moment à vivre, comme si c'était le dernier, sans aucun remord, ni regret.

Spoiler:

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Le décor paradisiaque avait tout à envier aux réalisateurs d’Hollywood qui auraient voulu avoir la scène d’amour parfaite. Une soirée un peu fraîche où deux jeunes étudiants se retrouvaient sur une plage déserte. Seuls au monde. Ils vivaient d’amour et d’alcool d'eau fraîche. D’ailleurs, pourquoi ne pas avoir fait le bal de la St-Valentin ici au lieu de l’académie?! Le lieu parfait qui amène à la danse et aux rapprochements. En prime, pas un flic ne serait débarqué. Keio se promis d’en faire part au comité des élèves pour la prochaine fois. Si prochaine fois il y avait bien sûr.

Si Brieg voyait des chevaliers qui disent NI, la rouquine, elle, se complaisait dans un monde féérique. Depuis qu'elle était toute petite, elle croyait aux fées, et chicanait quiconque lui disant que ça n'existait pas, que c'était que des histoires. La gamine avait grandit, mais avait gardé son coeur d'enfant.
Appelons comme scène ici Le Songe d'une nuit d'été écrit par nul autre que le grand William Shakespeare où surgissent des créatures féériques de la forêt en arrière plan d’une histoire d’amour compliquée. C’est ce que Keio voyait un peu partout. Des jolies fées aux costumes tous plus éclatants les uns que les autres qui voletaient autour d’elle. Certaines toutes petites pouvant se poser sur des fleurs. D'autres, de taille humaine avec une paire d'ailes, papillons, oiseaux, en plus. Toutes aussi jolies.

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Ici, une jolie brune vêtue de feuilles d’automne s’envolait avec les brindilles que l’étudiante avait pris la peine de ramasser pour le feu. Un peu plus loin, une ondine bleue, venait de sortir de l’eau pour les éclabousser. Keio poussa un petit cri en rigolant, levant ses mains comme si ça pouvait la protéger. Son regard émeraude se posa sur son pauvre compagnon qui venait de se faire faire un croc-en-jambe par un satyre qui avait laissé traîner sa flûte comme par hasard. Brieg le satyre, avec Keio la sidhe. Quelle drôle de paire.

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Keio se leva pour aller l’aider, mais c’était difficile de marcher droit quand on était prise d’un fou rire incontrôlable et qu’en plus on avait disons 75% d’alcool dans le sang. Pourtant, elle finit par le rejoindre, puisqu’il s’était redressé pour revenir vers elle, et ils finirent leur course en se laissant tomber dans le sable en s’exclaffant. Un baiser vint rapidement faire taire le rire de la rouquine. Des mains passant dans ses cheveux, le corps du jeune homme qui se colle contre le sien, et un soupir qui franchit la barrière de ses lèvres. Après un moment, le couple se leva pour quitter l’endroit rêvé. C’était une plage oui, avec tout ses avantages, mais il y avait le facteur vent qui entrait en ligne de compte. On était quand même au mois de février et prendre un bain de minuit n’était pas trop recommandé si on ne voulait pas se retrouver à l’hôpital pour un cas d’hypothermie.

Ils finirent donc par revenir à l’académie, et oui malgré leur état, et se dirigèrent vers leur chambre. Pas respective, entendons-nous. Et non, le nouveau règlement de Keimoo n’était pas encore en règle. C’est peut-être l’une des raisons pour laquelle il y eut des points concernant la proximité entre les garçons et les filles. Mais nous ne le saurons probablement jamais. Bref, voilà les deux étudiants qui franchissent de peine et misère la porte de la chambre de Brieg. Des rires pour se débarrasser des vêtements encombrants, pour se rendre dans le lit qui semble une invitation à la luxure se réchauffer, et les voilà bien emmitouflés au chaud sous la couette. Nous ne rentrerons pas dans les détails du reste de la nuit ici, soyez imaginatifs bon sang...
Bon d'accord je vous le dis. Trop bourrés, ils se sont endormis en moins de cinq minutes...

Lorsque midi arriva, ils dormaient encore, nus, enlacés, la couette laissant voir le haut de leurs corps. La tête de Keio reposait sur le torse de celui qui avait été V durant une soirée, tandis que le bras de ce dernier lui couvrait les épaules. Belle image non? C'était à se demander s'ils allaient se souvenir de leur soirée...