₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

 

 L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyDim 26 Juin 2011 - 14:18


La réaction de mon frère a été prévisible mais elle m'a foutu une putain de claque quand même. Il a été froid, distant, mais très clair.

"Dégage."

En gros, c'était ça. Et j'ai eut beau tenter de lui faire comprendre ce qui c'était passé, et même de m'excuser, rien à faire, il m'a pas compris, il m'a jugé et il m'a foutu à la porte. J'étais trop bête. J'viens de me faire larguer par Blake, je vais me faire virer de cette école de merde qui me prenait le plus clair de mon temps dans ce pays de cinglés et en plus maintenant j'ai plus d'endroit où dormir. J'fais comment moi ?
Quelle galère.

Du coup, je suis là, dans la rue, je donne des coups de pieds dans tout ce qui passe à côté de moi ; les poubelles, les chats, les fleurs. Je suis tellement dégoûtée.
Il fait nuit, le temps a passé super vite depuis que j'ai couru hors de l'école. Je sais pas ce qu'est devenu Myle. Je m'en fous ? Non, quand même pas. Je crois même que je m'inquiète pour lui. Il devait pas être celui sur qui s'étale toute ma haine mais bon, il a pas eu de chance. Je crois que j'ai pas envie de m'excuser, même si c'est la clé de mon retour chez moi. Peut-être que je devrais prendre l'avion pour retourner voir Blake et rester vivre là-bas. Mais là non plus, je crois que j'ai pas envie. Il m'a fait un gros coup d'enfoiré, j'ai pas envie de lui pardonner, j'ai pas envie de lui faire comprendre que je suis à sa merci. Je peux vivre sans lui même si ça va carrément être dur de se passer de ses bras et de sa voix si chaleureuse quand il me faisait l'amour. Putain, je suis trop énervée !

Bizarrement, même dans cette rage impressionnante qui bouillonne en moi, je me sens bien. Mes muscles sont en parfait état de marche et mes poings blessés par les coups que j'ai donné, sont en constante alerte pour recommencer. Je crois bien que ça m'a plu. C'était jouissif. Tellement de puissance dans le creux de ma main quand je lui ai écrasé sa face sans chercher à comprendre pourquoi. La violence est libératrice, ça me détend. La boxe c'est bien mais il y'a une nette différence entre tapé dans un sac de sable et taper dans de la chair fraîche. Ah ah, en fait j'ai adoré.
J'ai aimé mais là... ben je suis pommée. Qu'est-ce que je pourrais bien foutre de ma piètre existence maintenant que j'ai plus rien ? J'vais me faire chier comme un rat mort, ça va être d'un passionnant, j'te raconte pas.

"Hé ma jolie, tu prends combien ?"

Mmh, dis moi que je rêve là. Ce vieux pervers m'a pris pour une prostituée. Oh oh... qu'il tombe mal... Le salaud.
Je m'approche de lui, jouant sur une démarche plutôt aguicheuse pour ne pas le faire fuir, et une fois que je suis assez prête pour sentir son haleine fétide de clébard mal lêché, je lui assène un maudit coup de boule qui m'a aussi complètement sonnée d'ailleurs. Le gars tombe par terre dans un éclat de bouteille vide. Je porte la main à mon front, Oops ça saigne un peu. Je porte le doigt à ma bouche avant de lui recracher tout ça sur sa face de rat.

"Traites-moi encore de pute et j'te finis."

Oh tiens un bar. Je passe par-dessus son 'cadavre' en mauvais état et rentre dans le bar si accueillant et rempli de loubards qui m'ouvre ses portes. Y'a trop trop de monde, ça m'arrange, j'ai pas envie d'être seule. Je commande une bière, puis une autre, et puis deux et puis trois. Le barman me regarde avec des yeux ronds, il a sûrement envie de me demander si j'ai l'âge mais je crois que quand il a vu mes poings et mon front, il a changé d'avis. Pourtant, je l'aurais pas agressé. Pas lui, pas mon fournisseur officiel de bières.
L'alcool, ça fait tellement de bien, j'oublie tous mes soucis. J'ai pas de lit ? Tant pis, je trouverais bien un hôtel par là, j'ai toujours ma carte de crédit. Je vais avoir des emmerdes à l'école et sûrement avec les flics ? Bof, ptet que Myle dira rien et puis s'il parle, ben j'ai le temps, d'ici là, je me serais sûrement re-barrée en Amérique.

Oops, je crois que j'ai trop bu, j'ai vu FireFox entrer dans le bar. Une tête rousse, ça s'oublie pas... ah ah.
Revenir en haut Aller en bas
Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
                                   :

L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyDim 3 Juil 2011 - 22:50

Et encore une journée de plus à zoner. Il faudrait peut-être que je me reprenne en main. Bédav toute la journée et boire le soir jusqu’à me réveiller dans la chambre d’une personne différente chaque matin, ça doit pas être très sain comme mode de vie. Et ça ne me ressemble en rien d’ailleurs. On dirait l’autre pute de Narcisse, sérieusement. Qu’est ce qui déconne chez moi ? Bon, je me rappelle pas d’être allé jusqu’à coucher avec n’importe qui, mais d’un autre côté je me souviens pas de grand-chose avec les grosses races que je me mets tous les soirs. Bah, peu importe. J’y réfléchirais plus tard, j’ai la vie devant moi après tout. J’me pencherais sur le sujet demain par exemple. De toute évidence, c’est trop tard pour aujourd’hui.
La nuit était tombée comme un rideau de brume sur mes épaules, sa douce lumière m’enveloppant dans un manteau protecteur. L’air frais et humide me titillait les narines et j’entendais déjà les vibrations des caisses de basses parvenir jusqu’à mes oreilles. J’étais dans mon élément, et j’en avais le sang qui bouillonnait d’excitation. Il y a quelques temps, je ne sortais pas aussi souvent. Et je veux dire avant que je rentre à l’hôpital bande de gros malins, pas pendant. Réfléchissez un peu. C’est pas très flatteur que ce soit moi qui vous dise ça, d’ailleurs. Parce que la plupart des personnes me qualifierait de gros con. Et pour clarifier ce point, je tiens à dire que tout d’abord je ne suis pas gros, j’entretiens mon corps, moi. Oui monsieur. Et ensuite, je ne suis pas con, je pense juste un petit peu différemment du commun des mortels. D’un autre côté au bahut si tu préfères utiliser tes cellules grises autrement que pour résoudre ax+b², on te considère comme un gros cas social. Ce qui n’est pas tout à fait faux, certes, mais pas pour les mêmes raisons. Donc voilà quoi, faudrait penser à arrêter de pousser mémé dans les orties, parce que sinon elle va t’en retourner une avec sa canne d’octogénaire et tu vas la sentir passer sévère. Et puis c’est pas gentil. Je m’en prends à pas mal de monde, mais pas aux mamies quoi. Elles ont eu assez de merde dans leur vie comme ça, ok ?

J’déconne. Bref on s’en babouche la carotide de toutes ces conneries –contraction de « s’en tamponne la carotide avec une babouche fuchsia de l’ère Edo. », je trouvais a un peu long à dire. A la base tout ça c’était pour dire qu’avant, je sortais pas trop trop en boîte ou dans les p’tites soirées underground et ce genre de trucs. Ca m’arrivait, mais genre une ou deux fois par semaine à tout péter. Le reste du temps je trouvais ça plus marrant de zoner, de skater ou de tabasser un ou deux pécores qui passaient par là. Mais c’était avant de rencontrer Moufassah. Un chouette lion, vraiment. « N’oublie paaas quiii tu eees… » qu’il disait. Et c’était le cas. Mais maintenant, je m’en souviens. J’suis un putain de VIP partout où j’vais.
Enfin je le deviendrais, tout du moins. Et pour entamer mon ascension sociale, ce soir-là j’avais décidé de faire un tour dans une boîte que j’connaissais pas trop. Et je l’ai pas davantage connue, puisque Mr. Le videur n’a pas trop apprécié que je brusque un peu un de ses clients. D’un autre côté j’étais dans mon droit, vu le prix démesuré qu’il me réclamait pour ses cachets. Restons honnêtes, gentlemen. Enfin bon, je m’en fous, j’ai eu le temps de lui en piquer un et de boire trois quatre verre avant de me faire jeter dehors comme un malpropre.

Et c’est repartit pour l’aventuuure ! Mais c’était peut-être un poil tard pour se trouver une nouvelle soirée. Alors hop ni vu ni connu, mes pas m’entraînèrent vers un bar que je connaissais bien. Pourtant je n’ai jamais beaucoup bu depuis mon arrivée au Japon, c’est juste qu’on venait toujours ici lorsque moi et mes amis… peu recommandables avions besoin de parler. Personne ne nous faisait chier et le patron nous offrait toujours quelques boissons. J’ai jamais su si c’était par stratégie ou sympathie, mais en tout cas ça a toujours bien marché, tant au niveau fidélisation de la clientèle que pour son apaisement. On a jamais fait de grabuge ici. Enfin, pas trop. Puis je dis clientèle mais je ne l’ai quasiment jamais vu offrir quoi que ce soit à qui que ce soit d’autre. J’imagine donc qu’il y avait probablement une once de peur dans cette générosité soudaine. Et si c’était le cas, je pourrais lui soutirer encore plus de verres en menaçant de revenir le hanter pour l’éternité. C’est pratique, parfois, d’être considéré comme mort aux yeux de la société. Mais je ne vous ferais pas ce plaisir. Pas tout de suite.

Bref. Après quelques minutes de marche, j’entrais dans le bar en me foutant de la gueule d’un poivreau amorphe qui gisait à même le sol. Ca s’annonçait drôle, surtout que j’avais déjà consommé drogue et cocktails. Ce qui n’empêcha pas les relents d’alcool et les éclats de voix de me mettre une sacrée claque de bienvenue une fois la porte passée. Il faut avouer que cela contrastait pas mal avec le calme plat de la nuit, même si elle aussi n’était perturbée que par des pochtrons paumés. Mais ça me convenait. Je dirais même plus, j’aime bien ce genre d’ambiances clichées, avec tous ces gens qui s’épiaient avec suspicion à travers la fumée de leurs clopes. Enfin, ça c’était pour ceux qui n’étaient pas occupés à baver en fixant la brune ténébreuse accoudé au comptoir. Parce que oui, si les roux n’ont pas d’âme, alors les bruns sont ténébreux. Et les blonds cons. Comme ça, chacun son truc.
Je m’approchai d’elle. Pas pour foutre le seum à tous ces coincés eunuques en leur montrant que moi, au moins, j’avais des couilles, mais parce que je voulais un verre. Et qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Rien à péter de la bonasse solitaire. Enfin, si. Mais j’avais mes priorités, et celle du soir, c’était de boire, ma petite marche ayant fait redescendre les effets de l’alcool et de l’ecsta. Je frappais le comptoir de ma main.

« Freddie ! Un whisky ! »

J’aimais pas vraiment ça, mais c’était pour la rime et au moins ça a le mérite de monter vite. Enfin je dis ça mais il ne s’appelait pas Freddie. J’en avais rien à foutre cela dit. C’était pas le patron, juste un barman lambda qui chiait dans son froc à chaque fois que je hausse la voix. Est-ce que c’est de ma faute s’il a tardé à me dire son vrai prénom ? Il avait qu’à se manifester quand je l’avais appelé comme ça la première fois. Maintenant, pour moi il s'appelle Freddie. En plus, ça me faisait un bien fou de ne pas avoir à appeler un type Akira ou Kazuya ou Machin-a. C’est mignon le Japon mais moi j’avais plutôt l’habitude des Tyler, Curtis et compagnie. Enfin peu importe.
Ce qui m’importait plus, c’est que cet empâté n’avait eu aucune autre réaction que de me regarder avec des yeux ronds et stupéfait. Je fis de nouveau claquer mes deux paumes contre le comptoir, lui hurlant presque dessus. Son manque de réactivité et de dynamisme m’exaspérait au plus haut point, étant donné que j’étais au taquet et en espérait autant de sa part. Et puis c'était pas méchant, c'est juste que je le connais et que je sais qu'il a besoin de se faire un petit peu brusquer de temps en temps. Comme tout le monde, n'est-ce pas ?

« He bah ouais, j’suis revenu ! Et j’ai soif ! ALORS BOUGE TON CUL ! »

Et il déguerpit aussi sec chercher sa meilleure bouteille. Il comprend vite mais faut lui expliquer longtemps, à ce pauvre garçon. Faut avouer qu’il a toujours été un petit peu long à la détente. J’ai rien contre lui, hein ! Au contraire, je l’aide à corriger ce défaut. Et maintenant que c’est fait, je peux continuer à jouer à Mère Theresa avec ma nouvelle voisine. Je tournais la tête pour la jauger du regard, plantant mes yeux d'or dans l'azur des siens. J’avoue que je ne l’avais pas vraiment regardée jusque-là, mais elle était plutôt pas mal. Enfin si on oublie le sang, évidemment. Quoi que je n’avais jamais eu de problèmes avec jusque-là. Elle me rappelait vaguement quelqu’un d'ailleurs… Setsumi peut-être, pour la pâleur de son visage. Et sa beauté.
Je secouais la tête. Je ne m’étais même pas rendu compte que je la matais genre, accoudé au bar à une dizaine de centimètres d’elle. Discrétion et cliché, bonjour ! Ca faisait un moment dis donc, comment allez-vous ? Sérieusement.
Tant pis. Autant continuer. De toute façons, je suis déchiré, qu’est-ce que j’en ai à péter ? En plus, la plupart des filles aiment les mecs qui ont de l’assurance, alors autant y aller franc jeu.

« Hé. » Je lâche. « C’est quoi ce sang ? C’est pas ce qu’il y a de mieux comme maquillage, pour une demoiselle. » Je réfléchis un instant, et repense à l’ivrogne de tantôt le nez dans le bitume. « C’est toi qu’a étalé ce type, à l’entrée ? » J’esquissais un sourire carnassier. A première vue, elle n’avait rien d’un enfant de chœur, c’était donc plus que probable. Intéressant. Ça me plait.

« Pas mal. Freddie ! N’oublie pas de resservir mademoiselle aussi ! » Je lui lançais un regard complice. « Et secoue toi un peu, vieille loque !»


Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7500-resurreccion#194362
Invité
Invité
Anonymous



L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyVen 8 Juil 2011 - 11:49

Malgré l'état dans lequel je me trouve actuellement -c'est à dire rage, dégoût, colère et vous avez saisi, quoi- je dois quand même avoir une tête chaleureuse et souriante vu les dizaines de regards vitreux et lubriques que les squatteurs du bar posent sur moi.
J'ai tous envie de les buter... à moins que ce ne soit mon corps sublime qui les attire.
J'vais tous les faire cramer... ou bien alors c'est le sang que j'ai sur les doigts. Ca fait pas très propre, je le reconnais. D'ailleurs, je crois bien que y'a encore des globules rouges de Mike là... Mike ? Myle ? Bof ché pu. C'est le trou noir et franchement j'm'en fous. Au fur et à mesure que mon foie se détériore, mon esprit aussi.

Je l'ai remarqué quand il est entré. Qui ne l'a pas fait d'ailleurs ? Normal, il est grand, plutôt beau gosse, attirant même s'il a un peu une tête d'arriviste opportuniste genre 'hop la cerise sur le gâteau'... mais surtout... ah ah... il est roux. Personne n'est parfait, mais ça fait des années que j'ai pas vu cette couleur de cheveux. Quand j'étais en Amérique, dès que je croisais un roux, je lui sautais dessus et je le peinturlurais de bombe à tag là... noire. Je plaçais juste une phrase vite fait : "Je te rends service !" et hop j'me cassais. Bizarrement, j'ai plus beaucoup croisé de roux. Ils ont dû faire un comité 'sauvez les roux', anti-Taylor.
Enfin bref, de toute façon, si je l'avais pas vu, je l'aurais entendu.

J'aurais pu ne pas prêter attention à lui et c'était mon intention (vu que je suis venue ici pour me saouler la tête à ne plus savoir qui je suis) mais il ne m'a pas vraiment laissé le choix. Il est venu GUEULER pour commander un verre, juste à côté de moi. J'aurais pas dû me mettre accoudée au bar, c'était vu d'avance, mais en même temps, j'aurais pas été servie aussi vite.

Il m'énerve... Chaque mot qu'il prononce résonne dans ma tête comme des cymbales. Je ne pose pas les yeux sur lui, je me contente de garder le nez dans mon verre ou de tourner la tête de l'autre côté pour défier les poivrots qui n'osent pas venir me dire un mot.
Oh... Monsieur est un habitué du bar. Il connait 'Freddie', et parle d'être revenu. Ah ah... le pauvre serveur semble être à deux doigts de se pisser dessus, j'ai envie de rire, la scène devient intéressante finalement.
Woh woh woh, ça y est, je sens aussi son regard lubrique sur moi. Ca sent les embrouilles. Je vide mon verre cul sec et tourne ma tête vers lui à l'instant même où il lâche ses premiers mots à mon intention. Au moins, même pour un roux, il sait parler.

"... et il risque de t'arriver la même chose si tu m'emmerdes trop."

Pas gênée pour un sou par sa politesse mal placée, je bois le verre que 'Freddie' m'offre gratuitement cul sec. Il est bien trop grand pour moi. Son regard respire la bravoure, il n'a pas peur de moi, normal c'est un homme et un jeune mais sérieux, j'ai pas peur non plus. Je peux lui retourner les bras et les jambes qu'il n'aurait même pas eu le temps de boire son premier verre.

"Depuis quand les roux s'font respecter ?"

Coude sur le comptoir, tournée vers lui, je fixe les deux iris qui lui servent encore d'yeux et j'en profite pour le détailler avec grossièreté. Il est assez mince quoique bien bâti. Si je suis encore tombée sur un boxeur de Keimoo, cette fois je ne tomberais pas dans les vapes, je suis prête, technique de la femme saoule. T'façon Keimoo... ça me concerne plus, j'vais bientôt aller devoir rendre des comptes devant un Monsieur cravate donc j'ignore le nom et qui me donne juste envie de gerber et si les choses se compliquent, j'irais chez les flics. Va bien falloir que j'y aille un jour si je veux commencer à créer mon casier ici. Il faut pouvoir juger ses ennemis avant de les affronter. D'ailleurs, en parlant de ça...

"Qu'est-ce que t'as bien pu faire pour que ta réputation te précède ? T'as tué l'ancien proprio de ce bar ?"

J'sais pas s'il lui a rendu service vu le petit incapable qui sert maintenant de serveur mais bon. Pas farouche, je m'habitue vite aux ordres qui marchent alors je me hausse sur mon tabouret et pose les deux mains à plat sur le comptoir et je grogne :

"JERRY ! 2 verres encore par là et magne toi le cul où j'atomise ce qui te reste de virilité ok ?"

Pour lui c'est Freddie, pour moi c'est Jerry. J'aime pas les versions originales. Il faut un peu de Tay's Touch.
Revenir en haut Aller en bas
Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
                                   :

L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 23:25

Menacé par ne maigrichonne qui ne doit pas m’arriver bien plus haut qu’aux pecs. Amusant. Elle ne s’attaque pas qu’a du menu fretin, au moins.

« Chien qui aboie ne mord pas, ma belle. Ne fais pas l’erreur de me sous-estimer. »

Parce que ceux qui on eut la folie de la faire n’ont même plus assez de neurone pour s’en souvenir. Faut dire que ça part vite ces conneries, on en perd quoi, 5000 par coup ? Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. Mais peu importe enfaite, puisque je ne frappe pas les femmes. Ouais bon, ok. Sauf si elles me cassent vraiment les couilles. Je suis pour l’égalité des sexes, après tout. Heureusement pour elle, ce n’était pas encore le cas. Bien au contraire.
Enfin, tout c’que j’peux dire à l’heure actuelle, c’est qu’elle n’a pas froid aux yeux. J’avais presque oublié qu’il existait encore des personnes capables de me tenir tête sans avoir besoin d’en venir aux poings. Et pour être honnête, elle s’en sortait plutôt bien. Je ne pense pas que beaucoup pourront se vanter d’avoir eu les couilles –même si elle n’en a pas, en l’occurrence- de me charier en me regardant droit dans les yeux. Déjà que la plupart a suffisamment de mal à supporter mon regard ambré plus d’une minute, faudrait pas pousser papy dans les wapitis.

Autant dire qu’elle mériterait presque une médaille, la petite. Et comme j’en avais pas, hé ben ma foi, je levais mon verre en sa direction, l’accompagnant d’un sourire carnassier, avant de l’avaler d’une traite. Ça me ferait mal qu’une nénette de son acabit ait plus de descente que moi.
Cependant, je manquai presque de m’étouffer avec lorsqu’elle me demanda depuis quand les roux se faisaient respecter. C’est dangereux de faire rire quelqu’un qui boit, sérieusement. Alors que j’étouffais un ricanement, mon regard glissa silencieusement jusqu’elle, et c’est en reposant mon verre que je lui répondis.

« Depuis qu’ils s’appellent Sora Kumori. »

Et je souris de plus belle, mes lèvres s’étirant cruellement dans un rictus fier et arrogant. Et entre nous, il y’avait de quoi. N’est pas moi qui veut. C’était purement justifié. J’avisais mon verre vide d’un œil triste, mais n’eut pas le temps d’exprimer ma profonde détresse, tiré de mes réflexion par ma voisine malgré elle.

« Beaucoup trop de choses pour que je puisse te les raconter en un soir, hélas. Mais je n’ai encore tué personne. Cela dit, l’inverse à failli être vrai. »

J’affichais alors un air des plus mystérieux à faire pâlir d’envie certains héros de romans pour adolescentes prépubères, avant d’effleurer du bout des doigts ma poitrine. C’était comme si parler de cette cicatrice avait réveillé sa blessure, pourtant depuis longtemps guérie. Puis, instinctivement, ma main remonta jusqu'à se saisir de la croix du Christ qui reposait sur ma poitrine, sous mon teeshirt. Les paupières closes, j’attrapais machinalement la chaine pour la faire sortir de là, déposant un baiser sur la croix d’argent avant de la laisser retourner pendouiller ostentatoirement autour de mon cou.
Perdu dans mes pensées, c’est un claquement de paumes contre le comptoir qui me fit rouvrir les yeux. Légèrement abasourdi par ce réveil brutal, je restais ahurit un instant avant de reprendre mes esprits. Et même les idées claires, je demeurais quelque peu… surpris de l’attitude de la demoiselle. Elle sait prendre ses aises, on va dire. Je crois que je ne risque pas d’être déçu par la suite de la soirée.

Si ce n’est par la réaction de Freddie. Quand je disais qu’il était un peu deux de tens’, ce n’était pas un euphémisme. Loin de là. Cet empaffé n’avait même pas eu la présence d’esprit d’esquisser un geste, probablement trop stupéfié après s’être fait copieusement engueulé par une gringalette. Remarquez, sur ce point là, je pourrais presque le comprendre. Enfin je dis bien presque, parce que généralement ce ne sont pas les brebis qui sont couvertes de sang mais plutôt les loups. Et soit dit au passage, du peu que j’ai vu jusque-là, m’est avis qu’elle tient plus du loup que de l’agneau.
Et les loups sont faits pour vivre en meute.


Apparemment outragé, le barman entrepris d’ouvrir la bouche pour protester. Seulement, il fit l’erreur de ne pas la regarder dans les yeux, cherchant sans nul doute du soutien parmi les autres clients. Malheureusement pour lui, ses yeux finirent par rencontrer les miens et j’en profitai lui lancer un regard noir des plus explicites, coupant court à toute envie de rébellion. Il ne lui en fallut pas plus pour repartir chercher aussi sec la bouteille de sky. Je me retournais vers la terreur, réalisant le prénom qu’elle avait donné à ce pauvre garçon. Une étincelle d’espoir naquit en moi. Je crois bien qu’il y avait une chance, aussi infime soit-elle, que la demoiselle ci-présente vienne tout droit d’un pays anglophone, ou, au pire, européen. La simple pensée de pouvoir reparler ma langue natale m’emplit d’une profonde joie saupoudrée d’un soupçon de fierté nationale.

« Jerry ? C’est pas très japonais tout ça. Pas plus que t’as l’air de l’être, cela dit. Tu viens d’où ? »

J’allais m’accouder au comptoir quand les verres arrivèrent. Sans hésiter une seconde, j’en saisis un avant de le lever une nouvelle fois en direction de la gringalette. Je sais être gentleman quand nécessaire. Même si en l’occurrence, c’était à moitié un remerciement et à moitié un foutage de gueule, puisqu’elle avait bien commandé deux verres mais n’a jamais précisé que le 2e était pour moi. Enfin, si je ne lui laisse pas le temps de protester, ça règle le problème n’est-ce pas ? C’est donc dans un clin d’œil complice que je le bus cul-sec, avant de reprendre en le reposant sans délicatesse aucune.

« J’suis pas d’ici non plus. Je viens de New York. Par contre, ça doit bien faire deux ans que je suis a Keimoo, et j’ai pas le souvenir de t’y avoir déjà vu. Et j’ai beau avoir été amnésique, j’m’en rappellerais. T’es pas du genre… Discrète. »

Je fis un geste de la main à l’attention de Freddy, qui, n’ayant pas perdu ses bonnes vieilles habitudes, l’interpréta correctement et rempli mon verre à nouveau. Le portant à hauteur de mes lèvres sans pour autant le boire, accoudé contre le comptoir, je finis par conclure.

« Et donc, tu fous quoi ici ? A part fracasser des ivrognes, j’entends. »
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7500-resurreccion#194362
Invité
Invité
Anonymous



L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyLun 29 Aoû 2011 - 19:27

J'dois reconnaître que Fox n'a pas mordu à l'hameçon comme la plupart des gens l'auraient fait. Enfin si, ça pour mordre, il mord, il a du répondant le garçon mais c'que j'veux dire, c'est qu'il n'a pas prit ses clic et ses clac et qu'il ne s'est pas barré alors que ma suggestion était des plus explicites. Il n'a pas peur de moi... moi non plus mais j'ai pas envie de me battre... 3 bagarres dans la même journée, ça me suffit amplement, j'ai trop d'emmerdes déjà là pour m'en créer une autre... et puis, pour être honnête, il me rend curieuse. Je ne perdrais rien à l'écouter bavasser pendant que j'engourdis mon foi, après tout.

Sora Kumori hein... Je suppose bien que ça doit être archi connu dans le coin vu la prétention qu'il affiche rien qu'en le prononçant, mais ça fait à peine quelques jours que je suis arrivée dans cette ville ridicule alors bien que sûrement prestigieux, j'en ai jamais entendu parlé. 'Connait pas dis-je simplement, j'ai pas honte de ce que je suis et c'est peut-être à mon avantage de pas le connaître, au moins, je jugerais le bonhomme sur ce que j'apprends de lui. Sauf qu'il a pas l'air d'avoir envie de me faire partager ses exploits...
D'ailleurs en parlant de ça, le voilà qui commence à tourner gâteux, il se tripote, embrasse une croix en argent, oh mon Dieu, ça y est j'ai compris, ça doit être un de ces adeptes des sectes avec un Gourou arrogant et suffisant. Et pire que tout... il doit être LE Gourou. Je parie qu'il va bientôt me proposer de rejoindre son clan et de lui faire un chèque de tant et tant de Yens pour envisager de m'accepter en tant que fan fidèle et dépourvue de logique et d'indépendance.

Alors comme ça, t'as failli boire la tasse de Styx, hein ? Et qu'est-ce qui t'a empêché de te faire tailler un costard en sapin ? Dieu ? J'étais un peu ironique là j'dois dire... mais moi tout ce qui touche à la religion que ce soit chrétienne, musulman, bouddhiste ou autre, peu importe, ça m'insupporte. Comment peut-on croire en quelque chose d'aussi abstrait ? Moi je crois en ce que je peux toucher ou détruire, je crois en moi et c'est déjà pas mal. Y'a pas de 'bonne étoile' qui tienne ou de chance quelque part, on maîtrise sa destinée ou pas. Soit tu contrôles ta vie, soit quelqu'un te la dicte... à toi de choisir.
En lui sortant cette petite phrase sur Styx, je faisais d'une pierre deux coups. D'un, je lui demandais davantage de détails sur sa mésaventure et de deux, je vérifiais ma théorie de Gourou religieux. Il devrait connaître ça normalement...

Enfin bref, en parlant de Dieu, NOM DE DIEU mais j'ai soif bordel, qu'est-ce qui fout le travelo derrière le comptoir là ? Je reporte mon regard sur lui, dédaigneux, profond et noir à souhait mais ça a pas l'air de porter ses fruits. Il me regarde ça c'est sûr mais d'un air tellement ahuri qu'on dirait que je viens de lui annoncer la mort de sa grand-mère. C'est pas possible d'être aussi passif ! Il semble vouloir dire quelque chose mais il se ravise rapidement et va chercher une bouteille de whisky. Bon, il a mit le temps mais il a comprit le petit toutou. Brave bête. Si je me doutais que mon imposante supériorité féminine n'avait rien eut à voir dans tout ça, je me serais sentie sûrement très très désappointée pour être polie et je ne sais pas encore si ma rage se serait reportée sur Fox ou sur Jerry.
Profitant du verre nouvellement re-rempli, je l'avale cul sec, sentant déjà l'alcool faire effet dans mes tripes, j'ai chaud, je me sens bien, j'oublie. C'est agréable.

Tu veux une médaille pour avoir remarqué que j'étais pas bridée ? N'importe qui peut le deviner ici... Toujours aussi aimable et agréable à entendre, je suis, n'est-ce pas ? Mais quand même, là sur le coup, je suis vraiment curieuse. Il a l'air d'être ravi d'avoir trouvé quelqu'un qui n'est pas Japonais pure souche, et franchement moi aussi. J'en ai marre de parler cette langue de sous-développés, rien de tel que l'accent Américain, bien viril et profond. Du coup, je vais prendre la peine de lui répondre et j'vais même papoter dans ma vraie langue à partir de ... tout de suite. WaterTown, Dakota du Sud. Je suis trop fière d'être de là-bas... Mais putain que ça me manque...

Woh Woh ! Attends attends, je viens d'assimiler trop d'informations en même temps là. Il vient de New York, il est à Keimoo et il a été amnésique ? Erreur 404, page not found, y'a un gros soucis de concordance là. Enfin c'est possible mais urk quelle horreur ! Il vient de New York, THE ville américaine et il s'appelle Sora Kumori ? Qui a osé lui donner un nom pareil alors qu'il est même pas d'ici ? Ravie de me retrouver devant un confrère, Sora Kumori. Avec ce genre de patronyme, je suppose que j'ai affaire à un milk shake ? Je m'amusais comme une folle à reparler en anglais, c'était que du bonheur. Milk Shake, c'était mon expression pour indiquer un métisse. Il semblait avoir eut la même 'trajectoire' que moi, mi-Américain, mi-Japonais il semblerait. Finalement, y'avait plus de mélanges que je pensais entre ces deux pays séparés par des milliers de kilomètres. Vive le Melting Pot même si j'avoue que je déteste les bridés.
Pendant que Jerry obéit gentiment aux ordres suggérés par Fox, je réfléchis une seconde à ce qu'il a dit lorsqu'il parlait de Keimoo. Ca fait 2 ans qu'il est là. Mais il parle de quoi ? De la ville ou de l'Académie ? Bof, y'a peu de chance pour qu'il fasse le lien entre mon âge et l'Académie alors il doit parler de la ville en général. J'arpente pas les lieux depuis des lustres sinon c'est sûr qu'on se serait déjà croisés. J'vais prendre le fait que je sois pas discrète comme un compliment. Et même si je le lui dis pas, ce manque de discrétion lui colle parfaitement à la peau également. En même temps, avec une telle couleur de cheveux, il cherche pas à passer inaperçu. Qu'est-ce que tu peux bien faire dans une ville pareille alors que tu viens de New York ? Et cette histoire d'amnésie là c'est quoi ? Je sentais qu'il représentait un danger à plein nez mais plus il suggérait des bribes de sa vie et plus je voulais en apprendre davantage. Je sentais que mon corps tout entier désirait savoir ce qui lui était arrivé, et puis s'il était réellement quelqu'un de pas fréquentable, c'était clair que dans mon état, je m'accrocherais à lui comme à une bouée. J'en avais marre des garçons sages et des nunuches, j'avais envie d'action, d'adrénaline, de frayeurs. Et c'était peut-être tout ce qu'il pouvait m'apporter.

J'éclatais d'un rire profond et pas forcément très féminin quand il me reparla de l'ivrogne que j'avais mis parterre à l'entrée du bar. C'était un très bon souvenir, y'avait pas à dire. Je pris quelques instants pour faire tourner mon verre sur lui-même avant de savoir si je devais répondre à sa question ou pas. Pour établir un minimum de confiance entre deux personnes, il fallait échanger quelques renseignements, certes. Mais la confiance existait-elle encore ? Rien n'était moins sûr... mais bon, je perdrais rien à raconter ma piètre existence, et puis j'crois bien que j'ai envie d'en parler... J'ai ... raté le coche dernièrement. Disons juste que l'alcool m'aide à oublier que j'vais avoir de légers problèmes prochainement. Sans parler du fait que j'sais pas où dormir ce soir et c'que j'ferais demain. Carpe Diem j'dirais. C'est tout ce que je sais faire pour le moment.

Pente dangereuse. L'alcool décuple nos émotions. Si j'ai envie de me battre, il va me rendre hargneuse, si j'ai envie de sexe, je serais prête à me jeter sur tout ce qui bouge [ et ça me va ] mais... faut pas être triste quand on boit, sinon j'vais me lamenter, déprimer et finir comme une loque alors que je déteste les gens comme ça.
Tapant sur le bar pour me redonner un petit coup de punch et oublier cette désagréable sensation d'être inutile, je me tourne vers mon précieux panneau de danger imminent et tend une main amicale vers lui. Pas très féminin certes, mais parfois, j'me sens plus mec que gonzesse, Taylor Donovan, mais tu peux m'appeler Tay', c'plus court. Je me tourne encore sur mon tabouret pour me retrouver dos au bar et je descend tant bien que mal de toute ma hauteur pour mettre pied à terre. Heureusement que je suis moyennement habituée à boire sinon ça ferait longtemps que j'aurais gerbé partout et embrassé le sol à plusieurs reprises à cause de mes pieds pas synchro. Rien ne presse, Sora, t'as bien le temps de prendre 5 minutes pour me raconter ce qui t'es arrivé non ? J'ai rien de mieux à faire que de t'écouter maintenant que j'ai plus de frère, ni d'obligations envers l'Académie, ni Blake alors... et sans attendre sa réponse, je me dirige vers une des tables un peu au fond du bar, libre bizarrement et peu éclairée. L'endroit idéal pour une confidences entre deux futurs caïds. Au passage, je saisis une bouteille d'alcool sur une autre table malgré les reproches hargneux des occupants, mais il semblerait que le fait que je sois avec Fox les rendent légèrement moins agressifs. Y'a pas à dire, j'crois que j'ai trouvé le bon pigeon pour me servir de garde du corps. Faudrait que je lui trouve un petit collier pour lui mettre son nom autour du coup. Foxy, le petit renard, ça lui va comme un gant.
Revenir en haut Aller en bas
Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
                                   :

L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyVen 16 Sep 2011 - 10:42

J’en aurais presque été vexé de rencontrer quelqu’un qui n’avait jamais entendu parler de moi, mais après réflexion c’était probablement normal après avoir passé six mois hors-jeu. D’autant plus que n’étant pas du coin, il était tout à fait possible qu’elle ne soit en ville que depuis peu. J’acceptais son ignorance dans un hochement de tête compatissant.

« Maintenant, si. »

Je poussais un soupir de lassitude à sa prochaine question. De toute évidence, le mépris perçait clairement dans sa voix, et ce n’était ni le moment ni l’heure pour avoir un débat philosophique sur les religions. Je crois en Dieu, et je n’ai pas à me justifier à ce propos devant qui que ce soit. Je ne demande pas à ce qu’on me comprenne, ou qu’on partage mon point du vue, juste qu’on ne me casse pas les couilles avec ça. Chacun est libre de croire ou penser ce qu’il veut, et pour une fois, je ne fais pas exception. J’entrepris de lui répondre laconiquement et d’un ton suffisamment neutre pour lui faire comprendre que je n’avais aucune raison ou envie de m’étendre sur ce sujet. Cependant, nombre de gens associent le Styx a la mythologie grecque et non pas au christianisme. Cette simple connaissance prouvait qu’elle n’était pas si ignorante qu’elle le prétendait, ou qu’au contraire elle était suffisamment bête pour mélanger les deux sans se poser de questions.
Dans le fond, je n’avais pas envie de savoir la réponse.

« Probablement. »

Bien que j’avais également du mal à y croire moi-même, qui d’autre accorde ou non le droit de passage dans l’autre monde ? Cependant, je reconnais qu’il est peu probable que j’ai fait quoique ce soit qui mérite sa protection. Loin de là, d’ailleurs. Ce qui nous prouve bien que Dieu est un être clément et généreux, ou que, tout du moins, il se fout pas mal du merdier que je peux provoquer ici-bas. Et que ce soit l’un ou l’autre, tant que ça me permet de rester ici à me bourrer la gueule, ça me va. La chaleur de l’alcool m’englobait déjà de toute part, et même si mon esprit restait clair je savais bien que ça ne durerait pas. En soit c’était dommageable, l’alcool avait des effets suffisamment divers et variés pour ne pas être souhaités et souhaitables, d’autant plus pour une personne déjà instable de base.
Bah. Peu importe.

Je tiquais à sa remarque. Je n’étais pas contre la provocation, en usant moi-même sans modération, mais ce n’était pas pour autant que je peux la tolérer quand j’en suis la cible.

« Il y a une différence entre remarquer et faire remarquer, ton altesse. »

Différence de taille. Mais je n’ai pas encore suffisamment d’alcool dans le sang pour commencer à philosopher là-dessus. Je laissais couler avec un air indifférent, qui s’effaça très vite pour laisser place à un sourire qui joignait mes deux oreilles lorsque j’entendis sa ville natale. Je ne pouvais pas rêver mieux. Quoique si, elle aurait pu venir du WaterTown de New York, mais bon, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la fille du crémier. Le Dakota du Sud, c’est un peu loin, m’enfin au moins c’est aux Etats-Unis. J’vais pas m’en plaindre.
Je pouvais enfin tenir une conversation dans ma langue natale sans avoir à supporter les baragouinages approximatifs de mes interlocuteurs. C’est donc avec grand plaisir que je l’imitais, n’utilisant plus un seul mot de japonais pour m’exprimer. Et étonnamment, même après autant d’années de non-utilisation courante (Enfin… Deux ans, quoi.) je n’éprouvais absolument aucune difficulté en anglais. Pour mon plus grand bonheur. Comme quoi c’est un peu comme le vélo, ça s’oublie pas ces conneries.

« On peut dire ça comme ça. Mon père est japonais, ma mère américaine.»


La grimace qui vrilla brièvement mes traits laissait clairement sous-entendre que je ne tenais pas à m’étendre d’avantage sur le sujet. Je n’avais jamais vraiment eu mes parents en très haute estime, et j’imagine que ça devait se ressentir dans mon ton ou mes sourcils froncés. Quoi qu’ils sont très souvent froncés. Mais là n’est pas la question. Je soupirai. Rencontrer une autre américaine dans un endroit aussi peu probable m’envoyait aux anges –même si j’ai déjà donné de ce côté-là ces derniers temps- mais je commençais à percevoir le revers de la médaille ; la nuit allait être longue, pleine de questions, de souvenirs et de discussion. En soit, ce n’était pas si grave ; je brûlais d’en savoir plus sur elle, sur son passé, sur ce qu’elle faisait là et toute les autres interrogations naïves typiques des nouvelles rencontres, mais comment dire, j’ai déjà vu plus fun pour une soirée arrosée.
Bah. Je finis par me faire à l’idée. Pour le moment, elle m’intriguait suffisamment pour qu’une bête discussion me contente. Et par la suite, on avisera. Elle n’a pas l’air d’avoir un tempérament naturellement calme non plus. Et comme on dit, le calme avant la tempête…


« Venant de la part d’un roux d’un mètre quatre-vingt-cinq, tu peux. »

J’eus un sourire sincère. Il n’y avait sans doute pas plus beau compliment venant de ma part. J’avais grandis dans la différence, et j’en avais fait ma force en la criant haut et fort. J’ai toujours eu une certaine sympathie inexpliquée pour ceux qui font de même. Le regard perdu dans mon verre, je ricanait en secouant doucement la tête à sa question suivante. Si je commence à raconter cette histoire, on n’est pas près de se coucher. Remarque, j’avais pas vraiment l’intention de me coucher.
Et je crois qu’elle non plus.

« On m’a exilé. C’est une longue histoire.», finis-je par conclure, mystérieux.

J’avais écourté la question sur le moment pour éviter de sombrer dans un monologue ennuyeux relatant ces vieilles histoires du passée, sentant que ce n’était pas vraiment l’option la plus judicieuse en cet instant. J’y reviendrais peut-être plus tard si elle y tenait, et à ce propos l’intérêt qu’elle me portait flattait plus que nécessaire mon ego surdimensionné. Souriant, j’avisais mon verre, le portant à mes lèvres, et mon regard glissa sur elle.
Elle était magnifique.

Autant que ce whisky, d’ailleurs. Coïncidence ? Je ne pense pas. Je n’avais eu le temps de ne boire qu’une seule gorgée avant d’éclater de rire en lui assénant une tape amicale sur l’épaule.

« Haha ! Bienvenue à bord, moussaillon ! J’crois bien que t’as embarqué dans ma galère !»

Parce que le Capitaine Jsuidanlamerde, c’est bibi. Quoiqu’apparemment, elle avait l’air d’être au moins autant dans la mouise que moi. Et ça aussi, ça avait tendance à rapprocher les gens.

« Bonne philosophie cela dit, c’est aussi la mienne. T’iras loin. », finis-je par rajouter dans un clin d’œil complice.

J’acceptais sa main tendue mais ne pus me résoudre à la lui serrer ; si le caractère collait, ce n’était pas le cas du physique. Je portais sa main à mes lèvres et y déposait un baise main dans un hochement de tête. Je la regardai descendre de son tabouret tant bien que mal, et ricanai dans ma barbe –inexistante- en espérant faire mieux quand mon heure viendra. Je la regardai s’éloigner pour gagner une table un peu plus loin, et je lui lançai avant de glisser paresseusement sur mes deux pieds.

« Si tu veux. Mais ça prendra plus que 5 minutes. Et tu connais le principe de l’échange équivalent. Je veux en savoir autant sur toi. Sur ton frère, l’académie, Blake, et tout le reste.»

Quelques pochtrons avides de potins croustillants avaient levés les yeux vers moi, mais ils retournèrent vite dans leurs verres lorsqu’ils virent le défi et la provocation briller dans mes iris lorsque je rejoignis Taylor. Je m’assis lourdement en face d’elle, gauchi par l’alcool, et pose mes deux coudes sur la table pour lui souffler sur le ton de la confidence.

« Voilà le deal. J’te raconte mes emmerdes, tu m’racontes tes emmerdes, et ensuite on va casser la gueule de tous ces connards. »

Enfin je dis ces connards en pensant à ceux qui nous ont mis dans la merde, mais à défaut, on peut toujours tabasser le premier pécore venu. Ce qui me parait plus probable d’ailleurs, étant donné que je n’ai aucune idée de l’endroit où peuvent bien être mes derniers agresseurs en date. Si je le savais, je ne serais pas là, de toute évidence. Enfin tout ça pour dire que l’alcool m’incitait doucement à quitter cette inactivité soporifique au profit d’un peu d’action. Et j’avais beau mieux tenir que la gringalette, je n’en ressentais pas moins ses effets. Je me lançais dans le récit de mon histoire, en espérant naïvement que penser à autre chose ferait passer ce début de tournis exécrable. Si seulement.

« Ok alors j’ai grandis à NYC jusqu’à mes 17 ans. J’étais un peu turbulent, si bien que j’ai passé 2 mois en prison pour mineurs, mais franchement c’était un peu abusé comme saction. J’ai trempé dans pas mal de choses, ok, trafic de drogue, organisation de combats illégaux, vols avec violence, extorsion, harcèlement, destruction de bien –et de gueules, graffiti, bref le genre de conneries gentillettes qu’on fait à cet âge quoi, rien de grave. Je m’battais en cage aussi, souvent. Ca m’faisait taper des barres –dans les deux sens du terme d’ailleurs. Et j’kiffais le skate, ce qui est toujours le cas. Mais on s’en branle. Pour en venir aux faits, moi et mes potes on a foutu la merde dans une soirée organisée par mon père. D’un autre coté c’était lui qui voulait que je vienne. Bref ça lui a pas trop plus, et il m’a interdit de revoir mes potes, en plus de vouloir m’exiler au japon étant donné que j’étais bilingue. Donc bon, j’ai dis vas te faire, j’ai pris mes affaires et j’me suis barré. Au passage j’lui ai ninja son flingue, qu’était pas chargé mais ça j’m’en foutais, c’était pour marquer le coup. Si j’avais besoin d’un vrai gun je savais ou le trouver. Enfin tout ça pour dire que j’ai rejoint mes potes, enfin mon pote, le meilleur, Sunny, et qu’on a picolé comme des trous. Sans compté les ptits rails qu’on s’est farcis. On était K.O quoi. Et ce con il commence à faire le mariole avec le flingue, et il braque des passants pour déconner. Sauf que c’était des flics. Et qu’ils ont pas trop apprécié. »

Je m’arrêtais un instant pour reprendre mon souffle et surtout m’humecter la gorge. Ma diction était déjà suffisamment approximative, mais mon esprit encore trop clair. Saisissant la bouteille au goulot, j’en vidai bien un quart d’une traite. Si certains ont l’alcool triste, moi il a plutôt tendance à m’anesthésier. Pour mon plus grand bonheur, d’ailleurs. Je n’avais jamais raconté cette histoire à personne, et je redoutais la réaction que j’aurais pu avoir. Une brute épaisse qui fond en larme, ça perd de sa crédibilité. Je me félicitais de ne même pas avoir les yeux brillants.

« Ils ont fait feu. J’me suis pris une balle dans l’épaule droite, et Sunny est mort. Hôpital, perte de mémoire due au choc traumatique, et départ pour le Japon. Fin du chapitre. »
un blanc. « A ton tour. »

Ok, j’ai un peu triché. C’était pas cette fois-là que j’ai manqué de mourir. Enfin, j’imagine que si, mais comparé à ces derniers mois c’est un peu comme faire d’un rhume un cancer du poumon. Mais bon, ça elle pouvait pas savoir. Je lui en dirais peut-être plus par la suite, mais jusque-là j’estimai avoir assez parlé pour le moment, à son tour de faire un putain de monologue rétrospectif.
Moi, j’préfère boire.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7500-resurreccion#194362
Invité
Invité
Anonymous



L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyDim 4 Déc 2011 - 12:38

Assise le cul sur ma chaise, au coin de cette table reculée, j'attendais que Monsieur daigne me rejoindre... Il était clair qu'avec l'alcool, j'avais tendance à analyser les informations un peu moins vite que d'habitude alors je profitais du temps que le géant se bouge pour réfléchir 5 minutes à ce qu'il m'avait apprit sur lui. Sans parler, j'avais compris qu'il avait une fierté masculine au plus haut point, il n'était pas le genre de mec qui se laisse dicter sa conduite mais il était tellement méfiant qu'il rendait les gens naturellement curieux à son égard. Moi franchement, plus on me dit 'J'ai pas envie d'en parler' et plus j'ai envie de savoir. Heureusement pour moi, il donne l'air d'avoir envie de se confier un peu, par choix ou par envie j'sais pas trop mais tant qu'il me garde éveillée, ça me va.
Je sentais bien ses quelques remarques agressives qu'il m'envoyait en pleine tronche, c'était un peu le jeu du 'à qui mord le plus fort' mais contrairement à ce qu'il avait l'air de penser, j'avais pas envie de l'avoir comme ennemi. Il était suffisamment grand et baraqué pour être le vainqueur quoique je fasse. J'étais peut-être violente, agressive et bornée, mais j'étais pas stupide. Je savais très bien que je m'en sortirais pas dans cette ville de trou-ducs si j'avais pas quelqu'un sur qui compter... et il semblerait que Sora soit pas trop mal dans son genre de Bad Boy.

Ayé, Monsieur s'était donné la peine de faire bouger son corps astronomique pour venir à ma table. Il me proposait un deal. Arf... je ne pouvais qu'accepter pour partir sur de bonnes bases bien que l'envie de raconter mes emmerdes n'était pas le but primaire de ma venue ici, et bien tout le contraire. Enfin bon, j'avoue que la proposition était alléchante si on allait faire de la casse après. Je serais bien tentée de faire un petit tour à l'Académie pour bousiller tout ce que je trouve par là... mais peut-être qu'il ne me suivrait pas sur ce coup. Quoiqu'il en soit, vides ton verre Taylor et écoutes-le parce qu'il le répétera pas deux fois.
Mmh son passé semble bien plus mouvementé que moi. Les nunuches de ma classe exagéraient quand elles disaient que j'étais une Terreur, en fait elles ne connaissaient pas le Loug-Garou que j'avais devant moi. Même moi, je me sens un peu ridicule maintenant de lui raconter mon 'existence' quand je vois son adorable tableau de chasse. Quel dommage qu'il se retrouve au Japon tout de même... et seul apparemment. Enfin, moi perso, la mort de son pote, j'm'en fous, j'le connais pas, mais j'pense bien que ça a dû être dur pour lui alors faut ptet que je tente une sorte de phrase réconfortante ou quelque chose comme ça... Euh... il aura moins d'emmerdes maintenant... c'était bien tenté, mais absolument maladroit et désespéré mais ça j'm'en rends pas compte, je suis déjà repartie sur autre chose. Faut pas trop m'en demander, j'suis pas douée dans ce domaine...
Merde, mon épaule me fait souffrir, c'est qu'il a de la force le renard, et faudrait ptet qu'il pense à la jauger avec moi sinon j'vais vite me sentir obligée de lui rendre les coups par politesse. Je suis pas contre les gueules d'anges fracassées, je suis même sûre que ça m'irait très bien. Ok ok... je vois. Pas mal si tu veux mon avis. Et le coma alors ? C'était comment ? Une bonne sieste de plusieurs mois ! Tu te rappelles de quelque chose ? Je pense pas que ma réaction soit celle de la plupart des gens mais j'y peux rien, j'avoue que toute cette histoire de vie après la mort et d'entre deux-mondes quand t'es sur le point de rendre l'âme me fascine. Peut-être qu'il va me sortir qu'il a vu une lumière blanche mais j'aurais du mal à le croire... ce gars là, il ira droit en Enfer même si je crois pas en ces choses là. Bon mon tour... Pfff, ça va pas être de la tarte de rassembler tous mes maigres souvenirs pour en faire quelque chose de cohérent... je grimace un peu tout en me massant le front avant de tenter un baragouinage approximatif... Hé bien... j'viens tout juste d'arriver au Japon y'a quelques mois, je suis venue avec mon frère Cameron parce qu'il m'a pas trop laissé le choix. Enfin tu vois quoi... je suis assez grande pour décider toute seule mais mon Frère, je le respecte tu sais, c'est la Famille. J'ai pas envie de m'étendre là-dessus, s'il me comprend tant mieux, sinon tant pis, chacun sa vision de la chose, et qu'il me parle pas de mon frère, sinon jlui défonce sa face de démon vitesse grand V, du coup bref, me voilà seule ici, perdue dans un monde de petits farfadets tous jaunes et tous ridés, ça fout les jetons jte le cache pas. Du coup ben... j'sais plus trop, j'me suis retrouvée à la fac, j'ai commencé à faire mon petit business... Et c'est là que je me rends compte au travers de mes idées flous que je ne parle que de ce que j'ai fais depuis que je suis arrivée ici mais c'était pas ça le but de la thérapie, si ?
Me faut un autre verre !

Un de plus dans le gosier. Je laisse passer un temps et je lui murmure, tout en le fixant d'un regard brûlant que je ne contrôle décemment plus, désolée, je sors pas les choses dans le bon ordre. WaterTown ! dis-je d'un coup, en hurlant dans le bar pour faire exploser cette fierté patriarche ! j'ai grandis là-bas toute ma chienne de vie, dans une famille plus que merdique. Ma mère était tout le temps malade donc j'la connaissais pas et mon Père, ben... il faisait tout ce qu'il pouvait pour s'occuper d'elle et de nous en même temps, mais c'était pas évident. Surtout que mon frère, Cameron, il faisait trop de conneries, et moi ben jl'ai suivi parce que ça paraissait super comme plan. Il a fait un peu comme toi, sauf qu'il organise des tournois de jeux illégaux mais matnan que je rélféchis, je suis pas sûre qu'il se soit un jour battu. C'est ptet une lavette dans le fond... Moi, je faisais mon petit bordel à côté, j'crois bien que j'me suis faite virée de toutes les écoles où j'ai été, et puis j'ai touché à la drogue. J'sais pas trop si j'dois en dire du bien ou du mal, j'aimais bien cette période mais pas ce qui a suivi, mon frère ma enfermée dans la cave du sous-sol pour que je me dégage de cette merde. J'peux t'assurer que là j'ai fais le plus mauvais trip de toute ma vie... Après, j'ai rencontré Blake, un pote de Cameron. J'ai pas envie de faire dans le mélodrame mais je l'aimais, faut le dire. Et voilà que ce putain de lâche ne veut même pas quitter son trou pour venir me rejoindre au Japon ! Cette enflure m'a sauvagement plaqué au téléphone, nan mais t'entends ça !?! Soudain revigorée par cet excès de violence et de souffrance qui me traverse le corps, je prends brutalement le verre devant moi et le balance à l'autre bout du bar sans remords, il explose contre le mur, au-dessus d'un cowboy solitaire, il ne se retourne pas, il a l'air habitué. J'ai la rage, je suis essoufflée, je sais plus trop où j'en suis là. J'crois même que j'ai envie de me casser d'ici, faut que je me défoule, j'ai envie de tuer Myle. Je pose violemment mon poing sur la table en marmonnant c'est dans cet état là que j'ai explosé la gueule d'un de mes camarades à Keimoo, et voilà où j'en suis, je suis virée, mon frère m'a jeté et Blake m'a plaqué... Jt'avoue, c'est pas top dans mon esprit là et si ça te dérange pas, j'veux bien qu'on coupe court à la discussion et qu'on passe à l'action... J'ai besoin de me défouler et si tu trouves pas un petit cobaye pour que je lui refasse la face, y'a au moins quelques trucs à faire à l'Académie. Une vengeance pour moi, c'est tout de suite ou jamais ! Alors ?
Je suis debout, les yeux étincelants, et là j'avoue, je tremble un peu. Je sais pas trop si c'est les nerfs qui me font ça ou si j'ai pas un peu peur qu'il me suive pas sur ce coup là. Sans le lui dire, j'ai bien envie d'avouer que j'ai pas envie d'être seule cette nuit. Pas du tout.
Revenir en haut Aller en bas
Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
                                   :

L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyMer 11 Avr 2012 - 22:17

Enfaite, j’aime pas trop parler de moi, parce que ça me force à réfléchir, à me remettre en question, à repenser à des trucs pas très agréables pour la plupart du temps. Enfin j’ai des bons souvenirs aussi, même plus que des mauvais, me prenez pas pour un putain d’emo dépressif. Mais quand on te demande de raconter ton histoire, généralement ton interlocuteur s’en branle royal de ta première cuite où tu t’es tapé une barre pendant 10 minutes en voyant ton pote confondre sa chaussure avec son gant. Généralement les bons souvenirs sont moins… Marquants, enfaite, puisque plus fréquent, et donc ils influent moins sur la personne que t’es devenue. Enfin j’imagine. A vrai dire on s’en balance.
L’alcool et les drogues, généralement ça te fais faire des putains de monologues intérieurs -ou non- sur le sens de la vie et de l’univers, et au bout d’un moment enfaite tu te rends compte que tu racontes que de la merde et que ça a juste aucun intérêt, quoi. Comme là enfaite. Du coup j’me perds dans mes pensées et j’me souviens même plus de pourquoi j’pensais a ça.

Ah si ! Sunny. Ouais, bah justement voilà, j’veux pas en parler parce que ça m’casse les couilles c’t’histoire, j’ai perdu mon frère et en plus j’m’en souviens que depuis récemment, donc j’fais un putain de deuil à retardement, du coup j’m’en veux pour ce qui est arrivé puisque soyons honnêtes, c’est clairement de ma putain de faute et que j’ai rien pu faire pour le sauver, et en plus je m’en veux pour l’avoir oublié comme un gros connard d’égoïste pas capable d’assumer ses conneries, et si j’continue comme ça j’vais finir par me mettre à chialer, en plus de faire des phrases supers longues que j’ai moi-même du mal à suivre. Donc prout, je vous encule, je m’encule moi-même –même si c’est dur (Sans mauvais jeu de mot), et je joue la carte de la plaisanterie pour faire passer la pilule et zapper le sujet en m’le réservant pour plus tard, genre quand j’serais seul et sans témoin. Sinon faudrait que je tue toute personne présente dans le bar pour préserver ma réputation, et ça fait quand même un putain de génocide. En plus de toute façon, elle-même s’est risquée à la plaisanterie-polite-de-pseudo-réconfort, comme tout le monde quand on apprend le décès de quelqu’un qu’on connait pas quoi.

« Haha, pas sûr, je doute qu’il soit au paradis. Mais c’est pas important, au train où vont les choses je devrais pas tarder à le rejoindre pour lui donner un coup de main. »

ET EMBALLE C’EST PESE ! Miss Univers 2012 n'a pas demandé de précisions et a préféré rebondir sur autre chose, drame évité avec succès donc. D’un autre côté, ça nous arrange tous les deux. Moi parce que j’ai pas envie d’en parler, et elle parce qu’elle s’en branle probablement, et que c’est certainement pas mon côté chouinard qui va l’attirer. J’ai pas de côté chouinard d’ailleurs, ne vous méprenez pas. Je disais ça pour désigner ma baisse de moral passagère. Et enfaite je vois pas pourquoi j’me justifie, je vous emmerde.
Par contre pour l’histoire de coma, j’sais plus si c’est l’alcool qui m’a fait oublier ou pas, mais j’me souviens pas d’en avoir parlé. D’un autre côté, j’ai parlé d’hôpital et de choc traumatique, elle a dû tirer une conclusion hâtive qui a miraculeusement fait mouche. Bah j’aime pas trop les gens chanceux, parce que c’est bien un truc qui sera jamais égal entre hommes.
Cela dit, avec mes deux esquives consécutives à la faucheuse, j’crois que je peux fermer ma gueule sur ce point.

« Chiant. Comme si tu flottais entre deux mondes, éternellement. J’me souviens juste d’une espèce de rêve que j’ai fait, un peu avant de me réveiller. Sinon, j’avais l’impression qu’a certains moment j’avais conscience de ce qui m’entourait, mais impossible de sortir de cette prison. C’était assez frustant.»

Comme le fait que j’sais pas si j’dois reboire ou pas, parce que j’ai quand même un peu picolé mine de rien, et assez vite. J’voudrais pas faire ma chochotte, mais si j’dois tabasser des gens après, j’vais éviter de leur dégueuler dessus au passage. Après les avoir défoncés pourquoi pas, mais si j’dois viser correctement et EN PLUS esquiver mon propre vomi, ça risque d’être plus tactique. D’un autre côté, j'suis pas une lopette, et faut finir la bouteille saperlipopette. Mais bon, j’vais la laisser papoter un peu et j’taperais dans la tise plus tard, parce que techniquement c’est la partie intéressante qui va commencer, là, et j’ai pas envie de la louper ou de plus m’en souvenir. On raconte rarement deux fois la même histoire.
Cependant, j’ai pas pu m’empêcher d’avoir un p’tit rictus ironique, évitant le rire jaune de justesse quand elle parlait de son frère et de la « Famille. ». Si elle voyait la mienne, elle comprendrait. Inévitablement, je ponctuais son histoire d’une petite remarque amère.

« A vrai dire j’suis fils unique, donc j’sais pas ce que c’est que "la Famille". Mais ça doit être cool. J’imagine que ça doit être un peu comme ma bande de potes de NYC. »


Boaaah, pas bon ça, je fais mon emo encore. J’ai p’tête l’alcool un peu triste enfaite. Ouais, non, c’est juste que j’arrive moins à me contrôler. P’tête pour ça aussi que j’ai éclaté de rire quand elle a évoqué les "petits farfadets tous jaunes et tous ridés". Enfaite j’ai eu l’image dans la tête du coup, et c’est assez fendard. Non mais essayez au lieu de vous foutre de moi, vous comprendrez ! Imaginez un citron fripé avec des fentes en guise d’yeux, une barbe dépenaillée en poils de cul, un petit corps tout squelettique, une canne en réglisse et un chapeau ridicule, c’est rigolo. Ou du moins dans mon état ça l’est. A tel point que j’avais un peu de mal à retrouver mon sérieux, du coup, mais le regard brûlant qu’elle me lança peu après me calma instantanément. C’était au moins aussi inattendu qu’excitant.
Mais j’aurais eu l’air con à rester bouche bée comme ça, donc j’ai enchaîné par une petite réflexion sur la suite de son histoire comme si de rien n’était, puisqu’elle parlait du fait que son frère n’ait participé à aucune bagarre, et que la baston, ben c’est mon rayon. A la différence près que je ne la lâchais désormais plus des yeux en lui rendant la pareille, et dans un duel de regards flamboyants mes iris ambrés ne m’ont jamais fait défaut. C’est dingue comme plus la soirée avance, plus l’alcool monte, et plus le tout devient intéressant. WOMBO COMBOOOOOO !


« Ou alors, c’est qu’il est plus malin que moi. On dit qu’on ne gagne pas une guerre avec juste de la matière grise, mais c’est surtout parce que quand on en a, on fait pas la guerre. »

Admirez. Non mais admirez comme j’arrive à sortir des phrases intellectuelles et philosophiques alors que je commence à être sérieusement torché. C’est beau quand même. Un peu plus et j’me ferais l’amour à moi-même, tellement j’me kiffe. Bon, j’avais cette manière de parler du mec bourré, à moitié entre le murmure mystérieux et la plaisanterie idiote avec quelques haussement de ton aussi incongrus qu’incontrôlés, mais personne n’est parfait, merde. Et de toute façon, j’avais pas vraiment le temps de m’inquiéter de mon image, parce qu’a peine une poignée de seconde plus tard, mon alter ego féminin fit mention du mot "drogue" et du coup ça a fait tilt dans mon cerveau et ça m’a carrément remotivé à bouger mon fion.

« Woh, un peu violent, comme cure de désintox’ ! T’y a retouché depuis ? J’serais bien chaud pour aller pécho un truc, là. »

J’me saisis d’ailleurs de la bouteille pour en vider le fond, dans cette optique utopique, prêt à m’lever. Mais évidemment comme j’suis un connard, j’avais totalement zappé qu’elle était en train de m’raconter son histoire, et du coup bah j’ai dû prendre sur moi et freiner mes pulsions pour au moins lui laisser le temps de finir. J’ai pas pour habitude d’être goujat avec les dames, merde. J’ai bien fait d’ailleurs, parce que du coup j’ai glané une info de première importance ; elle est célib’, et en plus elle a carrément la rage contre son ex. Bon point pour moi. Le problème, c'est que comme j’ai envie de casser des gueules, en la voyant brusquement passer en mode berzerker, j’me suis enflammé aussi. Réaction en chaîne, toussa. Ca a beaucoup trop bien marché d’ailleurs, parce que je suis directement passé en mode brute alors que dans ma tête c’était le bon moment pour passer en mode Dom Juan. Mais au final, les deux sont aussi plaisants, donc on s’en braaaanle !
Du coup, à peine son récit finit, j’me lève en envoyant furieusement vaser la table, le tout dans un fracas monstre et en gueulant comme tout bon pochtron.

« MAIS CARREMENT ! BLAKE, MYLE, CASIMIR OU J’SAIS PAS QUI, ON S’EN BRANLE, ON LES CHOPPE DANS UN COIN ET ON LEUR DEFONCE LA GUEULE A CES CONNARDS ! »


Et sur ces mots, je choppe Tay’ par le bras en l’emmenant dehors, sans délicatesse aucune, le tout en prenant soin de montrer mon plus beau doigt à Freddie en passant devant lui, le gratifiant d’un délicieux et sonore « Et la note tu la plie en 4 et tu te la fous dans l’cul, fils de pute ! ».

Aaaah, il en faut pas beaucoup pour me lancer, moi. Et pour le coup j’étais totalement regonflé à bloc et impatient de passer à l’action. C’est limite si j’étais pas prêt à me bastonner contre le lampadaire devant l’entrée, tellement je débordais d'énergie ! De toute façon, j’aurais des problèmes demain, que ce soit pour le bar ou pour la suite de la soirée, alors autant en profiter pour se lâcher. Non?
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7500-resurreccion#194362
Invité
Invité
Anonymous



L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... EmptyLun 2 Juil 2012 - 0:56

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty
MessageSujet: Re: L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...   L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'avenir s'assombrit, et je sombre avec lui...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rencontre avec la directrice [PV]
» Amphi IV [Avec Set']
» Avec Emily
» Communion avec les morts [Pv : Yu]
» "Il y a quelqu'un?" [RP avec qui le veut]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: