L'Action ça donne faim !

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[Suite de Boxe Aquatique]

En partant, je me suis fait un plaisir de marcher sur les planches en bois défoncées qui avaient office de portes aux thermes quelques heures plus tôt. Elles m'avaient fait dérouiller alors je leur marchais dessus, voilà !
J'ai pas traîné sérieux, j'ai filé comme une gazelle, arpentant les rues à l'aveuglette, ne sachant pas franchement où j'allais vu que je connais pas du tout ces quartiers. J'ai croisé quelques personnes, malgré l'heure tardive, ils avaient tous un regard trop bizarre, genre "C'est quoi cette fille là avec son bandage et ses cheveux hirsutes ?", parce que oué mon bandage il est moche mais mes cheveux, n'en parle même pas. Ils commencent doucement à sécher alors ils giclent de partout. D'habitude je les lisse moi, c'est pour ça que je voulais pas les mouiller, mais bon, même si l'apparence compte pour moi, je vais pas en faire un drame et c'est pas ça qui va m'empêcher d'aller bouffer et puis de toute façon, là je rentre chez moi. Je suis pas un fin cordon bleu mais y'a toujours quelque chose dans le frigo qui permet de se débrouiller.

Je crois que je me suis un peu paumée. Faut dire qu'il m'a quand même super saoulé lui avec son attitude et son ton mesquin, du coup j'arrive pas à me sortir de la tête que j'ai perdu contre lui, ça me fout les nerfs à blocs. J'ai presque envie de lui demander où il prend ses cours et comment je dois faire pour y participer à mon tour, mais je peux pas faire ça, ce serait contre ma nature. Je serais redevable à un idiot comme lui, non merci !
Bon allez Taylor, lâche l'affaire de Shiro et concentre toi sur ta route. Cet arbre là tu le reconnais ? Et cette maison ? Raaah mais j'en ai rien à foutre du paysage moiiii ! Je le regarde jamais ! Bon, tant pis, méthode forte. Je sors mon tél et j'appelle le frérot. Ca sonne, allez il est tard, mais décroche.

- Mmh ?
- Cam, j'suis pommée.
- ... et ?
- Bah aide moi quoi. J'ai la dalle et j'sais plus par où faut rentrer !
- T'es irrécupérable Tay'... Bon, t'as pas un nom de rue ?
- J'en sais rien moiiiiii ! Y'a des tas de rues et des tas de maisons qui se ressemblent !
- Bah tu sais quoi... Va toujours tout droit, toutes les routes mènent à Rome. Bonne chance !

Putaaaaain, j'y crois pas ! Il m'a raccroché au nez ! Aaaaaah je défoncerais bien un arbre ou un passant par là. Bon y'a qu'une boîte aux lettres mais ça fera l'affaire. Et BAM, un gros coup de pied dedans, ça soulage. 'Tain, cette ville va me rendre cinglée ! Y'a même pas une application de ouf sur ce téléphone qui me permettrait de rentrer chez moi tranquillement ?? Peuh, j'en sais rien, la technologie et moi, ça a toujours fais 12. Allez, bof, c'est pas la peine de s'énerver pour si peu, même si c'est trop tard, j'ai qu'à faire comme il a dit, j'vais tout droit.

[...]

30mn... ça fait 30 minutes que je tourne en rond dans MON quartier. Parce que oui, j'ai pas le sens de l'organisation mais je ne suis pas naïve, je sais bien que je suis dans mon quartier, j'ai vu les panneaux mais par contre, je sais pas où se trouve l'appart dans ce bordel. Bon, j'vais devoir demander à quelqu'un... mais tu vas voir, c'est toujours dans ces moments là que y'a personne. Héhé, j'irais jusqu'à sonner chez quelqu'un ? Nan quand même pas, j'vais me faire embarquer et j'passerais la nuit au trou sans manger... Trop déprimant !
Bon allez, j'vais tenter par là, y'aura peut-être quelqu'un... ah ! un bonhomme ! Wouhouw ! Je me mets à trottiner d'un pas léger, faut pas que je le perde de vue, bien qu'il a l'air un peu pommé lui aussi, on dirait qu'il cherche quelqu'un. Je me rapproche, soudain moins enjouée, peut-être que c'est un psychopathe, violeur qui vient de commettre un crime et qui vérifie les alentours ! S'il me voit, il va me découper en rondelles et me foutre dans des sacs poubelles. Personne n'en saura rien. Bon, prudence, prudence. Je me cache derrière un poteau électrique et je guette. C'est marrant, il est grand mais il a une allure plutôt jeune, sportive. Ca doit pas être un vioque mais un étudiant ou quelque chose comme ça... pourtant, il a l'air vieux quand même parce qu'il a les cheveux blancs... ah ah, comme Shi... Nan attends... C'est pas lui quand même ! Je rêve.

Direct, je sors de ma cachette et je fonce vers lui. Je lui tape sur l'épaule, vénère.

"J'peux savoir pourquoi tu me suis ? Ca devient vraiment flippant ton attitude. Tu veux que j'appelle les flics ?"

Je sors mon téléphone et commence à composer le numéro. Et puis, ma cervelle se met à fumer. Shiro il sait que c'est moi qui a défoncé les portes des thermes et il va me balancer c'est sûr, il sera pas à ça près... Bon, je me ravise. Je referme le clapet et avec un sourire à peine masqué, je rectifie :

"Mmh, j'ai une meilleure idée. Vu que t'es là, rends toi utile. Trouves-moi mon appart."

J'lui refile l'adresse imprononçable pour moi et hop, je croise les bras et je tape du pied. Dépêche, j'ai faim. Par contre, faut pas qu'il rêve. Il ne rentre pas chez moi, il ne mange pas chez moi, il ne dort pas chez moi. Que les choses soient claires !

Et oui, elle avait encore réagi au quart de tour lorsque je lui avais parlé de son tatouage, signifiant ainsi que je l'avais vu, et en entier en plus ! Sa réaction m'avait étonné à moitié - elle ne m'avait pas sauté à la gorge comme je l'aurais pensé pour me faire payer le matage de derrière - mais ça ne l'avait pas empêché de me sortir une réplique qui était censée me rabattre mon caquet. Mais quelque part elle avait raison, je n'avais pas besoin de connaître l'origine de ce tatouage, et encore moins la manière dont il avait été apposé sur elle, surtout que quelque part, je savais exactement comment ça marchait, j'avais juste du mal à imaginer ce qu'elle avait pu ressentir lors de son installation. J'imaginais simplement une douleur intense et du genre qu'on ne souhaitait pas sentir de nouveau, un peu comme si ... bah en fait je savais pas. Je n'avais aucun point de comparaison car je savais pas du tout ce qu'elle avait pu ressentir à ce moment-là et puisqu'elle ne voulait pas coopérer en m'en parlant, je n'en saurais jamais rien, à moins que... à moins que je ne rencontre une autre personne qui aurait le même tatouage, au même endroit et qui accepterait de se confesser pour m'expliquer à quel point ça pouvait faire mal. Ce serait une étrange coïncidence, non ? Que de croiser comme de par hasard une personne de ce genre. Moi-même je doutais que ça puisse m'arriver, mais bon, tout était possible ici-bas, et je ne désespérais pas. Au pire, je n'aurais qu'à me rendre dans un salon de tatouage (ça s'appelait comme ça, non ?) et je trouverais bien une jeune femme qui saurais me dire ce que ça faisait, même si ce qui m'intéressait vraiment, c'était de savoir pourquoi ! Et oui. Pourquoi se faire tatouer sur un tel endroit ? Pour les hommes ? C'était bien beau mais... ceux-ci ne s'infligeraient jamais pareil supplice juste pour appâter les femmes, donc je n'en voyais pas l'intérêt. Pour elles-mêmes ? Pour se donner un certain style ? Il était vrai que Taylor et son tatouage allaient très bien ensemble, je lui avais d'ailleurs fait remarquer - sauf qu'elle semblait indisposée à recevoir des compliments. Cependant, je doutais que toutes celles qui se faisaient dessiner un truc là le fassent simplement pour se représenter d'une manière imagée sur elle-même. C'était vraiment très étrange. Enfin bref, je me cassais la tête pour un vulgaire tatouage, c'était moi le plus étrange d'entre nous !!

Pervers fouineur ? Moi ? Elle devait vraiment changer ses globes oculaires ! Je n'avais rien de tel, et de nombreuses personnes pourraient le confirmer, même si ces nombreuses personnes n'avaient pas été témoin de mon côté harceleur quand je m'étais mis à la suivre dans ce bain - heureusement d'ailleurs. Et puis maintenant, elle me traitait d'ado pré-pubère... Sur le coup, je fus exaspéré, ces répliques étaient de plus en plus nulles. Je me demandais si elles avaient déjà blessé quelqu'un d'ailleurs. Personnellement, j'en doutais, elle racontait n'importe quoi et on aurait dit qu'elle ne réfléchissait même pas avant de sortir ses bêtises !! Est-ce que ça lui arrivait parfois ? De réfléchir ? Je parierai que non. Elle n'avait pas la tête à ça et semblait plus du genre à provoquer et à frapper, ou alors à frapper puis à provoquer, et si elle ne pouvait frapper, elle tentait de provoquer avec ses répliques à 2 balles !! Il allait vraiment falloir qu'elle renouvelle tout cela. La base de la provocation, c'était de dire la vérité, ou au moins quelque chose qui avait l'air vrai. Tout le monde savait ça ! Et puis, traiter un mec de 20 ans, plus grand que soi et plus malin d'ado pré-pubère !! Il fallait le faire ! Et puis, c'était elle qui ressemblait à une ado, avec ses crises de nerfs et sa petite taille... Enfin bon, elle finit par me dire qu'elle s'en allait, et qu'elle espérait bien ne plus jamais me revoir - quelle délicate attention ! - avant de me nommer "Shiro le Boxeur". C'était plutôt sympa comme surnom, même si je n'en voyais pas l'intérêt, mon simple prénom aurait suffi, ou alors le fait de savoir que j'étais un boxeur et pas un simple étudiant qui l'aurait humilié avait une importance particulière pour elle... C'était sans doute mieux pour son amour propre. Tout compte fait, je n'aurais peut-être pas dû lui révéler que j'étais boxeur, c'était bien plus marrant de la voir réagir comme si elle faisait face à son pire cauchemar. Surtout que maintenant, elle ne chercherait plus à m'attaquer, et donc, elle ne risquait plus de tomber inconsciente face à ma toute puissance. Ah la la ... Voilà que ça me reprenait, je me prenais de nouveau pour un être tout-puissant sous prétexte que j'avais esquivé tous ses coups sans mal, signe que mes années d'expérience de boxe me servaient en cas d'attaque surprise et contre tout type d'adversaire. Là, en l'occurrence, l'adversaire avait été une naine imbue de sa personne et déshabillée... sauf que ça restait un adversaire, bien qu'elle n'ait rien pu faire face à moi... ce que je pouvais comprendre vu que j'étais si fort comparé à elle... Bon sérieusement ! Je devais me reprendre. Elle avait tourné les talons et s'était barrée sans demander son reste. Au moins, elle avait dit au revoir avant de partir, à croire que le fait de l'avoir réanimée l'avait rendue plus douce ? Ou plutôt susceptible de partager une conversation normale avec un mec qui l'avait vue en tenue d'Ève.

"Salut !"

Rien de plus, rien de moins. C'était le moins que je puisse faire, non ? Je ne pouvais pas dire que j'espérais ne plus la revoir car je m'étais bien marré avec elle, à son insu bien entendu. Il était temps de partir en tout cas, je vérifiais que j'avais toutes mes affaires et sortis, après avoir rangé tout ce que je pouvais (les serviettes, et les pommeaux de douche), par contre, je laissais le pommeau de douche cassé là où il était. En passant pour sortir des thermes, je remarquai la porte en bois qui avait été éjectée. Cela ne servait à rien de la remettre en place, ça se verrait tout de suite qu'elle avait été forcée, très violemment d'ailleurs. Je décidai donc de la laisser comme elle était, et commençai à marcher dans une direction inconnue. Je ne savais pas où aller cette nuit, à la base, j'avais suivi cette femme (Taylor) dans le but de passer la nuit avec afin de prendre du bon temps. Malheureusement, tout ne s'était pas passé comme prévu et donc, je me retrouvais au point de départ, je me demandais quelle heure il était, il devait être tard. Y avait-il encore des gens dehors ? Je l'espérais, à condition que ce ne soit pas des tueurs en série, même si je pourrais m'en sortir contre l'un d'entre eux à condition qu'il ne se trimballe pas une arme à feu, sinon ce serait cuit. Il n'était pas si difficile de faire face à un homme armée d'un couteau ou d'une arme contondante, le tout, c'était de voir l'arme comme un prolongement du corps, ce qui lui conférait une plus grande allonge. Ensuite, à partir du moment où on savait gérer ce genre d'assaillant, c'était plus facile qu'on pourrait le penser. Enfin bref, je continuais de marcher dans la rue, sans vraiment savoir où j'allais. Je regardais donc à droite et à gauche, histoire de repérer des gens, quand j'entends du bruit derrière moi. C'est quoi ça ? A tous les coups, c'est un racketteur ? Il doit me guetter depuis un moment maintenant, je vais faire comme si de rien n'était et quand il sera suffisamment proche, je lui brise la mâchoire avec un crochet de ma composition. J'espère simplement qu'il ne mourra pas sur le coup parce que vu comme je suis épuisé je risque de ne pas mesure ma force. Continuant donc de marcher, je sens alors que la personne qui me suivait me tapote sur l'épaule, je me retourne alors à toute vitesse et m'apprête à lui éclater la face quand j'entends la voix du suiveur. Taylor ? Mais qu'est-ce qu'elle fout ici elle ? Je croyais qu'elle ne voulait plus jamais me revoir. Quoi !? Moi je la suis ? Elle serait pas en train d'inverser les rôles là par hasard !!? Mon expression passe alors de la surprise à l'indifférence, je me dis que je vais faire comme si de rien n'était. J'allais considérer que ce qui m'avait tapé l'épaule n'était autre que le vent et que ce qu'elle disait n'était que le bourdonnement d'un insecte volant. Ce serait facile, non ?

Je m'apprêtai à tourner les talons lorsque j'entends quelque chose qui me plaît beaucoup tout à coup. Hmm... Elle voulait que je trouve son appart' ? Que je me rende utile ? Elle me prenait pour qui là ? Y'avait pas écrit "service d'information" sur mon front !!? Il ne manquerait plus que je lui rende service tiens. Elle me montre son adresse, je retiens le nom et la regarde droit dans les yeux, un petit sourire satisfait sur les lèvres.

"D'abord tu me traites de pervers, ensuite tu me sors que je te suis alors que c'est toi qui viens vers moi, et maintenant tu veux que je t'aide à rentrer chez toi alors que tu espérais ne plus jamais me revoir. Dis-moi ? T'es sûre d'avoir un cerveau ou tu vivais dans un pays rempli de pigeons avant d'arriver ici ?"

C'était une vraie question que je lui posais. D'où pouvait-elle bien venir ? Alors que je me posais la question, j'entendis mon estomac gargouiller. Tiens, manquait plus que ça ! J'ai faim maintenant, et pas qu'un peu en plus ! Où je me trouvais ? Est-ce qu'il y avait un restaurant d'ouvert dans le coin ? Je n'en savais rien, c'était rare que je me promène dans ce coin. Enfin bref, Taylor avait l'air d'attendre que je lui trouve son appartement, je m'avançai donc en direction de celui-ci. Si ça se trouvait, il y avait un restaurant du côté de chez elle, et puis, je pourrais toujours passer la nuit là-bas, non ? Le tout, c'était de trouver le moyen de la forcer à m'héberger, comme du chantage. Ah ? Une idée machiavélique commençait à émerger en moi. Je ne voyais pas d'autres idées. C'était ça où je dormais dehors.

"Bon, j'ai changé d'avis. J'accepte de te trouver ton appart', et en échange, je passe la nuit chez toi. Je cherche justement un endroit où dormir, et sans moi, tu seras forcée de dormir à la belle étoile, non ? En attendant, j'ai faim moi, donc je vais me chercher à manger. Fais-moi signe quand t'auras réfléchi à ma proposition."

Suite à cela. J'accélérai l'allure en direction de son appartement, chose qu'elle ne pourrait sans doute pas deviner vu que j'avais dit que je cherchais à manger. Elle penserait sans doute que je ne me dirigeais que vers un restaurant ou un endroit dans le genre. Ce serait logique, non ? Quoique si elle réfléchissait bien, elle se douterait que je m'avançai vers chez elle, car elle devait comprendre que sans moi, elle ne rentrerait jamais chez elle. D'après moi, elle vivait seule, sinon elle aurait appelé la personne avec qui elle vivait pour la ramener, non ? Ne sachant pas trop quoi en penser, je lui posai la question:

"Eh Taylor ! Si tu sais pas où tu habites, pourquoi tu te promènes seule la nuit dans des lieux inconnus ?"

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Franchement j'avoue, ce Shiro a un don unique à me mettre hors de moi. A chaque fois qu'il ouvre la bouche, j'ai juste l'impression qu'il m'enfonce une seringue de 2 kilomètres dans l'estomac. Il est prétentieux, orgueilleux, vraiment pas agréable comme mec. En fait, il est tellement sûr de lui qu'il est persuadé de ne jamais se tromper, et même s'il a raison, c'en est carrément détestable.
Bref, à ce stade de la nuit et de cette rencontre fortuite, j'en ai ras les baskets de ce type. Il m'énerve plus que l'Académie, c'est pour dire ! Chaque mot que je dis m'ait renvoyé dans la gueule en puissance 10. Je ne peux jamais lui fermer son caquet et encore moins le taper... En gros, je suis impuissante face à Monsieur Muscles sans cervelle... Génial...

Enfin quoiqu'il en soit, il est là, je suis là. On se suit, je le suis, il me suit, c'est un entremêlement infini de rejet de la faute sur l'autre personne... donc je me tais et je ne réponds pas à ses accusations, ça sert à rien à part m'énerver encore plus et un malaise dans la soirée me suffit.

Je suis perdue.

Ouiiii ! Parce que dans ma super soirée de m*rde à errer comme une zombie, à m'exploser l'épaule contre une porte en bois, à m'évanouir dans les termes, et à me prendre un jet de flotte glacée sur le cul, je me suis 'en plus' perdue dans ces foutues rues japonaises avec ces panneaux qui ressemblent à de l'Hébreu Gaélique aux origines bretonnes ! Alors vraiment, quand un ras le bol prend le dessus sur mon énergie naturelle, ben je déclare forfait et je demande l'aide au premier bolos venu et là en l'occurrence, pas de chance, c'est Shiro.
Il veut bouffer, il veut marcher, me semer, m'ignorer... bon. Ok. J'ai plus de force, plus d'envie, je suis blasée. J'ai envie de m'enfiler dans ma couette comme on enfile un damar et de ne plus jamais... JAMAIS en sortir !

"QUOI ?"

Oué, là j'ai dû rêver. Ok je suis K.O, ok j'ai un peu lâché du lest là mais hého coco, redescends sur terre ! Il croit vraiment que je vais le laisser crécher chez moi pendant une nuit ?? Enfin que dis-je... chez moi... chez nous... Parce que dans ces cas là, je suis bien ravie d'avoir un grand frère qui peut le ramener à la raison rien qu'en se pointant sur le porche d'entrée.
Enfin... vu comment il m'a raccroché au nez le grand, je doute qu'il veuille encore me "filer un coup de main" pour dégager ce malotru. Bon va falloir que je me démerde toute seule alors... po le choix.
Bof, j'vais le suivre un peu, on verra bien où il va aller... Mmh quoique, non j'ai pas envie de dépendre de lui... Il me saoule !

"J'étais persuadée de retrouver ma rue ok ? ... Il s'avère que je viens d'arriver au Japon et que pour moi, tout ce foutu quartier se ressemble ! Alors pas la peine de me sortir ton guide du routard pour les nuls. S'tu veux pas m'aider, soit ! mais ne crois pas que tu vas pouvoir poser tes fesses d'ingrat dans mon canapé ! J'préfère encore me débrouiller seule !"

J'avais pas envie de m'énerver en fait, mais vu que j'avais commencé à me confier, chose que je déteste, il fallait que je termine sur une pointe d'agression subtile. Il avait pas besoin de savoir que j'étais pommée et que je venais d'arriver au Japon, ça le regarde pas. J'aime pas raconter ma vie bordel, c'est pourtant pas compliqué ! Pourquoi les gens veulent toujours discuter pour paraître sympas ? Y'a pas besoin de sociabilité pour vivre ! La solitude, y'a rien de mieux, au moins tu tombes pas sur des opportunistes prêts à vendre Père et Mère ou à te bouffer le bras quand tu dors !
Et Shiro était de ce genre là ! Opportuniste. Rien qu'un petit exemple : il m'avait sortie de l'eau quand je me suis évanouie, ok, mais pourquoi en profiter pour regarder mon tatouage qui est situé -je le rappelle- à la base de mon fessier hein ?! Même si son regard est tombé dessus par hasard, c'était pas la peine d'en faire un fromage ! Je hais les gens comme lui...

Bref, depuis que j'ai repiqué une mini colère existentielle, j'ai fais de la route ! J'ai dépassé Shiro qui se dirigeait apparemment vers un restaurant et j'ai tourné au carrefour qui me tombait sous les pieds. A tourner en rond, y'a bien un moment où je vais tomber sur une route qui m'est pas inconnue... et si Shiro trouve l'adresse plus vite que moi (vu qu'il a sûrement retenu l'adresse, suis-je bête) et qu'on se retrouve tous les deux au même endroit, alors je réfléchirais à sa proposition... peut-être qu'il aura le droit de dormir sur une chaise dehors... peut-être...

Ah il semblerait que je reconnaisse cette maison là ! Ouiii je l'ai vu en partant de chez moi ! Géniaaal, j'ai trouvé ! Héhé, je vais pouvoir me la péter devant Cam' et même devant Shiro qui n'a pas l'air d'être arrivé avant moi. Il a sûrement mieux à faire Monsieur Superman sauveur d'âmes en détresse...
Pas à pas... la porte se rapproche de moi. Vivement que je rentre, Morphée m'attrape le bas des mollets...

Et oui, je ne me laissais pas faire, mais alors pas faire du tout. Si elle voulait m'accuser, elle n'avait qu'à m'accuser pour des actes que j'avais véritablement commis et pas pour des trucs qu'elle avait fait. Non mais franchement, oser dire que je la suivais alors qu'au final, c'était elle qui arrivait derrière moi. Comment pouvait-on suivre quelqu'un qui marchait derrière nous ? A moins de marcher à reculons, c'était tout simplement impossible et j'espérais qu'elle avait bien compris qu'elle racontait vraiment n'importe quoi. Et puis, pourquoi je la suivrais ? Bon d'accord, c'était ce que j'avais fait au départ en la suivant dans les thermes, mais c'était tout, j'avais fini par comprendre que dans tous les cas la soirée ne se terminerait pas comme je l'avais souhaité au départ: je voulais terminer la soirée chez elle ou dans ma chambre à l'académie pour des raisons qui paraitraient évidentes pour n'importe quel homme normalement constitué. Malheureusement, au vu de son caractère, j'avais bien compris que même en la droguant ou en l'assommant, je n'arriverais pas à mes fins, il ne me servait donc plus à rien de la côtoyer, si ? Personnellement, je ne voyais pas en quoi, la soirée s'était terminée à l'instant même où elle m'avait dit "salut" pour moi, ce qui se passait là n'était qu'un bonus pour ma part...

Elle avait semblé choqué par ma proposition qui ressemblait plus à du chantage qu'autre chose, il fallait l'avouer. Mais bon, comme on dit: "toute peine mérite salaire !" et je comptais bien tirer un avantage dans cette histoire. Il était clair en même temps qu'elle n'accepterait jamais et qu'elle préférerait sans doute dormir sous un pont plutôt que de m'accueillir chez elle pour une nuit. J'étais un mec sympa pourtant, et n'importe qui pourrait le lui confirmer. Si on s'était rencontré dans d'autres circonstances, si on avait pas commencé sur de très mauvaises bases et si elle n'avait pas un aussi sale caractère, il y avait fort à parier qu'on aurait pu très bien s'entendre. C'était la faute à pas de chance comme d'habitude !! Celui-là alors, il portait la poisse à tout le monde, si seulement il existait un moyen de l'annihiler complètement... Fin bref, j'avais commencé à marcher, me dirigeant vers la demeure de Taylor qui n'avait peut-être pas compris qu'elle n'avait qu'à me suivre pour arriver chez elle. En tout cas, elle répondit à ma question et je changeai alors d'attitude vis-à-vis d'elle. Elle était nouvelle au Japon. Cela expliquait tout alors, elle avait peut-être le mal du pays ce qui expliquait son caractère violent, elle avait du mal à lire le japonais bien qu'elle n'avait pas trop de mal à le parler, ce qui justifiait le fait qu'elle soit perdue. Et enfin, elle était beaucoup trop fière pour demander de l'aide correctement. Si ça se trouvait, dans son pays d'origine, Taylor était une petite fille modèle qui parlait bien et se montrait polie et respectueuse envers tout le monde... Bon OK ! C'était impossible ! Mais bon, on a bien le droit de rêver, non ? Même s'il faudrait sans doute pénétrer dans une dimension parallèle pour rencontrer une telle Taylor !! Ou alors retourner la planète Terre...

Enfin, elle termina en m'annonçant que même si je l'aidais, j'aurais pas le droit de toucher à son canapé, et qu'au final, elle préférait encore se débrouiller seule. Ce qui me dérangea un peu quand même, ce fut le mot "ingrat". Quand est-ce que j'avais été ingrat avec elle ? Elle m'avait rendu un service ? Lequel ? A moins qu'elle considère que le simple fait de ne pas m'avoir trucidé pour l'avoir vu sans rien sur elle était un cadeau. Personnellement, je voyais plutôt ça comme le fait qu'elle était "incapable" de me trucider, et c'était tout. Dans tous les cas, je ne relevais pas et répondis simplement:

"Le canapé ? Je n'en demanderais pas tant. Le sol m'irait tout aussi bien que la table donc tu vois... Et puis m**** ! Fais ce que tu veux après tout, mais viens pas te plaindre après !!"

Suite à cela, je poursuivis ma route droit devant. Taylor m'avait dépassé et avait tourné dès qu'elle en avait eu l'occasion. Elle ne devait pas savoir où elle allait mais bon, si elle ne réfléchissait pas trop en chemin, son inconscient la ramènerait peut-être chez elle, ce qui serait une excellente chose pour elle... mais pas pour moi par contre. En effet, si je ne pouvais accéder à son appartement pour passer la nuit, je devrais me contenter du premier hôtel venu, soit un vieil hôtel non-hygiénique et dont la sécurité laissaient à désirer vu mon état financier du moment !! En clair, je devais tout faire pour m'incruster chez elle. En attendant par contre, je devais trouver à la fois à manger et son chez elle, et si j'y arrivais avant elle, ce serait encore mieux d'ailleurs. Enfin bref, je continuais tout droit et me disait que je finirais bien par tomber sur un magasin, une épicerie, voire un restaurant, enfin un endroit dans ce genre-là. Le but était de trouver de quoi me sustenter, je commençais vraiment à avoir faim, le bain bouillant et tout les efforts que j'avais dû faire pendant m'avait affamé tout en m'épuisant au passage.

Cette fille était plutôt chiante dans son genre, elle m'avait soûlé quand elle m'avait attaqué, même si j'avais l'air de m'amuser au premier abord, elle m'avait soûlé aussi en s'évanouissant bien que j'aie pu profiter par la suite de la vue qu'elle m'avait offert, et là maintenant elle me soûlait en refusant de marchander avec moi après m'avoir gueulé dessus pendant toute la soirée !! Néanmoins, alors que je venais de pénétrer à l'intérieur d'un magasin qui, par chance, était toujours ouvert, je pensai à lui acheter un truc à manger pour elle aussi. Après tout, elle aussi devait mourir de faim, non ? Elle n'avait pas dû mangé depuis quelques heures et vu comme elle s'était dépensée elle aussi, elle devait être tout aussi affamée que moi actuellement. Je payai donc ce que j'avais acheté et me dirigeai ensuite tranquillement vers son appartement. Le chemin qu'elle avait pris n'était pas le plus rapide, moi, par contre, je connaissais la ville de Keimoo et ses quartiers comme ma poche puisque je vivais ici depuis ma naissance, excepté durant quelques années où j'étais aux Etats-Unis.
Quelques minutes plus tard, je tournai à droite et m'avançai vers le numéro de l'adresse qu'on m'avait présenté un peu plus tôt. Lorsque j'arrivai à moins de 20 mètres de la destination, je découvris que Taylor était déjà là, sauf qu'elle s'était trompée de côté, ou plutôt de trottoir. Son immeuble se trouvait en face de celui devant lequel elle se tenait. Me trouvant donc sur le "bon" trottoir, je la voyais facilement depuis là où j'étais, je décidai donc de l'appeler pour qu'elle me rejoigne, je levai le bras et criai:

"HEY TAYLOR !!! T'habites de ce côté-là, tu te trompes de porte, regarde l'adresse que tu m'as montré.... - j'attendis un moment qu'elle réagisse et qu'elle me rejoigne du bon côté à condition qu'elle me fasse confiance et me croit bien entendu, j'ajoutai ensuite en lui tendant un sac plastique contenant un sandwich et une boisson. - tiens au cas où t'aurais faim."

J'étais sympa sur ce coup-là, non ? Bien entendu, elle le verrait comme une tentative de corruption de ma part, mais bon, si elle acceptait ce que je lui tendais et qu'elle se sentait ensuite obligée de m'héberger pour la nuit, cela voudrait dire qu'elle avait des remords à l'idée de me laisser en plan après que je l'ai nourrie. Et si elle avait des remords, ça voudrait dire que quelque part, elle pouvait se montrer reconnaissante, et qu'elle n'était donc pas ingrate en gros. Autrement, elle pouvait refuser ce que je lui proposais et me laisser en plan sans se poser d'autres questions. Que se passerait-il donc à présent ?

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Au fur et à mesure que mes pas me rapprochaient de l'immeuble que j'avais vu -et que je croyais être le bon-, je sentais la fatigue entrer dans mes veines, mes organes, mes entrailles, je tenais à peine debout avec toute la merde qui m'était tombée dessus aujourd'hui. Ça aurait pu être une bonne journée si j'avais pas décidé d'aller aux thermes. J'aurais pas rencontré cet imbécile.

Enfin bref, il était plus de minuit sûrement, j'ai pas de montre et puis t'façon l'heure j'm'en fous, j'me réveillerais à l'heure que j'veux et j'irais à la fac uniquement si j'ai pas autre chose à faire ... et peut-être pour réclamer des sushis à Kimi machin truc là, un nom encore bien imprononçable.
Cam' devait déjà être couché, c'était pas une poule mais y'avait pas de lumière à aucune des fenêtres au-dessus de moi alors... Bon me voilà devant l'entrée, et devant l'interphone.

"Merde mais j'y vois que dalle ! Y'a pas de lumière dans ce bidonville ??"

Pas la peine de m'énerver contre une machine, elle ne me rendra pas la pareille, donc ça va pas me soulager. J'appuie sur tous les boutons que je sens sous mes doigts. Si j'y vois rien, c'est parce que je suis naze, hein je précise, c'est pas que je suis aveugle, compris ? Bref, j'aperçois des noms qui défilent mais bizarrement, l 'Donovan' n'y figure pas. Oh ptet que Cam' s'est pas encore occupé de cette éventualité, ou alors il veut se la jouer espion super discret.
Bon c'pas grave, j'vais appuyer au hasard.

[...]

Ca fait bien 30s que je reste appuyée sur le même bouton, alors soit le propriétaire de l'appartement... F12 est complètement sourd, soit y'a personne. Hop un autre. Et rebelote, j'attends comme une conne.

- Oui ?
- Ah ! Pas trop tôt, ouvre-moi.
- Qui êtes-vous ?
- En quoi ça te regarde ? J'veux juste rentrer mais on voit rien sur le machin là alors ouvre-moi quoi !
- Non. Allez-vous en ou j'appelle la Police !
- Quoi !? M'enfin ça tourne pas rond chez toi, c'est pourtant pas la mer à...

Je suis coupée dans mon règlement de compte par quelqu'un qui a crié mon nom de l'autre côté de la rue. Sérieux ce pauvre casos qui m'a répondu là, si j'avais pu mettre un visage sur cette voix d'ours mal réveillé, j'lui aurais bien refais le portrait ! C'est pas humain d'être si mal luné ?! Plus malpoli tu meurs !
Enfin bref, je me retourne, laissant tomber l'autre pouilleux qui commence sûrement à se pisser dessus et je hurle à l'intention de l'inconnu :

"QUOI ?"

Oh mais... ! C'est encore Shiro ! Mais il est grave lui, y'a pas un moment où il va comprendre ce que ça veut dire de foutre la paix aux gens ?
Hein ? Comment ça c'est pas le bon immeuble ? Vas-y prends moi pour une conne, te gênes pas si ça te fait marrer.

[...]

Mais c'est qu'il à l'air sérieux... 'Tain j'y crois pas... Voilà pourquoi y'avait pas Donovan d'écrit. Et c'est vrai qu'à bien y réfléchir, l'immeuble d'en face est identique. Bien joué Musclor ! Hop, je traverse la rue sans penser aux éventuelles bagnoles et atterri pile poil sur le trottoir d'en face, devant un Shiro apparemment fier de lui qui me tend un pochon. J'ai pas écouté c'qu'il m'a dit avant donc je sais pas ce qu'il y à dedans.

"Frime pas j'le savais, j'voulais juste emmerder un Pépé que j'aime bien... Bref... kézako ?"

Je jette un oeil à moitié suspicieux dans le sac plastique. Un sandwich ? Mais il est tombé sur la tête ! Deviendrait-il aimable tout à coup ou alors il a simplement reconnu que lutter contre moi ne sert à rien et qu'il y gagnerait plus en m'asservissant. Et bien, bingo tête de noeud, t'as gagné un aller simple pour l'Enfer.

"L'es empoisonné ?" dis-je d'un ton faussement inquiet avant de me jeter dessus.
Sérieux, c'est délicieux, ça se mange comme du pain mais je lui dirais pas merci, il rêve. Mais j'avais trop la dalle en fait ! Je l'aurais pas cru !
Hop, lançage de pochon, victoire aux Jeux Olympiques du ratage volontaire de poubelle publique. Je suis à deux doigts de m'étouffer tellement je prends des bouchées de dingues. J'ai envie de rire mais si j'étire ma bouche, tout risque de sortir sur les baskets étincelantes de mon esclave. ... héhé, c'est une idée. Mais pas pour ce soir, j'ai faim !

Je ne prête plus vraiment attention à lui et sort les clefs de ma poche tout en finissant mon pain. Je n'essaye pas d'être discrète, si Cam' dort, tant pis, il dormira mieux la nuit prochaine... peut-être. Je rentre et enlève mes godasses dans la foulée les lançant du bout des pieds vers un renfoncement où s'étalent déjà des dizaines de ses soeurs. Je me tourne vers Shiro et prend une pose mains sur les hanches, regard hagard :

"Et alors quoi, tu préfères faire le videur ?"

Ou comment se faire inviter poliment made in Taylor. Je me dirige vers le frigo, non j'ai plus faim rooh, je suis pas un estomac sur pattes non plus ! Je prends 2 bières bien fraîches et j'en balance une à Shiro qui venait d'entrer et de refermer la porte derrière lui. J'espère qu'il sera reconnaissant à vie du cadeau que je lui fais : je lui adresse la parole, je le nourris et je l'héberge. Que ça ne se reproduise plus jamais !

"Fais pas de bruit, mon arrière-grand-père est à l'étage. Si tu le réveilles en pleine nuit, il te troue les intestins au gros sel. Bois, tais-toi et suis-moi."

J'adore mentir, c'est tellement grossier que personne peut croire à un truc aussi débile. Enfin j'crois. Bref ma bière est déjà avalée, j'avais grand soif pardi ! Je laisse toutes les lumières allumées, c'pas moi qui paye l’électricité et je monte à l'étage en faisant autant de bruit qu'une baleine enceinte.
J'ai tôt fait d'atteindre mon palace et d'y entrer. Shiro va bien vite remarquer que ma chambre fait pas plus de 3m² et qu'elle est remplie de poussières et de cartons pas vraiment déballés. Je laisse tomber mon cul sur le lit, vannée.

"Fais pas attention aux cartons. J'ai pas l'intention de rester alors j'les ouvre pas."

J'avais pas besoin de dire ça mais parfois pour éviter les questions indiscrètes, faut savoir lâcher un peu de mou et faire des compromis.
Bref, j'ai pas de honte, il m'a déjà vu complètement à poil alors... strip tease ! J'enlève ma jupe, mon haut, et reste en soutif/culotte avant de me faufiler sous une couette bien chaude. Mon hématome est encore bien présent, du coup, je grogne pour me placer comme je veux dans cette saloperie de lit qui grince et dont les ressorts me façonnent le dos toutes les nuits.
Shiro a qu'à s'installer où il veut, j'm'en fous. Sur le sol, le canapé en bas, sur les cartons, près de la fenêtre, où bon lui semble, tant qu'il me laisse mourir tranquille.

"A mon réveil, j'veux que tu sois parti et si tu ronfles, j'te tue."

A prendre ou à laisser.

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» Deux filles avec une réputation, ça donne quoi?
» Une racaille dans un lieu sacré, ça donne quoi ?[pv Esfir]