Boxe Aquatique

Invité

"Mais... mais attends Taylor, tu m'as pris tout ce que j'avais. Comment je vais faire pour manger ?"

Nan mais attends, elle rigole là ! Elle s'est pas regardée dans le miroir ce matin cette vache en kilt ? Ben merde alors, elle ne doit pas s'être rendu compte qu'elle avait au moins 200 kilos de trop. Même sa jupe doit souffrir le martyr d'être ainsi portée. Vive l'angoisse !
Ca m'arrache un crachat pas très joli, qui s'écrase à moitié sur sa chaussure super trop cirée. Ca t'apprendra. Je pose une de mes mains sur mes yeux pour essayer de m'enlever cette vision d'horreur de la tête.

"Crois-moi, je te rends service. T'es trop grosse. Même heure demain, Yuka !"

Et je me casse avant qu'elle ne me sorte encore une plaidoirie d'innocente. Parlons-peu mais parlons bien. Ca doit être un concept inconnu par ici... Les japonaises... elles sont bavardes !!

"C'est Kayuki..."

Ah lala, ces jeunes folles, elles m'en font voir de toutes les couleurs ! Je suis pourtant restée super gentille avec elles. Je leur assure une protection permanente (ou plutôt quand je suis dans les parages) contre les voyous et les pervers et en échange, elles me donnent tout leur argent de poche. Et ça, tous les jours. J'ai un petit cercle de copines super généreuses. Mais cette yukata là, elle est chiante, elle pleurniche tout le temps. Ce qu'elle m'agace ! Je vais finir par lui racketter son pognon et endosser le rôle du voyou par la suite pour lui scalper la tête à cette bridée !
Quand j'avais proposé cette idée, elles avaient l'air terrorisées, personne n'avait eut envie de le faire, mais j'ai persévéré et avec deux ou trois petites crasses dans les toilettes ou dans leur bouffe, elles ont finalement baissé les bras. Elles sont adorables !

Bref, quoiqu'il en soit, j'ai quelques centaines de Yens sur moi, je vais pas filer à New York avec ça, c'est sûr mais ça pourrait me permettre de me monter un petit pécule personnel, sans que Cam' soit au courant et ... bon c'est vrai, j'en ai pas besoin de ce fric. Mais j'ai besoin de faire chier ces vierges effarouchées. Elles sont trop craquantes.
Tiens, et si je me roulais un gentil petit pétard dans un billet de 100 Yens ? Ca, se serait original !

Y'a pas à dire, depuis que je suis arrivée dans ce pays de merde, les choses vont pas trop mal pour moi. Bon, j'ai eu quelques soucis avec certains profs qui croient encore que leur cours sont plus importants que ma vie mais ils me laissent tranquille une fois que je les menace. Je sais pas si un jour je frapperais un "Monsieur" ou une "Madame", mais ça me fait pas peur. Tout ce qui me gêne, c'est qu'on me perturbe dans mon train train quotidien. En plus, si je me suis inscrite en fac de sport, c'est pas pour supporter des heures de théorie débile à propos de trucs qui m'échappent complètement... non, moi je veux bouger, je veux entretenir ce corps d'athlète que tout le monde kiffe.
D'ailleurs, plusieurs mâles bridés, presque aussi petits que moi (mon dieu...) sont venus tâter le terrain. Comme s'ils avaient une chance ! Ils se sont pas vus à côté de Blake ou quoi ?! Laisse-moi rire pauvre niac’ aliéné ! Enfin bref, avec un petit cocard, ils ont pas insisté. J'attends presque impatiemment le jour où un idiot inconscient me rendra ma punition. Le jour où je me prends un coup, ça va sûrement remuer dans les brancards. Je l'aurais sûrement mérité, j'en doute pas, mais on abîme pas Athéna, la déesse. Donc, ce jour... sera aussi mon premier crime. Tout simplement.

Pas dégueulasse le pétard aux Yens mais pas exceptionnel non plus. Enfin bon, j'aurais essayé.

"Annhhh... tu tombes à pic toi ♥"

Des thermes ! Rien que pour moi ! Aaah, là si je me regardais, je suis sûre que j'aurais la même tronche que des Otakus devant un nouveau jouet ! Je dois être toute moche. Mais, des thermes quoi !! Ca fait longtemps que mon corps ne s'est pas délecté d'un bain remuant, à la chaleur extrême-orientale ! Quel bonheur !
Bon, c'est fermé. C'est juste parfait, comme ça je suis sûre qu'il n'y aura vraiment personne. Un coup d'œil dans la rue quand même, histoire que personne aille cafter que j'vais péter la porte, ça me ferait chier de passer la nuit au trou, j'ai des trucs à faire moi !
Y'a personne, impeccable.
Je me recule et prends mon élan. J'ai l'intention d'exploser la porte grâce à mon épaule, mais faut avouer que je suis pas non plus des plus balèzes, alors j'ai un peu le trac de me rétamer. Heureusement le joint m'a fait pousser des bijoux de famille et je sens un courage hormonal me grimper le long de l'échine. Je ferme les yeux et je me jette contre la porte à la sécurité obsolète. Ils doivent pas avoir l'habitude d'être 'cambriolés' les japonais parce que franchement, je suis rentrée comme dans du beurre. Le bois s'est fracassé en mille morceaux dans un bruit du tonnerre. Paye ta discrétion... enfin quoiqu'il en soit, je suis entrée.
Il fait bon, c'est super. J'espère que tout fonctionne même quand y'a personne. Bof, tant pis, sinon j'appuierais sur tous les boutons que je trouve !

Je plonge ma main dans un des bassins les plus grands, y'a un panneau qui doit sûrement vouloir préciser à qui il est réservé, mais comme je sais pas lire les signes primates là, ben je fais pas gaffe. De toute façon, j'm'en fous, y'a que moi ici.
Ooh ♥ l'eau est chaude. C'est vraiment super agréable. Sans hésitation cette fois, je défais mes fringues et les jette, non sans délicatesse un peu plus loin, sur un endroit sec. J'ai pas envie de les retrouver trempés. Si y'a bien un truc que je déteste, c'est m'habiller quand mon corps est encore mouillé. Ca colle de partout, j'ai l'impression de porter une camisole !
Bref, ayé, je suis à poil ! Ah ah, il fait frisquet quand même, allez hop ! Plongeon !
Je glisse mon corps de façon feutrée dans l'eau bouillonnante, oooh, ça soulage aussitôt. Je sens mes muscles qui se détendent au fur et à mesure que je brasse l'eau pour faire quelques embardées aquatiques. Merde, mon brushing... Waaw, j'ai des frissons tellement c'est chaud. La vapeur me monte à la tête, j'ai l'impression de faire un bad trip rempli d'effets spéciaux tous plus originaux les uns que les autres.
Tiens, ça me fait penser, si je devais me suicider, je le ferais ici. Je me trancherais les veines dans un bassin bouillonnant, comme ça, j'aurais le plaisir de me baigner dans mon sang, chose qui n'arrive pas tous les jours !

Allez Tay', détends-toi, ferme tes yeux... t'es seule. Profites-en...

Entraînement terminé pour aujourd'hui ! Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire à présent ? J'étais en nage et un peu fatigué, je devais l'avouer, néanmoins, j'avais encore de quoi faire la fête ou pratiquer toute sorte d'activité qui nécessiterait que je me bouge. Mais avant tout, je devais ranger tout ce que je venais d'utiliser: je replaçai donc les haltères à leur place, rangeai également les gants que j'avais sorti du placard afin de me défouler sur le sac de frappe, puis, je me dirigeai rapidement dans la douche. Je ne restai pas très longtemps à l'intérieur, juste le temps de me débarrasser de l'horrible odeur de sueur qui m'entourait. M'habillant assez rapidement, je jetai un petit coup d'œil à l'heure: il était assez tard, et si je voulais sortir m'amuser dehors, mieux valait que je me dépêche ! Je sortis donc en quatrième vitesse, prenant ma veste au passage et pris la direction du centre-ville. Marchant les mains dans les poches, je regardai autour de moi en même temps, cherchant un truc à faire avant de rentrer me coucher. Quel jour on était déjà ? J'en avais absolument aucune idée, donc aucun moyen de savoir si j'avais cours le lendemain ou pas, tout ce que je savais, c'était que j'avais comme l'impression que je passerais une soirée très mouvementée, bien plus que d'habitude d'ailleurs. Et si tout se passait comme je l'espérais, je m'amuserais beaucoup ce soir, le tout c'était de trouver une personne suffisamment intéressante pour faire l'affaire: une personne avec qui faire la fête en quelque sorte...

Et oui, je n'étais plus le même Shiro Kuchiki qu'avant. J'avais été transformé suite à certains évènements et maintenant, je me considérais comme un véritable prédateur, constamment en quête de nouvelle proie à ferrer, de nouveau poisson à pêcher, ou plutôt de sirène. Ouais, c'était exactement ça, je m'étais mis au papillonnage et il était temps d'ailleurs. Quand j'y repensais, j'avais vraiment été bête pendant tout ce temps, j'avais gâché quelques années de ma vie à chercher le grand amour alors que j'avais toute la vie devant moi. Et puis franchement, pour penser à se caser alors qu'on avait que 17 voire 18 ans, c'était vraiment débile ! Il n'y avait que dans les films ou plutôt les contes de fée que ce genre de truc arrivait. Il fallait croire que malgré moi, je m'étais laissé influencé par les walt disney que j'avais vu quand j'étais petit, ainsi que par tous les autres films à l'eau de rose et du même genre. Dans le même temps, je ne pouvais pas vraiment me blâmer, puisque j'avais vécu sans avoir une présence constante de mon père pour m'expliquer ce qu'était la véritable vie. Il aurait pu me dire que trouver l'élue à 20 ans n'arrivait qu'à une petite poignée de personnes dont il faisait parti. Mes parents s'étaient mariés jeunes en effet, et m'avaient eu très vite aussi, ma mère n'avait alors que 19 ans et mon père 20 ans. Ils sont toujours ensemble près de vingt années plus tard d'ailleurs, et bien qu'ils ne se voient pas tout le temps et ne vivent même pas ensemble à cause de la carrière de mon père (acteur aux États-Unis). Il semblerait donc que j'ai été influencé par cela, j'avais cherché à avoir le même parcours que mes parents et je m'étais magnifiquement vautré !

De nos jours, les mariages aussi jeunes n'existaient plus, et je ne l'avais compris que quelques mois plus tôt. C'était en ça que j'avais changé. J'étais jeune, en pleine forme et j'avais toute la vie devant moi, je ne pouvais me permettre de limiter mes actions dès maintenant. J'étais libre de m'amuser et de profiter de la vie pendant très longtemps encore, et je n'étais pas le seul dans ma situation: tous les étudiants, les lycéens, et les autres faisaient la même chose. En gros, on avait beau avoir d'autres préoccupations comme nos études ou encore le travail pour certains, on oubliait pas qu'il fallait garder à l'esprit qu'on avait qu'une vie, et donc qu'il fallait en profiter pour nous concentrer sur nos loisirs chaque fois qu'on en avait l'occasion. Le temps libre existait pour cela d'ailleurs. Enfin bref, comme on dit, il n'y a pas de fumée sans feu ! Et pour m'amuser, il me fallait une personne avec qui délirer, rigoler et faire la fête pendant quelques heures au moins, le temps d'avoir sommeil et de rentrer pour dormir. Ne trouvant personne pour le moment, je décidai de me faire un film avant de retourner en chasse. Quelques heures plus tard, une boisson pratiquement terminée en main, je ressortis du cinéma et me dirigeai vers le quartier Hebi. Bon d'accord, c'était le quartier des riches, mais bon, il n'y avait rien de plus amusant que de se moquer des gosses de riche, en particulier les jeunes filles qui se prenaient pour des princesses et qui pensaient qu'à condition d'avoir de l'argent, elles pouvaient obtenir tout ce qu'elles désiraient: vêtements, bijoux, chauffeurs, garçons, mais surtout des chiens prêts à leur cirer les pompes pour un simple billet !!

Autant dire que je ne les supportai pas celles-là, je les appréciai simplement quand elles hurlaient de rage parce que je les avais vaincu à leur propre jeu ou tout simplement parce que je leur avais laissé croire qu'elles m'avaient hypnotisé avant de les faire redescendre sur terre !! J'étais donc sur le point de me rendre vers leurs résidences, car généralement, il y avait toujours une fête qui s'y déroulait, quand mon attention se concentra sur autre chose: il y avait une femme qui semblait foncer dans une porte. Je devais être en train de rêver et donc, je secouai la tête et vérifia une seconde plus tard. Un grand bruit se fit entendre, signe que quelque chose venait d'être explosée, en l'occurrence, la porte. Mais qui avait bien pu être assez bête pour foncer dans une porte de cette manière !!? Ce qui était clair, c'était que ce n'était pas un cambrioleur, ceux-ci portaient une cagoule ou un masque généralement pour pas être reconnus, et puis surtout, ils ne défonçaient pas les portes à coup d'épaule, vu le bruit que ça faisait, c'était le meilleur moyen de se faire remarquer. Pourtant, mis à part moi, personne ne semblait avoir remarqué ce qui se traficotait dans le coin, et étant assez curieux de nature, je me rendis à pas de loup en direction de la porte qui venait d'être détruite. Une petite inspection plus tard, je compris que ce n'était pas Superwoman qui avait pénétré à l'intérieur du bâtiment: c'était une porte en bois qui avait été décollé de ses gonds. Personnellement, je l'aurais défoncé à coup de pied, comme dans les films quoi, c'était beaucoup plus amusant et ça faisait moins mal. Cette fille risquait de comprendre sa douleur d'ici quelques minutes, voire quelques heures si elle n'était pas dans son état normal. On ne se jetait pas sur une porte comme ça sans en subir quelques conséquences, dans ma tête, je voyais déjà l'hématome qui allait en ressortir.

"Bon, autant entrer et voir si je ne peux pas l'aider."

Un petit rire m'échappa. Non, je n'étais pas un psychopathe, mais vous n'aviez pas idée du genre d'aide que j'étais prêt à procurer pour cette femme qui semblait être fan d'action ! Attention, hein !? Je n'allais pas la tuer, je ne lui voulais aucun mal, au contraire d'ailleurs, elle avait suscité toute mon attention, autrement je ne l'aurais pas suivi. Bien sûr, c'était comme ça qu'on commençait et au final, on se retrouvait avec des photos d'elle placardées sur tous les mûrs de sa chambre... Enfin bref, je n'avais pas d'appareil photo sur moi de toutes façons, mis à part mon téléphone peut-être... Mais, maintenant que j'y pensais... Non Shiro !! Arrête de réfléchir tout de suite ! Sors cette idée de ta tête immédiatement ! Pourquoi pas après tout ? Plus j'y pensais et plus je sentais que ce serait encore plus amusant si je le faisais. Bon allez, c'est parti ! Je dégaine mon portable et je prends une photo de la porte détruite, le tout maintenant, c'était d'obtenir une photo de la coupable et je pourrais rigoler un bon coup ! En attendant par contre, je me rendis compte que je me trouvais dans un endroit que je commençais plutôt bien depuis le temps que je vivais à Keimoo: les thermes. Le meilleur endroit au monde pour se détendre, à condition d'être seul dans le bassin chaud, personne pour nous déranger, personne pour gâcher une telle sensation de bien-être. Malheureusement pour la femme qui avait recherché cela, j'allais venir bousiller son temps calme.

Pénétrant dans chaque coin avec des bassins, je finis par repérer celui que je cherchais, il y avait des vêtements sur le sol, là où c'était sec. L'avantage avec la vapeur qui régnait dans les thermes, c'était qu'elle ne me verrait pas avant que je ne pénètre à l'intérieur du bassin. Je rangeai donc mon portable dans ma veste, fermait la fermeture de la poche et la déposai sur le sol, avant de placer mon T-shirt, mon jean, mes chaussettes, chaussures et enfin mon boxer dessus, me retrouvant alors totalement nu à mon tour. Je me rendis alors directement dans le bassin rejoignant ainsi la vandale, j'attendis que mon corps soit totalement imprégné de la chaleur de ce bassin avant de me mettre à parler d'une voix assez forte pour qu'elle m'entende d'où qu'elle soit:

"Hey la vandale ! T'es dans le coin ? J'aimerais te féliciter pour la discrétion de ton entrée, tu ferais une voleuse légendaire."

Je plaisantais bien entendu, en tout cas, je voulais pas dire légendaire dans le sens où elle serait excellente, mais plutôt dans le genre jamais vu. Imaginez un peu, une voleuse qui défonçait les portes d'entrée des lieux qu'elle désirait voler, ce serait franchement bête, non ? Quoiqu'il en soit, cette femme n'était absolument pas faite pour ce métier là, par contre, elle pouvait postuler pour un job consacré à la démolition. Continuant de la chercher des yeux, je finis par la trouver, et bien entendu, elle n'avait absolument aucun vêtement sur elle, autant dire que si j'atteignais mon but, je pourrais être fier de moi. Reculant un petit peu pour m'adosser contre le rebord du bassin, j'adressai un sourire à cette très belle femme avant de lui dire:

"J'ai bien fait de te suivre ici. Je n'aurais manqué un tel spectacle pour rien au monde."

Ouais, c'était sûr, j'aimais beaucoup ce que je voyais et j'espérais qu'elle comprenne que c'était un compliment que je lui avais fait. Et puis, dans le même temps, elle aussi, elle devait le voir, même si la partie basse de son corps se trouvait encore sous l'eau chaude du bassin, il n'était pas difficile de voir à travers à condition de le vouloir. Personnellement, je ne m'étais pas gêné pour la mater de bas en haut, et j'avais découvert quelque chose d'assez intéressant: elle n'était pas totalement japonaise. Néanmoins, elle était petite, je devais la prendre d'une bonne tête ! Elle avait donc conservé certains traits des japonaises, comme sa taille, mais son comportement, au vu de l'état actuel de la porte d'entrée des thermes, montrait clairement qu'il n'avait rien d'asiatique, elle n'avait pas l'air calme du tout. J'avais hâte de voir ses prochaines réactions, car elles en diraient long sur mes actions prochaines à moi aussi, en fonction de ce qu'elle dirait et/ou ferait, je pourrais adapter ma stratégie pour ferrer cette proie qui s'annonçait être d'un tout nouveau genre.

Invité

Recouverte d'eau bouillonnante jusqu'au cou, je sombrais dans un semi-coma léthargique, emportée par les vapeurs. Vache, c'était mes tout premiers thermes japonais et franchement, ben ça déchirait quoi. Si les asiatiques n'avaient rien inventé d'intéressant ici jusque là, ben je pouvais tout de même leur accorder que sur ce coup là, ils avaient fait fort. Des thermes aussi parfaits, on en trouvait pas à WaterTown et ça ne me donnait plus du tout envie d'y retourner. Je voudrais plutôt rester dans cette position toute ma vie. Je vais glisser une suggestion au prochain prof que je verrais, lui ordonnant de faire cours ici, se serait tellement plus sympathique !

"... merde..."

Je grommelle parce que malgré mon pétard de tout à l'heure, je sens une douleur lancinante à l'épaule. Mince, j'pensais que j'étais rentrée facilement, mais faut croire que j'me suis plantée, j'ai dû causer un peu plus de dégâts qu'il n'y parait.
Tout en bougeant un minimum pour ne pas me sortir trop radicalement de cette torpeur idyllique, je passe délicatement ma main sur mon épaule endolorie, "Ouch !" oué y'a pas à dire, j'ai dû me faire mal en fait ! Waaw une nouvelle "blessure" que je pourrais prendre en photo et accrocher sur le mur de ma chambre, ça pète ! Je caresse doucement les éraflures que je sens sous mes doigts, l'eau chaude devrait leur faire du bien. 'Tain, ça me donne presque envie de faire pipi dans l'eau. Mais bon, vu que je suis encore dedans, se serait plutôt dégueulasse, je le ferais juste avant de sortir, pour ruiner le bain des futurs clients. Ah ah, génial.

C'est pile à ce moment là que j'entends une voix. Vandale ?... Franchement, je reste trop con. Avec la vapeur et tout, ben j'ai rien vu, rien entendu. En même temps, je lui ai mâché tout le travail à ce fourbe, alors c'est facile pour lui de venir profiter de mon Eden. Arf, je sais pas qui c'est, mais il me fout déjà les boules. Y'a pas moyen d'être tranquille plus de 2mn dans ce pays de merde. Ce salaud m'a reluqué depuis que j'ai défoncé la porte ?! Mais c'est carrément un psychopathe en puissance !
J'essaye de voir quelque chose au travers de la vapeur mais je vois que dalle. Enfin, ça peut ptet jouer en ma faveur, ça voudrait dire que l'inconnu (de sexe masculin oui oui), ne me voit pas encore non plus. Je ferme les yeux à la ninja et j'attends, m'enfonçant encore un peu plus sous l'eau. Ce petit rigolo se croit drôle en plus avec son humour à deux balles, je vais te le renvoyer dans la rue à coup de pieds au cul et plus vite que prévu. Mais là tout de suite, ben j'suis à poil et ça me fait chier qu'il me voit. Je suis pudique un minimum. J'veux dire, bon ok, j'ai un corps de femme magnifique et j'ai des seins et un cul comme tout le monde, pas de quoi casser 4 pattes à un canard, mais ce bonhomme là, je sais même pas quel âge il a, ptet bien que c'est un super vieux crouton pervers, ben j'vais lui en donner pour son argent jte dis ; un bon coup de genou dans les couilles et il va regretter de m'avoir dérangée. Par contre, si c'est un jeune, il va ptet être plus facile à amadouer, mais bon sang, j'ai qu'une envie, c'est de lui rétamer sa face de crétin.

Et quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue, dans tous les sens du terme. Le pervers psychopathe n'était rien d'autre qu'un jeune mâle musclé aux cheveux blancs. Beau japonais j'avoue mais beaucoup trop orgueilleux pour moi, non merci !
L'appréhension de voir une ombre s'approcher de moi pour sortir de la vapeur m'avait fait me relever dévoilant largement une bonne partie de mon corps à cet inconnu sans gêne.
Son regard et son petit sourire là, ça me met hors de moi. Là je ne ressens plus de gêne, on est tous fait pareils, je suis juste super énervée. Il vient me faire chier jusque dans les thermes, il prend le même bassin que moi et vient s'appuyer juste à côté de moi, il veut goûter de mes poings celui-là à n'en pas douter !
Bon c'est sûr, il est plus costaud que moi et c'est pas difficile mais peut-être qu'il s'attend pas à ce que je connaisse quelques coups. Un homme reste un homme et il n'aura toujours qu'un seul point faible. Bon, en attendant, je suis trop loin pour l'attaquer de front alors faut que je trouve une alternative.

"Hey, pauv' con, t'sais pas lire ?"

J'étais presque sûre de mon coup là, en montrant le panneau qui était juste derrière moi. Moi je savais pas le lire mais lui, il était bridé non ? Bon si j'avais su que c'était marqué "Bassin Mixte", j'aurais fermé ma gueule, ça semble évident. Mais en attendant, je me rapprochais d'un pas, n'hésitant plus une seconde à franchir les quelques mètres qui nous séparaient.
Il a l'air jeune, et pourtant si sûr de lui. Ohh il me fout hors de moi ce type. Y'a pas à dire, j'ai envie de lui faire comprendre qu'il est pas le bienvenue. J'aurais peut-être pu me casser tout simplement mais bon, j'aime bien me défouler. Après une bonne petite bagarre, je retournerais chez moi, manger et me coucher, rien de tel !

Hop me voilà à un mètre de lui, à peine, fixant ses yeux bridés d'un air mauvais. Je dois pas avoir la tête d'une bonne sœur en prière là, jte le dis ! Après quelques secondes de non activité... j'agis.
La claque fila comme un avion à réaction, le bruit suivit, ne se faisant pas attendre. Wooooow, ça soulage ! Cette baigne, il l'a bien mérité !

"Ca, c'est pour m'avoir maté."

Bah oué quoi, je ne me sens pas plus violée que d’habitude dans mon intimité, mais si je ne dis rien, il va penser qu’il a tous les droits l’idiot. Et puis, malgré moi, je pense à Blake, s’il me voyait là, il croirait que je le trompe ! Ptet bien qu’il est en ce moment avec une de ces donzelles qui lui font de l’œil mais j’ai confiance en lui, je sais qu’il m’aime. Faudrait que je prenne une photo de ce moment d’ailleurs, ça lui montrerait qu’il a pas de soucis à se faire.
Revenant sur le pauvre pécheur, je jette volontairement un coup d'œil à l'artifice qui lui sert de pénis. Quitte à attaquer verbalement, autant ne pas tourner autour du pot, le sexe n’a jamais été un sujet tabou avec moi. Je joue la carte de la provocation, elle me va si bien.

"T'espérais m'impressionner avec... ça ? J'pensais qu'un gars qui oserait suivre une femme dans la rue, et jusque dans son bain PRIVÉ aurait au moins la décence de venir avec autre chose qu'une nouille."

Et je pèse bien mes mots quand je dis "privé", hein, j'espère qu'il l'a bien compris ça le gringalet. Enfin je fais ma maligne, mais j'aurais l'air bien con s'il prenait la mouche aussitôt et qu'il me violait dans les bassins. Mais c'était sans compter sur mes griffes de lionnes et mes dents acérées, jamais je ne me laisserais toucher par un niac', jamais !
Et si les remarques piquantes ne lui suffisaient pas, ben je serais obligée de passer durement à l'action. Je le boxerais. Ooh que c'était excitant tout ça ♥

Pas facile de trouver quelqu'un avec toute cette vapeur, mais alors vraiment pas facile du tout ! Ce n'était pas si grave que ça de toute façon, je savais que je la trouverais à un moment ou à un autre, au pire, ce serait au moment où elle quitterait le bassin. Attendant une réponse de sa part, je m'enfonçai un peu plus profondément dans l'eau bouillante, profitant par la même occasion de ce bain qui était le bienvenu après tous les exercices que j'avais fait. De plus, le cinéma aussi m'avait épuisé, le film avait beau avoir été intéressant, j'avais dormi pendant près de la moitié, et comme je n'avais pas eu mon quota de sommeil, j'étais toujours assez fatigué. J'étais suffisamment en forme pour quelques rounds néanmoins, et c'était cette pensée qui me permettait de tenir encore, j'avais dans l'espoir de parvenir à mettre la femme que je suivais - et pourtant je n'étais pas un malade mental - dans mon lit, métaphoriquement bien sûr. Pourquoi métaphoriquement ? Parce que les thermes me semblaient être un lieu tout à fait idéal pour ce à quoi je pensais actuellement, le tout, c'était que l'autre ne soit pas du genre coincé, et encore moins du genre déjà prise... Tout en réfléchissant à tout cela, je commençais à me dire que si quelqu'un pouvait lire mes pensées en ce moment même, il me prendrait sans doute pour un malade, ou plutôt pour quelqu'un d'accro au sexe depuis quelques mois maintenant. Il était vrai que j'y pensais constamment ces dernières semaines, devrais-je songer à aller voir un psy ? Yui Valentine devait en avoir marre de moi depuis le temps... Autant ne pas lui faire perdre plus de temps, surtout qu'il y avait des cas pire que moi, et puis, je ne faisais de mal à personne, si ?

Finalement, je la vis, il semblait qu'elle s'était levée pour voir qui était arrivé, ou plutôt qui était venue la déranger, au vu de l'expression qu'elle affichait... Je n'avais peut-être pas choisi le meilleur moment pour taper l'incruste, et puis, je ne devais pas oublier qu'elle devait souffrir actuellement, à cause de l'épaule dont elle s'était servie pour défoncer la porte: l'hématome avait-il déjà pointé le bout de son nez ? Elle continuait de se rapprocher, tandis que je restai tranquille contre le bord du bassin, attendant tranquillement qu'elle soit suffisamment proche pour que je ne sois plus obligé de crier pour me faire entendre. J'avais du mal à m'empêcher de sourire un peu, j'étais assez content, il fallait l'avouer, il était rare de tomber sur des vandales déshabillés de nos jours !! Généralement, c'était des personnes entièrement vêtues de noir, pour se fondre dans la masse quand il faisait nuit, ces personnes portaient des masques, des cagoules, un bonnet et une écharpe pour cacher leur visage aussi. Et par-dessus tout, ce n'était pas des femmes, et encore moins avec une telle plastique comme la sienne. Elle avait tout pour plaire sans être parfaite pour autant. N'importe qui pouvait avoir un physique équivalent, mais encore fallait-il avoir un mental qui aille avec. Or, celle-ci demeurait encore un mystère pour moi. Je savais qu'elle était du genre impulsive et directe, sachant qu'elle n'avait pas hésité ne serait-ce qu'une seule seconde pour défoncer cette porte en bois à coup d'épaule juste pour se détendre dans un bassin rempli d'eau chaude. Pour le moment, je devais avouer qu'elle n'était pas du tout mon genre, si je faisais abstraction du physique, c'était vraiment dur mais j'y parvenais lorsqu'elle ne bougeait pas ou lorsque la vapeur l'effaçait de nouveau.

Elle me demandait si je savais lire, sa question avait été négative par contre, et je remarquais qu'il y avait énormément de violence dans ces propos, d'ailleurs, elle accompagna sa remarque d'un geste qui désignait le panneau où était écrit "bassin mixte". Sur le coup, j'ouvris de grands yeux, j'étais surpris, si je faisais bien attention à ce qu'elle disait, je n'étais pas sensé être ici, et pourtant, d'après le panneau, les hommes autant que les femmes étaient autorisés à venir se baigner ici. Si c'était le cas, pourquoi osait-elle m'insulter - ça je m'en foutais complètement d'ailleurs - et me dire que je n'avais pas le droit d'être ici. Euh... comment lui dire que c'était elle la conne dans l'histoire ? Même si je le lui disais en douceur, ou après l'avoir drogué - ce que je ne ferais pas - je pouvais être certain qu'elle péterait un câble !! Il était pratiquement impossible de discuter avec ce genre de personnes... Elles étaient du genre à s'énerver pour un rien, même pour un simple bonjour parfois. Tentant de me mettre à sa place, je me demandais s'il n'y avait pas quelque chose qui l'énervait déjà au départ. Si ça se trouvait, je n'étais que la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase. Ou alors, c'était sa manière à elle d'entamer une conversation, une conversation entre exhibitionnistes d'ailleurs. Aucun de nous ne portait de tissu sur lui, pas même une serviette, ni même une feuille de laurier pour cacher ce que les gens ordinaires préféraient cacher par bon sens ou simplement par gêne. Pour ma part, je ne voyais pas l'intérêt de me couvrir dans un bain, le but était de se détendre dans l'eau chaude et si l'on portait quelque chose, on ne ferait que mouiller ce quelque chose ce qui serait encore plus gênant qu'autre chose, non ?

Cette fille racontait n'importe quoi en tout cas, et vu l'air convaincant qu'elle avait eu en prononçant ses mots, j'en déduis que c'était elle qui ne savait pas lire, pas le japonais en tout cas. C'était peut-être pour ça qu'elle avait pas compris que les thermes étaient fermées... Quoique non. Même si elle avait cru que c'était ouvert, elle aurait remarqué qu'il n'y avait personne à l'intérieur et surtout, elle n'aurait pas défoncé la porte dès le départ ! Ou alors, elle avait choisi d'ignorer le fait qu'elle avait un cerveau et qu'elle pouvait s'en servir de temps à autre. Elle continuait de se rapprocher et finit par se retrouver à moins de 2 mètres de moi, je ne me relevais pas pour autant, j'étais très bien dans l'eau chaude et ma position était parfaite pour me détendre, j'avais les deux bras étendus sur le bord du bassin: j'avais l'impression d'être sur un canapé. Étrangement, je la sentais mal cette prochaine minute. Pour commencer, son expression faisait clairement flipper, et un enfant de 6 ans serait sans doute parti en courant, chialant droit vers sa maman parce que la méchante dame avait l'air d'être la fille du diable !! Personnellement, j'avais passé l'âge de fuir, et je ne fuyais plus depuis que je pratiquais la boxe, et mieux encore, je ne fuyais "jamais" devant la gente féminine, aussi dangereuse qu'elle soit. Tenant son regard, je commence à ressentir les effets de ce bain relaxant et durant l'espace d'une seconde, je me retrouve ailleurs. D'ailleurs, physiquement aussi j'étais en train de partir, pas au ciel fort heureusement, mais ma tête s'était tournée très rapidement vers la droite sans que je n'en décide ainsi.

Je venais de me manger une claque mémorable ! Pas la première et sans doute pas la dernière, mais contrairement à d'habitude, je l'ai "vraiment" sentie celle-là ! Contrairement aux autres filles qui m'avaient claqué, celle-ci semblait avoir une sacrée expérience en terme de baffe, à croire qu'elle avait fait ça toute sa vie !! Néanmoins, il en fallait beaucoup plus que ça pour me mettre KO, par contre, cette claque me sortit de mon état de fatigue: autant dire qu'elle m'avait complètement réveillé. D'après elle, c'était la punition pour l'avoir maté. Au moins, elle avait de la fierté et ne supportait pas qu'on la voit ainsi. C'était déjà ça, de l'amour propre, c'était une bonne chose, mais ça n'expliquait pas pourquoi elle m'avait fait plus mal que les autres. Je ne devais pas avoir de marque rouge portant l'empreinte de sa main sur la joue. Pourquoi ? Depuis le temps que je boxais, c'était des directes et des crochets que j'avais surtout mangé dans les joues, j'étais donc habitué à encaisser et à force, mon corps ne marquait plus aussi facilement. En gros, il lui faudrait plus que cette claque pour me défigurer, mais pas plus pour me faire réagir.

"Hmm... Je devrais faire pareil alors, comme tu n'arrêtes pas de me mater toi aussi."

D'ailleurs, elle regardait mon organe génital en ce moment, et vu ce qu'elle me dit ensuite, je compris aussitôt pourquoi elle s'était donnée la peine de regarder en bas. Massant ma joue tout en repensant au fait qu'elle maîtrisait trop bien ce geste pour que ce soit un pur hasard, je posai de nouveau mon regard sur elle. D'après elle, j'aurais dû la suivre en étant mieux membré que je ne l'étais, c'était grosso-modo ce qu'elle voulait dire. Le terme "nouille" avait été utilisé pour définir ce que j'utilisais pour pisser. Je l'aimais bien pourtant et elle ne m'avait jamais déçu jusqu'à maintenant, je ne voyais donc pas l'intérêt de m'énerver et encore moins de répondre à sa provocation. Surtout qu'elle ne devait pas en penser un mot... Ce genre de réplique était typique de celle qui se sentait en position inférieure et qui tentait n'importe quoi pour reprendre le dessus. Quoi de mieux qu'attaquer un mec sur ce qui faisait de lui le sexe fort pour le rabaisser ? Rien du tout. Néanmoins, ça ne marchait que sur les complexés de la vie ou ceux qui n'avaient aucune confiance en eux, et ça ne me concernait pas. La taille ne voulait rien dire, et elle devait savoir ça, surtout que je n'avais pas à me plaindre, je n'étais même pas japonais à 100%, et puis le terme "nouille" était très discriminatoire. J'allais devoir lui apprendre à respecter un peu plus le pays dans lequel elle vivait sûrement en ce moment. Je pris donc la peine de me lever et là, je remarquai que je la prenais bien d'une tête, entre son petit mètre 60 et mon mètre 80, il n'y avait pas photo. Je croisai alors mes bras sur mon torse, et éclatai de rire en voyant plus nettement qu'elle était "très" petite.

"T'as rien de mieux en stock - je la regardai de bas en haut une nouvelle fois - petite ? T'en as pt'être dans la main, mais pour ce qui est de la provoc', va falloir trouver autre chose..."

Elle pensait que c'était son bain privé en plus. Autant dire que tant de prétention et de violence, ça avait tendance à ne plus me donner envi de la séduire. Je savais lâcher prise, et puisque je n'avais même pas commencer, je ne voyais pas l'intérêt de me casser la tête pour elle. Je venais de trouver autre chose: j'allais tout faire pour la pousser à bout. Ce serait très simple d'ailleurs, elle s'énervait pour un rien et en plus, elle était toujours nue devant moi, je m'étais même rapproché d'elle en me levant. Je la fixai toujours droit dans les yeux et j'étais prêt à parer tout coup bas, rien de très compliqué quand on savait que ça traversait forcément l'esprit de l'autre. Le tout, c'était de réagir de manière adéquate: je n'aurais qu'à me servir de mes jambes si elle attaquait avec la sienne, par contre, si elle attaquait carrément avec la main pour mes les éclater, je n'aurais qu'à me servir aussi de ma main pour la stopper dans son élan. Elle m'avait atteint avec sa baffe parce que j'avais laissé cette vapeur me monter à la tête et m'endormir un peu, et puis, je n'avais pas du tout été en condition pour esquiver ou parer une claque si soudaine. D'ailleurs, je l'avais mérité en quelque sorte, ce qui faisait une raison de plus pour me laisser frapper. Devinant qu'elle réagirait sans doute très vite à la moindre broutille, je décidai de prendre les devants, mais avant de m'exécuter, je remarquai quelque chose. Son épaule était noircie, et il y avait quelques éraflures dessus également.

"Et bah, tu t'es pas retenue quand t'as défoncé la porte... D'ailleurs, faudrait que tu réfléchisses avant d'agir, surtout que les thermes sont ouvertes dans la journée."

Sans réfléchir moi non plus, je levai ma main et tentai de la poser sur son épaule afin d'inspecter plus sérieusement les dégâts. Tout au fond de moi, je savais que je pouvais compter sur mes réflexes de boxeur pour me défendre face à une éventuelle attaque, mais extérieurement, je m'occupai simplement de sa blessure. Je n'avais pas idée de la soirée qui m'attendait, avec elle, dans ce bassin rempli d'eau chaude...

Invité

Franchement, je suis assez impulsive comme meuf, c'est vrai quoi, je m'énerve vite mais c'est parce que j'ai toujours une sorte de rage enfouie en moi. D'où elle vient ? Ben là j'avoue que j'en sais trop rien. Ptet à cause de mes parents. Ché pas, ma mère a quand même tout fait pour rater mon éducation. C'est vrai quoi, elle a élevé Cameron et moi elle m'a carrément laissé tomber. Bon ok, elle était malade mais c'est pas une raison ! Fallait pas faire un autre gosse dans ce cas. Des fois, je me dis que je serais ptet plus heureuse si j'étais restée un simple sperm dans le corps de mon Père. Beuuurk quand je pense que je suis sortie de lui, c'est immonde. Enfin bon... n'empêche que ça m'a rendu assez agressive dès mon plus jeune âge. Ok, j'assume, je m'énerve vite mais je ne m'énerve jamais pour rien. Et c'est là une très belle qualité. Je suis moqueuse, joueuse, spontanée, ça ok mais je suis pas violente gratuitement. J'ai toujours une raison. Et là par exemple, même si j'ai défoncé la porte des thermes avec mon épaule (geste que je regrette un peu vu la douleur de chien que ça me fait maintenant !), je n'étais pas énervée, je voulais juste me baigner... seule. Mais non, ce gars là, il arrive, il fait son Show, et forcément, il me met en rogne ! Comment t'aurais réagi toi si un gars venait te mater tranquille et se la jouer en plus "je suis plus fort que toi" juste parce que c'est un gars grand... bon ok, super grand. Mais je suis petite alors c'est facile ça comme excuse. D'ailleurs, maintenant que je le regarde, je trouve qu'il fait moins asiatique que j'aurais pensé. Peut-être que c'en est pas un finalement. Mais là, j'avoue encore que je m'en bats les cacahuètes. Il peut bien être Mexicain, Indonésien ou même Portos que ça ne changerait rien à ma colère du moment. Ca bouillonne tellement en moi que... ben jl'ai frappé.

Une si petite main hein... hé ouais. Mais le gars là, le blond qui ressemble à un personnage de Pokémon, ben il l'a pas vu venir, ah ah. Et j'ai beau être toute petite et pas bien costaud, il a affiché une tête de dingue. Je lui ai ramoné le cerveau rien qu'avec une claque. J'en ai presque mal à la main alors il a bien dû la sentir. D'un coup, pouf un peu de colère qui s'en va. Mais il m'en reste encore trop. J'aurais un sac de boxe là, j'lui ferais sa fête en beauté.
Hého hého minute Papillon. Il veut me frapper lui aussi parce que je le mate ? Attends, c'est du délire ! Depuis quand un homme frappe une femme ? Depuis quand il rend un coup qu'il a lui-même provoqué ? Il est venu me faire chier dans mon bain, il me reluque de bas en haut et c'est presque de ma faute tout ça ?? Faut pas se gêner, jl'ai pas aidé à se déshabiller non plus ! Personne n'a sifflé le chien pour qu'il se ramène, queue entre les jambes, près de sa Maîtresse à poil ! Va falloir qu'il se calme le semi-bridé transgénique, sinon c'est pas une claque qu'il va se prendre, mais mon poing dans la gueule !

"Essaye un peu pour voir..."

Là, y'a pas à dire, il a réveillé la bête endormie. S'il ose lever la main sur moi, je deviens Hulk, même si je suis pas verte. Je vais le boxer jusqu'à ce que mort s'en suive et après je le découperais en petits morceaux que j'enverrais, emballés dans un papier d'alu, à chaque élève de Keimoo pour les prévenir de pas me faire chier. Et là tout de suite, au vu de ma jauge d'agacement intérieur, je parierais pas sur "cap, pas cap ?". J'vais le faire. Je le jure sur la tête de mon frère, qui aurait le droit à une oreille aussi tiens. Un petit Trophée.
Ouch, d'ailleurs en parlant d'oreilles, elles allaient être difficiles à choper s'il reste debout vu la taille qu'il fait. Putain ce gars c'est un géant. Je suis même pas sûr de réussir à lui boxer la gueule d'où je suis. Oué nan, là c'est clair, c'est pas un bridé. Il doit être Africain avec la maladie de peau de Mickael Jackson plutôt. Un noir blanc. Oué voilà, cet homme est un gris. Pas de bol, ça doit venir de ça, sa propre frustration. Niark niark.
Ah ben il semblerait qu'il a comprit la différence de taille lui aussi. Oué, je suis petite c'est vrai, mais petite, ça veut pas dire agile, in-attrapable, souple, et qui se faufile ? J'vais lui montrer qu'il aurait pas dû venir ici. Sa soirée aurait été bien meilleure et la mienne aussi. J'aurais dû trouver autre chose ? T'inquiètes pas bonhomme, j'ai trouvé.

"C'est demandé si gentiment..."

Et dans un geste vif (pour moi) et rempli de niac, je lui balance mon poing dans le ventre. Ou plutôt... j'essaye. Parce que franchement, j'ai tout donné. J'avais la rage, la vitesse, la rancœur et bon même si j'ai pas la force, il ne peut que le sentir ce coup. Mais bizarrement, c'est moi qu'a rien senti. Alors soit, j'ai traversé son ventre avec une force de Titan et je m'en rends même pas compte, soit, j'ai raté.
Dans le geste héroïque avec une musique digne de Hans Zimmer, j'avais fermé les yeux, parce que fallait que je me concentre sur l'objectif dans ma tête. Je voyais déjà les côtes se fracturer et lui hurler de douleur. Mais bon... Donc ben, je rouvre les yeux et ce que je vois direct, c'est mon poing dans le vide et lui qui est à côté, avec un énorme sourire complètement idiot. Attends ! Je l'ai raté ??! C'est impossible, il peut pas se déplacer aussi vite ! Bon, j'ai ptet merdé quand j'ai lancé ma petite phrase, je lui ai annoncé que j'allais le frapper, alors ça l'a ptet aidé. Je vais recommencer tout à l'heure, quand il s'y attendra pas, là, je pourrais pas le manquer. Mais là pour l'instant, il me narguait et en plus il s'approchait de moi jusqu'à bouffer volontairement mon espace vital.
De toute ma vie, je crois que j'ai jamais été aussi énervée que ça. Même quand Cameron m'a jeté dans la cave pour me désintoxiquer, j'ai pas autant souffert. Là, ça me ronge le cœur, j'ai le ventre serré et les sourcils constamment froncés. Mes poings se serrent et j'ai tellement envie de le voir souffrir et quémander ma pitié. Je crois vraiment que j'arriverais pas à me retenir si je le touche une fois. Si j'ai sa tête sous mon poing, je crois que je lui referais sa face de Cake, en bouillie. Je le tuerais, j'en suis persuadée. Je pensais pas avoir autant de haine en moi mais finalement, ça me va très bien.

Ah... Monsieur fait de l'humour, c'est la cerise sur le gâteau. Les thermes sont ouverts dans la journée ? Vraiment ? Mais c'est dingue ! Je ne m'en serais jamais doutée ! Gnéééé évidemment que je le sais pauvre con !

"Mais dans la journée, c'est remplis d'idiots dans ton genre..." dis-je avant de poser un doigt sur mes lèvres et de jouer la Bimbo Victoria, "... oh mais attends, la nuit aussi en fait ! T'en es la preuve ! Génial, la prochaine fois, j’prendrais un bain chez moi, merci de m'avoir prévenu !"

Sarcastique ? Oué, c'est bien le mot. D'ailleurs, au fond de moi, y'a 2 raisons qui se battent en duel. La première, lui boxer la tête, et c'est celle qui me plaît le plus, la deuxième, sortir de ce foutu bain pollué, me rhabiller et me casser, parce que j'avoue qu'il m'a exténuée tellement je suis énervée, ça bouffe toute mon énergie. Mais en même temps, si je pars, je déclare forfait, alors non ! Jamais je n'ai fui devant l'ennemi alors c'est pas aujourd'hui que je le ferais ! Il va goûter de ma haine et après IL dégagera et moi je finirais mon bain tranquillement avant que le jour se lève ou qu'un autre idiot débile vienne me faire chier.
Woh ! Il fait quoi lui ? Le vlà qui se prend pour Dr Mamour, nan mais ça va oui. Ma blessure ? Oué mon épaule est moche comme une carcasse de gnou en plein désert, je dis pas le contraire, mais depuis quand il s'en soucie lui ? C'est ma vie, c'est mon problème. Et s'il me touche, je vais faire un meurtre.

"Putain mais c'est quoi ton problème !?"

Là, je l'ai poussé avec mes deux mains. Et cette fois j'ai bien senti que je l'avais touché. J'ai pas cherché à le taper, je l'ai poussé. Il m'insupporte, il se moque, me ridiculise et après, il veut faire genre il s'occupe de ma blessure ? Attends, ça va, appelle moi con aussi ! Tu crois vraiment que je vais te laisser poser la main sur moi ?? Tu rêves !

"Tu me fous les nerfs, j'ai envie de te buter ! Pourquoi t'es venu me faire chier là alors que j'étais si tranquille ?? Pourquoi tu viens fourrer ton nez dans MES oignons ?! C'était trop demandé que tu dégages ? En plus de ça, tu te prends pour qui à me donner la leçon ? Laisses tomber ok ? Tu m'as juste gâché ma soirée !"

Je hurlais. Là je crois que j'étais en train de lâcher ma haine par un autre moyen que mes poings. Je lui hurlais dessus tout en explosant l'eau de mes bras et de mes poings. Un vrai court bouillon au grand feu ces thermes. Ca soulageait, c'est sûr mais pas autant que la violence. Fallait que je le frappe. Et là, maintenant que j'avais dis ce que j'avais à lui dire, c'était le moment idéal pour frapper. Avec mes pieds, c'était pas la bonne solution parce qu'étant dans l'eau, le coup sera amoindri. Donc non. Mon épaule me faisait souffrir, il ne me restait plus qu'un bras avec quoi taper. Et ma tête mais il était trop grand, c'était ridicule. Putain et dire que je suis à poil, j'commencerais presque à me les peler.
Le fixant avec mes yeux de fauve en rage, je tente une autre frappe.
Rapide. Le coup fut rapide mais encore une fois, j'ai rien senti. J'ai gardé les yeux ouverts cette fois et j'ai bien vu qu'il esquivait mes coups. Je hurle de rage, je tente et retente, j'en peux plus, il esquive tout. C'est Superman ?

"Putaiiiiiin ! Mais t'es qui toi ? Aaaaaaaah !"

Cri de désespoir oui, ma rage est si forte que j'en ai presque les larmes aux yeux. Avec la vapeur, je crois que je vais faire un malaise. Si je m'énerve plus que ça, je vais être sur la liste des greffes de coeur en peu de temps. Là justement il bat si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va exploser. Putain, ça me fout les boules. Ma première défaite. Ce gars là, il est inhumain. Il affiche un de ces sourires moqueurs. Je n'ai jamais autant détesté quelqu'un de toute ma vie. Mais je ne peux rien lui faire. C'est une torture extrême. Je lui ai trouvé un nom à ce pauvre type là qui s'agite derrière moi : Satan.
Je lui tourne le dos, je crois que je lâche prise, j'abandonne. Ca me fout le moral à zéro, j'ai le cafard. J'aimerais bien que Cam' ou Blake arrive et lui torde le cou en 2s à peine. Ca me rendrait tellement heureuse franchement. Mais non, je sais qu'ils viendront pas. Cam' doit être à une partie de Poker quelque part par là et Blake est loin, si loin...
Tiens, une larme coule sur ma joue. Merde, je me croyais plus persévérante que ça. Plus forte. Mais j'avais jamais vraiment perdu non plus. Et c'est trop désagréable. Vraiment trop... D'un coup, ma tête tourne, et la vapeur que j'apercevais devient plus foncée, grise, puis noir. Et d'un coup c'est le vide... Je ne sens pas mon corps glisser complètement dans l'eau puisque je suis inconsciente, je me suis évanouie. Et je vais me noyer. Génial comme mort. Mais après tout... c'est ptet sympa de l'autre côté aussi.

Sujet: Re: Boxe Aquatique Mar 1 Mar 2011 - 20:25

La météo avait encore fait une erreur décidément... Alors que, malgré l'hiver, elle avait prévu du beau temps, elle n'avait jamais parlé d'une surprise de ce genre, surtout que ce phénomène n'arrivait pas tous les jours, et encore moins dans un seul et unique lieu !! Et pourtant, j'étais en train de faire face à un orage, ou encore une tempête ou tout ce que vous voulez, qui mesurait à peine 1m60 !! Et oui. Cette catastrophe naturelle (?) n'était autre que cette jeune femme que j'avais suivi jusque dans les thermes après l'avoir vu défoncé la porte de celles-ci. Elle était clairement en train de péter les plombs celle-là !! Elle avait mangé de l'ours ou quoi !! Voilà qu'elle me grognait presque dessus comme si j'avais posé le pied sur son territoire ! Les thermes étaient un lieu public, tout comme les piscines ou encore le zoo !! On pouvait y aller comme on voulait à condition de payer l'entrée. Les habitants ordinaires avaient tendance à payer avec de l'argent. Les habitants sortant de l'ordinaire, ou plutôt, les idiots impatients et qui entretenaient de très mauvaises relations avec leur raison, préféraient payer à coup d'épaule ou de pied !! C'était la première fois que je rencontrais un spécimen du second genre, et bien que j'étais content de l'avoir vu - parce qu'elle était belle et nue au premier abord - j'avais fini par changer quelque peu d'avis en découvrant l'accueil qu'elle m'avait réservé: une baffe mémorable, ou plutôt "la" baffe mémorable ! Accompagnée de quelques tentatives de provocation visant à blesser ce qui faisait ma fierté masculine !! J'ai nommé Shu ! Bon d'accord, c'était un peu prétentieux comme surnom, mais bon, je faisais ce que je voulais après tout, non ? Et puis, c'était pas comme s'il avait sa propre pièce d'identité et tout ce qui allait avec... Quoiqu'il en soit, ce genre de provocation était vaine avec moi, comme toutes les autres provocations orales d'ailleurs. Pour m'atteindre, il fallait y aller physiquement, à condition d'être un mec, sinon, je me contentais d'éviter les coups et de les parer quand c'était nécessaire: je suis un gentleman quand même, NAMEOH !!

Alors que je lui faisais tranquillement remarquer qu'elle avait des progrès à faire en terme de provocation et qu'elle devrait trouver autre chose pour me provoquer, je perçus instinctivement - sans doute grâce à mes nombreuses années d'expérience en terme d'anticipation d'une attaque adverse - qu'elle comptait me frapper. Or, au vu de ma taille par rapport à elle, elle risquerait de perdre du temps à viser le visage, elle choisit donc une cible plus basse et tenta de me frapper en plein ventre, avec un pas sur le côté, tout en gardant les bras croisés - vu qu'elle a fermé les yeux en portant son coup, autant que je frime un peu aussi - j'esquive son coup et regarde son poing. Mon cerveau entama alors une analyse complète de ce coup. Rapide. Précis. Sans doute puissant pour une fille aussi petite et fine. Son mouvement était facilement reconnaissable pour quelqu'un comme moi. Elle avait déplacé le haut de son corps uniquement, laissant ses jambes immobiles afin de lui fournir un équilibre stable, histoire d'éviter de se laisser emporter en frappant. Cette fille boxait ? Ou plutôt savait frapper comme un boxeur ? Son mouvement n'était pas parfait ce qui laissait supposer qu'elle n'avait jamais "vraiment" pris de cours, et vu son attitude, elle n'aurait jamais tenu une leçon sans se faire virer à coup de pied aux fesses !! Quelqu'un lui avait donc appris à frapper convenablement... suffisamment en tout cas pour battre la majorité des filles non sportives, et peut-être quelques mecs, les plus faibles ou les plus naïfs qui l'auraient beaucoup trop sous-estimé. Elle savait très bien ce qu'elle faisait, et la baffe de tout à l'heure en était un très belle exemple, elle était sortie de nulle part, je ne l'avais même pas vu venir. Si c'était son poing et non la paume de sa main qu'elle avait utilisé pour me cogner, elle m'aurait sans doute pété une dent, voire deux. Heureusement qu'elle avait été de meilleur humeur au départ !! Ce n'était plus le cas à présent, surtout que j'affichai un sourire satisfait en voyant son poing dans le vide et son expression ahurie. Elle n'avait quand même pas cru que je me laisserais tabasser sans rien faire ou encore qu'elle était invincible et imprévisible quand même... On rencontrait toujours plus fort que soi, et là, elle faisait face à un morceau bien trop grand pour elle: l'ancien capitaine du club de boxe, et tout nouveau capitaine du club de Sports de Combats de l'Académie Keimoo en personne. C'était-à-dire, moi.

Bah quoi ? Si on a plus le droit de s'envoyer des fleurs maintenant... où va le monde j'ai envi de dire !! Continuant de la chercher, je lui fis savoir que les thermes ouvraient dans la journée. Je la prenais vraiment pour une abrutie depuis qu'elle avait défoncé cette porte en s'explosant l'épaule. Elle l'avait cherché en même temps. On avait pas idée de se casser la tête à passer en force alors que la porte était ouverte du matin au soir, il lui aurait suffi d'attendre quelques heures. Enfin bon, la patience était une qualité qu'elle ne possédait pas, ou alors, elle avait, et ce, depuis très, très longtemps été réduite au silence par son amour pour le fait de se mettre en colère pour des broutilles !! Personnellement, je ne m'étais pas énervé quand elle m'avait maté !! Si ? Bah non. Donc, législativement - soit d'après la loi - elle n'avait pas le droit de péter un câble parce que "je" la matais. Les femmes avaient lutté pendant des siècles pour être à égalité avec les hommes, non ? ELLE N'AVAIT QU'A ASSUMER MAINTENANT !!!! Si elle me matait, j'avais le droit, puisqu'on était égaux et libre en droit, de la mater à mon tour. Une belle preuve d'égalité des sexes, vous ne trouvez pas ? Mais si, je vous l'assure. Je suis en mon droit, et elle le sait très bien. Si elle peut profiter des thermes en pleine nuit, j'y ai droit aussi. Ce n'est pas comme si les thermes lui appartenaient en même temps... En plus, elle me traitait carrément d'idiot à présent. Elle n'avait pas dû comprendre ce que je voulais dire par relever le niveau de ses provocations. Là, c'était encore pire que sa première tentative.

"Mais de rien."

Un autre sourire aux lèvres histoire de bien lui foutre la rage, encore plus qu'elle ne l'avait déjà. Mon regard se porta alors sur l'hématome qu'elle avait à l'épaule et je décidai de voir ce que ça donnait de plus près. Levant la main pour la poser sur son épaule, je la vois qui s'énerve une nouvelle fois et qui me pousse avec ses deux mains en arrière. Là, je ne fais rien pour l'éviter, je recule donc et baisse le bras, laissant tomber pour cette fois. Si ça se trouvait, elle faisait partie d'un gang nommé les "touche-moi pa !", ce qui expliquait son caractère et sa réaction lorsque j'avais voulu l'approcher de plus près. Elle devait être du genre à préserver son espace vital intact. Je ne tenterais donc pas d'en faire plus. Mais je me posais vraiment beaucoup de questions. D'où lui venait cette colère ? Pourquoi avait-elle ce genre de réaction ? Qu'est-ce qui se cachait véritablement devant ce superbe corps, petit uniquement en terme de taille ? La suite, je ne m'y étais absolument pas attendu. Elle voulait me "buter" ? Mais quelle vulgarité dans ses propos !! Et surtout quelle "sauvagerie". Je ne savais pas qu'il en fallait si peu pour énerver quelqu'un, surtout que les thermes auraient dû l'apaiser un minimum, non ? Je l'avais dérangé alors qu'elle était tranquille. Je le savais ça, elle ne m'apprenait rien, mais ce n'était pas une raison pur réagir aussi violemment. J'étais sûrement responsable de sa colère actuelle, mais pas de tout ce qui l'énervait avant notre rencontre, car il était certain que d'autres trucs la faisait chier, des problèmes personnels. Elle hurlait ces mots en plus. Elle ne m'avait jamais demandé de dégager en plus, elle avait directement commencé par me baffer et par me chercher, pas étonnant que je lui rende la monnaie de sa pièce simplement par principe, non ? A la base, j'étais venu pour essayer de me la faire - grosso modo, c'était ça - et vu l'accueil, j'avais renoncé, et maintenant, je cherchais simplement à l'embêter. On pouvait dire que j'y étais parvenu. Je l'avais carrément mise hors d'elle ! Si elle avait été armé, elle m'aurait massacré. Mes leçons l'énervaient aussi ? C'était son problème et pas le mien, je lui avais fait une simple remarque, elle l'avait prise pour un sermon, je n'y étais pour rien là dedans. A m'entendre, on pouvait dire que j'étais aussi innocent qu'un nouveau-né, alors que je savais que j'étais en partie responsable de sa crise de nerf actuel. J'avais gâché sa soirée comme elle le disait, et vu son expression, elle allait me le faire payer ! Et elle ne s'arrêterait pas au bout d'un coup, comme elle l'avait dit, elle voulait me tuer, elle me frapperait donc à mort ou au moins jusqu'à ce que sa colère passe, ce qui pouvait durer indéfiniment vu le regard qu'elle affichait.

Elle me fixait droit dans les yeux, elle était prête à frapper, j'en étais sûr, mais dans le même temps, je ne pouvais être sûr de la manière dont elle tenterait de me massacrer. Il y avait de nombreuses chances pour qu'elle tente un coup au niveau de l'entrejambe, sauf qu'avec l'eau du bassin, son mouvement serait sacrément ralenti et donc, facile à parer. D'ailleurs, vu qu'elle avait tenté de me mettre un coup de poing tout à l'heure, je pouvais supposer qu'elle aurait plutôt tendance à essayer me boxer plutôt qu'à me castrer, ce qui m'arrangeait beaucoup. J'étais plus à même de me défendre face à des poings qu'à des pieds. La raison ? Je faisais face à des poings depuis mes 11 ans, ce qui ferait bientôt 9 années !! Et avec autant d'expérience, il était clair que faire face à une attaque de ce genre provenant d'une personne plus petite que moi et bien moins expérimentée que moi dans ce domaine serait un jeu d'enfant. J'avais démontré avec sa tentative précédente que ses coups n'avaient rien d'effrayant à partir du moment où on les esquivait, surtout qu'elle était hors d'elle ce qui l'empêchait de se concentrer convenablement. J'en avais fait les frais l'année dernière, lorsque j'avais subi la déculottée de ma vie !! Je m'en souvenais comme si c'était hier, j'avais été tellement sur les nerfs suite au départ de cette fille que j'avais aimé, que je ne m'étais pas concentré sur mon combat. Le résultat avait été très rapide, dès le premier round, j'avais fini KO ! Mon adversaire, plus grand et plus lourd que moi, n'avait eu aucune once d'hésitation, il m'avait tout simplement martelé de coups jusqu'à ce que je ne me relève plus. C'était donc Sora Kumori, mon Vice-Capitaine de l'époque qui avait récolté toute la gloire, sachant qu'il avait gagné tous ses matches avec une aisance rare. Néanmoins, cette défaite avait été un tournant dans ma vie puisqu'après, j'avais assez mal tourné et m'étais tourné dans les combats de rue, qui étaient totalement illégaux d'ailleurs. Après plusieurs défaites d'affilé, j'avais commencé à enchaîner les victoires et à reprendre du poil de la bête. Vu qu'il n'y avait pas vraiment de règle, mis à part éviter les parties génitales, j'avais pris un malin plaisir à évacuer toute la rage contenue en moi à chaque match, chaque coup que je portais avait été destiné à faire le plus de mal possible à mon adversaire. Voilà pourquoi, je ne comprenais que trop bien la réaction de cette brunette, je savais très bien ce qu'elle ressentait, une envie irrésistible de se défouler pour évacuer toutes les tensions accumulées, et il n'y avait rien de plus amusant aussi que de faire du mal à quelqu'un qui venait nous casser les pieds. Même si je la comprenais, ce n'était pas une raison pour me laisser frapper jusqu'à ce qu'elle en ait marre, je ne suis pas maso !! Par contre, je me disais qu'en lui montrant que ses actes n'avaient aucune incidence sur moi, elle finirait par se calmer d'elle-même et déciderait de laisser tomber. Et oui, l'espoir fait vivre comme on dit, et là, on ne pouvait même plus considérer ça comme de l'espoir, car j'étais certain qu'il n'y avait aucune chance pour qu'elle se calme d'elle-même, à moins qu'elle ne prenne un coup sur la tête bien sûr...

T'as envi de me buter parce que je veux voir si ton hématome est grave ou pas ..?"

Bien entendu, je n'attendais pas de réponse à ma question. Elle avait décidé de passer à l'action. Son poing fila droit sur moi, je l'esquivai, encore une fois, elle semblait surprise par ma vivacité. Sauf qu'en tant que boxeur, j'étais obligé d'être vif et rapide, esquiver les coups était la toute première chose que m'avait enseigné mon grand-père, décédé aujourd'hui, avant même que je ne me mette à la boxe. Passer la majeure partie de son temps à esquiver des objets lancés à vitesse variable par mon grand-père m'avait permis d'affiner ma technique et maintenant, il me suffit de voir un coup venir pour savoir exactement comment le parer ou l'éviter. Deux nouvelles tentatives suivirent !! Continuant comme avant, je me déplaçai sur un côté, puis sur l'autre, faisant un peu de bruit dans l'eau par la même occasion. Ce n'était peut-être pas facile de bouger rapidement dans l'eau, mais bon, à partir du moment où on ne se souciait pas d'éclabousser l'autre, on pouvait bouger suffisamment vite pour esquiver des coups de ce genre. Et puis, elle ne frappait qu'avec une main, et au cas ou elle ne le saurait pas, ne combattre qu'avec une main réduisait l'efficacité de ses gestes et de ses coups tout simplement parce qu'elle manquait d'équilibre. A partir du moment où on n'utilisait qu'un seul côté, on était plus vraiment stable, si elle s'était quand même mise en garde, comme en boxe, pour conserver un certain équilibre, elle aurait eu plus de chance de m'avoir. Mais ça n'avait pas été le cas, ce qui me confortait dans l'idée qu'elle n'avait pas "réellement" après à boxer, il lui manquait les véritables bases de ce sport !! Esquivant tous les coups qu'elle avait tenté de me porter, j'affichai comme d'habitude un petit sourire moqueur et satisfait, histoire de lui montrer qu'elle n'était pas la Reine de ses lieux !! J'étais le Roi. C'était moi qui dominait dans ses thermes et elle venait de le comprendre, elle hurlait de rage, cherchant à savoir qui j'étais, avant de se mettre à vraiment crier !! Dans le but de l'achever - oui, elle avait éveillé mes penchants sadiques - je lui répondis tout simplement, haussant les épaules:

"Un simple idiot accompagné d'une nouille, comme tu me l'as si bien fait remarqué."

Elle fit alors quelque chose de vraiment très surprenant: elle me tourna le dos. Est-ce que ça signifiait qu'elle abandonnait ? Cherchait-elle à cacher quelque chose ? Ou était-ce une simple feinte pour mieux me frapper après ? Personnellement, je misais sur la troisième option, elle n'avait cessé de me faire remarquer que ma présence n'était pas la bienvenue et elle m'avait très clairement fait savoir qu'elle voulait me tuer. Autant dire que je n'avais aucune raison de penser que ce qu'elle faisait n'avait aucune autre intention que celle qui mènerait à ma fin. N'empêche que, je n'avais aucune idée de ce qui se passait dans son esprit. Réalisait-elle qu'elle n'avait aucune chance face à moi, et pas simplement parce que j'étais un mec, juste parce qu'elle était désavantagée dès le départ: j'avais presque neuf ans d'expérience en boxe, j'étais plus grand, plus lourd, plus musclé, soit plus fort, j'avais mes deux bras valides, contrairement à elle qui souffrait de sa blessure à l'épaule, et en plus, j'étais parfaitement calme et pas elle. Soudain, elle défaillit ! Alors là, si elle jouait juste la comédie pour mieux me tromper, elle était sacrément douée !! Elle tombait drôlement bien pour une comédienne, à croire qu'elle avait fait ça toute sa vie, son corps entrait petit à petit dans l'eau chaude du bassin. Malheureusement pour moi... J'étais déjà en train d'avancer vers elle, très rapidement, pour la rattraper avant que sa tête ne sombre également. La première règle était d'agir avant tout, lorsqu'une personne tombait, on tentait de la rattraper avant de chercher à savoir si elle tombait réellement ou feignait. Plaçant mon bras dans son dos et l'autre au niveau de son ventre - son nombril pour être plus précis - je fléchis un peu les genoux, histoire qu'elle ne se fasse pas mal en plus en me cognant de plein fouet. En fléchissant les genoux, j'amortissais le choc, évitant ainsi des dégâts inutiles. Là, je ne bougeai plus, je l'observai, elle avait les yeux fermés et n'avait vraiment pas l'air en forme - jouait-elle si bien ? sérieusement - je patientai quelques secondes, attendant de voir si quelque chose allait s'agripper à mes testicules pour me les arracher et si j'étais toujours conscient au terme de cette attente. 1 minute s'écoula. Petite inspection d'urgence, aucun nuage à l'horizon, pas de pancarte indiquant "Vous êtes au paradis", j'étais toujours en vie ! Continuant de l'observer, je m'étonnai moi-même de ne me concentrer que sur son visage et l'expression qu'elle affichait dans l'inconscience - vous y croyez, vous ? - même pas un regard vers son corps. Bon d'accord, je m'étais suffisamment rincé l'œil jusqu'à maintenant, mais ce n'était pas une raison. N'importe quel mec, normalement constitué, aurait bavé comme un porc en voyant une jeune femme "nue" lui tomber totalement inconsciente dans les bras, plus particulièrement les malades mentaux qui auraient tout de suite pensé à profiter, dans le pire sens du terme, du corps de cette femme sans défense. Personnellement, je me considérais comme normalement constitué. Cependant, étant responsable d'une partie de sa colère, je me sentais aussi coupable de son inconscience actuelle, j'avais peut-être poussé le bouchon un peu trop loin. Pourtant, juste histoire de vérifier si elle était bien inconsciente, je tentai une nouvelle provocation.

"Pff, tomber dans les pommes juste parce que tu m'as loupé... T'es si faible que ça ?"

Hmm... Petite attente. Il semble que je sois toujours en vie et qu'elle est bien tombé dans les pommes. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'elle maintenant ? Commençons par bannir les pires idées qui pourraient circuler dans mon esprit, notamment palper son corps tout partout, ou encore l'attacher et attendre son réveil pour négocier sa libération en échange d'une petite gâterie, etc... Le genre d'idée qui traversait ma tête durant l'espace d'un millième de seconde en gros. Je n'avais jamais eu à faire du chantage pour obtenir ce genre de truc de la gente féminine, et j'avais dépassé le stade de mes premières poussées d'hormones, celles qui m'auraient forcé à la tâter de partout juste parce que l'occasion était trop belle. Je me faisais peur moi-même. J'étais toujours trop respectueux envers la gente féminine. Si ça continuait, j'allais finir par changer de bord sans même m'en rendre compte... Fin bref, fini de réfléchir, je devais m'occuper de son réveil maintenant. Rapide coup d'œil vers ses formes. Je réagis normalement. C'est bon ! I'm still a heterosexual !! Perfect ! Bon maintenant, je peux m'occuper d'elle. Niahaha haha haha !!! Hem, je plaisante bien sûr. NIAHAHA HAHA HAHA HAHA !!!!!!!!!! Désolé, là c'est sorti tout seul. Plaçant mon second bras derrière ses genoux, je me relève et porte cette femme dans mes bras, sans effort réel. Il lui arrivait de manger à celle-là !!? Non mais franchement, pas étonnant qu'elle pète des câbles toutes les 2 secondes si elle avait rien dans le ventre !! Je la sors du bassin, et me dirige vers les douches. Je sais très bien où je l'emmène et ce que je compte faire pour la réanimer, je sens très bien son cœur battre à travers sa peau, et puis avec tout ce silence, je l'entend même respirer. Une fois dans les douches, je la pose sur le sol tout en la maintenant - ce serait bête qu'elle s'éclate la tête sur le sol par inadvertance, non ? - je remarque alors quelque chose d'assez étrange. Il y avait comme une tâche noir sur le bas de son dos, la maintenant à bout de bras, je recule un peu, et détaille alors un tatouage. Une rose noire avec des épines. Sur le coup, j'eus envi de faire "Ha !", c'était fou comme ça lui allait bien, je parlais des épines bien entendu... Néanmoins, le tatouage descendait vraiment bas, je n'imaginais même pas ce que ça devait faire comme mal une aiguille à cette endroit-là. Il y avait de quoi émasculer un mec ! Je préférerais encore mourir que de laisser quelqu'un jouer avec une aiguille à un pareil endroit !! N'empêche. Un tatouage au bas des reins, c'était assez provoquant, surtout que ça donnait envi de regarder un peu plus bas après. Était-elle du genre à vouloir attirer tous les regards sur son derrière ? Je ne l'avais vu en entier que de face moi, je ne pouvais donc pas en juger. Me forçant à cesser d'admirer cette rose noire, je la soulève de nouveau et l'installe dans l'une des douches, je la pose contre le mur, autant qu'elle ait une pose ordinaire, sinon, elle risquerait de se noyer. Là au moins, elle recevrait juste la quantité d'eau nécessaire pour se réveiller en douceur... à condition bien sûr que celui qui voulait la réveiller, c'était-à-dire, moi, veuille le faire en douceur. Oui, j'étais bien d'humeur taquine aujourd'hui, et puis, rien de tel qu'un réveil en sursaut pour reprendre du poil de la bête.

Reculant un peu, je tirais une petite chaise, sur laquelle on s'asseyait généralement pour se laver, ici au Japon en tout cas, et la posai à environ 2 mètres 50 de la douche où se trouvait la jeune femme. C'était une distance idéale pour se rapprocher s'il y avait un problème, mais aussi pour éviter toute attaque-éclair. Pourquoi j'avais peur d'une attaque-éclair ? Tout simplement parce que je savais très bien que je péterais les plombs si on me réveillait de cette manière, et pour quelqu'un comme elle qui s'énervait même quand on lui disait "bonjour", je n'avais pas besoin d'être devin pour savoir qu'elle voudrait me le faire payer immédiatement.

"Je m'excuserais bien, mais intérieurement, j'ai hâte de voir ta réaction."

J'agis très vite. J'appuyai sur le bouton de douche, en position "eau froide", et reculai pour m'asseoir confortablement sur la petite chaise que j'avais tiré. Fort heureusement, le niveau de la douche n'était pas à fond, elle était même au minimum. Le but étant simplement de la réveiller à coup d'eau froide, et vraiment froide !! De plus, la fraîcheur de cette eau pourrait sans doute soulager la douleur qu'elle ressentait à l'épaule, en l'anesthésiant, mais pas suffisamment pour qu'elle finisse transformée en glaçon. L'eau tombait un tout petit peu du pommeau de douche, un peu comme une petite pluie, je n'avais qu'à attendre qu'elle recouvre ses esprits. Sans y faire attention, mon esprit divagua, voir cette femme installée dans cette douche et totalement nue fit réagir ma nouille - comme elle avait aimé l'appeler - pourtant, je ne fis aucun effort pour détourner mon regard d'elle. Je m'inquiétais vraiment à son sujet, bien que j'affichai une expression impassible, presque froide, celle que j'avais toujours d'habitude, lorsque j'étais vraiment sérieux, un peu comme si je m'apprêtai à affronter un colosse de la nature. Riant intérieurement, je me mis à songer que j'allais sans doute faire face à pire que ça. Une femme colérique étant bien plus dangereuse lorsqu'on l'asticotait vraiment. Et le coup de la douche froide pour la ranimer n'était franchement pas le meilleur moyen pour s'attirer les faveurs d'une personne de ce genre. Ne sachant pas trop si elle était réveillée, je me mis quand même à lui adresser la parole:

"Au fait, la prochaine que tu chercheras à me tabasser, ne balance pas de simples coups sans te mettre en garde. Un poing devant l'autre, l'un juste devant le menton, l'autre plus en avant. Sers-toi du premier pour te défendre ou pour mettre des coups plus puissants, et de l'autre pour frapper normalement tout en étant précis. Garde les yeux ouverts aussi !! Tout à l'heure, tu m'as bien fait rire quand t'as fermé les yeux, et garde ton sang-froid. Si t'es hors de toi quand tu frappes, tu as moins de chance de fracasser ton adversaire si c'est ce que tu cherches à faire. Crois-moi, j'en sais quelque chose..."

Quelque chose attira alors mon regard. Un mouvement ? Etait-elle réveillée ? Devais-je commencer à prier pour ma survie lors des prochaines minutes ? Avait-elle entendu tout ce que j'avais dit ? Réalisait-elle que j'avais dû la porter pour l'amener ici, soit la toucher, bien que j'étais resté décent ? Je ne le savais pas, mais j'aurais du mal à paraître crédible si elle se concentrait de nouveau sur le bas de mon corps, surtout que Shu s'était réveillé !! Comment réagirait-elle ? Se ferait-elle des films ? Changerait-elle totalement de personnalité ? Pire, deviendrait-elle sympa ? Pire encore, se montrerait-elle reconnaissante ? Et le pire du pire !! Me remercierait-elle de l'avoir réanimé ? Patientant toujours, je gardai mon air impassible et fis:

"Hum... ?"

Invité

Idiot ? ... Nouille ? J'avais vaguement entendu des bribes de phrases lorsque je me suis sentie partir. Franchement, là tout de suite, j'avais plus aucune idée de ce dont le Blond parlait. Je me rappelais qu'il m'avait gravement mise en rogne, tout ça pour un simple bain de minuit réservée à mon égo tout entier. Je me demande bien pourquoi je m'étais énervée aussi rapidement. C'est pas comme ça que j'allais me créer un petit cercle de gars qui me protégeraient des coups durs de la vie. Mais j'ai pas envie qu'on me prenne en pitié, j'ai pas envie qu'on s'occupe de moi, et quand on me rabaisse, ça me donne juste envie de faire le contraire, de sauter par la fenêtre pour montrer que j'ai pas le vertige ou de bouffer un mygale pour montrer que j'ai pas la phobie des araignées. Je n'accepte pas mes faiblesses, je n'accepte pas de perdre, je suis une mauvaise joueuse. J'ai toujours été comme ça, on me changera pas, et puis jusque là, ça m'avait bien réussi. J'avais réussi à me faire un cercle d'amis, et même un petit ami alors voilà une belle preuve que je pouvais très bien me débrouiller toute seule !
Quoique... maintenant que j'y réfléchis... Ces amis, ce sont pas les miens... ce sont ceux de Cameron. J'ai toujours fais que le suivre ou le copier mais finalement, rien de ma personnalité ne m'appartient. Et si je m'étais trompée de voie ? Et si finalement, j'étais pas ce genre de fille agressive et rebelle, qui pense que tout lui est dû et qui a juste envie d'éradiquer le monde pour pouvoir régner en Maître incontesté et incontestable.

Merde, la vapeur, ça rend complètement stone et débile, me voilà partie dans des réflexions d'ados en crise qui se cherchent. Je sais qui je suis bordel, je suis Taylor Donovan et mon deuxième prénom, c'est Lucifer. Héhé, ça y est, l'Enfer m'ouvrait ses portes. Arf, chiotte, j'étais trop jeune pour mourir, je voulais pas partir, pas ici, pas maintenant, et pas dans ces conditions ! Je venais juste de me faire lamentablement humiliée parce que j'étais trop énervée pour savoir où frapper et comment réagir alors Satan s'te plaît, laisse moi encore quelques heures pour que je découpe ce débile au cuter et que je le te l'offre sur un plateau d'argent. Après, je ferais ce que tu veux, et je hanterais les âmes perdues pendant des décennies si tu veux.
Ce gars là, ce Blond de qui je connaissais même pas encore le nom, ce bonhomme là, est-ce qu'il aurait pu être mon allié plutôt que mon bourreau ? Je devais me trouver des piliers sur lesquels me hucher si je voulais devenir la plus haute tête de cette populasse. Mais d'après les circonstances, on dirait qu'il a eut raison de moi.

Complètement inconsciente, j'ai pas senti le gars s'approcher de moi lorsque je suis tombée comme une merde, sinon tu te doutes bien que je l'aurais pas laissé poser ses mains sur mon corps. Ca doit faire trop bizarre de se faire toucher par quelqu'un d'autre que celui que j'aime. 'Tain le sale type, je suis sûre qu'il a du en profiter comme un porc. En même temps, comment est-ce qu'il aurait pu résister à mon corps de Déesse ? Héhé. Enfin bref, même si je grogne, ce type là, ce gros nul, il m'a empêché de me noyer. C'est déjà pas mal, L'Enfer, se sera pour plus tard et crois-moi, le Blond, jt'emmènerais avec moi.
En attendant, sans le savoir, je me suis faite transportée, allongée et reluquée. Mais si j'avais su ce qui m'attendrait une fois que je serais tombée dans les vapes, j'crois que j'aurais forcé le Destin et que je serais sortie de l'eau avant l'échéance finale.

Plic.

Une goute sur moi. Ah ah, c'est louche, c'est comme des électrochocs. Mon esprit veut aller dans une direction mais y'a un truc qui te ramène en arrière et la franchement, je sais pas trop où j'dois aller. Je suis bien là dans mon état de comateuse attardée, au moins toute ma colère est retombée. Du moins, jusqu'à ce que je me réveille... parce que quand je vais le voir en train d'avoir la gaule alors que je suis frigorifiée et humiliée, je pense que ça va faire ascenceur émtionnel dans sa tronche de jacky.

Plic Plic Plic.

Euh ça commence à faire beaucoup là, c'est super froid, je sens mon corps qui tremble de partout, je suis gelée. Franchement c'est trop désagréable. J'crois bien que mon esprit à réintégré complètement mon corps parce que je sens que je me réveille.
En plus de ce truc là qui me tombe dessus et qu'est trop froid, j'entends des voix. Ca y est, je deviens cinglée. En plus c'est un truc trop bizarre que j'entends, ça parle de pieds, de poings, d'yeux. Quoi c'est un Picasso ? Aaaah mais tais-toi, tu me bourdonnes dans les oreilles là, ferme-la !

Plic Plic Plic Plic Plic Plic.

"Putaiiiiiin !"

Oué, t'as bien compris. Je suis réveillée. Et là, j'crois que si je revoyais la scène au ralenti, j'me taperais un fou rire mémorable. Malgré mon état un peu léthargique, je crois que j'ai bondi comme un cabri quand j'ai réalisé que c'était de l'eau froide qui me coulait dessus. J'ai sauté en l'air, et me voilà, toujours à poil à reculer aussi vite que je peux pour fuir cette satanée pomme de douche qui me fixe de son air supérieur. Ouuuh, celle-là.
J'oublie un instant que je suis pas seule et je fonce vers la douche, je prends le pommeau et je l'éclate parterre, faisant voler des bouts de tuyau ou ché pas trop quoi là jusque dans le bassin bouillonnant. L'eau froide coule encore. Je ferme le robinet, consciente que j'aurais dû faire ça dès le début, mais ça m'aurait pas autant défoulée.
Direct, je me retourne vers lui, il me fixe avec son "Hum ?" qui veut tout dire là. J'ai juste envie de lui sauter dessus mais là d'un coup, je m'arrête. Je reprends conscience des choses. Euh je suis plus dans l'eau. On est près des douches, il est assis sur un tabouret et... il a la nouille qui s'est transformée en courgette, comme si le fait de me voir sous l'eau froide le rendait trop heureux. Ca, ça m'énerve grave, mais faut pas que je réagisse comme tout à l'heure sinon c'est la même chose qui va m'arriver. En plus de ça, j'ai la dalle.
Sans dire un mot, je me dirige vers une des armoires que je vois pas loin là, par chance, elles sont pas fermées, sinon, j'aurais pas eu la force de les péter j'crois.
Je marmonne des tas de trucs incompréhensibles, putain mais y'a pas de serviettes dans ce barda ? Je fais tomber tout ce que je peux, ça me soulage. Et enfin je les trouve. Je déplie une grande serviette blanche que je me dépêche d'enrouler autour du corps. Fini la séance de strip pour aujourd'hui, il en a profité tant qu'assez. Bon parce que je suis pas crevarde, et que je dois quand même le "remercier" de m'avoir sorti de l'eau, même si c'est lui la cause de mon malaise, je lui balance une serviette dans la tronche.

"Epargne-moi ça."

Je suis pas non plus la Vierge Marie, je te dirais pas Merci, sale tête de Blond.
En me séchant partiellement, je ressens une vive douleur dans mon épaule à nouveau. Merde, c'est franchement pas beau à voir, c'est tout bleu noir là, c'est trop moche ah ah ah ah, Cameron va sûrement penser que je me suis faite agressée, géniaaaal !
Je me retourne vers l'autre gars qu'a pas encore bougé. J'sais pas quoi dire. J'ai honte d'être tombée dans les pommes et en même temps, j'aimerais bien savoir comment il faisait pour éviter tous mes coups et aussi pourquoi il me donnait des leçons orales tout à l'heure. C'était quoi lui ? Un prof de boxe ? A son âge ? Ridicule.

"Qu'est-ce t'en sais toi d'abord de la position de mes jambes et de mes poings ? Ca y est, Monsieur a réussi à éviter 2 coups et il se croit permis de me dire c'que j'dois faire ? Oublies-moi tu veux, j'ai pas de leçon à recevoir de ta part."

Bornée Taylor, putain que t'es bornée. Je brûle d'envie de savoir si c'est un professionnel de la boxe, mais je le lui dirais pas, sinon ça prouverait un minimum d'intérêt pour lui et du coup, ben il va se croire trop important, j'ai pas envie qu'il rentre dans ma vie, comme j'ai pas envie de rentrer dans la sienne. Enfin j'crois.
Je retourne près de mes fringues, je me sèche vite fait et je retire la serviette pour me rhabiller. Je me sens plus à l'aise, maintenant que je suis dans ces fringues qui font de moi celles que je suis vraiment. Oué, c'est toute une attitude mais je l'assume.
J'crois que j'devrais me barrer maintenant. J'crois.
Héhé. J'vais peut-être pas le laisser s'en tirer si facilement quand même... C'est de ma réputation dont on parle là. Je fais mine de retourner vers l'armoire, histoire de chercher un truc. D'ailleurs, si je trouve de la pommade ou quelque chose pour calmer mon épaule ça m'arrangerait. Et puis, alors qu'il s'y attend sûrement le moins, je bondis vers l'un des autres pommeaux de douche que j'ai pas détruit et je tourne le robinet à fond sur froid, tandis que je le vise. Il se prend le jet en pleine face, ça doit l'asticoter sous tous les angles tellement c'est froid. Mowawawa ! Génial ! Je pouvais pas rêver mieux.
Franchement là, il doit être à moitié aveugle avec toute l'eau qu'il a reçu dans les yeux. Alors j'en profite pour lâcher le pommeau et courir vers lui avant de lui sauter dessus pour le faire tomber de son tabouret et me retrouver assise sur lui. J'espère qu'il a gardé la serviette. J'ai un maudit sourire de victoire de placardé sur le visage. Oué je suis en train de remouiller mes fringues complètement, j'avoue, mais là, je m'amuse. J'pense qu'avec lui, faut que j'abandonne la violence. Ptet que je devrais mettre un mouchoir dessus et tenter plutôt les coups bas. Il est trop agile et trop souple et il est ptet champion de kung fu dans ce pays de Ninjas Samouraïs de ché pas trop quoi là. Alors j'dois le prendre avec des pincettes.

"Ch'ui Taylor."

J'ai fais un maudit effort là. J'crois que je préfère avoir ce jeune puceau prétentieux et puéril de mon côté plutôt que l'inverse, alors faut que je le manipule, héhé. Ca ne peut que marcher, je suis une excellente comédienne, niark niark.
Et pis au pire, s'il veut pas, bah jm'en fous, j'me casse. J'le reverrais jamais t'façon.

Sujet: Re: Boxe Aquatique Jeu 17 Mar 2011 - 21:21

L'eau froide du pommeau de douche s'écoulait tranquillement sur la frappa-dingue qui avait cherché à m'exploser la tronche dès lors qu'elle m'avait aperçu dans le même bassin qu'elle. Le fait de la réveiller à coup d'eau froide était donc pour moi un moyen comme un autre de "calmer" ses ardeurs, ou plutôt de la mettre encore plus hors d'elle puisqu'elle était tombée dans les vapes suite à ses échecs répétés pour m'atteindre. Une bonne douche froide était le meilleur moyen de refroidir la haine qu'une personne vouait à notre égard, à moins que ce ne soit la solution pour signe son arrêt de mort. Personnellement, je n'avais pas peur du tout qu'elle s'énerve encore plus, au contraire même je riais de sa colère, ce qui expliquait la façon radicale que j'utilisais pour la réveiller. Quelques mois auparavant pourtant, je n'aurais jamais osé faire subir ce genre de plaisanteries de mauvais goûts à une femme que je venais de rencontrer, surtout si elle était aussi agréable à regarder qu'elle, et ce, malgré son très mauvais caractère. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à l'époque, j'étais bien plus respectueux de la gente féminine que je ne l'étais en ce moment, je les considérais comme des pierres précieuses qu'il fallait absolument protégé de tous les maux possibles. Je ne tentais même pas de blaguer avec elle, pensant qu'elles le prendraient forcément mal et que ça ne se faisait pas. Dorénavant, ce n'était plus le cas, j'étais à même de rire d'elles, et de les chercher jusqu'à ce qu'elles craquent, le tout dans un objectif bien précis. En les énervant jusqu'à un certain point, j'étais plus à même de les manipuler pour parvenir à mes fins, le tout, c'était de savoir où s'arrêter et comment se faire pardonner pour avoir osé faire ce que l'on avait fait. Cette fille par contre, elle était différente dans le sens où une simple tape sur l'épaule serait un point de non-retour, surtout qu'elle se considérait comme étant une "intouchable" !!

La douche froide continuait de s'écouler sur le corps de cette femme qui me faisait réagir sans que je le veuille vraiment, et à vrai dire, je n'aurais pas souhaité réagir comme cela dans une telle situation. Surtout que dès qu'elle ouvrirait les yeux, elle aurait une vue directe sur ce qu'elle me faisait. Dans le même temps, ce n'était pas de ma faute si elle accélérait mon afflux sanguin dans cette partie-là de mon corps, c'était un réflexe impossible à stopper dès lors qu'il se déclenchait, à moins bien sûr de porter un coup dessus ou de penser à un truc qui nous refroidirait de suite. Le problème était que je n'avais pas conscience de ce qui m'arrivait, et avec mon expression impassible devant le corps de cette brune qui ruisselait de partout maintenant, je ne pourrais me douter un seul instant que mon entrejambe contrastait avec mon air sérieux. Actuellement, le haut de mon corps et le bas étaient un paradoxe en eux-mêmes !! Étrange comme expression, mais c'était comme ça. Cette femme m'excitait, et j'étais certain qu'elle produirait le même effet à n'importe quelle personne sensée si jamais elle s'était retrouvée dans la même situation, à moins bien sûr d'avoir d'autres idées en tête. Ah ! Retour au présent. Le corps installé dans la douche commence à trembler, signe qu'elle commençait à se réveiller, je me mets alors à parler, lui expliquant tout simplement comment on portait un coup de poing. Précisant au passage la moitié de la raison qui expliquait qu'elle m'ait loupé à chacune de ses tentatives: sa colère. Autant garder pour moi que j'étais champion de boxe, à l'échelle inter-académique en tout cas, je n'avais jamais souhaité devenir champion régional ou même du Japon tout entier. Premièrement, ce n'était pas mon genre vu que je ne souhaitais pas devenir pro, et deuxièmement parce que j'avais d'autres chats à fouetter que de voyager pour taper sur des mecs et remporter une simple coupe. Bon d'accord, je n'étais pas très crédible quand je disais ça, surtout quand on savait que la plupart des coupes et des médailles concernant la boxe, qui étaient installées dans le hall de l'académie provenaient de "mes" victoires. Il y avait également le fait que j'étais incapable de refuser un défi dès lors qu'il semblait faisable - bah oui, je n'allais pas accepter de sauter d'un d'immeuble sous prétexte qu'on me défiait de le faire - je n'étais pas suicidaire, j'aimais la vie, ainsi que ce qu'elle m'offrait. J'avais eu des bas comme tout le monde, mais je me relevais toujours d'une manière ou d'une autre.

Elle était de nouveau consciente, et pour un réveil, c'était vachement réussi. Elle avait réagi super vite et était sortie de la douche avec une célérité impressionnante, et sa première action avait été dans l'intention de détruire l'objet de son rafraîchissement en express !! Le pommeau de douche que j'avais actionné pour la réanimer venait d'être violemment éclaté sur le sol !! Et c'est seulement après qu'elle réfléchit et décida de fermer le robinet, afin de stopper l'écoulement de l'eau. Elle avait l'air d'avoir oublié autre chose aussi, elle n'était pas habillée du tout, ce qui signifiait que chacun de ses mouvements avaient des répercussions sur mon esprit qui divaguait de plus en plus, bien que mon expression ne changeait toujours pas. Je lâchai un petit 'hum" et elle se tourna automatiquement vers moi, remarquant au passage qu'elle me faisait de l'effet, d'ailleurs, je m'en rendis compte en même temps qu'elle. Mon regard avait suivi le sien et j'avais découvert avec stupeur que Shu était réveillé. Un peu trop tard pour le cacher, je fis comme si de rien n'était, elle devait savoir maintenant que ce n'était pas une vulgaire nouille, même si le fait d'avouer que ses préjugés étaient faux devait être le cadet de ses soucis. Après m'avoir observé un temps, elle concentra son cerveau, ou plutôt, ce dont elle se servait généralement pour réfléchir, sur autre chose et se déplaça vers ce qui semblait être les armoires. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien être en train de chercher ? Je n'en avais absolument aucune idée puisque pour moi elle n'était pas capable de réfléchir comme un être humain ordinaire, surtout qu'elle faisait tomber tout ce qui lui passait entre les doigts. Si ça se trouvait, elle cherchait simplement une arme pour me taper dessus avec, à moins que ce ne soit le seul et unique moyen qu'elle ait trouvé pour se calmer. D'autres options étaient possibles, mais elles me semblaient trop normales pour être plausibles jusqu'à ce que je la vois enrouler une grande serviette autour d'elle. Elle était de couleur blanche et sur le coup, je ne me demandai qu'une chose: pourquoi se cassait-elle la tête à l'enrouler autour d'elle alors que je l'avais vu nue depuis bien trop longtemps pour pouvoir l'oublier comme ça. Surtout que dorénavant, elle n'apparaîtrait sans doute pas autrement dans mon esprit avant très longtemps. Quoiqu'il en soit, elle me lança une serviette ! Était-ce la première étape avant le "merci" ? La phrase qu'elle me sortit me confirma que non, ce n'était pas le cas, on en était toujours très éloigné d'ailleurs, mais je ne renoncerais pas pour autant, elle crachera un "merci" de gré ou de force, à moins que je ne l'ai à l'usure, à condition que lui sauver la vie devienne une habitude, ce que je n'espérais pas. Il manquerait plus que je passe le plus clair de mon temps à lui sauver les miches involontairement !

"Un peu tard, tu ne crois pas ?"

Sans bouger, j'observais sa réaction, et comme tout à l'heure, elle n'avait pas eu l'air d'être en colère que je la provoque ainsi. Je commençais à me demander si je ne l'avais pas cassé avec l'eau froide !! Ses piles devaient être à plat ! Ou alors, je l'avais totalement court-circuité avec un traitement de choc pareil, avais-je fait une erreur ? L'avais-je rendu "calme" !!? Ce serait grave si c'était effectivement le cas, plus personne ne pourrait la reconnaître, ils penseraient tous qu'elle n'était qu'une imposteur, qu'elle jouait la comédie et que la véritable elle devait être autre part. Ce n'était pas vraiment mon problème, mais bon, comment j'allais pouvoir continuer de m'amuser à ses dépens si elle ne jouait plus le jeu. Il ne me restait peut-être plus qu'à me rhabiller et à rentrer me coucher à l'académie... Il y avait juste un petit problème. Le couvre-feu était passé depuis quelques heures déjà, ma seule solution était soit de trouver un endroit tranquille où passer la nuit - il n'était pas question que je me les gèle en dormant dehors ! - soit de m'infiltrer à l'intérieur de l'académie, de rejoindre ma chambre en évitant de me faire chopper et de me coucher comme si de rien n'était. Le tout sans me faire repérer bien entendu !! En gros, il fallait que je trouve un endroit où passer la nuit, car ce serait carrément mission impossible d'entrer dans l'académie par effraction, autrement, ça ferait un bon bout de temps qu'elle aurait été cambriolée. Elle était en train de se sécher, tandis que je ne bougeai toujours pas, elle se tourna vers moi, me détailla une nouvelle fois, hésitait-elle ? Aucune idée, surtout que je ne voyais pas pourquoi elle hésiterait si elle avait envi de faire quelque chose. Devais-je rappeler qu'elle avait défoncé la porte des thermes juste parce qu'elle voulait profiter du bassin chaud, alors que ces mêmes thermes ouvraient dans la journée ? Je ne pensais pas, mais bon, elle s'adressa quand même à moi.

Tiens, il semblait qu'elle retrouvait son état d'origine, elle jouait de nouveau la fière et tentait de reprendre l'avantage sur moi si je décodais bien ses intentions. Pourquoi reprendre ? Parce qu'elle l'avait pris dès lors qu'elle m'avait baffé, vu qu'elle avait porté le premier coup. Mais elle l'avait perdu suite à tous ses échecs dans l'espoir de me mettre son poing dans la figure ou l'estomac, et elle avait littéralement fini KO suite à son évanouissement. On pouvait donc dire que je me trouvais au sommet de la Tour de Tokyo tandis qu'elle était encore au 6ème sous-sol !! Cependant, ayant compris qu'elle était du genre à ne pas se laisser dominer, je me doutais qu'elle chercherait d'une manière ou d'une autre à reprendre le contrôle de la situation. La question maintenant était de savoir comment. Elle trouvait que le fait que j'évite deux de ses coups ne me donnait pas le droit de lui expliquer quelque chose ou plutôt de lui dire "comment agir", vu qu'elle l'avait compris comme ça. Elle était plutôt chiante quand elle le voulait, moi qui l'avait trouvé intéressante pendant un moment, lorsqu'elle était restée calme à mesure qu'elle cherchait et se séchait avec la serviette. Il fallait croire qu'elle était toujours la même au fond: têtue comme une mule et plus froide que le Pôle Nord, une véritable ourse polaire ! Il ne lui restait plus que la fourrure blanche et elle pourrait faire office de sosie de cet animal particulièrement dangereux. Pas de leçon à recevoir de ma part ? Si elle voulait continuer à taper dans le vent, c'était son problème après tout, mais qu'elle vienne pas pleurer le jour où ce serait un violeur qui lui montrerait qu'elle était incapable de se défendre et d'attaquer convenablement...

"Correction. J'ai évité 4 de tes coups - un sourire moqueur s'afficha de nouveau sur mes lèvres - et je suis sûr que tu ne penses pas ce que tu dis. Mais bon..."

Je ne terminai pas ma phrase, mais quand elle se tourna pour trouver ses vêtements, je me levai rapidement, nouai la serviette qu'elle m'avait "gentiment" jetée autour de ma taille et me rassit sur mon tabouret. Pourquoi ? Pourquoi ne la laissais-je pas comme elle me l'avait suggéré et ne m'en allais-je pas sans chercher à rester avec elle plus longtemps ? Réponse simple. Elle me faisait un petit strip à l'envers !! La regardant s'habiller, je m'accoudai sur mon genou et la regardai attentivement. Que cherchait-elle encore dans cette armoire ? Ne l'avait-elle pas suffisamment vidée comme ça ? Possédait-elle une mémoire de poisson rouge !!? Ou alors... ? Pourquoi bondissait-elle ? - je soulevai un sourcil - Que faisait-elle avec ce pommeau de douche ? - mes yeux s'écarquillèrent et ma bouche s'ouvrit sous l'effet de la surprise - Ne me dites pas que... ! - mon menton se détacha de la paume de ma main - Elle n'avait pas intérêt à faire ça !! Elle avait activé le mode froid - je ferme les yeux d'avance, trop tard pour éviter - aaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!! (cri intérieur !) Je m'étais toujours demandé ce que ressentaient ces plongeurs fana de situations extrêmes et qui s'amusaient à plongé sous une banquise dans le but de tester leur limite. Après tout, que ce soit pour une histoire de fierté ou de record du monde, je trouvais stupide de vouloir subir un tel supplice uniquement pour ça !! Bien que la température était beaucoup plus froide pour eux, je compris à travers tous les pores de ma peau à quel point ils devaient souffrir lorsqu'ils exécutaient de telles prouesses. Et alors que je les considérais comme des idiots jusqu'à maintenant, je me mettais à penser que ces gars-là n'étaient autre que des surhommes. Je ne hurlais pas. Inutile de lui montrer qu'elle avait obtenu ce qu'elle désirait: la vengeance. J'étais complètement frigorifié !! Si j'avais pu, j'aurais bondi dans un feu de camp juste pour faire taire mon corps qui hurlait "au froid !". Malheureusement, puisque j'étais trop fier pour courir et foncer droit vers le bassin d'eau chaude, je restais là sans bouger, sur mon tabouret. Tiens, mais où était-il passé ce tabouret ? Et pourquoi j'avais l'impression de tomber ? Voilà que j'atterris violemment sur le sol, mon dos prenant tous les dégâts, tandis que ma tête frappa le sol juste après, mais un peu moins fort, ce qui me fit quand même mal, très mal même !! Si elle cherchait à me tuer en me fracassant le crâne et en me brisant le dos par terre, elle n'était pas loin d'y arriver, surtout que ma séance d'entraînement m'avait épuisé tout à l'heure, j'étais loin d'être en forme pour résister très longtemps à de tels chocs. Ma serviette toujours autour de ma taille, mes jambes retombèrent sur le sol aussi et je sentis quelque chose s'installer sur mon ventre. Voilà qu'on me prenait pour un tabouret !! Si c'était le tabouret qu'elle voulait, ELLE N'AVAIT QU'A LE PRENDRE !!!!!!!!!!!!!!! NON MAIS Y'A PAS ECRIT TABOURET SUR MON VENTRE !!!!!!!!!!!!!!! Elle se prend pour qui elle en plus !! Coller son c** à mes abdos ! Elle a rien trouvé de mieux pour prendre son pied cette sadique qui en quelques secondes a remis les compteurs à zéro !?

La cerise sur le gâteau, elle se présente. Taylor ? Prénom américain. Ceci expliquait cela, je savais qu'elle n'était pas japonaise, ça c'était vu à son physique, mais maintenant je savais exactement ce qu'elle faisait ici. J'ouvre les yeux, je ne sens plus trop le froid, par contre, Shu ne donne plus signe de vie: il a été totalement refroidi par cette attaque de grande envergure ! Je découvris alors qu'elle était capable de sourire, même si ça m'énervait tout particulièrement. Premièrement, elle ne souriait pas parce qu'elle voulait plaire ou un truc dans le genre, ensuite, elle se foutait carrément de ma g***** avec ce sourire ! Et enfin, il n'était sans doute pas près de disparaître de son visage. Je ris jaune, signe que si elle continuait à m'asticoter, elle finirait noyer sous l'eau froide, et regretterait d'avoir croisé ma route. Je ne répondais pas aux provocations orales, mais quand on m'attaquait physiquement, valait mieux être capable de fuir à toute jambe dès que possible. La fixant droit dans les yeux, je répondis:

"Tu peux m'appeler Shiro... - je marquai une pause - et je suis boxeur."

Pourquoi dire boxeur et non pas "un" boxeur ? Simple, dire que j'étais "un" boxeur signifierait que je pratiquais la boxe en club ou un truc dans le genre, ça faisait plus activité extra-scolaire qu'autre chose. Alors que dire que j'étais boxeur rendait le truc un peu plus sérieux et pouvait vouloir dire que je pourrais la boxer si elle continuait à me chercher. Au moins, ça répondait à l'une de ses questions, même si elle ne l'avait pas posée directement. Savoir que j'étais boxeur lui suffirait-elle pour prendre en compte mes conseils ou trouverait-elle une autre raison de m'envoyer bouler ? Non pas que je tenais à ce qu'elle m'écoute, mais je n'avais pas de temps à perdre avec une personne qui n'écoutait rien de ce qu'on lui disait et qui se prenait pour la Reine d'Angleterre sous prétexte qu'elle était bien faite et capable de défoncer des portes !! Non mais, elle n'était pas si impressionnante que ça. Ce n'était qu'une naine comme une autre. Décidant de réagir vite avant qu'elle ne cherche à profiter de la situation en m'assommant, je déplaçai rapidement mes mains et les posai sur ses hanches avant de la déplacer très rapidement sur le côté afin de pouvoir me relever. Une fois debout, je l'observai longuement, cherchant à savoir si elle était toujours aussi calme qu'avant ou pas. Ne voyant aucune mauvaise intention à mon égard, je détachai ma serviette et m'essuyait longuement avec - bien entendu, Shu avait repris du poil de la bête, pas autant qu'avant la douche froide, mais suffisamment pour éviter l'humiliation ! - avant d'aller prendre mes propres vêtements. Enfilant rapidement mon boxer, je m'attaquai à mon jean tout en regardant Taylor et parlai:

"Au cas où tu te poserais la question, je n'ai pas profité de ton inconscience pour te tripoter... - découvrant un rouleau de bandage dans ma poche, je lui lançai - Voilà pour ton épaule, met un peu d'eau froide dessus pour calmer la douleur et éviter le super hématome."

Ce n'était pas là un ordre que je lui donnais, je lui laissais le choix entre jouer les masochistes et les personnes saines d'esprit. Vous vous demandez sans doute ce que foutaient des bandages dans ma poche. Simple, ce sont des bandages que j'enroule généralement autour de mon poignet et de mes poings pour la boxe, avant d'enfiler les gants. Si j'en garde constamment dans ma poche, c'est pour être toujours apte à boxer, mais aussi parce que ça peut servir en cas de blessure, que ce soit une entorse, une coupure ou bleu, ça peut toujours servir si on sait comment l'utiliser. Je n'étais pas Capitaine de mon club pour rien, je savais parfaitement comment prendre soin des membres, surtout les nouveaux, puisque c'étaient ceux qui se blessaient le plus souvent. Quoiqu'il en soit, elle n'était pas forcée de m'écouter, mais il y avait des limites au fait d'être têtue quand même, non ? Quant à la déclaration comme quoi je n'avais pas profité de son inconscience, je doutais qu'elle me fasse confiance, je ne voyais donc pas pourquoi elle me croirait bien que je disais la vérité. Enfin bon, comment pourrait-elle me croire alors que je l'avais suivi nu dans un bassin chaud à l'intérieur duquel elle-même se baignait déjà nue, et qu'en plus, je l'avais réanimé à coup de douche froide ce que n'importe quel être normalement constitué n'aurait pas fait. De plus, comme j'étais un mec et qu'elle avait vu Shu réveillé à son réveil, elle devait penser que j'en avais profité un minimum pour me faire plaisir. Ou alors que j'en aurais profité juste pour me venger de ses vaines tentatives d'attaque à mon encontre. En gros, tout jouait en ma défaveur, et je décidai d'en rajouter un petit peu.

"J'aime beaucoup ton tatouage au fait, il te va comme un gant. Mais t'as dû morfler pour la tige par contre ! D'où t'est venue l'idée de te tatouer ça sur le c** ?"

J'en faisais peut-être un peu trop, non ? Un coup, j'affirmais que je ne l'avais pas tripoté, un coup, je lui avouais clairement que j'avais maté son popotin ! Une manière comme une autre de reprendre le contrôle et de me venger de ce qu'elle a osé me faire subir. Je n'attendais qu'une chose qu'elle retente de m'attaquer, et peut-être que si elle me loupait encore, elle comprendrait qu'il faudrait qu''elle se serve de mes conseils pour m'avoir. Un moyen comme un autre de la forcer à m'écouter. Sauf que je n'avais aucun moyen de garantir sa prochaine réaction, qui pouvait me jurer qu'elle ne tournerait pas les talons pour me laisser en plan. Je n'en savais rien, mais pour l'instant en tout cas, j'enfilai mon T-shirt et tenait ma veste dans ma main gauche. J'observai alors sa réaction.

Invité

D'une certaine façon, cette soirée était la plus pourrave que j'avais passé de toute ma vie et pourtant là toute de suite, ben je m'amusais. Oué bon d'accord, j'me suis défoncé l'épaule et je regrette un peu parce que ça fait un mal de chien, d'accord aussi sur le fait que finalement, mon bain de minuit a été dérangé par un crétin tout musclé, et puis enfin d'accord, je me suis évanouie et c'était carrément la honte. Il m'a énervé à un point que je ne soupçonnais pas et ce qui m'a rendu la plus dingue, c'est que je puisse pas le tabasser, il est trop fort pour moi, mais franchement, à bien y réfléchir, assise sur lui, à moitié trempée avec mon brushing qui part en couilles, ben je me dis que je me marre trop. Si j'avais été toute seule, je me serais juste détendue et je serais rentrée chez moi me prendre la tête avec Cam ou des invités inattendus encore et puis je me serais couchée avec un trop plein d'énergie qui m'aurait empêché de dormir correctement. Là au moins, quand je vais rentrer chez moi, je vais m'endormir comme un bébé repu. En plus, je vais même pas emmerder Cam parce que je suis éreintée et que ma montée de nerfs m'a rendu toute mollassonne. Ca va revenir, t'inquiètes pas, mais pas ce soir. Là, j'en veux plus.

Bon il a l'air de l'avoir pas trop trop mal pris en fait que je l'arrose et lui saute dessus. En même temps, je n'ai fais que lui rendre la monnaie de sa pièce ! Je manque un peu d'imagination alors j'ai copié, c'est déjà ça. Mais il semble tout de même agacé. Ah, il s'appelle Shiro et il est... quoi ? Boxeur ? Ahahahaha, d'un coup je peux plus me retenir, voilà que j'éclate d'un rire caverneux qui revient du fond de mes entrailles. Je lève la tête au ciel et ferme les yeux pour profiter de cet instant de joie et de soulagement. Je croyais m'être fait mettre minable par un étudiant musclé mais s'il est boxeur, je me sens déjà beaucoup moins ridicule. Ouuuf, voilà que tout s'explique. Finalement, le gars il avait ptet raison quand il me disait de pas mettre mes poings et mes pieds de telle ou telle façon. Ahah, tout prend forme.

Pouf, il me pose sur le côté, je me sens plus agressée du tout, là finalement, il ressemble à n'importe quel péquenot qui viendrait de se faire tremper par une gonzesse. Moahaha, hop je me redresse et retourne vers ma serviette pour vaguement essuyer l'eau qui ruisselle sur mes fringues, heureusement qu'il fait pas trop froid ces jours-ci sinon on aurait chopé une crève tout les deux, et si y'a bien quelque chose qui n'est pas sexy chez une fille, c'est le nez qui coule.

"Je ne me suis pas posé la question."

Bah oué quoi ! C'est vrai ! Même s'il dit qu'il ne m'a pas tripoté ou quoique ce soit, je ne le crois pas. J'étais inconsciente et il a bien pu me faire tout ce qu'il voulait, je m'en souviens pas. De toute façon, le mal est fait alors au Diable les questions existentielles qui pourraient me pourrir la vie pour rien.
Tiens, c'est quoi ça ? Un bandage. Mouarf, ma première réaction, ce serait de donner un coup de pied dedans ou de le lui renvoyer dans sa face, mais ... en même temps, même si je serais plutôt fière d'afficher un tel hématome, il me fait vraiment trop mal. Alors, je préfère ne rien répondre et j'abdique. Je tâtonne ma main sur l'eau gelée de la douche de tout à l'heure et tamponne doucement mon épaule, tout en évitant les grimaces de petite fille douillette. Faire un bandage toute seule, c'est pas la joie, mais je lui demanderais pas d'aide. C'est bon, ras le cul de dépendre de lui. Hop, je le serre entre mes dents et fais le tour de mon bras en tentant de faire quelque chose d'utile et de pas trop voyant quand même. Je veux pas ressembler à Toutankhamon le jour de son réveil, moahaha.

Pendant que Monsieur s'essuie tranquillement, et que j'en profite pour me faire un joli petit bandage, voilà qu'il s'amuse à épicer la discussion. Ainsi, il a vu mon tatouage. Donc il m'a forcément reluqué. Je précise quand même qu'il est dans le bas de mes reins et que la pointe de la rose se faufile vers ma petite descente de fesses intime là, donc franchement, il s'est pas gêné. Mais je commence à le cerner, il veut juste m'énerver. J'ai compris son petit jeu mesquin et sournois. Et là, ben moi, j'ai plus envie de jouer. J'ai mal, j'ai faim, et j'ai sommeil. Et lui, ben il me saoule. Des gars comme lui, je les fréquente pas, je les massacre ; et comme lui, je ne peux pas, ben je préfère le snober.

"Qu'est-ce que ça peut te foutre la manière et la raison de ce tatouage ? Ca va améliorer ta petite vie de pervers fouineur ? J'ai autre chose à foutre que d'alimenter ton fantasme d'ado pré-pubère."

Malgré ma remarque légèrement acide, j'étais un minimum flattée qu'il trouve ce tatouage chouette même si je l'avais pas fait pour que le premier inconnu le voit. Non, je l'avais fait pour Blake, je voulais que ça me rende attractive et super sexy. Après, bon ce sont des détails super hot et intimes, alors je vais me taire.
Quoiqu'il en soit, là vraiment, j'en ai marre. Je balance le reste de son bandage dans un coin par là, j'ai pas envie de lui rendre et je commence à me barrer vers la sortie, j'ai envie de manger un truc et j'ai pas envie qu'il vienne avec moi, alors le meilleur moyen, c'est ptet de le lui faire comprendre.

"J'me casse et j'espère bien ne jamais te revoir, Shiro le Boxeur. Ciao"

Mais Taylor... tu vis trop dans un monde de Cendrillon toi. Tu sais pas que Shiro et toi, vous allez dans la même Académie ? Qu'en plus, il va sûrement te suivre pour aller bouffer, et que -comble de l'ironie- il veut aussi squatter chez toi cette nuit ? Crois-moi, ta soirée que tu croyais pire que tout... Elle est loin d'être terminée...

[Sujet CLOS - Suite ici : L'Action, ça donne faim]

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