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 Dans l'arène

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MessageSujet: Dans l'arène   Dans l'arène EmptyDim 20 Mar 2011 - 20:20

Spoiler:

Le vendredi était le jour qu’il préférait. Il signifiait la fin de la semaine et surtout la perspective du week-end. Pour Gin qui était un étudiant régulier, cette journée de cours universitaires n’avait pas été plus palpitante que d’habitude…

Gin – régulier – cours - universitaires.

Cherchez l’intrus.

C’est ce que vous devez penser en lisant ces trois mots dans une même phrase… Ne vous ruez pas sur votre téléphone pour appeler de toute urgence votre ophtalmologue, vous avez bien lu. C’était peut-être un comble, mais toute racaille qu’il fût, Gin restait un élève plus ou moins studieux qui n’avait jamais raté une année et réussissait dans toutes les branches avec des notes raisonnablement dans la moyenne.

Diantre !

Comment cela pouvait-il être possible ? Parlait-on sérieusement de la même personne ? Gin, cette racaille qui ne pensait que par sa bite et ses poings ? *clap clap clap* On applaudit, vous avez visé juste ! Il faut cependant préciser que, si la partie purement masculine de son anatomie et sa tendance sadique à s’exprimer par la violence prenaient dans la plupart des cas le dessus, ce n’était pas par manque d’intelligence ou quelconque mollesse de la cervelle. En réalité, il était dans la moyenne, niveau cerveau, mais son tempérament bagarreur et bête de sexe était tel que la moindre normalité chez lui semblait insignifiante, fade voire carrément inexistante. Gin était donc tout à fait apte intellectuellement parlant à suivre ses études de sciences économiques et management et pour l’instant, ça lui réussissait plutôt bien.

Maintenant que cette petite précision est bien claire, il reste cependant ce problème majeur d’une racaille régulière en cours. De ce point de vue là, il fallait chercher du côté de son paternel. Dès la fin de ses années de lycée, qu’il avait réussi sans redoubler une seule fois (puisqu’il devait avoir ce diplôme, pas question de trainer une année supplémentaire enchaîné aux bancs de son lycée), son père lui avait clairement fait comprendre que, si Gin espérait un jour pouvoir prendre sa suite à la tête du réseau yakuza de son père, il allait devoir bosser dur, et ce, à commencer par l’université.

Oubliez le gros cliché de la brute mafieuse tout en muscle qui entre dans la Famille parce qu’il a raté sa scolarité. Chez Reiji Nishiura, 50 ans et toutes ses dents, parrain du réseau Yakuza de toute la partie centrale-nord du Japon, même les éléments au plus bas de l’échelle avaient leur diplôme du lycée… et si certains rentraient davantage dans la catégorie grosse brute sans cervelle (ou presque), ceux-là resteraient à jamais cantonnés au plus bas de la hiérarchie (il faut de tout pour faire un monde). Pour Reiji Nishiura, un bon chef se caractérise certes par une aptitude exceptionnelle à réduire ses ennemis en bouillie, mais aussi (et presque surtout) par un maîtrise totale de soi et une intelligence aiguisée. Si Gin remplissait à merveille le premier critère, il était encore loin de maitriser les deux derniers… même s’il avait fait de gros efforts depuis ses années de lycée.

Ce jour-là, Gin savourait donc cette saveur de fin de semaine. Directement après les cours, le jeune homme avait chevauché son bolide direction le quartier Hebi pour retourner dans son appartement spacieux avec deux chambres bien qu’une seule fut occupée. Gin aimait l’espace et la tranquillité (sauf en soirée, dans la chambre à coucher… mais ce n’était que des corps passagers qui réchauffaient son lit le temps d’une nuit). Pour rien au monde il aurait accepté un colocataire permanent ! Et puisque sa famille avait largement de quoi lui payer cet appartement de luxe… pourquoi s’en priver ? Gin n’avait aucune honte à profiter de la fortune et de la puissance de sa famille. Il était né dedans, renier tout ça n’aurait été que futilité inutile voire hypocrite… Et Gin détestait presque autant l’hypocrisie que les filles… c’est tout dire. Le mec (ou la fille, c’est pire quoique tristement réaliste) qui pense « j’ai de l’argent mais je l’utilise pas, je n’en ai pas besoin » n’est un gros mytho. On a toujours besoin d’argent, que ce soit pour se payer un verre au bar… ou s’acheter une boîte de préservatifs. Et si c’était pour se payer une chambre d’hôtel, il ne se gênerait certainement pas à se payer une suite de luxe plutôt qu’une chambre miteuse avec les draps qui grattent et les cafards qui passent la nuit à te bouffer les doigts de pieds. De nos jours, avoir de l’argent et ne pas le dépenser, ça ne fait plus bon samaritain modeste, humble et humaniste. Ça fait fichtrement avare hypocrite et c’est franchement pas sexy.

Gin passa quelques heures à remettre en ordre de ses cours et à s’avancer dans ses divers travaux universitaires pour être tranquille tout le week-end. Puis, avisant l’heure, il se dit qu’il était grand temps de se défouler. Jouant avec les clés de sa moto, il envisagea avec un air gourmand ses possibilités. Bar ? Trop commun. Il y allait en semaine pour décompresser mais ça n’était pas assez pour un vendredi soir. Boîte de nuit ? Trop bruyant, même s’il aimait la perspective de pouvoir emmener un jeune homme dans son lit par la suite... Le tour à moto en solitaire ou avec quelques potes était aussi à oublier, la pluie tombait peut-être doucement, mais en moto, on était vite trempé et l’eau sur la route imposait une vitesse réduite au risque de partir dans le décor. Pas fun du tout.

Le bourdonnement de son iPhone dernier cri le tira de ses réflexions. Il sortit l’instrument d’une de ses poches et pianota l’écran pour faire apparaitre le texto. Il venait de Toshiie (Toshi pour les intimes). Fronçant les sourcils, il fit un effort de mémoire pour se rappeler ce jeune Nippon légèrement plus âgé que lui et débordant d’énergie, toujours prêt pour les quatre cents coups ou pour une bonne bagarre. Il travaillait comme sous-fifre du père de Gin mais, depuis son admission au sein de la grande Famille deux ans auparavant, il avait fait son bout de chemin. Il fallait dire que son tempérament polyvalent, tantôt ouvert et amical, tantôt cynique et sadique selon les besoins, en faisait un atout précieux et Gin ne doutait pas qu’il gravirait petit à petit quelques échelons supplémentaires.

Avec un froncement de sourcil, Gin lu avec perplexité le texto qui n’indiquait rien d’autre qu’une adresse – celle du casino situé à quelques rues de son appartement, dans le quartier Hebi –, un étage – le deuxième sous-sol – et un mot – gladiateur.

Après quelques secondes de totale confusion, Gin envisagea que Toshi s’était planté de destinataire mais il écarta presque immédiatement cette hypothèse. Toshi aurait pu envoyer un message cochon à sa mère plutôt qu’à sa petite amie/son petit ami (Toshi jouant sur les deux tableaux), ou à sa petite amie plutôt qu’à son amant, mais il ne se serait jamais planté pour Gin. Jamais.

En considérant donc que ce texto lui était bien destiné, Gin s’interrogea sur le sens. De toute évidence, Toshi voulait qu’il se rende au deuxième sous-sol du casino. La question était donc « pourquoi là-bas ? » Gin n’avait jamais été un grand adepte de jeux d’argent comme on en trouvait dans ces boîtes à gain. Cependant, le deuxième sous-sol précisé dans le texte mettait la puce à l’oreille de Gin. Ce n’était certainement pas pour l’inviter à claquer son fric à la roulette, aux machines à sous ou au poker que Toshi lui donnait ce rendez-vous. Il devait y avoir autre chose, quelque chose qui n’était pas censé se jouer en surface…

Un léger sourire se profila sur les lèvres de Gin. Il commençait à aimer ça. Surtout que, s’il pouvait se référer au dernier mot du texto, l’activité souterraine impliquerait probablement des corps masculins maculés de sueur et de sang… oui, il allait aimer ça.

~ oOo ~

Gin gara sa Honda Fireblade noir au milieu des Porsche et autres Lamborghini du parking du casino. Il ne lui avait pas fallu plus de quelques minutes pour arriver mais la bruine ambiante avait rendu ses vêtements moites. Il retira son casque, le rangea dans le compartiment réservé à cet effet et se dirigea d’un pas rapide vers l’entrée du casino. À peine eut-il franchi les portes qu’un type de la sécurité lui barra le passage en lui demanda ses papiers d’identité. Non sans fusiller l’homme du regard tout en marmonnant une insulte bien placée, Gin sortit son portefeuille et tendit ses papiers au garde qui les inspecta sous toutes les coutures.

- Tu sais pas lire ? J’ai vingt-et-un ans, je suis majeur. Laisse-moi passer, fit Gin, excédé par tant de lenteur.

L’homme se contenta de lever les yeux et d’accomplir un examen approfondit d’un regard méprisant. P*tain ! Rien à battre que la clientèle se vête de costumes Armani hors de prix ou de robes Dolce & Gabbana. Gin portait ses rangers de cuir noir habituelles qu’il avait laissé délacées, un cargo noir surmonté d’une chemise blanche qui dépassait de sa veste en cuir. Gin soupira et, d’un geste blasé, il tira un billet de 10 000 ¥ qu’il fourra dans la poche de la veste de l’homme non sans lui avoir montré la valeur au préalable. Le gars de la sécurité resta un instant hésitant. Il devait sans doute se demander d’où un jeune de vingt ans pouvait sortir (et se séparer d’)un billet de 10 000 ¥ aussi facilement. Quelques secondes plus tard cependant, il s’écarta du chemin de Gin tout en lui rendant ses papiers d’identité. La racaille les lui arracha d’un geste rageur et poursuivit son chemin en prenant soin d’écraser les orteils de l’homme au passage.

L’ambiance du casino était trop bruyante et les lumières colorées qui clignotaient de partout sur les machines à sous donnaient mal aux yeux. D’un pas vif, Gin se dirigea vers l’ascenseur le plus proche et un groom lui ouvrit les portes.

- Quel étage, Monsieur ?

Aaah un peu de politesse, ça faisait du bien ! D’autant plus que le jeune employé avait un charmant petit cul. Qu’il semblait comprimé dans cet uniforme ! Et s’il l’aidait à se mettre à l’aise ?

- Deuxième sous-sol, fit Gin avec un sourire satisfait.

Le groom cilla.

- Il n’y a pas de deuxième sous-sol, Monsieur, lui répondit-il d’une voix mal assurée.

Gin se contenta de fixer le jeune homme des yeux. Il n’y avait effectivement pas de bouton -2 sur le cadran de l’ascenseur. Disait-il la vérité ? Son instinct lui souffla que non.

- Cherche mieux, lui dit-il en faisant disparaitre son sourire.

Le jeune homme hésita quelques secondes, le regard planté dans celui de Gin qui fit soudain disparaitre toute sympathie de ses prunelles, laissant un vide béant où aurait dû se trouver son âme. Les yeux du groom s’agrandirent de terreur et il balbutia précipitamment.

- B… bien Monsieur, tout de suite.

Le jeune homme poussa sur un pan du cadran de l’ascenseur et un petit battant s’ouvrir, laissant apparaitre une autre série de boutons menant au sous-sol. D’un doigt tremblant, il appuya sur le -2 et referma le clapet.

Le sourire de Gin réapparut soudain et ses yeux reprirent une teinte humaine.

- Voilà qui est mieux, fit-il d’une voix satisfaite.

La descente ne dura quelques secondes et le groom vit Gin quitter l’ascenseur avec un soupir de soulagement. La racaille cependant ne lui accorda pas un seul regard et se dirigea vers l’unique porte du hall. Encore une fois, un gros bras lui barra le passage.

- Mot de passe ?

D’un air énervé, Gin sortit une nouvelle fois son portefeuille et sortit un second billet de 10 000 ¥ qu’il tendit vers l’homme. Ce dernier lui attrapa la main d’un geste vif et lui tordit le poignet.

- Te fous pas de ma gueule, petit con. Donne-moi le mot de passe ou dégage.

Inspire, Gin, inspire. Ça faisait bien longtemps qu’on ne l’avait plus insulté de la sorte. Seul son père s’y risquait encore… et Gin le lui rendait bien. D’un œil, il jaugea son adversaire et se demanda s’il était envisageable de lui donner une bonne leçon. Il devait faire presque 25 kilos de muscles en plus que Gin mais ce surplus de masse corporelle pouvait être compensé par l’agilité du jeune homme et ses années d’entrainement au combat à main nue. Il pouvait gagner… mais briser quelques membres d’un gars de la sécurité en rameuterait d’autres et là, Gin serait en mauvaise posture. Ravalant ses envies sanguinaires, le jeune homme fit fonctionner son cerveau. De quel mot de passe pouvait-il bien parler ?

- Gladiateur, souffla-t-il tandis que l’évidence s’imposait à son esprit.

- Bah voilà, fit l’homme en relâchant Gin d’un geste sec.

Reculant d’un pas, le gros bras ouvrit la lourde porte qu’il gardait et s’écarta du chemin.

- Bienvenue dans l’arène, gamin, essaye de pas te faire bouffer.

Gin s’apprêta à faire ravaler les paroles de ce crétin fini lorsque le bruit des cris qui venaient de l’autre salle attira son regard. Hypnotisé par le spectacle, il pénétra dans la pièce et un immense sourire se peignit sur ses lèvres.

Oh oui, il allait s’amuser.

D’un coup d’œil circulaire, il repéra rapidement Toshi qui discutait avec quelques hommes. Gin lui fit un signe de la main de loin, accompagné d’un sourire et d’un signe de tête approbateur, puis se dirigea vers le bar où il se commanda un cocktail au doux nom de Seppuku. Son verre à la main, il avisa une table pour s’installer confortablement tout en profitant du spectacle.
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Akim Kovatchev
♦ Civil - Membre de la Mafia
Akim Kovatchev


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Compteur 169
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MessageSujet: Re: Dans l'arène   Dans l'arène EmptyDim 15 Juil 2012 - 23:33


Les yeux rivés sur l’écran de l’ordinateur, Akim attendait que la journée de travail se termine. C’est relatif… on était quand même rendu en début de soirée. Du bout de l’index, il repoussa ses lunettes avancées sur le bout de son nez. Il en avait besoin avec son boulot (du moins celui d’informaticien) et en bonus, ça lui donnait l’air d’un intellectuel. Certains craquaient pour ce genre de mec. Il avait même eu quelques invitations de collègues qu’il avait gentiment refusés. Ce qui leur donnait encore plus le goût d’avoir son numéro. Il ne comprendrait jamais les femmes… Akim plissa les yeux en sentant quelqu’un derrière lui. Il n’aimait pas qu’on le dérange en plein travail, que celui-ci soit un alibi ou non. Il n’eut pas la chance de tourner la tête qu’un visage familier s’approcha de lui. Akim ravala ses propos désobligeants en reconnaissant Takahiro, le collègue de bureau avec qui il s’entendait le mieux. Sûrement le seul avec qui il parlait d’autre chose que de tel ou tel programme.

-T’es supposé être parti depuis au moins une heure. Qu’es-ce que le patron t’as encore promit pour que tu restes aussi tard?

Akim sourit à l’allusion de son collègue et presqu’ami, si on considère que c’était l’un des seuls qu’il voyait à l’occasion pour prendre un verre, puis retira ses lunettes pour les déposer sur son bureau. Il fit tournoyer la chaise ergonomique, quel luxe, et fit face à Takahiro avec un drôle de sourire. Ce dernier semblait aussi fatigué que lui : front plissé, cernes sous les yeux, (ceux d’Akim allaient bientôt devenir rouges à force de faire des heures supplémentaires au boulot, à la différence qu’il ne retourne pas chez lui avec un repos bien méritée après sa journée) si ce n’est quelque chose dans sa tenue qu’il avait de différent. Akim se mit à l’observer en silence. Le nœud de la cravate était fait à la perfection, ce qui vendait déjà la mèche. Le métis, son père était américain, avait toutes les misères du monde à faire un nœud de cravate digne de ce nom et c’était souvent Akim qui venait à sa rescousse. Ensuite, la chemise avait été repassée. Il haussa un sourcil et avança la tête pour capter l’odeur émanant de lui.

-Mais tu t’es vraiment parfumé? T’as un rencart ce soir j’suis prêt à parier. C’est que t’es mignon quand tu t’y mets!

Et pour joindre le geste à la parole, il mit les mains sur les hanches de son collègue, puis les glissa sur ses fesses avec un sourire espiègle. Takahiro, qui connaissait bien Akim (du moins la partie avec un boulot d’informaticien) ria de bon cœur avant de repousser gentiment les mains baladeuses.

-N’y pense même pas. J’ai un rendez-vous avec Suzume. Tu viens prendre une bière pour fêter ça?

Akim regarda son collègue, puis l’écran, puis son collègue et il accepta. Il se disait que c’était probablement la dernière fois qu’il pourrait sortir avec lui avant qu’il ne soit casé et donc que sa nouvelle copine voudrait le garder que pour elle. Il sauvegarda le dossier sur lequel il était penché, glissa sa clef USB pour transférer les données, et après l’avoir empochée, ferma l’ordinateur. Il se leva en s’étirant, levant les bras au-dessus de sa tête en se penchant à droite, puis à gauche. Les lunettes sur la table de travail furent happées par ses mains, puis les glissa dans la pochette avant de sa chemise avant de suivre Takahiro. Nul besoin de fermer les lumières puisque le concierge s’en chargerait.

Les deux hommes entrèrent dans un bar qu’Akim connaissait bien et, une fois bien installés, il le laissa lui raconter dans le détail comment cette femme avait changé sa vie. Sa pinte de bière devant lui, il faisait des efforts considérables pour s’intéresser au récit de son ami, mais les plans de la soirée à venir prenaient toute la place dans sa tête. Après un moment, il mit la main sur le dessus du verre de Tak en lui soufflant.

-Si tu veux dire autre chose que des conneries à ton rendez-vous, on devrait peut-être y aller, non? Il lui fit un clin d’œil et finit sa bière d’une traite.

Après tout, il avait bien le droit de boire lui. Une nuit chargée l’attendait, mais rien de galant. Akim sortit son portefeuille et paya les consommations (c’est qu’il était vraiment de bonne humeur on dirait) et sortit du bar avec son ami. Ils marchèrent un peu et après s’être assuré que le taux d’alcool dans le sang de Tak n’était pas trop élevé (il lui avait fait réciter l’hymne national du japon et de l’Amérique, dont une fois à l’envers), le laissa devant le restaurant choisi par Suzume. Il lui envoya un petit salut militaire, suivi d’un baiser soufflé, et remonta les rues jusqu’à chez lui. Il allait insérer la clé dans la serrure lorsqu’il reçu un SMS. Le portable en main, son regard parcouru les mots que Toshiie lui avait envoyé.

Citation :
Je t’attends à l’arène. Tu te fais désirer mon vieux.

Akim eut un sourire en coin en pensant au japonais qui devait fulminer en l’attendant, puis glissa ses doigts sur les touches du blackberry pour répondre.

Citation :
Je sors du boulot. Je sens la bière. Tu permets que je me douche avant.

Les deux premières phrases mises ensemble pouvaient porter à confusion, mais c’était un peu voulu. Akim attendit quelques secondes pour une réponse qui ne vint pas. Il allait ranger son téléphone dans la poche de son pantalon lorsqu’une sonnerie lui annonça un nouveau texto. Il le lut rapidement.

Citation :
Amène tes fesses et pas de discussion. Les combats commencent dans une heure.

Il avait donc une heure devant lui avant de passer au casino. Ce qui lui donnerait amplement le temps de se doucher et se changer. Et puis, c’est vrai qu’il aimait tout particulièrement se faire désirer. Il quitta donc son chez lui dans des vêtements qu'il avait l'habitude de porter pour ce genre de soirée. Des converses noires, un pantalon sombre en coton avec des bretelles pendant vers l'arrière et plusieurs sangles détachables au loisir. Puis comme haut, un simple débardeur blanc semi-transparent. Il avait mis du khöl sous ses yeux pour rehausser son regard. Bref, l'image était loin de l'informaticien d'il y a un quart d'heure. Ce personnage n'existait déjà plus.


~ oOo ~

Passons les moyens qu’Akim a prit pour entrer au casino, puisqu’à la différence de Gin, il n’a pas eu à montrer sa carte d’identité ni rien. C’était un habitué, un VIP, qui avait les mêmes privilèges que les employés, si on oubliait le fait qu’il supervisait des combats illégaux pour son plus grand plaisir et celui des spectateurs.
Assis sur le siège des toilettes (fermé précisons-le), Akim fit un deuxième tour avec l'élastique autour de son bras pour chercher une bonne veine. Rien qu'un petit peu, pour lui donner le courage de faire sa soirée. Bon, y fallait bien travailler hein. Hum, ouais et triplement dans le cas de l’égyptien. Maffieux, travaillant pour une organisation en Russie en train d’exécuter une périlleuse mission (infiltrer les yakuza), et informaticien. Il ne roulait pas sur l'or, mais bon, il pouvait pas mal se permettre tout ce qu'il voulait.Mais on peut dire qu'il n'avait pas vraiment de temps pour lui. De toute façon, il en aurait fait quoi de ce temps mis à part se droguer pour oublier à quel point il détestait sa vie?!?!? Bon, on y va. Akim prit la seringue emplie d'un liquide bleu et la rentra directement où il fallait dans le creux du coude. Il se mordit la langue pour ne pas gémir et appuya pour que le liquide entre au complet dans son sang. Puis il ferma les yeux lorsqu'il sentit enfin la drogue faire son effet. Un sourire aux lèvres, il défit l'élastique et remit le tout dans son sac qu'il referma soigneusement. Puis, il sortit de la cabine et alla ouvrir les robinets pour se laver les mains, se passant un coup d'eau au visage. Son regard noir croisa son reflet dans le miroir et il resta là un bon moment, avant de se décider à passer les portes menant à la salle.

Lorsqu’il passa la porte, la sonnerie annonçait déjà le premier combat. Akim jeta un œil dans l’arène pour évaluer les opposants. Dans le coin gauche, un japonais de dix-huit ans tout juste, jaugeait son adversaire d’un sourire suffisant. Il devait sûrement aller au gym 7 fois par semaine vu ses muscles découpés au couteau. Il avait des bandelettes blanches entourées autour de ses deux poignets, sûrement pour se donner un genre. Dans le coin droit, un américain, vingtaine avancée, qui murmurait sûrement une prière en tenant son pendentif contre ses lèvres (une croix). Un catholique mettant toute sa foi dans le combat à venir. Une bande de groupie l’attendait sûrement dans le stationnement du casino vu ses beaux yeux et sa tignasse blonde.

Toshiie vint à sa rencontre avant même qu’il ait pu le voir, le serrant dans ses bras avant de lui mettre une bière dans la main.

-Tu as du retard, mais tu es excusé. Hey j’ai des gens à te présenter!

Akim le regarda d’un œil amusé, mais secoua la tête en voyant la bière.

-Tu aurais pu me donner un truc plus fort!

Toshiie reprit la bière en grognant un peu, et entraîna son ami vers le bar, croisant le regard de Gin au passage. Son sourire s’agrandit alors qu’il laissa Akim aux bons soins du barman pour aller rejoindre le japonais. Une vodka double plus tard, l’espion fit dos au bar pour chercher son contact des yeux. L’autre était parti comme un voleur après l’avoir harcelé pour qu’il vienne, essayez de comprendre la logique. Il se demanda un moment s'il laissait tout simplement tomber, pour aller faire sa soirée seul, puis secoua la tête. Non, mieux valait se fier au plan et donc suivre Toshiie s'il voulait mener sa mission à bien. Son regard sombre scruta la salle et le trouva rapidement assis à une table où il parlait avec un autre. Il se décida et, verre en main, marcha d'un pas décidé jusqu'à la table où il prit place à côté de lui.

-Tu me fausses déjà compagnie? Je prendrai plus tes avertissements au sérieux la prochaine fois Toshiie.

- Bah tu peux bien te débrouiller sans moi. J'avais quelqu'un que je devais absolument voir. Gin, voici Akim.

Akim détailla le Gin en question, avant d'avancer sa main au-travers de la table pour le saluer. À savoir maintenant si l'autre allait faire de même.

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