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 some things are better left unsaid [Satoshi]

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Misuzu Watanabe
♣ Université - 1ère année
Misuzu Watanabe


Genre : Féminin Scorpion Buffle Age : 26
Adresse : À l'internat.
Compteur 140

KMO
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MessageSujet: some things are better left unsaid [Satoshi]   some things are better left unsaid [Satoshi] EmptyLun 22 Oct 2018 - 0:56




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satoshi // misuzu

some things are better left unsaid.

   
C’est en me faufilant entre les étudiants pressés, la boite de chocolats serrée entre mes doigts fébriles, que je réalise que je suis en train de commettre une énorme erreur. Ce n’est pas comme si je n’avais pas réfléchi aux conséquences de mon action, pourtant, mais quelque part une petite voix au fond de moi a cru bon de m’inciter à poursuivre cet acte totalement déraisonnable et néanmoins prémédité. À la base, ça semblait plutôt être une bonne idée. Donner, l’air de rien quelques indications quant à mes sentiments tout en pouvant complètement nier et prétendre qu’il ne s’agissait que de choco-giri si jamais ça ne se déroulait pas comme prévu.

Sauf que voilà, ce à quoi je n’ai pas pensé dans ma méticuleuse planification, c’est le fait que je serais totalement tétanisée lorsqu’il s’agirait d’accomplir le méfait. Et donc, alors que je me fraie un chemin dans la foule occupée, le sentiment que je ne suis absolument pas capable de faire ce que j’avais prévu commence doucement à apparaître, de plus en plus clairement, au fond de ma tête. Et comme je suis, manifestement, particulièrement stupide, j’ai décidé de faire ça entre deux cours, sans penser que les couloirs seraient pleins de monde. A la base, ça semblait aussi une bonne idée. Possibilité de battre en retraite si nécessaire sans que Satoshi ne puisse me suivre puisqu’il aurait des cours auxquels se rendre, possibilité pour moi même d’aller me cacher dans ma propre salle de classe et de rester sous ma table pour le reste de mes jours. Vu comme ça, c’est ingénieux.

Je me dirige vers la salle d’où le jeune homme doit sûrement sortir sans trop tarder, tout en repensant à tous les efforts que j’ai mis dans cette boite de chocolat, efforts qui, s’ils se sentent, vont totalement trahir l’intention de départ sans vraiment me laisser l’occasion de battre en retraite en prétextant des chocolats d’obligation. Incapable de me décider sur une seule sorte de chocolats, j’en ai finalement fait cinq types différents, y passant une bonne partie de mon mardi après midi et début de soirée, normalement réservés aux révisions et à la pratique du dessin. Je tente de reprendre mon souffle, de me calmer. J’ai envie de me jeter contre les murs et je suis sûrement déjà rouge pivoine. Mon cœur bat de plus en plus vite alors que j’arrive devant la porte de l’amphithéâtre où Satoshi devrait se trouver, puis s’arrête lorsque je l’aperçois. J’esquisse un mouvement de fuite mais alors que je regarde par dessus mon épaule, je réalise que la foule n’est pas assez dense pour que je puisse m’y camoufler sans qu’il m’aperçoive. Je suis coincée. Bon. Je respire du mieux que je peux, mais c’est comme si ma trachée était écrasée, je n’arrive pas à calmer les battements de mon cœur qui résonnent dans mes tempes. Je m’écrase un peu contre le mur alors que les camarades de classe de Satoshi passent les uns après les autres en me jetant des coups d’œil intrigués. Ils doivent se demander qui peu bien être cette drôle de fille au visage couleur tomate bien mûre. J’aperçois même un ou deux sourires. Le jour n’est  pas anodin, ils doivent se douter de pourquoi je suis là.

Et là, je vois Satoshi se rapprocher et je tente de me donner un discours de motivation en gardant le regard fixé sur mes pieds. Allez, Misu. Tu peux le faire. Au pire, c’est pas un rejet qui peut te faire peur. Allez. Ça va aller. Inspire, expire, inspire, expire, recommence. Satoshi est gentil, de toute façon, il ne va pas te rembarrer méchamment. Et tu pourras toujours dire que c’est pour le remercier de t’avoir proposé de partir à Fukuoka… Non, c’est stupide, vraiment stupide. Bon, allez. Je redresse la tête au moment où il passe à côté de moi, et j’arrive à sortir un filet de voix.

« Euh… Salut… »

Toutes les phrases que j’avais répété des dizaines de fois, tout le scénario que j’avais préparé dans ma tête aussi précisément que le script d’un film, tout ça s’évanouit dès que je croise son regard. Mon visage déjà rouge s’échauffe encore un peu plus, et je me mets à bafouiller un charabia incompréhensible à base de « ano, eto, eh » etc. Dans la panique, je ne pense même pas à lui tendre la boîte.

« Euh, je… Hum… »

Non, décidément, rien de sensé ne sort de ma bouche. C’est comme si tous mes neurones s’étaient faits la malle avec le peu de courage qu’il me restait. Je n’arrive tellement pas à respirer que je commence à suffoquer, et là je passe en pilote automatique d’urgence.

« Bon, ben… À plus tard »

J’arrive à prononcer ces quelques mots et fais volte face pour repartir avant de réaliser que j’ai toujours la boite de chocolats dans les mains, et que je commence même à l’écraser entre mes doigts tellement je suis nerveuse. Je me retourne de nouveau, et sans réfléchir, je m’adresse à lui presque en criant.

« J’AI FAIT ÇA POUR TOI »

Puis je lui balance la boite sans prendre le temps de regarder où elle atterrit, le salue en me pliant en deux, quasiment à 90 degrés, tout ça avant de m’enfuir à toutes jambes en poussant les gens qui auraient l’audace de se tenir dans mon chemin. Je me dirige vers l’atelier où j’ai cours, qui est à l’autre bout de l’université, et mon cœur met plusieurs minutes avant de retrouver un rythme à peu près normal. Maintenant, je ne sais plus quoi penser. Je sautille de joie pendant une ou deux minutes, fière d’avoir quand même réussi à lui donner, avant de m’arrêter en plein mouvement, un groupe d’étudiants m’évitant de justesse, lorsque je réalise que ce que j’ai fait l’a sûrement plus confus qu’autre chose, voire vexé. Après tout, je lui ai jeté une boite de chocolats à la tête sans plus d’explications.  En même temps, juste avec le rougissement et l'état dans lequel j'étais, je me suis très certainement grillée... Je vais sûrement regretter les conséquences néfastes de cet acte irréfléchi. Mais bon, au moins je les lui ai donnés, et j’ai survécu. C’est toujours ça, me dis-je en soupirant alors que je pousse la porte de l’atelier.

love.disaster



Dernière édition par Misuzu Watanabe le Ven 26 Oct 2018 - 3:20, édité 1 fois
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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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Satoshi Sakutaro


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KMO
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MessageSujet: Re: some things are better left unsaid [Satoshi]   some things are better left unsaid [Satoshi] EmptyMer 24 Oct 2018 - 20:24

Le cours me semblait anormalement long. Pas parce qu'il avait dépassé sa plage-horaire, mais parce que je m'ennuyais a mourir. Encore plus que d'habitude. Il fallait vraiment que j'essaye de faire quelque chose a ce propos, je ne pouvais pas continuer dans une filière que je trouvais inintéressante, avec aucune perspective d'avenir vu que je comptais de toute façon faire totalement autre chose, et pour lequel je n'avais plus du tout la tète a travailler en dehors des cours. Mais sortir sans diplôme de l'académie serait probablement une sacrée erreur. Aussi, il faudrait que je refasse autre chose ? Avec la bourse sportive, je n'aurais aucun soucis a rester ici, mais repartir de zéro....c’était peut être un peu trop pour moi.

Et puis il y avait Misuzu. En qu'elle année était elle déjà ? Elle avait le même age que moi, mais comme j'étais du tout début de l'année, il me semblait que nous avions une année d'étude d'écart ? Enfin, si je reprenais en première année, elle entrerait sans doute en troisième ou bien quatrième, en fonction de son nombre d'années d'études. Un casse tête cette histoire. J'avais le sentiment d’être assez proche d'elle. Plus que de quiconque d'autres. A part Hisaka et Naoko, mais c’était une autre histoire. C’était différent...sans que je parvienne a mettre le doigt sur pourquoi.

Me perdre dans ces songes avait eu un effet bénéfique en tout cas. Je n'avais pas vu le dernier quart d'heure s'écouler, et voilà que la sonnerie retentissait. Comme d'habitude, je ne bougeais pas, laissant le troupeau s'étirer vers la sortie. Troupeau qui avait bien diminué en taille d'ailleurs. De prêt des deux-tiers depuis la première année. Chose que je n'avais pas exactement très envie de retrouver non plus. Enfin, il faudrait faire un effort, peu importe ma décision. Je pourrais en parler avec Misuzu, tient ? Bonne idée que je venais d'avoir.

Je rassemblais le peu d'affaires que j'avais sortis, un crayon de papier, un carnet de note, et voilà. Tout était la. J'enfouissais ça au dessus de mes affaires de sport, dans mon sac en bandoulière que je passais autour de mon épaule et laissait venir se caler dans mon dos. Je me dirigeais vers la sortie en cherchant mon téléphone dans ma poche, et le trouvais finalement. Alors que je commençais a chercher le suivi de nos conversations, je levais la tete en entendant une sorte de brouhaha non loin de moi. On aurait dit qu'un tsunami s'approchait, prêt a faire claquer les flots contre tout ceux qui croisaient son chemin. Je plissais légèrement les yeux, pour voir la petite bouille cramoisie de Misuzu s'approcher. Droit vers moi. Brève introduction et je lui souriais.

- Hello «princesse Misuzu », je voulais justement t'en....

Pas le temps de répondre, je ne suis même pas sur qu'elle ai entendue. Elle avait vraiment l'air d'avoir la tete ailleurs. Le temps de me regarder, la voilà qui se retourne en me saluant. Je reste perplexe. Elle ne venait pas me voir alors ?

- Euh....a plus ta....

Raté, elle est déjà partit. Je soupire, en éteignant mon téléphone. Cela ne semble pas être le moment après tout. Je suis pris de doute, encore une fois. J'ai mal comprit quelque chose ? Un signe qu'elle m'aurait fait pour une quelconque raison ? J'avais étais impoli de n'importe quelle sorte qui soit possible ? Oh, je n'avais meme pas fini de faire la liste des choses que j'avais sans doute fait pour la contrarier qu'elle etait déjà de retour, l'air encore plus....bouleversé ? Ou alors elle était malade ? Je sursautais violemment quand elle hurlait a mon encontre. Je levais la main par réflexe quand elle faisait mine de me frapper, et une seconde plus tard, elle avait disparut. Je n'avais pas compris quelque chose, c’était forcément ça. Je levais la main juste a temps pour m'apercevoir qu'elle n’était plus vide, désormais.

Une boite qui, quand je l'ouvre, se révèle contenir des chocolats. Je rougis légèrement, comme d'habitude, en m'écartant du milieu du couloir pour observer les confiseries. Je m'y connaissais assez pour voir que c’était du fait maison. J'en prenais un, que j'enfouissais doucement dans ma bouche, et souris sans le vouloir. C’était délicieux. Il fallait bien que ce soit un cadeau de sa part pour que je fasse une exception sur mon régime alimentaire. J'en reprenais un deuxième en me dirigeant vers la sortie du bâtiment, par le chemin qu'elle avait prit un peu plus tôt. Elle allait peut être m'attendre ? Peu probable, elle avait sans doute cours a cette heure la. Je soupirais en débouchant dans la fraîcheur de Février. Je sortais a nouveau mon téléphone et remarquait la date.

- Oh.

C’était bien la première fois que je recevais des chocolats. C’était ce qu'on faisait avec un ami ? Sans doute. Je n’étais pas trop au fait de ce genre d'attentions. Je retournais sur la conversation avec Misuzu. Et je composais quelques mots.

« On pourra se voir bientôt ? Je t'invite a manger quelque part ? Merci pour les chocolats, je vais devoir me surpasser pour le White Day ! Ils sont vraiment incroyables ! Enfin, rien d'étonnant venant de ta part, vu comme tu es talentueuse. On se voit bientôt j'espere ! »

C’était assez sobre ça ? Hum, sans doute. J'appuyais sur le bouton envoyer, et éteignait l'appareil avant de regretter mon message. C’était déjà l'heure de l’entraînement. Et bientôt l'heure des nationaux.
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