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 Adult's decisions [& Hayden]

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Mei Shiozaki
► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
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Mei Shiozaki


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MessageSujet: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 15:23

Les journées comme ça, je ne les comptais que sur les doigts d’une main. Je ne parlais évidemment pas de ces sorties brèves et dans la plupart des cas improvisées, celles durant lesquelles je ressens l’envie de sortir parce que la supérette la plus proche a eu une livraison de nouveaux gâteaux. Ou encore parce que je ne rentre plus dans un vêtement, ce dernier ayant décidé à la suite d’une erreur de programmation de rétrécir. Non, pour mon cas présent j’étais dehors pour accomplir une tâche redoutée, apprécier, le sentiment était partagé et cela variait à cause du destinataire. Ma mission d’aujourd’hui se résumait à choisir un cadeau et pas pour n’importe qui à dire vrai, il était destiné à atterrir dans les mains de ma grand-mère maternelle, donc Chinoise et dieu savait à quel point elle était exigeante. L’idée même de prendre son temps pour lui choisir un présent susceptible de lui plaire lui passait bien au-dessus de la tête. Ce qui comptait à ses yeux critiques était le résultat. Et si ce dernier divergeait de ce qu’elle désirait, désir non exprimé sinon ce n’était pas drôle il fallait que nous restions dans le flou pour bien nous tromper, elle se vexait à la vitesse de l’éclair. Si lorsque j’étais plus jeune je n’avais pas à m’inquiéter pour mon achat, mon âge actuel m’obligeait à être très méticuleuse et a évité tout faux pas.

Avant de franchir le pas de la porte ma mère, qui se préparait pour partir à l’université pour cause d’une réunion, me bombarda de questions appelant à ma mémoire pour savoir si je savais bien ce que ma « mamie aime bien ». D’un ton vague j’avais tenté de la rassurer et en même temps je lui faisais par de mes doutes pour espérer être mise sur une possible bonne voie. Or, ma génitrice vivait sa vie avec la phrase « Chacun doit s’occuper de ses problèmes en temps voulu », et mon temps était arrivé bien trop vite pour moi. Soupir et manque cruel de motivation, accompagné d’une peur de se tromper se bousculèrent dans ma tête et c’est avec cet état d’esprit confus que je me dirigeai vers ma station de métro habituelle. Vacances ou pas, les quais étaient bondés et le soleil chauffant le macadam rendait l’attente longue et éprouvante. Heureusement pour tous, la rapidité des transports sonnait la fin de cette souffrance estivale et hors-air de pointe, je pus trouver une place assise aisément. Trente minutes de trajet, trente minutes de recherches internet intensives qui donnèrent naissance à de nouvelles idées comme à de nouvelles frayeurs. Je sentais son regard strict depuis la ville chinoise dans laquelle elle avait déménagé et le malaise de notre prochaine rencontre commençait déjà à s’installer. Décidemment, il n’y avait bien qu’elle pour me faire baliser à deux mois de son anniversaire. J’avais bien soixante jours devant moi et pourtant je ne me voyais pas avoir un seul moment de répit.

« Station Tsukuyomi – Station Tsukuyomi »
« Ok, c’est parti ! » me dis-je pour me donner la force, ce qui eut pour effet d’attirer l’attention de mon voisin éphémère un peu interloqué pour le coup.

La masse de personnes se rendant au centre-ville de Keimoo indiquait facilement la période dans laquelle nous étions. Arrivée là-bas, c’était des groupes de dizaine d’étudiants qui se déplaçaient tous en ensemble pour se rendre tantôt dans les dernières boutiques branchées, tantôt dans les fast-food et glaciers ouverts presque toute la journée. Mes pas me guidèrent vers l’entrée du grand centre commercial, l’unique du quartier et pourtant de par sa taille, on pourrait croire qu’il représente à lui-seul ce-dit quartier. Chaque chemin nous menait à lui et c’était impossible de le louper, un vrai point de repère pour des gens peu doués en orientation telle que moi.

La différence de température entre l’extérieur et l’intérieur me procura des frissons, quand bien même le petit sas faisant la transition nous préparait à cet écart. Il me suffit de quelques pas pour me retrouver devant une grande affiche listant les diverses boutiques s’étalant sur par moins de cinq étages. Une minute dans cet endroit et voilà qu’un premier choix s’imposait. Un doigt sur la colonne de noms et un autre sur le menton, je me triturais l’esprit.

« Bon Mei il va falloir te décider, les minutes ne vont pas s’arrêter pour toi. »

Et je devais faire vite, des voix et des raclements de gorge se firent entendre derrière mon dos et je compris que ma présence gâchait la vue de certains. Je me décalai aussi vite que possible, puis un peu désemparé je suivais aveuglement quelques personnes. Avec un peu de chance je tomberai nez-à-nez face au magasin parfait.

Fausse joie, mes guides voulaient acheter un article à l’opposé du mien. Baisse de détermination, regard perdu, mon portable dans lequel j’avais écrit une mini-liste m’aida à ne pas baisser totalement les bras. Je lisais donc à voix basse les mots qui défilaient sous mes pupilles : un foulard, un service à thé, des bougies, des encens, un grand éventail, des tableaux. Il y avait de bons trucs, toutefois mon expression ne s’illumina guère et pour cause, elle avait déjà tout ça et la plupart venait d’un peu partout sur la planète, coûtait cher et avait donc une valeur matériel importante. Le temps où un simple dessin la faisait sourire, à condition qu’il soit un minimum réussi, remontait. Sans m’en rendre compte, je vagabondais depuis déjà vingt minutes, allées après allées, sourire après sourire que je retournais à chaque employé exécutant à la perfection son travail.

« Bon. Pause méritée. » même si mon taux de succès avoisinait le zéro pour-cent.

Coincée dans une énième queue, j’aperçue au loin une enseigne sportive et mes pensées se dirigèrent naturellement vers le club de natation et les compétitions qui approchaient à grands pas. Mon tour venu je commandais un simple jus d’orange, un peu de sucre n’était pas de refus. Mon corps entier me remercia de cette première bonne décision. La paille à la bouche, j’observai les vitrines dévoilant les nouvelles tenues à la mode pour courir. Sans réellement m’en apercevoir et tel un automatisme, ma silhouette m’amena aux rayons réservés aux nageurs et vacanciers prêts à affronter les plages japonaises voire internationales. Mâchouillant le bout de plastique toujours entre mes dents depuis l’achat, je vérifiai les prix plus pour m’occuper que par intérêt. Alors que je changeai de direction dans le but de poursuivre mon observation, mes yeux trouvèrent à redire sur la personne apparue dans mon champ de vision. Elle me disait vraiment quelque cho- mais oui !

« Sensei ! Yoshida-senseï, bonjour ! » l’interpellai--je, légèrement essoufflée par ma mini course.

J’analysais la situation, une main sur le cœur pour calmer mon rythme cardiaque, il était en train de parler à quelqu’un et j’eus peur d’interrompre une discussion.
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Hayden Yoshida
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 19:45

La journée s’annonce longue, me dis-je en regardant ma montre, comptant les minutes restantes jusqu’à l’arrivée du bus. A 28 ans, je n’ai en effet toujours pas passé mon permis de conduire et suis encore dépendant des aléas des transports en commun. Il est vrai que la ville a toujours été bien desservie et j’ai rarement ressenti le besoin de prendre une voiture jusqu’ici. « C’est pourtant bien plus pratique ! » s’était exclamé mon père le week-end dernier alors que je prenais quelques jours de vacances dans la demeure familiale. La discussion s’était naturellement prolongée et avait dérivé sur ma future vie de famille. Il est vrai que de nombreuses situations pourraient m’amener à avoir besoin d’un véhicule. Une mutation, la fin de mon célibat et l’heureuse arrivée d’enfants, ça vient plus vite qu’on ne le pense avaient renchéri ma grand-mère. J’ai donc fini par y réfléchir sérieusement, le temps de laisser l’idée mûrir dans un coin de ma tête tout en profitant de mes congés avec les miens. Et dès mon retour à Keimoo, j’ai fixé un rendez-vous avec mon conseiller bancaire. Vendredi prochain à 11h m’a-t-il dit au téléphone, l’air peu commode. En pleine période de vacances avec mon emploi d’enseignant, cela n’aurait pas dû poser problème, et pourtant, j’ai quand même dû repousser cet entretien.

Ce n’est pas très courant, des compétitions sportives interuniversitaires organisées au beau milieu de l’été. Pourtant, pour des raisons logistiques, les organisateurs avaient fixé le tournoi du district le 18 Août 2017. Malgré les protestations des divers clubs de natation des universités environnantes,  la date n’a pas pu être renégociée. Ainsi, de nombreux compétiteurs manquent à l’appel, car les vacances d’été sont également synonymes de stages et formations dans le milieu sportif, et c’est aussi le cas pour notre club. Si les recruteurs ne boycottent pas l’événement, cela pourrait donner des opportunités à certains membres prometteurs, trop souvent écrasés par la médiatisation des favoris, m’étais-je dit non sans réserve. Enfin, si c’était le seul problème que l’avancement de la compétition causait…

Dans la précipitation, il a donc fallu trouver des participants et réserver le bus, lancer les commandes de repas, mais aussi gérer la paperasse liée à la rentrée scolaire, il y a quelques mois. Cette année, de par son activité, le club a bénéficié de subventions supplémentaires afin de renouveler son matériel. Avec l’aide de la vice-présidente et quelques volontaires, un inventaire a été réalisé, il ne reste plus qu’à passer commande auprès du magasin d’équipements sportifs avec lequel nous avons un partenariat. J’ai l’habitude de m’y rendre et je connais donc assez bien les employés, bien que chaque année, quelques têtes changent.

Un claquement retentit, je tourne la tête en direction de la source sonore. Avec tout ça, je n’avais même pas entendu le bus arriver. J’attends que les gens sortent, puis m’engouffre à l’intérieur, l’air pensif.

(…)

Malgré la foule et le manque d’espace personnel, le trajet s’était plutôt bien passé. Bon, il faut dire qu’il n’y a que dix minutes entre mon arrêt et le centre-ville. J’avais donc quitté la chaleur de l’extérieur pour rentrer dans le véhicule frais, pour ensuite ressortir et entrer dans le centre commercial climatisé. Un bon moyen d’être victime de refroidissements, me dis-je en empruntant les escalators pour me rendre à l’étage supérieur. Les allées sont étrangement remplies pour un jour de semaine. Je me demande même si la plupart des gens ne viennent pas ici pour profiter de l’air conditionné. Toujours est-il que je ne perds pas de vue mon objectif : la boutique de sport. D’ailleurs, quand je disais être connu dans cette enseigne…

« Ah, Yoshida-sensei ! Vous venez pour l’académie ? »

Un sourire s’étend sur mes lèvres alors que je pose mon regard émeraude sur le jeune employé du magasin. Environ 1.70m, cheveux sombres et visage pâle, on le prendrait presque pour un japonais à 100% si on ne sait pas que sa mère est européenne. Cela fait à peu près deux ans qu’il travaille ici à côté de ses études. Sa particularité : il a été mon élève lors de ma première année en tant qu’enseignant à Keimoo. Malgré le fait qu’il ait quitté le lycée depuis quatre ans déjà, il a toujours gardé cette habitude de coller le suffixe sensei à mon nom de famille, un peu comme si mon métier me collait à la peau.

« Evidemment. J’aimerais passer la grosse commande pour les équipements, comme tous les ans. »

Le brun me sourit en retour et me demande de patienter, le temps qu’il aille chercher de quoi écrire. Il s’éclipse quelques secondes dans l’arrière-boutique et revient, un formulaire et un stylo en main. Je me rends alors compte que je ne me souviens plus très bien de son nom. Heureusement que la petite plaquette accrochée à sa chemise me le rappelle rapidement.

« Je vous écoute ! »

(…)

Kickboards, maillots de bain, balles, bonnets et quelques trucs pour l’atelier le plongée. Je parcours la liste du regard et vérifie avec le jeune vendeur si les quantités correspondent. C’est alors qu’une voix familière m’interpelle. Je fais volte-face alors que le garçon relève la tête, surpris d’être interrompu en plein travail. Je reconnais rapidement la vice-présidente du club, légèrement essoufflée après avoir couru pour me rejoindre.

« Oh, Shiozaki-san ! Vous m’avez surpris. Bonjour à vous ! »

Je lui laisse quelques secondes pour récupérer son souffle et remarque en même temps le regard appuyé du jeune homme sur l’étudiante. Ah, la jeunesse. On m’a toujours dit que je devrais arrêter de jouer les entremetteurs, mais c’est plus fort que moi. Je ricane intérieurement et entame les présentations. Après tout, Shiozaki pourrait aussi être amenée à le voir si je l’envoie faire des emplettes un jour.

«  Shiozaki-san, je vous présente Hôtobi. Il est responsable du rayon sports nautiques dans cette boutique. Si vous avez des achats à faire pour le club, n’hésitez pas à aller le voir, c’est un pro. »

Pris au piège par ma remarque, le garçon détourne le regard, les joues légèrement roses. Je lui tapote amicalement l’épaule, et il finit par se présenter de lui-même.

« Enchanté de faire votre connaissance. Je serai ravi de vous aider. »

Je me mets à fouiller mon sac, à la recherche du chèque que m’a confié l’académie pour les dépenses liées à l’équipement et le pose discrètement devant le formulaire de commande, le temps que les deux autres continuent de discuter.

« Désolé de vous avoir dévisagé. J’ai cru que je vous connaissais de quelque part. »

Ah ! Bien joué la petite accroche pour draguer les filles. Enfin…

«  Peut-être dans une autre vie. »

Lui dis-je en lui adressant un clin d’œil. Bon, c’est le moment d’arrêter les plaisanteries. Je pourrais bien les laisser seuls car j’ai encore d’autres choses à faire, mais ce ne serait sans doute pas très correct de ma part. Peut-être vais-je leur donner l’occasion d’en rester là. Je me tourne alors vers Shiozaki-san en espérant ne pas l’avoir mis trop mal à l’aise.

« Ah Shiozaki-san, que diriez-vous de m’accompagner pour récupérer les bentos que les membres du club ont commandé pour la compétition de demain ? »


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Mei Shiozaki
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyDim 20 Aoû 2017 - 15:27

Comme je le craignais, je l’avais bel et bien interrompu et c’est la présence d’un employé juste à ses côtés qui me l’avait confirmé. Ce dernier ne semblait pas plus vieux que moi, sûrement un étudiant en plein temps partiel tel qu’on en voyait pas dizaines à travers le pays. Je pouvais toutefois compter sur la gentillesse de Yoshida-senseï qui me salua à son tour très rapidement. Mon humeur un peu morose changea presque du tout au tout. Mon rythme cardiaque retrouva un rythme stable tandis qu’il me présenta le jeune homme en face, lui aussi surpris par mon interruption. Je pus alors mettre un nom sur son visage et une fois cela fait je n’oubliai pas de m’incliner poliment comme me le dictait le bon usage. Les commentaires apportés par le capitaine de natation ne manquaient pas de le faire réagir et je réprimai un sourire, l’air amusé tout en me sentant désolée pour la gêne occasionnée. Même après quatre dans le club, il m’arrivait de redouter ces interventions assez malaisantes Hôtobi me devança dans ma démarche de le remercier pour son aide apportée jusqu’à maintenant. Le laissant finir sa phrase, je me retrouvai à être celle qui fut embarrassée.

« Non non, pas besoin de s’excuser, et je profitais pour répondre à la question qui m’avait été posée, je vous accompagnerai volontiers, je n’ai pas grand-chose à faire ! »

Pas grand-chose à faire hein, une voix dans ma tête se mit à ricaner, abasourdie par le gros mensonge que je venais de sortir. Désolée mamie mais à partir de maintenant tu passais au second plan, je venais de trouver une activité qui n’allait pas être aussi contraignante que celle de tomber sur le cadeau idéal à tes yeux. Mes mots furent accompagnés par mon sourire habituel et l’urgence de me mettre à la tâche pour que je puisse avoir une bonne raison d’oublier mes obligations familiales. Celles du club me paraissaient nettement plus faisables, aussi j’attendis sagement que leur discussion touche à sa fin sans trop vouloir presser ni l’un ni l’autre. Le nom du magasin ainsi que celui du vendeur s’imprimèrent dans mon esprit pour d’éventuelles commandes futures.
Une fois les salutations faites, nous prenions la direction du restaurant partenaire de l’académie. Sur ce point-là, rien n’était nouveau, je connaissais les propriétaires depuis mon inscription au club et le chemin jusqu’à eux fut rapide.

« J’ai du mal à croire que c’est déjà demain, les jours sont passés vite…senseï est-ce que vous pensez qu’on a une chance ? J’aimerais vraiment qu’on atteigne le podium cette fois-ci. » demandai-je avec hésitation.

Loin de manqué de bons éléments, les compétitions sportifs commençaient à être de plus en plus exigeantes. Le système avait évolué et les enjeux différaient. Nombreux furent les entraîneurs et les managers de clubs à vouloir attirer l’attention des recruteurs d’équipes professionnelles. Les épreuves ne représentaient plus une chance de montrer notre capacité et de faire gagner un prix à son école. L’importance résidait dans la performance et la performance elle-seule. Ce changement fut remarqué très rapidement, notamment lors des derniers évènements. Les nageurs qui n’avait pas rejoints le top cinq se montraient écarter de la lumière. Le journal local ne se contentait de parler que des premiers et uniquement d’eux laissant sans scrupule les autres derrière. A partir de là, il était facile de calculer les chances de se faire choisir et de s’assurer un bel avenir dans le sport qui nous passionnait. La pression lors des entraînements avant le jour j était palpable quand bien même nous nous efforcions à les rassure au maximum.

« La prochaine fois laissez-moi aller au magasin de sport, vous devez sûrement être assez occupé avec vos classes de lycéens. »

Nous voilà arrivés la minute d’après devant les portes déjà ouvertes, une queue se formait pour les retardataires de la journée. La responsable nous remarqua dès que nous nous arrêtions et nous fit signe de nous rapprocher d’un grand signe de la main. Je pris les devants

« Bonjour, nous sommes venus chercher notre commande de bentô ! »

Les clients patientant à nos côtés ne comprirent pas de suite pourquoi nous leur passons devant, d’un air légèrement désolée je laissai passer Yoshida-senseï pour qu’il puisse régler la facture, les mains chargés de trois sachets donnés alors même que je n’avais pas décliné mon identité. Pendant qu’ils étaient tous deux à la caisse, j’en profitait pour procéder à la vérification des commandes. Tout était bon.

« J’imagine que l’on doit ramener tout ceci à l’Académie ? Ou doit-on passer prendre autre chose ? »

J’avais beau être vice-capitaine depuis quelques années déjà, je ne manquais jamais d’omettre un détail ou deux. Un des membres m’avait conseillé par le passé et ce plus d’une fois, d’inscrire les diverses tâches à accomplir lors d’activités importantes, maintenant que je me retrouvais en plein dedans l’idée de post-it ne s’avérait pas être une mauvaise chose.
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyLun 21 Aoû 2017 - 19:47

On ne peut pas dire que ma tentative de rapprochement des deux jeunes adultes ait vraiment fonctionné. Si Shiozaki-san est plutôt habituée à mes remarques et ne semble pas en tenir rigueur, le pauvre Hôtobi semble avoir été assez déstabilisé en premier lieu. Il finit même par s’excuser, quel gentleman. Je comprends cependant que je peux pas aller plus loin, et tente une sortie pour débloquer la situation. En effet, s’il y a une chose que je ne dois pas oublier de faire aujourd’hui, c’est bien aller chercher les bentos commandés pour la compétition. Je propose donc à la vice-présidente de m’accompagner, ce qu’elle accepte dans la foulée. Elle n’a « pas grand-chose à faire » de toute façon, ajoute-t-elle. Parfait. Décidément, tomber sur elle un jour de repos est vraiment une bénédiction. Et qu’elle ne soit pas occupée de surcroit.

« Bon, on va y aller nous alors ! »

Dis-je à l’employé en lui adressant un bref signe de main qu’il s’empresse de me retourner avant de tourner les talons pour rejoindre ses collègues. Je me mets en route, accompagné de l’étudiante, vers le restaurant où je suis censé aller récupérer les produits dans…dix minutes. On dirait bien que j’ai beaucoup traîné aujourd’hui. Heureusement pour nous, ce n’est pas très loin et nous connaissons tous les deux le chemin. Alors que je suis, pour une fois, silencieux et concentré sur ma route, c’est Shiozaki-san qui décide de m’adresser la parole tout en marchant. Les jours sont passés vite, me dit-elle sans cacher une certaine appréhension. Je profite d’une pause dans son discours pour glisser quelques mots.

« Vous voulez dire, les années sont passées vite ? »

Parfois, je me revois moi-même, en troisième année de lycée, faire ce même chemin inlassablement. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. A pied, en bus ou en vélo. Il fallait bien que quelqu’un s’occupe d’aller chercher la nourriture pour les compétitions, et ce quelqu’un, c’était le vice-président du club de natation. Mei devrait également comprendre ce que je veux dire. C’est la quatrième année qu’elle passe dans les bassins de l’académie, et la deuxième qu’elle occupe le poste de vice-présidente. Tous les deux, nous nous sommes toujours beaucoup donnés pour ce club dès le moment où nous l’avons rejoint. C’est sans doute également pour ça qu’elle se préoccupe de nos chances de gagner demain. Le podium, l’aura-t-on cette fois-ci ? Je ne peux vraiment lui assurer.

« Mh. Les favoris sont en stage d’été à Tokyo, mais je suppose que c’est pareil pour toutes les universités. »

Je tente de la rassurer comme je peux, mais j’ai du mal à me convaincre moi-même. Indépendamment de notre volonté, il se pourrait que l’on fasse pire que l’été dernier. Vraiment, cette histoire de problèmes logistiques, ce n’était pas ce qui pouvait nous arriver de mieux.

« Au moins, ça permettra aux autres de se faire remarquer. »

Même si leur chronomètre est assez décevant par rapport aux élites que nous avons dans le club. Ainsi, nous continuons de marcher en direction du restaurant en parlant du club, des performances, de nos espoirs et regrets par rapport à la compétition. Et puis, juste avant d’entrer dans l’établissement partenaire, j’entends la jeune femme me demander de la laisser aller au magasin car elle me trouve déjà bien occupé avec mon métier d’enseignant. Quelle âme généreuse, à moins que mon plan pour la caser avec le vendeur ait finalement fonctionné ? Je lui réponds, taquin, alors que nous passons les portes du magasin.

« Ah, il fallait me le dire tout de suite si vous vouliez revoir Hôtobi-san. »

Je ris, amusé, tandis que la gérante du restaurant nous fait signe d’approcher. Shiozaki-san prend l’initiative de nous présenter. En attendant qu’elle aille les chercher dans l’arrière-boutique, je reviens sur la discussion de la boutique des équipements sportifs.

« Mais oui.  Je vous préviendrai la prochaine fois, vice-présidente. »

Sous le regard des clients que nous avons dépassés dans la file, je règle la commande avec un chèque de l’académie. De son côté, Mei semble être occupée à faire le compte. Je libère la caisse en me mettant sur le côté, et la laisse finir. Tout est bon finalement. Nous pouvons nous en aller. Alors que je m’apprête à lui tendre les bras pour récupérer les sacs pour les ramener à l’académie, elle prend les devants et me demande si nous devons passer prendre autre chose avant de tout ramener sur le campus. Avant de lui répondre, je lui salue brièvement la gérante du restaurant et la remercie pour la commande.

« Eh bien…Je crois que j’ai tout. Mais n’aviez-vous pas quelque chose à faire en ville ? Vous avez dit pas grand-chose tout à l’heure, mais c’est quand même quelque chose. »

Je marque une pause et lui prends les sacs des mains avant de me diriger vers la sortie. Même si elle tient vraiment à m’accompagner, je ne vais pas laisser une jeune fille tenir les sacs et me promener comme si de rien n’était. Pour ne pas la faire culpabiliser, j’ajoute :

« Vous m’avez déjà bien aidé pour aujourd’hui ! Il ne reste qu’à déposer ça et faire un peu de paperasse. »

C’est une étudiante en jour de repos après tout. Elle devrait le consacrer à quelque chose d’amusant, d’excitant et pas des tâches administratives.

« Enfin si vous voulez, vous pouvez m’accompagner jusqu’au bus. Sauf si on vous attend ? »

Parce que non, sensei n’a pas le permis de conduire, mais ça ne saurait tarder. Plus que quelques jours avant l’entretien avec mon conseiller bancaire, me dis-je en entamant la marche vers l’arrêt de bus le plus proche.
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyMer 23 Aoû 2017 - 15:58

Au final, ce qui était censé me détourner de mon objectif premier ne durera pas assez pour me faire oublier la raison du pourquoi j’étais venue ici à Tsukuyomi. Quand bien même je voulais apporter mon aide à Hayden-senseï, il ne semblait pas avoir grandement besoin de moi. Ainsi, après avoir compté les bentô empilés dans un sachet je m’étais résolu à retourner à la quête d’un cadeau d’anniversaire. Je passai le pas du magasin, les bras chargés et la réalité me rattrapa.

« J’ai peut-être exagéré quand je disais pas grand-chose… » mon mensonge n’aurait pas mis longtemps à s’estomper alors qu’un poids se retira, mes mains furent libres de leur mouvement.

« Pour être honnête, je dois chercher un objet simple, mais original, qui a de la valeur, mais qui ne fait pas exagérer. Mission impossible vous me direz. » je soupirai, l’air soudainement désemparé. Dans ma tête l’abandon paraissait être une évidence.

Aujourd’hui n’était pas le bon jour et je devais me résigner à choisir le chemin de la maison tout en espérant réussir à revenir avec une idée plaisante pour la prochaine fois. Si la voix de ma grand-mère raisonnait jusqu’à maintenant, elle laissa place à celle de ma génitrice au courant de ma sortie. Je l’imaginais me reprocher de m’être dépêcher pour rien au lieu de réfléchir. Peut-être allais-je faire un tour dans le quartier le plus proche avant de rentrer, histoire de ne pas me griller trop rapidement. Tandis que je validais intérieurement cette décision, je sentis le regard du professeur sur moi. Mince, une question, il venait de me poser une question. Heureusement pour moi, j’avais gardé une certaine attention dans ce qu’il venait de me dire.

« Le bus ? Oui, je peux vous accompagner. Personne ne m’attend. »

Ma porte de sortie venait de s’ouvrir en grand. Je le suivis de près fixant les sacs en plastique puis mes mains. J’aurais pu les porter.

L’arrêt de bus était aussi peuplé que les stations de métro. Tout le monde profitait des derniers instants de vacances. L’attente ne fut pas très longue et nous montions par dizaine, validant notre titre de transports pour certains, s’affairant à payer le ticket le plus vite possible pour d’autres. Même s’ils ne le montraient pas, nous pouvions voir les personnes âgées juger du regard quiconque ne leur cédant pas une place. A chacun de mes voyages en Chine, j’oublie que les Chinois tendent à être encore plus individuels que les Japonais. De ce fait, j’avais cessé de lister le nombre de regards noirs que m’avaient adressé les personnes d’âge avancés qui zonaient en groupe. Au fil du temps, le principe de rester debout pour éviter tout problème s’encra dans mon esprit et les seuls mouvements que je me permettais d’effectuer se résumaient à me décaler pour laisser passer un passager, me serrer pour faire de la place ou encore appuyer sur le bouton arrêt. Mes yeux se posèrent sur le plan accroché au plafond du bus et repérèrent notre arrêt final. Une main agrippée à la barre, une autre sortant mon téléphone portable de mon sac. Moi qui n’avait pas forcément acquis l’habitude de vérifier ce qu’il se passait sur internet ou encore de lire mes messages tout simplement, je m’efforçai à y consacrer au moins quelques minutes par jour. Au-delà de quelques sms de mes amies, l’unique chose qui me restait était mon blog qui suffisait à occuper mon temps.

« Senseï, merci encore pour votre commentaire sur mon blog. Ça m’a fait très plaisir. »

Je rompis le silence car un nouveau plan concernant le club de natation avait émergé. Ne sachant pas comment aborder le sujet sans que ce dernier ne semble un peu trop farfelu, je mis un moment avant de me lancer. Un arrêt passé, puis un second et mes pupilles continuèrent de lire et relire le même nom représentant là le point principal de ma réflexion. Je me raclai la gorge, appuyant mon regard pour attirer l’attention du capitaine du club.

« J’ai remarqué que- que beaucoup d’élèves discutaient sur des plateformes spécifiques sur internet. Je ne sais si vous ça vous dit quelque chose, mais euh…je me disais que ça pourrait être sympa d’y prendre part, ayant peur de manquer de temps et d’arguments sur lesquels appuyer mes propos, je cliquai sur un lien sauvegardé quelques jours plus tôt et le lui montra. C’est une université dans la préfecture d’à-côté, ils actualisent tous les jours les nouveautés et informent même les étudiants des prochaines activités. Je marquai une pause avant de reprendre. On pourrait faire ça pour le club, qu’en pensez-vous ? »

Adoptant un air convaincant, je changeai de page et lui présenta l’application en question qui nous servirait alors de support. Néanmoins, j’avais beau venir avec mes théories pour apporter la lumière sur notre club sportif, je n’en savais pas plus que ça sur ce réseau social. On en parlait de partout, cela était devenu presque aussi populaire que Line et pourtant je ne m’étais jamais essayé à y créer un compte.

« Par contre…je ne sais pas trop comment ça fonctionne. J’imagine que vous vous y connaissez mieux que moi ? »
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyJeu 24 Aoû 2017 - 22:50

J’étais prêt à la laisser partir après cette histoire de bentos, qui n’avait jamais été rien d’autre qu’une excuse pour quitter plus ou moins naturellement le vendeur de la boutique de sport. Après tout, elle était de repos et avait des choses à faire. Pas grand-chose m’avait-elle affirmé plus tôt, mais la réalité semble assez différente. Une fois sortie du magasin, la jeune femme m’explique qu’elle est venue dans le centre-ville pour chercher un cadeau dont les critères sont complexes. Je songe à plaisanter en lui demandant si tout ce casse-tête serait pour un garçon, mais même un homme comme moi connait ses limites. Je décide donc de me montrer sérieux, pour une fois. En y réfléchissant, on trouve peu d’articles correspondant à sa description dans les boutiques, surtout aux environs de la place Tsukuyomi où les prix des créations originales flambent. Et ce n’est pas dit que cela plaise à la personne en plus de ça.

Shiozaki décide de m’accompagner au bus, visiblement déçue par sa sortie infructueuse. On dirait bien qu’elle ne compte plus retourner vers les centres commerciaux. Peut-être qu’ils auront de nouvelles entrées la prochaine fois qu’elle s’y rendre. Tout en marchant, je tente de réfléchir à une solution pour son problème, et ce alors que je ne sais même pas à qui elle doit offrir quelque chose et pour quelle occasion.

«  Si c’est quelqu’un dont vous êtes proche, je pense que quelque chose que vous aurez fait vous-même pourrait faire plaisir. Vous pouvez toujours demander de l’aide aux clubs créatifs de l’académie. »

Bien sûr, à son âge, hors de question de faire un collier de pâtes ou un dessin – même si cela dépend de la qualité du dessin – mais j’ai bien eu vent de l’existence d’un club de couture alors pourquoi ne pas tenter une écharpe ou un vêtement si elle connait les mensurations de la personne. Enfin, c’est vrai que c’est plus compliqué que ça. Arrivé à l’arrêt de bus, je pose les sacs en plastique par terre. On ne devrait pas attendre très longtemps, mais ça fait toujours du bien de se libérer d’un poids. Quand j’y pense, il faudrait améliorer l’ergonomie de ces sacs pour éviter que les utilisateurs ne se saignent les paumes.

Après quelques minutes d’attente, le bus que nous attendions s’arrête devant nous. Il nous faudra toutefois patienter encore un peu, le temps que les autres personnes descendent de l’engin motorisé. La vague de têtes brunes sortie, nous nous engouffrons dans l’espace clos. Rapidement, les places à peine libérées retrouvent un occupant. Encore jeune et dynamique, une place dans l’allée me suffit. Je pose à peine une main sur la barre métallique – l’autre tenant fermement les trois sacs contre ma jambe – que le véhicule redémarre. En face de moi, Shiozaki sort son téléphone. J’imagine que tout le monde fait ça pour s’échapper de la réalité, ne serait-ce qu’une poignée de secondes.

Elle ne reprend la parole que pour me parler du commentaire que j’ai laissé sur son blog. Je pose mes iris sur elle, surpris. Elle m’a pourtant déjà adressé ses remerciements directement sur son site. Mais j’imagine qu’elle ne sait pas si je l’ai vu étant donné que je ne lui ai pas encore répondu. Et malgré le freinage sec et désagréable que vient d’effectuer le chauffeur du bus, je trouve assez de motivation pour lui sourire.

« Eh bien, vous faites ma promotion du club en dehors du contexte scolaire et vous m’aidez beaucoup dans la gestion du club. C’est plutôt à moi de vous remercier de vous impliquer autant. »

Je marque une pause, le temps qu’une voix de synthèse féminine répète deux fois le nom d’un arrêt. Il est vrai que l’étudiante a joué un rôle déterminant dans la relève du club, après le départ spontanément et inattendu de l’ancien capitaine, trois ans auparavant. Elle l’a connu, sans doute plus que moi, ce garçon irresponsable qui avait pris la tête du club. Mais qui aurait cru qu’il quitterait l’académie sans toucher un mot à personne ? Malheureusement, 2014 fut une année difficile pour les clubs sportifs de Keimoo en général, pas seulement en natation. Une tragédie similaire était arrivée au club de basketball, m’a-t-on dit à l’époque. Et bien que cela ne me concernait pas directement, je ressentais bien la pression et l’excitation de mes étudiants – en classe – pour savoir qui prendrait le rôle de capitaine dans leurs clubs respectifs. Enfin, tout cela pour dire…

« Sans votre soutien, le club ne se porterait sans doute pas aussi bien aujourd’hui.»

Plusieurs fois, j’avais tenté de l’appeler, de lui laisser des textos, un mai…en vain. Je ne dirais pas que cela me rend encore triste maintenant, mais je pense que je n’arrêterai jamais d’être surpris par cette histoire. Je laisse mon regard vagabonder sur les têtes des différents passagers, examinant leurs traits, leur expression, leur tenue. Un arrêt plus tard, Shiozaki se racle bruyamment la gorge. Je tourne alors mon visage vers elle alors que je m’écrase de plus en plus contre la barre par manque de place, elle cherchait visiblement à attirer mon attention. Elle se met à me parler de plateformes d’échange entre élèves sur internet, et me dit que ce pourrait être bien de faire pareil. Au début, je ne comprends pas trop ce qu’elle veut dire par là. En tant qu’enseignant, je ne suis pas certain d’avoir envie de prendre part à des discussions entre adolescents. Ses yeux replongent vers son téléphone, et une manipulation plus tard, elle me présente son écran ainsi que des explications. Une page dédiée au club pour informer les gens des nouveautés et des activités. Je vois, cela éviterait à certains timides de venir jusqu’au local.

« Changer de stratégie de stratégie de communication hein…Ca pourrait être intéressant. »

Alors que je commence à y réfléchir sérieusement, elle commence à me présenter rapidement l’application sur laquelle elle compte établir la page. Elle m’avoue ensuite ne pas vraiment comprendre comment cela fonctionne dans le fond, et me demande si je m’y connais mieux qu’elle. Je laisse échapper un rictus entre mes lèvres avant de balancer la tête de gauche à droite. Non, on ne peut pas dire que je sois un as des réseaux sociaux. D’autant plus que cette présentation au milieu d’un bus bondé n’est pas l’une des plus efficaces. Heureusement, les dieux finissent par entendre mes plaintes

« Prochain arrêt : Académie Keimoo – Académie Keimoo » dit la voix de synthèse tandis que je me faufile entre les hommes en costard pour atteindre la porte au moment où elle s’ouvre. Enfin à l’extérieur ! Je commence par prendre une grande bouffée d’air…chaud, forcément puisqu’on est en été. Toutefois, il est toujours plus appréciable que le cocktail chaleur corporelle-transpiration-climatisation des transports en commun.

« On pourrait regarder ça ensemble sur l’ordinateur du bureau…si l’application est disponible sur le web ? »

Dis-je au risque de passer pour un technophobe. Je ne cache pas le fait de ne pas connaître toutes les équivalences applications mobiles-web et j’estime que c’est déjà bien d’avoir conscience de leur existence. Je franchis le portail du campus sous le regard de quelques étudiants allongés dans l’herbe. Les bras toujours chargés, j’aspire moi aussi à du repos. Bientôt, me dis-je en avançant vers la piscine intérieure où se trouve le local du club. Entre deux pas, je souffle quelques mots à Shiozaki.

« Vous avez votre permis de conduire ? Si c’est le cas, je pense que je devrais vous confier la mission bento la prochaine fois. Il y a moins de chance qu’ils prennent un coup de chaud. »

Bon, normalement les boîtes sont conçues pour que la nourriture reste fraîche, mais cela serait quand même plus pratique si on pouvait y aller directement en voiture. Arrivé devant le local, je pose les sacs à terre pour fouiller mes poches à la recherche des clés. Un tour de serrure plus tard et la porte est ouverte. J’appuie mécaniquement sur les interrupteurs et me dirige vers le bureau où se trouve également le réfrigérateur. J’y dépose assez rapidement les boîtes à bento et sort une grande bouteille d’eau.

« Vous voulez aussi à boire ? »
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► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptySam 26 Aoû 2017 - 23:16

Parmi les nombreuses idées mises à ma disponibilité, je me sentis ridicule de ne pas avoir pensé à celle de créer mon propre cadeau. Aussi, lorsque Yoshida-senseï me conseilla de me tourner vers les clubs de notre académie pour arriver peut-être à un résultat convenable, il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour commencer à me maudire intérieurement. Par quels moyens ai-je pu omettre cette option tellement évidente ? Et elle l’était davantage lorsqu’on sait que je prenais part à pas moins de trois activités depuis le début de mes années universitaires. Avec mon raisonnement, il paraissait quasi certain que je n’aurais jamais porté mon choix vers ce dernier. Ma liste établie au préalable ne m’était d’aucune utilité désormais car inconsciemment l’image du cadeau que j’allais offrir s’éclaircissait. Je le remerciai en silence pour cette aide apportée dont il n’avait pas du tout connaissance.

Le trajet en bus se passa au calme, le silence et le respect d’autrui qui faisaient la réputation des Japonais ne manquaient pas. Quand bien même la chaleur et le monde tendaient à augmenter le stress quotidien et l’envie de se dépêcher d’en finir avec ce que l’on doit faire d’un cran, tout restait paisible. La voix féminine du bus annonçait les arrêts avec ce fameux ton enjoué. L’académie Keimoo approchait à grand pas tandis que nous passâmes d’une zone d’ombre, au plaisir de tous, à une zone ensoleillée. Droits comme un i, le professeur et moi prenons part au monde particulier des transports japonais. Cet univers dans lequel on ne téléphone pas, et si cela doit se faire ce serait à voix basse, où les salariman somnolent quand ils ne dorment pas à poings fermés et où l’on ne communique qu’à voix basse. Le nombre de personnes présent ne changeait guère ses règles, qu’il y ait dix ou vingt individus, rien ne les perturbait. Telle était la société.

Et c’est par mégarde que ma voix vint rompre l’atmosphère un peu plus fort qu’il ne le faudrait. Ce n’est pas que je ne connaissais pas le verbe chuchoter, mon souci principal résidait dans ce besoin de m’exprimer rapidement sur une pensée qui venait alors de surgir dans mon esprit. Plus j’attendais et plus je voyais en moi s’installer un malaise. Loin d’être un moment d’embarras éphémère, ce dernier prenait ses aises et l’étape finale s’établissait en un mutisme. Des regards curieux se posèrent sur moi, curiosité pas totalement rassurante. Les habitants du pays du soleil levant ne disaient rien mais n’en pensaient pas moins. Gênée, j’écoutais avec prudence. Les commentaires de Yoshida-san me réchauffèrent le cœur, rendre ma présence utile se dessinait comme l’une des lignes directrices de ma vie. Je ne pus réfuter un sourire au coin tout en secouant légèrement ma tête de gauche à droite soulignant le fait que tout ce que j’entreprenais était la moindre des choses.

« Non non, vous exagérez ! » lui répondis-je aussitôt, cette fois-ci discrètement, ma main venant effleurer l’arrière de mon crâne avant de s’accrocher à nouveau à la barre.

La minute d’après, mon pouce fit défiler à une vitesse certaine la page des fonctionnalités. Tout le monde la connaissait, mais personne ne la lisait sauf en cas de réels problèmes et tout ceci après s’être plaint auprès des modérateurs du site bien sûr. Voilà une nouvelle tâche que j’avais pris soin d’entamer, alors que le capitaine du club de natation m’avait clairement annoncé ne rien savoir sur cette application. Autant vous dire qu’en premier lieu je m’étais demandé, d’un air dramatique, qu’est-ce que nous allions bien pouvoir faire. Puis, une petite lumière vive s’était allumée au-dessus de ma tête et je devais être reconnaissante envers mon blog dont la création avait été rendu possible uniquement grâce à l’onglet que j’étais sur le point d’ouvrir. J’emmagasinais un maximum d’informations comme si le temps nous manquait avant de devoir descendre pour nous diriger vers notre destination. La voix familière me sorti de cet état de rush, si elle était disponible sur ordinateur ? Mes yeux se perdirent dans le vide une fraction de seconde.

« Oui elle l’est c’est vrai, j’avais complètement oublié. »

S’acharner à mieux la comprendre sur ordinateur allait peut-être être plus gérable qu’un portable, en effet. Nous marchions le chemin nous séparant du bureau assez rapidement. On pouvait mettre ça sur le dos des fortes températures qui nous poussait secrètement à presser le pas pour vite retrouver l’agréable fraîcheur de l’ombre. Le ciment des bâtiments suffisait à refroidir l’air et je pris conscience des bento qui subissaient au même moment cet écart de climat. Comme si ce fut la question du moment, Yoshida-senseï s’adressa à moi vis-à-vis de ce sujet.

« Oh euh non je n’ai malheureusement pas le permis, je n’en ai jamais vraiment eu besoin en fait. » confiai-je un peu timidement.

Naître dans une famille avec chauffeur privé ne semblait pas être l’une des meilleures solutions pour s’intégrer pleinement à la vie sociale typique japonaise et encore moins à la vie d’un jeune lambda. Néanmoins, prenant cette interrogation comme un conseil pour l’avenir, l’envie de m’essayer à le passer ce permis germa.

Je clignais des yeux suite à l’enclenchement des lumières remplaçant ou se mélangeant à celle naturelle. Le besoin de boire ne se présenta que lorsqu’il me le demanda. J’approuvai hâtivement en m’avançant vers les divers sachets. Là, je me baissai dans l’optique de les ranger un par un au frai. Les aliments cuisinés se mangeait certes froids et entamer le met quelques temps après n’apparaissait pas comme un danger, toutefois l’enjeu de demain était tel que le mot d’ordre rimait avec précaution.
Une fois cela finit, j’allumai tour et l’écran.

« Alors le principe est simple, il suffit de créer un compte. On nous demandera normalement de nous connecter ou de s’inscrire. Jusque-là tout devrait aller. » l’informai-je, mon attention rivée sur la page d’accueil qui se chargeait petit à petit.

Je me décalai pour le laisser entrer les identifiants puis je cliquai sur l’icône internet. La connexion durant l’été s’amusait à jouer avec nos nerfs. Profitant du chargement, je décidai de soulever un autre ennui concernant le club et plus particulièrement ses membres eux-mêmes.

« J’espère que tout le monde se comportera correctement demain…vous aviez vous aussi dû remarquer les écarts de certain, enfin d’un en particulier. » mes mains joints derrière le dos, je jouai avec mes doigts n’osant pas réellement prononcer le nom du dit perturbateur et préférant donc rester vague.  

La home-page de cette appli du nom de twitter s’afficha. Mon portable posé quelques minutes plus tôt près du clavier, visualisait la procédure à suivre. Les choses sérieuses pouvaient commencer.
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyDim 27 Aoû 2017 - 21:08

Ce trajet en compagnie de la vice-présidente m’avait appris plusieurs choses à son sujet, d’une part qu’elle est gênée quand on lui fait des compliments, d’autre part qu’elle n’est pas plus douée que moi pour utiliser les réseaux sociaux. Etrange venant d’une étudiante, en particulier lorsqu’elle est celle qui propose que l’on commence à promouvoir le club grâce à des outils numériques. Une fois en dehors du bus, je lui propose donc que l’on regarde l’application ensemble si une version web est disponible. Ce sera toujours plus agréable sur grand écran avec des performances optimisées. La jeune femme se met à réfléchir avant de trancher : il y a effectivement une équivalence sur pc. Parfait, me dis-je en continuant la route vers la piscine intérieure. Les bras engourdis par le poids que je traîne depuis la sortie du restaurant, j’interroge Mei sur la possession d’un permis de conduire pour nous éviter tout ce chemin dans la chaleur une prochaine. Hélas, elle n’en est pas titulaire, il nous faudra donc continuer à subir les aléas du climat. Au moins en hiver, le problème ne se posera pas, me dis-je en ouvrant la porte du local.

Nous nous empressons de nous engouffrer à l’intérieur du bâtiment. La fraîcheur est presque divine. Après avoir allumé les lumières, je rejoins le bureau et attrape une bouteille d’eau dans le réfrigérateur du club, proposant à boire à Shiozaki-san au passage, ce qu’elle accepte. Je profite du fait que l’étudiante prenne l’initiative de ranger les boîtes une à une dans le frigo pour chercher des gobelets de l’autre côté de la pièce. J’ouvre l’armoire qui contient les restes du matériel déployé pour la journée de recrutement et constate qu’il ne reste plus qu’une dizaine de gobelets, quelques serviettes en papier et un sac entier d’assiettes et couverts en plastique.

« Ah, Shiozaki-san. Je crois qu’il faudra faire quelques courses avant le week-end d’intégration. »

Je lance un regard en arrière. La vice-présidente a déjà terminé de tout ranger et se trouve désormais à côté de l’ordinateur. Elle est rapide, me dis-je en la rejoignant. Arrivé à sa hauteur, je verse l’eau dans les deux récipients et lui en tends un alors qu’elle explique rapidement les bases du fonctionnement du site. Tout d’abord, il faut créer un compte et se connecter. Je suppose que c’est une évidence. Sur l’écran, la page d’identification apparaît et aussitôt, la jeune femme se décale pour me laisser rentrer mes données.

« On ne regarde pas le mot-de-passe hein. »

Dis-je sur le ton de la plaisanterie en laissant la machine charger ma session. Il n’y a pas grand-chose sur ce compte de toute façon. Ce n’est pas comme si j’avais énormément besoin de l’ordinateur pour les cours, sachant que j’ai un suppléant pour les initiations à l’algorithmique-programmation. Mon fond d’écran apparaît : celui de windows par défaut, rien de très intéressant en somme. A la souris, Shiozaki-san semble nerveuse quand la page internet décide de mettre du temps à charger. Je profite de cet instant de répit pour prendre une gorgée d’eau. C’est l’instant que choisit l’étudiante pour me rappeler les mauvais comportements de certains membres du club. Un en particulier ajoute-t-elle sans jamais prononcer son nom, comme si elle pensait l’invoquer en le faisant. Je soupire. Evidemment, j’y avais pensé.

« S’il se donne en spectacle demain, je n’aurai pas d’autre choix que de le faire sortir du bassin. Tant pis si ça le disqualifie. »

Il faut parfois prendre des décisions difficiles quand on est capitaine de club, et j’imagine que ce serait encore pire si j’étais un élève. Mon statut d’enseignant et d’adulte me confère une autorité suffisante pour me faire entendre, et je ne souffre pas de la pression de mes pairs. C’est quelque chose que j’aurais probablement détesté faire à l’époque où j’étais moi-même vice-président. Je ferme les paupières quelques secondes, cherchant à me souvenir d’une situation similaire, mais le temps semble en avoir effacé les traces.

« Même si je dois reconnaître qu’il est peut-être le seul à pouvoir nous offrir une place sur le podium. »

Je marque une pause et rouvre les yeux. La page est désormais chargée, je peux parcourir du regard cette interface composée majoritairement de blanc et de bleu. Je me surprends à me perdre sur les différentes images symbolisant – je suppose – l’actualité. Après quelques secondes, secondes, je repère deux boutons en haut de page : s’inscrire et se connecter. Je pointe mon doigt sur le premier et attends que la fille à côté de moi clique dessus. Une nouvelle page charge…et charge…et charge encore. Effectivement, la connexion internet n’est pas très bonne aujourd’hui. J’en profite pour revenir sur le comportement des étudiants mentionnés par mon interlocutrice un peu plus tôt.

« Pour être honnête avec vous, j’ai déjà pensé à exclure Masamune et Ciotta, mais je me suis dit que je leur laisserai les vacances pour réfléchir. »

Et expier leurs péchés durant les trois heures de colle qu’ils ont reçus. Leurs noms étaient désormais prononcés. Masamune a toujours été un garçon turbulent depuis son arrivée au club, mais il restait respectueux et canalisait son énergie dans les bassins. C’est l’arrivée de cet étudiant italien en échange scolaire qui a joué le rôle de déclic pour lui. Aux dernières nouvelles, ils ont été surpris dans le vestiaire des filles par une lycéenne.

Ces actes fâcheux sont balayés de mes pensées par la fin du chargement de la page qui me propose désormais de rentrer un identifiant, une adresse mail et un mot-de-passe. Je commence par remplir le champ du mail en insérant la boîte du club, puis je me mets à réfléchir au nom que l’on devrait mettre. « ClubDeNatation » est semblerait-il, déjà pris. J’opte alors pour « NatationKeimoo » en accord avec mon initiatrice aux réseaux sociaux. Pour le mot-de-passe, je ne sais pas trop. Il ne faut pas que ce soit personnel étant donné que plusieurs personnes seront amenées à l’utiliser, et pas trop simple non plus.

« Vous avez une idée de mot-de-passe ? »

Après cela, il suffira, si j’en crois Shiozaki-san, de remplir le profil et de poster des messages. Ca devrait aller, me dis-je en tapotant nerveusement sur le clavier avant d’attraper mon gobelet du bout des doigts.

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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyVen 1 Sep 2017 - 22:09

L’eau fraiche eut un effet de soulagement total alors que le soleil se décidait à briller voire brûler davantage. Le vert des arbres sautait aux yeux, les gens à l’extérieur pouvait voir l’atmosphère se troubler proche du macadam et se mettre à l’ombre devenait futile. Je tentais tant bien que mal de ne pas vider trop rapidement mon verre, refreinant une envie intérieure de boire l’entièreté de la bouteille. Mes yeux dirigés vers le meuble presque vide selon Yoshida-san. Sur ma liste le mot « courses » venaient de s’ajouter lorsque je répondis par l’affirmation à sa remarque. Je gardai le liquide froid quelques secondes en bouche, mes lèvres complètement sèches auparavant étaient désormais humides, joues légèrement gonflées je finissais par avaler afin et prendre une deuxième gorgée. Et heureusement, puisque sa taquinerie me tira un sourire. La page continuait à faire son petit boulot, à son rythme au grand damne de notre impatience grandissante et notre discussion aussi.

Notre autre sujet principal, outre notre recherche internet, se résumait à ce « Il ». Je le connaissais bien, tous le connaissaient bien. Membre de longue date avec une personnalité qui marque les esprits, mais pas forcément de la meilleure des manières. Son cas me laissa songeuse tandis que le professeur me fit part de son avis. Mes dents se serrèrent à l’entente du terme disqualification. La décision semblait radicale, néanmoins pouvait-on réellement la juger excessive quand on savait les raisons ? Malheureusement pas. Je gardai toutefois un espoir, aussi maigre soit-il pour que demain tout se passe dans le calme. Douce utopie à côté du comportement discutable de l’élève en question. Je soupirai, peut-être pour nous deux ou même pour le club entier. Notre image sera en jeu, la réputation de Keimoo également.

Alors, je ne pipai mots me contentant de regarder le sol un instant et l’écran après. Ce fut de courte durée, on abordait maintenant l’exclusion. J’inspirai, mon souffle coupé un moment, l’expiration arriva par la suite. Un second nom surgit dans la conversation. Pas celui-là. Mon expression ne démontrait rien, je le maintenais le plus neutre possible. J’avais pour lui un ressenti très partagé. La joie de voir arriver un étranger suffit à cacher les failles comportementales apparues plus tard. Ciotta ou l’élément déclencheur dans l’histoire de Masamune. Le souci était que le Japonais était indispensable pour la victoire, mais l’Italien lui pas vraiment. L’enthousiasme du début se dissipa au fil des semaines, des mois jusqu’à le moment fatidique.

« Merci de leur laisser du temps, je sais que ce n’est pas toujours simple pour vous. » déclarai-je embêtée, après quelques minutes.

Une fois cette échange clos, nous pouvions concentrer notre attention sur la création de ce fameux compte. Enfin d’abord, la compréhension de ce site symbolisé par un oiseau. Je suivais de près les doigts de Yoshida-senseï taper sur les touches de clavier, les caractères se formèrent dans le champ prévu à cet effet. Je validai le nom le trouvant simple et direct, les termes clés étaient rassemblés ne restait que le choix du mot de passe. L’index posé sur le menton, je levai les yeux au ciel pour me plonger dans une réflexion assez poussée. Quelque chose qui ne soit pas facile à trouver j’imagine. Je n’en avais aucune idée et je balançai des idées au hasard.

« Le nom de notre directeur, l’année de création du club ou bien les initiales de l’académie, qu’en pensez-vous ? »

Je me mordis la lèvre inférieure attendant sa décision finale. En soit ce n’était qu’une étape parmi tant d’autres, mais j’avais le don de prendre tout à cœur quand il s’agissait de mes activités.

« De quoi pourrions-nous parler en premier lieu ? Est-ce judicieux de poster en plein milieu de l’année ? »

Nous nous trouvions en août et la nouvelle année débutait en avril, la question de savoir si oui ou non poster des nouveautés en plein milieu de l’année était utile. Je le laissai décider sur ce point-là. Je me dirigeai vers le frigo pour remplir mon verre déjà vide. J’en profitai pour constater ce que nous avions et ce qui nous manquait. Il était clair que nous nagions en pleine période de vacances. Les allers et retours se faisaient rares, le ravitaillement aussi. Le nombre de gobelets, de couvercles et de serviettes se fit automatiquement dans ma tête. Nous avions de la marge sans pour autant retarder mon passage au supermarché du coin.

Enième gorgée, la boisson retrouvait de son goût maintenant que ma soif n’était plus autant forte.
De retour près du bureau, je me penchai vers l’écran, les mains à plat sur la surface boisée. Le compte était créé, une chose de faite.

« Pour l’icône, pourquoi ne pas mettre euh une image générale ? » ajoutai-je en pointant l’espace vide.

Les photos de groupes se faisaient peu nombreuses et il y avait tout ce processus de droit à l’image à respecter. Ainsi, une photographie ou bien un emblème serait donc parfait.
Je me permis de me connecter sur mon portable, posé à proximité et l’idée d’écrire un article là-dessus me traversa l’esprit. Pourquoi pas, mon blog commençait à amasser pas mal de vues, pour mon plus grand bonheur. Je pouvais à ce jour toucher pas mal de monde, même si je devais avouer que je tenais à mon anonymat et que publier un écrit amplifierait les risques de mettre à jour mon identité.
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyDim 3 Sep 2017 - 19:25

Ainsi, Shiozaki-san devient la première personne à qui je confie mes plans si Masamune et Ciotta ne changent pas d’attitude à la rentrée de septembre. Même si je n’éprouverais pas de regret particulier à les exclure après tous les problèmes qu’ils ont causé, il est toujours agréable de pouvoir se décharger d’un poids. La parenthèse close, nous revenons rapidement à notre histoire de réseau social que m’a suggéré la vice-présidente un peu plus tôt. Hélas, il semblerait qu’elle ne soit pas plus douée que moi pour ce genre de choses, et que la connexion internet ne nous aide pas vraiment non plus. Arrivés sur le formulaire d’inscription, nous réfléchissons à un nom, le plus simple et le plus évocateur possible, puis remplissons le champ de l’adresse et mail jusqu’à arriver au mot-de-passe où je sèche subitement. C’est le moment pour demander de l’aide à la jeune femme que j’avais encore peu sollicité jusque là. Le nom du directeur, l’année de création du club ou les initiales de l’académie, finit-elle par me proposer. Ce ne sont pas de mauvaises idées, mais séparées, le code me semble un peu faible.

« Si je combine tout ensemble ça donnerait Ashita1997KA, c’est plutôt pas mal non ? »

J’attends son approbation avant de passer à la suite. Une fois le formulaire validé par le site, nous arrivons ce qui semble être notre page de profil. Je tente de ne pas me laisser submerger par les informations devant moi, mais l’interface ne me semble vraiment pas intuitive. Comment font les autres pour utiliser ce truc tous les jours ? Je parcours les différents blocs du regard et je crois comprendre que l’on me demande de m’abonner à d’autres comptes. Confus, je décide de passer cette étape, ne jugeant pas nécessaire pour le club de natation de suivre les activités d’autres utilisateurs. Alors que je clique sur le bouton Passer à la suite, la vice-présidente reprend la parole. Que pouvons-nous poster en premier ? Je ne m’étais pas vraiment posé la question, je n’ai rien à annoncer pour le moment. Mais plus important encore : est-ce judicieux de poster maintenant que l’année est déjà bien entamée ? Shiozaki se lève soudainement pour partir vers le réfrigérateur. Mes iris émeraudes suivent sa trajectoire alors que je lui réponds.

« Vous faites bien de me le demander. Je pense qu’il va falloir signaler la création du compte à la direction. Ca prendra du temps car l’administration est en vacances. Je pense qu’on va devoir patienter avant de publier notre premier euh…message. »

Des messages également appelés tweets sur ce site si j’en crois la zone de texte. Je ne comprends pas le pourquoi du comment, mais j’imagine que ce n’est pas essentiel dans la manipulation de l’interface. Quand la vice-présidente revient à sa place, elle me fait remarquer qu’un espace libre est destiné à accueillir une icône. Je me sens un peu stupide, mais je n’avais même pas remarqué que c’était personnalisable. Enfin, je suppose que c’est pour se démarquer en tant qu’utilisateur. Une image générale m’a suggéré l’étudiante. Ca ne veut pas dire grand-chose, mais je vais voir ce que j’ai dans mon dossier images sur ce poste. Je double-clique sur le dossiers, plusieurs choix s’offrent à nous.

« Une photo de la piscine, une photo de groupe… »

Je continue de scroller en espérant trouver quelque chose de percutant. Certaines photos sont floues ou mal cadrées donc inutilisables, d’autres ne renvoient pas vraiment à l’image d’un club de natation. Au final, il y a ce petit logo de l’académie qui me semble plutôt bien. Je l’uploade sur le site pour voir comment il rend en photo de profil. Ce n’est pas trop mal, du moins…ça correspond plus ou moins à mon sens esthétique.

« Qu’en pensez-vous ? »

Epuisé par cette manipulation, je me ressers un verre d’eau à mon tour, laissant la souris et le clavier à mon interlocutrice. Deux gorgées plus tard, je soupire et fais craquer différentes articulations de mon corps, espérant que cela ne dérange pas trop la jeune femme. Les yeux rivés sur l’écran, je finis par lâcher quelques mots.

« Ca commence à prendre forme. »

Mes pupilles se décalent sensiblement vers la droite pour croiser celles de Shiozaki. Un léger sourire s’étend sur mon visage. Cela faisait un moment que j’y pensais, mais je n’avais encore jamais eu l’occasion d’aborder le sujet avec elle. Il faut dire que nous trouvons à chaque fois une occasion de nous séparer et de travailler sur des tâches différentes malgré notre proximité apparente.

« Dites-moi, Shiozaki-san… »

Je marque une courte pause, hésitant.

« Que diriez-vous de prendre la présidence du club l’année prochaine ? Vous êtes volontaire, dynamique et vous connaissez bien les membres. Je pense que vous conviendrez pour ce rôle. »

Ne lui laissant pas le temps de répondre, j’enchaîne pour tenter de la rassurer.

« Bien sûr, je vous aiderai quand vous en aurez besoin, mais je pense que le poste de manager me convient mieux que le rôle de capitaine. »

Il faut laisser les jeunes entre eux de temps en temps, tant que les choses ne débordent pas. Etre président du club de natation a été une superbe expérience pour faire la transition entre mon statut d’étudiant et celui d’enseignant, mais je ne pense plus pouvoir assumer pleinement ce rôle maintenant. Et d’un autre côté, ce n’est pas en maternant les membres qu’ils vont grandir. Depuis vingt ans déjà, les présidents se succèdent au club. Assurer ce rôle, c’est apprendre à prendre ses responsabilités. Je ne peux plus continuer de brider les leaders et les empêcher de prendre des décisions. C’est triste, mais quelque part, je me sens un peu dépassé alors que je n’ai même pas encore trente ans.
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Mei Shiozaki
► Université - 4ème année - Vice Capitaine Natation
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyJeu 14 Sep 2017 - 22:19

Le silence ne s’installa que le temps de quelques minutes. Cela avait toujours été ainsi avec Yoshida-senseï. Vous pouvez lui poser mille et une questions, il prendra certes son moment pour réfléchir à une réponse qui lui convient en premier lieu, néanmoins jamais vous ne serez obligés d’attendre bien longtemps. Cinq secondes, parfois dix pas plus et vous réentendrez le son de sa voix venir faire part de son avis. L’impossibilité de répondre à une interrogation ne semble pas lui frôler l’esprit, aussi on se prend très vite au jeu et sommes tenter de l’interroger sur tout et n’importe quoi. Lorsque j’interagissais avec une personne, je réussissais toujours à trouver un moyen d’observer ses manières qu’elle se mettait alors à prendre inconsciemment tandis qu’elle était plongée en pleine réflexion. Or, lors de nos discussions aussi rares soient-elles, je ne parvenais à rien, je n’en avais pas l’occasion. Il dégageait une confiance que beaucoup d’autres envieraient, y compris moi. Me rappelant de cette différence, je me contentais d’acquiesçai à sa proposition de mot de passe.

En termes d’idées, il se débrouillait beaucoup mieux que moi. A dire vrai, j’avais beau avoir pris mes aises dans le club de natation, il m’arrivait encore d’être maladroite quant à certains sujets et surtout quand je devais m’occuper de la paperasse administrative. Décrite comme l’enfer sur terre par certains, l’ampleur de la tâche et sa pénibilité m’étaient inconnues jusqu’à ce que je fusse devant le formulaire d’inscription pour une prochaine compétition dans la région pour l’équipe, ma première fois et je compris. Loin d’être de nature à me plaindre, le mention « aucune rature exigée » m’entraîna dans un agacement profond, si bien que je pris trois jours pour finir de le remplir.

Je ne savais pas réellement pourquoi je ressassais tout ceci, peut-être que cela m’aidait à garder mon esprit occupé pendant que le professeur parcourait d’ores et déjà la nouvelle page affichée. Mes yeux suivirent le cheminement et à mesure que les étapes défilaient, j’en venais à douter sur cette possible utilisation de ce réseau. Au fond de moi je priai pour que la suite ne soit pas aussi farfelue. La connexion internet s’améliora un court instant, pour ramer une énième fois, m’arrachant un soupir. Soupir interrompu par la nouvelle intervention du capitaine.

« Même si ce n’est qu’une simple page, vous avez raison il vaut mieux faire ça dans les règles ne sait-on jamais. » répliquai-je.

N’ayant pas eu vent d’une initiative identique de la part d’un autre club, nous ne devions pas prendre des risques inutiles même si soyons honnêtes, au regard de beaucoup cela restait simplement la création d’un compte sur un réseau social. J’imaginais bien que le directeur aussi ouvert à toutes nouvelles propositions était-il, ne voudrait sûrement pas mis de côté spécialement quand le nom de l’académie était spécifié.

Vint le moment pour nous de choisir la fameuse photo de profil qui allait nous représenter et nous faire voir de tous les autres utilisateurs de la plateforme. Je laissai Yoshida-san fouiller dans les dossiers contenant un petit nombre d’images. Je l’entendis hésiter, mon regard fixant alors de près chaque icône. Puis il s’arrêta, sélectionna son choix et je me redressai légèrement comme pour prendre du recul vis-à-vis de l’écran et ainsi une vision plus claire du rendu. Le logo rouge et blanc de Keimoo ressortait parfaitement bien.

« C’est tout bon ! »

Pouce en l’air et l’expression satisfaite, nous apercevions le bout du tunnel. Je ne savais pas exactement quelle heure il était, mais le soleil semblait chauffer un peu moins et les branches bougeait lentement signe qu’un vent soufflait légèrement. Une seconde bonne nouvelle. Concentrée sur la tâche tout juste finie, l’aller-retour qui se passait à mes côtés attira mon attention et ce même ton familier brisa toujours aussi vite le calme. Je fus toute ouïe à l’entente de mon nom, avait-il une autre suggestion ? Y’avait-il un souci que je n’avais pas vu ?
J’étais loin du compte. Et pour une fois, je pus analyser ses gestes car la suite de sa phrase se fit attendre.
Na sachant pas trop quoi faire, je restai droite comme un i, il s’en fallait de peu pour que je commence à jouer avec mes doigts.

« Que diriez-vous de prendre la présidence du club l’année prochaine ? Vous êtes volontaire, dynamique et vous connaissez bien les membres. Je pense que vous conviendrez pour ce rôle. »

Je clignai des yeux, mes sourcils froncés laissant entendre ma soudaine incompréhension. Comment ça, moi, capitaine ? Les mots se répétèrent dans ma tête et le vide s’installa l’espace d’une minute. Il continua de parler, ajoutant deux ou trois détails. Et je me sentis…bloquée, pas parce que j’avais peur de ce qui pouvait m’attendre si j’acceptai ce poste. Mais je l’étais car je savais que je devais passer mon tour et que je n’apporterai pas mon aide sur ce coup-ci. Nous avions évidemment encore plusieurs mois avant la fin de l'année et le début d'une autre. Une autre qui signerait pour allait être pour moi la dernière. Partagée entre la gêne et la déception, je choisissais avec soin mes mots.

« Merci d’avoir pensé à moi, cela me fait très plaisir. Toutefois, je suis désolée mais je dois refuser. Mes études se finiront dans deux ans et je ne m’en sens pas capable. Je pense qu’une autre personne serait mieux qualifiée que moi. »

Sentant la panique prendre le dessus, je poursuivie.

« Vous allez être manager, mais rien ne va changer, n’est-ce pas ? Je veux dire par là que le club peut toujours fonctionner pour le moment sans capitaine… »

Vague tentative pour me rassurer. Puis, je terminai par un second merci puis m’inclinai avant de vider mon verre dans lequel il ne restait au final que quelques goûtes que je posais ensuite dans l’évier. Une fois fait, je me retournai vers lui.

« Est-ce que vous avez encore besoin de moi ou…. ? »
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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyLun 18 Sep 2017 - 22:26

« Sait-on jamais » avait conclu la nageuse en parlant du signalement de l’ouverture du compte twitter à la direction pour éviter des problèmes de droits et responsabilités. A ces mots, j’ai acquiescé avant d’enterrer définitivement le sujet du contenu de notre premier tweet : nous verrons ça une autre fois, m’étais-je dit en parcourant l’interface du regard, à la recherche de nouveaux champs à compléter. Après un certain temps, j’avais repéré la possibilité de personnaliser davantage notre page par le biais d’une image de profil, une photo de couverture ainsi qu’une couleur donnant l’ambiance générale de la page. Ne sachant pas vraiment quoi faire avec les deux derniers cités, je me suis attaqué en premier à la photo de profil, qui doit être assez évocatrice pour que les membres de la communauté reconnaisse notre compte. Au final, j’ai opté pour la simplicité en choisissant le logo de l’académie, validé par la vice-présidente.

(…)

Une idée m’avait longtemps trotté dans la tête, depuis un an pour être exact : confier le flambeau de la présidence à un étudiant et me retirer plus ou moins rapidement des responsabilités que cela entraînait. Après avoir longuement fait mûrir ma réflexion, j’en arrive à la conclusion qu’à ce jour, Shiozaki-san est la plus apte à endosser ce rôle. Les secondes défilent lentement, je cherche les mots, mais quand je les prononce enfin, je comprends – à la vision de l’expression de la jeune femme – que j’ai sans doute attendu trop longtemps pour lui proposer. Elle tente de ne pas laisser percevoir d’embarras et dit même que mon offre lui fait plaisir, mais je peux le sentir, dans son regard, ses mouvements, mais surtout dans le choix de ses mots. Un faible sourire illumine mon visage à l’instant où elle me dit que je trouverai sans doute une autre personne plus qualifiée qu’elle. Je m’apprête à lui répondre et la remercier de sa franchise, mais elle me coupe rapidement pour me faire part de ses inquiétudes. Ceci fait, je la vois s’incliner respectueusement devant moi avant de vider son verre d’eau, sans doute dans un élan de panique.

« Tout d’abord, merci pour votre honnêteté. Effectivement, vous êtes en fin de cursus, il est compréhensible que vous vous concentriez sur vos études… »

Mes iris suivent son trajet du bureau jusqu’à l’évier. Je profite qu’elle me tourne le dos pour continuer de parler, de tenter au moins de la rassurer. Le club de natation compte sans doute pour elle au moins autant que pour moi, et je me sentirai sans doute également un peu seul lorsqu’elle prendra son envol pour la vie active, laissant derrière elle des années de club et des traces d’activité. Quelque part, je serai une sorte de témoin du passage des étudiants au sein de l’académie, un monument statique qui est voué à voir les passants grandir, évoluer, puis partir.

« Je ne peux pas vous garantir que rien ne va changer. Le statut de manager me confèrera d’autres droits que celui du président. Dans le cas où nous trouvons un remplaçant, je n’aurai par exemple plus de mot à dire sur les exclusions des membres sauf si le président m’en donne l’autorisation, mon rôle sera essentiellement administratif. Dans le cas où nous n’en trouvons pas, je continuerais d’exercer un peu les deux rôles. »

Il faudra donc que je prenne la décision assez égoïste de nommer un successeur qui partagera plus ou moins la même vision de la gestion du club que moi afin d’éviter trop de conflits internes. L’idée-même de faire passer des entretiens pour évaluer la motivation de chacun me déplaît assez, mais je dois avouer que c’est sans doute l’une des meilleures manières de s’y prendre. Afin de conclure sur une note humoristique, j’ajoute en riant :

« Ah, peut-être que je nommerai Masamune sur un coup de tête… »

Notre discussion touchant à sa fin, je la vois se retourner vers moi, l’air hésitante. Elle me demande alors si j’ai encore besoin de ses services étant donné que sa mission principale était de m’aider à apporter les bentos à bon port. Je me mets à réfléchir, trouvant assez dommage de la faire partir sur une discussion pas très enthousiasmante. Il faut qu’elle soit en forme pour encourager les compétiteurs de demain. Je réalise soudain que j’ai bien quelque chose pour l’occuper quelques temps.

« Attendez-moi, je reviens tout de suite. »

Dis-je en me levant brusquement pour ouvrir la porte du bureau et m’enfoncer dans le couloir. A quelques pas de là, je traverse une autre entrée, interdite aux étudiants. Dans le petit débarras, je me fraye tant bien que mal un petit chemin entre les différents cartons regroupant le matériel du club de natation qui n’est actuellement plus utilisé (anciennes palmes, planches, lunettes…). Au fond de la pièce se trouvent trois derniers cartons récupérés le mois dernier dans l’ancien bâtiment des clubs, dont je n’ai pas eu le temps d’examiner le contenu. Ainsi, j’effectue deux allers-retours pour tous les ramener dans le bureau, sous le regard interrogatif de la jeune femme. Le déménagement terminé, je souffle longuement et m’essuie les mains sur mon pantalon avant de donner mes directives.

« J’ai récupéré ça il y a quelques semaines, apparemment l’ancien président n’était jamais allé chercher les affaires du vieux bâtiment après la modernisation du campus. Vous me serez d’une grande aide si vous m’aideriez un peu à trier tout ça. »

Préférant l’action à la parole, je commence par arracher le scotch – solide – sur le haut des boîtes. Ces dernières enfin toutes ouvertes, je laisse Shiozaki-san s’approprier un des cartons tandis que je pose les deux autres sur le bureau.

« Après cela, je vous libère enfin de ma présence. »

J’ajoute un clin d’œil à ma plaisanterie et découvre les premiers objets présents dans ma boîte : principalement des anciens formulaires d’inscription, quelques photos et des babioles (des récompenses ?). Je jette un coup d’œil vers l’extérieur où le soleil semble descendre à vue d’œil. Avec un peu de chance, il fera moins chaud quand nous partirons.

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MessageSujet: Re: Adult's decisions [& Hayden]   Adult's decisions [& Hayden] EmptyDim 24 Sep 2017 - 18:05

Le soulagement pouvait se lire sur mon visage, plus de peur que de mal comme à chaque fois au final. Il m’adressa ses remerciements mais c’était bien à moi de dire merci pour sa compréhension de ma situation et donc de mon choix qui en résultait. Je prêtais tout particulièrement attention à ce dont Yoshida-senseï m’informait, au fond de moi je ressentais encore ce besoin de me racheter après ce refus et ce sentiment n’allait pas me quitter avant quelque temps, j’en étais persuadée. Ainsi, la seule façon trouvée pour le moment fut de ne pas perdre le fil de la discussion. L’organisation allait subir en toute logique une modification, néanmoins cela restera nous deux, avant qu’un remplaçant ne soit désigner. Je pensais d’ores et déjà à une prochaine réunion où nous devrions sûrement expliquer ces modifications aux membres pour éviter toutes futures confusions, surtout vis-à-vis du nom du poste. Puis, bien sûr ouvrir la voie à toute nouvelle candidature pour la position de capitaine. Mon esprit ne me proposait aucun nom, trop occupé à analyser chaque mot prononcé par celui qui bientôt devra être appelé « manager ». Aussi, c’est de sa part que j’eus une première idée de l’identité de son possible successeur. L’image d’un Masamune promulguant un ordre me donna presque envie de lever les yeux au ciel, le seul point que je retiendrai de cette promotion utopique concernerait son ego qui serait bien flatté. L’important en soi était de prendre son temps et ne pas se précipiter sous peine qu’il faudrait absolument combler le vide apparu avec cette nouvelle.

Le sujet clos, il partit dans une pièce voisine me demandant au préalable de patienter, ce que je fis. Je profitai de son absence pour me rapprocher de l’ordinateur dans l’optique de mettre le site en favoris et nous faciliter son accès la prochaine fois. Je cliquai sur la petite étoile, vérifiai bien que tout était bon puis nous déconnectai. Je n’eus à attendre que quelques secondes avant de le revoir réapparaître des cartons dans les mains. Mon corps entier se dirigea vers cette pile de boites, ne sachant pas du tout ce que cela concernait. Je me penchai dessus à la recherche d’un indice, une inscription écrite au feutre noir, peut-être même une étiquette de la direction. Rien. Yoshida-san m’expliqua très vite et écarta de ce fait toutes les zones d’ombre.

« Comment peut-on oublier des affaires qui ont fait l’histoire d’un club… » dis-je plus pour moi-même que pour entamer une nouvelle discussion.

Mes mains s’emparèrent d’un des cartons à proximité, ce dernier pesa très lourd à mon grand regret et je fus obligée de me déplacer entièrement pour éviter toute catastrophe. Je l’ouvris avec une certaine hâte, me plonger dans le passé de Keimoo représentait toujours un moment sympathique et cela me remémora lorsque nous avions décidé de même avec le club d’origami.

« Ce sera peut-être la dernière fois qu’on remplit une tâche en tant que capitaine et vice-capitaine. » lui répondis-je avant de commencer à fouiller dans les diverses objets et photos.

Mes doigts parcourir les livres à la couverture dure, certains semblaient être des registres de différentes compétitions, sûrement une liste des résultats des courses, d’autres ressemblaient fortement à des albums photos. Je les sortis l’un après l’autre, aucun n’avait pris la poussière et je pus en faire deux piles sans avoir à souffler dessus. Une pour les photos, une autre plus centré sur l’administration. J’eus l’idée, et j’allais la proposer dans le futur au manager, de mettre à disposition les photographies des membres d’avant à ceux d’aujourd’hui. Chacun pourra voir de ses propres yeux l’évolution de l’équipe. Quant aux bouquins contenant plus de chiffres que d’images, cela ne nous servirait qu’à faire quelques graphiques pour constater le niveau des nageurs au cours des années lors de meetings.

Le second carton fut plus léger et je me retrouvai nez à nez avec des hauts de jogging et des vestes qui sentaient le renfermé. Je m’écartai et fronçai les sourcils avant de les sortir un par un pour les secouer. Incertaine quant à la possibilité d’une possible réutilisation. Peut-être qu’une bonne machine suffirait ou nous devrions simplement les jeter. Dans tous les cas, il serait assez difficile d’envier le style de l’époque. Je m’assurai que les poches soient vides pour ensuite les replier et les empiler dans un sachet dont le sort n’était pas encore parfaitement décidé.

Le nombre de cartons à explorer encore diminua rapidement à mesure que les minutes s’écoulèrent.

« J’irai jeter tout ça à mon retour, ne vous inquiétez pas. » m’exprimai-je en pointant du doigt le tas de carton vide étalé par terre.

Le ménage avant le retour des cours était une procédure courante au sein de l’académie et je trouvais toujours cela plus judicieux d’accumuler tout dans des sacs et de tout jeter en un coup plutôt que d’accumuler les allers-retours épuisants.  
Notre tâche finit, je rassemblais mes affaires, le saluai et quittai les lieux comme une voleuse. J’aurais aimé rester plus longtemps, mais ma mère était toujours très pointilleuse sur l’heure et j’avais la nette impression d’être en retard.

[FIN]
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