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 Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]

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Hisaka Rika
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MessageSujet: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyJeu 30 Juin 2016 - 23:54

Je ne me rappelle pas avoir été autant sur les nerfs depuis un moment. Enfin, je veux dire, nous sommes dans un local de club lambda, les responsables nous présentent les projets de groupe, mais tout ce que je vois, c’est cette crinière rousse devant moi. Je l’ai déjà remarquée en entrant dans la salle, je suis arrivé un peu avant elle il me semble, je ne m’attendais pas à ce qu’elle fasse partie du photographie…mais quand j’y réfléchis, on pourrait aussi se demander ce que j’y fais. Parfois, dans le couloir, je croise quelques étudiants qui prennent une pause et discutent entre eux des différents modèles d’appareil, ce qui est mieux pour telle ou telle occasion, un prix ou un autre, et je dois avouer que je n’y comprends rien. Cela fait à peine une semaine que j’ai rejoint le club de photographie et la seule chose que je saisis à peu près dans leur discussion, c’est quand ils se mettent à parler de lentille ou de pellicules, car on a étudié ce cas en cours de physique, au lycée.

Aujourd’hui, j’étais déjà perdu en arrivant car j’étais apparemment l’un des seuls à ne pas savoir qu’il s’agirait d’une heure un peu spéciale. Je dois avouer que je ne me suis jamais intéressé à ce club depuis le début de ma scolarité à Keimoo, et le peu de membre que je connais ne m’ont pas donné envie de le rejoindre. C’est pour ça que j’ai été surpris quand on m’a annoncé qu’il y aurait un travail à faire en binôme, et c’est quelque chose de très sérieux apparemment parce que nous disposons d’un peu plus d’un mois pour le mettre à l’œuvre. Je suis foutu, m’étais-je dit en lisant les premières consignes. Je vais déjà avoir du mal à trouver quelqu’un qui veut bien faire ça avec moi, mais en plus je ne vais pas pouvoir me débrouiller seul non plus parce que j’ai absolument aucune technique ou quoi que ce soit. Bonjour les nuits à chercher sur internet des tutoriels pour faire une belle photo.

LA NATURE

Heureusement que le thème ne paraît pas trop compliqué à première vue. Enfin je suppose qu’avec mon niveau de débutant, je ne dois pas voir toute la subtilité et la philosophie cachées dans cet intitulé. Certains ont déjà commencé à former des groupes. Enfin, pas encore de manière officielle, mais en regardant autour de moi il y a bien plusieurs binômes qui ont commencé à se chuchoter des trucs à l’oreille alors que l’instructeur présente une dernière diapositive. Je me sens un peu mal à l’aise avec cette ambiance quasi-sectaire. Pourtant je m’y sentais presque bien lorsque je suis entré ici pour la première. Je dis presque parce que j’ai dû adresser la parole à un inconnu et même s’il a été très gentil avec moi, ça a été une véritable souffrance d’aller vers lui et de poser des questions. Au milieu des têtes brunes, je n’avais pas trouvé Maku et sa sœur, sans doute trop occupés à travailler sur le terrain pour se préoccuper des cours théoriques. Si le jeune homme n’a pas l’air de cette trempe, son excitée de sœur m’en a tout l’air.

C’est fini. Je suis le premier à me lever…pour me rasseoir immédiatement quand je comprends que je suis censé applaudir pour la présentation du projet. Ah, maintenant il faut être reconnaissant envers celui qui donne du travail supplémentaire, une grande nouveauté pour moi. Toujours est-il que ma boule au ventre ne m’a pas quitté et je ne cesse de jeter des petits coups d’œil discrets en direction de la fille rencontrée dans le bar quelques semaines plus tôt. J’ignore si elle m’a remarqué, si elle m’a reconnu, et j’ignore encore plus son nom. La dernière fois, je n’ai pas eu le temps de lui poser la question, ni de la remercier pour m’avoir évité les ennuis et encore moins de la saluer pour dire au revoir. Je me demande comment elle est, en tant qu’élève. Elle avait vaguement sous-entendu qu’elle était au lycée à l’académie, mais je n’en sais pas plus, la plupart de nos échanges étant orientés vers les gêneurs du pub.

Je n’ai pas applaudi, je suis juste resté bêtement sur ma chaise en train de regarder les autres faire, les autres parler, les autres se mettre en groupe, les autres s’inscrire sur la liste. Bref, je suis tout seul, encore. En soi ce n’est pas une fatalité, mieux vaut être seul que mal accompagné, dit-on. La question est maintenant : comment vais-je être évalué si je n’arrive pas à trouver de partenaire ? Je jette un regard hésitant vers l’irlandaise qui ne semble pas avoir beaucoup bougé non plus. Je sens mes tripes se retourner. En vue de l’humiliation qu’elle a fait subir à Kagami l’autre soir, je préférerais éviter de me faire rejeter devant tout le monde. J’ai fait un pas en sa direction, mais le haut de mon corps reste figé, et le bas ne tarde pas à me désobéir non plus. J’évite de justesse les quelques étudiants qui se ruent sur la feuille inscrire leur nom, j’ai l’impression d’être une chaise que l’on pousse pour se frayer un passage.

Lonely boy

Du coin de l’œil, je tente de trouver une autre âme désespérée quelque part, même si je ne la connais pas. Je me ravise en imaginant que je pourrais tomber sur pire…ou peut-être pas. Je ne sais pas, je suis perdu. Les seuls travaux en binôme que j’ai réalisés se sont tous soldés par des catastrophes sans nom. Je me souviens encore de cette fille de ma classe, en 4ème année de lycée, avec qui j’ai annulé l’exposé pour finir le travail seul. Un vrai fiasco, me dis-je en abandonnant petit à petit l’idée de me trouver un binôme.

« Qui n’a encore personne ? »

Une voix s’élève parmi tant d’autres, tout le monde cherche du regard une personne qui n’a pas trouvé de partenaire. Comme toujours ou presque, je lève la main sous le regard des autres. Cette sensation est toujours aussi désagréable, peu importe le nombre de fois où l’on se retrouve dans cette situation.


Dernière édition par Hisaka Rika le Mar 9 Aoû 2016 - 1:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptySam 16 Juil 2016 - 17:33

Une fois de plus, je me retrouve assise sur une chaise. Triste destin de la lycéenne que je suis, les chaises risquent de m'accompagner encore un certain temps. Ceci-dit, je suis bien contente d'avoir une chaise. Déjà que ce à quoi j'assiste actuellement n'est pas vraiment pour m'intéresser, si en plus je devait être debout...
Je serais déjà partie en fait je pense. Plus j'écoute, plus ce que j'entends me fait horreur.

Les clubs.
Pourquoi ? Hein ? Pourquoi ?
C'est la chose la plus inutile qu'il m'ai été donné de faire. Mais si ça n'était qu'inutile ça aurais été. Il veulent qu'en plus je travaille pour eux maintenant.
Je suppose que j'étais supposée m'investir et fournir des efforts depuis les quelques mois que j'ai déjà passé ici, mais je suis loin de l'avoir fait. Je passe de temps en temps, symboliquement, histoire d'être notée présente.
Club photographie.
Le seul aspect positif est que j'ai trouvé une photo qui m'a plus en regardant les photos sur le serveur du club. Je l'ai prise et mise en fond d'écran sur mon portable. Je l'ai gardée une semaine, puis je me suis lassée et je l'ai remplacée par une image de street art représentant Bruce Lee. Oui, l'évolution de mon fond d'écran est une histoire passionnante.
Bien plus que ce qui se passe devant moi. Pourtant, il faudrait que j'écoute.
De tous les jours où j'aurais pu séché, j'ai décidé de les faire profiter de ma présence aujourd'hui. L'erreur.
Vu ce qui est en train de prendre place, je ne pourrais pas m'échapper. Mon nom est sur la fiche des inscrits. Je suis notée présente. Je ne pourrais même pas prétexter une absence et le fait que je n'étais pas au courant pour éviter cette galère.

Alors voilà. Je vais devoir le faire je suppose. Un travail en binome sur le thème de la nature. Ils veulent quoi ? Qu'on aille s'accroupir devant des pâquerettes pour les prendre en photo ? Si ils veulent j'attends même qu'une coccinelle passe.
Non mais plus sérieusement ? Ils croient que je n'ai rien d'autre à faire de mes vacances ?
Un projet qui s'étale sur un mois pour prendre des photos d'arbres. Merci bien.

Avec qui est ce que je vais me mettre en plus ? Ce n'est pas comme si je connaissais grand monde ici. A la limite Natsuki, mais elle n'est même pas la aujourd'hui. Je soupire et m'affale sur ma table. J'enfouit ma tête entre mes bras. Peut être si je fait l'autruche ils me laisserons tranquille. Il applaudissent. Je relève les yeux.
Autre soupir.

Il y a ce brun qui me fixe depuis que je suis entrée dans la salle. Il me fatigue. Ça te surprend à ce point qu'il y ai une rousse au club photo ? J'ai choisi de l'ignorer jusque maintenant. Il se lève et se rasoir pour applaudir à son tour. Je le fixe avec effarement quand je le vois qui commence à se diriger vers moi, puis me détends quand il me dépasse. Jai l'impression de l'avoir vu quelque part... ou ? Bah. Un brun parmi tant d'autres. Je me trompe complètement si ça se trouve. Ça n'est pas franchement grave...
Peut être si je n'ai pas de binome ils me laisserons m'échapper.

"Qui n'a encore personne ?"

Soupir. Je me cache.
...
...
MAIS OUI !
Le brun, le bar, les glaçons.
Je connais cette tête en fait !
C'est pour ça qu'il me fixait.

Je me retourne d'un coup pour lui faire face.

- LE COKTAIL BLEU !

Je le montre du doigt. Je suis fière de m'être souvenue.

- Je me disais bien que je t'avais vu quelque part !

Je me lève et m'approche de lui.

- A être tous bruns aussi...

Des regards lourds sont venus se poser sur moi quand j'ai parlé fort. Oui, je fait du bruit ; oui, j'ai ostensiblement l'air étrangère. Oui, alors laissez moi parler avec le type du bar tranquillement.
Ignorant tranquillement ces yeux un peu trop fixés sur moi et l'autre pauvre brun qui avait commencé à lever la main ; je m'avance jusqu'à lui et recommence à parler.

- Je ne pensait pas te retrouver au club photo.

Je réfléchis quelques instants, puis je plante mes yeux dans les siens avec un air tout à fait sérieux.

- Tu n'a pas de binome ? Tu ne veux pas être mon binome ? Je n'ai personne. J'avais encore espoir de m'échapper, mais je suppose que c'est fichu pour moi de toute façon.

J'espère qu'il n'a pas une trop haute j'estime du club photo parce que sinon il ne va probablement pas vouloir de moi, vu comme j'ai présenté la chose... Ceci-dit, il a l'air tellement heureux d'être ici que je ne m'en fait pas trop. Et puis au pire, pour ce premier aperçu qu'il a eu de moi l'autre soir...
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyDim 17 Juil 2016 - 23:30

« LE COCKTAIL BLEU ! »

Tuez-moi. Je veux dire : achevez ma petite personne au milieu de cette salle club. Toute l’assemblée a déjà les yeux rivés sur moi, sur nous, cela ne changerait pas grand-chose…à part la durée du spectacle. Il faut dire que je ne m’attendais à ce que l’on m’interpelle de la sorte. Ai-je été si peu discret lorsque je lui jetais des coups d’œil tout à l’heure ? Il faut croire que oui, pour qu’elle me remarque au milieu de toutes ces têtes brunes. Son doigt pointé vers moi, elle finit par se lever et s’approcher de moi. Bien sûr, quelques minutes plus tôt, j’espérais qu’elle se souvienne de moi, que l’on fasse équipe et qu’on en finisse rapidement. Maintenant, eh bien, disons que je ne suis plus aussi sûr de vouloir être son binôme, mais ce n’est pas comme si nous avions beaucoup le choix. Je l’écoute d’une oreille pester sur le fait que tous les asiatiques se ressemblent de par leur chevelure, et constate que nous sommes les deux derniers à ne pas avoir d’ami sur qui compter pour faire la moitié du travail. La gorge serrée, je n’arrive pas à produire le moindre son malgré le fait que les autres personnes ont recommencé à parler. Ils nous regardent encore, et c’est le plus dérangeant dans l’histoire. La jeune femme semble surprise de me voir dans ce club, je dois avouer que moi aussi, je ne sais pas trop ce que je fais ici.

« J-je suis nouveau en fait. »

Une semaine ? Quelques jours ? En tout cas mon adhésion est assez récente pour ne pas l’avoir vue à une seule des séances de club. Je relève les yeux vers la rousse en lui adressant un sourire conformiste, un simple sourire de politesse. Faire semblant d'être un jeune homme agréable - Leçon 1, chapitre 1.

« Moi non plus je ne pensais pas te revoir ici. »

Avec son tempérament, je l’aurais plus imaginé dans un club de sport, pas forcément combat, mais une activité qui défoule, pas comme la photographie en tout cas. Je repense alors à la soirée dans le bar et reviens immédiatement sur mon opinion. En fait, il faudrait aussi exclure les sports d’équipe ou toute activité de groupe. Si l’autre personne ne lui convient pas, elle en prendrait pour son grade…Attendez : c’est exactement la situation dans laquelle je suis, à moins qu’elle se soit déjà inscrite avec une personne absente aujourd’hui. Apparemment pas.

Je cligne plusieurs fois des yeux, j’ai du mal à suivre son flot de paroles et plus particulièrement ses questions. A peine ai-je ouvert la bouche pour lui répondre qu’elle enchaîne sur autre chose. Doucement, je ne vais pas m’envoler. Il ne faut pas être fin psychologue pour comprendre qu’elle n’est pas dans ce club par passion. Pour être honnête, je me demande pourquoi est-ce qu’elle n’a pas séché ou si elle a vraiment l’intention d’aller au bout du travail. Bah, c’est une élève étrangère, je suppose qu’elle doit assurer un minimum de résultats si elle veut prolonger son titre de séjour. Encore une fois, il semblerait que nous soyons dans la même galère même si nos objectifs divergent. L’autre soir, notre ennemi était le garçon bruyant du bar, cette fois il s’agit d’un devoir que nous devons réaliser. Si l’issue était plutôt évidente la dernière fois, c’est une histoire aujourd’hui.

« Non, je n’ai personne. »

Dis-je sans la moindre trace de honte dans mes propos. Non, je n’ai pas d’amis dans le club de photographie et en plus ce n’est pas comme si je pouvais me permettre de faire le travail seul étant donné que je n’y connais rien. Heureusement – ou pas – je suis retombé sur une personne qui pourra éventuellement m’aider pour la technique, ou plutôt pour nous prêter main forte.

« Je veux bien me mettre avec toi, mais je te préviens…j’y connais rien. »

Ainsi, j’espère qu’elle ne se fera pas de faux espoirs sous prétexte que j’ai l’air d’un intello ou parce que j’en ai la réputation…Non je plaisante, si je devais en avoir une, les gens me qualifieraient plutôt de fantôme. Finalement, je me dis que je dois vraiment détester le basketball pour m’être inscrit dans ce club qui ne m’intéresse pas plus que ça d’ailleurs. On m’a toujours dit que les activités extrascolaires permettaient de s’ouvrir l’esprit, c’est plutôt mon portefeuille qu’elles ont ouvert pour le matériel nécessaire. Et je ne parle même pas de la perte de temps engendrée, maintenant que je ne peux plus sécher mon club sportif, il va falloir que je réapprenne à m’organiser pour faire mes devoirs et rendre mes projets à temps. Galère. Hm. Bref, revenons à nos moutons.

« Je vais aller nous inscrire sur la liste si tu es toujours d’accord. »

De toute façon ce n’est pas comme si nous avions le choix. Je lui jette un regard discret pour voir sa réaction. Au moins je la connais un peu, je sais que je ne dois pas trop lui prendre la tête sinon elle est capable de m’en faire baver. Enfin, connaître est un bien grand mot étant donné qu’elle ne m’a jamais donné son nom. Je soupire, il va falloir que je lui demande comment elle s’appelle si je veux sceller notre partenariat. Ce moment ne me fait déjà pas envie. La queue pour les inscriptions des binômes semble s’être légèrement raccourcie. Enfin, nous sommes bons derniers alors le temps ne presse pas vraiment. Un peu plus loin, le président semble satisfait de voir que personne ne s’est manifesté lors de son appel, et qu’il n’y a pas de problème de groupe du coup. De mon côté, je ne suis pas aussi heureux que lui, mais j’essaie de ne rien laisser transparaître.
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyVen 29 Juil 2016 - 22:50

Il a l'air tellement heureux de me voir. On aurais dit que le marionnettiste qui retenais les fils de son visage vient de tomber dans les pommes. Une décomposition instantanée, pour passer d'un air de victime à un air de torturé. J'empèche un rire sarcastique de s'échapper de ma gorge. Si je fais ça, j'achève définitivement le peu de considération qu'il pouvait avoir pour moi. Je me fiche éperdument de ce qu'il pense à mon sujet, mais si on doit travailler un mois ensemble, je vais éviter de tout ruiner tout de suite. Histoire de vivre quelque chose de supportable. En soit même; on ne part pas avec une si mauvaise base ? Il était de mon côté dans le bar, et je l'ai "aidé" ; d'un certain point de vue.
Le sourire qu'il parvient à afficher n'exprime rien ; considérons qu'il a encaissé le coup et se remet ? Quel coup ? Je suis gentille pour l'instant non ?
Bref.

L'autre problème va être de survivre au sujet. En soit même, aller photographier des plantes ne doit pas être trop complexe. Mais l'idée de devoir bouger mon cul pour ça me fatigue déjà.  

Nouveau hein. Donc tu ne sert à rien, à part éventuellement faire preuve de motivation et être source d'idées. Parce que j'ai beau avoir plus d'ancienneté que toi, je ne suis pas sure que ça signifie grand chose.
Je ricane avec exaspération. Quel magnifique duo nous allons former pour ce projet. Je vois déjà l'efficacité se profiler à l'horizon.

"Haha... Ca va promettre. Les sous - bases que j'ai en photographie me permettent de mettre ou enlever le flash sur mon portable. Et encore, c'est même mieux de tout simplement le laisser en automatique. D'ailleurs j'espère que mon portable sera suffisant pour pendre les photo. Je me vois mal aller acheter un reflex juste pour des pâquerettes ; et à moins que tu en ais un, je considère cette merveilleuse invention de l'homme qu'est le smartphone comme plus que suffisant pour le club."

C'est magnifique non ? Grâce aux ingénieurs qui font avancer l'ère du numerique j'ai constamment un appareil photo sur moi. Pour une fois, cette fonction va pouvoir me servir.  

J'aquiesce simplement d'un mouvement de tête quand il se propose pour aller nous inscrire ; voyant la queue devant le bureau sur lequel a été imprieusement posée la feuille ou nous sommes supposés inscrire les noms qui forment les binômes  ; je me déplace avec lui des quelques mètres qui nous séparent de la fin de la file. Nous sommes bons derniers à avoir formé le duo je suppose.
Je laisse un soupir s'échapper.

Les pieds plantés dans le sol, le regard braqué sur lui, je recommence à parler ; avec un ton neutre, purement pratique.

" Plus sérieusement, je suis au club depuis le début de l'année scolaire. J'ai eu droit à quelques cours théoriques quand même ; mais vu la passion que je mets dans la photographie, je n'ai jamais vraiment appliqué. Disons juste que je sais vaguement ce qu'est la règle des tiers, et que, en principe, je sais régler le diaphragme, la vitesse, et les Iso, même si ces trois là ne sont utiles que si on a un vrai appareil "

Lentement,  les gens semblent parvenir à mettre bout à bout les lettres qui forment leurs noms sur la liste. Depuis quand est ce qu'il y a autant de monde au club photo ? Ils savaient tous qu'il y aurais le début du projet et on décidé qu'ils étaient tous motivés pour me faire ou quoi ? Si j'étais à leur place je serais partie loin, très loin. Puis le.jour du rendu j'aurais dit que je n'était pas au courant.
Dans l'idéal, on expédie se projet rapidement dans la semaine. Deux, trois photos ; un fond blanc ; un titre un peu conceptuel pour faire "art contemporain" et le tout est joué. Sauf que je crois que j'ai trop d'espoir.  Premièrement, je sais pertinemment que je n'aurais jamais la motivation d'être aussi efficace dans un futur aussi proche. Le problème,  c'est que j'ai peur que si on se laisse le mois pour le faire, sans se stresser, on finisse par tout faire au dernier moment ; me connaissant. Enfin, il faut voir comment lui travaille. Il va peut être réussir à fournir de la motivation pour deux et nous imposer un minimum sindical dans ce mois qui nous est donné.
D'un autre coté, vu la tête qu'il tire depuis le lancement su projet, j'ai peur de trop espérer.  
Autre soupir.

" Bref. Tu as des idée de ce qu'on pourais faire ? Parce que concrètement, pour moi, c'est un album photo avec des plantes..."

Dit sur le ton le plus sarcastique qui soit, on peux sans aucun doute percevoir la grande passion que j'éprouve pour le sujet donné.  

Puis je remarque que finalement, nous arrivons devant la fiche. Il a dit nous inscrire, mais il ne connais même pas mon nom.
Un mouvement de tête je désigne la fiche, sur laquelle sont déjà griffonnées les identités des membres du club.

"Aslinn Eadhra. C'est mon nom. J'applaudis si tu arrive à le prononcer correctement du premier coup."

Je le regarde en biais, avec un air amusé.

"Mais j'ai bien compris que "i", suivi de "d", du H expiré et du R roulé ne font pas partie des sons communément associés au Japon"

La touche ironique dans ma voix confirme le fait que je suis habituée au problème. Déjà qu'avec "Aslinn" ça n'est pas simple ; j'ai complètement abandonné l'espoir d'entendre mon nom de famille corectement prononcé par quelqu'un d'autre que moi ici.

" Et comme je n'ai pas trouvé de traduction kanji ou sylabaires qui me plaise, je garde l'écriture avec l'alphabet européen"

J'accompagne la parole de l'action.  Prenant le crayon laissé sur la table, j'écris ces quelques lettres qui sont supposés me définir. Puis je m'ecarte d'un pas pour qu'il puisse voir ce que je lui ai fait entendre, et qu'il n'a probablement pas encore intégré. Il va bien falloir pourtant,  si on doit bosser ensemble.
La logique voudrais qu'il se présente aussi, je ne vais peut être pas écrire "Cocktail bleu" à ma suite de mon nom pour signifier le binome.
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 20:14

Notre collaboration semble démarrer sur les chapeaux de roues, tant dans le sens aller vite que inattendue. Si mon respect poussé à la crainte à l’égard de la jeune femme n’a pas disparu, je suis un peu plus détendu maintenant que j’ai trouvé un binôme. Quoi que lever la main et me retrouver seul au milieu de l’assemblée aurait sûrement moins attiré l’attention que le cri de la rousse quelques minutes avant. Encore nerveux en sa présence, je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi pour éviter la confrontation visuelle. Et pour ne pas qu’elle remarque mon malaise, j’essaie de maintenir la conversation, répondre à ses questions sans trop me forcer pour ne pas avoir l’air bizarre. Ainsi, je lui explique que je suis nouveau et que – par extension – je n’y connais rien aux techniques de photographie. Je devrais peut-être aussi l’avertir de mon manque de créativité tant qu’on y est, mais je crains qu’autant de négativité de ma part la fasse fuir. Elle serait bien du genre à quitter la pièce sans aucune explication et me laisser planté là. Oh oui, elle en serait sûrement capable.

Je dois avouer que le fait qu’elle soit aussi sceptique que moi vis-à-vis de ce travail, me rassure au moins un peu. Ne maîtrisant pas le sujet, elle sera sûrement moins à même à me tyranniser si je ne réussis pas LA technique qu’elle souhaite en voulant capturer un cliché de papillon sur une feuille encore recouverte de la rosée du matin.

Il semblerait également qu’elle ne possède pas de matériel adéquat pour réaliser ce dossier ou que sais-je. De mon côté, je peux assurer sur l’appareil récemment acquis. Alors que nous nous avançons vers la vers la file, en bons derniers, j’essaie de réfléchir au sujet qui nous a été imposé précédemment, chercher les limites et aussi savoir par où commencer. N’ayant plus de projet d’art depuis la fin du lycée, me remettre dans le bain est un peu difficile pour moi.

« J-j’ai un appareil, je ne sais pas trop ce qu’il vaut en terme de qualité, mais j-je peux te le prêter si tu veux. »

Si je ne l’avais pas acheté, je ne sais pas ce que je serais venu faire dans ce club. Contrairement à la plupart des individus de ma tranche d’âge, je ne possède pas de smartphone, mais un simple téléphone à clapet qui fait des photos moyennes, tout juste potables pour jouer aux devinettes avec @Fei Fei sur internet. D’une oreille, je l’écoute parler technique et de temps en temps, j’acquiesce pour lui signaler que je suis la conversation. Moi, je ne savais même pas que l’on pouvait régler la vitesse – de quoi en fait ? – pour prendre une photo. Quant au diaphragme et les ISO, je pense que l’on peut remercier mes cours de physique de fin de lycée pour m’avoir appris à quoi cela correspond, sans quoi je l’aurais juste regardé de travers comme si elle parlait dans une autre langue. A vrai dire, je ne suis même pas sûr de connaître la marque et la référence de l’appareil que j’ai acheté pour le club, ça en dit long sur mes connaissances.

Lentement, la file avance et nous nous approchons vers la fiche d’inscription. C’est là que je réalise que je ne connais pas le nom de la lycéenne. Enfin, ce n’est pas comme si elle connaissait le mien non plus alors nous en sommes au même point à ce niveau. De son côté, l’européenne ne semble pas encore s’en préoccuper – estimant sûrement que nous sommes assez loin de la feuille pour ne pas commencer à se poser la question – et me demande si j’ai des idées concernant la réalisation du projet. Je ris timidement à sa remarque vulgarisant le travail à faire. Ce n’est pas comme si j’étais plus avancé qu’elle dans ma réflexion. Au moins nous sommes sur la même longueur d’onde. Et pour bien lui montrer, je commence par hausser les épaules avant de répondre d’un ton neutre à son soupir.

« C’est aussi ce que je vois. »

Tout le monde le sait, c’est le genre de dossier qui passe mieux si tu rends une page blanche en expliquant à l’oral toute la profondeur artistique du vide, plutôt que de faire un véritable inventaire des plantes qui se trouvent aux alentours – alors que ça serait bien plus utile, pour le club de jardinage par exemple. Les artistes ne vivent pas dans le même monde que nous, je l’ai toujours pensé et plus les années passent, plus les clichés se confirment. Peut-être que si je me mets à porter des pulls épais, des bonnets tricotés et des leggings, je pourrais être envahi moi aussi par la flamme artistique.

« Je pense que quelques personnes vont demander l’aide du club de jardinage. Les jardins du campus et les serres regroupent beaucoup de sortes de plantes. »

Je marque une pause, cherchant comment formuler ma non-volonté de suivre le mouvement. J’avance d’un pas et croise les bras. Le regard évasif, je suis en quête de mes mots.

« Si ça ne te dérange pas, je préférerais qu’on aille voir…ailleurs. Enfin, sauf si tu préfères qu’on fasse chacun de notre côté et qu’on m-mette en commun plus tard. »

Loin des autres, loin du beau monde qui se bouscule et surtout loin des membres du club de jardinage qui vont sourire fièrement en étalant leur culture. Une bienveillance à gerber quand on n’aime pas recourir à l’aide des autres. Quant au travail à mettre en commun plus tard, je dois dire que c’est ce qui conviendrait le mieux à mon anxiété, mais pas forcément à ma productivité. Je ne suis pas sûr de supporter des maux de ventre si elle commence à me crier dessus ou à m’humilier comme elle l’a fait à Kagami quelques jours plus tôt. A elle de voir de quel côté penche la balance. Nerveusement, je commence à me gratter l’arrière de la tête. C’est bien beau de proposer d’aller ailleurs, mais est-ce que j’ai réfléchi à des endroits de substitution ? Dans ma tête, je fais défiler mémoires et souvenirs pour trouver un lieu où la nature est plus présente que l’asphalte à Keimoo. Les images aigres-douces de l’été dernier me parviennent alors. Naoko et moi près de l’église abandonnée quartier Amani. La vue sur les champs, la forêt, le vent d’été caressant nos joues. Un cliché pseudo-dramatique que je serais le seul à comprendre.

« Il y a une forêt et des champs à Amani. »

Ici s’achèvent les réflexions sur le projet. Nous sommes arrivés à destination, déjà. Enfin, j’en parle comme si c’était quelque chose d’incroyable, mais il n’y avait que quelques pauvres mètres qui nous séparaient de la feuille. Pas besoin de se presser, nous sommes les derniers. Alors que mes iris croisent le crayon à côté de la fiche d’inscription, la rousse reprend la parole et me fait perdre ma concentration par la même occasion. Elle se présente, je ne m’y attendais plus. Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour réaliser que je ne parviendrai pas à prononcer correctement son nom, et je suis plutôt soulagé d’apprendre que je ne serai pas le premier à fourcher dessus. Devant son air amusé, je m’essaie à la leçon de phonétique.

« Assulino Idura. »

On n’y est pas vraiment. Je laisse échapper un rire un peu gêné avant de reprendre.

« Tu n’as pas de diminutif ? Je me sentirais mal d’écorcher ton patronyme à chaque fois. »

Remarque, on a un mois devant nous. Trente longs jours où l’on va devoir se voir plusieurs fois pour mener à bien notre travail, autant de temps pour apprendre à prononcer correctement son nom de famille. C’est un défi à relever. Devrais-je m’entraîner en cachette pour y parvenir avant d’arriver à terme ? J’y songe alors qu’elle m’explique pourquoi est-ce qu’elle écrit son nom en alphabet européen et non en kanji ou hiragana. C’est en la voyant écrire ce qui semble être la dernière partie de son nom que je réalise que je ne me suis pas encore présenté, moi.

« Moi c’est Hisaka Rika. Rika avec les caractères de sciences naturelles. »

Je me racle la gorge en la laissant écrire mon nom à côté du sien. Il est vrai que le japonais est assez compliqué à écrire, même pour un locuteur natif, il faut sans cesse vérifier les caractères que l’on utilise dans un glossaire. D’un coup d’œil, je vois qu’elle est la seule à avoir écrit son nom avec un alphabet différent. Enfin, ce n’est pas comme si cela ne se voyait pas, qu’elle est un peu atypique. Une fois inscrits, je l’entraîne vers une partie de la pièce peu fréquentée pour discuter au calme du projet, même si calme est un bien grand mot étant donné que les voix des autres étudiants sont largement susceptibles de recouvrir la mienne. Ils doivent être contents au club de littérature, dans la salle voisine.

« J’ai pensé aussi à la plage à Hebi sinon. Elle est plutôt touristique, mais le soir on devrait pouvoir prendre des photos tranquille. »

Mains dans les poches, épaules voûtées, malgré mon mètre quatre-vingt, j’ai l’impression d’être plus petit que l’européenne qui se tient devant moi. Je réalise que depuis tout à l’heure, je n’arrête pas de dire On comme si j’avais l’intention de la forcer à venir avec moi partout alors que j’habite à Hebi et pourrais me débrouiller seul pour cet endroit. Cela me met mal à l’aise, mais je ne cherche pas à rentrer dans ce débat.

« Et toi, tu as des idées ? »
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyVen 5 Aoû 2016 - 10:54

Il a un appareil photo donc. Ça règle un premier problème. Par contre...

" "Me" le prêter. Tu peux prendre photos aussi hein. Appuyer sur un bouton ne devrais pas trop te coûter."

Je le regarde avec suspicion en disant ça.  Hors de question que je fasse le travail pour deux. Alors toi aussi tu vas prendre des photos ; qu'on soit d'accord dessus. A la limite que tu fasse tout, pas de problème, je viens même écrire mon nom au dos du dossier final dans un mois si tu veux ; mais ça ne fonctionne pas dans l'autre sens. Mais il le sait très bien. Il s'il ne le sait pas, je viens de "gentiment" mettre ça au clair. Je bosse à conditions que l'autre partis fournisse autant d'efforts. Au moins. "Plus" c'est même mieux. Je ricane intérieurement. C'est toujours mieux si ce sont les autres qui font de toutes façon.  Du moins pour ce genre de choses.

J'acquiesce simplement quand au fait d'aller s'inscrire, fermant ainsi le sujet de du matériel.

Continuant sur un ton plus pragmatique, je lui explique les sous - bases que j'ai en photographie. Diaphragme,  vitesse, ISO, et les tiers. Même si je n'ai jamais mis en pratique, je connais au moins la théorie.  Ça nous avance.

Quand je lui expose mon point de vue sur le sujet, il tique. Je suppose qu'au moins, notre niveau d'intérêt dessus est le même.  Ça n'est pas plus mal. Ça m'aurais fatigué de bosser avec quelqu'un de trop passionné. Enfin quoique.... peut être la personne passionnée aurais été motivée pour tout faire à ma place. Peut être qu'avec ce genre de personne je n'aurais eu plus qu'à écrire mon nom au final. Mais bon. Ça serais trop facile.
Il va me falloir de la motivation. C'est dommage, ils n'en vendent pas au konbini et j'ai la flemme d'aller plus loin pour en trouver.

Le brun commence à émettre des idées. C'est bien. Peut être on va être efficace. Peut être.  Ça reste très hypothétique pour l'instant.  
Le club jardinage donc. Qu'est qu'il veut qu'on fasse avec des jardiniers ? Bon, oui, la nature, les plante, les jardiniers ; mais je ne savais même pas qu'il y avais un club de jardinage. J'ai lu la fiche des clubs en diagonale au début de de l'année. M'enfin, jardinage quoi. Ya sérieusement des élèves qui sont motivés par ça ? Manquerais plus qu'ils fassent un club cultivateurs de carottes, je suis sûre ils trouveraient des intéressés ; pour la motivation et l'ardeur au travail dont peuvent faire preuve les japonais. Je soupire.
Il ne veut quand même pas qu'on aille demander au club jardinage de nous montrer ses patates et ses carottes ? Ça me ferais mal. J'ai un peu de respect pour moi même... je présente pas ça au club moi eh.

Je soupire de soulagement quand il propose d'aller voir ailleurs.  C'est très bien ailleurs.

          sauf si tu préfères qu’on fasse chacun de notre côté
Je ricane.  
Tu ne sais pas dans quoi tu te lance.

" Si on part chacun de notre côté tu va te retrouver à tout faire. Me connaissant, et pour tout l'amour et la passion que je porte à la photographie de plantes, il est plus que probable que je ne fasse rien s'il n'y a personne pour me pousser."

Je soupire avant de reprendre la parole.

"De toutes façon, tu as l'appareil, et j'ai le "support théorique", on va dire. En faisant le combo des deux, on devrais arriver à quelque chose de correct non ?"

Je souris légèrement. J'essaye de me rassurer d'une certaine façon. Me dire que si on se motive réciproquement il y a éventuellement possibilité d'aboutir à quelque chose.
D'autant plus qu'il a l'air d'avoir quelques idées. Ça n'est pas plus mal, il fait avancer le problème pour nous deux.
Non.
Ce n'est pas vrai. J'essaye moi aussi. Mes efforts ne doivent pas être oubliés.
Amani.
Je ne suis pas trop aller traîner par là. C'est l'occasion de découvrir.  La forêt, les champs. Je suppose qu'on trouvera difficilement mieux pour prendre en photo la nature.

Mais avant de lui répondre sur ce sujet, je préfère m'intéresser à la feuille d'inscription, à laquelle nous sommes finalement parvenu.
Mon nom. Je l'écoute le prononcer avec son joyeux accent japonais. Au début ça m'énervait, et j'essayais de les faire prononcer mieux, mais j'ai fini par abandonner à m'habituer au Assulino. Même si le Linn-chan de Satoshi reste le meilleur, il est le seul à avoir le droit de m'appeler comme ça.  A la limite juste Linn, si vraiment ils n'aiment pas la prononciation entière.
D'un autre coté, "Ashlinn Eïh(d)rrah". Qu'est ce qui m'a fichu un nom avec une prononciation pareille. Mes parents, je sais. Mais je les tape quoi qu'il arrive eux. Enfin. Je les tapes de toute mon âme, dans la mesure du possible imposé par le fait qu’ils soient a l’autre bout du monde. Fait qui me convient tout à fait. Je ne vais pas me plaindre pour ça.

Il me demande un diminutif. Il a l'esprit pratique au moins. Je soupire en ricanant.

"Appelle moi juste Aslinn, ou linn, c'est plus simple à prononcer."

Et dire que j'étais quelqu'un qui n'avais aucun surnom.  Mais amis en Irlande n'ont jamais chercher à m'en donner, et je ne leur en donnais pas non plus. Ça n'était tout simplement pas quelque chose qu'on jugeais important. Les "surnoms". Alors que maintenant, il deviens de plus en plus rare qu'on m'appelle par mon nom. Enfin bon.  Ça n'est pas vraiment grave non plus.  Je n'y ai jamais accordé énormément d'importance et ce n'est pas maintenant, sous prétexte qu'il se voit déformé, que je vais lui en accorder un peu plus. J'en ai mare de devoir répéter en appuyant lourdement sur les syllabes qui composent mon nom, alors qu'en soit même ; tant que je me reconnais quand ils m'appellent, il n'y a pas de problème.  

Je prends le crayon, et écris mon nom. Je suis bien évidemment la seule à avoir au recours aux lettres européennes pour l'écrire. Le bruns se décide finalement à m'avouer son nom. Hisaka Rika. Trop facile. Ça n'est presque pas drôle tellement ce nom est japonais. Enfin bon. Je suppose que c'est ce qu'il est de toute façon, vu le pays dans lequel nous sommes.
Je l'écrit à côté du miens, signifiant ainsi l'alliance qui nous lie pour ce projet.
Les sciences naturelles. Quelle joie d'avoir ça dans son nom.
Enfin bref. Ce n'est pas comme s'il avait choisi.

Le quartier Amani donc.
Je le suis dans un coin plus tranquille de la pièce.  Tous les autres autour ont l'air tellement motivés ; ça me fait presque mal pour eux de se retrouver assimilés quelqu'un comme moi pour faire le même projet qu'eux. Ça doit être dévalorisant pour eux. Enfin, attendons le rendu final, pour voir si notre binôme est si nul que ça.  Je pense que si on se bouge, on peut rendre un truc potable.  J'ai presque envie de me bouger vraiment pour prouver à tous ces petits bruns que la rousse est aussi parfaitement capable. J'ai envie de tous les écraser en fait.

J'écoute donc "Hisaka" continuer d'émettre des idée. La plage du quartier Hebi aussi. Je suis déjà allée la bas par contre, et je sais à quoi ressemble la plage. Ça peut être pas mal, mais comme il dit, elle a tendance à être bourrée de monde. Après, on peut prendre des photo de la soupe d'hommes que représentera la mer et dire que c'est comme ça qu'à évolué la faune du Japon.  
Je ricane pour moi même.
Sinon, en effet, tout simplement y aller le soir est une solution.
Il le demande mon avis.
Et bien.... je n'en sais rien ? De toutes façon au final on aura un travail d'amateurs non ?

" Je trouve ça pas mal moi... Entre la forêt, les champs et la plage on devrais avoir de la variété. On a qu'à dire qu'on cherche à montrer les endroits où la nature est plus présente que l'homme a keimoo ou un truc du genre. Comme ça ils ont l'impression qu'on a réfléchi sur le sujet. "

Je me tais un instant, plantant mes yeux sur le brun. Je croise les bras sur mon buste, fronçant les sourcils pour accompagner ce geste. Je réfléchis.  Sauf que j'ai l'impression que le vide dans ma tête est aussi grand que celui qui sépare notre système solaire d'un autre, qui serais situé dans une autre galaxie. Une totale absence d'idées.

" Ou on commence tout simplement par prendre des photos, puis on verra ce qu'on fait du sujet en fonction de nos photos. Tu pense qu'il faut qu'on trouve une problématique ou quelque chose comme ça ? Un truc un peu conceptuel..."

Je replonge dans les mes pensées un instant.

" Je suppose qu'il va falloir qu'on se voie un certain nombre de fois..."

Dégainant rapidement mon portable de la poche arrière de mon jean, je reprend la parole sur la même lancée.

" Je prends ton numéro ; ça sera plus simple si on doit s'organiser."
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptySam 6 Aoû 2016 - 0:52

A ses mots, je comprends qu’elle a mal compris mes propos. Si ça n’avait pas été elle, je pense que j’aurais simplement grimacé et levé les yeux au ciel, priant pour la cure de la stupidité de mon interlocutrice, mais je ne suis pas en position de force alors je ravale ma fierté et la troque contre une réaction plus calme et réservée malgré mon irritation. Un simple sourire de courtoisie en attendant de trouver les bonnes paroles. J’ai tout de même un peu de mal à cacher mon agacement par rapport à la situation. Si j’ai accepté d’être son binôme, je n’allais pas non plus la laisser faire le projet toute seule, ça ne m’avait même pas traversé l’esprit…ou alors juste en courant d’air. Pour être honnête, ce n’était plus une option envisageable à partir du moment où elle m’a annoncé qu’elle est aussi paumée que moi concernant la photographie. J’ai beau être complètement indifférent par rapport à ce travail, si je veux continuer à percevoir ma bourse, ce serait fâcheux d’avoir une note en dessous de la moyenne, d’autant plus que j’ai lâché l’équipe de basket pour venir ici.

«  Je ferai des photos aussi, mais vu qu’on a qu’un appareil, il faudra qu’on se le refile. C’est ça que je voulais dire. »

Cette simple tirade m’a presque essoufflé. Il faut dire que je n’ai pas pour habitude de me justifier autant d’habitude. Je réprime un soupir en croisant les bras. Eh bien, on peut dire que ça promet, si on commence déjà à être en désaccord avant même d’avoir inscrit nos noms sur la feuille. Je ne le cache pas : je n’aime pas travailler, mais j’apprécie encore moins de faire des efforts avec des gens avec qui je ne suis pas sur la même longueur d’onde. Devoir sans cesse se mettre au niveau de l’autre ou inversement est plus une perte de temps et d’énergie qu’autre chose. Et moi qui prône l’efficacité.

Par précaution, je lui propose d’aller voir ailleurs que dans les jardins et les serres du campus, sans pour autant lui expliquer qu’elle risquerait de me retrouver en train de faire une crise d’angoisse si je devais adresser volontairement la parole à un inconnu un peu trop passionné. Et le but de ce projet n’est pas de me faire me sentir mal, du moins je ne l’espère pas. Un brin hésitant, je lui propose également de pouvoir faire le travail chacun de son côté au cas où elle voudrait quand même aller rendre visite aux membres du club de jardinage, ce à quoi elle me répond – avec honnêteté au moins – que cela ne la pousserait qu’à me laisser tout le travail sur les bras. Je vais pleurer.

En réalité, ce ne serait pas la première fois que je me retrouve abandonné officieusement par un binôme qui se contenterait de poser son nom à côté du mien. La différence majeure réside dans le fait que dans les autres matières, je maîtrisais mon sujet ou du moins, j’avais une idée de l’approche à prendre pour résoudre mes problèmes. Il n’en est rien pour le club photographie. Cependant l’idée de devoir pousser ma partenaire à travailler ne m’emballe pas vraiment non plus. Je ne suis pas plus motivé qu’elle à l’idée de parcourir la ville toute entière à la recherche de lieux où la nature domine. C’est vraiment une situation embêtante pour nous deux, mais surtout pour moi.

Quand la rousse reprend la parole, c’est pour nous rassurer sur le fait que nous disposons plus ou moins des matières brutes pour parvenir à notre objectif, et qu’il nous faudra combiner nos atouts si l’on veut créer un rendu correct. Pour être honnête, je ne suis pas sûr d’y croire moi-même, mais n’ayant pas de réelle objection à donner, je me contente de hocher la tête.

«  Ca ne va pas être facile, mais on va essayer…tous les deux. »

Bon, c’est un peu bizarre dit comme ça, mais c’est la seule manière que j’ai trouvé pour sceller mon engagement à travailler avec elle. Nous ne bosserons donc pas comme deux entités séparées, mais comme des particules qui cherchent à parvenir à la symbiose. Je frémis en y pensant plus sérieusement, je pense que je vais m’arrêter là sur mes raisonnements et me re-concentrer sur quelque chose de plus utile comme les endroits où on pourrait aller. Les images de ma mémoire défilent une à une, de la maison familiale à Nagoya jusqu’à l’appartement d’Hibari dans le quartier Bougu.

Les premières idées des autres lieux à visiter viennent de moi. Je ne peux pas la blâmer pour ça : cela ne fait pas très longtemps qu’elle habite à Keimoo. Et moi qui suis ici depuis quatre ans, on ne peut pas dire que je connaisse grand-chose, d’où mes propos légèrement évasifs sur le quartier Amani que je ne connais que très peu. Peu à peu, la discussion reprend sur de meilleures bases que précédemment, c’est presque comme si on y mettait du cœur. Cette réflexion a pour effet de me décrocher un sourire en coin. Tout est dans le presque car je ne me prendrai pas la peine de réfléchir aux divers espaces verts de la ville si je n’y étais pas forcé. La file avance, nous emboîtons le pas en enchaînant sur des présentations rapides une fois arrivés au bout de la queue.

Comme je m’y attendais – ou pas – son patronyme est loin d’être le nom le plus facile que j’ai eu à prononcer. En tant que bon japonais, j’échoue lamentablement dans ma quête. Ne pouvant pas me résoudre à l’interpeler de la sorte à chaque fois que je voudrai lui parler – encore que jusqu’à présent, nous avons survécu sans connaître nos noms respectifs – je lui demande si elle n’a pas un diminutif ou autre surnom plus simple à articuler. Apparemment ce n’est pas trop le cas étant donné qu’elle ne voit pas d’objection à ce que je continue d’écorcher son prénom, la seule alternative qu’elle me propose étant un diminutif. Linn, me dit-elle. Ca se prononce comme le nom de la fille aux cheveux roses qui était avec moi au club de littérature un an auparavant, cette même personne qui s’est fait violemment repousser par une explosion lors de la soirée de Noël.

«  Linn-san. »

Je pense que ça sonne plutôt bien, et rajouter un suffixe m’empêche de mal prononcer la fin de son prénom. Au moins tout le monde y trouve son compte. A mon tour, je décline mon identité. N’ayant pas pour habitude de le faire si tard lorsque je rencontre quelqu’un, j’ai presque l’impression de me mettre à nu. J’oublie rapidement cette sensation désagréable pour la troquer contre un air semi-satisfait de voir nos noms écrits sur la feuille d’inscription. Cette fois c’est officiel, nous formons un groupe.

Afin de céder la place à d’autres qui ne se seraient éventuellement pas encore inscrits ou qui changent d’avis à la dernière minute – ou encore pour m’éloigner des duos qui parlent plus fort que jamais – je décide d’emmener Aslinn vers un coin moins fréquenté de la pièce. Fort heureusement pour moi, elle ne pose pas de question et me suis sans broncher. Une fois installés, plus ou moins à l’abri des regards, nous reprenons la discussion là où nous l’avions arrêtée avant de nous inscrire, c’est-à-dire à la recherche des lieux à photographier. La plage n’étant pas trop loin de là où j’habite, je propose naturellement de nous y rendre un jour et attends la réaction de la rouquine. Après quelques secondes de réflexion, elle prend enfin la parole. Ce n’est pas tant que j’aime le doux son de sa voix, mais je me sens plus stressé par quelqu’un qui réfléchit longtemps pour me dire « Non » plutôt qu’une autre personne qui réfute tout de suite mes idées pour que je sache si je peux passer à autre chose.

Soulagement général, mes idées semblent lui plaire. Toutefois la fin de son discours est toujours empreint de flemme, de volonté de faire semblant d’avoir réfléchi. Il est vrai que nous serons probablement les seuls à ne pas sortir quelque chose de très « Art contemporain » et donc sans doute perçu comme moins travaillé que les autres. Peu importe la façon dont on voit ça, j’ai l’impression que l’on démarre ce projet avec des poids attachés aux jambes. Ne trouvant rien à ajouter, je hausse les épaules pour lui signifier mon absence d’opinion. Je sens son regard peser sur moi. Kami-sama, est-ce qu’elle est en train de me juger là ?

Un peu plus tard, elle reprend la parole pour évoquer une alternative : passer directement à la pratique et oublier tout ce qui est théorique. Je ne suis pas vraiment pour, mais elle ne me laisse pas le temps de parler et passe déjà à un autre sujet. Une problématique ou quelque chose de conceptuel. Je laisse échapper un petit rire nerveux. Si ça ne tenait qu’à moi, il y aurait juste écrit « LA NATURE » en taille 48 sur le haut de la page de présentation, mais je suppose que son idée est meilleure.

«  Je-je préférerais qu’on se penche un peu sur le technique avant de commencer à prendre des photos s-si tu veux bien. »

Et si elle ne veut bien ? Bah ça sera embêtant pour nous, mais me connaissant je serai sûrement le premier à céder pour ne pas me créer d’ennuis. Les mains s’enfonçant de plus en plus dans mes poches – mes doigts vont traverser mon pantalon à un moment, j’ai un mauvais pressentiment – je tente de trouver un argument de vente à ma proposition.

«  On pourrait regarder sur internet comment ajouter des filtres, il y a sûrement des tutoriels. »

Internet nous sauvera-t-il cette fois ? Après tout, quand on a autant de ressources à disposition, ça serait bête de ne pas les utiliser, tant les moins pertinentes mais abordables – wikihow, je te salue – que les sites professionnels qui expliquent les choses dans un jargon difficilement compréhensible pour le casual. Soupirant en concert avec mon interlocutrice, je reprends sur l’idée de la problématique qu’elle a soulevée juste avant.

« Je pense aussi que ça serait bien d’avoir quelque chose sur quoi s’appuyer. »

Raclement de gorge marquant une pause. Je parle beaucoup aujourd’hui, mes réserves de salive et d’énergie sont sur le point de s’épuiser, et pourtant ça n’a pas l’air d’être fini. Un peu plus loin, une voix masculine recouvre quasiment tous mes propos et je suis de moins en moins motivé à être audible sachant que l’autre voix sera forcément plus forte que la mienne. Si jusqu’à présent je n’en tenais pas rigueur, il faut avouer que ça commence à m’agacer.

« Donc oui, il nous faudra une problématique. »

Mais ce n’est pas comme si j’avais la moindre idée en tête actuellement. Enfin, nous avons le temps, s’il le faut, on trouvera quelque chose à la dernière minute, qui fait conceptuel, et on le placardera en titre avant d’imprimer. Plus c’est incompréhensible, mieux c’est : la devise de toutes les activités artistiques.

Notre conversation ainsi essoufflée, je pensais que nous allions en finir là, rentrer chacun de notre côté et nous revoir la semaine prochaine. En fait je m’attendais à tout sauf à ce qu’elle me demande mon numéro. J’aurais pourtant dû m’en douter quand elle a évoqué nos futures rencontres pour parler et réaliser notre travail, mais comme un bleu, je n’avais rien vu venir. Pour ne pas la faire attendre plus longtemps, je sors à mon tour mon portable avant de m’arrêter d’un coup. Je ne connais pas mon numéro de téléphone car, comme la majorité des japonais, j’utilise essentiellement les mails pour communiquer avec mes contacts. Mes dix contacts pour être exact, dont mes parents et ma sœur. Quelle vie sociale mouvementée

« Hm. Tu ne préférerais pas plutôt mon mai-… »

Encore une fois, je me fais interrompre par la même voix qui amuse l’assemblée depuis tout à l’heure. Cette fois ça suffit. Je tends l’oreille pour écouter brièvement ce qu’il se trame dans mon dos, pour voir si ça vaut vraiment la peine d’être crié – même si mes aprioris me disent que non.

« De toute façon, j’ai eu la note maximale au projet de l’an dernier, je ne me vois pas échouer alors que le sujet est plus facile. La nature ? C’est un vrai exposé de débutant… »

Je lance un regard assassin vers la source sonore alors qu’elle continue de se vanter. N'a-t-elle aucun respect pour ceux qui ne maîtrisent pas le sujet et qui doivent se casser la tête ? Mes réflexions s'arrêtent au moment où je fais le lien entre le visage et la voix, c'est une personne qui ne m’est pas inconnue. Toutes mes bonnes résolutions s'envolent en même temps que mon courage. J’aurais pu laisser tomber mon téléphone au moment où nos iris noirs se sont croisés.  Comment ai-je fait pour ne pas le remarquer en entrant dans la salle ? Un japonais à la peau mate qui braille, ça ne passe pourtant pas inaperçu d’habitude. Lui aussi semble tout aussi choqué que moi, mais ce n’est probablement pas à cause de moi. Je tourne la tête vers la rousse, je ne sais pas si elle a réalisé à qui nous avons à faire. Je déglutis difficilement, je ne veux pas de bagarre dans la salle du club, et pourtant ça me paraît inévitable maintenant qu’il s’est arrêté de parler.

Derrière moi, je peux le voir s’approcher grâce à ma vision périphérique. Il va chercher à se venger de la dernière fois pour rétablir sa fierté ou quelque chose du genre. J’ai l’impression que toute la salle nous regarde pour la première fois depuis qu’Aslinn s’était écriée « COCKTAIL BLEU » pour attirer mon attention tout à l’heure. Cette fois c’est un mélange explosif qui se prépare dans le shaker, et je ne suis pas de taille pour empêcher tout ça.

« Mais qui voilà… »
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptySam 6 Aoû 2016 - 16:09

Il n'a pas l'air trop emballé par l'idée de passer à la pratique directement. Chercher sur internet. C'est si compliqué que ça d'appuyer sur un bouton d'appareil photo ?  
Je soupire pour moi même. En soit même, appuyer sur le bouton n'est pas compliqué ; et je sais pertinemment que ce sont les réglages à faire avant qui le sont. Mais mettre en mode automatique ça ne suffit pas ?
Et je sais pertinemment que mes pseudo - connaissances en la matière ne sont pas réellement ce qui va nous aider. Cette idée de tutoriels n'est pas trop mauvaise ; même si je trouve que ça va être du temps perdu pour rien devant un ordinateur.  

" Je suppose qu'on peu faire ça... Ça sera peut-être une perte de temps, mais ça ne coûte rien de chercher."

Je soupire une fois de plus. Ce projet est déjà beaucoup trop prise de tête. Je n'ai absolument pas l'intention de devenir spécialiste en photographie en un mois, et encore moins grâce à des tutos sur YouTube.  J'imagine déjà la vidéo du mec qui viens d'acheter son nouveau reflex et explique un part un chaque bouton et ses fonctions.  Une perte de temps, oui. Enfin bon. Peut-être on trouvera des truc plus concis. Peut-être être il existe des âmes charitables qui sont parvenues à vulgariser les techniques de photo de façon pédagogique. Mais j'ai l'impression qu'on se lance dans un truc beaucoup trop foireux.
Le fait de s'être inscrit au club photo des le départ était foireux.

" Enfin, on a le mois entier pour le faire, donc bon. Ça nous laisse du temps pour chercher justement."

Mon regard parcours la salle. C'est bruyant. Très bruyant. Eux aussi me tapent sur le système.

" Et il me semble que sur les quelques ordi du club il y a des logiciels de retouche photo. Type photoshop ou aftereffect. Mais je ne les ai jamais utilisés. Je ne sais pas s'ils sont installés sur les ordinateurs de la salle info par contre."

Ceci-dit, j'enchaîne sur un autre aspect pratique, à savoir, nos échanges.  Autant là nous sommes en face, c'est facile ; autant une fois que nous seront sortis de la salle, il faudra qu'on ce retrouve plus tard pour finir. Parce que si le projet doit s'étendre sur un mois complet, il va forcément falloir qu'on se revoie. Et ça m'étonnerais franchement qu'on arrive à tout finir en un après midi.
Il commence à me répondre quand une autre voix surpasse encore le volume de la sienne. Apprend à parler plus fort.
Ou dit aux autres de la fermer.

Depuis tout à l'heure ça gueule joyeusement dans mon dos. Il sont si heureux que ça d'avoir reçu un devoir d'un mois à faire ?
Le visage du brun devant moi se décompose quand il tourne rageusement les yeux vers la source du bruit.

Je me retourne pour regarder aussi. Qu'est ce que....

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA HAHAHAHA.
Ironie, quand tu nous tiens.
C'est un ricanement bruyant qui s'échappe de ma gorge. Le monde est petit et keimoo est encore plus minuscule.

« Mais qui voilà… »

Je ne me retient plus. Je me retourne complètement et commence à aller vers lui ; un grand sourire sadique barrant mon visage. Ma capacité à aller droit vers les emmerdes m'impressionnera toujours.

" Mais c'est notre très cher "Kagami" ! Comme on se retrouve ! Comment vas tu depuis l'autre soir ? Tu as réussis à te relever au final ?"

Je rigole un peu plus, poussant le sarcasme à son maximum. J'ai presque envie de lui demander s'il n'a pas eu de bleus après mon coup, qui était quand même violemment bien placé.
Mais il enchaîne avant que je n'aie le temps de continuer à parler, venant à ma rencontre avec joie et bonne humeurs étalés sur le visages. Il a l'air tellement heureux de pouvoir admirer une fois de plus ma tignasse rousse.
Haha.
Je crois que si on voulais trouver une face plus emblématique de la "rage" on ne pourrais pas. Il a l'air d'avoir très mal vécu notre interlude dans le bar. Je m'étais bien amusée moi pourtant .

"T-TU.... "

La colère l'empêche de formuler une phrase complète ou quoi ? Arrivant d'un coup sûr moi, il n'essaie même pas de répondre à mes piques et empoigne le col de ma veste, me tirant vers lui.
Je suis ridiculement petite à côté de lui. Ridiculement faible aussi. Enfin, quoique...
J'ai été assez régulière dans mes entraînements de karaté, je pourrais peut être essayer....
Non. Pas pour l'instant. J'ai des armes plus efficaces.

" Et bien quoi ? Tu n'arrive plus à parler ? Venir essayer de me faire voler c'était plus efficace ? Dommage pour toi, je ne me laisse pas faire."

Finalement si. Ça sert le karaté.
Prenant appui sur ma jambe gauche ; je fait pivoter ma hanche droite vers l'avant. Mon pied gauche pivote, s'ouvrant face à kagami, lançant ainsi le mouvement de ma jambe droite, qui elle décolle  du sol pour venir se tendre entre moi et kagami. Pied viens alors se ficher dans son ventre, juste sous le sternum, pour le repousser et le forcer à lâcher mon col.
Mawashi-geri.
Ou du moins une version à ma sauce, plus ralentie. Le but était vraiment de m'éloigner, pas de lui faire mal. Il n'a pas volé, je l'ai juste forcé lâcher prise grâce à l'allonge de ma jambe. En soit même, rien de bien violent. D'un autre coté...

" Si tu veux m'agresser, fait le au moins de façon intelligente, pas dans un club, avec tous ces gens qui regardent et un prof qui peut revenir d'une minute à l'autre. Ya un timing que tu as mal géré là."

Le ton désobligé que j'emploie ne devrais que l'énerver un peu plus. Ce qui me fera moi, rire un peu plus.  D'un mouvement de tête accompagné d'un grand sourire, je désigne l'assemblée qui nous observe. Ça fait déjà deux fois en même pas une heure que je me te trouve au centre de l'attention ici.

" Oh fait pas chier hein ! "

" Oh! je t'en prie! Je suis désolée, je n'ai pas de glaçon avec moi pour que tu puisse parader devant la foule."

Grand geste de bras pour désigner ladite "foule"; pour enchaîner sur une semi-révérence.

" Mais je te laisse hein, je suis supposée bosser moi. On viens de me donner un projet à faire"

Je me retourne pour me rediriger vers Hisaka. Je sens sa main se poser sur mon épaule pour me retenir, je commence à me retourner pour lui envoyer un regard noir, quand "l'autorité supérieure" intervient. Ceux qui avait présenté le projet viennent de décider de se bouger pour stopper le conflit. J'aurais pu continuer, mais c'est bien plus simple comme ça.  Empêchant "Kagami" de m'interpeller à nouveau, ils me laissent retourner m'assois à côté du brun avec qui je "travaillais". Je sens les regard peser sur moi une fois que j'ai repris ma place.  Le plus naturellement possible, je reprends la discussion avec mon binôme.

"Du coup. Je voulais prendre ton numéro..."

C'est quelques mots ont pour effet de relâcher la tension ambiante. Les autres retournent à leurs activités, cessant de nous fixer avec lourdeur.
Avant qu'Hisaka ai le temps de le répondre, j'enchaîne plus bas, sur un ton de voix qui n'est destiné qu'au brun.

" Hors de question que je laisse ce con faire un meilleur dossier que nous.

Je plante mes yeux dans les siens.

" En fait, on va se motiver et leur pondre un truc génial. "

Mon ton est sec. Ce n'est ni un choix,  ni une possibilité. C'est un fait que je veux inéluctable.
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyDim 7 Aoû 2016 - 0:55

Malgré les réticences de l’irlandaise, nous étions finalement tombés d’accord sur la moyenne utilité de chercher de l’aide sur internet. Enfin je dis ça parce qu’elle n’avait pas vraiment l’air emballée lorsque je lui ai suggéré de remettre le côté pratique à plus tard. Même si à la base je ne suis pas pour faire du pseudo-art contemporain avec les photos que nous allons prendre, il faut quand même que nous soyons un minimum renseignés sur ce qu’il est possible de faire avec un appareil. Sinon un smartphone aurait largement suffi, comme elle a pu le dire avant. Ainsi, après y avoir réfléchi pendant quelques secondes, la rousse me confirme que nous allons faire des recherches avant de nous lancer dans le vrai projet. Si cela peut laisser penser que nous nous enfonçons en prenant déjà du retard sur les autres groupes, je pense – comme la jeune femme – que si nous avons un mois pour réaliser l’album, c’est pour rendre quelque chose de travaillé et par conséquent, qu’ils nous laissent le temps nécessaire pour tout préparer. N’ayant rien d’autre à ajouter à ce propos, je me contente d’un simple hochement de tête pour lui signifier mon accord.

Le regard oscillant entre le sol et le visage de la lycéenne, je tente d’écouter ce qu’elle a à me dire bien que l’assemblée commence à devenir – beaucoup trop – bruyante à mon goût. Plusieurs fois, je réprime une grimace et m’efforce de tendre l’oreille pour la comprendre. Elle ne parle pourtant pas doucement, et s’exprime distinctement. Par delà le brouhaha, je perçois des bribes de ses propos comme « salle informatique » et « logiciel de retouche d’images » et j’en déduis qu’elle me dit qu’on pourrait passer au lycée qui dispose d’ordinateurs avec les logiciels dont elle parle. Agacé par la situation, je fais des efforts en haussant d’un ton même si cela ne semble pas porter ses fruits.

« On pourra y faire un tour plus tard. »

J’ignore si elle m’a entendu car au même moment, des rires se sont fait entendre un peu plus loin. Toujours est-il que le sujet dévie rapidement sur nos prochains rendez-vous et la nécessité de trouver de quoi communiquer même sans nous voir. Il est vrai que nous ne pouvons pas compter sur les rendez-vous hebdomadaires du club de photographie. Aslinn me propose donc tout naturellement de prendre mon numéro de téléphone pour rester en contact. Ma surprise mise de côté, je suis à deux doigts de lui demander si elle ne veut pas plutôt prendre mon adresse mail quand une interruption sauvage apparaît. Je ne cache pas mon agacement vis-à-vis de la situation et fais volte-face pour lancer un regard noir à la personne ayant dépassé les limites de l’acceptable.

Nos regards se croisent et en une fraction de seconde, les événements d’une soirée passée nous reviennent à l’esprit. Sur son visage, je peux voir de multiples émotions traverser ses muscles faciaux. De mon côté, je tourne rapidement au blanc livide, la mine déconfite. Je me dis alors qu’il n’a pas pu ne pas remarquer la rouquine depuis son arrivée dans la salle. Est-ce qu’il attendait juste un instant où l’on relâcherait notre garde pour nous attaquer ? Quand j’y pense, ça ne serait pas si étonnant que ça. Il a cherché à nous frapper lors de notre dernière entrevue, mais la force brute n’avait pas suffi à lui faire prendre l’avantage. De la rousse au barman en passant par mes timides interventions, toutes les cartes étaient contre lui pour qu’il ne réussisse pas à blesser quelqu’un le soir de l’anniversaire de Kaori.

Sans plus attendre, le garçon approche. J’ai la sensation d’avoir les pieds soudés au sol et je ne parviens pas à effectuer le moindre mouvement. Par chance – ou pas – ce n’est pas moi qu’il semble avoir dans le viseur. Durant un instant, j’ai eu l’impression que ses iris avaient lentement déviés pour passer de ma tête brune qui devait peut-être lui rappeler quelque chose, à la crinière rousse de mon interlocutrice. Je veux faire un pas en arrière pour me désolidariser du groupe et fuir. Avec un peu plus de tripes, j’aurais pris la main de mon binôme sans lui demander son accord, j’aurais attrapé ses doigts et l’aurais emmené à l’extérieur de la pièce. Bien sûr, je suis certain qu’elle m’en aurait voulu après, mais le mauvais pressentiment qui me prend à la gorge est bien pire qu’une simple réprimande de l’européenne. Malheureusement, je ne parviens pas à rassembler assez de courage en moi pour agir.

Ils sont déjà dans leur bulle et je suis condamné à être spectateur. L’air impassible, je regarde la scène se dérouler sans mes yeux avec impuissance. J’ai pourtant vécu bien pire que ça. Les mémoires du dédale du quartier Bougu refont aussitôt surface et ma vision se trouble un instant. C’est bien parce que j’ai connu pire que cette situation que je ne suis pas en mesure d’intervenir. La tension monte et les échanges verbaux deviennent rapidement plus violents. Si j’écoute à peine ce qu’ils se disent réellement, je peux constater qu’ils ont haussé le ton. Bouge !

Prise au col, la rouquine ne recule pas pour autant. Si son courage est admirable, je sens le drame arriver…et pas pour la jeune femme. Mon sang palpite dans mes veines, Kagami n’en a-t-il pas eu assez avec les glaçons et un coup à l’entre-jambe ? Les voix des deux antagonistes résonnent dans ma tête, mais ce n’est pas le déclic qui me permet de revenir à moi. Non, ce qui me fait réagir, c’est encore la violence qui frappe sous mes yeux.

Je reprends tout à coup conscience. Comme un homme qui prend sa première bouffée d’air après avoir été sous l’eau pendant un moment, je reprends ma place en tant qu’acteur dans la scène…mais il est déjà trop tard. Mon bras tendu n’aura servi à rien. Ma paume tournée vers le sol, les doigts écartés dans le vide n’ont pas empêché le coup de pied au ventre. L’assemblée autour de nous semble se réveiller à son tour maintenant qu’une personne a été touchée. Il faut que je trouve une solution pour échapper aux conséquences.

Le temps de sourciller, j’ai déjà raté une bonne partie de l’action. Il semblerait que les responsables du club se soient enfin décidés à faire quelque chose. Si les amis de Kagami tentent de l’empêcher de continuer la provocation, d’autres personnes semblent juger profondément Aslinn alors qu’elle n’est clairement pas à l’origine du conflit. Je ne trouve pas les mots pour décrire la situation. La rousse, quant à elle, semble moins affectée que moi alors que je n’ai pas subi l’action à probablement parler. Après s’être tournée vers moi, elle reprend naturellement là où nous nous étions arrêtés. J’ouvre la bouche pour répondre, mais elle m’interrompt aussitôt. De toute façon, j’ai l’impression qu’aucun son n’en serait sorti tant que je suis encore sous le choc.

Ses murmures parviennent jusqu’à mes oreilles maintenant que la salle est devenue tout à coup plus silencieuse que lorsque Kagami braillait tout à l’heure. Pas question que cet imbécile rende quelque chose de mieux que nous. Je ne peux m’empêcher de sourire nerveusement devant la proposition un tantinet puérile de l’étudiante. Pourtant je ne peux qu’approuver. Si je ne réponds rien, j’en pense pas moins. Je sens alors le regard d’Aslinn chercher le mien pour y insuffler la détermination.  Il ne m’en faut pas plus pour faire monter le rouge à mes joues. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses. Mon cœur s’emballe et je tourne rapidement la tête pour ne pas qu’elle remarque que cela me met mal à l’aise.

« Ou-ouais, on va faire de notre mieux. »

Même si je n’ai pas l’air très convaincant, ma motivation est bien présente. Je dois avouer que l’idée de dépasser un idiot qui ne sait sûrement rien faire d’autre que se vanter, m’excite un peu. Battre un rival rajoute toujours un peu de piment dans un shônen. Eh bien on peut dire que c’est un peu la même chose avec Kagami. Ma gêne se dissipant peu à peu, je trouve le courage de retourner la tête vers la rouquine pour revenir à nos moutons.

« Du coup…je te demandais si tu ne voulais pas plutôt mon mail ? »

En tout cas je comprends que nous venons de faire un grand pas en avant, elle n’avait pas l’air de plaisanter en disant qu’elle est déterminée à faire mieux que son agresseur. On vient quand même de passer à deux larves prédestinées à faire le minimum syndical, à un groupe motivé à faire mieux que quelqu’un qui a eu la note maximum au projet de l’an dernier. Même si la remise en cause des propos de Kagami est tout à fait possible,  il faut reconnaître que nous mettons la barre très haute. Par ailleurs, les regards ont commencé à se faire insistants depuis que la rencontre a tourné au vinaigre. Je n’entends pas toutes les messes-basses à notre sujet, mais on dirait bien qu’on sera maintenant reconnus au club comme des loups blancs, du mois…par les membres présents aujourd’hui.

« Votre attention s’il-vous-plaît euh…Je pense qu’on peut s’arrêter là pour aujourd’hui. »

Cette voix. Il me semble que c’est le responsable de la séance. Le brouhaha reprend, mais Kagami ne semble pas être de la partie cette fois-ci. Je profite de l’agitation pour faire signe à Aslinn de sortir au plus vite d’un mouvement de main. Plus vite nous serons dehors, mieux ça sera. Ainsi, une fois arrivés dans le couloir, j’attends que les groupes se dispersent dans le bâtiment des clubs avant d’interroger mon binôme sur ce qu’elle compte faire maintenant. A priori, nous sommes libérés, mais nous venons de nous décider à travailler d’arrache-pied pour ce projet, alors on devrait peut-être s’y mettre maintenant avant que notre foi tombe en ruine.

« Du coup, t-tu veux qu’on aille voir maintenant en salle info ? »

Le pire est que je ne sais même pas exactement ce qu’elle voulait y faire. J’ai bien compris qu’elle voulait utiliser des logiciels ou quelque chose comme ça, mais je n’ai aucune idée desquels elle parlait, ni si elle sait s’en servir ? Au pire…il doit bien y avoir des tutoriels aussi. Dans l’attente de sa réponse, mes iris se posent inconsciemment sur la silhouette d’un certain jeune homme qui emprunte l’escalier, l’air mal en point. Je ne sais pas comment je dois me sentir à l’idée d’éprouver une vague de satisfaction en le voyant dans cet état. Comme lors une certaine soirée il y a quelques semaines, mon ressenti est plus proche du soulagement que de la compassion.
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MessageSujet: Re: Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn]   Les grands esprits se rencontrent...encore [PV Aslinn] EmptyDim 7 Aoû 2016 - 17:06

Tous les regard sont posés sur moi. Moi et Kagami, puis moi et Hisaka, suivant le mouvement. Ce ne sont pas juste ces regards intrigués de voir une rousse qui me suivent habituellement. Il y a quelque chose de plus insistant là. Beaucoup plus insistant.
Je me demande pourquoi ? Ça n'est pas fréquent d'avoir une démonstration de karaté dans le local du club photo ?
Ricanement.
Je crois que je viens définitivement de me faire repérer par tout le club dans son ensemble. Et le pire, c'est que j'ai entraîné Hisaka avec moi, puisse qu'il est maintenant associé à moi. Je sais que le club ne m'appréciais pas vraiment avant, mais le fait que je ne fasse rien n'embêtais personne. Le problème, c'est que je viens de faire quelque chose. Première action faite pour ce club : Mawashi-geri.
Génial.  

Retournée à côté d'Hisaka, je reprends la discussion ou elle en était, avec un naturel forcé. Plus qu'à Hisaka, c'est à la foule que cette phrase est destinée, dite forte et distinctement, dans le but de signifier que je veux juste qu'on me laisse tranquille pour que je puisse travailler.
Je crois que j'ai beaucoup d'espoir pour espérer m'en tirer ainsi. Mais en dehors des regard assassins qui fusillent mon dos, aucun d'entre eux n'ose venir continuer à râler. Kagami ce suffit à lui même. Heureusement que des gens ont décidés de le retenir, car je ne sais pas combien de temps je tiendrais face à lui s'ils le lâchaient. Lui mettre le coup de pied n'était pas très compliqué ; de même qu'à la sortie du bar, je bénéficiait de l'effet de surprise. Mais s'il vient m'attaquer directement, j'ai peur que mes trois mois de karaté soient loin d'être suffisants.

Cette interlude aura au moins eu comme effet de me motiver. Je refuse catégoriquement de perdre face à un imbécile exhibitionniste. Alors on va bosser.  Et que l'autre là, Hisaka, ne veuille pas, n'est pas la question. Je le frappe lui aussi s'il ne fait rien.

Je lui fait part de ma motivation, scrutant sa rétine autant que possible.
Le sang lui monte au joue, il détourne le regard.  Je ricane. Il a un air de Satoshi comme ça. Mais il finit par me répondre. Son ton n'est pas vraiment assuré, mais au moins il acquiesce. De toute façons,  il n'avais pas le choix.

Il finit finalement par relever les yeux sur moi, reprenant la discussion ou elle c'était arrêtée, me proposant son mail.

Son mail.
Euh ? Oui ? Il trouve ça plus simple qu'un numéro de portable ? Si il veut.
Un ait incrédule s'affiche sur mon visage. Ce n'est pas souvent que je prend le concassées des gens, donc je ne sais pas vraiment ce qui se fait le plus souvent au Japon.  Je ne vais pas formaliser dessus. J'ai un adresse mail de toute façon.

"Em... oui si tu veux. Attend, je t'écris la mienne"

Sortant rapidement ma trousse de mon sac, j'arrache au passage un bout de feuille à l'un de mes cours et m'exécute.

Alors que nous en sommes encore à échanger nos contact, l'un de ceux qui avaient présenté le projet élève la voix pour mettre fin à la séance.  Ce n'est pas plus mal. Me mettre dans un endroit différent de Kagami me semble être une idée tout à fait correcte. Je ne tient pas spécialement à ce qu'il me retombe dessus.

L'agitation reprend d'un coup, se libérant finalement de la tension qui régnait depuis tout à l'heure.  Hisaka me fait signe de le suivre. Je m'exécute. Nous sommes parmi les premiers dehors, ce qui n'est pas plus mal. Commençant lentement à nous écarter de l'espace du club, je l'écoute reprendre la parole. Y aller maintenant ?

" Et bien pourquoi pas ? Je n'ai rien d'autre à faire, et pour une fois, je suis motivée. Autant en profiter."

Je commence à diriger vers la salle informatique. Qu'est ce qu'on va pouvoir trouver ? Ça m'étonnerais qu'on devienne pros de la photo en quelques heures uniquement grâce à internet, mais je ne vois pas trop ce qu'on peut faire d'autre. Je ne pense pas qu'il ai sont appareil avec lui, donc ça va être dur d'expérimenter. Au pire, essayer des techniques de cadrages ou trucs du genre avec mon portable, mais je ne vois pas mieux. Enfin bon. Ça ne coûte rien de chercher, et je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. Autant perdre mon temps efficacement pour une fois.

Je me dirige vers la sortie du bâtiment des clubs.

" J'espère qu'on va trouver des trucs utiles."

J'ouvre la porte. La lumière y entre. L'été à déjà bien commencé. Un bouffée de chaleur me recouvre. Ça fait du bien.

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