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 How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]

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Hisaka Rika
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MessageSujet: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyJeu 23 Juin 2016 - 23:36

J’ai envie d’une glace. Vraiment. J’en suis à ce stade où l’imagination ne suffit plus, il me faut quelque chose qui me rafraîchisse la tête. Les projets à préparer pour les vacances d’été arrivent à grands pas et je ne suis pas prêt à les accueillir. Même si les températures sont agréables à l’intérieur de ma chambre grâce à la climatisation, j’ai l’impression que mon cerveau va fondre et sortir par mes narines. Je suis en surchauffe. Il ne manquerait plus que je tombe en panne alors que nous en sommes à peine au début de l’année scolaire. La tête dans mon coussin, je m’appuie sur mes paumes pour me rouler sur le matelas et ainsi atterrir sur mon dos. Soupir. Je regrette déjà de m’être tourné vers la lumière.

Qui aurait cru que de telles chaleurs allaient se manifester après le temps pluvieux et orageux de la semaine passée ? Probablement pas moi. Allongé sur mon lit, je profite de l’air conditionné dont le manoir bénéficie. Quand je jette un coup d’œil à travers ma fenêtre, faisant ainsi face au soleil, je ne trouve pas la motivation de me lever et sortir. Je baille. Il est déjà quinze heures et je n’ai pas mis un pied dehors aujourd’hui. J’attrape un T-shirt au hasard sur une pile de vêtement dans mon armoire. Il fait bien trop chaud pour s’embarrasser d’une chemise. Pas le temps de me regarder dans le miroir, plus vite je serai parti, plus vite je serai de retour. Tant pis pour mes cheveux et mon air endormi, je saisis mon portefeuille et le glisse dans ma poche de pantalon. Je suis prêt à affronter le monde extérieur, sa foule et ses températures.

[ --- ]

C’était ce que je pensais avant les cinq premières minutes de marche. Au début, tout allait pour le mieux, je me disais que le quartier Hebi n’était pas trop mal en journée. Loin d’être bondé comme le centre-ville – à part peut-être la plage, mais je ne compte pas y aller – les rues sont agréables. Cela fait dix mois que je réside ici, et je fais le même constat tous les jours, presque inlassablement. C’est en dépassant le premier pâté de villas plus luxueuses les unes que les autres, que mon corps commence à fatiguer. Les premières gouttes de sueur perlent sur mon front, mon âme s’évapore et j’hésite à faire demi-tour. Mes colocataires se poseraient peut-être des questions en me voyant retourner dans ma chambre après une très courte absence, mais aucun d’eux ne viendrait me demander directement ce qu’il se passe.

Une douche, une averse miracle, quelqu’un qui me renverse un seau d’eau dessus. Les divinités sont en train de mettre mes nerfs à l’épreuve, je le sens. Vite, où est le premier marchand de glace ? Ca irait mieux si je connaissais les alentours, c’est sûr. Un regard rapide à gauche, puis à droite, je scrute les alentours pour savoir d’où viennent les enfants avec leur cornet à la main. Je ne suis pas assez courageux pour demander à leur mère où est-ce qu’ils l’ont achetée alors j’avance un peu à l’aveuglette dans la rue. Parfois, la vie est difficile pour les gens comme moi. Et je regrette tout à coup d’avoir mis un T-shirt noir.

[ --- ]

Glacier trouvé. Objet de mes désirs acheté. Il ne me reste plus qu’à rentrer. Ma langue glisse sur la crème glacée et je tente de la faire durer le plus longtemps possible. D’une part, j’aimerais en avoir pour mon argent et d’autre part…ça serait bête de ne plus en avoir au bout de trente secondes. Je fais quelques pas en arrière pour revenir sur le trottoir que j’ai longé avant d’arriver chez le glacier, et plus j’avance, plus ma motivation s’effondre. Il faut vraiment que je fasse le chemin inverse ? En jetant des regards désespérés aux alentours, cherchant le moindre signe du destin qui me permettrait d’aller plus vite – je ne sais pas moi, un ami qui passe en voiture et peut me ramener. Oh j’oubliais, je ne connais personne qui a le permis…et en dehors de Naoko et Satoshi, je n’ai pas vraiment d’amis.

L’idée du siècle me traverse l’esprit quand – agonisant – mes iris croisent un panneau indiquant la présence d’un aquarium à proximité. Mieux que ça, en fait il s’agit de l’enseigne de l’aquarium lui-même. Les connexions de mon cerveau se mettent en marche – du moins ce qu’il en reste – lieu public, poissons, probablement climatisé. Je dois avoir assez d’argent pour payer l’entrée. Me détendre devant des animaux qui font des bulles, au frais, je pense que ça doit pouvoir se faire. En réalité, je n’ai même pas eu besoin d’aller au bout de mon raisonnement : mes jambes ont déjà naturellement avancées vers l’entrée. Je passe le seuil. Libération. Tout à coup le parfum de ma glace devient encore meilleur, quand la nourriture ne fond pas sous les rayons de l’astre solaire. Il n’y a pas beaucoup de monde aujourd’hui apparemment, du moins pas de queue jusqu’à la caisse. Mon crâne bouillant se refroidit peu à peu, jusqu’à ce que mon regard croise celui de la jeune fille à l’accueil.

Je me rends compte du ridicule de la situation. Une fois entré, les portes automatiques refermées derrière moi, je suis resté immobile pour savourer la sensation de fraîcheur. Ca va être du joli sur les caméras de sécurité. Embarrassé, je m’approche du comptoir et demande timidement une entrée étudiant sur présentation de ma carte. La femme ne bronche pas et me tend un ticket avec le sourire. L’hypocrisie du commerçant. 1300 Yens dans sa caisse pour quelques heures de tranquillité au frais, jusqu’à couché du soleil. Suis-je gagnant dans cette histoire ? En tout cas, ça m’apprendra à céder à mes pulsions.

Au bout de quelques mètres parcourus devant les bassins, je commence à oublier toutes les choses qui ont fait que cette journée aurait pu être mauvaise. Je m’arrête régulièrement devant les aquariums pour essayer de retrouver les espèces de poissons notées sur les panneaux. Le fait que certains se cachent au milieu des coraux et anémones ne rend pas la tâche facile, mais au moins je fais en sorte de ne pas faire le tour trop rapidement. J’aurais l’air suspect si je faisais dix fois le parcours visiteur. Au pire, il y a sûrement des fauteuils sur lesquels je pourrais m’asseoir en chemin. Croquant le milieu de mon cornet, mes regrets s’estompent. J’alterne entre les phases de Ca valait le coup que je sorte et J’aurais mieux fait de rester chez moi, et final, je n’arrive pas à trancher.

L’air absent, je fixe les méduses qui se laissent aller et se fient aux courants. Ces masses gélatineuses ne fournissent pas le moindre effort et n’ont aucune idée d’où elles vont, le tout sans s’en préoccuper. Je lis en diagonale une rapide description de leur mode de vie sur un panneau d’affichage. Parfois, je me dis que certaines espèces ont bien de la chance.
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyVen 24 Juin 2016 - 1:05

« Princesse, princesse, tu es bien jolie.. ♫»

"Princesse Sarah" est le nom que tu as donné au seul animal qu'il t'a été donné le droit d'avoir ; ton poisson. Princesse Sarah est un ryukin, l'un de ceux avec la base orangée et le voile blanc. Ceux que tu aimes pour leur aspect dansant, ondulant dans l'eau comme si ils réalisent un ballet poétique et doux. Tu l'as choisis lors de l'anniversaire de tes 10 ans, tu es toi-même étonnée chaque jour qu'il soit là, toujours vivant. Même si l'espérance de vie d'un ryukin avoisine les dix années, tu as toujours pensé qu'un poisson rouge tenait un an tout au plus, avant de mourir sans raison apparente. Pas le tien, pas Princesse Sarah, il est plus fort."Il" oui, puisque même si tu prétends le contraire, ton poisson est bien un mâle. Pauvre Princesse Sarah.
Cet animal, tu lui apportes un soin minutieux, le nourrissant chaque jour sans faillir à ta tâche, lui racontant tes histoires les plus fabuleuses afin qu'il puisse, durant le temps d'un conte, s'évader de ce bocal rond dans lequel il tourne sans cesse. Lorsque tu l'as choisit, à l'animalerie, c'était lui et pas un autre. Parmi ses frères et sœurs, il était le plus calme, le plus reculée, celui qui semblait être le chétif du groupe. C'est ce qui t'a poussé à le choisir lui, et pas un autre. Depuis, tu l'as gardé dans ta chambre et presque sept années après, il est toujours dans ce bocal, tournant bêtement. Ah, ce que tu peux aimer Princesse Sarah.

Ce matin en te levant, tu avais remarqué que tu t'étais totalement découverte pendant la nuit. Les chaleurs estivales se sont faites sentir de manière un peu plus prononcée, ces temps-ci. C'est donc en t'adaptant à cette chaleur que tu apprécies néanmoins que tu as dû choisir les linges qui allaient recouvrir ton corps pendant toute la journée. Ayant optée pour quelque chose qui couvrait le minimum de parties du corps possible, soit une salopette courte, tu te mis en route vers le programme que tu avais prévu pour ce jour. Aujourd'hui ? Tu vas faire comme hier. C'est-à-dire ? Aller à l'aquarium, évidemment. Un seul poisson, ça ne te conviens pas. Mais pourquoi t'encombrerais-tu d'animaux chez toi alors que tu peux aller en voir, par centaine, sans leur devoir quoi que ce soit ? Le monde marin suscite chez toi un intérêt particulier, notamment les animaux étranges au physique étonnant.
Rêveuse que tu es, tu es bien entendu persuadée que le monde sous-marin regorge de créatures plus fantastiques encore qu'on ne peut l'imaginer. Mais à défaut de pouvoir aller les dénicher toi-même, tu peux observer celles qui sont mises à ta disposition, en ville.

Sur toi, tu n'as qu'une gourde remplie d'un sirop sucré à la framboise. C'est la seule chose qui te permet de supporter la chaleur extérieur. Véritablement, tu aimes la chaleur, elle ne te dérange pas, au contraire. Pourtant, tu t'etais tout de même empressée de rentrer dans le bâtiment, malgré tout, tu restes humaine. Ce n'est certainement pas la première fois que tu viens ici, pour y rester des heures, parlant devant les vitres aux nombreuses espèces que tu croises.
Au moment du début de ce récit, celui où on peut t'entendre chantonner ce générique enfantin, tu es à l'aquarium depuis une bonne heure, vaguant entre les différents endroits où sont rassemblés les différents animaux marins. Tu te mets à onduler, parfois, comme bercée toi aussi par les effluves de l'eau dans laquelle tu aimerais tant nager, toi aussi. Continuant ta chanson doucement, tu avances un peu plus, quittant les devants d'un aquarium presque vide tant il est peu rempli, sans doute doit-il être nouveau. Alors que tu allais retourner près de l'aquarium des méduses, ces belles demoiselles dansantes, tu remarques que quelqu'un t'a devancé. Tu n'es plus seule. Avec la chaleur actuelle, personne ou presque n'a le courage de braver le soleil pour sortir, tu te pensais donc tranquille dans l'aquarium, mais visiblement, tu as eu tords.
Non pas que tu te sentes dérangée de la présence du jeune homme qui est rivé devant l'aquarium, au contraire, un sourire se dessine sur ton visage. Tendant une jambe, puis l'autre pour entamer une marche, tu te glisses silencieusement près du garçon. Quoique non, en fait, tu t'es mise face à lui, le regardant à travers l'aquarium. En tapant doucement ton index contre la paroi transparente pour attirer son attention si ce n'est pas déjà fait, tu lui adresses la parole aisément, comme si tu le connais alors que ce n'est pas le cas.
« Est-ce si un humain met sa main dans l'eau des méduses, il se fait électrocuter ? »

Tu es consciente que ce jeune garçon n'a rien d'un spécialiste aquatique et que la seule eau qu'il semble côtoyer, c'est celle qui perle sur son front. Malgré tout, tu as posé cette question d'une manière amusée, comme si cette hypothèse peut être drôle. D'ailleurs, tu continues.

« Après tout, les méduses sont électriques. L'eau est conductrice. Ca devrait être normal. D'ailleurs, elles pourraient même se piquer entre elles. »


Finalement, tu te décides à t'approcher du jeune garçon, plaçant désormais ton regard sur les méduses.

« Mélisandre pense que les méduses veulent seulement danser, elles n'ont pas envie de se piquer entre elles, ce serait une perte de temps.»

Ôtant la main que tu venais de poser sur la vitre froide, tu t'intéresses au garçon. Il semble plus agé, mais peut-être est-ce parce qu'un garçon fait toujours plus agé qu'une fille. Où plutôt, que n'importe qui fait toujours plus agé que toi.
Tes yeux dorés se posent tout d'abord sur son visage, il a un visage harmonieux, ce serait mentir que de le nier. Pourtant, son visage montrait son intolérance à la chaleur extérieur, il faut dire qu'il est beaucoup habillé, par rapport à toi. Tu lui souris, non pas par sympathie, mais plutôt parce que l'état dans lequel il étais te donnais envie de sourire. Moquerie, dirait-on.
Ta tête eu un mouvement bref, démontrant ce que tenais le jeune garçon dans sa main.

«La glace dans ta main, elle est presque aussi fondue que toi.»

Ton petit corps frêle s'adosse contre la paroi des méduses, tes bras se croisent et ton index vient taper contre ta tempe, toujours les yeux rivés sur le garçon.

«Mélisandre est sûre que si tu étais une méduse, ton corps ne saurait pas danser. »


Oh non, ne prends pas cette remarque pour un reproche, jeune garçon, c'est simplement une des phrases bateau de Mélisandre.
Redressant ton petit corps pour le placer bien droit, tu continues.

« C'est pas grave. Mélisandre non plus n'aurait pas pû être une méduse, elle aurait plutôt été une étoile de mer. »

Un pas en avant, tu te rapproche du garçon en demandant toujours avec cet air qui ne laisse aucune place à la timidité :

« Est-ce que tu veux rester toute l'après-midi avec Mélisandre ? »

Que la réponse soit positive ou non, tu décides de toute manière que tu resteras avec lui si il reste à l'aquarium, ainsi, tu pourras raconter tes histoires à quelqu'un.
Ce garçon, il ne t'étais pas inconnu il faut l'avouer , sans doute fréquentait-il la même école que toi, mais tu ne l'avais jamais vraiment remarqué, peut-être une fois dans les couloirs et c'est ce qui fait que ce visage te semble non pas familier, mais pas inconnu non plus.
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Hisaka Rika
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyVen 24 Juin 2016 - 18:21

Je ne l’avais pas vue venir. A vrai dire, j’ignore même par quel côté elle est arrivée. Cet être chétif de genre féminin, doté de longs cheveux blancs. Est-elle si âgée ou a-t-elle simplement fait une coloration ? Je n’arrive pas à distinguer nettement son visage, rendu flou par l’eau du bassin. De l’autre côté de l’aquarium, c’est là qu’elle se trouve, l’index collé sur la vitre, effrayant les poissons piégés dans le bocal. Sa bouche se déforme, j’entends sa voix pour la première fois. Est-elle en train de me parler ? J’entrouvre les lèvres à mon tour, dans l’optique de lui demander si c’est bien à moi qu’elle s’adresse, mais elle reprend rapidement la parole, ne me laissant pas le temps d’intervenir. Rapidement, je commence par me sentir oppressé par son débit oratoire. La jeune femme contourne l’obstacle qui nous séparait pour venir à mes côtés, je demeure silencieux devant tant de culot. Elle se fait la conversation toute seule, sur les méduses en plus. Qu’est-ce que j’en sais moi, si on risque l’électrocution avec ces méduses ? La logique me laisse penser que oui, après tout ce qu’on dit sur ces animaux gélatineux qui font des centaines de victimes à travers le monde, chaque été. Mais qui serait assez irresponsable pour plonger sa main dans le bassin des méduses ?

Elle, probablement. Je laisse échapper un soupir en l’écoutant à moitié, en train de s’extasier sur les méduses. La chaleur revient, mais ce n’est pas tant parce que les températures sont élevées, ni parce qu’il y a foule – en vérité, il se peut que nous soyons même les seuls clients actuellement, je n’ai croisé personne depuis mon entrée dans le bâtiment – mais parce qu’elle commence à m’embarrasser. Selon elle, les méduses voudraient seulement danser. Je reste stupéfait devant cette déclaration, n’en comprenant pas le sens. Puis je remarque que ce n’est pas la seule chose de bizarre dans sa façon de s’exprimer. Décidément, c’est le mois des fous relâchés de l’asile. En une quinzaine de jours, je croise des gens qui parlent d’eux de manière peu conventionnelle. D’abord il y a eu ce garçon dans le vestiaire du club de basket, et puis maintenant ce bout d’être humain, qui parle de lui à la troisième personne. Et comme si ça ne suffisait pas, elle concentre son attention sur moi désormais. Je sens son regard se poser sur mon visage et m’examiner de haut en bas. Ma main se crispe sur mon cornet de glace. Ou plutôt devrais-je dire, les vestiges de ma glace. C’est le moment que la fille choisit pour me faire remarquer ma sueur.

Pris de court, j’ai pour seul réflexe d’essuyer les quelques gouttes de transpiration d’un revers de manche. Et la jeune femme continue de parler, comme si elle était fascinée par ma présence. Comment se fait-il qu’elle m’ait remarqué d’ailleurs ? Moi qui pensais passer un bon moment, dans le calme et la fraîcheur, loin des autres. Bien sûr, j’avais étudié l’éventualité de me retrouver avec des familles, mais le fait est qu’une famille reste ensemble et ne vient pas m’embêter. Je ne me vexe même pas lorsqu’elle me dit que si j’étais une méduse, je ne saurais pas danser. Mes iris se posent sur l’aquarium devant moi où les masses de gélatine bougent mollement leurs tentacules pour faire le tour du bassin. Je comprends alors ce qu’elle voulait dire par la danse. Puis comme si elle tentait de me rassurer, je l’entends me dire qu’elle n’aurait pas pu être une méduse non plus, mais une étoile de mer. Elle a pour récompense de décrocher un sourire en coin sur mon visage. Elle est bizarre, envahissante…et peut-être un peu retardée aussi, mais étrangement, je ne trouve pas sa présence dérangeante. Pour la première fois depuis qu’elle est entrée dans mon espace personnel, je prends la parole.

« Peut-être que tu devrais essayer de mettre ta main dedans pour savoir si elles électrocutent les humains. »

Je tourne la tête vers son visage, je remarque alors ses yeux jaunes ambrés. Des lentilles de contact ? Qu’est-ce que les gens ne font pas pour se sentir uniques de nos jours. L’inconnue fait un pas en ma direction, sans me laisser le temps de reculer. Trop près, bientôt tu vas finir par t’accrocher à mes bras. J’ai pensé que tu ne me dérangeais pas, mais ça va être un peu compliqué si te colles à moi. Dans l’espoir qu’elle s’éloigne, je lui propose d’aller voir ailleurs pour poser ses questions aux gardiens, ils sont sûrement mieux renseignés que moi après tout.

« Plus sérieusement, pourquoi tu ne demandes pas à quelqu’un du personnel ? »

Sans transition, elle me demande si je souhaite rester toute l’après-midi avec elle. Mélisandre, c’est ça ? Déjà, c’est un prénom bien étrange. Je fronce les sourcils et recule pour mettre un peu plus de distance entre nous. Deux mètres, ça me paraît acceptable comme périmètre de sécurité. D’ailleurs, pourquoi est-ce que j’ai commencé à lui parler ? J’ai peut-être l’air trop sympathique alors elle ne va pas me lâcher. Bon sang, j’ai toujours su qu’être gentil avec les gens me porterait préjudice. Je veux retourner en arrière et l’ignorer, passer mon chemin. Ou non mieux, emprunter un parcours différent pour ne pas la croiser. Voilà, mon plan machiavélique est prêt, il ne me reste plus qu’à trouver un vendeur de retourneur de temps. Mission impossible.

« Bah euh….Non ? On ne se connait pas, je crois. »

Je la dévisage quelques secondes. Définitivement pas. Je ne suis pas physionomiste de base, mais quand même, je me serais souvenu d’un physique aussi particulier. Gêné, je me mets à me gratter l’arrière de la tête.

« Les méduses qui ne savent pas danser ne peuvent pas rester avec les étoiles de mer, désolé. »

Considérons que je suis rejeté par mon espèce, une sorte d’albinos exclu par les autres méduses. Nous ne pouvons pas cohabiter, chacun doit continuer sa route. Et c’est ce que je m’apprête à faire, tourner rapidement les talons et partir. Je fais volte-face et me dis qu'il y a quelque chose qui manque. Non. Mon cornet. Renverser le reste de ma glace sur la prénommée Mélisandre – jamais je ne l’appellerai comme ça en public, je ne dispose pas des phonèmes nécessaires pour y parvenir – ce n’était pas prévu. Des centaines de yens gâchés, ma journée et ma tranquillité aussi. Lui en suis-je redevable pour autant ?

« …Je… Je suis désolé. »

Parce que ruiner le téléphone de Satoshi au mois de mai, ce n’était pas assez. Il faut aussi que je m’en prenne aux jeunes femmes maintenant. D’un coup, je me sens bien pitoyable, mais il est déjà trop tard pour revenir en arrière.
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyVen 24 Juin 2016 - 21:28

La première réponse de ton interlocuteur ne fait qu'agrandir le sourire malicieux que tu arbores depuis quelque secondes. Il te propose de mettre ta main dans l'aquarium. Tu lui aurais certainement fais comprendre que tu trouvais cette première phrase peu réfléchie, pour un premier contact, mais le voilà qui reprend.
Il te demande la raison pour laquelle tu t'adresses à lui et non pas à un membre du personnel, tu penches la tête légèrement et lui répond, le plus naturellement qui soit.

« Parce que Mélisandre te demande à toi. »

Pour être claire, tu tentes de lui faire comprendre que c'est son avis à lui qui t'importe, l'avis de quelqu'un qui n'a rien à voir avec le monde marin, qui n'en ai pas spécialiste. Tu n'en es pas spécialiste non plus et tu viens de lui donner ton avis. Selon toi, les méduses ne piquent pas, elles dansent. Il ne semble pas se laisser emporter par tes fabulations, cette réaction est celle des personnes dont l'esprit n'est pas aussi dispersé que le tien, bien trop étriqué.
La réponse à ta question, elle est négative. Non Mélisandre, il ne veut pas rester avec toi. Pourtant, tu vas lui prouver qu'il le fera, parce que tu ne comptes pas à ce que ton petit corps aille autre part que dans un endroit où il est. Cette négation soulève ton côté malin, celui qui te pousse à ne pas te dégonfler facilement. Se décrocher d'une Mélisandre n'est pas une tâche aisée, il finira bien par l'apprendre, ce jeune garçon. Les mots qu'il t'accorde premièrement te font réagir par un petit mouvement du bout du nez, quelque peu déçue qu'il soit si peu fantaisiste. Mais ceux d'après apaise ta déception anodine puisqu'ils te décrochent un petit rire.
Ce jeune garçon entend et consent l'image que tu lui a précédemment donné, celle de la méduse, mais le mieux est certainement qu'il te considère toi aussi comme une étoile. Pourtant, le sens de sa phrase te dérange encore. Son esprit est décidément bien trop étriqué, il ne conçoit pas le mélange d'espèces. Il c'est même éloignée. Tu le comprends, tu es une étoile et ta lumière peut sans doute l'effrayer, cette méduse.
Alors que tu as haussé rapidement les sourcils pour ensuite ouvrir la bouche, afin de prouver à ce jeune garçon par tes mots chimérique que le mélange d'une méduse et d'une étoile donnerai un résultat plus intéressant qu'il ne peut le penser, tu ressens quelque chose de froid.
Peu importe ses mouvements, peu importe la cause, son cornet fondu se retrouvait maintenant sur ta vêtement.

Ah, Mélisandre. Tu hais que quelque chose te touche sans que tu ne le prévoit, tu hais la sensation d'une matière salissante comme celle qui se répandait sur ton linge. Ton premier réflexe est de lever les yeux vers le coupable, fixant son visage après un léger sursaut surpris de cette soudaine attaque froide. C'est une attaque oui, c'est ainsi que tu le vois. Ton expression se durçit, tu veux ôter ce qui rampe sur ton buste. La tâche n'es pas nécessairement gigantesque, mais pour ces yeux qui ont tendance à extrapoler la réalité, tu avais l'impression d'être salie entièrement. Ces manières, tu les a depuis toujours, tu détestes simplement être salie.
Reprenant ton souffle qui c'était brusquement coupé pendant quelque seconde, tu soupires longuement en y mélangeant un grognement. Tes yeux ne voulaient se poser sur la tâche, tu fixes seulement le garçon devant toi qui viens de s'excuser.
Si tu te laisse porter à ton élan caractérielle, les mots allaient dépasser ta pensée. Au lieu de ça, tu restes silencieuse pendant une, voir deux minutes avant de t'exprimer d'une voix murmurante et plaintive.

« Mélisandre est sale, maintenant. »

Tu ne laissas pas le temps au garçon de répondre que tu reprends, haussant légèrement le ton pour qu'il soit plus audible que le précédent.

« Ce n'est pas parce que tu ne sais pas danser que tu as le droit de faire n'importe quoi avec tes bras. »


Ce reproche qui en était clairement un fût suivit d'un silence, sans doute pour lui laisser le temps de répondre si il en avait envie.
Pendant ce temps, tu réfléchis. Tu réfléchis à tout, à rien.
Soupirant une nouvelle fois, tu te décides à ne pas te montrer trop agressive. Cela ne signifie pas que tu en a finis avec les reproches, caractérielle petite Mélisandre.

«A cause de toi et de ton esprit tout petit qui ne veut pas regarder les étoiles, Mélisandre est sale.»


Ta spontanéité te vaux de ne pas craindre ceux qui sont plus imposant que toi, puisque si on part dans cette optique, tout le monde l'est. Justement, ta morphologie chétive jure avec l'attitude étrangement extravertie qui est la tienne.
Tes yeux se mettent à glisser vers l'aquarium remplie des danseuses à tentacules, tu t'adresses de nouveau à lui, à travers elles.

« Regardez, les demoiselles, comme il vient d'attaquer Mélisandre. C'est une attaque, vous en êtes témoins.»

De nouveau, tu observes la tâche sur ta salopette. Elle te dégoûte. L'odeur sucrée te répugne, la couleur t'agace, il faut vite que tu oublies cette tâche. Relevant les yeux vers le jeune garçon, tu adoucit ton visage en prononçant les prochains mots.

« Au moins, maintenant, Mélisandre sait que les méduses se défendent quand elles se sentent oppressées. »

Avec une moue pincée et tirée sur le côté, illustrant un possible remord, tu reprends ta une inspiration pour questionner le garçon devant toi.

« C'est parce que Mélisandre t'a gênée que tu as fait n'importe quoi ? »

Ta décision est prise, tu vas te servir de ce pitoyable accident pour assurer ta compagnie de l'après-midi. Même si tu te montres plus douce, tu n'oublies pas la faute commise. Tu as été vexée et une Mélisandre vexée répond forcément. Mais pas tout de suite, pour l'instant, tu laisses une issue rattrapable au jeune garçon qui ne sait pas danser.

« Pour la peine, Mélisandre va rester avec toi, pour qu'elle te pardonne. »
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptySam 25 Juin 2016 - 1:46

Mon invitation à poser des questions aux spécialistes plutôt qu’à moi tenait plus de la question rhétorique qu’autre chose. Ainsi, je suis surpris de voir qu’elle ne l’ait pas compris et pire encore, elle me répond. Sans mauvais jeu de mots, je vais finir muet comme une carpe. On dirait qu’elle a un débit de parole très impressionnant et qu’elle a des mots pour tout. Si elle ne me dérange pas pour le moment, il se pourrait qu’elle devienne collante par le futur et qu’elle ne veule plus se détacher de moi. D’ailleurs, quel âge a-t-elle ? Comment se fait-il qu’une jeune fille se balade seule dans l’aquarium en ce jour ? Peut-être attend-elle quelqu’un, ou alors elle est juste une solitaire mélancolique. Source : tous les mangas que j’ai lus dans la chambre de ma sœur. Il n’y a plus de doute à ce sujet. Ma priorité est maintenant de me débarrasser de la jeune fille. Si je ne suis pas prêt à remettre les pieds dehors, il va falloir que je trouve un moyen de la faire fuir elle, ou de la semer. La deuxième option me paraît un peu difficile, toutefois, le parcours du visiteur étant relativement linéaire. Le manque de population en ces lieux ne joue pas en ma faveur non plus. S’il y avait eu quelqu’un d’autre, elle aurait eu une autre victime sur laquelle se déchaîner.

Ainsi, lorsqu’elle me demande de passer l’après-midi avec elle, je suis à la fois surpris et interrogatif. Je remets en question le fait qu’elle soit une inconnue en me disant qu’elle me reproche peut-être de ne pas la reconnaître. Mais cette hypothèse fait vite son chemin. C’est juste un casse-pied, en fait. J’essaie de lui faire comprendre gentiment que je ne veux pas d’elle par une jolie métaphore, le tout en m’appuyant sur notre discussion – ou devrais-je dire : son monologue. Les mots m’échappent, j’aurais envie de lui dire que ce n’est pas contre elle, mais que j’ai besoin de mon espace personnel. Avoir quelqu’un sur le dos – qui parle tout de temps en plus – ne ferait qu’accentuer mes maux de têtes dus à la chaleur. Alors que mon plan semblait parfait, quand je pensais enfin avoir trouvé la lumière dans une échappatoire, l’impensable arrive.

Sergent portefeuille, présent, au rapport. Restes du cornet de glace, absent à l’appel. Ou disons plutôt qu’il est sur le front adverse. Dépité, je ne trouve rien de mieux à faire que de m’excuser. Je n’ai rien sur moi pour effacer les dégâts ni pour les atténuer. Je ne suis pas sûr que frotter avec un essuie-tout soit une bonne idée. Au contraire, cela ne ferait qu’étirer la tâche présente sur le haut de l’inconnue. Elle ne semble pas réaliser tout de suite. Du moins, j’espérais qu’elle ne le remarque jamais. Mais il faut croire que même les gens louches comme elle, subissent les chocs de température. Aussi, son soupir se fait entendre et je suis de plus en plus mal à l’aise. Au creux de ma paume, je remarque la trace d’un appel d’urgence. Un peu de glace avait coulé lorsque j’ai serré le cornet, un tantinet trop fort à son goût.

Je déglutis difficilement au moment où la dénommée Mélisandre fait le bilan des dégâts. Elle est sale, est son premier constat. Je fronce les sourcils. Un simple murmure. Pas de colère ? Assez étrange. Je pensais qu’elle allait se mettre à crier en vue de son caractère plutôt…enfantin, mais dieux soient loués, elle ne l’a pas fait. Enfin, il est peut-être un peu trop tôt pour savourer la victoire. En effet, je n’ai pas le temps d’en caser une – comme précédemment – car elle enchaîne rapidement sur autre chose. Cette fois-ci, le son de sa voix est un peu plus audible que son semi-soupir doublé d’un grognement. Le reproche me passe un peu au dessus de la tête car il est si mal formulé qu’il ne me semble presque pas destiné. S’il y avait eu quelqu’un d’autre dans la pièce, je ne me serais peut-être pas visé, mais étant donné que nous sommes seuls…A cela s’en suit quelques secondes de silence. Est-ce qu’elle attend que je le rompe ? Dans le doute, je ne m’abstiens pas et courbe légèrement l’échine en espérant la satisfaire.

« Euh…Pardon pour ça ? »

Dans leur aquarium, les méduses continuent leur danse en nous observant. Maintenant qu'elle l'a évoqué, je ne peux pas ignorer leurs mouvements gracieux. Si je n’étais pas aussi rationnel, j’aurais peut-être dit que certaines nous observent et se moquent de moi, mais je sais qu’elles n’en sont pas capables. Eclairés par les seules lumières de l’aquarium, nos visages sont teintés d’un halo bleuté.

Le silence règne de nouveau. Je ne sais pas si je suis censé partir maintenant, sachant que je ne peux rien de plus pour elle. Un nouveau soupir franchit la barrière de ses lèvres, j’ignore si c’est bon signe ou pas. Finalement, elle a encore ouvert la bouche pour dire quelque chose qui est hors de ma portée. Je veux bien accepter de me faire traiter d’esprit étriqué, mais je ne vois pas le rapport avec les étoiles. Et la voilà qui se retourne vers les méduses, elle semble avoir une étrange fascination pour ces créatures. Pour ma part, je me dis que c’est sans doute l’occasion rêvée pour déguerpir dans un autre coin de l’aquarium, mais mon espoir est de courte durée, rapidement rattrapé par l’incompréhension. Est-ce qu’elle pense vraiment que ces machins gélatineux qui n’ont même pas de cerveau vont lui répondre ? Puis quand même, dire que je l’ai attaqué, c’est un bien grand mot. Je ne l’ai même pas fait exprès.

Si j’en avais le pouvoir, je la jetterais dans le bassin avec ses chères et tendres, peut-être.

Je secoue la tête. A quoi est-ce je suis en train de penser ? C’est le moment choisi par la prénommée Mélisandre pour relever ses iris ambrés vers moi. Son expression semble plus douce, mais je reste sur mes gardes. On m’a souvent dit que les femmes cachaient leurs véritables intentions derrière des sourires de façade. Elle est peut-être hors du commun, mais elle reste un individu de genre féminin. Je la laisse me déblatérer quelques idioties de plus sur les méduses, si ça peut lui faire plaisir. Le regard fuyant, je hoche la tête en espérant disparaître dans un coin de l’aquarium, de préférence devant un bassin où il n’y a absolument personne. Et comme si ça ne suffisait pas, elle relance la conversation. C’est un vrai moulin à parole, je n’y crois pas. Une fois de plus, je n’ai pas de réponse à sa question, cette dernière étant un peu ambigüe, aussi.

« Je ne l’ai pas fait exprès. »

Pause. Ce n’est peut-être pas la réponse qu’elle attendait. A tout hasard, ajoutons une suite, même si on dit souvent que le second opus est moins bon que le premier.

« J’ai juste envie d’être un peu seul pour regarder les poissons. »

On dit souvent que l’honnêteté paie, mais ce n’est visiblement pas mon cas puisque la fille aux cheveux blancs a déjà décidé pour moi ce que je devrais faire pour qu’elle me pardonne. En fait, j’en viens presque à me demander si elle n’est pas contente que cet incident se soit produit. Un désastre pour sa salopette, mais en même temps, je vais devoir rester avec elle pour l’après-midi. Soit, j’imagine que je n’ai pas le choix. Je vais devoir me taper ses commentaires louches pour toutes les vitrines, ça promet. En attendant, il va peut-être falloir éponger la tâche avant qu’elle ne s’incruste complètement dans le textile.

« Tu devrais passer aux toilettes avant, pour faire sortir la tâche. »

Je me plie en deux pour ramasser les restes du cornet. Pitoyable, me dis-je en m’avançant vers une poubelle pour m’en débarrasser. Au final, j’aurais dû rester dans ma chambre. Je le savais, mais je n’ai pas su écouter ma raison. Céder à mes pulsions et ma curiosité est vraiment la pire chose que j’aie pu faire. Me voilà dans un délire étrange avec une inconnue qui parle d’elle à la troisième personne.

« Promis, je t’attendrai. »

Suis-je un homme d’honneur ? Vous le saurez au prochain épisode. Les mains dans les poches, je lui fais face, l’air blasé. Toutefois mon regard s’illumine quand je comprends, en retard encore une fois, qu’elle faisait allusion – il y a quelques minutes – aux étoiles de mer. Si c’est d’elle dont elle parlait, j’aurais effectivement préféré ne pas avoir à la croiser.
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyDim 26 Juin 2016 - 0:15

Ses excuses t'agacent plus qu'elles ne te touche. Cette situation manque cruellement de fantaisie. En plus de tout cela, de ce visage qui est en face de toi, empli de gêne et d'incompréhension, tu es sale. C'est certainement ce qui te dérange le plus, finalement.
Tu attends, tu attends qu'il te donne une réponse qui te laisserais penser qu'il y a un espoir en lui, l'espoir qu'il t'apportera des mots qui te satisferont.

Pourtant il n'a pas à te satisfaire, tu le sais, intérieurement. Tu n'es rien pour lui, il n'est rien pour toi. Peut-être même que si tu n'avais pas céder à tes aléas spontanés, vous ne vous seriez jamais rencontrés. Mais c'est le cas. Tu es allé lui parler, tu t'es immiscée dans sa vie, t'appropriant une place dans son temps. Et maintenant, tu attends qu'il soit à la hauteur. N'est-ce pas là un peu capricieux, Mélisandre ?
Certainement. Mais tu t'en moques.
Tu as essayé de ranger les danseuses aquatiques de ton côtés, elles t'ignorent. Après tout, cette histoire ne vous concerne que toi et lui, elles n'en sont ni conscientes, ni responsables.
A l'interrogation que tu lui as posé, celle où tu lui demandes métaphoriquement si tu es la cause de sa maladresse, l'ayant peut-être mit mal à l'aise au point de s'en retrouver déboussolé, il te répond qu'il ne la pas fait exprès. En plus d'une réponse détournée de la question posée, tu plisses les yeux, affichant un reproche. Heureusement que son geste n'a pas été fait intentionnellement, dans le cas contraire, tu l'aurais remarqués et ta réaction aurait été tout autre. La, tu es calme, agacée, mais calme.
La voilà, la réponse que tu attends depuis tout ce temps. La véritable réponse sincère. Il te dis qu'il préfère être seul, tranquil, sans toi. Le passage où il évoque les animaux marins, tu ne le relèves pas, prenant simplement cela pour excuse. Le coeur de la phrase étais au départ, il avait prévu d'être seul. Tu as été le grain de sable dans le rouage de sa journée.
Etrangement, tu n'es pas vexée, au contraire, tu apprécies le fait qu'il ai été sincère sur ce point. Néanmoins, tu ne lui affiches pas une mine satisfaite, bien au contraire, tu réponds à son affirmation sèchement.

« Mais les poissons, ils n'ont peut-être pas envie de te voir. »

S'en vient ensuite le moment où tu lui imposes ta compagnie pour la journée. Même si par ces mots tu paraissais candide, cette imposition n'en restait pas moins une. Il semble l'avoir comprise. Il l'accepte, à son insu, certainement, mais au moins il accepte.
Ne caches pas ce sourire fière et sournois Mélisandre, on peut tout de même le distinguer sous ta mine impassible.
Le jeune garçon te propose d'aller retirer la tâche de ton vêtement, tu la regardes de nouveau, cette dite tâche. Il a raison, tu dois la retirer avant qu'elle ne s'incruste en toi et que tu ne te sentes sale pour le reste de la journée. Les yeux sur ta salopette, tu acquiesces.
T'apprêtant à y aller, tu fronces soudainement les sourcils. Tu imagines ton retour, à ce même endroit où vous êtes actuellement, sauf que tu seras seule. Qu'est-ce qui te garantis qu'il sera présent à ton retour?
Comme si il venait de lire dans tes pensée, dans l'espace de quelque secondes après que ton doute ai émergé, il te promet sa présence.
Une promesse. Les promesses sont lourdes de sens à tes yeux, tu n'en fais que lorsque tu es certaine de les tenir, soit pas souvent.
Lui, il vient de te regarder en face, te promettant qu'il sera là.
Ton innocence te pousse à balayer les doutes, tu le crois. Tu acquiesces une nouvelle fois, un visage plus mielleux. Afin de confirmer ses mots, tu prend tout de même un de ses tons interrogateurs qu'ont les enfants curieux afin de lui lancer un :  

« Croix de bois, croix de fer ? »

Qu'il ai répondu où non, tu as déjà tourner le dos. Tu connais le chemin des toilettes, tu es déjà venu ici. Tu t'y diriges, rentrant un maximum ton ventre afin de ne pas sentir l'humidité dû à la glace fondue sur ton buste. Avant de t'être trop éloignée, afin de rester audible, tu termines ta citation d'une manière malicieuse.

« Si tu ments, tu vas en enfer.  »

Tu avances, rapidement. Ta démarche lente c'est accélérée, c'est un cas de force majeure. Les yeux fixés sur ton objectif, tu t'y diriges avec assurance.
Tes mains fines poussent la porte des toilettes pour femmes, tu y entre. Il n'y a personne d'autre que toi, tu peux ton gémir sans craintes. Tu exprimes ton dégout à travers ces plaintes pleurnichardes. Tu soulèves le tissus de ton buste, dégoutée. Devant le miroir, tu t'arrêtes un instant et constate l'expression faciale que tu as lorsque tu es dégoutée, ton visage se détend pour afficher un sourire moqueur. Tu te moques de ta propre expression.
Tes doigts tournent poussent le bouton du robinet, faisant sortir un jet d'eau vif qui t'éclabousse. Tu grognes. Tu passes ta main sous l'eau et la dépose sur le tissus déjà mouillé par la substance fondue. Tu décides de t'aider d'un mouchoir humide pour t'en défaire.
Passons le moment de ce nettoyage.
Tu ne parvint pas à le retirer complêtement, mais tu ne peux faire plus. La tâche c'est élargie et est entièrement trempée. Dans un élan de fougue, tu as simplement passé directement ta salopette sous l'eau. Tu détestes les tâches qui résistent. Maintenant, en plus, tu es rafraichie.
Tes yeux remontent vers le miroir, tu te regardes. Tu n'es pas forcément coquette, bien que tu prends soin de toi. Ton visage ne porte rien, en ce moment même. D'ailleurs, une touche de blush lui ferai du bien, cela rajouterai de la couleur à ta peau de porcelaine. Tu touches cette peau. Tu te fais une grimace, ça déclenche ton rire. Tu aimes rire et puisque celui qui avec qui tu vas passer l'après-midi n'a pas l'air d'être un clown, à ton grand regret, tu te fais rire toute seule. Tu souffles maintenant. Tes pensées se dirigent vers lui justement, tu te dis qu'il est temps de voir si il a respecté sa promesse.
Véritablement, tu appréhendes. Si il n'est pas là, tu seras déçue. Evidement, tu iras le chercher, lui reprocher son mensonge et ensuite, tu déborderas d'idées tordues pour lui gacher son après midi. Petit monstre que tu es.
Si en revanche, il t'attend comme il l'a affirmer, tu l'estimeras un peu plus. Ce garçon, il n'est pas méchant, tu le vois. Il est loin d'être bête aussi, bien au contraire. Il ne voulait simplement pas être dérangée. Tu es envahissante, Mélisandre, tu peux comprendre que certains trouvent ça perturbant, agaçant même, surtout si comme lui, ce sont des personnes que tu ne connais même pas. Ton esprit a du mal à se faire au fait que pour se faire des amis, il faut y aller par étapes, par pallier. Peut-être est-ce parce que tu ne veux pas te faire des amis. Alors que veux-tu de ce garçon ?

Tu sautilles en dehors des toilettes, chantonant, tu te sens plus légère et propre. Mouillée oui, mais légère et propre. Tu te stoppes avant de passer le seuil qui sépare l'entrée des toilettes à l'aquarium à proprement parlé. Tu joints tes mains devant toi et te soulèves pour revenir à plat, chuchotant à toi-même.

« Mélisandre espère que tu n'es pas comme Pinocchio, sinon tu ne seras jamais un vrai petit garçon.»

Tu sors, te retrouvant un peu plus loin que là où vous etiez, toi et le garçon. Avant même de chercher à regarder si il est la, tu parles un peu fort afin qu'il comprenne que tu as finis, qu'il est temps qu'il te rejoigne. Le ton que tu utilises est jovial, tu ne tiens pas vraiment à te montrer désagréable, de plus, tu es fière.

« Mélisandre à presque réussi à enlever toute la tâche, il n'y a presque plus rien. »

Tu t'avances un peu plus, allant te mettre exactement devant l'aquarium aux méduses, observant celles-ci en posant ta main sur la vitre.

« Vous l'avez bien surveiller, jolies demoiselles ? Il n'a pas fait de bétises pendant que Mélisandre était partie ?»
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyDim 26 Juin 2016 - 20:44

Décidément, elle a une sacrée répartie. Je soupire intérieurement pour ne pas lui montrer mon agacement. En vue de ce que je viens de faire, il vaut peut-être mieux éviter de l’énerver. Si elle est déjà extravagante d’humeur neutre, je n’ose pas imaginer à quoi ressemble un de ses pics de colère. Les poissons n’ont peut-être pas envie de me voir, me dit sèchement Mélisandre. Est-elle vexée que je ne veuille pas de sa compagnie ? Agacé, je rétorque à mon tour.

« Tant pis pour eux, je ne vais pas rester avec eux pour l’éternité de toute façon. »

Si on suit son raisonnement, je n’ai pas envie de me la coltiner non plus alors elle pourrait simplement partir. Nous pourrions faire notre route, chacun de notre côté et ainsi cet incident serait oublié. Toutefois elle ne semble pas vouloir revenir sur sa parole, et je crois bien être forcé à la supporter pour le restant de l’après-midi. Je l’invite tout d’abord à aller se nettoyer aux toilettes. Son visage se froisse après quelques secondes, pile au moment où je la rassure en lui disant que je l’attendrai. Ce n’est pas comme si j’avais un endroit où fuir après tout. Enfin si, l’extérieur, mais je n’ai pas payé plusieurs centaines de yens pour ressortir de l’aquarium après dix minutes. Si je n’étais pas aussi pingre, me dis-je en m’appuyant contre un pilier en béton.

Croix de bois, croix de fer. Je fronce les sourcils à mon tour, restant stupéfait devant la fille aux cheveux blanc. Est-ce que ça se dit encore ces trucs, une fois sorti de l’école primaire ? Ne sachant plus la suite du proverbe – ou je ne sais quoi – je reste silencieux. Elle finit par tourner les talons, puis s’éloigne de moi en terminant ce qu’elle avait commencé. En enfer hein. Je ricane intérieurement en l’observant partir vers les toilettes. Heureusement que je ne crois ni aux citations, ni à la religion. Les divinités n’ont qu’à bien se tenir, ma dernière visite au temple remonte il y a plusieurs mois et je n’ai pas fait d’offrande exceptionnel. Si je m’y rends encore, c’est plus par nostalgie du temps passé avec ma famille qu’autre chose. En attendant, je me retrouve seul. Décidé à ne pas rester l’attendre sans rien faire, je m’avance de quelques mètres pour retourner vers le bassin des poissons chirurgiens bleus. J’y étais déjà passé tout à l’heure, mais d’ici je peux voir quand elle reviendra, sans non plus avancer dans la visite.

Blasé, je m’imagine le cirque qu’elle pourrait faire si j’avais continué sans elle – même sans arrière pensée concernant son abandon – j’en ai mal à la tête d’avance. Sérieusement, est-ce que cette ville est un hôpital psychiatrique géant ? On m’a menti depuis que je suis arrivé, les tests d’entrée n’évaluent pas nos compétences scolaires, mais si nous sommes assez dérangés pour étudier dans de telles conditions. Kami-sama, je commence à partir loin. Je jette œil aux alentours, toujours personne. D’un geste vif, je sors mon téléphone de ma poche et ouvre le clapet. Je vais faire des photos, et ma sœur sera super jalouse de ne pas pouvoir profiter du spectacle. Dans certaines, on peut apercevoir mon reflet, mais je suis quand même satisfait. Oh, et je les posterai sur mon blog aussi. Je me demande si mes lecteurs aiment les poissons. Enfin, je ne sais pas si je devrais poster ça sur ma page alors que j’avais promis de ne parler que d’animes et mangas. Peut-être devrais-je ouvrir un autre blog pour poster mes photographies ?

Le temps passe très rapidement quand je suis seul, bien trop rapidement même. J’ai l’impression de n’avoir été seul que quelques secondes. J’entends sa voix un peu plus loin, celle de la jeune fille que je suis censé babysiter ou je ne sais trop quoi, elle semble chantonner. Si seulement elle avait pu y rester un peu plus longtemps. Elle n’est pas très discrète, me dis-je en revenant sur mes pas après avoir rangé mon téléphone. J’imagine qu’elle souhaite que je sache qu’elle est de retour, mais quand même. Heureusement qu’il n’y a personne d’autre. J’ai l’impression de me coltiner une petite sœur embarrassante. J’esquisse une petite grimace en avançant vers l’aquarium aux méduses, pour rien au monde je n’aimerais qu’elle fasse partie de ma famille. L’avoir avec soi, c’est un coup à se faire repérer au milieu d’une foule. Fière d’elle, elle m’annonce qu’elle a presque réussi à enlever toute la tache. J’hésite à la féliciter de façon très ironique, mais au final je me ravise. Elle n’est pas encore trop désagréable, je ne veux pas m’enfoncer encore plus.

Et la revoilà qui s’adresse aux méduses. Je l’observe du coin de l’œil leur demander si je n’ai pas fait de bêtises. Les mains dans les poches, je m’approche de la grande enfant. Une fois assez proche d’elle – mais pas trop non plus – je lui demande.

« Tu sais qu’elles ne vont pas te répondre ? »

Question stupide à laquelle, encore une fois, je n’attends aucune réponse de sa part. C’est plus une manière de lui faire comprendre que je ne suis pas parti étant donné qu’elle ne m’a pas vu arriver de l’autre côté du pilier. A mon tour, je pose ma main sur la paroi, prenant toute la fraîcheur du bassin avec moi. Mes iris se posent sur la dénommée Mélisandre, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire d’elle ? Bah, j’aurai tout le temps d’y penser en continuant la visite. Avec un peu de chance, elle restera silencieuse devant les autres aquariums et je pourrai prendre des photos tranquillement.

« Bon, on a assez vu les méduses je crois. »

C’est ma manière de dire qu’on peut passer à autre chose. Je prends les devants et marche jusqu’au prochain bocal, n’attendant pas qu’elle emboîte le pas pour continuer ma visite. Après tout, j’ai payé pour voir des poissons. Je ne connais pas l’espèce qui nage au milieu des anémones, et il ne semble pas non plus y avoir d’annotation à ce sujet. Ca m’embête un peu, quand même, de payer pour un service incomplet. Je me retourne vers la fille. Pour être honnête, je n’ai pas beaucoup d’espoirs, mais qui sait…

« Tu sais ce que c’est, comme espèce ? »
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyMar 28 Juin 2016 - 14:16

Tu sursautes. La voix qui a retentit derrière toi, tu l'as reconnue, tu ne t'attendais à vrai dire pas si proche et si résonnante. C'est une voix masculine après tout, à côté de cette voix, la tienne paraît ridiculement murmurante. Tu savais qu'il était là, mais tu ne pensais pas qu'il allait te parler. En vérité, tu pensais surtout qu'il allait être plus teigneux, pourquoi pas allant jusqu'à bouder, et que ce serait à toi de lui faire dire quelques mots.
Il s'approche, tu affiches un sourire malicieux en coin. Pendant qu'il pose sa main sur la vitre, tu lui réponds cet air de chipie.

« Mélisandre le sait mais elle parle quand même. »

Il affirme qu'il en a assez des méduses et part simplement. Légèrement prise au dépourvue par la spontanéité de son geste, tu restes quelque secondes sans bouger avant de te mettre à trottiner pour le rejoindre précipitamment. Il est un peu plus loin face à un aquarium dont tu ne remarques pas l'espèce dans un premier temps, bien trop occupée à regarder celui qui allait être ta compagnie du jour. Tu penches la tête pour mieux apercevoir son visage, afin de te souvenir si tu l'a déjà rencontré quelque part.
Il s'adresse à toi de nouveau, se retournant vers toi. Tu écoutes sa requête et tournes finalement la tête vers l'aquarium. Tu t'en approches afin de déterminer quel genre de petits êtres vaguent dans cet eau cristalline. Tu te penches et en tapotant ton doigt doucement sur la vitre, tu réponds à la question posée.

« Regardes, ce sont des anémones. Les anémones dont des maisons qui ne laissent entrer que les poissons qu'elles veulent, sinon elles piquent très fort les autres.  »

Tu te trouves non loin d'un d'un des poissons de l'aquarium, que tu désignes en continuant.

« Ce sont des amphiprioninae...mais pour être plus drôle, on dit aussi "poisson clown".  »


Tu te redresses et prend un ton un peu plus boudeur, relevant la tête et haussant le menton. Tu te mets à côté du jeune garçon en lui affirmant que :

« Ca ne ressemble pas à un clown. Les clowns ont un gros nez rouge et des cheveux de toute les couleurs, et en plus, ces poissons là, ils ne sont même pas drôle.  »


Après un soufflement grognant, tu reprends tout aussi rapidement ta mine calme d'enfant habituelle pour te tourner vers le garçon, curieuse.

« Est-ce que c'est parce que tu as eu peur de quelque chose que tu es venue ici ? Parce que Mélisandre voit que c'est pas pour eux, parce que Mélisandre vient tout le temps ici et elle t'a jamais vu, de toute sa vie.  »

Tu as bien vu qu'il découvre cet endroit, qu'il ne sait pas à quoi il fait face. Ca t'amuses quelque peu, mais tu tiens surtout à comprendre ce qui fait qu'un garçon dans son genre vienne dans un endroit comme celui-ci, seul. Il n'a pas l'air très rêveur où intérerssé des poissons. Qu'il soit là seul, comme toi, et non accompagnée ce qui semblerait plus plausible puisque cela pourrait passer pour un rendez-vous quelconque, ça éveille ta grande curiosité.
De plus, tu te dis qu'étant donné que vous allez visiter cet aquarium ensemble, tu dois savoir à qui tu as affaire.

« Si tu as peur méduse maladroite, Mélisandre est très forte et peut se battre !  »


Ce que tu imagines surtout, c'est que ce garçon c'est attiré des problèmes et qu'il n'a d'autres endroit pour se cacher. C'est pour cette raison que tu as ce sourire, certainement.
Après avoir passer vivement ta main sur ton bout du nez, menaçant un éternuement, tu continues à noyer ta compagnie de paroles et de questions.

« Est-ce que Mélisandre peut savoir comment tu t'appelles ? Parce que toi, tu connais son prénom, c'est pas juste.  »
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyMar 28 Juin 2016 - 23:26

Nous en sommes revenus au point de départ, à l’endroit-même de notre rencontre. Je ne réalise pas encore que je vais devoir la supporter le reste de l’après-midi. Oui, j’ai promis tout à l’heure que je resterai avec elle en dédommagement, mais mes mots n’avaient vraisemblablement pas eu le sens que j’aurais voulu leur donner. Et qui me dit qu’elle va me lâcher une fois que nous serons sortis du bâtiment ? Cette fille est seule, n’attend personne et visiblement, continuera d’errer en solitaire après sa visite à l’aquarium. J’ai peur qu’elle devienne un parasite. Un parasite particulièrement bizarre en plus de ça, un être humain qui parle d’elle à la troisième personne et se comporte comme une enfant. Décidément, j’ai tiré le gros lot. Au final, je me demande si la chaleur est pire que sa présence. Vu comme elle est collante, elle risque de me donner chaud aussi. Je soupire, on verra bien, je n’ai pas de plan de secours pour le moment. Continuons notre visite. Lassé des méduses qui ont cessé de bouger, je décide d’aller voir un peu plus loin. Je ne connais pas les poissons de ce bassin, et il n’y a pas d’écriteau pour éclairer ma lanterne non plus.

Curieux, je demande à la prénommée Mélisandre si elle connait l’espèce des animaux nageant dans les anémones. J’aurais dû me douter qu’elle me répondrait à côté de la plaque. Et elle a la sale manie de tapoter contre toutes les vitres, si elle continue comme ça elle va alerter un gardien et je vais être pris comme témoin. Oui, merci, j’ai bien vu qu’il s’agissait d’anémones, mais je parlais plutôt des poissons. Je m’apprête à lui en faire la remarque, mais elle me coupe dans mon élan. Ca va devenir habituel si je reste avec ce moulin à parole quelques heures encore. Est-elle inarrêtable ? Toujours est-il que je la laisse parler, économisant ma salive par ce biais. Des amphi-quelques chose, me dit-elle. Ce n’est pas que je n’ai pas l’habitude des noms dits scientifiques, mais elle l’a prononcé trop vite pour que je retienne le nom. Ainsi, j’apprends que, vulgarisé, on les appelle aussi poisson clown. Je fronce les sourcils, les mains dans les poches, et m’approche à mon tour de la vitre.

J’en ai vu plusieurs à la télévision et ils ne ressemblaient pas vraiment à ça. D’un côté, elle a dit ça sur un ton tellement sérieux que j’ai envie de lui faire confiance et prendre ses paroles pour acquises, mais d’un autre…elle est tellement excentrique qu’elle pourrait juste avoir donné ce nom là parce qu’elle en avait envie sur l’instant. Je sens la fille se rapprocher de moi, cette fois je ne cherche pas à m’éloigner, bien trop occupé à fixer les petits poissons qui font des allers-retours dans les anémones. Leur couleur orangée correspond bien, mais au niveau de la morphologie…je n’en suis pas sûr. Enfin, je regarderai sur internet en rentrant chez moi. Je n’ai qu’à prendre une photo en attendant, pour m’en souvenir plus tard. Je tire mon téléphone de ma poche de pantalon pour prendre un rapide cliché du poisson à rayures alors que l’autre personne poursuit ses explications.

En vérité, elle semble plus perturbée par la dénomination du poisson qu’autre chose, j’ai presque l’impression qu’elle se révolte plus pour des choses insignifiantes que pour de vrais problèmes. Mauvais sens des priorités, peut-être. En effet, les poissons n’ont pas la tête du clown qu’on nous vend à la télé, il n’a pas de nez rouge ou de maquillage extravagant. Ils ne sont pas drôle non plus, surenchérit-elle. En même temps, ce sont des poissons, ils n’ont pas une vie très drôle et encore moins les moyens de raconter des blagues. Je me rappelle alors ce qu’elle m’a dit tout à l’heure, au sujet des méduses. Elle sait qu’ils ne vont pas répondre ou même simplement communiquer, mais elle parle quand même. A ce stade, c’est presque une maladie.

« Peut-être que leurs rayures ressemblent un peu au maquillage. »

Je hausse les épaules, indifférent. Cela ne change absolument rien à ma vie, la raison pour laquelle on a appelé les choses comme ceci ou comme cela. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vos parents vous ont donné votre prénom ? En général, ce n’est pas une question qui vous vient naturellement à l’esprit et qui vous affecte quand vous obtenez la réponse – à moins d’avoir un nom affreux.

« Je ne sais pas. Enfin, ça ne m’intéresse pas non plus. »

Prêt à partir vers un autre aquarium à quelques pas de celui des supposés poissons clown, je suis interrompu par la jeune femme. Je ne l’avais pas remarqué, mais elle a eu le temps de se tourner vers moi, apparemment. Qu’est-ce qu’il y a cette fois ? Elle me demande si c’est parce que j’ai eu peur de quelque chose que je me suis réfugié ici. Selon elle, je ne suis pas venu pour les poissons – ce n’est pas totalement faux, mais pas entièrement vrai non plus – et elle ne m’a jamais vu alors qu’elle vient souvent. Je la regarde, un peu surpris. Combien de questions à deux yens a-t-elle encore en réserve ? Sans doute plein, hélas.

« Je ne savais pas qu’il fallait être un habitué pour apprécier la visite. »

Hochement de tête. Je réfléchis à ce que je pourrais lui répondre au sujet de ma venue ici. Rentrer dans les détails me semble totalement stupide, mais ce n’est pas comme si je comptais la revoir après de tout façon. Elle pourra garder mes motivations pour elle, sans jamais affecter mon entourage. Avec du recul, qui paierait une entrée à l’aquarium pour se protéger de la chaleur estivale ?

« Il faisait chaud dehors, j’ai eu peur du soleil, si tu veux. »

D’un pas nonchalant, je la dépasse pour rejoindre un autre aquarium. Si elle veut sa réponse, elle n’a qu’à me suivre. Et si elle décide de rester devant l’autre bassin, tant pis pour elle, elle perdra ma compagnie et je gagnerai ma liberté. A quelques centimètres, je l’entends s’exclamer qu’elle se battrait pour la méduse maladroite que je suis. Je réprime un petit rire au fond de ma gorge et m’arrête de marcher, d’un coup. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. On dirait qu’elle se croit au Moyen-âge, les surnoms ridicules en plus. Il faudrait peut-être que je songe à lui donner mon nom si je ne veux pas rester méduse toute ma vie.

« Va te battre contre les étoiles alors. »

On va voir ce que vaut ta force contre un astre solaire. Je lui jette un rapide coup d’œil en arrière. Elle a l’air plutôt chétive, pas sûr qu’elle ait la consistance nécessaire pour sa battre contre un garçon lambda. Enfin, qui sait ce qu'elle cache sous cette salopette. Les apparences sont parfois trompeuses. En la regardant de plus près, je me dis qu'elle est peut-être simplement atteinte de Chuunibyou ? Ca expliquerait des choses, me dis-je en m’apprêtant à reprendre la marche. Encore une fois, sa voix m’appelle. Mon nom, elle veut le connaître par souci d’équité.

« Hisaka. »

J’ai, pendant un court instant, eu envie de lui donner un faux nom pour le simple plaisir de la voir m’appeler par le patronyme d’un héro de jeu vidéo, mais je me suis ravisé à la dernière minute. Je ne dois pas jouer avec le feu. Téléphone en main, je m’avance vers un nouveau bassin pour prendre une énième photo.

« Tu viens ici tous les jours ? Tu ne vas pas à l’école ? »
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyMer 29 Juin 2016 - 19:45

La réponse du jeune garçon concernant la robe de ces créatures aquatiques te fait sourire, tu regardes un peu plus les dites créatures rayées. Peut-être a t'il raison, finalement. Ce n'est pas ce qui t'a fait sourire, qu'il ai raison ou non à tes yeux. C'est surtout qu'il venait, pendant l'espace de quelque mots, de rentrer dans ton jeu. Petit à petit, tu veux l'entraîner dans ton jeu imaginaire et lui faire voir les choses à ta manière, juste une fois, le temps de cette sortie que tu as décidée commune.
Le voilà qui hausse les épaules, prétendant s'en moquer. Tu l'imites, le mime, moqueuse. Toi aussi tu hausses les épaules et grimace en reproduisant silencieusement les mouvements de ses mots. Comment ne peut-il pas être curieux, te demandes-tu.
Il s'enfuit, tu le suis naturellement, comme un petit microbe. Tu viens de lui demander quel genre de situation l'avait amené ici. Sa réponse t'a un peu surprise, elle t'a cloué le bec en vérité. Tu boudes légèrement, te plaignant secrètement du caractère de ce jeune garçon et de sa soudaine répartie.
Il finit tout de même par t'apporter une réponse qui te laisse un moment incrédule, tu le fixes sans rien dire, pensant qu'il va de nouveau continuer puisque tu penses pour l'instant qu'il se moque de toi. Visiblement non, il a vraiment eu peur du soleil. Bien entendu, tu as compris que son véritable ennemi du moment, en dehors de toi, c'est la chaleur. Ta tête se penche sur le côté, observant en diagonale le corps du garçon. Tu ne te serais pas douté qu'il serait sensible aux rayon du soleil, mais après tout, il est une armoire à glace.
Cette pensée, ta propre pensée, te fais échapper un petit pouffement rattrapé par ton affirmation d'une bataille si il y en avait besoin.
Quelle menteuse tu es, Mélisandre. Tu sais très bien que si quelqu'un, ou quelque chose, même ne serait-ce qu'un petit chien venait à attaquer le garçon, tu ne ferais rien à part regarder, immobile. Pourtant, tu viens de lui affirmer le contraire. D'ailleurs, cette affirmation semble l'avoir coupé dans son chemin, tant mieux, tu peux le rejoindre plus facilement en courant doucement. Il fait des enjambés qui valent deux fois les tiennes, tu te trouves donc bien pressée lorsqu'il décide de marcher.
En fait, c'est lui qui dirige, sans que tu ne t'en rendes vraiment compte.
Sa phrase est net, il te dit que si tu veux vraiment te battre, ce serait contre les étoiles. Tu échappes un souffle.

«Les étoiles ?»

Tu ne dis rien de plus à ce sujet, trop occupée à poser une autre question. Son prénom, tu veux connaître son prénom. Alors que tu t'attendais à une petite phrase tranchante, il te le dit simplement. Tu l'examines en le répétant plus doucement.

«Hi..sa..ka.»

Ce prénom est joli, pas très commun et ce même si il sonne évidemment bien japonais à l'oreille. Maintenant, tu as donné un nom à ce visage, pourtant, il reste encore une méduse maladroite à tes yeux, tu n'oublies tout de même pas son attaque à la glace.
En t'avançant un peu plus, suivant ses pas, tu te glisses sur la pointes des pieds pour regarder ce qu'il prend en photo, continuant sur tes mots précédents.

« Mélisandre ne peut pas se battre contre les étoiles, elles sont trop précieuses.


Tu es presque coupée de court, il te pose une autre question à laquelle tu es réactive. Tu secoues la tête de droite à gauche, ondulant tes cheveux, exprimant simplement une négation.

« Non, Mélisandre vient ici que quand elle le peut, quand elle n'a pas école et qu'elle a envie. Mélisandre est à l'école à côté, une grande école et elle est au lycée ! »

Tu lui exposes ça, fièrement. Avec la manière dont tu viens de t'en vanter, on pourrait croire que tu le prends pour un chômeur, mais ce n'est pas nécessairement vrai. C'est surtout que tu avais envie d'être un peu plus hautaine, parce que c'est ton humeur du jour et qu'à défaut que ce soit ta rêverie qui déteigne sur lui, c'est son côté ronchon qui le fait sur toi.
Toujours les yeux sur son téléphone, sans gênes, tu le questionnes à ton tour.

«Est-ce que Hisaki prends des photos pour faire un album sur les poissons ? »


Intimement convaincue que tu as visé juste, tu surenchéries un peu plus enjouée.

« Oh oui, fais ça, comme ça ma maman elle me l'achètera pour mon anniversaire et Mélisandre pourra regarder les poissons même dans son lit ! »

Ta bonne humeur vas et viens, lunatique petit monstre. Te voilà maintenant accrochée littéralement au tee-shirt du jeune garçon, basculant, te laissant tomber de ton petit poids sur son flanc gauche, sans raisons apparente.
Ce que tu cherches ? L'embêter, ni plus ni moins.

«Mélisandre aime bien les photos...est-ce que dans l'école de Hisaki, Hisaki fait beaucoup de photos ? Dans l'école de Mélisandre, il y a un club de photos, elle y va tout le temps pour essayer de prendre des fantômes. Mais les poissons, c'est encore plus beaux. »

Relevant tes yeux qui étaient posés sur l'aquarium depuis que tu avais décidé de t'agripper au garçon, tu le fixes maintenant, espièglement et malicieusement.

« Sauf si Hisaki il va pas à l'école parce qu'il est trop maladroit ?»
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyJeu 30 Juin 2016 - 23:48

C’est comme si elle buvait mes paroles, c’en est presque gênant à ce stade. Ainsi, lorsque je lui explique je suis venu ici pour fuir la chaleur étouffante de l’extérieur par une métaphore, elle ne fait que répéter les étoiles de la même manière que si elle cherchait un autre sens à ce que je viens de dire. Devant l’absence de réaction par rapport à cette affirmation, je ne cherche pas à en savoir plus jusqu’à ce qu’elle saute du coq à l’âne, me demandant comment je m’appelle, cette fois-ci. Il est vrai que je ne m’étais pas présenté. Si autrefois cela me posait problème car j’avais peur d’être mal vu par la société nippone, aujourd’hui ce genre de détail m’est complètement égal. C’est pour cette raison que je lui lâche mon prénom sans préavis, je lui donne juste ce qu’elle a demandé, pas la peine de gâcher plus de salive pour une inconnue. Pour la première fois, je n’ai pas à retourner la question par politesse, connaissant déjà le prénom de la jeune fille. Mélisandre, un nom que je n’avais encore jamais entendu jusqu’ici, mais étant donné que les parents donnent des prénoms de plus en plus farfelus à leur progéniture, cela ne m’étonne même pas. En revanche, ce qui me fait tiquer, c’est la manière dont elle a décortiqué mon nom, un peu comme s’il était difficile à prononcer. Trois syllabes de base, je pense qu’on ne peut pas faire plus simple pourtant.

J’avance au milieu du couloir éclairé par la lumière des aquariums. C’est vraiment beau, me dis-je en m’approchant du bassin des raies. En fait, ce moment aurait pu être parfait s’il n’y avait pas quelqu’un derrière mon épaule qui s’obstine à regarder ce que je capture à travers l’objectif. S’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est d’être surveillé dans tous mes mouvements. Puis comme si ça ne suffisait pas, elle revient sur ce que j’ai dit tout à l’heure, à propos des étoiles et d’une bataille contre elles. Je pensais que l’affaire était close, mais ce n’était vraisemblablement pas l’avis de tous, et particulièrement le sien. Et je n’ai aucune idée de quoi lui répondre, qui plus est. Changeons de sujet ? Oui, faisons ça. D’une manière subtile, abordons le sujet de l’école, c’est quelque chose qui va sûrement l’amener à parler d’elle et je pourrai l’écouter à moitié en continuant de prendre quelques clichés pour le blog et mon album souvenir pour ma sœur.

Bingo. Enfin presque. J’apprends qu’elle ne vient pas tous les jours ici, c’est plutôt rassurant de savoir qu’elle n’a pas établi de campement dans les toilettes de l’aquarium. En ce qui concerne la seconde partie de sa réplique…Disons que je suis assez surpris qu’elle puisse suivre des cours normaux. Je veux dire, ce n’est pas trop dur pour elle la vie de classe quand on s’exprime comme une enfant ? Arf, et voilà que je commence à juger. Elle a quand même réussi à intégrer l’académie si j’en crois ses dires, c’est le seul lycée de la ville donc elle doit forcément y être. Je n’ose pas lui demander si elle est riche ou si elle a simplement passé les concours d’entrée, ça serait un peu déplacé, pourtant je dois avouer que la question m’intéresse pas mal. Toutefois, sa curiosité semble largement dépasser la mienne étant donné qu’elle a toujours les yeux rivés sur mon téléphone alors que je tente de prendre une raie en photo. Quand le petit clic retentit, elle me demande – en écorchant mon nom – si je fais un album. Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle enchaîne déjà sur la possibilité d’acheter ma production. Je suis assez flatté, mais blasé aussi. Et devinez quel état d’âme prime sur l’autre ?

« Hisaka, pas Hisaki. »

Sans que je m’y attende, elle s’accroche à mon T-shirt, manquant tout juste de me faire vaciller. Je fronce les sourcils, elle ne me laisse pas un seul moment de répit. Bon sang, tenez vos enfants en laisse au lieu de les lâcher dans la nature. Ces monstres sont encore plus dangereux que de gros chiens hargneux. Je ne réprime pas mon grognement lorsqu’elle se remet à parler, exprimant librement mon mécontentement par rapport à la situation. Elle me demande si on fait beaucoup de photos dans mon école, puis continue sur des faits inintéressants de sa vie. Je lève les yeux au ciel avant de la pousser doucement, d’un simple coup d’avant-bras pour instaurer une distance d’environ un mètre cinquante entre nous. Périmètre de sécurité activé. Et je ne relève même pas le pic qu’elle me lance au sujet de ma maladresse.

« Au lieu de te préoccuper de ma scolarité, apprend à prononcer mon nom. C’est Hisaka, pas Hisaki. »

En fait ça ne me dérange pas tant que ça, mais en lui faisant croire que si elle va peut-être cesser de chercher à m’énerver autrement. Alors que je me dirige vers l’aquarium des étoiles de mer, je reprends les questions qu’elle m’avait posées tantôt.

« Je fais un album, mais seulement pour ma sœur qui est partie loin. »

L’idée était venue de mon aînée. A Noël nous nous offrirons un livret regroupant tous les souvenirs de notre année passée afin que nous puissions partager des choses en commun même si nous nous voyons peu. Son retour au Japon étant prévu pour l’année prochaine, je vais peut-être pouvoir arrêter de faire bientôt.

« Et si, je vais à l’université ici. »

Soupir. Je ne sais pas si je devrais lui dire que je vais aussi adhérer au club photo sinon je suis presque sûr qu’elle va essayer de me trouver pour me coller. Je n’ai pas quitté le club de basketball pour m’attirer des ennuis ailleurs. Avant d’arriver devant le bassin aux étoiles de mer, je fais volte-face pour me retrouver face à la fille aux yeux ambrés. Un sourire moqueur sur les lèvres, je retourne la situation.

« D’ailleurs c’est plutôt moi qui devrais m’inquiéter. Tu les colles aussi, tes camarades de classe ? »
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyVen 1 Juil 2016 - 11:26

Mélisandre, tu souris. Non pas tendrement, ni même amicalement. Ce sourire est malicieux, joueur, agaçant. Tu le regarde avec tes grands yeux plissés, exprimant facialement ton envie d'être un petit microbe énervant. Il t'a repoussé, d'ailleurs, ton poids plume c'est laissé valsé. Il faut dire qu'il t'en faut peu pour te faire perdre cet équilibre qui est chez toi, aléatoire.
Ce personnage n'aime pas t'entendre parler autant, c'est justement ce qui te pousse à encore plus le faire. Tu vas lui parler, encore et encore.
Lorsqu'il t'apprend de par sa réplique assez tranchante que tu as mal prononcé son nom, tu tires une moue dédaigneuse, haussant tes épaules frêle, te justifiant :

«Mélisandre le savait, de toute façon. »

Menteuse, Mélisandre. Tu as simplement inversé les syllabes, peut-être même n'étais-tu pas totalement attentive lorsque celui-ci t'a donné son nom, alors que tu lui avais pourtant demandé. Mais par fierté, bien entendu, tu ne lui avoueras pas.
D'ailleurs, après t'avoir repousée, il te fait une autre remarque au sujet de ton lapsus, remarque à laquelle tu ne trouves pas meilleure réponse que :

«Gnianiania.»

Ah, le revoilà partit à se déplacer. Tu le suis à la hâte, ricanant intérieurement. Il s'arrête devant l'aquarium que tu préfères, tu détaches donc tes yeux de lui pour les poser sur les petits animaux. Un large sourire se dessine sur ton visage à la vue des étoiles de mer, tu te déplace pour approcher ton visage tout près de la vitre afin de les voir de plus près, ces étranges animaux.
Sans doutes doivent-elles en avoir marre qu'à chaque passage, tu colles presque ta tête contre le verre, penses-tu.
Le jeune garçon te répond qu'il fait en effet un album, tu t'en trouves satisfaite, fière de l'avoir deviné toute seule. Il surenchéri ensuite, te précisant que cet album avait une destinataire particulière, sa petite soeur.
Ton visage se calme et perd tout sens de moquerie ou d'espièglerie. Mélisandre, tu ne joues pas avec ces choses là.
Tu envies le garçon d'avoir quelqu'un à chérir. Tu aimerais tellement toi aussi, avoir petite ou grande soeur, petit ou grand frère. Ne pas être toute seule, simplement.
Tes yeux glissent vers lui, quittant les étoiles.Tu l'imagines, en grand frère boudeur, pas assez bavard mais secrètement protecteur. C'est ainsi que tu l'imagines, en grand frère, et ce te basant uniquement sur les préjugés que tu viens de fonder. Si toutefois, la dite soeur serait l'ainée, tu l'imagines tel un petit frère qui se fait martyriser par elle, un petit frère un peu moins revêche qu'il ne le montre devant toi. Mais ça encore, tu peux le comprendre, après tout tu ne fais que l'embêter depuis que tu lui a adressé la parole. Tu es donc sûre que sa soeur, si elle est grande, fait de même. Il a une tête à se faire embêter par les filles, ce garçon grincheux. Cette idée te fait intérieurement rire.
Malgré tout, tu l'envies. Tu envies sa soeur qui, lorsqu'elle le verra de nouveau, verra un bel album rien que pour elle. Que verras-tu toi, en rentrant ? Ton poisson, qui tournera dans son bocal, elle aussi t'aura attendu patiemment toute la journée, tu le sais.

«Mélisandre trouve que c'est un joli cadeau pour noël.»

Perdue dans tes songes, tu venais de lui répondre un peu à l'ouest mais pour autant, tu étais vraiment sincère sur ce point.
Il répond une nouvelle fois à une de tes questions, te sortant de tes pensés. Il t'apprend que vous fréquentez le même établissement. Tu fronces les sourcils, septique. Il est donc dans le même campus que toi sans que tu n'ai jamais vu son visage ?
Finalement, ce n'est pas si improbable. Il faut dire que tu ne fais pas attention aux gens de base, sachant que tu es au lycée et qu'il est plus grand, tu y fais encore moins attention. Sauf aujourd'hui.
Lui n'était pas encore arrivé au bassin des étoiles, d'ailleurs, tu es partie te replacer derrière lui sans trop savoir pourquoi. Il soupir, tu lui fais une grimace. Il se retourne brusquement, t'a t'il vu ?
Il t'affiche le même sourire moqueur que tu avais il y a quelque instant, tu le regardes, avec de gros yeux. Tu t'attends serieusement à ce qu'il te reproche ce tirage de langue. Mais au lieu de ça, le voilà qui te pose une question qui te laisse sur le coup, silencieuse. Tu cherches à la comprendre pour finalement te dire qu'il n'y avait rien à comprendre. Doucement, tu baisses la tête, prenant une fausse mine triste. Quelle comédienne tu fais.

«Mais c'est parce que Mélisandre aime bien les câlins..»


C'est vrai, tu aimes les câlins si bien que tu étoufferais.
Tu échappes un pouffement enfantin, relevant brusquement la tête. Dis donc, ou est-elle passé, cette mine triste ?
Il vient de t'exposer clairement qu'il n'est pas du genre affectueux, c'est ce qui te rend tout d'un coup si théatrale. Tant mieux, penses-tu. Le contraire aurait été moins drôle.
Ce côté taquin et possiblement agaçant, tu le tiens de ton père. Lui aussi aime prendre les gens par surprise pour les étreindre de toutes ses forces. A ce niveau là, tu as encore du travail pour ce qui est de la force. Mais pour l'étreinte, tu as bien assimilé le concept.
Or donc, tu as retiré cette mine triste pourtant si bien jouée aussi rapidement qu'elle était arrivée, te voilà maintenant sautillant trois fois pour aller vivement t'accrocher de nouveau à lui. Cette fois, tu viens d'entourer tes bras autour de sa taille. Il est véritablement plus haut que toi, tu ressembles vraiment à un petit monstre collant.
Tu serres tes bras assez fort, sans pour autant utiliser toute celle que tu possèdes et ce même si elle n'est pas conséquente. Prenant une voix forcée, les yeux fermés d'une manière très appuyée, tu t'expliques finalement.

«Mélisandre aime tellement les câlins qu'elle peut casser tellement elle sert fort ! »

Tu ricanes, sournoisement.
Tu te décroches brusquement, si toutefois il ne l'a pas fait à ta place, pour une fois de plus le regarder de haut en bas, croisant les bras.

«En plus, Hi..sa..KA, il aime pas les câlins, ça se voit, il est trop nul en câlins. »


Tu conclues en te retournant, haussant les épaules, chantonnant presque.

«Tant pis pour lui. »

Par ces mots, tu sous-entendais surtout qu'il n'avait pas finit avec tes élans d'affection forcé. Il était ta compagnie de la journée après tout.
Te revoilà qui sautille jusqu'au bassin des étoiles de mer, que tu observes tendrement avec un petit bruit affectueux. Tu fais signe à ta compagnie du jour de te rejoindre, sans quitter des yeux les demoiselles.

«Regardes, Hi..sa..Ka. C'est les étoiles de mer dont Mélisandre te parlait tout à l'heure, Mélisandre est une étoile de mer aussi. Toi tu es une méduse. Regardes comme elles sont belles ! Hisaka devrait les prendre en photo, pour montrer à sa soeur. »


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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyDim 3 Juil 2016 - 14:58

Je lève les yeux au ciel devant sa pseudo-justification. Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle retienne mon nom. A vrai dire, elle aurait pu m’appeler méduse maladroite pendant toute la visite, ça ne m’aurait pas dérangé, mais j’ai un peu plus de mal quand on écorche mon prénom. Je continue ainsi ma route vers le bassin aux étoiles de mer dispersées un peu partout, bien qu’une bonne partie soit collée contre la paroi. Derrière moi, je l’entends faire d’autres gamineries, mais je ne lui en tiens pas rigueur. Est-elle vraiment au lycée ? C’est inquiétant si c’est le cas, me dis-je en continuant de marcher. Quand elle évoque l’album photo, je lui explique que j’en ferai un pour ma sœur, un qui contiendra tous mes souvenirs de l’année et non pas seulement ma visite à l’aquarium – bien que ma vie ne soit pas très remplie. Il est donc sous-entendu que je ne lui donnerai pas les photos. Et alors que je m’attendais à ce qu’elle peste ou me fasse un caprice pour que je lui envoie d’une manière ou d’une autre, je suis surpris de l’entendre me dire qu’elle pense que c’est un joli cadeau. Je détourne le regard, soudainement gêné par ce comportement.

« S-si tu le dis. »

Ma façade du jeune adulte sûr de lui ne tient pas plus longtemps. Ce n’est pas tant le fait qu’elle ait complimenté l’initiative qui me fait cet effet là, mais plutôt parce que j’ai eu l’impression que c’était sincère. Les gens le sont peu entre eux, alors ça me fait un peu bizarre. Je lui lance un bref coup d’œil alors qu’elle semble plongée dans ses propres réflexions. En l’observant, je me dis qu’après tout, on dit bien que la vérité sort de la bouche des enfants. Sans doute a-t-elle déjà largement dépassé l’âge pour en être une, mais elle en tient encore le physique et la mentalité. Malgré ma presque phase d’attendrissement, je ne peux m’empêcher de relancer la conversation sur un petit pic moqueur, mais pas bien méchant. Ce à quoi elle se contente de me répondre qu’elle aime bien les câlins. Je hausse un sourcil, peu convaincu, ce n’est pas une raison pour coller les gens.

« Les japonais n’aiment pas le contact physique, tu sais. »

Si elle veut se laisser tenter par des élans affectifs, elle n’a pas choisi le bon pays pour venir faire ses études. J’en entendu dire qu’en occident, ils sont beaucoup plus détendus sur ça. Et même que dans certains pays, on s’embrasse sur les joues pour saluer un proche. Rien que d’y penser, je me sens mal.

La jeune fille troque soudainement son air sérieux par une expression rieuse et enfantine. Eh bien, le moins que l’on puisse dire c’est que la transition a été brutale. Je n’en tiens pas rigueur et continue d’avancer. Je me doutais bien qu’elle ne pouvait pas être concentrée, ou du moins pas très longtemps. Un soupir s’échappe. On croirait voir ma sœur quand elle avait sept ans, heureusement qu’elle s’est calmée et assagie avec le temps. Si elle était restée aussi dynamique, je pense que je ne l’aurais pas supportée…bien qu’elle soit toujours aussi théâtrale. C’est au moment où j’avais le regard ailleurs qu’elle se met à sautiller, je la regarde aller et venir de haut en bas plusieurs fois sans me rendre compte qu’elle s’approche dangereusement.

Oh non…

Il est trop tard pour esquiver ou la repousser quand elle s’accroche de nouveau à moi. Je déteste cette gamine. Pour lui montrer mon mécontentement, je grogne alors qu’elle serre de plus en plus fort. Cela ne fait pas spécialement mal, mais c’est désagréable. Fort heureusement, personne n’est là pour témoigner de notre contact. Je pose ma main sur son épaule pour la dégager, mais c’est qu’elle s’accroche, la petite. J’abandonne, elle finira bien par me défaire de son étreinte elle-même. Oui oui, tu vas me casser en deux, j’y crois.

« Va utiliser ta force contre le soleil. »

Son ricanement retentit dans la pièce avant qu’elle ne se détache. Enfin libre. Les bras croisés, elle prononce enfin mon nom correctement – en insistant bien dessus – pour souligner le fait que je suis nul en câlin. Eh bien, je ne tiens pas à m’améliorer dans ce domaine étant donné qu’il m’est complètement inutile. Ce serait un peu comme développer des compétences en armure lourde si on joue un ninja fugitif. Exactement, c’est tant pis pour moi.

Je replonge mes mains dans mes poches, plus blasé que jamais jusqu’à ce qu’elle m’appelle pour voir les étoiles de mer. C’est l’occasion pour elle de revenir sur son délire – je me demande s’il y a une métaphore derrière tout ça…enfin non je n’ai rien dit, elle ne doit pas savoir ce que c’est. Je hoche simplement la tête pour lui signifier que j’arrive en sortant mon appareil photo. Je ne l’avais pas attendue pour me décider à faire une capture. Téléphone à l’horizontale, je stabilise mes mains jusqu’à avoir un rendu net sur mon écran. Satisfait, je reste tout de même devant l’aquarium pour observer les animaux immobiles. Je me tourne vers Mélisandre qui a l’air d’être captivée par le spectacle. Ne m’avait-elle pas dit qu’elle venait souvent ici ? On dirait vraiment une gamine qui redécouvre Le voyage de Chihiro pour la soixantième fois. Puis je retourne la tête vers les étoiles de mer.

« Quand j’étais plus jeune, je pensais que c’étaient des végétaux. »

Elles ne bougent pas après tout, ou jamais devant moi…contrairement à un autre spécimen qui n’est pas très loin. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je m’interroge, avant de lui poser directement la question.

« Pourquoi tu t’identifies à elles ? »

Il ne semble pas qu’elle me l’air expliqué tout à l’heure, lorsqu’elle a fait irruption dans ma bulle. Non, dans mes souvenirs elle m’a simplement dit que je serais une mauvaise méduse avant d’avancer le fait qu’elle est elle-même une étoile de mer. Je relève les yeux vers le bassin en collant mes doigts sur la vitre froide, laissant mon emprunte contre l’étoile de mer de l’autre côté. Le monde sous-marin me paraît tellement plus adéquat pour ma propre vie, tout semble figé et évolue avec lenteur.

Si je ne suis pas une méduse, alors qu’est-ce que je peux être ?
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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyDim 3 Juil 2016 - 16:41

Satisfaite, le mot est bien choisit. Tu es satisfaite qu'il cherche à se dégager de toi, te faisant par conséquent serrer plus encore. Il viens de te dire que les japonais n'aiment pas le contact physique. Tu le sais, certainement est-ce parce que ton père t'a bien trop occidentalisée et habituée à exprimer ton affection aussi minime soit-elle par des câlins. Même ta mère est encore gênée parfois, lorsque ton père et toi lui sautez dessus pour la serrer tendrement. Toi, tu ne t'en lasse jamais.
Il te rappelle un peu ta mère, lorsqu'il se montre silencieusement réticent. Toi, tu es à ce moment une forme de bourreau.
Un bourreau gentil, disons. Quoique peut-être aurait-il préféré que tu le frappes plutôt que tu l'étreignes ainsi, dans ce cas là, sa sentence est plus cruelle que tu l'imagines. Tant mieux.
Tu ne le lâches pas avant un moment, tu as sentis le contact de ses vêtements contre ton visage, tu as même sentit son odeur masculine. Ce n'étais pas ton but premier, tu voulais surtout l'embêter à travers ce geste, mais malgré tout, un câlin reste toujours agréable, quel qu'il soit.
Sa petite remarque te fais sourire, il t'invite de nouveau à te battre contre un astre, bien plus conséquent que ceux dont il parlait tout à l'heure. Tu secoues la tête d'un "non", t'expliquant alors.

«Mélisandre ne peut pas se battre contre le soleil, sinon après, quand elle aura gagné, le monde tout entier sera tout glacé. Mélisandre n'aime pas la glace, et encore moins depuis qu'elle c'est faite attaqué par ça à cause d'une méduse maladroite, baka. »

Hautainement, tu fais voler tes cheveux en tournant la tête, venant de lui faire une autre remarque sur ses qualités médiocre de câlineur. Il n'a pas répondu à ça, sans doute n'y trouvait-il pas d'interêt. De toute façon, tu es passée à autre chose.
Après quelque sautillement,tu te retrouves à t'extasier devant les demoiselles à cinq branches qui sont collés sur la paroi, leurs faisant voir ton visage collé contre celle-ci. Tu chantonnais presque des petits mots tels que "bonjour" ou "demoiselles" qui étaient franchement inaudibles, seul la mélodie aléatoire était perceptible.
Il s'est approché de toi. Enfin, il s'est approché de l'aquarium du moins. Tu tournes les yeux légèrement vers lui, en fait tu regardes son reflet dans la vitre pendant qu'il te fait part de ses croyances. Tu souris, sans qu'il ne te voit. Tu es de nouveau satisfaite, non pas parce que tu as menée une mission mesquine a bien, mais parce qu'il viens de se confier à toi. Tu aimes entendre les histoires que les autres te raconte, surtout lorsque cela concerne l'enfance, ce monde si beau dont tu n'es jamais sortie. Tu te redresses un peu plus, regardant les étoiles de mer, les imaginant en végétaux.
Il continues, te posant une question par rapport à toi. Tu n'hésites pas à répondre même si tu laisses un petit moment de calme avant de le faire, les yeux posé sur une étoile qui est immobile, couchée sur le sable en bas de l'aquarium, la regardant tendrement.

«Mélisandre pense depuis toujours que les étoiles de mer sont tombés du ciel. Avant, elles étaient de belles étoiles lumineuses, celles qui nous protègent avant de dormir, celles à qui on demande des voeux. Mais quand l'heure vient, elles tombent doucement là où elles le peuvent, les pauvre petites étoiles. Dans l'océan. La, elles commencent une nouvelle vie. Une vie triste, parce qu'elles ne peuvent ni bouger, ni briller. Elles sont juste allongée en regardant le ciel, en se demandant si un jour elles pourront y retourner. »


Tu es bercée quand tu parles de tes croyances, devenant d'un coup plus docile. Tu n'as jamais eu de problème à t'ouvrir aux gens, bien au contraire, tu t'ouvres trop facilement. Pour autant, tout ce que tu dis à un poids pour toi, chaque mots est une petite partie de ton esprit que tu offres à ton interlocuteur, qui est ici le jeune garçon, la méduse maladroite.
Malgré tout, tu te rends compte que tu n'as pas répondu à sa question véritable, donc tu continues en détachant tes mains de l'aquarium pour les poser sur tes cuisses à demie découverte.

«Quand elle sera grande, et depuis qu'elle est toute petite, Mélisandre rêve d'être une ballerine. Une danseuse étoile. Mélisandre pense qu'elle est comme les étoiles de mer parce qu'elle aussi doit regarder le ciel tout en sachant qu'elle ne pourra jamais y monter, parce que Mélisandre non plus ne peut pas bouger.»

Dans le sens que tu employais, c'était surtout une incapacité secrète. Ton corps pourrait bouger, mais pas assez haut, pas comme tu le voudrais.
Tu soupires bruyament pour reprendre une inspiration vive, te retournant vers le garçon, la tête penchée et un sourire nouvellement apparût.

«Mélisandre à eu tord de comparer les méduses avec Hisaka. »

Le double tranchant de ta phrase était voulût.
Pourtant, on pourrait presque sentir de véritables regrets enfantin dans tes mots, mais tu ne comptes pas t'arrêter là puisque tu reprends en te retournant pour continuer ton chemin, trotinan, pestant un :

« Hisaka est une huitre. »

Ton petit air agaçant, tu l'as soigneusement choisit. Tu gardes le silence un moment, laissant le temps à ta dernière remarque le temps de faire son effet avant de tourner sur toi même, dansante. Agaçante Mélisandre, tu t'amuses de ce garçon sans pour autant avoir envie qu'il ne s'en aille. Tu as presque envie de lui chantonner un mature "nananère". Tu aimes l'embêter, lui lancer des remarques pestes pour ensuite l'embêter encore. A ce moment, tu tournes, tournes comme une danseuse, la danseuse de tes rêves. Peut importe le regard que les autres puissent te porter, tu préfères qu'on te remarque plutôt qu'on t'ignores. Aujourd'hui du moins. Surtout lui, particulièrement. Certainement parce que tu sais qu'il n'a pas l'air d'aimer se faire remarquer.
Tu te stoppe au bout d'un moment, manquant de perdre l'équilibre, pour te calmer. Tu le fixes et t'explique un peu plus, cette fois plus sereine et presque adulte, mais tout aussi culotée et audacieuse.

«Si Mélisandre dit ça, c'est parce que même si les huitres se ressemblent toutes et qu'elles ne savent ni ne veulent pas se différencier, elle cache un coeur nacré et même que certaines peuvent, si elles s'en donne le pouvoir, faire des perles précieuses. »

Ce garçon japonais qui veille à ne pas trop être remarqué, pas trop être différent. Il le faisait trop bien à tes yeux, ça manquait bien trop de fantaisie. Pourtant, tu lui as laissé entendre que même les personnes qui semblent le plus anodines peuvent être les plus belles. Sans pour autant croire qu'il en faisait parti.
Oh non, tu ne comptais pas non plus t'arrêter sur ces mots bien trop sentimentales bien que ton regard le laisse penser, puisque te revoilà repartie à le jauger de haut en bas, concluant finement.

«En plus, Mélisandre est sûre que l'huitre aussi est très adroite et douée en câlin que Hisaka l'est.»

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MessageSujet: Re: How to live like a jellyfish [PV Mélisandre]   How to live like a jellyfish [PV Mélisandre] EmptyLun 4 Juil 2016 - 16:24

Je n’aurais pas dû la relancer sur les étoiles en lui suggérant d’aller se battre contre le soleil. La revoilà qui peste contre la glace de tout à l’heure. Je me suis déjà excusé pour ça, alors je ne recommence pas et l’ignore tout simplement…en espérant qu’elle ne revienne pas faire un câlin surprise. Pour moi ce n’est juste pas naturel, encore moins lorsqu’il s’agit d’inconnues. Je l’écoute me traiter d’idiot sans broncher, elle a le droit de le penser, je suis une méduse maladroite après tout, alors pourquoi ne pourrais-je pas être un sombre crétin tant qu’à faire. Ses cheveux blancs tournoient dans le vide alors qu’elle se rapproche de l’aquarium en sautillant. Je la rejoins quelques instants plus tard pour prendre des photographies. Ceci fait, je range mon téléphone dans ma poche et lui confie quelques banalités. Des souvenirs d’enfance, puis une question. Je ne sais pas trop pourquoi je fais tout ça, en vue de son éloquence, je suis intimement convaincu qu’elle pourrait tenir une conversation à elle toute seule si je ne réagissais pas à ses pics.

Plus jeune, je pensais que les étoiles de mer étaient des végétaux car elles se sont toujours montrées amorphes devant moi. Oh, ce n’est pas une critique bien sûr – venant de moi, ça serait mal placé – mais un constat. Les croyances de la lycéenne sont tout autre, bien plus fantaisistes comme je pouvais m’y attendre. Ainsi, je l’écoute d’une oreille me parler de sa théorie sur les étoiles tombées du ciel. Ca pourrait faire un bon sujet pour un livre pour enfants, me dis-je en plaquant mon front contre la vitre pour voir la faune marine au fond du bassin. Plus imaginative, mais son histoire n’est pas toute rose pour autant. Pour Mélisandre, les étoiles de mer sont celles qui se sont perdues et sont désormais condamnées à être immobiles en espérant revenir à leur position initiale. L’histoire d’une divinité déchue ou quelque chose comme ça, cela se rapproche désormais plus d’un récit philosophique que d’un conte pour gamins. Une question subsiste toutefois dans mon esprit. Bah, je lui poserai quand elle aura fini.

Elle ne semble pas vouloir s’arrêter sur sa lancée, enfin disons qu’elle se penche maintenant sur le cœur de la question que je lui ai posée précédemment. J’apprends alors que la jeune fille souhaite devenir une ballerine. Avec sa carrure, cela ne m’étonne pas trop. Toutefois, il semble qu’il est également impossible pour elle de réaliser son rêve, pour une raison que j’ignore. Ainsi s’achève son récit. Je laisse quelques secondes s’écouler afin de lui permettre de reprendre son souffle, avant de l’interroger sur la première chose que j’avais en tête, même si je pense avoir une partie de la réponse en tête.

« Pourquoi elles et pas d’autres ? »

C’est quelque chose que l’on se demande souvent, je pense. Pourquoi est-ce qu’un événement nous arrive à nous et pas à notre voisin. En général, on a tendance à plus s’interroger là-dessus quand il s’agit d’un imprévu négatif. Les gens se plaignent rarement que le bonheur ne frappe pas aux portes des autres.

« Et pourquoi tu n’essaies pas de réaliser ton rêve ? »

Question idiote et facile pour une personne comme moi qui n’aspire à rien. Même en lui parlant, je n’ose pas regarder la lycéenne dans les yeux, de peur d’y lire de la déception ou tout autre sentiment susceptible de m’amener à compatir à sa situation. Je ne peux pas la comprendre et je ne le veux pas. Si je pose des questions, c’est à titre informatif, voilà. Je me doute bien que bouger est à prendre au sens métaphorique du terme et qu’elle n’est pas paralysée – elle est même un peu trop dynamique à mon goût.

Notre conversation sur les méduses terminée, je ne m’attendais pas à ce qu’elle continue à parler, encore moins à l’entendre dire que je ne suis pas comparable à une méduse. Je ne sais pas trop si je suis censé être soulagé ou pas, j’aurais bien aimé être une méduse même si je ne sais pas danser avec mes tentacules. Avouez, c’est tentant de se laisser porter par le courant sans réfléchir ni avoir de dilemme. On avance simplement sur le chemin de la vie jusqu’à ce que la mort nous emporte. D’ailleurs je n’y avais jamais réfléchi…mais est-ce que ça meurt, une méduse ? Pas le temps d’y réfléchir ou de demander, Mélisandre me dit que je suis une huître, avec son plus beau sourire.

J’attends des explications, ou peut-être pas en fait. Les conversations de ce genre ont le désavantage d’être un peu trop métaphoriques pour moi, à force d’atteindre un nouveau plus haut dans la métaphore, je vais finir par m’y perdre. Toutefois, mon envie de ne pas en savoir plus ne semble pas être partagée par la jeune femme qui – après avoir gracieusement parcouru quelques mètres pour atteindre l’aquarium d’en face – enchaîne sur une justification. Je suis assez surpris de constater que cette dernière tient assez la route. Les huîtres se ressemblent et n’ont pas la volonté de se distinguer, un peu comme moi. La suite, quant à elle, me laisse un peu perplexe, je dois l’avouer. Le pouvoir de transformer mon cœur en perle hein, un sourire moqueur apparaît sur mes lèvres alors que j’avance en sa direction.

« Mais certaines huîtres meurent en abritant une perle. »

Téléphone en main, les yeux tournés vers le nouvel aquarium, je pose ma main gauche sur la vitre en cherchant les mérous à photographier. Enfin, je termine quand je réussis à avoir un cliché correct.

« Je ne sais pas si ça vaut le coup de prendre le risque. »

Sa remarque sur les câlins et ma maladresse passe à la trappe, c’est un fait que je ne peux nier. Imaginez-vous étreindre une huître, elle aura probablement la même réaction que moi : c’est-à-dire aucune. Je me tourne vers elle, un sourcil arqué.

« Tes parents ne vont pas s’inquiéter si tu restes longtemps ici ? »

En soi, ils n’auraient aucune raison de le faire en vue du nombre peu élevé de visiteurs. D’ailleurs comment ai-je déduit qu’elle vit encore avec eux ? Je lui jette un coup d’œil discret. Elle n’a carrément pas l’air prête à s’assumer toute seule. A vrai dire, je pense que sa mère doit encore l’aider à mettre ses chaussettes.
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