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 And so I ended there [Satoshi]

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Aslinn Eadhra
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MessageSujet: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyMer 27 Avr 2016 - 18:25

La première chose que je ressens en mettant les pieds hors du gymnase est le froid. J’avais oublié que nous n’étions encore qu’en avril. La nuit est complètement tombée. Il n’y a pas un souffle en dehors du miens et celui de Satoshi. Même pas de vent pour venir emmener mes mèches dans une danse aléatoire. Mais le froid n’a pas besoin de vent pour venir s’infiltrer partout. Je le sens se glisser entre les épaisseurs de mes vêtements. Je regrette un peu le gros sweat que j’ai dans mon sac. Mais c’est trop tard, je suis déjà sous l’emprise du froid. Je sens la sueur qui a coulé dans mon dos se refroidir. C’est une sensation très désagréable ; que je n’avais encore jamais vraiment expérimenté. Pour ce que j’ai suer jusqu’aujourd’hui, c’est nouveau. Et je n’aime pas du tout. JE n’ai qu’une seule envie, c’est de retourner dans la chaleur du gymnase. Ou n’importe ou d’autre. Mais quelque part ou je pourrais échapper au froid.


- C'est par la. Après toi.

Sa voix rejoint mes oreilles de façon douce. Les sonorités de ses mots caressent mes tympans. Aller au chaud, dans un endroit ou le froid ne règnera pas en maitre.

Je vais vers ‘’la’’.
‘’La’’ est quelque part dans l’académie. Rien d’autre que le bitume et la nuit pour nous accompagner. Tout aussi noirs l’un que l’autre. Seule la lumière émise par quelques lampes nous éclaire. Une ambiance digne d’un film américain. Mais je n’arrive pas à me décider entre film d’horreur ou moment dark d’un film d’action. J’hésite a lui poser la question, puis je me retiens. Je ne vais pas casser l’ambiance du moment. Je le laisse repasser devant moi. C’est bien beau d’indiquer ‘’la’’ ; mais je doute qu’une seule direction soit suffisante.

J’observe alors son dos. Ses vêtements noirs se fondent dans la nuit. La lumière jaune relève les volumes par endroits. Je ne peux que me souvenir de ce moment dans le vestiaire. Le haut de son vêtement pendant sur ces hanches, son torse découvert, la lumière rasante de la porte. Peut-être un jour j’y aurais droit nouveau. Mais je me vois mal lui demander d’enlever son T-shirt devant moi, juste pour le plaisir des yeux.

Tous le trajet se fait en silence. Je laisse le vent relatif à mon mouvement frôler ma peau avec grâce. Finalement, une fois le choc thermique passé ; ça n’est pas si désagréable. Je me surprends à apprécier aussi facilement les différents aspects du sport. En fait, je pense que j’aime le sport après. Pendant, c’est fatiguant, éreintant, ça fait mal. Mais j’aime la sensation qui vient après. La transpiration. Le vide dans ma tête. La sueur qui sèche. Ce froid qui hérisse mon derme.

On arrive à côté d’un bâtiment. L’internat ou il est je suppose.


Dernière édition par Aslinn Eadhra le Jeu 12 Mai 2016 - 23:30, édité 1 fois
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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyMer 27 Avr 2016 - 21:47

Il fait frais, vraiment. Lorsque je suis arrivé a coté d'elle, c'est tout ce que je me suis dis. Les poils sur ma peau ce sont hérissés instantanément. J'aime bien le froid, je déteste le chaud. Il est difficile de s'entrainer lorsqu’il fait quarante degrés, alors que c'est plutôt agréable a zéro. Après lui avoir indiqué la direction a prendre, je respire un grand bol d'air en levant les bras en l'air. Ca va beaucoup mieux que tout a l'heure, c'etait vraiment une soirée difficile pour moi. J’espère qu'elle ne va pas trop me provoquer, je sens qu'elle aime ça, me pousser dans mes retranchements. Elle a sans doute facilement comprit que ce n’était pas très difficile avec moi.

Je bifurque sur le chemin, silence total. Nous avons largement quitté la zone des gymnases maintenant. Le dojo me manque déjà, je n'attend qu'une chose, c'est le tatami de ma chambre pour me redonner confiance. Je ne suis plus dans ma zone de confort, c'est plus dur pour moi a présent d'essayer de combler ce vide entre nous. Ca l'a toujours étais, difficile, depuis ma plus tendre enfance, j'ai essayé de me rapprocher des gens, a ma manière, sans réussite. Oui, rester loin de tous et observer, c'est ma manière, pas la meilleure j'en conviens. Mais grâce a ça, je suis celui que je suis maintenant, et je suppose que c'est comme ça, que je dois me résigner.

Je me rend compte que je ne me suis même pas entrainer, et mes jambes ont envie de courir, de se défouler. Je suis a deux doigts de partir en sprint, mais je me rend bien compte que je ne peux pas abandonner ma camarade ici, dans la nuit extrêmement sombre. De toute façon nous voila au niveau du bâtiment ou je vis. Nous arrivons par derriere et je fais:

- L'entrée est de l'autre coté, il y a un chemin qui contourne.

Il n'y a plus aucune lumière ici, elles sont toute du coté entrée de la façade, si bien que j'ai du mal a la voir dans la pénombre. Je lui prend doucement le bras pour qu'elle me suive et trouve le chemin. Une fois fais je la relâche. Je secoue la tête. Je suis trop paternel avec elle, elle n'a aucun handicap, elle aurait pu le faire toute seule. Peu importe. C'est fait maintenant.

Nous contournons le bâtiment et arrivons devant l'entrée. Je pousse la porte a battant dans un geste naturel. Mais la porte semble fermé. Je la regarde d'un œil étrange avant de dire:

- Il se pourrait, enfin, c'est une possibilité bien sur, que j'ai encore oublié que la résidence avait ses portes fermés après vingt heure. C'est une simple hypothèse, toujours, bien sur, mais il se pourrait que je l'ai oublié, et que nous soyons actuellement bloqué dehors.

Quel abrutis, quasiment tous les soirs je me fais avoir depuis une trois semaines. Comment je pourrais le savoir moi, que le bâtiment a des horaires de fermetures. Bon, il ne reste que la chose que je fais depuis plusieurs jours maintenant:

- On a pas le choix, faut aller voir le concierge.

Je désigne le bâtiment ou une lueur éclaire l'ombre extérieur et m'y rend rapidement avant de sonner. La porte s'ouvre au bout de trente secondes et un homme me regarde d'un air las:

- Encore toi, c'est pas possible, tout les jours tu arrives en retard, et aujourd'hui c'est encore pire que d'habitude.

- Désolé, je devais nettoyé le dojo après l'entrainement, et je n'ai pas vu le temps passer.

Il soupire et hoche la tête en prenant un trousseau de clé sur la table a l’intérieur de sa maison de fonction. Il sort et referme la porte derriere lui en avançant vers l'entrée de la résidence:

- J'aimerais que tu fasses un effort sur les horaires, j'ai l'impression de ne voir que toi tout les jours. Et toi, qu'est ce que tu fais la, je ne crois pas que tu sois dans cette résidence....les lycéens doivent être rentrés avant dix huit heure.

Ah, je n'en avais aucune idée, a vrai dire je n'ai jamais étais au lycée ou au collège ici, et déjà que j'ai du mal a me rappeler du couvre feu pour moi, alors pour les autres. Je prend la parole avant Aslinn en m'éclaircissant la gorge:

- C'est ma...euh...correspondante Irlandaise. Elle ne parle pas bien Japonais, excusez la.

Il lance un regard perplexe a Aslinn, tandis que je la regarde d'une façon plutôt explicite.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 28 Avr 2016 - 20:14

Il me prend le bras et m’entraine dans un chemin sombre. On trouve difficilement mieux comme coupe gorge. J’ai presque envie d’hésiter à le suivre, mais il va trop vite. Je n’ai même pas le temps de marquer un arrêt avant de me voir entrainée dans ce chemin. Pas grave. Je suis d’accord pour le suivre de toute façon. J’ai le sentiment d’être traitée comme un enfant. Ce n’est pas si désagréable en fait. On ne m’a jamais traitée comme tel. J’étais à peine née que j’étais déjà censée maitriser toutes les règles de vie en haute société. Être un enfant. C’est une réalité par laquelle je suis passée, sans vraiment m’en rendre compte, ni vraiment la vivre. Je ne sais pas si on peut qualifier ma pré-lycée comme une vie à proprement parler. Je ne sais même pas à partir de quand est-ce qu’on considère que je suis sortie de l’enfance. Je pense que pour en sortir, il aurait fallu commencer par en avoir une. Après je ne prétends pas être la seule personne en ce monde à avoir eu une enfance…pas vraiment heureuse ; mais il en a aussi qui n’ont jamais eu à utiliser leurs ciseaux pour couper autre chose que du papier.
C’est drôle de se couper les cheveux toute seule sinon. Je pense que ce qui m’a le plus amusée après est d’avoir vu un certain temps des cheveux dans la poubelle de ma chambre. Je ris intérieurement au souvenir de la tête qu’a fait ma mère quand elle a découvert que j’vais trente centimètres de cheveux en moins.

On arrive finalement de l’autre côté du bâtiment. Plongée dans mes pensées, c’est le retour de la lumière qui me ramène. Il me lâche le bras. Ça n’était pas désagréable. Il commence à ouvrir la porte pour rentrer. Ça va me faire du bien de retourner au chaud quand même. Je ne tiens pas spécialement à tomber malade non plus.
Ah. En fait non.
Mais…

La porte fermée. Nous, dehors. C’est une blague ? Une grande et immense blague ?

-… que nous soyons actuellement bloqué dehors.

Les coins de ma bouche sont soudain en proie à une gravité trop forte. Ils retombent pour créer l’expression du désespoir sur ma figure. Je… Juste non. Je ne reste pas dehors. C’était agréable un peu, plus maintenant. Je veux rentrer.

- On a pas le choix, faut aller voir le concierge.

Il sait quoi faire. Je respire à nouveau. Je ne veux pas rester dehors.
Par contre… Le concierge ne va jamais me laisser rentrer comme ça… Si ?
Bah.
On verra.

Il part rapidement vers un petit bâtiment encore allumé. Je n’ai même pas le temps de le suivre. Et puis j’ai la flemme. S’il habite la, il devra bien revenir. D’ailleurs, il revient déjà ; accompagné. Cette personne est probablement le concierge. Je suppose. Je ne vois pas qui d’autre.

Il est en train de parler avec Satoshi quand ils arrivent à ma hauteur ; puis je vois le doute s’installer dans son regard.

-… . Et toi, qu'est ce que tu fais la, je ne crois pas que tu sois dans cette résidence....les lycéens doivent être rentrés avant dix huit heure.

HEIN ? Je ne savais même pas qu’il y avait une heure limite pour rentrer à l’internat au lycée. Je m’en doutais un peu, mais comme je n’ai généralement aucune activité après les cours et que ma chambre est l’endroit le plus confortable que j’aie ; la question en c’’était jamais vraiment posée. Et puis, dix-huit heures c’est tôt ! vraiment trop tôt.
Et qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire ? Que je me suis perdue et qu’il me ramène ? on fait difficilement plus suspicieux comme excuse. A la limite, renter tard, c’est facile à expliquer. J’avais club, ça a duré plus longtemps que prévus, voilà c’est réglé. Mais que viens faire une lycéenne dans la résidence des étudiants ? Je ne vois pas de moyen logique d’expliquer ça.

- C'est ma...euh...correspondante Irlandaise. Elle ne parle pas bien Japonais, excusez là.

Magnifique improvisation. Je l’applaudis dans ma tête. Mais je dois surtout réagir vite. Je continue avec l’air complètement surpris et désemparé que j’ai eu quand le concierge a commencé me parler. Mon regard va d’abord à Satoshi, qui me regarde lourdement. Je peux presque sentir son esprit essayer de communiquer avec le miens et essayer de me dire de jouer le jeu. Puis Mes yeux retournent vers ceux du concierge…

-Pardon… Je pas bien avec japonais.

Je force mon accent. Ça n’est pas très dur… il me suffit de ne faire aucun effort et mon accent est plus qu’à couper au couteau. J’espère que ça lui suffit.
Et pour continuer sur ma lancée, je m’adresse à mon blond. Tout a l’heure, il a l’air d’avoir plutôt bien compris quand j’ai commencé à insulter la porte. J’espère qu’il comprend plus que des insultes, parce que sur ce coup, je mise énormément sur ses capacités en anglais.

-I didn’t get what he said. What was it about ?

J’essaye de parler de façon intelligible, pour être sûr qu’il me comprenne, mais que ça reste quand même un anglais naturel.
Je laisse Satoshi répondre, pour le réalisme, sans vraiment m’intéresser à sa réponse ; pour m’adresser directement au concierge. J’espère qu’il ne parle pas anglais. Ça serait le plus simple pour pouvoir communiquer avec l’autre blond. On va voir tout de suite.

-I didn’t have time te go to be registered, I’ll be going by tomorow moring. I won’t stay too long.

Je parle intentionnellement vite, forçant presque mon accent irlandais, que je sais difficilement intelligible pour ceux qui n’ont pas l’habitude.
A son air déconfit face à ce que je viens de dire, je peux supposer qu’il a du mal avec l’anglais. Son regard presque désespéré vers mon blond me confirme cette pensée. Il n’a pas compris un traitre mot de ce que je viens de dire.

-Bon, je vais vous ouvrir. Et essaye d’être à l’heure un jour quand même.

Ça à plutôt bien marcher de l’embrouiller avec mon Irlando-anglais. Il n’a plus grand-chose à dire après ça. La porte s’ouvre sur un petit hall ; chauffé. Je pénètre l’intérieur avec Satoshi. J’attends de voir la porte bien fermée et le concierge repartir avant de repasser au japonais.

-Bien pensé le coup de la correspondante.

Je suis explicitement amusée. Le sourire sur ma bouche est évident. Un moment j’ai eu peur de devoir passer la nuit dehors, même pas capable de retourner dans mon propre internat.


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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 28 Avr 2016 - 20:51

Mon regard lourd est insistant est braqué sur elle. J’espère qu'elle ca comprendre ce qu'elle doit faire. J'ai le sentiment que oui, comme si un lien était tendu entre nos deux esprits. Je n'entend pas ce qu'elle pense, mais j'ai l'impression qu'elle comprend ce que j'essaye de lui dire de faire. Parfais, Aslinn, fais moi rêver. Elle commence par parler en Japonais, mais d'une manière extrêmement haché, sans phrase concrète. Elle a comprit, elle est parfaite dans son rôle, je n'aurais pas pu espérer mieux. Après tout j'aurais pu ne rien dire et la laisser se débrouiller et me dépêcher de rentrer. Mais ça n'aurait pas était très galant. Je me demande comment on va faire pour qu'elle regagne sa chambre ensuite. On verra après, déjà, concentre toi sur l'instant présent, Sato-Sato. Elle lâche alors une phrase dans sa langue natale qui m'est destiné, assez vite et avec un accent toujours aussi incompréhensible. Je saisis la fin de la phrase. Bon sang, je dois répondre. Je ne suis pas mauvais, mais dans cette situation, je suis incapable de réfléchir a une phrase correct, je répond donc d'une façon sans doute encore plus incompréhensible:

- Euh, he said to you, hum, you can't be here at this hour because young student have to be in there...hum...them...there home at this hour.

Je me sens ridicule. Je suis sur que ma phrase ne veux rien dire, et qu'elle doit se marrer intérieurement. Elle n'aurait pas pu venir de France, histoire de m'aider un peu ? J'ai vraiment pas de chance sur ce coup la. Elle enchaine en parlant directement au concierge. Hum, je m'en doutais, ma phrase ne veux rien dire et elle m'a ignoré. Je savais que j'aurais du plus réviser sur ma conjugaison. Elle parle au concierge et je comprend qu'elle lui sort un mensonge a propos d'une inscription qu'elle n'a pas eu le temps de faire, ou quelque chose du genre. Ca devrait aller.

Il finit par dire qu'il va nous ouvrir, en nous réprimandant une dernière fois. Une fois a l’intérieur du hall chauffé, et après le départ de l'homme, un sourire apparait sur le visage de la jeune fille:

"--Bien pensé le coup de la correspondante. "

Elle a l'air vraiment de s’être amusée. Tant mieux, moi j'ai encore eu un coup de pression, je me sens patraque ce soir, vraiment.

- Désolé pour ma phrase qui ne voulait sans doute rien dire, j'ai...j'ai fais ce que j'ai pu.

TU aurais mieux fais de ne rien ajouter a ça, au lieu de lui ramener l'attention sur tes lacunes, encore une erreur. Mais j'ai l'habitude maintenant. J'avance jusqu’à ma porte qui se trouve a coté de l'escalier et sors les clés de la poche avant de mon sac. J'introduis le trousseau a l’intérieur et appuis ensuite sur la poignée avant de m'écarter pour la laisser passer.

Ma chambre est comme la plupart des autres chambres étudiantes du batiment, décoré a ma sauce. Le lit a disparut, j'ai obtenu l'autorisation de le démonter provisoirement. A la place j'ai mis un tatami plutôt neuf sous lequel ce trouve un futon que je sors pour dormir. J'ai installé dans un coin une petite télévision avec un lecteur cassette d'un autre temps. Je me fiche d'avoir la télé, il n'y aucun raccord a une antenne pour capter, mais je peux regarder des documentaires sur les arts martiaux que j'ai enregistré tout au long de ma vie, avant que le support VHS soit obsolète. Ces même cassettes sont rangés sur un support en plastique collé a la télé afin de ménager le plus de place.

Mon armoire est encore ouverte, je ne suis pas très consciencieux dans le rangement. Des vetements sont rangés a l’intérieur, et un sac de sport fermé se trouve en dessous des vetements sur les cintres. Le sac n'a pas l'air d'avoir était ouvert depuis longtemps. Je préfère ne pas sortir ce qu'il y a l’intérieur, mais je ne supporterais pas de l'avoir loin de moi.
Des livres de droits sont éparpillés sur le bureau, ainsi que des livres sur le kung fu que je pratique, des feuilles, des crayons, une trousse. Un cadre photo me représentant moi deux ou trois ans plus tôt, avec une femme qui ne fait pas plus de quarante ans est également sur mon bureau.

Au niveau de la cuisine, elle est aussi rangé que mon armoire est en désordre. La vaisselle est faite et rangé, enfin, le peu que j'ai, a l'exception d'une tasse sur la table qui fait une petite extension de mon bureau et me sert de table pour manger. Les placards sont absolument vides de toute nourritures. J'avais oubliés ce petit détail...

- Bon, et bien voila. Met toi a l'aise, et commence a réfléchir a comment regagner ta chambre si tu ne veux pas passer la nuit ici. Je dois aller voir le capitaine de mon club. Tu peux venir si tu veux, mais sinon tu peux rester ici et faire..euh...ce que tu veux faire.

Je ne sais pas trop quoi dire de plus, je bafouille un:

- Si tu veux boire, il y a des verres dans ce placard, et de l'eau au robinet, désolé, je n'ai rien d'autre a t'offrir.

Je rougis en détournant les yeux. Je hais ma pauvreté, mais respecte vraiment ma mère de me permettre d'étudier ici avec nos moyens très réduits.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyVen 29 Avr 2016 - 20:01

- Désolé pour ma phrase qui ne voulait sans doute rien dire, j'ai...j'ai fais ce que j'ai pu.

Son excuse m'arrache un petit rire. Je ne dirais pas que ça ne voulait rien dire, mais... c’était ; enfin, non, ce n'était pas, justement. Ce n'était pas ce que j'appellerai de l'anglais. Sans même se soucier de son accent pire que le mien, la tournure de sa phrase était amusante. Enfin, ce qui compte, c'est qu'il ait réussit à baragouiner quelque chose qui s'apparente à de l'anglais, sinon je ne vois pas comment j'aurais pu continuer à broder sur l'excuse de la correspondante. Et puis en soit même, ce n'était pas si terrible. J'ai entendu bien pire depuis que je suis au Japon. Mais je ne suis pas ici pour constater les capacités des Japonais à parler anglais. A la limite, s'il y a des capacités à observer, ce sont les miennes. Parce que la façon font je m'adapte à ce nouveau pays peut énormément faire rire les locaux. Je galère pas mal quand même. Je peux m'estimer heureuse d'être capable de parler un japonais audible et compréhensible ; j’ai peur de ce que ça aurait été sinon.

Je le suis dans un couloir. Il est au rez de chaussé lui aussi. C'est amusant de voir que nous sommes au même niveau. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Pourtant, ça m'amuse.
Sa chambre est très similaire à la mienne, architecturalement parlant. Un peu plus grande, avec plus d'aménagements je pense. Mais le blanc cassé sur les murs est le même. L'académie reste la même en fait. C'est intéressant de voir comment sont les chambres des étudiants. C'est probablement dans ce genre d'endroit que je vivrai l'année prochaine. Si je ne retourne pas en Irlande. Ce qui est très improbable. La rapide coup d’œil que j’ai dans sa chambre me donne un aperçu de lui. Un très petit aperçu. On ne peut pas dire qu’il y a beaucoup de décoration. C’est même plutôt vide. Quand je pense aux murs de ma chambre qu’on ne voit pratiquement plus, je ris intérieurement. Je n’aime pas tout ce qui est décoration, mais ma chambre reste ma chambre, et les murs en font partie. Je me les attribue tout simplement. Si quelqu’un d’autre que moi entrais dans mon domaine, il sera probablement écrasé par la quantité de chose qu’il y a dedans. C’est pour ça que personne n’entre. Enfin, qui est ce que j’aurais à faire entrer dans ce pays ? Déjà qu’en Irlande il n’y avait même pas besoin de tous les doigts d’une main pour compter ceux -hors famille- qui sont entrés dans ma chambre. Alors au Japon.

Me mettre à l’aise. Pas de problème. Je sais faire ça. Mais je sais aussi, que dans la ‘’politesse’’ ; quand on dit ça, il y a quand même un minimum de savoir-vivre à respecter. Sauf que cette ‘’politesse’’ est la chose numéro un que j’ai défié. Donc, je ferais comme chez moi, oui.

Renter chez moi. Problème de taille majeure. Je n’ai pas la moindre idée de comment entrer dans l’internat. J’ai déjà trois heures de retard, et si je reste un peu ici, ça fera probablement bien plus. Mais qu’elle blague. Qu’elle grande et immense blague. J’aurais dû me douter qu’il y aurait une heure. Mais pas dix-huit heures. C’’est bien trop tôt. Mais comment je vais renter moi ? J’ai beau réfléchir, je vois mal comment faire. Vraiment mal.

- Si tu veux boire, il y a des verres dans ce placard, et de l'eau au robinet, désolé, je n'ai rien d'autre à t'offrir.

-Hm. Je vais rester ici… et…. Bah, je vais boire de l’eau !

La façon dont il dit en rougissant qu’il ne fait que m’amuser un peu plus. C’est en souriant que je lui ai répondu ; sur un air enjoué. Je n’ai pas spécialement faim. C’est étonnant, après la quantité d’énergie que je viens de dépenser, ça m’étonne. Je vais surement entendre mon estomac râler d’ici peu. Mais pas pour l’instant. Profitons-en. Mais je le plein quand même s’il n’a vraiment rien d’autre à manger que de l’eau… Si tous les japonais font comme lui, ça n’a rien d’étonnant qu’ils soient rachitiques. Masi bon, ça m’étonnerait vraiment qu’ils vivent tous comme ça. Et j’espère pour lui qu’il mange quand même plus. Sinon je l’inviterais à mon tour après. J’ai des réserves dans ma chambres. Si mes parents savaient à quoi me sert l’argent qu’ils envoient tous les mois… ils en pleureraient. Mais ça n’est pas mon problème. Dans un an je serais majeure, ils n’auront plus aucun droit sur moi.
IL me semble que la majorité au Japon est plus tard qu’en Irlande. Je me demande à quel âge je serais vraiment considérée comme majeure du coup…

J’enlève ma veste et la pose dans un coin. J’enlève aussi mes chaussures et les laisse à côté. Ça a l’air relativement propre. Je ne vais pas commencer à tout salir.
Je vais m’assoir sur son tatami. Mes jambes sont fatiguées. C’est étrange d’avoir un tatami dans sa chambre.
Je continue de lui sourire. Je ne sais pas vraiment quoi dire.


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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptySam 30 Avr 2016 - 2:49

Je la regarde dans l'encadrure de ma porte, en silence, pendant encore un moment. Puis mes yeux vont jusqu’à la photo qui m'observe, les yeux de cette femme qui me regarde. Je me remémore ce qu'elle m'a raconté lorsque mon père est partit. Je me souviens d'abord qu'elle m'avait mentit, disant qu'il reviendrait bientôt. Et quand j'ai commencé a comprendre qu'il ne reviendrait pas, elle ma re mentit, disant que c'etait sa faute si il était partit, que je pouvais lui en vouloir. Elle m'avait eu si jeune....elle n'avait que vingt six ans, et elle était en charge d'un garçon de dix ans, seule, sans véritable famille pour l'aider, sans aucun diplôme spécialisé, au combien important dans ce pays. Elle a sacrifié sa vie pour moi, son temps libre, ses loisirs, même ses rêves, ils ont tous étaient détruits un a un par ma propre existence.

Je regarde de nouveau Aslinn qui est la, assise sur le tatami, semblant se détendre un peu. Si seulement j'étais né dans une autre famille, j'aurais pu, aujourd'hui, avoir plus d'argent, et donc pouvoir lui servir autre chose que cette pièce lugubre, lui offrir autre chose que de l'eau. Hum...qu'est ce que je pourrais bien faire....j'ai plusieurs solutions en fait. Je peux aller supplier quelqu'un de me donner une boisson, ou de l'argent, ou les deux. Je peux aller voler a la supérette. Je l'ai déjà fais en fait. J'avais onze ans, deux ans après le départ de papa. Ma mère était malade, brulante de fievre depuis pret d'une semaine, et son employeur l'avait mise a la porte. Nous n'avions presque plus rien a manger, l'argent passant dans la location de notre appartement minuscule. Je savais qu'elle était a bout, qu'elle ne parviendrait sans doute pas a ramener de quoi nous permettre d'aller de l'avant. Je n'avais pas le choix.

Nous vivions a la campagne, dans un petit village au sud de Tohoku, non loin de Sendai qui se trouvait elle plus au nord. Peu de maisons, aucune police ou quoi que ce soit, tout les gens se connaissaient. Il ne fallait pas que je me fasse prendre, pour la réputation de ma mère, mais je n'avais pas le choix. Il y avait cette supérette de campagne, sans aucune surveillance, ou sécurité mis a part le vendeur. Il me suffisait de détourner son attention et de prendre ce dont j'avais besoin. Si je me faisais attraper, c'etait fini. Je pénétrais comme a mon habitude par la porte principale. Personne, comme par hasard. Il devait être caché en attendant que je fasse mon ignominie. Je lançais quand même mon plan. Un pétard assez gros collé a un couvercle de poubelle ouvert. L'explosion ferait se refermer le couvercle, qui part son poids basculerait en avant, faisant tombé tout ce que j'avais mis devant, dans un gros fracas.

En fait ce plan était sans doute inutile. J'aurais juste pu faire du bruit avant de rentrer en douce, mais je ne voulais pas qu'il sache que j'étais a l’extérieur au moment des faits. Mon plan était parfait. Enfin il n'y a jamais rien de parfais mais bon, peu importe. Lorsque le fracas a eu lieu, j'ai vu le vendeur sortir de l’arrière boutique et se ruer dehors. Cela avait fait encore plus de bruit que ce que j'avais escompté, mais j'étais parvenu a faire ma diversion, et je remplissait mon sac de légumes, de fruits, et de viandes surgelés. J'allais pouvoir aider la guérison de ma mère grâce a ça. Une fois le vendeur rentré, je sortais en racontant d'une façon bredouillante que j'avais finalement oublié mon argent, et j'étais rentré. Je n'avais pas une meilleure confiance en moi que maintenant. Mais je sortais victorieux. Et je rentrais victorieux.

Je ne m'étais jamais autant fait remonter que ce jour la. Enfin, ma mère n'avait pratiquement rien dit. Elle avait mit environ une minute pour comprendre ce que je venais de faire. Et elle m'avait lancé un regard que je n’oublierais jamais. Un regard qui m'avait donné l'impression que je venais de commettre un crime affreux. Je venais de sauver notre famille d'une longue famine, mais tout ce que je ressentais c'etait de la honte. Elle s’était alors levé, d'une façon chancelante et maladive. Avait enfilé des vetements plus présentable, avait prit le sac, et était sortit, sans rien dire. Elle était revenu toujours aussi silencieusement avec moins de la moitié de ce que j'avais volé. Elle avait donné toute nos économies pour acheter ce qu'elle pouvait, et avait rendu le reste. J'ai entendu quelqu'un dire qu'elle s’était mise a genoux devant le vendeur pour s'excuser, et que même lui s’était a son tour excusé a la fin devant l'air maladif de cette jeune femme. Il avait même voulu l'aider en lui donnant des choses gratuitement. La situation de notre famille n’était un secret pour personne dans ce village. Mais elle avait refusé, avec une dignité que je n'avais jamais retrouvé chez quelqu'un d'autre. J'avais beaucoup pleuré en entendant cette histoire de je ne sais plus quelle commère du village. Savoir a quel point j'avais fais honte a ma mère, a quel point j'avais trainé son nom dans la boue. Et pourtant elle ne m'en avait jamais voulu, ne m'avais jamais regardé autrement que tendrement, que de son petit sourire en coin qu'elle fait quand je passe dans son champ de vision. Je ne suis qu'un idiot.

Mon regard revient sur la scène, et sur Aslinn. Je ne peux pas voler quelque chose, impossible. Je dois trouver autre chose. Je retourne dans la pièce sans être sortit finalement, et attrape le sac en bas de mon armoire. Je l'ouvre légèrement pour éviter de trop dévoiler ce qu'il y a a l’intérieur, des lettres surtout, encore cacheté, et je sors une petite enveloppe qui contient de l'argent, très peu d'argent. J'avais commencé a économiser pour m'acheter des couteaux d'entrainements, nécessaire pour l'apprentissage d'une forme armée du kung fu wing chun. Peu importe, c'est plus important que je ne sais quel couteau, mon art est au dessus de ça, ce n’était juste qu'un fantasme, qu'une envie qui disparaitra avec le temps. Je me tourne vers Aslinn:

- Ne bouge pas Aslinn-chan, je reviens tout de suite.

Je me dirige vers la porte toujours ouverte, prend un objet au passage a coté de cette dernière, et la referme derriere moi. Au lieu d'aller vers l'escalier, je vais vers la porte principale que j'ouvre. Je passe a l’extérieur, et bloque la fermeture avec l'objet que je viens de prendre dans ma chambre. Je ne fais que l'aller retour, elle peux rester comme ça deux minutes.

Le temps s'est gaté depuis dix minutes, et il semble que le vent a laissé place a une pluie légèrement drue. Je cours d'une démarche légèrement et souple sous le déchainement des éléments. Je me sens léger pourtant, sans doute parce que je sais qu'elle sera la a mon retour. Je refuse de la laisser le ventre vide après un tel entrainement, son premier en plus. Non, ce n'est pas correct. Il lui faut des calories, du sucre, afin de ne pas être en hypoglycémie ou se sentir nauséeuse a cause de je ne sais qu'elle carence. Je vais accélérer un peu.

J'arrive au bout de cinq bonnes minutes de course devant le magasin ouvert en continue et je passe la porte. Pas un chat a l'exception d'un étudiant, sans doute un job a temps partiel, derriere le comptoirs. Je vais directement chercher du riz, pour se remplir l'estomac, des fruits pour le sucre et les vitamines. Il me reste assez pour encore prendre quelque chose a boire. Qu'est ce qu'une fille voudrait bien boire. Du Soda ? Hum....ce n'est pas très bon pour une hygiène de vie saine, et je n'en ai d'ailleurs pas bu depuis des années, impossible de savoir quel gout ça a, et le meilleur a prendre. De l'eau aromatisé sera meilleure. Je prend une bouteille aromatisé aux fruits rouges, et une a la pomme. J'adore la pomme, depuis petit, je m'en ferais vomir tellement j'adore ça. Des vertes, des rouges, peu importe, du moment qu'elles soient mures. Je vais a la caisse et regarde partir avec une petite pointe de déception l'argent que j'avais économisé durant les trois derniers mois. Je recommencerais au pire, j'ai le temps.

Je fais un signe de tête silencieux au caissier avant de repartir sous la tempête. La pluie s'est encore accentué, et j'ai l'impression de mettre deux fois plus de temps a faire le même chemin dans l'autre sens. Il n'y a pas un chats dehors. Il doit être bientôt vingt deux heures, je suppose que les gens dorment maintenant. Et Aslinn qui attend désespérément ses étirements, quel piètre hôte je fais. J'arrive au niveau de la porte entrouverte. Ouf, je n'aurais pas a retourner voir le concierge. Je la ferme derriere moi après avoir récupéré ma cale de fortune et ouvre ma porte qui n’était pas fermé a clé:

- Désolé d'avoir mis du temps, j'ai étais chercher de quoi manger et boire. Tu aimes l'eau aromatisé ?

J'ai parlé assez vite. A la fois parce que j'ai honte de n'avoir désormais plus un seul yens dans ma chambre, mais également a cause de la course que je viens de faire. Mes cheveux et mes vetements sont détrempés, et je dois avoir une mine plutôt ahurit. Je la regarde pendant une seconde encore avant de rajouter:

- Je vais faire du riz, puis les étirements, d'accord ?

Puis en détournant le regard, je rajoute lentement:

- Il pleut a torrent dehors, c'est peut être le plus simple que tu restes la ce soir, je peux aller dormir ailleurs.

J'ai totalement, complétement oublié mon capitaine, mon inquiétude, et cet infernal trousseau de clé qui se trouve dans mon sac sur le sol.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptySam 30 Avr 2016 - 14:21

Puis il est sorti. Comme ça ; me laissant seule dans sa chambre. Je ne sais pas s‘il est inconscient, ou c’est simplement que je lui inspire confiance. Il ne fait vraiment preuve d’aucune méfiance à mon égard. Je suis contente de voir qu’il me croit complètement, mais je pourrais très bien lui voler deux trois trucs, et partir sans plus rien dire. J’ai du respect, et je l’aime vraiment bien ; et quoi qu’il arrive je ne l’aurais pas fiat. Mais il n’empêche qu’il pourrait faire preuve d’un peu plus de bon sens. On s’est croisés tout juste deux fois ; aujourd’hui étant la deuxième ; et il me laisse seule chez lui, en prise avec moi-même. J’espère qu’il ne fait pas ça avec tous les inconnus qui lui adressent la parole sur les toits, parce que j’aurais vraiment peur pour ce qu’il possède ici…
Enfin. Il fait ce qu’il veut. Je ne suis pas sa mère.

Je me retrouve donc seule, dans cette chambre qui n’est pas la mienne. Je laisse tomber mon dos avec un long soupir. C’est étrange d’avoir un tatami dans sa chambre. Je n’ai pas vu de lit. IL ne dort quand même pas là-dessus ? Je veux bien croire que ça soit pratique de pouvoir s’entrainer chez soit ; mais il n’empêche que de là à dormir dessus… ça n’est pas vraiment confortable quand même. Le contact dur du tatami dans mon dos me donne l’impression d’être restée dans le gymnase. Mais en plus petit. Comme si ce dernier avait rétréci. Je ferme les yeux. Je me vois moi-même, en train de cracher mes poumons il y a quelques heures. Si on m’avait dit plus tôt qu’un jour je commencerais à faire du sport, ma première réaction aurais été un regard effaré, suivis d’un grand éclat de rire, bien sarcastique comme il faut. Jamais je n’aurais cru qu’un jour je commencerais à transpirer. Et le pire dans cette histoire, c’est que je ne trouve pas ça trop mal. Moi… faire du sport. Je me rends maintenant compte à quel point cette idée me fait rire.

J’attends qu’il revienne. Je ne sais pas quoi faire de cette liberté qui m’est donnée dans un espace qui n’est pas le miens. Je ferme les yeux. Je me sens partir, comme tout à l’heure, quand je me suis écroulée sur le tatami juste après l’entrainement. Je dois actuellement être à peu près dans la même position d’ailleurs. J’ai le sentiment qu’il ne s’est rien passé depuis la fin de cet entraiment, mais qu’en même temps trop de choses sont arrivées. Il m’a montré comment faire un nœud. Puis j’ai failli m’étirer. Parce que je suis en train de m’en rendre compte, on parle de ces étirements depuis le début, mais je n’en ai toujours pas fait un seul. Et lui ne s’est même pas entrainé du coup. Si ça se trouve je l’embête plus qu’autre chose. Je suppose qu’il l’aurait dit s’il ne voulait pas. Je serais rentrée chez moi, j’aurais pris une douche, puis je me serais étalée sur mon lit un certain temps avant d’aller dans le réfectoire pour trouver quelque chose qui tienne de diner. Sauf que ma soirée a tourné à quelque chose de complètement diffèrent. Je ne me plaindrais pas. Ça me convient tout à fait. Je ne me suis pas ennuyée du coup. Je ris encore à l’idée de lui mettre la tête dans le lavabo. Ça fait du bien de lâcher prise de temps en temps. Je le maltraite un peu quand même en y pensant. Je l’empêche de s’entrainer, je le noie à moitié, je m’invite chez lui. Pauvre petite chose. C’est dommage, mais je te connais maintenant, c’est mal parti pour que je te laisse vivre ta petite vie en paix.

Je réouvre les yeux. Il est parti depuis un certain temps maintenant. Enfin, c’est relatif, mais je ne suis pas patiente. Je relève mon dos et observe circulairement cette chambre ; ce lieu que je découvre. En soit même, je n’ai pas beaucoup d’intérêt dans le fait d’aller chez les autres. C’est différent de chez moi. C’est tout. Je n’en pense pas grand-chose.
Je me relève complètement. Remettre mes jambes marche. Ça fait moins mal que tout a l’heure, mais ça reste un effort. Je me dirige vers sa cuisine. Je cherche rapidement dans les placards pour l’endroit où sont les verres. Je n’aime pas fouiller comme ça, ma gorge devient de plus en plus sèche et si je ne bois pas, elle va finir par se craqueler et tomber en petit morceaux. Je trouve finalement ce que je cherchais. Ça n’a pas été très dur, vu le nombre de possibles endroits pour ranger des verres qu’il y a ici. Il n’y a vraiment pas grand-chose. Mais je n’ai rien à dire là-dessus. Il y a encore moins de choses dans ma propre chambre. Disons que ces possessions relèvent plus de l’utile que moi. De toute façon, étant donné que je mange au réfectoire midi et soir, je n’ai pas besoin de tout ça. Ma chambre n’est vraiment qu’une chambre.
Je prends donc un verre et fiat couler l’eau pour me servir. Je le vide d’une traite. Puis je me ressers. Je n’en bois que la moitié ce coup-ci. Je sens l’eau descendre dans mon estomac. Je n’aime pas vraiment cette sensation, mais ce n’est pas comme si j’avais le choix. Je ne vais pas arrêter de boire, sous prétexte que je n’aime pas avoir un liquide qui remue dans mon ventre.
Je retourne m’assoir sur le tatami, le verre toujours dans les mains. Je m’adosse contre le mur. Je ne vois pas ce que je peux faire d’autre qu’attendre le retour de Satoshi.

J’entends des pas se diriger vers ici, briser le silence qui règne dans la pièce. Il est de retour je suppose.

- Désolé d'avoir mis du temps, j'ai étais chercher de quoi manger et boire. Tu aimes l'eau aromatisé ?

En effet, il est de retour. Et pas qu’un peu. Il dégouline, au sens propre de terme. Il pleut je suppose. Il pleut beaucoup même.
Il a carrément été acheter à boire et à manger. C’est gentil de sa part. J’ai envie de répondre qu’il n’était pas obligé ; mais je sais pertinemment que si je ne mange rien ce soir je vais avoir beaucoup de mal à tenir le coup. De l’eau aromatisée… je n’ai jamais vraiment gouté je coirs. Je suppose que ça fait partie des choses du Japon que je dois encore découvrir.

-Je n’ai jamais gouté ‘’l’eau aromatisée’’. Mais je veux bien.

- Je vais faire du riz, puis les étirements, d'accord ?

J’acquiesce d’un mouvement de tête.

- Il pleut à torrent dehors, c'est peut-être le plus simple que tu restes là ce soir, je peux aller dormir ailleurs.

Il confirme ma pensée de tout à l’heure. La pluie, quel fléau. Enfin, j’y suis habituée en Irlande. Elle ne me gêne pas trop. Mais quand je vois à quel point il est trempé ; je me dis juste que ça aurait été plus simple de se contenter d’eau.

Je me relève du tatami pour venir prendre ce qu’il a dans les mains et le poser sur la table à côté. Je reviens vers lui.

-Tu es trempé. Tu ne vas pas attraper froids à cause de moi j’espère…

Je me tiens devant lui. La même proximité que dans le vestiaire. Je répète alors le même mouvement. Me tenant aussi droite que possible, je fais passer mes doigts entre ses mèches mouillées, découvrant ainsi son regard. Je trouve ça presque dommage qu’il ait les cheveux si long. A chaque fois ces dernier finissent par cacher son regard. D’un autre côté, je suis mal placée pour critiquer à ce niveau. Mes cheveux se font une joie de crée un rideau entre moi et le monde.

-Je n’ai pas du tout réfléchi à comment rentrer chez moi… Et je ne vois pas du tout comment faire. A la limite la pluie n’est pas un trop gros problème, je rentre, je me douche et je me sèche ; mais si c’est fermé depuis dix-huit heure ; je me vois mal arriver avec quatre heure de retard…

Je laisse ma réflexion en suspens quelques secondes.

-Ça sera plus simple que je reste, oui, je pense. Après je ne veux pas non te sortir de ta chambre. Ça reste la tienne.

Je m’éloigne de lui à ces mots. Je n’aime pas l’idée qu’il soit parti sous la pluie pour moi. En plus va complètement tremper sa chambre.

-Si tu veux je peux m’occuper du riz pendant que tu te sèches. Je peux au moins faire ça.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptySam 30 Avr 2016 - 16:34

J'avance dans la pièce, tandis que mes pieds font un bruit de ventouse étrange au niveau du sol. J'avais l'impression que seul mon visage était mouillé, mais en vérité, de l'eau coule lentement le long du tissus en apparence, mais également en dessous tout le long de mon corps, sur ma peau. C'est une sensation étrange, a la fois de fraicheur, de bien être, je me sens vivant. Mais a la fois c'est plutôt désagréable. Cette impression d'humidité immuable, cette impression d'avoir les mouvements restreints, non ce n'est pas agréable. Je me rend compte que je suis en train de tremper lourdement ma chambre. Bon, ça va, je ne mouille pas le tatamis, ça aurait était le pire des sacrilèges.

Elle se lève et viens jusqu’à moi en prenant ce qui m'obstrue les mouvements. Je ne m'y oppose ça, après tout c'etait en train de glisser a cause de l'eau sur mes bras. Elle pose le tout sur la table et reviens ensuite vers moi. J'ai comme un impression de déja vu, elle est la juste devant moi, exactement comme il y a maintenant une bonne demi-heure, dans ce vestiaire sombre du dojo, ou, comme ce qu'elle fait a présent, elle farfouille dans mes mèches de cheveux pour les écarter, et pouvoir impitoyablement pénétrer son regard dans le miens. Je suis comme désarmé, incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Je sens l'un des battements de mon coeur qui semble avoir sauté une rythmique. Ce n'est pas normal, enfin, peut être que si, je ne suis pas accoutumé a cette situation. Tout ce que je ressent, c'est le contact de ses doigts et sa voix qui me dit:

"-Tu es trempé. Tu ne vas pas attraper froids à cause de moi j’espère…"

Trempé ? Mouillé tu veux dire ? Je...oh, oui c'est vrai, je viens de faire une course sous la pluie. J'avais littéralement oublié pendant une seconde. Meme peut être une minute. Je n'ai aucune idée du temps qu'il s'est déroulé pendant qu'elle me touchait les cheveux. Ce contact m'a parut a la fois durer une seconde et des siècles. Vraiment étrange, je n'ai pas l'habitude.

- Ne t’inquiète pas, j'avais juste envie de boire quelque chose de sucré, ce n'est pas du tout a cause de toi, j'y aurais était quand même.

Ce n'est pas un mensonge. Pas totalement. J'y aurais bien était si j'avais eu de l'argent, mais comme je n'en ai pas, et maintenant encore mois que pas, j'aurais jeûné. Mais elle n'a pas besoin de le savoir. C'est une information tellement pathétique qu'elle me prendra sans doute pour un....je ne sais même pas comment le décrire. Mais après toute ces années, et encore plus depuis que je suis rentré dans cette académie extrêmement aisé, avec tout ces riches, j'ai encore plus honte de cet aspect de ma vie. Si seulement j'avais quelques milliers de Yens en plus, les choses seraient différent. Mais on ne peux pas demander a une femme qui a un enfant a seize ans, qui se retrouve seule avec lui sur les bras a dix huit, de devenir riche. Non, c'est impossible. Je ne peux surtout pas lui en vouloir pour ça, elle fait ce qu'elle peux la pauvre.

"-Je n’ai pas du tout réfléchi à comment rentrer chez moi… Et je ne vois pas du tout comment faire. A la limite la pluie n’est pas un trop gros problème, je rentre, je me douche et je me sèche ; mais si c’est fermé depuis dix-huit heure ; je me vois mal arriver avec quatre heure de retard…
Ça sera plus simple que je reste, oui, je pense. Après je ne veux pas non te sortir de ta chambre. Ça reste la tienne. "

Elle a raison, totalement, mais ce n'est pas pour ça que je rougis a ces mots. Ma seule idée était de dormir dans le couloir, enfin, de passer la nuit dans le couloir en attendant le lever du jour. Mais je n'ai qu'un futon, pas grave, je dormirais euh...dans la douche. C'est une fille, le sexe opposé, je ne peux pas lui dire de dormir a coté d'un garçon qu'elle connait a peine, c'est indécent. Bon, ok elle a raison, c'est ma chambre, mais bon.

- Je n'ai qu'un futon, je te le laisse, je vais me débrouiller, ne t'en fais pas pour ça.

Voila, parfait, enfin je dis ce que je pense sans bafouiller. Sois fort Sato-Sato, tu dois montrer que tu es le plus vieux, que tu es courtois, que tu es cool ! Oui voila, je dois être un mec...euh...cool, sans doute. Bon le mec cool actuellement est en train de littéralement revoir l'étanchéité de sa chambre, il serait temps d'aller se changer. Elle me propose de s'occuper du riz en attendant. Je lui souris en acquiesçant et en lui indiquant un rice-cooker dans le meuble en dessous de la plaque de gaz. Mais je n'ai aucune idée si il y a cet appareil dans son pays natal.

- Tu sais l'utiliser ? Tu le branche, et il y a une dosette dedant. Tu met une dosette d'eau pour une dosette de riz, et quand tu penses qu'il y en a assez, tu met le couvercle et tu appuis sur le bouton pour faire cuire.

C'est plutôt simple, mais pour moi qui l'utilise depuis des années, ca l'est, peut être pas pour elle. Soucieux, je rajoute:

- Si tu as besoin d'aide, je suis juste dans la salle de bain.

la salle de bain, c'est vite dis, il y a a peine la place pour m'y tenir lorsque la porte est fermé. Enfin, je ferais un effort. Je vais chercher quelque vêtement en deux pas jusqu’à ma penderie puis retourne a la salle de bain, allume la lumière, et ferme la porte. Je tire sur les lacets de mon vêtement et parviens a m'en défaire difficilement. Il est tout collé contre ma peau a cause de la pluie. J'allume l'eau chaude qui coule tout e me déshabillant, et une fois fait, je me met sous la chaleur divine de l'eau. Oui, elle me réchauffe, moi, et ma peau froide. C'est agréable. Mais ce n'est pas le moment de penser a ça, Sato-Sato. Récapitule. Tu es la, et dans la chambre, une fille fait du riz. Une fille, du riz. Rien d'anormale. C'est ton amie Satoshi, et tu dois faire preuve de...euh...coolitude, si ce mot existe bien sur, sinon tant pis, je le créer. Tu vas retourner de cette salle de bain en conquérant, montrer que tu es sur de toi. Et cool surtout, le bad boy des shojo qui fait tomber toute les filles et qui a tout les amis branchés. Je m'esclaffe tout seul et de l'eau me rentre dans la bouche. Je me noie une seconde avant de reprendre une bouffé d'air. Ahah, comme si c'etait possible que je fasse un truc comme ça. Pour commencer je dois juste réussir a combler les blancs, ça sera déjà pas mal.

Je sors de la douche, enfile un short que j'ai pour rester chez moi. Puis j'ouvre la porte et je sors. Attend, j'ai oublié un truc. Ah ! Je bascule en arrière avant d’être dans la pièce principale, et tombe sur les fesses:

- Ca va, c'est rien, rien de cassé !

Un tee shirt, un pull, vite, ou ? Je ne dois pas me montrer comme ça. J'enfile le tee shirt que j'avais prévu mais ca ne cache pas bien. Je vais foncé jusqu’à la penderie. Un, deux, GO !

Je sors en trombe et cours presque jusqu’au meuble avant de littéralement y disparaitre:

- Ça va, tu t'en sors ?

Ma voix est étouffé par les vêtements, tandis que je trouve ce que je cherche. Ma veste avec la capuche en moumoute noir comme je l'appel. Celle que ma mère m'a offert pour mon entrée a l'académie. Encore un achat extrêmement généreux qu'elle ne peux pas se permettre. Je ressors alors, je suis assez caché a mon gout, pour l'instant. Il fait chaud, vraiment chaud avec ce manteau, mais j'ai pas le choix. Je dois être ridicule, mais sur le moment, je ne m'en rend pas compte. Je prendre le pendentif que je porte toujours et que j'avais enlevé pour me doucher, et je l'attache autour de mon cou, cette fois sans le mettre a l’intérieur de mon tee shirt. Peu importe, ce n'est pas ce que je dois cacher, j'en suis même fier.

- Si tu veux y aller, je peux te prêter des vetements, mais je n'ai pas de...euh...

Je rougis encore une fois. A force de rougir de plus en plus, je dois être rouge pivoine:

- De sous-vêtements féminins, désolé.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptySam 30 Avr 2016 - 19:50

- Je n'ai qu'un futon, je te le laisse, je vais me débrouiller, ne t'en fais pas pour ça.

Un futon. J’en avais déjà entendu parler je crois. C’est un peu comme une couette épaisse sur laquelle ils dorment. Je n’ai jamais dormi là-dessus… Dans les chambres d’internat il y a des vrais lits. Ils n’en ont pas quand ils sont étudiants ? C’est débrouille-toi toi-même pour meubler ton appart et temps pis pour toi si tu n’as pas assez de place. C’est un peu vache ; mais je n’ai pas mon mot à dire dessus.
Oui mais s’il n’en a qu’un ? Ou est-ce qu’il va dormir ? Ne pas m’en faire pour ça. D’accord. Je n’exprimerai pas mes doutes sur ce sujet ; mais il n’empêche que je me questionne dessus. Je suppose que c’est un problème dont on peut encore un peu retarder l’échéance.

Un rice-cooker. Tu parles anglais bro. Tu t’en rends compte au moins ?
Enfin, toujours est-il que ; Rice-cooker.
J’ai proposé de m’occuper du riz. C’était la pire idée que je n’ai jamais eue en fait. Je ne pouvais pas faire pire. Je n’ai jamais fait de cuisine moi. J’ai passé ma vie entre ma famille et l’internat. Chez mes parents, il est hors de question que je mette les pieds dans la cuisine ; et c’est une chose que je n’ai jamais voulu faire de toute façon. Ça ne m’intéressait pas du tout. La nourriture arrivait toute prête dans nos assiettes et j’en étais très contente. Et le schéma était à peu près le même quand j’étais à l’internat. Je mangeais matin, midi et soir à la cantine. A la limite, si j’avais envie de changer, j’allais acheter un sandwicha la superette pas loin.

Alors faire du riz. Ça n’est pas compliqué, j’en suis sure. J’en suis sure. Logiquement. Du riz, juste du riz.

- Si tu as besoin d'aide, je suis juste dans la salle de bain.

De l’aide. Je le regarde s’enfermer dans la salle de bain. Il est de dos et ne vois probablement pas mon regard le suivre désespérément. Pourtant de l’aide… je risque d’en avoir énormément besoin. Ça m’a paru normal de proposer de l’aide, mais pour une fois, j’aurais vraiment mieux fait de me taire.

Mais c’est trop tard. La porte est fermée ; l’eau coule.
Je suis seule, en prise avec le riz. Je fixe le sac dans lequel il se trouve. Je le vois. Je devine sa force à travers le plastique.
Je m’approche. J’entends presque la musique épique en fond. ;
Je sors le riz du sac. Je l’observe. IL m’observe. Méfiance. Je sens qu’il me provoque.
C’est écrit en Japonais un peu partout dessus. Ils ont choisi une typographie illisible, pour me faciliter la tâche. Je cherche désespérément dessus l’ombre d’un notice, d’instruction, de n’importe quoi qui me dise comment faire. Mais non, on est censé savoir intuitivement comment faire. J’ai presque envie d’attendre l’illumination, en observant ce paquet de riz. Si ça trouve, il va finir par me dire comment faire. Mais même si je pouvais communiquer avec le riz, il ne dirait pas comment faire. Ça serait du suicide, après tout mon objectif est reste de le manger au final. Peux être si je demande au paquet. C’est comme un régime pour lui ; je lui ferais perdre un peu de poids. Mais si ça se trouve, il sait que je finirai par le vider entièrement de ses entrailles et par le jeter lamentablement dans une poubelle. Non, je ne pense pas que ni le riz, ni le paquet ne soit d’accord pour me dire comment préparer du riz.

J’en suis quand même au point de demander de l’aide à mon futur repas. J’ai honte. En soit même, entamer une discussion avec du riz, j’en suis capable. Et je pourrais surement même la tenir longtemps. Ce qui m’embête le plus, c’est que monologuer avec de la nourriture devant moi ne va pas m’aider à le faire cuire. C’est… embêtant. Mais je n’ai vraiment pas la moindre idée de comment faire cuire du riz.

Commençons à résonner logiquement et rationnellement. Arrêtons de discuter avec le riz. Il a parlé de cuiseur à riz.
Il a dit ici. Je me dirige vers l’endroit qu’il m’a montré tout à l’heure, très rapidement. J’en sort une machine. Il n’y en avait qu’une, je n’ai pas le choix je suppose. C’est donc ça. Jamais vu, jamais utilisée, jamais cuit de riz de toute façon. Je sais à quoi ressemble du riz uniquement parce que j’en ai déjà mangé. Je me rends compte que je ne suis pas sure du tout de ce à quoi ressemble du riz non-cuit.
J’ouvre donc le paquet. C’est tout maigre et tout dur par rapport au riz qu’on mange. A moins qu’il ait acheté du riz bizarre. J’espère qu’il ne restera pas dur.
Je prends un grain et le porte à ma bouche. C’est dur. Il se coince dans une de mes molaires.
Mais….
Je ne peux même pas faire mes petites expériences sans galérer. Parce que évidemment, il ne part pas. Je glisse mon index pour essayer de le décrocher. J’y arrive. Heureusement. Je ne remangerais pas de riz pas cuit. Ça n’est pas spécialement bon et si ça se coince comme ça à chaque fois, c’est galère pour rien.

Bon. Il va falloir que je m’y mette. Si je continue à ce rythme, je serais encore en train d’admirer le riz pas cuit quand il sortira. Qu’est-ce qu’il avait dit déjà par rapport au cuiseur ? Il y a une dosette ?
J’ouvre le couvercle. Oui, ça doit être ça. Je sors la dosette. C’est grand là-dedans.

Je le contemple. J’ai l’impression de voir l’ouverture se déformer pour devenir un grand sourire sadique qui se moque de moi. Non. Toi non plus je ne sais spas t’utiliser, mais je vous vaincrais tous. Le riz arrêtera de rire quand il sera dans mon ventre, et toi je vais te soumettre en esclavage pour que tu le prépare à ma place.

J’ai un autre regard désespéré qui va du riz au cuiseur. Je les entends me narguer. Je les vaincrais. Je trouverais un moyen pour les faire taire.

La dosette. Il a parlé d’eau aussi. Je suppose que je suis censée réhydrater le riz. Mais je n’ai jamais fait ça moi. Je mets le riz directement dedans avec l’eau ? Ou je mets l’eau au fur à mesure ? et je dois mettre dans un bol ou pas ? C’est trop compliqué. Beaucoup trop. Le champ des possibles actions que je peux effectuer avec du riz et cette machine est bien trop vaste. Et si en plus on rajoute le facteur eau je ne vais pas m’en sortir. J’hésite très sérieusement aller frapper la porte de la douche pour demander des explications précises, étapes par étapes. Mais si je fais ça, je n’ai plus de respect pour moi-même. Je ne peux pas dignement dire que je n’ai jamais fait cuire de riz. Je n’ose même pas imaginer le regard que je vais me prendre.

J’essaie donc de me souvenir des indications qu’il a rapidement données. Je ne sais plus exactement combien d’eau je suis censée mettre pour le riz. J’hésite entre une et deux dosettes pour une de riz. Bah. Je vais mettre une et demi. Je prends une dosette de riz, et rajoute l’eau. Ça ne fait vraiment pas beaucoup. Ça gonfle, ou même pas ? Parce que si ça ne gonfle pas, il n’y a même pas assez pour une personne. J’en rajoute une deuxième, et tout autant d’eau. Je ferme. J’espère que je suis censée fermer. Je pense oui. Ça ne cuira pas sans couvercle, je suppose. J’appuie sur le bouton. Rien ne se passe. C’est normal ? Je m’attendais au moins à un petit bruit. Mais rien.

Je vais aller me frapper la tête contre un mur.
La prise pend lamentablement le long de la table sur laquelle j’ai posé le cuiseur. Je me méprise. C’est normal que ça ne fasse pas de bruit si je ne branche pas. Je me mets donc à la recherche d’une prise.
Trouvée.
Evidement, le fil est trop court. Je rapproche le cuiseur de la prise. Bon, ça n’était pas trop complexe. Je branche et appuie sur le seul et unique bouton. Ce coup-ci ça fait un petit bruit, et j’entends que ça commence à chauffer, un peu comme un bruit de fer à repasser.

Je me rends compte à quel point mes capacité sont à zéro par rapport à tout ce qui est des moyens de vivre. J’ai peur de ce qui va se passer quand je n’aurais plus le réfectoire pour me nourrir.

J’entends Satoshi sortir de la douche. Puis un gros bruit.

- ça va, c'est rien, rien de cassé !

Mais comment est-ce qu’il a fait pour tomber ? C’est surprenant.
Bah.
Je reste absorbée par le rice-cooker. J’ai envie d’ouvrir pour voir.
Je vais ouvrir.
J’ouvre.
Je n’aurais pas dû. Je viens de me prendre un immense nuage de vapeur dans la figure. JE referme. Mais je voulais voir comment était le riz. J’essuie la vapeur qui se liquéfie déjà sur mes joues.

- Ça va, tu t'en sors ?

Ma tête pivote vers lui. De tous les moments où il pouvait arriver, il fallait que ça soit maintenant. Je le regarde avec les yeux grands ouverts pendant un moment.

-Euh…

J’ai un regard haineux vers cette machine qui viens de me cracher à la figure. Tu vas voir comme je vais le manger ce riz. Ça va être ma vengeance.

-Je n’ai jamais utilisé ça. Jamais jamais…

Ça je peux le dire. Par contre, je ne dirais pas que c’est la première fois que je fais cuire du riz.

Il est en short, avec une grosse veste noire. C’est étrange. S’il a froid il ne faut pas qu’il se mette en short. J’espère vraiment qu’il ne va pas tomber malade à cause de moi. Je m’en voudrais. Un peu. Mais je n’avais rien demandé moi. C’est lui qui est partis sous la pluie.

- Si tu veux y aller, je peux te prêter des vêtements, mais je n'ai pas de...euh... De sous-vêtements féminins, désolé.

Il est devenu tout rouge. Les traits de mon visage se détendent. J’épais toute crispée par ce duel entre moi, le riz, et son acolyte le cuiseur. Mais sa façon timide d’exprimer ce fait m’arrache un sourire. Je ne me lasserai définitivement pas de le voir essayer maladroitement de se dépêtrer avec des mots.

-Haha ! Ne t’en fait pas, j’ai les vêtements que j’avais pendant la journée qui sont encore propres du coup.

Par contre, je n’ai pas de sous-vêtements de rechange. Je n’aurais jamais cru en avoir besoin ; mais maintenant que j’y pense, ça serait une bonne idée d’en amener la prochaine fois que j’ai sport, si je ne veux pas rester dans ceux pleins de sueur après. Ça fait partie des choses intelligentes que j’apprends aujourd’hui.
Je repasserai chez moi avant d’aller cours demain matin pour me changer de toute façon.

-Je veux bien prendre une douche par contre.

J’ai un regard vers le cuiseur.

-Mais ça prend combien de temps de cuire du riz là-dedans ?
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyDim 1 Mai 2016 - 1:46

Si tu veux y aller. Quel abrutis. Si tu veux aller prendre une douche. Pas partir d'ici. J’espère qu'elle a comprit. Je suis complétement stupide ma parole. J'ai l'impression qu'a chaque fois que j'ouvre la bouche, je m'enfonce encore un peu plus dans la médiocrité. Et j'ai chaud, tellement chaud. Bon aller, ça m'énerve, j'ai trop chaud, peu m'importe je ne veux pas mourir d'un coup de chaleur alors qu'il fait froid dehors. J’enlève mon manteau et le jette dans un coin de ma chambre, restant en tee-shirt short. Ma musculature est sans doute moins caché, mais je ne suis pas nu non plus, il me reste de quoi cacher ça. Ça. J'aime comment je parle de mon propre corps, comme d'une chose externe a moi même. Je passe ma main sur mon pendentif d'un air distrait en pensant a toute les privations que je me suis infligé pour en arriver la. Je ne les regrettes pas une seule seconde, mais il y a eu des soirs difficiles.

Elle me répond après avoir dit qu'elle ne savais pas utiliser cet appareil, qu'elle a des vetements de rechanges, mais qu'elle veux bien prendre une douche. Je m'approche lentement d'elle, me plantant juste a ses cotés devant la tête, a tel point que nos pieds sont l'un contre l'autre. La table n'est pas très grande et je n'ai même pas pensé a ce contact, juste au fait de me tenir devant pour pouvoir lui expliquer:

- Il n'y a pas de rice-cooker en Irlande ? Je ne savais pas, désolé, attend.

je regarde l'appareil depuis le dessus, avant d'ouvrir le couvercle. Un nouveau nuage de buée s'échappe du récipient que j'évite habilement, l'habitude. Il n'y a vraiment pas beaucoup de riz, même pas assez pour une personne. Je souris en commençant a expliquer:

- Il faut environ 3 doses pour une personne de corpulence normale, personnellement après un entrainement, j'utilise souvent quatre voir cinq doses, histoire de bien me remplir le ventre. A vu de nez tu en as mis hum....deux ou trois ? Tu sais quoi, on va le laisser cuire histoire de ne pas le gaspiller, et ensuite j'en referais, sinon je pense qu'a nous deux on va se battre pour ne pas etre celui qui mourra de faim.

Je rigole en la regardant. C'est vraiment marrant qu'elle soit venue dans ce pays a la culture si différente de cette qu'elle connait, je me demande si elle apprecit vraiment d’être la, avec moi, dans cette chambre sentant un peu le renfermé, a vingt deux heures du soir. Sans doute pas vraiment, sans doute qu'elle aurait mieux a faire, avec ses amis quelque part autre qu'ici. C'est trop tard maintenant, je dois faire en sorte que cela soit le plus appréciable, le plus agréable possible. Je rajoute rapidement:

- Vraiment si tu as besoin de vetements fouille dans ma penderie, ça sera peut être plus agréable que des vetements enfermés dans un sac. C'est comme tu veux. Aussi, pour la douche, il y a des serviettes sous le lavabo, le savon et le shampoing sont dans la cabine de douche. Si tu veux des vetements plus amples pour dormir aussi, je crois bien qu'il y a un vieux short et quelque tee shirt de ma mère quelques part tout au fond du meuble. J'avais pris un carton qui ne m'était pas destiné et comme je ne suis pas rentré depuis....Elle est un petit peu plus grande que toi, mais ca devrait aller je pense. C'est peut être même mieux pour la pommade, si tu recouvres après t'en etre mis, tu en auras plein sur tes vetements, il vaux mieux l'appliquer sur de la peau qui respire.

Je me rend compte que ce que je raconte fait obstacle a toute pudeur. Je rajoute en rougissant:

- Enfin ce n'est que des propositions bien sur, tu fais comme tu veux. Je vais m'occuper du riz et de la pommade pendant que tu te douche.

Une fois ses affaires prises et enfermés dans la salle de bain, je me dirige vers un placard ou un bol de bois dans lequel un tasseur médicinal m'attendent. Je le met sur la table et sort du même meuble un bocal remplit d'une mixture étrange, quelques plantes et une pate verte plutôt dure. Je prend un couteau et découpe de tout petit morceau de la pâte que je met dans le bol, avec quelques plantes, et je broie ou tout avec l'ustensile. Une fois totalement homogène, je rajoute la crème et mélange le tout. Une odeur de menthe parvient jusqu’à mes narines. Vraiment cette décoction est incroyable, merci maman d'avoir trouvé ça. Le riz semble être prêt. Je met le tout dans un saladier, avant de mettre sept ou huit doses d'eau, et le même nombre de doses de riz. Je met ensuite un vieux tee shirt sur le saladier en guise de torchon. Je n'ai rien d'autre pour essayer de contenir la chaleur. Au pire je le mangerais froid, peu importe.

Il me reste encore un peu de temps. Je vais jusqu’à mon tatami, le soulève, et sors le futon, avant d'attraper les draps et de refaire le lit. Le matelas est plutôt épais pour un futon, je n'aime pas trop dormir a même le sol. j’espère que cela lui conviendra...Bon, je fais quoi maintenant...hum....méditation, un peu.

Je rentre mon tee shirt dans mon short pour ne pas qu'il se soulève, puis je me met face au mur, et bascule en avant sur les mains, avant de faire un poirier, et de m'appuyer contre le mur. Le monde a l'envers, le sang afflue vers mon visage. Mais c'est grisant. J'adore cette position. Mon tee shirt reste bien coincé dans mon short, parfait. Je ferme alors les yeux, me laissant totalement aller contre le mur, respirant lentement.

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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyDim 1 Mai 2016 - 11:18

- Il n'y a pas de rice-cooker en Irlande ? Je ne savais pas, désolé, attend.

Il est proche. Très proche. J’ai presque envie de dire trop, mais ça serait mentir ; parce que concrètement, je me surprends encore à accepter cette proximité très facilement. C’est à peine la deuxième fois qu’on passe du temps ensemble, et je suis déjà chez lui. J’ai beau chercher à comprendre, je n’y arrive pas. Serais-je devenue sociale d’un coup ? Avoir commencé à avoir ce qu’on appelle des ‘’amis’’ en Irlande aurais fini par faire de moi quelqu’un de sociable ? C’est… surprenant. Ou alors c’est le Japon qui m’adoucit ? Être entourée de tous ces petits timides, qui osent à peine me regarder dans les yeux quand je leur adresse la parole. JE fini par apprécier la proximité. Ou peut-être c’Ets vraiment juste lui. Je suis allée l’embêter sur le toit, et j’ai commencé à discuter avec lui. Communiquer, parler. Ça me semble quelque chose de si éloigner de moi. Pas que j’ai des problèmes à l’oral ; je n’en ai pas du tout même ; mais c’est la façon de je lui ai parlé. A l’aise tout de suite. Je n’ai même pas le sentiment d’avoir à un moment dressé des barrières entre nous. Comme si je le connaissais depuis longtemps, et qu’on ne faisait que se retrouver.

Par contre, pourquoi est-ce qu’il a encore ouvert ? Je suis juste à côté de lui. Il esquive comme un ninja la vapeur, mais pas moi. Une fois de plus je me prends un nuage mouillé dans la figure. Il laisse ouvert pour voir ce que j’ai mis dedans ; puis il commence à m’expliquer.

Je m’en doutais un peu, mais je n’ai pas du tout mis assez de riz. Même pas assez pour une personne apertement. Je me sens vraiment ridicule. Ne pas savoir faire cuire de riz. Mon incapacité à faire des choses aussi simples m’éclate à la figure. Je suis vraiment faible à ce niveau. Il va sérieusement falloir que j’apprenne un jour. J’ai l’impression que ça l’amuse. Tant mieux si ça le fait rire, moi je trouve ça juste contraignant. Il n’a pas l’air d’avoir capté que je ne sais pas faire cuire de riz tout court. Tant mieux pour moi si j’arrive à tout mettre sur le dos du cuiseur. Un jour j’achèterais du riz, et j’apprendrais à le préparer. Pour l’instant, je dois me concentrer sur autre chose.
Il dit qu’il en refera. J’ai vraiment le sentiment d’être un enfant à qui il faut tout apprendre. En fait… c’est un peu ce que je suis dans ce domaine. Un enfant. Jamais je n’ai eu besoin de faire de la cuisine. Il va bien falloir que quelqu’un me montre. Sinon, internet sera mon ami.

Il enchaine par rapport à la douche. C’est vrai que ça reste plus agréable de mettre des vêtements propres après une douche ; je vais aller voir ce qu’il dit. Mettre les vêtements de quelqu’un d’autre ne m’a jamais posé problème, et ce n’est pas maintenant que ça va commencer.

-Oui, je vais faire ça.

Je m’éloigne de lui, me dirigeant vers sa penderie. Je suis presque triste de briser cette proximité. Ladite penderie est déjà ouverte. C’est un beau bordel. Mais je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus, quand je vois mes propres affaires entassées dans ma chambre. Je les avais rangées quand je suis arrivée au Japon ; mais trois semaines ont amplement suffi à défaire tout ce que j’avais patiemment fait. Un jour, peut-être je re-rangerais. Ça serait une bonne idée je pense. Mais pas pour tout de suite. Je cherche les vêtements féminins que je peux trouver. Un short. Ça s’est fait. Par contre… Je me vois vraiment mal mettre ces t-shirts. Beaucoup trop féminin. Rien que la coupe cintrée des vêtement féminins habituels me font horreur, mais je me vois mal passer la soirée dans un de ces débardeurs. Je pense à mon T-shirt dans mon sac. Ça ne sera pas beaucoup mieux. Je vais lui un empreinter un T-shirt a lui. Ça sera bien plus confortable. Les trois-quarts de mes T-shirt sont coupe homme et bien trop grand pour moi ; ça ne changera pas de d’habitude. J’en trouve un neutre, blanc, et prends le short avant de m’éclipser dans la douche.

C’est petit, très serré. J’ai le sentiment que la douche que j’utilise dans ma chambre est un peu plus grande. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, déjà que c’est gentil de sa part de m’héberger. Je ne vais pas commencer à critiquer.

Je retire le kimono que j’avais encore sur le dos. Je suis presque triste de défaire le nœud. Je suis contente de savoir les faire. Enfin. De savoir comment les faire, parce que concrètement, j’ai encore du travail pour la mise en application ; mais c’est un début on va dire.
Je laisse tomber la veste à mes pieds, retire le débardeur. J’ai l’impression de découvrir des muscles a la présence insoupçonnée sur mon corps. Je suppose que c’est ce qui se passe quand on commence à faire du sport. Mes muscles qui n’avaient encore jamais été sollicités se retrouvent à devoir fournir un effort énorme d’un coup. Peut-être que je leur en demande trop.
Je fini de retirer mes vêtements et entre dans la douche.

L’eau chaude le long de mon corps est encore plus agréable qu’à l’accoutumée. Je sens mes muscles endoloris lentement se détendre. Je ferme les yeux et lève la tête vers l’arrivée d’eau. Je sens l’eau couler sur mon visage, puis descendre sur mes cheveux, pour enfin finir de couler le long de mon corps. Je reste quelques minutes comme ça, profitant pleinement de cette sensation de repos.
Puis je me reprends. Je ne suis pas chez moi. Je ne peux pas utiliser autant d’eau ni de temps que je veux. Je prends savons et shampoing et fini rapidement de me laver. Je coupe l’arrivée d’eau. Il y a de la buée partout. J’espère que je n’ai pas mis trop longtemps. J’ai eu un moment d’absence. Mon esprit était parti voir ailleurs. Je prends une serviette propre dans l’armoire qu’il avait indiquée.
Je commence par me sécher les cheveux, puis, une fois qu’ils ne coulent plus, je peux sécher le reste de mon corps. Puis je remets mes sous-vêtements. Le contact avec le tissu encore plein de sueur est désagréable ; mais ça n’est pas comme si j’avais le choix. Puis j’enfile les vêtements que j’ai trouvé. C’est bien ; ils sont confortables, c’était ce qui était recherché.

Je sors de la salle de bain, les cheveux encore humides, alourdissant mes boucles habituelles, en faisant des anglaises. Je laisse la porte ouverte pour laisser la vapeur sortir un peu.
Et il est là ; devant moi, la tête à l’envers. Mais qu’est ce qu’il fait ? Il a décidé de devenir ou chauve-souris ou quoi ? Ses yeux sont fermés. IL ne dors pas comme ça quand même. Je m’accroupi devant lui. Je n’ose pas le toucher, de peur qu’il tombe si je le déconcentre.

-Hum.

J’essaie de me faire remarquer avant de commencer à parler. Mes yeux fixés sur les siens encore fermés, j’attends qu’il les ouvre avant de continuer.

-Pourquoi la tête en bas ?

Puis je recule, avant de tomber en arrière pour m’asseoir suffisamment loin pour qu’il ait la place de redescendre s’il en a besoin.
J’enchaine sans vraiment attendre sa réponse.

-ça me fait penser… Du coup tu ne t’es pas vraiment entrainé. Je ne t’embête pas j’espère…

Je continue de le fixer. Son visage est tout rouge a cause du sang qui lui descend dans la tête. Il me fait rire intérieurement. Pourquoi ? Je n’en sais rien.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyDim 1 Mai 2016 - 15:24

Je sens tout ce qu'il y a autour de moi. Comme si ma bulle s'était agrandit pour prendre en son sein toute la pièce, tout la chambre entière. J'entends l'eau qui coule lentement, je la sens presque sur ma peau. j'entends presque la respiration d'Aslinn, enfin je l'imagine plutôt, mais c'est tout comme. Je sens cette fourmis sous le radiateur qui essaye de se frayer un chemin vers son chez soi. Je sens l'odeur de menthe qui se dégage du saladier sur la table. L'odeur du riz, a la fois tiède dans son saladier, et chaud dans l'appareil, qui cuit lentement. C'est vraiment agréable, je sens le stresse disparaitre petit a petit.

J'entends les pas d'Aslinn qui sort de la douche puis s'habille. Le silence est complet, a part ça. Puis je sens la porte s'ouvrir. La vapeur en sortir d'abord, toute cette chaleur confiné se déversé dans la pièce a vivre. L'humidité rentre dans mes poumons, hum, moins agréable, mais enfin, ce n'est pas grave. Je sens les pas sur le sol qui vibre, Aslinn approche....tient, elle ne bouge plus. Que fait elle...oh, je sens son souffle a présent, elle est juste devant moi, son visage face au miens. Je dois avoir l'air ridicule...

" Pourquoi la tete en bas ?"

Hum, bonne question. J'ai toujours aimé être dans cette position. A l'endroit le monde est tellement lourd, dur, cruel et sans pitié. Mais a l'envers, j'ai l'impression qu'il est plus accueillant. C'est sans doute idiot. Mais c'est comme ça. Quand j'étais plus jeune, après l'école, je revenais rarement directement chez moi. Il y a une colline a l'extrémité de ma ville d'enfance, enfance, de mon village d'enfance, ou il y avait au sommet un parc de jeux pour enfants. Une barre en hauteur se trouvait la, et je m'y mettait pendu par les pieds e regardant le soleil se coucher. C’était le bon temps tout ça. Avant que tout cela n'arrive. J'ouvre a demi les yeux pour la regarder. Elle s'est un peu reculé, dommage:

- Ca me détend en fait, quand je suis un peu stressé, me mettre la tête en bas me permet de retrouver mon sang froid. Enfin pas que je sois vraiment stressé maintenant, mais ca me fait du bien, je médite souvent comme ça, dans ma chambre. Tu devrais essayer c'est vraiment relaxant. Je peux t'aider si tu veux...

Mais pourquoi je lui propose de faire le poirier, elle va me trouver de plus en plus bizarre.

- Enfin oublis, c'est sans doute mieux, ahaha.

Mon rire est vraiment gêné la, elle va sans doute remarquer que je suis quelqu'un de bizarre qui est attiré par des actions étranges comme faire le poirier pendant plusieurs minutes. Elle me dit alors qu'elle est désolé que je ne me sois pas entrainé. M’embêter ? Attend, serait elle en train de penser exactement comme moi a son propos depuis le début ? Alors ça c'est drôle, car si c'est le cas, on est vraiment des boulets, tout les deux. Je souris, ce qui doit me donner une tête bizarre vu qu'elle est a l'envers, et ajoute:

- Tu sais, je suis rarement avec des gens...enfin tu dois l'avoir remarqué, du coup ça me change, c'est agréable, ne t'excuse pas au contraire, je suis content.

J'ai failli dire que c'etait la première fois que j'invitais quelqu'un, ouais, pas besoin d'en rajouter, je ne veux pas lui faire pitié non plus. Je descend lentement sur mes bras, comme si je faisait une pompe, mais en poirier, puis je remonte, une fois, deux fois. Voila, je me suis bien étiré les bras. Je me laisse retomber en avant sur les pieds.

- Heureusement que je suis au rez de chaussé, j'imagine pas si il y avait quelqu'un en dessous a chaque fois que je retombe comme ça !

Je lui souris en la regardant a l'endroit maintenant. Tient, je me sens léger. Ah oui, je n'ai pas mis mon poids, j'ai oublié. Tant pis pour cette fois. J'avance vers le rice cooker et commence par désigner la préparation légérement poisseuse:

- Voila la crème, j'e ai préparé pendant que tu étais sous la douche. La texture n'est pas trés agréable, mais tu sentiras la difference demain matin, je te le garantis. Oh, le riz est pret.

J'ouvre le couvercle de la machine et débranche l'appareil. Oui, il est parfait. Je prend deux bols dans le placard et met le riz quasiment froid désormais dans l'un des bols, pour moi. Je rajoute une petite part de riz chaud avant de me tourner vers mon amie:

- Tu as très faim ?
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyDim 1 Mai 2016 - 23:04

Moi. Moi, faire le poirier. Je ris intérieurement à cette idée. Je ne serais même pas capable de monter les jambes. Même si on m'aidait. J'aurais trop peur je pense. Peur de quoi ? Je n'en sais rien. Je ne pense pas qu'en soit même ça soit dangereux. Mais me connaissant... il ne me suffit pas de grand chose. Je serais capable de me faire mal aux bras, ou à la tête. Et je tomberais en avant peine montée à la verticale. Non. Le poirier n'est vraiment pas une bonne idée.

- Enfin oublis, c'est sans doute mieux, ahaha.

Magnifique. Tu lis dans mon esprit ou quoi ? J'ai presque envie de répondre "Oh si ! Je veux voir le monde à l'envers"; uniquement dans un but contradictoire et pour embêter le monde; mais je ne le dirait pas. Parce que mis à part cette idée d'aller à l'opposé de ce qu'on me demande de faire, je n'ai pas la moindre envie de faire le poirier. Très bien si ça lui plaît, c'est pratique, ça ne demande aucun matériel à part un mur, ça n'est pas cher, on peut faire ça à peu près partout; mais ça sera sans moi.

[...]

Toujours ce problème avec les gens. Mais si tu as des problèmes avec les gens; pourquoi est ce que tu me le dit aussi facilement ? Il y a un truc que je ne capte pas. C'est juste moi ? Ce blond me surprend. Je ne me comprends pas moi-même, alors je ne vais pas aller chercher à le comprendre lui. Éventuellement j'essaierais quand j'aurais mis au clair la situation pour moi même. Depuis quand je suis aussi à l'aise avec les gens moi. J'ai le sentiment de le connaître depuis longtemps. Pourtant, le nombre d'heures passées ensemble se compte sur une seule main.

Il descend deux fois sur ses bras. J'ai envie de pleurer. Il est beaucoup trop fort. C'est impressionnant. Même dans un rêve insoupçonnés je ne suis pas capable de faire ce genre de choses. Si j'essaie, juste je m'écrase lamentablement sur la tête. Actuellement, je suis impressionnée.
Puis il retombe lentement en avant. Il a l'air de tellement contrôler ses gestes. Je pense que le coup du "débutant" était finalement la plus grande blague que j'ai entendue.


- Heureusement que je suis au rez de chaussé, j'imagine pas si il y avait quelqu'un en dessous a chaque fois que je retombe comme ça !


De ce point de vue, c'est vrai que c'est pratique de n'avoir personne en dessous. Mais personnellement, je trouve qu'il a plutôt bien géré sa descente. J'aurais été à sa place, je serais juste lamentablement tombée. Je préfère ne même pas imaginer en fait. Je me serais fait mal. Trop mal. Alors on ne va pas chercher à simuler une situation qui n'arrivera pas.
Il continue à sourire. J'aime bien son sourire. Il est maladroit, mais sincère. Définitivement sincère.

- Voila la crème, j'e ai préparé pendant que tu étais sous la douche. La texture n'est pas très agréable, mais tu sentiras la différence demain matin, je te le garantis. Oh, le riz est prêt.

Il me tend un bol avec une espèce de bouillie étrange dedans. Je suis censée faire quoi ? Boire ? Et aller sur ma peau ? Je ne sais pas se qui me dégoûté le plus entre les deux. Rien que l'idée d'avaler cette chose me donne la nausée; mais la possibilité de se retrouver avec ça étalé sur la peau me révulse tout autant. Qu'est ce qui m'a pris d'accepter de venir chez lui ? A cause de ça, je vais me retrouver à entrer en contact d'une façon ou d'une autre avec cette chose. Je ferme les yeux dans un soupir. Je ne veux pas être désagréable. Je vais réussir à le faire. Mais je n'ai pas envie. Courage. Essaie au moins. Il est gentil avec toi, ne le laisse pas tomber.

- Tu as très faim ?

A cette remarque, j'oublie la mixture dans le bol. Mon regard tombe vers mon ventre. Que raconte cette petite chose ? Tu as envie de manger le riz, je sais. Mais beaucoup ou pas ? Pas spécialement; mais un peu quand même.

- Euh... oui, un peu oui. Ça ira très bien.

Je dis ça en désignant le bol qu'il tient entre ses mains. Je sais qu'il y a mon riz dedans. Je veux le manger. C'est à moi de l'extermination. J'ai peur qu'il se l'approprie, et je me vois mal lui expliquer pourquoi je veux absolument manger ce riz.
Non.
Définitivement non.
Je ne peux pas dignement expliquer la suite de mes pensées vis à vis de ce fichu riz. Il me consterne, m'énerve et m'agace. Alors je dois le manger.

- Qu'est ce que je suis censée faire de ça?

Ça, c'est la chose dans le bol entre mes mains. Je me rends compte que mon Ron étais très sec; aussi, je continue avec un soir de surface.

- Je veux dire; comment je suis censé appliquer ? Il y a une technique ?


Mes traits se détendent. Je suis moins crispée que quand j'ai reçu le bol. Je continue à sourire, très légèrement, presque imperceptiblement. Je suis amusée. Même si appliquer cette chose sur moi me dégoûte, ce n'est certainement pas à qui m'a m'arrêter.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyLun 2 Mai 2016 - 14:58

Elle me montre le bol que j'ai dans les mains et la contenance. Cette quantité, d'accord très bien, ca ne me pose pas de probleme. Je prend le deuxieme bol après avoir reposé le premier sur la table. Je prend la spatule pour mettre du riz dans le deuxieme, et une fois fait, je le pose a coté du premier tout en refermant l'appareil. Je m'éloigne vers le reste de ce que j'ai acheté en faisant:

- Prend ton bol, celui de gauche, le riz est chaud.

J'approche des bouteilles d'eaux aromatisés, et je prend celle a la pomme dans une main, avant de revenir et de tendre l'autre a Aslinn. Une fois qu'elle la prise j'ajoute:

- Si tu n'aimes pas ne te force pas, c'est possible de trouver ça bizarre, mais c'est juste de l'eau avec du sirop en fait.

Je récupère mon bol avant de m'assoir sur le tatami, en tailleur. J'ai sortis au préalable des baguettes et j'en ai prit une paire. Je commence alors a manger. Elle me demande ce qu'elle doit faire avec la creme, si il y a une technique pour la mettre ou quelque chose comme ça. Je lui fais signe de la reposer et de manger d'abord en souriant:

- On devrait commencer par se rassasier, personnellement, sinon je vais tomber dans les vapes.

Je parle plus librement depuis quelques minutes, comme si mes dernières barrières s’effondraient. Je n'ai plus besoin de réfléchir a ce que je dois dire, les mots sortent naturellement. Je réfléchis néanmoins a l'explication que je vais lui donner avant de poser le bol devant moi et les baguettes dessus et d'encore une fois préparer a commencer un monologue qui je l’espère ne sera pas trop ennuyeux pour elle:

- En fait, c'est un mélange de plusieurs composants. D'abord la crème, c'est une crème pour la peau classique, que ma mère achète en pharmacie. Ensuite j'y ai mélangé une pâte, la pâte verte la bas. C'est a base d'algues. Je la broie avec le petit ustensile que tu peux voir avec la crème, et je mélange le tout. Je rajoute des plantes que je broie également. La crème est la pour être aspiré par ton corps. Quand tu met de la crème, souvent elle disparait au bout d'un moment, comme tu vois le savoir, ta peau l'aspire, un peu de la même manière que l'eau est aspiré par les plantes quand tu arroses un jardin. Et la elle sert de support pour assimiler la pâte et les plantes qui seront ingéré en même temps que la crème, puisque c'est mélangé. Les plantes servent de calmants, elles vont un peu anesthésier la douleur et ça, tu le sentira vraiment demain. Quand aux algues, elles aident a la régénération musculaire. En clair normalement, tu auras des crampes et des douleurs beaucoup moins longtemps, et combiné avec les plantes, tu ne devrais pas vraiment ressentir la douleur durant toute la période de régénération qui doit prendre peut être une journée quand tu n'es pas habitué, un peu plus.

Je stop mon explication pour prendre une gorgée d'eau a la pomme. Je frissonne légèrement, j'adore ça. C'est tellement bon, j'en suis totalement fou. Hum, ah oui, reprenons:

- Et enfin la façon de l'appliquer, personnellement je ne m’embête plus et je la met sur ma peau avec les mains, mais j'ai un ustensile qui ressemble a une raclette, et qui permet de mettre sur la peau sans avoir besoin de s'en mettre plein les mains. Et tu dois en mettre au niveau des muscles utilisés. Les articulations, abdos, coudes, genoux, biceps, triceps, et ainsi de suite, a tout les endroits que tu penses avoir utilisé durant l'entrainement. Voila, j’espère que ce n’était pas trop long et ennuyant.

Je souris de nouveau, avant de reprendre mon bol, et de reprendre une bouchée.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyLun 2 Mai 2016 - 21:08

- Prend ton bol, celui de gauche, le riz est chaud.

Haha. Mon bol hein ? Mais mon riz est dans l’autre. Et moi je veux mon riz. Qu’il soit froid ne posera aucun problème. Je voudrais juste manger mon riz. Celui qui m’a nargué, qui a ri, qui m’a craché de la vapeur à la figure. Alors tant pis s’il me prend pour une idiote qui ne fait pas la différence entre sa droite et sa gauche ; je veux mon riz. Je prends donc le bol à droite ; tout en posant le bol avec la mixture à côté. Toujours assise depuis tout à l’heure, je passe en tailleur et pose le bol sur mes chevilles. J’espère qu’il tiendra en équilibre. Il devrait, et de toute façon, ça ne me fera pas vraiment mal au cœur de voir ce fichu riz se trainer dans la poussière… mais je regretterais un peu de ne pas avoir pu le manger.

Je ne suis pas sure qu’il m’ait vu prendre le bol, il avait de dos tourné vers le sac avec le reste de ce qu’il a acheté. Il revient avec deux petites bouteilles et m’en tend une. Je la prends suspicieusement. Qu’est-ce que c’est que cette chose ? On ne boit pas de l’eau simple ?
Ah ! Il avait parlé d’eau aromatisé. Ça doit être ça. J’observe la mienne pendant qu’il continue à parler. Je suppose qu’on a des équivalents en Irlande, ça n’a pas l’air bien original comme boisson. Enfin, on sait pas tant qu’on ne goute pas. Et puis, le fait que ce soit simple n’empêche pas que ça soit bon. De l’eau avec du sirop il dit ? C’est un peu ce que pensait ; et il me le confirme. Je gouterais.

Je l’observe s’assoir sur le tatami, en face de moi et sourire avant de recommencer à parler. Il a amené des baguettes aussi. Je lâche un petit rire ironique en les voyants. J’avais oublié ce détail. J’ai appris les bases très rapidement dans le restaurant de ramen la dernière fois, je me suis entrainée depuis. Mais ça reste un massacre. Je crois que je hais le riz encore plus. Je ne sais même plus si j’ai déjà essayé de manger du riz avec les baguettes. Je me vois très bien abandonner devant le riz, mes baguettes à la main. Sauf que je ne laisserais pas le riz en paix ; et de toute façon, j’entends mon ventre qui se réveille, et il me dit qu’il a faim. Je vais manger ce riz. Je ne sais pas encore trop comment, mais je vais le faire.

Il commence alors à se lancer dans des explications par rapport à la crème. Cette chose que je vais devoir me mettre un peu partout. C’est très intéressant de voir comment il associe les différentes capacités des produits ; mais une partie de mon esprit reste bloqué sur les baguettes.

Je le vois manger. Et je vois mon bol. Et j’entends mon ventre qui commence à sérieusement se manifester. Je le regarde avec attention pendant qu’il explique. Ça retarde un peu le moment où je vais devoir me servir de ces choses.

Il s’arrête pour boire.

C’est le moment que je choisis pour prendre les baguettes. Je me concentre maintenant sur mes doigts. Comment je suis censée prendre ça déjà ? J’expire. Ça fait un certain temps que je m’entraine, je voudrais que mon entrainement porte ses fruits. Il a l’air d’avoir un peu d’estime pour moi ; on ne va pas tout casser maintenant, juste parce que je suis incapable de manger avec des baguettes. Et puis même, de façon plus générale, j’en ai marre d’être fixée à chaque fois que je mange dans un lieu public parce que je galère comme pas possible avec des deux machins.
Je place les baguettes entre mes mains. Comme je peux. J’ai encore une bonne marge de progression je pense. Mais un jour, j’y arriverais.

Je commence à manger pendant qu’il se remet à parler. Je pense que ‘’galérer’’ est faible pour décrire ma technique. Je maudis le riz encore plus. Il a définitivement décidé de m’énerver lui ce soir. Une première tentative pour réussir à introduire le riz dans ma bouche est un désastre. De tout ce que j’aurais été pouvoir avaler, je n’ai réussi qu’a récupéré que quelques grains. Je me sens ridicule.

Il arrête de parler. Dans silence que trouve presque gênant, je remonte lentement les yeux vers lui. Un air interdit affiché sur mon visage. J’ai le sentiment d’être prise en flagrant délit. LA façon dont il me regarde en souriant me met presque plus mal à l’aise. Je ne sais pas s’il c’est rendus compte que la façon dont je me sers des baguettes est ridicule.

Je repose lentement mes baguettes sur mon bol. On va attendre qu’il soit relancé sur autre chose avant d’essayer de manger à nouveau.

-Non, au contraire ! C’est vraiment intéressant. Je veux dire… il faut y penser, à mélanger comme ça tous types de chose pour qu’elles soient encore plus efficaces.

Je souris.
Mon ventre gronde.

Mes épaules retombent en même temps que les coins de ma bouche. J’hésite intensément entre lui demander de l’aide, ou continuer à manger grain par grain mon riz. Le riz est gluant. C’est fait pour je suppose, et c’est bien plus pratique que le riz auquel j’avais été habituée en Irlande. Masi il n’empêche que je galère. Moins que la première fois que je me suis retrouvée avec des baguettes pour manger, mais je galère quand même. Je ne perds pas espoir. Ça ne me ressemblerait pas.

Je sens encore son regard sur moi ; mais j’ai faim.
Je reprends mes baguettes et approche mon bol de ma tête. De cette façon je réduis l’espace dans lequel je vais devoir faire tenir le riz sur mes baguettes. Mais je n’ose pas trop l’approcher non plus. Je suppose que les ‘’règles de politesses’’ qu’on a cherché à me faire apprendre tout au long de ma petite vie ont fini par laisser des séquelles.
Je réussis mieux que la dernière fois ; mais ça reste lamentable.

Je repose le bol. Deux bouchées. Wow.
Je prends la bouteille qu’il ma passée et ouvre. Une odeur sucrée s’en échappe. Je bois une gorgée. Ça n’est vraiment pas mauvais. Je ne suis pas adepte des choses sucrées, mais je suis contente d’avoir ça pour me nourrir en attendant de réussir à manger mon riz. Riz qui commence à être froid d’ailleurs. Déjà qu’au départ j’ai pris le bol avec le riz que j’ai fait plus tôt ; qui n’était déjà plus très chaud. Mais je tiens à le manger quand même. Je repose la bouteille avec un soupir.

-Je pense que ça sera plus simple avec les mains qu’avec la raclette.

Je plante mon regard dans le sien. Je ne veux pas qu’il rie. Je suis très sérieuse dans ce que je m’apprête à dire.

-Sinon, tu connais une technique spéciale pour manger le riz avec des baguettes ? Parce que j’ai demandé à un inconnu de me montrer les bases pour réussir à manger un ramen, mais misa part ça, j’ai vraiment du mal avec les baguettes.


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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyMar 3 Mai 2016 - 13:53

"-Non, au contraire ! C’est vraiment intéressant. Je veux dire… il faut y penser, à mélanger comme ça tous types de chose pour qu’elles soient encore plus efficaces."

Je souris encore plus, elle a parfaitement raison, il fallait y penser:

- Comme je te l'ai dis, ma mère a imaginé ça, bon ça devait déjà exister mais elle n'a pas trouvé ça dans un magasine, elle l'a bel et bien imaginé toute seule. Elle est incroyable sur ce genre de chose. Tu sais, elle m'a eu très jeune, alors du coup c'est devenu une partit de sa vie d'imaginer des petites astuces pour nous faciliter la vie, heureusement qu'elle est la, je ne sais pas comment j'aurais fais sinon ! je suis sur que tu t'entendrais bien avec elle.

C'est vrai, sans elle je n'aurais jamais était jusqu’à être prit dans cette académie. C'est elle qui m'a fait réviser pendant des jours, me poussant toujours a aller plus loin, qui m'a motivé encore et encore. Finalement je crois que je n'ai jamais étais vraiment moi même en dehors des moments passés avec elle. Ça fait vraiment fils a sa maman, mais je m'en fiche, c'est comme ça, je ne vais pas me mentir a moi même. Elle m'a donné la vie après tout, et plus encore, me la fait vivre du mieux qu'elle pouvait. Je dois rentrer la voir, elle sera contente, c'est important.

Bon a chaque fois que je parle elle dit que cela est interessant...pourtant cette fois j'ai l'impression qu'elle a l'esprit ailleurs. Je l'observe discrètement, son bol sur les genoux...elle ne mange pas ? Peut être qu'elle n'a pas faim....mon riz etait plus chaud que ce que je pensais, elle a du prendre le bol froid. Bon je ne vais pas lui faire remarquer, elle l'a sans doute fait exprès, c'est gentil de sa part. Par contre c'est...oh, je vois, les baguettes. Je n'y ai pas pensé, les occidentaux mangent avec des couverts. J'aurais du lui demander si cela lui allait, je crois que j'en aient en plastique...mais c'est une bonne occasion pour lui apprendre, elle n'aura pas toujours le choix ici. J'attends que la demande vienne d'elle tout en continuant de manger en faisant comme si de rien était. Je la regarde faire une nouvelle tentative, oui c’était bien ça le problème. Oh, elle s'en sort pas si mal, pour une débutante. C'est évident qu'elle débute, sa façon de les tenir est plutôt étrange, personne n'a du lui montrer comment faire.

"-Je pense que ça sera plus simple avec les mains qu’avec la raclette."

C'est vrai, la raclette est un calvaire je trouve, toujours un problème de crème qui tombe sur le sol ou ce genre de chose. Au moins avec les mains, il ne faut prendre que le stricte minimum, mais après ça, c'est compliqué d'en mettre partout, plus simple a étalé, et une fois que tu as les mains dedans, tu n'hésites plus, c'est fait, c'est fait. J'hoche la tête d'un air appréciateur. Je suis encore une fois d'accord avec elle. Je ne souris pas davantage, parce que je doute être capable de faire un grand sourire avec mon visage, j'aurais l'air bizarre, alors je prefere garder mon rictus classique. Elle rouvre alors la bouche pour parler encore une fois:

"-Sinon, tu connais une technique spéciale pour manger le riz avec des baguettes ? Parce que j’ai demandé à un inconnu de me montrer les bases pour réussir à manger un ramen, mais misa part ça, j’ai vraiment du mal avec les baguettes."

Enfin elle me demande de l'aide, parfait, je n'attendais que ça tu sais, Linn-chan. Je pose mon bol par terre, me leve pour m'assoir a coté d'elle et non en face, et lève le bras pour qu'il soit parallèle avec le siens et qu'elle voit bien:

- Personne ne t'as appris hein ? Regarde comment je fais. D'abord la première baguette, celle du haut, tu dois la prendre comme quand tu tient un stylo, pour écrire. Puis ensuite tu laisses la deuxième reposer sur ton annulaire, comme ça. Elle repose plus entre le pouce et l'annulaire d’ailleurs, et le bout sur la dernière phalange de l'annulaire. Puis avec ton majeur, tu vas amener la baguette du haut vers le bas. Normalement, les parties fines de la baguette vont se toucher, mais pas la partie grosse qui vont se rapprocher sans se frôler. C'est le majeur qui va faire le mouvement pour pincer l'aliment. Ah et aussi, ne bouge pas trop le pouce, il doit rester droit, sinon tes baguettes vont se déséquilibrer et ne pinceront pas assez fort pour que l'aliment tienne bien jusqu’à ta bouche. Après c'est juste une mécanique a prendre en compte.

Je n'ai pas ris le moins du monde lorsqu'elle m'a demandé mon aide, et je lui ai fais la démonstration étape par étape avec ma propre main, comme plus tôt avec la ceinture. Si vraiment elle n'y arrive pas, j'aurais juste a lui prendre la main pour mettre les baguettes au bon endroit. C'est souvent plus facile a faire une fois que tu as visualisé le résultat avec ton propre corps:

- Ne té décourage pas, c'est comme tout, il faut apprendre. C'est sans doute plus simple pour nous qui faisons ça depuis notre naissance.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyMar 3 Mai 2016 - 22:22

Sa mère. Il parle de sa mère avec admiration. Dans ses yeux brille la même lumière que lorsqu’il parlait des arts martiaux tout à l’heure. Il a l’air de l’aimer. Et d’avoir été aimé surtout. J’envie ces gens qui ont eu la chance d’avoir une famille. J’ai une famille, officiellement. Mais ma famille ne l’est que sur papier et parce que je porte encore leur nom. Je n’ai aucune attache a ces gens, mis à part l’argent que je reçois une fois par mois. Ils ne font rien pour moi. Je suis juste une chose de l’autre côté du monde qu’il faut un peu entretenir. Je suis sure qu’ils ne savent même plus le nom de l’académie ou je suis. Je dois moi-même m’occuper des papiers, de ma pension, gérer mon argent. Je suppose que j’ai été forcée de grandir. Je n’ai pas eu d’enfance au sens propre du terme. Certes, j’ai été jeune ; mais j’ai l’impression de ne jamais avoir profité de l’insouciance de l’enfance. Et j’ai beau espérer, je doute qu’un jour je puisse rattraper ces années de naïveté que je n’ai jamais eues.

M’entendre avec elle ? Peut-être. Probablement. Je n’en sais rien. Je m’étonne moi-même de m’entendre aussi facilement avec Satoshi, alors peut-être, si c’est sa mère, je pourrais m’entendre aussi bien avec elle. Mais je ne saurais absolument pas quoi faire en la rencontrant. Voir la famille des autres me fait toujours un pincement au cœur. Je n’en montre rien ; mais je suis jalouse. Moi aussi je voulais avoir une famille, avec une mère que j’aurais pu appeler ‘’maman’’. La mienne se contentait de m’observer de loin et de regarder d’autres gens s’occuper de moi.
Ah.
Si ; de temps en temps, elle critiquait.
Les fois elle s’est directement adressée a moi dont je me souviens sont les fois où mes ciseaux ont coupé des choses qu’ils n’étaient pas supposés couper ; comme par exemple, mes cheveux.

[…]

Je l’ai fait, j’ai demandé, il n’a pas ri. Quelqu’un avec du respect pour le pauvre petit moi qui débarque dans un pays inconnu. Bon ; ça fait presque trois semaines que je suis dans ledit pays inconnu ; mais il n’empêche que j’ai l’impression de devoir tout réapprendre.

J’ai l’impression d’avoir de la chance. Beaucoup trop de chance. A chaque fois que je pose une question, il m’explique clairement, en prenant sont temps. Et je comprends du coup. Il est trop gentil avec moi. Je n’ai pas l’habitude. Pourtant la situation me paraît réelle, et j’ai le sentiment qu’elle s’est mise en place naturellement. Je ne sais pas lui, mais je n’ai pas le sentiment de me forcer à être gentille. Juste j’agis naturellement, sans me poser de question. Et ça me perturbe. C’est trop naturel pour moi justement. Je n’arrive pas à me méfier. D’ailleurs je n’ai aucune raison de me méfier.

Il se lève pour venir s’assoir à côté de moi. Près, très près. Mais ça ne me gêne pas, au contraire. Au début, ça me surprenait d’accepter une proximité aussi facilement, mais maintenant je préfère arrêter d’être surprise et juste profiter du moment. C’est agréable.

Son explication est claire. Je ne dirais pas consiste, mais précise, et j’apprécie. L’autre dans le restaurant a ramen ne m’avait vraiment servi à rien. Au mieux il m’a laisser fixer ses doigts pour que je puisse rapidement voire comment tenir les baguettes.
Alors la ; Satoshi qui prends son temps, qui me montre, qui me détaille comment tenir les baguettes. Mais c’est mon dieu sur ce coup.

- Ne té décourage pas, c'est comme tout, il faut apprendre. C'est sans doute plus simple pour nous qui faisons ça depuis notre naissance.

J’ai envie de me reverser sur lui coter et tomber sur son épaule. Mais ce type est juste génial. Il m’aide. J’ai l’impression d’avoir appris plus de chose en une soirée que sur les trois semaines que je viens de passer au Japon. J’ai le sentiment de trouver des repères, et que, comme mes amis en Irlande, je serais capable de me reposer sur lui entièrement. Il sera là. C’est le sentiment que j’ai.
Alors je prends mes baguettes comme il l’a montré. D’abord une. Déjà réussir à la prendre en main comme il le fait n’est pas du tout facile. J’ai l’impression que la position des doigts sur la baguette m’est physiquement impossible. Mes articulations refusent de prendre la bonne forme. Comme un stylo. Plus facile à dire qu’à faire. Je sais que je tiens très mal mon crayon quand j’écris, avec les doigts tous crispés ; alors le coup du crayon ne m’aide pas vraiment. Mais je parviens quand même à un semblant de ce qu’il essaye de me faire faire. Puis avec l’autre main, j’essaie de positionner l’autre à côté de la première baguette. Ce que j’obtiens au final est loin d’être parfait, mais je n’ai pas envie d’appeler ça un désastre. Je pense que ça m’a vraiment aidé qu’il me montre.
Il va maintenant falloir que j’arrive à articuler les baguettes sans les perdre de mes mains.
Et…
Ça ne marche pas trop mal. Je suis surprise. C’est un moins gros échec que la dernière fois. Je n’ai même pas envie d’appeler ça un échec.

-Merci. Vraiment.

J’observe mes doigts, impressionnée par mes propres capacités.

-Je crois que depuis que j’essaye de manger avec des baguettes, je n’ai jamais réussi à les articuler correctement une seule fois…

Je reprends en mains mon bol. Je sens sa présence à côté de moi. J’ai envie de réussir à manger mon riz. Pour moi, parce que j’ai faim, mais aussi pour lui montrer à quel point ces explications sont géniales.

Je me concentre. Moi, le riz, les baguettes, ma bouche, mon estomac.
C’est maintenant que tout se joue.

-J’essaye.

J’approche le bol, plante les baguettes dedans. Je les ressorts avec espoir. Le riz semble tenir. Un peu. Je l’amène à ma bouche. Une bouchée. Je pense qu’on peut appeler ça comme ça.
Puis une deuxième, et une troisième. J’ai l’impression de réussir à faire tenir de plus en plus de riz sur mes baguettes. Que je suis fière. Heureuse. Je mange enfin mon riz. IL est froid, mais je le mange. Enfin.

Je suis sincèrement contente de ma journée. Au début elle ne servait à rien, comme les précédentes, résumable en un seul mot, ennui. Mais l’arrivée de mon blond l’a rendue beaucoup plus intéressante. J’ai appris plein de choses. Il en fait vraiment beaucoup pour moi. Trop même. Je n’ai pas l’habitude de recevoir autant d’attention. J’ai l’impression de ne pas mériter.

-C’est amusant de voir que même les façons de manger sont différentes. J’ai l’impression de devoir tout découvrir depuis que je suis au Japon.

J’ai un regard vers lui en souriant, puis mes yeux remontent vers le plafond. Je retombe dans mes pensées. Oui, je dois tout apprendre ici. Absolument tout.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyMer 4 Mai 2016 - 1:21

-Merci. Vraiment.

Je la regard légèrement surprit. Ce n'est rien en fait, c'est juste la façon de tenir les baguettes. Je n'ai rien fais, vraiment, je lui ai juste montrer comment faire. J'ai l'impression que sous ses airs sur d'elle, elle n'est pas du genre a avoir beaucoup confiance en elle. Enfin je ne sais pas, c'est vraiment l'impression que j'en ai. Elle devrait pourtant, elle est plutôt jolie, enfin de moins point de vu qui n'est pas forcément le plus objectif, elle est intelligente, la preuve elle a quasiment réussît tout ce qu'elle m'a demandé de lui apprendre. Jamais parfaitement, mais si cela avait était le cas, je n'aurais déjà plus aucune utilité pour elle ! Elle est assez drôle aussi, enfin bref, je ne comprend pas pourquoi elle me remercie a ce point pour quelque chose que je lui ai expliqué en deux minutes. Bon, peu importe. Je ne préfère pas trop lui poser de questions, il y a sans doute des choses qu'elle veux garder pour elle et qui font qu'elle est comme elle est. Chacun de nous est forgé par son passé, et son vécu, et je ne peux pas dire le contraire dans mon cas.

"-Je crois que depuis que j’essaye de manger avec des baguettes, je n’ai jamais réussi à les articuler correctement une seule fois…"

je souris, c'est vrai que ce n'est pas si évident, cela demande une coordination qui est, pour nous utilisateur de tout les jours, naturelles. C'est comme quelqu'un qui a un téléphone portable sous la main depuis qu'il a trois ans, et un qui a son premier a 15 ans, il n'aura pas du tout la même facilité d'utilisation de l'engin. J'hoche donc la tête en faisant:

- C'est normal, tu sais, cela nous arrives même a nous de nous faire des tendinites a force de trop utiliser des baguettes.

Je rigole légèrement, c'est une blague bien sur, quoi que cela ne m'étonnerais pas que cela soit déjà arrivé a quelqu'un. Je la regarde la tête appuyé dans la main, peut être un peu trop fixement, mais je m'en fiche, si cela la dérangeait, elle ne serait pas venu jusqu'ici. Je veux dire, elle est venu jusque chez moi, c'est pas comme si c’était au milieu d'un endroit blindé de monde, il n'y a que nous, elle et moi. Seuls. A cette pensée, je sens une poussée de chaleur m'envahir et faire rougir mes joues. Ce n'est pas le moment bon dieu, Sato-Sato, tu commences a juste a garder ton sang froid, ce n'est pas pour le perdre a cause d'une pensée stupide.

-J’essaye.

Je sursaute, oui, c'est vrai, le riz. Elle fait un essai, c'est le moment d’être a coté d'elle pour la soutenir. Comme aurait dit Hikari, le premier essai est déterminant dans la motivation. Je souris donc dans un geste moins amusé, plutôt encourageant. Elle parvient a faire le geste de pincement, c'est un bon début ! Et la voila qui prend une bouchée, tu vois que tu peux y arriver ! Je suis plutôt satisfait de mon élève et je lui fais savoir en hochant la tête d'un air approbateur. Elle est plutôt douée ! Elle continu sur sa lancé avant de finir par dire:

"-C’est amusant de voir que même les façons de manger sont différentes. J’ai l’impression de devoir tout découvrir depuis que je suis au Japon. "

Je répond d'un air enjoué:

- C'est pour ça que j'aimerais quitter le Japon, il y a tant de chose a découvrir que je n'ai jamais imaginé jusqu’à aujourd'hui !

C'est vrai, je lui ai déjà dis lors de notre première rencontre que j'aimerais voyager. Mais en même temps, cela me fait vraiment peur. Hum...voyagé...je la regarde lentement, j'ai une idée qui semble germé....oui, ça peut l'interesser, enfin je pense. Alors que nous étions plutot épaules contres épaules, je me tourne pour lui faire face, un air plus timide sur le visage:

- La semaine prochaine....samedi en fait, je rentre chez moi, pour voir ma mère. C'est au nord de Tokyo, a la campagne. Je me disais que....tu viens d'arriver alors tu ne dois pas trop connaitre....si tu veux venir avec moi, ca me ferait plaisir, je pourrais te faire un peu visiter.

Ouais, la pour le coup, c'est peut etre un peu rapide, mais enfin, attendons de voir sa réaction.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 5 Mai 2016 - 0:18


- C'est pour ça que j'aimerais quitter le Japon, il y a tant de chose a découvrir que je n'ai jamais imaginé jusqu’à aujourd'hui !


Je tourne la tête vers lui avec un sourire confus. Il n'avait pas dit la dernière fois qui ne pouvais pas voyager ? La situation à l'air complexe. Bien trop complexe.
Quitter le Japon. Mais rien ne te retiens. Part.
Les hommes se fixent des limites à causes de choses telles que le respect, les contraintes, ou des soit - disant attachés qu'ils ont. Mais partez. Libérez vous de ces limites. Transcendez les. Les règles sont faire pour être brisés, de même que les limites sont faites pour être dépassées. Alors la petite lueur qui brille dans ses yeux me rends presque triste. Il est évident qu'il veux aller voir ailleurs. Mais comme tous les autres, il ne s'en donna pas les moyens. Trop fatiguant, trop de risques, pas assez de gains.
C'est vrai que je ne serais probablement jamais partie si ma famille avait été relativement normale. Si j'avais entrenu des rapport amicaux avec eux. Si j'avais réussit à attirer leur attention autrement qu'en me coupant les cheveux. Trop de "si".
Toujours est il que je me retrouve ici, dans un pays diagonalement opposé à l'Irlande. Et je le vis plutôt bien. Je serais définitivement libre quand je n'aurais plus besoin de cet argent qu'ils m'envoient mois après moi; mais je ne peux pas encore être financièrement indépendante. J'ai cours, et je suis mineure. Enfin, je suis majeure, mais mineure quand même. En Irlande, la majorité est à dix-huit ans. Je suis officiellement considérée comme majeure dans mon pays natal. Mais ici; elle est à vingt et un ans. Donc je suis entré les deux. Un peu mineure, un peu majeure. C'est drôle. J'aime bien l'idée de n'appartenir à aucune catégorie dans laquelle les gens tentent de trier la population qui les entourent. Je m'accorde ainsi une pseudo indépendance vus à vis du monde. Personne n'en a rien à faire du fait que je sois mineure pour majeure, sauf moi. Ça mission le cerveau de bien sera à ça. Un jour peut-être, je trouverais une réponse exacte à mes propos.
Mais pas pour l'instant. Je ne vais pas non plus commencer à l'embêter avec mes problèmes de majorité. Enfin. Si on peut appeler ça un problème. Parce que concrètement; ça ne change rien. Du moins dans la situation telle qu'elle est la.

Toujours est-il que; tant mieux s'il aime voyager. Au moins c'en est un qui ne renier pas en bloc le fait que je vienne de l'autre côté du monde.

Je le vois se remettre devant moi. J'aimais bien le contact. Épaule contre épaules. Bras contre bras. Flanc contre flanc. Mais je le vois aussi lever les yeux vers moi, sans oser le faire complètement non plus. Le genre de regard timide qu'il m'a offert en premier quand on c'est rencontré en haut de l'académie.

- La semaine prochaine....samedi en fait, je rentre chez moi, pour voir ma mère. C'est au nord de Tokyo, a la campagne. Je me disais que....tu viens d'arriver alors tu ne dois pas trop connaitre....si tu veux venir avec moi, ca me ferait plaisir, je pourrais te faire un peu visiter.


Sauf que cette timidité n'est pas due à un simple regard de la part. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais même pas quoi penser. Ça fait quoi... tout de suite deux fois qu'on se parle ? J'ai acceptée le fait d'être à l'aise avec lui facilement, mais je ne pensait pas qu'il me proposerais ça remet d'aller chez lui. Je ne pensait pas. Vraiment pas. Alors je suis prise au dépourvu. Mon regard doit montrer toute la surprise que je ressent, parce que je ne sais pas comment régir autrement.

Puis lentement, comme s'il avait fallut du temps à mon cerveau pour traiter cette nouvelle information trop inattendu, mes coins de ma bouche se relèvent, presque imperceptiblement, mais se relèvent quand même.
Puis je souris plus franchement, remettant mon dos droits, lâchant un soupir.

- J'ai déjà vu tout le Japon dans sont ensemble tu sais.

Je plante mon regard dans le siens, puis je ris

- Et le pire, c'est que je suis à moitié sérieuse.

Mes yeux retournent se perdre dans le blanc du plafond. Je laisse durer le silence quelques minutes. Puis mes yeux retombent dans les siens. Je continue avec mon léger rictus sarcastique.

- Depuis l'avions, j'ai survolé la quasi totalité du Japon. Donc concrètement; j'ai tout vu.


Je recommence à laisser traîner le silence.

- Non, plus sérieusement, ça serais avec plaisir. Je ne demande que ça.



J'ai encore un grand sourire on peux difficilement prendre un air plus sincère que celui que j'avais en disant cette dernière phrase.

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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 5 Mai 2016 - 15:06

J'habite dans un tout petit village de campagne. Il y a peu d'habitation, seulement une école primaire et un collège. La plupart des gens qui y étaient quand j’étais plus jeune sont maintenant partit pour de plus grandes villes. Le monde évolue plus vite qu'on ne le croit. En une dizaine d'années les campagnes se sont vidées pour enrichir les étouffantes mégalopoles comme Tokyo, afin que les gens puissent suivre le rythme incroyable de la vie active japonaise. C'est peut être mieux comme ça, après tout, cela rend mon chez moi plus tranquille. Il y a deux heures de train pour rentrer jusqu’à chez moi, et c'est un voyage que je n'aime pas faire. Mais je n'ai pas le choix, je ne peux pas la laisser seule trop longtemps sinon elle me le fait remarquer pendant six mois ensuite. "Alors, tu ne viens pas voir ta vieille mère ?" Non, tu n'es pas vieille Maman, tu es plus jeune que toute les mères qui ont un fils de mon age, et en plus de ça si je viens trop te voir, tu te prive pour pouvoir m'offrir de véritable festin.

D'un autre coté, si je ne vais pas la voir, je sais qu'elle n'en fait qu'a sa tête. Elle a déjà était victime de surmenage, a travailler pendant 12 heures par jour pendant plusieurs semaines sans interruption. Faire des ménages, s'occuper de personnes âgés dont la famille ne vient jamais prendre de nouvelles, nettoyer le temple de la ville derrière lequel nous habitons et dont elle est la gardienne. Oui, je vis derrière un temple, en haut d'une colline. Encore un cliché. En vérité, la maison de fonction est gratuite et nous ne payons pas le loyer. Encore mieux, ma mère est payé pour y dormir la nuit. Ce n'est que bénéfique. Ce n'est pas le grand luxe, mais c'est vraiment mieux que rien.

J'attends sa réponse. Je me demande vraiment si ce n'est pas déplacé. On invite pas les gens qu'on connait a peine chez sois, a plus de deux heures de voyage. Je la connais mieux qu'a peine. Enfin j'ai l'impression de la connaitre depuis longtemps maintenant. Comme une rencontre, hum, prédestiné. Je me fais trop de film, elle va sans doute refuser de toute façon. Prétextant trop de travail, l'impossibilité de voyager ou, je ne sais pas, d'autre truc sans doute. J'avais invité un garçon a venir chez moi, quand j'avais neuf ans. Il avait dit qu'il avait autre chose a faire, qu'il était désolé, puis avait répété ça a son ami en disant que j'étais bizarre. Ça m'avait blessé, pas au point de pleurer ou quoi, nan, juste un pincement au cœur qui m'avait déçu.

Elle se remet un peu plus droite, et me souris alors. Voila sa réponse, je suis étrangement un peu anxieux d'entendre ce qu'elle va dire. Mais elle me sourit, en commençant a dire:

"- J'ai déjà vu tout le Japon dans sont ensemble tu sais. "

Elle plante instantanément son regard dans le miens, me prenant au dépourvu. J'esquisse un geste de recul, un peu sous le choc, presque intimidé.

"- Et le pire, c'est que je suis à moitié sérieuse. "

Elle retourne regarder le plafond. Elle ne dit plus rien. C'etait donc ça, son excuse pour ne pas venir ? Je suis presque déçu, je m'attendais vraiment a quelque chose d'un peu plus recherché, comme une maladie chronique qui ne lui permet pas de sortir de l'enceinte de l'école, car il a une bulle invisible remplit d'un gaz qui la maintient en vie. Bon, j'extrapole un peu je suppose, mais ca me détend. Le silence dur plusieurs minutes avant qu'elle lâche:

"- Depuis l'avion, j'ai survolé la quasi totalité du Japon. Donc concrètement; j'ai tout vu. "

Je relève les yeux, hein ? Je commence a rigoler involontairement. Je suis un idiot, c’était une blague. Elle a une meilleure excuse sans doute. Mais c’était plutôt drôle en fin de compte. C'est sur que vu comme ça, elle a vu sans doute plus du Japon que moi.

"- Non, plus sérieusement, ça serais avec plaisir. Je ne demande que ça. "

Je la regarde sans doute étrangement, comme si je n'avais pas compris ce qu'elle avait dit dans un premier temps. Puis je vois son sourire. Et il est tellement....comment dire...lumineux. Je deviens rouge écarlate en souriant légèrement a mon tour, et en bafouillant:

- Je...ce n'est pas...hum...très luxueux chez moi, c'est même plutôt le...contraire. Je veux dire ce n'est pas pauvre mais ce n'est pas riche. Enfin si, c'est un peu...

Je m'embrouille dans mes explications, et je préfère m’arrêter pour respirer un grand coup et reprendre lentement on explication:

- C'est plutôt petit, mais ma mère sera ravie d'avoir une invitée, je l’appellerais demain pour lui dire. Elle sera vraiment vraiment contente.

Contente ? Ravi ? Ce n'est même pas les bons adjectifs pour dire a quel point elle sera aux anges. Que son fils ramène quelqu'un sera déjà une grande satisfaction, alors une fille ? Ma pauvre Aslinn, tu ne sais pas dans quoi tu as mis les pieds, elle va te choyer durant tout notre séjour.

- Il y a deux heures de voyage, j'habite juste un peu au sud de Sendai, dans un petit village. On vit derrière le temple, ma mère en est la gardienne. Tu vas voir, c'est totalement différend de la ville, on peux respirer un autre air que celui pollué qui nous frappes en sortant dans la ville ici.

Je tombe en arrière sur le dos, allongé, un grand sourire sur le visage. Elle n'aurait pas pu me faire plus plaisir que d’accepter. Un voyage avec quelqu'un, même si ce n'est que deux heures pour rentrer chez moi, ça ne m'étais jamais arrivé. Je pense que je vais vraiment l'apprécier, ce séjour.

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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 5 Mai 2016 - 21:39

- C'est plutôt petit, mais ma mère sera ravie d'avoir une invitée, je l’appellerais demain pour lui dire. Elle sera vraiment vraiment contente.

C’est tant mieux si c’est petit. Je crois que si chez lui avais été le même milieu aristo-bourgeois que chez moi je serai repartie direct une fois sur place. Je n’aurais pas supporté de me retrouver encore dans ce type d’environnement, alors que c’est exactement ce que j’ai cherché à fuir. Je n’aime pas dire que j’ai fuis, mais c’est complètement le cas. Je suis partie aussi loin que la sphéricité de la terre me le permettait. Et je ne regrette pas du tout.

Ça m’a vraiment surprise qu’il m’invite. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais la surprise passée, je suis contente. Ça fait à peine trois semaines que je suis là ; mais d’un autre point de vue, ça fait déjà trois semaines que je suis là. J’ai probablement trouvé ça long parce que les deux premières semaines je n’ai pas vraiment fait grand-chose. Je pense qu’au début j’étais contente de finalement retourner en cours. Bon ; trois jours ont suffi à me calmer. Maintenant ça me fatigue, mais je préfère de loin être ici plutôt que chez moi.

Ça me fait bizarre de me dire que je viens de me faire inviter chez un ami. Parce qu’au point où on en est, il va falloir que j’arrête de le considérer comme ‘’le blond des toits’’. Je me sens déjà proche de lui. En deux rencontres. C’est… Je n’arrive pas à mettre de mots dessus. Jamais je n’aurais cru qu’un jour j’accepterais quelqu’un aussi facilement. Même avec Ishya, j’ai mis du temps.

C’est amusant de voir qu’il ne parle que de sa mère à chaque fois. IL doit vraiment beaucoup l’aimer. Ça doit être bien l’amour maternel. Chose que je ne connaitrais jamais.
Maintenant que j’y pense, c’est vrai que pas une seule fois je ne l’ai entendu parler de son père. IL est absent ou quoi ? Serait-t-il issu de l’immaculée conception ? Non. Restons rationnels. Je suppose que ça arrive. Une famille monoparentale, ça n’est pas forcément courant, mais ça n’est pas non plus spécialement surprenant. Ou peut-être qu’il est juste en froid avec lui. Un jour je poserais la question. Un jour. Pas tout de suite. Le problème est autre.

- Il y a deux heures de voyage, j'habite juste un peu au sud de Sendai, dans un petit village. On vit derrière le temple, ma mère en est la gardienne. Tu vas voir, c'est totalement différent de la ville, on peut respirer un autre air que celui pollué qui nous frappes en sortant dans la ville ici.

Au nord de Tokyo il a dit ? Je suppose que du coup on va prendre le même train que celui que j’ai pris pour venir de l’aéroport a ici. Mais dans l’autre sens. Ça me rend presque triste de me dire que je retourne en arrière. Presque j’ai le sentiment de revenir sur mes pas, de revenir vers l’Irlande. Mais je sais pertinemment que ce n’est pas le cas. Et si je commence à me limiter dans mes déplacements de cette façon, je ne risque pas de bouger beaucoup. Pourtant, pour la première fois que je voyage, c’est une expérience qui me plait énormément.

Il tombe en arrière. C’est bien. J’ai l’impression qu’il est content. Il a recommencé à rougir quand j’ai dit que j’étais d’accord. C’était amusant à voir ; presque comme s’il avait fallu quelques secondes à son cerveau pour traiter l’information. Puis il a souris. Très légèrement ; mais j’aime bien sa tête quand il sourit. Je suis fière de le faire sourire. Je suis la dernière à contracter les muscles de mon visage en temps normal ; alors réussir à faire sourire quelqu’un aussi sincèrement… Je suis presque émue. Et lui il est là, allongé, un sourire lui barrant le visage. Oui ; je suis contente. Et puis je pense que ça sera vraiment passer un bon moment ; surtout que je commence à vraiment bien m’entendre avec lui.

Je l’observe tranquillement, avec un sourire en coin. Il m’amuse. Je reprends mon bol de riz, que je n’ai toujours pas fini. Le riz doit être complètement froid maintenant. Mais j’ai vraiment faim, alors je mangerais quand même.
Je replace mes baguettes correctement entre mes doigts.

-C’est si renversant que je sois d’accord ?

Puis je j’amène une bouchée de riz à ma bouche. Je commence à y arriver correctement. Je lui dois vraiment beaucoup. Il m’a appris tellement de choses aujourd’hui. Et comment tenir des baguettes fait partie des plus utiles. Je continue de manger. Oui, j’avais vraiment faim. J’ai déjà presque fini mon bol quand je recommence à parler.

-Ça risque d’être assez drôle de me voir là-bas. J’ai toujours habité dans des villes relativement grosses. Ça va me changer un peu plus. Déjà que le Japon créait des énormes différences…

Je suis pensive quelques instants ; puis je retourne à mon riz. Je fini de le manger pour de bon ce coup-ci. Je n’ai plus faim. Plus trop. Je reprends la bouteille d’eau aromatisé et bois quelques gorgée. Ça n’est vraiment pas mauvais. Ce n’est pas quelque chose que j’irai acheter par moi-même ; mais je n’ai contre le fait d’en reboire de temps en temps.

Je m’étire une fois de plus. Toujours en tailleur, je relève les bras et me prends les coudes, tout en cambrant le dos. Mes abdominaux se font une joie de me rappeler leur existence. La douleur est moins violente que tout à l’heure, mais ça n’est toujours pas un cadeau. Au moins, cette manifestation cruelle de mes muscles à l’avantage de me ramener à la raison qui fait que je suis ici, et non dans ma chambre.
Je prends le bol dans lequel il y a le mélange étrange. Maintenant que je sais ce qu’il y a dedans, il me parait bien moi dégoutant. Et surtout j’ai à peu près compris dans quel but ; précisément, vis-à-vis de mon corps ; je dois étaler cette chose sur ma peau.

-Du coup… Je vais commencer à mettre ça. Sur tous les muscles ou j’ai mal c’est ça ? … ça va être long.

J’éloigne le bol de riz et pause l’autre devant moi. Je plonge la main dedans pour en ressortir une certaine quantité au bout de mes doigts. C’est pratique d’être en short en fait. Toujours assise en tailleur, j’étends les jambes pour pouvoir en mettre sur mes cuisses. J’arrête mon geste avant de commencer.

-Ça va si je fais ça ici ? Je ne risque pas de salir ?
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyJeu 5 Mai 2016 - 22:13

"-C’est si renversant que je sois d’accord ?"

Si tu savais, c'est tellement surprenant pour moi qu'elle soit d'accord. Tellement surprenant d'avoir invité quelqu'un surtout. Je n'en ai pas l'habitude, et je me répète mais, j'en suis tous chamboulé, bouleversé même. J'ai envie de me redresser et de lui dire a quel point je la trouve incroyable d'avoir accepter, mais si je fais ça, je vais encore passer pour un mec étrange, un mec étrange qui invite une fille chez elle après une rencontre de quarante minutes. Un mec étrange qui invite une fille a faire un voyage avec lui après une soirée de quelques heures. Pas besoin d'en rajouter:

- Et bien, je ne sais pas si je trouve ça renversant, mais ça me fait plaisir, vraiment.

Et c'est vrai. Pas besoin de trop en rajouter, je vais plutôt répondre a sa prochaine phrase, quand elle me dit qu'elle n'a pas l'habitude de la campagne. Si tu savais. A la campagne, il n'y a rien a faire quasiment. Si tu n'aimes pas le jardinage ou le sport, tu peu très vite t'ennuyer. Tout le monde n'a pas la télé, la connexion internet est calamiteuse, il n'y a pas beaucoup de jeunes....dans mon cas ça ne m'a jamais posé beaucoup de problèmes. Il me suffisait d'avoir des mangas, et du temps, pour être heureux. Je n'en avais pas besoin de plus. Mais pour quelqu'un qui n'ai jamais sortit de la ville, faire des promenades et lire des mangas est sans doute vite ennuyeux.

- J’espère que tu ne t’ennuiera pas trop, on ne peux pas dire qu'il y a beaucoup d'activités a faire....et chez moi encore plus qu'a la campagne, il n'y a pas beaucoup de jeunes, ils sont tous partit faire leurs études maintenant, vu qu'on est tous de la même génération...

Maintenant que j'y pense, je les connais tous depuis ma naissance, mais je ne leurs ai quasiment jamais adressé la parole. Plus j'y réfléchis et plus je me rend compte que je suis vraiment un ermite. Elle retourne a son riz et je fais de même. Le miens est encore tiède, et j’accélère le rythme pour le finir, bougeant mes baguettes avec agilités, la force de l'habitude. Je reprend deux gorgées d'eau a la pomme et je frémis légèrement de plaisir. C'est délicieux, ma boisson préféré. Je la pose devant Aslinn, il reste encore la moitié de la bouteille:

- Tu devrais gouté a la pomme, c'est ma boisson préféré. Ce petit gout qui transparait dans l'eau est divin, j'en boirais a longueur de journée, dommage que ce n'est pas très diététique...

C'est une grosse part de moi ça, la diététique. Je fais extrêmement attention a ce que je mange, et c'est ce qui me vaux ma musculature. Ce n'est pas juste de la chance, c'est aussi des efforts constant aussi bien physique que mental. Je suis comme tout le monde, manger un fast food n'est pas pour me déplaire. Mais ce n'est pas plus mal, vu mes moyens, ça aurait était de toute façon compliqué. J'ai mis un peu de temps a m'en détacher, mais maintenant je n'y pense même plus. Sauf maintenant, forcément je me contredis. Pendant que je pense a ça, elle s'étire avec une grimace avant de prendre le bol ou se trouve la décoction que j'ai préparé quelque temps auparavant.

"-Du coup… Je vais commencer à mettre ça. Sur tous les muscles ou j’ai mal c’est ça ? … ça va être long. "

J'hoche la tête en souriant:

- C'est l'idée, après pas besoin de l'étaler consciencieusement, fait comme si tu avais des blessures a chaque endroit ou tu ressens des douleurs, et étales en une bonne quantité comme si tu y m'étais de la crème pour les égratignures.

Elle me demande alors si elle peux faire ça ici:

- Pas de soucis, j'ai l'habitude d'en mettre partout de toute façon, on peux pas dire que je sois trés doué dans le maniement de cette crème.

Puis je rougis en m'apercevant que mon regard est braqué sur sa jambe nue. Je détourne rapidement la tete en bredouillant:

- Désolé, c'etait incorrect, je me retourne pour que tu sois tranquille.

Et je m'éxécute.


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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyVen 6 Mai 2016 - 10:40


- C'est l'idée, après pas besoin de l'étaler consciencieusement, fait comme si tu avais des blessures a chaque endroit ou tu ressens des douleurs, et étales en une bonne quantité comme si tu y m'étais de la crème pour les égratignures.

Des blessures carrément. Si j'étais blessée à chaque endroit où j'ai mal; je serais déjà vide de mon sang depuis longtemps. J'imagine l'état dans lequel je serais si c'était le cas. Et ça n'est pas vraiment beau à voir. Au point où j'en suis; juste j'aurais été dépecée. C'est sale. Arrête d'imaginer des choses comme ça.  Ça vaut mieux pour la santé de ton esprit.
Sa réponse à ma question me tire de mes réflexions morbides.

- Pas de soucis, j'ai l'habitude d'en mettre partout de toute façon, on peux pas dire que je sois trés doué dans le maniement de cette crème.

Tant mieux si je peux faire ça la. J'aurais eu la flemme de bouger. Bon, je l'aurais fait, sinon je n'aurais pas posé la question; mais ça m'aurais fatigué. Je reste donc sur place et commence à appliquer la crème sur mes cuisses. Je sens son regard peser sur moi.
Le short que je porte est court. Il avais raison; c'est beaucoup plus pratique pour étaler la crème.

- Désolé, c'était incorrect, je me retourne pour que tu sois tranquille.

Mais... Que les Japonais sont coincés des fois. Je le vois se retourner. Si ça m'avais posé problème, j'aurais fait la remarque. Je risque même d'avoir besoin que tu m'aide pour le dos.  C'est des cuisses. Juste des cuisses là. Je regarde son dos avec exaspération. Je ne sais pas pourquoi; j'ai l'impression de si la même scène c'était reproduite en Irlande, l'irlandais ne se serais pas gêné pour mater consciencieusement. En fait, je ne pense pas que je serais venue aussi facilement chez un inconnu si j'avais été en Irlande. J'ai l'impression d'appréhender différemment le monde depuis que je suis au Japon. C'est étrange. Je crois que je trouve les Japonais mignons en un certain sens. En tout cas, plus affectif que les Irlandais. Enfin. Pour ce que je pense de l'Irlande. Entre l'état d'esprit ma famille et les quartier sombres dans lesquels j'ai passé mes années collège, je ne l'ai pas vraiment vue sous son meilleur angle. Et même le lycée n'avais rien d'exceptionnel,  si ce n'est que je me suis fait des amis. Mais même mes amis n'étaient pas Irlandais. Enfin si, Yanae est Irlandaise; mais pour ce qu'elle pense de l'Irlande, elle ne sauve pas vraiment la mise.  

- Ne t'en fait pas. Ça ne me pause aucun problème que tu regarde.

Je continue de l'observer avec exaspération quelques instant, puis je retourne à la crème.  Le contact sur ma peau n'est pas désagréable.

- Je vais même probablement avoir besoin d'aide. Vu comme je suis souple, je ne vais jamais réussir à en mettre dans mon dos.  

Je me rends compte de ce que suis en train de lui demander. Pauvre petite chose timide. J'ai presque l'impression de le maltraiter en disant ça.  Mais d'un autre côté, c'est complètement vrai. Je suis incapable ne serais - ce que de joindre les mains dans mon dos. Alors de la à réussir à appliquer cette crème; il y a un monde entre les deux.

J'ai parlé en continuant d'étaler.  J'ai fini la première jambe. Dessus et dessous de la cuisse, et mollet. Je replonge ma main dans le bol et entame la seconde jambe.

La bouteille d'eau à la pomme qu'il a posée devant moi m'intrigue.  Il a dit que c'était bon. Je voudrais bien gouter; mais si je goute maintenant, je vais tout salir. Déjà que j'arrive passablement à conserver son sol dans un état correct.  Je goûterai tout à l'heure.  

Je retombe dans mes pensées. Je pense que d'un certain point du vue; je suis contente qu'il m'invite chez lui. Je vais découvrir quelque chose de complètement différent de tout ce que j'ai pu vivre jusque maintenant. Il y a déjà ta terre entre le Japon et l'Irlande, et ça suffit amplement à créé des énormes différences auquelles je dois continuer de m'habituer.  Mais là, il va en plus me traîner dans un type d'endroit pu je n'ai jamais mis les pieds. Il va rire. Vraiment. Je risque de le retrouver très souvent dans le même type de situation qu'avec le riz.
Haha. Je ris ironiquement à cette idée.  
Il n'empêche que j'ai fini par le manger ce riz.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptyVen 6 Mai 2016 - 15:07

Je me souviens des multiples débats sur la perversion, les agressions sexuelles, l'harassement psychologique dont les japonaises étaient victimes. C’était un fléau qui revenait souvent sur le tapis a la télé quand j'étais plus jeune. Des heures de débats interminables sur les chaines qui passaient la nuit et que je regardais pendant que ma mère, morte de fatigue, dormait dans le canapé. Je me rappel qu'ils disaient que si chaque personne faisaient des efforts, le fléau serait quasiment endigué. Je me suis souvent demandé comment des hommes pouvaient faire le forcing de cette manière auprès des femmes, que j'avais tant de difficultés a approcher, a parler. C'est pour ça que j'étais du genre vraiment respectueux, enfin, en partit a cause de ça, étant donné que mon éducation quasi uniquement maternelle y avait sans doute joué un rôle aussi.

"- Ne t'en fait pas. Ça ne me pause aucun problème que tu regarde."

Je tourne légèrement la tête. Vraiment ? Ici, il suffit que tu regardes d'un peu trop prêt une fille qui a une portion de sa peau a nue pour te faire traiter de pervers. Et elle me dit qu'elle n'a aucun problème a ce que je la regarde faire ça....je ne dis pas que c'est étrange, je dis que c'est totalement opposé a ce que nous faisons dans ce pays, je n'en ai pas l'habitude. Elle est vraiment a l'opposé de toute ce qui se fait par ici. Elle a dit ça d'une façon vraiment simple, sans arrière pensées, comme si c’était moi qui était trop prude. Bon en fait c'est peut être vrai, je le suis et je respecte l'intimité des autres, sans doute a outrance.

"- Je vais même probablement avoir besoin d'aide. Vu comme je suis souple, je ne vais jamais réussir à en mettre dans mon dos. "

Je manque de m'étouffer. Comment ça elle va avoir besoin d'aide. Dans son dos. Moi ? Elle veux que je...moi ? Attend deux secondes, la pour le coup, je ne suis pas sur d'en être capable. Pourtant je suis disponible pour t'aider dans plein de domaine, mais celui ci....la dernière personne que j'ai touché en dehors de moi c'est....euh....moi, en fait. Peut être ma mère, mais c'est différent, c'est ma mère. Elle passe son temps a me sauter dessus, c'est pas comme si j'avais le choix. Je réfléchis a ce qu'elle vient de dire en faisant:

- Le dos ? Tu as des douleurs aussi au dos ? Je ne suis pas sur que la crème soit très efficace pour les muscles dorsaux, les étirements ou les massages seraient plus utile. Mais je ne suis pas très doué pour les massages....

En fait, ce n'est pas tout a fais vrai, j'avais l'habitude d'en faire a ma maman après ses longues journées de travail. Et dire que la crème aussi n'est pas efficace sur le dos est un peu un mensonge. Ça ressemble vraiment a une excuse, bon, d'accord, c'est une excuse. Je ne sais même pas pourquoi ça me dérange d'avoir un contact avec sa peau alors que je n'avais pas vraiment de problème par dessus son kimono. C'est le genre de question que j'aimerais pouvoir répondre, mais que je ne peux pas.
Je prend sur moi et me retourne pour de nouveau l'avoir en face de moi, et je lui souris d'un air timide. Il faudra que je m'en mette un peu après, mais bon, c'est pour des douleurs plus anciennes. Je regarde l'endroit ou elle en a mit en premier, et la crème commence déjà a disparaitre, aspirer très rapidement par les muscles assoiffés.

- Tu vois je te l'avais dis que c’était plutôt rapide, dis-je en désignant la surface de la peau que j'étais en train de regarder.

Je prend sur moi pour ne pas bafouiller, pour être le plus compréhensible possible, mais je sens la chaleur au niveau de mes joues qui doivent me rendre cramoisis. Je ne peux vraiment pas rester comme ça plus longtemps et je me lève. Je m'étire rapidement avant de prendre les bols désormais vide et de les mettre dans l'évier, puis je commence a faire la vaisselle en me rappelant que je voulais dire autre chose:

- Le matin je me lève tôt, mais tu peux rester dormir y'a pas de problème, je vais courir a six heures pendant une heure environ.

Je pense que si je ne l'avais pas prévenu, elle aurait voulu partir a cette heure la, pour ne pas "dérangé". Au moins maintenant elle est fixé.
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MessageSujet: Re: And so I ended there [Satoshi]   And so I ended there [Satoshi] EmptySam 7 Mai 2016 - 0:46

- Le dos ? Tu as des douleurs aussi au dos ? Je ne suis pas sur que la crème soit très efficace pour les muscles dorsaux, les étirements ou les massages seraient plus utile. Mais je ne suis pas très doué pour les massages....

Ça fait très "excuse". Mais je suppose que je ne peux pas lui en vouloir. Il l'air beaucoup trop timide. Ça va être ennuyeux si je n'arrive pas à lui faire franchir la barrière du physique. Je ne suis pas vraiment quelqu'un de tactile. Mais d'un point de vue pratique, si il vivre au rouge à chaque fois que je le touche, ça va être long. Enfin, laisse lui le temps un peu aussi. Je ne sais pas quoi en penser. Est ce que je le laisse tranquille, et je lui laisse du temps, ou je fait un forcing et j'insiste pour qu'il m'aide. Mais j'ai peur qu'il se braque. Déjà qu'il donne l'impression d'être sous pression. Non, je ne pense pas que ça soit une bonne idée d'insister. Je sais que les muscles de mon dos sont existants désormais, mais je vais devoir me débrouiller comme je peux pour réussir à mettre un peu de crème sur mon dos. Je ne sais pas espacement quel exercice ma fait vraiment travailler ces muscles la. Peut-être les pompes. Même si c'est plus pour muscles les bras, il me semble que les muscles du dos travaillent aussi.
Je suis en train de me rendre compte de mes lacunes en anatomie. C'est typiquement une chose qui n'a jamais été abordée en cours. Enfin. Que je n'ai jamais vue en cours. Pour ce que j'ai louper du programme, je ne sais pas vraiment si ça a été étudié ou pas. De toute façon, je ne pense pas que ça m'aurais vraiment intéressé sur le coup. Mais maintenant, pourquoi pas. Et encore. Je trouve la façon dont fonctionne le corps fascinante; mais je ne sais pas si ça apporterai grand chose de le connaître. Peut-être je perdrais ce côté fascinatoire. Je ne sais pas.

- Oui, j'ai du utiliser mon dos de toute façon. Je vais quand même essayer d'en mettre un peu. Pour voir si ça marche.

Ma voix n'était pas intentionnellement sarcastique; mais j'ai peur qu'elle l'ai été un peu. Je n'ai pas envie de lui reprocher d'être timide. Alors je lui souris. Je dois avoir l'air naïve; mais je préfère qu'il me pense un peu naïve et simple; plutôt que de commencer à râler tout de suite. Pour une fois que je me comporte autrement avec quelqu'un. On ne va pas tout casser maintenant.
Enfin.
Je lui ai déjà mis la tête dans le lavabo avec un air démoniaque sur le visage. Je ne sais pas comment il me considère après ça. D'un autre pont de vue; il m'invite chez lui. Ça n'a pas du lui faire trop peur non plus.
Je ne sais pas.
Je ne vais pas me compliquer plus avec ça. Il se retourne complètement finalement. C'est quand même plus agréable de le voir de face que de parler à un dos. Lui aussi souris. Il a encore du sang dans les joues; mais j'ai bien compris que je demandais beaucoup.
Bah. Ce n'est pas le genre de choses qui me pose problème.

- Tu vois je te l'avais dis que c’était plutôt rapide, dis-je en désignant la surface de la peau que j'étais en train de regarder.

Oui. C'est vrai. Quand mon regard retourne vers la jambes que j'ai déjà enduite de crème, j'e constate qu'en effet, elle a déjà commencé à disparaître. Très bien. Je risque de salir un peu moins. J'ai déjà bien entamé la seconde jambe quand je le vois se lever et récupérer nos bols. J'observe son mouvement. Je n'avais pas vraiment fait attention jusque maintenant, mais son T-shirt et son short ne cachent pas grand chose. Et dire qu'au début il a osé prétendre débuter. Ce n'est pas en débutant qu'on développe une musculature pareille. Il n'a pas le corps lourd d'un bodybuilder. Il conserve une certaine harmonie dans les proportions. Personnellement, je préfère comme ça. Les muscles à outrance des bodybuilder ne sont pas beau. C'est trop. Juste trop. Alors que là, justement, ça garde un côté naturellement humain.
Que dire. Je ne sais pas. Je n'ai rien à dire d'un autre pont de vue. Ça ne sert à rien de parler pour ne rien dire. Je l'observe d'un coin de l'œil commencer à nettoyer les bols pour revenir me concentrer sur la crème.
J'ai fini la seconde jambe. Je regarde mon travail. Quel art. Étaler de la crème sur ces jambes. Une véritable œuvre.
Plus qu'à continuer sur le reste du corps.
Je vais continuer avec les abdos. J'ai décidé de faire mon corps de bas en haut. Donc après les jambes, le ventre, ensuite, si j'y arrive le dos, puis finalement les bras. Je ne pense pas avoir utilisé trop intensément les muscles de mon visage. Enfin. Pour ce que j'ai râler, les muscles autour de la bouche on du bien travailler aussi. Mais je ne pense pas que je mettrais de la crème sur mon visage quand même. Si le contact de cette chose étrange me repousse moins que quand il m'a mit le bol entre les mains à début, je ne me sens pas encire capable d'étaler ça sur autour de ma bouche , sous prétexte que j'ai trop parlé.

- Le matin je me lève tôt, mais tu peux rester dormir y'a pas de problème, je vais courir a six heures pendant une heure environ.

Le son de sa voix me fait sursauter. J'étais perdue dans les réflexion à propos de mes muscle set de cette crème. Complètement partie sur autre chose. Puis lentement, après que le bruit mai faite revenir, je prend conscience du sens de ses mots. Je ne sursaute pas ce coup-ci, mais c'est tout comme. Si j'avais eu de l'eau dans la bouche; j'aurais tout recraché devant moi.

Aller courir demain matin à six heures. Mais il est fou ? Je veux bien qu'il ne se soit pas entraîné ce soir, et qu'il ai envie de se défouler, je suppose que les sportifs sont comme ça. Mais il dit ça comme si c'était une habitude. Ça fait peur. Si il va vraiment courir tout les matin, à cette heure-ci; je... je e sais pas si je l'admire ou si je le trouve fou. Un peu des deux je pense. Aller courir. Déjà que je trouve que l'action de courir en soit même relève de l'exploit; mais alors le faire régulièrement, et qui plus est, le matin. Je... je ne sais pas...
Toujours est-il qu'il va se lever à six heures du coup. Je me réveille une heure plus tard d'habitude. Quand je commence à huit heure. Ce qui est le cas demain. Cette pensée m'assène un coup à l'esprit. Demain matin, je retourne en cours. J'avais complètement oublié. Rage. Tristesse. Désespoir.

-Je vais me lever vers la même heure du coup je pense. Histoire d'avoir le temps de repasser à l'internat; changer de vêtements et récupérer mes affaires pour la journée. Je commence tôt.

J'ai un soupir. Ça me fatigue de commencer tôt. Je voudrais sécher... au moins la matinée pour pouvoir dormir. Mais je ne peux pas. Pas pour l'instant. Si je commence ça va être sans fin. Enfin, si. Ça finira quand mes parents me diront de revenir in Irlande. Et ça; comment dire... Je ne veux pas.
Après cette réflexion, je décide de commencer sérieusement à mettre la crème sur mes abdominaux. Ils doivent être parmi mes muscles qui on le bus souffert. Je ramène mes jambes qui étaient tendues vers moi, pour me mettre à genoux. Assise sur mes talons, je soulève mon T-shirt pour venir le bloquer en dessous de mon soutien-gorge, de façon à ce que seul mon ventre soit exposé. J'observe ce dernier un instant. On dirait un flamby. Peut-être à force d'abdos, il va finir par être un peu moins mou. Je sens clairement des muscles insoupçonnés poindre sous ma peau; mais il y a encore du chemin à faire avant qu'on ne puisse les deviner. Et je ne tiens pas spécialement à avoir des muscles saillants. Donc, par rapport à la musculation... on verra. Je ferais elle qu'on me demande de faire aux entraînements; mais pas beaucoup plus je pense. Je reprends donc de la crème dans le pot, puis commence à m'en appliquer sur le ventre. Je vais aussi loin que possible sur les côtés aussi et tente, comme je peux, d'accéder à mon dos. Ça n'est pas forcément un succès, mais c'est déjà ça.

- Il va falloir faire des étirements en plus après ? Ou la crème va suffire?

J'ai envie que la crème suffise. Au point où j'en suis, j'ai juste la flemme de faire des étirements. Mais je n'ai pas envie de mourir demain non plus. Je lui fait confiance. S'il juge que c'est nécessaire, je les ferais.
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