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| Sujet: Haruki Lei Dim 20 Déc 2015 - 23:36 | |
| || Lei Haruki ||
Ft Tokyo Ghoul
| • Sexe: [ ♂ ] • Âge, date et lieu de naissance : 22 ans, au Japon, Miyajima • Nationalité : Japonaise • Langue(s) parlée(s) : Japonais, Anglais • Étude(s) : Musique • Spécialité(s) : Piano • Groupe : Gothique • Club(s) : A définir sur le tas
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► Description physique
• Apparence, expressions, allure, gestuelle : Haruki Lei était une sorte de fleur autour de qui papillonnaient les soupçons, il était l'ombre dansante projetée par l'obscurité dont s'était affublée son apparence, la ruelle de la nuit qu'on n'empruntait plus. Il avait des yeux noirs qui aspiraient tout ce que caressait son regard, deux orbites à travers lesquels disparaissait la métaphysique de l'univers, tels des trous noirs cachés derrière ses lentilles empêchant l'accès à ses pensées. Plongé dans ses caprices sinistres, il s'était rasé un côté du crâne comme s'il revendiquait quelque chose en silence, en plus des tatouages gravés sur son corps, en plus des piercings venus poindre son visage de parts et d'autres. Et c'est sous ce crâne apparent que se décomposait l'effervescence d'une nouvelle partition, c'est derrière ses multiples silences que résonnaient les spectres harmoniques au gré de leurs mouvements. En silence résonnait sa mélodie interne, dans sa tête il entonnait la bouche fermée les enchaînements auxquels ses doigts ne se faisaient pas, et un à un il les enrageait contre son clavier jusqu'à ce que l'usure devienne sa perfection. Il courrait après une excellence qui n'existait qu'à ses yeux, et dans les teintes les plus sombres il retrouvait sa lueur la plus pure.
Haruki Lei, plus personne ne savait s'il s'appelait Lei ou Haruki, plus personne n'essayait de le retrouver: quand on le cherchait il répondait de son absence et quand on s'y attentait le moins il apparaissait. Dans une posture désinvolte aux épaules voûtées, il aurait pu paraître plus grand s'il se tenait droit, mais il se camouflait derrière son ombre, et aimait marcher dans la discrétion sans rehausser le bruit de ses pas: il ne souhaitait pas surprendre mais surprenait, il ne cherchait pas à embrouiller mais inlassablement, embrouillait.
Appréciant les hauteurs, il s'asseyait dans les derniers rangs des amphithéâtres, oppressé il s'oubliait entre la résonance des portées de la partition qu'il ne regardait plus lors de ses auditions. Souvent voilé derrière un panneau japonais, on n'associait pas Haruki le pianiste à cet étrange étudiant Haruki Lei, on ne voyait que son ombre et la valse de ses mains sur un instrument trop massif pour produire ces sonates si célestes, on n'imaginait que la finesse et la droiture d'un musicien qui n'existait pas. Les applaudissements, entre deux entractes, coupaient le vide qu'auraient mérité chacune des œuvres en mémoire de leurs compositeurs, et lorsque les lumières le découpait de la foule, c'était le signal, son starting block depuis lequel il ne courait pas mais s'élevait: plus rien n'avait d'existence hormis son adrénaline avec seule devant ses yeux, la lueur, la fameuse lueur de l'absolu, la couleur de la perfection.
Infinies, les arabesques de ses doigts détalant le long du damier de ses touches, aériens, les soupirs de ses mains tantôt tressautant tantôt se figeant au delà des tons et des demis tons; ses mouvements se hissaient au dessus de toute dextérité, ses interprétations faisaient frémir les âmes au moment où elles ne s'y attendaient pas. Haruki savait toucher les cœurs et retourner les raisons, il avait fait du piano son arme, et de cette arme il en avait fait son corps.
Il ne doutait que trop peu de son existence, malgré les signaux de mauvais augures qu'envoyait son être, il semblait toujours doté d'un calme plat, de ce calme précédant la tempête sur le point d'éclater, mais qui n'arrivait pas. Accroupi sur le rebord des toits de l'académie, il aimait à observer la vie depuis son perchoir, il aurait eu des ailes qu'il aurait été la crécerelle volant les mouvements des airs pour les accaparer entre ses plumes, turbulents, ralentis, piqués, ad libitum, caressant ma non troppo ...avec les expressions d'une créature qu'on voyait dans les cieux et qui ne s'attrapait pas.
• Tenues vestimentaires :
Rarement revêtu en conséquent lors de ses concerts -lorsque non surveillé par ses professeurs, il restait égal à lui même, dans l'insouciance la plus totale des apparences. Ses lèvres étaient percées comme si ses piercings à l'arcade et aux oreilles n'avaient pas suffi à sa déchéance. Pour toutes ces allures sombres on le classait gothique sans jamais qu'il le proclame, pour tous ces stéréotypes on ne pouvait le voir ni chez les artistes ni chez les Creepies. Haruki paraissait plus âgé que ce qu'il n'avait réellement vécu, et souvent revêtu de large et de noir, il possédait une excentricité obscure que n'acceptaient pas les bonnes mœurs. Il n'était ni petit ni grand et c'est dans cet équilibre subjectif si infime qu'il rendait mal à l'aise; car une fois de plus, l'ombre qu'il jetait sur le monde semblait beaucoup trop étendue, on parlait d'aura ou de mauvaise prescience mais de ces affabulations il ne se souciait pas, et au loin l'emportaient déjà, les murmures d'un Vivace d'accords nouveaux.
► Description psychologique
• Mentalité, attitude envers autrui, philosophie personnelle: Il était le virtuose A Capella qui savait se passer de l'univers sauf de ses vacarmes; il appréciait le bruit à l'état brut et se fascinait pour toutes sortes de sons. Il pouvait se remplir la tête d'une seule sonorité jusqu'à la décliner sur une portée, pouvait écouter quelque chose jusqu'à ce que ce quelque chose l'enivre à l'en rendre malade. Son ouïe était si fine qu'il lui arrivait de rester immobile des heures durant pour se laisser apprécier la saveur d'un son, d'une voix, d'un craquement et de s'en rappeler la beauté et l'unicité en se le retournant en boucle une fois le silence installé: l'ouïe au repos, commençait alors une mascarade associant des sons, des couleurs et des formes aussi indescriptibles qu'improbables. Devant les autres se tenait un adolescent macabre, devant les esprits avides de miracles musicaux se tenait la droiture de son fantôme à travers les paravents. Prodigieux, talentueux, on ne pouvait assimiler un tel joyau à cet individu sordide: il connaissait les normes, les us et les coutumes mais était un éternel imprudent à qui le danger ne parlait guère, il était cet être qui ne connaissait ni la valeur de la vie ni celle de la mort, bien que cette dernière l'ait rejeté de ses rivages plus d'une fois (...)
On le disait indescriptible parce qu'on ne le pouvait autrement, on le pensait réservé parce qu'il ne faisait pas partie d'un groupe pour survivre sa scolarité. Dans un orchestre, il était le soliste qu'on suit mais qui ne s'adapte pas, dans les duos, il était l'accompagné et n'accompagnait pas, incapable de se plier sur une cadence autre que la sienne. On ne comprenait pas toujours les expressions qu'il voulait bien laisser transparaître sur son visage mais c'était ainsi, il excellait dans la solitude et cette solitude qu'on lui voyait, il ne la ressentait pas.
Lei était capable de s'entendre avec la plupart du monde dans les faits. Il était très calme ce garçon qui ne présageait rien de bon, il était volatile, ce mauvais élève qu'on notait souvent absent en cours. En avance sur son âge, il préférait les esprits plus matures et plus réfléchis, en décalage sur son univers, l'accalmie qui accompagnait ne l'empêchait pas de se battre comme un démon pour ne pas perdre face à cet univers. Car il était possessif, Haruki Lei, pour les peu de choses qui pouvaient encore avoir un éclat à ses yeux. Il attachait la démesure d'une valeur morale pour certains objets qu'il estimait être sien.
• Signes particuliers, manies, obsessions, phobies (etc.) : On lui disait qu'il vivait dans un caprice constant là où il n'en voyait pas. Diapason mal réglé, sensibilité désaccordée, il ne comprenait pas toujours la gente humaine, mais entendait et écoutait leur tonalités et tessitures tel qu'il le pouvait avec les animaux. Aussi étrange qu'il en résultait, Haruki aimait plutôt bien la nature, les plantes intérieures, quelques artistes contemporain et sans doute d'autres subtilités en discordance des une des autres qu'on ne lui ne soupçonnait même pas.
Sa dernière lubie en date était le - Νεχ ποσσυμ τεχυμ ωιωερε, νεχ σινε τε - Nec possum tecum vivere, nec sine te , cette inscription qu'il s'était fait graver autour du cou chez celle qu'il dénommait l'Araignée. Kami.
Il était en soi étrange de demander des phobies à qui n'en avait pas en particulier, de même que des obsessions en plus des passions et tendances déjà dépeintes dans les traits de caractère. Mais qu'y pouvait-il, Haruki, face à une société qui voulait et voyait aujourd'hui des carences et du manque à gagner par tous pores de chaque individu.
► Mémoires
• Journal intime : Romance de Listz - sur les quais de Shinjuku, pleuvait le passage de talons et de semelles de ces marcheurs par milliers. Sous un ciel constellé de grisaille s'élevaient les premières mesures, décadente de tous ces épris du quotidien. C'était à cet endroit-là qu'Haruki Lei, avait été retrouvé une semaine après avoir été porté disparu, au milieu d'une foule en émoi devant son interprétation de Listz sur un piano publique laissé à disposition des passants. Il semblait bien peu couvert pour un garçonnet par un temps d'automne, mais dans ses gestes, il ne craignait pas le monde, ni la caresse fraîche de la soirée, ni celle du regard des passants. Il était sorti de nulle part de la nature, ce gamin d'une douzaine d'années, et de ses doigts contre l'instrument, naissait l'exception. Il y avait quelques maladresses rythmiques, des phrases à retravailler et des enchaînements étranges que son éducation musicale corrigerait rapidement, mais elles n'étaient perceptibles qu'aux oreilles de son futur Professeur au conservatoire de Tokyo. C'était ainsi qu'il avait déclenché le déluge de ses opportunités, lui, à qui on ne prédestinait rien de bon. Il avait déclaré ne pas s'être enfui et disait avoir découvert au delà de son quartier; les larmes de Megumi avaient tant coulé pour lui et ne tariraient jamais vraiment au fil des ans, réunies dans l'impuissance et le cœur d'une mère face à l'imprévisible. ...Il écoutait beaucoup et ne pleurait pas, écoutait encore alors qu'on s'attendait à ce qu'il réponde et se comporte comme tous les enfants de son âge. Petit, il passait sa journée à reproduire un son et s'amusait à le répéter jusqu'à s'endormir dessus. Plus tard, on lui disait bleu et il tapait Do, on lui disait rouge et il tapait Sol sur ce modeste clavier délabré dont personne ne voulait. Personne pourtant ne le prédestinait à la musique, personne n'imaginait qu'un prodige était en attente dans ce corps si creux et si peu répondant. - Je suis encore là. Un sourire avait fendu son visage aux lèvres bleuies, et Megumi s'en souvenait encore. Pour entendre les sonorités en immersion, Haruki s'amusait à rester sous l'eau, et pour les entendre encore, sa mère avait cessé de le voir remonter à la surface. Des anecdotes absurdes, elle en avait beaucoup; tout comme la peine qui accompagnait chacun de ces instants et que son fils pouvait lui infliger, indépendamment de sa volonté. Megumi était la cage grande ouverte, Haruki y était le petit oiseau: elle savait qu'il revenait mais vivait dans la peur de ne plus le revoir un jour. * L'oiseau de feu, la danse infernale d'Igor Stravinsky - Propulsé sur les scènes dès ses premiers pas au conservatoire, une dizaine d'années avaient forgé petit à petit ce prodige au grand jour. Lei aimait le son de sa voix lorsqu'elle soupirait près de lui, ses modulations lorsqu'elle était sous l'emprise de ses affres amoureux. Les nouveaux répertoires tombaient un à un sous leurs doigts, poussières d'étoiles dans un monde fait d'art, et alors que ses phalanges parcouraient, Moe lui donnait la cadence: aimante derrière un enseignement intransigeant, ils finissaient souvent dans un corps à corps transpirant en La mineur, fulgurant, à bout de souffle. Elle lui avait révélé la technique, la théorie musicale qu'on n'avait pas mis à sa portée; elle les lui avait enseignées et avait repris son éducation hasardeuse pianistique pour faire de lui, une étincelle dans le monde fermé de ceux qui naissent avec un don inné. Il aimait son parfum à la pêche et l'énergie qu'elle mettait au service de sa passion. Mais Moe était âgée de plus de dix ans que lui et était mariée; elle n'était qu'une idylle mais une autre étape nécessaire dans une ascension que Lei Haruki lui-même ne voyait pas. Hors de la musique, il lui arrivait de ne plus donner signe de vie des jours durant et réapparaissait devant une mère qui s'était rongée les sangs en son absence. Il était l'accalmie avant la tempête, puis celle d'après la tempête; le baume au cœur puis l'instant d'après, le poison qui l'évidait de toute sa substance. A chacun de ses retours, Megumi scrutait le visage de son garçon et sans qu'il lui montre ses ecchymoses et ses plaies, elle savait qu'il s'était battu: elle le savait parce qu'il ne rentrait pas quand il ne voulait rajouter plus de peine que nécessaire. Haruki Lei n'avait pas la notion d'en faire, quoiqu'il fasse. -Ne t'inquiète pas pour moi Megumi. Et il lui avait posé une main sur la tête pendant qu'elle soignait ses doigts cassés. Des perles avaient coulé le long de ses yeux, elle n'avait pas eu le temps de détourner la tête pour les retenir. Le lendemain, c'était vers elle que se tournait Haruki en pointant son index, pour le salut final après son interprétation de Stravinsky face au public. Renversant. Et tellement unique. * Totentanz de Listz - Majestueux, un piano à queue trônait désormais dans les appartements délabré du jeune homme. Présent de Megumi pour son vingt-deuxième anniversaire, il emménageait à Keimoo pour intégrer une réelle université. Les frais scolaires étant pris en charge par l’école et l’Etat, il avait gagné son droit d’entrée grâce à ses prix et concours gagnés : classé dans les jeunes espoirs musicaux, il avait préféré rester dans le pays plutôt que de partir à la Royal Academy of Music en Angleterre. Dans sa modeste chambre étudiante de Bougu, les orgamis de Megumi plannaient doucement dans les airs et Haruki observait ses plantes intérieures grandir. • Relations proches et familiales : Megumi Lei : elle est la mère de Haruki et vit à Miyajima, en travaillant de petits boulots à la sueur de son front. C’est une femme douce et très sensible. Elle a eu Haruki à 19 ans. Moe Hitomi : elle est la première professeur de piano d’Haruki. C’est elle qui a convaincu Megumi de l’inscrire au conservatoire de Tokyo après l’avoir vu jouer à Shinjuku. Elle est la jeune femme du directeur de cet institut de musique et d’art, et a été pendant des années, l’amante de Haruki. Ils ont dix ans d’écart. Marius Müller : il est le professeur actuel d’Haruki et se déplace parfois jusqu’à Bougu pour lui donner des cours particuliers. Un grand musicien et pianiste qui bouscule souvent l’emploi du temps de son élève.
| • Comment as-tu découvert Keimoo: C'est Yui. • Ton niveau de fréquence: Dépendra de l'IRL. • Remarques, suggestions: • Aimes-tu les chats ?
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Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
KMO :
| Sujet: Re: Haruki Lei Lun 21 Déc 2015 - 0:15 | |
| Tout est parfait, ça fait du bien de voir un deuxième gothique *émue* N'oublie pas d'aller choisir tes clubs, mais en attendant, je te valide ! Bon jeu ! | |
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