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 [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »

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Natsu Nakagawa
♠ Lycée - Quatrième année
Natsu Nakagawa


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MessageSujet: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyVen 31 Juil 2015 - 0:07

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 usqu’à présent… tout allait bien, personne ne l’avait réellement remarqué. Depuis son arrivée. Natsu était, comme à son habitude, totalement invisible. Cela aurait pu durer jusqu’à la fin de sa scolarité, peut-être même à l’université… Néanmoins, les professeurs eux connaissaient son existence. En même temps, lorsqu’un nouveau nom apparaissait sur votre liste d’élève et que vous vous retrouviez incapable d’associer ces quelques lettres à un visage, tout devenait bien plus compliqué. C’était certainement par peur de perdre toute crédibilité en tant qu’enseignant qu’ils s’étaient intéressés brièvement à Natsu. Ce dernier aurait simplement dû suivre le plan de base : ne pas se montrer en cours, risquer l’expulsion pour absentéisme et se cacher derrière l’excuse d’une phobie scolaire. C’était bien évidemment sans compter sur la pression que lui mettait Mira.
Bien qu’adorable, sa sœur avait une fâcheuse tendance à pousser autrui vers ce qu’elle appelait « le meilleur ». Visiblement, le meilleur pour elle c’était les études. Malheureusement pour Natsu, la vision du meilleur de son aînée l’obligeait à côtoyer des gens tous les jours. Telle une ombre, il s’était glissé dans la vie de l’académie, tentant de se faire le plus discret possible. A chaque fois qu’il allait voir sa sœur, cette dernière lui demandait s’il s’était fait des amis. Un haussement d’épaules et un rapide changement de sujet avait suffi à le sauver jusqu’ici. Si seulement ces maudits professeurs ne s’en étaient pas mêlés.

Lorsque son nom avait été mentionné durant le cours, le jeune Nakagawa n’avait pas immédiatement compris qu’il s’agissait de lui. Trop occupé à mâchouiller son stylo et à relire les notes qu’il avait prises au cours de l’heure, il fallut que l’enseignant responsable de la classe répète à trois reprises son nom. C’est donc avec des yeux surpris que Natsu écouta ce… projet de groupe. Groupe ? Rien que ce mot le fit frémir. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, le jeune homme n’avait nullement peur des gens, il n’avait juste pas l’habitude d’être trop entouré. Son regard s’était posé quelques secondes sur la partenaire qu’on lui avait désigné… Si seulement il avait pu faire ce projet seul. Ce n’était pas dérangeant en soit d’être accompagné, mais il fallait faire la conversation et ça ce n’était pas son fort. Quoi qu’il en soit, Natsu ne pouvait rien faire pour aller à l’encontre de l’autorité.
La fille n’avait pas l’air spécialement méchante, mais il ne fallait jamais se fier aux apparences. Parfois un gentil petit chaton pouvait se transformer en bête féroce et une fourmi qui était, à première vue inoffensive, se transformait en mangeuse de chair humaine. Ne jamais, jamais, jamais se fier aux apparences. Enfin, trêve de bavardage. N’ayant pas le courage d’affronter directement sa nouvelle partenaire, Natsu s’était tout bonnement dégonflé en laissant un message sur sa table à l’heure du déjeuner. Il y indiquait simplement être à la bibliothèque tous les soirs si elle avait besoin de le voir pour travailler. Lâche ? Oui, il l’était totalement. Concrètement, Natsu n’avait jamais eu besoin de se présenter à qui que ce soit, ni même de rencontrer de nouvelles personnes. Hormis ses sœurs et les rares membres de sa famille qui acceptaient de lui parler, le jeune homme n’avait jamais côtoyé d’autres individus. Ce serait donc une première dans l’histoire de sa vie.

Assis à une table reculée, le lycéen était plongé dans une lecture au sujet inintéressant. Néanmoins, il continuait de lire, uniquement pour s’occuper l’esprit. Pourtant il aurait dû commencer à travailler sur ce projet de langue, mais cela l’ennuyait un tantinet. Ses bonnes notes, il ne les devait qu’à un excès d’ennui qui le poussait à étudier. Il était plus facile de penser à ses exercices de mathématique plutôt qu’à sa place dans l’univers. Quelques minutes plus tard déjà, Natsu jouait nerveusement avec les pages de son livre. Abandonnant toutes activités qui ressemblaient de loin ou de près à de la lecture, le jeune homme se contentait de fixer le vide. Cette fille allait certainement finir par venir à la bibliothèque. Après tout elle était son binôme pour ce projet. De quoi avait-il l’air actuellement ? Avec ses cheveux en bataille et sa chemise mal boutonnée ? Inutile de tenter quoi que ce soit pour arranger un minimum son look : Il ne ferait qu’empirer les choses. Un rapide coup d’œil sur ses pieds lui permit de constater qu’une fois encore, il n’avait pas mis la même paire de chaussettes. C’était une véritable guerre… Il avait beau les plier par ensemble, il n’avait jamais les mêmes au pied. Un léger soupire s’échappa de ses lèvres. Natsu allait certainement passer pour un clown, mais tout ce qu’il pouvait faire désormais c’était attendre qu’elle arrive… Quel était son nom déjà … ? Ah oui. Naoko Tanaka.

 

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Naoko Tanaka
▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyLun 3 Aoû 2015 - 0:39

Accoudée à mon bureau, j’avais, comme d’habitude, le regard tourné vers la fenêtre. Le cours en fond sonore ne me dérangeait même pas. Je n’aimais pas particulièrement le français, et je ne voyais surtout pas l’intérêt de l’apprendre. C’était compliqué, et trop différent du japonais. Alors je ne prenais pas la peine de suivre, ni de faire d’effort. Et puis de toute façon, je pouvais toujours me rattraper sur une autre matière. Ce n’était pas comme si je visais à être dans les têtes de classe.

En plus, en ce moment, mes pensées étaient plutôt tournées sur les vacances d’été qui allaient pointer le bout de leur nez. J’en profiterais sûrement pour rentrer un peu à Tokyo, voir un peu ma famille. Ils commençaient à vraiment tous me manquer. J’espérais que mon père puisse se libérer. Et il allait falloir que je prévienne Zakuro de mon absence au salon de thé. Les départs engendraient souvent beaucoup d’organisation, même pour quelques jours. Il fallait aussi que je vois si ma mère pouvait venir me chercher. Puisque le train, ce n’était même pas la peine d’y penser. Autant dire que les prochains jours allaient être une vraie galère. Je soupirai.

La cours touchait presque à son terme, et ce fut le moment de nous donner nos devoir de vacances. Je n’écoutais que d’une oreille, attendant presque avec impatience le cours de mathématique qui avait lieu par la suite. C’est alors que je cru distinguer quelque chose qui me fit tourner mon attention vers mon cher professeur. Travail en groupe. Je grimaçais. D’aussi loin que je m’en souvienne, ça avait toujours été une plaie.

Lorsque le choix était libre, je me retrouvais la dernière sans groupe, et finissais par dépit avec ceux dont personne ne voulait. Lorsque c’était imposé, j’étais dans tous les cas avec des gens que je ne connaissais pas, et que je n’avais pas envie de côtoyer. Surtout que, travailler en groupe veut dire coopérer, discuter, échanger. Et autant dire que, ce n’était pas vraiment mon fort. Non, décidément, je n’avais aucun bon souvenir d’une expérience de ce genre.
J’écoutais donc attentivement ma sentence, sachant pertinemment que de toute façon, ça allait être comme les autres fois. De plus, les groupes étaient formés selon le niveau. Et je devinais qu’en vue du mien qui était assez catastrophique, j’allais me retrouver avec quelqu’un de plutôt doué. Rien de pire pour créer des tensions. Je sentais déjà le mal de tête me prendre, à l’idée de devoir supporter les jacassements d’un trop bon élève ne voulant pas se coltiner mon manque de talent total, alors que clairement, ce travail m’était vraiment égal.

Alors que la liste des binômes défilait dans la bouche du professeur, j’attendais le moment fatidique. Et puis, le mien fut prononcé, ainsi que celui d’une autre personne. Et je ne savais fichtrement pas qui c’était. Déjà que je n’étais pas très bonne pour retenir les noms et que je ne connaissais même pas la moitié de ceux des gens de ma classe. Mais là, c’était le néant. Ce supposé Nakagawa existait vraiment ? Au pire, si ce n’était pas le cas, ça m’arrangeait. Mais je doutais que notre professeur ait fait une telle erreur. Surtout au vu du regard évocateur qu’il me lança à l’énoncé de mon nom. Je pouvais lire sur son visage « cette fois-ci, vous n’avez pas intérêt d’échouer, Mademoiselle Tanaka ». Et je l’entendais, avec son accent caractéristique et son ton moqueur.

Le cours se finissait donc, et je fourrais dans mon sac le sujet du travail en question, me disant que je m’y repencherais plus tard. Et avec presque un sourire de satisfaction, je regardais l’autre quitter la salle tandis que Yoshida-sensei y entrait.

~~~

Les activités de club venaient de se terminer, et je sortais de la salle de cuisine en m’étirant. Aujourd’hui avait été assez amusant, puisque nous nous étions entrainé à faire des biscuits. Et le mieux, c’est que nous avions pu les garder. Fouillant dans mon sac afin de retrouver la poche contenant les gâteaux et en déguster un sur le chemin du retour, ma main rencontra un petit bout de papier.

Ah, j’avais presque oublié. A la pause déjeuner, j’étais partie manger dehors, puisqu’il faisait beau. Et en revenant, j’avais retrouvé un mot sur ma table, de mon partenaire de français fantôme. Debout dans la cours, je réfléchissais. Je n’avais vraiment pas envie de travailler là-dessus maintenant. Mais d’un autre côté, au moins, j’allais en être débarrassée. En plus, je ne travaillais pas ce soir-là. Je soufflais, observant les gâteaux, et fis demi-tour en direction de la bibliothèque, en me consolant sur le fait qu’au moins, j’allais avoir de quoi grignoter.

Arrivée au « point de rendez-vous », si je pouvais qualifier cela comme ça, je pénétrais discrètement dans la salle, accusant un regard furieux de la bibliothécaire amère. Les souvenirs de mon dernier passage ici remontent à longtemps. Se faire mal en voulant attraper un livre, il fallait vraiment être nunuche. Et dire que ça avait été mon premier contact avec Zakuro. Et que sur le coup, je ne l’avais vraiment pas du tout apprécié. Je souriais doucement à cette pensée, puis me décidai à avancer parmi les étagères jusqu’aux tables de travail.
Il y avait assez peu de monde, comparé à la place qu’il y avait. Nous étions après les cours, et après les activités de clubs, alors il commençait à se faire tard. Seuls quelques élèves plutôt bosseurs et les universitaires révisant pour leurs examens étaient plongés dans l’ambiance cérémonieuse. Et moi, je restai plantée à côté d’un bac de livres sur la biologie moléculaire des organismes des plantes.

Je venais seulement de m’en rendre compte, mais j’étais censée retrouver quelqu’un, même si je ne savais pas à quoi il ressemblait. Et je n’avais ni le culot, ni l’envie d’appeler bruyamment ce quelqu’un, et de m’afficher devant tout le monde.
Petit moment de panique, j’attrapais un livre dans le bac et fit semblant de le lire, alors qu’en fait, je parcourais la salle des yeux.
Je soupçonnais qu’il soit tout seul, ça enlevait déjà pas mal de choix. Ensuite, j’éliminais les gens qui avaient l’air trop vieux, ou trop jeune. Et même après ce tri, il me restait deux places possibles. C’était bien ma veine.

Peut-être que si je passai discrètement à côté, je le reconnaitrais ? Ou que lui me reconnaitra ? C’était une idée complètement idiote, mais sur le coup, aucune autre ne me venait. Et la réponse n’était pas dans le manuel que je tenais, forcément. Je me décidais à le poser, et, tentant d’agir naturellement et sans montrer le chaos de mes pensées à ce moment-là, je me décidai à passer à côté de la première table.

Aucune réaction.

Pour ne pas paraitre suspecte à faire des déplacements bizarres, je ne m’arrêtais pas et me dirigeais vers des étagères en face de moi, faisant mine que c’était l’endroit initial que je visais. Prenant à nouveau un livre au hasard, je poussais un long soupire en me cachant à l’intérieur. L’absence de réaction était peut être due au fait qu’il n’avait pas eu le temps de me voir. Où peut-être que ce n’était pas lui. En tout cas, sa tête ne me disait rien.

Rien n’était joué encore, je ne me retrouvais pas totalement coincée. Et, reposant l’ouvrage, je croisais les doigts pour que cette fois-ci soit la bonne. Ainsi, je marchais, déterminée mais lentement vers la deuxième table. Mon regard se posa sur l’individu qui regardait le vide, un livre posé sur la table. Intérieurement, je pestais, puisque, je ne le reconnaissais pas non plus. Cependant, il sembla que la chance me sourit.
En effet, je remarquai, posé sous son livre, la feuille de sujet de français. Remerciant les dieux, je m’arrêtais donc devant la table, gardant les doigts croisés pour que ce ne soit pas un mauvais coup du destin. Prenant une courte inspiration, je me décidai à prendre la parole, d’une voix posée et basse :

« Nakagawa-san ? »

J’étais étrangement polie aujourd’hui, mais, je voulais faire en sorte que les choses se passent au mieux. Après tout, ne pas perdre du temps en conflit inutile me ferait rentrer plus vite chez moi. Je continuais alors :

« Je peux m’asseoir ? »

Question rhétorique, puisque je n’attendis pas vraiment sa réponse pour le faire. Je pris alors place en face de lui et posai mon sac à mes pieds, avant d’en sortir mon cahier de note, un critérium, et le sujet maintenant chiffonné, pour les poser devant moi.

J’étais un peu nerveuse. Nous étions deux, et le silence s’était vite installé. Je sentais que cette session de travail n’allait pas se passer sans incident, bizarrement.


Dernière édition par Naoko Tanaka le Dim 9 Aoû 2015 - 5:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyVen 7 Aoû 2015 - 21:32

Perdu dans ses pensées, Natsu Nakagawa remarquait à peine le manège de la nouvelle venue. Quand il fixait ainsi le vide, rien ne pouvait perturber sa concentration. Comme à son habitude, il s’imaginait des milliers de scénarios tous aussi improbable les uns que les autres. Peut-être lisait-il beaucoup trop de livres, mais cela l’aidait. A tout moment il pourrait essayer de sortir une phrase pour se donner un air … cool. Pour ainsi dire. Bien que cela tournerait sans nul doute au ridicule. Si le geste n’accompagnait pas la parole, cela ne servait à rien. Néanmoins, des citations pompeuses pour se donner un faux air de gars classieux, Natsu en connaissait des tas. Allant de la phrase intellectuelle à celle du Don Juan… Pourtant aucunes des centaines de citations dont il se souvenait n’allaient avec la situation. Il ne voulait ni paraître cool, ni même séduire sa camarade de classe… alors comment lancer une conversation ?

Lorsque la voix de la jeune fille retentit, Natsu perdit tous ses moyens et se redressa brusquement afin de s’incliner. La politesse avant tout. Malheureusement, dans son élan, le jeune homme renversa sa chaise, provoquant un vacarme monstrueux dans le silence pesant de la bibliothèque. Ce n’était pas tant le bruit qui avait dérangé le lycéen, personne n’allait mourir pour une pauvre chaise renversée. Non. C’était le regard de la gérante des lieux. Ce regard pesant qui vous faisait bien comprendre qu’il valait mieux ne pas contrarier une personne. Rouge de honte, le jeune homme ramassa le meuble et s’assit lourdement dessus en poussant un soupire.
Première impression raté, comme d’habitude.
Son binome avait déjà pris place sans même que Natsu n’ait eu besoin de dire ne serait-ce qu'un mot. Sans aucune retenue, le jeune homme se permit de l’observer. Depuis qu’il était sorti du domaine familial, l’adolescent avait vu des gens pour le moins étranges. Des filles portant des robes aux multiples rubans à celles arborant  des couleurs de cheveux inimaginables ressemblant plus à un vomis de licorne qu’à de véritables couleurs. Mais cette fille semblait normal, du moins physiquement. Ça en était presque rassurant. Durant l’espace de quelques secondes, Natsu se demanda si elle était populaire. Après tout elle n’était pas laide et la popularité s’arrêtait souvent au physique ou aux capacités sportives. Mais au fond, qu’est-ce qu’était la popularité ? Un soupire s’échappa des lèvres du jeune homme qui n’avait nullement envie de réfléchir à cela pour le moment… Après tout il devait principalement se concentrer sur le projet de français. En parlant de cela, son regard se posa sur le bout de papier froissé que venait tout juste de sortir sa binôme, lui arrachant un sourire.

« Tu n’as pas l’air d’être emballée par ce projet. » Se permit-il de faire remarquer avant de s’étirer.

Si lui avait du mal avec les gens, la demoiselle ici présente avait l’air encore plus renfermée que lui. Natsu s’étira alors longuement avant de sortir enfin ses cahiers. Bordélique était le terme qui correspondait le mieux aux notes de l’adolescent. Le jeune homme prenait ses notes dans un désordre le plus total. Les mots ne suivaient pas les lignes et l’on pouvait voir que le début du cours commençait au milieu de la page pour se poursuivre un peu partout, par petits paragraphes ici et là. Des phrases et des mots éparpillés au milieu de gribouillages et de coins de pages déchirées… pourtant Natsu s’y retrouvait mieux dans son désordre que dans les notes parfaites des autres. Ce n’était pas le plus beau cahier de cours, ni même le plus propre, mais pour son propriétaire il était le plus efficace.

«  Ne t’en fais pas, on va vite se débarrasser de ça et après tu seras libre. Si ça t’arrange je peux le faire seul aussi. »

D’un côté ça l’arrangeait également, mais il se doutait bien que la jeune femme n’avait pas très envie de passer la fin d’après-midi enfermée dans une bibliothèque avec lui. D’ailleurs, c’était impressionnant qu’elle ait put le trouver. Natsu ne savait pas s’il devait être agréablement surpris ou se contenter de mettre ce miracle sur le compte du hasard. Après tout il n’était pas la personne que l’on remarquait le plus dans une salle de cours.
L’adolescent entreprit alors de trouver une page vide et relativement propre dans le cahier qui lui servait à prendre des notes. Une fois cela fait, il s’empara d’un stylo déjà mâchouillé et ne pus s’empêcher de se dire que sa binôme allait le prendre pour un stylophile. Ce terme existait-il ? Y avait-il réellement des gens capables d’éprouver une espèce d’attirance pour les stylos ? Le monde était fait de tout et n’importe quoi, il n’était donc pas impossible qu’une telle personne existe. Une fois, sa sœur était venue le voir totalement paniquée en lui annonçant qu’un homme s’était marié avec son coussin. Sur le coup, Sakura était persuadée que cette union était le début de la fin de l’humanité. Ce qui, en soit, n’était pas un raisonnement totalement stupide. Si tout le monde se mettait à s’unir avec des objets du quotidien, ce serait bien la fin de l'espèce Humaine. Néanmoins, Natsu ne se voyait pas marié avec un quelconque accessoire scolaire, donc l’humanité avait encore une chance de s’en sortir... N'est ce pas ?


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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 4:07

Il renversa sa chaise, je ne dis rien. Il n’avait pas l’air à l’aise, et je commençais à comprendre pourquoi je n’avais aucune idée que ce type était dans ma classe. Déjà parce que je ne faisais pas vraiment attention aux gens en règle général, mais en plus, lui semblait tout faire pour paraître le plus invisible possible. Bien loin du charisme irritant des populaires, il passait vraiment inaperçu quand on le regardait comme ça.
Ce n’était pas vraiment un jugement de valeur sachant que j’étais moi-même du genre discrète. Bien que mon expression neutre qui avait l’air plutôt hostile aux yeux des autres faisait qu’on me remarquait, mais qu’on n’avait généralement pas envie de m’approcher. Et tant mieux.

Ainsi, je sortais calmement mes affaires, voulant en finir le plus vite possible et pouvoir aller me prélasser chez moi. Mais alors que j’organisais les quelques crayons que j’avais, je pouvais sentir un regard assez pesant sur moi. Relevant les yeux, je remarquais que mon binôme me fixait intensément. Sur le coup, je fus assez gênée et détournais légèrement la tête, regardant autre part. Lorsque je reportais mon attention sur lui, les joues légèrement roses, je fus un peu perturbée de ne pas pouvoir voir ses yeux, puisqu’ils étaient cachés par sa frange. Sur le coup, je me demandais comment il pouvait y voir quelque chose comme ça. Mais finalement, je ne me posai pas la question plus longtemps, secouant la tête et me persuadant intérieurement de me concentrer sur ce fichu devoir.

Je me saisis alors du sujet froissé et commençais à le lire en diagonal, sentant que mes joues ne voulaient pas récupérer une couleur normale. Je n’avais pas vraiment l’habitude qu’on me fixe ainsi, à vrai dire, c’était généralement le contraire. De plus, le fait que nous n’étions que tous les deux et le silence de la bibliothèque me rendait nerveuse.
Silence qui fut rompu par mon camarade. Small talk. Sur le coup, je relevais les yeux avant de me replonger dans les lignes incompréhensibles de la feuille, tout en répondant doucement.

« Ce n’est pas vraiment ma matière préférée. »

C’était peu dire, et actuellement, rien que de déchiffrer la consigne écrite en français était un vrai calvaire pour moi. Posant un coude sur la table et ma joue contre mon poing, je commençais à froncer les yeux, cherchant dans ma mémoire la traduction des mots pour tenter de décoder vaguement de quoi il s’agissait. Mon camarade lui sortait ses notes, et d’un coup d’œil discret, je pu apercevoir que c’était un vrai foutoir. Même si j’étais en face de lui et que la table n’était pas très grande, de les voir à l’envers et surtout sans aucune suite logique rendait la lecture impossible de ma place.

Je baissais les yeux alors sur mon propre cahier, ouvert devant moi, pour remarquer le vide abyssal des pages. Il n’y avait que quelques phrases d’écrites qui concernait le cours. Le reste de l’encre était alloué à des gribouillis, dessins ou des réflexions sur des recettes que je devrais tester. Autant dire que mes cours n’allaient pas m’être d’une grande utilité pour ce devoir. Je soufflais discrètement, culpabilisant un peu de ne pas avoir suivi un peu plus. Si ça avait été le cas, je n’aurais sûrement pas autant de difficultés. Mais c’était plus fort que moi. Je ne pouvais pas écouter quelque chose qui ne m’intéressait pas.

Prenant une page vierge sur mon cahier, je commençais à écrire les traductions des mots que je connaissais de la consigne. Soit 8 mots. Je ne risquais pas d’aller loin. Remarquant sûrement mes difficultés, mon partenaire m’adressa à nouveau la parole, me proposant de faire le travail à ma place, seul.

Je le fixai quelques instant, haussant un sourcil. La proposition était alléchante. Et en un sens, la qualité du travail en serait sûrement meilleure. Sur le coup, c’était du pain béni pour moi. S’il s’en occupait, je pouvais rentrée, j’étais débarrassée. Et j’aurais sûrement une bonne note. Alors que je m’apprêtais à accepter l’offre, une petite voix m’empêcha de prononcer les mots. La voix de ma conscience.

En y réfléchissant, ce n’était pas vraiment correct de ma part de tout lui refiler. Et, il avait proposé si gentiment que j’avais une sorte de culpabilité qui m’empêchait de n’en avoir rien à faire de lui. Arg, pourquoi fallait-il que je sois gentille, au fond ! Et pourquoi je ne pouvais pas me comporter comme une peste sans avoir de remords ?! Je soupirais tout en fermant les yeux, et, avec une moue pas très convaincue, je secouais légèrement la tête en ajoutant :

« Non, non. Ça ne serait pas… correct, si tu faisais tout tout seul. »

Pas correct, mais tellement plus pratique. Je pestais intérieurement contre ma bonne conscience, et me résolus à l’idée de travailler. Par contre, il allait devoir m’aider, sinon, il risquait de voir sa moyenne chuter. Très bas. Posant mon critérium, je me levais de ma chaise pour aller chercher un dictionnaire et revenais à ma place.
Commençant directement, je traduisais tous les mots de la consigne pour enfin y comprendre quelque chose.

Apparemment il fallait faire un résumé et répondre à des questions en japonais sur le texte au dos de la feuille. Retournant le papier, je lisais le nom de la future torture : « Le corbeau et le renard ».
Je fronçais les sourcils dans une moue d’insatisfaction. Un texte sur des animaux. En français. Le choix ne me plaisait même pas, et ça n’avait même pas l’air intéressant. Mais il fallait quand même m’y mettre.

Ainsi, je me lançais dans la lecture du texte. Du moins. J’essayai. Dès la première ligne, impossible de comprendre. Je passais à la seconde, mais ce fut la même chose, même avec le dictionnaire. Les phrases n’avaient aucun sens. Et je commençais à paniquer intérieurement d’être incapable de faire quoi que ce soit. Lançant un regard d’appel à l’aide à mon binôme qui lui semblait plutôt serein, je me décidais cette fois ci à briser le silence de moi-même, et murmurais timidement.

« Hum… J’essaye de lire le texte mais… je ne comprends rien… »

C’était une requête dissimulée, n’ayant pas vraiment osé demander directement à ce qu’il m’aide. Mais clairement, si j’étais incapable de faire ça, je n’allais même pas pouvoir faire ce qui était demandé. Quelle plaie, décidément.
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyLun 17 Aoû 2015 - 18:07

C’était affreusement gênant de se retrouver dans cette situation. D’autant plus que la jeune fille ne sourcillait pas. Si au moins elle avait pris la peine de se moquer de lui, peut-être que Natsu aurait trouvé un moyen de se faire passer pour plus bête qu’il ne l’était et ainsi détendre l’atmosphère. Mais non. Elle s’était simplement installée. Normal en même temps. A quoi s’attendait-il ? Aurait-il vraiment été plus à l’aise si elle lui avait ris au nez ? Peu de chance.

Quoi qu’il en soit, les choses ne pouvaient qu’aller en s’arrangeant. C’était la petite pensée positive de la journée. Ce serait bien la première fois qu’il aurait à côtoyer une personne de sa classe et Natsu ne voulait pas que ça se passe mal. Enfin… Il espérait que cette séance d’étude se passe pour le mieux. Néanmoins, avec sa chance légendaire, le jeune homme s’attendait presque à déclencher un incendie ou pire encore… Qu’une météorite leur tombe dessus. Ce qui était fort probable. Peut-être qu’un jour, à cause de sa maladresse, il avait enclenché des évènements en chaine qui aurait provoqué la chute d’une météorite. L’effet papillon. Un simple pet de trop et pouf : fin du monde, trop de méthane sur terre, réchauffement climatique et fin de l’humanité. Tout ça à cause d’une simple erreur de sa part.
Son regard se concentra alors sur les pommettes rougissantes de sa camarade de classe. Avait-elle de la fièvre ? C’était encore pire de devoir travailler quand on était malade. Natsu se demanda l’espace d’une seconde s’il devait l’amener à l’infirmerie… mais surement la blesserait-il en agissant ainsi. Après tout, Tanaka-san avait pris la peine de venir jusqu’à la bibliothèque malgré le fait qu’elle était malade, ce n’était pas pour qu’il lui dise de retourner se coucher. Ce serait une insulte certaine envers la demoiselle. A moins qu’elle n’est pas de fièvre… Il était tout de même en train de la fixer, c’était surement lui qui la gênait. Dans tous les cas, si le jeune Nakagawa osait faire une remarque, cela mettrait sa binôme dans l’embarra. Il préféra donc se taire.

« Je comprends, il parait que le Français est la dixième langue la plus difficile à apprendre. »

C’était du moins ce que disait les classements. Etant de nature curieuse, Natsu avait toujours adoré apprendre. Là était bien son seul point positif : sa facilité d’apprentissage. Bien que mauvais dans tout ce qui était pratique artistique et mathématique, le jeune Nakagawa s’en sortait plutôt bien avec la littérature et les langues. Il pouvait remercier les livres qu’il avait dévorés depuis l’enfance pour cela. Quoi qu’il en soit, sa binôme semblait vraiment galérer. Ses sourcils froncés et son air concentré donné presque envie de sourire à Natsu. Ce dernier aimait bien voir les gens dans une phase de concentration extrême. Il les trouvait étrangement plus… lumineux. Mais à se concentrer de la sorte, elle allait finir par avoir mal à la tête. Bien évidemment, l’adolescent aurait pu se porter à son secours. Néanmoins, il ne désirait pas l’embarrasser. Il savait mieux que quiconque que les humains, pour la plupart, était fiers. La dernière chose qu’il désirait, c’était bien se mettre à dos une personne de sa classe.

Natsu se voyait déjà en proie à une grande violence. Enfermé dans les toilettes, battu à mort par les garçons qui, fous d’amour pour cette fille, seraient venus la venger… uniquement parce que Natsu Nakagawa l’aurait, inconsciemment, traité d’ignorante. Non. Il ne pouvait décidemment pas se risquer à cela. Sakura lui avait dit, dès qu’il avait quitté le domicile familial, que les femmes étaient de loin les pires êtres qu’il rencontrerait et qu’il fallait donc s’en méfier. Bien que le jeune homme se doutait que ces paroles n’étaient là que pour l’empêcher de se reproduire et engendrer un héritier non-létime, il avait tout de même décidé de suivre les conseils de sa sœur afin de rester sur ses gardes…. Autant qu’il le pourrait en tout cas. Après tout, Tanaka-san n’avait pas vraiment l’air d’être une reine maléfique prête à envoyer une armée de singes armés à ses trousses. Elle semblait juste… perdue.

Au moins, il tenta quelque chose. La proposition sembla attirer sa camarade, puisqu’elle mit quelques secondes avant de lui répondre. Surement parce qu’elle réfléchissait intensément. Ce qui était tout à fait normal… même lui, qui aimait pourtant travailler, aurait sauté sur l’occasion uniquement pour ne pas avoir à subir la présence d’une autre personne. Néanmoins, elle avait raison. Ce n’était pas correct. Natsu se leva donc une nouvelle fois et s’inclina devant sa binôme jusqu’à ce que son front frôle la surface de la table.

« Tu as raison, je suis désolé d’avoir proposé une telle chose, te poussant à aller à l’encontre de tes principes moraux. »

Et il se rassit de nouveau, se concentrant sur son texte. Texte qu’il connaissait déjà. Les fables avaient constituées une grande partie de son enfance. Ce n’était pas vraiment ennuyeux de les redécouvrir, au contraire. Il les voyait d’un œil nouveau, un œil un peu plus critique. Enfin, c’était ce qu’il aimait se dire. En réalité, la plupart du temps, Natsu finissait par se dire que l’auteur était complètement barge et que ces fables ne servaient à rien. Il était peut-être trop bête pour comprendre. Fort heureusement, c’était plus un exercice de langage que de raisonnement.

Lorsque la voix de Tanaka-san parvint à ses oreilles, l’adolescent releva vivement la tête pour la regarder, comme si les mots qu’elle avait prononcé n’avait pas atteint son cerveau. Venait-elle de demander de l’aide ou était-ce son imagination ? Natsu resta planté quelques secondes comme ça, à la regarder fixement. Le jeune homme avait relevé si rapidement la tête qu’il n’avait pas remarqué que sa frange en désordre laissait apparaître ses pupilles claires. Une fois ses esprits repris, il baissa de nouveau la tête et se racla la gorge.

« Aucun problème, je vais t’expliquer ! Alors, l’histoire en bref, c’est un corbeau qui a un fromage dans son bec. Je sais, les oiseaux mangent pas de fromage. Enfin… je crois. » Commença-t-il en arrachant des morceaux de sa gomme. Il n’appréciait pas spécialement parler, ça le stressait un peu. « Et un renard, qui mange aussi miraculeusement du fromage… ça doit être la famine dans la forêt. Enfin bon. Le renard veut voler le fromage pour le manger et donc du coup il fait du charme au corbeau. Ce dernier finit par laisser tomber le fromage en ouvrant le bec, le renard le lui vole. Et le corbeau mourut de faim. Ce n'est pas ça la vrai fin hein, c'est juste... enfin bon. Le corbeau jure de ne plus se faire avoir... »

Le jeune homme sourit grandement avant de poser alors son coude sur la table, appuyant sa tête sur la paume de sa main. La gomme était déjà à moitié détruite, mais il continuait de la triturer de sa main libre.

« En bref… imagine que tu ais un super goûté au chocolat… et qu’un garçon vienne te dire que tu es super mignonne… que tu es sa muse, qu’il t’observe en cachette depuis longtemps. Heureuse de tant de compliment, tu te pavane et commence à battre des cils... du coup, tu ne surveilles plus ton goûté, et là… c’est le drame. Non seulement il te brise le cœur, mais en plus il te vole ton goûté. Mais d’un autre côté, tu t’es laissé avoir par les compliments. Qui est le plus à blâmer… toi qui a exhibé ton goûté et qui, te laissant prendre par la vanité, a oublié de le surveiller… ou le voleur qui t'a eu et en a profité pour se remplir le ventre ? »

C’était une question qu’il s’était toujours posé. Aux premiers abords, Natsu avait toujours plaints le corbeaux. Mais au final, ce dernier avait ses propres tords… il était difficile de départager les deux. Peut-être qu’il se posait juste trop de question en fait. Oui, c’était certainement cela.

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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyMer 19 Aoû 2015 - 4:48

Choquée. C’est la réaction que j’eu quand il s’excusa d’avoir "bafouer mes principes moraux", au point presque de se prosterner sur la table. Gênée aussi. Les quelques têtes présentes dans la bibliothèque s’étaient toutes retournées vers nous à cet instant. Je grimaçais légèrement, décidant de ne rien dire de plus sur ce sujet, de peur de déclencher une réaction encore plus extrême.

Mais alors que j’y repensais, entre deux turlupinations de l’esprit pour essayer de déchiffrer le texte, je souriais très légèrement de la situation. Mes principes moraux. J’en avais certains, mais, je ne considérais pas comme une offense le fait que certaines personne n’ai pas les mêmes. Ça m’était égal tant que ça ne m’était pas forcé. Ce Natsu avait un côté assez comique, avec du recul. Sans moquerie ni méchanceté, mais, il semblait tellement marcher sur des œufs que ça frôlait le ridicule. Sur le coup, je me demandais si mon propre embarras dans les situations sociales avait un aspect similaire. C’était difficile à dire, vu que pour moi, ce n’était pas souvent très drôle. Mais peut être que de l’extérieur… ?

Chassant ces pensées de mon esprit, je me concentrais à nouveau sur le texte, et après des efforts totalement vains, je me décidais à demander de l’aide, simplement, non sans une once de gêne de prendre la parole, qui plus est pour demander un service.
Et sur le coup, on aurait pu croire que je venais de lui annoncer que j’étais enceinte tellement il eut l’air surpris. Mais en un instant, ce fut à moi d’être clouée sur place. Et alors qu’il partait dans une tirade que j’écoutais à moitié, je restais scotchée dans ses prunelles qui étaient d’un bleu hypnotisant. C’était la deuxième fois que je voyais des yeux de ce genre, la première fois étant avec Zakuro. Mais étrangement, le fait de se retrouver dans la même ligne de regard était infiniment plus… envoutant ?

C’était une sensation vraiment étrange, un peu comme lorsque vous vous retrouvez devant un gigantesque tableau ou paysage, et que vous restez le souffle coupé quelques instants à vous perdre devant le spectacle qui s’offre à vous.
Là, c’était d’autant plus étonnant que c'était clairement une attaque surprise. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Et sur le coup, je dus me forcer à fermer ma bouche qui avait été bée par l’étonnement. Clignant des yeux, je tentais de concentrer mon attention sur ses paroles, bien que j’en aie raté le début, mais étrangement, je continuais de le fixer.

Et ce fut peu convaincant parce que j’eu l’impression qu’il me parlait chinois. Un renard qui volait du fromage ? Un corbeau qui meurt de faim ? What what whaaaat ?!
Plus il parlait, et plus j’affichai une mine d’incompréhension totale. Qu’il sembla remarquer, puisqu’il jugea bon de me faire un exemple. Personnalisé. Et mon expression passa de complètement perdue à sceptique. Déjà parce que c’était irréaliste. J’avais énormément de mal à imaginer quelqu’un venir me parler autrement que par obligation, et pour me dire que j’étais mignonne. Même si je n’étais pas très maligne, il a avait peu de chance pour que cette hypothétique personne soit crédible. Surtout que si quelqu’un me disait qu’il m’observait discrètement, j’irais directement le reporter à la police en tant que stalker. C’était plus creepy qu’autre chose.

Le reste était encore moins réaliste. Me pavaner ? Battre des cils ? Je doutais franchement de ma capacité à faire ce genre de chose. Ça ne devait pas être dans mes gènes, parce que je pense que même si j’essayais, le résultat aurait plus créé un malaise qu’autre chose. Définitivement. En passant le détail de briser le cœur, sur lequel j’aurais pu aussi avoir grand-chose à dire, si quelqu’un essayait de me faire un sale coup en douce, il pouvait être sûr que je l’attraperais par la peau du cou et qu’il ne s’en irait pas victorieux.

Mais bien que l’exemple ne tenais absolument pas debout lorsqu’on le liait à moi, je comprenais un peu mieux le sens de la fable. Ces histoires de corbeau charmé, de fromage et de renard voleur. Néanmoins, une question me brûla les lèvres, et toujours mes yeux plantés dans les siens, je penchais la tête et demandais, innocemment :

« Mais, pourquoi ne pas simplement lui donner un peu de mon goûter ? Enfin, je veux dire, le corbeau aurait pu partager son fromage avec le renard, non ? »

Une issue qui aurait contenté tout le monde me semblait tellement facile d’accès que je ne comprenais pas l’intérêt de briser le cœur du corbeau, et de remplir le casier judiciaire du renard. Et puis, la nourriture était faite pour être partagée, j’avais toujours pensé ainsi. Je ne voyais pas d’intérêt de cuisiner pour tout garder jalousement pour moi.

D’ailleurs, cette histoire de gouter me rappela que j’en avais effectivement un. Et certains des biscuits étaient au chocolat. Sur le coup, l’exemple avait touché dans le mile. Me penchant sur ma chaise pour atteindre et fouiller mon sac, je récupérais du bout des doigts la petite pochette en plastique transparent, et la déposait sur la table entre nous deux. J’en profitais pour attraper un cookie que je venais croquer nonchalamment, faisant juste attention à ne pas mettre de miettes partout.
Relevant les yeux vers Natsu, je déclarais alors, un léger sourire au coin des lèvres :

« Tu peux te servir si tu veux. »

Reportant mon attention sur le texte que je comprenais légèrement mieux à présent, j’attrapais mon crayon et commençais à prendre quelques notes, basée sur l’exemple utilisé par mon camarade, mon cookie dans la bouche. Avoir des gâteaux me réconfortais, j’avais l’impression de pouvoir être plus détendue, et ça me donnait un peu plus de baume au cœur à effectuer une tâche désagréable.
Relevant de temps en temps les yeux vers mon camarade, je me remémorais ses excuses théâtrales, et, au vu du langage poli qu’il empruntait avec moi, je me permettais alors d’ajouter, après avoir à nouveau baissé le regard vers mon cahier :

« Au fait… Tu n’es pas obligé d’être aussi formel avec moi. On a le même âge alors… »

L’âge était plutôt un prétexte pour apporter une raison à ma demande. En vérité, ça me mettait toujours un peu mal à l’aise de suivre à la lettre certaines règles de savoir-vivre japonaises. Et surtout, comme je finissais toujours par les transgresser sans m’en rendre compte, je préférais que mes interlocuteurs ne s’embarrassent pas de ces conventions. Ainsi, si je faisais un écart, il passerait inaperçue.
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyLun 24 Aoû 2015 - 19:54

Elle ne répondait même pas à ses excuses… Est-ce qu’elle lui en voulait à ce point là ? Pourtant Natsu avait convenablement exécuté les excuses traditionnelles… Sa mère lui avait toujours dit de s’incliner devant les gens à qui il causait du tord… Sûrement la jeune fille s’attendait-elle à ce qu’il se mette à genoux pour lui implorer son pardon. Natsu se demandait s’il devait le faire, mais se ravisa pour finalement s’asseoir en remarquant que tout le monde avait tourné les yeux vers lui. Pas très discret pour l’homme invisible.

Les yeux rivés sur ses feuilles, le jeune Nakagawa n’osait même pas imaginer ce que Tanaka-san était en train de penser de lui. Il était sans nul doute déjà catalogué dans les gens à éviter absolument et quand elle irait rejoindre ses amies, elles riront allègrement de ses maladresses. Sa vie sociale était terminée… avant même d’avoir commencé. Néanmoins, il fallait se ressaisir ! Dans le pire des cas, il serait surnommé l’imbécile de la 4-B… Dans le meilleur des cas, sa camarade ne dirait rien et l’exploitera en échange d’une promesse de silence. Sa sœur aînée lui avait dit que les filles avaient souvent recourt à ce genre de méthode pour survivre en milieu scolaire. Il serait tout à fait plausible qu’elle le fasse également… Voilà. Pour sa première année dans une institution scolaire… Natsu Nakagawa allait devenir le chien de Naoko Tanaka.

Alors qu’il désespérait totalement de devenir l’esclave de sa camarade de classe, Natsu se sentit soudainement gêné. Elle les avait. Les joues du jeune homme s’empourprèrent et il hésita vraiment à prendre la fuite. Néanmoins, sa virilité… du moins le peu de virilité qu’il avait, lui ordonna de rester assis à sa place. Pour la première fois, il obéit à cette partie de lui qui lui murmurait de cesser de s’échapper. L’espace d’une seconde, l’adolescent observa les pupilles de sa binôme. Jalousie et envie s’affrontèrent alors. Des émotions indignes de celles d’un homme de bonne famille qu’il aimait prétendre être. Néanmoins, comment ne pas envier une couleur si sombre ? Ce n’était pas vraiment une teinte exceptionnelle, mais ici, au japon, elle lui aurait permis de se fondre totalement dans la masse. Un cadeau du ciel.
La jeune fille semblait étonnée de ce qu’elle voyait, ce qui gêna d’autant plus Natsu. Voilà, encore un moyen de faire pression sur lui ou de détruire la réputation qu’il n’avait pas dans cette école. N’ayant jamais vraiment levé les yeux sur les gens et passant le plus clair de son temps seul, le jeune Nakagawa n’avait pas encore remarqué la diversité des gens présents dans cette académie. Enfin, si, mais pour la plupart du temps il les qualifiait d’étudiants étrangers et cela s’arrêtait là. Etant donné la façon dont il avait été traité durant son enfance à cause de ses pupilles claires, Natsu était persuadé que le métissage était un acte digne de la sorcellerie au Japon. L’attitude de Tanaka-san démontrait bien qu’il n’avait pas totalement tord après tout.

La réponse qu’elle donna à son explication le déconcerta énormément. Evidemment, il ne s’agissait là que d’un exemple et jamais Natsu n’avait pensé que l’option « partager » viendrait sur le tapis. D’autant plus qu’on ne posait pas ce genre de question lorsqu’il s’agissait de la lecture d’une fable. Il fallait chercher la morale et non la solution. Son regard se posa sur la feuille de texte, juste à l’endroit ou l’illustration se tenait. Il était vrai que le fromage était largement assez gros pour être partager… D’ailleurs, quel genre de fromage était-ce ? Une meule d’emmental sans nul doute.

« Ça devait être un fromage qu’il aimait beaucoup. » Commença t-il avec un air très sérieux. « Est-ce que tu partagerais quelque chose que tu aimes beaucoup ? Imaginons que tu ais un super gâteau au chocolat que tu as très faim, tu le partagerais avec quelqu’un que tu n’aimes pas ? Parce que normalement le corbeau et le renard ne sont pas très amis. Le renard ne l’est pas avec grand monde dans les fables. »

Pourquoi fallait-il qu’elle pose ce genre de question ? Essayait-elle de tester ses capacités intellectuelles ? Bien que Natsu était loin d’être bête, son résonnement n’était pas le plus mature qui soit. Il n’avait jamais vraiment réfléchit à ça… le partage était pourtant une notion fondamentale de la société. Sans cela, il y aurait sans doute beaucoup plus de guerre… Tanaka-san était donc une visionnaire… Cette dernière sortie alors un sachet de gâteau de son sac… nourriture que Natsu regarda avec surprise. Etait-ce l’heure du goûter ? Ou peut-être qu’elle voulait rejouer la scène du renard et du corbeau… dans ce cas là, ce serait sans doute lui qui serait considéré comme étant le « renard ». Bien qu’il n’ait pas du tout l’esprit pour être aussi fourbe que le maître rusé… Même en mangeant, elle était distinguée. Pas de miettes. Lui à côté, il mangeait littéralement comme un cochon. Le jeune Nakagawa n’avait jamais eu à faire attention. Personne ne le voyait, personne ne lui disait de manger convenablement. Sa mère lui avait bien évidemment appris la politesse, mais il l’avait surement oublié avec le temps. Néanmoins,   Natsu tendit la main et s’empara d’un petit gâteau au chocolat.

« Me…merci… enfin tu n’es pas obligée de partager tu sais… »

Le jeune homme regarda la nourriture, tournant le gâteau entre ses doigts. Hésitant quelques secondes, l’adolescent finit par le porter à ses lèvres afin de le goûter. C’était bon… étonnamment… elle n’avait pourtant pas la tête d’une cuisinière. Un léger sourire illumina son visage. Concrètement, Natsu n’avait jamais mangé de gâteau qu’on lui proposait… parce que personne ne lui proposait jamais de quoi manger. Il piquait dans la cuisine enfant, mais mis à part les gâteau sec cachait dans le placard, le jeune homme n’avait jamais goûté autre chose.
Pendant que Tanaka-san était en train de travailler sur le texte, le jeune Nakagawa était en train de savourer son cookie comme si le monde ne tournait qu’au tour de cela. Manger, manger. Une fois qu’il eut terminé de se régaler, il n’osa pas en reprendre un autre. Mieux valait s’abstenir plutôt que de paraître pour un glouton… Non ? Aux dires de la jeune fille, un grand sourire étira les lèvres de l’adolescent.

« Tant mieux ! C’est vraiment dérangeant, je n’ai pas l’habitude d’être aussi poli ! Tu n’as qu’à m’appeler Natsu, ce serait mieux non. Je t’appellerais toujours Tanaka-san, mais Nakagawa-san c’est vraiment trop étrange. »

Habituellement, Natsu suffisait amplement. Le jeune homme commença à prendre des notes avant de lever la tête. C’était donc ça l’effet que ça faisait de parler à des gens. Il ne pourrait pas faire ça tout les jours, c’était beaucoup trop de stress d’un seul coup.

« Dit… si un jour tu as besoin d’aide pour n’importe quel cours… » Dit-il en triturant son stylo. « Tu peux me demander de t’aider. Je ne ferais pas tes devoirs hein… mais je pourrais t’aider, si tu ramènes des gâteaux. Ce sera un paiement, en quelque sorte. »

Comme ça elle ne croirait pas qu’il faisait acte de charité et il pourrait en profiter pour manger. C’était du tout bénéfice pour lui et pour elle.


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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyMer 26 Aoû 2015 - 2:43

Un corbeau qui aimait beaucoup le fromage, au point de ne pas vouloir le partager. Mais qui finissait par se faire avoir par la ruse d’un renard voleur et charmeur. Décidément, les français étaient étranges. Je n’avais pas spécialement eu l’occasion d’aller en France, alors, je ne connaissais pas vraiment. A part, Paris, la Tour Eiffel et… la gastronomie. C’était la seule chose qui pouvait possiblement m’intéresser dans un pays étranger. Et il était vrai qu’en un sens, j’aurais été curieuse. D’apprendre ailleurs, de connaitre autre chose, par des gens qui maîtrisaient ces techniques de par leurs origines. Il était toujours possible, maintenant, de savoir de quoi il en retournait, par internet. Mais ce n’était jamais pareil que de suivre des cours par une vraie personne, experte.

Et alors que je contemplais l’illustration en dessous du texte, je me mis à divaguer, et à m’imaginer partir à l’occasion d’un voyage d’affaire de mon père dans une de ses succursales en Europe. Et j’irais dans un grand restaurant Parisien, rencontrer les plus grands chefs, et… et…
Je secouais la tête, j’étais complètement en train de rêvasser, et ce n’était ni le lieu, ni l’endroit. Même si cette perspective m’enchantait plus que je ne voulais me l’avouer, je décidais de la remettre à plus tard.

Tout en réfléchissant à la métaphore de mon camarade, j’essayais de me projeter à la place du corbeau. Bien sûr que si une personne que je n’aimais pas souhaitait me taxer quelque chose, je refuserais. Mais il n’y avait aucune raison pour que je l’écoute d’avantage. Et après tout, le corbeau avait des ailes, il pouvait simplement s’envoler et laisser le renard affamé cloué sur le sol. Décidément, plus Natsu expliquait, et plus le corbeau me semblait stupide. C’était presque comme s’il avait cherché à ce que ça tourne mal pour lui.

Je sortais alors les gâteaux de mon sac et en pris un premier, alors que je me re-penchais sur mon brouillon. Je traçais négligemment les caractères afin d’essayer de mettre sur pied un résumé du texte. Peu convaincant. Je relevais les yeux vers mon camarade quand je pu voir un mouvement de sa part. Il se servait, hésitant. Après des remerciements timides, je déclarais, le regard fixé dans le sien.

« Ne te gêne pas, ça ne me dérange pas. Et puis, les gâteaux sont faits pour être partagés. »

Je reportais mon attention sur mon texte, et, les dernières lignes du texte me paraissaient vagues. Ça ressemblait à une sorte de petite conclusion, qui, si ma traduction était bonne, indiquait que le corbeau ne referait pas la même erreur. Mais quelle erreur ? Manger du fromage alors que l’estomac d’un oiseau ne digérait sûrement pas cet aliment ? Ne pas avoir partagé, ou, tout simplement s’être envolé pour béqueter tranquillement ? Ou avoir bêtement voulu faire le beau parce qu’on le complimentait, ce qui avait eu pour effet de lui faire perdre son fromage si désiré.

Je fronçais les sourcils. La barrière de la langue m’avait empêché d’y penser en premier lieu, puisque je me concentrais principalement sur la traduction et la compréhension littérale du texte. Mais, et s’il y avait un sens plus profond ? Je me décidais donc à réécrire approximativement le texte, en japonais, afin d’avoir un support pour réfléchir. Certains penseraient que c’était inutilement long, et ils auraient sûrement raison. Mais je ne faisais pas partie des gens qui comprenais facilement. Et c’était déjà un exploit que j’essaye de travailler sur quelque chose que je n’aimais pas vraiment. Alors, autant me débarrasser des difficultés les plus grosses, en l’occurrence ici, le français en lui-même.

La tâche n’était pas aisée, et demandais du temps, si bien que je m’accordais une petite pause pour échanger un regard avec mon camarade. Il avait l’air d’apprécier mes gâteaux, et sur le coup, j’étais contente, et flattée. Même si ça ne s’affichait sur mon visage que par un minuscule retroussement des commissures de mes lèvres.  Je lui indiquais alors que la formalité n’était pas nécessaire. Il eut l’air ravi, et j’eu l’impression de lui enlever un poids des épaules. Il me proposait même de l’appeler par son prénom. Par contre, il comptait toujours utiliser mon nom de famille. Je tentais de rétorquer, vainement

« Ça sera N-Na.. Nat... »

Bégaiement, ridicule, et mes joues prirent une teinte rouge tomate. Je détournais la tête une nouvelle fois, et me souvint des difficultés que j’avais eu pour appeler Hisaka par son prénom, les premières fois. C’était toujours un peu dur, de sauter le pas, et, souvent, une espèce de timidité maladive prenait le dessus. A cet instant, j’eu presque envie de me taper la tête contre la table pour me reprendre, mais j’optais plutôt pour un raclement de gorge gêné.

« N-Natsu, alors. »

J’avais réussi, et, pour noyer le poisson, je reprenais rapidement.

« Ah et, non… Naoko, c’est bien. »

Après tout, je préférais, c’était moins… enfermant. Et puis, lorsqu’on m’appelait Tanaka, je ne pouvais m’empêcher de penser à ma famille, et le fait que, malgré le boulet que j’étais, j’en faisais définitivement partie. Pas que je regrettais, non, aucunement, parce que j’aimais plus que tout ma famille. Mais associer le nom des Tanaka à moi, la fille raté, me rendait un peu coupable. De ne pas être à la hauteur, de salir leur réputation, ce genre de chose.
J’abaissais les paupières sur mon brouillon qui se remplissait au fur et à mesure que mon crayon grattait sur le grain du papier. Ce n’était pas le moment de déprimer pour ça. Je devais rester concentrée.

Concentration que ne semblait pas vraiment avoir mon camarade. A peine je pouvais l’apercevoir prendre des notes qu’il releva la tête une nouvelle fois vers moi, et je l’imitais lorsque j’entendis sa voix résonner. A sa proposition, je penchais la tête. Levant mes prunelles sombres vers le ciel dans une expression de réflexion, je murmurais alors, plantant à nouveau mes iris dans les siens :

« Tu es sûr ? »

Courte pause, je reprenais :

« Je ne suis pas vraiment douée… J’ai des difficultés dans beaucoup de matières. »

"Cela te fera beaucoup plus de travail que ce à quoi tu t’attends" était ce que je sous-entendais par là. Je ne voulais pas imposer ma médiocrité sur le dos de quelqu’un, et la moindre des choses était qu’il soit au moins au courant de ça. Et puis…

« Et puis, de simples gâteaux ne me semblent pas suffisants, en tant que paiement. »

Après tout, je n’avais pas la prétention de les considérer si bons que ça. Je les savais correct, et largement mangeable, mais au point d’en faire une monnaie, je doutais que mes talents culinaires en valent le coup.
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptySam 29 Aoû 2015 - 0:49

Les gâteaux étaient fait pour être partagés ? C’était ainsi qu’elle le voyait ? Natsu n’était pas vraiment une personne égoïste, mais c’était rare que quelqu’un veuille bien partager de la nourriture avec lui. Concrètement, le jeune homme avait trois sœurs aînées. La plus âgée lui aurait facilement déboité l’épaule s’il avait touché à un de ses cookies tandis que les deux autres se seraient sans nul doute mise à pleurer en le traitant de morphale. Ce qui en soit n’était pas faux. L’adolescent était loin d’être un fin gourmet : à partir du moment où ça se mangeait, c’était génial. Bien évidemment, il préférait les bonnes choses. Un gâteau d’une camarade de classe valait mieux qu’une assiette d’épinard… il n’aimait d’ailleurs pas les épinards. Enfin bon.
Il la regarda quelques secondes. Ce n’était pas bien de prendre la nourriture de quelqu’un. En réalité, Natsu avait l’impression d’être un pauvre sans-abri dans le besoin. Et il en avait l’allure de toute façon. Chemise au boutonnage décalé, chaussettes dépareillées et pantalon débraillé, à côté de lui, sa binôme pouvait être élue reine de la classe. N’importe qui aurait pût être couronné à côté du fils Nakagawa… Chez d’autres, le côté mal habillé rendait vraiment bien, pas chez lui malheureusement. Tout dans son attitude le ramenait au rang de… prolétaire. Pour ainsi dire. Il n’osa donc pas se resservir, histoire de ne pas trop aggraver son cas. Il entendait déjà les chuchotements de ses camarades de classe sur ses manières déplorables. Natsu n’avait déjà pas envie qu’on parle de lui, mais si en plus c’était pour dire du mal sur sa personne. Non merci.

« Merci, mais mon ventre est plein… »

Pas totalement, il avait certainement oublié le repas du midi. Qu’avait-il fait ce midi ? A oui, il avait écrit un mot pour donner rendez-vous à Tanaka-san et avait grignoté un paquet de crackers. Maintenant qu’il y pensait, Natsu se disait qu’il aurait au moins pût se faire des nouilles instantanées avant de venir à la bibliothèque. Bon, il irait au restaurant ce soir ou se commanderait une pizza. L’adolescent releva les yeux pour regarder sa camarade de classe qui fronçait les sourcils. Mieux valait la laisser se débrouiller seule dans sa traduction sinon elle n’apprendrait rien. Il continua donc de déguster son gâteau, savourant le goût comme un enfant bienheureux.

Effectivement, il n’aimait pas les bonnes manières. Si durant les premières années de sa vie, Natsu avait été un petit garçon parfaitement bien élevé. Les formules de politesse n’avaient jamais été son fort. Il trouvait cela ennuyeux, pompeux, agaçant et futile. Peut-être qu’il était né sur le mauvais continent. On lui avait dit que les occidentaux ne s’encombraient pas de tout cela… si seulement il avait vu le jour dans un de ces pays. Tout aurait été différent. La voix de la jeune fille le sortit de nouveau de ses pensées et un large sourire étira ses lèvres alors qu’elle essayait de prononcer son nom. C’était tellement adorable dans un sens. L’adolescent joignit ses mains sous son menton, appuyant ses coudes sur la table, sans pour autant se défaire de son sourire. C’était concrètement la première fois qu’il interagissait avec quelqu’un d’autre que sa famille ou les domestiques… c’était vraiment reposant.

« Très bien, tu seras Naoko et je serais Natsu dans ce cas. » Lança-t-il en tendant le bras pour pincer le nez de la jeune fille. « Naoko la fille aux gâteaux. »

Peut-être qu’il pourrait la citer auprès de Mira. Cette dernière serait certainement très heureuse de savoir que son jeune frère avait enfin ouvert la bouche pour dire autre chose que « Pardon » et « Présent ». Elle ferait peut-être même une petite fête… une fête fermée certes… avec quatre personnes. Cinq si on le comptait dans le lot. Ils iraient au temple et mangerais des boules de coco en rentrant à la boutique. Juste parce qu’il avait parlé à une fille. C’était tout de même quelque chose de miraculeux. Natsu attrapa son critérium et commença à appuyer sur la gomme, laissant la mine s’évader avant de s’écraser sur le sol.
Le jeune homme n’avait pas vraiment besoin de se concentrer. Il aurait pût faire le travail tout seul, mais c’était amusant de voir quelqu’un d’autre travailler. Il la regardait en coin de temps à autre, avant de se concentrer de nouveau sur son critérium. Le fils Nakagawa écouta attentivement ce qu’elle était en train de lui dire et il ne put s’empêcher de rire légèrement.

« Ce n’est pas un problème les difficultés, ça se surmonte avec des efforts et de la motivation. »

Il n’était doué que dans les études… tant qu’il n’avait pas besoin de parler à une foule. Même s’il le cachait relativement bien, Natsu n’était pas à l’aise en prenant la parole. Même devant une seule et unique personne. A chaque fois, la peur de dire une bêtise lui tordait le ventre. Il pouvait raconter des choses totalement inutiles, il pourrait donner un cours sur des chiens servant de bombes, de la viande chimiquement recomposée ou encore discourir sur les techniques de tortures moyenâgeuses avec des illustrations et des bruitages forts convainquant. Mais là était le problème. C’était que la plupart du temps tous ces sujets n’avaient rien à voir avec la conversation… ou les études. Au moins les gens gagnaient un minimum de savoir inutile.

« Je ne veux pas vraiment de paiement en fait. » Commença-t-il en reprenant finalement un nouveau cookie. « Disons que c’est pour le principe du donnant donnant. »

Le jeune homme fit tourner le biscuit entre ses doigts avant de casser un morceau et de le porter à ses lèvres, l’air pensant. Natsu aimait bien manger les choses en les détruisant. Petit morceau par petit morceau. Finalement, après s’être concentré sur ses notes en vracs, le lycéen releva les yeux sur Naoko.

« Mais si tu dis que ça ne suffit pas… alors faisons un autre compromis… disons… que tu me devras un baiser à chaque fois que je t'aiderais. »

Un grand sourire plein d’innocence illumina le visage de Natsu. Il avait lu cette réplique dans un manga, enfin dans un sens qui ressemblait beaucoup. Natsu n'était pas un dragueur badboy avec le sourire charmeur et tout ce qui allait avec... néanmoins, quelques années plus tôt, le jeune Nakagawa s’était promis de la sortir à une fille. Malheureusement l’occasion ne s’était jamais présentée étant donné qu’il n’en avait côtoyé aucune. Une fois son gâteau terminé, il attrapa sa gomme et en arracha quelques morceaux, éparpillant des pelures blanches sur la table.

« Je plaisante, bien sûr. Si tu as de bonnes notes ça suffira à combler mon égo ! » Ses joues se teintèrent légèrement de rouge alors qu’il se concentrait sur ses doigts. « C’est finalement agréable de ne pas travailler ses cours en solitaire... Alors faisons de notre mieux. »



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▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyLun 31 Aoû 2015 - 8:22

Je n’avais rien dit. Quand il m’avait… Non, quand il s’était permis de me pincer le nez sans rien me demander, je n’avais rien dit. Je m’étais simplement contenté de reculer d’un bon pour me coller au fond de ma chaise et de le dévisager. J’avais dû me retenir de ne pas attraper sa main pour lui tordre le poignet et l’étaler sur la table. Mais, clairement, ça m’avait choqué. Ce n’était pas grand-chose, mais, je n’aimais pas qu’on me touche comme ça. C’était plus désagréable qu’autre chose. Et puis, on n’avait pas élevé les cochons ensemble !

J’étais restée un court instant, bouche bée, les joues roses, à le fixer. Lui ne semblait pas particulièrement gêné, et, même, je cru apercevoir un sourire narquois. Je plissais les yeux, méfiante, mais, imperceptiblement, j’étais maintenant moins en avant que tout à l’heure, restant le dos collé à mon dossier. Il était difficile de garder une distance de sécurité raisonnable lorsque deux personnes sont face à face à une table. Alors je faisais comme je pouvais.

Et puis, le sujet des cours particulier fut lancé, et, alors qu’il expliquait que le paiement lui importait peu, je sentais ma crispation par rapport à l’incident d’auparavant se dissiper légèrement. Après tout, il avait l’air gentil, et, même si je n’aimais pas qu’on me touche, je devais éviter de me braquer comme ça. Il ne cherchait sûrement pas à mal. Et je savais que j’avais de nombreux efforts à faire sur ce terrain avant de pouvoir me comporter normalement. Je ne devais pas le tenir responsable de mon problème de proximité avec les autres. Oui, ce n’était pas grave, juste un geste anodin…

« Mais si tu dis que ça ne suffit pas… alors faisons un autre compromis… disons… que tu me devras un baiser à chaque fois que je t'aiderais. »

Silence.

Mon regard resta planté dans le sien qui se plissait dans un sourire. Poker face de mon côté, mon esprit sembla devenir une grande page blanche. J’avais buggué. Haussant doucement un sourcil, je me mis à le dévisager, alors que je commençais à afficher une grimace d’incompréhension.
Doucement, les informations se remirent à voyager dans mes synapses, et, alors que je repassais mentalement sa phrase pour essayer de comprendre le sens qui m’échappait…

Tilt.

J’écarquillais les yeux, et tout mon visage s’empourpra. Coup de chaleur, j’étais en plein dysfonctionnement, et me mis à bégayer alors que la situation semblait perdre de plus en plus de son sens :

« U-un-un-un qu-quoi ?! »

J’eu à peine le temps de réorganiser mes pensées et de considérer réellement ce en quoi consistait la proposition que des images commençait à envahir mon esprit. Des images totalement irréalistes, floue, mais, le simple fait de penser à ça m’embarrassait au plus haut point. Après tout, je n’avais jamais… Enfin, je ne m’étais jamais retrouver dans ce genre de situation. Et je ne m’étais pas vraiment poser la question. C’était peut-être un peu too much pour moi, de proposer ça avec un telle désinvolture.

« Je plaisante, bien sûr. Si tu as de bonnes notes ça suffira à combler mon égo ! »

Je restais bouche bée, et mon visage ne retrouva pas de suite des couleurs normales. Et, clignant des yeux, je pouvais entendre ma voix intérieure crier dans mes oreilles. Comment pouvait-on plaisanter de ça ?! Sans une once de gêne ?! Il… Il essayait de me déstabiliser, c’est ça ?! Je tombais des nus. Il avait l’air innocent et gentil, mais il était en réalité un tyran, aimant taquiner les gens et prenant du plaisir à les voir en mauvaise posture.
Ça avait tout à coup un côté effrayant, il ne fallait pas se fier aux apparences.

Reprenant doucement mon calme, j’avais fini par inconsciemment baisser les yeux, perturbée par ce genre de… provocation. Ce n’était pas ce dont j’avais l’habitude. Puisqu’après tout, cela semblait toujours être fait sans méchanceté. Mais j’étais mal à l’aise. Je ne savais clairement pas sur quel pied danser.
Je soufflais légèrement, le regard fixé sur l’illustration du texte. Je n’allais quand même pas me laisser démonter par ça. Il avait juste un humour… particulier. Ou alors, c’était moi qui n’avais pas d’humour tout court.

Après tout, à part ça, il semblait plutôt content d’être ici. Il disait lui-même que travailler à plusieurs lui paraissait agréable. Et, je pu deviner que ça voulait dire par là que c’était plutôt quelque chose de rare. J’étais étonnée. Enfin, pas énormément, dans le sens où, il n’était pas très présent, et donc, je le pensais du genre timide et effacé. D’un autre côté, de ce que j’avais vu de lui jusqu’ici… Ses excuses magistrales, son côté bavard lorsqu’il expliquait quelque chose, et puis… ses farces, ça ne collait plus vraiment avec l’idée que je pouvais me faire d’un élève fantôme. Il n’avait pas l’air d’avoir du mal à communiquer et interagir, alors, je me demandais comment ça se faisait qu’il soit si isolé que ça.

Enfin, je me prenais comme point de référence, et, je ne savais pas trop si c’était une bonne idée. J’étais quelqu’un de solitaire, et, j’étais beaucoup moins à l’aise que lui, en apparence. Alors, j’imaginais qu’il ait au moins plus souvent l’occasion que moi de travailler à plusieurs. C’était étrange. Je penchais alors la tête et vont ramener mon critérium au coin de ma lèvre, pensive. Je secouais cependant vite la tête, je devais me concentrer.


~~~


Nous avancions plutôt bien. Le résumé était presque terminé, et il ne manquait plus que les questions. Ça avait été plus long que je ne le pensais. Et plus dur. Alors, j’avais été obligée de poser des questions à Natsu, de temps en temps. J’avais un peu l’impression d’être un poids, pour lui. Il avait été assez peu concentré, et pourtant, il avait pu répondre à chaque fois. J’avais l’impression d’être la seule à galérer, et, c’était sûrement le cas. Toujours concentrée sur mon devoir, je demandais alors :

« Dis… ça ne t’ennuie pas ? De travailler avec moi, je veux dire ? »

Après tout, il avait l’air d’avoir les capacités pour faire ce devoir en un clin d’œil. J’étais la seule à traîner, et, il devait s’adapter à mon rythme d’escargot. J’eu une pointe de culpabilité, le pauvre, il n’avait vraiment pas eu de chance de se retrouver avec moi.

Posant mon coude sur la table et appuyant ma joue dans ma main, je vins souffler vers le haut pour faire bouger ma frange. Mes cheveux étaient plus longs que d’habitude, je ne les avais pas coupés depuis longtemps. Et ma frange, lorsque je restais trop longtemps penchée, finissait par m’arriver dans les yeux au lieu de se ranger sagement sur le côté. Et manifestement, souffler dessus ne suffisait pas. Les mèches venaient retomber à chaque fois.

A la troisième tentative, j’abandonnais, et soupirais alors longuement. Me penchant sur ma chaise, je fouillais alors mon sac pour en sortir des barrettes plates noires, et, prenant le taureau par les cornes -ou plutôt, la mèche par les cheveux-, je vins plaquer ma frange au-dessus de ma tête, et fixait le tout avec une attache. Le front maintenant découvert, j’étais débarrassée des mèches rebelles et pouvais me concentrer sur ma feuille sans interférences devant les yeux. D’ailleurs, je jetais un coup d’œil à mon camarade, qui lui, était dans un cas encore pire.

On aurait presque dit qu’il faisait exprès, et, sur le coup, je ne comprenais pas trop parce que ce n’était quand même vraiment pas pratique. Et puis, d’un avis personnel, c’était dommage, en un sens. On ne voyait pas vraiment ses yeux, et pourtant, ils étaient vraiment beaux. Réfléchissant quelques secondes, j’attrapais alors la deuxième barrette en ma possession et la tendait en sa direction, affichant une expression innocente :

« Tiens si tu veux. Pour tes cheveux. Ça doit te gêner, non ? »

Je ne savais pas si ça se faisait de proposer une barrette à un garçon. Mais bon, c’était pour son confort de travail, et, ce n’était pas comme si elle était rose avec des petits cœurs.
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MessageSujet: Re: [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »    [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »  EmptyDim 6 Sep 2015 - 1:12

Visiblement elle n’était pas habituée au contact physique. Soudainement, Natsu avait l’impression d’être repoussant. Peut-être que ses doigts sentaient mauvais et que c’était pour cette raison que Naoko s’était ainsi éloigné. Le jeune homme n’osait pas porter sa main à son nez pour vérifier la senteur de sa peau, de peur de paraître d’autant plus étrange, mais il était persuadé de n’avoir rien touché de suspect. Rien qui aurait une odeur répugnante en tout cas. De plus, il se lavait régulièrement les mains par mesure de précaution… peut-être … peut-être qu’elle avait la goutte au nez et qu’elle ne voulait pas qu’il le sache. Devait-il lui proposer un mouchoir dans ce cas-là ? Non. Ce serait impoli, après tous les efforts que la jeune fille faisait pour cacher cela, Natsu ne pouvait définitivement pas se permettre de lui offrir un mouchoir. Ce serait blesser l’honneur de sa camarade. Cette théorie se tenait après tout : Les joues de la demoiselle étaient désormais teintées de roses, certainement un signe révélateur de sa fièvre… Et dire qu’elle venait travailler malgré tout à la bibliothèque par sa faute.

Confronté à son regard, Natsu finit par baisser les yeux. Il était horrible de lui faire subir ça alors qu’elle était malade. Le jeune homme était en train de se dire qu’il aurait mieux fait de rester dans l’ombre. Après tout c’était ce qu’il savait le mieux faire. Il aurait dû tout bonnement rendre le devoir le jour même en marquant leurs deux noms… Comme ça elle aurait pu se reposer au lieu de faire tant d’effort. La voix de Naoko lui fit redresser la tête. Ça y est ! La fin était proche ! Jamais encore il n’avait vu de personne aussi rouge ! Que devait-il faire ? Prit de panique, Natsu tourna la tête à droite et à gauche. Peut-être que sa binôme allait mourir, là tout de suite, devant ses yeux. Pourquoi personne ne semblait paniquer devant cette scène atroce ? Tous les étudiants étaient concentrés sur leurs études sans se douter que la jeune fille était en train de souffrir en silence.

Mais après tous les efforts que faisait Naoko, l’adolescent ne pouvait tout bonnement pas la renvoyer dans sa chambre sans hésitation. Il savait très bien que certains Japonais étaient fiers de tomber malade en travaillant. Naoko Tanaka était donc ce genre de personne ? Studieuse au point de se ruiner la santé ? Il fallait vite qu’il change de sujet, sinon ça n’irait pas. Oui. Il respecterait la volonté de la jeune fille et se ferait tout petit pour qu’elle puisse s’en sortir seule.
Néanmoins, en entendant qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie, elle sembla se calmer, ce qui arracha un soupir de soulagement à Natsu. Dieu merci, elle n’était pas sur le point de rendre l’âme. Enfin, pas pour le moment. Doucement, la jeune fille reprit des couleurs relativement normales, bien que les rougeurs sur ses joues persistaient à rester. Qu’importe.

La tension était à son comble, ça en devenait vraiment gênant. Natsu baissa ses yeux sur sa feuille dont il commença à arracher des bouts. Peut-être qu’elle savait qu’il savait qu’elle était malade. Le jeune homme se concentra sur les morceaux de papiers qui s’accumulaient en un tas ridiculement grotesque. Ses oncles avaient finalement raisons, il ne faisait qu’embarrasser les gens autour de lui. Il secoua doucement la tête, faisant retomber ses mèches sur ses yeux. Oui. Il se sentait beaucoup mieux comme ça. Comme si ces quelques cheveux le protégeaient du monde extérieur. Ils étaient en quelques sorte la barrière de protection contre l’embarra de sa binôme.

°.°. † .°.°

Il la laissa travailler. Enfin, il ne l’aidait que lorsqu’elle en avait besoin. Natsu n’ayant pas vraiment de difficulté dans cette matière, il savait pertinemment qu’il pourrait boucler le travail rapidement de son côté, alors il ne s’angoissait pas à finir rapidement. Après tout, il n’était pas malade lui. Afin de ne pas déranger, le jeune homme avait décidé de ne plus dire un mot, hormis lorsque c’était nécessaire. Il ne savait pas si sa camarade de classe recevait ses encouragements silencieux, mais si elle les recevait, elle aurait pu lui remettre la médaille du meilleur supporter. Lorsqu’elle lui posa ces questions, le jeune Nakagawa n’osa pas relever la tête. Il se contenta de regarder le tas de papier et de pelure de gomme. S’il ne se dépêchait de le nettoyer, la bibliothécaire allait l’assassiner et accrocher sa tête au-dessus de son bureau.

« Pas vraiment. » Il tapota alors sa lèvre inférieure avec son crayon. « C’est plutôt toi que ça devrait déranger. Je suppose que ce n’est pas agréable de se retrouver avec quelqu’un dont on n’a jamais entendu parler alors qu’on pourrait être avec ses amis. »

C’était une simple vérité. Bien sûr, il ne le précisait pas, mais Natsu savait pertinemment que c’était encore pire lorsque l’inconnu en question était … et bien lui. Tout simplement. Après un léger soupire, le jeune homme se remit enfin à écrire. Après tout cela faisait une bonne dizaine de minute qu’il n’avait rien marqué sur ses pages. La flemme était une maladie plus que dangereuse. Heureusement que Naoko ne l’avait pas encore attrapé. Peut-être que son rhume faisait barrière.
Finalement sa bonne volonté se transforma en gribouillage incompréhensible. Natsu avait beau se dire qu’il fallait qu’il s’y mette rapidement pour finir le plus vite possible, il n’arrivait pas à rester concentré plus de deux minutes. Frustré par sa capacité de concentration équivalente à celle d’un enfant de cinq ans, le jeune homme gonfla légèrement ses joues. Heureusement que ses cheveux cachés ses yeux, car sans cela tous les gens présents dans la bibliothèque auraient pu voir son regard renfrogné. Un vrai gamin.

C’est alors que Naoko lui proposa une barrette ? Même si elle ne put le voir, le jeune homme releva légèrement les yeux pour observer l’objet en question. Les seules barrettes qu’il avait vu dans sa vie étaient affreusement fleuries. En réalité, il s’agissait davantage de pic que l’on plantait dans les cheveux que de pinces. Durant de longues années, Natsu était persuadé que ses sœurs se plantaient ces pics directement dans le crâne afin de stimuler leur cerveau. Il avait donc essayé une fois, provocant l’hilarité de sa mère devant sa crise de larmes. Ce simple souvenir arracha un semblant de sourire à l’adolescent.

« C’est gentil, mais ça va aller. Je suis habitué. »

Et puis, même si la jeune fille semblait bien prendre la teinte claire de ses yeux, les autres ne réagiraient peut-être pas pareil. Après tout, il était le mauvais fils de la famille Nakagawa. Comment pourrait-il prendre cette pince et se la mettre dans les cheveux afin d’afficher fièrement ce qui faisait honte à sa famille. Hors de question. De plus, ses cheveux n’étant pas spécialement épais, Natsu pouvait parfaitement voir à travers son rideau de mèche. Pour les rares fois où il levait les yeux de toute façon.

« Les filles ont toujours ce genre de truc dans leur sac j’ai remarqué. Beaucoup de nos camarades de classe sortent des choses improbables durant les pauses. Je ne pensais pas que l’apparence avait une telle importance… enfin si je savais. Mais pas autant. »

Les gens avaient beau ne pas le voir, Natsu observait tout le monde avec acharnement. Il remarquait tout. La fille qui envoyait des textos en cachette, le garçon qui reluquait la poitrine de la prof, celui qui s’endormait, ceux qui draguaient, s’envoyaient des mots… Mais il avait un peu du mal à comprendre l’intérêt de tout cela. Le jeune homme avait constamment l’impression d’être un homme préhistorique débarquant dans le 21ème siècle sans y avoir été préparé.

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