₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Tout ça pour un livre [PV Lyn] | |
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Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Lun 20 Juil 2015 - 18:37 | |
| Tout ça pour un livre (ft.Lyn Aeris) Il est parti et il ne reviendra sûrement jamais. Les rumeurs étaient donc fondées. L’annonce a été faite au club de basketball ce soir après l’entraînement, c’est officiel, nous n’avons plus de capitaine pour une durée indéterminée. Après cela, le terrain s’est vidé et j’étais le seul à ne pas retourner tout de suite au vestiaire pour discuter et parier sur le prochain responsable. Trois semaines après notre première compétition, après le match nous n’avons plus eu de nouvelles, ni de lui, ni du mec aux cheveux bleus qui traînait à ses basques. J’ignore ce qui est arrivé et dire que ça m’intéresse serait mentir. Non, je me fiche de savoir ce qu’il est devenu, Ethan Matthews, même si je dois avouer lui en vouloir pour son comportement. Pourquoi a-t-il autant insisté pour que j’assiste à toutes les séances de mise à niveau pour le match si c’est pour laisser tomber maintenant ? Je ne comprends pas. Encore confus, je range les mes affaires de sport dans mon sac à dos avant de quitter le vestiaire, au moins une demi-heure après le reste des élèves. Il est dix-huit heures, nous sommes au mois de Juillet et les vacances d’été approchent à grand pas.
Les premiers mois qui ont suivi la rentrée des classes se sont avérés plus mouvementés que prévus. Déjà que la transition du lycée à l’université a été un peu difficile à digérer pour ma part, je me suis retrouvé face à des problèmes de plus grande envergure comme…la prise d’otage. Je secoue la tête de droite à gauche alors que je rejoins le hall de l’université, je ne veux repenser à ces tristes évènements. Je dépose rapidement mes affaires de sport dans le casier à mon nom et reprends mon sac à bandoulière. Les mains dans les poches, je quitte le bâtiment et traverse la cour où de nombreux étudiants profitent des beaux jours ensemble. C’est vrai, le soleil n’est pas encore couché, je devrais peut-être faire quelque chose de ma journée moi aussi. Productif, ce n’est certainement pas l’adjectif qui me définit le mieux, mais je pourrais…aller au club de littérature ? Ca fait un bon moment que je n’y ai pas mis les pieds, il n’y a pas beaucoup d’adhérents et au moins c’est un local où les élèves sont calmes. Va pour bouquiner une bonne heure avant de rentrer chez moi.
Il me semble avoir repéré un ouvrage intéressant la dernière fois que j’y suis allé en plus, je ne me souviens plus exactement du titre, mais il parlait de contes, mythes et légendes du folklore japonais, quelque chose qui ne prend pas la tête en somme. Je me demande s’il est toujours rangé au même endroit ou si quelqu’un l’a emprunté entre temps. Bah, je le reconnaîtrai bien à sa couverture légèrement abîmée en vue du nombre d’élèves qui l’ont eu entre les mains, et les caractères écrits d’une manière assez peu commune pour notre époque. Je pousse la porte du bâtiment qui héberge les salles des clubs, passe devant le local des passionnés de photographie situé au rez-de-chaussée pour ensuite prendre les escaliers qui mènent à l’étage supérieur. Arrivé devant la porte coulissante, j’ai un instant d’hésitation…Dois-je frapper pour annoncer ma venue ? A l’heure qu’il est, je doute qu’il y ait encore quelqu’un dans la salle du club, les températures estivales ont dû pousser tout le monde à quitter tôt pour profiter du beau temps. Sans plus attendre, je fais glisser la porte dans le rail sans faire de bruit.
C’est un immense soulagement pour moi quand je découvre que je suis seul, au moins je n’aurai pas à faire face aux personnes présentes le jour où Matthews est venu faire l’esclandre, ni à Maku et éventuellement sa sœur. Bref, un havre de paix. Je pose mon sac sur une table située au milieu de la pièce, plus précisément celle qui est encore bien éclairée par le crépuscule. Je m’avance ensuite vers une bibliothèque située au fond de la salle, c’est là que j’avais trouvé le livre qui m’intéresse la dernière fois. Un balayage du regard plus tard, je me rends compte qu’il n’y est pas. Je ne cache pas que je suis un peu déçu, mais j’imagine que je ne peux pas y faire grand-chose, je devrais peut-être consulter la liste des emprunts pour savoir quand est-ce qu’il sera de nouveau disponible. Avant de retourner vers ma table, je décide d’aller voir près de la fenêtre pour prendre un peu l’air. Aérer cet endroit poussiéreux est loin d’être une mauvaise idée. Entre l’ombre et la lumière, je m’arrête net. Surprise, on dirait bien que je n’étais pas seul dans la pièce.
Par réflexe, je fais un pas en arrière en essayant de ne pas faire grincer le parquet. Je pose une main sur la paroi d’un meuble pour garder l’équilibre et reste immobile pendant une dizaine de secondes. Une fille aux cheveux roses – plutôt atypique, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas ce genre de particularité qui va m’étonner après avoir fréquenté cette académie plus de trois ans – semble s’être endormie en pleine lecture au rebord de fenêtre. J’aurais pu être attendri par ses traits angéliques, j’aurais même pu tomber amoureux de son air serein, ouais ça aurait pu se produire…si elle n’avait pas le livre que je cherchais entre les mains. Que faire maintenant ? La réveiller pour lui demander si elle l’a terminé et si je peux lui prendre, ça serait grossier de ma part. Une autre idée me traverse l’esprit, elle est tout aussi malpolie, mais il y a des chances qu’elle ne se rende compte de rien. Dans le cas contraire eh bien…on improvisera si ça arrive.
Plan B : lui prendre discrètement et s’enfuir comme un voleur. Je m’approche silencieusement du corps engourdi de la jeune femme, je manque de sursauter à chaque fois que sa poitrine se gonfle pour respirer. J’ai les mains tremblantes, ce n’est pas dans mes habitudes de faire ça, je crois que j’ai un peu peur de sa réaction si elle se réveille, c’est vrai quoi…Qu’est-ce que je vais faire s’il s’avère que sous ses airs paisibles, c’est une furie quand elle a les yeux ouverts ? Pourtant, à moins de trente centimètres de l’étudiante, il est trop tard pour faire marcher arrière, je ferai forcément du bruit dans le feu de l’action. Je sens son souffle sur mes mains moites, c’est désagréable. Alors que je suis à deux doigts de réaliser l’exploit, une mèche de cheveux vient encombrer mon champ de vision et paf…mes doigts finissent par effleurer son poignet droit. Un sentiment de panique m’envahit, je sais qu’elle va réagir à ce contact. Je fais un bond en arrière et m’excuse aussitôt.
« J-je suis désolé ! »
Dernière édition par Hisaka Rika le Sam 25 Juil 2015 - 16:06, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Lun 20 Juil 2015 - 21:09 | |
| Lyn était officiellement inscrite à Keimoo depuis deux heures. Quatre heures avant, elle était encore à l'aéroport de Tokyo à chercher un taxi pour venir ici. Elle venait tout juste d'arriver au Japon, en simple, et elle était terriblement fatiguée. Elle n'avait pas dormi dans l'avion ; étant sujette à des nausées lorsqu'elle prenait un transport, elle n'avait pas tant eu l'occasion de s'endormir, plutôt de vomir dans l'avion et ce pendant près de treize, voire quatorze heures d'avion au total + deux heures lors d'une escale.
Désormais, elle était dans la salle du club de littérature. Préférant assouvir sa soif de lecture à celle du repos, elle s'y était rendue quelques instants plus tôt. Elle voulait lire un livre en japonais, elle en avait rarement lu dans sa vie, à vrai dire ; ayant passé toute son enfance en Angleterre et n'ayant côtoyé que la bibliothèque de son père, qui était clairement anglais et loin de s'intéresser au Japon, à part pour affaire, les livres qu'elle croisait dans cette bibliothèque étaient tous écrits en anglais ; toutefois elle avait eu le bonheur d'avoir une tante japonaise (du côté de sa mère) qui acceptait de lui donner des livres japonais. C'était certainement grâce à elle qu'elle savait lire, écrire et parler japonais, d'ailleurs.
Elle était seule dans la salle, à son grand étonnement. Mais rapidement, elle se souvint que la littérature et les "jeunes" ne faisaient pas bon ménage. Elle retint un rire amusé en se rappelant de la réticence de son frère lorsqu'elle lui ordonnait de lire pour améliorer son vocabulaire. C'était le bon vieux temps. Quelle âge avait-elle déjà, lorsqu'elle avait commencé à se comporter comme la mère de son frère et de sa sœur ? 9 ans, peut-être ? Avant-hier encore elle se comportait comme leur mère, mais aujourd'hui pouvait-elle continuer à distance ? En aurait-elle même le temps ? Elle ne savait pas, mais elle verrait bien. Elle restait optimiste.
Balayant les différents rayons du regard, elle cherchait celui qui l'aiderait à en apprendre plus sur la culture japonaise ; elle n'était pas non plus inculte sur ce pays-ci, mais c'était toujours mieux d'en savoir davantage, n'est-ce pas ? Parcourant un rayon en particulier, elle chercha ce qui pourrait attirer son regard, promenant son index sur la bordure poussiéreuse des nombreux livres rangés sur les étagères. Un titre captiva ses prunelles bleu safre, et elle s'arrêta subitement : "Contes, mythes et légendes du Japon". Elle resta immobile un moment, réfléchissant un instant, avant de le prendre et de chercher une place agréable où elle pourrait s'asseoir. Son regard se porta sur une place en particulier. Une fenêtre, en réalité. Elle s'approcha de celle-ci et se posta devant elle. La fenêtre était ouverte. Posant une main sur le rebord, elle ferma les yeux et sortit sa tête pour pouvoir prendre une grande bouffée d'air. Elle sentit le vent frais caresser son visage blême, les branches d'arbres frissonner à celui-ci, la voix des adolescents résonner dans la cour dans un brouhaha léger... Elle était peut-être entrée à l'université, mais à chaque fois qu'elle mettait la tête dehors c'était la même chose. Et c'était agréable. Elle adorait cette sensation.
Elle s'assit sur le rebord afin de pouvoir profiter de l'air frais et ouvrit le livre. Mais c'est là qu'elle s'aperçut, en lisant les premiers caractères, que ses paupières étaient lourdes et qu'elle voyait floue. C'était désagréable. Elle plissa les yeux, tentant de lire, avec difficulté, malheureusement elle ne put terminer sa phrase que sa fatigue l'emporta en premier. Se plongeant dans les bras de Morphée, son corps tomba sur le côté de la fenêtre, sa tête comme si elle la reposait sur une épaule aussi dure que la roche. C'était loin d'être confortable, mais sa fatigue était si grande que n'importe quoi aurait pu lui convenir en vérité. Elle serra inconsciemment le livre contre elle, pensant que celui-ci était son coussin, mais jamais elle n'aurait imaginé que ce simple acte dérangerait quelqu'un.
On pouvait considérer, au visage de la rose, qu'elle était apaisée. Soulagée, peut-être. Sa respiration était régulière et ses paupières légèrement closes. Elle ne rêvait pas, elle ne cauchemardait pas ; elle était bien. Sa petite bouche rose inspirait et expirait de façon discrète, son ventre plat se gonflant et se dégonflant en rythme avec sa respiration. Ses cheveux roses, longs et ondulés virevoltaient gracieusement dans le vent, alors que le soleil se couchait derrière elle.
C'est alors que tu arrivas. Elle dormait toujours autant. Elle ne t'avait pas remarqué, elle ne risquait pas de se réveiller de sitôt. Toutefois, tu semblais désirer le livre qu'elle tenait contre elle. Elle l'aurait su, elle serait restée éveillée pour le ranger avant de s'endormir. Malheureusement, ce n'était pas le cas actuellement. Tu approchas ta main pour prendre le livre, tu t'y prenais avec application, mais à ton grand dam tu effleuras le dos de sa main. Elle se réveilla automatiquement, mais n'ouvrit pas tout de suite ses yeux. Ses cils tremblèrent dû au désagrément. Elle ouvrit légèrement une paupière, entrapercevant ton visage affolé ; puis l'autre, qu'elle frotta pour retrouver une vue claire. Elle gémit plaintivement, encore épuisée puis te regarda de ses yeux ensommeillés. La première chose qu'elle remarqua chez toi fut ton expression, puis tes cheveux ébène. Elle se demanda par la suite pourquoi tu l'avais réveillé. Par gentillesse ? Car elle risquait de tomber ? Ou parce qu'elle avait fait quelque chose de mal et tu voulais la réprimander ? Peut-être pas au vu de ton affolement.
« Bonsoir... te dit-elle d'une voix basse et endormie, Que puis-je faire pour vous ? »
Elle n'avait pas pleinement conscience de ce qui se passait, elle avait même oublié qu'elle tenait un livre et que tu t'étais excusé pour l'avoir réveillée, d'ailleurs elle ne t'en voulait pas. Elle ne semblait pas non plus prêter d'attention à ta panique, qu'elle avait vue mais qu'elle n'avait pas tellement identifiée, pour être honnête. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mar 21 Juil 2015 - 0:48 | |
| Chute C’est foutu, elle a entrouvert une paupière, elle m’a vu, je ne peux plus fuir et encore moins remonter dix minutes en arrière. Hé, c’est prévu pour quand les machines pour voyager dans le temps, ne me dites pas que ça n’existe que dans les livres, donnez moi un peu d’espoir. Mes genoux tremblent sous la pression, que faire si elle commence à hurler pour attirer l’attention du bâtiment tout entier, se pourrait-il qu’elle croit que je suis venu pour lui faire des attouchements en profitant du fait qu’elle soit endormie ? Et si la sœur de Maku l’apprenait, elle me poursuivrait pour avoir séché les entraînements du club de basketball ET pour approcher une jeune fille sans défense. Je secoue la tête, je réfléchis trop et mon imagination va beaucoup trop loin. Est-ce que tout se passe bien dans ma tête encore ? Je réprime un rire nerveux lorsqu’elle commence à gémir, encore à moitié dans les vapes. Bon sang, qu’est-ce qu’il se passe exactement ici ? Elle pose alors son regard bleu sur moi, ses yeux sont si…inhabituels au pays du soleil levant, elle ne peut pas être japonaise, c’est sûr.
La jeune femme semble épuisée, visiblement pas assez éveillée pour me réprimander de ma conduite à son égard. Ne me regarde pas avec cet air endormi, c’est vraiment trop…mignon ? Non non non, je ne veux même pas penser ça alors que je ne la connais pas. Je prends une profonde inspiration, essayant de trouver d’autres mots d’excuses quand elle me devance. Dans un murmure, elle me salue avant de me demander ce qu’elle peut faire moi. Alors elle n’a vraiment pas remarqué ? Enfin si, elle ne se serait pas réveillée sinon, mais elle n’a pas en colère ou quoi que ce soit. Je suis rassuré, peut-être que je vais pouvoir m’expliquer calmement sans m’attirer de problèmes. Il faudrait peut-être sa calmer avant ça non ? Me chuchote ma conscience alors que mon corps tout entier semble être secoué par une force invisible. Peu à peu, je sens mon rythme cardiaque revenir à la normale et les frissons cesser. D’un ton qui se veut neutre, je finis par répondre.
« En fait, j-je suis venu chercher un livre. »
Oui bravo Hisaka, ça t’avance beaucoup de lui dire ça, tu crois vraiment qu’elle n’a pas remarqué qu’elle était dans la salle du club de littérature et qu’autour de vous il n’y a QUE des bibliothèques et étagères ? Bon en même temps tu me diras, elle s’est bien endormie – depuis on ne sait combien de temps – donc c’est possible qu’elle ne sache plus vraiment où elle est. Je me gratte nerveusement l’arrière de la tête, cherchant mes mots avec difficulté. Finalement, il n’y a pas grand-chose qu’elle puisse faire pour moi, au bout du compte je me demande pourquoi est-ce que j’ai tant été attiré par ce livre et qu’est-ce qu’il m’a pris d’agir sans réfléchir aux conséquences, en me disant que ça serait bon et que je ne pouvais pas échouer. Qu’est-ce qu’il m’est passé par la tête quand j’ai voulu lui retirer ce vieux truc des mains ? Les joues faiblement rosies par la gêne, les mains humides, j’essaie de me faire le plus petit possible quand je donne mes explications.
« Celui que je v-voulais c’est celui que tu as. J-je pensais que tu l’avais terminé a-alors… »
Et voilà, je suis incapable de terminer ma phrase, alors quoi ? On ne le saura probablement jamais. Il n’y a pas vraiment de suite en fait, tout simplement parce qu’il n’y a pas de raison pour que je prenne quelque chose des mains d’une autre personne sans avoir son autorisation. Je suis inexcusable cette fois. En plus, elle m’a l’air d’être nouvelle. Même si je ne suis pas physionomiste, je ne me rappelle pas avoir vu une jeune femme avec des cheveux roses – c’est pourtant tape à l’œil – dans le local du club précédemment. Bon, le fait que j’ai zappé les dernières séances à cause des entraînements forcés et à rallonge de Matthews y est sûrement pour quelque chose, mais vraiment, je ne me rappelle pas avoir vu une telle chevelure auparavant. Cela fait près de trois ans que je fréquente ce club et même si les membres vont et viennent, qu’il m’arrive d’en oublier certains, je n’ai vraiment pas le moindre souvenir d’elle. Et ses yeux. Non, je ne pense pas que j’aurais pu oublier ses iris bleus foncés. Mais peut-être qu’elle a fait une teinture et qu’elle porte des lentilles ? C’est si facile de changer son physique de nos jours.
« Eh bien…Je crois que j-je vais y aller. Je repasserai plus tard. »
Je fais un pas en arrière, faisant grincer les lattes de bois au passage, avant de me retourner pour revenir vers la table où j’ai déposé mon sac de cours. Manque de chance, je trébuche sur ce qui semble être un dictionnaire – mais que faisait cette chose par terre ? – et tombe à genoux sur le parquet avant de m’étaler de tout mon long sur le sol poussiéreux. Ah. Ok. C’est comme ça que ça se passe alors. En plus, ça fait mal en vrai, enfin au début on ne le sent pas trop mais maintenant je commence à ressentir la douleur qui se propage dans la partie inférieure de mon corps. Je me demande si ma chute l’a alertée ou au moins le bruit que ça a fait. Il y a fort à parier que oui. Je souffle fortement pour dégager une mèche de cheveux qui est de nouveau retombée sur mon visage. La vie est vraiment chiante quand elle s’y met. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mar 21 Juil 2015 - 16:54 | |
| Lyn mêla ses doigts à ses cheveux roses afin de les replacer et de se réveiller, d'une manière ou d'une autre. Elle était encore à moitié-endormie, mais pas non plus à deux doigts de retomber dans les bras de Morphée. Elle te regardait de ses yeux fatigués, faisant son possible pour rester attentive, avant de bâiller discrètement, cachant sa bouche avec sa petite main blanche et délicate. Elle ne semblait pas comprendre la raison de ta panique, ou du moins elle ne comprenait pas pourquoi tu étais si troublé pour l'avoir réveillée. Ce n'était pas grand-chose. Tu ne l'avais pas non plus embêtée, si ?
Elle t'entendit alors bégayer, ce qui attira son attention. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, t'observant plus attentivement, ses yeux bleus foncés sur les tiens marrons et profonds. Elle posa ensuite son regard sur les différentes parties de ton visage, puis tes mains. Tes joues étaient légèrement rouges, tes lèvres hésitantes, ton regard fuyant et tes mains crispées. En remarquant tes petites mimiques elle ne put s'empêcher de rire un peu. D'une certaine façon, elle te trouvait adorable, ce qu'elle n'oserait te dire pour éviter de te froisser.
Elle se tourna complètement vers toi, te faisant alors face afin de pouvoir être plus apte à t'écouter. Ta gêne très visible l'amusait beaucoup, un petit peu rire aussi, jusqu'à ce que tu lui dises que, plus tôt tu tentais de récupérer le livre qu'elle avait contre elle. Ce qui expliquait pourquoi tu avais touché sa main. Elle regarda le livre qu'elle tenait avec étonnement, désolée et s'apprêta à te le donner, sauf que tu la devanças en t'excusant et en faisant volte-face. Elle se leva par la suite, rapidement, trop rapidement. Elle eut un petit vertige au départ, qu'elle sut à peu près contrôler ; elle ne tomba alors pas ; mais toi au contraire d'elle, tu trébuchas sur ce qui semblait être un dictionnaire et t'écrasas sur le parquet vieux, dur et poussiéreux. Elle hoqueta de surprise et accourut, alarmée par ta chute, et s'accroupit devant toi en fronçant les sourcils, soucieuse. Son sourire de tantôt se fana, formant une moue inquiète sur son visage. Elle pencha ensuite légèrement la tête sur le côté, aussi assez intriguée, car tu ne semblais pas avoir si mal au vu de ton expression plutôt blasée. Toutefois, son inquiétude ne s'évapora pas pour autant.
« Est-ce que tout va bien ? Vous êtes-vous fait mal quelque part ? »
Questions idiotes, il était quasiment certain que tu t'étais fait mal. Le bruit produit lors de ta chute avait été très inquiétant, à dire vrai. Elle rit nerveusement en repensant à ses questions plutôt inutiles et tendit sa main vers toi, près de ton visage pour que tu la prennes, tout en posant le livre sur le sol au cas où tu serais plus lourd que ce qu'elle imaginait. Elle te souriait de façon rassurante afin de te faire comprendre que tu pouvais prendre sa main, car peut-être ne voudrais-tu pas de son aide ; en même temps, elle semblait frêle d'apparence, et elle ne l'était pas tant que cela pourtant.
« Prenez ma main, je vous relèverai de cette façon. »
Elle t'encourageait doucement à prendre sa main, mais en aucun cas elle ne voudrait te forcer. Peut-être te sentirais-tu humilié, car après tout, elle était une femme. Mais secrètement, elle espérait que tu lui ferais confiance, bien que vous ne vous connaissiez que depuis deux minutes. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mar 21 Juil 2015 - 20:45 | |
| Silence Le monde réel, ça craint vraiment trop pour que je puisse y vivre. Vraiment, il n’y a pas de porte qui puisse m’emmener ailleurs, un endroit plus coloré et moins fade que celui qui m’entoure. Je m’abandonne à des réflexions qui n’ont pas lieu d’être alors que mon corps s’apparente à une larve qui se traînasse mollement sur le parquet de la salle du club de littérature. En soi, il y a eu plus de peur que de mal, mais ce n’est quand même pas très agréable quand même. Toutefois, la douleur ne m’arrachera pas plus qu’une grimace, pas de quoi s’affoler non plus. Pourtant, la rose ne semble pas de cet avis, même en ayant vu que j’ai juste trébuché à quelques mètres d’elle, elle accourt à mes côtés. Sur son visage, je peux lire quelque chose comme…de la peur ? Ou quelque chose comme ça. Merde, est-ce qu’elle va se sentir obligée de rester à cause de ce petit incident ? Et moi qui voulais juste m’enfuir, partir me réfugier dans ma chambre et me rouler de honte par terre, je me retrouve en sale position à côté de la jeune femme. Inquiète, elle me demande si je n’ai pas mal, l’intention n’est pas mauvaise, mais avec le bruit que ça a fait…je crois que c’est plutôt logique qu’une partie de mon corps souffre, même si ce n’est que légèrement non ?
« C-ça va. Juste mes genoux, un peu. »
Je pense que j’ai déjà assez merdé avec elle pour avoir envie de lui répondre sur un ton sarcastique comme je l’avais fait silencieusement…dans ma tête. Après tout, n’est-ce pas moi qui suis allé vers elle avec l’intention de lui voler le livre des mains en faisant passer ça comme un emprunt ? N’est-ce pas aussi moi qui ai fini par lui effleurer la main – et Kami-sama sait à quel point je déteste le contact avec les autres – et finalement moi qui l’ai réveillée alors qu’elle était plongée dans les bras de Morphée ? C’est son rire, délicat et nerveux, qui me tire de mes pensées. Mignonne. Affreusement adorable. Bon sang, il ne faut pas que je me laisse avoir par ce genre de futilités, qui sait quelle personne elle pourrait cacher sous cette façade. L’air maussade, je m’appuie sur mes mains pour tenter de me relever, mais sans que je m’y attende, c’est sa main que je trouve près de mon visage. Très près, bien trop près pour moi. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine, c’est quelque chose de courant chez les autres – et particulièrement les non-japonais – de toucher les inconnus même si c’est pour les aider ?
Certes, ce n’est qu’un contact banal, il n’a rien d’intime, mais briser une certaine distance de sécurité ? J’entrouvre les lèvres, ne sachant pas trop quoi lui dire, est-ce que je devrais accepter la main qu’elle me tend ? En fait, j’ai un peu peur de paraître encore plus grossier que je ne le suis déjà aux yeux de l’étudiante, en refusant son aide. Le regard évasif et les joues brûlantes de honte, je finis par lever ma main et la placer dans celle de la jeune femme. Le premier contact me donne la sensation d’un choc électrique, mes doigts tremblent légèrement et j’hésite presque à revenir en arrière, à retirer mon bras. Le second essai, c’est vraisemblablement le bon. Avec mon autre bras, je m’appuie sur le sol poussiéreux – en laissant une trace de ma chute par la même occasion - pour ne pas être un fardeau trop important, ne pas lui faire soulever tout mon poids. Même si je ne suis pas vraiment lourd pour ma taille – soixante cinq kilos ou quelque chose comme ça, ce n’est pas comme si je m’en souciais – cette fille m’a quand même l’air frêle et pas habituée à porter des charges lourdes, je m’en voudrais qu’on se fasse mal tous les deux.
« Merci. »
Il n’y a rien d’autre à dire à ma connaissance. Mon remerciement lâché d’une voix plus rauque que d’habitude s’achève ainsi. Je me relève aussi rapidement que possible pour pouvoir lâcher sa main une fois debout, n’ayant pas spécialement envie de faire durer le contact entre nous. Finalement nos doigts se séparent, il devrait en être de même pour nous maintenant, nous n’avons plus rien à faire ensemble après tout. Ses obligations sociales envers moi s’arrêtent ici. Toutefois, je me sentirais ridicule d’annoncer mon départ pour la deuxième fois en même pas dix minutes, en plus ça risquerait de me porter la poisse. Je commence à me triturer nerveusement les doigts, encore face à elle. Est-ce que l’un de nous va se décider à rompre le silence ? En réalité, je suis debout depuis quelques secondes à peine, mais ces dernières semblent durer une éternité. Quelqu'un. Achevez-moi.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mar 21 Juil 2015 - 21:28 | |
| Lyn ressentit un grand soulagement lorsqu'elle vit ta main se lever pour prendre la sienne - elle ressentit aussi de l'amusement en apercevant tes joues rouge pivoine, ta gêne apparente. Elle qui pensait que tu allais rejeter son aide, au final, tu l'avais quand même acceptée, à son grand bonheur. Son sourire s'élargit lorsqu'elle sentit la paume de ta main effleurer la sienne, puis la prendre ; et alors que tu prenais appui sur le sol pour te relever sans être un poids pour elle, elle tira un peu ton corps vers le sien pour t'aider. Lorsque tu fus relevé, elle constata à quel point tu étais grand, ce qui l'ébahit. Au départ, elle pensait que tu étais petit étant donné que tu étais clairement japonais, de plus elle était assise lorsqu'elle t'avait vu pour la première fois, tout à l'heure et elle était à moitié endormie, mais en vérité non. Tu étais très grand pour un japonais. Comme quoi, elle ne devrait pas se fier aux origines de quelqu'un pour définir son apparence. Mais bon, cette leçon ne l'aiderait pas tout le temps.
Elle lâcha ta main une fois qu'elle estima bon de le faire. Pour être honnête, c'était la première fois qu'elle touchait la main de quelqu'un autre que ses nounous, que ce soit garçon ou fille, donc elle était un peu embarrassée au fond. Même ses joues étaient légèrement rosies, mais ce n'est pas pour autant qu'elle regarda ailleurs ; car même si elle était gênée, elle ne l'était pas non plus à ce point. Elle remarqua ensuite en te regardant que tu étais encore un peu rouge. Moins que tout à l'heure, c'était déjà ça. Sa présence te mettait-elle mal à l'aise ? Elle espérait que non, elle préférerait encore que tu sois rouge à cause du contact physique précédent.
« Vous devriez passer à l'infirmerie au cas où vous vous seriez fait quelque chose en tombant, et... »
Elle te tendit le livre que tu désirais, plus tôt, avec douceur de peur de te brusquer, ses rougeurs envolées et son sourire délicat afin de te rassurer. Elle ne souhaiterait pas te faire peur car visiblement, tu étais une personne assez timide. Elle ne détestait pas la timidité, elle trouvait que c'était mignon en un sens, et loin d'être dérangeant, pour elle du moins.
« Tenez, je vous le laisse. Vous le voulez, plus que moi, non ? »
Sa voix innocente était cependant hésitante, à la fin de sa phrase. Elle avait l'impression de paraître trop gentille, et Dieu savait à quel point elle ne voulait le sembler. On lui avait trop souvent réprimandé d'être trop gentille. Désormais, elle en avait un peu assez, bien qu'elle savait que ce n'était pas un mal de l'être.
Elle retint un soupir lorsqu'elle s'aperçut qu'elle s'inquiétait pour rien. Puis elle se rappela qu'elle ne connaissait pas ton nom, ce qui était pourtant quelque chose de très important lorsqu'on s'adressait à quelqu'un. Elle redressa subitement la tête, sortant de ses pensées et relevant le menton pour pouvoir te regarder dans les yeux. Elle se sentait un petit peu petite, comparée à toi, ce qui était inhabituel car pour une femme, elle était tout de même grande.
« Oh, je m'appelle Lyn Aeris. Je viens tout juste d'arriver au Japon. Et vous ? »
Poser cette question alors que tu n'avais pas encore pris le livre... Elle était un peu trop pressée, probablement. Ce n'était pas bien et elle le savait. Elle aurait dû être patiente, mais elle avait peut-être trop envie de connaître le nom de la première personne qu'elle rencontrait ici. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mer 22 Juil 2015 - 2:04 | |
| Dérangement Le regard perdu, les membres engourdis, je ne me comprends plus vraiment moi-même, quelle est la raison pour laquelle je reste planté devant une fille que je ne connais pas. En temps normal, je me serais simplement retourné, j’aurais pris mes affaires et je serais parti, mais ces derniers temps, j’ai du mal à me reconnaître, j’agis étrangement, j’ai l’impression que je commence à changer et que je n’arrive plus à agir comme si les autres n’avaient aucune influence sur moi. Même si mes joues sont encore sobrement rosies par la gêne due au contact entre ma main et celle de la rose, je peux sentir mon cœur se calmer dans ma poitrine. Même si c’est idiot parce que personne n’a jamais été assez proche de moi pour ça, j’ai toujours peur que mes interlocuteurs entendent les battements qui font rage à l’intérieur de ma cage thoracique. C’est quand j’arrête de fixer le sol et que je commence à desserrer mes poings que la jeune femme décide de reprendre la parole, la voix toujours aussi douce, teintée d’innocence et de pureté. Quand la mélodie cesse, je me rends compte que j’ai entendue sans vraiment l’écouter, j’ai juste apprécié les sons harmonieux qui s’échappaient d’entre ses lèvres. Infirmerie, tomber… ? Encore bredouille, j’essaie de faire le rapport entre les deux pour lui répondre, quand même.
« Ah euh…N-non, ça ira. »
Prions pour que je ne me sois pas trompé et qu’elle m’ait effectivement proposé d’aller faire un tour en salle de soin pour vérifier que je ne me suis pas sérieusement blessé. Et puis, est-ce qu’il y a vraiment un infirmier scolaire à cette heure là ? J’en doute sincèrement. Bon, maintenant que tout est dans l’ordre, je vais pouvoir partir vous pensez ? Le sort – ou l’étudiante en fait – semble s’acharner et je remarque qu’elle a tendu un bras vers moi. Mes iris noirs parcourent sa peau claire, blanche, quand j’arrive au bout de son poignet fin et délicat, je vois l’objet de ma convoitise. Je détourne alors le regard, sentant l’ensemble de mon corps frissonner, je suis censé le prendre ? N’est-ce pas pour enfoncer le clou encore plus profondément que tu fais ça ? Cruel ! Mes joues s’empourprent de nouveau et je n’échappe pas aux picotements désagréables qui accompagnent les rougissements. Je m’apprête à refuser, presque certain que cette gentille n’est qu’une supercherie, quand elle me coupe dans mon élan.
Une présentation. C’est pour ça qu’elle m’a interrompu. Pas que cela me déplaise parce que c’est elle, mais je ne m’intéresse pas vraiment aux gens qui vont et viennent dans mon quotidien, je porte peu d’attention à ces figurants du long métrage qu’est ma vie. Lyn Aeris, comme je m’en étais douté, elle n’est pas japonaise, du moins pas totalement – sauf si c’est un pseudo d’Idol, ça expliquerait en grande partie son apparence peu commune – et elle prétend être à peine arrivée au pays du soleil levant. Je suis assez surpris quand elle me demande de décliner mon identité à mon tour, ce n’est pas que je ne veux pas, mais c’est plutôt rare qu’on me demande de me présenter. C’est quand l’écho de sa voix me chuchote « Et vous ? » en boucle que je me rends compte que j’ai tutoyée depuis le début sans même avoir eu son autorisation. Bon sang, même une étrangère est plus formelle que moi, mais ce n’est de ma faute, elle est d’une douceur qui ne me laisse malheureusement pas indifférent. Elle me rend confus. Voilà.
« Je…Je m’appelle Hisaka Rika. »
Quelques mots seulement, des banalités pour le commun des gens de mon âge, pourtant sociabiliser de la sorte me donne l’impression de soulever des montagnes. Toujours est-il que je l’ai fait, que je ne fuis pas la situation – ce n’est pas l’envie qui me manque pourtant – et que je la regarde presque dans les yeux. Presque. Je réalise alors qu’elle n’a pas lâché l’affaire concernant le livre, elle attend encore que je le prenne ? J’avance lentement mes mains vers la sienne et saisis le recueil de contes et mythes japonais, sans contact physique cette fois-ci. Une fois l’ouvrage en ma possession, je le retire hâtivement en essayant de ne pas lui arracher des mains non plus. Embarrassé, je rabats mes bras contre mon torse comme si je cherchais à protéger la couverture du livre. Je m’incline alors respectueusement en lui adressant mes excuses comme tout nippon qui se respecte le ferait.
« Excusez-moi du dérangement ! »
Une phrase toute faite, je ne suis même pas sûr de réellement penser ces mots, mais j’imagine que c’est ce qu’on attend d’un bridé de mon genre, même si je ne fais pas partie de ces gosses de riche qui se pavanent à l’académie, je dois au moins essayer d’avoir des bonnes manières. Et puis, il faut dire que la dernière fois que j’ai oublié la politesse, ça a plutôt mal fini. Je me redresse après deux ou trois secondes, puis je reprends mon chemin vers la table où se trouve mon sac en veillant à ne pas tomber sur autre chose au passage. D’ailleurs, chemin est un bien grand mot en sachant qu’il ne restait plus que quelques mètres jusqu’à ma besace. Prêt à partir, j’ai un instant d’hésitation au moment où je pose mes mains sur le livre, je pourrais aussi rester ici maintenant que j’ai eu ce que je voulais ? Je jette un bref coup d’œil en direction de la jeune femme aux yeux safres. Il n’y a qu’elle dans la salle, elle n’a pas l’air ennuyante au point de gêner ma lecture, peut-être que je pourrais reconsidérer l’option poser son fessier sur une chaise et ne plus bouger jusqu’à ce qu’un membre du personnel me demande de partir.
« Ah. Et. Bonne intégration à Keimoo. »
Je lui adresse un sourire timide, le temps s’arrête et…La porte coulissante s’ouvre derrière moi. Je sursaute, attrape fermement le dossier d’une chaise pour me maintenir en équilibre. Quand je me retourne, je fusille du regard une lycéenne qui s’engouffre silencieusement dans la salle du club pour récupérer je ne sais quoi. Elle repart comme elle est venue, sans adresser le moindre mot – je suis jaloux, j’aurais aimé faire de même – m’obligeant à soupirer avant de m’affaler lourdement sur une chaise. Où est passé le respect pour les aînés ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mer 22 Juil 2015 - 13:45 | |
| Hisaka Rika... Tu étais bien un japonais alors, un pur japonais peut-être. En rencontrer un maintenant lui faisait un petit quelque chose, car jamais elle n'avait rencontré de "vrais" japonais. Des métisses de temps à autre, et encore ils étaient assez rares, mais les purs jamais. Elle était ravie d'en rencontrer un aussi adorable que toi.
En vérité, le fait que tu te présentes représentait beaucoup pour elle. C'était la première fois qu'elle donnait son nom en premier et qu'elle demandait celui de son interlocuteur en retour. Mais il n'y avait pas que cela, pas seulement. Connaître le nom d'un étudiant parce qu'il lui donnait de lui-même était incroyable pour elle. Pour d'autres, une présentation était un fait anodin et récurrent de la vie. Une banalité insignifiante, une formalité simple. Néanmoins pour elle, c'était la preuve qu'elle rencontrait et découvrait quelqu'un qui s'impliquerait peut-être dans son histoire parce qu'elle l'avait voulu. Dans sa vie, jamais elle n'était allée d'elle-même vers un inconnu, c'était plutôt le contraire qui se déroulait et c'étaient ceux qui aspirait à prendre l'argent des Aeris, en général. De temps en temps, on tentait aussi de prendre l'argent de la famille du côté de sa mère, mais seulement lorsqu'on entendait parler de sa richesse, chose qu'on avait plutôt connaissance au Japon. Maintenant, peut-être que cette famille était oubliée. Et heureusement pour la rose. Dans le cas de ses deux meilleures amies, qui étaient restées à Londres, c'étaient elles qui étaient venues vers elle et non le contraire, car jamais elle n'aurait osé faire le premier pas en ce temps-là. À présent, elle osait, car elle avait pris la résolution de le faire et qu'elle avait démarré une nouvelle vie au moment même où elle avait dépassé les frontières de Londres.
Lyn redescendit sur terre à la seconde même où tu t'excusas. Elle sursauta et hoqueta, étonnée par ta brusquerie inattendue et te regarda t'incliner de ses yeux écarquillés de surprise, sans bouger. Tu l'avais un peu prise au dépourvu. Pendant un instant, elle avait oublié qu'au Japon, il était coutume de se pencher en avant lorsqu'on s'excusait, par politesse, toutefois elle ne comprenait pas pourquoi tu lui demandais pardon, tu ne l'avais pas dérangée, loin de là. Tu l'avais plutôt divertie et en plus tu l'avais ravie de plein de petites choses - qui paraîtraient futiles pour beaucoup. Elle allait te le faire remarquer, malheureusement tu la pris de court et partit avant même qu'elle n'ait le temps de dire un mot. Soit tu étais rapide, soit elle était trop lente. En même temps, son temps de réaction avait été long. Elle te suivit du regard, déçue de ne pas avoir pu te dire quoique ce soit avant que tu ne prennes tes jambes à ton cou - te faisait-elle peur ? Elle avait eu l'impression de t'intimider tout le long de votre courte "discussion". Seulement, son état d'esprit changea radicalement lorsque tu arrivas à ce qui semblait être ton sac, posé sur une table de la salle, et que tu lui souhaitas une bonne intégration à Keimoo. Son cœur se réchauffa agréablement, se remplissant d'une joie naïve. Elle était euphorique, elle ne pouvait s'empêcher de l'être car, bien que ces simples mots qui s'étaient osés à traverser la barrière de tes lèvres, ne formaient qu'une simple formule de politesse, elle était ravie de s'apercevoir qu'elle n'était pas dite à la légère. Elle semblait accueillante à son oreille, et ton sourire, bien que timide, lui disait que tu le pensais tout de même un peu.
Elle allait te répondre, te remercier pour tes paroles, avec toute la joie et la gentillesse qu'elle te devait, cependant quelqu'un se décida à entrer dans la salle, brusquement à vrai dire, ce qui stoppa la rose dans son élan qui manqua de tomber à la reverse. Elle retint un rictus, un peu frustrée, gênée et en même temps amusée par cette coïncidence, retenant son agacement par un rire forcé et son embarras en mêlant une main dans ses cheveux. C'est quand la lycéenne partit qu'elle put se sentir à peu près soulagée.
Elle se tourna finalement vers toi, n'oubliant pas qu'il fallait te remercier, car c'était très important et qu'elle y tenait. Elle inspira profondément, se détendant, et t'offrit un sourire, le plus beau peut-être. Délicatesse, gentillesse, elle devait te faire comprendre qu'elle appréciait ton attention. Beaucoup même. D'une certaine façon, elle se sentait bien maintenant que vous étiez seuls. Il y avait une sorte de tranquillité qu'elle ne détestait pas ; non, elle se sentait plutôt à l'aise en vérité. Elle pouvait même réfléchir aux bonnes paroles afin de te transmettre sa joie, à quel point elle était heureuse. C'était peut-être stupide d'être si reconnaissante pour une chose si "anodine", cependant aussi anodine que cela puisse sembler, elle pouvait rendre une personne qui n'était pas habituée à cette attention, très heureuse.
« Merci beaucoup, j'espère que nous nous entendrons bien à l'avenir, Hisaka-san ! »
La fenêtre ouverte donnait sur le crépuscule, derrière elle, qui paraissait accueillir son beau sourire en s'harmonisant à l'atmosphère. Le vent frais et doux, qui envahissait la pièce, faisait légèrement danser ses mèches de cheveux colorées. D'une certaine façon, le rose de sa chevelure devenait presque rouge grâce au reflet du ciel. C'était étrange. Et féerique à la fois. Ce tableau qui se déroulait actuellement semblait irréelle. Et cette expression qu'elle arborait, qu'elle n'offrait qu'à si peu de personnes.
« Et si un jour vous le voulez bien, hum... Je serais ravie de parler littérature avec vous. Comme vous êtes ici... et que vous vous intéressez à la culture nippone... Vous devez aimer la littérature, même un peu... »
Elle paraissait timide d'un coup. Proposer ce genre de chose, jamais elle ne l'avait fait, et dit ainsi, cette proposition paraissait tellement bizarre. C'était gênant. La raison pour laquelle ses joues étaient devenues rouges et que, par tic, elle cachait le bas de son visage avec des mèches de cheveux, le regard fuyant. En fait, c'était embarrassant.
« Non ? » |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mer 22 Juil 2015 - 18:57 | |
| Mythe Je ne suis visiblement pas le seul gêné par l’irruption de la lycéenne dans la salle de littérature. Alors que ma surprise s’est manifestée par un sursaut, mon interlocutrice a choisi un rire qui sonne comme de l’agacement. Même dans la frustration, elle reste délicate, je suis impressionné par cette prestation, à tel point que je n’arrive pas à réprimer le faible sourire amusé qui s’étend sur mes lèvres. Suite au départ de l’indésirable, je la sens se tourner vers moi. Je relève alors la tête, c’est là que je remarque qu’elle est vraiment grande pour une fille, ce n’est définitivement pas une japonaise de souche malgré sa bonne maîtrise de la langue. Enfin, ça je le sais depuis qu’elle s’est présentée déjà, ce n’est donc pas une nouvelle, mais plutôt un constat qui vient se rajouter sur la liste. Je parcours du regard ses jambes élancées, puis son bassin, sa poitrine – très rapidement - et pour finir son cou avant d’arriver à ses lèvres. Je m’arrête à ce niveau là, ébloui par son doux sourire. Même si je suis incapable de dire s’il est sincère, j’ai envie d’y croire. Je veux me laisser bercer par l’illusion qu’il existe une personne aussi adorable que les filles dans les mangas.
Malgré tout, je reste légèrement gêné par cette situation. Je ne suis pas habitué à devoir jouer au type attentionné qui se préoccupe des autres et je ne peux pas m’empêcher de penser que je ne mérite peut-être pas sa gentillesse. Mon cœur fait un bond, elle m’a appelée par mon prénom. Je ferme mes paupières en passant une main dans mes cheveux en bataille, son niveau de courtoisie est presque au point si on ferme les yeux sur ce détail. En tout cas, c’est tout à fait respectable de sa part d’essayer d’être aussi hypocrite que les japonais. Un vent léger s’immisce dans la pièce, il est apaisant, agréable et rafraîchissant, un peu comme la présence de la rose, j’imagine ? Ne sachant pas trop comment lui répondre, je me contente de lui adresser un signe de tête accompagné d’un sourire gêné pour exprimer mon consentement à démarrer sur de bonnes bases.
Une fois confortablement installé, je prends le livre que j’ai récemment acquis entre mes doigts et tourne la première page. La préface ne m’intéressant pas vraiment, je passe directement au premier mythe narré par l’auteur de l’ouvrage. Sans surprise, je redécouvre la légende de la création du Japon, quand Izanagi et Izanami se tiennent sur le pont céleste flottant, entre les cieux et la terre. Une page se tourne, seulement, quand je redescends de mon petit nuage. Pourtant, je ne suis pas frustré d’être sorti de ma rêverie car la transition se fait doucement. Je suis surpris du ton qu’elle emploie cette fois-ci. Elle est moins assurée que les autres fois, mais le charme de sa voix n’a pas disparu. C’est sûrement parce que ce n’est pas une phrase-type qu’elle a des phases d’hésitation. Devant mon absence immédiate de réaction, elle cherche à se rassurer en me demandant confirmation avec un « Non ? » timide.
« Je…Eh bien…Oui ? Je suppose. »
Est-ce que j’aime vraiment ça ? Je ne me suis jamais posé la question. C’est un bon passe-temps, ça ne demande pas beaucoup d’effort, ce n’est pas une activité de groupe et je suis libre d’arrêter quand j’en ai envie. Je prends une grande bouffée d’air en essayant de trouver les mots que je souhaite adresser à la jeune femme, comment lui montrer mon approbation sans pour autant paraître excité à l’idée que quelqu’un partage un de mes hobbys. Sans m’en rendre compte, j’ai légèrement décalé la chaise vers l’arrière. Le plancher crisse sous le frottement, je lève les yeux en sa direction, je dépasse la limite que je m’étais imposée tantôt – à savoir, ses lèvres – et je remonte vers ses joues. Je ne m’étais jamais rendu compte que je l’ai mise dans l’embarras, je ne sais même pas pourquoi elle a commencé à rougir et à essayer de dissimuler sa gêne en se cachant derrière ses cheveux colorés. Je m’exclame alors, assez fort pour qu’elle puisse m’entendre, même si ça reste d’un faible volume.
« V-vous vous intéressez au folklore japonais ? V-vous avez déjà lu des choses à ce euh…sujet, Ay-Aeris-san ? »
Un peu plus et je faisais une boulette en essayant de prononcer son nom, il faut dire que ce n’est pas un nom commun au Japon, et rajoutons le fait que je suis stressé à l’idée de sociabiliser avec elle. Autour de la jeune femme, les couleurs semblent briller d’une intensité peu commune. Je réalise alors que c’est peut-être mes fixations qui l’intimident. Je devrais sans doute essayer de changer le sujet de la conversation. Peu habitué à faire des compliments, mon regard fuit quand je m’adresse à elle.
« Vous parlez très bien Japonais pour quelqu’un qui vient d’arriver. V-vous avez pris des cours ? »
Tentative de s’intéresser à la vie d’autrui : réussie. Enfin, je pense. J’espère. Pouvoir tenir une conversation normale avec moi, ça relève du miracle, à tel point qu'on devrait en faire une légende et l'écrire dans un livre.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Mer 22 Juil 2015 - 21:30 | |
| Lyn se sentit rassurée lorsque tu acceptas sa demande, ce qui calma ses rougeurs - qui plus tôt, brûlaient son visage - et étira ses lèvres en un petit sourire timide. Elle s'osa enfin à te regarder de ses yeux plus confiants, lâchant ses cheveux qu'elle serrait près de son visage tantôt et qui formaient une barbe rose, pour plus de confort. Elle se redressa et releva le menton, montrant ainsi son assurance qu'elle avait avant sa phase de timidité. Elle hésita à aller vers toi au départ, étant donné que tu ne lui avais pas fait signe de le faire, donc tu ne lui en avais pas donné l'autorisation. En effet, son éducation avait été un peu strict. Car oui, on lui disait parfois qu'il ne fallait pas bouger sans autorisation, qu'elle avait le droit de respirer à la limite mais discrètement. Cependant, à présent, elle n'était plus en Angleterre et encore moins dans le milieu de grands bourgeois qu'elle côtoyait auparavant. Elle était dans un établissement scolaire, peut-être pouvait-elle se permettre de faire entrave aux règles de politesse ? Juste un peu. Un tout petit peu. Père, pardonnez-moi pour cela.
Encore indécise, Lyn se décida tant bien même à faire un pas vers toi, puis un autre et encore un autre, le parquet crissant à chaque fois qu'elle posait un pied sur le sol. Elle ressemblait à un robot. Ses bras tendus comme si elle avait des bâtons à la place de ses articulations ; ses jambes tout aussi tendus pour la même raison ; et son dos plus droit que d'habitude. Son sourire était vide et son regard porté vers un point invisible, comme si elle cherchait à évacuer sa tension. Puis au fur et à mesure qu'elle avançait, son hésitation s'évaporait. Au final, briser une règle ne lui avait fait aucun mal. Tantôt son cœur était lourd de reproche, autant elle se sentait plus libre de ses mouvements. C'était une sensation agréable, de ne plus être mise sous pression de lois qui souvent, n'avaient pas lieu d'être. Elle recommencerait à l'avenir, car maintenant elle doutait que le fait qu'elle avait avancé t'outrerait fortement. Peut-être te troublerait-elle, car tu paraissais très réticent à ce genre d'approche et apparemment par timidité, voire pudeur, mais elle espérait silencieusement que tu ne serais outragé par sa "proximité" - qui était loin d'en être une en réalité. Elle arriva alors à ta table, beaucoup moins crispée, moins tendue. Ses bras, ses jambes et son dos s'étaient relâchés pour être plus relaxés, tout comme son sourire et son regard maintenant porté vers toi. Elle ne sut si elle pouvait s'asseoir, désormais. Le pouvait-elle ? Peut-être, car maintenant qu'elle y pensait... Comme tu acceptais d'échanger quelques mots avec elle... De plus, c'était mieux de converser assis... Donc elle s'assit. Avec hésitation cependant.
Elle écouta attentivement ta question, un peu plus à l'aise étant donné que tu avais toi-même entamé la conversation. Peut-être n'étais-tu pas si réticent au fait qu'elle vienne te parler, elle était soulagée. Elle hocha ensuite la tête, affirmant qu'elle s'y intéressait, puis elle ajouta quelques mots, droite sur sa chaise, les yeux bleu safre sur les tiens marron foncé dans lesquels elle plongea un instant, avant de retourner à la surface. Tes iris étaient en effet profonds, maintenant qu'elle les regardait bien.
« Malheureusement, je ne m'y connais pas beaucoup. On peut dire que je n'ai pas eu l'occasion d'en apprendre davantage sur le folklore japonais, là d'où je viens. »
Et elle regrettait. Elle eut un petit rire gênée, embarrassée de ne pas en connaître tant sur le pays dans lequel elle allait passer plusieurs années d'étude. Et qui était aussi le sien. Ses joues rosirent tandis qu'elle penchait légèrement la tête sur le côté, les sourcils un peu froncés par sa gêne.
Lorsqu'elle entendit ta question, elle fut d'autant plus embarrassée. Elle n'avait pas l'apparence d'une japonaise, et elle ne connaissait pas l'histoire de son pays. Seulement celui de l'Angleterre. Et elle avait plus l'apparence d'une européenne que d'une asiatique. Peut-être te moquerais-tu d'elle ? Non, tu n'étais certainement pas ce genre de personne. Ou alors tu ne la croirais pas si elle te parlait de ses origines ? C'était plausible. Puis elle pensa à quelque chose. Ce n'était en réalité pas si grave. Elle savait au moins qui elle était. C'était le principal. Non ?
« Merci, c'est gentil de votre part... Des cours ? Et bien... Nous pouvons dire cela. Mais pour tout vous dire, j'ai des origines japonaises. »
Ce qui expliquait pourquoi elle parlait bien japonais.
Lyn, malgré sa grande taille et ses grands yeux, était aussi asiatique. Si on regardait bien la forme de ses yeux, nous pouvions remarquer que bien qu'ils étaient grands, ils étaient bridés. Que sa bouche était toute petite. Et que son nez l'était aussi. Puis si nous enlevions la coloration de Lyn, ses cheveux étaient d'un noir ébène... très sombre.
« Je n'en ai pas l'air, n'est-ce pas ? »
Nous aurions pu croire qu'elle était mal à l'aise, bien qu'en réalité elle ne l'était pas tant que cela. De plus, elle souriait. Un grand sourire. Avec toutes ses petites dents blanches. Comme si elle était amusée. Comme une enfant. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Jeu 23 Juil 2015 - 14:33 | |
| Inspire-moi Les planches de bois grincent en réaction au déplacement de la jeune femme. Un pas en avant, pas très dégourdi, puis un deuxième. L’assurance semble avoir laissée sa place à l’hésitation, ce qui me met du baume au cœur car je réalise que je ne suis pas le seul à être mal à l’aise quand je suis confronté à l’inconnu. Kami-sama ou quiconque qui a mis cette personne sur mon chemin, merci. Tel un robot, l’étudiante à la crinière rose s’avance vers moi, les membres crispés. J’aurais voulu l’aider, lui tendre la main comme elle l’avait fait pour moi quand je suis tombé, mais je me dis qu’elle pourrait mal le prendre. Après tout, en soulevant une partie de mon poids elle m’a montré qu’elle est moins faible qu’on pourrait le penser en observant sa silhouette. De plus, je ne suis pas sûr qu’un nouveau contact physique nous mette très à l’aise, maintenant que nous sommes passés au-delà de cette étape, il n’y a plus d’intérêt à recommencer. Pas à pas, sa démarche devient rapidement plus naturelle qu’au départ, elle finit par s’arrêter près de moi. Son expression était plus détendue désormais, j’ignore pourquoi, mais je ressens aussi un grand soulagement à l’idée qu’elle soit revenue à son état normal. Encore que je la juge bien rapidement, nous ne nous connaissons que depuis une quinzaine de minutes, je ne peux pas être sûr qu’elle soit aussi assurée en toutes circonstances.
Son regard se focalise sur une chaise, a-t-elle l’intention de s’asseoir ? Si oui, pourquoi ne le fait-elle pas ? En tant qu’adhérente du club, elle a autant le droit que moi de prendre un siège…A moins que ce soit ma présence autour de la table qui la gêne. Pour la mettre plus à l’aise, je l’interroge donc sur le son intérêt pour la culture nippone, elle me répond d’abord par un hochement de tête avant de se lancer dans une explication plus complète…son regard plongé dans le mien. J’hésite longuement à rompre ce contact visuel, mais ses iris m’hypnotisent, me capturent et m’emprisonnent. Ma gorge s’assèche, mais je suis incapable de me délivrer de cette emprise qu’elle a sur moi. Elle évoque encore une fois le fait qu’elle ne vient pas du pays, sans préciser pour autant l’endroit d’où elle vient. J’entrouvre les lèvres, je suis curieux, je veux savoir, mais son rire teinté d’embarras me fait revenir à la réalité. Je secoue la tête. Où étais-je durant cet instant ?
Vite. Changer de sujet, la complimenter, faire quelque chose. Je pourrais faire des louages sur la profondeur de son regard, mais je préfère miser sur quelque chose de plus…simple. Malgré son petit accent qui la rend exotique, elle semble maîtriser parfaitement la langue du pays des divinités. Alors que le sujet de notre discussion devait porter sur la littérature comme elle l’avait si généreusement proposé, nous nous retrouvons maintenant à parler d’elle. Je découvre alors qu’elle a des origines nippones et que c’est sans doute l’une des raisons qui fait qu’elle parle si bien cette langue. Surprenant. En vue de son apparence, c’est assez étonnant. Du moins, si on ne fait que regarder superficiellement. Si je mettais à l’observer sous tous les angles – ce qui serait très étrange, je vous l’accorde – je suis sûr que finirais par trouver des caractéristiques typiquement asiatiques.
« Je n’en ai pas l’air, n’est-ce pas ? »
Tels sont les mots qu’elle m’adresse devant mon silence. Mes joues rosissent faiblement, pourquoi est-ce que je suis encore parti sur un délire d’observation analytique au lieu de répondre quelque chose d’intelligent ? Idiot. Tu es un idiot Hisaka Rika. Je soupire devant mon manque d’éloquence, mais j’ai beau vraiment m’en vouloir pour le coup, l’énorme sourire sur le visage de la métisse me redonne en quelque sorte…confiance en moi ? Je déglutis difficilement quand je me rends compte que je suis de nouveau en train d’être aspiré par sa joie communicative et son expression faciale. Je ferme les paupières pour ne plus être perturbé et je commence à remuer la tête de gauche à droite. Même si elle est grande, élancée et que ses yeux semblent refléter la profondeur des océans, je ne peux pas dire qu’elle ne ressemble pas à une japonaise finalement.
« La couleur de vos cheveux. Elle représente bien l’excentricité des japonais. Vous auriez même pu postuler pour être une Idol. »
Un détail me frappe quand je termine ma dernière phrase. Tiens, je n’ai pas bégayé en lui disant ça ? Est-ce que je serais en train de faire des progrès en expression orale. Je passe une main sur ma joue droite, impossible. Mes muscles se sont contractés sans que j’aie besoin de forcer. Mince, est-ce que je suis en train de lui …sourire ? Ce n’est pas normal. Pourtant, quand je vois ses lèvres s’étirer sur son visage pur et innocent, je n’ai qu’une seule envie : faire de même. Ridicule, vous ne pensez pas ? Non, plutôt quelque comme affolant.
« Oh…eh. Je ne dis pas ça péjorativement, je veux dire…Les Idols sont très populaires et j-jo-…joviales ! »
Sérieusement. J’étais à deux doigts de dire « jolie » mais je pense qu’elle m’aurait pris pour un pervers si je m’étais laissé emporter un peu plus. Heureusement que j’ai pu rattraper le coup. Mais oui sérieusement, deviens une Idol, que je puisse admirer ton sourire et écouter ta voix chaque jour pour me lever de bon pied. En tout cas, j’espère que les rayons du soleil couchant renvoient une lueur orangée sur mon visage, histoire de dissimuler mes rougeurs naissantes vous voyez. Je baisse le regard, un peu inquiet d’en avoir trop dit alors que nous faisons tout juste connaissance, j’espère qu’elle ne l’a pas mal pris. Je n’ai aucune idée de comment sont perçues les Idols dans les autres pays, mais leur popularité auprès du public – en particulier les adolescents – n’est plus à prouver. De manière générale, je ne suis pas vraiment friand de ce genre de divertissement, mais en voyant les mèches de la rose danser au gré du vent, je n’ai pas pu m’empêcher de comprendre le sentiment des jeunes qui admirent leurs idoles. Son regard, son sourire, son attitude, y-a-t-il quelque chose qui n’est pas parfait chez elle ? Je m’éclaircis la gorge en toussotant discrètement. Je ne sais pas si je devrais dire un mot de plus, j’ai peur d’ouvrir la bouche pour encore sortir une ânerie. Présentement, la seule chose qui me vient à l’esprit c’est…
« Alors ne vous inquiétez pas pour v-votre apparence. »
Lyn Aeris. Deviens ma muse. S’il-te-plaît.
Dernière édition par Hisaka Rika le Ven 24 Juil 2015 - 0:29, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Jeu 23 Juil 2015 - 19:37 | |
| Lyn était plus détendue, constatant que tu ne semblais pas être outré par le fait qu'elle se soit assis sans ta permission. Ses muscles se relâchèrent complètement, sans que son dos ne se courbe, tandis que son sourire ne disparaissait pas. Il resta de marbre, car elle n'avait aucune raison de le faire disparaître. De plus elle était heureuse, il fallait le manifester d'un étirement de lèvre. Bien qu'en réalité ce simple acte était très instinctif.
Soudainement, tu te mis à soupirer, ce qui provoqua en elle une certaine curiosité vis à vis de cette réaction dont elle ne comprenait la raison. Tu étais exaspéré visiblement, autre cas tu ne soupirerais pas. Mais par quoi ? Par elle ? Son sourire ? Sa joie ? Petit à petit, le doute grandissait en elle. Doute qui redescendit rapidement. Tu clos tes paupières et secouas ta tête de droite à gauche, comme pour nier quelque chose, silencieusement. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, haussant un sourcil, intriguée par ces mouvements qui n'avaient pour elle, peu de sens. Peut-être livrais-tu un combat contre toi-même ? Tu étais dans un dilemme ? Elle aussi agissait ainsi, parfois, mais seulement lorsqu'elle était seule, dans sa chambre, à réfléchir de tout et de rien. Dans ce cas, tu avais oublié sa présence ? Quelle cruauté. Pourtant... Tu avais l'air de l'écouter, de la regarder, de percevoir sa présence de ton regard brun.
C'est alors que tu entrouvris la bouche, prêt à dire quelque chose, ce qui la rassura. Au final, tu ne l'avais pas oubliée. Des sons traversèrent la barrière de tes lèvres, de ta voix masculine, douce, et convaincue à la fois. Elle t'écouta attentivement, analysant chaque mot en croisant les jambes de manière instinctive. Tu avais l'air confiant, étant donné que cette fois-ci tu n'avais pas bégayé. Ce qui l'avait un peu surprise, et ravie à la fois. Tu semblais t'être mis à l'aise.
Tu terminas ta phrase, sans balbutier un seul instant. C 'est alors qu'elle comprit subitement le sens de tes paroles. Elle sursauta brusquement, rougissant violemment, les yeux écarquillés et bouche-bée. Sur sa peau pâle, ses rougeurs étaient très visibles. Et elle le sentait, ses joues la brûlaient comme jamais auparavant.
« La couleur de vos cheveux. Elle représente bien l’excentricité des japonais. Vous auriez même pu postuler pour être une Idol. »
Vous auriez même pu postuler pour être une Idol... C'était la phrase qui lui avait fait perdre ses moyens. Essayais-tu de lui dire qu'elle était... jolie ? Ou juste assez grande pour être mannequin ? Elle ne savait que penser, cependant elle savait que les mannequins devaient avoir du charme, être grandes, et minces. Donc elle pouvait conclure que tu insinuais probablement qu'elle avait ces critères.
La couleur de ses cheveux pouvaient s'expliquer par son choix d'avoir des cheveux de la couleur des cerisiers du Japon. Cerisiers qu'elle aimait par leur pureté. En réalité, elle n'y aurait jamais pensé si sa tante ne lui avait pas proposé la couleur, mais c'était tout de même elle qui avait fait le choix. Donc dire que le rose représentait l'excentricité des japonais était bien ironique.
Les rougeurs de la rose - qui n'avait pu dire mot jusqu'ici - se calmèrent lorsque tu justifias tes paroles. Populaires et joviales... Joviale, Lyn l'était certainement ; mais populaire... Jamais elle ne l'avait été. Elle avait été crainte, à vrai dire, soit pas appréciée de ses camarades. Peut-être certains à la limite, qui avaient vu qu'elle n'était pas méchante, auraient pu l'apprécier secrètement, mais la majorité se méfiait. Car "les apparences sont trompeuses".
Tes joues étaient teintées d'un rouge pomme, comme elle. Tu étais embarrassé, comme elle. Tu essayais de te faire petit, comme elle.
Elle était soulagée de ne pas être la seule gênée par tes mots, c'était rassurant de savoir qu'au moins vous étiez deux à vouloir vous cacher. Tout en jouant timidement avec une mèche de ses cheveux, le regard posé sur ses pieds, elle espérait silencieusement que ses couleurs n'étaient pas voyantes, bien qu'au fond elle savait pertinemment que tu les verrais certainement. Sur une peau si blanche, le rouge ne pouvait passer inaperçu.
« Alors ne vous inquiétez pas pour v-votre apparence. »
Son cœur rata un battement. Tu semblais t'acharner sur elle, lui affirmant encore que son physique n'était pas désagréable à l’œil. Elle était habituée à entendre des louanges sur son apparence angélique, seulement de personnes de hautes sociétés en vérité, soit des plus hypocrites, donc jamais elle ne les avait crus. Elle s'était toujours méfiée de leurs belles paroles afin de ne pas céder et de leur offrir ce qu'ils convoitaient : sa main, donc l'argent. Cependant, maintenant qu'elle était loin du monde des bourgeois, elle ne savait que dire ; que penser ; comment réagir ; que croire. Toutefois, elle croyait sincèrement qu'elle ne pouvait douter de tes paroles. Tu n'avais aucune raison de lui mentir. Et tu n'avais aucune raison de croire qu'elle était de famille aisée.
Plus rouge que tout à l'heure, la frustration et l'embarras mêlés, elle prit machinalement deux grosses mèches de ses cheveux, les joignant ensemble, cachant le bas de son visage et surtout ses rougeurs, de ces touffes roses et ondulées. On aurait pu dire qu'elle se faisait une barbe, ce qui était peut-être le cas, bien qu'elle ne s'en rendait pas compte : son but principal était de se cacher sans pour autant se mettre derrière sa chaise. Elle semblait faire la moue, les sourcils froncés et son sourire fané, mais à son grand dam, son regard humide et trouble trahissait son esprit déboussolé. Elle ne savait comment réagir, si elle devait être heureuse ou réticente. Elle ne savait pas non plus si répondre ou se taire était une bonne chose.
« A-arrêtez... Je vais rougir... »
Tu es déjà toute rouge, Lyn, lui fit remarquer sa conscience.
« Ou du moins... N-non, je suis déjà toute rouge mais... Je deviens... Pomme d'amour... »
Pomme d'amour... Le premier exemple qui lui était venu à l'esprit. Elle déglutit, s'apercevant que ses mots étaient étranges, et cacha son visage dans sa barbe rose, épaisse et ondulée. Elle était tellement embarrassée qu'elle était brûlante et incapable de réfléchir correctement.
« I'm not cute anyway... »
Parler en anglais. Son instinct avait dirigé ses mots pour refléter sa pensée actuelle. Sa voix douce, basse et timide te livrait sa réticence. Car elle ne se pensait pas particulièrement mignonne. Et que c'était embarrassant de le croire. Elle doutait que tu lui mentais, mais c'était tellement gênant... Qu'elle préférait fuir cette gêne en rejetant la cause de celle-ci. Toutefois, elle devait avouer... qu'elle était heureuse que tu insinues, peut-être inconsciemment, qu'elle était jolie. Cette joie trouble était présente dans son regard bleu, en tant que lueur.
Lyn sortit le haut de son visage de sa touffe, curieuse de savoir si tu avais mal pris sa réaction, désolée d'avance aussi, les prunelles pleines de doute. Elle reposa son regard timide sur le tien profond, te sondant silencieusement en espérant que tu n'étais pas agacé. Elle ne le souhaitait pas, honnêtement. De te voir frustré, elle préférerait de loin te voir rougir. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
KMO :
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Ven 24 Juil 2015 - 0:20 | |
| Mystère et boule de gomme Encore une fois, son embarras la pousse à essayer se cacher derrière ses mèches de cheveux. Pourquoi fait-elle ça ? J’ai du mal à la comprendre pour le coup. Elle est jolie, elle est sûrement habituée à ce genre de compliments, non ? Je ne suis sans doute pas le premier ni l’un des seuls à lui dire qu’elle est …eh bien plutôt mignonne. Peut-être qu’en Europe ou sur le continent Américain, toutes les filles sont comme elle et qu’elle paraît banale aux yeux des autres ? J’en doute, mais c’est l’une des seules possibilités que je vois pour expliquer sa réaction. Même si je ressens encore faiblement les picotements dans mes joues, j’ai l’impression que la tendance s’inverse et que plus je commence à me calmer, plus la jeune étudiante perd ses moyens. Ce n’était pas vraiment mon intention à la base, je voulais juste lui faire savoir qu’elle avait des très caractéristiques aux japonais même si j’ai fini par déclarer quelque chose de complètement différent. Je me suis laissé emporter, et encore…je crois que j’ai plutôt bien sauvé les meubles, un peu plus et je lui faisais une demande bizarre. Devenir ma source d’inspiration, j’ai souhaité qu’elle le soit au moment où mes iris ternes ont croisé les siens, profonds et envoûtants.
Totalement rouge. La rose me demande de m’arrêter là. Je remarque que c’est elle qui ouvre le bal des bégaiements maintenant. Décidément, quand je débute quelque chose, elle s’y met. C’est comme si nous vivions à l’envers, Upside down. Rougir, je ne sais pas si tu peux faire mieux que ça Aeris-san, tu es déjà couleur pivoine, bientôt on ne fera plus la différence entre ton visage et ta peau. Je garde toutefois cette remarque pour moi, je ne tiens pas à froisser une nouvelle arrivante, surtout s’il s’avère que je peux en tirer une relation positive. De toute manière, il semblerait qu’elle ait remarqué elle-même que son teint a pris un coup, même si – apparemment – elle est capable de faire pire. Pomme d’amour, dit-elle. Je me mords la lèvre inférieure, retenant ainsi un sourire amusé afin de ne pas vexer mon interlocutrice. Enfantine, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je regarde la rose essayer de se fondre dans le décor, réalisant qu’elle me dévoile des paroles qui sont embarrassantes pour elle. Je sais maintenant d’où vient son innocence et son air angélique. C’est parce qu’elle a l’attitude d’une grande enfant qu’elle m’a paru si mignonne.
« I’m not cute anyway… »
On dit souvent que lorsqu’on ressent une émotion forte, on préfère l’exprimer dans sa langue maternelle. Ainsi, la nouvelle adhérente au club de littérature serait originaire d’un pays anglophone. Je ne suis peut-être pas l’élève le plus doué en langues étrangères, mais j’ai au moins compris cette phrase. Je fronce les sourcils, est-ce qu’elle pense vraiment ce qu’elle dit ? Sincèrement, son comportement est étrange, c’est indéniable. J’ai désormais perdu toute rougeur sur mes joues – ce n’est pas trop tôt – et je la fixe. Serait-elle une espèce de Tsundere que l’on trouve en tant qu’héroïne de mangas shojos ? Je croise les bras et commence à fixer le plafond, peut-être qu’elle sera moins gênée si je ne la regarde pas.
« Personne ne vous a jamais dit que vous aviez un physique…agréable ? »
Disons-le comme ça, même si c’est maladroitement dit et qu’on pourrait facilement mal l’interpréter. Je sais qu'elle m'a demandé d'arrêter, mais je veux éclaircir ce mystère. Non, je ne me suis pas attardé sur ses formes, simplement sur son visage, ses bras et puis sa voix. Ca me suffit, je n’en attends pas plus de ma muse. Toujours est-il que pour une personne qui est censée m’inspirer, elle me ralentit plus qu’autre chose dans mes activités. Déjà que je ne suis pas vraiment productif, je voulais juste me prélasser sur une chaise et sourire devant les contes farfelus du folklore japonais, eh bien voilà mes efforts réduits à néant. Rien ne m’empêchait de lire tout en l’écoutant, me diriez-vous, c’est aussi ce que je ferais en temps normal, je crois que je pourrais même complètement ignorer mon interlocuteur et faire en sorte qu’il parte après s’être lassé. Ici, je n’ai pas pu. D’une part parce que je me suis senti obligé de lui faire la conversation après qu’elle m’ait aidé à me relever, d’autre part parce qu’elle émet un magnétisme qui ne me laisse pas indifférent.
« Vous venez d’un pays anglophone, Aeris-san ? »
J'arrive peut-être un peu la bataille, mais je pense que changer de sujet est pour le mieux maintenant que ma soif de curiosité est rassasiée.
HRPG : Désolé, c'est court et j'ai eu une panne d'inspi arrivé au milieu >.< Si ça ne te convient pas, je réécrirai. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Ven 24 Juil 2015 - 14:06 | |
| Lyn était toujours aussi rouge, l'esprit embrumé par un nuage de doute et d'embarras. Elle ne savait que dire, que penser, quel mouvement faire... Non, elle était bien trop déboussolée. Car un compliment sur son apparence provenant d'une personne "sincère", jamais elle n'en avait eu. Ni même de sa propre famille. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle réagissait ainsi, car ne sachant comment cacher sa gêne et sa joie, ni sa frustration de ne savoir les dissimuler, elle les manifestait par des rougissements, une moue contrariée et deux mèches de cheveux qu'elle collait contre son visage.
Tu n'étais visiblement pas agacé par sa réaction excessive. Sa réaction enfantine. Non, tu avais l'air tout aussi troublé qu'elle, mais pas pour la même raison. Tu ne comprenais peut-être pas le sens de ses actes, de ses paroles, et c'était tout à fait compréhensible. C'était peut-être la première fois que tu voyais une fille agir de cette manière à un compliment. Car généralement, les compliments, on les prenait bien. Mais elle, un peu moins. Ou plutôt, si, elle était heureuse si on la complimentait. Sauf sur son physique, parce qu'elle ne savait jamais vraiment comment penser. Si elle était belle, était-ce une bonne chose ? Car être jolie accompagnait aussi des répercussions. Comme des commentaires déplacés dans la rue.
Toutefois, elle sentait que tu n'avais pas d'arrière-pensée derrière tes paroles. Non, tu étais tout simplement honnête. Tu disais ce qui te traversait l'esprit sans même y réfléchir, et c'était probablement ce qui te faisait rougir à chaque fois. Bien que désormais, tes rougeurs n'étaient plus sur tes joues blanches, elle te trouvait adorable. Tout simplement à cause de ton incompréhension apparente. Cette incompréhension qui te donnait un petit air de chaton.
C'est alors que tu croisas les bras et regardas le plafond. Elle n'en comprit pas la raison. Réfléchissais-tu ? Seul toi le savais. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, intriguée, et lâcha ses cheveux pour retrouver un état plus calme. Elle voulait comprendre.
« Personne ne vous a jamais dit que vous aviez un physique... agréable ? »
Reste calme Lyn. Reste calme. Tout va bien, se répéta-t-elle intérieurement. Elle resta alors calme, ne se cachant plus. Toutefois, elle ne put retenir ses rougeurs et son regard fuyant.
« Si, souvent, mais... Pour être honnête, jamais je n'en ai cru un mot... »
Il n'y avait que toi qu'elle croyait pour le moment, bien qu'elle ne te connaissait que depuis une quinzaine de minutes. Instinctivement, elle savait que tu n'étais pas quelqu'un de malhonnête. De plus, tu n'avais pas de raison de la flatter, si ? Elle, ne voyait aucune raison de le faire.
Elle releva le regard, moins timide maintenant qu'elle l'avait dit, et t'observa de son regard bleu abyssal. Elle vit tes cheveux noirs, aux reflets bruns, voler au gré du vent avec liberté, tes yeux marrons briller à la lumière du crépuscule et ton visage blasé plus détendu qu'il y avait une minute de cela. Les couleurs rouges du ciel se collaient aux murs beiges de la bibliothèque, derrière toi, tandis que tu ne cessais de fixer le plafond, comme si tu évitais tout contact visuel avec elle. Elle était curieuse de savoir pourquoi tu l'esquivais.
Elle se redressa, posant ses mains sur la table, prenant appui dessus afin de pouvoir se lever et de se pencher sans difficulté.
« Vous venez d'un pays anglophone, Aeris-san ? » lui demandes-tu sans qu'elle ne cesse de te fixer.
Elle ne fit que hocher la tête, te répondant d'un petit oui qui paraissait sans importance. Car toi-même tu ne semblais pas être intéressé par cette information qu'elle te donnait, sinon tu n'aurais pas ce regard las sur ton visage.
Elle se pencha un peu plus en avant, lentement, faisant attention à ne pas tomber. Elle avança un peu plus ses mains pour se rapprocher de toi, les genoux collés au bord de la table et les pieds sur sa chaise, postant son visage au-dessus du tien pour qu'ainsi ses yeux bleus et innocents croisent les tiens bruns et fatigués. Elle te sondait silencieusement, cherchant à cerner ton comportement timide de plus tôt, et celui plus détendu - et blasé - que tu avais actuellement. Elle tentait de trouver les raisons de tes deux différentes attitudes qui, en un court laps de temps, avaient un peu changé, car pour deux questions, tu n'avais pas buté sur un seul mot.
« Hisaka-san, seriez-vous en train de m'éviter ? »
Sa petite voix innocente et curieuse à la fois, te posait cette question sans aucune hésitation, sans gêne. Ses cheveux roses tombant en cascade de ses épaules encadraient ton visage, comme si ceux-ci t'emprisonnaient, pour qu'ainsi tu ne l'esquives pas. Ses yeux plongeant dans les tiens, elle partait à la découverte de ce qu'elle convoitait, se noyant elle-même en attendant une réponse de ta part. Elle voulait savoir. Tout simplement savoir. Si elle t'intimidait à ce point. Si elle te gênait. Quoique ce soit. C'était important. De savoir ce que les autres pensaient d'elle, maintenant. |
| | | Hisaka Rika ♣ Université - 3ème année
Genre : Age : 28 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 640 Multicompte(s) : Hayden Yoshida
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| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Sam 25 Juil 2015 - 0:03 | |
| Fausseté Comme je l’imaginais, je ne suis pas le premier à lui faire des compliments sur son physique, mais elle n’y a jamais cru d’après ce qu’elle me dit. En vue de ses réactions d’embarras en chaîne, elle n’a pas l’air de me mentir, mais je me demande toujours pourquoi est-ce qu’elle refuse de croire les autres et qu’elle semble prendre ma remarque comme étant sincère. Je n’inspire pourtant pas tellement la confiance en général, sous mes airs réservés et blasés, on me prend surtout pour une personne passive qui s’en fiche d’un peu tout ce qui l’entoure, de ce fait je ne suis pas perçu comme un garçon sur qui on peut compter. En fait, les gens n’ont pas totalement tort de penser ça de moi. A partir du moment où je ne m’intéresse pas à vous, il y a très peu de chance que vous soi utile. Lyn ne peut pas vraiment le savoir puisqu’elle n’est pas dans ma tête et elle n’est certainement pas capable de lire dans mon esprit, mais j’ai vraiment ressenti un intérêt pour elle quand j’ai été hypnotisé par son attitude. Captivé, mon regard plongé dans le sien, je n’aurais pas été capable de lui mentir dans ces conditions, pas convenablement du moins.
Vraiment, son comportement m’intrigue. Si assurée, si réservée et si fragile à la fois. J’ai du mal à savoir laquelle de ces facettes est un masque, quand est-ce qu’elle se ment et quand est-ce qu’elle est honnête avec elle-même. Je ne suis pas dupe, je suis convaincu qu’il y a anguille sous roche, une telle perfection ne peut pas exister ailleurs que dans mes séries animées. J’ai commencé à éviter son regard pour voir si elle reviendrait à la normale, arrêterait de bégayer, reprendrait le teint qu’elle avait au moment de notre rencontre au détriment du rouge pomme d’amour comme elle l’avait si bien qualifié auparavant. Un sourire amusé s’étire sur mes lèvres fines, sérieusement, quel bout de femme. En cessant de me plonger dans les profondeurs de son regard – dans lesquelles je pourrais me perdre des heures durant à la recherche de…je ne sais quoi – j’ai aussi commencé à pouvoir relativiser. Evidemment, sa voix est toujours envoûtante et mélodieuse, mais je parviens à l’écouter sans boire ses paroles. Quel progrès.
Soudain, je sens quelque chose changer dans la configuration spatiale de la pièce, mais comme j’ai le regard toujours rivé sur les plaques posées au plafond, je ne remarque pas encore quoi…Et je le découvre bien assez tôt, trop même. En une fraction de seconde, la jeune femme avait bougé pour se retrouver au dessus de moi. Je veux dire, son visage vraiment à quelques centimètres du mien, m’obligeant encore une fois à me plonger dans ses iris safres. Mon cœur rate un battement, trop près. Déjà quand elle m’a tendu la main pour m’aider à me relever, je me suis dit que la proximité entre nous était trop forte. Je voulais bouger pour éviter le contact physique, je l’ai fait. Cependant cette fois-ci, c’est différent, elle ne me laisse aucun échappatoire. J’ai même l’impression que si mon regard commence à dévier pour fuir d’une quelconque manière, elle me touchera le menton du bout des doigts pour ramener son visage face à elle.
Est-ce que je suis en train de l’éviter ? Telle est sa question. Mon rythme respiratoire accélère, il en va de même pour mon rythme cardiaque. Bon sang, quel changement d’attitude en si peu de temps, voilà qu’elle est redevenue assurée, plus que cela même…entreprenante. Néanmoins, ses pupilles reflétant l’innocence me font oublier tout ce que je pourrais dire de mal à son sujet, même tout ce que je pourrais penser de mal, quel genre de pouvoir détient-elle ? Je commence à saliver, beaucoup trop à mon goût. Mes joues s’empourprent de nouveau et je me sens pris au piège par cette fille. Mes mains se referment sur elles-mêmes, je sens la moiteur s’installer au creux de mes paumes, qu’est-ce que j’attends pour lui répondre au juste ? Le regard hésitant, je lui réponds en bafouillant.
« Je…Vous êtes trop près ! »
Ce n’était sûrement pas la réponse à laquelle elle s’attendait, mais encore une fois je n’ai pas pu m’empêcher d’être honnête. Quand ses iris bleutés sont focalisés sur moi, j’oublie toute émotion négative. Je ne peux définitivement pas rester comme ça. Timidement, je relève mes bras vers elle et pose mes mains sur ses épaules. Je la repousse, lentement et je me relève en même temps. Une fois debout, je décolle mes paumes de son corps et reste béat en contemplant la dizaine de centimètres qui nous sépare, mon regard las toujours plongé dans le sien, brillant. Rien qu’en l’observant, je peux sentir une énergie spéciale qui émane de son corps, un désir de comprendre. D’une main, j’attrape mon sac de cours dans lequel je glisse le livre de contes qu’elle m’avait donné plus tôt. Je fais alors un pas en arrière et pose mes doigts sur la poignée de la porte pour la faire coulisser.
« Je-je dois y aller. A plus tard, Aeris-san ! »
La porte claque derrière moi et je commence à courir. Quel lâche je fais, fuir ainsi devant une fille en plus. Et quel rebelle aussi, déambuler dans les couloirs en quittant mon club, strictement interdit par le règlement intérieur. Arrivé à la porte d’entrée du bâtiment, je secoue la tête en repensant à la rose.Je refuse de croire que tout ceci n’est qu’une mascarade. Elle ne peut pas avoir menti. Kami-sama, dites-moi que ce n’est pas une simple façade qu’elle utilise.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout ça pour un livre [PV Lyn] Sam 25 Juil 2015 - 15:24 | |
| Je regardais Hisaka dans les yeux, attendant une réponse de sa part sans cesser de l'analyser dans la profondeur de son regard brun. D'une certaine façon, j'aimais m'y plonger, il avait quelque chose que d'autres n'avaient pas lorsque je les fixais. De la curiosité ? Non. De l'incompréhension ? Non. De l'admiration ? Que sais-je. Quelque chose brillait dans son regard. Je ne saurais dire quoi pour le moment, mais j'étais curieuse par rapport à cela aussi. Je voulais comprendre d'où cela venait. Mais ce qui m'intéressait maintenant, surtout, c'était ton rejet de ma personne. Peut-être parce que je m'intéressais à tout, ma soif de connaissance qui n'arrêtait de croître au fil des années me faisait agir ainsi, sans que je ne m'aperçoive forcément de l'étrangeté de mes actes qui pour beaucoup, paraîtraient pleins d'audace. Et ce n'était pas de l'audace.
J'apercevais du trouble dans ton regard, sur tout ton visage pâle et typiquement asiatique - j'aimais le charme asiatique, je l'avoue. Je parcours mes yeux sur ton visage éberlué. Tu étais surpris, très surpris oui, c'étaient les mots justes pour décrire ton expression. Mon sourire se fit amusé à cette vue. Je retins un rire un instant, toutefois au bout de quelques secondes, ce court laps de temps où tu étais comme dans un autre monde, un rire cristallin s'échappa de ma cage buccale. Je n'avais pu m'en empêcher, surtout lorsque tu entrouvris tes lèvres pour me faire remarquer notre proximité.
Je…Vous êtes trop près ! Tels étaient tes mots pour me faire comprendre à quel point mon visage était proche du tien. Jusqu'à ce que tu me le dises, je ne le savais pas, non, bien trop concentrée dans mes observations pour faire attention à ce genre de chose. Toutefois, mes joues rosirent un peu, tandis que je réprimais mon embarras en mordant ma lèvre inférieure. En effet, j'étais bien trop proche. Je sentais ton souffle s'accélérer contre mes lèvres et ta nervosité t'empêcher de bouger. C'était amusant de te voir dans cet état, en revanche... J'étais dans le même embarras que toi. Je n'osais pas bouger non plus, de peur de te brusquer.
Ce fut toi qui pris l'initiative de rompre cet instant vide et lourd en me repoussant doucement, de tes grandes mains qui se faisaient violence. Je fus étonnée de constater qu'elles étaient loin d'être fines, dire que tu me paraissais frêle... Alors que tu étais désormais debout et qu'il ne restait que dix centimètres de distance entre nous, je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux. Tu semblais me regarder. Moi, je ne pouvais tout simplement pas briser ce lien visuel, comme si, si je l'osais, je ne briserai pas que ce croisement de regard. Nous restions ainsi un moment, sans rien dire, sans bouger, mais nous nous comprenions peut-être. Je reculai à mon tour, me rasseyant sur ma chaise, afin que ta nervosité disparaisse ; cependant, à mon grand étonnement, tu pris ton sac et partis en courant, fuyant.
Je-je dois y aller. A plus tard, Aeris-san ! Ce fut sur ces dernières paroles que tu fuis définitivement. Cette phrase toute faite, qui ne fut pas sincère cette fois. Tu devais y aller, ou tu voulais y aller ? En dépit de cela, je ne t'en voulus pas. Non, je comprenais. Je t'avais mis mal à l'aise, tu avais de bonnes raisons de partir. Cependant, je ne pus m'empêcher de rire une dernière fois, avec franchise, non pas parce que tu étais ridicule - d'ailleurs tu ne l'étais pas - mais par cette attitude d'enfant que je trouvais adorable. Un homme qui fuyait à cause de moi, jamais je n'en avais croisé dans ma vie. Alors... Cela me paraissait... divertissant.
« Au revoir Hisa-... Non, Rika-san ! J'espère vous revoir très bientôt ! » te dis-je assez fort afin que tu m'attendes, peu importe les règles, du moment que tu m'entendes.
Je t'appelais Rika-san étant donné que tu m'appelais Aeris-san. J'ignorais qu'au Japon, on nommait les gens par leur nom de famille, donc au départ je t'avais appelé Hisaka-san. Mais désormais, je te nommerais Rika-san, par politesse, jusqu'à ce que tu en décides autrement.
J'espérais secrètement, au fond de moi, malgré ta réticence quant à ma personne, tes instants de timidité, moi-même qui t'intimidais sans m'en rendre compte, je ne t'effrayais pas. J'espérais que tu ne m'évitais pas. Ce serait dommage, non ? Que la première personne que je rencontre, bien que timide, ait peur de moi. Parce que personnellement, je n'avais pas peur de toi. Au contraire, je t'appréciais. Tu me semblais être une bonne personne, et je doutais, honnêtement, que ce soit un masque. Le cas échéant, celui qui arborait le mieux le masque entre nous deux, c'était certainement moi. Au quel cas, cela signifierait que peu importe l'illusion dont tu te dressais, moi-même je ne t'en voudrais pas. Parce que tu restais une bonne personne à mes yeux. |
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