Y'a des temps pour tout, donc on est en retard ! [Yume & Yukio]

Yume Sekisawa & Yukio Tomonari

CRÉDIT - CSS

Premier Pari Stupide

Un nouveau matin. Un nouveau jour. Un nouveau réveil. Pourtant c'est encore le même soleil qui se lève. Le même lieu dans lequel on se réveille. Le même lit. La même personne, les mêmes habitudes : après que le réveil sonne, elle allume son téléphone, baille, s'étire, sort de son lit. Lance un "Bonjour" à ses colocataires lorsqu'elles sont présentes et réveillées. Elle s'habille rapidement, met son sac sur le dos et se précipite dans le couloir. Elle court pour arriver à l'heure. C'est une habitude, certains la soupçonnent même de faire exprès de se mettre en retard -d'un certain côté ils ont raison, c'est un réveil aussi efficace et revigorant qu'une douche froide.

Pourtant aujourd'hui, en arrivant devant sa salle, presque personne. Une camarade lui explique que le professeur est absent, ils ont quartier libre.
Yukio émet un grognement bougon.

*Je me suis dépêchée pour rien* pense-t-elle (en toute mauvaise fois).

Elle décline l'invitation de ses amis à venir avec eux, retourne dans sa chambre. Vide, évidemment. Elle ouvre grand les volets, laisse l'air froid pénétrer dans la pièce pour aérer. L'adolescente ne peut s'empêcher de frissonner mais ne s'éloigne pas, tant pis si elle tombe malade. Elle aime humer l'air d'hiver, affirme qu'il a une odeur de neige -même s'il n'y a pas le moindre flocon à l'horizon ce jour-là, ce qui fait bien rire certaines de ses connaissances. Ca faisait rire son père, qui en profitait toujours pour glisser une allusion à son prénom :

- "Garçon de neige", ca te va bien finalement.

Yukio avait horreur de ca.  "Garçon de neige", il n'y avait que ses parents pour trouver quelque chose comme cela. Certes, ils avaient cru longtemps qu'elle était un garçon, ils ont été bien surpris à sa naissance.
Elle referme la fenêtre avec un claquement, se détourne. Il lui prend un envie de marcher, et ayant du temps devant elle, il n'y a pas de raison qu'elle ne le fasse pas.
C'est dans le hall qu'elle arrive. Environ une dizaine de personnes se trouvent là, en petit groupe ou solitaire. Certains devant les panneaux d'affichages, d'autres passant juste par là -ou étant complètement perdus d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle en savait ?
Elle s'arrête devant la grande porte, l'esprit ailleurs. Le dernier trimestre vient de commencer en ce début janvier; pas qu'elle soit mécontente de retrouver tout le monde -ni que la reprise des cours la dérange tant que ça- mais les vacances avaient été riches en émotions. C'était toujours un plaisir pour Yukio de retrouver sa famille -ce qui était loin, très loin d'être le cas pour la majorité des adolescents de son âge (encore plus vrai pour les élèves de Keimoo d'ailleurs). C'étaient la fête, les rires, les histoires. Elle avait consolé sa soeur de son premier chagrin d'amour, ce qui l'avait fait discrètement sourire -bon d'ailleurs, quand Yukio essaye d'aider quelqu'un, consoler, réveiller d'un entêtement, elle énonce les quatre vérités... ou donne une grande tape dans la tête, au choix. Kohana quant à elle avait transmis à sa soeur son nouveau tic : sa manie de parier, de se lancer des défis.

- Si la pièce tombe sur face, je range ta chambre. Si elle tombe sur pile, tu ranges la mienne.
- Si j'arrives à faire le tour de la maison en moins d'une minute, je restes sur l'ordinateur cet après-midi. Sinon je fais mes devoirs.

Et ainsi de suite.
C'est pourquoi, aujourd'hui, Yukio s'impose la même chose. En parlant des cours et de sa vie à l'académie à sa mère, cette dernière lui avait fait remarquer qu'il serait bien qu'elle soit plus ouverte et moins agressive avec les gens. Essayer d'aller voir ceux qui paraissent timides, leur parler gentiment; ca la changerait de cette manie de charrier tout le monde.
Le pari est donc simple : si elle arrive à toucher le haut du panneau d'affichage avec son pied, la première personne qu'elle croisera risque d'avoir une surprise.

Elle se mord l'intérieur de la joue pensivement,  refait sa queue de cheval, s'étire un minimum, se frotte vigoureusement les mains. On la dévisage, mais personne ne vient lui faire de commentaire. Soit ils la prenne pour une folle, soit ils ne s'étonnent même plus des manies bizarres qu'on les sportifs à faire de grand mouvement et à sauter partout.  
Quand le terrain est dégagé, elle fait trois grandes enjambées, prend un appui solide et lance sa jambe. Un mouvement mille fois réalisé au club de karaté, mais elle sait très bien que si un de ses condisciple ou son professeur la voyait, ils lui ferait la leçon : les arts martiaux ne sont à utiliser hors du tatami qu'en cas de légitime défense. Tant pis, elle n'en fait qu'à sa tête, comme d'habitude.
Elle arrête son mouvement avant d'enfoncer le panneau. Certes elle ne l'a pas touché, mais en retombant en souplesse, elle a bien vu qu'à quelques centimètres de plus, elle aurait réussi.

- Défi accompli, souffle-t-elle.

Elle se retourne et, d'un pas décidé, aborde la première personne seule qu'elle trouve. Et trouve en plus un angle d'attaque -enfin... non, pas d'attaque, elle ne doit pas lui sauter dessus. En effet, même si Yukio ne prétend pas connaître tout le monde à Keimoo, elle croise les visages et s'étonne des quelques nouvelles têtes. Hors, elle ne se rappelle pas avoir déjà vu celle-là.

- Salut ! Je suis Yukio Tomonari. Tu es nouvelle ?

Maintenant, elle croise les doigts : si la fille n'est pas nouvelle, Tomonari est bonne pour passer pour quelqu'un qui se fiche royalement des autres personnes qui l'entourent.

L’air était frais, le vent soufflait doucement dans la cour, Yume resserra son gilet. Elle fouilla dans son sac et pris une barre chocolatée, elle croqua dedans et savoura le bon goût du chocolat. Elle se leva puis jeta le papier dans la poubelle et revint s’assoir, elle se mit à réfléchir à ce qui lui attendait et à se demander si elle aller être heureuse ici puis elle se mit à sourire

* qu’est que ça peut faire ? Seul dieu le sait *

Yume se mit à bailler à s’en décrochée la mâchoire, elle s’étira puis se leva. Elle s’avança vers le hall. Quand elle fut à l’intérieur, elle regarda aux alentours, plusieurs groupes d’élèves discutaient : Les populaires toujours bien Fringuer, les Pom-Pom girls, les punks, les intellos, les sportifs, les gothiques, les artistes et les racailles .Elle se mit à réfléchir, avant elle faisait partie des racailles, elle frappait les plus faibles, menaçait les intellos de faire ses devoirs, tout le monde la redoutaient ,il valait mieux ne pas la chercher. D’ailleurs elle était assez connue dans son quartier mais pas pour de bonnes raisons.
Elle regarda le panneau d’affichage cherchant une annonce qui pourrait lui plaire, a quelle club s’inscrirez-t-elle ? Les sports de combats lui plaisaient bien, mais elle aimait la musique aussi. Elle se mit à regarder le règlement, puis fit une grimace à cause de la longueur du texte, puis elle le lu
* oh il y a trop de règles *pensa-t-elle.

Elle s’arrêta de lire et se mit à se balader dans les couloirs malgré le fait qu’elle avait lu que ce n’était pas autorisé. *Qu’est que c’est agréable de marcher dans les couloirs très tôt le matin*.Elle jeta un coup d’œil dans les chambres (si les portes était ouvertes), écouta les conversations, puis finalement elle fut lassée et retourna dans le hall. Elle se mit à re-regarder les annonces. Quand elle entendit une voix féminine lui adressé la parole :

- Salut ! Je suis Yukio Tomonari. Tu es nouvelle ?

Elle écarquilla ses petits yeux marrons et regarda la jeune fille qui venait de lui adresser la parole. Elle cogita dans sa tête pendant un moment sans savoir quoi dire ni répondre puis elle s’enfuit vers le couloir. La jeune fille qui lui avait adressé la parole devait être choquée de sa réaction. Elle continua de courir puis elle s’arrêta, essoufflée.
*Qu’est qui m’a pris ? Je suis complétement stupide ou quoi ? Elle va sûrement me prendre pour folle.*
Elle se mit à réfléchir puis décida d’aller la revoir. Heureusement la jeune fille était toujours là, elle s’approcha d’elle puis lui dit :

-Salut ! Moi c’est Yume Sekisawa et je suis nouvelle ! Excuse-moi pour ma réaction de tout à l’heure !

C'est un vent magistral

C'est un gouaque total. Un Fail. Un vent. Un bug. Une erreure, j'en passe et des meilleurs. La fille reste hébétée puis s'enfuit en courant, comme si elle venait de croiser un monstre, comme si elle était poursuivie par un tueur. Or, c'est seulement Yukio qui lui a parlé. Elle cligne des yeux, décontenancée. Elle baisse la tête, détaille son apparence. Rien d'anormal. Elle se tâte le visage, méfiante.
Non, définitivement, elle n'a rien de bizarre, pas de troisième bras, de nez crochu ou autre excroissance monstrueuse. Elle ne voit pas si ça réputation aurait put entrer en compte, si on la prenait comme quelque de dangereux ou d'agressif comme certaines racailles, elle serait au courant -ou pourrait y trouver un raison. Mais rien. Elle avait un sourire en plus... Décidément, Yukio ne comprend pas.
Elle finit par soupirer.

*Première tentative d'approche altruiste : échec. T'es pas faite pour ça ma fille*

La sportive tourne les talons, s'apprête à repartir aussi sec et à abandonner définitivement les engagements de conversations -enfin, tant qu'elle n'aurait pas pris de cours intensif au moins. Mais avant d'avoir fait trois pas, la jeune fille à qui elle avait parler repointe le bout de son nez. Yukio la dévisage avec un froncement de sourcil tandis que l'autre approche. Elle ouvre la bouche, se présente, s'excuse d'être partie sans la moindre autre forme d'explication. Si elle n'avait pas décidée d'être accueillante, Yukio aurait secouée la tête. Mais elle ne peut s'empêcher de penser que la dénommée Yume devait être folle... Bon, pas que ça la dérange, y'en a partout des personnes un peu fêlées, elle la première.
Yukio décide d'oublier, faire comme si rien d'anormal ne s'était passé. Elle sourit, heureuse d'apprendre que Yume est bel et bien nouvelle -donc qu'en plus elle ne pouvait absolument rien savoir d'une soit-disant réputation de Yukio.

- Aucun problème. J'ai dut te déranger dans ta contemplation des annonces. En tout cas, Enchantée Yume.

Yukio lève les yeux vers le panneaux qu'observait Yume peu avant. Les inscriptions aux clubs. Natation, Musique, Jardinage -non, aujourd'hui elle ne fera aucune réflexion sur ce club-, cuisine -elle avait participé à une séance dans sa première année... Ils avaient refusés qu'elle revienne après avoir fait raté un tiramisu qu'ils avaient mis deux heures à préparer- et tant d'autres. Sur un papier jaunis et froissé, exposant des gants de boxes et des ceintures de couleurs : Sport de Combat, s'adresser à Shiro Kuchiki ou Masamune Jûta. Yukio grimace. Shiro. C'est vrai que hiérarchiquement, il était là lui -ce qui ne l'a absolument pas empêchée d'y ajouter son nom d'une écriture nerveuse.

- Si tu viens d'arriver, tu as bien raison de regarder les clubs. Ca aide à s'intégrer, surtout en milieu d'année. Tu y rencontre des gens qui ont les mêmes passions que toi, ça aide à créer des liens. Tu as déjà une idée de ce qui te plait ?

Yukio se mord la joue, pensive. Puis se décide : si Yume doit rester dans cette école, autant lui annoncer tout de suite.

- D'ailleurs, les clubs valent bien mieux que les étiquettes qu'on nous colle. Presque dès ton arrivée, selon tes goûts, ton caractère et une part de ton passé, tu te retrouves avec une étiquette qui aura du mal à partir : Populaire, Creepie, Racailles, Intellos, Artistes, Gothique, j'en passe et des meilleurs. Bon, évidemment tu ne te retrouves pas à devoir obligatoirement avoir des amis de ton "groupe" uniquement, mais pour en trouver d'autres, tu pars toujours sur des aprioris stupides. M'enfin, on s'y fait.


[Post terminé !]

Spoiler:

Yume se tenait devant elle attendant une réponse, elle était un peu stressée et elle appréhendait sa réaction. Ce n’était pas très sympa de partir comme ça, alors que Yukio avait eu la gentillesse de lui adresser la parole mais bon elle avait à peu près rattrapée le coup.
*Décidément je ne suis pas normal*

-Aucun problème. J'ai dut te déranger dans ta contemplation des annonces. En tout cas, Enchantée Yume.

Yume fut stupéfaite de sa réaction elle avait pensée que la jeune fille serait déjà partie ou qu’elle l’aurait rejetée, mais heureusement elle l’avait «pardonnée».

-Je fais des choses folle parfois encore désolé dit-elle soulagée.

Yume sentit quelque chose vibrait dans sa poche, elle mit la main dans la poche et sortit son téléphone elle avait eu un message de son père : « Tu es bien arrivée dans ton nouveau lycée ? Ce n’est pas que je m’inquiète mais je dois m’assurez que tu ne fais pas de bêtise » Elle regarda le message avec mépris, elle avait presque envie de jetée le téléphone *Pourquoi il s’inquiète ? Je croyais qu’il se fichait de ce qui pouvait m’arriver*
Elle supprima le message ,quand Yukio lui adressa la parole :

- Si tu viens d'arriver, tu as bien raison de regarder les clubs. Ça aide à s'intégrer, surtout en milieu d'année. Tu y rencontre des gens qui ont les mêmes passions que toi, ça aide à créer des liens. Tu as déjà une idée de ce qui te plait ?

-Euh oui je vais m’inscrire au club de boxe, j’ai toujours aimé me battre dit-elle en souriant.

Se battre ? Avait –t-elle toujours aimé ça ? Peut-être mais il y avait une part de mensonge dans ce qu’elle disait.

- D'ailleurs, les clubs valent bien mieux que les étiquettes qu'on nous colle. Presque dès ton arrivée, selon tes goûts, ton caractère et une part de ton passé, tu te retrouves avec une étiquette qui aura du mal à partir : Populaire, Creepie, Racailles, Intellos, Artistes, Gothique, j'en passe et des meilleurs. Bon, évidemment tu ne te retrouves pas à devoir obligatoirement avoir des amis de ton "groupe" uniquement, mais pour en trouver d'autres, tu pars toujours sur des aprioris stupides. M'enfin, on s'y fait.

Elle ne répondit pas tout de suite puis se mit à réfléchir *A qu’elle groupe j’appartiens ? Aux racailles ? Non ça c’était avant*

-Ben tu sais les humains aime bien crées des groupes, c’est bête mais bon……Ah mais au fait tu fais partie d’un club ?

Elle fouilla dans son sac et pris une sucette à la framboise, déballa l’emballage et l’a mis dans sa bouche. Puis elle regarda sa montre il était 9h57 et lui demanda assez curieuse :

-D’ailleurs tu n’as pas cours ??

Post terminé !

Autant continuer dans cette voie


Yukio ne fait aucun commentaire sur le regard assassin que Yume lance à son portable. Ce n'est pas ses affaires, et puis des personnes au passé sombre et aux relations houleuses avec des personnes antérieures, il y en a tellement à la pelle à Keimoo qu'elle avait apprit à ses dépends qu'il valait mieux ne pas s'en occuper. Quand on essaye, on se retrouve rejeté ou à devoir consoler -le plus hypocritement du monde- ces personnes sur des malheurs auxquels on ne peut rien. C'est peut-être ca que déteste le plus Yukio : cette impression d'impuissance. Cela ajouté à l'impression de ne pas être à sa place, c'est vraiment mauvais pour son propre moral.

Elle ne peut s'empêcher de grimacer : la boxe. C'est bien sa veine. Même si c'est une branche du club auquel elle appartient, il n'y a rien à faire, elle déteste la boxe, à regarder, à pratiquer. C'est visceral. Malgré son côté casse-cou, jamais elle ne s'était rien cassé, mis à part lors de ce malencontreux épisode du punching ball. D'un certain côté, cela avait été une sorte de libération, un réveil de sa pseudo-période de rébellion. Mais elle tenait trop à l'état de ses poignets -qui heureusement n'en gardaient pas la moindre sequelle, vive le calcium !- pour ne pas en garder une rancoeur sourde.

Les humains aiment bien faire des groupes... c'est tellement vrai. Les séparations entre les pays, les religions -dans certains lieux malheureusement : les couleurs de peaux- et tellement d'autres détails insignifiants séparent l'humanité entière. Mais ca n'a pas que du mauvais dans le fond, Yukio est bien obligée à le concéder. C'est grâce à cela qu'existe la compétition, et elle, qu'est-ce qu'elle ferait de sa vie si la compétition et les défis n'existaient pas ? Rien du tout, ou du moins pas grand chose d'intéressant. Elle hausse donc les épaules, au moins elle l'aurait prévenu.

- Club Sports de Combats, répond-elle avec un grand sourire. Spécialité karaté. D'ailleurs... le club de boxe en est une autre branche, on risque de s'y revoir. Par contre, fait attention au capitaine, il n'est pas de très bonne fréquentation, ajoute-elle, acerbe.

Faire une mauvaise réputation à Shiro à une nouvelle. Voilà quelque chose d'infiniement injuste, mais Yukio refuse catégoriquement de s'en priver. Et puis Yume aura toute l'occasion de penser le contraire, alors la sportive s'accorde juste un petit moment.
Elle sort son portable pour regarder l'heure à son tour pour vérifier la reflexion de Yume tandis que cette dernière mange une sucette odorante.

- Si, parfaitement. Tant pis, j'y arriverais bien assez tôt. Mais toi alors, tu viens d'arriver et tu as déjà des pauses ?


[Une première : post entier du premier coup 8) ]

-Au début j’avais hésiter entre le karaté et la boxe mais finalement je préfère la boxe peut-être qu’un jour je m’initierais à cette spécialité et t’inquiète pas je ferais attention à ce garçon. Dit –elle en souriant.


Yume avait remarquer le ton acerbe dans la voix de Yukio quand il lui avait de faire attention au capitaine du club de boxe, elle devait sûrement avoir raison ou peut-être pas. Elle avait même envie de lui demander pourquoi il n’était de mauvaise fréquentation.Yume avait toujours était -très- curieuse elle avait toujours envie de tout savoir surtout sur la vie des gens ,c’est une qualité d’être curieuse mais aussi un défaut *Si je ne lui demande pas ,je ne vais pas dormir de la nuit, c’est toujours comme ça avec moi* pensa-t-elle en fronçant les sourcils.


Elle regarda Yukio pendant un moment puis le dit :

-D’ailleurs pourquoi je devrais faire attention ?dit-t-elle d’une voix calme.

Yukio sortit son téléphone et lui dit :

-Si, parfaitement. Tant pis, j'y arriverais bien assez tôt. Mais toi alors, tu viens d'arriver et tu as déjà des pauses ?

-Oui je n’ai pas cours ce matin donc je me balade un peu dans le lycée.

Elle re-regarda son téléphone faisant défiler les numéros de son répertoire résultats 4 numéros : Le sien –au cas où elle l’aurait oublié- celui de sa mère qui n’est plus utile depuis des années, celui de son père –qu’elle aurait voulu effacer depuis longtemps- et….et…. celui de son grand frère un océan de tristesse failla la submergeait, elle se retint de verser des larmes puis se frotta les yeux avec son bras pour éviter de pleurer devant Yukio –elle détestée exprimée ses sentiments devant les gens -*si il est mort c’est de ma faute je n’aurais jamais dû….C’est trop tard pour les remords plus la peine d’y pensez*
Elle croqua dans sa sucette puis en sortie une autre à la pomme et elle en sorti encore une autre et dit :

-Tu la veux ?

*Faudrait que j’arrête de passer ma vie à manger des sucreries sinon bonjour les caries*

- Hey Yukio tu veux devenir mon amie ?demanda-t-elle soudainement.

[Terminée !]

Bizarre Bazar

*Karaté ou boxe ? Elle n'est finalement pas si irrécupérable que ça* ne peut s'empêcher de penser Yukio avec humour.

D'ailleurs, alors qu'elle s'apprête presque à se réjouir, elle est coupée net dans son élan. Ah, évidemment, elle aurait put s'en douter : Yume demande des explications. Au fond elle a bien raison, si on prend tout ce qu'on nous dit pour acquis sans la moindre argumentation, on est complètement naïf -ou stupide, mais ne soyons pas vexant. Yukio ouvre la bouche, la referme. Fronce les sourcils. Comment ne pas briser sa propre fierté en racontant cela ? Elle finit par soupirer... enfin, après avoir trouver une idée, évidemment.

- Disons que c'est un coureur de jupon et qu'il passe sa vie dans les bars à faire la fête. Rien de bien bizarre pour quelqu'un de son âge, mais c'est sans compter son énorme problème avec l'alcool. Un tout petit verre et il devient hors de contrôle... Vaut mieux partit très loin quand c'est comme ça ou tu risques d'avoir de mauvaises surprises.

Elle reste à ces informations, les trouvant suffisantes. Au fond, ce n'était pas absolument faux. Faire l'ellipse sur certains faits était considéré comme un mensonge ? Dans les séries b américaines, oui : "Vous faite entrave à la justice en dissimulant ces informations" ou "Si vous ne nous dites pas la vérité, il risque de mourir à cause de cette maladie rarissime qu'on n'arrive pas à diagnostiquer !". Or, dans le cas présent, ce n'est pas une série mais la vie presque normale d'étudiants. Donc on ne dira rien. (Et NON, on ne va pas recommencer une explication tirée par les cheveux de la norme...)
Yukio fait une moue surprise devant le comportement de Yume mais s'abstient de tout commentaire. Surtout que l'instant d'après, elle lui propose une sucette. Ca devait être une simple poussière... ou la démonstration d'un besoin d'aller consulter un ophtalmologue.

- Non merci, garde-la. Tu pourrais faire magasins de bonbons ambulant toi ! Répond la sportive avec un sourire.

La vérité, c'est que les sucettes et les bonbons n'ont jamais été son truc. En sucré, elle craque sur du chocolat ou une île flottante aux fruits, et en encas, elle préfère manger une pomme.
(La vérité étant toute autre : quand elle avait douze ans, elle est tombée malade après avoir mangé trop de sucrerie, depuis ça la dégoute un peu, surtout d'aussi bon matin.)
Yukio dévisage la jeune fille, cherchant à savoir si elle était sérieuse ou non. Mais visiblement oui. Elle reste surprise, ne sachant pas vraiment que répondre tellement Yume l'a prise au dépourvu. Depuis quand on demande "Tu veux être mon ami ?" Mise à part sur les réseaux sociaux évidemment...

- Et bien... je vois pas de raison de dire non, fait-elle avec un sourire. Mais... on t'a déjà dit que tu étais carrément bizarre comme fille ?

Son sourire s'agrandit. La dernière réflexion n'avait rien de méchant, après tout les bizarreries, Yukio en avait à la pelle. Mais pour une première approche, Yume défit toute concurrence.
La cloche sonne enfin alors que le bruit sourd des élèves qui déambulent dans les couloirs commence à se faire entendre. Des chaises, des discussions, des pas. Yukio grimace : elle allait vraiment devoir y aller. Ses parents font beaucoup d'efforts pour qu'elle soit dans cette école, elle même est obligée de prendre un petit boulot à côté -d'ailleurs c'est son jour de maintenance aujourd'hui-, elle ne pouvait pas se permettre de sécher tous les cours.

-Bon alors je la garde, je la mangerai plus tard répondit-elle en souriant.

Yume lui posa une question et Yukio fut assez surprise, ce qui était normal c’est bizarre de demander aux gens si on veut devenir leurs amis, pourtant Yume était très sérieuse.

-Et bien... je vois pas de raison de dire non, fait-elle avec un sourire. Mais... on t'a déjà dit que tu étais carrément bizarre comme fille ?

-Hein bizarre ? Moi ? On m’a toujours dit que j’étais méchante mais jamais bizarre répondit-elle d’une mine étonnée.


*Bon c’est que vrai j’ai agis très bizarrement avec elle, ce n’est pas normal de s’enfuir alors qu’elle vient de m’adresser la parole ni de lui demander de devenir son amie *


-Ouais ta raison, je ne suis pas normal dit-elle en faisant un petit rire.

Quand la cloche sonna Yume consulta son téléphone il était 10h20 elle allait avoir cours dans moins d’une heure il était donc temps qu’elle y aille*Elle a peut-être cours*.Elle prit sa dernière sucette en se promettant que c’était la dernière de la journée. Puis lui dit :

-Je dois y aller, désolé j’ai cours dans une heure et je dois me préparer .On se revoit tout à l’heure à la cafét’ si tu veux ?

Puis elle partit en courant vers les dortoirs. Elle était assez contente de sa matinée, elle avait rencontrée Yukio une jeune fille qui se révélée être plutôt sympathique et assez cool.*Il faut quand même être assez ouvert pour accepter toutes mes bizarreries héhé*Elle se mit à accélérer puis arriva enfin dans sa chambre elle salua sa colocataire puis alla préparer ses affaires et quelques minutes plus tard son téléphone se mit à sonner : Elle avait reçu un message.

« Hello Yume ! C’est moi je te dois rendre quelques affaires je passerai à la maison samedi soir Désolé pour ces 15 ans d’absences ! »

-Hein ?! Qui est qui m’a envoyé ce message ?

[Terminée !]

Normal or not Normal

Yukio penche la tête et fronce les sourcils. Méchante ? On disait à Yume qu'elle était... "méchante" ? A bien regarder peut-être...
Non, même pas. Même en y collant le nez, Yukio est incapable de trouver Yume méchante. Certes, elle la connait à peine, mais il y a des limites tout le même: Sekisawa est une adolescente au cheveux roses et violets. Quelqu'un de certainement un peu intimidé par son arrivée, tellement qu'elle s'enfuie en courant quand on lui adresse la parole. Et qui, décidément, mange vraiment beaucoup de bonbons. Alors méchante ? Ca ne colle vraiment pas. Un peu immature, oui. Carrément bizarre, oui. Déstabilisée, aussi. Mais agressive, brutale ou tout ce qui tourne autour de "méchante"... C'était à oublier.
Encore une magnifique démonstration des passés des élèves ici : il leur est arrivé des histoires différentes, mais on peut regrouper ceux qui viennent pour changer, ceux qui sont là pour oublier, ceux qui souhaite avancer et ceux qui fuient. Yume devait faire partie de la première catégorie... Quoique au fond, ça n'importait peu à Yukio. Pas parce qu'elle s'en fichait, mais parce qu'elle n'aimait pas fouiller dans la vie des gens. S'il souhaitaient en parler, oui. Mais chercher alors qu'ils n'y voient aucun intérêt juste pour le plaisir de gratter sous la surface... Non.

Bon, surtout qu'au finale, Yume accorde qu'elle n'est pas normale. Yipiiies.
Elle ouvre son sac, déchire le haut d'une feuille qui dépassait et écrit maladroitement son numéro dessus avant de le tendre à Yume.

- Tiens, pour toi, tu m'enverras un message.

La cloche sonne. Yukio fait la moue.

- Pas de problème, faut vraiment que j'y aille moi aussi. Et espérons qu'on se retrouve alors, parce qu'elle est grande la cafète.

En refermant son sac, elle remarque qu'elle avait arraché le haut d'un cours de maths. Elle l'ajuste sur son dos avec un petit sourire.

*Bah, tant pis, ce n'était que la marge... Et puis, c'est des maths quoi !*

Yume s'éloigne déjà et Yukio ne tarde pas à l'imiter. Elle presse le pas pour ne pas être en retard. C'est légèrement essoufflée que ses camarades la retrouve.

- Tomonari, me dis pas que tu t'es rendormie ? Lui demande quelqu'un.

- Si tu savais... répond-elle avec un air mystérieux.

Air qui d'ailleurs ne sert absolument à rien, sauf que la porte de la classe s'ouvre et qu'elle n'a donc absolument pas le temps de raconter cette matinée... M'enfin, on imagine bien qu'elle l'a fait une fois assise à côté des autres. Dommage pour le cours, il devait être très intéressant... enfin presque !


[Finiiiii]

Suite : ici !!