God killed the Queen ! ~

Spoiler:

Il posa la main sur la poignée, puis marqua un temps d'arrêt. Alors ça y était, ils allaient - lui, et tous les membres du FLPCB - enfin savoir ce que l'administration leur avait réservé. Andy lâcha un petit rire moqueur. Ils avaient pris leur temps. En même temps, ils ne leur avaient pas facilité la tâche, puisqu'ils n'avaient jamais laissé le temps au personnel de les identifier. Cependant, cela prouvait également autre chose, dont il s'était douté : si une partie des élèves les soutenait, il était clair que le reste n'approuvaient guère leurs actions. Tant pis ; ils n'étaient pas à ça près, à vrai dire. Et puis, le timing était parfait.

" Tu es sûr que ça ira ? "

Andrea se retourna pour adresser un sourire rassurant à Aizume qui le dévisageait, l'inquiétude perçant dans sa voix de miel. C'était lui qui, quelques instants plus tôt, était arrivé en trombe dans la chambre pour le prévenir du mot qui avait été épinglé sur le tableau d'affichage. Une liste de noms. Une liste qui ne lui plaisait guère, à vrai dire, car, aux dires de son colocataire, elle comportait les noms d'élèves qui n'avaient rien à voir avec eux. Il allait devoir rectifier ça, avant qu'ils n'aient des ennuis qu'ils n'avaient pas mérité. Rectifier ça, et... Le reste.

" Bye, honey, " lâcha-t-il avec un clin d'oeil à Aizu.

Et il poussa la porte.

*

Une journée comme les autres. Les élèves allaient et venaient dans les couloirs, sans se soucier de ce qui pouvait se passer sous leur nez ; parfois, l'un d'eux se retournait sur son passage, le reconnaissant comme l'un des maintenant célèbres membres du FLPCB. La célébrité avait décidément quelque chose de jouissif ; pour un peu, il en aurait envié les populaires. Ou pas. Mais bref.

Ce qu'il avait prévu, il ne savait pas vraiment pourquoi il le faisait. Cela allait au-delà de l'idée de base, bien au-delà. Après tout, ils n'avaient cherché qu'à faire réagir les élèves, pas plus ! Mais lui... Certes, quelque part, c'était égoïste. A présent, il ne pouvait guère plus considérer qu'il faisait partie du Front de Libération, puisqu'il avait choisit d'agir seul. Il le faisait pour lui-même, uniquement. Peut-être en avait-il simplement assez ? Peut-être était-ce cette école, ce système, autant que ce directeur et son nouveau règlement ? Qu'importe. Les derniers événements lui avaient donné des envies de rébellion. Après tout, ne l'avait-on pas catalogué "rebelle", quand il était arrivé, il y avait de cela deux ans ? Autant faire honneur à sa réputation !

Il eut un sourire.

Oh, bien sûr, il s'en voulait. Il s'en voulait pour Allan, qui payait ses frais de scolarité, et qui avait choisit pour lui la meilleure école qu'il avait pu. Il s'en voulait pour Aizume, qu'il laissait derrière lui - pas que le jeune homme ne manque réellement de compagnie, cela dit. Il s'en voulait pour Akane, qui, finalement, n'aurait pas eu son cadeau de St. Valentin. Il s'en voulait pour Tenma, pour Jude, pour Jin et pour Brieg. Pour Quinn, qu'il laissait seul dans un monde bien trop sage pour lui. Et pour Ichiro, même si, quelque part, ça n'avait plus rien à voir.

Nasty, nasty Andy...
Nasty Andy doesn't want to study...

La porte du secrétariat. Il prit une grande inspiration, et toqua au battant.

Citation :: Lettre à l'administration,

Cette missive n'a en aucun cas pour but de présenter quelque excuse que ce soit. Je ne tiens qu'à rétablir une vérité que je me voudrais de garder cachée.

Premièrement,
Des élèves cités dans l'annonce de convocation, seuls quatre étaient réellement impliqués. Shiki Katsuragi, Keio Dupreil, Cammy Logan et Sora Kumori n'ont jamais eu quelque rapport que ce soit avec ce que nous appelons le Front de Libération des Petites Culottes Blanches.

Deuxièmement,
Je tiens à préciser que, bien que mes camarades aient effectivement participé à ce mouvement, je prends et assume l'entière responsabilité de nos actions. Je suis en effet l'unique précurseur des événements ayant eu lieu ces derniers temps, mes camarades n'ayant fait que me suivre.

Enfin,
Notre très estimé directeur à, il y a peu, reçu une lettre. Elle était de moi.

Bien à vous,

Andrea Stormfield.

Spoiler:

Ce n’était qu’une banale employée. Elle était mariée avec un mari âgé d’un an de moins qu’elle. Ils avaient deux enfants. Juste assez pour les remplacer sans dépasser un nombre qui deviendrait dangereux. Ils mangeaient végétariens la semaine, et du poisson la semaine. Une japonaise. Pourtant, elle avait l’impression d’avoir une mission aujourd’hui. Une mission qu’elle aurait aimé qu’on ne lui confie pas.
Elle repensa au jeune Kodaa Lewi’s. Ses cheveux roux et sa bonne humeur lui manquaient. Elle n’avait pas la moindre idée du contenu des lettres et c’est pour cette raison qu’elle craignait tant de les donner.

On frappa à sa porte. Elle s’empressa d’aller ouvrir. La secrétaire salua un garçon plus grand qu’elle. Elle lui demanda son nom et son prénom, sans demander le motif de sa venue. C’était évident pour tout le monde.

La femme, d’une quarantaine d’années, retourna à son comptoir. Elle chercha dans ses papiers avant de trouver une lettre blanche écrite à la main avec l’inscription : Monsieur STORMFIELD Andréa. La lettre était blanche, pas de timbre, pas de rayure. Une ligne droite. Ce n’était pas le directeur qui l’avait écrite : il n’avait pas encore prit officiellement toutes ses fonctions et agissait dans l’ombre.
C’était un membre de la direction, au nom d’eux tous.

La vieille femme prit la lettre que le garçon lui remit. Elle alla directement la donner à la direction afin d’en être débarrasser. Elle avait eu assez de missive à transmettre aujourd’hui, et le garçon semblait lui donner de l’importance.

A l’intérieur de la lettre se trouve une feuille blanche avec les inscriptions suivantes :

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Monsieur STORMFIELD Andréa,
Le 23 avril 2010

Monsieur STORMFIELD Andréa,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Dégâts du matériel de Keimoo.
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent une faute grave. Nous sommes donc contraints de prendre des mesures vous concernant.

Par la présente, il vous est donc notifié que vous aurez deux heures de travaux à effectuer au sein de l’académie Keimoo tous les jours après vos cours, et ce pendant un mois.
Ainsi que de votre redoublement en quatrième année scolaire. Votre tuteur, Alan GRAY, vient de recevoir une notification à cet effet l'informant des faits.
Votre passage en première année d’études universitaires n’aura lieu qu’après l’accomplissement de vos travaux. Vous devez rattraper votre retard tous les week-ends.
Dans un mois, nous vous annoncerons notre décision en fonction de votre comportement.

Afin sachez que les heures de travaux sont les suivantes : Vous allez devoir vous occuper du linge des étudiants dans la laverie.

Les mesures prises à votre encore débutent à réception de cette lettre.

De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agrées à nos sincères salutations,

Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

Cinq minutes plus tard, un employé sorti des bureaux. Il alla à la secrétaire pour lui murmurer à l’oreille. La femme hocha de la tête. Elle se leva et s’approcha de l’élève.

- La direction a bien reçu votre message. Elle vous remercie d’essayer de vous dénoncer à la place d’un autre, c’est louable. Cependant, elle sait ce qu’elle a à faire et vous prie … et je vous prie de ne pas chercher à discuter. Elle vous recontactera si vous souhaitez maintenir vos propos. Ce qui ne changera en rien le sort de vos camarades.

Invité

Hey Jude…

Il y a une vérité que je dois annoncer : Jude n’a jamais enfreint le règlement. Sauf peut-être le port de la jupe. Enfin, elle est contrainte de détourner ces règles, la demoiselle n’a pas de jupe. De plus, tout le monde n’est pas au courant que la marque Levis est une marque de jeans. Et ne me parlez pas de son chemisier, un chemisier, aussi abîmé soit-il, reste un chemisier. C’est comme si moi, je doutais de vous, de votre identité, en voyant votre peau toute jaune, ridée, usée par le temps. Vous êtes moches, mais pourtant, c’est bien vous.
Aussi, quand elle a séché les cours, ce matin là, ce fut pour cause de décès. Wendy. Son araignée. N’allez pas me sortir que ce n’est pas pareil. Si vous avez vécu la mort d’un chien, d’un chat, d’un rat, d’un oiseau, d’un poisson, vous avez du ressentir, cette même douleur qu’avait la Blonde, à gauche de sa cage thoracique. Certes les animaux ne sont pas autorisés dans l’enceinte de l’établissement, ce n’est pas pour autant qu’on ne les trouve pas. N’y a-t-il pas des rats, dans les sous sols ? Et ces insectes dans la cour ? Alors oui, il est clairement écrit « Tout absence sera sanctionnée sauf motifs graves (maladie contagieuse ou grave, décès) », je ne vois donc pas pourquoi cette absence serait sanctionnée. D’ailleurs, toutes autres absences ne peuvent être sanctionnées. La débilité est une maladie contagieuse. Et si vous n’en êtes pas sûrs, demandés donc à Kodaa Lewi’s, à force de côtoyer Jude, regardez ce qui lui arrive. A moins que ce ne soit l’inverse. Mais passons, dans tous les cas ça ne fait qu’approuver cette contagion qu’est la débilité.
Il n’est pas nécessaire de faire étape par étape, car vous constaterez qu’à chaque fois l’Anglaise respecte le règlement. Dans sa vision des choses.
~

Les pieds sur son Skate, Jude Davis s’entraînait une fois de plus, dans sa chambre. Elle ne fut pas surprise lorsqu’une ingrate vint lui apprendre la nouvelle. Convoquée. Dans le bureau de la secrétaire. C’est curieux, en un an passé ici, l’Anglaise n’avait jamais entendu parler, de cette secrétaire. Certainement qu’elle passait ses journées ~~sous~~ dans le bureau du proviseur pour de quelconques affaires. Alors c’est comme ça qu’on les recrute ici, à Keimoo. D’abord le dirlo pas rigolo, puis la secrétaire. Tous y passent, sous ce bureau. Mais ça ne m’étonne pas. C’est un secret qui règne dans l’air… C’est une secrétaire !

Elle était convoquée, c’est un fait. Mais être convoqué pour y récupérer une lettre, c’est légèrement exagéré. Pourquoi ne pas l’avoir envoyé par la poste, cette lettre ? Ah. Les facteurs. Ils sont encore en grève ? Comme ce jour où, à la bibliothèque, Tenma lui avait envoyé des sous-entendus que Jude n’a jamais reçu. Maintenant c’est certain, l’Académie entière s’en méfit, de ces facteurs. Tout de même, cette lettre, ils pouvaient tout aussi bien l’envoyer par mail. Peu importe, si eux, osent écrire à la jeune fille, cette dernière ne se gênera pas pour faire pareil. Une nouvelle mission débuta. La Skateuse descendit de sont Skate, le posa sur son lit tout en le recouvrant de sa couette, de peur qu’il attrape froid et partit, à la recherche de sa tenue de combat. Elle mit un k-way, gants, lunettes de soleil, et s’attacha ses cheveux en une queue de cheval haute. C’est bien connu, plus la queue est haute, plus elle capte des neurones. Une fois prête, elle alla chercher un dictionnaire. Ne lui demandez pas d’où il sort, elle ne s’aurait pas répondre. Ce qui est sûr en revanche, c’est que cette encyclopédie ne lui appartient pas. Jude Davis n’a pas de livres, mis à part ses magasines de Skates, qu’elle ne touche que très rarement. Pas besoin de pages pour lui apprendre des choses. Ce qui explique pas mal de choses. Dont celle qui fait d’elle la dernière de sa classe. Comment voulez-vous suivre un programme scolaire qui n’aborde pas le sujet du Skate lorsque vous êtes dans l’ignorance que les manuels scolaires existent ? Je vais vous le dire, moi. Vous ne le suivez pas. Vous attendez, restant au même niveau, attendant que les premiers vous rattrapent à la ligne d’arrivée. Ils auront certes fait un tour de plus que vous, mais tout comme vous, ils passeront la même ligne d’arrivée.

Mais je m’égare. Beaucoup. Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est la lettre qu’écrivit Jude à l’intention du proviseur. Ne vous inquiétez pas pour sa santé, protégez comme elle est, elle n’a pas été infecté d’un quelconque virus. Inscrivant le point final sur sa feuille, la Blonde rangea le dictionnaire qui faut l’avouer, lui a énormément servi. Fière des merveilleux mots qu’elle avait insérés dans sa lettre, l’Anglaise s’empressa d’enlever sa combinaison. Trop de chaleur, tue la chaleur. Puis, elle reprit son Skate, -et quand je parle de Skate, je parle d’un vrai de vrai, pas une planche à roulette de trois roues-, la lettre en main, elle sortit de sa chambre. Ne sachant pas où se situait ce bureau dans lequel elle devait aller, la Rebelle se dirigea vers le hall. A son arrivée, elle observa la liste des élèves convoqués. Ainsi c’était donc vrai. D’autres ne faisant pas parti du FLPCB qui sont évidement fraîches, ces petites culottes, y sont aussi inscrits, sur cette liste. Pauvres d’eux. Espérons au moins qu’ils l’ont correctement chanté, cet hymne. Et non le vrai, dont les paroles restent toujours inconnues pour la demoiselle. Mais on ne peut lui reprocher de ne pas avoir chantée. Elle y avait mis son cœur dans cette chanson. Malheureusement pour elle, ce n’était pas la bonne. Pourtant, la volonté était présente.
Se détachant du tableau d’affichage, Jude demanda la direction du bureau de la secrétaire à la première personne venue. « Par là-bas. » lui avait-elle répondu avec un geste de la main. C’est drôle, c’est exactement ce qui lui avait dit son père, lorsque Jude lui avait demandé où se situait le Japon. « Par là-bas. » Tellement vague. Son père… Ce n’est pas souvent que l’Anglaise pense à ses parents. Elle leur envoyait des mails, de temps à autres. Peut-être étaient-ils temps de les appeler, pour les mettre au courant ? Elle prit son portable, et sélectionna « Mum ». Ne jamais appeler Robert, son père. Pourquoi ? Tout naturellement parce que dès que ce dernier entend la musique de son téléphone portable, celui-ci se met à danser. Et on sait tous ô combien son talent de danse est intense. Par respect pour la maman de Jude qui se trouve très certainement à côté de son mari.

TUUUUUUUUUUUT
TUUUUUU/

- Elle nous appelle j’te dis ! Mais tait-toi ! J’entends rien ! cria une voix féminine.
- Met le haut parleur bourrique !
- Mais il est où le bouton ? … Ah voilà.
- Coucou Maman, c’est mo/
- NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! Jude qu’est-ce que t’as fait !
- J’ai gagné, j’ai gagné, j’ai gagné… Youhouuu !!!
- Haaan. Vous avez encore pariez ?
- Oui oui ma chérie, je pensais que tu dirais comme tout le monde « Allo », mais c’est ton père qui a gagné. AAAAH ! Mais ta goule Robert ou je te frappe ! Ma chérie, il est où ton Skate ?
- Avec mo/
- Tiens choisi entre ces deux chiffres : le 1 ou le 2 ?
- Le… 1 pourquoi ?
- AAAAAAAAAAAH !!! Mais ma puce tu le fais exprès ! J’ai encore perdu ! Bon, choisit : fraise ou vanille ?
- Frais/
- ENFIIIIN !

La Blonde regarda son téléphone, désespérée, elle raccrocha. Un sourire lui parvint cependant aux lèvres. Ils n’ont pas changé. Peu importe, elle aurait tout le temps de les mettre au courant après réception de sa lettre. C’est donc avec un pas décidé qu’elle s’engagea vers le bureau de la secrétaire. Près de la porte, elle croisa Andy dit lui oui. Un des Rebelles participant aussi au FLPCB. D’ailleurs, elle l’avait reçu, son message. Malgré cela, la demoiselle était prête à assumer ses actes. En personne responsable qu’elle est. Ne riez pas je vous prie. Si je vous dis que Jude Davis est responsable, c’est qu’elle l’est. Obligatoirement. Elle frappa à la porte. Dès qu’on lui ouvrit, elle ne prit pas la peine de prononcer quelques inutiles formules de politesse et tendis sa lettre, sur laquelle il est possible de lire :

Spoiler:

La lettre donnée, Jude suivit le regard de la femme… dans la chemise ouverte de la demoiselle.

- Mate pas mes seins jalouse ! C’est pas de ma faute si j’en ai des plus beaux que toi !

Il y a le fait d’aller jusqu’au bout des choses et le culot. Jude possède les deux.

Jude Davis.

Edit : Si vous voulez voir comment tourne Jude après réception de la lettre, c'est ici !

Avouez ! Avouez que vous l'attendiez tous ! Avouez que vous l'attendiez tous, ce petit papier, sur le tableau d'affichage ! Ce papier resumant les noms des personnes ayant fautés ! Ah, je vous jure, cette conspiration ignoble contre la société ! Et Akane qui ne l'aurait sans doute pas vu, ni même entendu parlé si un imbécile de sa classe ne se serait pas directement installé devant elle, la regardant, elle a moitié affalé sur sa table, attendant patiement le professeur. Il l'avait regardé de haut, ce bonhomme ! Vengeance, crié son regard. Certainement un de ceux qui aurait été embrassé alors qu'il n'en avait pas envie, ou alors un qui ne tenait pas l'alcool et qui aurait été soul à cause de Jin et de Brieg. Elle n'en avait par ailleurs aucune idée. Seulement, il rit devant elle et lui dit méchament que son heure était arrivé. Elle l'avait sagement ignoré. Celui-ci n'avait pas apprécié et lui avait annoncé la nouvelle.

Hum, elle était donc convoquée. Elle avait attendue la fin de la matinée, puis avait été voir ce ameux tableau. Effectivement, son nom apparraissait avec celui de certains de ses camarades. Les autres, aucune idée, et cela la laissa pantoise. Qui s'était amusé à balancer des noms pour le fun ? Qu'elle et les autres du FLPCB soit dénoncé passait encore, la menace, sans doute, mais des innoncents ! Fallait pas non plus pousser ! Tout cela lui donnait envie de vomir. Elle demanda à une de ces camarades de dire a son prochain professeur qu'elle serait sans doute en retard car convoqué. Puis, elle passa dans sa chambre et écrivit une longue lettre, se calmant tout d'abord, puis expliquant clairement ses idées. Elle n'était pas rebelle pour rien. Mais elle était d'abord une personne de lettre. Ses revoltes était d'abord passé sur papiers. Puis elle avait fait des manifestations... En parlant de cela. Ses parents n'allaient pas être très heureux.

Elle les appela. Son père lui repondit. Elle se mordit la lèvre. Elle prit donc sa voix de jeune fille et lui expliqua qu'elle était convoquée. Il ne repondit pas. Un grand silence. Un soupir. La voix de sa mère. Depuis quand ses parents étaient-ils aussi fatigué ? Elle lui repondit, elle. Elle ne se facha pas. Elle ne pleura pas. Elle était tellement lasse. Elle lui dit simplement de la rappeler quand les sanctions seraient tombés. Akane ne lui dit pas sa position dans le comité. Elle raccrocha. Elle s'en voulait un peu, finalement. Pour ses parents. Ils n'avaient pas de chance. Perdre leur si bon fils, qui promettait beaucoup, et avoir cette plaie en tant que fille. Akane soupira. Elle s'était promis de ne plus s'apitoyer sur son sort concernant sa famille.

La demoiselle passa une chemise blanche, attrapa un pantalon qui devrait passer pour le réglement et sortit. Elle se dirigea vers les locaux du secretariat et passa sa tête. Elle aperçut une jeune femme. Elle se dirigea vers elle. La dame posa ses yeux sur elle. Elle ne les détourna pas.

"Hirogami, Akane. J'ai crus comprendre que l'on voulait me voir. Enfin, que je devais passer prendre une lettre. Je vous remets celle-ci dans le même temps."

Spoiler:

La rebelle fixa la dame. Elle ne sourcillait point, elle non plus. Elle ne parraissait pas agaçé ni lasse. Juste qu'elle faisait son boulot. Akane faillit soupirait. Elle tendit sa lettre que la demoiselle prit puis attendit. Elle devait avoir elle aussi une lettre non ? Un petit échange sympathique. Ou pas.

Spoiler:

La vieille secrétaire installée derrière le comptoir regardait les lettres devant elle. Elle en avait déjà remit une des neufs. A un garçon fort charmant, sa foi. Sa collègue, une jeune japonaise qui trouvait le nouveau directeur : parfaitement séduisant et se demandait s’il était marié, venait de rentrer dans le secrétariat. Elle regarda le jeune homme présent, puis une jeune fille qui arrivait.
Cruelle, elle aurait aimé accueillir la demoiselle. La main de la vieille secrétaire l’arrêta. Elle cherchant dans les lettres, le nom de la jeune fille : bien connue, pour avoir déjà été citée plusieurs fois en particulier dans ses devoirs particuliers.

~~JUDE DAVIS~~ / BRIEG LEFLOC’H / AKANE HIROGAMI
~~ANDREA STORMFIELD~~ / JIN IKEDA / SHIKI KATSURAGI
KEIO DUPREIL / SORA KUMORI / CAMMY LOGAN

La vieille femme se rapprocha de la jeune fille.

- Mate pas mes seins jalouse ! C’est pas de ma faute si j’en ai des plus beaux que toi !

Aucun commentaire de la part de la vieille femme qui salua la demoiselle avant de lui tendre sa lettre, en recevant une en retour. Elle abandonna les lieux afin d’aller la remettre, comme elle avait pour celle du premier arrivé.

- Veillez attendre la réponse à votre courrier.

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Mademoiselle DAVIS Jude,
Le 23 avril 2010

Mademoiselle DAVIS Jude,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :

- Introduction d’un moyen de déplacement non autorisé dans l’enceinte de Keimoo (Skate)

- Usage de ce dernier
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Tenue vestimentaire non respectée.
- Tenue provocante, abîmée, et tachée.
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes graves. Nous sommes donc contraints de prendre des mesuresvous concernant.

Par la présente, il vous est donc demandé d’être dans votre chambre ce week-end. Un membre de la direction viendra récupérer tous les objets enfreignant le règlement (pantalons négligés, skates, …) Un professeur de savoir vivre Japonais viendra également vous enseigner les coutumes de notre pays et vous habiller.

Enfin vous aurez une heure par jour pendant un mois de travail à faire au sein de l’académie Keimoo. Ce dernier est le suivant : travailler à la bibliothèque en aidant dans les divers tâches.

Le professeur professeur principal des secondes années, nous a informé de sa confiance en vous. De ce fait, nous n’empêcherons pas votre passage en troisième année. Vous serrez donc intégré.

Votre père Robert DAVIS serra informé par courrier de ces dispositions.

Les mesures prises à votre encore débutent à réception de cette lettre.

De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agréer à nos sincères salutations,

Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

A peine un quart d’heure plus tard, la vieille secrétaire retourna auprès de la jeune fille.

- La direction a bien reçu votre message. Ils n’ont pas bien comprit ce que vous disiez, mais vous indique que sans connaître le contenu des lettres de vos camarades, ils trouvent cela douteux que vous citiez spécifiquement certains noms.

Je suis navrée mademoiselle.

Dans le secrétariat, la vieille femme n’était plus là : elle était sortie porter la lettre de Jude Davis. Ce fut une jeune secrétaire maquillée à la perfection aux ongles maturées, portant un chignon noir qui vit un jeune homme rentrer dans la pièce.

"Hirogami, Akane. J'ai crus comprendre que l'on voulait me voir. Enfin, que je devais passer prendre une lettre. Je vous remets celle-ci dans le même temps."

~~JUDE DAVIS~~ / BRIEG LEFLOC’H / ~~AKANE HIROGAMI~~
~~ANDREA STORMFIELD~~ / JIN IKEDA / SHIKI KATSURAGI
KEIO DUPREIL / SORA KUMORI / CAMMY LOGAN

La jeune secrétaire prit la lettre qu’on lui tendait, la jetant derrière le comptoir sans y accorder d’intérêt. Elle retourna derrière pour prendre une lettre ainsi qu’un sac. La femme eu un petit sourire ironique et s’assit.

Contenu du sac :
~ Trois jupes sobres noirs.
~ Trois chemises blanches.
~ Une paire de souliers noirs.
~ Le livre du savoir vivre japonais.

Contenu de la lettre :

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Mademoiselle HIROGAMI Akane,
Le 23 avril 2010

Mademoiselle HIROGAMI Akane,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Tenue vestimentaire non respectée.
- Tenue provocante, abîmée, et tachée.
- Travestissement volontaire
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Mise en danger de la vie d’autrui
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes graves. Nous sommes donc contraints de prendre des mesuresvous concernant. Toutefois, votre place au sein du comité des élèves ne pouvant être remise en cause, votre renvoi initialement prévu a été mit en suspend. Jusqu’à la prochaine altercation !

Le professeur Akamu Dupreil n’a pas souhaité votre maintien en classe de troisième année. Il nous informe également de votre grand potentiel en chant en vous qualifiant de « élève prometteuse et intéressée. »

De nombreux autres professeurs se sont plaints, toutefois de votre comportement.

Par la présente, des mesures en votre encontre ont donc été prises.

- Merci de respecter le règlement vestimentaire. Des tenues vous ont été données à cet effet.
- Sur suggestion du professeur Akamu Dupreil, vous représenterez avec votre amie Jude Davis l’établissement KEIMOO lors des olympiades des lycées.
- Vous devez prendre rendez-vous avec un des psychologues de l'académie KEIMOO.
- Vous participerez à la lutte contre l’alcool et les drogues au sein de l’académie Keimoo !

Vos parents seront prévenus des mesures prises à votre encontre.

Les mesures prises à votre encore débutent à réception de cette lettre.
De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agréer à nos sincères salutations,
Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

(nda: il parait ^^ )

, en avait haussé un sourcil.

- C’est une plaisanterie ?

- Non Papa. Mais bon, c’était à prévoir. Depuis le changement du règlement après la Saint Valentin, le moral des lycéens et des étudiants a chuté. Et donc l’ambiance. Il fallait s’attendre à une révolte.

- Qu’est-ce que tu en penses toi ?

- Et bien, je suis assez mitigé. C’est sur que le Front de Libération des Petites Culottes Blanches

n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Mais je dirais que ce n’est qu’une réponse à la provocation lancée par le nouveau directeur. Je ne parle pas vraiment pour moi, mais pour l’ensemble des étudiants.

- Shiki, je ne pense pas que le terme « provocation » soit approprié pour définir un règlement…

- Bien sûr que si Papa. Prends par exemple le groupe des Artistes. Il y a un alinéa qui stipule l’interdiction de former des groupes dans l’enceinte de l’Académie, ni de faire de la musique ! Étonnant dans une académie où l’on prend des cours de musique…Et puis il y a un point important : la population de Keimoo est hétéroclite. Les élèves ont été probablement habitués dans leurs pays à plus de liberté. Et je ne parle pas de « laisser aller », mais bien de « liberté » dans son sens propre. Ça ne va pas, le règlement est bien trop sévère.

- Est-ce que pour toi il est trop sévère ?

Shiki craignait cette question. Mais il lui fallait répondre avec franchise à son père.

- Pas vraiment, puisque j’ai été habitué à ce genre de règlement dans mes anciennes écoles, parce que justement je suis Japonais. Je m’étais fait sans trop de problème à celui de l’ancienne directrice. Simplement, ce qui faisait l’attrait de Keimoo s’est envolé il y a quelques semaines. Je pense que ce qu’il s’est passé ce matin n’est qu’un simple commencement. Il est évident que des sanctions vont tomber pour les membres du Front, s’ils sont découverts, chose dont je ne doute pas. Les élèves membres du comité de soutien au Directeur ne vont pas hésiter à faire tomber les noms.

- De toute façon il va y avoir une réunion du Conseil prochainement. Il est évident que ça portera sur ce sujet. Je vais tenir compte de tes propos mais il ne faut pas se leurrer, Shiki. Les parents souhaitent que leurs enfants aient un avenir sérieux. Et pour cela, il faut étudier dans de bonnes conditions dans une académie digne de ce nom. Pas dans un cirque.

- Papa, as-tu eu jusqu’à présent à te plaindre de mes résultats ?

Si un étudiant désire vraiment travailler de façon sérieuse, ce n’est pas sa tenue vestimentaire ou ses fréquentations, qu'elles soient amicales ou…sentimentales, qui l’empêcheront de construire correctement son avenir. Quelle que soit également la nourriture qu’il pourrait ingurgiter !

- Hum. On reparlera de tout cela.

Shiki avait été plutôt fier de lui sur ce coup. Il ne savait pas si sa conversation allait influencer son père, mais d’une certaine façon, c’était sa façon à lui de participer, avec neutralité, à cet évènement.
Mais ce matin, alors qu’il rangeait son vélo dans le local prévu à cet effet, il se sentit observé, semant des chuchotements sur son passage. Une jeune fille alla à sa rencontre avec nervosité. C’était Misato Sagara, qui était toujours la première à lui apporter les dernières nouvelles…et à en prendre aussi.

- Katsuragi ! Tu es convoqué au bureau de la secrétaire !

Le populaire la regarda avec étonnement. Se faire convoquer n’est généralement pas bon signe, mais Shiki n’ayant rien à se reprocher, se contenta de sourire aimablement, comme à l’accoutumée.

- Pourquoi est-ce que ça te met dans cet état, Sagara ? Ça ne doit pas être bien grave…
- Je n’en suis pas si sûre, viens !

Elle le tira par la fermeture de sa veste puis le lâcha quelques mètres plus loin, réalisant qu’elle le trainait de façon déconvenue. Ils arrivèrent au panneau d’affichage. Le sourire du garçon disparut lorsqu’il vit son nom au milieu de ceux qui avait semé la zizanie dans la cour, le jour de l’hymne détourné. Mais ce qui le choqua le plus, c’était de voir celui de son amie. Pourquoi Logan ??

- Aie. Il faut que je prévienne Cammy.

Misato était abasourdie et lui fit comprendre.

- Tu es sûr que tu te sens bien ?? Je te rappelle que ton nom figure aussi sur la liste !
- Ça m’est égal. Je ne sais pas ce que va contenir cette fameuse lettre, mais s’il faut payer pour approuver l’idée du FLPCB, et bien soit. Cependant, je doute que Cammy pense comme moi et, la connaissant, elle serait bien capable de quitter Keimoo !

Sur ces derniers mots, il prit congé de Misato en toute hâte et, se dirigeant vers le bureau de la secrétaire, il appela l’Australienne. Il tomba sur le répondeur.

- K’so…

Il lui laissa un message.

- Cammy, c’est Shiki. Je pense que tu dois déjà être au courant. Surtout ne prends pas de décision que tu pourrais regretter. A plus tard.

Il raccrocha alors qu’il arrivait devant le bureau de la secrétaire. Il avait croisé trois des responsables de la rébellion, mais loin d’être soucieux de ce qui allait advenir de lui-même, il se contenta de les saluer, en affichant comme toujours, un sourire sur les lèvres.
Il toqua à la porte et entra, se présentant en s’inclinant.

- Bonjour Madame. Je suis Shiki Katsuragi. J’ai su qu’une lettre devait m’être remise, je viens donc la prendre.

Il s’était vêtu comme d’habitude de façon sobre et conforme. Cependant il n’était pas à l’aise dans ses chaussures. D’une, parce que ses All Stars lui manquaient, et de deux, la vieille femme qui lui faisait face ne lui inspirait guère de sympathie. Mais peut-être était-ce juste ce visage ridé qui l’induisait en erreur. Peu lui importait après tout.

La secrétaire d’une quarantaine d’années était ennuyée de tout ce remue-ménage au sein de l’académie Keimoo, et en particulier dans le secrétariat. Elle ne comprenait pas pourquoi c’était à elles de remettre les lettres écrites par l’administration. Un jeune homme se présenta. La secrétaire le salua poliment, cherchant dans le dossier la lettre à son nom et lui transmit.

~~JUDE DAVIS~~ / BRIEG LEFLOC’H / ~~AKANE HIROGAMI~~
~~ANDREA STORMFIELD~~ / JIN IKEDA / ~~SHIKI KATSURAGI~~
KEIO DUPREIL / SORA KUMORI / CAMMY LOGAN

Elle remarqua que cette fois-ci aucune lettre ne fut donnée en retour. Enfin une bonne chose. La direction commençait dans les bureaux à se demander s’elle n’aurait pas du opter pour un renvoi au lieu d’avertissement en lisant au fur et à mesure les lettres venir.

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Monsieur KATSURAGI Shiki,
Le 23 avril 2010

Monsieur KATSURAGI Shiki,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons évoqué votre cas particulier au sein de l’académie Keimoo.

Nous tenions à vous féliciter pour vos excellents résultats et votre travail studieux et assidu. Vous représentez parfaitement les valeurs de l’académie Keimoo : l’apprentissage, la compréhension, le respect et le travail.

Nous espérons que les récents changements et les bouleversements de ces dernières semaines ne troubleront pas votre travail scolaire et votre participation dans les activités sportives.

Le règlement de l’académie a été établi pour valoriser les bons élèves et calmer les vagues de violences et de comportements dangereux. Toutefois, nous n’oublions pas de saluer les résultats des élèves qui donnent du prestige à notre académie.

En vous souhaitant de continuer de montrer un exemple salutaire,

Veuillez agréer à nos sincères salutations,
Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

- Daddy…

- Bonjour Madame la Secrétaire. Cammy Logan.

Cracher en l'air et ça vous retombera sur le nez un jour ou l'autre...

La douce princesse aux airs d'enfant sage venait de se faire prendre les mains dans le sac. Tout ça pour une tooouuuuuuuuuttte petite rébellion de rien du tout. Elle n'avait rien d'une rebelle, ni d'une fauteuse de trouble, et pourtant, la rouquine avait bel et bien accepté de se joindre à l'affront du nouveau règlement dans la cour. Ce nouveau groupe là, le Front de Libération des Petites Culottes Blanches, elle n'avait pas tenté de s'y insérer. C'était pas son genre de truc, et cela attirait un peu trop l'attention. Quand on a comme père, adoptif ou non, un professeur de français de l'académie....il vaut mieux se tenir tranquille.

---------

-C'est inadmissible!
Keio se mordit la lèvre inférieure, se demandant encore une fois pourquoi elle avait eu l'idée de parler à cette convocation à Akamu. C'est ça qui arrive quand ~~on veut trop être parfaite~~ on est incapable de mentir.
-Tu sais très bien que je n'ai rien à voir avec le Front de Libération des Petites Culottes Blanches!!! Ce n'est pas du tout mon genre!!
-Keio! Il soupira Tu sais dans quel genre de problème que tu me mets?!?
Tout en prenant la pause du papa-pas-du-tout-content avec les poings sur les hanches.
Ce qui pouvait être risible dans la situation présente quand on savait qu'en fait Akamu Dupreil était déjà au courant de la dite lettre. On avait quand même quelques avantages lorsqu'on était professeur à l'Académie et surtout dans certains comités. Mais simplement le fait de devoir réprimander Keio le faisait sourire et il profita de ce moment pour avoir une bonne discussion sérieuse avec sa fille, ce qui arrivait rarement.
-J'espère seulement que ce n'est pas qui-je-crois qui est là-dessous...
Keio détourna le regard. Elle savait que son père n'aimait pas vraiment sa ''relation'' avec Brieg. Akamu l'avait même déjà expulsé de son cours.
-Tu sais Keio, il faudrait qu'on parle des garçons!
La rouquine écarquilla les yeux et rougit violemment. Ce sujet n'était jamais venu sur la table, et c'était beaucoup mieux ainsi!
-PAPA!!! ><

...
====

La voilà donc devant la porte du bureau, les yeux fermés, inspirant profondément. Pour la peine elle avait même pris la peine de mettre une jupe. Oui tout le monde, vous pouvez mettre une croix rouge sur votre calendrier, car Keio ne montrait jamais ses jambes. Il y avait quelques exceptions, comme la piscine, mais dès qu'elle pouvait, elle mettait un paréo pour les couvrir. Bref, elle était habillée d'une façon tout-àfait respectable et avait même placé une barrette pour tenir ses mèches folles en place. Ses cheveux étant trop court pour pouvoir les attacher. Puis, elle rouvrit les yeux et frappa trois coups à la porte.
-Entrez!
Sa fine main ouvrit la poignée et poussa la porte pour entrer, un sourire accroché à ses lèvres et une assurance charismatique. Keio aurait aussi pu faire du théâtre, elle aurait aimé en plus.

-Bonjour! Je suis Keio Dupreil. On m'a convoqué pour une lettre.

L'étiquette l'obligea à s'incliner, gardant la tête basse, et lorsqu'elle se redressa, elle plongea son regard vert dans celui de la secrétaire, attendant la lettre qui pourrait la mettre dans l'embarras. Hmm, enfin, plus qu'à l'habitude disons...
Dès que la lettre lui fut remise, elle s'inclina à nouveau, puis partit sans l'ouvrir. Elle l'ouvrirait une fois seule.

La vieille secrétaire ne s'attendait pas à voir parmi les élèves une jeune fille comme Cammy. A dire vrai, elle ressemblait en version européanisée à sa propre fille. Ce n'était pas le moment pourtant de faire du sentimentalisme.

- Bonjour Madame la Secrétaire. Cammy Logan.
- Bonjour, jeune fille.

La vielle femme chercha le nom de l'élève dans les élèves. Il ne restait que cinq élèves. Soudainement, elle se souvint qu'un des hommes de la direction était venu demander celles de Keio Dupreil et Cammy Logan tantôt et les avait ramené par la suite. La secrétaire les avait rangé dans un tiroir. Les deux lettres avaient été ouvertes et refermées. Elles étaient plus lourdes qu'à leur départ.

La vielle femme récupéra la lettre de Cammy Logan. Elle lui donna et laissa la jeune fille repartir tout en remarquant que celle-ci aussi n'avait pas donné de lettre à transmettre.

L'enveloppe de Camy Logan contient deux lettres.

Première lettre,

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Mademoiselle LOGAN Cammy,
Le 23 avril 2010

Mademoiselle LOGAN Cammy,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Altercation avec d'autres camarades

- Violence envers un élève.
- Prise de substances illicites lors de la fête de la Saint Valentin
- Moquerie à l'égard d'une élève
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes graves. Nous sommes donc contraints de prendre des mesures vous concernant. Votre renvoi nous a semblé être la solution la plus appropriée. Néanmoins, la plupart de vos professeurs ont souhaité souligné votre travail scolaire exemplaire.
Ce dernier ne pardonne en aucun cas votre comportement dans l'académie.

Par la présente, des mesures en votre encontre ont donc été prises.

- Vous participerez à la prévention contre l'alcool et les drogues au sein de l'académie Keimoo !
- Vous travaillerez le samedi après midi pour aider au nettoyage des dortoirs.
- Vous presenterez vos excuses à l'étudiant que vous avez maltraité : monsieur Sora Kumori.
- Vous prendrez rendez-vous avec un des psychologues de l'académie Keimoo.
- Votre passage en année supérieure est suspendue jusqu'à ce que vous ayez régler tous les points submentionnés.

Vos parents seront prévenus des mesures prises à votre encontre et de votre comportement inadmisible au sein de notre académie.

Les mesures prises débutent à réception de cette lettre.
De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agréer à nos sincères salutations,
Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

Seconde lettre, dont l'écriture est moins lisible.

Mademoiselle,

Votre comportement est inqualifiable ! Obliger vos camarades à se dénoncer en vous déclarant innocente est un comportement inadmissible. Le nombre de lettres reçues nous laissent entrevoir votre capacité.
De ce fait, nous avons décidé de prendre de nouvelles mesures à votre encontre :
- Vous devrez prendre rendez-vous avec un club sportif afin de tenter de canaliser votre énergie.
- Vous devrez présenter vos excuses à l'ensemble des élèves et du personnel lors de la remise des diplômes du 27 avril.
Ceci est un dernier avertissement mademoiselle. Le prochain ne pourra qu'être votre renvoi. Sachez que l'académie Keimoo avait de grands espoirs en vous et que votre comportement nous a foncièrement déçu !

Monsieur Okinowa,
Direction Keimoo.

Réaction de Logan

Réaction de Jude Davis

[RP précédent (en cours) : Par ici]

Il faut assumer les conséquences de ses actes.
C’est ce que Jin s’était toujours dit jusqu’à ce jour.
Un credo qu’il avait respecté, malgré les problèmes que cela pouvait engendrer.
Et aujourd’hui encore, il allait s’y tenir.
Parce qu’on ne peut pas toujours fuir, aussi tentant cela est-il.
Parce qu’il faut savoir faire face.
Parce tout révolutionnaire, même s’il n’est somme toute qu’un lycéen, se doit de défendre sa cause contre tous.

Ce jour là, il était passé devant le tableau d’affichage sans le voir, comme d’habitude. Enfin, c’est ce qu’il aurait dû faire.
Ce qu’il aurait dû faire si quelque chose sur ledit tableau n’avait pas attiré son attention.
Quelque chose qu’il attendait. Une chose à laquelle il s’était préparé.
Une convocation. Pas que ça change de d’habitude. Les convocations, il y avait eu droit de nombreuses fois.
Un bref rictus s’afficha sur ses traits tandis qu’il s’avançait afin de détailler l’annonce.
Rendez-vous dans le bureau de la secrétaire, donc.
Soit. Il irait.
Annulation de l’hymne, aussi. Cette fois, ce fût un véritable sourire qui éclaira son visage. Pour ça, ils avaient gagné, et ça avait quelque chose de jouissif, de savoir que même à leur échelle, même s’ils allaient prendre cher, ils avaient été capables de forcer l’administration à faire quelque chose.
Ensuite… Changement de chambre ?
Il fronça les sourcils. Qu’avaient-ils encore inventé ? Un instant, il se demanda en quoi cela allait-il arranger les choses. Puis, il haussa les épaules, et continua la lecture de l’affiche.
Quelque chose l’intriguait.
Il y avait beaucoup de noms. Trop de noms.
Et une brève lecture confirma ses craintes : des innocents se trouvaient dans cette liste. Katsuragi, Dupreil, Kumori et Logan n’avaient rien à voir avec le FLPCB.
Lui même n’avait encore jamais entendu ces noms jusqu’à ce jour. Il devait y avoir une erreur. Ou alors une profonde injustice qui faisait naître en lui une colère sourde qu’il n’hésiterait pas à exprimer si ces innocents étaient réellement sanctionnés.
Pas que cela l’affecte particulièrement. Au fond, il ne les connaissait pas. Mais c’était pour le principe. Parce que oui, Jin Ikeda à aussi des principes. Pas beaucoup, mais il en a. et celui-ci est du nombre.
Bref.
Il pivota afin de tourner le dos à ce panneau, cible de sa mauvaise humeur – et se dirigea donc vers le bureau de la secrétaire – qui allait regretter de devoir remettre le lettre à ce charmant personnage qu’est notre racaille préférée. Tant pis pour elle.

C’est donc passablement énervé qu’il parvint – pour une fois sans encombres – à destination.
Avisant la porte, il choisit d’entrer sans s’annoncer, avant de s’avancer dans la pièce d’un pas décidé. Il savait qu’il allait faire son petit effet. En plus de s’imposer ainsi, il y avait certains détails dans son apparence qui ne manqueraient pas d’attirer l’attention : la lèvre fendue et légèrement enflée. Des éraflures, sur son visage et ce que l’on pouvait voir de son corps. Sur son cou, des marques violacées. Une chose était claire : il s’était probablement battu. Avec qui ? Pourquoi ? Ne le lui demandez pas, vous n’obtiendrez pas de réponse. Toujours est-il qu’ainsi, son statut de « racaille » se voyait plus que jamais. Mais peu lui importait.
Il se planta devant le bureau et, regardant son interlocutrice droit dans les yeux, lâcha d’un ton ferme :

« Jin Ikeda. On m’a convoqué ; il paraît que vous avez une lettre à me remettre. »

Lorsqu’on la lui remit, il ne la prit cependant pas tout de suite, préférant la faire attendre afin d’ajouter quelque chose.

« Et au passage, je sais pas qui nous a balancé, mais vous vous êtes plantés, j’crois. A moins qu’on soit organisés au point de ne pas tous se connaître entre nous, y’a des gens qu’on rien à voir avec notre action, dans votre liste. »

Il fit une pause, contemplant l’enveloppe qu’on lui tendait.

« Je pourrais sortir. Ne pas la prendre. Me tailler. »

Il la jaugea du regard. Allait-elle le croire ?
Qu’importe.
Il attrapa le morceau de papier et le fourra dans sa poche.

« Pour plus tard. Là, y’a plus important. Ces gens, là. Katsuragi, Kumori, Logan et Du-je-sais-plus-quoi. Je sais pas d’où vous les avez sortis, mais ils sont pas dans le coup. »
« Sauf si on s’est mis à recruter. Mais j’en doute. » ajouta-t-il dans un sourire.

Puis, sans attendre de réponse, il se détourna, sortit de la pièce et se mis en quête d’un coin tranquille où lire ce qui l’attendait.

[Après réception de la lettre : là-bas]

Un 23 avril, ça reste un 23 avril. Convocation ou pas, ça ne change rien. Le 23 avril, c’est le jour de… De rien du tout, enfaite. Il allait falloir chercher ailleurs l’explication du « Pourquoi Sora ne s’est pas précipité dans le bureau du secrétaire à l’instant même où il a appris sa convocation ». Il n’en avait tout simplement pas envie, probablement. Personne n’a envie de recevoir des mots doux de la secrétaire, du directeur ou que sais-je encore. Et puis, il venait de se lever (Enfin, il était débout depuis une bonne heure, ce qui revient sensiblement au même), et ça lui paraissait un réveil un peu trop brutal pour quelqu’un qui n’est pas du matin comme lui. Il aurait tout le temps d’y aller plus tard. Vous savez ce qu’on dit, les paroles s’envolent, les écrits restent. Ils n’allaient quand même pas la manger, sa lettre. Remarquez, ça l’aurait bien arrangé, mais ç’aurait été un peu stupide de leur part. Quitte à manger quelque chose, autant aller à la cafétéria, au lieu de se fatiguer à écrire une lettre inutile. Et puis l’encre, ce n’est pas très bon. Mais peu importe.

Il était donc allé à sa première heure de cours, ce matin, pour finir sa nuit tranquillement. Et pas la peine de faire vos yeux de merlans frits outragés, parce que figurez-vous que ça arrivait assez souvent. Que Sora aille en cours, hein, pas qu’il y dorme. Quoique. Il y avait autre chose qui le tracassait, plus que sa convocation à vrai dire. Le changement de chambres qui accompagnait l’annonce. Bon, c’est toujours chouette d’avoir un colocataire, ça fait des victimes à victimiser, des débiles à débiliser, tout ça tout ça quoi. Surtout que jusqu’ici, ses nuits avaient plutôt été paisibles du fait que son compagnon de galère officiel n’avait plus jamais osé repointer le bout de son nez après leur rencontre. Bref, c’était presque une bonne idée, ç’aurait pu être amusant. Si seulement ils ne l’avaient pas flanqué avec cet imbécile de Tsumi. S’il y avait une personne dans l’académie dont il souhaitait la mort imminente et dans d’atroces souffrances, c’était lui. Quant à l’autre, Jin Jesaisplusquoi (Ce qui ressemble à Ikeda, cela dit. Ou presque.), il n’avait jamais entendu ce nom. Ou alors il n’écoutait pas. En d’autres termes, il y en a qui n’allaient pas passer la nuit, m’est avis.

Et c’est dans ces réflexions hautement philosophiques qu’un inconscient qui lui servait de camarade de classe vient le perturber, lui rappelant qu’il était expressément convoqué au bureau du secrétariat. Merci, on sait. Baillant et soupirant, le rouquin finit par se lever, passant une main sur son visage endormi. Il lâcha un « Ouais. J’y vais. » laconique avant de ramasser ses affaires, quittant la salle de classe sans plus de formalités, non sans oublier au passage de faire un croc-en-jambe à son réveil matin inopportun qui finira, comme le veut la logique des choses, le nez dans la poussière. Et là vous dites « Mais pourquoi est-il si méchant ? » hé ben, « Parce queeeee ! ». Non, plus sérieusement, c’était juste pour la forme. Il avait peur de se ramollir, et puis c’était peut-être la dernière fois qu’il franchissait la porte de cette salle de cours, alors autant en profiter une dernière fois. Pourtant, ce n’est qu’une fois partit, trainant des pieds dans les couloirs désertiques, que l’adolescent entendit des éclats de rire s’élever de la pièce. Nul doute que les autres élèves craignaient que l’américain se mette en colère s’ils riaient de sa pitrerie en sa présence, l’interprétant comme une moquerie à son égard. Et personne n’aime voir Sora en colère. Mais ça n’a pas grande importance, en l’instant présent. Ce serait déjà bien si on pouvait continuer à voir Sora errer dans ces couloirs dans les prochains jours à venir. Effectivement, il ne savait pas vraiment ce qui l’attendait dans cette fameuse lettre ; tout ce qu’il espérait, c’était échapper au renvoi. Ce serait fâcheux.

Las, il ouvrit la porte du bureau des secrétaires, son sac se balançant nonchalamment sur son épaule de-ci de-là, pénétrant dans la pièce de sa démarche insolemment décontractée. Il croisa au passage son prophète numéro deux de la veille, qui lui, quittait la pièce. Il le fusilla d’ailleurs abondamment du regard pour lui faire comprendre qu’il ne perdait rien pour attendre, attrapant son poignet quelques instants pour planter ses prunelles ardentes dans les siennes, avant de finir par le laisser partir. Après tout, c’était aussi de sa faute si le rouquin se trouvait là. Normal qu’il en subisse donc les conséquences. Et plus les conséquences pour Sora seraient graves, plus les conséquences pour le décoloré le seraient aussi. Œil pour œil, dent pour dent. Mais avant de penser à la vengeance, il fallait commencer par prendre connaissance de sa sentence. C’est pourquoi il se campa devant le bureau, attendant la suite des évènements sans prendre la peine de se présenter. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’il venait après tout, pour peu qu’elles n’aient pas une mémoire de pruneau séché, a contrario de leur épiderme, ces bonnes femmes se souviendraient de lui.

« Il parait que le dirlo m’a écrit une lettre d’amour ? » ironisa-t-il. « Ou peu importe qui, d’ailleurs. La prochaine fois, vous lui direz que le principe d’une lettre, c’est d’être envoyée. » C’est vrai ça, depuis quand fallait-il se déplacer soi-même pour récupérer une lettre à son nom ? Et les services postiers, alors ?! « Cela dit, vous pourrez aussi lui dire que les lettres, c’est dépassé, il faut vivre avec son temps. Enfin bref, envoyez la sauce qu’on en finisse. »

Il dut alors attendre quelques instants avant de pouvoir se saisir de la lettre qu’on lui tendait, et disparu dans un claquement de porte à peine quelques poignées de secondes plus tard, sans plus de formalités qu’un « Ciao » marmonné accompagné d’un petit geste de la main insolent. Ce n’est qu’une fois dans le couloir qu’il prit connaissance de ces écrits, qu’il ne manqua d’ailleurs pas de rouler en boule avant de l’envoyer finir sa dure vie de papier recyclé sur la tête du premier passant venu dans un éclat de rire sinistre.

La secrétaire regarda la liste des étudiants qui s’étaient déjà présentés. Elle n’en pouvait plus. Généralement les étudiants qui se présentaient pour une convocation, surtout les japonais, étaient angoissés, tremblant. Le respect au Japon était si important. Une sorte de respect commun entre les professeurs et les étudiants. Décidemment, peut-être que certains avaient raison : que les étrangers n’avaient pas apporté que du prestige à l’académie Keimoo mais aussi tous les problèmes.
La femme se gronda mentalement. Elle n’allait pas se mettre à écouter et aller dans le sens des détracteurs. Les étudiants qui restaient à venir étaient : Brieg Lefloc’h, Jin Ikeda, Keio Dupreil et Sora Kumori.

L’un d’entre eux rentra dans le local. La femme salua le jeune homme. Dans les anciens établissements japonais où elle avait enseigné : les élèves faisaient une courbette devant le corps enseignant. La hiérarchie était très importante. Ici tout se mélangeait, personne ne respectait rien.
Pire : les japonais se décoloraient !

- Konnichiwa Ikeda'San.

La femme cherche l’enveloppé attitré au jeune homme. Elle la tend dans sa direction.

- Je suis secrétaire. Je n’ai pas rédigé vos courriers et je n’en connais pas le contenu.

Souligna la femme continuant de tendre l’enveloppe en ne laissant par transparaître son agacement.

- Me tailler n’est pas un terme adéquat.

Elle le croyait. Elle croyait avec sincérité que Cammy Logan, Shiki Katsuragi et Keio Dupreil n’y étaient pour rien. Elle ne pouvait rien faire. Elle était employée et restait à sa place d’employée.

- Recruter ? Vous parlez comme une guerre, mon garçon. Apprenez que dans toutes les guerres, il y a des victimes innocentes. Il faudra l’assumer.

La secrétaire s’est levée et a quitté le bureau, laissant le jeune homme seul avec son autre collègue. Elle se demandait bien quel était le contenu de sa lettre :

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À Monsieur IKEDA Jin,
Le 23 avril 2010

Monsieur IKEDA Jin,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Violence à l’égard d’autres élèves de l’académie Keimoo.
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes graves. Nous sommes donc contraints de prendre des mesures vous concernant.

Par la présente, il vous est donc notifié :
- Vous devez prendre rendez-vous avec un des psychologues de l’académie Keimoo. [Nda: on va devoir recruter des psychologues.]
- ~~Vous devez rejoindre un club sportif afin de représenter l’académie Keimoo d’une manière saine.~~ FAIT
~~- Vous devez reprendre une apparence appropriée. Votre décoloration et vos changements de tenues ne sont pas passés inaperçus auprès du personnel enseignant~~. FAIT
- Vous occuperez des nettoyages des sanitaires des hommes tous les jours pendant un mois.
- Votre passage en année supérieure est suspendu jusqu’à ce que les faits susmentionnés soient clarifiés.

Votre tuteur, Akihiro IKEDA, vient de recevoir une notification à cet effet l'informant des faits.
Dans un mois, vous intégrerez votre niveau d’étude comme prévu si vous avez correctement agit.

Les mesures prises à votre encontre débutent à réception de cette lettre.

De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agrées à nos sincères salutations,

Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

La secrétaire la plus âgée venait de quitter le bureau du secrétariat. La jeune remarqua qu’une rousse rentrait à son tour. Une étrangère rousse, le teint rose, les lèvres rouges. Elle fut assez surprise lorsque l’étudiante se présenta. Elle n’aurait jamais pensé que la fille du professeur longiligne et blanchâtre avait une fille aussi ‘‘rose’’.

Après l’avoir salué avec un certain dédain, la secrétaire prit l’enveloppe qui avait été ouverte puis refermée. Elle eu un sourire en coin, la donna à la jeune fille et retourna à sa place derrière son ordinateur. Ignorant la rousse.

Contre toute attente, l'enveloppe ne contient qu'une lettre.

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À mademoiselle DUPREIL Keio,
Le 23 avril 2010

Mademoiselle DUPREIL Keio,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Bafouer l’hymne nationale Japonais.
- Violence à l’égard d’autres élèves de l’académie Keimoo.
- Introduction de boisson alcoolisée dans l’enceinte de l’académie.
- Entacher le nom d’un professeur de l’académie Keimoo.
- Alcoolisme dans les couloirs de Keimoo et intrusion dans un dortoir pour garçon lors de la fête de la Saint-Valentin.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes graves. Nous sommes donc contraints de prendre des mesures vous concernant.

Par la présente, il vous est donc notifié :
- Vous prendrez rendez-vous avec un psychologue de l’académie Keimoo.
- Vous n’aurez plus la permission de rentrer le week-end chez votre père. Vous devez passer toutes vos nuits dans votre chambre Keimoo.
- Vous participerez la prévention et la lutte contre les drogues et l’alcool au sein de l’académie Keimoo.
- Vous occuperez des nettoyages des sanitaires des femmes tous les jours pendant un mois.
- Votre passage en année supérieure est suspendu jusqu’à ce que les faits susmentionnés soient clarifiés.

Votre tuteur, Akamu Dupreil, a été informé des faits.
Dans un mois, vous intégrerez votre niveau d’étude comme prévu.
Les mesures prises à votre encontre débutent à réception de cette lettre.

De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agrées à nos sincères salutations,

Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

On recommence. Les mêmes : les secrétaires. Le lieu : le secrétariat. L’élève : pas le même. La jeune secrétaire un peu pincée traitait par ordinateurs les demandes diverses que ses fonctions l’obligeaient à prendre en compte. Ses cheveux rattachés en un chignon strict et rigide et ses lunettes la caricaturaient parfaitement dans son rôle. La femme en tailleur sévère regarda le nombre de lettres qui restaient à transmettre : Elles n’étaient plus qu’au nombre de deux.

- On ne dit pas le dirlo : on dit le directeur. Ensuite, la correction ne semble pas de rigueur. Par conséquent si vous désirez transmettre votre message verbal, vous le ferrez par vos propres moyens.

Elle ne l’aimait pas. Cet adolescent était venu tellement souvent dans le secrétariat qu’elle pouvait vous dire à quelle hauteur pousser ses cheveux par semaine. A se demander pourquoi on ne renvoyait pas un tel spécimen !

Direction Académie Keimoo,
Ville KEIMOO,
Japon.
À monsieur KUMORI Sora,
Le 23 avril 2010

Monsieur KUMORI Sora,

Au cours de l’entretien préalable en date du 22 avril 2010 concernant votre comportement au sein de l’académie Keimoo, nous avons tenté de comprendre les raisons sur les agissements dont vous avez été l’auteur, à savoir :
- Altercation avec des élèves de l’académie Keimoo.
- Violence.
- Non-respect du règlement.

Ces faits constituent des fautes d’une certaine gravité. Nous sommes donc contraints de prendre des mesures vous concernant.

Par la présente, il vous est donc notifié :
- Vous prendrez rendez-vous avec un psychologue de l’académie Keimoo afin de parler de vos problèmes de souffre-douleur de l’académie.
- Vous trouverez la protection d’un SEMPAI à l’université afin que ce dernier puisse prendre attache auprès de vos bourreaux et régler les différents qui vous opposent.
- Vos camarades de chambre, Jin IKEDA et Tadashii TSUMI seront contactés ultérieurement afin qu’ils puissent attacher une grande vigilance à votre personne. Ils devront éviter tout risque de vengeance de la part de vos agresseurs.
- Sachez toutefois que vous ne devez pas vous défendre vous-même.
- Vos professeurs ont été prévenu des violences à votre encontre et vos absences excusées par cet état de fait.

Votre tuteur, Taiyou KUMORI, a été informé des faits dont vous êtes victime. Nous lui

Les mesures prises pour votre sécurité débutent à réception de cette lettre.

De plus amples explications sont à votre disposition sur demande de rendez-vous auprès du secrétariat.

Veuillez agréer à nos sincères salutations,

Membre de la direction de Keimoo,
Monsieur Oki.

Spoiler:

Age : 33 33 **KMO** :

Après le premier coup d’éclat du FLPCB, Brieg avait fait un tour en ville pour fêter dignement ce coup d’envoi de la lutte contre la dictature du dirlo… Depuis ce jour… Il ne revint plus en cours… Le jeune homme se fit pincé par la police pour état d’ébriété sur la voie publique, malheureusement pour lui sa mère avait été appelée par l’académie à propos de sa première bataille… Résultat des courses ? Le breton fut envoyé en France dès le lendemain chez ses grands-parents... qui ne virent jamais leur petit-fils à l’aéroport… Brieg avait prévenu quelques unes de ses connaissances et à peine arrivé en France était parti sur les routes…

Après multiples aventures le jeune homme finit par rentrer au Japon, à ses frais et revint en ce 24 mai à l’académie. C’est à ce moment qu’il prit connaissance de sa convocation au secrétariat… En bon élève, il s’y rendit dès qu’il reprit place dans sa chambre… Bon certes, le bon élève était en débardeur, les cheveux longs détachés et… la clope au bec… Ayant passé presque deux mois à bord d’un vieux cam’tar à aller de festivals en squats et de squats en festival, Brieg avait un peu perdu les réflexes de bienséances dans un lieu publique… Enfin bon…

Des yeux étonnés fixaient le rebelle marchant dans les couloirs. Alors que la majorité des élèves avaient courbé l’échine et s’habillaient en accord avec le règlement, ce n’était pas le cas de Brieg. Un loup au milieu d’un troupeau de moutons, un loup hilare aux allures de mauvais garçon pour être plus précis. Un léger nuage de fumée bleuté le suivait accompagné de l’odeur de cigarette, que le système incendie n’est toujours pas fonctionné relevait du miracle, tout comme le fait que Brieg ne se soit toujours pas fait reprendre. Sans doute l’effet de surprise protégea le jeune homme qui, après quelques taffes, écrasa sa cigarette et entra dans le bureau.

- ‘scusez-moi. C’est ici qu’faut chercher une lettre du dirlo ? Ah et ‘scusez du r’tard mais j’tais en France.

Sans attendre la permission, il s’assit tout en disant ces mots. Affalé sur sa chaise, le regard rivé dans celui de la secrétaire il commença à sortir blague de tabac et feuilles… Un instant plus tard et le voilà qu’il fumait dans le bureau… Son voyage en France avait eu pour objectif à le faire rentrer dans le rang… le résultat était qu’il se montrait encore plus provocateur… Il y a encore deux mois, il ne se serait pas permis ce genre de chose… Aujourd’hui si. Qu’importe son sort, il était paré à quasiment toutes éventualités, ce qui n’allait pas enchanter sa famille et encore plus sa mère.

Brieg fut heureux de voir que ses camarades du FLCPB continuaient leur lutte et se senti un peu coupable d’avoir mit autant de temps à retourner au Japon. Mais pendant qu’ils luttaient contre le dirlo’, lui avait passé deux mois à jouer aux vagabonds, à tenter de refaire le monde que ce soit dans les squats ou pendant ses deux semaines en Grèce. Il avait pour l’instant échoué dans sa tentative de changer le monde, et aujourd’hui il tentera de changer cette académie. Bien sûr il ne le fera pas tout seul mais entouré d’une bande d’illuminés aussi tarés que lui, si ce n’est pire.

La lutte continuera quoi qu’il arrive mais Brieg était curieux de voir le sort qu’il lui était réservé par l’administration. Depuis qu’il était à l’académie, sa vie n’était que débauche et prenait un malin plaisir à la brûler par les deux bouts. Et heureusement pour lui que le règlement ne fut pas imposé dès ses premières années ici car à l’heure actuelle, il ne resterait plus beaucoup de règles qui n’auraient pas été enfreintes.

» [You are my] Dancing Queen