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In a decade, will you be there ?
 
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 Burn, baby, burn | Ethan

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Miya Chanteclair
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MessageSujet: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptySam 3 Jan 2015 - 15:59

Oh this is slow suicide
Feelings that I can't disguise
And never will be reconciled
Oh something inside has died


Ses cheveux courts battant la cadence contre ses tempes, son regard concentré fixé droit devant, ses mains aux ongles impeccables, aux doigts collés les uns aux autres, se levant et se baissant au fur et à mesure que ses pieds foulaient le sol et s'en décollaient; son médaillon martelant la naissance de sa poitrine, tressautant irrégulièrement au bout de sa longue chaîne; ses gouttes de transpiration perlant dans sa nuque, son souffle projetant une fumée blanche à chaque expiration, son léger rouge aux joues. Miya courait.
Il faisait froid. Un froid sec, sournois, s'immisçant sous la peau à vous en glacer les os et vous faire frémir comme une pauvre petite feuille grelottant sur sa branche et menaçant de tomber au sol à tout instant, pour y mourir piétinée par une foule de nippons se rendant au travail. Pas de neige pourtant, juste une température ayant chuté sous le zéro et un temps clair qui pourrait faire espérer un brin de chaleur de la part d'un Soleil pâlot, sans qu'il n'arrive jamais. Stoppant sa course après avoir terminé son 200m sprint, elle posa ses mains sur ses genoux, le dos arc-bouté en arrondi jusqu'à sa chevelure cachant son visage, sauf le bout de son nez, inspirant goulûment l'air à portée pour oxygéner son corps. Laissant ses doigts se tendre jusqu'à ses pieds, alternant main gauche-pied droit et main-droite pied-gauche, elle s'étira pour éviter les possibles courbatures musculaires, se redressa subitement et déposa ses mains rougies par le froid sur l'arrière de ses hanches, pour rejeter le haut de son corps en arrière et fermer les yeux, laissant la température extérieure refroidir son corps et baisser celle qu'elle avait fait grimper après avoir couru une bonne heure sur le terrain d'athlétisme désert.

Il était 9h du matin, et Miya n'avait pas pu s'empêcher de profiter de l'absence flagrante d'étudiants sportifs pour s'offrir le luxe d'une course de fond, puis de plusieurs sprints à longueur variable. Le kick-boxing lui avait fait découvrir l'amour du sport - du vrai sport, pas comme le yoga, disaient certains - et elle ne pouvait pratiquement plus se passer de ses séances hebdomadaires. Le centre étant fermé ce jour-ci, puisque le gérant avait offert un jour de congé à ses employés, elle avait pris le taureau par les cornes et avait choisi de « sporter » d'elle-même. A défaut de faire son kick-boxing quotidien, elle travaillait son endurance et sa respiration.
Poussant un dernier long soupir d'exaltée, elle se dirigea vers les gradins où reposaient pêle-mêle ses affaires, attrapa son pull thermique en laine mérinos et l'enfila, après s'être consciencieusement essuyée d'un bout de serviette dépassant de son sac de sport. La chaleur se diffusa rapidement dans son corps, et ce ne fut qu'après avoir passé ses gants fins qu'elle posa la paume de ses mains sur le ciment gelé, s'assoyant lentement pour profiter du beau temps et du silence ambiant. Sa main gauche se releva presque aussitôt pour tâtonner à la recherche de sa gourde, qu'elle finit par retrouver dans un coin de son sac de sport après plusieurs minutes infructueuses lui ayant fait attraper, tour à tour, son cache-oreilles, ses bijoux s'étant gentiment emmêlés pour former une masse informe de plaqué or et d'argent, son téléphone portable.

Un sourire lui échappa alors que son esprit vagabondait subitement dans ses souvenirs, lui rappelant sa séance photo avec Bianca. A l'époque, courir lui paraissait impensable. Elle rit doucement, ne voulant en aucun cas perturber l'harmonie silencieuse l'environnant. Miya revoyait son amie courir avec une grâce frisant le ridicule tant on imaginait mal quelqu'un courir avec beauté. Ses cheveux bouclés blond bondissant lourdement du fait d'une queue de cheval, ses yeux brillants de concentration et de plaisir, ses muscles bandés la propulsant à toute vitesse. Tout lui était resté en mémoire, et les clichés qu'elle en avait pris n'avaient pu que compléter ses souvenirs pour en laisser une trace parfaite et indélébile.
Février. La métisse s'était prise à détester ce mois. Souvenir honni d'un jour lointain où, au milieu de la brume des moments qu'elle enfermait profondément dans son esprit, une poupée de porcelaine s'était fiancée. Fête fastueuse, grandiose, à la perfection telle qu'inévitablement altérée. Comment une telle réalité avait-elle pu exister ? Non, non, assurément, ce n'était qu'un rêve, un mauvais rêve où valsaient furieusement passion dangereuse et larmes amères. Qu'il était beau, le jour présent, où une Artiste venait de finir sa séance de sport avant d'aller entretenir les fleurs du Jardin de l'Académie, ne les arrosant qu'au coucher du Soleil !

« Bon allez. En route... »
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MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyDim 4 Jan 2015 - 14:13

Février.
Le temps était passé... vite depuis son accident. Sans doute parce que depuis, il enchaînait les rebondissements digne des feux de l'amour. Ses parents ne lui parlaient plus depuis qu'ils avaient deviné que la copine d'Ethan était en fait... un copain et l'infirmier de Keimoo avait jeté une bombe Hiroshima sur sa gueule en lui disant que c'était son demi-frère. Si sur la première ça avait été prévisible au vu de leur discrétion, la deuxième... avait eu le don de le coller sur son canapé, assommé. Kaena avait très bien prit la nouvelle, ce qui n'avait rien d'étonnant, elle était capable d'adopter tous les animaux abandonnés de la terre. Par contre lui... Au début ça ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Des squelettes dans les placards, toutes les grandes familles en ont. Cependant, l'américain avait préféré garder ses distances, laissant sa cadette et son aîné sympathisé de leur côté.
Pourtant, il n'avait strictement rien contre Dorian. Bien au contraire, il l'appréciait et il ne doutait pas qu'il le laisserait donner des conseils, ou finirait par l'invité à un barbecue. Néanmoins, le populaire avait toujours ce « si » suspendu dans son esprit. Si Dorian avait vécu avec eux, Ethan n'aurait pas eu à étudier dans il ne savait combien d'école, il aurait pu choisir dès le début son orientation scolaire, ses parents auraient peut-être moins mal prit qu'il soit avec un homme, et surtout, il serait sans doute moins renfermé. On lui aurait demandé moins.
Cependant, ce n'était pas de la faute de l'infirmier. Tout comme ce n'était pas la faute d'Ethan que Dorian n'ait jamais connu sa mère. D'ailleurs, sur ce point là aussi, le populaire restait très en retrait : Il n'avait plus aucun contact avec Aileen, et ensuite, ce n'était pas ses affaires. Il se voyait mal lui demander « Au fait, tu te rappelles du gosses que tu as abandonné ? »
Mais le point positif... même s'il était pas habitué à l'idée d'avoir un grand-frère, le fait de prononcer ce simple mot avait quelque chose d'amer, avant de devenir plus sucré. Un peu comme le café. Et le café... c'est une drogue dur. Malgré que les médecins lui avaient dit d'éviter cette boisson à cause de son arrêt cardiaque, Ethan n'avait pas résisté à la tentation. Mais au moins, il avait eu idée d'y aller mollo.

D'ailleurs, il avait eu dû mal à croire qu'il n'en avait pas eu à Noël. Habitué aux cadeaux plus ou moins à la con, cette année, il avait eu le droit à deux bouquins digne d'être le PQ dans ses toilettes. Le premier de la part d'un fucking anonymous, et ça l'énervait de ne pas savoir qui c'était, le deuxième venant de sa sœur dans le « comment briller en société » s'il se souvenait bien. Genre... Il brillait d'une aura d'un noire ténébreuse dont il était facile de se perdre... Oui, ses chevilles vont bien, merci !
Celui de Cameron était un allé pour New-York dont il ne pouvait même pas revendre sur e-bay parce qu'il l'avait mit à son nom. Méchante pique, dont Ethan lui avait rendu avec les intérêts. Ce n'était pas parce qu'il n'était plus un homme d'affaire qu'il était devenu doux comme un agneau. Il faisait déjà des progrès considérable lorsqu'il s'agissait de comprendre les sentiments des autres, fallait pas pousser le bouchon. Bon ok, Jun lui avait accordé énormément de patience et d'explication dont plus d'un se serait jeté par la fenêtre.
Le cadeau de Yoite par contre... Si les paires de baffe pouvaient s'offrir, il n'aurait pas hésité. A la place, il attendait patiemment le jour où il pourrait lui mettre sur sa route pour qu'il glisse dessus et se pète la jambe. Et là, il comprendrait que les accidents de moto... bah c'est pas drôle.
Quant à Kim... Il avait hésité à foutre un coup de balai à son robot. La seule pensée qu'il l'avait arrêté... C'était que Kim était un peu con. Voire franchement con. Au vu du nombre de fois qu'on lui avait dit que c'était un robot (et le coréen avait fait parti du lot)  l'américain croyait qu'il se foutait un peu (beaucoup) de lui, jusqu'à ce qu'il se dise que c'était peut-être juste de la maladresse puisque ce bouffon n'était pas de nature mesquine. Incapable de pardonner, aussi ouvert d'esprit qu'une huître chérissant sa perle, mais pas sarcastique. Oui, il portait Kim profondément dans son cœur. Ok, il était capable de lui pardonner, il savait qu'il serait content que le coréen lui dise « Tant que t'es heureux avec Jun » et tout ça... Néanmoins, plus le temps passait, moins la perspective d'un happy end était envisageable. Même s'il lui avait fait un cadeau dans le simple but de lui faire plaisir. Mais avec le populaire... Ca ne signifiait foutrement rien. Dans son pays de bisounours, il serait capable de souhaiter tout le bonheur du monde à son pire ennemi.

Néanmoins, il avait réellement apprécié les cadeaux de Dorian et de Kaena. Dorian parce que... Quelque part ça signifiait qu'il devait l'accepter comme son petit-frère, et que cette veste était canon. Et ensuite, Kaena parce qu'elle avait encore fait des folies en lui offrant des cadeaux qui transpiraient son entrain et sa joie de vivre. Comment elle avait fait ? Même Ethan n'arrivait pas à le savoir. Mais son portable... Mise à part qu'il était magnifique, le populaire l'avait très vite considéré comme un cadeau empoisonné avec ces petites touches de merde, et ses mains plus proche des paluches que des mains de pianiste. Fallait être positif... Ca lui apprenait la patience.
Et puis, Jun... Avec sa montre magnifique, sa veste grise et ses macarons. Autant dire que les macarons, Jun n'en avait pas vraiment vu la couleur, l'américain avait pioché dedans tel un ninja pour ne pas se faire prendre et entendre « Arrête de bouffer »... Qu'il avait quand même entendu, mais le mal était fait, donc c'était pas grave. Il s'inquiétera seulement lorsqu'il sera gros.

Bref, avec des fêtes au top et des nouvelles assommantes, Ethan avait complètement oublié son accident de moto. Enfin presque... Les médecins lui avaient répété moult fois d'arrêté de bouger. Ce qui n'était pas... possible, avec Jun dans les parages. C'était déjà bien qu'il fasse à peu près ce qu'on lui disait... Surtout parce que son Cerbère pouvait vraiment mordre. Et que le retour à ce bonheur sans nuage lui avait fait un bien fou et il n'avait pas l'intention de laisser une tempête revenir. Alors, il préférait être docile lorsque la demande n'était raisonnable... Ou tout simplement normal.
Et aujourd'hui, Ethan avait l'autorisation de courir mais à petite dose et sur un sol dur... Adieu plage et trop de vent pour... l'académie.

Sur la route entre le parking et le terrain d'athlétisme, il commença déjà à chercher sa montre pour écouter sa musique dans son sac en maugréant et faisant attention à ne rien faire tomber.

-Putain, mais elle est où, bordel ?!

Arrivé jusqu'au vestiaires, il devait se rendre à l'évidence, elle n'y était pas. Il prit quelques secondes pour savoir où il aurait pu la mettre. L'idée de l'avoir oublié chez lui était impossible puisqu'il ne la sortait pas de son sac. Peut être au club de basket... Ethan envoya un sms à tous les membres du club pour savoir s'il ne l'avait pas vu. Seul Yoite répondit assez rapidement.

msg:

Le rebelle était un connard. Il avait fait exprès de lui donner rendez-vous dans les gradins à cause de sa jambe... Il le connaissait suffisamment bien pour savoir que c'était ça. Mais, il n'était pas vraiment en position de négocier, son MP3 et son casque avaient déjà faillit lui passer sous le nez.
Il se changea rapidement, avant de sortir dans le froid, essayant de repérer le rebelle en haut. Une touffe bleu lui indiqua la voie, et il le rejoignit au petit trot, anticipant un quelconque mal... Il était ravie de constater que ce n'était pas le cas et il alla plus franchement lorsqu'il monta les marches.
Jusqu'à bugué quelques secondes devant une tête qu'il connaissait mais qu'il n'avait pas vu depuis un moment. Miya. Il ne savait pas si c'était lui qui l'avait évité, ou l'inverse. Sans doute les deux. Il resta la regarder quelques secondes s'arrêtant comme un piquet, avant de reprendre sa route jusqu'à Yoite.
Il lui assena une nouvelle fois une pique, néanmoins, Ethan ne prit pas la peine de lui répondre, se contentant d'un merci, tout en regardant son ex. Maintenant fallait redescendre.
Pour la énième fois depuis plusieurs mois, il ne savait pas quoi faire. Il soupira profondément pour se donner du courage tout en prenant son temps pour descendre.
Il devait s'arrêter... Ou pas ? Cette question tournait en boucle dans sa tête, et finalement son corps s'arrêta à la hauteur de Miya. Bon ben, apparemment, il devait s'arrêter. Sauf qu'il avait surtout envie de se barrer et d'aller courir. Il ne savait pas quoi dire... A la place, il regarda un peu partout avant de se demander ce qu'elle foutait là, à cette heure-ci. Il n'y avait rien à photographier. Et, Miya détestait courir. La dernière fois qu'il lui avait proposé, elle s'était arrêté rapidement... En fait, y avait peut-être quelque chose à photographier.
Il aurait pencher sur cette idée, s'il n'avait pas vu ses habits et ses affaires.

-Tu te mets au vrai sport, finalement ?

Oops... Ses paroles étaient sorties toutes seules. Enfin, il n'avait jamais caché à la française que le yoga c'était pas du sport, mais de la torture. Il avait essayé avec elle, et ça avait été la première et dernière fois. Néanmoins, ce n'était pas vraiment ce qu'il y avait à dire à une personne avec qui on avait pas parlé pendant plus d'un an et surtout à qui on avait fait du mal. Il tripota son MP3, avant de lui faire un sourire gêné.

-Désolé, c'est sorti tout seul.
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MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyDim 4 Jan 2015 - 21:53

Il y avait le froid qui l'avait plongée dans un état presque léthargique; les souvenirs l'ayant transportée dans un royaume où elle seule régnait en maîtresse incontestée. Il y avait la séance de sport qui l'avait défoulée, avant que le yoga, qui viendrait quelques heures plus tard, finissent de la détendre en dénouant la très grande majorité des contractions musculaires et nerveuses qu'elle avait depuis octobre, environ. Il y avait l'excitation latente, pulsant toujours en douceur mais présente, à l'idée d'enfiler la paire de sublimes escarpins que Cameron lui avait offerts, ayant dans l'idée d'aller les exhiber, telle une enfant voulant être congratulée et enviée par ses congénères féminines, en soirée un peu branchée, peut-être au bras de Kaena à qui elle avait également envoyé une paire de chaussures, clin d’œil au surnom qu'elle lui donnait uniquement lorsqu'elles étaient entre elles, puisque c'était l'impression qu'elle lui avait fait au premier abord et qui n'avait pu que se confirmer au fur et à mesure du temps : « Million Dollar Girl ». Il y avait surtout ce blocage systématique qu'enclenchait son cerveau dès que quelque chose se rapportait à son ancien fiancé, même s'il ne s'agissait que d'une infime parcelle d'existence. En somme, il y avait de nombreux facteurs qui pouvaient largement expliquer que non seulement Miya n'avait pas de suite saisi qu'une présence se tenait debout à côté d'elle, la fixant avec un air aussi hébété que celui que son visage avait affiché lorsqu'elle avait finalement assimilé, après de longues secondes de silence, que la personne en question était son ex. En chair et en os. Là, quasiment en face d'elle, la dévisageant avec autant d'incompréhension que de suspicion.

Sérieusement ? Le Karma avait décidé de se foutre d'elle, aujourd'hui ? Son centre de kick-boxing était fermé, la contraignant à venir bosser un peu à l'Académie, et en prime elle tombait sur lui. Quoique ce soit plutôt lui qui tombait sur elle... Que pouvait-il bien foutre ici ? Monsieur n'avait pourtant pas pour habitude de courir sur le terrain d'athlétisme, de ça elle était sure. Ce n'était pas sa première fois ici, et le souvenir de lui était suffisamment vivace pour se rappeler qu'il fallait au prestigieux héritier de l'entreprise Matthews une plage avec lever de Soleil matinal pour convenir à son roulé de mécaniques égocentriques qui devait, par ailleurs, faire pâmer quotidiennement de nombreuses demoiselles joggeuses. Il aurait pu y avoir des stalkeuses faisant semblant de courir aux mêmes heures que lui dans le but de mieux se rincer l’œil que ça ne l'aurait pas étonnée.
Miséricorde. Une pique dans la tronche, en plus, voilà ce qu'il lui offrait en guise de premiers mots pour ces retrouvailles des plus incongrues. Croyait-il qu'il s'agissait encore d'une conversation chamailleuse entre deux amoureux aimant à se taquiner régulièrement avant de se câliner avec tendresse et passion sous la couette, ou était-il juste con ? La 2e option lui paraissait la plus vraisemblable, puisque son cerveau refaisait surface et redevenait fonctionnel, déversant devant ses prunelles un flot de souvenirs qu'elle était pourtant convaincue d'avoir profondément scellé pour ne plus jamais avoir à y penser. Oui, il était con. C'était spontané, chez Ethan, les phrases de ce genre. Et Miya savait pertinemment que la phrase n'avait peut-être même pas été réfléchie plus d'un quart de seconde par sa matière grise avant que sa bouche ne se décide à la retranscrire pour la lui envoyer en pleine face. Une gifle cinglante n'aurait pas eu meilleur effet pour la sortir de son mutisme estomaqué et faire quitter à ses yeux émeraude ce regard de gallinacé inquiet quant à son avenir proche.

« Reviens me parler de ta vision du 'vrai sport' lorsque tu seras en mesure d'effectuer la position de la tortue à la perfection, Matthews. »

Son ton à elle n'était pas froid, mais aussi bien aiguisé qu'un couteau de boucher qu'elle aurait cherché à envoyer en plein cœur. A terme, après plus d'un an de silence, la haine bouillonnante avait fini par s'apaiser, les flots grondants se retirant pour ne laisser qu'une vague trace d'amertume profonde dont elle ne s'était pas encore vraiment débarrassée, à l'image de la crue et décrue du Nil.
Le scrutant de haut en bas, elle finit par lâcher un semblant de sourire en le voyant faire tournoyer ce qui semblait être un mp3 entre ses doigts, tel un enfant pris en faute et gêné d'avoir pu occasionner de fâcheuses conséquences à sa bêtise. La surprise fut même de taille lorsque la métisse put découvrir, sur le visage de son ex, un sourire gêné. Sans même parler de la phrase d'excuse qu'il venait de lui adresser. Pause, replay. « Désolé ». Ah la blague. Miya hésitait presque à lui demander de recommencer une nouvelle fois pour qu'elle puisse récupérer son téléphone, enregistrer sa voix et la mettre en sonnerie d'appel, de messages, tout.

« Ça par contre, c'est nouveau. »

Baissant légèrement sa garde, la blonde se fit moins farouche et eut même l'extrême bonté d'adoucir son sourire, permettant à ses traits de ne plus ressembler à une machine à tuer sanguinaire et sans pitié.

« Ya pas de mal. »

Ses mains, toujours appuyées contre le ciment froid, commençaient à méchamment s'engourdir, et elle savait très bien que si elle restait plus longtemps inactive après avoir produit autant d'effort physique, elle allait tomber malade. C'était le grand kiff de son système immunitaire; l'angine dès qu'il s'affaiblissait un peu. Se relevant, Miya s'étira et ferma les yeux pour profiter pleinement de la détente courte qu'elle s'offrait, donnant même à son interlocuteur l'occasion de se barrer en courant et disparaître de sa vue, comme s'il ne s'était rien passé, lorsqu'elle les rouvrirait. Mais non, il était toujours là. Erf. Elle n'allait pas y couper, alors. Pas de passe-droit, pour cette fois... Reposant ses mains sur ses hanches, elle se racla légèrement la gorge, cherchant au fin fond de son être tout le calme et la diplomatie dont elle allait avoir besoin pour ne pas exploser la tête d'Ethan à la prochaine de ses piques - Miya le savait, il ne pourrait pas s'arrêter là, le naturel était trop fort.

« ... Bon. On continue à se regarder dans le blanc des yeux comme deux chiens battus, on se bouffe le nez ou on court ? A en juger par ta tenue, tu es aussi là pour ça, alors, tant qu'à faire... »

Si elle avait au moins la possibilité de courir, quitte à tenter de le semer dans un sprint effréné, elle pourrait évacuer toute émotion négative sous ses pas. Ce qui serait un bon point, en soi. Allez Matthews, sois pas chien, accepte et commence à courir, qu'on en finisse avec nos têtes de poules face à un couteau à beurre.
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MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyJeu 8 Jan 2015 - 21:19

| Très petit, désolé TT |

Bon, soit c'était lui, soit Miya était devenue plus susceptible. Ou elle était plus susceptible seulement avec lui. Il ne chercha pas vraiment à savoir, ni lui dire qu'elle n'avait pas besoin de le prendre mal, n'ayant aucune envie de s'embarquer dans une engueulade pour pas grand chose au final. Quant à revenir lorsqu'il saurait faire la position de la tortue... Haha... Façon polie de lui dire « ferme ta gueule », parce qu'Ethan ne saurait jamais faire cette position, il savait même pas ce que c'était. Et ça ne l'intéressait pas.
Enfin, la suite, l'américain fronça les sourcils d'un air soupçonneux en entendant « C'est nouveau ça ». Il savait pas vraiment comment l’interpréter.

-Peut-être...

Il parla lentement semblant tenter de trouver une réponse sur le visage de Miya qui s'était finalement radoucit. Le populaire se rappela soudainement lorsque la demoiselle lui avait un cadeau. Lorsqu'il avait dû retourner le plastique (si ses souvenirs étaient bons) pour savoir ce qui s'y cachait à l'intérieur. Le voyage en Suisse l'avait moins fait rêver que cette chasse au trésor miniature. Et il avait été surtout impressioné par la capacité de Miya à déduire ses actions. Elle savait qu'il serait venu pour tenter de l'aider alors qu'il n'y connaissait rien. Ca l'avait autant impressionné, que ça lui avait fait peur. Il aurait été incapable de prédire les réactions de Miya. Si bien qu'il s'était vraiment demandé s'il l'avait vraiment aimé pour ce qu'elle était et non ce qu'il voulait qu'elle soit. Il avait été auprès d'elle autant que c'était possible lorsqu'elle avait été amnésique. Mais il se souvenait particulièrement qu'ils s'étaient heurter à une totale incompréhension et il s'était demandé si sans leurs parents respectifs qui les poussaient dans leurs bras, ils auraient vraiment été ensemble. Une question qui n'aurait jamais de réponse. Tant mieux ou tant pis, ça revenait au même.

Il vint atterrir sur terre lorsqu'il entendit Miya lui parler. Il fronça les sourcils, la trouvant bien arrogante. Et bien que l'américain avait toujours été incapable de prédire ses réactions, il savait que l'artiste ne se montrait hautaine seulement lorsqu'elle avait toutes ses capacités. Là, elle le défiait ce qui voulait dire qu'elle s'attendait à le battre. Ce qui voulait dire qu'elle faisait du sport depuis... Un certain temps.
Ethan afficha un sourire amusé, estimant que ses chances de gagner étaient de... zéro. Il avait prit du poids au point que Jun avait imposé ses repas légers et laisser une fine couche de graisse sur ses abdos et son nombre d'heure de sport de 7 était aussi passé... au néant. D'ailleurs, Eden n'avait pas apprécié de ne pas pouvoir participer à la wintercup à cause de lui. Ils n'avaient eu qu'un petit encart pour dire qu'ils n'avaient pas participer, et à la deception de Yoite, il n'avait pas été cité.

-Je ne fais pas de compétition.

Un sourire cynique et légèrement amusé histoire d'étaler le beurre sans trop éveiller les soupçons. Il n'avait pas envie de dire qu'il avait eu un accident si Miya lui posait possiblement la question.

-Et je ne vais pas courir longtemps. Donc, tu ne vas supporter longtemps ma présence.

Ouais, il avait remarqué. Enfin, il aurait fallut être aveugle pour ne pas le voir. Ou très con de ne pas deviner qu'il y aurait un malaise dans l'atmosphère. Bien heureusement, l'aîné des Matthews n'était pas à ce point.
L'idée qu'elle le voit courir, ca le rassurait pas, pas pleinement certain de ses capacités. Enfin, l'appel de la bouffe était plus fort que tout. Il était hors de question que le blond continue à cacher la bonne nourriture et il avait intérêt à perdre rapidement ses poignets d'amour. Il descendit les marches tranquillement, sa jambe se faisant moins souple qu'à l'accoutumé. Il ne savait pas vraiment si Miya allait venir. Ethan prédisait de toute façon qu'elle allait s'ennuyer avec lui. Il irait lentement histoire de ne pas embêter Dorian. Il n'avait pas spécialement envie de le voir, puisqu'il ne savait jamais comment se comporter avec lui. C'était gênant. Il ne savait pas s'il devait se comporter en petit frère ou... comme un égal. Et pas la peine de lui d'être lui-même, ce n'était pas la peine. L'infirmier était plus âgé, plus expérimenté, et l'insolence ce n'était pas son truc lorsqu'il n'avait rien à dire. S'il lui disait qu'il avait qu'à faire attention, le populaire n'aurait rien à dire puisque c'était... vrai.
En attendant, il laissait un silence planer entre eux. Il était bien embêté avec son MP3 ne sachant pas s'il devait le mettre ou non. Et si le populaire posait la question, il voyait la réponse « Fais comme tu veux » arriver à des kilomètres à la ronde. Alors il gagna du temps en la posant sur un banc, c'était moins vexant pour elle, et plus polie.

-Juste 30 min.
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MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyMer 28 Jan 2015 - 21:44

Chassez le naturel, il revient au galop. Pour Miya, c'est son sourire en coin moqueur qui lui revint. Des tréfonds de son âme, il resurgit pour lui, qui semblait n'avoir pas changé d'un poil. Agitant doucement la tête de gauche à droite, souriant et riant même légèrement, elle baissa la tête pour fixer ses pieds, se sentant amusée - alors qu'elle n'y tenait pas réellement - par sa phrase. Une compétition. Comme si elle allait lui en proposer une. Le temps où ils se confrontaient systématiquement l'un à l'autre était passé, depuis un moment déjà. A quoi est-ce que cela lui aurait servi ? Il la prenait sûrement encore pour une enfant. Oui, c'était probable, et en soi elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il l'avait... Il l'avait quittée plus d'un an plus tôt. Il était parti sans savoir ce qu'elle être devenue. Il ne voulait même sûrement pas savoir ce qu'elle était devenue, d'ailleurs.

« Je ne t'en proposais pas une, Ethan. Je perdrais sûrement. »

« Supporter sa présence ». Oui. C'était vrai qu'il y avait de ça. Elle n'était pas particulièrement heureuse de le voir. A dire vrai, elle tentait tant bien que mal de refouler la cascade de souvenirs qui tentait de jaillir en elle, à la manière de geyser. Tant que la soupape de sécurité tenait, tout irait sans doute « bien ». Miya n'aurait pas réellement su dire comment elle se sentait, vis-à-vis de lui. De son... Son ex. Cet intitulé, à lui seul, glissait un immonde goût amer dans la bouche et lui tordait les boyaux à lui en donner la nausée. Brrrr. Ça allait peut-être se révéler plus compliqué que prévu, en fin de compte. Ah, il lui tournait le dos pour descendre vers le terrain. C'est le moment ma vieille, soit tu prends ton sac à la volée et tu piques un sprint pour te tailler vite fait, soit tu restes plantée comme une conne et tu finis par le suivre parce que tu t'es coincée tooooute seule dans cette situation.

Et bien sûr, son corps avança de lui-même, emboitant le pas à l’aîné des Matthews pour descendre lentement les marches. Miya avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Coincée en spectatrice dans une enveloppe corporelle qui ne lui répondait pas, elle voyait se dérouler les choses sans n’avoir aucune incidence sur ce qui se passait sous son nez. Son envie, c’était pourtant de courir comme une dératée loin d’ici, pour éviter de pleurer des larmes de rage qui lui brûleraient les yeux et les joues, et oublier ce fâcheux incident. Honnêtement, combien de pourcentage de chances avait-elle eu de le croiser ici un jour ? Il était parti, sans rien dire, point barre. Elle n’allait pas non plus en faire tout une histoire, même si la pilule avait été extrêmement difficile à avaler. Et voilà qu’après plus d’un an, où la populaire déchue avait commencé à reconstruire sa vie et retrouvait progressivement une stabilité épanouissante, que les souvenirs douloureux étaient enfermés bien au fond de son petit cœur rafistolé, il apparaissait face à elle, comme une fleur.
Si elle avait pu, elle aurait grommelé. N’importe quoi, certainement des mots sans suite logique, qui l’auraient sans conteste fait passer pour une vieille radoteuse aigrie, mais cela aurait au moins eu l’avantage de la faire souffler un peu.

Miya baissa le regard vers le mp3 d’Ethan, qu’elle vit déposer sur la dernière marche de pierre servant d’assise avant le terrain véritable, celui où deux âmes brisées sans l’être réellement allaient se retrouver à courir ensemble, côte à côte.

« Juste 30 minutes. »

La métisse eut un léger sourire, chargé à la fois de soulagement et de mélancolie. Comment pouvait-on avoir un esprit si complexe qu’on éprouvait à la fois contentement et tristesse en entendant cette même phrase ? C’était réellement à n’y rien comprendre…

« D’accord. Je pourrai vaquer à mes occupations, moi aussi, comme ça. »

« Occupations » ou la manière de dire poliment « je vais pouvoir me casseeeer lalalère » ! Bien qu’elle ait réellement à faire, elle ne savait réellement pas où se mettre. Devait-elle engager la conversation ? Laisser le silence perdurer ? Qu’est-ce qui allait lui permettre d’être le moins mal à l’aise ? Qu’est-ce qui lui permettrait de moins souffrir, à terme, de cette étrange rencontre ?
Elle ne put retenir un petit soupir que son interlocuteur pourrait interpréter à sa guise. Pas de pique à la tronche, en revanche, par pitié, ou elle allait exploser, et passer pour la gamine hystérique de service. Vive la vie… !

Spoiler:
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Burn, baby, burn | Ethan Empty
MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyLun 2 Fév 2015 - 22:39

Ethan afficha un sourire amusé, alors qu'il commençait à descendre.

-J'en suis pas aussi sûr.

Honnêtement, il anticipait un peu. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas couru et c'était la première fois qu'il se blessait le bas du corps. Tout comme il n'était toujours pas remonté sur une moto. Déjà, Kaena le Cerbère n'apprécierait pas et il n'avait pas envie de la décevoir, de deux, ça le faisait un peu flipper. C'était d'ailleurs pour ça qu'il voulait remonter sur ce genre d'engin. Non, il n'était pas maso. Mais le meilleur moyen de ne plus avoir peur... C'était de l'affronter, non ? Philosophie à deux balles peut-être, mais lorsqu'il était enfant et qu'il apprenait à faire du vélo (et non, il n'a pas réussi du premier coups), il était tombé plusieurs fois et à chaque fois son père l'avait poussé à remonter dessus. Parce que ce n'était pas parce qu'on perdait une bataille qu'on perdait la guerre, et que s'il attendait plus longtemps, ça ne serait que plus dur d'apprendre.
La peur c'était assez viscérale au final. Ca pouvait prendre aux tripes de n'importe qui, après c'était tout à chacun de gérer comme il voulait. Mais l'américain ne voulait pas rester buguer devant une moto, il ne voulait sentir un filet de sueur perler le long de sa tempe, il ne voulait pas se ratatiner. Il voulait la piétiner jusqu'à ce que cette peur ne soit qu'un amas de poussière où il pourrait marcher négligemment. L'être humain était au sommet de la chaîne. Il pouvait se relever de n'importe quoi, du moment qu'on le voulait. Alors y avait pas de raison d'échouer et de rester sur un échec.

Il afficha de nouveau un sourire amusé en entendant Miya.

-« Vaquer à tes occupations »... Épargne moi ta conversation soignée. Je te rappelle que tu m'as insulté de pisseux.

Oh, il se doutait bien que Miya voulait juste mettre une barrière entre eux. C'était sa manière de se protéger. Ca aurait été plus crédible avec une personne qui ne la connaissait pas, ou encore de facilement impressionnable qui n'aurait pas cherché à aller plus loin. Sauf qu'Ethan n'était ni l'un, ni l'autre. Son arrogance était autant un mal qu'un bien. Enfin, ce n'était pas comme ci, il ne doutait jamais. L'américain estimait juste que c'était normal de ne pas être sûr de soi sur certains points, et qu'il n'avait pas plus de doutes que quelqu'un d'autre. Son éducation strict et ses bons résultats avaient fait le reste. Et si aujourd'hui, on lui demandait quel échec il avait connu, le jeune homme serait incapable de répondre. Parce qu'il oubliait et évitait le plus possible de finir sur une note négative. Même s'il devait se tuer à la tâche pour ça.

Enfin, le plus dur là, c'était les examens de fin d'année, avec son accident, il avait accumulé pas mal de retard. Heureusement que Kaena lui avait fourni les cours pendant sa convalescence, sinon sans doute qu'il pouvait partir pour refaire son année. Mais, au vu des premiers tests, il devrait s'en sortir. Pas avec les meilleurs notes (et ça le faisait grincer des dents), mais au moins il passait et pourrait se rattraper aux prochains semestres. Ce qui était déjà pas mal !

Il se mit à courir en silence, concentré sur sa respiration et il était attentif au moindre mal à sa jambe. Il était lent. Enfin, plus lent qu'avant. Ethan avait l'impression d'avancer à la vitesse de l'escargot. Il avait envie de tracer sans se soucier de ce qu'il y avait autour, sans se soucier de sa jambe. Mais, il avait depuis peu un grand frère qui l'engueulerait s'il apprenait qu'il avait le con par simple caprice. Un grand frère qui avait osé lui balancer d'apprendre à se tenir. IL SAVAIT se tenir. Il mangeait juste beaucoup. Enfin, il lui avait fait entendre raison et l'avait fait taire en lui fourrant un onigri dans la bouche.
Et puis, si le médecin lui disait qu'arrêter le sport parce qu'il avait trop forcé et qu'il avait mal, Yoite n'hésiterait pas à se foutre de sa gueule. L'américain préférait éviter de lui donner cette occasion.

Il arrêta de courir au bout de 35min. Légèrement essoufflé, sans plus, transpiration zéro... En fait, il avait l'impression de n'avoir rien foutu ce qui était passablement... Frustrant. Il n'aimait pas la procrastination. Pour ne pas dire qu'il en avait horreur. Ethan détestait s'ennuyer, détestait ne pas aller à 100 à l'heure dans sa vie.

Il porta enfin un peu d'attention à Miya, se souvenant de leur dernière dispute qui avait finalement brisé quelque chose dans le comportement d'Ethan.

-Alors... Tu arrives à te débrouiller toute seule maintenant ?

Franchement, il en doutait. La demoiselle devait partir de rien et si elle était encore à Keimoo c'était que quelqu'un s'était chargé de lui payer les frais, à moins qu'elle ait eu une bourse... Mais le problème restait le même pour le loyer. Il la voyait tellement mal bosser avec ses mains parfaitement manucurées. Ok, c'était méchant, mais en même temps... C'était comme s'il devait s'imaginer à bosser au mcdo. Il en serait incapable, trop habitué à donner des ordres, et les clients dont il s'était occupé avait au moins le mérite d'être intelligent et qui voulait simplement le meilleur.
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Miya Chanteclair
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Burn, baby, burn | Ethan Empty
MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyMar 17 Fév 2015 - 18:43

« Je n'en suis pas si sûr. »

Cette phrase lui arracha un froncement de sourcils, sans plus. Elle avait été curieuse, elle avait arrêté. Surtout avec lui. Non seulement elle se voyait mal lui demander en quel honneur elle s'en sortirait mieux que lui, mais en plus, elle n'en avait pas envie. Son sourire amusé lui laissa penser qu'il avait à peu près autant à cacher et aussi peu d'envie de dire les choses qu'elle. Ce qui, en soi, n'était pas tellement plus mal. Ça laisserait la place à un silence qui viendrait colmater la gêne, le mal-être de la situation. Et le fait de courir les forcerait à se focaliser sur leurs pas, la régularité de leur souffle, les battements de leur cœur, ce qui les ferait penser à autre chose. A moins qu'il ne veuille taper la causette. Ça ne lui ressemblerait absolument pas, à Ethan, mais, étant donné qu'il insinuait à demi-mot qu'elle risquait de mieux courir que lui, tout était désormais possible.
Dans un coin de sa tête, Miya pensa à marquer ce jour d'une pierre blanche. Elle allait courir avec lui, après qu'il soit venu au-devant d'elle, bras ballants et bouche en cœur déjà pleine de fiel, et elle ne l'avait pas encore assassiné. C'était donc une bonne journée, de ce point de vue.

Ouvrant un regard stupéfait sur son interlocuteur qui la rappela à l'ordre alors qu'elle cherchait juste à être... Courtoise ? Elle ne put empêcher le naturel de revenir au galop et eut un éclat de rire d'une sincérité qui lui broya intérieurement le cœur et les entrailles, tant elle eut, en même temps, une envie de hurler sa déchirure physique et mentale depuis qu'il l'avait laissée. Elle ne pouvait pas passer l'éponge sur plus d'un an de solitude interne, même si elle avait été entourée par d'autres. Il avait été partie intégrante de ce qu'elle avait été. En partant, il avait arraché un morceau d'elle, et elle savait pertinemment que ce morceau ne serait jamais remis en place. Il allait falloir réparer et construire un autre morceau. Sans lui. Même s'il lui parlait aussi doucement, avec ce sourire qui étirait ses lèvres de manière si douce, et si attirante.

« Mes excuses, Sir Matthews. J'avais oublié ce détail. Je t'insulterai copieusement, la prochaine fois. »

Sa voix fut tendre et son sourire fut doux, soulevant délicatement ses joues pour marquer ses pommettes. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il n'y regarderait pas de trop près, sinon il verrait sûrement son air mélancolique, qu'elle s'entêtait déjà à chasser. Il n'était pas question qu'elle lui laisse d'ouvertures, malgré son petit cœur sanguinolent qui lui tendait les bras pour à la fois lui défoncer la face et le serrer contre lui.
Cameron la tuerait s'il apprenait qu'elle s'était laissée aller à se rapprocher de lui, même si le mouvement avait été instinctif et non-calculé. Peut-être même qu'il la tuerait encore plus s'il savait que le mouvement avait été instinctif, comme si l'inconscient avait su où se diriger en une fraction de seconde, alors même que le reste de sa personne aurait cherché à le repousser violemment. Elle avait beau ne plus l'aimer, l'amertume, la haine, la tristesse et le désespoir avaient laissé des traces, formant un large sillon en elle qu'il serait difficile de combler à nouveau; à moins de réussir à tirer définitivement un trait sur cette histoire par le biais de leur discussion fortuite.

La métisse lui emboîta le pas lorsqu'il se mit à courir, cherchant automatiquement à se caler sur son rythme de course pour ne pas se laisser distancer. Et qu'elle ne fut sa surprise de constater qu'elle suivait la cadence. Était-ce le temps passé et son entrainement régulier qui lui donnèrent l'impression de courir plus vite ? C'était probable. Elle se rappelait très clairement que la seule fois où elle avait essayé de le suivre au jogging, elle avait déclaré forfait après 3 minutes, montre en main, écroulée dans l'herbe et les joues en feu alors qu'il se foutait d'elle. Le « vrai » sport, hein. En soi, elle comprenait ce qu'il voulait dire, maintenant. Courir, c'était mettre à profit tout son corps, tonifier les muscles et bosser le cardiovasculaire pour améliorer le souffle, et l'endurance. Cela avait eu de fortes répercussions sur ses séances de yoga, elle s'en était rapidement aperçu. Elle maîtrisait mieux sa respiration pour la garder longue et apaisée. En revanche, il lui était plus difficile de réussir à détendre sa musculature et laisser son corps la porter au gré des positions à travailler. L'un & l'autre étaient vite devenus complémentaires, pour le meilleur comme pour le pire.
Miya eut envie de piquer un sprint ou deux, elle n'en fit rien. Avec la tête de mule qu'elle se farcissait comme partenaire, il allait trouver le moyen de croire qu'elle voulait frimer, ou de prendre la mouche en le faisant passer pour trop lent pour elle. Bon, il était un peu lent, mais c'était certainement pour la ménager. Alors, autant laisser faire. Ils n'allaient pas se retrouver ici tous les jours à la même heure pour le restant de leur vie. Le destin n'avait fait que les rassembler une dernière fois, avant qu'ils ne se séparent définitivement.

Ralentissant le pas lorsqu'elle le vit s'arrêter de courir, elle atterrit deux-trois mètres plus loin, les joues un peu rosées et le front légèrement brillant. Elle avait doublé sa séance de course, ce qui était inhabituel pour elle. Commençant immédiatement à s'étirer avec lenteur pour ne pas froisser ses muscles et avoir des courbatures plus tard dans la journée. Elle allait devoir s'amuser à arroser, biner, rempoter des plantes, avant de passer à l'Ikebana. Ça faisait beaucoup de position assise - à genoux plus précisément - et elle ne tenait pas à se sentir dans le corps d'une petite vieille à chaque fois qu'elle devrait se lever ou s'accroupir pour accomplir ces tâches.
Et Ethan reprit la parole. Cette fois, on pouvait dire qu'il mettait bien les pieds dans le plat. Avec une telle aptitude, il faudrait lui proposer d'aller faire les vendanges, en France. Il presserait sûrement le raisin mieux que n'importe qui... Se redressant pour être à portée de son visage, elle eut un léger sourire après un moment d'hésitation qui avait forcément dû se sentir.

« Eh bien... Comme tu vois, je suis encore en vie, et plutôt entière, donc. Je crois pouvoir dire que oui, à peu de choses près. »

Il y avait du vrai dans ce qu'elle racontait. Elle avait obtenu un arrangement auprès de l'administration pour obtenir une bourse en échange de ses résultats, ainsi que de son implication pour le club de Jardinage & d'Ikebana qui lui prenait beaucoup de son temps - elle espérait pouvoir participer à une compétition national d'art floral. Cameron s'occupait beaucoup d'elle, bien sûr, mais elle avait toujours sa petite fierté personnelle qui lui murmurait qu'il faudrait bien qu'elle travaille si elle ne voulait pas se sentir totalement assistée. Assistée comme avant. C'était une princesse un peu plus débrouillarde, maintenant. Et puis, elle s'était mise à travailler à mi-temps dans une garderie pour s'occuper des enfants en fin de journée. Donc, elle s'en sortait plutôt bien. Andrew s'était arrangée pour placer un peu de l'argent issu de la vente de sa maison afin de lui constituer un petit pécule en continu, en plus de sa bourse et des aides de Cameron (autant dire qu'il prenait facilement les 9/10e en charge et lui laissait le dernier pour ne pas la froisser).

« J'ai véritablement appris ce que voulait dire 'travailler'. Ce qui n'est pas plus mal. Je me sens un peu plus vivante, maintenant. »

Et le sourire qu'elle lui envoya en plein visage ne fit qu'appuyer et renforcer son affirmation, qui était la plus sincère qui soit. Elle était parfaitement sérieuse. Même s'il ne s'agissait pas d'un travail à plein temps, c'était déjà ça, pour elle. Elle était une réelle étudiante, devant jongler entre les études, les tâches ménagères et le « baitô ».

« Et... Toi ? Comment vas-tu ? »

Question de pure politesse pour lui retourner la faveur. Elle savait bien qu'il n'aimait pas parler de lui, alors autant taper dans le large. Il pourrait lui répondre « oui », et basta. A moins qu'il n'ait une subite envie de séance de psy et se mette à lui déballer sa vie. Et si cette option était à envisager, il lui faudrait aussi songer à une échappatoire, car elle n'avait pas du tout envie d'être embarquée dans le déploiement du quotidien de l'Américain pendant la grosse année qui les avait séparés.
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MessageSujet: Re: Burn, baby, burn | Ethan   Burn, baby, burn | Ethan EmptyJeu 26 Fév 2015 - 20:05

Hum... Miya ne lui disait pas tout, pour ne pas dire rien. En même temps, elle ne lui devait rien, et Ethan ne chercha pas à aller plus loin. Il était parfaitement conscient que ce n'était pas ses affaires, et qu'il n'avait pas à mettre son nez dedans. Même s'il était curieux, il n'irait pas faire ses recherches et lui ne demanderait rien. Il avait suffisamment à faire avec sa vie en fait. Entre Kaena qui était désormais sa seule famille, Dorian qui... était de sa famille mais il ne le connaissait pas vraiment... En fait si, il le connaissait plutôt bien si on devait regarder depuis combien de temps il le connaissait et sa timidité, sa relation avec lui se faisait à la vitesse grand V, donc il pouvait dire que l'infirmier était... un grand frère. Des côtés l'énervaient, mais il se sentait proche de lui en voyant les nombreux points communs qu'ils avaient ensemble. Il jalousait d'ailleurs Kaena qui avait réussi à être très proche de lui. Ouais, ouais, ça lui donnait un arrière goût de... « Lequel des plus petits aura le plus d'attention du plus grand ». Pour le coup, il se sentait incroyablement gamin. Il savait qu'il avait ses côté enfantin... Mais là... C'était moche quand même.

Il passa une main dans ses cheveux, avant de jeter un coup d’œil à Miya en fronçant les sourcils. Soit Kanea et Miya ne s'étaient pas vu depuis octobre, soit sa petite sœur était devenue une tombe... Ce qui était peu probable. Elle était un véritable moulin à parole lorsqu'elle s'y mettait. Il fit un sourire amusé, ça non plus ça ne le regardait pas.

-Génial !

Il ne savait pas lui-même s'il faisait de l'ironie. Il sortait avec Jun. Kaena était venue vivre au Japon à ses côté, il avait eu un accident, ses parents avaient découvert qu'il sortait avec un mec et il découvrait qu'il avait un grand frère. Ca faisait pas mal de chamboulement en un an. Alors il ne savait toujours pas si c'était génial, ou la grosse merde. Sans doute les deux. Mais ce qui était sûr, c'était qu'il y avait beaucoup de nouveau dans sa vie, et que ça le changeait irrémédiablement. Au moins, il était devenu plus posé et moins arrogant... A ce qui lui semblait.

-Je vais te laisser tranquille. Je dois aller réviser pour les exams.

Il lui fit un vague signe de la main avant de se retourner pour aller chercher ses affaires sur le banc pas loin des vestiaires, avant de repartir sans un regard en arrière déjà en train de faire son programme de la journée. Il avait intérêt à se consacrer exclusivement à ses études s'il voulait avoir la moyenne. La médecine était d'un niveau complètement différent et son accident lui avait fait accumuler un peu trop de retard à son goût. Alors cette année il avait décidé de ne pas viser trop haut et heureusement qu'il y avait eu le premier semestre pour lui sauver les miches, en fait.

| Je le clos, si tu n'as rien à dire >< |
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