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 I'D SMOKE CINDERELLA

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Lawrence E. Swanster
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Lawrence E. Swanster


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MessageSujet: I'D SMOKE CINDERELLA   I'D SMOKE CINDERELLA EmptyVen 17 Jan 2014 - 6:16



I’D SMOKE CINDERELLA
But I assume it would ruin the smile


Il trouva sa cavalière au bras de Shiki Katsuragi. À vrai dire, il devina qu’il s’agissait de Ôsen uniquement grâce à la présence du jeune homme à ses côtés, car il ne l’aurait jamais reconnue si elle s’était baladée seule dans la foule. Ôsen, aux yeux de Lawrence qui ne l’avait jamais vraiment abordée, mais qui la connaissait, car il faisait en sorte de se renseigner sur à peu près tout le monde, s’était toujours profilée comme une jeune femme excessivement discrète et qui préférait éviter les foules. De la même manière dont elle n’avait pas osé monter récupérer son prix sur le podium le jour du séisme, Swanster avait redouté se retrouver sans partenaire pour la soirée. La voir au bal détonnait légèrement dans l’esprit du populaire et la tenue portée par la demoiselle accentuait la surprise qu’il ressentait. Elle était belle, beaucoup plus jolie qu’il ne l’aurait présagé, et ce fut donc avec une lueur appréciative tremblant au fond de ses iris ciel que Lawrence se présenta au couple, toussotant légèrement.

« Bien désolé de devoir vous importuner. », lança-t-il doucement, sa voix portant de manière légère par-dessus la cacophonie ambiante. Il inclina la tête en guise de salutations muettes, souriant tranquillement aux deux individus. Il s’approcha un tantinet davantage de Saki, prenant tout de même soin de ne pas envahir la bulle cette dernière. Il ne connaissait pas les limites de la jeune femme et rechignait à l’idée de démarrer la soirée du mauvais pied. Douceur et rire, il la conduirait tout doucement, avec des pincettes et beaucoup de compréhension. Il avait eu l’habitude, plus jeune, contournant les mimiques asociales de William avec son charisme juvénile. Bien sûr, la gêne de Saki différait en tout point de l’irascibilité de son cousin, mais le fait restait que Lawrence croyait savoir gérer les tempéraments les plus difficiles.

Il croisa le regard de sa cavalière, délaissant quelque peu Shiki pour s’adresser directement à elle. Lawrence supposait que d’inclure la jeune femme de manière intègre lui permettrait de se sentir plus à l’aise, lui donnerait l’impression de ne pas se heurter à un jeune homme prétentieux qui n’attendait que le bon moment de pouvoir la juger. Hypocrite à ses heures, beaucoup moins sympathique que les masses étaient portées à le croire, bien loin du Prince Parfait qu’on le prétendait trop souvent être, Lawrence restait souvent mût par la compassion humaine. Ce qu’il savait de Saki Ôsen tirait ses ficelles émotives, lui donnait envie de faire en sorte que la jeune femme s’amuse. ( Ce qui ne l’empêcherait pas de lancer des œillades récurrentes dans la direction de Logan pour s’assurer que tout se déroulait correctement. ) .

« Vous ne m’en voudrez pas si je vous arrache à Katsuragi, n’est-ce pas, Miss Ôsen ? Je crois qu’il a affaire avec un certain Ichibei Rokkaku. »

La dernière phrase était prononcée sur le ton de la plaisanterie et affichait une tentative vaguement ironique, saupoudrée de gentille moquerie, de détendre l’atmosphère. Lawrence ne cherchait nullement à ridiculiser l’ami de sa partenaire, tentant plutôt de jeter lumière sur l’absurdité de la soirée. Des couples entremêlés, des inconnus jetés l’un contre l’autre et des garçons malchanceux agencés à d’autres. Le Comité avait longuement cherché la méthode la plus efficace de pallier le surplus de garçon attribuable à l’Académie Keimoo et avait fini par décider de jumeler certains d’entre eux ensemble. Swanster avait ardemment souhaité ne pas compter par les malchanceux. Heureusement pour lui, il s’était vu attribué une dame qui le surprenait de son allure.

Il continua de piétiner son brin d’humour, levant les mains en signe de paix.

« Je plaide non-coupable, l’idée de faire des couples mêmes genres ne venait pas de moi. Mais vous devez admettre que c’est plutôt amusant, non ? »

Si l’idée ne venait pas de lui, il l’avait tout de même secondé, malgré les risques qu’elle comportait. Parce que c’était drôle et que, passé le renfrognement initial, les gens finiraient bien par rire, eux aussi, de la situation absurde dans laquelle ils se trouvaient. Il adressa un sourire en coin et un regard joueur à sa cavalière, la sommant silencieusement de prendre part à sa jolie blague en agréant à ses paroles. C’était amusant après tout, lorsqu’on n’avait qu’à admirer le résultat des couples mal-agencés qui pullulaient autour de la salle.

Le cri d’un animal fendit la salle, ramenant Swanster à l’état des décors mouvant, au principe même du bal.

« Je peux vous inviter à danser, Miss Ôsen ? Ou vous préférez commencer par autre chose ? »
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MessageSujet: Re: I'D SMOKE CINDERELLA   I'D SMOKE CINDERELLA EmptySam 1 Mar 2014 - 19:47

Il arrivait, comme un prince sur son cheval blanc. Il éblouissait la salle par sa beauté parfaite alors même qu'elle était bondée de monde. Swanster avait un tel effet sur Saki qu'elle était à deux doigts de se retourner pour éviter de croiser son regard. N'allez pas imaginer qu'elle fondait sous sa peau parfaite, ses lèvres finement construites et ses cheveux mi-longs couleur blé, non au contraire, malgré qu'elle appréciait la mentalité du personnage de par ce qu'elle avait entendu au gré des fameux "bruits de couloir", Saki haïssait son physique. Et elle ne parlait pas là spécialement de beauté quelconque, il était plutôt charmant, et faisait sûrement tourner beaucoup de têtes mais toute son attitude respirait la suffisance aux yeux de la petite Princesse des Pauvres. Elle ne supportait pas de le regarder, tout chez lui expiait le péché, la luxure, la superficialité et l'hypocrisie. Elle était persuadée de le connaître sur le bout des doigts alors qu'ils ne s'étaient jamais adressé la parole... elle ne s'est jamais vantée d'être parfaite.

Finalement, lorsqu'il ouvrit la bouche pour placer de petites phrases rigolotes et détendues, ce fut pas plus mal. Au moins, elle n'entendit pas les saloperies bourgeoises auxquelles elle s'attendait. Elle croisa son regard et esquissa un léger sourire comme pour répondre simplement à son appel par un "je t'ai vu, mais c'est tout". La politesse n'était pas son fort. Un manque de chaleur humaine et de relations sociales avaient fait d'elle la petite vierge effarouchée qu'elle était aujourd'hui. Mais qu'importe, d'autres moins délicats que lui se chargeaient volontiers de briser ce manque de confiance qu'elle avait en elle en la poussant dans des retranchements qu'elle s'ignorait. En disant cela, elle aperçut son bourreau de l'autre côté de la salle et en ravala son sourire. Yoite était venu, beau comme un Prince évidemment mais avec le regard aussi mauvais et malsain que d'habitude. Il allait sûrement se faire remarquer, pour changer. Avec un peu de chance, il ne la reconnaîtrait pas et sa soirée se déroulerait sans esclandres.

Saki ne fut même pas surprise de voir que Swanster la connaissait, les nouvelles se répandaient aussi vite que la peste et le simple fait d'arriver au bras du plus populaire des populaires ne faisait que révéler la vérité. Si douce vérité.
Saki n'avait pas lâché le bras de son tendre ami, elle était arrivée au bal dans un décor si magique digne d'un conte de fées qu'elle en avait complètement zappé qu'ils allaient être séparés. Swanster le lui rappela sans tarder.

- J'ai du mal à imaginer que tu n'y es pour rien. Et si tu veux mon avis, je trouve l'idée loin d'être amusante. Après... qui serais-je pour ne pas me laisser prendre au jeu le temps de quelques danses ?

Emportée par les lieux et son costume, Saki se plu à se métamorphoser en véritable Lady des années 60-70, elle se devait de faire un effort pour son Prince de coeur qui avait tout organisé à la perfection pour qu'elle se sente bien ce soir. Pas de drame, pas de de fuites, pas de mauvaises pensées, juste des sourires et des mièvreries sur fond de gourmandises.
Elle caressa tendrement le bras de Shiki du bout de son pouce, et retira sa main comme pour éviter d'avoir trop de mal à le faire plus tard. Elle lui adressa un sourire des plus sincères et un regard assuré, comme pour le rassurer sur son état mental actuel.

- Rejoins ton partenaire, on se retrouvera plus tard. De toute façon.

Un clin d’œil ponctua sa phrase et elle partit au bras de Lawrence sous les yeux si envieux de plusieurs autres damoiselles en détresse. Ils traversèrent la salle, voguant entre les couples qui se rencontraient, d'autres qui se formaient et les têtes méconnues ou connues mais difficilement reconnaissables pour certaines.

- J'ai pas spécialement le corps enchanté à l'idée de se trémousser dans l'instant. Si ça ne t'ennuie pas, je préférerais d'abord boire un peu et grignoter quelque chose.

Elle le laissa accomplir ses désirs, en vrai gentleman, et elle posa encore le regard sur les autres pendant qu'il partait en quête du Graal. Elle aperçut Ethan, plus beau que jamais qu'elle salua d'un geste amical de la main. Il marqua un temps d'arrêt, sûrement en train de se demander qui était cette groupie de plus au bout de la salle. Elle n'eut droit qu'à un simple signe de tête sans sourire. Ça lui sautera sûrement aux yeux plus tard. Elle frissonna quand Yoite l'effleura sans la remarquer, titubant comme une pauvre merde avant d'aller taper sur l'épaule d'un gars plus petit que lui - ! -. Puis elle vit Cammy, magnifique poupée de porcelaine. Elle se laissa bercer à la regarder se déplacer dans sa belle robe.
Elle venait à peine d'apercevoir Shiki au loin qui adressait la parole à un autre garçon sans paraître vraiment tout à son aise que Swanster revint avec un verre d'eau et quelques gourmandises. Elle était maigrichonne et sûrement anorexique mais elle ne rechignait jamais envers les buffets froids et les petits amuse-gueule. Elle en raffolait.
C'est seulement après qu'elle se rendit compte qu'elle ne lui parlait pas. Elle arrêta de se goinfrer et le regarda, il souriait, comme à son habitude. Elle ne put s'empêcher de dire ce qui lui trottait dans la tête.

- Pourquoi tu te fais passer pour ce mec si parfait et attentionné ? T'as pas besoin de prendre des gants avec moi, d'autres s'en sont déjà chargés. Montre-moi plutôt ta vraie personnalité, celle que tu relâches quand y'a plus personne pour te regarder.

Elle le fixa sans ciller. Saki n'était plus une lycéenne farouche, Saki était une lady ; et une lady, ça n'a peur de rien, dans son costume de paillettes.
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MessageSujet: Re: I'D SMOKE CINDERELLA   I'D SMOKE CINDERELLA EmptyDim 9 Mar 2014 - 13:37

    « Pourquoi tu te fais passer pour ce mec si parfait et attentionné ? T'as pas besoin de prendre des gants avec moi, d'autres s'en sont déjà chargés. Montre-moi plutôt ta vraie personnalité, celle que tu relâches quand y'a plus personne pour te regarder. »

    Ah. Arrivaient-ils à une dispute ? Tant mieux. Avec un peu de chance, la promesse d'une continuité fleurie égayerait le joli couple. Ou alors ils tombaient vraiment au mauvais moment. Mais pas question de repartir comme ils étaient venus, rapidement et sans prévenir. Tant pis s'ils se faisaient gueuler dessus parce qu'ils avaient interrompus une discussion. Après tout, ils passaient l'espace d'un instant, et repartaient aussi vite.Quel mal faisaient-ils ? Selon Ethel, strictement aucun. Et elle espérait au final que toutes ces personnes ne prendraient pas mal une petite décoration gratuite.
    Non. Pourquoi ne le prendraient-ils pas bien. La rouquine se planta devant son délicieux colocataire. Préparant déjà sa poignée de fleurs, et se réjouissant d'avance à l'idée de savoir la blondeur couronnée de petits éclats fleuris, elle sourit.

    « Je suis sur que tu est celui qui porterait le mieux cette couronne fleurie. »

    Et à peine sa phrase finie, il se trouva recouvert d'une jolie parure, qui, comme Ethel l'avait prévu, lui allait bien mieux qu'à tous les autres réunis. Il avait l'air encore plus royal. C'était parfait. Elle rigola légèrement, et se décala. Ce jeu devenait de mieux en mieux, et même si ils ne demandaient pas vraiment l'avis des gens – et si l'un faisait une allergie aux fleurs, et qu'ils le tuaient, par exemple ? Ce serait fort facheux. Mais ils embellissaient également le bal, du moins à leurs pauvres petits yeux émerveillés, et c'était fort heureusement tout ce qui comptait en cette soirée. S'amuser, de la manière dont ils le voulaient.

    « Passe une bonne soirée, cher colocataire ! On se voit après. »

    Voyant que Zakuro n'avait pas fini avec la jeune fille, elle en profita pour faire un petit écart vers le buffet, où elle remplit consciencieusement ses poches et sa bouffe de nourriture sucrée. Lorsqu'elle fut suffisamment pleine, elle sourit de satisfaction, et la bouche encore pleine, se redirigea vers Zakuro, qui avait l'air d'avoir fini son affaire. Lui attrapant le bras, elle le redirigea vers la piste de danse.

    « Alors, tu foivi qui fette fois ? »

    Déglutissant assez difficilement vu la quantité de nourriture qu'elle avait fourré dans sa bouche, elle finit par avaler le tout, et regarda Zakuro avec un sourire, attendant impatiemment le prochain choix.
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MessageSujet: Re: I'D SMOKE CINDERELLA   I'D SMOKE CINDERELLA EmptyMar 15 Juil 2014 - 1:41


Si Saki l’avait impressionnée de par sa prestance et de par sa beauté, de par cette apparence qui ne concordait pas avec les données qu’il avait amassées à son sujet, son attitude eu rapidement fait de ramener Swanster à la réalité. Une nouvelle douche froide, comme celle qui venait lui gicler dessus lorsqu’il s’affairait à envoyer des regards soucieux dans la direction de Cammy, uniquement pour la voir échanger avec son partenaire dans une atmosphère qui, de loin, ne semblait pas se construire sur de l’hostilité. ( Puis, il se rappelait que c’était exactement pourquoi il avait tellement insisté à ce qu’elle vienne, il se rappelait qu’il avait voulu qu’elle se change les idées et que c’était très bien si elle s’amusait avec ce Yun-Jin. ).

Saki ne semblait pas avoir, contre toutes attentes, la langue mal pendue, martelant immédiatement ses propos rigolards de retours asséchés. Elle ne semblait toutefois, pas non plus entièrement s’opposer au principe du bal, insérant tout de même un humour pointu à ses propos. Soupirant intérieurement, lançant un énième regard dans la direction de Cammy, il laissa tout le loisir à la jeune femme de faire ses aurevoirs au jeune homme qui lui avait servi d’accompagnateur jusqu’à maintenant, avant de la laisser se glisser à son bras, toute aussi légère que suffisante. Elle lui refusa sa proposition de danse et, en exemplaire cavalier, il ne rechigna point lorsqu’elle lui insuffla son envie de grignoter. Il s’exécuta, simplement, se dirigeant vers les autels destinés à la nourriture avant de s’emparer des amuse-gueules lui semblant les plus apetissant. Discrètement, il en fourra un dans sa bouche avant de revenir vers Saki.

Elle ne s’entourloupa pas d’inutiles remerciements et plongea son attention dans la nourriture suffisamment longtemps pour que Lawrence sente son sourire stagner dans l’air. Il attendit pourtant patiemment, promenant son regard sur les formes des gens qu’il connaissait, s’attardant tout particulièrement sur celle d’un Kohaku dont les jupons virevoltait et, bien entendu, celle de Cammy qui elle aussi profitait des décors en rayonnant en leur cœur. Bien qu’il ait été l’un des premiers à appuyer l’idée des couples agencés au hasard, il la déplorait presqu’amèrement, à l’instant. Puis, comme pour ajouter à son amertume, Saki, se détachant de la nourriture, lui asséna une gifle vocale tranchante. Ce n’était pas les propos qu’elle employait qui venaient le heurter, non, simplement, les choses avaient changé depuis le séisme et elles ne seraient plus jamais pareilles. Avant, ce genre de commentaire, ceux qui insinuaient qu’il était parfait, ne lui arrachait rien d’autre qu’un rictus ironique brodé d’humour, maintenant,  il ne les digérait plus, se perdant en leur corps comme un marin perdu dans une mer folle et orageuse.  Il réentendait souvent la voix de William et voyait son corps se superposer à celui de Miya dans l’horreur récurrente de ses cauchemars.

Je ne suis pas parfait, je ne suis pas un prince. Je n’ai pas de gants blancs, juste des mains.

Des mains. Les mêmes mains douceâtres qui se figèrent contre les hanches fines d’une apparition impromptue, le fléau d’une rousseur rougeoyante qui lui servait de colocataire, interrompu leur échange, lui déversant un joug fleuri sur la tête. Les pétales se perdirent dans les ondulations blondes du prétendu prince et il cligna des yeux, la dissonance de son sourire s’estompant une seconde, puis deux. Un ange passa, un ange-muse vautré dans une originalité contagieuse et rafraichissante, ce même ange auquel Lawrence subtilisait des cigarettes dans le creux de la nuit. Une montée émotionnelle, de l’affection et des fleurs tombèrent devant ses yeux en une vague chatoyante.

La demoiselle avait toujours eu de la facilité à lui insuffler un sentiment de paix relative. Cette fois ne dérogeait pas à la règle et Lawrence se répandit en un rire vaporeux, secouant la tête en réponse au commentaire de son ami. Les fleurs sont-elles les couronnes des libres, de ceux qui roulent dans les champs et gravent leurs noms dans l’écorce des arbres ?

Il attrapa l’épaule d’Ethel alors que celle-ci se décalait, l’approchant de mouvement plus brusque que bienséant de son corps le temps d’apposer un baiser léger sur sa tempe. Il frotta sa joue contre celle de la rouquine, imitation vague d’un animal de compagnie et recula pour lui redonner accès à son espace personnel.

« Un souvenir pour me rappeler que je t’adore et que tu es magnifique, Hell. À plus tard. »

Puis, la muse retourna valdinguer parmi la foule et Lawrence détacha rapidement de sa silhouette pour reporter son attention sur sa cavalière. Il désigna d’un geste ample les formes de la rouquine et du colosse japonais qui trônait maintenant à ses côtés, inclinant la tête en une moue affectueuse.

« Mes colocataires. Ethel Dawkins et Zakuro Fea. Ils sont généralement connus du public pour leurs attitudes un brin atypiques. Ce sont des gens que j’estime beaucoup, qui vivent comme ils l’entendent. »

Contrairement à moi, s’empêcha-t-il d’ajouter, adoptant de nouveau le sourire chargé d’adresse et de prestance qu’il avait délaissé l’instant de l’apparition d’Ethel. Le changement ne pourrait être perceptible que si son interlocutrice s’adonnait à porter attention et Lawrence ne savait trop si l’idée que Saki creuse sous la surface de sa carapace de porcelaine le dérangeait ou non.

Il se ressaisit de son bras, s’abaissant pour que son visage soit au niveau de celui de sa partenaire et pointant à nouveau la foule, d’un doigt qui tournoya vaguement au rythme de la cadence de l’individu désigné.

« Et vous voyez, là-bas, Miss Ôsen, le grand fantôme tout maigre qui gambade dans sa grande robe ? Vous le connaissez probablement de ses prouesses au réfectoire, mais, en fait, pour moi, c’est simplement mon meilleur ami. »

Kohaku arpentait la piste de danse, une jeune femme dans une robe toute aussi resplendissante que la sienne au bras, et souriait un nouveau jeu qui tranchait de manière arrogante, aux yeux de Swanster, du moins,  dans le décor des parures scintillantes.

Le représentant des diverses popularité de l’Académie Keimoo, se redressa ensuite, cessant de pointer pour simplement parler à voix haute, pour simplement continuer de s’adresser à Ôsen. Il prenait un certain plaisir à divulguer des bribes de son existence, les détails simplets qui l’arrachaient à l’existence limpide qu’un groupe d’adolescents et de professeurs trop crédules, trop enclins à vouloir s’enticher du beau, lui avaient accordé.

« Chez moi, c’est une animalerie. Zakuro a cet énorme canidé prénommé Poussin. On a ce chat, aussi, tout blanc, que Kohaku a appelé Ragnarok. Et, il y a aussi un singe, Dji-Hong. Je le hais. Profondément. »

N’y avait-il pas un meilleur moyen de répondre à la question de Saki que de lui fournir des informations plus ou moins connues, des exemples émanant d’une vie qui ne concordait nullement à celle d’un prince, à celle d’un être respirant la perfection. La routine d’un étudiant à peu près normal, avec des résultats à peu près normaux, le quotidien d’un homme qui se souriait secrètement l’idée d’être le pseudo-tuteur d’une bande de jeunes adultes dégénérés, le train-train d’un individu qui ne se remettait que trop difficilement de certains départs et de certains événements.

« Je ne sais trop comment répondre à votre requête, vous savez ? J’ai l’impression que vous m’accusez de faire de mon mieux pour que tous soient confortables. Je n’ai jamais prétendu être parfait, loin de là. »
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MessageSujet: Re: I'D SMOKE CINDERELLA   I'D SMOKE CINDERELLA EmptyMar 7 Oct 2014 - 22:51

Se serait-elle trompée ? En toute honnêteté, Saki avait toujours aperçu Lawrence de loin, sans vraiment le regarder. Elle n'avait fait que juxtaposer les informations qu'elle entendait par bribes autour d'elle sur l'image flou d'un étudiant beaucoup trop mystérieux. Ainsi, à ses yeux, Lawrence Swanster est littéralement un Prince, qui marche toujours sur la pointe des pieds pour ne pas abîmer ses chaussures, il a des cheveux toujours propres et scintillants sous les reflets de la lumière du jour, ses pommettes sont légèrement roses quand il sourit, contrastant éphémèrement avec sa peau blanche naturelle et sa voix et suave et feutrée, parfaite pour susurrer des mots aux oreilles des demoiselles qui craquent pour lui.
C'était ça, sa vision de lui. Un être féerique, aussi parfait que mortellement ennuyeux à ses yeux. Du coup, hâtivement, elle s'était mise à l'ignorer, voire même à le critiquer intérieurement. Elle détestait les gens superficiels et Lawrence respirait les paillettes à des kilomètres. Mais visiblement, il n'était pas cet homme là. Il semblait quand même s'être construit une sorte de personnalité pour donner le change aux gens avec qui il n'avait pas particulièrement d'affinités, comme ce soir avec elle par exemple, mais lorsque qu'Ethel était venu entrer dans son espace vital, le changement avait été radical. Il avait été chaleureux avec elle, protecteur. Il avait semblé moins Prince subitement, et presque accessible.

Parfois les bonnes choses ont une fin, hélas. En même temps que son compte de fée hypothétique tombait en miettes autour d'elle, Saki se rendit compte qu'ils étaient diamétralement opposés tous les deux. Son cercle social se résumait à trois personnes que la jeune creepie ne pouvait pas encadrer. En passant de l’exhibitionniste au fou du sabre, en n'oubliant pas la case junkie hystérique, Lawrence venait de dresser le pire portrait qu'il pouvait de lui-même.
Elle n'eut qu'une envie, c'était de fuir cette personne. Elle gardait tout de même un sacré souvenir de Kohaku, ce soir il portait une robe mais il n'en avait pas toujours été le cas et ce souvenir failli lui faire rendre son petit encas.

Elle n'avait plus rien dit depuis qu'il avait pris la parole, elle ne faisait que suivre son regard et écouter ce qu'il avait à lui dire, elle ne le jugeait pas, au contraire, elle apprenait à le connaître mais c'était bien plus décevant que prévu, elle aurait presque préféré le prince superficiel sur le coup. Certes, il paraissait plus humain, et ça ne le rendait que plus normal à ses yeux, mais il avait été trop loin, trop profondément dans les abysses de ce monde, là où Saki n'irait pas le suivre. Elle le laisserait s'enfoncer, persuadée que malgré tous ses efforts, elle n'arriverait pas à le sauver d'une mort cérébrale certaine. Elle n'essaierait même pas de toute façon, pas son genre de pleurer pour la veuve et l'orphelin.

- Ne me vouvoie pas, on a le même âge. Ma seule erreur, c'est que je t'ai trop vite jugé sur des on-dit, science que je sais totalement fausse par expérience pourtant mais c'est tellement facile de se laisser prendre au jeu. Finalement, oui tu as raison, tu es loin d'être parfait, c'est un peu dommage. Mais tu sais... quand je te demandais de faire tomber ton masque, je ne parlais pas de celui que tu portes pour les gens qui t'entourent là en ce moment, mais bien de celui que tu portes avec moi.

Elle marqua un temps d'arrêt tout en baissant la tête, c'était à son tour de dresser un auto-portrait ? Elle n'en avait pas spécialement besoin, elle savait ce qu'elle valait et ce à quoi elle pouvait prétendre, mais l'éloquence de Lawrence était contagieuse et il lui semblait désormais si moindre qu'elle en profita pour lui démontrer qu'elle aussi, finalement, elle n'était pas si imparfaite.
Elle releva son visage pour fixer ses yeux dans les siens. Il semblait attendre une explication quant à sa remarque et il en était en droit d'ailleurs.

- Je ne suis pas populaire, au contraire, je suis même la bête noire de plusieurs personnes présentes ici, mais qui ne l'avouent pas à voix haute, c'est tellement plus marrant d'harceler les gens au téléphone ou de les écraser quand ils sont déjà à terre. Oh, ne te donne pas la peine de les chercher du regard, tu ne les reconnaîtras pas, ils sont si 'normaux' en apparence, mais sache qu'ils sont bien là, tapis dans l'ombre à attendre la moindre faille pour s'engouffrer dedans et m'achever. Heureusement pour moi, il y'a aussi de bonnes personnes qui vous tendent la main pour vous aider à vous relever et à vous en sortir...

Elle ferma les yeux un instant, elle n'avait pas besoin de se retourner pour regarder Shiki, elle sentait sa présence, elle sentait son aura et son regard bienveillant dans son dos. Elle avait l'impression que depuis le séisme, il y'avait comme un fil rouge qui était né entre eux, une sorte de chemin pour ne plus jamais se perdre.

- Ma vraie question Lawrence, c'est... toi, de quel côté tu te places ? Quelle a été ta première pensée que tu as compris que tu étais en binôme avec moi ? Oh non, pas avec cette poubelle, ce déchet ou bien... elle va sûrement être moche et désagréable. Gagné, je prends les devants, j'ai rien à prouver et je sais très bien qu'après ce bal, on ne se reparlera jamais. Alors quand je ne te dis, ne te donne pas cette peine, c'est sincère, ne te donne pas cette peine.

Peut-être se trompait-elle encore, peut-être qu'elle avait mal lu sur son visage, et peut-être qu'elle avait été un peu prétentieuse sur ce coup-là de croire qu'il avait forcément choisi l'un des deux côtés. Il aurait très bien pu ne pas la connaitre et ne pas s'intéresser à elle, mais son regard disait le contraire, elle en était persuadée, il avait une opinion à ce sujet.
Elle avala le dernier petit amuse-gueule qu'elle avait dans la main et lui accorda un sourire.

- Quoiqu'il en soit, merci pour les petits gâteaux, j'étais affamée visiblement.

Elle ne savait pas que Lawrence avait diablement souffert pendant le séisme, égoïstement elle ne se concentrait que sur sa propre douleur. Elle ignorait qu'il était venu dans la chambre d'hôpital où elle avait été pour voir Cammy. Elle ne se rendait pas compte qu'il avait posé les yeux sur elle à ce moment là, qu'il avait eut de la peine pour elle et que si elle y avait prêté attention, elle aurait pu y voir un peu de cette chaleur qu'il avait donné généreusement à Ethel quelques minutes plus tôt. Non, Saki ne savait pas tout ça, et en le forçant à choisir un côté ce soir, le couteau sous la gorge, elle perdait sûrement tout espoir de l'apprendre un jour.
Inconsciemment, elle l'avait choisi pour lui, ce côté.

La douleur, ça fait pas forcément grandir ni mûrir. Moi, ça me fait mal, et ça me donne juste envie de me renfermer encore plus...
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