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 #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III

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3 participants
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PNJ

PNJ


Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes
Compteur 269
Multicompte(s) : Ville Keimoo

KMO
                                   :

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MessageSujet: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyLun 29 Juil 2013 - 4:14


C H I N O I S E R I E Event 2013

Le 05 août 2013,
Suite de Chinoiserie part II
Depuis quinze minutes, la cérémonie est terminée. Toutefois, Jin Ikeda, chargé par le Rédacteur en Chef du Journal Igarashi de faire un article, fouine un peu partout dans l'école. Il remarque le directeur, se rendant dans un bureau, Eden et Miya, deux membres du journal discutant ensemble et un peu plus tard, il voit le Directeur se diriger vers les escaliers menant aux étages. Tiens, tiens.
Curieux, le jeune journaliste monte le premier escalier et ne trouvant personne à l'étage, les bureaux étant tous fermés, il monte au second étage. Là, il trouve un bureau ouvert et il fait la découverte surprenante d'une de ses connaissances endormie à même le sol, derrière l'un des bureau : Lun Marv, le second rédacteur en chef du journal. D'ailleurs, si une mèche blonde n'avait pas dépassé du meuble, la racaille ne l'aurait sans doute jamais vu. Pas le temps de dire qu'il l'a vu : la porte du bureau s'ouvre sur le médecin, monsieur TERRADA, qui a remarqué l'étudiant en train de rentrer dans le bureau !

Il est douze heures, pas le temps de réfléchir, le sol se met à trembler, quelques secondes, les secousses sismiques se font sentir de gauche à droite et de plus en plus violemment. Des cris effrayés se font entendre à l’extérieur de la ville, un bruit de terreur et d'épouvante, puis un silence. Les affaires se trouvant sur le bureau s’écrasent sur le sol.
Déjà des sirènes de Police se font entendre pour prévenir la population : il est trop tard. Une seconde secousse bien plus violente a lieu. Les fenêtres s’effondrent, brisées, et les meubles se retrouvent déplacés, tombant violemment sur le sol. Vous venez de subir un tremblement de terre d'échelle 5,5 sur l'échelle de Richter et de 7 sur l’échelle de Shinto.  
 
En moins de dix minutes, la ville vient de prendre un nouveau visage.
 
Malgré l'importance de la secousse, Jin Ikeda n'a aucun dommage. Que ce soit par réflexe ou par chance, il a su s'abriter ou être protégé par le médecin. Lun Marv a été moins chanceux, puisqu'une armoire s'est effondrée sur lui, le blessant assez pour nécessiter un passage à l'hôpital sans toutefois mettre sa vie en danger.
Monsieur Terrada qui ne sait pas que Marv est dans la pièce est lui-même blessé, pas assez pour mettre sa vie en danger: mais assez gravement tout de même.
  
Seulement, alors que vous vous remettez seulement du choc, vous entendez du bruit. Un homme vient de rentrer dans le bureau. L'homme est grand, plus d'un mètre quatre-vingt, de forte corpulence et sent assez mauvais l’essence. Il a à la main un bidon en plastique rouge. Il semble surpris de trouver un garçon et un homme dans le bureau du Maire, ne voyant pas Lun Marv dissimulé sous le bureau et l'armoire qui se sont écrasés sur lui. 
Jin Ikeda et monsieur Terrada ne le savent pas, mais l'homme a été chargé par un riche entrepreneur de voler des renseignements et de brûler le bureau du maire comme avertissement. En voyant le tremblement de terre et la sortie de tout le personnel, l'homme avait pensé les lieux vides et s'était décidé à agir. Il est maintenant embêté, il a deux témoins gênants. 

L'homme dépose le bidon, ferme la porte du bureau et pointa une arme à feu sur Jin Ikeda, souriant d'un air mauvais. ''Garçon, tu vas être bien sage et faire ce que je veux ? Et vous, vous bossez pour le Maire ? Parfait ! Vous allez m'aider à incendier la pièce.''

Il est midi quinze, votre RP commence maintenant !

#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   Direct10
 



:Chekeck:  Note du PNJ :
► Le rôle du braqueur est tenu par le PNJ. Vous avez dans votre équipe un chat noir. Et comble de malchance, un de vos partenaires est bloqué, son état n'est pas dramatique, mais il pourrait le devenir.
:Chekeck:  Blessures :
Lun,(75%) tu es gravement blessé mais ta vie n'est pas en danger. Dans quatre heures, ta santé se détériorera, trois heures plus tard, ta vie risquera d'être en danger, deux heures plus tard tu perdras connaissance. Si tu arrives à ce cas, merci de prévenir le PNJ.
Ryoji, (75%) tu es gravement blessé mais ta vie n'est pas en danger. Dans quatre heures, ta santé se détériorera, trois heures plus tard, ta vie risquera d'être en danger, deux heures plus tard tu perdras connaissance. Si tu arrives à ce cas, merci de prévenir le PNJ.
:Chekeck:  Ordre de Passage :
• Jin
♥ Ryyoooo ! [size=7][note de Saitô: Non, je ne suis pas là Oo' Mdr. *out*]

• Lun
:Chekeck:  Récompense :
#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   Recom010

 Seul Jin Ikeda est braqué directement, le braqueur n'a pas conscience de la présence de Lun Marv. Toutefois, si ce dernier fait un bruit, un geste, il attirera tout de suite l'attention sur lui et risque de mettre dans l'embarras le braqueur. La porte du bureau a été fermé à clé par le braqueur qui garde les clés sur lui. Ces clés sont celles du Maire et permettent donc un accès complet à la mairie. : )



#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   Direct11


Dernière édition par PNJ le Lun 16 Sep 2013 - 1:37, édité 1 fois
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Jin Ikeda
♣ Université - 3ème année
Jin Ikeda


Genre : Masculin Sagittaire Chèvre Age : 32
Adresse : (6) rue Oméga Immeuble Sarugaku, Apt 101
Compteur 136
Multicompte(s) : Quinn Blackwood • Creepy

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyLun 5 Aoû 2013 - 22:15

Spoiler:

L’instant où Jin Ikeda posa le pied dans ce bureau de l’hôtel de ville de Keimoo marqua le début d’un succession d’événements qu’il convient de noter et de détailler, car chacun aura par la suite son importance.

Un : Lun Marv endormi – ou évanoui ? – à même le sol, si bien dissimulé par le mobilier que Jin faillit ne même pas s’apercevoir de sa présence.

Deux : La porte – qu’il avait fermée en entrant – se rouvrant pour laisser apparaître Ryoji Terrada, médecin scolaire, qui tombait à un bien mauvais moment puisque ni Jin, ni vraisemblablement Lun n’avaient le droit de se trouver ici.

Trois : La terre qui s’ébroua .

Pour de bon. Pas de métaphore pour désigner un quelconque grand bouleversement. Un tremblement, un vrai, accompagné du traditionnel grondement sourd de la croûte terrestre criant sa douleur. Et des cris, aussi, de surprise, surtout ; puis ce bref silence interrogateur, suivit des voix qui s’interpellent, ailleurs dans la bâtiment, dans la rue, autour. « Tout le monde va bien ? » « Ça va, c’était pas grand chose ! » « Raah, y’a tous les meubles qui se sont cassé la gueule ! »
C’est ce moment que choisit une petite voix dans la tête de Jin pour s’agiter, s’éveiller, et lâcher d’un petit ton je-sais-tout : Tu sais, une seule secousse, c’est rare…
Je sais, je sais, je sais… Tais-toi. Ça arrive. C’est possible. C’est fini. Hein ?
Ben voyons.
Les sirènes de la ville se déclenchèrent à cet instant, comme pour confirmer que c’était loin, très loin d’être fini.

Quatre : La terre trembla.

Jin eut juste le temps de se jeter au sol et de se rouler en boule, comme le veulent les consignes de sécurité, avant que le chaos ne s’invite dans la pièce, hôte indésirable et indésiré.
Il sentit plus qu’il ne le vit le médecin se jeter sur lui afin de le protéger des chutes d’objets, et puis le silence retomba.
Un instant, le jeune homme envisagea de ne pas bouger. De rester là, de garder les yeux fermés, de compter jusqu’à dix et alors, lorsqu’il les rouvrirait, rien ne serait arrivé. Mais quelque chose en lui criait : Lève-toi ! T’as rien, alors lève-toi ! Aide-les. Bouge. Fais quelque chose !
Alors il se déplia, se releva, posa son regard autour de lui. Terrada avait l’air mal en point. Et Marv… Putain, Marv ! Une armoire. Une fucking armoire lui était tombée dessus. Impossible de là de voir dans quel état il se trouvait. Avant même qu’aucune autre information ne parvienne à son cerveau embrumé, Jin avait esquissé un geste en direction de ladite armoire ; geste qui fut interrompu par un bruit. Plus précisément un bruit de pas. Rien d’alarmant, à première vue, mais quelque chose clochait. Ce n’étaient pas des pas précipités, paniqués. Pas des pas hasardeux, hésitants. C’étaient des pas lourds, assurés, et se dirigeant de manière évidente vers l’endroit où ils se trouvaient. Jin fit volte-face, et sentit l’individu avant même de le voir. De l’essence. Un type à l’air peu avenant, imprégné d’une odeur d’essence, venait de faire irruption dans la pièce. Et le bidon qu’il tenait à la main ne faisait guère secret de son contenu, tant l’odeur était entêtante.
Quand au flingue qu’il pointa sur Jin le premier instant de surprise passé, après avoir posé le bidon et refermé la porte, il ne faisait aucun secret de sa détermination. Et pour ce qui était de ses intentions, il les révéla sans trop s’en faire, et elles n’avaient rien d’engageant.
Terrada avait clairement besoin de soin. Et c’est de ta faute. Quand à Lun, impossible de savoir quel était son état là-dessous. Et ce mec projetait d’incendier la pièce. Merde. Eh, merde. Il avait l’impression d’évoluer dans du brouillard. Il devait faire quelque chose. Il était le seul à pouvoir faire quelque chose. Eh ben, c’est pas gagné ! Et tout ce qu’il réussissait à faire, c’était fixer le canon de l’arme en suant tout ce qu’il pouvait. Son cœur se jetait sur les parois de sa cage thoracique comme s’il essayait à tout prix d’en sortir et Jin s’était éraflé les mains tant il les serrait pour éviter qu’elles ne tremblent.
Il était tout sauf diplomate. Il ne savait négocier qu’avec ses poings, et face à un pistolet, il était totalement désarmé, dans tous les sens du terme. Il devait tenter tout ce qu’il lui était possible de faire. Car en l’état actuel des choses, il n’avait qu’une seule certitude : l’inconnu avait clairement vu Terrada et Jin, mais ignorait totalement la présence de Lun. Et se ce dernier bougeait, et si l’homme était surpris, et s’il tournait son arme vers l’autre côté de la pièce. La racaille n’osait l’imaginer.
Ne bouge pas, ne bouge pas, NE BOUGE PAS. Si Jin Ikeda avait été doué de télépathie, la ville entière aurait entendu son appel à ce moment là. Il ne fallait pas que Lun bouge. Surtout pas.
Jin devait tout faire pour concentrer l’attention du forcené sur lui et lui seul.
L’adrénaline remplaça la raison, et il fit taire son instinct qui lui hurlait de ne rien tenter de stupide. C’était peine perdue. Jin ne connaissait qu’un seul moyen de communiquer en situation de crise, et c’était la provocation.

« Sérieusement, si y’a bien une idée que tu as eu dans ta vie qui est mauvaise, c’est celle-là, mec. » Il avait commencé à lever ses mains, montrant ainsi qu’il n’était pas une menace.
« C’est tentant, hein, de commettre un délit dans une situation pareille ? C’est vrai, quoi, personne pour t’en empêcher… C’est sûr que c’est l’occasion idéale ! »
Lentement, il décrit un demi-cercle de côté, fixant l’incendiaire dans les yeux, tâchant de se placer entre lui et Marv sans pour autant attirer l’attention sur lui. Ce faisant, il excluait du même coup le médecin du champ de vision de l’individu, espérant ainsi le mettre hors de danger et qui sait, lui offrir une ouverture pour s’enfuir ?
« Mais crois-moi, ça craint. Tu crains. Y’a un blessé, là. Et tu veux qu’on t’aide ? Ça t’es pas venu à l’esprit qu’on n’était peut-être même pas en état de t’aider ? »
Il continuait son discours, et avait maintenant commencé à se rapprocher, imperceptiblement, pas à pas…
Crétin suicidaire.

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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 1:35

Croyez-le ou non, il ne s’était pas réveillé. Ni la porte s’ouvrant, ni les tremblements de terre, ni le choc qui avait suivit n’avaient réveillé l’étudiant blond endormi sous le bureau du maire, puis sous l’armoire et les gravats. Le jeune journaliste n’avait pas conscience d’être en danger. Le sang s’écoulant le long de son dos, la blessure saillante, et la douleur qui aurait du le tirer des profondeurs des abysses, tout cela : ne l’avait pas tiré de son sommeil. Ni même l’arrivée d’un psychopathe armé d’un bidon d’essence.

Le gars qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette.

C’est une silencieuse clairière, entourés d’une forêt si dense et épaisse qu’on ne distingue pas au travers. Un vent léger fait remuer les feuilles des arbres, les branches légères et les brins d’herbe. Il est allongé dans l’herbe et fixe le ciel étoilé, se perdant à chercher le nom de ces dernières sans parvenir à les trouver. Pourtant, il les connaît tous : mais c’est tellement plus amusant de faire semblant de ne pas savoir, d’imaginer que ce se sont de petites fées ou des rêves qu’on aurait lancé le plus loin possible pour nous protéger.

La terre tremble lentement puis de plus en plus fortement. Lun se redresse et il remarque qu’il ne porte qu’un tee-shirt blanc et un jean. Il est pied nu, seul, et perdu au centre de cette clairière. Il n’a pourtant pas peur. Il fixe les arbres qui remuent, comme animé, vivant. Il songe aux seigneurs des anneaux, et se demandent s’il ne rêve pas. S’il voit bien ce qu’il est en train de voir. Il rêve, sauf qu’il ne le sait pas. Les arbres remuent, les pieds frappent le sol, de plus en plus fort, et les arbres trop haut ne le voient pas. Ils viennent dans la clairière, sans doute pour discuter. Ils se rapprochent et la terre tremble de plus en plus fortement.

Lorsque la terre trembla pour la première fois, le corps de Lun Marv se contenta de se déplacer légèrement. Il manquait cruellement de sommeil et cette fatigue prenait plus d’importance que n’importe quel autre événement qui aurait pu se passer.
Lun se sent projeté sur le sol, une vive douleur lui tord le dos, il trésaille et des larmes de douleur se dessinent dans ses yeux. Il crie, mais aucun son ne sort de ces lèvres. Qui pourrait-il appelé ? Il n’a personne ! Personne. Yume, Shiki, Luc, et les autres : c’est à lui de les protéger. Ils sont faibles. Ils sont faibles ! Lun le pense sincèrement. Il est fort, il est fort, il peut s’en sortir seul.

Le corps de Lun Marv reçu de plein fouet l’armoire et les objets qui tombèrent sur lui sans la moindre protection. Heureusement, le bureau sous lequel il se trouvait était assez solide pour le protéger. Il a reçu des objets sur la tête, sur le corps, et le poids de l’armoire. Il saigne abondamment, mais bon nombre de blessures saignent sans en devenir dangereuses.
Il a l’impression de saigner, une moiteur lui engourdit le corps, et pourtant il n’a aucun sang sur lui. L’arbre soulève le pied, Lun se protège la tête : il va mourir, là, au centre d’une clairière, tué par un arbre, sans savoir comment il a fait pour se retrouver ici.

Pardon,

« Sérieusement, si y’a bien une idée que tu as eu dans ta vie qui est mauvaise, c’est celle-là, mec. »

L’arbre s’est arrêté et fixe un garçon, aux longs cheveux noirs, petit à la silhouette mince. Lun plisse les yeux pour essayer de distinguer le visage, au travers l’obscurité, dans l’ombre des créatures. Les arbres tombent brusquement sur le sol et Lun gémit de douleur, un gémissement léger, étouffé dans le dialogue de la réalité.

Il tente de se retourner, mais il est bloqué. Un des arbres l’a saisit entre ses doigts et le dépose face au garçon aux cheveux noirs, mais celui-ci s’est retourné et commence à se diriger vers la forêt. Lun ne distingue que son dos. Maeki. Lun plisse les yeux, se mettant à courir, il veut rattraper la forme mais elle a disparu dans la forêt.

Le corps de Lun remue légèrement, mais il a inconsciemment conscience d’être bloqué par des objets et de ce fait cesse rapidement tout mouvement. Il n’a fait presque aucun bruit, puisque les cris extérieurs étouffent ces mouvements.
Et, cette forêt, elle trop dense. Les arbres semblent vouloir le retenir, les ronces lui écorchent les bras et le visage, ses pieds semblent se déchirent sous les cailloux et les épines. Lun retombe lourdement sur le sol, … Au final. Il serait tellement plus simple de … Il suffirait de craquer d’un peu d’essence. Il sentait déjà l’odeur de cette dernière, d’une allumette. C’était ce qu’il avait fait …
C’est ce que Lun avait fait à la maison de Charles Brisebois pendant que ce dernier était dans le coma. Il l’avait brûlé, entièrement, de la cave au grenier. Chaque souvenir, chaque parcelle de ce que l’homme avait gardé, de ceux qui avaient été aimé par le psychologue : Lun les avait détruit jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des cendres. Ensuite, il avait séduit l’éploré Akamu Dupreil et il avait couché avec lui obligeant l’ancien professeur de français à fuir le Japon, honteux de ce qu’il faisait avec cet étudiant. Lun ne s’était pas arrêté là, il avait poursuivi sa vengeance jusqu’aux enfants de Brisebois. Lorsque la colère et la haine étaient passées, le remord l’avait accablé et il avait fait semblant de l’ignorer. D’ignorer ce qu’il venait de faire.

Il avait détruit la vie d’un homme. Il l’avait conduit au coma, brûlé sa maison, fait fuir son petit ami, brisé le cœur à ses enfants : et lorsque tout cela avait été accompli : Lun n’avait rien éprouvé. Ni joie, ni tristesse, rien. Il s’était juste senti vide. Las.

« C’est tentant, hein, de commettre un délit dans une situation pareille ? 
C’est vrai, quoi, personne pour t’en empêcher… C’est sûr que c’est l’occasion idéale ! »

Lun redresse le regard, il fixe Charles Brisebois. Le garçon recule avec horreur, se cognant contre un arbre, tentant de se relever, mais ce dernier l’en empêche. Il sursaute, sous la surprise, veut encore crier sans pouvoir y parvenir. Les larmes glissent et s’écoulent le longs de son regard vert, alors que ses lèvres deviennent elles terriblement sèches.
Brisebois est là, et Lun ne voit que ses mains tordues par le sang, qui semblent se détacher de son corps, ses yeux vitreux d’où des insectes semblent vouloir sortir, le corps aminci, la voix gâchée …

Je … suis … désolé …

C’est ce que le blond souhaiterait dire, c’est ce qu’il voudrait hurler, mais il ne peut pas. Il le sait : il a commit un délit. Il a fait des choses affreuses pour se venger de Brisebois, en pensant que ce dernier ne pourrait jamais se réveiller de son coma.
La main mangée et dévorée par la puanteur de la putréfaction se pose sur son visage et le journaliste sursaute de dégoût.

Et, sans comprendre, Lun se retrouve sur ce corps décharné, une lame à la main, il le transperce, encore et encore. Encore et toujours. Il lui donne autant de coups de couteau qu’il en est capable, visant le visage, pour lui retirer tout aspect humain, visant le cœur. Il veut l’effacer de sa vie, l’effacer de sa mémoire. Oublier ce qu’il a fait, oublier à quel point il a cédé face à cet homme, à quel point il s’est humilié. Il veut oublier aussi, à quel point il a détruit la vie de quelqu’un. A quel point, il est monstrueux. Car il est monstrueux, ça ne fait aucun doute.

Lun se rejette sur le coté, vomissant le peu de bile que son estomac contient.

« Crois-moi, ça craint. »

Maeki est encore là. Il le fixe, et ses yeux semblent broyés par la tristesse. D’un regard presque rouge sang. Lun se redresse, son tee-shirt lui colle à la peau, il se rapproche de la personne.

« Tu crains. »

Le blond s’arrête, baisse le visage, ses mains tremblent de rage. Il voudrait lui dire qu’il est désolé, désolé pour tout, désolé d’être qu’un connard qui n’est pas capable d’avancer. Pas capable d’aller de l’avant. Qu’il est nul.

« Et tu veux qu’on t’aide ? »

Lun se mord les lèvres. Oui. Il voulait être aidé … Il se rapproche, encore attrape la main de Maeki et ses yeux s’ouvrent sur la surprise. Ce n’est PAS Maeki. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas … 


« Ca, t’es pas venu à l’esprit qu’on n’était peut-être même pas en état de t’aider ? »

Si, … Il avait toujours su. Il avait toujours su qu’on ne pourrait pas venir l’aider.

Lun ouvre les yeux, brutalement. Il fixe l’armoire au-dessus de sa tête, et alors qu’il veut s’écrier, il pose une main trop rapidement sur ses lèvres pour se faire taire et son coude heurte le meuble. Une douleur fulgurante se propage dans son corps, mais elle n’a rien de grave.
Il ne se rend pas compte qu'il est blanc comme un linge, le rouge sur son visage intensifiant cet effet.
Alors que les larmes glissent le long de ses joues, un goût de sang et de gerbe se propage dans sa bouche. Où est-il ? Pourquoi est-il blessé ? Il s'est vraiment vomi dessus ? Quelle horreur ...

L’étudiant est terrifié et pourtant il ne fait aucun bruit. Des années à vivre avec des tordus, des violeurs et des cinglés lui ont enseigné de ne surtout pas faire de bruit quand il était couvert de sang et caché dans un endroit. Car, à cet instant : Lun pense s’être caché de sa propre volonté. Il ne sait pas pourquoi. Il ne sait pas comment. Il sait juste qu’il y a une odeur d’essence, une discussion entre divers voix qu’il lui semble peut-être connaître et du sang. Et Lun sait parfaitement que face à des agresseurs dans cet état ...
Trop de sang. 
 
#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   1w1
Bordel. … La main du garçon se saisit de son téléphone portable. Il se trouve dans sa poche, mais … l’écran est cassé. Toutefois, le tactile fonctionne toujours. Alors, Lun écrit lentement : « … Je crois que je suis dans la merde. Il y a moyen, que tu viennes m'aider ? » Et il envoie son message. Sans recevoir d’accusé de réception.
Et merde, … qu’est-ce qui se passe bordel ? Qu’est-ce que j’ai prit ? Putain ! Il faut vraiment que j’arrête la drogue, j’ai aucune idée dans quel squat je me suis retrouvé, ni pourquoi je suis blessé, mais j’ai intérêt à me tirer de là vite fait, si je veux pas …

Et soudainement un souvenir. Un seul. La cérémonie : Charles Brisebois. (…) Lun déglutit lentement. Est-ce que le sang qu’il a sur lui est le sien ou a-t-il vraiment tuer Charles Brisebois ? Est-ce qu’il vient de commettre un meurtre ? Est-ce que la Police qui le cherche ? Est-ce pour ça qu’il est caché ? BORDEL. BORDEL. BORDEL. Est-ce pour cela qu’il n’entend que ça, des sirènes depuis tout à l’heure ? (…) Égocentrique, Lun ne cherche pas de raisons extérieures à tout ce qui peut se passer, et il se dit, que pour une fois : il ferrait mieux de se taire et d’attendre que les gens dans la pièce se tirent.

Et vite. Car, il a envie de fumer.
BORDEL ! Lun ferme les yeux se concentrant. Il devait sortir de là. Il devait sortir de là, et il buterait le connard qui l'avait mit dans cet état. A moins que ce ne soit déjà fait ! Quoiqu'il se passe : il s'en sortirait et il se vengerait !
 


HRP : Je me suis permise de répondre, vu que Lun ne fait rien d'autre que se réveiller. Qu'il le fasse maintenant ou après, ne change pas grand chose. 
HRP2 : Lun n'a aucune conscience pour l'instant qu'un tremblement de terre vient d'avoir lieu. Il est un peu perplexe, face à la situation, mais le choc fait qu'il prend relativement bien les choses. Il est coincé, mais pourrait sortir en forçant (ou se faire écraser par l'armoire), il est blessé à la tête et saigne abondamment mais ce n'est sans doute rien de grave, il est également blessé de part et d'autre du corps, et doit avoir une jambe de cassée, sauf que ça il ne le sent pas. Il n'a pas conscience encore que Jin et le docteur sont dans la pièce et qu'il n'a pas quitté l'hôtel de ville. Il a par contre conscience de l'odeur d'essence et flippe un peu d'entendre du bruit sans saisir le sens de la phrase.
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Ryoji Terrada

Ryoji Terrada


Poissons Coq Age : 43
Compteur 26
Multicompte(s) : Plus près que tu ne le crois <3

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptySam 10 Aoû 2013 - 11:35

Il avait fallu que je me perde dans ce véritable dédale de couloirs. Pourquoi ? Mais pourquoi n'avais-je aucun sens de l'orientation ? J'étais un médecin brillant, mais pas foutu de différencier le nord du sud... Et un couloir d'un autre. Soupirant, exaspéré, je restai un instant ainsi, planté là, espérant désespérément qu'un panneau magique allait sortir du sol, me faire un clin d'oeil et me répondre, tout sourire : « c'est par lààààà :D ». Je grognai, renfrogné, jusqu'à ce qu'une petite tête brune me sorte de ma morosité ambiante pour ramener un petit sourire amusé de prédateur ayant enfin trouvé une proie. Pour peu, je m'en serais léché les babines. Le suivant à bonne distance, pour ne pas être repéré - ça sentait le coup fourré, forcément -, je tournai régulièrement à gauche, à droite. Il semblait vraiment à la recherche de quelque chose. De quoi ? Ma curiosité habituelle fut piquée à vif, je voulais savoir. Il entra dans un bureau. Mon sourire s'agrandit. Gagné. Je savais qu'il était piégé, la petite belette.
Posant précautionneusement ma longue main effilée sur la poignée, je la tournai dans un cliquetis sec, qui, je l'espérais, le ferait tressaillir d'effroi à l'idée de se trouver nez à nez avec un adulte, et, qui plus est, personnel de l'Académie où il était inscrit. J'avais une bonne mémoire, j'avais vu passer beaucoup de dossiers. Lui, il s'appelait Ikeda. J'avais eu l'occasion de parler de son cas avec mon confrère Valentine, et nous étions tombés d'accord sur le fait qu'il faisait son arrogant pour se donner contenance, mais qu'au fond, la belette était terrifiée et se serait bien planquée dans son terrier pour n'en plus ressortir de l'hiver entier.
Mon regard narquois se posa sur lui, avant de découvrir, avec une certaine surprise, Marv, également dans le bureau, pour une raison qui m'échappait totalement. Ikeda était-il venu le rejoindre ? Sans comprendre, je salivai pourtant intérieurement. Deux proies. C'était le directeur qui allait être content. Où, plutôt, en rogne. Que m'importait. J'allais pouvoir m'amuser un peu.

... Ou pas. Tendant les bras perpendiculairement à mon corps dans l'air, je m'accrochai tant bien que mal au vide, sentant la terre se secouer, m'arrachant un frisson d'effroi. Non. Pas maintenant. Il y avait bien trop d'enfants et d'adultes dans les locaux. Ca ne se pouvait pas... Mes prunelles se rétrécirent sous le coup du choc psychologique que j'accusais à peine. Les sirènes retentirent, confirmant ma peur profonde. Sans réfléchir, je me jetai sur le petit brun pour le protéger. Ca allait être un sacré bordel, et j'étais médecin. Malgré tous mes vices, voilà bien quelque chose que je ne pouvais pas me permettre d'oublier. De nombreux objets nous tombèrent dessus, alors que j'usais de toute la surface de mon corps pour recouvrir la petite belette finalement terrifiée, recroquevillée sous mon corps, dont l'épaule droite grinça fortement, avant de claquer et de m'arracher un cri sourd de douleur. Déboitée. Je savais assez bien que mon épaule droite venait de se déboiter et que j'allais en souffrir le martyre. Grognant, j'attendis la fin du tremblement en gardant toutefois, courageusement, mes mains nouées autour de ma nuque, malgré la souffrance, pour protéger ce point vital. Je n'avais pas l'intention de crever dans ce trou.

Le silence finit par se faire, avant que les cris ne viennent immédiatement déchirer ce voile flottant précairement et vriller mes tympans. Le sang bourdonnait dans ma tête, faisant pulser mes tempes avec une force incroyable. Clignant des yeux, je me redressai tant bien que mal, cherchant à ne pas trop bouger mon bras droit. Jetant un coup d'oeil circulaire, j'arborai rapidement une grimace tordant mon visage de manière qu'on aurait pu croire comique si les circonstances s'y étaient prêtées. Par chance, mes lunettes n'avaient rien. Miracle. Essayer de voir sans, alors que je n'avais pas mes lentilles sur moi, aurait été une véritable tare. Amorçant immédiatement un mouvement en direction de Marv, que je découvrais avec stupeur coincé sous une armoire - je n'avais pas été capable de les protéger tous les deux. Crétin. Crétin. Crétin ! -, je me glissai rapidement devant lui, méfiant, en entendant des pas suspicieux approcher. L'autre gamin l'avait aussi remarqué. Lui adressant un regard lourd de sous-entendus, je désignai rapidement le blond d'un geste de tête, avant de porter mon index à ma bouche pour lui signifier de taire à tout prix la présence de son camarade. Au moins jusqu'à savoir de qui il s'agissait.

Apparemment pas quelqu'un pour aider, à en juger par la mine patibulaire, le langage de charretier, le flingue pointé sur mon seul élève encore en état de marche, et l'odeur entêtante d'essence s'échappant du jerricane qu'il trimballait avec lui. Mon bras droit hors d'usage, je choisis de jouer l'incapable de mettre l'agresseur en danger, en arborant une mimique de souffrance pas trop difficile à jouer, puisque j'avais réellement mal. Observant le manège de la petite belette, je pestai intérieurement. Voilà qu'il recommençait. Sentant Marv bouger derrière moi, je réprimai un hoquet de frayeur. Il ne fallait pas qu'il bouge, ce petit con. Grommellant, je couvris inconsciemment sa voix en répondant à l'autre débile se croyant tout puissant parce qu'il était en face de blessés et qu'il avait un flingue en main.

« Médecin scolaire. Je suis médecin scolaire, abruti. »

Marmonnant entre mes dents, j'attendis qu'il se retrouve dos face à moi et lançai un regard équivoque au gamin. Le balourd était hypnotisé par ses paroles provocantes, semblant prêt à appuyer un peu plus sur la détente rien que pour l'inciter à se taire. Doucement, je me déplaçai imperceptiblement, avant de lever mon pied, et, avec un peu d'élan, de le propulser, à plat, entre ses deux omoplates pour le projeter à terre et lui faire lâcher son flingue sous le coup de la surprise. Dans la rapidité du mouvement, je hurlai.

« IKEDA. CHOPPE LE FLINGUE. METS-LE LOIN DE LUI. »

Mes prunelles brillaient d'une lueur mauvaise. Le seul qui avait le droit de toucher à mes élèves, c'était MOI.
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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptySam 10 Aoû 2013 - 14:48

Intervention du PNJ, 
 
Jin, merci de lancer un dé dans le flood, pour savoir si vous parvenez à désarmer l'agresseur :
Chifre PAIR, désarmé.
Chiffre IMPAIR, non-désarmé.
Faîtes votre réponse en fonction du résultat obtenu.
 
Peinejikement,
 
PNJ


Le membre 'Jin Ikeda' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
 
'Dé' : 4


Ordre de Réponse :
- Jin Ikeda
- Lun Marv
- Ryo2


PNJ a écrit:
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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptySam 10 Aoû 2013 - 23:21

Jet de dé ♥:






« IKEDA. CHOPPE LE FLINGUE. METS-LE LOIN DE LUI. »


C’était inespéré. Malgré la situation, malgré la confusion, et malgré une épaule clairement endommagée, Terrada avait réagi avec une rapidité et une acuité dont Jin aurait été incapable, lui offrant ainsi une occasion en or de désarmer l’intrus définitivement. Ce qu’il fit sans rater un battement ; pas question de laisser passer une telle chance.
Terrada, t’es vraiment un génie.
D’un bond, il fut sur l’arme ; et un battement de cils plus tard, il l’avait envoyée valser dans un coin de la pièce d’un grand coup de pied.

La prochaine étape consistait à empêcher le balourd de se servir de son second – mais probablement plus dangereux – atout : le bidon d’essence. Même désarmé, le forcené risquait de tenter le tout pour le tout en incendiant les lieux avant de s’enfuir ; ce qu’il fallait à tout prix éviter. Déplacer l’armoire et le bureau leur prendrait bien trop de temps, et pas question de laisser Lun sur place.

C’est pourquoi Jin fit la chose la plus stupide possible – mais probablement la seule à faire : il se jeta sur l’individu qui entreprenait déjà de se relever et tenta de le plaquer au sol, lui enfonçant un genou dans le dos. Ce qui, en soit, aurait été une bonne idée si le type en question ne faisait pas une tête et 30 kilos de plus que lui.
Sentant que c’était peine perdue – il se sentait déjà soulevé du sol, et ça n’était vraiment pas le moment – il lâcha prise et se rabattit sur la seule option possible : griffant, tordant, pinçant, il arracha le jerricane des mains de leur agresseur  profitant de sa confusion, et recula prestement une fois son but atteint.

Ce n’est qu’une fois à l’écart, essoufflé, sans arme, encombré d’un baril qu’il devait à tout prix empêcher d’être vidé, qu’il réalisa que la situation – si elle en paraissait moins désespérée – n’en était pas moins critique.
Le docteur était blessé, et Lun – bien qu’il lui avait semblé l’entendre bouger – n’avait toujours pas donné signe qu’il allait bien.
Leur opposant, lui, était en plein possession de ses moyens et n’avait apparemment pas été perturbé pour un sou par le tremblement de terre.
Quand à obtenir une aide extérieur, il ne fallait pas y songer ; le reste de la ville avait très certainement d’autres chats à fouetter, et de bien plus gros.
Il ne pouvait compter que sur deux choses : lui-même, et cette lueur de combativité qu’il pouvait voir briller dans le regard du médecin scolaire.

Un instant, Jin s’en voulu de s’être contenté d’éloigner le flingue, et de ne pas l’avoir ramassé. Un moyen de pression n’aurait pas été de refus, pour le coup.
Il lui fallait trouver autre chose. Et vite !

« Bon. T’es seul, t’es désarmé. Je vais pas menacer de te dénoncer aux flics, parce qu’ils ont certainement mieux à faire. »
Il commença par faire ce qui lui avait si bien réussi un instant auparavant : gagner du temps.
« Alors je vais faire appel à ce qu’il te reste de conscience et de bon sens : dégage. »

Il fit un pas vers lui. Ce qu’il s’apprêtait à faire relevait de la folie pure, mais c’était la seule solution qui lui apparaissait pour que ses paroles aient un minimum d’impact sur l’incendiaire.
Il dévissa le bouchon du baril.

« A cette distance, tu te doutes bien que j’peux pas te louper. Si tu tentes quoi que ce soit, t’y as droit. »

Il fit un autre pas.

« Ça devrait te décourager des incendies, pas vrai ? Tu te risquerais pas à craquer une allumette couvert d’essence, hum… ? »


Il se risqua à sourire.

« Excuse-moi l’expression, mais ce serait vraiment de la connerie. »


Il ne pouvait décidément pas résister à l’opportunité d’une petite provocation.
Jin se décala afin de libérer l’espace de la porte.

« Sors de là. »






Spoiler:

[HRP] A l'intention du PNJ : J'effectue dans ce post une action qui pourrait peut-être nécessiter un jet de dés, puisqu'il est question de prendre le bidon d'essence des mains de notre braqueur... Si vous jugez que c'est le cas, faites-le moi savoir, je modifierai au besoin ♥
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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptySam 17 Aoû 2013 - 19:04

Malgré qu’il soit dans la même pièce que les bruits qu’il perçoit, Lun a l’impression de les distinguer de loin. Il devine une altercation, violente au milieu des bruits et des voix. Il comprend ce qui est dit, sans en saisir tout à fait le sens. Il sait reconnaître deux des trois voix qu’il entend, mais ne sait pas encore mettre un visage dessus. Elles sont pourtant distinctes et faciles à entendre et à comprendre. Ce qu’il entend, c’est le danger. L’homme dont la voix n’est pas identifiée. Cet homme-là met les deux autres en péril et par extension : Il le met lui-même en péril.
La main de Lun passe sur son corps, tâtant les éléments qu’il peut toucher. Il a mal au poignet, mais ce ne doit être qu’une entorse puisqu’il parvient à le bouger sans difficulté. Il sent le sang. Vers ses cotes et au niveau du crâne. C’est là où il saigne le plus abondamment.  C’est sa cheville qui lui est la plus douloureuse pour l’instant.
Il n’a pas l’impression d’être en danger grave : Il faut analyser le mental. A-t-il un traumatisme crânien ou autre chose qui risquerait de le mettre en danger ? Il sait qui il est, il sait où il est et il est encore capable de compter et de raisonner. Bien, se dit Lun. Bien, je dois réfléchir à ce qui est arrivé.

Là, c’est autre chose. Lun n’a pas entendu le tremblement de terre. Il ne sait pas ce qui est arrivé et pourquoi les autres se trouvent dans le bureau. Il doit essayer de combler le puzzle. Depuis qu’il est au Japon, il a souvent entendu parler des séismes, il a participé à des préventions à l’académie et il a souvent senti des secousses. Jamais rien qui ne puisse avoir de l’ampleur. Toutefois, aucune autre explication n’était aussi crédible.
Il y avait aussi la seconde. La plus grave : qu’une personne soit ici pour le tuer ou tuer quelqu’un. La mention du flingue, entendu tantôt le guide aussi vers cette hypothèse. Il a bien entendu le mot flingue. Qui dit flingue, dit personne à tuer. Depuis toujours, Lun pense vraiment que les gens qui ont une armes à feu savent parfaitement qu’ils risquent un jour de s’en servir et donc de tuer quelqu’un. Une arme sert à se défendre, selon certain. Ce qui est faux : Elle sert à tuer. Point. En attaque, en défense, une arme ne sert qu’à tuer.

Dad’, I suffer, I’m injured, I hurt.

Que ce soit l’un ou l’autre, personne ne semble se douter de sa présence. Toutefois, tôt ou tard, on le trouvera. Il a besoin de soin, il ne peut pas attendre d’être mis en danger pour sortir. Il ne peut pas attendre que le destin se mette de son coté, alors que depuis toujours : il a survécu. Et encore, une fois, aujourd’hui : il survivrait. Lun avait toujours survécu, toujours. Ce n’était ni un tremblement de terre ou des crétins armés qui allaient l’effrayer. Il n’avait pas peur. S’il avait peur, il ferrait semblant de ne pas le savoir. C’est sa seule pensée. Sa seule vraie pensée : il doit vivre. Il doit vivre quoiqu’il arrive. Il doit vivre contre tout ce qui a pu se passer. Il doit vivre, car il n’a pas le choix.

La voix suivante que Lun entend est celle de Jin Ikeda. Cette fois-ci, Lun l’a reconnu. Il a comprit que l’étudiant s’adressait à la troisième voix et lui ordonnait de partir en le menaçant de prévenir la police. Résultat, Lun sait qu’il n’y a qu’une personne de dangereuse dans la salle. Celle-ci part, en claquant la porte.
Puis, il y a un silence, que Lun ressent comme long. A peine une seconde, dans un tel moment, paraît une éternité. C’est l’abîme, l’hésitation et le doute. Il doit faire un choix : bouger et essayer de partir, ou rester cacher et attendre. Attendre d’être certain que personne n’est encore là. Seulement, la crise ne le permet pas. Il ne peut pas. Il a besoin de soin. Et les soins, il ne pourra pas se les donner ici.

La décision étant prise, le journaliste pose ses mains sur les débris au-dessus de lui, les poussant dans un grognement sourd, peu audible et difficile à entendre. Le jeune homme se mit à pousser, de plus en plus fortement, se tirant et rampant pour ressortir de sous le bureau et le meuble qui lui est tombé dessus. C’est comme une cabane, branlante. Il doit se méfier, de ne pas pousser trop fortement l’un d’eux et se faire écraser.

En tentant de s’extraire des l’amoncellement de meubles, Lun gémit plaintivement. Un gémissement, ce n’est pas un mot. Ce n’est pas une phrase. C’est juste un bruit. L’étudiant s’échappe de sa protection naturelle tout en craignant qu’attirer l’attention vers lui soit une très mauvaise idée. Il remue, gigote et finit par émerger. Sa vision est incertaine et le sang s’écoulant le long de son front, l’empêche de voir distinctement.
En s’asseyant sur le sol, Lun sent sa tête tourner. L’effort fut trop brutal, et il a du mal à retrouver ses repaires. D’un geste du bras, il balaye le sang de son front et de son visage ; comme les sportifs retirent leurs sueurs. Il ne ressent pas tellement la souffrance qu’il endure, trop perdu dans ses repaires sensoriels.

Lun devine ce qu’il doit plus qu’il ne le sait ou ne le ressent. Il devine la douleur, Jin Ikeda, les éléments, que le second est un membre de l’académie Keimoo et le reste.

Dans les écueils rencontrés au long de sa vie, ce n’est pas la première fois que que Lun est confronté à un si violent événement Il est assez serein : ce n’est pas la première fois qu’il doit se confronter à une situation le dépassant et la seule chose qui compte c’est de survivre. Le problème, c’est que seul l’instinct guide Lun. Il devait rester cacher.
Il doit sortir. Et maintenant ?
Il ne doit pas Paniquer. Il ne doit pas faire Confiance. Il ne faut jamais faire confiance. Encore moins à un adulte et à une racaille : les deux avaient le même problème, être trop terre à terre pour agir comme un être humain.

La main de l’anglais tâtonne pour se redresser, en cherchant une base solide et tombe sur un objet froid et métallique. Ce genre d’objet qu’on ne devrait jamais mettre dans les mains d’aucun être humain – encore moins d’un jeune homme perturbé. Sans embarras, Lun s’en saisit.

 Que. Je ... tu es où ? Tu avais promis de me protéger.


Le jeune homme trésaille, il a les vêtements imbibés de sang. Ses vêtements sont déchirés et la croix qu’il porte en permanence autour du cou laisse écouler de petites perles rouges.
Le fait d’être blessé augmente le taux d’inquiétude de Lun qui perçoit qu’il doit se sauver et que personne ne demeure totalement gentil en cas de crises. Il a les salvateurs, les héros, les gens voulant juste survivre, mais aussi les opportunistes, les salauds et les voleurs : et Lun savait qu’il avait souvent tendance à avoir un mauvais karma dans ce domaine. Il est en danger, certes.
Ce n’est pas la première fois. Gravement, ce ne l’est pas non plus. Combien de fois, Lun Marv a-t-il été blessé par d’autres personnes et lui-même ? Combien de fois est-ce qu’on a déjà tenté de mettre fin à ses jours et qu’il a essayé aussi.

Lun pose sa main sur son collier, fermement, alors qu’il ramène ses jambes vers lui, tentant d’avoir une position lui permettant de se lever. Ses yeux verts semblent noirs, tant le visage grave est posé dans le vide. Le jeune homme semble dire : ‘‘Approchez-vous et je tire sur vous.’’ C’est purement vrai. Il n’hésiterait pas à tirer.  
Les doigts serrent l’arme, plus fort, retirent la sécurité avant de passer ses bras entre ses jambes. Cette arme rassure Lun car il sait qu’il n’aura aucun doute à presser la détente et qu’il n’aura alors pas le choix que de voir la finalité : pas le temps de douter, pas le temps de laisser les autres se rapprocher de lui. Elle calme sa détresse. Elle calme son sentiment d’insécurité face la menace oppressante de la vie.
Souvent, lorsque Lun s’endort, il pose ses mains de façon à avoir l’idée d’avoir une arme. Il s’en convainc assez pour se sentir rassuré, pour savoir que si un monstre devait venir pendant son sommeil, il n’aurait qu’à ouvrir les yeux et lui pointer l’arme entre les deux yeux.

Peut-être qu’il rêve encore ? Ou peut-être a-t-il vraiment peur ?

Non. Il n’a pas peur. Il a déjà trop vécu, beaucoup trop. Même s’il est jeune, même s’il est fort. Même s’il est vraiment fort. Il souhaite plus souvent la mort qu’il ne le voudrait. Il souhaite la vie, aussi. Il aime la vie. Il aime la vie comme peu d’hommes peuvent l’aimer.

 La main du jeune homme se crispe sur le pendentif de son collier. Connard, bâtard, salaud, crétin, idiot, enfoiré, fils de …, égoïste. Ce n’était pas ce que tu voulais devenir, avait-il dit, quelques mois plutôt. C’était exactement ce qu’il était devenu.
 
Lun est dans le brouillard. Instinctivement, il se redresse. Obligeant une de ses mains à quitter l’arme, et soudain il réalise : Ce médecin, il le connaît. Il est de l’académie, c’est aussi un amant de Charles. Il a vu sa photographie, il y a deux ans, dans le tiroir de l’homme. Il sait que le médecin scolaire et le psychologue se connaissent. C’est lui. C’est peut-être lui qui veut le tuer !
Le garçon trésaille, et engourdi, il pointe l’arme devant lui, le bras serré contre sa poitrine. Souvent, dans les films, on voit les tireurs tendre les bras. C’est faux. On ne tend le bras que lorsqu’on est en entraînement. Quand c’est la peur qui vous pousse à la tenir, vous êtes si crispé que le moindre mouvement fait partir le coup. C’est si facile  à presser une queue de détente, lorsque toutes les sécurités sont enlevées. Et ce serait tellement plus simple, de mourir là tout de suite.

La vie, … Elle a toujours été pleines d’embûches. Cruelles, et insoutenables. Tout ça, c’est que du flan !

Je veux vivre.

Le jeune homme se presse en direction de la porte, qui a été ouverte pas l’agresseur. Il pose sa main ensanglantée sur la poignet, restant près des murs, longeant les murs pour l’atteindre. Il sent un trousseau de clés.
Cela ne lui est d’aucune utilité.
L’arme l’aide. Lun prend conscience petit à petit qu’il est dans un lieu sécurisé. Son doigt se pose sur le ponter, s’écartant de la gâchette : mais restant assez proche pour tirer. On ne sait jamais. On n’est jamais trop prudent. Il respire. Enfin. Le jeune homme tremble un peu, mais il garde bien de le montrer. Il sourit, comme toujours, comme à son habitude. Repoussant une mèche collée dans le sang de son front. Il a peur peur de ce qu'il ne comprend pas. Il ne comprend pas. Il ne comprend rien.
 
Il ouvre les lèvres pour dire une phrase ironique mais ce n’est qu’un râle qui en sort, un gémissement plaintif, à l’attention du médecin ou peut-être Jin Ikeda qu’il a tenté d’ignorer depuis le début : car il ne sait plus très bien qui sait. S’il l’aime ou pas. Il sait juste que ce sont deux présences gênantes. Les mots de Lun se perdent, et le mutisme l’emporte : la douleur est trop forte. Surprit, le garçon pose sa main sur sa nuque, sur son cou, avant de saisir l’horreur de la situation. Il n’est pas capable de parler.

Le journaliste soupire, regarde la pièce : Un tremblement de terre, hein ? Un bête tremblement de terre. Alors pourquoi la présence de l’homme armé ? Il sait ce qu’il fait là : la cérémonie, Charles, l’envie de partir, la fatigue, le bureau. Il n’y a que la présence des deux autres, de l’homme armé et d’un tremblement de terre inexpliqué qu’il ne comprend pas.
Finalement, les clés pourraient lui être utiles.  Finalement, les yeux de Lun se posent sur le médecin. Il a l’air en piteux état, non ? Il se redresse, tentant de ne pas tomber.

‘‘ … ’’

Lun soupire. Trouver de l’aide. Trouver de l’aide. Le blond hoche lentement de la tête, répondant internement à sa non question : il doit partir d’ici : Maintenant !
Il tend à nouveau l’arme pour empêcher tout geste brusque de la part de ses camarades. Il se rapproche à nouveau de la porte, de cette interstice qu’il hait tant. Il attrape le trousseau du clés, elles permettent sans doute d’aller partout en mairie ?
 Lun se rapproche, hésitant, près à fuir au moindre geste brusque de ces camarades. Sa main pose l’arme sur le bureau, à sa portée et il tend les clés en direction du médecin. Il en aura beaucoup plus l’utilité que lui-même. Ils doivent sortir de la mairie ! Ils doivent sortir de là.  

Les phrases tournent en boucles dans l’esprit du garçon.

Comprenant qu’il ne parviendra pas à parler. Choc psychologique ou vrai mal, il l’apprendra plus tard, Lun se saisit de son téléphone portable et écrit rapidement avant de le tendre en direction de Jin et du médecin.

À:
Doc, vous devriez peut-être aller aider les gens ?
Connard de Jin. Si c’est toi qui m’as mit dans cet état. Je te tue.
Si tu as rien noté des événements pour le journal, je te tue.
Et si tu oses crier à nouveau avec ta voix super aiguë pendant que je dors tranquillement, je te tue.
#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   Sck
Le garçon s'assure qu'ils lisent, puis il efface son message et écrit à nouveau. Au fur et à mesure, il reprend des couleurs, il va mieux. Le traumatisme premier passe, et il commence à comprendre la situation. Une situation qu'il a déjà accepté.

À:
« Doc, vous êtes en état d’aider ici en soignant des gens ? Ou vous devez vous rendre à l’hôpital ?
Vous êtes en état de conduire ?
#Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   Tjw
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Ryoji Terrada

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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 18:04

L'homme recule, je tressaille en entendant un râle s'échapper de derrière moi, pour découvrir, stupéfait, Marv, avec le flingue en main. Titubant, mais avec une poigne assurée autour de l'arme métallique, la sûreté déclenchée, il pourrait tirer à n'importe quel instant et blesser, voire tuer une des personnes présentes dans la pièce. Esquissant un début de sourire malgré la peur qui me noue subitement le ventre, je laisse mon regard plâner vers lui, me voulant doux et rassurant. Il sortait à peine des vappes, il était blessé, il devait être complètement déboussolé.
L'observant récupérer les clefs, garder le flingue en main, tout en gardant un oeil sur Ikeda qui continuait son manège et chassait l'homme de la pièce avec une conviction assez importante - en même temps, un bidon d'essence et un briquet ont tout pour dissuader de jouer les héros... - je restai calme, reprenant mon souffle pour que ma main valide vienne aggriper mon bras sous mon épaule et la maintenir un minimum. Mieux valait éviter de bringueballer mon membre à tout va, sinon je risquais de finir à l'hosto pour blessure aggravée. Et Bon Dieu, j'étais le médecin, ici, pas le patient !

Tendant une main vers Ikeda pour lui intimer de ne pas trop bouger vers Marv, décelant son trouble profond, je ne prononce qu'une phrase à son intention :

« Nous sommes de ton côté. »

Un léger sourire accompagne mon affirmation. Lorsqu'il me tend le trousseau de clefs, je sais que j'ai gagné. Les saisissant avec un plaisir non dissimulé, mes gestes restent doux, précis; rien n'est fait en vain. Je le fixe sans animosité, battant régulièrement des paupières pour ne pas lui donner l'impression de le dévisager impudiquement. Même s'il a un corps magnifique, la situation ne s'y prête pas...
Repoussant mes lunettes ébréchées sur mon nez, je glisse les clefs dans la poche de ce qui me reste de blouse, la manche ayant été déchirée sous le coup du déboitement.

« Aider du monde, c'est bien mon attention. D'ailleurs, tu t'asseois deux minutes sur ce meuble, que je vérifie si tu es en état de pouvoir attendre des soins ou si je dois m'occuper immédiatement de toi. Et pas d'entourloupes jeunes hommes, n'oublie pas que c'est mon métier. »

Je plonge un regard sérieux dans ses prunelles, malgré l'ombre taquine ourlant ma bouche. Attrapant prestement l'arme, je la décharge rapidement pour s'assurer qu'il n'y aura aucun incident, et glisse, de plus belle, la cartouche de balles dans mon autre poche. Je continue de sourire, je ne peux plus m'arrêter, tellement la joie de pouvoir me dire que tout le monde dans cette pièce est en vie et - pour l'instant - en bon état me réchauffe le coeur.

« Ikeda, tu te sens comment ? »

Je me tourne vers lui avant de reporter mon attention sur le blond téméraire.

« Pas besoin d'hôpital, jeune homme. Juste quelqu'un d'assez costaud pour remboiter mon épaule. Ca va faire un grand crac, je vais chialer comme un gosse, et je serai comme neuf. Conduire sera facile, après. »

Je fais rouler l'anneau du trousseau de clefs autour de mon index, goguenard, malgré la douleur lancinante, toujours présente.

« Allez les mômes, on va pas rester là. Si on s'est retrouvés coincés ici, d'autres sont également enfermés. Allons les secourir avant qu'il n'en viennent à se bouffer les uns les autres pour survivre parce qu'un navet américain leur en a donné l'idée un jour qu'ils séchaient les cours avec un mal de ventre pour tout motif. »
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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 10 Sep 2013 - 1:37

Il était sorti. Ce putain de braqueur était sorti. S’autorisant un profond soupir, Jin sentit la pression se relâcher d’un coup, réalisant du fait à quel point il était tendu jusqu’à maintenant. Tous les muscles de son dos lui faisaient mal, comme après une bonne randonnée, tant il était resté crispé jusqu’à maintenant. Pour un peu, il se serait presque laissé tomber au sol, de soulagement.
Pourtant, quelque chose l’en dissuada.
Un bruit.
Un grognement, un gémissement, un raclement.
Jin savait déjà d’où cela provenait, mais il se retourna tout de même - comme pour en être sûr - sans geste brusque, vers la source du bruit.
Lun qui sort de son “nid”. Bordel, il ne manquait plus que ça. Et s’il était gravement blessé, ce con ? Il n’avait pas trouvé mieux qu’un effort physique, pour aggraver sa situation ? Il fut tenté, un instant, de lâcher un commentaire désobligeant - après tout, il le méritait, cet inconscient - mais la vue de son visage en sang le stoppa net. Bordeeel.
Il avait beau savoir que les blessures à la tête sont celles qui saignent le plus, il ne pouvait s’empêcher de flipper. Cet idiot était couvert de sang, et Jin ne parvenait pas à en localiser la source. Bordel, bordel, bordel.
Et puis, soudain, il y eut plus urgent.
Il y eut la main de Lun sur le pistolet, il y eut son doigt sur la gâchette, il y eut son expression, qui semblait dire : « Je vais tirer, s’il le faut ; tu sais que je peux. »
Pour le coup, Jin ne savait plus quoi faire. Lui qui avait, quelques instants plus tôt, mis en fuite un balourd armé d’un bidon d’essence, voilà qu’il était désemparé, perdu face à Lun armé d’un flingue. Sans doute parce que ce dernier n’avait définitivement pas l’air d’aller bien, semblant se chercher des repères, hésiter, s’agripper à l’arme comme à une bouée de sauvetage.
Le voilà qui portait sa main à sa gorge ; que lui arrivait-il ?
Le suivant du regard alors qu’il se dirigeait vers la porte, Jin s’efforçait de ne pas faire de geste brusque, alors que tout son être lui criait, lui hurlait de faire quelque chose, de l’empêcher de partir, qu’il était blessé, qu’il ne fallait pas le laisser seul…
Et il restait là, les bras ballants, incapable de se décider, parfaitement conscient que la moindre erreur de jugement pouvait mener à un fatal accident.
Il lui sembla que le temps s’étirait, que chaque seconde était plus longue qu’une heure, et qu’il s’enlisait, toujours plus profond, tandis qu’il restait en proie à ses doutes, à cette situation qui lui semblait inextricable.
Et une fois de plus, ce fut Terrada qui pris la bonne initiative.

« Nous sommes de ton côté. »

Le ton était apaisant, l’expression sereine.
Bordel, ce gars là savait y faire lorsqu’il s’agissait de jouer les super-héros. Toujours le bon geste, les bons mots, au bon moment.
C’est pourquoi Jin le laissa parler et se tint tranquille, même si le petit mot de Lun à son intention avait plutôt tendance à lui dicter le contraire.

« Connard de Jin. Si c’est toi qui m’as mit dans cet état. Je te tue.
Si tu as rien noté des événements pour le journal, je te tue.
Et si tu oses crier à nouveau avec ta voix super aiguë pendant que je dors tranquillement, je te tue. »


Sérieusement ?
Jin secoua la tête imperceptiblement, de dépit, mais retint toute remarque acerbe, préférant laisser la parole au médecin scolaire, qui semblait avoir la situation bien en main.
Il se contenta de se fendre d’un « Ça va. » aussi bref qu’assuré lorsque celui-ci le questionna sur son état, et de lâcher un soupir involontaire lorsque le pistolet fut délesté de ses munitions.
Pour la deuxième fois en quelques minutes, il sentit tout son corps se détendre d’un seul coup.
Les ascenseurs émotionnels, ça commençait à bien faire. Il se surprit à espérer qu’aucune autre mauvaise surprise du genre ne leur tombe dessus, avant de réprimer un ricanement d’auto-dérision. Sérieusement, ils venaient de subir un tremblement de terre ET un braquage ; dans la famille des mauvaises surprises, on pouvait difficilement trouver mieux.

« Allez les mômes, on va pas rester là. Si on s'est retrouvés coincés ici, d'autres sont également enfermés. Allons les secourir avant qu'il n'en viennent à se bouffer les uns les autres pour survivre parce qu'un navet américain leur en a donné l'idée un jour qu'ils séchaient les cours avec un mal de ventre pour tout motif. »

« Un instant. »

Jin avait froncé les sourcils.
Gardant un ton égal, n’haussant qu’à peine la voix, il s’adressa à Ryoji.

« Votre bras. »

Il posa sa main sur l’épaule du médecin et y appliqua une légère pression, cherchant à déterminer le mouvement à appliquer.
Il savait remboîter une épaule ; il l’avait déjà fait à plusieurs reprises. Même une fois sur lui-même, ce qu’il n’était d’ailleurs pas prêt de recommencer.
Et pourtant il tremblait, par crainte de l’échec.

« Et puis cessez de faire croire que vous êtes en pleine forme, c’est pas vrai. » ajouta-t-il d’un ton agacé. C’est vrai, quoi, Terrada était blessé, avec deux étudiants, dont un amoché, sur les bras, et il persistait à faire de l’humour.
Jin ne parvenait pas à déterminer si c’était héroïque ou parfaitement inconsidéré.

Il se tourna vers Lun.

« Pas plus que toi, d’ailleurs. »

Il reporta ensuite son attention sur le médecin et le regarda droit dans les yeux.

« Je peux replacer votre épaule. Dites-moi juste quoi faire. »

Il fut ensuite plus attentif qu’il ne l’avait jamais été durant toute sa scolarité, enregistrant, mémorisant chaque mot du médecin histoire d’être certain de ne faire aucune erreur au moment venu, puis pris une grande inspiration…
Avant de reculer brusquement.

« Bordel. Je peux pas, bordel, je peux pas. »

Il ne pouvait pas se permettre de tenter quelque chose d’aussi risqué. Il n’y connaissait rien en premiers secours, tout ce qu’il risquait de faire, c’était aggraver les choses ; et elles étaient déjà bien assez pourries comme ça.
Reculant encore, il rencontra un mur, contre lequel il se laissa glisser avant de s’assoir au sol et de rester ainsi quelques instants.
Puis, ayant respiré plusieurs fois, lentement, il entreprit de se relever.

« Bien. D’accord. On va sortir. On va chercher du monde. Et on va trouver quelqu’un qui sait y faire. »

Il tourna son visage à nouveau vers Terrada.

« Et d’ici là, on veille tous les deux sur Lun. »

Il ne savait toujours rien des blessures de ce dernier, et cela l’inquiétait.
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MessageSujet: Re: #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III    #Hôtel de Ville, 2nd étage ~ Chinoiserie part III   EmptyDim 15 Sep 2013 - 18:59

Reprendre ses esprits et ne pas avoir l’air d’un chaton blessé. Les yeux noirs de Lun fixent le médecin qui souhaite qu’on lui replace l’épaule. Grondant malgré lui, le jeune homme se demande s’il est sérieux. Il se souvient avoir fait ça, à son frère Gabriel, quand ils étaient plus jeune. Gabriel était tombé d’un arbre et ils avaient eu peur de se faire gronder par Daniel. Qui pourtant ne leurs aurait sûrement rien dit. Après avoir regardé sur internet comment faire, Lun avait replacé l’épaule de son frère : mais le choc lui avait fait horriblement mal. Depuis, il avait vu différente personne se remettre les articulations ou os en place. Souvent des personnes souffrant du syndrome d’hyperlaxité. Lui-même parvenait à se déboîter les épaules et les hanches assez régulièrement. Il le faisait parfois juste pour s’amuser. Le plus souvent, c’était par hasard que ça arrivait, après une course, un mauvais réveil ou une séance de natation et il savait pertinemment la douleur fulgurante qu’il ressentait.
Seulement, il n’avait jamais replacé une épaule d’un homme plus âgé que lui et encore moins dans de telle condition. Le faire lui semblait assez peu envisageable. Seulement ! Jin venait de blesser son orgueil en parlant de lui comme d’un pauvre blessé. Jamais Lun n’avait laissé quelqu’un parler de lui comme d’un pauvre animal blessé et craintif. Il était fort ! Depuis toujours, depuis la naissance jusqu’à maintenant. Il ne laisserait personne croire le contraire.

Jetant un regard noir à la pauvre racaille, qui aurait été comblé d’insulte si sa voix ne s’était pas décidé à demeurer dans le mutisme, Lun tourna les talons pour se diriger vers la sortie. La porte ouverte tantôt par ses soins lui permettait de partir en les ignorant. C’est d’ailleurs, ce qu’il fait. Il n’a pas le temps à perdre avec eux ! Et d’ailleurs, ils s’en sortiront très bien …

Ce sont de grands garçons non ? Et s’ils voulaient le suivre … Et bien, allons, donc : Qui m’aime me suive ! Lun se retourna, ses yeux semblant vouloir dire : "Bon, vous venez ?" Et alors qu'il les fusillait une fois de plus du regard, il se remit courageusement à marcher.

=> Escaliers. (De toute façon, on est obligé de passer par là.)
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