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 #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III

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Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes
Compteur 269
Multicompte(s) : Ville Keimoo

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MessageSujet: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyLun 29 Juil 2013 - 4:07


C H I N O I S E R I E Event 2013

Le 05 août 2013,
Suite de Chinoiserie part II
 
Depuis quinze minutes, la cérémonie est terminée. En sortant de l'établissement, Zakuro Fea s'est dirigé en direction du café pour manger un morceau. Le patron l'a accueilli avec un grand sourire à l'intérieur de son café et l'a conduit au premier étage. Dans le café, il n'y avait qu'une autre personne assise : Bianca Even. Le gérant est redescendu préparer les repas, lorsqu'il a vu entrer Kaori Matsuda. La jeune fille lui demanda si elle pouvait se rafraîchir le visage aux toilettes. L'homme accepta avec plaisir. Kaori monta directement au premier étage où les commodités se trouvaient.
Il est douze heures, le sol se met à trembler, quelques secondes, les secousses sismiques se font sentir de gauche à droite et de plus en plus violemment. Des cris effrayés se font entendre à l’extérieur de la ville, un bruit de terreur et d'épouvante, puis un silence. Les verres, assiettes et objets de décorations se sont effondrés sur le sol.
Déjà des sirènes de Police se font entendre pour prévenir la population : il est trop tard. Une seconde secousse bien plus violente a lieu. Les fenêtres du café s’effondrent brisées et les meubles se retrouvent déplacés, tombant violemment sur le sol. Vous venez de subir un tremblement de terre d'échelle 5,5 sur l'échelle de Richter et de 7 sur l’échelle de Shinto.  
 
En moins de dix minutes, la ville vient de prendre un nouveau visage.
 
Malgré l'importance de la secousse, Zakuro Fea n'est absolument pas blessé. Soit il a eu les bons réflexes, soit il a eu beaucoup de chance. Bianca Even a eu beaucoup moins de chances : Lors de la secousse, elle a reçu un choc violent et elle a percuté un objet. Seulement, peut-être n'a-t-elle rien, peut-être pas. C'est à elle de décider. Kaori Matsuda est blessée, elle aurait besoin d'aller à l'hôpital pour se faire soigner.  
Seulement, alors que vous vous remettez seulement du choc, vous entendez du bruit. Au Rez de Chaussée, trois hommes sont en train de braquer le café. Vous êtes coincés au premier étage. Vous entendez un bruit violent, comme un tir d'arme à feu. Vous ne pouvez pas sortir par le rez de chaussée, sans risquer d'être vus par les braqueurs visiblement fébriles. Dans l'agitation de la ville, personne ne va faire attention à vos cris, sauf peut-être les braqueurs eux-même. Et ne songez même pas à téléphoner aux urgences, les lignes sont saturées ! Vous êtes donc seuls, coincés au premier étage, assistant au braquage du café de l'hôtel de ville.
Vous pouvez attendre, ils finiront sans doute par partir et avec un peu de chance, ils n'auront pas blessé le patron. A moins que vous ne vouliez trouver une solution ?
 
Il est midi quinze, votre RP commence maintenant !
 
#Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Cafe210




:Chekeck:  Note du PNJ : Vous pouvez demander à ce que le rôle des braqueurs soit joué par le PNJ ou les jouer vous-même.
Bianca : Dans quatre heures, ton cas s'aggrave, trois heures plus tard, il devient dangereux pour ta santé, deux heures plus tard, c'est ''limite la mort'', une heure plus tard, tu es inconsciente : prévenir le MJ. Evidemment, si tu as des soins avant, rien n'arrivera. Soignée. 
Kaori : Dans quatre heures, ton cas devient dangereux pour ta santé, trois heures plus tard c'est limite la mort, une heure plus tard tu es inconsciente : merci de prévenir le MDJ. Soignée.
:Chekeck:  Ordre du premier passage :
Kaori : Ta blessure étant assez grave pour nécessiter des soins même si ta vie n'est pas en danger (fracture, cassure, points de suture ou autres domaines), il te faudra la décrire lors de ton premier message. C'est à toi de décider de cette blessure.
• Ensuite Bianca postera, pour décrire ses propres dommages. (tu as subi un choc violent au point de te sentir assommée, mais tu ne nécessites aucun soin - sauf si tu décides du contraire)
• Puis viendra le tour de Zakuro qui est indemne.

Si vous sortez d'ici, vos blessures n'étant pas dramatiques, vous pouvez décider de rejoindre un autre sujet pour aider vos camarades. (Sauf si le sujet précise qu'il est impossible de venir en aide aux personnes.) Kaori aura tout de même besoin d'être soignée à un moment donné. Dans tous les cas, si vous changez de sujet : rajoutez le lien à la fin de votre message pour qu'on puisse vous suivre ; )

#Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Cafe10


Dernière édition par PNJ le Ven 6 Sep 2013 - 17:28, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyLun 5 Aoû 2013 - 2:19

    La jeune fille entra dans le café devant la mairie. Voir autant de personnes en une matinée l’avait exténuée donc elle souhaitait se rafraîchir un peu la tête. Elle demanda gentiment au patron de l’établissement l’accès aux toilettes.
    Elle était seule dans la pièce, quand tout à coup, le sol, les murs, le plafond, tout autour de Kaori commençaient à s’agiter, de plus en plus. Panique.

    « Qu’est-ce qui se… Un séisme ?! »

    En vain, Kaori tenta de s’accrocher au lavabo avec la force qui lui restait mais ses jambes la lâchèrent puis elle tomba par terre, les mains toujours agrippées. Malgré les secousses, ses oreilles perçurent les cris à l’extérieur de l’enceinte alors elle s’affola et se colla au mur. Cependant, un placard à balai sur le côté tendait à tomber sur sa tête en remuant de droite à gauche à rythme presque régulier.
    Second séisme. Prise d’effroi en voyant peu à peu le placard glisser lentement vers elle, elle ne put s’empêcher de protéger sa tête en premier et de ramper maladroitement du côté des toilettes, laissant ses jambes nues la proie parfaite à l’effondrement.

    *BAM*

    Le placard tombé sur Kaori, elle découvrit avec frayeur sa jambe gauche sous le meuble en réalité très lourd. L’artiste n’arrivait pas à débloquer ni même bouger sa jambe bleutée voire violacée dont un rouge ruisselait. Elle qui d’habitude est si calme ne put s’empêcher de crier devant un tel spectacle éprouvant :
    « Ahhh !!! »

    Son cri était pratiquement masqué par des effondrements à côté. Par la suite, des larmes de douleur s’échappèrent quand elle entendit des coups de feu provenant du rez-de-chaussée. Pétrifiée, elle n’osa plus bouger.

    ×:


Dernière édition par Kaori Matsuda le Jeu 8 Aoû 2013 - 14:42, édité 2 fois
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Bianca Even
♦ Civil - Apprentie Tatoueuse
Bianca Even


Lion Coq Age : 30
Adresse : 3 rue de la Chance, Quartier Hiryuu
Compteur 76

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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyLun 5 Aoû 2013 - 3:46

Lorsque Bianca ouvrit les yeux, sa vision était un peu trouble. Il y avait beaucoup de bruits, d’ailleurs, elle avait mal au crane…Son dernier souvenir ? Elle se voyait saisir son verre pour le porter à ses lèvres… L’instant qui suivait, elle était ici, coincée entre le mur et un desserte importante. Quelle idée de mettre du mobilier aussi imposant dans un café ? Elle était assise, le meuble bloquait son bras gauche une partie de son buste. Une planche en bois s’était délogée et avait fini sa chute sur ses cuisses. Elle observa la situation dans laquelle elle se trouvait, son regard était encore furtif et négligeait certains détails… Le plus urgent maintenant, c’était de se sortir de là. Elle se tenait encore la tête, de sa main libre. Ça lui revenait maintenant, elle n’était pas seule dans la pièce. Avec la force qui lui restait, à l’aide de son bras droit et de ses jambes, elle se tira de sa prison d’infortune. Elle étouffa un gémissement de douleur en parvenant à extirper son bras gauche. Heureusement pour elle ce meuble n’était pas aussi lourd qu’il y paraissait. La jeune femme était juste sonnée par la violence du choc, elle avait rassemblée ces forces pour pouvoir se désencombrer. Elle poussa aussi la planche de ses jambes et fut contente de voir que ces dernières étaient intactes. Elle pensait agir rapidement mais en réalité ce qu’elle pensait être des secondes étaient des minutes.

Elle souleva le tissu de son haut à hauteur de son épaule, elle posa son regard sur sa peau, ses prunelles se heurtaient difficilement à la réalité. Elle tourna aussi tôt la tête comme pour nier l’évidence. Un hématome commençait à se former sur toute cette zone de son corps. Elle savait qu’il ne s’agissait pas de petites ecchymoses mineures du quotidien. La française avait également quelques plaies. Ces blessures restaient superficielles, mis à part sa clavicule qui se colorait, ça remontait dans le creux de son cou et ça descendait même sur sa poitrine. Elle garda cependant son sang froid malgré la gravité des faits. A vrai dire, pour le moment son esprit était très dissipé. Dans un élan de lucidité, elle demanda :

" Est-ce qu’il y a quelqu’un ? "

Sa voix avait été couverte par des coups de feu… Elle sursauta, non mais sérieusement, pensa t-elle… Elle s’interrogea…Qu’est-ce qui se passait en bas ? Ces coups de feu réveillèrent en elle la panique et la peur… Elle pensa à Kim… Est-ce qu’il allait bien ? Où se trouvait-il….Elle devait le retrouver… Et ces parents ? Son père qui travaillait juste en face… Lui aussi, était-il dans un état aussi critique ? Un sentiment de frustration, d’incompréhension l’envahissait. Mais Bianca n’était pas du genre à se laisser déstabiliser, et à se laisser aller. Elle trouverait une solution, quoi qu’il lui en coute…Et c’est ce qu’elle allait faire. A l’aide d’une chaise qui trainait par là, elle se releva mais garda cette dernière comme appui. Elle ne savait pas encore si elle pouvait tenir correctement sur ses jambes, qui semblaient tremblotantes quand même. Elle ignorait aussi comment les choses évoluaient en bas. Quelqu’un pouvait-il monter ? Est-ce que l’accès au rez-de-chaussée était toujours libre ou obstrué ?

Ce n’était pas facile de réfléchir dans tout ce vacarme, dans toute cette agitation. Elle chercha du regard les autres personnes, au sol principalement, elle fit quelques pas, fébrilement… Mais rien, elle hésita, elle demanda avec une voix contrôlée, en sorte qu’elle puisse être entendue que par des oreilles à proximité (soit le premier étage) :

" S'il vous plait…Est-ce que quelqu’un m’entend ? Je m’appelle Bianca…Et…Je…"

Elle marqua une pause et posa une nouvelle fois sa main sur son front avant de reprendre doucement :

" Je me souviens avoir vu une jeune fille passer et une autre personne, si vous le pouvez, répondez-moi…"

Peut être qu’ils étaient déjà partis, loin… Peut être qu’elle était seule, mais elle devait s’en assurer avant toute chose… Son coté altruiste sûrement, mais certainement aussi pour se rassurer.

(HRP > Précisions : Bianca a besoin de soins (pas vitaux non plus, pronostic vital pas en danger quoi) mais sans eux son état peu en effet empiré. Elle a quelques plaies mais aucunes ne nécessitent des sutures, le plus important, c'est l'hématome qui se forme et dont elle ignore encore les conséquences : je pense qu'une radio sera la bienvenue pour voir s'il s'agit de la clavicule ou l'épaule ou les deux (j'ai pas encore choisis^^') )
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyLun 5 Aoû 2013 - 14:48

Et le silence d’un monde qui se tait enfin, redevenu content dans son massacre grandiloquent.
Les yeux ouverts sur la suspension de cette poussière étoilée, je contemplais, immobile, le paysage dévasté de l’après séisme. Un château de carte boulotté, bouleversé, et balayé par les mains géantes d’une sorte d’Alice sans cœur. Un izanagi moqueur qui était venu tout détruire, dans le simple but, peut-être, de s’amuser. La main crispée sur la poitrine, j’observais, j’écoutais, plongé dans une bulle de perception, à l’affût d’une seconde attaque, d’un estoc de grâce.  Hehe. C’est un sourire. Un rire qui monte, qui étire en douceur mes lèvres, mais qui ne nait pas. Le tuant au dernier moment, j’abaissais les mains, effleurant l’univers des yeux, humant l’odeur de la destruction matérielle.  Un Japon sauvage. Montagneux.

Je me relevais totalement, pour admirer.

Mes prunelles fendues sur l’éclat indésirable ce la destruction massive, du carnage solide, j’observais et restais fasciné par la chose. Beau. Oui, c’était beau, hein ?  Comme une araignée dissociée de mon bras, ma main remonta jusqu’à ma tempe, et mes doigts heurtèrent mon front. Réfléchis !

Tremblement de terre. Violence et bruit. Le bruit qui se mit à exploser tout autour de moi, crevant la bulle de silence dans laquelle je m’étais enfermé. Le bruit des cris dehors, des alarmes des bâtiments dehors, des pneus de voitures de police qui crissaient sur du bitumes recouverts de gravas, les pleurs des enfants et les pépiements des adultes cherchant à calmer la situation. Le Japon était habitué, le Japon connaissait son propre pays. Les structures anti-sismiques des immeubles et des bâtiments hauts auraient évités les plus gros dégâts, et on ne devait certainement pas compter de pertes humaines. Certainement pas. Mes doigts griffèrent ma peau, et j’inspirais.
Combien de personne étaient entrées dans ce café ? Le patron ? Et une élève, qui était déjà assise quand j’étais entré. Dans ma poitrine, mon cœur perdit lentement le rythme saccadé de son tambourinement affolé. Est-ce que d’autres personnes étaient entrées entre temps ? Je secouais la tête, pour chasser le plâtre venu me coiffer.  Il fallait vérifier, il fallait rester calme. Rester calme. Mes doigts glissèrent jusqu’à ma poche, y trouvèrent mon portable que je tirais, ouvrais et tapotais, mordant mes lèvres pour me concentrer sur la douleur, et rester calme. Rester calme.

Pas de réseau.

« Merde ! »

Où était Chess ? Senta ? Kojiro ? Les autres. Est-ce que tout allait bien ? Mes canines perforèrent ma lèvre. Sang. Souffle. Inspiration. Expiration. Concentration.
Je rangeais le portable dans ma poche.
Je devais considérer l’état des lieux pour revenir près des personnes dans le café. Le patron, et la miss assise en bas. Mes doigts touchèrent la rambarde. L’escalier n’était pas endommagé, et ne paraissait pas en mesure de s’écrouler. Je le descendais. L’étage du bas ressemblait à ce même univers de casse du haut. Au milieu de la poussière de plâtre, je cherchais le patron. Homme toussotant, il n’apparaissait pas comme sérieusement blessé. Je m’approchais de lui, me positionnant face à lui, cherchant des plaies sur son corps.

« Est-ce qu’il y avait des clients ? Où est la demoiselle qui était assise en bas ? »

Crachant ses tripes dans uen quinte de toux douloureuse, il marmonna qu’il l’ignorait, mais qu’il y avait une étudiante qui s’était dirigée vers les toilettes. L’avait t-il vu ressortir ? Non. Je m’écartais de lui, me tournant vers la salle en gravas.  Contemplation, concentration. Et dans ma poche, mon portable trop silencieux, mon portable qui me faisait penser à un cadavre. Ne sois pas mort.

« Est-ce qu’il y a quelqu’un ? »

Cillant, je tournais le regard vers la source du bruit. Une petite voix claire au milieu de la poussière et des saletés.

« S'il vous plait…Est-ce que quelqu’un m’entend ? Je m’appelle Bianca…Et…Je… Je me souviens avoir vu une jeune fille passer et une autre personne, si vous le pouvez, répondez-moi…»
« Bianca-san ? Je vous entends. »

Consciente et lucide, c’était une bonne chose. Je traversais la pièce, à la recherche de la demoiselle, fouillant des yeux les nuages en suspension dans l’air.

« Bianca-s… »

Ah. Trouvée.  Je m’approchais, m’agenouillant pour me mettre à sa hauteur, mes yeux accrochant la marque sinistre de son hématome, qui ornait sa gorge comme un collier mauve. Ah. Merde.  Je tendais les mains, balayant la poussière de ses épaules, refermant mes doigts avec douceur sur celles-ci.

« Est-ce que vous avez-mal quelque part ? Pouvez-vous vous relever ? Il y a une jeune fille qui doit être dans les toilettes et il faudrait que j’aille voir si tout va bien pour elle.  Pouvez vous attendre ici quelques temps ? Vous n’avez pas du mal à respirer ? Votre cou est dans un état plutôt inquiétant. »

Je me relevais lentement lorsque la porte s’ouvrit. Dans une seconde d’espoir, je pensais à la venue de policiers ou d’urgences venus s’occuper de notre cas. Puis l’éclat métallique d’une arme à feu, et un premier coup tiré en l’air. Des éclats de voix résonnèrent, et je me figeais. Pas possible … des braqueurs ? Un frisson de colère courut sur ma peau. Ils choisissaient bien leur moment, cela. Je posais mon doigts sur la bouche de la jeune étrangère, lui intimant le silence. Concentration. Désarmé, c’était du suicide. Mais dans la modernité des choses, ces hommes comptaient peut-être trop sur le pouvoir dominateur de leur arme. Peut-être. Peut-être étaient t-ils aussi des pros de ce genre de pratiques. Peut-être pas.
Takezo aurait bondi en hurlant pour leur arracher la tête. Musashi aurait observé et gardé le silence pour opter à la meilleure stratégie. Tactique. Tout était dans la tactique.

Concentration, Zakuro. Le plus important était la vie des personnes ici présentes. Il fallait que je tienne compte de l’état de l’étudiante dans les toilettes. Mais il n’était pas possible de bouger. Les braqueurs ne nous avaient encore pas vus. Pas encore. Ma poitrine se souleva lentement dans une inspiration plus lente, plus longue.  Il fallait vraiment voir l’état de la miss dans les toilettes. Je me relevais lentement ; les mains nues, au dessus de la tête.

Et Chess qui ricanait, ses doigts refermés autour de la crosse, son doigt flirtant avec la détente.  Une arme se braqua sur moi, et une réplique cinglante fusa à mon égard. Concentration.

« Il  y a une jeune fille qui est coincée dans les toilettes. Je veux aller voir comment elle va. Son état est inconnu, elle peut-être en danger. »

Ou peut-être allait très bien, mais ayant trop peur des braqueurs, elle n’osait pas en sortir. Je gardais les yeux dardés dans ceux, cireux, de l’homme qui me tenait en joue, et lentement, me dirigeais jusqu’aux toilettes. Les autres hommes, veillant, avaient ordonnés au patron de leur donner l’argent de sa caisse. Je les ignorais, suivi au pas par un des braqueurs. Mes doigts cherchèrent la poignée de la porte des toilettes. Bloquée. Un feulement monta dans ma gorge, et l’homme crut à un geste trop brusque. Son arme s’éleva plus encore, près de mon crâne. Irrité, les doigts refermés sur la poignée des toilettes, je tournais mes yeux vers lui. Ne sois pas mort.

« Vous n’avez vraiment pas mieux à faire ? »

Je lâchais la porte, explosant mon poing contre le panneau de celle-ci.

« Mademoiselle ? Est-ce que tout va bien ? Est-ce que vous m’entendez ? »
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyLun 5 Aoû 2013 - 18:03

    Elle avait mal. La vue du sang qui continuait à couler l’inquiétait mais la douleur qui s’ajoutait la rendit mal. Kaori continuait à entendre des bruits par la fenêtre endommagée mais elle n’arrivait pas à se concentrer sur ces cris humains. Ce qui l’intriguait, c’étaient les coups de feu entendus en bas.
    *Que s’était-il passé ? Des personnes sont mortes ?*

    Elle n’en croyait plus. Tout ça, c’était trop pour elle. La journée avait commencé normalement, elle voyait encore les élèves discuter normalement il y avait à peine vingt minutes… Les élèves ? Les professeurs… Les habitants… Tous ? Tout le quartier devait avoir été victime de ces séismes. La lycéenne n’était sûrement pas la seule dans cet état critique, et il devait même y avoir pire que cette jambe bloquée ! D’abord paniquée, elle resta passive une minute, en train de réfléchir.

    « Il faut que je quitte les toilettes pour chercher de l’aide… ! »

    Prise d’une volonté à se sortir de là, elle essaya une nouvelle fois. En voulant se dégager, le placard continuait à presser contre sa jambe. Elle avait mal, elle souffrait. « Ce meuble est trop lourd !! » , gémit-elle en vain. « Je ne peux pas l’enlever moi-même… Pas comme ça. » Simplement en bougeant le meuble de sa jambe, la douleur s’intensifiait à une vitesse phénoménale dans tout son membre inférieur qu’il lui était impossible pour elle-même de l’enlever. Des larmes continuèrent à couler le long de son visage quand elle se reprit encore. La jeune fille aux longs cheveux agrippa sa jambe avec ses mains et tira… tira. Mais la terrible souffrance qu’elle éprouvait lui fit comprendre une chose : sa jambe gauche était fichue. Elle n’arrivait même pas à bouger son pied gauche. Ça devait être le tibia qui a dû se rompre lors de la chute du meuble. Dans le pire des cas probables : une fracture. Elle chuchota :
    « Ma jambe… »

    Par chance, elle s’était réfugiée près de la porte des toilettes qui accédait directement à la salle de l’étage, à côté des escaliers. Si elle pouvait… ne serait-ce que frapper du poing cette porte afin de signaler sa présence… Car elle ne pouvait ni crier, ni frapper la porte à cette si courte distance. Son corps était encore trop faible à cause des secousses. La peur était remontée jusqu’à sa voix maintenant chevrotante et impuissante.
    Elle se meut lentement vers la porte sur les fesses, en puisant toute la force de sa jambe droite tremblotante et de ses mains moites pour avancer. Non… Plutôt des mains mouillées. Pourquoi ? Elle se tourna vivement vers les robinets ravagés par les secousses, voyant les tuyaux de canalisation de la plupart d’entre eux déverser de l’eau glaçante dans toute la pièce.
    « Qu’est-ce qui se passe bon sang ? »
    Elle perdait son calme et sa patience. Néanmoins, le problème de son autre jambe était toujours présent, avec cet objet pesant dessus. Elle ne pouvait pas aller plus loin mais elle avait la possibilité de frapper la porte. Kaori serra sa main et…

    Soudain, elle entendit des bruits de pas, montant les escaliers… de plus en plus fort.
    Au rythme des pas, elle pouvait compter deux personnes. Sûrement des secours !
    Un bruit fracassant sur la porte précéda une voix :
    « Mademoiselle ? Est-ce que tout va bien ? Est-ce que vous m’entendez ? »

    La force du monsieur l’avait surprise mais elle se reprit.

    « Je suis là ! J’ai… J’ai besoin d’aide ! »
    Sa voix était toute bizarre, mêlée aux larmes qui continuaient à s’écouler. La Matsuda ne se savait pas si pleurnicheuse mais sa situation était telle qu’elle n’avait jamais vécue une chose aussi pire que celle-ci. Par-dessus tout et malgré le mois d’Août ensoleillé, elle commençait à frissonner. Heureusement, la voix mature de l’homme l’avait enfin rassurée.
    Elle essuya d’un geste vif ses larmes et avec une toute petite force, elle frappa la porte avec sa main droite frissonnante.

    « Je suis bloquée… Ma jambe est coincée ! »

    Elle était exténuée.
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 6 Aoû 2013 - 0:32

Bianca continua de regarder autour d’elle, enfin ce qu’il restait du café puis par delà certaines ouvertures, ce qui restait de Keimoo… Ses yeux s’affolèrent sur une multitude de détails qu’elle n’avait pas remarqué avant. Elle entendit du bruit, comme des pas, une conversation… Puis une voix… Elle s’était assise sur la chaise, en se disant qu’il valait mieux attendre en économisant le peu de forces qu’il lui restait. Etrangement, elle n’avait pas plus mal que ça, elle ne se sentait pas bien mais l’adrénaline, le choc et la violence avaient endormi toutes sensations, la douleur était supportable, vraiment supportable, ça ne l’alarma pas sur le coup… Un jeune homme arriva à sa hauteur en prononçant son prénom. Elle soupira de soulagement, elle lui lança un regard, il n’avait pas l’air blessé. Ses yeux glissèrent directement sur son hématome, il avait eu le même réflexe de la détailler. Elle baissa la tête également pour suivre l’évolution des dégâts, mais rapidement ses prunelles revenaient vers celles du jeune inconnu. La Française n’eut pas le temps de répondre qu’ils furent interrompus par un coup de feu. L’un de ses doigts se posait sur ses douces lèvres, lui sommant de garder le silence. Elle acquiesça docilement. Ils étaient encore à l’abri, personne n’avait remarqué leur présence, mais pour combien de temps… ?

Il se releva, se dévoilant aux yeux des trois hommes. Une première arme vint se braquer sur l’étudiant, la seconde se tourna vers elle par réflexe et la troisième était pointée sur le gérant. Visiblement ils étaient là pour l’argent… Elle resta immobile, ayant choisit l’option la plus raisonnable. Ne pas faire de gestes brusques, ne pas se faire plus remarquée, ne rien faire d’idiot, de stupide.... Elle avait survécu à ce tremblement de terre ce n’était pas pour mourir à la suite d’un braquage. Non certainement pas, elle fronça les sourcils et détourna son regard de ces hommes. Le jeune homme qui l’avait trouvé était maintenant hors de son champ de vision, probablement à la recherche de l’autre jeune fille, c’était une bonne chose. Un homme l’avait suivit alors que ses autres compagnons réclamaient la caisse au patron... Elle ferma les yeux, lors d’un instant. Elle inspira longuement, elle se demandait si ses parents allaient bien, s’ils avaient pu se mettre à l’abri… Ils s’inquiétèrent surement pour elle d’ailleurs, elle aurait du recevoir au moins un appel…Un message…Quelque chose…Bon sang ! Son portable, son sac, elle n’avait plus rien, non pas qu’elle était matérialiste, mais c’était embêtant tout de même. Elle rouvrit les yeux, scrutant les alentours… Elle remarqua un peu plus loin sous une table le tissu rouge et les lanières en cuir de son sac à main. Un léger sourire se dessina… Premier sourire…

Mais bien rapidement un homme vint se poster à son niveau, l’expression de joie sur son visage s’estompa. Il appelait l’autre braqueur (qui était partit avec Zakuro), l’informant qu’ils avaient récupérés l’argent… Et maintenant….Que se passerait-il
….
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 6 Aoû 2013 - 1:25

Les cinq braqueurs qui étaient entrés dans le café de l'hôtel de Ville ne s'attendaient pas à tomber sur des étudiants. En voyant sortir un jeune homme, les mains au-dessus de la tête, ils se mirent à augmenter en anxiété. L'un d'entre eux s'écria à l'étudiant de reculer alors qu'un deuxième lui disait qu'il pouvait aller voir son amie et que le troisième lui interdisait. Dans l'anarchie de ce groupe d'amateurs, celui qui semblait le plus âgé des zokus et le moins perdu tira en l'air avec son fusil.

Le dernier qui n'avait pas parlé se rapprocha de Zakuro lui faisant signe de reculer. Il ouvrit la porte des toilettes, remarqua une jeune femme coincée sous un meuble. La brute se saisit du meuble pour le pousser. Tirant la jeune fille par le haut du bras, alors que les quatre autres surveillaient Zakuro.

Aucun n'avait conscience de la présence de Bianca.

Deux des cinq braqueurs se saisirent de Zakuro et le poussèrent dans la cave. Ils firent de même avec Kaoru, avant de fermer la porte de la cave.

- On fait quoi ?
- La meuf a besoin de secours ?
- T'es con ou quoi ?
- Ils nous ont vu ?
- C'est des gosses non ?
- Oui, mais non ! T'as vu le gamin comment il a agit.
- Il a pas l'air d'avoir peur !
- Il faut le tuer ?
- Toi, il faut que tu arrêtes de regarder trop de film.
- C'est ça ! Il faut bien trouver une solution !
- On va trouver !

Pendant la discussion, le patron du café de l'Hôtel de Ville s'est redressé. Ils discutent avec les braqueurs : ce que Bianca prend pour une demande de caisse ... Seulement un des braqueurs vint à son niveau. Et le patron l'accompagnait. Il attrapa la jeune femme par le bras et la poussa au centre de la pièce.

- Discret, hein ? J'ai plus besoin de vous les gars, l'assurance va refuser de payer ! 
- Pardon ? Patron, tu avais dit que si on te braquait, tu nous filais...
- Je ne suis pas assuré pour les tremblements de terre juste pour les braquages, je viens de tout perdre !
- Tu te fiches de nous ?
- Je vous payerais si vous me débarrassez de ces gosses gênants !

Le regard du chef du Gang croise celui de Bianca. Son sang se glace, mais il sait qu'elle et les siens sont une menace pour son groupe. Si jamais on apprend que le patron du café a voulu faire une arnaque à l'assurance et qu'on apprend également qu'ils y ont participé, ils iront en prison.

Le patron attrapa Bianca par le col, la poussant dans la cave. Cette dernière dégringola en même temps qu'il fit signe à Zakuro de sortir.

- Écoute-moi bien, petit ! Tu es de l'académie Keimoo, non ? T'es un de ces petits riches qui passent leurs temps à nous pourrir la vie. Ton compte en banque doit être bien rempli ! Je te propose d'aller nous chercher 15 000 000 yens. Sinon, on s'occupe de tes deux petites copines !

Une fois Zakuro hors de la cave, le patron verrouilla cette dernière.


ZAKURO
► Tu as le droit d'accepter ou de refuser.
► Si  tu acceptes, tu peux directement sortir … et faire ce que tu veux. (T'enfuir, aller chercher de l'aide, de l'argent, etc.)
► Si tu refuses, effectue ta réponses et contacte le PNJ.

BIANCA/KAORI
► Vous êtes désormais dans une autre pièce que Zakuro. Vous entendez ce qui se passe, mais vous êtes enfermées dans un sous-sol. Vous ne pouvez compter que sur Zakuro pour vous sortir de là. En attendant, vous avez accès à une cave, qui même sans électricité actuellement, contient TOUT ce que peut contenir une cave. Peut-être des objets pour vous défendre, pour vous barricader ou vous soigner.
►Si Zakuro part, continuez à RP entre vous les filles. Les braqueurs ne viendront pas vous embêtés dans la cave. 

NOUVEAU PERSONNAGE / RETOUR DE ZAKURO
► Si un nouveau personnage vient dans le sujet, merci de prévenir le PNJ et de cessez vos RP
► Si Zakuro revient dans le sujet après l'avoir quitté (s'il le quitte) merci de prévenir le PNJ et de cessez vos RP

Ordre de réponses :
• ZAKURO
○ Si refus de sa part, PNJ, cessez vos RP
Sinon : 
• KAORI
• BIANCA
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 6 Aoû 2013 - 4:23

La porte des toilettes s’ouvrit, libérant la vision des meubles effondrés, comme les carcasses d’amants, sur le corps trop frêle de la jeune fille.  Mais elle bougeait. Elle bougeait, elle avait crié qu’elle était vivante, qu’elle existait, et mon angoisse mua rapidement, en voyant le braqueur s’armer de sa force pour soulever et tirer le meuble, hissant sans délicatesse la jeune fille sur ses bras, l’arrachant d’en dessous de sa prison devenue trop dangereuse. Je voulus me rendre compte de l’état  de la jambe de la fille, mais dans son élan énervé, le braqueur se fit pressé, et ne prit pas en considération la blessure de la fille. Fille qui défilait fièrement sur l’estrade de mes pensées, revenant de son chemin hasardeux d’entre mes pensées ; les félicitations du Directeur venant frapper ma cognition avec des claques moqueuses. Kaori Matsuda. Kaori MAtsuda. Evidemment. Des parades silencieuses et douces d’une adolescente présentée à nos yeux estudiantins comme une élèves « dont les professeurs ne manquent pas d’éloges ». Eh. Une tête. Un sourire tendre étira mes lèvres, se dissipant lors de l’impact violent d’une main venue me forcer le chemin, me projetant jusqu’à ce qui se révéla comme une cave. Que faisaient t-ils ? Que fairaient t-ils ? Mes yeux bleus projetés sur eux, étudiant chaque mouvements, dans une attente fébrile de la moindre gestuelle que je considérais comme trop dangereuse, ils me bousculèrent jusqu’à l’intérieur d’une cave, refermant la porte au dessus de moi. Kaori suivi.  Le noir devint immédiatement un obstacle. Je me mettais à sa hauteur, mes prunelles bleues caressant la surface dangereusement violacée ; comme un petit étang lilas venu tâcher la surface laiteuse de son derme, comme un petit étang venu s’incruster dans le paysage monochrome d’un hiver neigeux. Un étang douloureux.

« Ecoute… »

J’entendais la rumeur des conversations des braqueurs à l’étage, mes pensées fourmillant, une large partie de ma cognition concentrée sur le patron et Bianca. Les braqueurs les blesseraient t-ils ? Je visn effleurer des doigts l’hématome violacée qui barbouillait la jambe de la jeune fille, grimaçant sous son frisson.

« Tu es sérieusement blessée à ce niveau-là, n’est-ce pas ? écoute. Le plus important est de rester calme … alors on va essayer de trouver des trucs de soins, ici. Ne bouge pas trop, d’accord ? Essaie de mettre ta jambe dans une position confortable et … »

Je n’achevais pas ma phrase, la porte de la cave s’ouvrant sur le claquement d’une parole cinglante. Je vis la forme d’un corps dégringolant, et compris trop tard qu’il s’agissait de Bianca. Compris trop tard, en reconnaissant le visage trop calme et trop adapté à la situation du patron. Trahison. Mensonges. Espèces de salauds, songeais-je. Mes doigts effleurèrent l’épaule de la jeune étrangère, rassuré de la voir en un seul morceau. Glissant près d’elle, conscient qu’elle était la plus à même de venir en aide à Kaori, je remontais lentement, profitant de la lenteur de mes gestes, pour glisser à son oreille :

« Elle est blessée à la jambe. Trouve de quoi l’aider. On est dans une cave, ça devrait aller.  Et protégez vous. »

Murmure caresse, qui n’atteint pas assez distinctement les oreilles des braqueurs. Dans le cas d’un simple braquage, je n’aurais pas eu à m’inquiéter. Je ne m’étais pas inquiété. Mais là, il s’agissait d’un coup monté.

Hein monsieur le patron, songeais-je, lorsque revenu à la lumière, je tournais mes yeux vers mon homologue.  Dans ses mains, les clés de la cave cliquetaient, soulignant ses mots par les crécelles d’une moquerie métallique.

« - Écoute-moi bien, petit ! Tu es de l'académie Keimoo, non ? T'es un de ces petits riches qui passent leurs temps à nous pourrir la vie. Ton compte en banque doit être bien rempli ! Je te propose d'aller nous chercher 15 000 000 yens. Sinon, on s'occupe de tes deux petites copines ! »

Mes yeux glissèrent sur les visages des braqueurs. Ils étaient au service du patron du café, et tout ceci, duplicata morbide des épisodes de séries américaines, ne devait pas dépasser le simple constat d’une affaire d’argent. Evidemment … évidemment. Je crispais mes mâchoires. Il ne me fallait pas plus d’une seconde pour savoir que je n’avais pas cet argent, et que cette somme n’était pas accessible. Silencieux, je me laissais accompagner par les braqueurs jusqu’à la sortie du café. L’un d’eux posa sa main sur mon épaule, venant souffler son haleine dans ma gorge.

« Pas besoin de rameuter les flics.  Si tu ne reviens pas seul, je ne peux pas t’assurer que la cave contienne deux personnes en vie. »

Je me tournais lentement vers lui, enfonçant mes ongles dans la tendresse de mes paumes, retenant le tsuki qui lui aurait explosé le nez. Un homme. Un simple homme. Concentration, Zakuro. Mes yeux bleus, je les noyais de toute la colère éprouvée.

« Vous ne les touchez pas. Je reviens. »

Il ferma la porte derrière moi, et je me retournais vers le paysage. Je n’avais pas accès à la somme de 15 000 000 yens, et quoique connaissant le code d’accès de compte de chacun de mes parents, j’avais conscience que même en additionnant les deux sommes de celles-ci, je ne parviendrais pas à la demande exigée par les braqueurs.  15 000 000.

Un sourire.

Des imbéciles. Des imbéciles désorganisés, n’est-ce pas ? Imbéciles, parce qu’ils me libéraient, et parce qu’ils réclamaient cette somme exorbitante. C’était affolant, presque hilarant. Mes yeux glissèrent sur le paysage massacré tout autour de moi. Ce même monde de poussière, ce même univers de suspension. Je souriais, amusé. Amusé de tout, amusé du monde, de la bêtise de ces hommes, et de mon propre sentiment guilleret.
Et puis je remarquais l’étrange absence de réflexion du soleil sur les vitres géantes du centre commercial. Ce fut le premier instant où mon cœur commença à perdre la régularité de son rythme.  Immobile, j’attendis que le vent se lève, pour souffler la poussière. J’attendis que les voitures filent et défilent devant mes yeux, que les passants hurlent en courant devant moi, se faisant les saccades de mon champs de vision, le bleu de mes yeux porté sur cette absence de soleil sur les vitres. Des vitres explosées, soufflées par le choc d’une implosion au sein de même de la terre. Un tremblement qui avait fait frissonner le bâtiment, comme un animal brusquement débarassé de toute superficialité. Plus de poils. Plus de peaux. Un squelette qui se devinait.

Un squelette, plus de soleil, et ces gens qui hurlaient.

L’argent fut très loin, les braqueurs disparurent, engloutis dans la mer qui se défoula dans ma poitrine et il ne fut plus question d’intelligence ou d’imbécilité.


tu dois m’attendre, okay, Zakuro, et si tu croises des gens intéressants, fiches-les dans des sacs pour moi.

La peur.

Ne sois pas mort. Les morts se mirent à hurler dans ma tête, sans prendre le temps d’un crescendo lent. Une peur hystérique qui me fit courir jusqu’à l’entrée du magasin, mais les secours sur place se heurtèrent à ma frénésie, et l’on me repoussa. On me repoussa, et le monde devint trouble. Non. Non. Je voulais savoir. Je devais savoir. Les gens qui se rassemblaient en foule témoignaient de mon besoin de connaissance. Nous devions savoir, et moi je devais savoir pour lui. Il était allé juste en face. Juste en face, c’était si proche. Tellement proche. Les prunelles fendues, les lèvres ouvertes sur ses souffles de plâtres qui vinrent engourdir ma gorge et enfumer mes poumons, je reculais, bousculé par le mouvement de foule. Il était entré là dedans. Il était entré là dedans, et …

Mes yeux balayèrent la foule. Il était grand. Il avait les cheveux blancs. Il ressemblait à un alien. Il se verrait. Il se verrait forcément. Frappé par un coude, par une épaule, reculant jusqu’à loin derrière l’entrée, dans une contemplation gigantesque du centre commercial effondré sur lui-même, j’observais.  Je ne cherchais plus, abandonnant des yeux la foule. Il n’était pas là. Le plâtre dans ma gorge devint un monstre qui me griffa de l’intérieur. Un blessé, le bras en écharpe,  des livres dans les mains, qu’il tenait contre son cœur, pépiait qu’un des plafonnier était tombé sur quelqu’un. Quelqu’un. Un étudiant. Il avait vu quelqu’un avec les cheveux blancs se recevoir un plafonnier sur la tête. Mais non monsieur. Non. La partie n’était pas accessible aux secours. Non. Même si il saignait, non, c’était trop dangereux, ils ne pouvaient rien faire. Pas pour le moment. Et oui, commandant, il y avait des gens bloqués à l’intérieur.  Oui, il fallait évacuer la population. Il y avait des priorités. Abandon. Abandon. Recul. Au revoir.


Mais … Chess … T’avais pas le droit de faire ça …
Ça ne rentrait pas dans les règles, ça.

Aveugle, je contemplais le vide. Mes doigts serrés autour de mes poignets, mes mèches balayées par l’odeur de la poussière, et de ce mouvement de foule qui s’éloignait du centre commercial. Plus tard, plus tard, il y avait des priorités. Dans ma poitrine, le monstre était descendu, venu s’installer dans mo ventre. Si lourd, que doucement, mes genoux plièrent, et je tombais sur le sol, entrainé par son poids.

Je hurlais son prénom.

Son existence. Toute entière. Je la hurlais par le nom qu’il m’avait offert, et les larmes sauvage qui déchirèrent mes joues, souillant la poussière et balayant la peur devinrent des armes de destruction, et la libération d’une haine destructrice. Debout. Debout Zakuro, debout. Je courais jusqu’aux vitres.

« Je t’interdis de mourir !  Tu sors ton cul de là et tu survis ! Tu es immatériel ! Je croyais que tu me battais dans la poussière de mes croyances ? Regarde la, la poussière ! Et vis, espèce d’imbécile ! »

Et toi, Zakuro, cours. J’essuyais ces larmes, griffant mes joues. Cours. Cours et arrête de hurler. Je trébuchais, contre un trottoir camouflé par la poussière, les gravas, et mon arcade vint s’exploser contre le caillou posé au sol.

Immobile, allongé, le corps est mort, l’homme est tombé en avant.
Es-tu mort, Zakuro ?



Chess. Kaori, Bianca. Mes doigts griffèrent le bitûme s’écorchant sur la surface rapeuse d’un monde devenu déchiqueté. Je roulais sur l’épaule, me mettant sur le dos, plongeant mes yeux jusqu’au ciel. Avoir les yeux bleus, pour un japonais … ça n’était pas si mal. Un bleu. Un bleu comme le ciel.


« Le bleu. Tu es le ciel qui surplombe la terre, qui grise le regard des gens en quête de réponses ou d’atmosphère. Tu es l’intemporalité qui veille sur la planète, qui transcende l’existence sans pour autant la manipuler, sans pour autant se l’approprier. »


Près du bleu de mon œil, le filet de sang dévia, coulant près de ma paupière, mais ne se hasardant finalement pas à rentrer dans la courbe de mon regard.  Déviant, finalement, pour venir se perdre dans le jais de mes cheveux. Le bleu.

Je me relevais, mes yeux abandonnant doucement le ciel. Un ciel si bleu, si lumineux.

Chess. Tu étais le junkie hilare. Tu savais tout ce que je pensais de toi. Hein. Ne meurs pas.

Le ciel ne manipule pas l’existence, ne se l’approprie pas. Il transcende.  Des ailes. Des milliers d’ailes emplirent mon imaginaire, et je me détournais du centre commercial, plongeant mon regard sur le monde plus bas que ce ciel, sur la ville.

Je me remis à courir. Filant droit devant moi, ignorant les appels des gens, ignorant les stimulations, concentré sur mon idée.

(…)

« Vous êtes sûr ? Vous allez avoir besoin de gants. »
« Ce sera suspect. »
« Vous ne pouvez vraiment pas appeler la police ? »
« Faites le. Mais je ne peux pas revenir en compagnie, ou bien ils vont s’en prendre à mes deux camarades. Pourriez vous fermer le sac, maintenant ?  Combien je vous dois ? »

(…)

Je fis un large détour pour ne pas passer par devant l’entrée du centre commercial, mes doigts refermés sur les sangles de mon sac à dos bourré et plein.  Le sang, sur mon arcade, avait coagulé en un faisceau pourpre venu strier l’angle de ma mâchoire, plaquant quelques cheveux noirs contre ma peau, et je gardais cette expression mi-calme, mi-furieuse, m’approchant du café. Concentration. Inspiration …
Je frappais contre la porte, espérant presque que ce geste ne me serve pas, et que les braqueurs soient partis, emportés par la police, ou ayant fuits. Mais la porte s’ouvrit, sur l’ombre d’un revolver qui vint effleurer ma carotide.

« Je suis là. »
« Tu en as mis du temps … »

Je rentrais jusqu’à l’intérieur. N’ôtais pas mon sac à dos. Au milieu des hurlements de la ville, dehors, certains bruits trop discrets se faisaient imperceptibles. J’ignorais les braqueurs, et me dirigeais jusqu’à la porte de la cave. Le patron avait les clés, encore.

« Et bien ? L’argent ? »

Ma gorge se noua, sous une angoisse lente.

« Les filles. Elles vont bien ? »

Je n’étais pas en état de marchander, mais je refusais les normes et les faits réglementaires, imposant mon jeu, mes tactiques, et mon besoin de gagner, et de vaincre.  Je me tournais face aux hommes, ignorant ceux qui pointaient leurs armes sur moi.  JE tendais la main.

« La clé … je veux vérifier qu’elles ailles bien… »

Ils ricanèrent, mais m’offrir la clé de la cave. Mes doigts se refermèrent sur les morceaux métallique, et durant une seconde, je priais, remerciant ma chance. Je m’étais préparé à leur arracher. Sans les lâcher du regard, vigilant, je glissais la clé dans la serrure, marmonnant :

« Je ne vous donne l’argent que si elles vont bien. »
« C’est ça, c’est ça … »

La porte s’ouvrit. Je retirais la clé. D’un mouvement d’épaule, j’ôtais mon sac, que je leur jetais. LE poids de celui-ci surprit l’homme qui le récupéra, et immédiatement, un large sourire s’étala sur sa face.

« Et bien, c’est bien chargé tout ça … »
« Il y a de l’argent dans la première poche, et … »

Ils ouvrirent la première poche. JE me mordis l’intérieur des joues. Ils en tirèrent des liasses de billets. Je reculais d’un pas. Leur concentration à eux avait baissé. Leurs regards trop orientés sur le sac lourd.

« Et le reste est dans la grande poche … »
Ils tirèrent d’un large coup le zip du sac. Je me jetais en arrière, lorsque le premier d’entre eux à comprendre hurla. Le bruit, qui s’était fait trop discret pour eux jusqu’à là, explosa alors, dans une apocalypse de vibrations. Je me jetais en arrière, dans la cave, attrapant la poignée de la porte, et claquant celle-ci sur moi, verrouillant à clé la cave, dans le concert de hurlement de terreur des braqueurs.

« Des guêpes japonaises, mes cœurs. Des guêpes japonaises. Ça ne vaut pas exactement 15 000 000 yens, mais je suis sûr que vous reconnaitrez leur valeurs. Amusez vous bien. »

Je retirais la clé de la serrure, ignorant les coups de feus tirés dans tous les sens, de l’autre côté de la porte,  les hurlements de douleur et les cris de supplications. Je descendais le léger escalier, glissant les clés dans ma poche.

« Koari ? Bianca ? Est-ce que tout va bien ? »
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 6 Aoû 2013 - 12:00

 Note du PNJ : Les braqueurs et le gérant du café ont quitté les lieux. 

Ordre de Passage
• Kaori
• Bianca 
• Zakuro

Vous pouvez reprendre le déroulement de votre sujet et quitter les lieux si vous êtes en état de le faire. 
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 6 Aoû 2013 - 21:52

    HRP:
    Le noir total. Dans une cave sentant le cuir usé et mélangé à toutes les odeurs d’une cave, Kaori était perdue.

    Quel embrouillamini, c’est pas possible…

    Aucune délicatesse ne lui avait été accordée par l’autre homme venu la « secourir ». Il avait enlevé le meuble d’une manière si brutale que Kaori faillit presque perdre connaissance. Elle se sentait déjà faible, mais la pression que lui mettait l’homme grincheux et violent ne l’aidait pas.
    C’était certain : ce n’étaient pas les secours. Pourtant… L’autre homme, celui qui avait sans doute frappé la porte et l’avait rassurée était sûrement quelqu’un de bon. Mais… Son visage lui semblait familier. Il l’avait fixée comme une fille faible et fragile, c’était indiscutable et la vérité. Enfin, du moins, c’était la vérité à cette heure-ci. Kaori se refusait de jouer la fille qu’on secourait, mais cet égoïsme, elle devait le taire un instant. L’heure se faisait grave.
    Pendant qu’elle descendait les escaliers, ou plutôt, quand elle flottait par-dessus les escaliers car elle ne pouvait pas marcher, l’homme la soulevait d’une facilité en forçant son bras avec une bonne poigne. Il la serrait si fort en la soulevant comme une plume (elle n’est pourtant pas si légère que ça) que les traces de sa main laissèrent émerger un rouge bordeaux envahissant sa peau blanche crème.

    « Tss. »
    Pendant un court instant, son habitude durant sa crise d’adolescence passée avait pris le dessus et avait échappé un soupir las et rebelle.

    Sa jambe ne répondait plus par-dessus tout et lui procurait des douleurs cruelles ; elle se balançait d’une manière indicible à chaque pas d’escalier descendu. L’homme a l’air bien pressé. Kaori avait partiellement retrouvé son sang-froid malgré la situation urgente face à elle, ou bien c’était simplement un masque pour se rassurer elle-même. Elle ne le savait pas. Elle ne voulait plus réfléchir.

    Au rez-de-chaussée du café, tout s’était passé à une vitesse vertigineuse qu’elle ne prit pas la peine de dire un seul mot et elle garda à la place un visage impassible.
    Jetée dans la cave du café avec son « vrai sauveur », elle pouvait enfin souffler.
    « Que faisaient tous ces gens ? », murmura-t-elle à soi-même. « Ils… Le patron du café ? Il avait l’air en vie… Tant mieux… »
    Son regard dérapa sur la présence à côté d’elle. Il faisait tellement sombre qu’elle ne put discerner seulement son existence.
    Il la calma, la rassura de sa voix la plus douce. Il posa délicatement ses longs doigts sur sa jambe violette et sanguinolente par endroit, mais même ce petit contact la fit frissonner de douleur. Elle ne pleurait pas, elle en avait déjà suffisamment fait les frais. Elle gardait sérénité et suivait les conseils de la personne à ses côtés.

    Mais alors qu’il continuait à la conseiller, ils entendirent le grincement de la porte de la cave. La lumière éclaira le visage du… jeune homme près d’elle, et un flash atteignit directement son cerveau. Surprise. C’était un membre du Comité des Élèves, comme Quinn. Elle le voyait de temps en temps mais n’avait jamais réellement prêté attention en la personne. Elle se sentit plus en confiance mais ses pensées dévièrent vers une jeune femme aux cheveux blonds bouclés elle aussi jetée dans la cave, en échange du membre du Comité.

    Porte refermée, Kaori arrivait à percevoir les cris du patron du café. Elle avait compris. Elle s’était bien faite avoir par son sourire de menteur.
    « C’est faux… controuvé… ça ne peut pas être… »

    Agacée pour s’être faite trahie de la sorte par un faux sourire, elle ne pensait plus à sa blessure et serra son poing. Mais le sang continuait à couler et elle avait encore froid après être restée trempée dans l’eau à l’étage.
    Elle grelottait en claquant des mâchoires.

    L’artiste décida d’allumer son portable gardé dans sa poche. L’électricité et le réseau ne semblaient pas fonctionner. Elle ne pouvait pas du tout se lever et encore moins marcher pour vérifier. Son écran de portable représentait un petit chat qui traînait régulièrement vers la salle du club de couture, mais ça éclairait bien. Elle était un peu gênée devant la jeune femme qui semblait si… Bon sang, elle est blessée ?

    « Vous allez bien ? Est-ce que vous êtes blessée ? »

    En prononçant ces mots, la douleur à sa jambe retentit dans son corps accompagné d’un écho monstrueusement constant. Des gouttes de sueur s’écoulèrent du front de la couturière. Elle prit son mal en patience car elle ne voulait pas inquiéter l’autre fille, ni la déranger. La lycéenne regardait sa jambe. Fichue.

    En relevant doucement la tête vers la blonde, elle découvrit avec surprise au-dessus de sa poitrine un large hématome violacé. Kaori perdit finalement son calme :
    « Il faut vous soigner ! Il doit… Il doit y avoir… »

    Elle essaya de toutes ses forces de se relever mais sa jambe droite commençait à réellement se fatiguer à soutenir constamment son équilibre toujours malhabile. Sans l’appui de sa jambe gauche maintenant fracturée, elle ne pouvait plus se relever. Mais elle tenta tout de même, finissant par retomber sur ses fesses.

    En tombant, elle s’aperçut d’une petite boîte rouge à côté d’une étagère renversée par le séisme.
    Par chance, c’était une trousse de secours de premiers soins. Kaori en profita pour prodiguer les premiers soins à la jeune blonde aux grands yeux. Des soins maladroits mais suffisants pour arranger les plaies de la femme et soulager légèrement son hématome. Même si elle ne pouvait pas utiliser ses jambes, ses mains étaient quant à elles toujours aussi maniable et habiles. Mais il lui faudrait tout de même une visite à l’hôpital, pensa-t-elle.

    Sur le côté, il y avait des chaises dont les pieds étaient par terre.
    Ce n’est pas le meilleur mais ça pourrait toujours servir s’ils reviennent…


    ***


    Après de longues minutes d’attente, un brouhaha était enfin perceptible dans l’autre pièce.
    Il semblerait que le membre du Comité soit revenu, ce qui soulagea Kaori. Mais elle avait peur pour lui, peur que les voleurs ne s’en prennent à lui pour l’attente ou par saute d’humeur.
    Le son d’une clé entrant dans la fente de la porte se fit audible. La voix de l’étudiant également. Il avait l’air calme, sûr de lui.
    Mais soudain, les voix des malfaiteurs se firent de plus en plus nombreuses et irréguliers.

    « Qu’est-ce qui se passe ? »

    La porte s’ouvrit et la silhouette du membre du Conseil apparut. Une ombre grande et élancée qui referma la porte derrière lui.

    « Kaori ? Bianca ? Est-ce que tout va bien ? »

    Elle répondit d’un air serein et en affichant un léger sourire :
    « Ça peut aller mais… je n’arriverai pas à me lever et je pense avoir besoin d’aller… à l’hôpital. »
    La Matsuda tentait de se lever mais ses mains tremblaient tellement qu’elle en était bien incapable.
    Sous l’échec de la tentative, elle ria faiblement.
    En vérité, elle était inquiète pour l’état de santé de l’autre fille et de la sienne qui se dégradaient au fil du temps, de même que les états des habitants et des élèves.

    On n’entendait plus aucun bruit de l’autre côté après le tapage que les braqueurs avaient fait. Ils doivent sûrement avoir fui… Parfait.
    Elle devait vite se faire soigner pour aller secourir d’autres personnes dans le besoin.
    Mais comment faire pour aller à l’hôpital ? Y a-t-il des secours libres dehors ?


    HRP:
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Bianca Even
♦ Civil - Apprentie Tatoueuse
Bianca Even


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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMer 7 Aoû 2013 - 1:33

En un rien de temps, elle s’était retrouvée dans une cave…Une cave… Elle se releva difficilement et elle regarda la porte se fermer, elle lança un long regard au jeune homme avant que celui-ci ne disparaisse complétement. Elle n’avait pas vraiment conscience du danger, de la situation dans laquelle elle était, elle et cette autre jeune fille. Leurs vies étaient en danger, du fait qu’elles étaient des témoins gênants mais aussi à cause de leurs blessures. Et là encore Bianca avait sous-estimé ces dernières. Dans sa tête, un tas de scénarios se profilaient, mais le fait de perdre la vie ne l’effleura même pas. C’était tellement loin et pourtant tellement proche… Elle ferma les yeux, elle ne savait pas si le jeune homme reviendrait, elle ne lui en voudrait pas dans le cas contraire. L’adolescente qui se trouvait près d’elle, alluma son portable. Créant ainsi une source de lumière, elle pu enfin découvrir les traits délicats de son visage, ses beaux cheveux lisses… Bien rapidement celle-ci prit la parole et remarqua son hématome. Bianca hocha positivement la tête, oui, elle était blessée. Mais elle aussi, visiblement. Elle n’arrivait pas bien à voir mais ça allait l’air de venir de ses jambes. Elle essayait de se redresser mais en avant. Bianca s’approcha d’elle. Elle avait complétement perdu la notion du temps, depuis combien de temps était-elle ici et enfermée ?

La jeune fille lui prodigua quelques soins, grâce à une petite trousse à pharmacie qui trainait par là. Bianca la remercia très sincèrement.
Plus les minutes passaient plus elle se faisait silencieuse et plus elle se sentait partir. Elle avait comme une baisse de tension, un coup de fatigue qui la frappait sans prévenir. Si bien qu’elle n’entendit même pas les braqueurs qui s’agitaient puis qui fuyaient. Juste cette voix, cette même voix qui l’avait retrouvée tout à l’heure. C’était lui… Il était revenu… Elle leva la tête, écoutant la conversation, sagement, passivement en réalité. Elle observa plus en détail son hématome puis son bras… Qui pendait dans le vide, on aurait dit du chewing-gum… Plus réceptif de quoi que ce soit. Elle pâlit en comprenant, elle avait vraiment sous-estimé cette blessure. Bianca ajouta cependant quelques mots :

" L’un d’entre vous a déjà remis une épaule en place ? "

Son ton semblait sérieux, même si ce n’était pas le cas, elle était prête à confier son bras à l’une de ses deux personnes. Ses yeux se posèrent sur la jeune fille, qui il fallait l’avouer avait besoin de soins en urgence, bien plus qu’elle. Elle poursuivit :

" Kaori, on va déjà commencé par s’occuper de vous, d’accord ? On va vous conduire à l’hôpital, je ne sais pas encore comment, mais on va trouver une solution. Le mieux ça serait de trouver une voiture…"

Un léger et petit rire nerveux lui échappa...Oui voilà, trouver une voiture dans la rue, la prendre, soit la voler et partir à l’hôpital… Elle se croyait dans GTA là où quoi… Non mais ça aurait été bien trop beau. Ça n’empêche qu’elle avait vraiment passé son permis en France et qu’elle était donc capable de conduire un véhicule, enfin elle aurait besoin de Zakuro pour passer les vitesses… Peut être savait conduire également, ça n’avait rien de bien compliqué de toutes façons. Bianca se mit à la hauteur de Kaori :

" Vous permettez que je regarde ? "

Elle posa doucement sa main droite sur sa jambe, elle observa cette dernière. Elle n’était pas médecin mais elle voulait s’assurer qu’elle n’ait pas de factures ouvertures ou d’autres plaies visibles et facilement identifiables.

" Il faudra la porter et si possible essayer de ne pas faire bouger la jambe, vous pensez pouvoir y arriver ? "

Elle se tourna vers le jeune homme, mais sans attendre de réponse de sa part. Puisque ses lèvres se mouvaient à nouveau :

" Je ne vous remercierais jamais assez…"

Il venait de la sauver, elle ne l’oubliera pas. Elle se questionna intérieurement sur la manière dont il avait fait partir les braqueurs, peut être qu’elle aurait lui demanderait, peut être qu’elle aurait les réponses… Un autre jour….
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMer 7 Aoû 2013 - 5:03

« Ça peut aller mais… je n’arriverai pas à me lever et je pense avoir besoin d’aller… à l’hôpital. »

Mes doigts abandonnèrent le contact des clés, mais s’emparèrent de mon portable, dont je me servis comme repère d’éclairage, utilisant la luminosité de l’écran pour atteindre les filles, venant me placer à leurs hauteurs. Vivantes. Ce fut un mot que je tus, mais qui me rassura néanmoins, et je m’agenouillais à côté d’elles, avant de relever mon portable vers le plafond de la cave. En cas d’une seconde secousse, nous serions cependant plus à l’abri ici que nous l’avions été là haut. Je posais mes yeux sur la jambe mise à nue de Kaori. Quoiqu’avec plus de recul que la première fois, celle-ci restait particulièrement moche visuellement … Je serrais les dents, et me penchant au dessus. Oui. La blessure nécessitait un soin médical. J’ignorais s’il y avait fracture, mais il était importait qu’elle n’ait pas bougé sa jambe. Mes yeux glissèrent sur l’hématome qui couvrait la gorge de Bianca. Apparemment, des soins y avaient été apportés, car je m’attendais à ce que la surface violette se soit étalée. Mais la zone veineuse avait été confortée et restait sensiblement identique à ce que j’avais visualisé tout à l’heure.  Il y avait cependant plus pressant que l’hématome, et Bianca le fit remarquer d’une voix ne trahissant pas la gravité de la blessure.

« L’un d’entre vous a déjà remis une épaule en place ? »

Un coup d’œil suffit à se rendre compte de l’état de l’épaule. Sans répondre, mais apparemment le plus apte à, je posais mes doigts sur l’os de l’articulation. Une palpation me rendit compte du déplacement trop violent de son articulation. Bon. En seconde année, j’avais observé un sempaï remettre une épaule en place, suite à un mouvement fait à sec et mal porté. Ce serait faisable, songeais-je en inspirant. En restant calme et concentré, ce serait parfaitement faisable.

" Kaori, on va déjà commencé par s’occuper de vous, d’accord ? On va vous conduire à l’hôpital, je ne sais pas encore comment, mais on va trouver une solution. Le mieux ça serait de trouver une voiture…"

Je me levais, les laissant entre elles, utilisant mon portable comme d’une lampe torche, pour explorer brièvement la cave. Plongé dans un univers d’ombres découpées par le faisceau électrique d’une lumière bleue, je caressais du bout des doigts les cartons et les objets entreposés dans les lieux, espérant vaguement trouver ce qui me serrait utile. Mais il fallait s’y attendre, on ne trouvait pas de brancard et de fauteuil roulant dans la cave d’un café de ville. Levant le bras, j’observais un carton posé en hauteur, duquel dépassaient des planches minces. Avec soin, à moitié gêné par mon portable dans la main, je tendais les bras, et sur la pointe des pieds, -ce qui m’arracha un sourire, en vu de la rareté de la situation-, tentais d’attraper le carton. Du bout des doigts, je le glissais en dehors de son étagère, pour finalement m’en emparer totalement, et inspecter son contenu avec mon téléphone portable. Un sourire s’étala sur ma face, foncièrement satisfait. Des plinthes murales d’environ cinq centimètres, ça servait toujours, heh ? Je posais le carton par terre, élevant ensuite mon portable à la hauteur de ma tempe, pour couvrir de lumière une zone maximale. Je trouvais facilement le reste. Dans une sorte de corbeille à linge sale ou usé, juste à côté d’une énorme table de cuisine certainement,  il y avait des vêtements. Je saisissais chemises et lacets de cuir, que je jetais pêle-mêle dans mon carton à plinthe, et cherchais des yeux ce qui me servirait à fabriquer un brancard. Deux manches à balai, un drap, des lanières …

" Il faudra la porter et si possible essayer de ne pas faire bouger la jambe, vous pensez pouvoir y arriver ? "
Déposant mon carton en bas de l’escalier, juste à côté d’elles,  je me tournais vers Bianca, pour lui sourire. J’y pensais, ouais.

" Je ne vous remercierais jamais assez…"
« Commence par ne pas bouger ton bras, pour ne surtout pas aggraver ta blessure. Je vais m’en occuper juste après. Détends-toi. Et c’est à moi de te remercier pour ton calme. Ça aide beaucoup. Merci. »

Je me tournais vers Kaori, éclairant sa jambe et le carton juste à côté avec l’éclairage de mon portable.

« Kaori, je vais te faire une attèle, ok ? Je vais t’allonger, doucement, pour que ta jambe soit parfaitement droite. »

Opérant doucement, je la saisissait pas les épaules, et l’accompagnait dans le mouvement de repos, avant de me tourner vers sa jambe, et d’aligner ses deux genoux. Récupérant ensuite mon carton, je prenais entre mes doigts deux plinthes, que je disposais lentement de chaque côtés de sa jambes, sur le sol.

« Bianca, il va falloir que tu me maintiennes une des deux plinthes, voir les deux, s’il te plaît, parce que je dois soulever la jambe pour passer les lanière en dessous le mollet. Ne bouge pas ton bras, et essaie de le faire avec une seule main, d’accord ? »

Concentration, Zack. Pendant une seconde, il me sembla que le sol frémit, et je me mordis les lèvres. Récupérant entre mes doigts des lanières de cuir, et cherchait le regard de chacune des filles, pour sourire, pour me rassurer. C’est bon, c’est bon, c’était calme, tranquille, et faisable. Je glissais mes doigts sur le galbe doux du mollet de Kaori.

« Je vais soulever, ok ? Doucement, en évitant de faire mal. »

Entre mes doigts, les lanières de cuir, et à quelques centimètres, la plinthe. Je jettais un coup d’œil à Bianca, chargée de tenir une des plinthes, pour que je puisse immobiliser immédiatement l’os.
« Ok … »

Comme un signal doux, je levais doucement la jambe, maintenant le plus droit possible la cheville par rapport à la rotule, et dans un mouvement dextre, glissais une lanière en dessous de l’os du genou, puis du péroné. Quelques secondes, suffisantes pour que je me morde l’intérieur des joues à sang, mais lucide et pratique effectuais mes gestes avec minutie, sans chercher le regard de Kaori.

« On repose, maintenant. »

Et je soupirais, soulagé. C’était le plus facile, maintenant. Bloquant les plinthes contre chaque côté de la jambes, les maintenant ensuite parfaitement entre elles grâce aux lanières de cuir, je consolidais l’attelle, demandant à Bianca de me passer des bouts de tissus que je déchirais pour en faire des bandelettes qui serrèrent parfaitement la mise en place, et après un dernier nœud, je soupirais.

« … ça devrait suffisamment maintenir l’os en place jusqu’aux urgences. »

Je me relevais lentement, étirant les muscles ankylosés de mon dos. Stressé nerveusement plus qu’autre chose, je m’étirais, récupérant mon calme et ma détente.  

« Bon. Maintenant, Bianca, je vais m’occuper de ton épaule, mais … »

Je me remis à leur hauteur, m’agenouillant devant elles, tapotant de mes doigts sur le sol.

« Très honnêtement, ça risque de faire assez mal. »

Et je ricane. Incapable d’être logique, peut-être parce que je pense à l’hypothétique situation d’un Chess enfoui sous les décombres morbides de ce centre commercial, je me pique un fou rire monstrueux. Oh que oui. Une hilarité, insoutenable, presque junkie.

Venant me mordre la main, je calmais le fou rire, pour redevenir concentré, pour rester fixé sur ma respiration et sur la vitesse de mon rythme cardiaque.  Ne pas penser à lui. Je ne devais pas laisser mon esprit se fixer sur des hypothétiques supposition. Je ne voulais pas imaginer une seule seconde le pourpre venir recouvrir sa peau. Pas une seule seconde, n’est-ce pas. Je vins essuyer mon front, d’un revers du poignet.

« Il faut que tu te déplaces, Bianca. Tu peux me suivre jusqu’à la table ? »

Là, je la prenais doucement par la taille, pour la soulever jusqu’à la surface de celle-ci, et l’aider à s’y allonger.

« Ensuite, on devra déplacer Kaori sur un brancard. Tu penses pouvoir m’aider à la déplacer ? On se la jouera Cendrillon et son carrosse en citrouille. »

Cinderella. Conte étranger tellement effrayant de mon enfance. Je vérifiais qu’elle était bien allongée, et lui tendais mon portable, me plaçant à sa gauche, sur la droite de la table.

« Il faudrait que tu le maintiennes pour que je puisse voir ce que je fais, s’il te plaît. Ensuite, il va falloir que tu te mettes en soutien-gorge, parce que je dois voir aussi la surface pectorale. »

Rejetant mes cheveux en arrière, accrochant mes mèches noires entre elle par le port d’un bandana récupéré dans le bac à linge, je posais mes mains sur l’épaule, lorsque celle-ci fut mise à nue. Inspirant lentement, je posais mes doigts droits sur le coude, et ma main gauche sur son épaule.  Le souvenir du sempaï qui nous avait rassemblé tout autour de lui et du blessé, au milieu des odeurs des corps en sueur, et du tatami réchauffé. Il posait ses deux doigts sur le coude. « Deux doigts suffisent pour saisir cette articulation… »
Maintenant, tracter le bras vers le haut, pour repositionner la majorité des têtes humérales. Doucement, j’effectuais. A ce stade là, la douleur se réduisait nettement, et je jettais un bref coup d’œil sur le visage de Bianca.

« ça va ? »

Le sempai, avec sa main droite, avait avancé avec ses hanches, pour se rapprocher, et augmenter le mouvement de soulèvement. Je m’approchais d’un pas, me collant contre la table, soulevant, pour accompagner ensuite le bras. Okay. Sans lâcher de la main droite son épaule, mes doigts droits posés sur son coude, je vins me placer derrière l’épaule, pour abaisser lentement le bras. A ce moment là, le sempaï avait ricané en nous voyant écarquiller les yeux devant son déplacement, mais il avait expliqué que c’était nécessaire. Il ne restait plus qu’une chose à faire, maintenant, avait t-il montré, en effectuant une courbe douce pour rentrer le bras à l’intérieur de son axe. Comme un mouvement pour une garde ; comme un mouvement pour protéger.
JE vins reposer la main de Bianca sur son ventre, et mes doigts l’abandonnèrent.

« C’est bon. »

Et seigneur, j’avais stressé comme un malade.

« Tu peux bouger les doigts ou ça te fait mal ? Si ça te fait mal, ça n’est pas normal. »

Soupirant, je me laissais glisser jusqu’au sol, soulagé. Okay. Je devais me calmer. C’était bon, c’était okay. Normalement. Je relevais lentement les yeux jusqu’à elle, ôtant mon bandana, laissant les mèches venir glisser sur mes joues.

« Si tu as la moindre douleur, il va falloir que tu préviennes le médecin. Là, j’ai vraiment fait tout ce que je pouvais faire, et je ne peux rien rajouter. On doit faire un brancard pour Kaori, maintenant. Tu te sens de m’aider ? »

Je l’aidais à descendre de la table, et lui donnais ses vêtements, récupérant mon portable, avant de revenir vers KAori. Je posais ma main sur son front, à la recheche d’une éventuelle fièvre.

« Tout va bien, Kaori ? On va essayer d’aller à l’hôpital, maintenant. »

Je récupérais les deux manches à balai que je jetais par terre. Un ricanement glissa d’entre mes lèvres, et je lui présentais le futur brancard, mes lèvres tordues par le sourire moqueur qui ornait ma face.

« Je crois que tu ne pouvais pas rêver d’un plus beau carrosse, vraiment … »


Il fallait relier un drap aux deux manches à balai, pour disposer le corps de Kaori dessus. Nous nous y activions pendant plusieurs minutes, puis, me tournais vers Kaori.

« Prête ? »

La soulever et la déposer fut lent et délicat, veillant à éviter la moindre douleur.

« Bon. Maintenant, il va falloir aller jusqu’à l’hôpital. Je n’ai absolument pas le permis voiture, d’ailleurs, pour revenir à ce que tu disais. Que moto. Et je ne pense pas que la moto soit une option en vue de la jambe de Kaori.  Ah ! Juste. Attendez moi-là un instant.»

Me relevant, je remontais rapidement les escaliers, et tirais de ma poche les clés de la cave. Posant mon oreille contre le panneau de la porte, je restais immobile plusieurs minutes, attentif au moindre bruit de l’autre côté. Mais un silence pesant semblait y régner. Je glissais les clés dans la serrure, veillant à produire le mois de bruit, et poussais lentement la porte.

Aucun coup de feu ne vint accueillir ma remontée à la surface. Du bout des doigts, je refermais la porte à clé derrière moi, balayant des yeux le café. Dans des valses aériennes, les guêpes avaient investis un des coins du plafond de la pièce, se faisant les maîtresses des lieux. Des impacts de balles étaient présents dans les murs, et je reportais mon regard jusqu’à la porte d’entrée du café, grande ouverte. L’aération avait dissipé la poussière, dévoilant le sol et les gravas, les tables et les chaises renversés, et toutes sortes d’autres meubles. Je fis le tour des pièces, lentement, cherchant un éventuel lieu de cachette au cas où un braqueur serait resté présent, mais le café était définitivement vide. Et donc sécure.

Je retournais jusqu’à la cave, mes prunelles glissant sur les guêpes au plafond quand je passais sous elles, rouvrant la porte.

« C’est bon. La voie est libre. »
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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 2:22

    Ils étaient calmes, ou du moins, ils tentaient tous les trois de garder leur sang-froid le plus possible. Céder à la panique, c’était game over.

    Allez, moi aussi il faut que je me ressaisisse.

    Bianca, la jeune femme à l’allure si distinguée avait une épaule déboîtée et les soins qu’avaient prodigués Kaori voyaient ses effets s’estomper progressivement.

    Il n’est pas trop tard…, se répéta-t-elle dans sa tête comme pour se rassurer.

    « On va y arriver… », souffla-t-elle.


    Malgré son état, Bianca préférait qu’on s’occupe de l’artiste en premier. Ce que le membre du Comité et elle n’ont pas perdu de temps pour le faire. Pendant que l’étudiant cherchait des choses utiles ici et là dans la cave, la jeune femme tentait de rassurer Kaori, ce qu’elle fit très bien d’ailleurs. Mais ce n’était plus la peine. La lycéenne en avait assez de n’être qu’une gêne pour ses deux sauveurs, il fallait qu’elle agisse et arrête de s’abattre sur son sort. Le temps pressait et n’attendait pas.

    L’homme aux cheveux aussi noirs que de l’encre proposait de lui mettre… ou plutôt de lui fabriquer une attelle improvisée afin que son tibia tienne le coup jusqu’à l’hôpital qui se trouvait à trente minutes d’ici.
    Des gestes tantôt assurés, tantôt doux, le membre du Comité positionnaient délicatement deux plinthes autour de sa jambe. À l’aide de Bianca, il leva lentement la jambe de Kaori dans le but de passer une lanière en cuir pour que le tout soit fixe. Cependant, même les plus petits mouvements procuraient une souffrance insoutenable. Elle devait tenir bon. Pour ne pas inquiéter Bianca. Pour ne pas déranger le membre du Comité. Elle fit de son mieux, ne cria pas, ne gémit pas, ne trembla pas… elle serrait juste fermement sa main, jusqu’à ce que ses ongles s’enfonçaient dans sa paume, comme pour calmer la douleur. La blessée ne devait pas montrer une trace de sa souffrance, sinon tout tomberait à l’eau. Quand le grand homme lui jetait un regard et lui parlait, elle se contentait seulement d’esquisser un très léger sourire, tandis que des gouttes de sueur tombaient le long de son visage pâle. Ils faisaient leur possible pour ne pas brusquer son membre inférieur, elle le savait pertinemment. Bianca et lui étaient synchronisés et malgré le stress qui devait déborder du jeune homme, il gérait son sang-froid.

    Des secondes… Des minutes passèrent… Tout en douceur… Délicatement, le temps s’écoulait. Elle voulait crier, se débattre. Kaori se battait intérieurement contre sa douleur.
    C’était presque fini. Il ne manquait plus que les bandelettes. Une, deux, trois, quatre, cinq tours. Cinq tours de souffrance.

    Terminé.

    Sous le regard inquiet de Bianca et le mouvement d’étirement du jeune homme, Kaori se sentit enfin apaisée. Grâce à l’attelle improvisée, sa jambe souffrait beaucoup moins qu’à l’air libre. La fille aux cheveux gris souffla, respira profondément.

    Avant que le membre du Comité ne passa au cas de Bianca, la lycéenne posa son regard dans les pupilles ocres de celle-ci. Un regard d’encouragement mêlé au remerciement. Kaori elle-même ne savait pas exactement ce que ce regard signifiait mais il exprimait le fond de ses sentiments.

    C’était son tour. L’étudiant allait « remettre son épaule en place ». Rien que prononcer ces mots dans sa tête, ça suffisait à agiter Kaori. Mais elle ne devait pas laisser place à sa peur ou à son inquiétude. L’encourager, l’aider, c’étaient les seules options favorables à la situation.
    Mais que faire ? Que faire si on est par terre, sans pouvoir utiliser ses jambes ? Enfin, maintenant, elle pouvait moyennement compter sur sa jambe droite reposée. Ce n’était cependant pas suffisant.
    La couturière jeta un coup d’œil autour d’elle. Le carton ! Le carton que le membre du Comité avait récupéré et rempli de matériaux utiles. Que contenait-il ? Encore des plinthes, des lacets de cuir, des bouts de tissus, des lanières, un drap et des manches à balai.
    Le visage de Kaori s’éclaira d’un coup. Si elle ne pouvait pas marcher dans son état actuel, elle avait encore ses mains.


    Pendant que l’homme aux épaules carrées s’occupait de l’épaule de Bianca, l’artiste s’empara de sa trousse de couture qu’elle garde toujours, toujours sur elle (excepté quand elle prend sa douche mais passons ce détail). Elle prit rapidement une aiguille puis passa un fil noir dans la petite fente sans hésitation, en n’oubliant pas d’y faire un nœud. Par la suite, elle s’empara des bouts de tissus. Il y en avait suffisamment pour qu’elle fasse une double épaisseur en les rassemblant, afin que le résultat final soit solide. La couturière tira le fil et coupa ce qui dépassait avec des petits ciseaux de sa trousse. Après avoir réuni un mètre de tissu doublé, il ne restait plus qu’à assembler pour que ça ait une forme d’attèle maintenant l’épaule.
    Visualisation… Visualisation… Concentre-toi Kao…
    Elle cherchait dans sa tête ce type d’attelle. Elle n’en voyait que rarement donc il lui était difficile d’imaginer comment inventer ça avec les matériaux qu’elle disposait ici. Soudainement, une lumière l’éclaira. Elle arrivait à en visualiser une. Peu précise néanmoins.
    Allez, on n’a pas le temps…
    À l’aide d’un autre fil noir, elle réussit à coudre les deux bouts du tissu pour que le résultat ait la forme d’une attelle pour le bras. Le tissu passerait par sa nuque et les extrémités de son cou pour rejoindre sa poitrine puis envelopper son avant-bras, le tout noué. Et afin d’immobiliser le plus possible son épaule… il fallait un autre tissu qui tiendrait son bras à sa poitrine. Kaori cousit rapidement un tissu, toujours à double épaisseur. Elle tenta d’adapter ce tissu aux mensurations de Bianca qu’elle avait observées pendant qu’elles étaient seules dans la cave. Une habitude de couturière…
    Fini. Son attèle comprenait deux parties, et même s’il aurait été plus simple de se contenter de nouer les tissus entre eux, le fait de les avoir maintenus avec un fil demeurait plus confortable pour la blessée.

    J’espère seulement que le contact avec ce tissu n’aggravera pas son hématome…

    Ils avaient fini. Heureusement, ça avait l’air de s’être bien passé. La jeune femme descendait de la table quand Kaori l’interpella :
    « Bianca. Je vous ai préparé une attelle. »

    L’artiste n’en était pas fière. Si seulement elle avait le matériel adapté… Mais seulement avec les objets de cette cave et sa petite trousse de couture, c’était son maximum.

    Le membre du Comité s’approcha d’elle pour poser des doigts fins et longs sur son front, couvrant ses yeux marrons. Ça y est. Elle se rappelait de son nom. Zakuro. Zakuro Fea. Un membre du Comité des Élèves qui est dans un club de sport… Lequel ? Elle n’en savait pas plus.
    Il examina sa température pour voir si elle n’avait pas de fièvre. Non. Tant mieux.
    À vrai dire, elle se sentait bien mieux maintenant qu’elle avait une attelle, sincèrement. Il lui restait des coupures mais rien de bien méchant au final.

    « Tout va bien, Kaori ? On va essayer d’aller à l’hôpital, maintenant. »

    Elle hocha la tête. Décidément, même si c’était son sauveur, elle avait du mal à parler avec un garçon. Pas qu’elle était timide, oh que non. C’était seulement qu’elle préférait garder le silence. Voyez-vous, elle ne le connaît pas tellement ce jeune homme, son aîné. D’un autre côté, si elle le connaissait un peu mieux, elle parlerait plus ; c’était sa manière de faire avec les garçons.

    Pendant que Zakuro préparait un brancard toujours improvisé, Kaori en profita pour s’occuper de l’attelle de la jeune femme aux traits élégants, en prêtant bien attention à ne pas frotter son hématome. Doucement. Tranquillement. Fixé. Noué. Très bien.
    Ce n’était pas tellement esthétique sur une fille aussi jolie mais le plus important était son épaule.
    La Matsuda a fait la même expérience de Zakuro, et il faut dire que ce n’était pas aussi simple que ça en avait l’air. Avec brio il s’était débrouillé à traiter deux blessées tout en gardant son contrôle et sa patience.

    Il mérite le respect…


    « Je crois que tu ne pouvais pas rêver d’un plus beau carrosse, vraiment … », annonça-t-il par la suite.
    En le regardant, elle sourit. Pas un léger petit sourire, c’était même un rire qui s’échappa de sa bouche. Kaori avait vraiment de la chance d’être aux côtés de ces deux-là à un moment pareil.

    Soudainement, elle pensa à lui. Son quasi-frère. Rei. Où était-il ? À l’université ? Pas sûre. Dans sa chambre ? Peut-être. Mince ! Faites que… Faites qu’il ne lui soit rien arrivé… Il devait s’inquiéter pour elle. Comment le joindre ? Pas de réseau ici. Zut. La tension monte. Elle se trouvait perdue, ne savait plus quoi faire. Mais bien sûr ! L’hôpital ! Là-bas, je pourrais l’appeler !
    Le regard de la couturière était vide mais ses pensées fusèrent. Toutefois, les coups d’œil inquiets de ses deux camarades la rappelèrent à l’ordre.

    Là, Zakuro avait besoin de l’aide des deux filles. Pour fabriquer une civière, il comptait utiliser les deux manches à balai ainsi que le drap.
    Ce qu’il y avait à faire était de légèrement replier les longueurs du drap puis de coudre un petit peu de sorte à laisser un espace cylindrique vide pour les manches à balai.
    À trois, ils n’ont mis qu’une dizaine de minutes à préparer le brancard.

    Plutôt solide, efficace, il ne manquait plus qu’à essayer !
    L’homme porta doucement Kaori à l’aide de ses grandes poignes pour éviter plus de souffrances à sa jambe. Il la déposa sur la civière.
    Avant d’aller plus loin, il inspecta l’intérieur du café. Les braqueurs semblent s’être volatilisés. Voilà une bonne nouvelle.

    Quant au moyen pour se rendre à l’hôpital, Kaori avait pensé aux ambulances. Avec la porte de la cave ouverte, elle entendait distinctivement les sirènes d’ambulances.
    « Peut-être qu’il y a des ambulances de libres… dehors. »
    Elle n’en était pas certaine. Rien qu’en se fiant à l’ouïe, elle savait pertinemment que Bianca et elle n’étaient pas les seules blessées devant être conduites à l’hôpital.
    « On ne saura pas sans essayer. Allons voir devant le café… »

    Elle s’arrêta. C’était égoïste de sa part de donner un ordre comme ça alors qu’elle ne peut même pas se déplacer seule.

    Zakuro… Bianca… Je vous promets de vous rendre la pareille…
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Bianca Even
♦ Civil - Apprentie Tatoueuse
Bianca Even


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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptySam 10 Aoû 2013 - 0:35

Bianca était silencieuse, elle ne prenait la parole que lorsque c’était nécessaire. Elle avait remercié Zakuro ainsi que Kaori. Pour les soins, pour l’attelle. Kaori avait vraiment géré et la jeune femme se promit de s’intéresser plus amplement au talent de l’artiste, quand elles iraient mieux, quand tout ira mieux… La Française était cependant attentive à chacune des paroles qu’ils échangeaient. Elle écoutait leur conversation mais plutôt passivement. Elle hocha simplement la tête pour approuver. Elle avait mal, même si son épaule ne pendait plus et se maintenait à peu près dans son axe. Elle ne pouvait pas dire pourquoi à cet instant précis, elle se sentait si mal. Le choc peut être… Elle ferma les yeux et tenta de rester concentrée, calme. Elle savait qu’elle ne pouvait pas se permettre de flancher, parce qu’on comptait sur elle, parce qu’elle devait tenir, pour les autres mais aussi pour elle. Si elle s’effondrait, c’est tout le trio qui serait fragilisé. La jeune femme se raisonnait et se remotivait intérieurement. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. La voix de Kaori s’éleva dans le café, parvenant jusqu’à ses oreilles. Aller dehors… C’était sûrement la meilleure chose à faire, pourtant…

Elle semblait avoir peur… Peur de se confronter à une réalité trop dure….Peur qu’ils leur arrive encore quelque chose… Mais elle dépassa tout ça et c’est ainsi qu’ils sortirent du café de l’hôtel de ville. En sortant, elle plissa un peu les yeux, la lumière… La poussière…Le bruit… Toute la ville était en effervescence, comme un mentos dans une bouteille de coca. Bianca ne savait plus où regarder, son regard filait sur différents détails, diverses scènes. Ses yeux se perdaient. Jusqu’à la façade de l’hôtel de ville. Kim… Elle avait envie d’accourir jusqu’à la mairie, de parcourir chaque salles qui la composait jusqu’à le retrouver. Elle se maudissait intérieurement, pourquoi avait-il fallu qu’elle le quitte, elle aurait du rester à ses cotés avec Miya et Ethan… Mais peut être qu’ils avaient quittés les lieux, peut être déjà à l’hôpital, peut être blessés. Elle espérait sincèrement qu’ils n’aient rien. Connaissant son petit ami, elle savait que s’il n’avait rien il saurait se débrouiller. Le mieux à faire maintenant, c’était de se rendre à l’hôpital. Ils pouvaient marcher ou bien trouver une autre solution. La voiture, elle s’activait à en trouver une. Elle ajouta doucement :

" Je sais comment aller à l’hôpital, mais à pieds et en portant Kaori, on va en avoir pour un petit moment… Peut être qu’on tombera sur quelqu’un avec une voiture qui fait la navette, on devrait commencer à avancer. "

Est-ce qu’elle tiendrait jusqu’à l’hôpital surtout, en étant optimiste elle estimait le temps de trajet à une heure. Après quelques pas, elle remarqua une voiture à l’arrêt sur le trottoir en faux de détresses, elle le fit remarquer :

" On devrait tenter notre chance, là-bas…Voir s’il y a quelqu’un… "

Ou même une clé sur le contact, où point où ils en étaient.

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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMar 13 Aoû 2013 - 21:48

Jishin.
De toutes évidences, jamais Miyamoto Musashi n’avait raconté avoir subi ces manifestations naturelles de la planète qui s’ébroue. Jamais de Jishin, dans le traité des cinq roues, jamais de jishin dans l’œuvre de Yoshikawa. Pas de tremblements de terre pour Miyamoto Musashi. Le frisson du sol qu’il avait connu avait été provoqué par les claquements des pieds de ses adversaires. Sekigahara et les 70 Yoshioka. Pas de tremblement de terre. Simplement des hommes.

Venant heurter de l’épaule le rebord de la porte, le vent vint glisser dans mon cou, portant dans son souffle toute la fraicheur de son essence, toute la chaleur de ses mouvements. Chargé de poussière et de plâtes, d’odeurs sales et de fragrances mortes, le vent vint mordiller de ses doigts ma gorge, faisant soulever ma poitrine dans une inspiration de son existence.

Monter l’escalier. Il avait simplement fallu monter l’escalier. Cela n’avait pas su représenter l’obstacle auquel je m’étais attendu, et je m’étais heurté à une faiblesse de ma propre concentration. Trop concentré sur la forêt, au final, je n’avais pas vu l’arbre. Je n’avais pas vu ce que répresentait le fait de monter l’escalier ; franchir les ténèbres protectrices d’une réclusion dans laquelle la concentration s’était value au centuple, puisque je n’avais pas voulu considérer autre chose que les soins à apporter à mes camarades.
Mais monter les escaliers signifiait franchir la porte ; et attérir dans la réalité qui dépassait l’entendement des attelles et des brancards.
Le vent était chargé de la poussière de ce monde écroulé. Un monde fragile, battît en équilibre sur un animal aux épines dorsales sacrées, parcouru par les frissons de ses murmures.
Je posais les yeux sur la beauté de cet univers si supérieur, sous nos pieds. Une beauté rédemptrice, qui dénoua les muscles de mes bras, qui frit trembler mes épaules, et frissonner mes doigts. La contemplation, je m’y arrachais une seconde, pour ne pas faire tomber Kaori. Elle restait le poids qui me permettait d’être ancré au sol, et ne de pas lever les yeux trop haut sur cette prise de conscience de la fragilité des hommes. J’inspirais, et des particules en suspension vinrent griffer ma gorge, dans l’inhalation.

L’homme peut devenir le plus fort d’entre tous, il reste indubitablement fragile face à ce qui ne lui appartient pas réellement. LA planète n’était pas un adversaire, et pourtant. A genoux, j’avais roulé, étais tombé, avais glissé et re-glissé, frappé et culbuté. Mais la planète n’était pas notre adversaire. Mais elle était responsable de son grand frisson, elle était responsable de la défaite de ce que nous ne devions pas engager comme un combat.
Ce n’est rien, Zack. Concentre toi.
Refermant mes doigts sur le brancard, j’avisais la voiture que désignait Bianca. Heh. Voler une voiture ; c’était mal, non ? Un sourire en coin vint étirer ma comissure. Je n’avais peut-être plus réellement le temps de me concentrer sur les mœurs du bien et du mal, pour le moment, hein ? Si ?
Si ?
Si.
ME mordant la lèvre, pour déclencher ce point de chaleur, de douleur, de stimulation, j’accompagnais pourtant jusqu’à la voiture, et jouant des hanches et des coudes, soutenant le brancard, ouvrais une portière. La voiture était vide, le carrosse était prêt. Voler une voiture ? Ce ne serait pas du vol : la situation expliquait. Ce n’était pas respec…

Hm. La censure, hein ?
Il y avait une clé sur le contact.


« Tu es bien installée, Kaori ? »

Je lui tirais la ceinture, la lui présentant, avant de chercher Bianca du regard.

« Bon. A toi de jouer, chef. »

Parce que je ne sais pas ce qui est le plus terrible, entre un Zakuro au volant, et un tremblement de terre. Réprimant un sourire, je m’installais sur le siège passager avant. Joignant mes mains en les posant l’une contre l’autres, je fermais les yeux.

« Namu amida butsu, namu amida butsu, namu amida butsu, namu … »

Et de ma gorge, l’éclat de rire qui jaillissait comme une petite rivière, m’offrait le prétexte de trouver ça drôle, de ne pas rouvrir les yeux, et de ne pas regarder la rue.

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MessageSujet: Re: #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III   #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III EmptyMer 21 Aoû 2013 - 1:50

En sortant du café, les secours remarquèrent les trois jeunes gens qui rentrèrent dans une voiture. Un homme hurla qu'elle lui appartenait ! Aussitôt, des urgentistes et quelques policiers vinrent à leurs hauteurs mais comprirent que les jeunes gens cherchaient à rejoindre l'hôpital.
L'état de Bianca et Kaori semblant le plus préoccupant, elles furent directement emmenées par des ambulances. Un policier interrogea ensuite Zakuro  pour comprendre comment il en était venu à voler une voiture au lieu de chercher de l'aide.
à suivre

Bianca : Tu as directement été conduit à l'hôpital. Si tu as parlé avec les policiers de ce qui s'était passé dans le café, l'un est monté dans l'ambulance avec toi et t'as posé des questions basiques. (Combien ils étaient ? A quoi ils ressemblaient ? Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?) --- tu arrives à l'hôpital à 14h15 #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Hu8h
Kaori : Tu as directement été conduit à l'hôpital par une autre ambulance. Si tu as parlé avec les policiers de ce qui s'était passé dans le café, l'un est monté dans l'ambulance avec toi et t'as posé des questions basiques. (Combien ils étaient ? A quoi ils ressemblaient ? Qu'est-ce qu'ils ont dit ? Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?) --- tu arrives à l'hôpital à 14h20 #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Hu8h
Zakuro : Tu as été conduit au commissariat, qui se trouve près de la plage pour une petite explication. Le temps de faire ta déposition, tu perds une heure en explication. Heureusement pour toi et tes amies, le propriétaire du véhicule a décidé de ne pas porter plainte. Tu quittes le commissariat à 15h10. (Il te faudra 30 minutes pour retourner au centre ville à pieds, toutes les routes étant bloquées par les secours et les métros fermés. / Il te faudra 15 minutes pour aller à l'hôpital.)

Bravo Bianca, Kaori et Zakuro,
Vous avez pu sortir du café de l'hôtel de Ville et faire fuir les truands ;

#Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Sans-t11

Vous pouvez désormais vous rendrez à l'hôpital pour vous faire soigner. #Café de l'hôtel de Ville ~ Chinoiserie part III Hu8h
Vous pouvez également rejoindre n'importe quel autre sujet qui n'est pas bloqué.

Le café de l'hôtel de ville est désormais vide,
La Police ne devrait pas tarder à investir les lieux et les fermer.

Peinejikement,

PNJ.
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