La meilleure façon d'aborder les gens [ PV Chihiro ]

Une journée glaciale s’annonçait sur cette partie du Japon, au réveil Emy n’avait qu’une seule envie, rentrer voir ses parents, cela faisait un petit moment qu’elle n’était pas rentrer chez elle . En grande partie à cause du temps elle qui était interne, il valait mieux rester au chaud coller au radiateur que de prendre le risque de s’aventurer sous une masse de nuage et de vent, même pour rejoindre sa voiture familiale. Et pourtant. Qui aurait cru qu’en ce jour Emy allait mettre les pieds dehors ?

Tout a commencer aux alentours de quinze heure trente, l’artiste été disposé à rejoindre sa chambre de lycéenne. Une fois à l’intérieur, elle sortit son portable de sa poche pour relire le message d’Annabelle sa mère. Celui-ci disait de regarder dans son placard et de trier les vêtements d’hiver qu’elle trouvait trop petit, il était prévu que la jeune demoiselle rentre la semaine suivante et comme son inscription à Keimoo remonte à sa première année, la petite fille avait gagné quelques centimètres. A cette heure, elle était seule dans sa chambre, elle en profita pour faire une séance d’essayage sur vieux vêtements non portés depuis un petit moment tout un gardant un assortiment parfait de la tête au pieds. Ce n’était pas compliqué en sachant qu’Atamoto avait une forte préférence pour les couleurs rouge et blanche. Le reste ne l’intéresse pas. Au bout d’une heure d’essayage elle créa une pile spécial pour le week end prochain. Sa conclusion était simple : elle avait des vestes, deux grosses écharpes, pas mal de t-shirts et sous pull, quelques gilets mais plus un seul pull potable. Emy peut vivre sans les pulls, elle déteste les pulls il y a toujours un motifs déplaisant, un col roulé qui gratte et des fils de laine qui s’accrochent a tout sans demander la permission. Mais il le fallait, ça rassurait sa famille de savoir que sa fille est bien au chaud. En deux temps, trois mouvement l’artiste revêtit sa veste, enfila sa paire de bottes rembourrés au maximum et couru le long du couloir de l’académie Keimoo. Direction les magasins avant qu’ils ne ferment.

En un quart d’heure elle se retrouva dans le centre commercial de la ville, un sac sur son épaule et l’envie de retourner sous sa couette, Emy ne tarda pas à foncer vers le plan du centre. Son doigt pointa l’onglet boutiques vestimentaires et dans sa tête se fut un tri rapide. Elle sélectionna deux boutiques qui à son gout son les meilleurs en matières de vêtements et jamais à court de stock au moins pour la couleur blanche, couleur universelle qui va avec tout ! Comme le noir, mais cette chose ne l’effleure même pas. Avant de pénétrer dans la boutique, l’étudiante se redressa question de faire bonne figure et lança :

- Bonjour.

Elle se dirigea directement vers sa cible, les pulls. Ce ne sont pas les éléments vestimentaires les plus mis en valeur dans une boutique, comme quoi Emy n’avait pas tort sur sa théorie des pulls… Son regard fut attiré par deux piles de pulls et à sa plus grande joie il y avait, à droite du blanc, à gauche du rouge. L’efficace jeune fille en prit un de chaque de la bonne taille et un autre qui se cachait dans un compartiment du meuble présentoir. En route vers la cabine d’essayage. Elle déroula son écharpe, posa sa veste sur le porte manteau et tout juste vétu d’un t-shirt et d’un sous pull un frisson l’envahit. Elle s’empressa d’enlever le premier pull du cintre et l’enfila. Après une analyse complète des trois, le prix semblait raisonnable et son désir de retourner à l’académie se faisait de plus en plus grand. A la caisse, elle déposa les trois sur le comptoir et tandis un billet avant d’entendre le prix. Deux sacs à la main elle s’empressa une fois la porte du magasin franchit. En chemin elle reboutonna sa veste et se mit à marcher dans les rues qui mènent à Keimoo. A cette heure cette rue principale non loin de Keimoo était normalement peuplé, mais ce soir il n’y avait pas grand monde.

- Eh Mademoiselle !

Et merde. Elle continua sa route en espérant que cette voix masculine non familière s’adressait à une tout autre personne.

- Blondinette ?!

Rage et désespoir, elle détestait se surnom et sentait la présence de deux personnes qui approchait à grand pas. De dos la peur ne se lisait pas, alors elle continua calmement, l’académie n’était plus très loin encore un bâtiment et c’est bon. Malheureusement une main sur son épaule stoppa sa course. Emy n’était pas le genre de fille a se laisser faire, mais elle ne mesurait pas deux mètres et ne pratiquait pas un sport de combat, chose fortement visible à sa carrure féminine. L’artiste avait plus souvent affaire à la ruse. Et pour cela elle parlait français. Sa mère d’origine française, elle maitrisait les bases de la langue et pouvait facilement engager une conversation en francais. Cependant ca ne fait souvent que diversion et n’empêche en rien deux personnes à vouloir l’embêter cette soirée là.

- Raaaaah ! Et flûte.

Stupéfaction. Les deux jeunes hommes âgés sans doute d’une vingtaines d’années firent de gros yeux. Emy regarda sa montre, eux, elle sourit, tourna à 180 degrés et accéléra le pas en pensant qu’une fois une personne dans la rue, elle n’était plus seule et avait une chance de s’en sortir. D’un pas franc elle tourna à droite et se retrouva face à une adolescente comme elle. Les deux bonhommes firent leur apparition dans la ruelle. Sans trop de prise de conscience Emy fit la bise à cette fille en lui murmurant :

- Salut ! Ca va ?... Aide moi… ?

Elle chuchota ses derniers mots et laissa paraitre un sourire innocent sans connaitre cette demoiselle. L’étudiante souhaita alors deux choses, rentrer au chaud, mais surtout sortir de cette ruelle seule ou bien accompagnée.

Chihiro n'avait rien fait de sa journée, enfin, c'était un bien grand mot. Elle était allée en cours comme tout les jours, avait suivis correctement les dires des différents professeurs, avait notée ce qui était le plus important et avait reprit trois ou quatre fois certains élèves qui faisaient des remarques plus que débiles à son goût. Certains lui avait cherché des crosses après les cours parce qu'elle avait osée les faires passer pour des tripples idiot, bien entendu, ils avaient fini par faire demi tour en regrettant d'être venu chercher des explications, car Chihiro les avaient encore plus descendu en dehors des cours. Autant dire que pour elle, c'était une journée standard et sans réel intérêt. C'était d'un tel chiant que la jeune fille à la chevelure rose soufflait à tout va. Les cours étaient terminés, elle ne savait pas quoi faire, alors, pour passer le temps, vu qu'elle avait fini plus tôt, elle sortie en ville.

Après avoir marchée pendant quelques heures, son estomac criait famine, donc elle s'arrêtait manger dans un restaurant de ramen. S'il y avait bien quelque chose qu'elle aimait par-dessus tout, c'était la cuisine japonaise et surtout, les ramens. Un plat typique, qu'elle avait l'habitude de manger, mais elle ne pouvait pas s'en passer. Pas une semaine ne passait entre chacun de ses repas "ramen". C'était probablement ce qu'elle préférait manger, peut-être parce que, pour une sportive comme elle, manger de la viande était essentiel à son corps. En tout cas, elle prit donc le chemin d'un restaurant de ramen.

Une fois son repas terminé, elle prit la direction des magasins. Son objectif n'était pas d'acheter quelque chose, c'était plutôt de regarder, peut-être même de reperer certains vêtements et de revenir les acheter plus tard. Elle regarderait donc simplement, du moins, pour aujourd'hui. Malgré sa phobbie de la foule, en ce jour il ne semblait pas y avoir grand monde dans la rue principal qui se trouvait près de l'académie, c'était reposant pour notre amie, et elle apprécierait donc deux fois plus sa ballade.

Continuant sa ballade toute l'après-midi, il vint un moment où elle devait rentrer. Le temps se rafraichissait et elle n'était pas habillée pour rester dehors trop longtemps. Vêtue simplement d'une petite veste noire, dessous un t-shirt large avec une épaule tombante de couleur rose pâle et un jean clair serré avec ses bottines à talons en fourrure brune. Elle était habillée soft, mais pas assez pour rester dehors dépassé une certaine heure. Sa route prit donc un tournant et ses pieds la ramenèrent peu à peu à l'académie.
Mais alors qu'elle rentrait, tout d'un coup elle tombait face à une fille qui lui fit la bise sans crie égard. Chihiro plissa les sourcils et, ne comprennant pas bien la situation, allait simplement la renvoyer ballader mais se stoppait en entendant sa plainte.

Aide-moi ? Mais qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? C'est quoi son problème au juste ? Elle me fait la bise comme si on se connait et après elle me demande de l'aide ... et c'est qui ces deux cons derrière ? ... Ah je vois, ils l'a suive. Mon dieu, décidément les hommes manquent cruellement de tacte et de savoir vivre !

Chihiro contournait la fille pour se poster devant les deux hommes qui semblaient la suivre. Même si ce n'était pas vraiment dans ses habitudes, elle allait l'aider car elle savait pertinemment que certains hommes pouvaient être bornés, têtus et franchement abrutis.

« Puis-je savoir ce que vous voulez à mon amie ? Je vous conseillerais de faire demi tour et plus vite que ça, j'ai pas le temps de faire mumuse avec des abrutits dans votre genre ... Il semble que vous manquiez de tacte pour pouvoir vous adresser à elle, donc merci d'aller voir ailleurs.»

Se retournant, dos à eux, elle prit la fille par le bras comme si elles étaient amies, et reprit son chemin vers l'académie, il ne vallait mieux pas pour eux qu'ils la touche parce qu'elle n'était pas franchement d'humeur à être diplomate.

« Est-ce que je peut savoir qui tu es toi ? La prochaine fois que tu veux l'aide de quelqu'un, ne lui fait pas la bise comme si de rien était. Tu as de la chance que je sois de mauvaise humeur contre les mecs aujourd'hui plus que d'habitude.»

La peur au ventre Emy avait réussi à se mettre dans un sacrée pétrin, depuis qu’elle est arrivée à l’académie Keimoo ses rencontres amicales ne commençait par de simple connaissances de classe. En dehors elle avait réussit à embêter un rebelle solidaire sur un toit, manquant de peu de se pencher un peu trop et découvrir la véritable hauteur du bâtiment. L’artiste avait envie de passer une soirée de saint valentin avec un cavalier, mais des mots inapproprié lui sortir de la bouche sans vraiment le vouloir, heureusement que ce jour la le visage de chacun était dissimulé par un masque… Par la suite elle rencontra une ancienne colocataire aux désirs de noirceur et aux paroles poétiquement déprimantes. L’étudiante possède aussi à son palmarès la rencontre de son double qui avait cogné elle aussi un homme à la carrure et au regard effrayant juste avant qu’elle ne le fasse elle aussi. Par ailleurs elle avait aussi croisé la route d’un jeune anglais fort sympathique qui semblait vouloir la séduire, cependant le niveau d’anglais de la jeune fille est et restera laborieux… En regardant tout cela ce serait crédible de dire qu’Emy n’est pas très chanceuse et qu’elle a vu les ennuis de près, d’un peu trop près. Et aujourd’hui, à ce moment même la vie n’avait pas changer, elle était statique en espérant qu’une fille aux cheveux roses vienne la sauver de deux types sans aucune maturité. L’artiste pouvait entendre son cœur battre de plein fouet que l’inconnue l’a contourna, elle n’osa faire de même de peur que son regard la trahisse.

« Puis-je savoir ce que vous voulez à mon amie ? Je vous conseillerais de faire demi tour et plus vite que ça, j'ai pas le temps de faire mumuse avec des abrutîts dans votre genre ... Il semble que vous manquiez de tact pour pouvoir vous adresser à elle, donc merci d'aller voir ailleurs.»

Incroyable. Ca a marché, elle était toujours de dos face à eux mais elle pouvait sentir une hésitation dans l’atmosphère. Apparemment les deux idiots ne voulaient qu’Emy en tant que demoiselle toute innocente, une fille au caractère pousser c’est moins facile à embobiner et ca envoi des coups sans aucun tabou. Pour faire régner cette fausse vérité jusqu’au bout elle l’a pris par la bras et l’emmena sur la route de l’académie, sans se retourner afin de ne plus être dans le champ de vision des deux hommes. Légèrement plus petite la jeune demoiselle leva la tête vers sa sauveuse qui la regardait déjà.

« Est-ce que je peut savoir qui tu es toi ? La prochaine fois que tu veux l'aide de quelqu'un, ne lui fait pas la bise comme si de rien était. Tu as de la chance que je sois de mauvaise humeur contre les mecs aujourd'hui plus que d'habitude.»

C’était à se demander si le regard de cette fille n’était pas plus terrifiant que le regard des deux abrutît réunis. A vrai dire, elle n’avait pas tort, mais dans le feu de l’action y avait pas d’autre solution. Emy baissa les yeux et mis quelque secondes avant de pouvoir articuler une réponse calme et compréhensible.

- Emy. Merci beaucoup pour ce que tu as fait, je m’excuse j’aurai pu t’attirer des ennuis je vais rentrer à l’académie juste là et… D… Désolée !

Elle pointa l’académie Keimoo du doigt, la fille aux cheveux roses ne la tenait pas très fort par la bras, elle n’eu aucun mal à se séparer. Malgré tout Emy lui était redevable, mais comment pouvait-elle la remercier ? En possession de ses sacs de courses uniquement, c’était problématique.

- Je… Je voudrai bien te remercier mais malheureusement je ne sais pas comment ? Je t’inviterai bien à manger mais c’est bientôt l’heure du self ici… Oh ! Je n’est qu’à t’inviter un autre jour tu me trouveras à l’académie Keimoo. Mais pour ca il me faudrait ton prénom !

Dit-elle avec enthousiasme accompagnée d’un large sourire aux lèvres. Ce sourire n’était pas toujours efficace face aux gens, le manque de temps de réaction jouait des tours à la petite Atamoto, en même temps, il semblerait que son destin ne lui faisait croiser que des gens ayant dit adieu à la positive attitude dont faisait preuvre Emy. Et il était fort probable que le fait de ne pas pouvoir revenir en arrière lui joue des tours.