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 Haut perché trouvant une proie [Ethel]

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MessageSujet: Haut perché trouvant une proie [Ethel]   Haut perché trouvant une proie [Ethel] EmptyVen 1 Mar 2013 - 19:24

C'était définitivement impossible de rester cloitré dans sa chambre. Aujourd'hui était un beau jour et même s'il n'y avait pas cours, ce n'était pas une raison pour glander, même s'il fallait avouer que larver sous les draps était tentant. Mais son appareil le démangeait et il avait vraiment envie de capturer une expression intéressante. Malheureusement l'académie était bien silencieuse. Il aurait pu aller en salle d'étude ou à la bibliothèque pour observer les élèves qui étudiaient même quand ce n'était pas nécessaire, mais il s'était déjà fait chasser pour avoir troublé le calme qui, normalement, y règne.

*Pourtant j'aime leur expression de frustration et leur air si sérieux...dommage.* se disait-il.

Qu'à cela ne tienne, il finira par y retourner quand il se sera fait un peu oublier. Mais maintenant, il avait envie de sortir et se promener. Il détestait la plage et les grains de sables qui virevoltaient dès que la brise se levait et n'aimait pas se promener dans les rues de la ville car il n'arrivait pas à rester immobile ou trouver un endroit qu'il puisse exploiter pour observer les gens. Ils étaient de toute façon tellement nombreux que c'était trop difficile. Cela dit il pouvait aller dans un café, mais comme il ne commande jamais rien, il se fait aussi chasser de là-bas.

*Pourtant, j'aime leur expression de surprise quand ils se brûlent ou que c'est trop froid...dommage.* se disait-il à nouveau.

Il y avait bien d'autres endroits, alors ce n'était pas grave. Ce n'était pas la peine de se creuser la tête sans rien faire, autant se bouger et commencer à chercher en se déplaçant. Son réflex pendant autour de son cou, il ajusta sa veste en cuir abimée et sa chemise rose rayée noire et sorti de sa chambre. A peine deux pas plus loin, il se stoppa et retourna rapidement dans sa chambre, se dirigeant vers un miroir. Il soupira de soulagement : ses barrettes si précieuses étaient bien là et bien placées. Il faut savoir que Shinya sortant sans ses barrettes, c'est comme une demoiselle en jupe sans la culotte en dessous : c'est malsain. Il peut être de très, très mauvaise humeurs sans elle, car cela signifie avoir toute sa frange épaisse devant ses deux yeux, et en tant que fier observateur de l'humanité, il ne pouvait se permettre d'avoir une mauvaise vue. C'était également pour cela qu'il gardait également ses lunettes dans leur étui bien au chaud calées dans une poche de sa veste. Il n'a pas une très mauvaise vue, mais ses yeux se fatiguent lorsqu'il force trop.

Bon, si le soleil était si présent, autant en profiter dans un endroit adéquat. Un parc lui semblait idéal, mais pas n'importe lequel. Celui du quartier Hiryuu était idéal, bien évidemment, tandis que celui du quartier Bougu était surement....non en fait il l'intéressait tout autant malgré sa localisation quelque peu mal famée, mais c'était justement ce qui pouvait lui plaire. Mais non, il faisait trop beau pour s'attirer des ennuies. Ses pas le menèrent plutôt rapidement au lieux-dit et il se dirigea aussitôt vers un arbre. Oui, un arbre. qu'il grimpa plutôt rapidement, à croire qu'il avait fait ça toute sa vie. Et en vérité, c'était quelque chose dont il avait l'habitude, de grimper sur des endroits en hauteurs car cela lui permettait d'avoir une large vue des environs. Une fois sur sa branche, il ne la quittait pas. Il regardait avec le zoom de son réflex les gens qui peuplait le parc. Des enfants jouaient à la balle, d'autres pleuraient à cause d'une dispute. Un couple de personnes âgées se promenaient tranquillement. Il les pris en photo, aimant la sincérité que dégageaient leurs visages. C'était le genre d'expression qu'il aimait et trouvait facilement, mais il ne s'en lassait pas. Plus loin il vit deux jeunes filles se tenant la main et se regardant amoureusement avant de se voler un baiser mutuellement, ne se cachant de personnes. Et, oh, quelque chose de plus intéressant semblait se passer tout au fond du parc. Son zoom n'était pas assez puissant pour lui montrer en détail ce qu'il se passait, mais des buissons remuaient étrangement et un sous vêtements était accroché dessus. Et bien dites donc, en pleine journée, dans un lieu public? Les gens ne manquaient pas de fougues! Enfin, pour le commun des mortels ce seraient simplement vulgaire et extrêmement incivile, mais lui ne mourrait que d'une envie: se trouver plus proche pour les photographier. Après tout, rien n'est plus expressif qu'un visage souffrant du plaisir. D'après lui, tout du moins.

Malheureusement pour lui sa descente de l'arbre fut dérangée par l'arrivée d'un....truc roux. Enfin, une jeune fille à la tignasse épaisse flamboyante croisa son regard. Il fut d'abord stoppé par la beauté de sa crinière mais c'est son air un peu perdu, quelque peu niais d'ailleurs, qui l'intéressa d'avantage que les deux tourtereaux batifolant au loin. Son visage lui disait tout de même quelque chose, ce qui le fit supposer qu'elle devait sans doute être à l'académie elle aussi. Sous son bras était logé un carnet à dessin. Voilà d'où venait son air perdu, cherchant surement un endroit pour se poser et dessiner tranquillement. Il la suivit alors du regard tandis qu'elle fini par s'installer au pied de l'arbre voisin. Il se tourna vers elle et la fixa quelques temps. La jeune rousse sembler continuer un dessin inachevé et avait apparemment un peu de mal à en définir certains détail. Shinya ne pouvait que comprendre ce qu'elle pouvait ressentir, lui-même dessinant à ses heures. Que de frustration.

Les sourcils de la jeune demoiselle se fronçaient avec une force surprenante, laissant croire que des rides allaient naitre avant l'heure. Le jeune homme dégaina très vite son appareil et commença à la mitrailler. Quel visage intéressant : si poupin, si crispé et contrarié quand elle gommait avec rage. Il finit par descendre de son arbre et s'installa à son pied, part terre, continuant de photographier la jeune fille qui, même si elle était absorbée par son art, devait sans doute se sentir quelque peu observée. Shinya n'était pas du genre à rester cacher. Il se moquait de savoir qu'il dérangeait les gens, tant qu'il pouvait avoir le cliché tant désiré. Il regarda son appareil et s'arrêta sur une des photos qu'il venait de faire, après avoir remit les pieds à terre.

Haut perché trouvant une proie [Ethel] Ethelphotoshinya
(Source : zerochan)

*Belle expression! Mais trop timide encore, j'aimerais qu'elle s'acharne un peu plus....*

Et il continuait à s'approcher d'elle, à genoux, jusqu'à ce que son objectif soit presque collé contre la joue de la jeune fille.

Clic clic clic.
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Ethel Dawkins
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MessageSujet: Re: Haut perché trouvant une proie [Ethel]   Haut perché trouvant une proie [Ethel] EmptyDim 3 Mar 2013 - 17:41

Haut Perché [...]
« Maki & Ethel»




La jeune fille leva la regard autour d'elle dans la salle de classe. Tous les élèves étaient faussement affairés à leur dessin ou leur construction, se contentant de passer un coup de pinceau quand la prof arrivait près d'eux. Soupirant devant si peu d'entrain de la part de ses camarades de classe, elle se retint bien sur de faire la moindre remarque à sa voisine. Il était probable que cette dernière connaisse à peine son nom, tant Ethel était absente par manque de motivation. Et de toute manière, elle-même ne connaissait pas le prénom de sa voisine. La regardant un instant dormir, elle fut prise d'une idée. Voilà une heure et demi que sa feuille demi grand-aigle restait désespérément blanche. Saisissant son aquarelle et un gros pinceau, elle afficha un large sourire. Celui de la Ethel qui a une idée. Sur sa palette, elle mit de généreuses gouttes d'eau, jusqu'à former une petite flaque. Puis prit avec son pinceau quelques nuances d'outremer, sa couleur préférée sur la palette. Le bleu outremer était d'une intensité sans pareil, tout en restant clair et lumineux. La petite flaque d'eau prit instantanément la teinte outremer, les effluves de couleurs se rependant dans l'eau dans une danse magnifique de pigments. Elle rajouta enfin un peu de rouge, et forma un violet léger virant sur le bleu. Dessinant une sorte de cocon violacé, elle traça ensuite un corps féminin endormi en son sein. Une jeune enfant dénudée, aux cheveux fou, recroquevillée sur elle-même. Puis changeant plusieurs fois de couleur, avec du bleu franc, du rouge, du jaune, elle forma un ballet de couleurs autour de la jeune fille, avec le seul violet comme couleur de substance, qui restait comme un repère. Tout autour, elle dessina de grands animaux marins qui serpentaient autour du cocon, comme flottant dans l'Ukiyo-e, sans qu'on ne puisse véritablement discerner à quelle espèce ils appartenaient. Au fil de sa composition, ils passèrent de tranquille animaux aquatiques à des formes fantomatiques, inquiétantes. Le monde dans lequel baignait l'enfant se paraît d'obscurité, comme une menace sous-marine et invisible pour l'enfant, tranquillement endormie dans son cocon.

Elle tamponna quelque peu la composition afin de créer comme des nuages sous-marins qui effaçaient d'autant plus les contours. Son dessin fini, elle le regarda d'un air plutôt satisfait. La prof passant derrière elle, elle émit un petit bruit de satisfaction en voyant le dessin de sa jeune élève. Contente, elle alla au bureau, le rendit et s'en alla, sans même se soucier du fait que la sonnerie ait retenti ou non. Elle ne voyait pas l’intérêt de rester dans la salle de classe alors qu'elle avait répondu au sujet, qui était « Souvenirs ». Plutôt habituée à présent, le prof ne disait plus rien. Ce n'était que les premières fois que la rouquine avait du lui expliquer que si elle partait avec de longues minutes d'avance, c'était tout simplement parce qu'elle avait achevé ce qu'elle avait à faire, et que du coup elle ne voyait plus l'intérêt de rester assise. Étrangement, la femme avait compris, et la laissait faire. En sortant de la salle de classe, la jeune anglaise s'étira longuement, comme revenant elle aussi d'un profond sommeil. On lui aurait demandé d'analyser son dessin dans quelques semaines qu'elle en aurait été incapable. L'idée lui était venue sur le coup, sans qu'elle ne la contrôle. Elle ne savait même pas exactement à quel souvenir son aquarelle faisait référence. Ces traits, cette représentation avait tout simplement séjourné en elle pendant un long moment, enfoui dans sa tête. Ethel l'avait rencontré pendant son voyage au fond d'elle-même à la recherche d'inspiration, et n'avait plus eu d'autre choix que de l'extérioriser, pas pour comprendre, mais pour mettre sur papier ce qui se passait au fond de son cerveau. Une fois le dessin fini, une fois qu'elle était apaisée, elle refermait le tiroir du souvenir, du sentiment ou de la sensation, et ne s'en préoccupait plus.

Il faisait beau, très beau. D'ici vingt minutes, elle était sensée avoir un cours de Littérature, mais bien évidemment celui-ci ne l'intéressait absolument pas. Elle avait donc vingt minutes pour se trouver hors de l'Académie afin qu'aucun surveillant ne l'interroge sur sa présence suspecte dans les couloirs. C'était plus qu'il ne lui fallait. Retournant dans sa chambre, elle quitta son vieux pull taché. Une vieille habitude lorsqu'elle allait en cours d'Art, puisqu'elle ne décidait qu'au dernier moment si elle allait faire de la peinture, de l'aquarelle, du graphite. Elle avait taché trop de vêtements, et bien que n'y accordant pas de grande importance matérielle, la rouquine avait la flemme de les mettre du détachant quand elle les apportaient à la Laverie. Jetant négligemment son pull dans un coin de sa chambre, elle ôta son pantalon tout aussi taché, e enfila une jupe mi-longue grise et un t-shirt d'un vert assez flash avec une splendide tête de grenouille. Un sourire naquit sur ses lèvres. C'était l'occasion rêvée de mettre ce qu'elle avait déniché dans un magasin hier, si peu cher qu'il était évident que personne d'autre qu'elle n'en voudrait. Elle sortit fièrement de son tiroir une paire de collants avec des bateaux de pirates imprimés dessus. Prenant son nécessaire à dessin, elle en remplit son grand sac fourre-tout jaune moutarde, et enfila des Docs Martens assorties et mit sur sa tête de grosses lunettes d'aviateur. Elle était habillée un peu n'importe comment, et mit donc une paire de bretelle sur sa jupe afin de faire « plus habillée. » Prenant le premier carnet à dessin qui traînait sur son bureau, elle se dépêcha d'arriver au portail. Il ne lui restait que trois minutes avant le début présumé de son cours.

Descendant l'allée qui menait à la ville avec entrain, elle jouait avec ses cheveux, les réchauffant au soleil. Continuant son petit manège en sautillant sur le chemin, elle décida soudainement de lever les yeux et de se diriger au premier endroit ou son regard se posait. En levant brusquement la tête, elle se cogna à l'affiche « PARC HIRYUU ». Ça avait le mérite d'être clair. Elle adorait le parc, il était une source d'inspiration sans limite. Jetant un regard incendiaire à la pancarte, elle franchit les grilles du parc. Arrivée à l'intérieur, elle jeta un regard circulaire lent et observateur. La jeune fille ne remarquait absolument pas ce qui l'entourait, sauf quand elle cherchait quelque chose à dessiner. En ces instants, elle pouvait remarquer le plus petit élément qui aurait échappé à l'attention de la plupart des gens. Regardant les marmots qui pleuraient, la morve au nez, les parents exaspérés qui ne demandaient qu'à rentrer, les amoureux profondément énervants qui se tenaient la main d'un air si niais qu'elle avait envie de les tarter, la rouquine faillit changer d'avis et aller dessiner ailleurs. Mais elle remarqua un buisson qui bougeait au loin, sûrement un petit animal qui jouait dedans, comme une chatte avec ses petits. Souriant tendrement, la rouquine imagina la mère avec ses petits, les mordillant et jouant avec eux pour leur apprendre la vie. Elle avait enfin une idée.

Allant s’asseoir un peu plus loin, elle croisa les jambes et posa son carnet sur ses genoux. Prenant un crayon à papier et une gomme, elle commença à dessiner ce qui ressemblait à l'intérieur d'un buisson. Posant simplement des traits, des petits branchages qui serpentaient et des feuilles un peu partout, sur un sol inégal, avec des petits cailloux. A l'intérieur, elle commença à dessiner une maman chat endormie. S'arrêtant un instant, elle se rendit compte qu'elle avait mal représenté la cuisse de la jeune féline. Pestant, elle gomma vigoureusement, et recommença. Cette fois, c'était le rendu du poil qui n'allait pas. Gommant à nouveau, elle refit ses traits. La rouquine était à deux doigts de se lever et d'aller voir dans le buisson comment rendait réellement la cuisse de la mère. Mais elle se dit que ce n'était peut-être pas poli de déranger une famille chat. Et rien ne lui garantissait qu'il s'agissait vraiment d'une famille chat. Si elle se retrouvait nez à nez avec une vache coincée dans les branchages, elle apprécierait moyennement. Finalement, elle réussit à dessiner la Maman chat. Avec un sourire de satisfaction, elle commença le premier chaton, qui était pendu au ventre de sa mère, glissant par mégarde. Elle lui fit un chapeau de pirate et un cache-oeil. Dessinant un perroquet miniature qui lui voletait autour, puis un bateau de pirate dans les airs. Un deuxième petit chat, cette fois une femelle, était en train de sautiller sur le sol, une grenouille et une elfe sur son dos. Alors qu'elle dessinait le dernier chaton, une petite boule de poil noir qui chassait une coccinelle, elle s'énerva à nouveau. Impossible de définir l'expression qu'il pouvait avoir. Essayant plusieurs fois, elle n'y arrivait définitivement pas. Gommant d'un air d'autant plus rageur, elle essaya une bonne dizaine de fois, aucune ne convenait.

Alors qu'elle pensait avoir trouvé, elle fut déconcentrée par un «clic, clic.» Surprise, elle regarda autour d'elle, cherchant l'origine du bruit. Sursautant, elle aperçut un appareil photo à quelques centimètres de son visage. Poussant un cri, elle jeta son carnet de croquis en l'air, empoigna une poignée d'herbe et la jeta au visage de l'inconnu, avant de faire une galipette et de se cacher derrière le tronc.


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MessageSujet: Re: Haut perché trouvant une proie [Ethel]   Haut perché trouvant une proie [Ethel] EmptyLun 4 Mar 2013 - 15:51

(Bouuuh y'a eu une coupure de courant, j'ai dû tout refaire TAT)

Il avait eu droit à bien des comportements et réactions par rapport à sa façon de faire, et la surprise ainsi que la peur étaient souvent de mise. Mais la jeune rousse remporter certainement la palme de la plus peureuse. Elle avait fait un bon qui agrandit le sourire satisfait du photographe. Elle faisait preuve d'une énergie peu commune, surtout quand on la voyait de près. Elle était tout chétive et enfantine, mais également une détente d'enfer. Peut-être avait-elle était grenouille dans une vie antérieure.

La petite sauvage mit tout de même un temps avant de se rendre compte de la présence de Shinya. Ce dernier s'était pourtant bien approché, à tel point qu'on aurait pu le prendre pour un proche de la fillette, alors qu'il était seulement indiscret et malpoli. La rousse poussa un cri et et balança ses affaires par terre en arrachant quelques brins d'herbes qu'elle jeta au visage du garçon avant d'aller se planquer derrière l'arbre. Il lui avait suffit d'un souffle pour retirer les quelques brins qui persistaient à s'accrocher aux mèches brunes de ses cheveux, mais c'était bien la première fois qu'il avait affaire à une telle surprise et frousse. Que les gens soient surpris ou effrayés en le prenant pour un stalker ou un pervers, ça arrive, mais terroriser à ce point quelqu'un, non, c'était bien la première fois.

Paradoxalement, cela lui rappela un des instants les plus dangereux de sa vie d'adolescent. Il agis ainsi depuis toujours. Sa façon de faire manque de tact et il ne demande jamais d'autorisation. Il aurait pu avoir des plaintes contre lui, mais par chance, ce n'était pas encore arrivé. Les gens finissaient par comprendre qu'il était juste louche, mais pas dangereux, alors ils préféraient l'oublier tout simplement. Mais s'il a de la chance concernant ces personnes, il n'en a pas toujours avec les têtes brûlées ou les racailles des rues. Il fut de nombreuses fois frappé parce qu'on l'accusait de manque de respect ou juste car c'était une occasion pour certains de se trouver un jouet à tabasser. En même temps, un demeuré qui vient sur votre territoire et qui n'éprouve aucunes craintes en faisant ce qu'il a envie, c'est tout de même un bon prétexte pour le lyncher simplement pour se défouler. Du moins, pour un délinquant et autres rebuts de la société.

Les endroits qu'il fréquente sont divers et variés, aussi n'hésite-t-il pas à aller là où il ne devrait pas. Ses pas l'avaient un jour mené dans un coin mal famé de Keimoo, sombre et aussi mal fréquenté. Il avait pourtant été attiré par le visage d'un homme en train de fumer, adossé contre un mur. Il ressentit l'irrémédiable envie de le photographier. Son visage était sévère, dur, peut-être même en colère, mais aussi très beau et mature. cependant, Shinya n'était pas idiot, il savait bien que cet homme devait être dangereux. Et malgré cela, il fit comme dans ce parc et commença à s'approcher tout en prenant ses photos. Une fois assez proche pour être remarqué, l'homme grincha et se dirigea vers lui pour faire valdinguer l'appareil et attraper le jeune garçon par le col. La taille de l'inconnu était impressionnante du point de vue de Shinya qui pourtant mesure une bonne taille. Il ne sentait plus le sol sous ses pieds et se sentit alors voler plus loin. L'homme commença à le ruer de coup en soufflant des propos absurdes, comme quoi il était surement un flic ou un journaliste. S'il s’inquiétait de cela, alors c'est qu'il devait avoir des choses à se reprocher. A terre, le garçon ne pouvait pas bouger. Il esquissa un sourire pour lui même quand il vit d'autres hommes s'approcher. Il n'entendait pas clairement ce qu'ils disaient, mais cela avait un rapport avec la prostitution. Là, il se rendit compte qu'il était vraiment dans la mouise.

La chance fit qu'un passant courageux appela la police et les secours. Mais il ne changeait pas de comportement pour autant. Sa passion brûlait de mille feux. Même s'il était en danger, il n'abandonnait pas ce qu'il aimait le plus : l'humain et la photo. D'ailleurs, il réussit même à récupérer les photos qu'il avait prise de son agresseur grâce à sa carte SD, et les avaient conservés. L'air marqué de cet homme l'avait profondément touché. Il n'avait évidement pas envie de le recroiser, mais ce visage, avant qu'il ne croise le sien, semblait perdu et presque désespéré. Les gens sont ce qu'ils sont à cause de faits et de choix qui ne sont pas toujours libre et volontaire et cet homme, peut-être, n'était pas heureux. Et c'était ça qui avait fait perdurer sa passion depuis lors.

Mais cette fois, c'était un autre genre de visage qui avait attiré son regard. Le genre tellement concentré et imperturbable, mais aussi débordant de passion. En fait, il avait surement aimé cet air car elle lui faisait penser à sa propre façon d'être. Mais la mignonne petite chose semblait terrifiée. Ce serait dommage qu'elle reste cachée derrière son arbre sans qu'il ne puisse profiter encore de ses expressions boudeuses. Il l'observa quelques secondes et finit par s'adosser contre l'arbre où elle était précédemment assise et fit défilé sur l'écran de son réflex les quelques photos qu'il avaient prise, faisant en sorte que la jeune fille derrière lui puisse aussi les voir. Il tourna un peu la tête et lui montra son appareil avec une des photos qu'il avait prises:

"Regarde-toi! Ne te trouves-tu pas passionnante?"

Puis son regard fut porté sur le carnet à dessin de la rouquine, il vit ce qu'elle était en train de dessiner. En regardant en face, on pouvait apercevoir le buisson qu'il avait également vu du haut de son arbre. Il laissa un rire s'échapper. Quelle innocence et quelle imagination. Mais il est vrai que du point de vue terrestre, les mouvements étaient un peu différent et le vêtement qui pendouillait n'était pas visible, et surement n'aurait-il pas suggérer autre chose s'il avait vu le buisson à partir du sol plutôt que d'en haut de l'arbre. Il prit même des photos du carnet à dessin et s'exprima en même temps :

"Tu es talentueuse tu sais, c'est d'ailleurs pour ça que tu es si concentrée et absorbée." il marqua une pause et reprit "Tes cheveux me font penser à des nuages au crépuscule, ça me donne envie de te dessiner"
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MessageSujet: Re: Haut perché trouvant une proie [Ethel]   Haut perché trouvant une proie [Ethel] EmptyLun 22 Avr 2013 - 18:03

Haut Perché [...]
« Maki & Ethel»




L'arbre choisit avait cela de rassurant qu'il était droit, fort et vieux. Inébranlable. Tout l'inverse de la jeune fille, ce qui justifiait donc son pur réflexe de se protéger derrière le grand conifère. Sa surface nervurée, vieille d'une centaine d'année, dénotait forcement face aux mains fragiles de la rouquine. Innocemment, elle s'était crue en sécurité derrière ce grand sage. Bien mal lui en prenait. Aucune surface close ne lui permettait vraiment de se cacher du monstre qui l'avait surprise ici-bas. Il n'avait qu'un pas à faire pour remettre en face d'elle l’œil froid et terrifiant de son objectif. Un œil sans vie, qui la regarderait sans sourciller, sans aucune vie pour l'animer que celle située derrière lui. Pour tout appareil il y avait un photographe. Un homme qui s'était approchée de la jeune fille sans aucune retenue pour la mitrailler. Et le droit à l'image, hé ?! Il fallu quelques secondes à Ethel pour se rendre compte que sa réaction était « quelque peu » exagérée. Cependant, elle ne bougea pas de derrière sa cachette factice. Le photographe le fit pour elle. Lui lançant un regard gêné, du à sa réaction qui n'avait rien de très adulte. Au final, elle se redressa quelque peu, et fixa le nouveau venu.

Puis se focalisa sur ce qu'il lui montrait, à savoir le derrière de son appareil photo. Il semblait plutôt assez logique que ce qu'elle allait trouver était sa tête en gros plan, et pas un paysage maritime, vu la position qu'avait prit le jeune homme, en la surprenant. Comme de juste, elle se retrouva en face de sa grosse tête, bien trop agrandie à son goût.

« Passionnante ? »]

Elle tira la langue à l'appareil photo. Sans être mal dans sa peau, la jeune fille trouvait plutôt étrange de se voir figée sur une image, lors d'un instant dont elle n'avait pas même eu conscience. C'était à ça qu'elle ressemblait lorsqu'elle dessinait ? Dommage qu'on ne puisse déchirer une photo numérique, comme on peut le faire d'un dessin qui ne nous plaît plus.

« Tu prends souvent des gens en photo sans leur accord ? »

Ethel, vexée ? Pas du tout. Il lui avait juste fait une grosse frayeur, et elle était un peu rancunière lorsqu'on se servait de sa concentration passagère pour s'approcher et la prendre en photo sans même qu'elle ne s'en rende compte ! Mais derrière son visage boudeur, il fallait avouer qu'il avait du talent. Sous cet angle, elle pouvait presque bien rendre. La photographie avait toujours été pour elle un art obscur. Si elle pouvait mettre sur une feuille la moindre de ses pensées à l'aide d'un crayon ou d'un pinceau, se saisir de ce genre d'appareil était autre chose. Elle avait l'impression d'être muette, de ne pouvoir s'exprimer. Plusieurs fois son père lui avait prêté un appareil photo, rien à faire. Si elle voulait prendre un paysage, il était clairement sur-exposé ou sous-exposé. Elle ne cadrait jamais bien, prenait la photo une seconde plus tard. Vexée, elle finissait souvent par aller peindre ce qu'elle avait voulu immortaliser. Mais d'une certaine manière, elle admirait donc ceux qui pouvait peindre une réalité derrière un objectif.

« Seul Turner peut peindre convenablement des nuages au crépuscule. »

Cette remarque n'avait rien de méchant, elle exprimait juste strictement ce que la jeune fille pensait. Turner, Joseph Mallord William Turner était un maître pour les paysages de tempête et crépusculaires. Selon elle, il était le seul à avoir su représenter ce qu'on peut ressentir lorsque l'instant se suspend, que le ciel devient de feu et que l'eau s'embrase. Tous les autres peintres ne sont que des pâles copies de son génie, qui s'évertue à vouloir surpasser quelque chose de foncièrement parfait. Elle ne disait pas par là que le jeune homme dessinait comme un manche à balais de ménagère, elle n'en savait rien après tout, peut-être qu'il excellait aussi dans cet art. Seulement, il était inutile de chercher à représenter des nuages crépusculaires convenablement. Toute lumière mourante du jour s'éteindrait face au génie de Turner.

S’apercevant que le regard du jeune homme était porté sur son carnet, elle grimaça et le rangea promptement, le tenant contre son cœur. Ne jamais montrer ses dessins était presque une maxime. Si elle peignait sur les murs de l'académie, elle n'aimait pourtant pas ouvrir son carnet d'esquisse à n'importe qui. Dans chacun de ses dessins, elle accrochait un morceau d'âme. Les voir révélés au premier venu n'était pas forcément pour lui plaire. Même si le jeune homme était également un artiste

« Toi, tu es plutôt doué, bien que je n'ai jamais réellement compris la photographie. »

Relevant sa tête vers le jeune homme, elle lui sourit. Premier sourire qu'elle lui adressait, après la frayeur qu'il lui avait faite. Mais elle fronça bien vite les sourcils. S'approchant un peu plus près de lui, elle le regarda. Ce visage lui disait quelque chose. Elle était sure de l'avoir déjà dessiné. En classe, quand elle s'ennuyait et qu'elle dessinait ses camarades de classe. La rouquine mettrait pratiquement sa main à couper qu'il se trouvait dans un carnet, posé sur son bureau. Par contre, son nom ne lui revenait pas du tout. En général, avant même que l'appel ne commence elle somnolait ou dessinait, donc la plupart des noms de ses camarades lui demeurait obscurs. Quoique...

« Tu ne serais pas... Makisushi.. Makisashimi... Un truc du genre ? »

Les professeurs les appelaient par leurs noms de familles, donc inutile de chercher à se rappeler de son prénom, mais il lui semblait que son nom de famille était proche de ces sonorités.

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