Time to Roll [ Elora Van Alen ]

Le mois de septembre était passé à toute allure et le mois d’octobre pointait le bout de son nez. Dès le début, Elora n’avait pas échappé à la règle, elle s’était tout de suite mise à travailler sur les projets qu’elle devait rendre ou sur les examens de mi-semestre qu’elle devait passer à la fin du mois d’octobre, début novembre. Le deuxième semestre avait donc démarré sur les chapeaux de roues pour la jeune hollandaise. Elle avait passé de nombreuses heures à la bibliothèque, préférant le silence de ce lieu plutôt que le silence – ou le bruit de sa sœur – de la maison. Elle se promenait toujours avec son chien lorsque le temps le lui permettait et sortait de temps en temps en soirée en fin de semaine. Mais elle s’était refermée en ce début de semestre et avait délaissé ses amis, sans vraiment s’en rendre compte. Même si elle venait à des soirées, elle n’était pas aussi présente qu’autrefois et ne semblait pas s’amuser de la même façon. Certains avaient même eu peur qu’elle n’avait plus envie de se comporter comme tout le monde et qu’elle avait trop grandi dans son esprit pour continuer à sortir. Elora buvait une ou deux bières en soirée et s’arrêtait. Elle était la moins ivre de tous et parfois, elle paraissait même s’ennuyer. Elle ne dansait plus autant sur le dance-floor une fois en boîte de nuit.

La jeune hollandaise commençait à s’inquiéter pour les examens finaux. Après tout, c’était sa dernière année d’étude et elle n’avait pas envie de la rater. Elle avait certes toujours eu les meilleures notes, et encore une fois aux examens du premier semestre, elle avait eu les félicitations du jury. Comme d’habitude. Pourtant, désormais, c’était la dernière ligne droite avant le début de sa vie d’architecte d’intérieur et il ne fallait pas faire d’erreur. Alors elle préférait se calmer pendant les fêtes et continuer ses efforts pour obtenir son diplôme en février. Ses amis étaient bien évidemment conscients de tout cela et ils respectaient les envies d’Elora. Mais ils étaient quand même frustrés qu’elle pût changer aussi radicalement. Ils décidèrent alors de faire une soirée surprise et de la forcer à venir et surtout, boire et s’amuser. Ils en avait plus qu’assez de la voir passer ses journées à travailler. De plus, ils estimaient qu’une fois de temps en temps cela ne pouvait pas lui faire de mal. Ils organisèrent donc tout cela, débarquèrent le soir chez Elora et lui ordonnèrent de se changer. La jeune hollandaise protesta quelques moments puis céda à leur demande. Enfin, ils la firent boire un shot de vodka avant de sortir de la maison pour se rendre chez un ami de l’un d’entre eux qui organisait une soirée chez lui. Malgré tout, Elora n’arrivait pas à se lâcher alors que tout le monde s’amusait et buvait. Une de ses amies l’obligea alors à boire une bière et à nouveau, avant de sortir en ville, un nouveau shot mais cette fois-ci, de tequila.

Dès lors, l’hollandaise commença enfin à être joyeuse. L’alcool lui était enfin monté à la tête et même si elle n’avait pas bu énormément, elle sentait que ça tournait dans sa tête. Elle était encore consciente de bien des choses mais au moins, elle souriait et riait tout le temps. Ses amis étaient heureux car ils étaient parvenus au but qu’ils souhaitaient atteindre. Désormais, ils savaient que tout allait de soi. Elora commandait de l’alcool sans aucun souci lorsqu’elle était joyeuse. Finalement, ils se rendirent dans une boîte de nuit du quartier le plus mal famé de toute la ville, Bougu. Ce n’était pas la première fois qu’ils venaient dans cet endroit. D’ailleurs, les videurs connaissaient très bien Elora et dès qu’ils la voyaient, ils la laissaient entrer tout de suite sans même lui demander quoique ce fût. Il en était de même pour toutes les personnes qui la suivaient. L’entrée se fit donc sans aucune encombre et en plus de cela, ils n’eurent pas besoin de payer. Bien évidemment, il n’en fut pas de même avec les consommations à l’intérieur. Tous se dirigèrent vers le bar dès leur arrivée. Certains commandèrent des bières mais Elora préféra prendre un alcool plus fort. Elle se laissa donc tenter par du saké alors qu’en règle général, elle n’appréciait pas tellement cela. Pourtant, comme cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas bu, elle avait décidé d’essayer une nouvelle fois. Enfin, ils se rendirent sur la piste de danse en se faufilant parmi les petites japonaises qui tentaient de tricher sur leur taille en portant des talons de 4-5 centimètres. Les garçons, quant à eux, étaient un peu plus grands mais Elora restait parfois plus grande qu’eux du haut de son mètre soixante dix-huit.

Au bout de quelques minutes, Elora n’avait plus rien du tout dans son verre. Elle continua quand même de danser encore un peu, s’amusant avec ses amis. Elle regardait dans la foule et ne trouvait personne à son goût. Visiblement, ce n’était pas ce soir-là qu’elle allait s’amuser davantage. Mais au fin fond de sa conscience, elle se surprit à penser que de toute façon, il ne fallait pas car ce n’était pas le bon moment. Il était nécessaire de se concentrer sur ses études en premier lieu. Cette nuit, c’était une nuit pour s’amuser mais elle n’en ferait pas d’autres avant quelques temps. Plongée dans ses pensées, elle en fut tirée lorsque son amie lui posa la question. Quand elle lui répondit vraiment ce qu’elle pensait, alors son amie lui recommanda d’aller au bar pour reprendre un nouveau verre. Cela fit rire Elora. Elle tourna alors la tête vers le bar. Un rapide coup d’œil lui fit remarquer un jeune homme blond accoudé au bar et qui observait la piste de danse. Elle nota le fait qu’il n’était pas japonais et détourna la tête. Elle murmura rapidement à l’oreille de son amie qu’elle partait aux toilettes, ressentant tout d’un coup l’envie pressante de faire pipi. Bien sûr, elle dut promettre de revenir rapidement et surtout, de ne pas oublier de reprendre un verre au bar. Elle laissa donc tout le monde danser et continuer à s’amuser.

La queue pour les toilettes féminins n’en finissait pas. Elora dut attendre donc quelques minutes, avant de pouvoir faire pipi, ce qui fut un cauchemar pour la jeune femme qui commençait carrément à ne plus tenir en place tellement elle n’en pouvait plus. Elle finit par ressortir des toilettes et regarda le bar. Le blond lui sauta tout de suite aux yeux une nouvelle fois. Elle sourit. La suivait-il du regard ? Elle n’en était pas vraiment sûre et certaine. Pourtant, elle avait la possibilité de la savoir très rapidement. Elle se dirigea alors vers le bar en évitant la foule. Elle fit attention à ce que les autres ne renversassent pas leurs boissons sur elle et ses affaires. Puis, elle vint s’accouder au bar près de l’homme qui l’intriguait. Au début, elle ne dit rien et ne le regarda même pas. Elle avait tout simplement envie de voir sa réaction. Le barman s’approcha d’elle pour lui demander ce qu’elle souhaitait boire. Elle demanda un shot de vodka et une bière par la suite. Ses consommations lui furent servies quelques secondes plus tard. Elle but son shot sans se préoccuper du blond à côté d’elle puis prit sa bière. Enfin, elle se tourna, s’adossant au bar et observa la piste de danse. Elle remarqua ses amis qui dansaient et l’une d’entre elles qui la surveillait. Elora lui sourit car elle savait que c’était pour savoir si elle buvait ou pas. Puis, elle tourna la tête vers le blond.

- Vous n’êtes pas japonais, vous, dit-elle en anglais.

Quelle remarque pertinente, voyons. Il était évident qu’il ne l’était pas. Pourtant, une fois ivre, il lui arrivait de débuter les conversations d’une façon très étrange. Elle en rit elle-même avant d’avaler une gorgée de sa bière. De plus, ce fut elle qui avait parlé la première, ce qui était très rare. Seulement lorsqu’elle était vraiment ivre. En général, en soirée, c’était les inconnus qui venaient à elle. Pas le contraire.

- Vous dansez pas ? finit-elle par dire, souriante et en essayant de paraître la plus surprise possible et déçue en même temps.

La parade débute. Les plumes commencent leur danse pleine de sens mais pas encore avec assez de sensualité.
Elle l’observe, lui également. Le temps de rapidement passer en revue son visage fin et des yeux qui semblent pétiller même s’il ne peut en voir la couleur. Nikolaï est désormais relativement content qu’elle se soit rapprochée de la sorte. Il va désormais pouvoir procéder à un passage en revue plus méticuleux, puisqu’elle ne se trouve à présent à moins d’un mètre de lui. Il l’observe donc. Sa façon de boire son shot en prétendant ne pas le voir. De la vodka certes, mais pas de la bonne. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas cillé durant le passage de l’alcool jusqu’au fond de ses entrailles, signe d’une certaine force de caractère. L’analyse continue, il la reluque sans ménagement. De toute façon dans un tel endroit les règles vis-à-vis de l’harcèlement sexuel n’entrent pas en vigueur. Alors il matte allègrement le cul de sa voisine de bar, mine de rien.
Elle se retourne ensuite vers la piste de danse, l’empêchant ainsi de reluquer un peu plus son divin postérieur. Au plus il l’observe, au plus il ne peut s’empêcher de se demander si elle est venue seule ou non.
De la bière après de la Vodka ? Quel curieux mélange.

Il s’apprêtait à lui dire quelque chose, lorsqu’elle prit les devants. Oh, joie. Vous n’êtes pas japonais, vous, lui dit-elle. ‘You don’t say’ ou ‘Captain Obvious’ aurait-il pu lui répondre. Mais il se contenta de la regarder puis lui sourire, avant de s’adresser à elle de son anglais teinté d’un fort accent russe. « Mince ? Ca se voit tant que ça ? » Non Nikolaï, tu n’es pas un mec marrant. Alors il se rattrape, enchainant sur une voix plus enjouée. « Effectivement, tout comme vous » Un second sourire puis son regard tombe sur la bière qu’elle eut commandée à la suite du shot de vodka. Il reprend une gorgée de sa boisson avant qu’elle ne pose la question fatidique. Vous dansez pas ? Non, le blondinet ne danse pas. Pour probablement deux plus ou moins bonnes raisons. La première étant qu’il n’aime absolument pas la musique qui passe en cet endroit, et la seconde qui n’est pas des moindres, qu’il n’a aucune personne avec qui danser. Enfin, n’en avait-il pas jusqu'à présent. Donc il préfère éviter la question de la danse.« Ce n’est pas commun de voir une femme prendre de la bière après de la vodka. » Non enfaite c’est juste pas commun de voir quelqu’un boire de la bière après un shot de vodka. Il lui sourit à nouveau et termine son verre avant de commander plus qu’’audiblement’ deux shooters de tequila.

Soudainement il se marre, la meth ayant pour effet de, selon la personne, causer l’euphorie. Et lui, en cet instant s’avère dans une euphorie légère, mais assez palpable pour se mettre à rire. Il poussa le second shot au niveau de la jeune femme. Levant son verre en souriant sincèrement, il lâcha léger « bottoms up » et enquilla cul sec son shooter et claquer le verre vide sur le bar et de se mettre à suivre le beat de la chanson en cours, d’une façon relativement inconsciente. Il l’observa le sourcil levé avant de lâcher de son anglais d’un accent russe toujours teinté. « Et vous, vous dansez ? » puis rit à nouveau.
Des corps qui évoluent au rythme frénétique de ce morceau plus plaisant aux oreilles de Nikolaï que les autres. Des mouvements plutôt saccadés pour certains qui suivent le beat, et pour d’autres un peu plus rares, des mouvements qui se font de velours, posés sur la ligne de basse. Ah cette ligne de basse, Nikolaï ne peut s’en détacher. Elle l’enveloppe, et le porte sur la piste de danse au milieu de toutes ses âmes qui vibrent sur le même morceau. Il se trouve face à la jeune demoiselle fort charmante, marchant à reculons il l’observait en se mordant brièvement la lèvre. Il hurla alors en sa direction quelque chose de russe, qui normalement devrait signifier : « Cette fois je danse ! »
Oui, il lui arrive des fois de se tromper de langage, ce qui peut valoir quelques beaux fou-rires.

Il va donc s’immiscer dans la foule, flottant parmi les autres jeunes ou moins jeunes présent sur un pied plutôt aérien, il ne fait absolument pas comme les autres gens présents, non. Il préfère les imiter puis se foutre littéralement de leur façon de danser, comme un comique tournant au ridicule une scène du quotidien en se tournant pour le coup, lui aussi au ridicule. Dans l’état où il se trouve, il n’en a que faire. De toute façon il sait pertinemment qu’il ne reviendra jamais dans une telle boite de nuit, parce que jusqu'à présent il se faisait littéralement chier, alors que lorsqu’il traine en boite où passe son genre de musique il ne parvient jamais à s’emmerder, même s’il ne rencontre personne. C’est triste d’arriver dans un nouveau pays avec aucune connaissance des endroits fréquentables avec seul facteur décisif le goût. Parce qu’au final dans son monde à lui ce n’est absolument pas l’argent qui prime. Donc, quoi qu’il se passe ce soir, il est bien certain de ne pas revoir ce barman à qui il n’a même pas eu envie de faire de gringue, la petite brune assise sur sa banquette à siroter un verre qui à vue de nez ne contient pas d’alcool ni ce groupe de donzelles asiatiques -qui en son opinion sont- peu intéressantes, qui le firent chercher sa nouvelle blonde du regard. Dépassant aisément la plupart des danseurs présents dans la fausse ce fut chose facile puisqu’elle aussi était tout de même fortement remarquable.

Des fois qu’elle ne l’aie pas bien repéré, il se rapprocha d’elle de façon relativement moins ridicule que quelques instants plus tôt. Nikolaï était entré dans sa phase d’approche un peu plus entreprenante dirons-nous. Cherchant évidemment à soutirer quelque chose d’intéressant de cette rencontre, ses mouvements se faisaient enfin un peu plus mesurés, presque réfléchis. Mais enfaite pas du tout, Nikolaï se trouve à l’apogée de son trip, au moment où il ne se gène absolument pas de venir se rapprocher d’elle bien plus que ne le supporterai une personne sobre face à un homme arraché et débuter une parade de plumes et de mouvements avec enfin un peu de sensualité, s’attendant qu’elle réponde elle aussi présente. Il lui susurra à l’oreille quelques mots d’un anglais enduit de beaucoup de sous-entendus tout en lui posant une main sur la hanche pour la mener un peu plus à lui.

« Qu’est ce que tu dirais de, il marque une pause, effectuant un petit mouvement de tête presque imperceptible tout en retenant un sacré sourire, finir la nuit ailleurs ? »

Moment délicat, monsieur était prêt à se recevoir une bonne gifle, moment lui étant déjà arrivé auparavant. Cependant il continuait à regarder la jeune blonde onduler de ses formes exquises, la tête haute légèrement inclinée sur le côté, décidément prêt à passer la nuit n’importe où ailleurs. Au bout de quelques secondes il retire doucement sa main de la hanche, se dirigeant la tête haute toujours vers le vestiaire.

Elle se mit tout de suite à sourire lorsqu’elle remarqua qu’il avait brillamment évité la question qu’elle venait à peine de lui poser. Visiblement, il n’avait pas envie de parler de danse. Elle nota alors un fort accent russe lorsqu’il parlait anglais. Par ailleurs, ce qu’il dit à la place parut à Elora tout à fait drôle. En même temps, il était vrai que le mélange vodka puis bière pouvait en surprendre plus d’un. Pourtant, la jeune fille faisait cela depuis des années. C’était un de ses cousins hollandais qui le lui avait appris une fois alors qu’elle était aux Pays-Bas, rendre visite à sa famille. En fait, la bière permettait de ne pas sentir le goût de la vodka par la suite. Du moins, c’était ce qu’il disait et il prétendait que c’était bien comme cela. Depuis, la jeune hollandaise avait pris cette habitude. Elle ne buvait pas tout le temps la bière après la vodka mais cela pouvait lui arriver de temps à autre, comme en cette soirée-ci. A ce moment, elle voulait lui répondre. Elle se sentait comme presque obligée de lui expliquer la raison de tout cela. Puis, en posant son regard sur ce dernier, cette envie s’envola. De toute façon, à quoi bon ? Elle l’observa simplement finir son verre et se retourner vers le bar pour commander deux shots de tequila. Encore une fois, le sourire apparut sur ses lèvres. Il était assez facile de se faire offrir des verres lorsque l’on était des filles. Elora savait parfaitement qu’elle était en mesure de demander à n’importe quel homme dans cette boîte et qu’il ne lui refuserait pas. Mais elle n’était pas comme cela. Elle préférait la surprise et surtout, que cela vînt de la part de l’homme. C’était beaucoup mieux et sympathique de la sorte.

Elle ne refusa donc pas le verre que celui-ci lui présenta une fois que le barman eût terminé de les servir. Elora souriait constamment, comme toujours lorsqu’elle était ivre. Tout la faisait rire et sourire. Pourtant, elle ne put saisir la raison pour laquelle l’homme en face d’elle était en train de rire. Elle n’avait rien dit pour le moment ni rien fait de drôle. Le fait de recevoir deux shots n’était si drôle en soi non plus. Mais elle ne s’en préoccupa pas davantage et leva son verre en même temps que lui. Tous les deux avalèrent le contenu de ce dernier à une vitesse fulgurante. Si lui claqua le verre contre le bar, Elora fut beaucoup plus douce. Elle ne fit que le reposer et le pousser vers le fond du comptoir afin que le barman pût le reprendre rapidement. Ce fut alors qu’il lui demanda si elle, elle dansait. On revenait au sujet de la danse. Elora le regarda dans les yeux, avec un air plutôt malicieux et ne dit rien, toujours le sourire aux lèvres. Elle posa une de ses mains délicatement au niveau de la taille de l’homme et avec un signe presqu’invisible de la tête, elle lui montra de la suivre vers la piste de danse. Il pourrait ainsi déduire par lui-même si elle dansait ou non. Elle enleva rapidement sa main mais elle savait parfaitement que ce dernier se trouvait derrière elle. Quand ils furent arrivés près des autres personnes qui dansaient au rythme d’une musique très techno, la jeune hollandaise se retourna pour fixer dans les yeux celui qu’elle venait à peine de rencontrer. Elle ne connaissait même pas son prénom. Elle commença à bouger comme elle le faisait tout le temps et remarqua que de son côté, il n’était pas aussi à l’aise. Mais elle ne fit pas plus attention. Elle nota également le fait qu’il se mordait la lèvre.

Quand enfin il se rapprocha d’elle, Elora sursauta sur le moment. Elle s’y attendait mais elle n’avait aucune idée de la seconde à laquelle il le ferait. Ils dansèrent ensemble quelques instants, leurs corps plus ou moins collés. Enfin, il posa la main sur sa hanche et la rapprocha encore plus de lui. Sa tête vint se nicher près du cou de la jeune hollandaise dans le seul but de lui murmurer quelques mots à l’oreille. Elora se mit soudainement à rire mais ses rires furent cachés par la musique. Elle mit ses bras autour du cou du russe et continua à danser sans rien dire. C’était un rapide, lui. Non pas qu’elle n’en avait pas connu autrefois, mais d’autres prenaient un peu plus de temps. Ils dansaient un peu plus et parlaient un peu plus longtemps. Visiblement, ce n’était pas le cas de celui-ci. Cela ne la dérangeait pas du tout, simplement cela la faisait rire. Elle se rendit alors compte qu’après tout ce qu’elle avait pensé au cours de la soirée, elle avait finalement trouvé quelqu’un pour terminer celle-ci. Elle, qui avait décidé qu’il ne valait mieux pas s’amuser davantage à cause de ses études, était juste en train de contredire tous ses plans. Mais elle n’y pensa pas davantage. Elle pouvait très bien s’accorder une petite nuit sans que cela eût un énorme impact sur l’obtention de son diplôme par la suite.
Elle finit donc par enlever ses bras du cou de l’homme et elle nota le fait qu’il avait enlevé la sienne de sa hanche. Il était sur le point de partir car elle le voyait se diriger déjà vers les vestiaires.

Un regard furtif vers ses amis, Elora sut qu’ils s’amusaient très bien tous seuls. Elle n’avait pas besoin de leur dire qu’elle était partie. Elle n’avait quand même pas l’obligation de les prévenir. Bien évidemment, cela les empêcherait de se poser des questions et d’être inquiets mais ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Depuis le temps, que ce fût en ce qui concernait Elora ou d’autres parmi eux, ils savaient très bien gérer. Elle les laissa donc continuer à danser alors qu’elle attrapa le bras du russe. Elle le suivit jusqu’aux vestiaires sans rien dire pour le moment. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvaient dehors…

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