Arrivée de Shun [RP libre]

Shun a fait un long voyage pour réaliser son souhait. A peine arrivé il a pris un taxi et à présent il s'interroge sur la façon dont il arrivera ou non à s'intégrer. Il se repasse en boucle tous ce que sa mère lui a appris depuis son plus jeune âge sur la culture japonaise et essaye de se persuader que tout ira bien. Exténué, il regarde par la fenêtre en attendant d'arriver, avec malgré tout une certaine impatience. Il finit par s'endormir et être réveillé par le chauffeur une fois arrivé à destination. Il s'excuse, en espérant que son accent anglais ne lui porte pas trop préjudice au niveau de la compréhension de ce qu'il dit, et descend du taxi pour récupérer ses valises. Une fois fait, il regarde le taxi partir et se tourne vers le portail de l'académie. Il prend une grande inspiration puis franchis la ligne qui sépare Keimoo de la rue. Une fois fait il s'aperçoit que pour une raison étrange il a fermé les yeux pour franchir cette ligne invisible et voit une petite cour avec des bancs, de la verdure et un bâtiment. Voici donc la première image qu'il a de l'établissement, il hoche la tête et avance. Vers le bâtiment ? Non, vers un banc. Après l'avion et le taxi, un peu d'air frais lui fait envie. Il pose ses affaires sur le banc, s'assit au sol et se sert du petit espace resté libre du banc comme oreiller.

Il reste ainsi quelques minutes avant de se lever et d'arpenter la cour afin de s'imprégner de ses émotions, de son ressentis après son arrivée et ce premier aperçu des lieux. Il sort son collier de sous son tee-shirt et regarde la croix. A ses yeux c'est un souvenir, de son père et de ses demi-frères et soeur, mais pour eux c'est plus que ça. A partir de quand a-t-il commencé à faire la différence entre eux et lui ? Il ne se souvient plus. Dans le fond ça n'a pas d'importance, les faits restent les faits. Il n'y a qu'auprès de sa mère qu'il se sent bien, qu'avec elle qu'il sait pouvoir être lui-même. Il lève la tête et observe le ciel, témoin de son voyage, témoin de son arrivée, témoin de la moindre de ses actions...Il admire ce ciel qui peut tout voir, qui peut à la fois surveiller sa mère et lui. En France, la distance était moins longue et donc plus facile à supporter. Là, il aurait voulu que sa mère soit au portail à l'observer calmement s'impregner des lieux. Il baisse le regard vers le portail et essaye de l'y voir, il ne peut que se l'imaginer mais cela lui suffit. Il sourit et retourne s'asseoir devant le banc. Il sort son cahier et un stylo et décrit les lieux afin de graver ses premières impressions pour longtemps. Il entre dans sa bulle et se plonge dans son univers où il est loin de sa famille, loin de tous ces paysages qu'il a retranscrit année après année au sein d'autres cahier. Il est au Japon, dans le pays où sa mère a grandi, il est là où il a désiré venir et il profite des lieux pour se détendre après tout le stress du voyage. Il n'y a que lui, lui et son cahier, lui et sa bulle, lui et son imagination de sa mère qui le laisse profiter de sa joie de se trouver là. Plongé dans ses pensées il ne fait plus attention à rien d'autre et n'entend plus rien, il écrit, tout simplement.

Le Soleil. Un beau Soleil, luisant, généreux, faisant glisser ses rais de lumière langoureux sur sa peau, la faisant frissonner et apprécier cette douce caresse trompeuse pouvant la brûler à tout instant. Miya avait le regard rivé vers le ciel, ses beaux yeux protégés par une paire de lunettes D&G. Elle aimait cette grosse étoile lumineuse, lui apportant l'indispensable chaleur et bien-être dont elle avait besoin de se nourrir quotidiennement afin de resplendir de mille feux. Comme la Lune, Miya ne pouvait pas briller mieux qu'avec le Soleil. Sans, elle pouvait survivre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, mais seul le Séducteur pouvait la faire ainsi briller tout en l'alanguissant comme une chatte s'étirant de bonheur à son contact, féline. Peu importe le lieu, peu importe l'heure, la jolie blonde ne ratait jamais une occasion de se glisser sous la lumière chatoyante et profiter de ce rayonnement qu'Il dispensait à tout va. Sa main droite vint maintenir son chapeau, lui évitant une chute dans l'herbe ainsi qu'un décoiffage qui l'aurait horripilée au plus haut point. Un nouveau cadeau de sa mère, arrivé quelques jours auparavant. Un doux chapeau taillé dans un velours rosé soyeux, donnant l'impression aux personnes entourant Miya qu'elle sortait tout droit des années 20, avec ses cheveux délicatement bouclés et laissés à l'air libre, et sa coiffe lui encadrant joliment le visage. Sa robe de cachemire, taillée en fourreau, donnait également cette impression, et ses chausses à talons finissaient de créer l'illusion parfaite. Un châle entourait son cou pour parfaire son image. Il ne manquait plus que la voiture pour aller avec ! La populaire ôta ses lunettes et baissa le regard, soupirant de bien-être.

Une fois encore, elle était entourée d'une quantité non négligeable de monde, devisant sans cesse, à propos d'elle, avec elle, ou encore de choses et d'autres qui ne l'intéressaient pas vraiment. Elle avait toutefois réussi à tenir du monde à distance, grâce à quelques garçons aux muscles saillants et à la discussion courtoise, ayant accepté sans hésiter de la débarrasser d'un trop plein de monde pour l'amour de son sourire en ayant fait défaillir plus d'un. Elle n'aimait pas être aussi facilement désirée, bien qu'elle ait toujours énormément joué de son charme, sans jamais donner d'espoir à qui que ce soit. Miya Chanteclair était et resterait femme inaccessible pour tous ceux la convoitant d'un regard en coin ou d'un sourire couvant soit tendresse proche de l'admiration, soit perversité carnassière à l'idée de faire subir une multitude de vices à son corps d'ange pur et sans tâche. Ils la révulsaient, tous autant qu'ils étaient. Un frisson d'horreur parcourut son corps tout entier, faisant contraste avec la chaleur léchant savamment sa peau. Un garçon, très entreprenant, vint lui proposer galamment une veste lui appartenant, ou, si elle le souhaitait, de la raccompagner à l'intérieur. Son sourire la glaça d'effroi. Un autre matou ne demandant qu'à croquer la petite chatte. Se forçant à lui sourire également, elle refusa poliment, signifiant clairement sa volonté de rester en extérieur, afin de profiter du temps. Elle détourna résolument la tête, pour fixer un point de fuite, ailleurs. Elle ne voulait pas sentir les yeux de ce pourceau au visage charmeur courir le long des lignes de sa silhouette. Fort heureusement, il ne pourrait rien tenter pour se rapprocher d'elle avec tout ce monde alentour...

Il était loin, le temps des rires et chants enfantins, ainsi que de leurs jeux d'amour où un simple "baiser esquimau" était synonyme d'une grande tendresse propre à la faire rougir à chaque fois que Dominique la serrait contre lui. Ces moments d'infini bonheur pour une simple caresse innocente sur le nez, faisant vaciller de joie les deux jeunes gens au sourire d'angelot. Ces instants volés, où ils se serraient doucement la main et jouaient aux mariés, les yeux pétillants de joie et de malice, et où ils faisaient semblant de s'embrasser sur la bouche après avoir célébré le mariage, pour ensuite partir dans un rire cristallin propre à leur âge, chassant bien vite le trouble qui aurait pu survenir à cette occasion. Miya soupira. Elle était nostalgique. Elle regrettait cette époque. Elle aurait voulu pouvoir à nouveau se glisser dans sa petite robe blanche, la rendant si touchante et pure, et sa couronne de fleurs d'églantiers qu'elle avait fait pour l'occasion, ses cheveux, longs alors, se balançant dans son dos, tressés en un natte bien serrée atteignant ses hanches et ondulant au gré des mouvements de son bassin lors de sa marche vers l'autel enfantin, représenté par un banc sur lequel un vieux drap avait été déposé pour le recouvrir.

Une main appuyée sur ses genoux pour servir de soutien à son menton affaissé, Miya avait le regard dans le vague. Son horizon ne s'étendait pas plus loin que les pieds de ceux l'entourant, tel un essaim d'abeilles ayant décidé de ne pas quitter leur reine d'un battement d'ailes, l'empêchant de vivre, de respirer, de s'échapper. Se levant subitement, elle s'étira langoureusement, laissant divers regards hasarder sur son corps de madone, lui procurant un sentiment de satisfaction mêlée de dégoût, et fit quelques pas pour écarter l'attroupement l'empêchant de savourer pleinement l'instant présent. Les yeux tournés vers l'horizon s'étant enfin ouvert en elle, elle dévora des yeux le délicieux paysage se dressant devant elle. Ce haut portail brillant doucement sous la belle lumière de l'astre lumineux, appuyé par le lustre de l'herbe verte. L'harmonie du lieu était flagrante. Seule ombre au tableau, venant soudainement lui sauter aux yeux : un gamin, assis sur le banc de pierre blanche, semblant gribouiller dans un cahier, l'air concentré. Miya fronça les sourcils. Ça ne lui convenait absolument pas. Au contraire, elle en rageait intérieurement. Pourquoi fallait-il TOUJOURS qu'un représentant de l'espèce humaine vienne amoindrir la beauté d'un paysage qui aurait pu atteindre son paroxysme, sans sa présence ?

Résolue, elle chassa d'un geste négligent les gens l'entourant. Personne n'osa broncher. La colère se lisait trop bien sur son joli minois pour que qui que ce soit ait l'audace de la braver et tenter de la suivre. D'autant que la colère lui seyait bien, faisant ressortir les traits délicats de son visage et donnant du volume à ses lèvres, ainsi que de l'intensité à ses yeux bleu azur où l'on sentait poindre l'orage et la tempête. Elle se dirigea d'un pas ferme vers la personne en question venant troubler le chef d’œuvre qu'elle s'apprêtait à prendre en photo, pour se planter devant lui, et s'adresser à lui tout à trac, sans d'autre préambule que :

Excuse-moi, mais tu me gênes. J'aimerais prendre le portail et le paysage en photo, et tu troubles l'harmonie du lieu. Décale-toi, s'il te plait.

Shun écrit avec une grande concentration et plus d’inspiration qu’il n’en a eu depuis plusieurs semaines. Il était tellement absorbé par l'approche de son arrivée au Japon qu'il avait eu bien du mal à se concentrer et à faire tout ce qui, habituellement, le calmait. Il s'était entêté quelques jours puis avait fini par admettre l'évidence : ce voyage détraquait déjà ses habitudes. Néanmoins, depuis qu'il a pris la décision d'étudier dans ce pays et dans cet établissement, tout lui semble aller bien. Il ne sait combien de temps cela va durer mais pour le moment il profite au mieux de la situation.D’abord il commence par un simple résumé de son voyage, de son arrivée, de ses impressions et de ses émotions. Puis il laisse une page blanche et entame la suite de l’une de ses histoires, une histoire tout droit sortie de son imagination.

Enfin, presque. Il se laisse bercer par l'harmonie des lieux, le temps ensoleillé qui lui permet d'écrire comme ça sur ce banc, le calme autour de lui et surtout, la chance d'être seul. Seul avec son histoire. Malheureusement pour lui, au moment où tout semble convenir au mieux, il tourne une page et se laisse distraire par les bruits de pas à l’approches. Il pourrait lever les yeux et voir qui se dirige vers lui mais il ne le fait pas. Cela ne l’intéresse pas. Une fois la page tournée il retourne à son histoire et passe à autre chose. Il l’entend s’adresser à lui mais il s’en fiche alors il ne s’en occupe pas et continue. Pourtant il sait qu'il vient d’arriver et qu' alors il devrait tout faire pour s’intégrer et éviter de se mettre la première personne qu’il croise à dos, seulement là tout de suite tout ce qu’il veut c’est finir le passage qu’il écrit. Et rien d’autre. Tout à ses pensées il oublie la présence de cette personne qui lui a parlé.

*… la jeune fille se retourne alors et se retrouve face à cet être qu’elle a tant cherché à oublier. Qu’elle a tant cherché à fuir…Non, ce n’est pas bon…comment le formuler de façon idéale ?...*

" Et mince… "

Il est à la dernière ligne de sa page et se prend tellement la tête pour sa phrase qu’il ne se rend pas compte des paroles qu’il prononce à haute voix, il croit les penser tout simplement. Si on lui parle de nouveau, il n'entend rien. Il réfléchis encore une minute et trouve finalement la bonne formulation avant de tourner à nouveau sa page. En même temps il se rappelle de la personne qui s’approchait un peu plus tôt, il jette un rapide coup d’œil et voit qu’elle est toujours là. Il pousse un léger soupir, ferme son cahier et accepte de lui accorder un peu d’attention. Il lève le regard jusqu’à son visage. Là il se rend compte que c’est une fille, et pas n’importe quel genre de fille…

*Super…Je me débarrasse de ma famille paternelle pleine aux as pour rencontrer dès mon arrivée…Qui ? Je ne sais pas, et quel intérêt ?...Mais je suis sur qu’elle est entourée de gars qui attendent avec passion et...folie ?...qu’elle daigne leur jeter ne serait-ce qu’un regard…Suis-je donc condamné à me retrouver face à ce genre de personne ?*

Il croise son regard et remarque seulement à ce moment-là ses yeux. Ses yeux qu’il trouve immédiatement magnifiques. Enfin, presque.

*Ils seraient plus intéressant s’ils pétillaient de joie…*

En les fixant davantage, il se demande si elle est plus irritée ou impatiente ? En fait, que lui a –t-elle dit un peu plus tôt ?...Ah, oui. Elle veut qu’il se décale. En soit cela ne lui pose pas de problème, par ailleurs il lui semble se souvenir qu’elle avait été pour le moins assez polie. Mais est-ce que le ton qu’elle avait employé allait vraiment avec les paroles ou est-ce que cela impliquait qu’il lui obéisse sans conditions ?
Il avait beau y réfléchir il n’arrivait pas s’en souvenir. Soit, il ne lui reste plus qu’à engager la conversation pour voir. Il ne veut généralement pas s’afficher ou s’imposer mais là c’est différent. Il est loin de sa mère, cette fille lui rappelle trop sa famille paternelle et de surcroit elle l’empêche d’écrire. Autant dire qu’il a du mal à être plein de bonnes intentions.

Il se lève, affiche un sourire courtois et lui parle de façon très calme. Seul bémol ? Ses yeux, eux, ne sourient pas. Pas avant qu’elle lui prouve (ou pas) qu’elle est différente de ces gens qu’elle l’empêche d’oublier.

" Bonjour. Je viens d’arriver, il faut m’excuser mon manque de connaissance de ce que je peux faire ou non en ces lieux. Sans être dérangé. "

Il jette un rapide coup d’œil autour de lui avant de revenir à son interlocutrice.

" Il est vrai que ce lieux est parfait pour prendre une photo. Je reviendrais peut-être plus tard pour faire de même. "

Aurait-il dû simplement s’excuser et " se décaler " ? Probablement, mais il est encore à moitié plongé dans son histoire et ne pense qu’à une chose : qu’elle le laisse y retourner pleinement. Plus tard, il sera sans doute plus courtois. Il aura même peut-être oublié l’avoir croisée. Mais pour le moment elle est une gêne.

Miya dévisagea le jeune homme, sa fureur se calmant subitement. Elle resta face à lui, pantelante, avant de lui sourire doucement. Elle ne put pas s'en empêcher : il lui rappelait trop Dominique, son camarade de jeux d'antan. Ses cheveux cuivrés en bataille, ses yeux brillants qui la mitraillent du regard, ce sourire à la fois chaud et froid... Un pincement serra son cœur tandis qu'elle s'assoyait à ses côtés en le tirant par la manche pour l'inciter à faire de même, mitraillant son troupeau de groupies pour les dissuader de toute tentative d'approche. Comme une enfant, elle se pencha sur le cahier du jeune homme, ne s'étant même pas présentée, pour parcourir rapidement ce qu'il y écrivait. Une histoire... Un sourire en coin étira ses lèvres tandis relevait ses yeux pour les poser sur ceux de son jeune interlocuteur qu'elle n'aurait pas hésité à qualifier, quelques instants plus tôt, "d'emmerdeur fini". Son comportement avait changé du tout au tout en l'espace d'une fraction de seconde, mais la jeune femme s'en fichait éperdument. Elle voulait seulement savoir si le loupiot au regard d'effronté avait le même caractère que son cher et regretté Dominique. Dominique... Elle aurait aimé le revoir, se serrer contre lui. Car elle le savait, malgré les années, rien n'avait changé, et leur amitié perdurerait à travers les pays et les âges.

Tu écris plutôt bien. Depuis combien de temps pratiques-tu ?

Son nom, elle n'avait pas besoin de le dire, d'autant qu'il était capable de l'oublier dans les heures qui suivraient leur rencontre. Elle savait qu'elle faisait déjà impression, qu'il s'agisse de sa simple personne, de son statut qu'on pouvait facilement deviner, ou encore de son troupeau d'hommes en rut et de jeunes filles en chaleur prêts à s'arracher Miya pour en conserver un petit morceau dans un bocal, ou au moins la toucher et ne plus jamais se laver les mains. Miya détestait véritablement ce genre de comportements. Si tout cela n'avait tenu qu'à elle, elle serait devenue creepie ou artiste et aurait envoyé valdinguer tout ça au loin. Mais là n'était pas la question... Elle arborait un sourire presque taquin, comme si elle revoyait un familier après de longues années d'absence. Un petit chat réclamant des câlins ou une petite gourmandise pour égayer son quotidien de croquettes. Jamais elle ne s'était montrée aussi intéressée par quelqu'un sur le campus. Mais, étant nouveau, il était impossible de comprendre la faveur qu'elle était en train de lui faire. S'en rendait-elle compte elle-même, au fond ?

Tu es nouveau à l'Académie ? Bienvenue, en ce cas ! Bien du courage pour ne pas te perdre, c'est grand, ici. Tu as déjà récupéré ta chambre ?

Pour elle, il était naturel que le jeune homme en question était lycéen, au vu de son apparence physique, ou même mentale. Le détaillant de bas en haut plusieurs fois d'affilée, sans vraiment chercher à cacher sa curiosité, elle arrêta une fois de plus son regard sur le cahier qu'il tenait presque nerveusement entre ses mains. Elle se comportait mal par rapport à d'habitude, avec un air d'enfant joueur qu'elle n'aurait jamais dû montrer. Pour l'heure, cela lui était égal. Il ressemblait à Dominique, point barre. Elle n'avait pas souvent l'occasion de rencontrer une personne dont l'apparence physique était aussi proche du souvenir qu'elle gardait de son ami d'enfance, ou même encore de se montrer joyeuse et presque totalement naturelles. Les mauvaises habitudes ayant la peau dure, il lui faudrait du temps et des efforts pour faire fondre toute superficialité de son visage et de ses gestes, à condition qu'elle ait un jour l'occasion de le faire... Un vent doux mais continu vint faire balancer ses cheveux, les teintant de légers reflets roux dorés, et menaçant d'emporter son chapeau au loin. Posant la main sur le haut de son crâne pour le maintenir, Miya leva le regard au ciel pour la mille et unième fois de la journée et ferma les yeux, se contentant de sourire et de profiter de ce beau temps qu'elle n'avait pas assez souvent à son goût. Elle aurait aimé s'allonger à même l'herbe, laisser les brins d'un vert tendre chatouiller la plante de ses pieds et ses bras dénudés et le vent caresser doucement sa peau, s'exposant totalement au Soleil sans songer aux conséquences. Pour une fois, être irresponsable ?

Riant doucement de son utopie, elle rouvrit les yeux pour les poser à nouveau sur le garçon qui semblait la dévisager bizarrement. Elle, passer de furie à petit chat avec un inconnu sans se poser la moindre question sur son hypothétique réaction ? Mais nooooon, pas du tout, elle n'aurait jamais fait ça ! Quoique. Joignant ses mains comme en signe de prière, elle lui sourit, embarrassée.

Pardon pour avant. La photographie est ma passion, et j'ai la fâcheuse habitude de rembarrer quiconque se trouvant sur mon chemin. Avec mon troupeau de petits chiens en prime, j'ai craqué. La vie est dure, sans confiture...

Une rime stupide qu'elle n'aurait jamais dû prononcer, une ! Son attitude risquerait d'en faire jaser plus d'un dès le lendemain. Mais Miya ne s'en souciait pas; de toute manière, elle avait déjà tout ce qu'il fallait en matière de contre-attaque rationnelle. Oui, elle s'était montrée courtoise et amicale avec un jeune homme fraichement arrivé qui lui avait semblé perdu, et, en jeune femme bien élevée, l'avait aidé à se repérer. N'était-ce pas naturel, pour une populaire de sa condition ? Ce n'était que s'attacher un fan de plus... Bon, ce n'était qu'un portrait monté de toutes pièces et à la va vite, mais "on" s'en contenterait, elle le savait. D'autant que contredire Miya Chanteclair revenait à lui déclarer ouvertement la guerre, ce qu'il valait mieux ne pas faire, à moins d'avoir de fortes envies de mourir. Pour se changer les idées, Miya enleva le cabochon de l'objectif de son appareil, l'alluma, le régla, et prit quelques clichés test de l'endroit. En rentrant chez elle, elle les développerait et essayerait de les reproduire à la peinture, pour tester les différents ressentis d'un même paysage. Ce ne serait pas une partie de plaisir, et elle finirait pas en mettre partout, même jusque le bout de son nez. Andrew entrerait dans la pièce pour faire semblant de la sermonner, glisserait sur un tube, tomberait à terre, les quatre fers en l'air, et finirait recouvert de peinture de la tête aux pieds, au plus grand bonheur de Miya qui s'écroulerait à son tour par terre, totalement hilare, au point d'en pleurer. Un grand sourire de joie étira ses lèvres tandis que son regard s'emplissait de petites étoiles et devenait rêveur. Oui, décidément, la journée s'annonçait excellente.

HRP : Gomen, c'est petit ><

Il est logique de s'attendre à ce qu'elle s'énerve face au comportement du jeune homme mais bizarrement elle n'en fait rien. Non, au contraire. Pour son plus grand étonnement il la voit simplement le fixer pour ensuite le trainer sur le banc et croire qu'elle a le droit de faire ce qu'elle veut. Elle se penche sur son cahier et lit bien tranquillement ce qu'il vient à peine d'y écrire. Comment est-il censé réagir ? Il ne sait pas. Tout ce qu'il réussit à faire c'est fermer son cahier et la fixer pour essayer de comprendre ce qu'elle cherche en se comportant comme ça. Avant qu'il ne se reassoit il a vu tous ses prétendants qui l'attendent avec impatience et qui doivent sans doute se demander ce qu'elle peut bien trouver à faire avec lui. Le plus drôle c'est que lui aussi se le demande. Alors quoi ? Elle croit qu'il va s'abaisser à devenir l'un d'eux ? Ce n'est pas parce qu'il ne cherche pas la popularité qu'il choisira forcément d'idolatrer une fille populaire. Il n'en a pas besoin et n'en veut pas, c'est tout. Quelque chose le perturbe. Au sein de ses histoires celles qui sont adulées et qui accordent leur attention à un garçon comme lui sont soient en train de manigancer le genre de plan dont elles seule ont le secret, soient elles s'y interessent vraiment pour des raisons diverses et et variées mais surtout secrètes. Alors, à qui a-t-il affaire ?

Et voilà qu'elle semble s'interesser à l'une de ses passion. Un compliment et une question. Un intérêt sincère ou calculé ? Il ne sait pas. Mais dans le doute il doit faire comme si elle est sincère, n'est-ce pas ? Probablement. Laisser son hypothétique côté paranoïaque prendre le contrôle de leur conversation ne doit pas être la meilleure option. Sans doute.

"Merci. Plusieurs années, presque toujours probablement."

Ah, il n'y est pas vraiment parvenu. C'est difficile de laisser ses doutes de côté. Il y a une grande chance pour qu'il ait raison de se méfier. Oui, c'est exact, il a raison de se méfier. Pourquoi doit-il se le reprocher ? Il ne le doit pas. Ne sachant quoi lui dire, ni quoi penser, il joue avec son stylo. Puis avec son cahier. Il s'efforce de porter son regard ailleurs, sur ce qui l'entoure, sur l'attroupement lointain, mais il revient inévitablement sur elle. Son regard à changé, le bleu de ses yeux est plus envoutant, mais cela ne prouve rien, elle peut être une incroyable actrice. Quoi ? Il exagère ? Peut-être bien mais il ne se déraidit pas pour autant.
Décidemment plus il la regarde et moins il comprend pourquoi elle ne l'a pas tout simplement ignoré ou envoyé ballader. Elle est vraiment étrange cette fille, voilà ce qu'il ne peut s'empêcher de se passer en boucle dans sa tête.

Il était en plein débat intérieur lorsqu'elle recommença à s'intéresser à lui. Ou alors le regard pénétrant qu'elle lui adressait depuis le début prouve qu'elle n'a pas dévié de sujet depuis le début de leur conversation. Contrairement à lui. Récupérer sa chambre ? Elle est sérieuse là ? Il regarde rapidement mais de façon exagéré ses bagages près de lui...Vraisemblablement il n'a pas rêvé, ils sont toujours bel et bien là. Que feraient-ils ici s'il avait sa chambre ? Les démarches administratives sont-elles donc vraiment plus longues et compliquées qu'il ne le suppose ou est-ce la jeune fille qui se moque de lui ? Essaye-t-elle de se divertir face à naïveté et à son statut de nouvel arrivant qui, par définition, ne sait rien ?
Il secoue légèrement la tête, il faut vraiment qu'il arrête de laisser son esprit imaginer des scénarios compliqués alors qu'elle ne fait probablement que de jouer à la fille curieuse. Voilà tout. En France ou même dans son pays natal, il n'a toujours parlé qu'avec des gens qui ont les mêmes intérêts que lui. Il a toujours pris le plus grand soin à éviter ceux du genre de sa famille. Ou comme cette fille. Il soupire, s'adosse au banc et regarde le ciel. La réalité est compliquée. Son monde imaginaire est plus simple à gérer. Pourquoi ne peut-il pas tout simplement y retourner ? Parce qu'il doit être courtois et se sociabiliser un minimum ? Ah la belle affaire !
D'ailleurs, maintenant qu'il y pense, il ne lui a pas répondu. Quoi lui répondre ? Simplement Non ou quelque chose comme Merci ! Alors comme ça l'académie est si grande, j'espère ne pas m'y perdre alors. Pour la chambre, non je viens tout juste d'arriver ?Oh probalement qu'il doit aussi s'intéresser à elle avec un Et toi, tu es là depuis longtemps ? Comme si ce n'était pas évident au vu de tous les fans qu'elle a eu le temps de rassembler. Bon, en tout cas il se doit de répondre alors il prend une grande inspiration et se lance sans trop savoir quoi lui dire.

"Hum. Il me semble savoir m'orienter. Ma chambre ? Non, pas eu le temps."

Et voilà, encore une fois sa réponse est loin de celle qu'il sait être la meilleure. Tant pis, elle devra sans contenter. Un léger vent se lève et anime ses cheveux au grès de son passage. Shun voit la jeune fille retenir son chapeau et se déconctracter face au ciel et au soleil. Là, elle montre une facette qui l'intéresse. A ses yeux elle commence à devenir naturelle. L'est-elle depuis le début, il ne peut le dire. Elle se met à rire pour elle-même. Un rire magnifique. Il devrait être totalement envouté mais son attention se porte alors à ses prétendants. Est-ce parce qu'elle leur a montré cette facette qu'ils sont autant fascinés par sa présence et par le moindre de ses gestes voire même probablement la moindre de ses paroles ? Son attention se redirige vers elle, cette jeune fille éngimatique et incompréhensible à ses yeux. Sa pause détente terminée elle se tourne vers lui et join ses mains comme lors des prières. Il arque un sourcil d'incompréhension.

*Que va-t-elle faire ? Je ne suis pas prêtre...*

Non, il ne l'est pas car ce qu'elle fait n'est pas une prière mais des excuses. Sérieusement ? Elle s'excuse ?

*Je crois que c'est plutôt à moi de m'excuser...*

Les apparences. Il s'est laissé dominer par des préjugés alors que ses récits condamnent ce genre de comportement. Voilà qui va le faire changer de façon de traiter ses personnages se comportant ainsi. « la vie est dure, sans confiture... », voilà une phrase qu'il n'est pas prêt d'oublier. Lorsqu'il entend la jeune fille la prononcer il ne peut s'empêche de sourire. Pas seulement pour la phrase elle-même mais pour sa signification. Il y a peu de chance pour qu'elle est osée la prononcer devant ses vautours ! Au moins là, il peut dire qu'il est face à une personne quelque peu naturelle. Il ne lui en faut pas plus pour enfin réussir son exploit du jour.

"Alors tu envois balader ceux qui t'empêchent de te consacrer à ta passion, la photographie. Au même titre que moi par rapport à l'écriture."

Il est parvenu à faire une phrase un temps soi peu correcte. Lui-même jusqu'alors sur se sgardes se détend quelque peu. Bien qu'il continu à jouer avec son cahier, seul indice de ce qui pourrait être un peu de nervosité de sa part.
Soudain elle préparer son appreil photo et se mit à mitrailler les lieux. Il la fixe attentivement. Elle est vraiment étrange, d'abord agressive puis amicale pour finir par enfantine et maintenant ça. Sérieuse et passionnée. Est-elle vraiment le genre de fille superficielle à s'intéresser à l apopularité avant tout ? C'est étrange, elle n'en donne pas l'air, ou plus, à présent qu'il a mis de côté ses idées reçues. Il ouvre son cahier par la fin et y écrit les grandes lignes de ce qu'il admire chez elle pendant qu'elle se consacre à sa passion.

Celui lui rappel un ami avec qui il lui ets arrivé de trainer après les cours. Toujours avec sa caméra, il a rendu fou bien des élèves voire même des professeurs. Pour ce qui est des gens de la ville, il se sauvait bien assez vite pour qu'ils ne le reconnaissent pas. Shun a toujours aimé le regarder alors qu'il devenait si sérieux, concentré et calme une voix derrière sa caméra. Il s'était même essayé à écire un scénario pour lui, ils n'avaient guère été convaincu par ce que ça avait donné mais ça avait été un moment magique malgré tout.

Pris dans ses souvenirs il est surpris de la voir avec un tel sourire jusqu'aux oreilles et son regard...Oui c'est un regard d'amour. Un amour pour sa passion ou un amour pour un autre être ? Peu importe, ce qu'il voit est magnifique et pourra être une source d'inspiration importante pour ses écrits à venir.

"Quel est ton nom ?"

Il ne doit pas interrompre un tel moment, mais il est normal qu'il sache, non ? Il respire à fond et récupère ses bagages.

"Mon arrivée a pris un tournant inattendu mais intéressant. Cependant comme tu l'as fait remarquer, je n'ai pas récupérer ma chambre et j'aimerais y déposer mes affaires au plus vite."

Il est prêt à partir mais attend juste son nom. Juste cela et il la laisse profiter de son moment de tranquillité et de paix pour se consacrer pleinement à sa passion.


[Oh ce n'est rien ^^ Désolé pour le retard, avec mon anniversaire et la fête des pères j'ai été pas mal occupée ]

Déception fut le premier mot qui lui vint en tête, tandis que le coin de ses lèvres s'affaissait légèrement. Il se méfiait. En fait, il puait même la méfiance à des kilomètres à la ronde... Il avait refermé son cahier, répondait de manière hachée, en phrases courtes, et fuyait presque son regard. Encore un peu et il allait prendre ses jambes à son cou pour fuir du banc à toute allure. Elle le voyait bien courir comme un dératé, en fait. Elle devait être flippante, à passer d'un trait de caractère à un autre, en quelques secondes top chrono. Une vraie reine de drama, à force. Elle devrait peut-être se mettre au théâtre...
Et le voilà qui jouait avec à peu près tout ce qui lui tombait sous la main. Superbe ! Une conversation avec un nerveux. Miya commençait à vraiment être déçue. Elle avait espéré, le temps d'un instant, que son mental serait aussi proche de celui de Dominique que son physique l'était déjà. En soi, c'était totalement stupide comme espérance... Ils n'étaient pas la même personne, et elle le savait bien. Mais en enfant quelque peu pourrie gâtée sur les bords, elle avait voulu voir. Ou peut-être ne voyait-elle pas assez loin ? Au fond, elle n'avait plus de contact avec son ami d'enfance depuis de nombreuses années. Il avait dû changer, pendant ce laps de temps. Serait-elle seulement capable de le reconnaître ? Et ses yeux scrutaient, fouillaient ce regard vert qui semblaient se demander ce qu'une grande blonde comme elle, courtisée de toutes parts, venait faire à ses côtés pour lui parler de son arrivée et de ses passions. Elle cherchait désespérément ce petit garçon qu'elle avait perdu à cause de sa famille, et qu'elle rêvait de retrouver. Mais il n'était pas lui, il fallait se faire une raison. Soupirant légèrement, elle leva le regard au ciel, appuyée sur le banc grâce à ses deux bras tendus en arrière lui servant d'appui.

Excuse-moi. Il semblerait que je te fasse perdre ton temps avec mes questions. Je peux te laisser seul, si tu le souhaites. Mon troupeau doit avoir hâte de me voir revenir...

La fin de la phrase avait été prononcée avec amertume. Pour eux, elle n'était qu'un trophée à afficher le temps d'une nuit, et c'était tout. Un jour peut-être, elle aurait assez de courage pour faire face à ses parents, cesserait de jouer à ce jeu qu'ils lui réclamaient, et les enverrait tous bouler... Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres. Rêveuse, elle laissa son esprit vagabonder dans les gros nuages blancs et cotonneux qui passaient au-dessus de leur tête, faisant un peu d'ombre au Soleil. Elle s'était toujours demandé s'ils étaient aussi doux et moelleux qu'ils en avaient l'air. Pouvait-on seulement dormir dessus, ou passait-on directement au travers pour finir mort écrasé des centaines - voire des milliers - de mètres plus bas après une violente chute ? Elle aimerait pouvoir s'étendre sur ces surfaces aguicheuses, fermer les yeux, et se laisser porter par le vent. Atterrir au-dessus de la mer, sentir les embruns de l'océan, l'iode se coller à sa peau. Observer les éclairs déchirer les nuages du dessus, telle une ampoule grillée clignotant sans arrêt, l'empêchant de pouvoir lire convenablement le livre qu'elle aurait emporté avec elle, pour l'occasion...

Non, ne pas trop se laisser emporter. Sinon, elle finirait pas se pelotonner dans l'herbe, au pied du banc, et s'y endormir. Et elle avait bientôt cours. Il fallait bien qu'elle s'y rende, puisqu'il s'agissait d'un cours de journalisme. Elle avait fait quelques essais, et voulait les présenter à son professeur référent. Et puis, si quelques filles s'y mettaient avec elle dans un seul et même sourire enjôleur, elles sauraient bien l'amener à donner cours à l'extérieur. Hm, une idée à archiver jusqu'à l'amphithéâtre, et à travailler par la suite...
Le fait que le jeune homme reprenne la parole la tira de ses pensées. Depuis quelques temps, elle était devenue très songeuse. Un peu trop, peut-être ? Toujours était-il qu'il venait enfin de porter un peu d'attention à ce qu'elle avait pu lui dire concernant la photographie. Son sourire s'agrandit et ses yeux brillèrent, excitée. Enfin, un sujet de conversation trépidant où les deux interlocuteurs pourraient y trouver leur compte ! Hochant énergiquement la tête, elle se tourna légèrement sur le banc afin de bien pouvoir l'observer et guetter la moindre de ses réactions. Dans ce genre de discussion passionnée, le visage parlait souvent plus que les mots prononcés. Et elle voulait en savoir plus sur ce petit nouveau qui avait attiré son attention pour sa ressemblance troublante avec Dominique...

La photographie n'est qu'une facette de ma passion. L'autre, c'est aussi l'écriture. Plus particulièrement le journalisme... Mais je me consacre énormément aux deux, dans le but de m'améliorer. Je compte bien en faire mon métier... Journaliste paysagiste. Ca, ça me plairait énormément.

Un grand sourire vint faire rosir légèrement ses pommettes et briller ses yeux de joie. On pouvait très facilement distinguer le rêve d'enfant qui faisait frémir son corps tout entier. Puis vint LA question. Celle qui la surprit au plus haut point, tant elle avait perdu l'habitude de l'entendre, surtout à son égard. Un doux sourire vint lui répondre, accompagnée d'une main droite tendue franchement, pour officialiser leur connaissance et leur discussion entamée si étrangement - et par sa faute.

Miya. Je m'appelle Miya Chanteclair. Si jamais tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me demander. Sur le campus, presque tout le monde pourra te rediriger vers moi.

Son oeil coula en direction des bagages qu'il venait de saisir à nouveau. Il était sur le point de partir. Dommage... Glissant une boucle rebelle derrière son oreille gauche et renfonçant son chapeau sur sa tête, elle se leva, et passa ses mains sur le bas de sa robe, pour le défroisser. Relevant une nouvelle fois le regard vers ce jeune homme qu'elle venait de prendre simplement en amitié, elle reprit la parole, un sourire en coin.

Souhaites-tu que je t'accompagne, ou préfères-tu découvrir l'académie par toi-même ?