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 Le bonjour du psy

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MessageSujet: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptySam 12 Mai 2012 - 11:32

Le bonjour.
C'est le Dr Valentine.



Il n’était pas psy, mais pas moins Valentine.

A son retour à l’académie, jonchaient une pile de lettres, la plupart passées au crible par le jeune Marv qu’il tenait pour secrétaire. D’autres, des convocations à faire, des prochaines têtes à ausculter de leurs tourments, et des dossiers refusés par son confrère Charles Brisebois. Valentine n’avait fait que passer brièvement, n’écoutant que d’une oreille distraite la messagerie débordée de ci et ça.

Il y a des jours comme ça ou ne rien faire devient un luxe inestimable.
Un luxe que Yui Valentine se prenait puis rejetait au seul gré de des envies.


-

Quelques coups donnés à la porte.
Villa Noriaki, 52 rue du Tatami. Quartier Hébi. Une demeure près de la mer, et Valentine n’aime pas la mer. On lui avait proposé une maison près d’ici et si officiellement, on le logeait à Hébi, il avait finalement opté pour un appartement décrépi à Bougu qu’il avait fait élargir et retaper en tout confort et luxe brillant du feu de dieu, au milieu d’un quartier mal logé. Jouant avec son dossier, il fixe encore cette porte, l’esprit déjà en ébullition pour cinquante autres sujets du plus futile au plus inutile.


C’est Akemi la proviseur-adjointe de l’école qui sera venue faire pression sur Valentine sous peine de lui faire quitter son poste à l’académie. Une femme aussi splendide que fourbe, avec qui même un tordu de l’espèce comme le psy, ne se frotterait pas de trop. Pour autant, -dans la logique des choses- elle avait raison parce que Yui Valentine ne pourrait pas passer indéfiniment à emménager son emploi du temps par la seule force de sa fantaisie. Un jour, il quitterait la sphère académique.

En attendant, il pourrait toujours faire semblant.
Patientant silencieusement devant la porte, il a sous son bras un simple dossier, celui de Noriaki, vide d’antécédents et ne contenant guère plus que les quelques lettres à répétition d’une soi-disant mère affublée voire obsédée par la bonne santé mentale du fils. C’en devenait à la mode, ces courriers parentaux, suppliant, menaçant ou parfois une vague concession des deux pour le suivi de leur enfant. Lorsqu’il y en avait trop, Valentine se débrouillait pour les refourguer tantôt à Fatalys, tantôt à Brisebois. Mais c’est autant de dossiers qu’il se voyait farcir par de nouveaux patients : un véritable phénomène de mode, de consulter le psy. En tout cas, pour ce dernier, c’était franchement pas de la mode. En revanche, ce qui pourrait passer pour neuf, serait sa dernière initiative de rendre visite au patient, sans prendre le soin de s’annoncer. Était ce un mal ? Certain de ses patients avaient pris pour habitude, de se ramener sans rendez-vous, en fulminant dans son bureau. Alors si dans un sens ça tient la route, l’inverse peut se faire également.

A vrai dire, Yui ne sait pas vraiment ce qu’il compte faire de ce garçon et de son dossier qu’il a rapatrié pour la pure forme. Il avait une idée vague du personnage en tête, mais s’en fichait à peu près royalement du moment où il avait décidé de repousser le métier de psy au second degré. Maintenant, reste à savoir ce qui figurerait au premier plan mais ça, c’est un autre sujet. De son accoutrement cintré –pour une fois sans sa futile blouse d’infirmier-, l’homme a fini par retourner sur ses pas quelques minutes plus tard. Si son client ne se trouvait pas chez lui, Valentine aurait au moins fait une part de son boulot et ça, Akemi ne trouverait rien à lui redire. Un bon point de gagné.


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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyJeu 17 Mai 2012 - 20:42

Sakurai Makino appelée aussi Obaasan ou Ma-ki-no! par notre cher Shun était présente depuis très tôt le matin. Vieille dame de 75 ans, très petite physiquement (encore plus petite que Shun) avait un caractère bien trempé. Appelé d’urgence par son ancienne maîtresse, elle a repris du service pour un accompagnement très serré du jeune héritier. L’ayant élevé dès son plus jeune âge, elle savait comment le prendre. Elle s’inquiétait aussi de ses sautes d’humeurs et de ses crises de colères aigües. C’est surtout pour lui, qu’elle était revenue de sa paisible retraite dans les montagnes. Elle aimait beaucoup Hitomi et Shun, n’ayant pas eu d’enfants, elle considérait les enfants de Shuntaro Noriaki comme ses petits-enfants. C’est d’ailleurs, le père de Shun qui fit entrer cette dernière dans sa demeure et de devenir la gouvernante de leur propriété.

D’une droiture exemplaire, c’était elle qui régnait en maître niveau domesticité. Pas un gramme de poussière, pas un seul recoin qui ne se fit pas oublier. Tous le personnel la respectait et la craignait. Du point de vu de Sakurai, notre petite racaille était un ange au départ mais c’est l’absence de ses parents qui donnaient le résultat suivant, sans parler du mariage arrangé d’Hitomi. Blessant un peu plus le jeune maître. Tout l’amour qu’elle lui donna ne changer pas pour autant son comportement destructeur. Sauf avec elle, Shun était respectueux, il rit de bon cœur avec elle, mais déteste royalement qu’elle le surnomme jeune maître.

Depuis que Shun est devenu majeur, celui-ci acheta une villa au bord de la mer, sa mère courroucée décida de rappeler Sakurai. Elle accepta aussitôt, car son jeune héritier avait besoin d’une personne qu’il connaissait fort bien. Il fut très surpris en effet, quand elle rapatria à Keimoo quelques-uns de bons et loyaux serviteurs. Pour autant, ceux-là vivaient dans les alentours de la ville afin de ne pas ennuyer la vie estudiantine de Shun. C’est ainsi que tous les matins et tous les soirs, les domestiques rentraient et sortaient.

Quelques jours après la rentrée universitaire, Sakurai Makino reçut un appel de sa patronne. Celle-ci avait décidé de faire suivre son fils. Cette dernière ne dit rien, trouvant le geste complètement déplacé. Shun était au courant mais pour le moment pas de courrier, pas d’appel et encore moins de visite puisque Shun ne supportait pas les visites à l’improviste. Il aimait être prévenu, il n’était pas du genre à venir dans un bureau et se plaindre de ci et là. Shun avait son propre monde à lui, et son monde était loin de keimoo. Les seuls visitent qu’il avait; été son maître de Kendo qui remplaçait son père. Apparemment, sans se plaindre, Shun était devenu de plus en plus solitaire à part avec la bande qu’il traînait. Combien de fois avait-elle pu entendre les mésaventures du jeune maître et depuis qu’elle était de retour, elle avait pansé quelques bras, côtes, jambes & visage. Elle savait très bien qu’il fonçait le premier dans les rixes dans les rues. C’était son exutoire tout simplement. Sakurai avait vraiment peur pour lui mais elle n’était pas sa mère.

Lui ne demandait qu’une chose, c’était qu’on le reconnaisse, seulement sa mère n’a jamais voulu voir le potentiel, même un minimum de ce qu’il est en réalité. Un jeune homme qui a grand cœur mais qui a peur d’être rejeter. Il a préféré le côté obscur se jetant tout simplement dans la mêlée de la violence, l’insolence, l’irrespect total sans convenance, sans égard pour qui que ce soit.

C’est ainsi qu’en aidant le jardinier à ramasser des pommes qu’elle entendit la cloche du portail sonner. Se demandant qui pouvait venir à l’improviste, elle laissa le jardinier vaquait à ses occupations et se rendit jusqu’à l’entrée du domaine. Elle ouvrit une petite porte et regarda en levant bien sa tête. D’un ton ferme, elle demanda, l’identité de l’inconnu qui physiquement était grand, blafard, maigre comme un forçat, les cheveux blancs. Si son visage n’était pas si jeune, elle aurait pu croire qu’il s’agissait d’une personne d’une cinquantaine d’année, seulement avec son expérience de la vie, il n’était ni un lycéen, ni un étudiant, ni un ami du jeune maître, ni une personne de son entourage. C’était un adulte un peu bizarre d’apparence avec comme seul bagage un dossier pas très épais épais. Qui pouvait-il être ??? Elle allait le savoir dans un instant.


« A qui ai-je l’honneur Monsieur ? »

Sakurai Makino était vêtu d’un kimono traditionnel et portait un chignon afin de ne pas être dérangé pendant ses travaux journaliers. Le regard fixe, elle était une louve protégeant sa meute. Serrant sa canne dans sa main droite - canne beaucoup plus grande qu’elle, elle savait le manier à la perfection pour donner des coups de bâtons. Personne ne pouvait rentrer dans le domaine du jeune maître en son absence.
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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyLun 21 Mai 2012 - 17:45

Sur les marches du perron, Valentine ferme un instant les yeux.

Déception d’un homme qui se serait bien passé de ses prestations. Se recomposant une figure, Yui s’est retourné en direction de la voix, une voix féminine suffisament mûre et autoritaire pour ne pas être plus jeune que lui. Affichant un sourire fielleux, le jeune homme a salué d’un bref mouvement de la tête.

-Bonjour Madame. Monsieur Valentine.


Une vieille femme dans la tradition, au regard qui trahit sa vivacité d’esprit. Une canne menaçante à la main qui ne permet pas de conclure sur une quelconque altérité physique de celle qui la tient. Yui toise ce regard d’un air aussi perçant qu’il lui est habituel. Instant d’analyse, il se sent sondé. Yui ne connaît pas la hiérarchie sauf lorsque ses intérêts en dépendent. Serait-ce l’auteur des lettres qu’il tient sous son bras? En temps ordinaire, il aurait attendu à ce que la conversation s’enchaîne d’elle même. Cette fois pourtant, il sait que cette femme attend clairement quelque chose de sa personne. Et tant qu’à faire, il préfèrerait connaître cette vieille femme plutôt que le cancre qui l’attend au détour.

-...madame Noriaki ? souffle-t-il un instant plus tard.

Yui jure contre Akemi.
Elle l’oblige à travailler alors qu’il sait pertinament qu’il n’est pas en état de le faire. Tôt ou tard, il lui ferait payer ses caprices. Relativement cher. Faisant face à la vieille femme, Yui a fini par lancer le processus. Le même, toujours le même. Se présenter, expliquer, écouter et encore expliquer. Vu comme ça, elle lui paraît minuscule.

-Je pensais croiser Shun Noriaki, explique posément Yui, ...pour discuter.

Il lui aurait refourgué son dossier, s’il avait eu la confirmation qu’elle était à l’origine de ses lettres. Pourquoi lui et pas Charles Brisebois ? Certes l’affaire douteuse de sa relation avec un élève avait peut être terni son dossier mais à comparer, Yui se doutait bien que Brisebois était autrement plus protocolaire et conforme que lui-même. Plus pro que les manières vaseuses de Valentine. Quoiqu’il en soit, Yui se serait bien passé de se présenter en tant que psy. Lui personnellement, il lui arrivait d’apprécier, mais généralement, ça faisait tilt dans l’esprit des gens. Des tilts à effet négatif ; à part peut être la folie de Kohaku, le monde se portait mieux sans psy dans les parages. Un métier trop souvent lié à tord et à travers avec la folie. Avec ce genre de présentation, Valentine se donnait des airs de flic venu réquisitionner un quelconque malfaiteur. Rien n'expliquait le pourquoi de sa raison, mais pour tout dire lui non plus ne s'expliquait pas vraiment.

S’impatientant quelque peu sur place, Yui a jeté un regard torve vers la vieille femme.

-Je suis le psychologue scolaire de l’académie. J'ai... comment dire. J'ai reçu quelques courriers concernant monsieur Noriaki.

Première pierre jetée à l'eau.
Il ne pouvait pas être autrement plus clair.

-Serait-il peut être préférable que nous nous recroisions, Shun et moi, plus tard, a doucereusement suggéré Yui fixant la vieille femme.

Arrivé depuis des années maintenant, il a évidemment déjà vu des vieilles femmes du même type dans la rue. Mais avec une canne digne du maître Yoda et aussi inébranlable dans sa petite taille, elle dégage un quelque chose d’impressionnant. Ou presque, persiste à croire l'esprit du psychologue.




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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyJeu 5 Juil 2012 - 11:48

L’œil vigilent et perçant, Sakurai regardait l’homme devant elle. Un mouvement vif de la canne de haut vers le bas, un bruit retentissant fit envoler les oiseaux aux alentours et les chats qui étaient dans les parages s’enfuirent. Le jardinier accroupis - arrêta son activité et regarda la scène.

"Venez aider Monsieur Valentine, vous avez besoin d’activité."

En fait, le fait qu’il l’est appelé Mme Noriaki, l’avez grandement dérangé. Cependant, la vieille gouvernante ne montra rien dans son attitude qui resta d’un neutre à toute épreuve. Ecoutant alors le l’aïeule disparate du jeune homme (Il est clair qu’il est trop jeune comparé à elle) elle prit les choses en mains sur un ton autoritaire.

"Le jeune maître n’est pas encore de retour Monsieur Valentine. Et de quoi désirez-vous discuter ? Parlons peu mais parlons bien, je connais mieux que qui quonque mon petit Shun avec sa sœur bien entendu. Même Chidori, sa propre mère ne le connaît pas. Je ne pense pas que votre activité professionnelle pourrait aider notre jeune héritier."

Les choses étaient entendues, le message envoyé. Sakurai ne comprenait pas l’épouse du maître, elle savait que le comportement du jeune maître était en grande partie de sa faute La politique de l’autruche était en mode activé depuis bien des années malheureusement. Et le comble fut d’envoyer un psychologue. Etait-il professionnel au moins ? Sakurai doutait de ses intentions, en fait, elle n’avait pas du tout confiance en lui. Cependant, rien ne trahissait ses pensées actuelles. Seulement sa dernière phrase, bien «doucereusement suggéré » désigner un départ prématuré. Il était hors de question que le soit disant psychologue s’en aille. Rien que pour le déplacement dont l’effort a été manifestement, irrémédiablement, incontestablement FAIT.

Sakurai regarda alors le jardinier ramassant les pommes et alla vers lui afin de l’aider. Il était hors de question que le médecin se tourne les pousses et lui indiqua de sa canne les pommes à mettre dans les paniers et tout en aidant le responsable de l’espace vert du domaine, elle lui parla de nouveau.

"Voyez-vous Monsieur Valentine, les pommes sont comme les roses bleues, elles sont fragiles et délicates. Un choc peut les gâter, plusieurs chocs les rendent vulnérables. Vous pensez que mon petit Shun est un cas désespéré, mais ici, il n’est pas celui que l’on décrit dans votre dossier. Il y a des raisons à son comportement en extérieur vous n’êtes pas motivé, vous n’avez même pas la vocation de votre profession. Reconnaissez-le !"

Sur les mots bien pesés, pensés et dits de la gouvernante, Shun arriva.


*****

HEUREUX ? TROUBLE ? EUPHORIQUE ? PATHETIQUE ? Je ne comprenais pas ce qui m’arriver, en fait j’étais totalement perdu sur ce que je ressentais. Ses quelques instant sur la plage avait été magique ? Catastrophique ? Je ne sais même pas quel mots mettre sur les évènements pourtant le fait de l’avoir vu, lui avoir parlé, de la regardé avec détail avait été déroutant et précieux à la fois. Elle savait qui j’étais, elle n’avait pas peur de moi et tout en elle sentait la douceur, la fragilité. Elle était un petit oiseau qu’il fallait mettre en cage pour qu’aucuns chats ne puissent l’attraper, jouer et la dévorer. Elle m’était précieuse en un mot pourtant je ne savais pas quoi faire de tout ce charivari qui me secouer.

Complètement trempé de la tête au pied, mes chaussures du côté gauche et ma sacoche estudiantine dans l’autre, j’arrivé dans un état second.

"J’suis rentré."

Fermant le portail rouge de ma propriété, j’étais impatient d’en parler à Makino. Je ne pouvais rien lui cacher, elle savait d’office comment j’allais et si je ne lui disais rien, je recevais sa canne sur la tête cependant quand je m’approchai d’elle, je vis la silhouette d’un homme que j’avais déjà aperçu depuis longtemps à l’académie. Me renfermant d’office tel une huître, je fermais à triple tour mon cœur, mon mur fut irrigé. Il était un inconnu, pire il était un ennemi. Le chien de la vieille était arrivé.

"Putain fait chier, saleté de génitrice. Quand va-t-elle crever pour me foutre la paix une bonne fois pour toute !"

Essayant de garder mon sang froid, ma colère, ma haine remonter crescendo. L’air hautain et totalement arrogant, je le regardais de la tête au pied.

"Pure perte de temps et d’argent d’engager un connard de psy. La vieille peut crever et lui aussi."

Je m’en allai sans me retourner. La barricade était mise. Je savais que Makino allait être triste et contrariée de mon comportement, mais si cette satanée personne qui se dit être ma mère ne foutait pas la merde dans ma vie depuis ma naissance, les choses ne seraient peut-être pas ainsi.
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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyMer 11 Juil 2012 - 22:35

    Monsieur Valentine, les pommes sont comme les roses bleues, elles sont fragiles et délicates.

Yui Valentine est resté un moment pensif à cogiter sur les dernières paroles de la vieille avant qu’elle ne le dépêche d’aller trier les pommes comme s’il avait toujours été un personnel de la maison. Coutumier aux mœurs du Japon, il a néanmoins affiché une expression acidulée à l’idée de respecter la volonté de son ainée. Il a saisit une pomme et les rides du visage de la vieille femme s’est comme transposé dessus l’espace d’un instant : Je ne pense pas que votre activité professionnelle pourrait aider notre jeune héritier.

Sans doute.
Il n’y croit pas tellement non plus, et la vieillarde l’avait deviné.

Mais elle ne connaissait pas Yui, Yui Valentine et ses revers.

-

Héritier, jeune héritier... des héritiers comme il en voit par dizaine tous les jours. Des adolescents en proie de mal-être pour un simple oui, un simple non. Comportements extérieurs et/ou intérieurs... l’esprit de Valentine travaille les mots de la femme âgée en même temps qu’il réfléchit sur ses propres pensées. La vieille n’était pas la seule à remettre en cause sa vocation et cela amusait d’une certaine manière Valentine, friand de contradiction et de réalité déséquilibré. Le fait même qu’il exerce la profession de psychologue en attestait. Le portail grince.

Il est temps. Temps de quoi ? Impertinence qui luit dans ce regard méprisant... A son arrivée, Valentine a scruté ce jeune du regard. Comme en bon employé de maison, en fait. Perché à des kilomètres des vulgarités de l’adolescent, l’homme a tranquillement reposé une pomme dans son panier, -bien qu’il n’en aura pas rangé beaucoup, dans sa réticence à jouer le jardinier. L’attitude désinvolte du jeune homme fait déjà soupirer intérieurement le psychologue.

-Ah oui ? Et bien.

Un ah oui vaguement désintéressé comme si on venait de lui raconter une histoire anodine. Et c’est tout ce que Valentine dira en tournant le dos pour aller s’enquérir des lieux. La vieille n’aurait qu’à s’occuper de calmer son petit pendant qu’il quêtait à l’information. Un grand jardin en fait, maintenant qu’il y prête attention. Tout comme il avait nettement vu l’évolution instantanée du jeune Noriaki d’une seconde à l’autre. Qui donc était-il avant d’arriver ici, c’était une bonne question. Après tout, tout le monde porte un masque et ceux dont le leur tombe aussi facilement tel qu’il l’a vu une fraction de seconde à l’instant, sont les plus faciles à démasquer. La vieille elle-même en avait déjà assez dit tout comme Yui en avait suffisamment vu pour dresser le profil du personnage dont il devrait vraisemblablement avoir à faire. Quelle blague... en tout sarcasme et ironie.

Yui avait laissé son dossier quelque part posé au sol à côté des paniers. Un dossier impersonnel, qui ne contentait que de rassembler les nombreux courriers de Madame Noriaki. Puis une directive de l’administration pressant Monsieur Valentine de bien vouloir prendre en compte ce cas de figure. En vérité, Valentine ne répond pas à une colère par la colère. Ceux qui gueulent le plus sont ceux qui en disent le moins, ce n’est pas nouveau.

-Aussi longtemps que vous serez le fils de votre mère, je dépendrai de l’administration,
avait-il susurré en dernier lieu, avant de disparaître dans le jardin. Et aussi longtemps que je serai votre connard de psy, vous serez mon connard de patient. Si vous y voyez un choix, je serai heureux de l’entendre.

Plus tard, lassé par la verdure du vaste terrain méticuleusement entretenu, Valentine a simplement pénétré la demeure du dit héritier, rentrant visiblement ce qui constitue une chambre. Au vue de l'habitation, ce n'était pas la seule. Quoiqu'il en soit, si la vieille ne l’avait pas chassé de là, c’est qu’elle devait aussi avoir ses raisons, tout comme ce qu’elle avait daigné lui dire sur Shun, elle et sa canne de guerre.

Assis près de la table basse, Valentine a ouvert un livre trouvé à une étagère et a commencé à le bouquiner, distrait. L’administration dans ses basques, la mère de Shun dans ceux de son fils, finalement faudrait-il bien faire bouger quelque chose dans un sens comme dans l’autre pour avancer quelque part. Tout comme certains avancent pendant que d’autres stagnent. En somme, leur issue de secours serait de se débarrasser au plus vite de l’autre, d’une manière ou d’une autre. Valentine avait ouvert la brèche et si le jeune Noriaki daignait l'ignorance ou allait dans le sens contraire, Yui irait importuner sournoisement tous les proches du garçon. Absolument tous et sans remord, jusqu'à obtenir quelque chose. D'indéterminé. Et certainement autre chose que l'argent, dans cet environnement ou le prestige n'est plus marginal.

    Monsieur Valentine, les pommes sont comme les roses bleues, elles sont fragiles et délicates. Un choc peut les gâter, plusieurs chocs les rendent vulnérables.

Pourtant les chocs sont parfois nécessaires pour voir au delà des pommes et des roses bleues, obasan.

Et il patienterait, que ce soit ici ou dans son bureau, autant qu'il le faudrait pour revoir Noriaki. Que ce soit aujourd'hui ou un autre jour. Pourtant, Valentine n'aura pas à attendre autant, c'est inscrit dans les airs.


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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptySam 14 Juil 2012 - 11:49

Muet comme une carpe, mes jambes me conduisaient vers la demeure traditionnelle et le psy me répondit.

*Aussi longtemps que vous serez le fils de votre mère, je dépendrai de l’administration, Et aussi longtemps que je serai votre connard de psy, vous serez mon connard de patient. Si vous y voyez un choix, je serai heureux de l’entendre.*

Le fils de qui? le fils de quoi? Elle n’est pas une mère, c’est un monstre pire que Godzilla et l’administration, tous des corrompus, sinon, je ne serai plus dans cette institution depuis des lustres. Bande d’enfoirés. Oui, je sais, je suis con, par contre, j’ai pas demandé à être son patient. J’suis pas comme tous ces imbéciles qui viennent pleurer dans son bureau pour se donner une bonne constance. Mon seul problème, c’est elle. C'est pas compliqué à comprendre pourtant. faut être sacrément neuneud.

Serrant fort mon poing, je me retournais, je le toisais d’un regard assassin. J’avais vraiment envie de buter ce putain de psy à un yen. Valeur marchande s’il vous plaît, il n’était qu’un laqué de service, il faisait presque pitié, je dis bien presque. Car pour moi, il était de l’autre côté du miroir, dans un monde où ma place n’y sera jamais de la vie tant que je vivrai. Un sourire carnassier se tendit sur mes lèvres. Je mis ma sacoche en dessous de mon bras et lui tendis un gros Fuck dans la face. Plus un mot. Ca ne valait pas le coup de lui lancé un son, un mot. Il n'était rien pour moi, rien du tout.

Tout en reprenant ma soche, je repartis et entra dans ma demeure où je me déchaussai. Direction ma chambre pour prendre quelques affaires et ensuite direction la douche. Je ne supportais pas les odeurs dont mon corps avait enregistré pendant ses doux instants avec Yuuki quelques temps avant de rentrer à la maison. Rien que penser à elle, me calma un peu et me transporta dans un monde symphonique.


*****

La mine contrariée, Sakurai arriva quelques instant plus tard avec une jeune domestique. Celle-ci déposa le plateau sur la table à côté du dit livre que le psy tenait entre ses mains. Elle le reconnut d’office, c’était l’album qu’elle lui avait confectionné pour ses vingt ans. L’air grave, elle s’assit et demanda au docteur.

"Désirez-vous du thé, Monsieur Valentine ?"

Maintenant qu’il était installé, autant enlevé cette barrière anti-intrus. Elle ne savait plus quoi faire pour Shun. Elle se rongeait les sangs. Son visage si tendre à son arrivé, l’envie de lui confier un évènement extraordinaire s’était transformé en une soupe à la grimace qu’il veillait maintenant depuis plus de dix ans. Elle savait qu’il souffrait mais jamais il ne dira quoique ce soit. Il n’était pas du genre à témoigner ses sentiments les plus profonds qu’il cachait et gardait jalousement en lui. Son seul mode à lui était l’insolence, la violence puissance cent et le mépris dès qu’un inconnu l’approchait d’un peu trop près. Il ne supportait pas qu’on l’envahisse, qu’on essaye de creuse une brèche dans son cœur froid et glaciale qu’il tentait de maintenir en place.

Elle regarda, le livre et son regard se fixa sur la photo et d’une voix claire on pouvait entendre son inquiétude et sa peine.

"C’est l’une des dernières photos de Shun avant que son sourire s’efface. A côté de lui se tient son père. Ce jour était spécial pour eux. Le jeune maître avait remporté sa première médaille d’or. Il n’avait que six ans."

Elle fixa, une autre représentation, celle-ci représentait un petit garçon jouant du violon accompagné d’une jeune fille âgée de seize ans au piano. Les regards étaient complices et heureux de se retrouvés. C’était un de ces instants magiques que Shun regrettait énormément…

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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyDim 22 Juil 2012 - 16:39

Valentine laisse la vieille femme commenter –non sans émotions l’album à mesure des photos. Des mômes, occupés à diverses activités, tranche objectivement l’esprit de l’homme qui se tient en face d’elle alors qu’il accepte le thé proposé. Il a levé un regard perçant, entendant encore cette dernière qualifier l’adolescent de jeune maître. Hiérarchie inversée.

-Oba-san. C’est Noriaki que je voudrais voir.


Il la regarde, sans ciller, soupesant ses mots. Un regard dépourvu de sens, mais qui reste direct dans l'instant de silence qui s’ensuit. La gouvernante de la maison aurait beau faire barrage pour tenter d’arrondir les coins, elle ne résoudrait pas ainsi l’esprit torturé de celui qu’elle protège. Et ce n’est pas l’esprit du psy qu’il faut apaiser, mais celui de Shun. Pourtant, Yui sait pourquoi cette femme vient le voir. Il sait. Et il sait aussi qu’il ne lui servira pas grand chose d’apercevoir le monde de Shun Noriaki à travers une tiers personne, quelle que soit la bonne volonté qui la ronge. Voilà pourquoi il fallait qu’il vienne le voir en personne. Parce qu’à l’académie, jamais le jeune homme aurait franchi de lui même la porte de son bureau, tout comme Yui ne serait jamais allé courir après alors qu’il a tant de profil à traiter. Il y a là dedans une part de réciprocité répulsive. Toutefois, une pensée soupire déjà à ce qui est en train de se monter dans un futur proche : Yui Valentine a opté pour une carrière qui voue un support aux patients mais ce sont parfois ces derniers qui lui causent le plus de tord. Que diantre, il y a des fois où sa profession le rattrape un peu trop vite alors qu’il aimerait à le repousser à quelques grades de priorité inférieur.
Yui a refermé l’album.

-Personne ne perd son sourire sans raison, a-t-il posément dit sans l’ombre d’un sourire, pour renvoyer un écho au dernier commentaire de la vieille femme.

Yui est resté encore un moment pour finir le thé.

-Amenez moi où il se trouve. Le pouvez-vous ?


-

Personne ne peut passer son temps à fuir, fuse une pensée alors qu’il se lève, l’album à la main. Tôt où tard l’indésirable finit toujours par pointer le bout du nez, que ce soit d’un côté ou un autre. Généralement c’est le premier qui attaque qui a le plus de chance de gagner, se souvient Valentine d’un de ses patients. Quoique... Valentine a toujours à y user et à y perdre quelques neurones dans ce genre de bataille où il n’est ni acteur, ni pivot. Le patient est alors l’allié et l’ennemi non seulement du psy, mais surtout de lui-même. Le seul appât du gain pour le psy est le seul plaisir de voir la réussite de son client. Enfin, un quelque chose comme ça, songe l’homme en refermant la porte derrière lui.

-Je m’installe ici quelques temps.


Yui a fait le tour de ce qui semble constituer la chambre de l’adolescent. Sans se presser, cogitant sur son invention de dernière minute. Bien évidemment la mauvaise humeur du garçon est palpable mais quand on a passé le seuil d’avoir pitié des gens, ce n’est plus vraiment un obstacle.

-Et si vous parvenez à arrêter votre mère de m’assaillir de courrier, j’arrête d’être votre psy attribué. Ensuite... et bien. Laissons cette suite de côté.

Pour l’instant. Un échange de bon procédé ? Un échange de pacotille oui, mais Yui serait heureux si on arrêtait de lui envoyer des courriers pour veiller sur untel ou untel. L’ironie du sort veut que lui non plus ne choisisse pas ses patients. Tout ça le dépasse tout comme ça dépasse le cadre de ses fonctions. La seconde condition est déjà plus réjouissante quant à sa nature mesquine mais on le saurait bien assez tôt. Il s’est adossé à un mur, croisant les bras.

-Comment, vous avez quelque chose à dire ?


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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyDim 22 Juil 2012 - 19:41

Makino... Makino... MAKINO!!!!! Dès le moment, où je vis le regard "J'ai rien pu faire", j'avais compris. J'avais envie de lui hurler dessus mais rien n'y a fait. Je ne peux pas m'emporter contre elle. Mes épaules se sont abaissées et mon silence s'est installé. Détournant mon regard de l'intrus, il s'installa comme s'il était chez lui. Je ne suis décidemment pas habitué qu'on s'incruste, s'invite dans mon domaine, ma vie. En fait personne à part mes amis de Tokyo, il n'y a pas grand monde que j'accepte. Serrant les poings très fort, il fallait que j'évite mes sauts de violences, je me faisais violence d'ailleurs de ne pas lui en foutre une.

Je mis mes mains dans mes poches et passa devant lui le laissant parler à sa guise. Un sourire pas très catholique naquit sur mes lèvres sur le fait d'arrêter la vieille de ses courriers. Elle s'arrêtera quand elle en aura décidé, c'était clair aussi, il était une proie pour lui, tout comme moi d'ailleurs. Je n'avais pas l'envie de lui faire ce plaisir-là. Un mot raisonna dans ma chambre qui ne ressemblait en rien à un garçon riche.

"Non!"

J'allais vers la porte de ma chambre, c'était mon espace, il n'avait rien à y faire. NPPT : Demander à ce que l'on désinfecte cette pièce par la suite et changer tout ce qu'il s'y trouve d'ailleurs. Tout est bon à être brûler. J'irai dormir dans une autre chambre, j'ai l'embarras du choix. Je sortis et alla vers la rotonde, au moins l'air serait plus respirable.

Quoi dire? Je n'étais pas du genre aussi à me livrer facilement. Je n'étais pas du genre à faire confiance au premier venu. En fait, je me méfiais de tout le monde dans cette ville, ce bahut de fou. Ma confiance, c'est moi qui l’ai donné à quelques élus. Gin, Jeff, Miyu, Yume, c'était tout, peut-être par la suite à la petite Sat'. Mais il n'y avait qu'eux pour le moment à part oba-san. Mais toute gouvernante qu'elle était, toute gardienne, protectrice, confidente (la meilleure) elle s'était faite catapulter par ce connard de psy et ça c'est pas pardonnable.

Elle essayait de m'aider, mais personne ne pouvait m'aider et personne ne pouvait rien faire pour moi. Je ne le voulais pas et ce n'était pas lui qui fera la différence et accèdera à mon ressentis. Il n'était qu'un laqué qui se donnait bonne conscience et qui désirait qu'une chose : Que la vieille qui me sert de génitrice lui foute la paix. Rien que pour ça, parce qu'il avait obéit à ses désirs et était venu sur ma propriété sans autorisation de ma part, et par simple envie de la faire chier, je ne lui ferai pas de cadeau.

Quelque chose à ajouter, non, je n'ai rien à dire à si...

"BONNE NUIT!"

Mon poings s'abattis sur son visage frêle tel un boulet de canon envoyer sur la bastille. Je n’aurai pas du cogner si fort mais bon, ça c'est pour avoir blessé Makino. Non mais, il se prend pour qui le psy? Il croyait quoi? Que j'allais rester de marbre? Il est fou! Sauf que j'entendis un hurlement sauvage derrière moi et un choc que je reçus sur mon crâne. OOOOOhhhhhhhhhhhhh, y avait trop longtemps. Je vis à ce moment quelques chandelles. Me secouant la tête, la douleur s'accentua et je repris mes esprits.

"Shun NORIAKI! Vous êtes vraiment un cas désespéré!"

Bon, bah voilà, on y était. Sakurai Makino était de retour, deux membres du personnel étaient avec elle dans le petit véhicule qu'elle se sert quand ses jambes sont trop fatiguées. L'air pitoyable d'un gosse qui a fait une grosse bétise, voilà mon regard à ce moment. Penaud, je ne répondis pas à sa phrase. Elle enchaîna d'autres ordres vers mes employés.

"Amenez le dans la chambre des invités et qu'on le soigne afin d’atténuer ce mauvais coup, qu'on nous avertisse dès qu'il se réveille. Quand à vous jeune maître, on doit discuter."

Je vis les deux servants partir avec le psy, je frottai ma tête, j'avais une bosse qui poussée. Purée, elle ne m’avait pas raté...
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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyJeu 26 Juil 2012 - 18:08

Bon sang mon bon vieux Yui, qu’est ce que tu fais dans ce merdier... Pas le temps de terminer qu’il se sent fermer les yeux un instant pour amortir le coup. Ce n’était pas comme s’il ne l’avait pas mérité mais évidemment que le psy ne peut pas le voir de cet oeil. Yui s’est laissé approché par les employés de la maison pour leur laisser le soin de regarder. Le reste, il verrait plus tard.

-La prochaine fois, rappelez moi de me prémunir d’une canne, a-t-il gémit.


-

Le jour s’est assombri quand Yui a ouvert les yeux, en se mettant à fixer le plafond. Avec bientôt, un goût de fer rouillé sur la langue. Avec le coup de son propre patient il ne sait plus comment trop il a fait pour atterrir là mais peu importe, c’est dans un état de flemme léthargique que l’homme est resté immobile. Encore quelques instants. S’il reste comme ça, peut être que les gens arrêteraient de venir le solliciter pour lambda raison. Mais les responsabilités finissent toujours pas rattraper son propriétaire et Valentine s’est senti assailli d’un afflux de pensées. Il s’est assis sur le bord du lit avec l’impression d’avoir le nez bouché. Ah. Noriaki.

Yui s’est frotté les yeux. Le gamin aurait tout fait pour prolonger la visite de son cher psychologue. Il le savait, c’est déjà l’amour fou. Enfin.

En se levant, il a appelé Akemi pour la prévenir de son absence. Sans justification de sa part avec à la clef, une absence sans nouvelles, et elle était sérieusement capable de lui mettre des bâtons dans les roues, déjà qu’elle n’était pas commode. Oui il travaillait, non pas à l’école. Promis il lui ferait un compte rendu. Tu parles. Et bien sûr que cette femme se fichait comme une guigne de sa santé. Enfin. Yui songe déjà aux banalités qu'il va lui déballer et n'en rajoute pas plus, pour qu’elle aille se mêler de ses propres oignons. Et visiblement, elle n’en avait jamais assez vu qu’elle cherchait toujours chez les autres. Yui Valentine et l’administration, c’est une grande histoire. Heureusement que Marv arrondissait les coins. Il y a des fois où Valentine se sent plus faible que ce qu’il ne l’est déjà. Sauf qu’il ne le dit jamais comme ça. Irrité, il s’est mouché et il s’est remis à saigner du nez.

-

-Oba san, vous ne voudriez pas m’offrir un mouchoir ? s’est ramené Valentine après avoir eu le temps de visiter plusieurs chambres par mégarde. Scène comique.

Il avait tapé fort le gamin. Dans une vie et autrement gaulé, il lui aurait fait manger ses dents. Le monde n’est pas parfait, Yui veut bien en convenir même s’il joue les types aux allures de dieu. Tout est dans le mental, se répète-t-il pour contenir patience. Et de la patience, Yui en avait à revendre. Normalement.

-...J’ai oublié de vous dire que j’allais rester quelques temps ici.

Entre temps il ne savait pas si le garçon avait tenu au courant sa maisonnée mais en bonne forme, il fallait bien le faire à quelqu’un d’un peu plus enclin à l’écoute –sur l’instant. Et dans sa phrase sous entendu que tout ça risque de durer quelque peu dans le temps. Sous entendu également que rien ne serait simple, y compris pour la vieille femme impuissante. Évidemment, si Yui connaissait le remède miracle avec des thérapies qui marchent du jour au lendemain, il voudrait bien étudier quelques années de plus son domaine de prédilection. Quoi qu'il en soit, s’éloigner du contexte scolaire lui donnait une toute autre conception de la chose. Nouvelle méthode de travail? Non pas qu’il avait besoin de cobaye, mais en changeant perceptiblement de ses habitudes, Valentine était curieux de voir où tout ça le mènerait. Avec les inconvénients que cela inculque. Pour autant, Yui se fait déjà à l’idée que ce n’est pas tellement d’un psychologue que l’adolescent a besoin. Non, il n'a jamais désespéré pour un cas, du moins, dans cette académie.

-...Où est Doriaki?.


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MessageSujet: Re: Le bonjour du psy   Le bonjour du psy EmptyMar 31 Juil 2012 - 16:47

Je m'étais isolée dans la source chaude après un sacré nettoyage (normal entre la plage et la visite du psy, je sentais la mer et le sable... eh bien ça gratte), je pouvais réfléchir tranquillement à tout ce remue-ménage. Au départ, il y a avait Yuuki. Je me sentais calme et épanouis. Ensuite, il y avait ce putain de psy. Là c'était autre chose. Le bougre s'est invité sans s'annoncer. C'est quoi ce type... Franchement! Il est une blague à lui tout seul. Franchement, je déteste qu'on s'incruste comme ça chez moi. Y a un monde entre ici et la fac, c'est pas pour rien que j'ai attendu patiemment d'être majeure et d'utiliser les fonds mis à ma disposition pour m'acheter la villa, j'ai eu un coup de foudre pour le domaine.

Je ne regrette aucunement de l'avoir cogner, il le méritait bien, mais quelque chose me dit que ce n'était pas fini. Tel un chien qui a la rage, il va s'implanter. Tant qu'il sera tenu par les couilles par ma mère, c'est lui qui me les tiendrait. Je déteste ce sentiment d'impuissance, j'aimerai être libre et voler de mes propres ailes. Sauf que je suis l'héritier du groupe et de cela découle pleins de responsabilités que je veux pas assumer.

Je soupire de frustration. J'aimerai oublier, oublier tout. Sauf, sauf Yuuki. Je repensais à cette scène qui revenait sans cesse dans ma mémoire. Première chose à faire, c'était planquer le bandeau. Hors de question qu'il le découvre.

Je sortis et me rendis dans la salle afin de m'essuyer et de me vêtir. Un simple yukata était très bien. J'étais bien dans mon léger kimono, puis, je mis mes tabi et pour finir mes zori. Je me penchais sur mon pantalon et pris le bandeau que je cachai dans mon yukata. C'était très bien pour le moment. Enfin avant de partir, je laissais mes affaires sales dans le panier. Je savais qu'au moment où je partirai, le service de nettoyage passera par là.

Avant d'arriver, je parcourus le jardin. Il n'y avait pas de lumière dans la salle de Dojo, mes pas allèrent un peu plus loin et s'arrêtèrent devant la salle de musique. Je mis ma main dans mon kimono est caressa légèrement le bandeau de Yuuki. Je posai mon autre main sur la porte. De nouveau, je me mis à trembler. Je savais ce que je ressentais, en fait, je ne m'étais jamais remis de l'accident qui avait bien failli me faire perdre l'usage de mes mains. C'est seulement après la convalescence que ma mère m'avais inscrit ici. Je n'ai pas joué depuis tant d'années. J'en ressentais maintenant le besoin, avec la musique, je pouvais facilement partir dans un autre monde. Personne ne me faisait chier. Obasan voulait me revoir jouer, je m'en sentais incapable. Puis, j'entendis des pas courir vers moi. Un de mes domestiques me transmit un message. Courtoisement, je l'invitais à prendre congés. Je lus la note, c'était Makino qui me disait que le psy était réveillé.

Le psy, pendant un moment, je l'avais oublié, je pris alors la route du domaine, quelques mètres c'est tout. En entrant, j'enlevais mes sandales et mon regard se porta sur des tâches. Mes yeux s'agrandirent car elles zigzaguaient. Nom d'un poisson lune! Faisant très attention à ne pas salir mes chaussettes, j'entendis quelques phrases de conversation. Mes yeux s'ouvrirent en grands tellement j'étais surpris. J'en croyais pas mes oreilles.

A la dernière phrase, j'hurlais de tous mes poumons.

"NORIAKIIIIIIIIIIIIIIIII DU GLAND!"

Le nez en sang, mon sang n'a fait qu'un tour, le con, oui le con, c'est lui qui dégueulaçait ma maison. Je le pris par le col, le faisant traîner par la même occasion, l'amenant sur les lieux de SES CRIMES. Voyant un de mes serviteurs, je l’appelai et lui demanda de me ramener ce qu'il faut pour nettoyer. Il courut directement et revint quelques instants plus tard. Je lui donnai congés et fusilla le psy.

"Puisque vous voulez vous installez ici pendant un moment Mr Valentine, je vous sommes de nettoyer votre passage! Et je vous serez grés de respecter mes employés"

Mon ton froid et distant marquer mes paroles, mon regard était tranchant comme une lame d'un katana puis, je le relâchai et partis en direction de ma chambre. Il m'avait quadruplement énervé. Il s'incruste, il salit tout sur son passage et ensuite quoi? C'est quoi ce boulet. Ce mec était un truc vivant. J'ai jamais vu ça de ma vie. C'était vraiment un truc sur pattes. Oubliant le fait que je voulais tout brûler pour la désinfection total de ma chambre, je me mis à la recherche d'une boîte spéciale dans mon armoire. Je la trouvai et l'ouvris. Dedans, il y avait pleins de souvenirs de mon enfance et de mes amis. Je pris alors le bandeau et je le déposai en douceur. Puis, je ne sais pour quel raisons, je la déposai sur mon bureau. Mon esprit était complètement ailleurs, en fait complètement accaparer dans le beau sourire de Yuuki chan.

J'entendis alors trois coups à la porte qui me ramena à la réalité. Sakurai me demanda de venir au plus vite. Je fermai la boîte et sortit de ma chambre direction la salle de vie.

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