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 So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)

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Wunjo Ivanov
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Wunjo Ivanov


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MessageSujet: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyMar 31 Jan 2012 - 13:42



    Il était 17h lorsque Wunjo quitta son lieu de travail. Il salua comme à son habitude le vieux, avant de sortir du magasin, puis du centre commercial. Il rejoignit le parking où il avait garé son scooter, le décadenassa, ôta son chapeau qu’il glissa dans son sac, enfila son casque avant de s’installer à califourchon sur son véhicule. 5 minutes plus tard, il partait en direction de l’hôtel où il avait rendez-vous.

    Il avait un peu moins d’une heure pour se rendre là bas, ce qui suffisait largement dans la mesure où le quartier où se situait l’hôtel n’était pas bien loin du centre commercial où il travaillait. Il avait même le temps de repasser chez lui pour se changer. Il fit donc un saut éclair à son appartement, troquant son ridicule t-shirt du magasin de jouets pour un pull col en V gris et un jeans noir tout simple. Ceci étant fait, il repartit directement en direction du fameux hôtel.

    Wun arriva à l’hôtel avec son sac à dos sur l’épaule. Il pénétra dans le hall et se dirigea sans traîner vers la réception où une jeune femme l’accueillit avec un sourire et une formule de politesse traditionnelle.

    « J’ai réservé une chambre au nom d’Ebels. E-B-E-L-S »

    Annonça-t-il, se penchant en avant pour jeter un œil sur l’écran d’ordinateur. La jeune femme pianota rapidement jusqu’à trouver la fameuse réservation. Elle attrapa une carte magnétique, la programma pour ouvrir la chambre correspondance, la glissa dans un petit carton et le lui tendit.

    « Vous avez la chambre 706, au 7eme étage. Pas de petit-déjeuner ? »

    Wun secoua la tête en guise de négation.

    « Non merci, pas de petit déjeuner »

    Il n’était même pas sûr d’être là au matin, et dans tous les cas il prenait toujours son petit déjeûner au café en face du magasin de jouet. Ca faisait maintenant partie de ses habitudes, il ne voyait pas pourquoi il les bousculerait, surtout pour un petit déjeuner hors de prix. Et puis, le russe n’avait jamais très faim le matin.

    « Un ami va me rejoindre, vous pourrez lui donner un double de la clef de la chambre ?
    -Bien entendu Monsieur.
    -Je vous remercie »

    Et sur ces bonnes paroles, il se dirigea, carte à la main, vers les ascenseurs. En temps normal, il aurait envoyé un sms à Akim avec le numéro de la chambre en précisant que la porte serait ouverte, mais dans cette situation, il préférait ne pas laisser de trace écrite. Il n’était même pas sûr que le téléphone d’Akim ne soit pas surveillé, il préférait donc passer par un tiers, en l’occurrence la réceptionniste, qui ne laisserait aucune trâce de leur échange. Il avait bien précisé à Akim au téléphone, lorsqu’ils s’étaient donné rendez-vous, de demander la chambre de M. Ebels. L’ex-blond n’avait donc plus qu’à l’attendre dans la dite chambre.

    Wun arriva au lieu voulu, introduisit la carte, et entra dans la chambre. Elle était assez classique, comportant un lit double, un canapé, un fauteuil, une table basse, un bureau, une télévision, une salle de bain et des toilettes. Il y avait également un petit balcon et une grande fenêtre donnant une vue plongeante sur la ville –normal au 7eme étage.

    Le brun posa son sac à dos par terre, ôta son blouson gris sombre pour le jeter sur le fauteuil, puis enleva ses chaussures, des bottines, afin de se mettre plus à son aise. Il ôta également son chapeau qu’il posa sur la table basse. Il prit ensuite place sur le canapé, assis en tailleurs, faisant face à la porte d’entrée et donc à tout visiteur entrant dans la chambre.

    Le russe soupira doucement, fatigué par sa journée de travail. En temps normal il serait allé directement se détendre, chez lui ou bien dans un bar, mais le programme de la soirée était tout autre et s’annonçait tout sauf reposante. Wun n’avait pas revu Akim depuis plus d’un mois, et il doutait que les retrouvailles se passent dans la joie et la bonne humeur. En fait il y avait même fort à parier que l’Egyptien ait des reproches à lui faire, mais ça, seul l’avenir le lui dirait. Ceci dit, le plus jeune des deux avaient tous les droits de lui faire des reproches… Comme d’habitude, Wunjo avait agi sans réellement se soucier des conséquences pour lui ET pour son entourage.

    Attendant donc que son faux frère ne le rejoigne, Wun commença à comater sur son canapé, la fatigue prenant le dessus. Il avait bien fait de choisir un hôtel pour se rencontrer plutôt qu’un café, car les hôtels avaient l’avantage non négligeable de posséder des canapés. Bon, techniquement, la raison pour laquelle il avait préféré l’hôtel au café, c’était surtout pour l’intimité. Dans un café, il y a toujours un voisin un peu trop curieux pour laisser traîner ses oreilles. Dans un hôtel, il n’y a personne dans la chambre d’hôtel pour se montrer indiscret. Et comme la conversation allait très probablement s’orienter vers des sujets délicats, voir secrets, comme la mafia, ils étaient mieux ici que dans un lieu public.

    Bien sur, ils auraient pu aussi se voir dans un endroit totalement personnel, comme l’appartement d’Akim, mais niveau sécurité ça restait contestable. Après tout, rien ne disait que l’Organisation n’avait pas mis l’Egyptien sous surveillance à son insu, pensant sans doute que Wun reprendrait contact avec lui –et sur ce dernier point, ils avaient d’ailleurs entièrement raison. Le logement d’Akim était donc hors de question. Et s’il était suivi, Wun ne préférait pas non plus qu’il se rend dans son appartement à lui. D’où le choix du lieu neutre, comme l’hôtel. Il fallait juste qu’ils n’arrivent pas en même temps, ce dont ils avaient convenu au téléphone.

    Ce fut le bruit d’une carte électronique glissée dans la porte qui sortit Wun de sa quasi-somnolence. Il redressa la tête, papillonna des yeux pour effacer son air ensommeillé, et braqua son regard sur la porte, attendant qu’elle s’ouvre.

    Il se demandait bien quelle tête allait faire son faux frère en le voyant. Il était clair qu’il avait beaucoup changé : en plus de son nouveau style vestimentaire, il avait désormais les cheveux bruns foncés, les yeux assortis et bleus, le visage beaucoup moins creux –il avait entre autre découvert les joies des trois repas par jour- et moins fatigué. Pas étonnant, partant de là, que la plupart de ses anciennes connaissances ne l’ait pas reconnu. Même Shiro, qui était tout de même un ami proche, ne l’avait pas reconnu en se retrouvant face à lui, c’était dire !

    Bien sur, Wun n’avait pas trop de doute sur le fait qu’Akim le reconnaîtrait, mais ça ne l’empêcherait sûrement pas d’être… surpris, par la métamorphose de l’ex-blondinet. De son côté, le brun se demandait si son faux frère avait changé en l’espace d’un mois et demi ou non…





    Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 20 Juin 2013 - 18:20, édité 2 fois
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptySam 10 Mar 2012 - 1:58

    « Le sage médite encore, le fou a terminé l’affaire. »
    Proverbe russe

    C'est con à dire, mais la Russie lui manquait. L'entraînement au froid glacial lui manquait. À Keimoo, il se mettait à tomber quelques flocons et les gens râlaient contre l'hiver. Ils ignoraient ce qu'était un vrai hiver avec tout plein de neige. Les pensées d’Akim tourbillonnaient dans sa tête au rythme de ses pas. Depuis quelques semaines, il s’était mit à s’entraîner sérieusement et le jogging faisait partie des bonnes habitudes qu’il avait prises. Après les ravages que la drogue avait causés sur son corps, une bonne remise en forme s’imposait.

    Akim s’arrêta près d’un arbre et prit appui sur le tronc le temps de prendre son pouls. Son téléphone sonna sur l’air de ‘’i Will survive’’ (c’était de circonstances parfois), et il plongea la main dans la poche de son pantalon pour y répondre. Tout d’abord, il crut à une plaisanterie. Wunjo n’avait pas donné signe de vie depuis des semaines alors pourquoi le faire maintenant? Il devait avoir besoin d’argent ou alors d’une place où crécher. C’était toujours comme ça avec le russe. L’idée des retrouvailles avait un arrière-goût amer et Akim prit quelques secondes avant d’accepter finalement. Il raccrocha et se remit à courir plus vite, comme pour se dépasser, ou pour oublier le rendez-vous de ce soir.

    --18h03-- Dans un hôtel du centre-ville

    Le voilà devant la porte de la chambre 706, hésitant à entrer. La carte magnétique dans la main, il attendait on ne sait quel miracle. Il voulait surtout ignorer la boule qui lui creusait l’estomac à l’idée de revoir son faux frère. Depuis la disparition de ce dernier, Akim avait reçu de nombreux messages de l’Organisation. Leur inquiétude par rapport à Wunjo avait confirmé ses soupçons. Ce connard avait bel et bien levé les pattes de la mafia. Quitte à devoir y laisser la peau si jamais on lui mettait le grappin dessus. Misha avait été catégorique sur la question. On devait retrouver Wunjo. L’Égyptien lui avait promit que c’était dans ses priorités, malgré sa mission d’infiltration dans le clan Yakuza. En fait, il avait menti. Il n’avait aucunement l’intention que la mafia retrouve son copain. Si Wunjo av ait réussi à fuir, c’était une chance pour lui. Pas question de lui mettre des bâtons dans les roues. Akim était plutôt curieux de savoir de quelle façon le blond s’y était prit. Il lui donnerait aussi le conseil de déguerpir le plus loin possible. La Russie et le Japon étaient probablement les endroits les plus surveillés et avant qu’on donne l’ordre à Akim de ramener la tête de mule, ce dernier devrait être disparu de la carte.
    Bon, il allait quand même pas prendre racine devant la porte. Il glissa la carte électronique dans la fente prévue à cet effet et poussa la porte. Il attendit que celle-ci se referme derrière lui pour avancer vers le canapé où une silhouette l’attendait.

    -''Alors EBELS, je t’ai pas trop fait attendre? ''

    Akim avait lancé la réplique avec moquerie. C’était pas spécialement méchant, mais fallait pas s’attendre non plus à ce qu’il se jette dans les bras de Wun. Quoique…
    D’ailleurs, en s’approchant un peu plus, il pu distinguer son ami qui n’avait plus rien du blond patibulaire. Des cheveux sombres à la place de sa tignasse dorée et…Non, il avait quand même pas misé sur des lentilles de contact pour ses yeux?

    -''T’aurais pu te forcer pour trouver un meilleur nom. Ebels ça craint.''

    Toujours le mot pour être gentil. Il grimaça en prenant place à côté de Wun, grimpant sur le canapé sans la moindre gêne. C’était sa façon à lui de détendre l’atmosphère. L’égyptien tentait d’ignorer le malaise entre eux. Wunjo lui aurait demandé de revenir en arrière lorsqu’ils étaient inséparables, qu’il aurait dit oui sans hésiter. Mais c’était illusoire comme espoir. Wun n’était plus vraiment son faux frère maintenant qu’il avait quitté la mafia.

    -''Wun? C’est vraiment toi en dessous de ça?''

    Akim écarta quelques mèches brunes du visage de l’aîné avec ses doigts, alors qu’il pencha la tête vers lui comme pour s’assurer de son identité. Il l’avait reconnu dès le premier regard, malgré tous ces artifices, mais fallait avouer que ça faisait bizarre de le voir comme ça. Le pire, c’est qu’il avait l’air d’aller bien ce salaud. Mieux qu’avant en tout cas. Il avait meilleure mine et avait reprit du poids. Sa qualité de vie était supérieure à celle d’Akim, c’était flagrant comme différence.

    -''Les yeux bleus, c’est pour plaire davantage aux filles?''

    Il avait dit les filles comme il aurait pu dire les mecs, sachant très bien que pour l’ex blond le genre n’avait aucune importance pour ses conquêtes. Akim grimaça, comme si l’idée que le russe ait vraiment changé la couleur de ses yeux pour une fille le dérangeait. Il monta sur les genoux de Wunjo pour s’asseoir à califourchon sur lui. J’ai déjà spécifié qu’il n’avait aucune gêne?

    -''Si c’est pour moi, c’était pas nécessaire. Je préfère ton regard vairon, ça fait plus mystérieux et c’est plus bandant.''
    Du Akim au naturel, c’est encore mieux. Il appuya les mains sur les joues de Wun et pressa ces dernières juste un peu avec un grand sourire.
    -''Je crois pas que tu les leurres longtemps mon vieux…''
    Enfin un mot sur l’Organisation. Il était plus que temps. On ne pouvait savoir par contre si c’était un avertissement ou un conseil. Venant de la part d’Akim, c’était toujours un ‘’guess’’. Il relâcha son emprise sur les jours du brun et tâtonna dans la poche arrière de son pantalon. Et là l’auteure vient de se rendre compte ici qu’elle a omit de décrire ce que son personnage portait.

    Mini flashback : Après une douche bien méritée, Akim avait opté pour un style soigné. Pantalon marine propre avec une chemise blanche dont les deux premiers boutons étaient détachés. Une cravate, agencée aux yeux de Wun, couronnait le tout. Bien sûr le nœud était légèrement défait. Rien de trop formel vu leur petite réunion.
    Toujours est-il qu’il sortit un paquet de clopes de sa poche arrière avant d’en extirper une pour se la mettre au bec. Il posa un regard sombre sur Wunjo l’air de dire ‘’T’en veux une?’’ et le baissa à la recherche de son briquet caché dans la pochette de sa chemise. Il alluma sa cigarette, rangea l’instrument et prit une taffe sans la moindre considération du jeune homme sous lui.

    -''Alors, ça fait quoi d’avoir une vie normale?''

    Il prit la clope entre son pouce et l’index en levant la tête pour ne pas cracher la fumée nocive au visage de son vieux copain. Hé ben, au moins il lui restait su savoir-vivre. Assez pour être respectueux pour Wun, mais pas pour l’affiche ‘’Interdiction de fumer’’ qui était assez voyante juste au dessus du canapé. On peut pas tout avoir.
    Akim embrassa Wunjo du regard, curieux de connaître le quotidien de l’ex mafieux. Ce qui était inquiétant jusqu’à présent c’est que l’égyptien ne s’était pas encore mit en colère, et n’avait toujours pas envoyé promener Wun. Il y avait anguille sous roche…ou pas.


    Dernière édition par Akim Kovatchev le Ven 18 Mai 2012 - 4:14, édité 2 fois
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyLun 26 Mar 2012 - 14:41



    Un sourire se forma sur les lèvres du dit Ebels à l’entente de cette voix on ne peut plus familière. A en croire cette remarque d’introduction, Akim n’avait pas fondamentalement changé, toujours la pique qu’il faut au moment opportun. Le blondinet ne répondit pas à la question, qui était de toute façon purement rhétorique. Akim se contrefichait de savoir s’il l’avait fait attendre ou non, il voulait simplement se foutre de sa gueule au sujet de son nouveau nom. Son sourire ne décolla pas lorsque l’égyptien se mit à critiquer ouvertement le choix de son nouveau nom.

    « T’as qu’à m’appeler Dan si Ebels te va pas »

    Répliqua-t-il calmement sans se départir de son sourire. Honnêtement, ça lui ferait bizarre qu’il l’appelle Dan. Ça ne le dérangeait pas que ses nouvelles connaissances l’appellent Dan, il avait d’ailleurs pris l’habitude de toujours se présenter comme tel, mais pour ce qui était de ses anciennes connaissances –et tout particulièrement Akim qu’il connaissait maintenant depuis plus de 10 ans- c’était trop étrange, presque déplacé.

    L’ex blond eut une mouvement de recul lorsque son faux frère passa sa main dans ses mèches sombres. Il faisait toujours ça lorsqu’on essayait de déblayer son visage, par instinct de survie sans doute.

    « Qui veux tu que ce soit ? »

    répliqua-t-il, amusé, en écartant sa main. Il n'aimait pas qu'on le dévisage de près, par habitude, il se sentait à l'abris derrière ses mèches tombant sur son front et ses yeux. Un peu comme si ces malheureuses mèches brunes protégeaient sa nouvelle fausse identité. Il se hâta d’ailleurs de les remettre en place, comme si se mettre à découvert l’embêtait. Il n’était toujours pas très sur de l’efficacité de son nouveau look.

    Alors que Akim continuait de se foutre ouvertement de sa gueule sur les moindres petits détails, Wun se contenta de maintenir son air souriant et détaché, levant de temps à autre les yeux au ciel. Il fallait s’y attendre, c’était d’Akim dont on parlait.

    « Figure toi que les yeux vairons c’pas le truc le plus discret au monde »

    Donna-t-il en guise de réponse, posant ses yeux parfaitement identiques sur Akim. Son regard vairon avait, par le passé, perturbait plus d’une personne. On ne savait plus où poser le regard : devait-on fixer le bleu ou le vert ? Wunjo savait que cette simple dissimilarité suffisait à perturber quelqu’un d’un coup d’œil malicieux. L’amusant dans l’histoire, c’était que sa toute nouvelle paire d’yeux assortis ne perturbaient que d’avantage ceux qui lui avaient connu le regard vairon. Les gens n’étaient-ils donc jamais contents ? Cette constatation amusa intérieurement le russe. Y avait pas à dire, il était un emmerdeur jusqu’au bout des rétines.

    Revenant aux dires d’Akim, qui cherchait visiblement à le provoquer, Wun esquissa un sourire effronté.

    « J'oubliais que mon but dans la vie était d'avoir l'air bandant, ouais »

    Déclara-t-il, croisant les bras. Venant de la bouche du type qui s’était toujours contre-fichu au plus haut point de ce que les gens pensaient de lui. A part peut être… quelques gens. M’enfin globalement il ne s’était jamais trop préoccupé de son look, se contentant de s’en servir lorsqu’il constatait qu’il faisait de l’effet.
    Et comme pour attirer à nouveau son attention, voilà que l’Egyptien venait de se rapprocher sur le canapé jusqu’à grimper sur ses genoux, s’installant à califourchon sur lui comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Bon, venant d’Akim, nul doute que c’était on ne peut plus naturel. Il était à peu près aussi doué que Wun lorsqu’il s’agissait de distinguer le savoir-vivre du sans-gêne. Wun ne tenta même pas de le faire descendre de là, se contentant de le dévisager avec amusement.

    « Le canapé est trop petit pour toi ? »

    Demanda-t-il, à tout hasard, haussant un sourcil interrogateur bien que n’esperant pas vraiment de réponse.
    Il fronça brièvement les sourcils en sentant que le brun était en train d’écraser ses joues sans raison. Il avait l’air de trouver ça très distrayant, Wun n’osait imaginer l’air bête que cela devait lui donner.
    Agrippant les mains d’Akim avec les siennes pour qu’il laisse ses pommettes en paix, Wun hocha la tête d’un air de défi.

    « Ils ne m'ont pas trouvé jusqu'ici »

    Répondit-il, toujours sans nommer l’Organisation même si tous deux savaient très bien de qui il était question.

    « Je savais pas que nos gars étaient de telles brêles d'ailleurs »

    Ajouta-t-il avec un air insolent au possible, ce même air de sale gosse qu’il se trimballait trop souvent. Il plaisantait sur le sujet alors même qu’il vivait avec une trouille bleue du matin, à son réveil, jusque tard, le soir, lorsqu’il essayait de s’endormir dans son lit, redoutant d’avance les cauchemars qui allaient animer chaque nuit, l’une après l’autre. Il avait toujours été du genre à cacher ses peurs derrières des grands airs et des traits d’humour, il n’allait pas s’en priver aujourd’hui.

    Il refusa d’un signe de tête la cigarette, murmurant un léger « J’ai arrêté » qui n’était rien d’autre qu’un gros mensonge. Il n’avait pas du tout arrêté, il sentait juste que tendu comme il était, s’il commençait maintenant c’était le paquet qui y passait en moins d’une heure. Autant limiter les dégats d’entrée de jeu. Ce n’était cependant pas super facile d’ignorer l’envie de nicotine avec l’autre tête de nœud qui fumait sur ses genoux.

    « Mm. Je crois que ma vie était presque plus normale avant. »

    Répondit-il simplement, focalisant son attention ailleurs que sur l’odeur familière de la nicotine qui lui chatouillait les narines. Ca lui mettait les nerfs en pelotte, lui qui s’était juré de garder son calme en toute circonstance, et ce n’était pas peu parié lorsque l’on savait qu’environ 90% de leurs rencontres se soldaient par une dispute. Mais Wun était un peu fatigué des disputes, particulièrement maintenant qu’il avait d’autres soucis en tête. Il ne lui avait pas donné rendez vous pour se foutre sur la gueule, alors il était hors de question que la cigarette lui fasse perdre stupidement son calme.

    Profitant du fait qu’Akim soit occupé à cracher la fumée au dessus de la tête du Norvégien, Wunjo l’attrapa par les hanches et le fit basculer sur le côté, se libérant ainsi les genoux, Akim se retrouvant couché sur le flanc sur le canapé. Wun lui adressa un grand sourire innocent avant de ramener ses jambes pliées contre lui, ne laissant plus de place pour quiquoncque sur ses cuisses.

    « Ça irrite mon odorat »

    Expliqua-t-il, tout sourire, tapotant sa narine avec son index. Ce n’était pas tout à fait ça, mais ce n’était pas loin de la vérité non plus. Qu’importe : Wun ne voulait pas sentir l’odeur de clopes ici et maintenant.
    Encerclant ses jambes repliées de ses bras, il posa doucement son oreille gauche sur ses genoux, la tête penchée tournée vers le brun échoué sur le canapé comme un poisson sur une plage.

    « Alors. Ils ont mis ma tête à prix vivant, ou "mort ou vif" ? »

    Poursuivit Wun, sur un ton plaisantin qui cachait une réelle inquiétude. Il ne savait pas trop ce qui le rassurerait le plus, car fondamentalement, même si l’Organisation demandait à ce qu’on le ramène vivant, ce n’était que pour l’achever de leurs propres mains un peu plus tard. Dans tous les cas, il n’y avait pas matière à se réjouir.

    Se tortillant sur le canapé comme un chiot qui chercherait une position plus confortable, le brun resta un moment silencieux, comme cherchant ses mots. Il savait très bien ce qu’il voulait dire : après tout, c’était lui qui avait demandé à Akim de venir, il ne manquerait plus qu’il ne sache pas ce qu’il avait à dire. Non le contenu était clair, il ne savait juste pas comment en venir au fait. Soupirant sans raison apparente, il songea que le plus simple restait de mettre les deux pieds dans le plat.

    « Akim... »

    Marmonna-t-il, cherchant à attirer toute l’attention de son faux frère, tournant son regard unicolor vers lui.

    « Pourquoi tu restes ? »

    Demanda-ti-il finalement, sans détour. Autant balancer rapidement ce qu’il avait sur le cœur, les fioritures et les politesses n’apaiseraient pas longtemps les questions qui le rongeaient.

    Question à la fois stupide, mais aussi pertinente. On ne la posait pas assez. Pourquoi rester dans une vie aussi pourrie ? La peur, généralement, répondait-on. Quoi d'autre sinon ? Misha l'avait toujours dit : Wun n'avait pas assez peur. A l’époque, le blondinet avait cru qu’il voulait dire qu’il ne se montrait pas assez prudent. Avec le recul, il n’en était plus sur. La peur était une cage invisible destinée à les retenir, pas une amure supposée les protéger de leur propre témérité.

    Mais Wun était persuadé qu’ils ne leur devaient rien. Même à Misha. Il les avait élevés, c'est vrai, aimé à sa façon, sûrement, mais Misha aimerait toujours plus l'organisation qu'eux. L’Organisation avait été là avant eux et serait là après eux. C’était, probablement, aux yeux de Misha et des siens, quelque chose de bien plus important à protéger. Alors ils ne devaient plus rien à quiquonque. Wun se fichait bien de devoir mordre la main qui l’avait nourrie. Pourquoi devrait-il, devraient-ils rester, au juste ?

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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyJeu 19 Avr 2012 - 4:03

    Le choc du nouveau look de Wun passé, Akim peut se permettre de rigoler de la situation. Il sait très bien que le but de cette rencontre n’a rien de formel. C’est peut-être même la dernière fois qu’ils se voient tous les deux. Wunjo aka Dan Ebels maintenant, un nom à chier, a suivi une autre voie différente de celle de l’égyptien. Lui qui croyait les ‘’liens du sang’’ plus fort que tout, il s’est trompé et ça lui fait un mal de chien. Mal être qu’Il cache comme un pro sous un sourire moqueur et des répliques cinglantes. Mode de défense obligé. D’ailleurs, un picotement se fit sentir juste au-dessus du sexe d’Akim, le faisant grimacer. C’est psychosomatique mais c’est agaçant.

    -‘’Je vais continuer à t’appeler Wun dans le privé. Si on se voit à l’extérieur, ce sera Dan même si J’déteste ça!’’ Et pour confirmer ses dires il grimace comme si le seul fait de prononcer ce prénom lui donnait la nausée.

    Il a mentionné que c’était possible qu’ils se revoient ultérieurement, mais en doute beaucoup. L’ex blond a changé de catégorie sans même lui en parler, ni demander son avis et on appelle ça un pote? Et pourtant lui n’est pas mieux, à jouer les enquiquineurs, assis à califourchon sur Wunjo. Qu’es-ce qu’il espère à la fin, que ça se termine en partie de jambes en l’air? C’est sûrement en partie véridique. C’est que ça fait un moment ces deux-là. La dernière fois remonte à quand Akim était en manque grave. De drogue là, pas de sexe. Ou alors des deux. Bref, Wun avait eu une façon bien spéciale de s’occuper de lui, au grand plaisir des deux maffieux. Ce soir, il ne restait qu’un seul membre de l’Organisation d’actif et ce dernier se sentait trahi jusqu’à la moelle. Bien trop fier pour montrer quoi que ce soit, il jouait le moqueur indifférent qui reprend ses bonnes vieilles habitudes avec un ami de longue date. Ami-amant? Qui lui passe la remarque qu’il avait un canapé à sa disposition au lieu de prendre ses genoux en otage.

    -‘’J’suis bien là, tu l’sais bien!’’

    Alors jouons à tourner en bourrique le pauvre Wun jusqu’à ce qu’il demande grâce ou lui saute dessus, avec une préférence marquée pour la deuxième option. On lui écrase un peu les joues en allant dans le vif du sujet. Faut bien qu’il soit question de l’Organisation un jour ou l’autre. Akim fait part de son inquiétude tout en douceur, sur le ton de la plaisanterie comme d’habitude, quand en réalité une boule lui serre le ventre à chaque fois qu’il pense à ce qui se passerait si on mettait la main sur son vieux copain.

    -‘’Je brouille les pistes, c’est simple. Et accessoirement je risque ma peau pour ton joli p’tit cul!’’
    Un grand sourire de fendant et il allume sa clope, il en a grand besoin. Le murmure du brun lui fait hausser un sourcil, alors qu’il recrache la fumée en tournant la tête sur le côté.
    -‘’Je suis immunisé à tes mensonges Wun’’, il prit encore une taffe et le fixa, ‘’tu devrais pourtant le savoir depuis le temps!’’

    S’en suivit une observation attentive de sa chaise improvisée (Wun), qui montre des signes visibles de nervosité. Akim sourit en recrachant la fumée, responsable de ce malaise, au-dessus de la tête de l’ex blond. Il a même l’idée de partager sa clope, l’approchant des lèvres de son copain, lorsqu’il se retrouve couché sur le canapé, débalancé par le coup de Wunjo. Encore heureux qu’il ait de bons réflexes et qu’il a pu garder sa prise sur sa cigarette, parce qu’il n’aurait pas été d’humeur. Déjà que, perdre sa place sur les genoux chauds soit assez pour lui faire péter sa coche, et en plus monsieur prétexte que son nez est fragile. Akim se hérisse à la manière d’un chat frustré qu’on a chassé de nos genoux.

    -‘’Ouais c’est ça, et j’suis l’prochain responsable de la troisième guerre mondiale.’’

    Remarquez qu’il en serait quand même fier si c’était le cas. Pas au sens de ce que la guerre apporterait comme atrocités, mais plus au niveau réalisation personnelle. Il aurait pu dire qu’il avait fait un truc pour changer le monde. Oui, Akim est un mégalomane à temps partiel.

    La clope revient entre ses lèvres, aucun gaspillage de permis. Il écoute la question de Wun sans broncher et pourtant à l’intérieur y’a le bouton panique qui s’allume. Il savait bien qu’ils allaient en venir à ça, mais espérait juste que ce serait plus tard. Du genre, après la baise ou après s’être bourré en se racontant les souvenirs du bon vieux temps. Non, ça ne se passera pas comme ça. Wun a changé. D’ailleurs, c’est Dan maintenant et Dan est loin de vouloir s’amuser avec lui. Akim bouge un peu pour remonter ses pieds sur le canapé, les genoux remontés près de son torse, le dos appuyé contre le dossier. Son regard sombre se pose sur le brun alors qu’il souffle la fumée dans son visage sans le moindre remord. Tiens, ça lui apprendra à lui mentir.

    -’Ils veulent revoir ta sale petite gueule Wun. Les ordres sont de te ramener vivant.’’ Il marque un temps d’arrêt pour prendre une autre dose de nicotine. C’est un besoin vital comme respirer. ‘’ Pour t’arracher la peau jusqu’à ce que tu demandes qu’ils t’achèvent…’’

    Il lui laisse voir que ça l’inquiète, vraiment. Même s’il est tout seul là-dedans, c’est quand même à Akim qu’on a confié la mission. Il a d’abord refusé, puis a laissé flotter un intérêt possible lorsque Misha a parlé de promotion dans les rangs. Si au moins on croit qu’Akim s’en occupe, les fesses de Wun sont sauves, pour un temps.
    Ses doigts viennent prendre la clope d’entre ses lèvres et il lève un peu la tête pour s’assurer d’avoir toujours l’attention d’Ebels.

    -‘’Si tu trouves mon cadavre devant chez toi un matin, jure-moi de faire l’opération pour changer de sexe okay?’’

    Il lui décoche un clin d’œil et détourne ensuite le regard, portant son attention sur sa cigarette qu’il devra bientôt écraser. C’est dit sur le ton de la plaisanterie mais Akim sait très bien qu’il signe son arrêt de mort si on arrive à savoir qu’il refuse sa mission.

    -‘’T’as pris une chambre sans cendrier ou j’hallucine?’’

    Pour la subtilité on repassera. Akim se lève et marche dans la pièce à la recherche du foutu cendrier. Inexistant bien sûr vu qu’on se trouve dans un hôtel. Lui et les règlements, une vraie histoire d’amour. Il finit par aller dans la salle de bain et la jette dans le lavabo, comme si c’était le meilleur endroit pour jeter une clope. Il ouvre le robinet d’eau froide quelques secondes et lorsque le mégot est aspergé, il le referme. De retour vers le canapé, il surprend l’air sérieux de Wun. D’ailleurs, ce dernier vient de prononcer son prénom en marmonnant, ce qui n’annonce rien de bon. Et puis, ça lui fait tout bizarre de fixer un regard aux yeux de la même couleur. Il aimait bien les yeux vairons lui, ça le rassurait. Là on dirait qu’il parle avec un étranger.

    Le goût de la nicotine se fait à nouveau sentir dans son corps. Quoi, déjà? Disons que l’atmosphère n’a rien de l léger. Akim plonge la main dans la poche de son pantalon pour trouver son paquet, lorsque Wun choisit ce moment pour poser LA question fatidique :

    Pourquoi il reste?

    Les mécanismes de défense de l’égyptien sont aussitôt enclenchés. Normal après tant d’années à s’être fait une carapace.
    Il va chercher son paquet, l’ouvre et compte les clopes restantes. Quatre… À ce rythme là il les finirait dans la demi-heure. Lentement, il lève le regard sur Wunjo, qui est toujours aussi sérieux et lui offre un sourire amusé, même si lui ne l’est pas du tout.

    -’Et qui va te sauver les fesses si je pars dis-moi?’’ Il prend un air concerné et rajoute rapidement ‘’ ça va, je sais. T’es assez grand pour le faire toi-même.’’

    Il se dit que c’est exactement ce que son ex faux-frère lui répliquerait, alors il a cru bon de répondre à sa place. Il a un geste pour lui offrir une cigarette puis se ravise au dernier moment en se souvenant que Wun veut vaguement résister à la tentation. Akim cherche son briquet, s’allume et ferme les yeux pour mieux profiter de l’effet de la nicotine. C’est aussi une façon de fuir la question du russe de façon à peine subtile. La vérité c’est qu’il y pensait déjà depuis un bon moment à quitter les barreaux de sa cage. Mais c’est un gros risque à prendre sachant qu’on peut y laisser sa vie. Au fond de lui, Akim savait que Wun allait finir par partir. Il a toujours été le plus courageux des deux. Et voilà qu’il l’avait abandonné, car oui même si c’est pour s’assurer d’une vie sans entraves et goûter à la liberté, Wunjo avait trahi Akim. Bon c’est l’avis du principal intéressé mais essayez donc de comprendre ce qui se passe dans sa tête… impossible.

    À peine entamée, la clope se retrouve au sol, lancée par son propriétaire qui l’écrase du talon. Une petite pensée pour la femme de ménage qui viendra nettoyer la chambre plus tard. Faut bien qu’elle mérite son salaire.
    Lentement, il va s’asseoir au pied du lit, son corps se penchant vers l’avant alors qu’il prend sa tête, devenue trop lourde, entre ses mains. Il ne veut surtout pas que Wunjo, ou Dan, ou peu importe le nom qu’il se donne, sache qu’il est mort de trouille. Il peut pas se permettre d’avoir peur et de lui donner raison. Sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit, des sueurs froides caressent sa nuque. Pourvu que Wun n’approche pas. Akim est à fleur de peau depuis qu’il a infiltré les Yakuza, ça devient de plus en plus dangereux ce que Misha lui demande de faire. Et avec le départ de Wun…

    -''Сука! Besoin d’une autre clope…’’

    Besoin de s’échapper.
    Besoin de fuir.


    Dernière édition par Akim Kovatchev le Ven 18 Mai 2012 - 4:15, édité 2 fois
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyVen 20 Avr 2012 - 13:32



    Thème : https://www.youtube.com/watch?v=1kucGEjGLeY

    La partie de jambe en l’air n’était effectivement pas DU TOUT sur le programme de la soirée de Wun. Pas qu’il n’en ait pas envie, ce serait même le contraire : le bonhomme avait fait abstinence depuis son changement d’identité. Il était en pleine phase parano, et avait toujours peur de tomber sur un ancien amant qui le reconnaitrait ou une connerie du genre. Non, si le sexe était d’office rayé de la liste des activités, c’était parce que le brun savait plus que bien qu’Akim et lui avaient tendance à recourir à ça pour éviter les questions épineuses. Or, aujourd’hui, c’était précisément ce que Wun voulait faire : régler les questions délicates. Et il ne comptait pas donner à l’Egyptien une échappatoire trop facile.

    Ca et le fait qu’il allait falloir qu’ils arrêtent de considérer le sexe comme un outil pour régler les problèmes –particulièrement les problèmes qu’ils avaient entre eux, à vrai dire. Apprendre à parler –sans crier- ne leur ferait probablement pas de mal. Dans tous les cas, les culbutes étaient bannies de la liste des invités ce soir, n’en déplaise ou non à Akim.

    Enfin de toute façon pour l’instant l’heure était aux discussions charmantes sur comment l’Organisation comptait se débarrasser de lui. Wun esquissa un léger sourire même si l’information n’avait rien d’amusant.

    « Eh bah, ils me donnent plus d’importance que je n’en ai »

    Commenta-t-il. Vu son niveau dans la hiérarchie, il pensait qu’on aurait demandé à se débarrasser de lui à tout prix, quitte à le laisser crever comme un chien dans une ruelle. Y avait pas à dire, l’Organisation avait du temps à perdre.
    Et Akim qui faisait du mauvais humour en prime. Pas que ça change de d’habitude, mais là le sujet était tout sauf drôle. En guise de réponse, Wun se contenta de lui donner un coup de pied léger dans le genou. Pas assez pour faire mal, juste histoire de manifester son désaccord avec la blague.

    Il ignore aussi la question suivante. Wun n’est pas dupe, il se rend bien compte qu’Akim enchaîne des banalités pour éviter d’en venir à la question cruciale. Pas de chance pour lui, Wun est aujourd’hui plus décidé et têtu que jamais. D’ailleurs il finit par poser la question fatidique. Question qui pour toute réponse reçut dans un premier temps… un Akim comptant ses cigarettes. Le russe le suivit du regard avec un air neutre qui cachait admirablement l’agacement qui montait en lui. Jusqu`à ce que la réponse tombe.

    « T’es sérieux là ? »

    Probablement pas. Connaissant Akim, il sortait la première connerie qui lui venait en tête pour gagner du temps. Sauf que Wun n’était pas d’accord d’écouter des conneries aujourd’hui. Il se leva du canapé, restant debout devant celui-ci sans s’approcher dans un premier temps.

    « Putain Akim ! Si creuver m’faisait peur je serais resté dans l’Organisation ! »

    En fait, il avait bel et bien peur de mourir, comme tout le monde sans doute. Mais il avait plus peur de finir comme un pion ou comme son père –car inévitablement, s’il continuait, il serait l’un ou l’autre- que de mourir. Ça lui avait pris du temps, pour s’en rendre compte. Mais il avait bien fallu se rendre à l’évidence. Et puis de toute façon, dans l’Organisation, la mort, il la frôlait aussi tous les jours. Lorsqu’on se prend 4 blessures mortelles en 6 mois et qu’on n’y survit que par chance, parce qu’il y avait toujours un bon samaritain à l’angle de la rue, on commence à songer à raccrocher.

    Il se décida finalement à bouger, rejoignant le brun assis sur le bord du lit en quelques enjambées. Il se planta devant lui comme un colonel devant un soldat, le garde-à-vous en moins. Raide comme un piqué, il plissa les yeux, dévisageant le jeune homme en face de lui. Il croisa les bras sur son torse, lui donnant un air autoritaire qu’on lui connait peu –d’ordinaire il était plutôt le sale gosse.

    « Je t’emmerde, je t’ai pas demandé de me protéger ou quoique ce soit, surtout pas si c’est pour que tu te foutes dans la merde »

    Wun était énervé. Quelque part il savait qu’il avait laissé tomber Akim en se barrant. En fait pas tout à fait. Dans son idée, Akim était le prochain à se barrer. S’il ne lui en avait pas parlé, c’était pour éviter le coup « Bonnie and Clyde » où on se casse à deux au bout du monde et on se fait coincer comme des bleus. L’ex blondinet n’était pas sur de son coup en s’en allant comme ça, alors il préférait tester la « viabilité » de son plan avant d’embarquer Akim dedans. Grosso modo, Wun jouait les crash tests.

    L’apathie d’Akim face à sa question ne fit que l’énerver d’avantage. C’était un peu inévitable avec eux, ça finissait toujours par crier. Il faut dire qu’ils avaient tous les deux un caractère bien trempé –un caractère de merde, en fait, n’ayons pas peur des termes. Ils étaient tous les deux du genre plutôt passionnels, dans leurs relations, en bien, comme en mal. En mal, ça finissait en larmes, en cris, en insultes et en mots blessants, forcément. Ils n’en étaient pas encore là, mais ça ne saurait probablement tarder. Wun avait pourtant voulu faire ça calmement, mais il réalisait maintenant que le calme serait voué à l’échec.

    « Non mais t’as raison, fume. Avec un peu de chance peut être que le cancer t’achèvera avant ta connerie. »

    Et voilà, ça n’avait pas attendu longtemps. En même temps, Wun aurait du s’en douter : on ne secouait pas Akim avec des jolies paroles. Il fallait le brusquer pour le pousser à changer. Le brun doutait franchement que ça soit aussi simple. Ils allaient probablement encore rentrer dans un bras de fer verbal-ou carrément physique. En général, Wun craquait le premier, car la vérité c’était que sa carapace s’était fissurée il y a bien longtemps déjà –avec Akim, du moins. Bon et puis ce dernier savait où appuyer pour faire mal au Norvégien, il fallait bien le dire.
    Mais aujourd’hui, Wunjo avait une chance de gagner. Parce qu’en quittant l’Organisation, il s’était pris toutes les vérités blessantes et effrayantes dans la gueule, et qu’il était donc maintenant préparé à toutes les piques que pourraient lui jeter son faux frère en pleine figure. Du moins, c’était ce qu’il pensait.

    « Je m’en fous Akim. J’ai toute la nuit.»

    Et visiblement il se fichait pas mal de savoir si Akim avait sa nuit de libre ou pas. En même temps la philanthropie ça n’avait jamais été son fort.
    L’autre pouvait toujours essayer de se barrer, s’il fallait en venir aux mains, Wun serait plus fort. Il manquait un peu d’exercice de combat, c’est vrai, mais il avait repris des forces et du poids, il avait espacé ses prises de drogue et réduit sa consommation d’alcool –involontairement, c’est juste qu’il n’osait plus aller dans les bars. C’était mathématique : meilleure santé, donc plus de force. Imparable.

    « Tu peux fumer 30 clopes si tu veux, je bouge pas tant que j’ai pas une réponse honnête à ma question. »

    Et comme pour appuyer ses dires, il planta son regard gris-bleus dans celui d’Akim. Il savait que ses yeux assortis le destabilisaient. Ses yeux vairons étaient souvent remplis d’incertitude. Un peu comme si même ses iris n’arrivaient pas à se mettre d’accord, l’un disant bleu, l’autre disant vert. Un regard parfait pour attendrir les gens, mais beaucoup moins pour convaincre. D’un autre côté, ces yeux nouvellement bleus représentaient à merveille la fragilité de cet air décidé : ça ne tenait en fait qu’à une lentille. Une lentille qu’on enlevait et la vulnérabilité des yeux vairons revenait.

    « Je te casse la gueule s’il le faut »

    Ajouta-t-il, sur un ton plus léger, sourire en coin.
    Cela dit, il ne plaisantait qu’à moitié, et Akim devait le savoir.

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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyVen 18 Mai 2012 - 4:07

    Thème

    Les doigts d’Akim caressent distraitement la couette du lit. Y’a pas à dire, la qualité du tissu est exceptionnelle dans les hôtels. C’est sûrement rien comparativement à la douceur des draps. D’un coup, comme si toute la fatigue accumulée des dernières semaines venait de tomber, il baisse les épaules et baille à s’en décrocher la mâchoire. Sa main quitte la couverture pour passer sur ses lèvres et il prend même la peine de s’excuser à Wun. Pourtant, le sujet est loin d’être ennuyant. C’est le stress de la discussion que l’égyptien tente d’évacuer là. Et en voyant l’air déterminé de Wunjo, il doit faire une croix sur sa partie de jambes en l’air et ça le fait vraiment chier. C’est SA solution facile numéro 1 pour se détendre et/ou pour éviter les conflits. L’ex blond doit bien le connaître par cœur pour que cette éventualité soit hors de question ce soir.

    -‘’Misha te donne plus d’importance que tu le mérites. Ha oui, et quelqu’un de plus haut placé aussi. Tu veux vraiment qu’on en parle là?’’

    Il est un peu ennuyé du coup. Il n’est pas venu dans une chambre d’hôtel pour parler boulot avec Wun. Surtout que maintenant, ce qui se passe dans l’Organisation ne regarde plus monsieur-je-me-barre-sans-en-parler-à-celui-qui-à-confiance-en-moi. Et oui, ça revient encore sur le tapis cette histoire. Akim lui en veut vraiment et pourtant il porte le masque de celui qui n’en a rien à foutre. La meilleure façon d’éviter une question, puisque baiser est proscrit, est de répondre par un truc qui va agacer votre interlocuteur, et spécialement lorsque cette personne est celle que vous connaissez le mieux (ou que vous croyez connaître comme le fond de votre poche).

    -‘’Regarde mon visage Wun. Si je voulais être sérieux, j’aurais ma gueule de mec sérieux.’’

    Il écarte la réplique de son faux-frère d’un geste de la main, puis secoue un peu la tête. Il garde pour lui le fait qu’il aurait préféré que Wun soit encore dans l’Organisation, quitte à avoir toujours la peur au ventre. Au moins, bah Akim ne serait plus tout seul, même s’il préfère mourir plutôt que de lui avouer. Son ego l’en empêche. C’est fort ces petites bêtes là. Le fait est qu’Akim fait un peu de surmenage et ce depuis la ‘’disparition’’ du norvégien. Il ne se souvient pas de la dernière fois qu’il a prit un repas convenable. En fait, il se nourrit à peine, juste assez pour permettre à son corps de fonctionner. Les fois qu’il se force, c’est lors des meetings avec Toshiie. Il doit bien paraître devant le clan Yakuza. D’ailleurs, il ne manque pas grand-chose avant qu’il se fasse accepter. Alors abandonner maintenant est hors de question. Il est trop prêt du but qu’il s’est donné. Bon, d’accord, du but qu’on lui a donné. Mais si ça lui convient à lui aussi, il n’a pas à se plaindre. La mission l’empêchait de penser à autre chose. L’empêchait de penser à lui-même, comme la drogue. Son amie fidèle qui ne l’a jamais abandonné.

    Un mouvement sur sa droite lui fait relever la tête. Tiens, monsieur Ebels vient le rejoindre par on ne sait quel miracle. Akim plante son regard sombre dans le sien et fronce les sourcils. Il n’aime vraiment pas voir un regard bleu-gris au lieu du familier regard vairon auquel il était habitué. C’est… dérangeant et il se dit que Wun doit bien le savoir et profite de la situation à son avantage.

    -Me foutre dans la merde c’est dans mes habitudes. Tu devrais le savoir depuis le temps! Et puis, je m’en sors toujours. T’en fais pas pour moi.’’

    Il répond comme si c’est une évidence quand en réalité sa vie est en jeu à chaque putain de journée. Pour Akim, se mettre dans la merde un peu plus à cause de Wun ne le gêne pas. C’est le contraire qui serait surprenant. Akim restera collé aux basques de l’ex blond jusqu’à ce qu’une balle lui éclate la tête. Et cette éventualité n’est pas si ludique que ça. Il le sait très bien. Avoir accepté la mission d’infiltration c’était signer son arrêt de mort. Maso, borné, suicidaire, impulsif, passionnel, voici ce qui résume bien Akim Kovatchev.
    Il fouille dans son paquet en riant. Wun garde son sens de la répartie, c’est déjà ça. Il prend une clope entre ses doigts et plante son regard dans celui du brun.

    -‘’ Tu sais bien que même le cancer pourrait pas m’supporter! Mais J’apprécie l’attention quand même.’’

    Il aurait très bien pu en rajouter en renvoyant la balle à Wunjo, mais à vrai dire là il était blasé. Blasé, en plus d’une forte envie de fumer. Il prend son briquet, place la clope entre ses lèvres et s'allume. À la lueur de la flamme, Wun put voir qu’il souriait. Dans son esprit dérangé, Akim avait voulu demander à l’aîné de l’allumer. Ce après quoi il aurait rétorqué :’’qui allume, encule!’’ Mais ça aurait été déplacé, mais tellement lui. Même si Wun semblait à des années-lumière de vouloir penser à se détendre de cette façon. Akim tire une taffe et passe ses doigts dans ses cheveux qui commencent à être un peu trop long à son goût. Il réfléchit à ce qu’il pourrait faire ou dire pour que la soirée se termine. Autant il anticipait de revoir son vieux pote, autant que maintenant il a envie de se barrer. Il se doutait bien que la raison principale de ces retrouvailles ne pouvait pas être aussi simple qu’un ‘’salut, ça fait un bail. Tu me manquais!’’ Maintenant qu’il avait les deux pieds dedans, il voulait reculer. Pour ça, fallait mettre Wun hors d’état de nuire.

    -’T’as d’la chance d’avoir du temps libre maintenant Wunjo.’’Il recrache la fumée et fronce les sourcils, les traits de son visage se durcissant. ‘’Parce que si tu comptes pas me rejoindre dans ce lit, je n’ai plus de raison de rester.’’

    Bon, c’était pas vraiment ce qu’il avait voulu dire. Là c’est sûr que ça faisait du genre :’’T’es bon qu’à baiser, alors si tu veux qu’on parle moi je me barre!’’ Mais c’était une façon détournée pour dire qu’Akim avait tout, sauf envie de parler de sa place dans l’Organisation. Pas de chance, pour Wunjo c’était le contraire. Il semblait tenir mordicus à ce qu’Akim daigne au moins lui répondre. Akim n’avait rien de prévu à l’agenda puisqu’il avait espéré que leur entretien finisse aux petites heures du matin. Avoir su…Mais il restait toujours la possibilité que Toshiie l’appelle et là il allait répondre et partir. Un bon plan B en perspective.

    -‘’J’ai pas 30 clopes de toute façon. À moins que tu te sentes l’âme d’un bon samaritain et que tu veuilles aller m’en chercher?’’ Il penche la tête de côté avec un regard suppliant, avant d’éclater de rire, ‘’ Bien sûr que non tu l’feras pas. Quand t’as une idée en tête, tu l’as pas dans l’cul et tu tiens vraiment à ce que je réponde à ta putain de question!’’

    Akim le dévisage un moment, remet sa cigarette entre ses lèvres pour tirer dessus, puis l’écarte à nouveau. Sa langue vient lui caresser les lèvres alors qu’il se demande jusqu’où Wunjo serait prêt à aller pour être satisfait de sa réponse. Bien sûr l’égyptien pouvait mentir. Ce serait un peu trop facile. Non, il connaît Wun et sait qu’il ne démordra pas aussi facilement. À noter aussi qu’il peut facilement déceler le mensonge chez son faux-frère. Normal quand on sait que c’est lui qui l’a initié dans le métier.
    Et ce foutu regard bleu-gris de merde qui le scrute comme si Wun voulait lui retirer son âme (s’il en a une) le rend mal à l’aise. Il déteste ça en fait et c’est lui le premier cette fois qui détourne les yeux sur sa clope, en profitant pour souffler sa fumée. Comment répondre à une question dont on ignore la réponse? En cherchant au fond de lui, Akim n’arrivait même pas à trouver un argument de poids. Tout ce qu’il avait à lui dire, Wunjo le savait déjà, et tout ça finirait en joute verbale, comme d’habitude. Si c’était comme leurs retrouvailles où l’appart de Wun avait fini pas loin d’être à feu et à sang… Akim espérait que le plus téméraire des deux avait prit une bonne assurance, parce qu’il n’allait pas payer un rond si la chambre d’hôtel servait de scène au carnage.

    -‘’Comme si j’avais peur de toi Wunjo Ivanova!’’

    Le regard revient vite se poser sur le brun devant lui. Il se lève d’un bond, clope entre les doigts et s’approche de lui. Akim ne sourit pas. Il n’accroche pas du tout à la plaisanterie. C’est maintenant que ça se passe. Le duel va débuter.

    -‘’J’sais pas pourquoi ça t’intéresse tellement de l’savoir puisque tu t’en ai bien foutu de savoir ce qu’ils me réservaient à ton départ!’’

    Il dépose son index sur le torse de Wunjo, en profitant pour le pousser en même temps. Oui, c’est un geste tout-à-fait provocateur et c’est voulu. L’endroit visé est le cœur, mais de là à savoir si c’est voulu ou non…

    -‘’C’est ma famille dont tu parles Wunjo, les seuls pour qui j’ai l’impression d’exister, tu comprends ça?’’
    Il secoue la tête, donne deux petits coups rapides sur la clope pour en faire tomber la cendre et enchaine.
    -’Tu peux pas comprendre. Tu préfères marcher seul. Faire l’indépendant en abandonnant ceux qui compte vraiment pour toi et ça…c’est vraiment déloyal.’’

    Il le regarde avec mépris avant de grimacer. Okay, là non, il devait arrêter où Wunjo allait se ramasser la raclée de sa vie.
    Cette fois, c’est toute sa main qui vient appuyer fortement contre son torse, assez pour le pousser hors de son chemin. Il secoue la tête et marche vers la porte. C’était une mauvaise idée d’être venu et il valait mieux partir avant que ça dégénère.
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyMer 23 Mai 2012 - 13:33



    Wun dut se faire violence pour ne pas frapper Akim ou juste se mettre en colère en l’écoutant parler ainsi. Le brun avait d’ailleurs du le faire exprès, il était le mieux placé pour savoir ce qui touchait directement le russe. Et ça en faisait partie. Généralement parlant, Wunjo se contrefichait de se faire traiter de pute ou autre qualificatif du genre ou autre référence au domaine, car au fond ce n’était pas tout à fait faux et que de toute façon il avait, il y a longtemps déjà, décidé qu’il ne laisserait pas des gens qu’il connaissait à peine le blesser si facilement.

    L’ennui, c’était qu’il connaissait bien Akim. Et qu’il avait déjà commencé à douter de leur relation il y a quelques mois, voire quelques années. Plusieurs fois, il s’était demandé s’il y avait quelque chose entre eux au-delà du sexe. Il fallait bien dire que généralement, leurs rencontres se finissaient toujours un peu de la même façon. Et plusieurs fois déjà, alors qu’il était énervé et qu’ils s’étaient mis à se crier dessus, Akim lui avait dit quelque chose du genre, sous-entendant qu’il n’était bon qu’à baiser. Wunjo n’arrivait jamais à savoir si c’était de la provocation pure et dure, si c’était craché ainsi juste pour le blesser ou si c’était tout simplement ce que l’Egyptien pensait. A force de l’entendre, il avait fini par croire à la dernière explication, et voilà qu’Akim en remettait une couche.

    Wun ne répondit rien, se contentant de pincer les lèvres et d’essayer de penser à autre chose. Il ne voyait de toute façon pas quoi dire. Il serra les poings pour se distraire l’esprit. Ca ne marchait pas très bien, mais il comptait sur Akim et sa faculté à jeter des piques pour détourner le sujet de conversation de lui-même : bonne intuition, ce fut précisément ce qu’il fit. Cela dit Wun ne répondit toujours pas. Il n’y avait pas grand-chose à rajouter, Akim l’avait lui-même dit :Wun ne ferait rien tant qu’il n’aurait pas sa fichue réponse. Il se contenta de toiser son compatriote en silence, alors que celui-ci, fuyant son regard, semblait chercher une réponse convenable –à moins que ce ne soit à une échappatoire qu’il soit en train de penser, difficile à dire.

    Il fallut attendre qu’Akim balance enfin un semblant d’explication pour que finalement Wunjo réagisse. Il éclata d’un rire bref et amer, levant les yeux au ciel.

    « Géniale la famille qui t’envoie au casse-pipe ouais »

    Déclara-t-il, sans cacher le mépris infini qu ’il ressentait à l’égard de l’Organisation, cette prétendue famille. Il ne bougea pas lorsqu’Akim vint enfoncer son doigt dans sa poitrine, et ce même si la sensation n’était pas particulièrement agréable.

    « T’as raison à la prochaine fête des pères je ferai un beau dessin pour mon père, je lui dois tellement »

    Ajouta-t-il, ne cherchant pas franchement à dissimuler la haine qu’il éprouvait pour cet homme qu’il ne considérait plus comme sa famille depuis bien longtemps déjà. Il haïssait tout à propos de ce type. Et il méprisait Misha au plus haut point pour avoir offert toute sa loyauté à une ordure pareille. Akim semblait vouloir emprunter exactement la même voie, offrant son dévouement à un beau paquet d’ordures. Cela mettait l’ex-blondinet hors de lui, mais il était malheureusement au point où la colère étouffait sa raison et sa répartie. A part crier et s’énerver, il n’était probablement plus capable de grand-chose d’autre…

    « Parfait alors, ça me parait être un excellent plan : tu balances la pute déloyale à ta chère famille, comme ça tout le monde est content »

    Répondit-il du tac au tac, faisant bien sur référence à lui-même par « la pute déloyale », reprenant plus ou moins les dires d’Akim à son sujet.
    Et ce sans même chercher à se justifier. Wun était fatigué des justifications. D’autant que parler à Akim dans l’état actuel des choses équivalait à parler à un mur : fatiguant et totalement inutile.
    Alors que l’égyptien le poussait sur le côté avec énervement Wun ne chercha pas franchement à résister, il l’avait senti venir. Après tout fuir avait toujours été leur solution de facilité de prédilection, il n’y avait pas de raison que cela change aujourd’hui.
    Néanmoins, avant qu’Akim ne puisse se barrer, Wun l’attrapa par le biceps, serrant ses doigts sur son bras pour le dissuader de vouloir se dégager. Il avait une dernière chose à lui dire. S’il fallait mettre un terme à la discussion, il voulait le faire proprement, et pas sur des non-dits. Il plissa les yeux alors que son regard bleu se plantait dans celui de l’espion.

    « Bravo pour ta future promotion, Akim. »

    Murmura-t-il d’une voix dure.
    Naturellement, Akim ne lui avait rien dit, et personne d’autre n’avait pu le lui dire, mais un peu de bon sens suffisait pour savoir qu’on avait du lui offrir une promotion pour le motiver. Wun était bien placé pour savoir comment fonctionnait l’Organisation : au bâton et à la baguette. Faire peur d’un côté, promettre des avantages concrets de l’autre, c’était ainsi que l’Organisation les maintenait sous son joug.

    « Et Adieu »

    Acheva-t-il, deserrant les doigts, laissant le bras lui échapper en même temps qu’Akim. C’était effectivement probablement un adieu, au vue de la tournure des évènements, et particulièrement si Akim éxécutait le plan brillant de Wun –consistant simplement à le balancer.

    En temps normal, Wun aurait probablement essayé de le retenir pour discuter et parvenir à le convaincre, mais là, il ne le ferait pas. Il ne le ferait pas parce qu’il arrivait généralement à distinguer quand Akim faisait ce genre de crise juste pour que l’ex blondinet lui court après –ce qui offrait généralement une bonne occasion de recoller les morceaux- et quand le mafieux voulait vraiment se barrer et clore le chapitre. Là, de toute évidence, c’était la seconde option. Ce qui signifiait entre autre que s’il essayait de l’arrêter, ils finiraient simplement par en venir aux mains. Tout ce qu’il ressortirait de leur entrevue seraient alors un œil au beurre noir et des bleus partout, rien de bien constructif. Ce n’était, au fond, pas étonnant : Akim et Wun avaient toujours été plus destructifs que constructifs dans leur relation.

    Pour lui montrer qu’il ne comptait pas interférer d’avantage, l’ex-blondinet tourna les talons et alla s’exiler dans la salle de bain de la chambre. Extérieurement, il était plutôt calme –même si la machoire serrée et les mains tremblantes le trahissaient- mais intérieurement, il bouillonnait. De l’eau, songea-t-il immédiatement, il lui fallait de l’eau. Il ouvrit le robinet, et commença à s’asperger copieusement le visage et la nuque avec le liquide glacial, songeant que ça pouvait l’aider à se calmer.

    Levant un œil sur le miroir accroché au dessus du lavabo, il observa son visage trempé, songeant qu’il avait la tête et l’allure d’un chien abandonné sous une pluie battante : pitoyable. Il aurait dû se douter que cela allait se passer ainsi. Il s’étonnait encore toujours maintenant de son manque de capacité à anticiper ce genre de chose. Il connaissait Akim depuis longtemps maintenant, comment avait-il pu encore naïvement croire que ça aurait pu bien se passer.

    Il soupira et coupa le robinet, mettant ainsi fin au bruit agaçant de l’eau qui coule en continue. C’était le premier vrai gros échec auquel il devait faire face depuis sa nouvelle vie et, pareil à un enfant expérimentant sa première vraie mauvaise note, il était démonté et démuni, ne sachant que faire. Alors il fit ce qu’il faisait toujours dans ce genre de situation : strictement rien.

    Pour le constructif, c'n'était pas encore gagné.


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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyMar 5 Juin 2012 - 4:02

    La meilleure arme, c’est l’attaque. Akim est un spécialiste dans ce domaine, ex aequo avec Wunjo. Normal, puisque les deux viennent de la même école. Alors quand vient le moment de s’armer pour blesser les autres, les paroles viennent aussi naturellement que respirer. C’est une seconde nature chez lui. Il ne pense pas aux conséquences de ses mots. Seul compte l’impact que cela crée et la satisfaction personnelle d’avoir réussi à enfoncer le couteau plus profondément dans la plaie. Provoquer fait partie de ses meilleures défenses. C’est impossible de savoir si Akim pense réellement ce qu’il vient de dire ou si ça fait partie de sa stratégie. C’est une des raisons pour laquelle il fait un excellent agent et pourquoi l’organisation compte le garder encore un bon moment. Jusqu’à ce qu’ils mettent la main sur Wunjo…Bon, marre de se regarder en chien de faïence. Autant lui lancer un truc qui le fera reculer dans ses retranchements. L’attaque, encore et toujours. Une balle de revolver ferait sûrement moins mal.

    Ha le rire. Un autre mécanisme fascinant du corps en réponse au stress. Wunjo a choisi son arme et réplique aussitôt. L’égyptien ne répond rien à celle-ci. Il mijote sur ce que seront ses prochains mots en pariant sur ce que le russe pourrait rajouter. C’est un peu le problème lorsqu’on connaît trop bien une personne. On peut parler à sa place, avant même qu’elle ait ouvert la bouche. Le pire, c’est de savoir exactement quoi dire pour appuyer là où ça fait mal. Ce que fait d’ailleurs Akim en pressant son doigt dans sa poitrine.
    Voilà que l’ex blondinet parle de son père, pour ramener le sujet sur le tapis. Bon, en même temps, Akim vient d’en parler, mais c’était pour enchaîner sur autre chose. Il roule les yeux au ciel, secoue la tête, mais garde les lèvres closes. À quoi bon discuter du paternel si le vrai sujet c’est l’Organisation et non une personne spécifique. Même si l’un ne va pas sans l’autre, ça commence, non plutôt continue, d’emmerder notre égyptien. Et la réplique de Wun n’est pas pour enjoliver les choses, mais plutôt que de lui dire, il ajoute de l’eau sur le feu.

    -''Je savais que mon plan était sans faille.''

    Il plisse les yeux en le jaugeant, puis lève les doigts de sa poitrine pour lui prendre la mâchoire qu’il serre un peu.

    -''Je penserai à parler en la faveur de la pute déloyale. Peut-être qu’ils seront plus clément. Mieux encore, j’peux m’arranger pour que ce soit moi qui te donne ta punition. ''

    Akim s’emporte, c’est visible, et il commence à se montrer arrogant. Okay, non, il l’est depuis qu’il a mit les pieds dans cette chambre. Il a seulement monté d’un niveau, utilisant son statut dans l’Organisation pour menacer Wunjo. Si seulement les deux pouvaient arrêter de vouloir s’arracher la tête à chaque fois qu’ils se voient et se dire les vraies affaires. Mais non, c’est beaucoup plus facile de se cacher derrière les mensonges et l’hypocrisie pour ne pas souffrir. Puis ensuite, vient la fuite. Akim préfère se barrer plutôt qu’avoir à affronter le regard de Wun. Cette discussion ne mène nulle part.

    Sa détermination est freinée sec par une main sur son bras. Il a une envie folle de prendre sa clope et d’appuyer le bout brûlant sur la peau de wunjo, mais pour une fois, il se retient. Il prend le temps de compter jusqu’à dix dans sa tête, les yeux fermés, pour reprendre un semblant de calme. Akim soulève les paupières et plonge son regard sombre dans celui d’un bleu trop….bleu..de Wun. Et contre toute attente, Wun le félicite d’avance pour sa prochaine promotion. L’égyptien fronce les sourcils et continue de fixer celui qu’il appelait affectueusement son faux frère, mais qui n’a plus aucun lien avec lui maintenant. Un silence lourd de sens s’installe entre les deux, avant qu’Akim se décide à le briser en premier.

    -''Merci, mais un texto aurait fait pareil. Et en plus j’aurais évité le ton condescendant. Penses-y à l’avenir. ''

    Il le toise durement en disant ces mots sur un ton semblable à Wun. Il n’est pas du tout surpris que ce dernier connaisse les détails. Il vient du même endroit. Il sait comment ça marche. Ce qu’il ignore en fait, ce qui est le plus important, c’est qu’Akim préférerais se tirer une balle dans la tête plutôt que de le vendre.
    Ce qui mit encore plus Akim en colère, oui c’est possible, c’est que son ancien camarade puisse vraiment croire qu’il pourrait le vendre. Son ventre se noua à l’idée que l’Organisation tombe sur Wunjo et lui fasse subir toutes sortes de supplices. L’égyptien sait comment la machine fonctionne. On grimpe les barreaux, montant dans les échelons du pouvoir. Au moindre faux pas, on a un pied dans la tombe. Akim a déjà le pied droit et le gauche en train d’enjamber le cercueil. Il a refusé la mission de Misha qui était de ramener l’ex blond à la maison. Il essaie maintenant de gagner du temps en promettant de chercher le fauteur de trouble, mais en réalité il veut pousser son ami à se pousser de Keimoo. C’est beau qu’il change de look, d’identité, mais Misha est loin d’être un idiot. Si ce n’est pas Akim, ce seront d’autres espions qu’il enverra sur ses traces. Le brun espère seulement être encore de ce monde pour protéger Wunjo par tous les moyens qui soient.

    Mais pourquoi ne crache-t-il pas tout ce qu’il a sur le cœur au lieu de jouer à ce jeu débile? Le renard est blessé, en colère et se sent abandonné. Il n’a personne d’autre qui a su l’apprivoiser. Ceux qui ont essayé, ont eut peur et ont fuis. Pensons simplement à Ivory qui a voulu caressé la tête de l’animal. Le renard s’est laissé touché, friand de cette nouvelle attention, ce petit jeu. Puis, a fini par montrer sa vraie nature, sûrement montrer les crocs une fois de trop, et on l’a abandonné à nouveau. L’histoire se répète, inlassablement…

    -‘’Et Adieu’’

    Un mot cruel, lourd de sens qui bouleverse l’espion sans qu’il ne bronche. Oh, il a peut-être laissé échapper un léger froncement de sourcil. Peu importe maintenant. Tout semble avoir été dit (surtout non-dit). Wun libère le bras d’Akim qui le dévisage un moment, pour lui tourner le dos, marchant d’un pas rapide vers la porte.
    Alerte, alerte, alerte!
    Akim vient de donner un signe comme quoi il ne va pas bien. Il a laissé Wunjo avoir le dernier mot. Il n’a rien dit à la suite, préférant se barrer. C’est là que monsieur Ebels aurait du comprendre que son ami avait besoin de lui, de son appui. Qu’il voulait au fond de lui se faire rattraper et se faire dire :’’ Arrête de faire le con et viens avec moi, t’es pas tout seul dans cette galère. Je vais t’aider. ‘’ Mais n’écoutant que sa fierté, et son ego, il voulu mettre un terme à cette rencontre qui n’aurait jamais du avoir lieu.
    La main sur la poignée de porte, Akim peut entendre celle de la salle de bain s’ouvrir à la volée. Génial, Wunjo va s’exiler de lui-même. Akim ne comprend pas trop la raison, puisqu’il va lui fausser compagnie pour le plus grand plaisir de l'ex maffieux. Bref, n’y pensons plus. Il pousse la porte et se retrouve dans le couloir, désert à cette heure, jetant sa clope presqu’entièrement consommée sur le tapis noir. Il l’écrase avec violence du talon et cogne son front contre la porte en fermant les yeux.

    -''Pourquoi faut qu’on soit aussi cons?!?''

    Il fouille dans la poche de son pantalon, en sort son portable et l’amène près de son visage en ouvrant les yeux. Aucun message de Toshiie. Akim ne sait pas trop si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Ce qu’il sait c’est qu’il a cette putain d’envie de retourner dans cette chambre pour arranger le portrait de Wun. Il range son téléphone, avant d’avoir envie de l'envoyer valser contre le mur, puis sort sa carte magnétique. Il la place à l’endroit prévu et sésame s’ouvre. L’égyptien entre, refermant la porte doucement derrière lui. Il entend l’eau du robinet couler encore dans la salle de bain, signe que Wunjo a encore besoin de se rafraîchir les idées.

    La porte laissée ouverte, il entre et Wunjo a à peine le temps d’apercevoir le reflet de sa vieille connaissance dans le miroir, que le poing de ce dernier s’abat à toute vitesse sur sa joue. Akim se recule un peu ensuite, déplie et replie ses doigts en secouant le poing tout en crachant en direction de Wun.

    -''Tu l’as pas volé!!! Merde, t’es à ce point aveugle?!?! ''

    Et c’est le moment que choisit une boule d’émotions pour se loger dans sa gorge, changeant son ton de voix. Il ferme les yeux avec violence pour tenter de la faire disparaître, puis soulève les paupières pour poser son regard noir sur lui. C’était un cas désespéré, non?
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyLun 11 Juin 2012 - 15:02



    Après s’être copieusement arrosé le visage avec de l’eau froide, Wun resta un certain temps à se dévisager dans le miroir. Bien qu’il ait changé de tête il y a plus de deux mois maintenant, il lui arrivait toujours de ne pas se reconnaître dans une glace. On n’oublie pas 25 ans de yeux vairons et de cheveux bien blonds aussi facilement. La première semaine, il avait sursauté à chaque fois qu’il rencontrait son reflet, ne reconnaissant jamais cette tignasse brune. Maintenant, il s’y était fait. Il n’y avait aucune raison pour qu’il ne s’habitue pas, après tout, il n’était pas le premier à se faire une coloration…

    Mais au fond, il y avait plus qu’un changement de couleur de cheveux derrière tout ça. Il y avait un changement de vie. Ayant repris un peu de poids, son visage s’était arrondi –sans devenir bouffi pour autant, le russe avait toujours eu un visage fin de nature- disant adieu aux joues creuses et au menton trop saillant. Ayant arrêté la drogue, il était également en meilleur santé. A l’inverse, et de manière assez étonnante, il était beaucoup plus nerveux, angoissé et stressé qu’avant, creusant ainsi de vilaines cernes sous ses yeux bleus et traçant le pli de l’angoisse sur son front. Un changement paradoxal, on aurait pu croire que quitter la mafia lui aurait amené un peu de paix, mais il y avait tant de choses en jeu avec son départ qu’il ne pouvait pas être tranquille. Sans parler de sa propre survie, il y avait aussi la mise en danger de ses proches et surtout la situation d’Akim.

    Fatigué de s’observer, l’ex-blondinet finit par fermer les yeux et se retourner, s’asseyant à moitié sur le lavabo et faisant dos au miroir. Il se demanda un instant quelle serait la suite des évènements. Qu’allait-il encore déclenché avec sa grande gueule, ses insultes trop faciles, ses mots trop blessants. Etait-ce un véritable Adieu cette fois-ci ? Baissait-il les bras sur le cas Akim ? Et sur son propre cas ? Trop de questions sans réponse, le russe n’était pas certain d’avoir jamais été plus dans le flou qu’aujourd’hui. Jusque là, son avenir avait été comme tracé par l’Organisation. Pas la peine de réfléchir. Mais là, tout était différent. Il était libre. Le libre arbitre, une chose qui lui était bien peu familière au fond. Il n’était pas sur d’aimer ça. Mais il était certain de ne pas regretter son départ, peu importe les conséquences. Sa vie dans l’Organisation était une voie sans issue, il le savait depuis plusieurs années déjà sans vouloir le reconnaître.

    « Qu’est-ce que j’ai fait ? »

    Chuchota-t-il doucement, faisant le bilan de la situation. Ne pas regretter ce qu’il avait fait ne voulait pas dire qu’il n’était pas incertain vis-à-vis de l’avenir, ou bien qu’il était tout à fait satisfait de l’état actuel des choses. Il savait, entre autre, que s’il était resté, les choses auraient été plus faciles, mais plus facile ne voulait pas toujours dire mieux. Et il était, dans tous les cas, trop tard pour regretter. Ce n’était pas comme si l’Organisation lui pardonnerait quoique ce soit. La mafia ne pardonne pas, car c’est signe de faiblesse. Pardonner à quelqu’un qui vous a trahi, c’est comme signer son arret de mort.

    Glissant sa main dans la poche de son jeans noir il en extirpa son téléphone. Ouvrant le répertoir, il fit défiler les noms, cherchant quelqu’un à appeler et à qui raconter ses misères. C’était une manie assez récente chez Wun, d’avoir besoin de se confier. Avant, il gardait tout dans sa petite tête et déverser ses problèmes dans des litres d’alcool. Maintenant qu’il avait un peu levé la main sur la vodka, il voyait plus l’intérêt de parler à des gens. A des amis. C’était peut être du au fait que, par la passé, le seul ami qu’il ait jamais eu était Akim, et il s’agissait aussi généralement de la source de la plupart de ses soucis, paradoxalement.

    Son pouce ralentit la cadence en arrivant sur Shiro. Shiro était un bon confident, et un bon remonteur de moral. Il était aussi un bon conseiller lorsqu’il s’agissait de fille, en revanche, lorsqu’il s’agissait de problème de frère mafieux, c’était une autre histoire. Wun recommença à faire défiler les noms, s’arrêtant ensuite sur Yoite. Un drôle de bonhomme celui-là. Il était redevable à Wun, en quelque sorte, et le russe se demanda si ça lui ferait du bien d’en discuter avec lui. Il aurait bien appelé Kuro, qui était sans nul doute très distrayant du point de vue de Wun, mais qui ignorait tout le passé de l’ex-blond, ce qui corsait un peu la chose.

    Wun était toujours en train de se décider sur la personne à accabler avec tous ses malheurs lorsque la porte de la salle de bain s’ouvrit à la volée. Le russe eut à peine le temps de se mettre debout, faisant face à Akim –car c’était lui, bien évidemment- et de lui balancer un fort sympathique :

    « Qu’est-ce que tu veux encore ? »

    Qu’il sentit un objet dur s’écraser avec force sur sa pommette. Surpris et ni prêt à riposter ou à esquiver, il perdit son équilibre dans l’étonnement et se retrouva à basculer en arrière, les fesses les premières, son dos cognant contre la baignoire. Il poussa un grognement de douleur, à la fois pour sa joue et pour sa colonne vertébrale, et resta assis sur les fesses, les jambes repliées, les yeux pleins de colère levés sur Akim.

    « Mais ça va pas la tête non ? »

    Hurla-t-il, sans chercher à retenir sa voix. Le voila qui s’offusquait comme si un type inconnu aux bataillons était venu le cogner sans bonne raison apparente. Ce qui était tout de même assez loin du scénario actuel, où Wun devait avoir au moins une petite idée du pourquoi de ce coup de poing. En fait, pour être tout à fait honnête, le problème n’était pas de trouver une bonne raison pour laquelle Akim irait lui mettre un poing dans la gueule, le problème était de sélectionner LA bonne raison ayant motivé ce geste parmi la très longue liste des motifs.

    « Aveugle ? »

    Poursuivit-il, sans pour autant baisser le ton, laissant aux voisins de chambre la joie d’écouter cette symphonie bruyante.

    « Non, ça va, merci, je l’ai très bien vu venir ta main dans ma gueule »

    Grogna-t-il, une main sur la joue endolorie, s’aidant de l’autre pour se remettre debout. Il réussit à se remettre sur ses jambes, et ouvrit le robinet afin d’appliquer de l’eau froide sur sa paume qu’’ il appliqua ensuite à l’endroit heurté.
    Il jeta une œillade sur son assaillant, pour trouver un Akim visiblement en proie à des sentiments contradictoires. Wun pinça les lèvres, ne sachant pas s’il valait mieux continuer à lui gueuler dessus jusqu’à ce qu’il s’explique sur son attitude – au cas où il aurait oublié qu’en bon handicapé sentimental, Wunjo ne pigeait rien à rien à moins qu’on ne lui explique clairement- ou s’il fallait tenter la méthode douce. L’ennui, c’était que l’ex-blondinet avait déjà tenté la méthode douce au début de leur entrevue, et c’était toujours le même problème : tôt ou tard, il fallait qu’un des deux – en l’occurrence Akim- se lance dans les sous-entendus agressifs ou insultants, jusqu’à ce que les deux se mettent à se jeter des mots blessants à la tronche.

    « Qu’est-ce que tu veux, Akim ? »

    Répéta-t-il, d’une voix plus fatiguée que colérique cette fois-ci.

    « Qu’on se tape dessus ? Sans moi alors. T’as qu’à me cogner pour te défouler si tu veux, moi je suis pas venu pour me castagner avec toi »

    Marmonna-t-il d’une voix sombre, les sourcils froncés, le regard dur fixé sur l’Egyptien.
    De toute façon, avec eux d’eux, la bagarre n’était jamais une bonne idée. Ils avaient été entraînés comme des machines à tuer, après tout, les lancer l’un contre l’autre, alimentés avec rage et colère, c’était le bain de sang assuré.
    Un joli cadeau pour la femme de ménage…

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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyJeu 12 Juil 2012 - 1:40

    Cela faisait une semaine que Gin avait rencontré Akim dans les sous-sols du casino. Une semaine depuis cette nuit inoubliable où il découvrit le plaisir des jeux de combats clandestins et celui du corps d’Akim. Gin régla ses jumelles sur la silhouette en mouvement de sa nouvelle proie depuis la Porsche noire aux vitres teintées. Il avait laissé sa moto au garage, trop voyante, trop bruyante, et changeait régulièrement de voiture pour éviter de se faire repérer tout au long de sa traque, utilisant tantôt l’un des siennes, tantôt l’une ou l’autre appartenant à un membre du Groupe. Quand Gin leur demandait « si » gentiment, ils ne pouvaient pas refuser.

    Depuis qu’il s’était renseigné sur le jeune homme, il avait appris qu’Akim joggait régulièrement et Gin prenait plaisir à observer son corps en sueur pendant et après le sport. Il se souvenait encore de ses courbes sous sa main, de la douceur de sa peau, de la moiteur de son effort… Gin aurait pu l’appeler pour revivre une deuxième nuit sauvagement sensuelle, il avait obtenu ce soir là le numéro de son amant… mais le Nippon était trop fier pour s’abaisser à le faire mander comme une vulgaire prostituée… surtout qu’au téléphone, il pouvait plus facilement essuyer un refus, chose qu’il ne permettrait pas. Alors plutôt que de gémir en ligne pour réclamer le corps d’Akim, Gin avait choisi une autre option : la chasse.

    Sa proie s’était soudain arrêtée, fouillant dans la poche de son pantalon et ressortant ce qui semblait être un portable. Plissant ses yeux au travers des jumelles, Gin le vit hésiter avant de décrocher, puis se remettre à courir avec deux fois plus de vigueur après la conversation, comme pour éliminer une frustration inconnue. Gin se mordilla une lèvre en pensant qu’il aurait bien aimé qu’Akim fasse passer sa frustration sur lui. « Une bonne séance de baise, c’est encore mieux qu’un jogging », pensa-t-il en se disant qu’il était toujours mieux d’allier l’utile à l’agréable.

    Gin suivit son gibier jusqu’à l’appartement de ce dernier et se gara dans la rue avant de couper le moteur. Son instinct lui disait qu’il allait se passer quelque chose. Se callant confortablement contre dans son siège, il soupira en prenant un gros syllabus d’économie remplis de marque-pages et de post-its. L’attente de l’apparition de la proie était le pire moment de la chasse et il avait du retard à rattraper. Ses récentes vacances impromptues en Russie n’avaient pas arrangé son cursus universitaire et s’il voulait réussir son année, il devait désormais mettre les bouchées doubles. Quelle horreur !

    Gin sursauta et ferma brusquement son livre d’économie lorsqu’il repéra la silhouette d’Akim sortir de son immeuble. Il s’était changé et semblait nerveux. Le sourire de Gin s’élargit. Il avait dû viser juste. Sans bruit, il le suivit.

    -oOo-

    Sa traque le mena jusque devant un hôtel middle class et un sentiment de jalousie inattendue lui broya le cœur. Un rendez-vous dans une chambre d’hôtel allait forcément de pair avec une partie de jambe en l’air… avec un autre que lui. Il serra les poings, pris d’une rage soudaine. Il n’aimait pas partager. Avec personne. Et Akim était sa nouvelle proie, la SIENNE. Personne d’autre n’avait le droit de le toucher avant que Gin en ait fini avec lui. Il allait devoir faire passer le message à Akim.

    Gin attendit quelques secondes avant de rentrer à la suite d’Akim en prenant soin de ne pas se faire repérer. Sa proie semblait certes très nerveuse et préoccupée, un mauvais coup d’œil là où il ne fallait pas et la racaille serait repérée.

    Akim disparut vers l’ascenseur et Gin se rapprocha du comptoir. La réceptionniste – « une femme », constata-t-il avec horreur - l’accueillit avec un sourire Colgate. La partie la plus délicate allait se jouer maintenant. Il fallait qu’il trouve le numéro de la chambre d’Akim, et en bonus, qu’il puisse y avoir accès.

    - Bonsoir, répondit-il à la réceptionniste en utilisant une voix charmeuse qu’il réservait généralement à ses partenaires masculins.

    Il lui fit un clin d’œil malicieux (BEURK !) et la jeune femme sourit. Ok, c’était dans la poche !

    - Voilà, j’ai un petit souci et j’aimerais vraiment que vous puissiez m’aider…

    - Je vous écoute.

    - J’ai rendez-vous avec un ami…

    Le sourire de la réceptionniste disparu. Oh shit !

    - Non non, c’est pas ce que vous croyez ! Mon ami et moi nous voudrions faire une surprise à un de nos amis commun qui, euh, va bientôt se marier. Du coup on voudrait lui préparer la chambre d’hôtel genre musique d’ambiance, roses, champagne au frais… Bref, la totale ! Du romantisme à l’état pur, vous voyez ? Bref, mon ami – le premier – m’a donné rendez-vous un peu plus tôt pour qu’on puisse tout arranger… Sauf qu’il ne m’a pas donné le numéro de sa chambre.

    - Et bien, ça peut se trouver, quel est son nom ?

    - Euh justement, c’est ça le hic : on ne se connait pas. On a juste un ami en commun. Celui qui va se marier. On s’est échangé des mails du coup je n’ai même pas son numéro de portable.

    Merde, il était en train de la perdre avec son histoire bidon. Pourquoi n’avait-il pas simplement pensé à lui fourrer un billet dans la main pour avoir la clé et le numéro de la chambre ?

    - D’ailleurs, si vous croisez cet ami qui va se marier, prévenez-moi tout de suite ! Il a les cheveux et yeux noirs, il est légèrement basané, c’est un étranger. À peu près cette taille là, poursuivit-il en décrivant fidèlement Akim, il a un regard chaud comme la braise… Sa fiancée à vraiment de la chance, si vous voyez ce que je veux dire. Ah, attendez, j’ai une photo de lui.

    Il sortit son Iphone et lui montra une photo d’Akim qu’il avait pris en douce lors d’une de ses filatures. Une étincelle apparut dans les yeux de la réceptionniste et elle fit une moue hésitante.

    - En fait, il vient juste de passer, avoua-t-elle.

    - Quoi ?? fit mine de s’étrangler Gin. Il ne devait arriver que dans une demi-heure ! Vous êtes sûr que c’est lui ?

    - Chambre 706. M. Ebels m’avait dit qu’il attendait de la visite alors quand votre ami a demandé quelle était sa chambre, je pensais qu’il s’agissait de la bonne personne, je suis désolée ! Je lui ai donné le numéro de la chambre et un double de la carte magnétique.

    Gin soupira théâtralement.

    - Bon, je suppose qu’on n’y peut rien. Je pourrais avoir le euh… triple des clés ?

    - Mmh je suis désolée mais nous ne pouvons pas donner 3 clés pour une même chambre...

    Gin se mordit la lèvre pour éviter d’engueuler la femme comme du poisson pourri et de la molester un peu plus que sa faible constitution ne le supporterait.

    - Allez, s’il vous plait ! C’est super important ! supplia la racaille tandis qu’intérieurement il traitait cette poufiasse de tous les noms.

    - Et bien… peut-être qu’on pourrait s’arranger même si c’est contraire au règlement… Vous êtes libre demain soir ? demanda-t-elle en papillonant innocemment des yeux.

    Gin eut une absence d’une seconde et demie. Oh My GOD ! Cette salope lui faisait du charme ???

    - À quelle heure vous finissez votre service ? finit-il par demander avec un sourire forcé.

    - 19h30 !

    - Je serai là, mentit-il tout sourire. La clé ?

    - Je vous la donne tout de suite ! N’oubliez pas de me la rendre quand vous sortez. Nous n’avons pas pour habitude de fournir trois clés pour une même chambre.

    - Naturellement.

    - À demain ! cria la réceptionniste tandis que Gin s’enfuyait vers l’ascenseur.

    Tandis que la cabine montait jusqu’au 7e, Gin s’interrogea. Qui était ce M. Ebels ? L’amant d’Akim ? Un contact louche ? La consonance étrangère du nom le dérangeait. Et s’il avait vu juste ? Et si Akim n’était en fait qu’une taupe infiltrée dans le groupe de son père ? La paranoïa le dévorait.

    Devant la porte de la chambre, il colla son oreille contre le battant et attendit. Il pouvait distinguer deux voix d’hommes qui se criaient dessus. Tiens, de l’orage dans l’air ? Une dispute de couple ? Une rupture ? Le cœur battant, Gin tenta de distinguer ce qu’ils disaient, en vain. À bout de patience, il utilisa sa carte magnétique et pénétra dans la chambre.

    Le spectacle qui apparut devant ses yeux n’était pas vraiment celui auquel il s’attendait. Pas de mallette pleine de fric, pas de flingues… ni de corps dénudés après ou avant une partie de jambes en l’air. La perplexité se peignit deux secondes sur le visage de Gin avant qu’il reprenne contenance.

    - Akim.

    Il jeta un regard pénétrant à son amant avant de se tourner vers l’inconnu.

    - Monsieur… Ebels, je présume.

    L’inconnu venait visiblement de se faire frapper et ne semblait pas si prêt à poursuivre leur dispute. Dommage ! Gin aimait bien taper d’abord, parler ensuite. Une bonne baston faisait souvent délier les langues.

    La racaille attrapa le bras d’Akim et serra, fort.

    - Tu me présentes ? J’aimerais savoir à qui j’ai à faire, et surtout ce que tu trafiques avec lui dans une chambre d’hôtel… demanda Gin sur un ton orageux, annonceuse de tempête imminente.
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyVen 13 Juil 2012 - 5:58


    Il avait agit sous le coup de la colère, se laissant guider par ses émotions. Akim ne pouvait pas nier qu’il en avait, même si la plupart du temps il les cachait sous une carapace solide. Il ne voulait pas montrer qu’il lui arrivait d’être faible. C’était contraire à ce qu’on lui avait apprit. Apprendre le départ de Wunjo l’avait profondément atteint, jusqu’à le détruire. Avant ils étaient deux. Maintenant l’égyptien devait faire front seul. Il n’avait pas le choix de continuer sur cette ligne suicidaire. Wunjo seul avait une chance de se faire oublier, très mince, mais tout de même là. Si les deux partaient en cavale, ils seraient plus faciles à repérer. Mieux valait que le russe croit qu’Akim était toujours du mauvais côté. Qu’il était capable de jouer au délateur malgré le lien qui les unissait. Il serait plus prudent.

    Le coup part tout seul, un peu aidé par la question stupide de Wun à savoir ce qu’il voulait encore. Lui-même ne le sait pas. Mis à part de foutre la raclée de sa vie (quoi, encore?!) à Wunjo qui ne veut rien comprendre. Akim serre les dents, puis se recule au cas où l’ex blond décide de répliquer, ce qui est habituellement le cas. Il ouvre et ferme sa main utilisée comme arme dans le processus de vengeance, répondant de la même façon au regard que lui lance Wunjo. À la seule différence que dans le plus foncé des deux, on peut aussi déceler un désespoir sans nom.

    Là c’est certain, Wun DOIT faire exprès pour pas piger. Il peut pas être aussi con, si? C’est pas possible ça. Il peut pas comprendre qu’en fait si Akim est revenu dans cette maudite chambre, c’est pour une raison précise? Qu’il ne veut PAS que Wun le laisse partir. Oui, Akim est un mec empli de contradictions, et alors… Il se pince l’arrête du nez, signe assez caractéristique chez lui que les choses ne vont vraiment pas bien et qu’il doit tenter de se calmer avant de créer un cataclysme, puis ferme les yeux quelques secondes pour reprendre contenance. Il les ouvre très lentement au bout d’un moment et expire longuement l’air de ses poumons, comme si tout ce qu’il ressentait pouvait être éliminé par le fait même.
    -‘’Je sais pas c’que j’veux Wun… je sais plus.’’

    Même l’idée de taper sur ‘’Dan’’ jusqu’à tomber d’épuisement ne l’enchante plus. Il se laisse tomber sur le rebord de la baignoire, prenant sa tête entre ses mains. Où est parti le Akim hyper agressif d’il y a deux minutes? Sûrement parti en même temps que le pain qu’il a mit à Wun. Ce dernier n’a plus rien à craindre si on se fie au comportement du renard. Redevenu docile d’un seul coup, c’est à n’y rien comprendre. Il secoue un peu la tête et lorsqu’il la relève, ses yeux humides fixent le brun.

    -‘’J’ai réussi à infiltrer les Yakuza tu vois…''


    Fierté, amusement, peur, tous mêlés dans le regard sombre d’Akim. Comment ça ils sont dans une chambre d’hôtel pour passer incognito et que l’égyptien vient de parler de choses top secrètes aussi normalement que s’il racontait sa baise de la nuit dernière? Oups… Il en a rien à foutre qu’on les entendre. Et puis il a parlé doucement, par simple principe. Les voisins de chambre auraient beau avoir les oreilles collées contre le mur, impossible d’avoir entendu. Faut dire qu’Akim ignore encore qu’un certain personnage attend devant la porte de la chambre 706 en ce moment. Sa réaction aurait sûrement été de se frapper la tête sur le mur jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il esquisse un mince sourire en voyant l’air de Wun.
    [color=darkred]
    -‘’Quand je disais que j’avais déjà un pied dans la tombe’’ lance-t-il sur le ton de la plaisanterie qui ne va pas du tout avec l’air déprimé qu’il aborde.

    Akim passe ses doigts dans ses cheveux, dans l’espoir que ça aide à lui remettre les idées en place (Raté, il se retrouve seulement avec les cheveux ébouriffés) et se lève. De un, le rebord de la baignoire n’est pas ce qu’il y a de plus confortable et donc n’aide en rien à la réflexion, de deux, il faut qu’il bouge avant de virer fou (il est déjà bordeline). Akim jette un coup d’œil à la douche en passant, ça lui aurait fait un bien fou, puis saisit le poignet de Wun entre ses doigts pour l’entraîner hors de la pièce. Retour au point de départ, le canapé va être parfait pour une bonne discussion. Voilà la preuve que le pauvre égyptien est au bout du rouleau : il veut parler au lieu d’insulter et de frapper. Du moins, ça c’est son idée. Il n’a pas prévu une seule seconde qu’un invité surprise viendrait pimenter la chose.
    Une impression étrange que quelque chose ne va pas. Il tourne la tête, ayant perçu un mouvement furtif sur sa droite, près de la porte. Puis, il croise le regard du japonais aussi surpris que le sien. Ca y est, son coeur vient vraiment de manquer un battement.

    -‘’Gin?’’

    Mais qu’es-ce que tu fous là merde? Ce qu’il pensa sur le coup, mais pas trop fort au cas où le japonais aurait des dons de télépathie. Il relâche immédiatement le poignet de Wunjo pour n’éveiller aucun soupçon. Sans doute trop tard, Gin a possiblement eu le temps de les voir. Et puis quoi? Il lui doit rien à ce mec. Il le connaissait que depuis une semaine grâce aux bons soins de Toshiie qui tenait absolument à les présenter. Un lien de plus avec les Yakuza (sans savoir à quel point Gin baignait dans le clan), et puis les deux s’entendaient bien. Si bien, qu’ils avaient fini la nuit ensemble pour une partie de jambes en l’air ou comment se connaître par l’entre mise des corps. Gin était doué, y’a pas à dire, et ils s’étaient échangés leur numéro. Akim était plus prudent mais avec l’alcool, la drogue et l’état juste après l’extase, on peut lui pardonner. Enfin, en voyant son amant d’un soir débarquer dans la chambre d’hôtel de Wunjo, il commençait à regretter son geste. Surtout en entendant l’autre appeler son faux frère par le nom qu’il avait laissé à la réception. Bon, son nouveau nom quoi. C’est mieux que s’il l’avait appelé Wunjo Ivanova, parce que là ils auraient été profondément dans la merde.

    C’est qu’il semble content de le trouver ici en plus. Akim fronce les sourcils, se tourne vers Wunjo assez pour que Gin ne voit pas son visage, puis forme avec ses lèvres le mot : ‘’ Désolé’’. Il rit un peu en se détournant et s’avance ensuite vers le nouveau venu, l’effet de surprise estompé. Pas question de perdre la face maintenant, on retrouve notre rôle de parfait petit espion, surtout que la vie de Wunjo est doublement en jeu.

    -‘’Dis, tu es venu pour lui ou pour moi?’’


    Occupons-nous d’abord du problème principal, ici Gin, pour calmer les ardeurs des troupes. Akim se serait bien tourné vers le monsieur Ebels en question, mais sa première idée consistait à lui donner moins d’importance pour que Gin ne s’y intéresse plus. Il ne serait pas surprenant que la paranoïa de Wunjo lui fasse penser à un complot d’Akim, qui aurait finalement appelé Misha et compagnie (tandis que Wun se rafraichissait dans la salle de bain pourquoi pas) pour le vendre à l’Organisation. Faux, mais pas totalement hors du contexte si Gin apprenait qui était réellement Ebels. Ce serait le japonais qui vendrait la mèche, jamais Akim.
    Il pose un regard réprobateur sur Gin qui lui serre le bras. C’est qu’il y tient quand même.

    -‘’Je croyais que tu le connaissais déjà? Tu sais son nom c’est déjà ça! ‘’ Akim pointe son menton vers Wunjo en ne quittant pas les yeux de Gin, voulant garder son attention entière. ‘’ Tu peux serrer moins fort mon bras? Je crois que j’ai compris que je t’ai manqué.’’

    Un sourire de vainqueur sur le visage, il approche ses lèvres de l’oreille de Gin pour murmurer quelques mots connus de lui seul. Faut bien tenter le diable par tous les moyens possibles.

    Lentement, la main de l’égyptien se pose sur celle de Gin pour l’inciter à desserrer sa prise. Il apprécie son contact (quoique, dans la situation actuelle…) Il ne comprend même pas pourquoi il a des comptes à lui rendre. Depuis quand coucher avec un inconnu vous liait dans un contrat?! Akim se demande bien quand il a pu signer sans s’en rendre compte. Mais d’abord, gagner du temps pour éviter de répondre à la question sur l’identité de Wun.

    -‘’ On est marié depuis quand? ‘’ Akim baisse les yeux sur sa montre, puis les relève sur Gin, amusé ‘’ non parce que sérieusement, je crois avoir manqué la cérémonie. Et puis, depuis quand tu me suis? C’est fréquent chez toi? Parce que si t’es du genre basin instinct, ça va pas le faire!’’

    Un coup d’œil rapide à Wun, pour voir s’il s’en sortait toujours, et lui faire comprendre que dans l’histoire, c’est pas lui le méchant, enfin… il croit. Note à soi même : prendre un prochain rendez-vous dans un lieu public, c’est plus sûr…
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    MessageSujet: Re: So no one told you life was gonna be this way (~Akim&Gin)   So no one told you life was gonna be this way  (~Akim&Gin) EmptyMar 17 Juil 2012 - 14:32



    Alors qu’il laissait Akim méditer tranquillement sur sa question, Wun en profita pour se redresser, car rester recroquevillé par terre contre la baignoire ce n’était pas le must du confort. Il passa sa main plusieurs fois sur sa pommette, se demandant quelle tête elle aurait le lendemain. Probablement une jolie teinte bleuette qui était plutôt familière pour le brun même s’il avait réussi à l’éviter dernièrement. Il jeta un regard de travers à Akim mais ne dit rien. Il était un peu fatigué de cette mascarade. Il aurait du s’en douter, au fond. Avec son putain d’esprit de contradiction, c’était toujours pareil avec Akim : quand on voulait parler, il voulait se battre. Quand on voulait se battre, il voulait se barrer. Et quand on voulait le laisser partir, il voulait parler. Ca ne facilitait pas franchement les négociations. Alors oui, Wun faisait la gueule. Il avait ses torts dans l’histoire, mais là il était un peu à bout de nerf. Et il venait de se prendre un poing dans la gueule, accessoirement.

    Le regard de chien battu d’Akim n’arrangea pas les choses. De toute façon, quand Wun faisait la tronche, il n’y avait pas grand-chose à faire à part attendre qu’il se calme. Et puis en l’occurrence, le russe ne comprenait rien. Pourquoi Akim lui disait-il ceci ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi s’être barré et être revenu ? Essayait-il de le faire culpabiliser encore plus ? Si c'était le cas, c'était une réussite.... et ce n'était pas franchement nécessaire. Wun ne pigeait plus rien, et comme toujours lorsque la situation lui échappait, il devenait d’une humeur massacrante. Il ne pipeta toujours pas un mot, se contentant de fixer l’Egyptien comme s’il attendait un éclaircissement. Il croisa les bras sur sa poitrine et continua d’écouter dans un silence de mort. La « plaisanterie » d’Akim ne le fit pas sourire et ne déclencha qu’un froncement de sourcil. Ce n'était pas drôle, c'était inquiétant.

    Voyant qu’il ne semblait pas y avoir de suite aux explications d’Akim, Wun ouvrit la bouche, prêt à renchérir, mais son faux frère fut plus rapide à l’attraper par le poignet et le tirer hors de la salle de bain. L’ex blondinet le suivit sans trop de résistance.

    « Je ne sais pas pourquoi tu me dis tout ça. J’ai bien saisi que tu m’en voulais et… je peux comprendre, je crois. Mais tu sais comme moi que ce qui a été fait ne peut pas être défait et donc la…
    -Gin ? »

    Pardon ? Gin ?
    Wun fronça les sourcils, manifestant ainsi son incompréhension totale. Mais avant qu’il ne puisse demander quoique ce soit, son regard avait suivi celui d’Akim pour tomber sur… un mec. A ce moment là, l’ex mafieux aurait été face à un extra-terrestre bi-digital lui tendant un téléphone pour « téléphoner maison » ou face à un lapin rose lui offrant des cachetons multicolores aux faux airs de smarties qu’il n’aurait pas eu l’air plus décontenancé.

    Le brun mit un certain temps à assimiler le fait qu’un type totalement inconnu venait de débarquer dans SA chambre pour… pour… pour quoi d’ailleurs ?
    Il resta un long moment silencieux et figé, se contentant de fixer le type avec un air de raton laveur mort. Ce ne fut que lorsque Akim réagit qu’il sortit de sa torpeur, observant les deux énergumènes qui semblaient plutôt bien se connaître, et étaient bien moins déconfits que lui face à la situation générale. Ne pouvant pas faire grand-chose face à ces …ehm… retrouvailles, Wun décida dans un premier temps d’analyser rapidement la situation, comme on lui avait appris à le faire, avec le peu de données qu’il avait.

    Solution numéro 1 : ce type était un aliéné qui venait de s’échapper d’un hôpital psychiatrique. Moui. Sauf que le fou lambda ne connaitrait ni son nom de famille –pourquoi connaissait-il son faux nom de famille d’ailleurs ?- ni le prénom d’Akim. Scénario à oublier donc.
    Selon le scénario numéro 2, beaucoup plus plausible, Akim et Gin étaient des connaissances. Enfin, un peu plus que des connaissances au vue de leur attitude. Des amants, plus probablement. Une seconde… est-ce que Akim avait appelé SON AMANT pendant les quelques minutes où il était sorti ?

    Wun sentit une nouvelle vague de colère –à ce stade il pouvait commencer à les collectionner ou les vendre- l’envahir à cette idée. Sérieusement, sur quelle planète, dans quel monde, quel univers, appeler son amant à la rescousse d’une dispute avec son… peu importe comment Akim le considérait… était une bonne idée ?
    Le russe eut soudain l’envie d’attraper un meuble pas trop lourd, comme une chaise, et lui jeter sur la gueule. Excellent moyen de passer pour un parfait hystérique. Il se contenta d’effectuer cette opération dans son imagination, et serra la mâchoire pour essayer de dissimuler son énervement. Il se sentait trahi sans trop savoir pourquoi.

    Lorsque Akim se tourna vers lui pour lui murmurer discrètement un « désolé » il le foudroya du regard. C’était quoi ce « désolé » ? Un « désolé c’est la meilleure idée qui me soit venue » ? Super mec. La prochaine fois demande conseil avant, parce que dans le top des idées pourries la tienne doit figurer dans les premières.
    Il assista au reste des ronds d’jambe pour éviter d’aborder le sujet délicat, en silence, en train de ruminer. En fait il cessa carrément d’écouter ce qu’Akim disait, trop agacé.

    Il les observait avec un air parfaitement impassible, mais à l’intérieur, c’était le chaos. Il repassait dans sa tête leur rencontre depuis le début. Ça n’avait pas trop mal commencé -enfin tout est relatif-, et voilà que ça virait au cataclysme. Dire qu’ils avaient encore failli par coucher ensemble. C’était la parade préférée d’Akim dés qu’il voulait éviter de discuter. Heureusement que Wun se l’était interdit dés le début. S’il s’était laissé prendre à ce jeu, il l’aurait regretté maintenant. Mais il fallait bien avouer que la situation avait un côté comique. Akim qui faisait défiler ses amants. Niveau discrétion et finesse on avait vu mieux quand même.

    De manière assez soudaine Wun... éclata de rire. Un rire nerveux certes. Mais la situation était assez amusante -d'un point de vue extérieur bien sur- malgré le bordel que ça allait probablement engendrer. On aurait dit un mauvais vaudeville. Sauf que dans le vaudeville Wun serait planqué dans un placard, en train d’épier la conversation. En fait, à bien y réfléchir, il préférerait largement être dans un placard.

    En attendant Wun continuait de jouer la carte de l'hilarité tout seul. En même temps Akim ne devait pas trouver ça très marrant comme situation, d’avoir deux amants dans la même pièce, l’un faisant partie de la mafia russe, l’autre étant traqué par cette même mafia. Et Gin n'avait probablement pas encore saisi complètement le rôle de chacun.

    Wun s'étonnait lui même de son calme totalement inapproprié -enfin, calme interrompu par une crise de fou rire pour le moment. Il se sentait tellement vide que ni la colère ni la peur ne faisait plus effet sur lui. Il aurait être du être en colère que Akim voit quelqu'un -même si bon... ce n'était pas comme s'il ne s'en doutait pas- et avoir peur que quelqu'un ait entendu leur discussion mais il était juste désespérément calme. Un peu comme sous l'effet de champignons hallucinogènes il était léger et détaché de tout. Il avait juste envie de rire. Pas tellement parce que la situation le satisfaisait -comment pourrait-elle le satisfaire ?- mais plutôt par dépit. "Mieux vaut en rire qu'en pleurer" disait-on, et c'était tout à fait l'état d'esprit du russe. Anesthésier ses sentiments pour éviter d'avoir mal, c'était une méthode qui faisait toujours ses preuves.
    Peut être était ce le début de la folie? Ou bien la phase de marchandage du cycle du deuil qui se serait transformée en phase euphorique ? Pas de chance alors : la prochaine phase, c'était la dépression.

    Bon… avec tout ça il passait toujours pour un fou furieux et il n'allait pas glousser toute la journée à cause d'une fucking situation vaudevillesque. Il reprit donc son calme, et quitta la pièce sans mot dire, retournant dans la salle de bain. De toute façon Akim et l’inconnu semblaient peu se préoccuper de lui sur l'instant, trop affairés à discuter mariage et cérémonie. Il attrapa une serviette sur un des portes serviettes et la glissa autour de son cou encore trempé par son petit rafraîchissement un peu plus tôt. Toujours en silence, il revint dans le salon et se laissa tomber sur le fauteuil.

    Seulement alors il tourna ses yeux bleus vers la paire de mafieux –même s’il ignorait que l’un des deux en faisait partie. Il les dévisagea calmement, avant de finalement ouvrir la bouche.

    « Ca va, j’vous dérange pas ? »

    Demanda-t-il, l’air moqueur. Il s’avachit dans son siège, montrant ainsi qu’il n’avait pas pour projet de partir de là de sitôt. Enfouissant ainsi entre le coussin du fauteuil écrasé et son corps recroquevillé les restes d'amertume laissés par les derniers évènements. Ah on voulait la lui faire à l'envers ? Le bouleverser peut être ? Le bousculer ? Eh bah merde. Il ne ferait ce plaisir à personne. Entasser sa colère ou sa peine derrière des airs pédants et de l'ironie en pack de 10, c'était un peu sa spécialité.

    « Bon, on va faire simple »

    Déclara-t-il, toujours de cette même voix mille fois trop calme pour un type nerveux comme lui. Le russe avait décidé de se la jouer stoïque, c’était ce qui lui semblait le plus prudent par rapport à une situation qu’il ne comprenait ni ne maîtrisait. Paniquer, perdre les pédales, ce n'était pas une option.

    « J'voudrais pas plomber l'ambiance ou bien pourrir vos retrouvailles, alors.... bah je m'casse »

    C’était dit avec une ombre de sourire, mais au fond on sentait bien que le brun n’avait pas du tout envie de rire. Enfin plus du tout pour être exact, car il y a quelques minutes à peine, il semblait encore très amusé par toute cette situation.
    Il se leva de son fauteuil se dirigeant à pas lents vers la porte de la chambre d'hôtel, toujours cette esquisse de sourire insolent sur les lèvres.

    « Au passage je décrocherai le panneau ‘Journée portes ouvertes, entrez sans toquer’ que je mets lorsque je m’emmerde un peu trop, et que j'ai visiblement oublié d'enlever aujourd'hui »

    Ajouta-t-il une manière tout sauf subtile de rappeler à Gin que rentrer dans la chambre des gens à l’improviste, comme ça -et sans même faire l’effort de crier « Surpriiiiiise » !- ce n’était pas très urbain.
    Il se tourna ensuite vers Akim, et plissa les yeux d’un air sombre.

    « Il me semble qu’on s’est déjà fait nos ‘au revoirs’, alors... alors voilà »

    En fait, il s’agissait plutôt d’adieux, mais il sentait bien que donner dans le mélodramatique, là tout de suite, n’allait pas franchement arranger l’ambiance qui régnait. De toute façon, Akim était loin d’être con, il comprendrait parfaitement ce qu’il voulait dire. Si Wunjo essayait d'être blessant ? Oui. L'autre andouille d'Akim n'avait qu'à pas ramener ses plan culs à leurs réunions. Oui, on en revenait toujours à la même chose au fond : des histoires de jalousie et de possession. Finalement personne dans cette pièce ne valait mieux que les autres, dans ce domaine là. Mais Wun était d'une mauvaise foi totale, avait un esprit revanchard, ET se comportait parfois comme une minette. Le mélange n'était ... pas beau à voir.

    « Allez, bye la compagnie, amusez-vous bien »

    conclut-il, ouvrant la porte. Il sortit dans le couloir, referma la porte derrière lui, la clef en main, et se dirigea vers les ascenceurs. Sur le trajet jusqu'à l'accueil, Wun irradiait la mauvaise humeur la mâchoire serrée, le regard furibond, le pas trop martelé.
    Arrivé dans le hall, il rendit la clef, signa le papier disant qu'il avait fait son check-out, Si les femmes de ménage débarquaient dans la chambre alors que Gin et Akim y étaient encore, c'était leur problème, plus le sien.

    Saluant la jeune femme d'un sourire poli, Wun quitta finalement l'hôtel. Il avait besoin de se changer les idées, rapidement, il ne savait juste pas encore comment.

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