₪ Académie Keimoo ₪
In a decade, will you be there ?
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| | | [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ |  |
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| Auteur | Message |
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Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
  Age : 37
 644
KMO
 :
|  Sujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Sam 8 Sep 2012 - 17:36 | |
| Wunjo ne pouvait que se délecter et s’amuser des réactions primitives mais néanmoins normales d’un Kuro tantôt grognant, tantôt haletant, tantôt tentant en vain d’intérioriser ce qu’il ressentait. D’un autre côté, le blondinet avait bien conscience que sa situation n’était pas franchement facile et pouvait donner lieu à des angoisses, des doutes, ou autres troubles, et il garda ses commentaires pour lui, s’efforçant au contraire de le détendre et le relaxer du mieux qu’il le pouvait.
Et visiblement le russe ne devait pas s’y prendre trop mal au vue des réactions du brun. Ce dernier semblait supporter remarquablement bien les supplices imposés par Wun, allant même jusqu’à en redemander. Il fallait bien dire que, sans trop prendre son temps non plus, Wunjo aimait bien le faire languir un peu de temps à autre. Ca faisait partie de l’acte après tout, un peu de frustration ne faisait que pimenter le jeu.
Seulement voilà, après avoir passé un certain temps à préparer Kuro, Wun commençait lui aussi à perdre contrôle. Il fut donc soulagé de lire dans le regard du brun ce qu’il interpréta comme étant un feu vert. Comme il s’y attendait un peu en le pénétrant, le visage du surveillant s’était un instant crispé sous la douleur, et le russe n’osa pas bouger tout de suite, bien qu’attendre, immobile, soit un véritable supplice pour lui. Ayant pour mot d’ordre de ne pas coucher avec des puceaux, Wunjo avait presque oublié la sensation d’être à l’intérieur de quelqu’un de si étroit. C’était… incroyablement agréable. Et donc d’autant plus insupportable d’attendre sans pouvoir se mouvoir.
Si bien que le blondinet n’était pas franchement sûr de savoir s’il avait vraiment vu un acquiescement de la part de Kuro ou s’il l’avait simplement imaginé, incapable de tenir plus longtemps. Dans tous les cas, il s’était mis à bouger, d’abord lentement, essayant de ne pas s’emporter tout de suite, puis un peu plus vite. Il ne put, et ne chercha d’ailleurs pas à retenir sa voix alors que des vagues de plaisir le submergeaient. Ses soupirs et gémissements moururent lorsque, à sa surprise, Kuro vint s’emparer de ses lèvres dans un geste presque affamé. Sans trop réfléchir, Wun répondit au baiser, happant ses lèvres, suçant sa langue, ses mains se perdant entre le matelas et les cheveux sombres du jeune homme.
Il avait presque l’impression que son cerveau avait court-circuité tant ce qui se passait dans sa tête n’avait plus aucun sens. Alors lorsque Kuro se remit à parler le blondinet mit un certain temps à assimiler l’information. Wun esquissa un petit sourire au commentaire criant d’orgueil, mais ne répondit pas. Il avait clairement dépassé le stade où son cerveau se battait pour jouer au plus malin : sarcasmes, ironie, répartie, et tous leurs cousins étaient partis bien loin se changer les idées, laissant un cerveau presque vide, submergé par le plaisir. Et si Kuro voulait garder sa tête, ça le regardait au fond, le mafieux avait renoncé à ce genre de privilège il y a bien longtemps déjà –et ça ne lui manquait pas pour tout dire.
Il gardait les échanges intellectuels –ou pas d’ailleurs- pour un peu plus tard, lorsqu’ils seraient tous deux en état de réfléchir. Il avait même dépassé le stade de la vexation, du type qui s’efforce de prouver ses compétences sexuelles parce qu’on les a remise en cause. Ce n’était pas de l’arrogance ou de la surconfidence, mais Wun s’était toujours dit qu’il n’avait rien à prouver à quiconque, peu importe le domaine, alors les parties de jambes en l’air ne feraient pas exception.
Il se contenta donc d’écarter du bout des doigts quelques mèches courtes noires qui étaient venues envahir le visage de Kuro, pour ensuite venir lui voler un baiser, léger, doux, fugace, d’aucun aurait presque dit timide s’il ne s’agissait pas de Wunjo, comme pour communiquer son « tais toi donc au lieu de dire des bêtises » muet à son partenaire.
Et sans rien dire, sans prévenir, il décida d’amplifier ses mouvements de va-et-vients, donnant un peu plus de force à ses coups de buttoir. Lorsqu’il entendit le surveillant répondre à un de ses mouvements par un gémissement un peu plus fort un peu plus long, il sut qu’il avait finalement trouvé ce fameux point érogène. Dans un vague sourire, il s’efforça dés lors de se concentrer sur la prostate en question, cherchant à soutirer d’avantage de cris et de gémissements à son partenaire.
Totalement emporté par l’euphorie du moment, la symphonie des bruits s’échappant de la bouche de son compagnon, le désir et la jouissance qui lui électrisait le cerveau, Wunjo réalisa assez rapidement qu’il n’allait plus tenir bien longtemps.
S’abaissant légèrement au niveau de Kuro, rapprochant ses lèvres de l’oreille droite du brun, il voulut l’en avertir en un murmure :
« Kuro… »
Mais comme bien souvent, ses actions dépassèrent sa pensée, et avant qu’ils ne puissent mettre son avertissement en mots, le russe fut submergé par un plaisir plus fort, plus intense, et son corps tout entier se tendit alors qu’il atteignait l’orgasme. Il se libéra alors qu’il était encore à l’intérieur de Kuro, dans un cri plus bestial qu’humain, la jouissance du moment s'imprimant sur chaque trait de son visage, de ses lèvres un peu humides et brillantes, à ses yeux troubles, qui percevaient encore à travers les brûmes de la volupté l'air de son compagnon qui, en dessous de lui, vivait le même scénario.
Sentant que son corps fatigué allait s’écrouler, Wun se laissa basculer ce côté afin de s’affaisser sur le lit et non sur Kuro. Il tomba tête la première sur le lit, juste à côté de lui, avec seuls sa main et son avant-bras reposant sur le ventre encore brûlant du surveillant. Là, le blondinet s’accorda quelques secondes de repos, fermant paresseusement les yeux, inspirant profondément pour essayer de retrouver son souffle, profitant de la fraîcheur des draps qui détonnait par rapport à la température de son corps.
Il avait chaud, terriblement chaud et il sentait que tout son corps nu était lourd, fatigué. Une bonne fatigue, mais une fatigue tout de même, aussi le russe décida-t-il de ne pas bouger tout de suite. Il était bien, comme ça, à plat ventre sur le lit, la tête tournée vers Kuro même si avec les paupières closes, il ne risquait pas de le voir, leur seul contact passant par la main de Wun, qui remuait légèrement autour du nombril du brun à côté de lui.
Brisant le silence qui s’était installé, Wun eut un bref petit rire, à demi-étouffé par le coussin sur lequel reposaient sa joue et la commissure de ses lèvres.
Le rire mourut dans un souffle alors que le mafieux rouvrait lentement les yeux.
« J’arrive pas à croire que je passe le week-end au thermes et que je traîne au lit »
Donna-t-il en guise d’explication. Pas que « traîner au lit » ne lui déplaise, particulièrement lorsque « traîner au lit » se présentait sous cet angle, mais il était vrai qu’il y avait mieux pour profiter des thermes. Tout était la faute de Kuro, s’il avait pris ses cigarettes avec lui dés que le début, ils n’en seraient pas là. D’un autre côté, se disait Wun, il aurait loupé un sacré quelque chose… Cette pensée lui tira un nouveau sourire, alors que l’œil vif et brillant, il observait Kuro pour voir comment celui-ci se remettait des… évènements récents.
Il ne lui fit cependant pas l’affront de la phrase classico-ringarde « Alors, heureuse ? », bien que l’envie de le taquiner revenait au triple galop maintenant que son cerveau n’était plus occupé à lui envoyer des électro-chocs de plaisir. Pour une fois, il fit l’effort de garder sa bouche fermée, se contentant d’analyser les signaux silencieux envoyés par son partenaire. Et puis... il serait toujours temps de le tourmenter plus tard. Wun ne voulait pas le brusquer juste après avoir partagé un moment si agréable. | |
| | | | Kuro Maiden
  Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
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KMO
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| | Sujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Lun 10 Sep 2012 - 16:10 | |
| A la limite, son baiser me paraît presque amer. Pas assez long pour que je puisse m’en contenter et, à la fois, trop… Enfin, comment me faire comprendre de fermer ma gueule. La recette marchait visiblement très bien depuis le début, pourquoi en changer ? L’ordre sourd assimilé, si on entend ma voix maintenant, ce ne sont que des soupirs et gémissements. Je commence à ne plus avoir assez de conscience pour réfléchir à quoi que ce soit, me laissant juste porter par les coups de reins et les vagues de plaisir qui me submergent. Jusqu’au moment tant recherché par Wunjo et surtout le point tant désiré. Ma réaction ne varie pas tellement, si ce n’est que je perds mon souffle avant de faire entendre un peu plus ma voix. Mon corps se contracte, sans que je ne cherche plus à contrôler tout ce qui s’y passe. Certainement que le blond aura des marques, à force de mes ongles plantés dans sa peau, qui dévalent lentement son dos. Mes jambes remontent sur ses hanches, alors que ma tête tombe doucement en arrière, suivant la courbe que prennent mes reins. A mesure que je perds délicieusement le contrôle de moi-même, je sens le plaisir devenir plus extatique. Et le murmure à mon oreille me fait fermer les yeux, pincer les lèvres un court instant, m’apprêtant à vivre la même chose que lui – évidemment placé sous un angle différent. Quand mes lèvres s’entrouvrent de nouveau, c’est pour traduire la jouissance en un cri plus guttural que les précédents, à croire que je n’ai pas encore perdu toute ma virilité. Après tout, s’il y a bien une chose aussi bruyante que la souffrance que j’avais pu ressentir au début, c’est le plaisir. Et alors que Wunjo vient en moi – ou dans la capote, c’est mieux ! – je me libère entre nos deux corps, le mien se crispant encore. Je ne me détends qu’en le sentant se retirer et reprend mon souffle au moment où il s’écroule à mes côtés. Je ne peux retenir le sourire qui ourle mes lèvres, un peu béat, niais quelque peu. Sa main sur mon ventre m’arrache un dernier frisson et je noue ses doigts aux miens, alors que l’autre main se pose lentement sur mes yeux fermés. Son rire me fat arquer un sourcil et je relève lentement ma paume, laissant juste mes doigts effleurer mon front. Je tourne un peu la tête vers lui, le reste du travail effectuer par mes yeux. Je m’étonne presque qu’il ne fasse aucun autre commentaire. Une connerie à la Wun. Un genre de truc pour plomber l’ambiance, qui détonne avec le reste. Comme il sait si bien le faire, en somme. Mais rien. Je souris un peu plus et referme les yeux, après avoir laissé la main posée sur mon front retomber sur les draps, le bras tendus au-dessus de moi. Traîner au lit, bonne idée pour encore quelques minutes. Le temps de ne plus avoir l’impression de mettre pris un truc dans le cul, en réalité. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même si tu as sacrifié le p’tit bonheur des thermes pour un plaisir immédiat ! Je ne me rappelle même plus qui a réellement lancé qui dans le vice. J’ai du commencer et lui m’a enfoncé. Oui, c’est carrément le cas de le dire, ouais ! Je ris un peu à cette idée. Je rouvre un œil, puis l’autre, resserre mes doigts sur les siens et finit par lâcher sa main, alors que je me redresse sur le lit. Je commence enfin à redescendre sur terre. J’ai envie de fumer et de lui poser un tas de questions. Mais je la ferme et me contente de grimacer un peu. J’ai un peu mal. En arrière-plan, un peu comme ça, tout juste lancinant. Je tourne franchement la tête vers Wunjo, passant une main dans mes cheveux. Un nouveau sourire éclaire mon visage, alors que j’ai vraiment envie de lâcher un « merci ». Ca mettrait l’autre blond en confiance pour qu’il lâche lui aussi une connerie, puisqu’il doit en mourir d’envie, dans le fond. Mais là encore je me décide plutôt à me pencher sur mon jeans, reprenant une cigarette. Et tant pis pour la chambre non fumeur. Je l’allume, pinçant les lèvres alors que j’inhale la fumée, la laissant un temps certain dans mes petits poumons, pour être sûr de ne pas les épargner. Quand je la laisse m’échapper, je m’allonge de nouveau sur le lit, contraint de rester sur le dos, à fixer le plafond. J’inspire longuement. Bonjour, j’me présente, je m’appelle Kuro. Amant n°36 de Wunjo. Comment c’était ? Puisqu’il doit mourir d’envie de me poser une question toute pourrie, mais qu’il a décidé de faire enfin bonne figure… Bien, très bien. Non, vraiment j’suis heureux. Bon c’était le premier à me passer dedans, alors bon, j’ai pas tellement de comparaison. Mais c’est un bon amant. Vraiment, j’suis content. Sourire goguenard, je tire sur ma clope et tourne la tête vers lui. J’vais me doucher, après ce beau ramassis de connerie. Je me redresse un peu, me penche vers lui, dépose un baiser au coin de ses lèvres et me lève vraiment, pour aller vers la salle de bain. Je passe juste par le cendrier, pour y jeter mon mégot. Et je disparais derrière la porte, où je peux enfin me poser toutes les questions du monde sans qu’il ne le voit. | |
| | | | Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Age : 37
644
KMO
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| | Sujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Lun 17 Sep 2012 - 15:01 | |
| Wun sourit doucement à la réplique de Kuro.
« Mais oui mais oui, c’est entièrement ma faute… »
Répondit-il, le ton amusé de sa voix exprimant exactement l’inverse de ce qu’il disait. Lui non plus n’était plus tout à fait capable de reconstituer tout le scenario qui les avait tous deux menés ici, mais il était à peu près sûr que l’idée était partie de Kuro. Parce que, au risque de se répéter, lui-même n’aurait jamais initié quoique ce soit avec un puceau !
Enfin… c’était bien beau de se répéter ça à l’infini, puisque les faits venaient maintenant contredire cette règle. Niveau cohérence, Wun avait déjà fait mieux…
Il ne bougea pas d’un pouce lorsque Kuro se leva pour aller se chercher une cigarette, se contentant de le suivre des yeux. Il ne bougea pas plus lorsque le matelas s’affaissa à nouveau sous le poids du surveillant, se contentant de ramener sa main contre lui, silencieux. Il continua à fixer le brun qui venait de se lancer dans une tirade d’auto-dérision, accueillant ses propos avec un haussement de sourcil et un sourire en coin. Il avait du mal à savoir si Kuro faisait simplement de l’humour pour détendre l’atmosphère –qui était soit dit en passant déjà détendue pour Wun- ou bien s’il essayait de lui faire comprendre qu’il… regrettait, quelque part.
Wunjo n’eut guère le temps de lui répondre ou bien de se poser d’avantage de question, que déjà le plus grand lui annonçait qu’il filait à la douche, lui déposant au passage un baiser furtif.
« Ne sois pas aigri, Kuro-chéri »
Fut tout ce que Wun lui répondit, en écho à son petit monologue, le tout d’un air un brin malicieux, un brin railleur.
Lorsque Kuro disparut dans la salle de bain, Wun resta encore un certain temps immobile sur le lit. Il n’y avait que deux choses qui pouvaient le faire combattre la flegme du moment : une bonne douche, et une bonne cigarette. La douche était actuellement occupée et donc indisponible, restait la cigarette. Le blondinet n’avait plus de bâtons de nicotine dans ses poches depuis un petit bout de temps. Il passait son temps à les oublier quelque part, se les faire piquer lorsqu’il était trop ivre, ou simplement ne plus avoir assez de sous pour s’en acheter. Il était donc devenu un grand adepte du taxage de clope, et il savait qu’à cet instant même, les cigarettes l’attendaient bien sagement dans la poche du pantalon de Kuro. C’était presque une invitation… Et même si ça n’en était pas une, ça ne serait pas la première fois que Monsieur Sans-gêne s’inviterait de lui-même.
Rassemblant le peu d’énergie qu’il possédait, il se hissa en position assise. Par habitude, il passa sa main dans sa tignasse désordonnée et essaya de la peigner avec ses doigts. Il perdit patience après 10 secondes et décida que la douche ferait le travail un peu plus tard. Il se leva du lit et jeta un œil autour de lui. Inutile de mettre des vêtements propres avant de se doucher, et pas la moindre envie de remettre ses vêtements d’avant. D’un autre côté, si peu pudique soit-il, il n’avait pas envie de jouer les exhibitionnistes sur le balcon.
Il se dirigea vers son sac et en extirpa une serviette, normalement pour les thermes, qu’il noua autour de sa taille en guise de pagne. Ca ferait bien l’affaire pour une pauvre cigarette, et tant pis si les voisins s’offusquaient –pour dire la vérité, Wun se contrefichait pas mal de ce que pouvaient penser les voisins, comme toujours.
Il se dirigea ensuite vers le pantalon de Kuro, toujours lâchement abandonné au sol, et alla lui voler une cigarette, ainsi que son propre briquet. Il se rendit ensuite sur le balcon, alluma la clope, la coinça entre ses lèvres, avant de se pencher en avant, accoudé à la rambarde.
L’air extérieur et la première bouffée de nicotine lui firent le plus grand bien, et le blondinet inspira profondément, fermant les yeux. Il se trouvait anormalement calme, et il était certain que Kuro aussi s’était plus ou moins attendu à un trait d’humour de sa part. Il ne se gênait généralement pas pour ouvrir sa grande gueule quelque soit la situation mais là…. C’était un peu différent. C’était con à penser, mais il avait presque l’impression d’avoir « volé » sa première fois à Kuro, et conclure la chose sur ses habituelles moqueries lui avait alors paru presque…. Irrespectueux ? Le russe grimaça légèrement, penchant la tête en avant, laissant son rideau de cheveux blonds lui recouvrir le visage.
« Super… » murmura-t-il pour lui-même, puisque Kuro ne risquait pas d’entendre quoique ce soit à cette distance et avec le bruit de l’eau qui coule. « Si tu te mets à culpabiliser, on n’a pas fini »
Il fallait bien dire que Wun n’était pas très familier avec le sentiment de culpabilité. Culpabilité et comportement-de-gros-salopard s’accordaient assez rarement, mine de rien. Et sans être un connard fini, Wun était probablement assez loin de que les saints appellent un « bon samaritain ». Egoïste, voilà ce qu’il était. Mais là, quelque part, ça l’embêtait un peu. Ce qui était parfaitement ridicule puisque Kuro ne lui avait fait aucun reproche. Pas encore en tout cas. En fait le problème était peut être là. Peut être que Wun s’était attendu à se manger des reproches. L’habitude, en quelque sorte. Alors comme ça ne venait pas, c’était sa conscience qui compensait.
Cette pensée fit sourire le mafieux, qui releva la tête, levant les yeux au ciel, tout en digérant l’idée qu’il avait une conscience, et que celle-ci se manifestait vraiment au mauvais moment. Il tapota du bout des doigts la cigarette et regarda les cendres tomber en contrebas, songeant qu’il ne savait toujours pas si Kuro avait simplement voulu faire un peu d’humour pour rétablir l’atmosphère taquine qui régnait généralement entre eux deux, ou s’il avait effectivement essayé de manifester une forme de….regret. Comme toujours le blondinet était nul pour lire entre les lignes. Il fixait le mégot de la cigarette d’un air ailleurs, comme si celui-ci allait lui donner la réponse.
Il tourna un instant la tête vers la porte de la salle de bain, où le bruit d’eau avait cessé. Bah. Si Kuro avait quelque chose à dire, il le dirait, non ? En tout cas, Wun l’espérait, car il ne comptait pas de lui-même lancer un tel sujet. S’il y avait baleine sous gravillon, il n’avait pas la moindre envie d’être celui qui réveillerait la baleine. Et s’il n’y avait pas, il se sentirait bien trop bête de s’être torturé l’esprit pour rien. Il préférait attendre et voir venir. Sit and wait, c’était un peu sa philosophie.
Lâche ? Totalement. | |
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