₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptySam 6 Aoû 2011 - 11:15

C’est fou comme la semaine, je peux me plaindre de ne pas avoir une seconde à moi et comme, le week-end, je peux me faire chier comme un rat mort. Et encore ! Ledit rat a de la chance, lui, il est déjà mieux loti que moi. Pour le moment, je gis dans mon lit, essayant de mourir dans mes vieux draps. Ca fait déjà quelques temps que je fuis totalement les couloirs de l’université, pour ne pas tomber sur Tsu. Depuis notre rencontre sur le toit, je n’ai pas de nouvelles. J’ai l’impression que ça fait une éternité, mais, finalement, c’était peut-être hier. J’hasarde un coup d’œil vers la fenêtre, juste au-dessus de moi. Le jour commence à pointer lentement entre les persiennes. Il ne doit pas être tard. Je finis par bondir littéralement de mon lit, rejetant la couette en arrière, et je me dirige directement vers la salle de bain. En deux temps, trois mouvements, je suis nu, sous la douche. De temps en temps, je n’ai vraiment pas envie de traîner sous la couette. Ça fait déjà plus d’une heure que je tourne comme un lion en cage dans mes draps. La sensation de l’eau sur mon corps délie mes muscles engourdis par la tension de la semaine. Je reste sous le jet pendant une vingtaine de minutes, avant de me décider à me laver. Quand je ressors, je ne peux même pas voir mon reflet dans le miroir tant la buée est épaisse. J’enroule juste une serviette autour de ma taille, sans prendre la peine de me sécher, et je retourne m’allonger sur mon lit.

Je pourrais peut-être l’appeler ? Je soupire : je n’ai même pas le numéro de Tsu… Mon regard erre lentement dans la pièce, sans se poser sur quelque chose de précis, jusqu’à tomber sur un briquet qui n’est pas le mien et deux places pour aller aux thermes. Mes parents me les ont envoyé il y a quelques temps en me disant que je pouvais quand même me permettre un ou deux jours de détente. Sympa. Mais, j’ai la nette impression qu’ils sont plutôt curieux de savoir qui je pourrais bien inviter. Je soupire et fixe finalement le briquet. Celui de Wunjo. Etrange phénomène que j’avais rencontré dans un bar. Enfin, venu s’incruster à ma table, pour être plus exact. Phénomène que j’avais finit par fuir, comme tout le reste de ces choses trop compliquées pour le grand enfant que je suis. Dans le fouilli de la table basse, j’aperçois sa carte de visite, avec son numéro dessus. J’hésite un moment, me redressant sur mon lit. Je ne peux décemment pas l’inviter à passer le week-end aux thermes avec moi. Nous ne sommes pas amis, ni même quoi que ce soit. Je me relève aussi vite que j’ai quitté mes draps la première fois et ouvre mon armoire. Un boxer, un jeans, le premier haut qui me tombe sous la main et me voilà de nouveau sur le lit, à enfiler mes chaussettes, les yeux rivés sur la petite carte de Wunjo.

Quelques minutes plus tard, une fois mes deux chaussettes aux pieds, j’ai le portable collé à l’oreille, coincé entre ma joue et mon épaule. La tonalité commence à peine à résonner que je me sens déjà nul de l’appeler pour lui proposer ça. J’ai l’impression de faire le vieux plan « oui, bah j’avais personne, alors j’ai pensé à toi et ta pauvre vie que je pourrais égayer ». Bon, ce n’est pas du tout ce que je pense. Du peu que j’ai pu voir de ce mec, il doit avoir une vie assez sympa. Si on aime les emmerdeurs, il en est certainement le roi. Quel empire ! Seconde tonalité, je cherche où est-ce que j’ai bien pu poser la cuillère pour doser le café. Perdu dans mes pensées et en train de râler, je me retrouve sur le cul quand je l’entends décrocher. Ah merde, qu’est-ce que je peux dire ?

Bonjour Wunjo. C’est Kuro.


En espérant qu’il se rappelle de moi. Mais j’ai apparemment le talent fou de marquer les esprits. Il ne doit pas faire exception.

Je suis retombé sur ta carte, avec ton numéro… Complètement par hasard et…


Ben voyons Kuro ! Vas-y, enfonce-toi ! A noël, si tu creuses pas encore assez vite, t’auras un tractopelle !

Je cherche justement quelqu’un pour m’accompagner aux thermes ce week-end. Si jamais ça te tente…

Je retiens ma respiration. Je ne sais pas si j’appréhende son refus ou simplement la réaction qu’il va avoir. Mais, je suis sûr que j’appréhende, à en juger par le nœud débile qui me noue l’estomac. On dirait une gamine qui invite son cavalier pour le bal de fin d’année. Et j’incarne l’intello amoureuse du salaud, vous voyez ? Quand j’entends la voix si naturelle de Wunjo dans le téléphone, je me sens totalement con. Finalement, c’était vraiment pas sorcier. Je crois que je commence à admirer ce mec : à chaque fois, il est tout ce qu’il y a de plus décontracté, alors que je me balade avec un balai dans le cul.

"Tiens, tiens ! … Mais voyons Kuro, tu peux le dire que je t’ai manqué hein… Il n’y a pas de honte à avoir."

Et hop ! Plus de balai dans le cul. J’ai beau l’avoir vu une demi-heure et l’avoir au téléphone pour la première dois, j’aime bien ce type. Il me met à l’aise, on va dire.

Oui, atrocement manqué, Wunjo…


Ton à peine ironique.

"Bonne idée, ceci dit. Comme ça, tu pourras me rendre mon briquet en plus."

Dans le genre excuse bidon, il est pas mal non plus. Ouais, je pourrais le lui rendre. Ou pas. Je mets enfin le café en route.

Bien, alors je te propose de te préparer vite fait, parce que n’importe où que tu sois maintenant, dans deux heures, t’es aux thermes d’Hebi.


Je souris, légèrement moqueur, et je sais que ça s’entend très bien.

A tout à l’heure, Wunjo !


Le ton semi-mielleux que j’ai pris me fait rire et je raccroche enfin, sans attendre de réponse. Bon. Le bruit de la machine à café rompt le calme de mon appartement. Je m’allume une cigarette, avant de tirer un sac de mon armoire. Au hasard, j’y jette sous-vêtements, jeans, hauts, pulls, serviettes de bain et affaires de toilettes. Je dois tout avoir. J’en suis à ma deuxième clope quand je décide enfin à me servir mon café. Le week-end s’annonce plus palpitant que ce à quoi je m’attendais…

Quand je fais claquer la porte de mon appartement derrière moi, ma valise sur l’épaule, c’est moi qui suis en retard. A cette heure, je devrais être aux thermes. Qui sont à une demi d’heure de mon appartement. Je dévale les marches de l’immeuble, sans croiser personne, et commence à trottiner dans la rue, jusqu’à l’arrêt de bus. Dans ma tête, je passe en revue tout ce que je ne devais surtout pas oublier : la valise, les clés, le portable, les deux places et, accessoirement, le briquet. Quand je monte dans le car, je peux enfin souffler, jusqu’à l’arrêt le plus proche des thermes. Je descends du transport, salue le chauffeur, avec un grand sourire aimable, et m’allume une clope. Finalement, je ne suis pas si en retard que ça. Il ne me reste plus qu’à attendre Wunjo…


Dernière édition par Kuro Maiden le Mar 12 Juin 2012 - 17:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptySam 6 Aoû 2011 - 19:53

    Lorsque Wun entendit son téléphone sonner, il était follement occupé. Allongé dans son lit, sur le dos, les jambes repliées, il tenait Gully –son chat, suivez un peu bon sang…- à bout de bras, les pattes écartées, et s’amusait à le faire voler au dessus de lui, imitant avec sa bouche un bruit d’avion à réaction, souriant à la vue de la petite bouille du chaton, riant légèrement de temps en temps. Ridicule ? Oui, peut être.

    Lorsque le blondinet ne se réveillait ni avec un autre homme dans son lit, ni avec une gueule de bois atroce, il aimait bien traîner un peu le matin, se prélasser, jouer avec Gulliver, qui ne semblait jamais se lasser des blagues de son maître, et ce jusqu’à ce que ses muscles se réveillent et ses yeux acceptent de rester ouverts plus de 10 secondes d’affilées.

    Il sursauta légèrement et adopta un air surpris en entendant son téléphone sonner. Tiens, étonnant. Peu de gens l’appelait de bon matin. Peu de gens l’appelait avant le début de soirée, en fait. Il fallait aussi dire que les « amis » du russe étaient plus des oiseaux de nuit que des lève-tôts… La plupart s’étant couchés à 5h du matin, il y avait peu de chance qu’ils soient en état de l’appeler.

    Attrapant le portable, il papillonna des yeux devant le numéro qui n’était pas enregistré dans son répertoire. Etrange. En même temps, la seule façon de savoir qui était cette mystérieuse personne restait encore de décrocher, ce qu’il fit, avec un « allo » d’une voix un peu enrouée par le sommeil encore récent.

    En entendant la voix de Kuro –qu’il ne reconnut pas en tant que tel, le téléphone déformant- il faillit éclater de rire. S’il y avait bien une personne dont il n’attendait pas le coup de fil bien qu’il lui ait donné son numéro, c’était bien lui. Comme quoi, les gens font toujours des choses inattendues…

    Alors il ne l’a pas jeté, songea-t-il, amusé, alors que ses lèvres s’étiraient en un grand sourire d’imbécile qui, heureusement, n’était visible que par le chat allongé sur son ventre.

    Wun ne prit pas tout de suite la parole, le laissant poursuivre, se demandant ce qui pouvait bien justifier cet appel. Il hocha la tête, même si Kuro ne pouvait pas le voir en l’écoutant filer son prétexte, jusqu’à ce que finalement la raison tombe.
    Là encore, le russe ne l’avait pas vu venir. Ses yeux s’arrondirent comme des soucoupes –mais encore une fois, il n’y avait qu’un seul témoin possible- alors qu’il se demandait pourquoi le choix du brun s’était porté sur lui.

    A aucun moment il ne sentit vexé à l’idée que, peut être, Kuro faisait ça par pitié pour sa « pauvre vie », comme ce dernier avait cru sonner en lui proposant ceci. Non, Wun avait trop peu d’estime pour lui-même pour se vexer de ce genre de chose. En même temps, les histoires de dignité, il avait fait une croix dessus il y a un paquet d’années…

    « Tiens, tiens ! … Mais voyons Kuro, tu peux le dire que je t’ai manqué hein… Il n’y a pas de honte à avoir. »

    Lâcha-t-il finalement, usant et abusant de l’ironie et des plaisanteries, comme à son habitude. Il suffisait de l’avoir côtoyé quelques minutes –comme c’était le cas pour Kuro- pour comprendre cela. D’ailleurs, comme ce dernier l’avait si justement remarqué, Wun n’était vraiment pas du genre à se prendre la tête, alors forcément, il prenait tout à la rigolade.

    La réponse de Kuro lui plut bien d’ailleurs. A croire que le surveillant commençait à se faire aux répliques du blondinet. Il ne s’attarda cependant pas dessus, l’idée n’était pas de passer 3h au téléphone non plus.

    « Bonne idée, ceci dit. Comme ça, tu pourras me rendre mon briquet en plus. »

    Parce que tout naturellement, Wun avait passé son temps à pleurer la disparition de son briquet sans chercher à en piquer un autre : c’est l’évidence même. Mais puisqu’il fallait jouer la carte de la mauvaise foi, le blondinet aussi pouvait mettre son grain de sel, non ?

    La conversation se finit donc sur la fixation d’un rendez-vous. Dans deux heures, donc. Wun jeta un œil à son réveil, posé sur la table de nuit, car il n’avait pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être.
    Bon, s’il voulait, effectivement, ne pas être en retard, il allait devoir se bouger le derche, et plutôt vite.
    Déposant Gully par terre, il se redressa, et se dirigea vers son sac –qu’il n’avait toujours pas déballé depuis son retour, fainéant qu’il était- pour fouiller et trouver ce qu’il cherchait.

    Une douche, un boxer noir, un bermuda long en jeans et un haut beige col en V plus tard, et le mafieux était presque prêt. Il refouilla dans son sac histoire de rassembler quelques affaires utiles, comme une serviette par exemple, et les fourra dans un autre sac de sport. Gully, curieux comme à son habitude, se rapprocha pour renifler le tout.

    « Désolé mon vieux, là où je vais tu ne peux pas venir »

    Lui expliqua Wun, comme s’il s’adressait à son copain ou son petit frère. Le félin s’en fichait sans doute, il était habitué à ce que le blond gambade à gauche à droite sans l’emmener systématiquement avec lui. De toute façon, il était plutôt pantouflard, ce chat. Se prélasser toute la journée, ça lui convenait bien.

    Sac en bandoulière, Wun passa rapidement dans la salle de bain pour piquer un élastique à Ellen et s’attacher brièvement les cheveux en un chignon haut grotesque et bancale, avant de descendre les escaliers sur la pointe des pieds. Il préférait ne pas croiser Ellen ou ses parents pour éviter d’avoir à leur dire où il allait, et avoir à répondre à des questions, ou autre. S’il y avait bien une chose qui lui manquait depuis qu’il vivait avec eux, c’était le temps où il n’avait de compte à rendre à personne. D’autant que le blond avait une vie un peu mouvementée.

    Il atteignit la porte d’entrée sans croiser personne et sortit en fermant la porte discrètement.

    Finalement, il arriva plutôt en avance sur les lieux. Se doutant bien qu’il y ait peu de chance que Kuro soit lui aussi en avance, il décida d’aller faire le tour du bâtiment. Il n’était jamais venu dans ce coin là, autant visiter un peu en attendant le jeune homme. Il fit donc le tour du building, collant son nez aux vitres qu’il trouvait pour essayer de voir à quoi ressemblait l’intérieur. Wunjo n’était, et on pouvait s’en douter, jamais allé dans des thermes.

    Disons que ce n’était pas dans les habitudes de la mafia russe d’offrir un séjour aux thermes à ses petites mains. Alors forcément, il était à peu près aussi excité qu’un gosse la veille de Noël. Il y avait desfois où, comme ça, sans qu’on ne le sache trop pourquoi, Wun régressait à l’état de môme, ce qui changeait radicalement de son comportement habituel.

    Perdant un peu la notion du temps, il constata qu’il était presqu’en retard pour le rendez-vous. Rebroussant chemin, il reserra vaguement son chignon, réajusta son sac qui commençait à lui scier l’épaule, et accéléra le pas.
    Lorsque l’entrée des thermes fut visible, il repéra au loin Kuro qui l’attendait. Le blondinet sourit –sans raison apparente- et se rapprocha à grand pas, arrivant dans son dos.

    Une fois juste derrière lui, il posa ses deux mains sur ses épaules –tiens mais, il était grand, mine de rien, le bonhomme, Wun n’avait pas remarqué cela la dernière fois. En même temps, assis, ce n’était pas flagrant. Debout, on voyait clairement que le brun dépassait le blond, même si c’était de 8 centimètres.

    « Me voilà » annonça-t-il, comme si c’était nécessaire. « J’étais en train de faire le tour du bâtiment » précisa-t-il

    Il posa ses yeux vairons sur l’entrée, puis sur Kuro, avant qu’un grand sourire –pas moqueur, pour une fois, mettez donc une croix sur l’agenda- ne vienne trancher son visage.

    « C’est la première fois que je vais aux thermes »

    Lâcha-t-il, sans trop chercher à cacher l’espèce d’excitation enfantine qui l’animait, un peu comme un enfant qu’on amènerait pour la première fois à Disney land. D’ailleurs, ça non plus, Wun n’avait jamais testé : les parcs d’attraction. La to-do-list était encore longue, pour le blondinet. Mais la question n’était pas là, chaque chose en son temps. Là, il était l’heure de se comporter comme un môme impatient, et si Wun excellait dans le rôle de l’emmerdeur ou de l’enfoiré, il était aussi plutôt convaincant en tant que gamin qui ne tient pas en place. C’était juste plus…surprenant.

    « Bon, allons-y »

    Proposa le blondinet, ayant déjà amplement profité de l’extérieur du bâtiment. Maintenant, il lui tardait de voir l’intérieur, alors inutile de rester planté là. Il attrapa l’avant bras gauche de Kuro avec sa main droite, l’obligeant ainsi à se mettre en marche pour rejoindre l’entrée du lieu thermal.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 7 Aoû 2011 - 20:14

J’ai quand même bien du fumer une ou deux clopes de plus, avant de sentir les mains de Wunjo se poser sur mes épaules. A vrai dire, je ne m’y attendais vraiment pas. Je pensais qu’il arriverait en sautillant et en commençant à déblatérer à trois mètres de moi. Mais je ne voyais pas les retrouvailles se passer comme ça. Ce qui explique très certainement l’étrange frisson qui a parcourut lentement mon échine, jusqu’à se faire dresser les petites cheveux de ma nuque. Frisson qui a aussi eu la bonne idée de chasser l’angoisse inexplicable qui me broyait l’estomac. Je me tourne vers lui à ses premiers mots. Lui, d’humeur légère, et moi, plutôt amer. Ah quel joli couple pour aller aux thermes ! Cette pensée m’arrache un sourire qui doit certainement me rendre nettement plus avenant que le premier regard.

On dirait un gosse, Wunjo…


Sourire qui devient moqueur à mesure que je prononce ces mots. Je me tourne vers l’entrée, mais sans avoir le temps de faire ou dire quoi que ce soit, puisque je suis déjà entraîné par le blond. Ah les blonds et leur manie de toujours vous attirer à eux, puis là où ils veulent que vous soyez ! Je le suis, plus docile que je ne l’aurais voulu, jusqu’à l’entrée du bâtiment.

Avouons-le enfin : je n’ai du aller que deux ou trois fois aux thermes dans ma vie. Essentiellement quand j’étais gosse, avec mes parents. Les bains en famille. Alors, pour moi, c’est un peu comme une première fois, d’une autre façon de celle de Wunjo. Les thermes d’Hebi, je ne les connais pas, ce qui justifie le fait que j’ai quand même ouvert des yeux ronds et que je suis resté bouche bée à peine a-t-on franchit les portes. Mon nouvel acolyte joue au gosse à la perfection, mais je rivalise pas mal quand même. Finalement, à partir du moment où on me sort de mon petit appartement de pion, je suis à peu près émerveillé de tout.

Je me tourne vers Wunjo au moment-même où mon visage se fend d’un sourire outrageusement moqueur. Je pose ma main sur sa tête, avant de tapoter doucement dessus et de prendre un ton condescendant.

Ne t’éloigne pas de moi, j’aurais vraiment peur que tu te perdes…


Je me contente de lui faire un clin d’œil, même si je viens de m’amuser à le traiter comme un gamin. Et je me dirige vers l’accueil, fouillant dans la poche de mon jeans pour trouver les places. Le gérant m’indique quelques formalités à respecter pour les bains. Formalités que je n’écoute que d’une oreille distraite. Avant de me faire un signe pour qu’on le suive. Je remonte mon sac sur mon épaule, avec un grand sourire ravi aux lèvres, et chope le bras de Wunjo, comme il venait de le faire pour moi, pour le traîner jusqu’à la chambre. Quand le responsable fait coulisser la porte, j’ai de nouveau des étoiles dans les yeux. Pas tant par la pièce en elle-même, mais par la vue qu’elle donne vers les bains. J’attends que l’homme soit parti et ait fermé la porte derrière lui, pour laisser tomber mon sac dans un coin de la pièce et jeter un coup d’œil complice à Wunjo. Sans plus attendre, je me plante sur le petit balcon, pour regarder la vue qui s’étend devant notre fenêtre et les bains à nos pieds. Pour finir par m’accouder à la barrière et regarder le blond par-dessus mon épaule.

Comme t’es pire qu’un gosse et que tu n’y connais rien, tu as carte blanche pour choisir ce qu’on fait. Je te suivrai sans rien dire.


Je lui fais un nouveau clin d’œil. C’est la manie du moment. Comme j’avais avant celle de mettre mon index et mon majeur en forme de V en guise de salutations ou de réponse à toutes questions qu’on pouvait me poser. L’envie de fumer revient de nouveau et je sors une clope de mon paquet, avant de l’allumer avec le briquet de Wunjo. Un grand sourire arque mes lèvres et je lui tends, avant de refermer finalement ma main dessus.

Non, je vais le garder. Si cette virée se passer mal, je te le rends. Si ça roule, ça te donnera une excuse d’accepter une future invitation.


J’ai l’incroyable talent d’être toujours très à l’aise, même quand j’angoisse. Et une fois que le premier rouage est passé, la mécanique s’accélère sans encombre. Pire qu’un caméléon. Je tire sur ma clope, en même temps que je glisse le petit feu dans la poche arrière de mon jeans.

Bon alors, à toi l’horreur de trouver ce qu’on fait.


Avouons surtout que je n’osais pas encore prendre de grandes initiatives avec ce type.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyMar 9 Aoû 2011 - 19:17

    Se perdre, hein ? Le brun prenait manifestement un malin plaisir à se foutre de sa poire.

    « Oui papa »

    Répondit Wun, exagérant l’aigu de sa voix pour imiter un enfant, alors qu’il enroulait son bras autour de celui de Kuro comme un môme.
    Il coula un regard amusé sur le gérant qui les observait l’air à moitié perplexe. Il devait se demander sur quoi il était encore tombé, face à ce drôle de duo composé d’un grand brun flegmatique et d’un blond plus petit à la coiffure étonnante et au comportement surprenant.

    Il effectua cependant son travail sans autres commentaires que ceux nécessaire pour organiser leur séjour ici, et finit par les accompagner jusqu’à leur chambre, où il les laissa finalement, fermant la porte derrière lui. Kuro fila à toute allure vers le balcon, l’air totalement ébloui, presque extasié.

    De son côté, le blond jeta son sac par terre sans vergogne, avant de littéralement se jeter sur l’énorme lit, bras et jambes écartées telle une étoile de mer. Bon sang, ce que ça pouvait faire du bien d’avoir un grand lit. Bien qu’il ait 25 ans, il dormait toujours dans un petit lit une place. En soi, ce n’était pas un problème, il avait pris l’habitude de dormir recroquevillé de toute façon, mais ça ne l’empêchait pas de largement apprécier cet énorme lit.

    La voix de Kuro, qui l’observait par-dessus son épaule, le sortit de ses songes moelleux, et il éclata d’un bref rire.

    « Pire qu’un gosse… tu t’es vu un peu ? »

    lâcha-t-il, sans animosité aucune, juste une pointe d’amusement dans la voix. L’hôpital qui se foutait de la charité. Même s’il était vrai que Wun avait tendance à exprimer son émerveillement de manière beaucoup plus sonore et gestuelle.
    Prenant son élan, Wun s’élança vers l’avant pour se retrouver en position assise sur le lit, croisant ses jambes en tailleur. Son chignon haut ne ressemblait maintenant plus à rien.

    Il esquissa un geste pour se lever lorsque Kuro lui tendit son briquet, mais se ravisa en le voyant refermer ses doigts sur le petit objet, haussant un sourcil interrogatif, attendant l’explication du brun. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du blondinet.

    « Future invitation ? Tu as encore beaucoup de propositions comme ça ? »

    Ceci dit, à moins que Kuro ne décidé soudainement de se faire la malle, sans raison apparente –même si bon… « tu m‘obsèdes !» pouvait être une bonne raison de vouloir éviter quelqu’un - comme la dernière fois, a priori, il n’y avait pas de raison que ça se passe mal, après tout.

    « Et puis, te donne pas trop de mal pour moi, je suis très doué pour trouver des excuses tout seul »

    Ajouta-t-il, singeant Kuro en lui faisant à son tour un clin d’œil –manque de chance pour le russe, il était de ces gens chez qui les clins d’œil se transformaient vite en grimace faute de savoir correctement les faire.
    Et puis le briquet disparut pour la seconde fois de la vue de Wun pour atterrir dans la poche arrière du pantalon de Kuro. Après un bref adieu mental, le blond reporta son attention sur son compagnon qui finissait tranquillement sa cigarette, tout en lui indiquant qu’il était en charge du programme de la journée –ou au moins, du début de la journée.

    Après quelques secondes de réflexion, pour la forme plus qu’autre chose, le russe tapota distraitement son estomac.

    « D’abord, on va manger. J’ai pas eu le temps de petit déjeuné et je vais tomber dans les vapes si ça continue »

    Oh, pauvre chou, avait-on envie de lui répondre. Mais il exagérait à peine, en fait. D’ailleurs, il suffisait de regarder le blondinet de la tête au pied pour comprendre que pour un gabarit comme le sien –même s’il planquait sa maigreur sous des vêtements un peu trop larges- manger n’était pas vraiment superflu.

    Wun commença à vider tout ce qu’il y a avait dans son sac sur le lit, songeant qu’il rangerait tout ça plus tard –vous l’aurez compris, il est loin d’être maniaque et ordonné- n’y laissant que des vêtements de rechange, son maillot et une serviette. Ainsi, après avoir avalé quelque chose, ils pourraient directement passer aux réjouissances.

    « Prends ton maillot, qu’on n’ait pas à repasser ici »

    Conseilla-t-il à Kuro, qui était toujours planté sur le petit balcon.
    Tournant en rond dans la chambre en attendant que son compagnon prépare ses affaires, il chercha des yeux quelque chose qui pouvait ressembler à un « programme » car il n’avait pas la moindre idée de ce que les termes pouvaient leur proposer.
    Comme ce genre d’institution fait toujours bien les choses, il finit par tomber sur un prospectus présentatif.

    Se tournant vers son compagnon sur le balcon, il leva la main en l’air, brandissant le dit prospectus, l’air victorieux.

    « Tadaaa, on va pouvoir étudier le programme en mangeant. Allez, maintenant on y va »

    Oui oui, vous ne rêvez pas : le calme Wun, l’impassible de service, devenait impatient. Maintenant que le mode « gamin » était enclenché, il avait du mal à disparaître. Et puis, ils auraient tort de perdre du temps à admirer les thermes de là haut alors qu’ils pourraient s’y prélasser directement.

    Il laissa tout juste à Kuro le temps de rassembler ses quelques affaires, avant de le traîner hors de la chambre littéralement –en l’attrapant par le bras, encore une fois, ça devenait une habitude. Suivant les flèches sur les murs du bâtiment, ils finirent par atterrir dans une espèce de cafétéria. C’était parfait pour manger un bout rapidement sans trop s’attarder. Car oui, Wun avait faim, mais il avait également hâte de tester les thermes.

    Alors qu’il commandait un gâteau au chocolat, il ouvrit sur la table le prospectus présentant les différents bains sur la table. Imitant les thermes de la Rome antique, les thermes de Keimoo reprenaient l’idée initiale, proposant ainsi un sauna (ou sudatorium), un hammam (ou caldarium), un bain tiède (tepidarium) et un frigidarium. En plus de cela on trouvait une piscine, un jacuzzi, et autres réjouissances à base d’eau, ainsi qu’une salle de massage, conformément aux traditions romaines Tout un programme.

    Alors qu’il coupait des petits bouts de son gateau pour les engloutir, tournant les pages du prospectus de sa main libres, les yeux ne bougeant pas des petits textes explicatifs, le blondinet reprit la parole.

    « C’est marrant je pensais me lasser rapidement de toi. »

    Ok, niveau amabilité, on fait mieux. Mais le but n’était nullement de se montrer offensif. Comme toujours lorsque Wun voulait en venir quelque part, il y arrivait petit à petit, en prenant son temps.
    Heureusement, il ne comptait pas laisser Kuro avec cette seule remarque –ultra-sympathique au demeurant.

    « J’n’aime pas trop courir après les gens qui courent eux-mêmes derrière quelqu’un, c’est fatiguant »

    Expliqua-t-il, levant enfin les yeux du prospectus, le poussant vers le brun pour qu’il puise le lire à son tour, même si techniquement Wun était en charge du programme du début de journée aux dires de Kuro.

    « Mais finalement, t’es beaucoup plus imprévisible que ce que je pensais »

    Enchaîna-t-il, laissant un sourire amusé danser sur ses lèvres alors qu’il délaissait un peu son « petit déjeuner », focalisant son attention sur son compagnon, le fixant calmement de son regard désassorti.

    « J’veux dire… sérieusement : QUI invite le type qui a avoué être obsédé dans un endroit comme ça ? »

    Ah voilà, c’était là qu’il voulait en venir. Sa remarque s’accompagna d’un haussement de sourcil amusé, curieux d’entendre l’explication, ou à défaut simplement la réaction du surveillant. D’un autre côté, ce n’était peut être pas malin comme commentaire. La dernière fois que Wun avait poussé Kuro un peu trop dans ses retranchements, il s’était tout simplement barré. Mais c’était plus fort que lui, de taquiner, de provoquer.

    Et puis, le blond n’avait pas tout à fait tort. Quand quelqu’un vient vous annoncer qu’il est obsédé par vous, c’est une drôle d’idée de l’inviter aux thermes… sauf quand, comme Wun, on aime bien jouer avec la provocation.

    Et ceci étant dit, il engloutit le reste de son gateau d'une seule bouchée, se frottant les mains au dessus de la table pour se débarrasser des miettes.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyVen 12 Aoû 2011 - 13:13

Manger, ce n’était vraiment pas une mauvaise idée. Je ne déjeunais jamais en même temps que mon café du matin et je n’avais pas eu le temps d’acheter un truc à me mettre sous la dent le temps de venir aux thermes. Mon ventre avait déjà commencé à me tirailler quand j’attendais Wunjo devant le bâtiment. J’étais plutôt content rien que de penser à avaler un truc. J’écrase consciencieusement ma cigarette, avant de la jeter dans le petit cendrier posé sur le balcon. Et de le manquer, évidemment. L’autre blond occupé à encombrer la chambre de ses affaires, je pousse un soupir et me penche vers le petit mégot, prenant soin de le reposer au bon endroit cette fois. Quand je rentre dans la pièce et que j’entends de nouveau sa voix, je souris. C’était limite mignon de le voir si pressé d’aller dans les bains. Sans me faire désirer plus que ça, j’ouvre ma valise et en sort une serviette et un maillot, avec quelques affaires propres. Je fourre tout ça à l’arrache dans un sac plus petit.

Je relève le nez pour apercevoir Wunjo en train de tourner en rond, comme un lion en cage, dans la chambre. Je retiens un rire, plutôt moqueur, et me laisse entraîner par mon acolyte. Décidément, aujourd’hui, je suis assez docile. Moi qui ne tolère pas franchement le contact avec des gens que je ne connais pas plus que ça, avec ce type, étrangement, ça passe tout seul. Je frissonne à cette pensée et reporte mon attention sur toute autre chose, pour ne pas songer à des trucs plus tordus que la morale le permet. Cependant, le sourire amusé qui flotte sur mes lèvres ne semble pas vouloir les quitter.

Gâteau au chocolat pour Wunjo, tarte aux pommes pour moi. J’ai pris le premier aliment sur lequel mes yeux sont tombés, sans vraiment me demander si j’avais envie de manger ça. J’ai juste faim. Je reste muet pendant que mon voisin étudie sagement le prospectus qu’il a trouvé dans la chambre, attendant simplement qu’il me propose la suite de la journée. En fait, je m’étais déchargé de cette obligation sur lui, faut l’avouer. Comme ça, j’avais juste à suivre le mouvement, sans trop me prendre la tête, ni me fatiguer. Je joue distraitement avec ma cuillère, quand il m’oblige à lui accorder de nouveau toute mon attention, me sortant littéralement de la rêverie dans laquelle je m’étais plongée.

Hum ?


Alors ça, ça lui vient vraiment comme une envie de pisser. Y’a deux minutes, c’était un vrai gamin, et maintenant il passe carrément du coq à l’âne. Pas vexé pour si peu, je souris, espérant juste la suite. Manquerait plus qu’il me sorte ça de bout en train, sans rien ajouter de plus ! Je suis prêt à répondre, niant que je cours après Tsu, mais si j’ai appris quelque chose rapidement sur ce gars, c’est que, quand il est lancé, c’est un vrai moulin à paroles. Et comme j’aime rester plus énigmatique que lui, je me contente de sourire, amusé par ses remarques. Et flatté. Ouais, mon égo est assez ravi de ce qu’il peut me dire.

Je baisse les yeux sur le prospectus, tournant une page, sans vraiment regarder ce qu’il y a d’écrit. A vrai dire, je suis beaucoup plus intéressé par lui que par les thermes là. J’ai commencé à grignoter ma tarte pendant son soliloque et j’avale la dernière bouchée quand il arrive à la conclusion. Le fin mot de l’histoire, c’était donc simplement sa curiosité de savoir pourquoi je l’avais invité lui, et pas quelqu’un d’autre ? Je ne cherche pas à retenir un rire, définitivement moqueur, cette fois.

Lentement, laissant un peu le suspens, je me penche vers l’arrière, prenant mes aises sur la banquette. Je finis par river mon regard dans celui de Wunjo, me noyant encore un peu dans ses yeux vairons.

Les obsessions sont faîtes pour passer avec le temps ou être assouvies. A toi de savoir si tu veux contrôler le truc ou pas.


J’hausse les épaules, sans le quitter des yeux. Mon air devient naturellement plus grave, mais je garde mon éternel sourire en coin.

Faut pas non plus se voiler la face : ça fait toujours plaisir d’obnubiler quelqu’un. Surtout si la personne en question est susceptible de vous obséder à son tour.


Et je détourne les yeux. Non pas pour me la péter, mais parce que me dévoiler comme ça était plutôt rare. Surtout avec ce premier venu. Finalement, débattre sur le fait que je ne courais pas après Tsu me paraît un peu plus inutile à chaque seconde qui passent aux côtés de ce mec. Après tout, je ne cours pas après, je le fuis. Et si vraiment je le voulais, il me suffisait simplement de lui céder. Alors, tout compte fait, même si ce blond qui m’obsède déjà depuis plusieurs années est avec quelqu’un, c’est lui qui me court après. En tout cas, cette vision des choses me plaît bien.

Je me lève et me place à côté de lui. De nouveau, je deviens plus enjoué et un sourire ourle mes lèvres.

Ceci dit, Wunjo, c’est encore plus flatteur de savoir que tu pourrais me courir après…


J’évite le clin d’œil et lui fait signe de se lever, simplement.

Si j’ai mon mot à dire, je ferai bien les bains tièdes. Mais c’est toi qui vois…
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyVen 26 Aoû 2011 - 19:07

    Wun guetta attentivement, et sans discrétion aucune, la réaction de Kuro à sa question. Dans ce cas précis, guetter signifiait très précisément le fixer intensivement, sans ciller, et sans bouger –à part ouvrir la bouche pour engloutir son petit déjeuner chocolaté, bien entendu.
    Il sembla retrouver sa mobilité au moment où le brun lui répondit finalement. Sortant de son immobilisme, il cligna des yeux, et pencha légèrement la tête, comme pour réenclencher les neurones.

    « Je suis entièrement d’accord »

    Répondit-il, hochant la tête d’un air convaincu. Effectivement, laisser une obstination moisir dans son coin, il n’y avait rien de pire pour le mental. C’était un truc à devenir fou. D’ailleurs, bien souvent, les fous se trouvent accablés d’obstinations étranges mais très tenaces. Il restait donc deux solutions, l’une comme l’autre aboutissant au même résultat, c'est-à-dire la disparition de l’obstination. On pouvait parier qu’elle allait s’amoindrir et finir par disparaître, ou bien lui faire face une bonne fois pour toute.

    « Mais ça, c’est sensé être mon problème, pas le tien »

    Ajouta-t-il avec un sourire.

    C’était même assez logique : vouloir se débarrasser de son obsession soit en l’assouvissant soit en attendant qu’elle passe, c’était à Wun de s’en soucier, pas à Kuro. Ce qui ne répondait donc pas à la question cachée de Wun qui était de savoir pourquoi ce curieux jeune homme l’avait invité aux termes. Bah, s’il ne voulait pas donner ses raisons, ça lui allait bien aussi. Le blondinet n’était pas franchement du genre à se prendre la tête pour un rien. En plus, il n’allait tout de même pas chipoter parce qu’on l’invitait gracieusement à passer un week end aux termes –dure la vie.

    Et puis… il préférait que Kuro prenne cette situation avec le sourire que de le voir encore une fois déguerpir avec une tronche jusque par terre. Bon, d’accord, la dernière fois, c’était peut être aussi la faute de Wun. A bien y réfléchir, il avait même tout fait pour que le brun ait envie de s’enfuir. Il l’avait suivi, s’était fait passer pour un stalker, un voyeur, limite un pervers en fait. Il l’avait titillé sur un point qui devait être plutôt sensible –ce garçon, qu’il avait pris en photo sur son téléphone, photo qu’il avait supprimée d’ailleurs depuis. Bref, le surveillant avait eu une réaction on ne peut plus normale en vérité .

    Mais cette fois-ci il semblait… différent. Plus ouvert. Plus disposé à subir les conneries du blond aussi. En même temps, il était psychologiquement préparé cette fois, en l’invitant, il avait bien du se douter que le russe ne serait pas bien différent de la dernière fois. Ce qu’il ne pouvait pas prévoir, en revanche, c’était sa mutation en gamin.

    Le sourire en coin toujours installé sur son visage amusé, il entreprit de se lécher tous les doigts un à un pour récupérer les dernières miettes de chocolat, dévisageant toujours Kuro alors que ce dernier continuait de parler.

    « Ravi de flatter ton ego »

    Répondit-il, après avoir fini le gobage de miettes, s’essuyant les mains sur la petite serviette en papier qu’on lui avait donnée avec sa commande. Poursuivant sa « toilette », il passa sa langue sur ses dents pour ôter les dernières miettes, histoire d’éviter le sourire « pirate », celui où on trouve un résidu noir toutes les deux dents.

    « Je te déconseille quand même l’obsession, une seule te suffit je pense »

    Ajouta-t-il, avec un grand sourire. . Entre temps, le brun avait détourné les yeux, pour une raison qui échappait au russe. Et comme ce dernier était plutôt nul en psychologie, il ne chercha même pas à savoir pourquoi.

    Kuro s’était levé, mettant fin au rapide petit déjeûner, et s’était planté à côté de Wun, qui ne le lâcha pas du regard alors qu’il mettait tous ses résidus sur l’assiette pour faciliter le travail du serveur.
    Le tout en continuant d’écouter attentivement son compagnon, bien entendu. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du blond aux dires du brun. Flatteur, hein.

    « Fais gaffe. Je cours très vite. Si je cours après quelque chose, il y a fort à parier que je rattrape le quelque chose en question »

    Ce qui était tout à fait vrai : Wun avait fait de l’athlétisme lorsqu’il était plus jeune, il avait une bonne endurance et des facilités pour la course. Après être entré dans la mafia, il avait encore plus travaillé ce point fort, qui lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Pouvoir courir vite et longtemps, c’était un sacré atout quand on passe sa vie à avoir des gangsters sanguinaires à ses trousses. Mais ça, bien sur, il pouvait difficilement en parler. Quand on lui posait la question, il se contentait généralement de dire qu’il avait fait de l’athlétisme et que aujourd’hui encore, il s’entraînait régulièrement.

    Ceci mis à part, c’était, généralement, également vrai au sens figuré du terme : Wun pouvait se montrer tellement têtu et acharné parfois que les gens finissaient par lui céder. Heureusement, ça n’arrivait pas souvent, car la plupart du temps, en bonne girouette qu’il avait toujours été, il se lassait trop vite pour avoir le temps de s’acharner. Et c’était tant mieux, car on ne peut souhaiter à personne de subir le russe lorsqu’il déployait toute son obstination, c’était très fatigant.

    Se levant à son tour, il s’étira comme un gros chat ayant trop mangé, prêt à faire sa sieste. Mais quelque chose de plus intéressant qu’une sieste l’attendait.

    « Va pour le bain tiède. Après on pourra faire sauna et bain froid à la suite »

    Proposa-t-il. C’était une tradition nordique, plus finlandaise que norvégienne d’ailleurs, mais scandinave néanmoins. Bien qu’il ait, au final, peu de souvenir de sa vie en Norvège, Wun aimait, de temps à autre, revenir à ses sources. C’était un peu une madeleine de Proust. Ca ne lui faisait pas toujours du bien, ça le rendait nostalgique d’une vie dont il ne se souvenait même plus, mais c’était agréable. Et puis, il n’allait pas se priver de cela pour une raison aussi ridicule.

    Sans mot dire, il se mit en route, se retenant d’attraper à nouveau Kuro par le bras. Le brun allait finir par en avoir assez de se faire prendre en main, littéralement. Et puis, il n’y avait pas besoin de se presser, les bains n’étaient pas bien loin. Ils y furent d’ailleurs en moins de 10 minutes. 10 minutes durant lesquelles Wun ne pipeta mot, trop occupé à scruter tout ce qui se trouvait autour de lui d’une mine réjouie. Pour peu on l’aurait surpris à chantonner bêtement, comme dans les dessins animés.

    Arrivés aux bains, ils se dirigèrent tout naturellement vers les vestiaires. Le blondinet poussa la porte d’une cabine, y déposa son sac, avant de jeter un coup d’œil à Kuro.

    « Notre route se sépare là mon gaillard, tu vas pouvoir te débrouiller tout seul n’est-ce pas ? »

    Inépuisable, ce garçon. Inépuisable ET fatiguant. Tout un poème.

    « A tout de suite ! »

    Lâcha-t-il d’un ton jovial, avant de laisser la porte se refermer sur lui. Il se déshabilla en 4eme vitesse, trop impatient pour prendre son temps, extirpa du sac les quelques affaires qui pourraient lui être utiles au bain, avant de fourrer ses habits en boule dedans. Il ôta aussi l’élastique qu’il avait dans les cheveux, pour ne pas qu’il soit mouillé, et le rangea dans la poche avant du sac, laissant la tignasse pêle-mêle retomber sur son visage et ses épaules. Enfin, il noua rapidement sa serviette autour de la taille.

    Avec cette tenue pour le moins légère, on voyait le haut de son tatouage dans le bas du dos, une partie étant cependant cachée par la serviette, ainsi que la cicatrice ancrée dans sa chaire au canif par son frère adoptif. D'ordinaire, le blondinet ne cherchait pas spécialement à la dissimuler, mais lorsqu'il lui arrivait par mégarde de la frôler ou de la toucher, elle lui faisait mal de nouveau.

    Il ressortit, comme il s’y attendait, le premier, et alla ranger son sac contenant tout l’inutile dans un casier. Ceci étant fait, il tapota énergiquement dans ses mains, dissimulant à peine son excitation enfantine, et s’assit sur un banc disposé là pour attendre que Kuro sorte à son tour, jouant du bout des doigts avec la petite chaîne en argent accrochée à sa cheville.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptySam 1 Oct 2011 - 11:39

Je me contente de sourire à sa réponse. Il peut toujours essayer de me courir après. Même un bon coureur ne vaut pas grand-chose face à un adversaire rusé. Je ne le suis peut-être pas plus que lui, mais je suis assez bon. Je suis surtout excellent dans la fuite, avouons-le. L’idée de réduire ma personne à un quelque chose me fait doucement ricaner. Je ne sais pas trop si c’est un petit rire amer ou de moquerie. Oh puis je m’en fous un peu, dans le fond. Si je finis par ne plus intéresser ce gars, j’aurais gagné le fait qu’il ne m’attrapera jamais. Je le suis, perdu dans mes pensées. Je pars un peu loin d’ailleurs. Mais c’est beau de voyager, même si ce n’est que dans sa tête.

Je redescends sur terre, amusé de voir encore le comportement enfantin de Wunjo. A première vue, il paraît être quelqu’un de sérieux. Et même si, après quelques mots échangés, ce n’est plus le cas, on peut le penser juste chiant, roi de l’emmerde, du genre à construire son bonheur sur le malheur des autres. Bon manipulateur. Mais de le voir, comme ça, à regarder tout autour de lui, avec des étoiles dans les yeux… Il en devient juste mignon. Je fais sauter mon sac dans ma main, resserrant la prise que je tiens sur l’anse, laissant échapper un soupir.

Quand on arrive aux vestiaires, j’ouvre une porte, non loin de celle que mon voisin a choisit. J’écoute ses derniers mots et hausse les sourcils. Mais je l’emmerde ! Je souris et secoue la tête lentement de gauche à droite.

C’est plutôt toi qui aurais tendance à avoir besoin qu’on te tienne par la main, là…


Je rentre dans la cabine, après avoir lâché un "ouais, ouais" à peine audible, absolument pas articulé. Je laisse tomber le sac sur le banc, mon regard perdu dans le vide. Je reste un moment comme ça, à regarder la fermeture que je dois ouvrir. Je fronce les sourcils en repensant à la question de Wunjo. Pourquoi l’avoir appelé lui et pas un autre ? J’en viens à me demander si ce n’est pas non plus pour répondre à une obsession. Tout en réfléchissant, je commence à m’activer. J’enlève mon haut et jette un coup d’œil au-dessus de mon épaule, pour voir un bout de mon tatouage. J’ai pris l’habitude de faire ça, souvent. Comme si j’avais peur qu’il s’efface et de ne plus le trouver. Je mange nerveusement l’intérieur de mes joues. Je crois que je peux compter sur les doigts d’une main qui l’a déjà vu : le tatoueur, évidemment, moi-même, ce qui est mieux, et mon ex, qui était chargé de mettre la crème, puisque je ne pouvais pas atteindre toutes les parties du dos. Le blond ne serait donc que le quatrième. Le second, si on enlève les personnes évidentes.

Je sors des vestiaires cinq minutes après. Le claquement de main de Wunjo m’a sorti de ma torpeur et j’ai essayé de me dépêcher pour finir de me changer et nouer la serviette autour de ma taille. Un peu à l’arrache d’ailleurs. Je le retrouve assis sur le banc et souris, ne cherchant plus depuis longtemps à retenir l’amusement qu’il fait monter en moi. Un vrai gosse, c’est définitif. Je jette mon sac dans un casier et le verrouille, avant de jeter un coup d’œil à mon voisin. Le voir jouer avec le bracelet à sa cheville me fait lever la main, sans m’en rendre compte, pour passer furtivement mes doigts sur les piercings de ma nuque. Comme si, comme pour le tatouage, je devais vérifier qu’ils soient encore là, tous les trois. Ce sont mes seuls bijoux, alors j’y tiens.

Bon alors ! Je t’attends là !


Je fais un grand sourire. J’ai finit par chasser toutes les questions que j’ai pu me poser en me changeant ou, en tout cas, je les lui cache. Je deviens fichtrement bon en voilage de face et mensonges en tout genre. Un jour, je vais me casser la gueule et finir par me trahir. Ou ce seront tous les gens que j’aurais dupé qui me casseront la gueule. Allez savoir. Je lui tourne le dos et avance vers les bains, baissant le nez sur la serviette, pour la remettre rapidement comme il faut, avant qu’une surprise de taille ne… Jaillisse. L’image me fait sourire et j’accorde de nouveau mon attention à mon voisin, lorsqu’on franchit les portes des bains. Bien qu’on soit en week-end, il n’y a pas grand monde. Ce qui n’est pas pour me déplaire.

J’inspire et je descends la première marche immergée. Je ne sais plus pourquoi j’ai proposé d’aller dans cette partie des thermes : la chaleur et moi, on ne s’est jamais vraiment entendus. Enfin… Je descends la seconde marche et je me décide enfin à faire tomber la serviette, avant de me mettre dans l’eau jusqu’à la taille. J’ai l’idée soudaine de me tourner vers Wunjo, savoir s’il va me suivre. Pour les japonais, la nudité dans les thermes est normale. Mais lui, il n’est pas japonais. Je jette la serviette sur le bord et avance encore. Je commence déjà à avoir trop chaud. J’ai une dernière pensée pour mon tatouage, mais je ne m’égare pas plus. Je pose mes paumes à la surface de l’eau, comme si je ne pouvais pas aller plus bas, mais je les enfonce, regardant mes doigts se brouiller.

Comme je finis par m’asseoir sur un petit rebord, l’eau jusqu’aux épaules, je regarde enfin mon acolyte et lui sourit. Finalement, ce n’est pas trop mal cette idée d’aller aux thermes avec quelqu’un que je ne connais pas trop. Avec qui j’aurais pu y aller d’autre ? C’était ça, la vraie question. Je barbote un peu et je finis par lâcher un soupir d’aise.

Dis Wunjo, pourquoi avoir jeté ton dévolu sur moi ? Genre la grande obsession… Je suis pion dans une université, je vis dans un appart’ tout petit et je mène une vie des plus banales.


Je marque un temps de pause.

Bon, mis à part, que j’aime un autre mec. Mais ça… Je ne suis pas le seul non plus.


Je souris en essayant de penser à d’autres élèves. J’ai entendu beaucoup de rumeurs sur pas mal de monde. Je ne sais pas trop à quoi, ni à qui me fier. Mais rien qu’avec ça, il y a plus palpitant que moi dans cette ville !

Je suis sûr qu’il y a pleins d’autres personne à torturer…


Je lui jette un regard complice, avant de me laisser un peu plus couler dans l’eau, jusqu’à en avoir au niveau des lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 2 Oct 2011 - 18:40

    (Plip plap plop, pas terrible mais je voulais faire ça sur la lancée de l'inspiration post-lecture :D)

    Je t’attends ?
    Il se fichait de qui la grande courge ?
    Le blondinet se contenta de répondre par un sourire en coin. L’ambiance relax des thermes ne lui donnait pas envie de batailler sur ce genre de taquinerie. Et puis… maintenant que Kuro semblait un peu plus détendu, il serait dommage de casser l’ambiance, non ?

    Suivant le brun, Wunjo entra dans la pièce des bains avec cet air émerveillé qui ne se décollait plus de son visage. Il eut à peine le temps de porter son attention sur Kuro entrant dans l’eau –pourtant, d’ordinaire, il ne se serait probablement pas gêné pour se rincer l’œil… bah quoi, aucune règle n’interdit de saliver sur le repas du voisin même si le repas en question ne vous est pas destiné, non ?- trop occupé à zieuter partout autour de lui, comme s’il découvrait un nouveau monde.

    Après avoir embrassé la grande pièce du regard, étonnamment quasi vide, il reporta son attention sur Kuro qui était déjà dans l’eau.

    S’il était gêné qu’on le voit nu ? Non, pas du tout. Le russe n’était vraiment pas pudique, c’en était presque outrageux. Il n’était pas exhibitionniste pour autant, il se fichait juste éperdument qu’on le regarde ou non. Même lorsque de vieux pervers coulaient sur lui un regard lubrique, ça ne lui faisait ni chaud ni froid –il y avait eu droit tellement de fois lors de ses missions qu’il fallait bien s’y habituer, non ?

    II n’aimait juste pas qu’on regarde avec trop d’insistance sa cicatrice, pour diverses raisons, du reste, des pieds à la tête, il se fichait bien qu’on l’observe. Contrairement à celui de Kuro, son tatouage avait été vu par des tas et des tas de personnes. Et compte tenu du fait que le blondinet se trimballait plus souvent à moitié déshabillé qu’avec une tenue correcte, ça n’avait rien d’étonnant. Compte tenu le nombre passablement anormal d’amants qu’il avait eu depuis qu’il avait fait ce tatouage, on comprenait mieux pourquoi le tatouage en question se rapprochait plus de la tour Eiffel que du squelette de Jesus au niveau du « nombre de vues ».

    C’est donc tout naturellement qu’il se débarrassa de sa serviette –prenant même le temps de la plier soigneusement avant de la poser sur le rebord de la piscine- avant de s’avancer à son tour dans le bassin jusqu’à avoir l’eau tiède jusqu’aux épaules. Il eut à peine le temps de s’installer que Kuro se lançait déjà dans les questions « sérieuses ». L’ambiance « intime » régnant ici devait probablement encourager les conversations de ce type.

    Wun ne répondit pas tout de suite à la question, se contentant de dévisager Kuro avec un air amusé non dissimulé. Puisqu’on était dans les questions de fond, après le « pourquoi tu m’as appelé », le « pourquoi tu me cours après » semblait tout à fait légitime. Le seul ennui, dans l’histoire, c’était que lorsqu’on voulait des réponses claires et pas truffées d’énigme et d’ironie, il ne fallait pas venir toquer à la porte du russe.
    D’ailleurs ce dernier prenait particulièrement son temps pour répondre. Officiellement, il savourait simplement les bienfaits immédiats du bain tiède.

    Son attention était cependant toujours portée sur son compagnon, qui essayait d’éliminer les possibilités une à une. Effectivement, on ne pouvait pas dire que Kuro était le seul dans cette situation –aimer un autre garçon.

    « Loin de là »

    Répondit Wun avec un sourire en coin. A son plus grand étonnement, le taux de gay et de bi ici était anormalement élevé ici pour une raison qui lui échappait totalement. On ne pouvait pas dire que le pays soit particulièrement clément vis-à-vis de cette communauté, pourtant. Le blondinet n’avait jamais vraiment creusé la question, il s’en fichait pas mal. Ca ne le dérangeait pas, c’était même plutôt le contraire en vérité. Même s’il ne passait pas sa vie à chasser, il préférait toujours savoir que le terrain de jeu était plus « étendu ».

    Mais là n’était pas vraiment le sujet, n’est-ce pas ?

    Reconsidérant la question, le blondinet se retrouva à répondre bêtement :

    « Le destin »

    Et il exagérait à peine : le destin avait posé Kuro sur son chemin au moment où il s’ennuyait comme un rat mort et… voilà le pourquoi du comment. Rien de plus compliqué. Wun n’était pas un garçon compliqué. Son histoire, son passé, sa situation, l’étaient, compliqués. Mais lui, certainement pas. De là à dire qu’il était simple, on en devenait presque insultant. Mais tout de même, les complications, en termes de rapport humain tout au moins, il détestait cela. Pas de chance pour lui, ¾ des relations qu’il entretenait avec son entourage étaient soit très ambiguës, soit totalement incompréhensibles. Parfois les deux.

    Alors pour une fois qu’un cheminement lui paraissait simple –Je m’ennuie > Je t’embête > Tu fuis > Tu m’appelles > On passe le week end ensemble – il n’allait certainement pas cracher dessus. Même si sa vision des choses était peut être un peu trop simpliste et que la personne en face, Kuro, en l’occurrence, était en droit de se poser des questions. Ca n’était pas pour autant que Wun y répondrait. Pas qu’il ne voulait pas, mais il n’était pas doué pour expliciter les choses. Notez que ça faisait beaucoup de choses pour lesquelles il n’était pas doué. Il serait peut être bon de faire preuve de quelques talents pour compenser tout ça, mais nous verrons cela ultérieurement.

    « Je m’essaie à la torture sur beaucoup de personnes »

    Confessa-t-il avec un sourire en coin. Nul doute que si quelqu’un laissait traîner une oreille, la conversation paraîtrait franchement étrange…

    « Mais sur une dizaine, il n’y en a qu’une seule qui m’appelle pour me proposer un week-end aux thermes. C’est une méthode de sélection radicale… »

    Bah oui, voilà. Le seul branque qui se jetait volontairement dans la gueule du loup était automatiquement élu casse-dalle pour le loup. Rassurez vous, Wun n’avait pas pour projet de dévorer Kuro –il venait de manger, en plus. Mais l’idée générale était là. C’était sur la base du volontariat, ou presque. Ca et le fait qu’il trouvait Kuro à la fois intéressant et curieusement marrant. Non parce qu’un volontaire inintéressant se verrait naturellement reconduit. Mais ça, le blond ne l’ajouta pas. Il n’était pas doué pour flatter les egos. Pas en toute spontanéité tout au moins, l’ironie l’aidait généralement à faire passer les compliments lorsqu’il se prenait à vouloir en faire.

    « Donc tu vois, tu aurais pu facilement t’éviter cette ‘torture’. Maintenant, c’est trop tard »

    Ajouta-t-il avec un grand sourire amusé. Joyeuse conclusion.

    Oh, allez, si c’était une vraie torture, ça se verrait sur le visage de Kuro. Wun pouvait parfois être une vraie plaie, mais il pouvait aussi être d’agréable compagnie. Il fallait supporter le sarcasme à tout va, les enfantillages, son attitude bizarre, son côté direct et fonceur parfois un peu embarrassant, mais ceci mis à part…

    Bon et puis, l’autre chose, que Wun ne pouvait bien entendu pas dire, c’était que les types avec une vie palpitante à la James Bond, il en avait sa claque. Il aimait bien ce que les autres gens appelaient la « normalité », la « banalité ». C’était tout ce qui manquait à son existence et tout ce dont il avait besoin en fin de compte.

    « Et puis… on s’intéresse rarement à une personne parce que sa vie est trépidante »

    Ajouta-t-il, clignant des yeux, s’enfonçant dans l’eau jusqu’au nez . Avant de réaliser que si, pour lui, c’était effectivement vrai, pour beaucoup de gens, sûrement pas. L’argent, la gloire, l’adrénaline, autant de motivation pour s’intégrer dans le paysage social d’une personne. Du coup, sa phrase sonnait comme un joli cliché. C’était bien sa veine : pour une fois qu’il disait quelque chose de vrai à propos de lui, ça sonnait creux.
    Pauvre tâche.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyVen 7 Oct 2011 - 12:02

Son amusement me fait rougir. Je déteste ça. Quand mes joues s’empourprent pour tout et n’importe quoi et que, plus je m’en rends compte, pire c’est. Que l’on se moque de moi m’était égal, tant que ça restait dans le genre sympa ou que je le voulais bien. Mais là, j’étais tout ce qu’il y a de plus sérieux. Depuis la première fois, en sortant du boulot, je me posais cette question. J’avais bien le droit d’essayer d’avoir une réponse. Après, promis, j’me tais. Non, mais vraiment, j’me tais. Je me ferai tout p’tit. Ou pas.

L’attente me paraît intolérable. Peut-être qu’il ne va même pas donner de réponse. Et je ne suis pas du genre à soudoyer si ma curiosité n’est pas piquée à vif ou si je sens que la question est clairement ignorée.

Le destin ? Il se fout de moi, là. J’ai du mal à croire qu’un mec comme Wunjo se fie aux conneries de destin et de fatalité. C’est trop facile et surtout trop vite chiant. Alors, je ne le vois pas trop se laisser bercer par les illusions d’une vie toute faite, d’une vie subie. Donc… Il se fout clairement de moi. Je cligne des yeux plusieurs fois, tournant la tête vers lui, pour l’observer. Je manque même de me noyer, quand l’eau passe au-dessus de mon nez. Je me redresse un peu, toussotant. Ah la chaleur me rend con. Enfin, plus que je ne le suis déjà, on va dire.

La suite me fait sourire. Dans mon imagination, j’ai immédiatement l’image d’un Wunjo avec un fouet et un air parfaitement sadique peint sur le visage. A ça, je finis par ajouter la tenue en cuir, limité bondage, et la vision d’une pauvre brebis égarée en face de lui. Je souris et ne parvient pas à retenir un rire franchement amusé. Je marmonne un pardon, la bouche de nouveau à moitié dans l’eau, mais je garde le sourire en coin.

Ne va pas te méprendre sur le pourquoi je t’ai appelé.


Tiens, c’est la première fois que je coupe cet interlocuteur quand il parle, que je ne le laisse pas finir son petit discours. Je le regarde en coin et hausse les épaules. Mais je préfère le prévenir. Ce mec a une imagination trop débordante pour rester sage ou ne pas se faire des films. Et je ne le quitte pas des yeux quand il s’enfonce un peu plus dans l’eau. Visiblement, c’est à moi de prendre la parole là. Je reste pourtant sans rien dire, sans bouger, pendant quelques temps.

Quand je me redresse, je colle mon dos au mur, mordillant pensivement ma lèvre inférieure.

Je te plais, avoue.


Un sourire goguenard ourle mes lèvres, alors que je tourne franchement la tête vers lui. J’aime qu’on me flatte, c’est humain. Après, par politesse, il faut prendre cet air faussement confus et retourner un compliment encore plus doux au premier. Sauf que, je fais défaut à cette règle : je me contente souvent de dire merci, de sourire et de montrer que je suis franchement tout content qu’on me lance des fleurs. J’essayerai de lâcher mon nombril, un jour. Je joue de nouveau avec mes doigts sur la surface du bain.

Je pense que les personne qui s’intéressent à celles qui sont banales ne le sont pas.


Je grimace, réfléchissant à ce que je viens de sortir. J’essaye de peser les mots, soigneusement, jusqu’à ce que je me rende compte que, si, ça a un sens. Ca fait très philosophique, ceci dit. Je passe ma main mouillée dans mes cheveux, pour plaquer la mèche à mon crane, la trouvant particulièrement gênante. Mais elle ne se gêne absolument pas pour reprendre sa place, comme ils e doit, juste quand ma main retouche l’eau. Je soupire et fixe Wunjo, perdu dans mes pensées.

Techniquement, tu dois avoir une vie passionnante.


Je souris, retenant un rire.

En conclusion, je me demande vraiment de plus en plus ce que tu fous là, condamner à passer le week-end avec moi.


Je me replonge dans l’eau, jusqu’à noyer mon menton et regarde droit devant moi. Question torture, je suis sûr que je peux être très bon aussi. Je reprends un air un peu sérieux. Ceux qui m’entourent doivent vraiment avoir du mal à me suivre, toujours à passer du coq à l’âne, sans transition clairement définie.

En vérité, je t’ai appelé parce que je n’avais personne d’autre à qui proposer les thermes.


Je fais une moue, plissant un peu les paupières et recommençant à mordre ma lèvre, mais de façon plus nerveuse, comme si je m’attendais à une réaction plutôt disons… Violente de la part de Wunjo.

Mais, dit comme ça, on peut le prendre mal. Je suis sûr que l’éthique voudrait que je sorte un "parce que je t’aime bien" ou "j’avais envie de te revoir pour mieux te connaître" ou…


Je me tais, résolument décidé à me faire tout petit.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 9 Jan 2012 - 14:00

    Je te plais, avoue

    Wun répondit au sourire goguenard par un sourire énigmatique.

    « Terriblement »

    Répondit-il, d’une voix neutre et sans fioriture, ne permettant pas de savoir s’il se foutait totalement de sa gueule, s’il était sérieux, ou si c’était à mi-chemin entre les deux. Avec Wun, on nageait toujours en eaux troubles.

    Il ferma les yeux, se laissant porter par ses autres sens, alors que Kuro lui expliquait sa théorie de la banalité.

    « Tu penses trop »

    Chuchota Wun dans un sourire. Et lui, il parlait trop. Duo de choc.
    Même s’il n’avait pas tort. Wun n’était pas banal. Mais rien ne disait que Kuro l’était, soit dit en passant.
    La remarque suivante ne fit qu’élargir son sourire. Une vie passionnante hein. Dangereuse, surtout. Passionnante… bah ça dépendait des points de vue disons.

    « T’as raison, si ça se trouve t’as invité batman aux thermes »

    Répondit-il, ne cachant pas son amusement.
    Sauf qu’il était tout l’inverse de Batman. Dans le camp des méchants, si l’on veut. Le Joker ou le Pingouin. Wun grimaça. Ni l’un ni l’autre n’était flatteur, même si le Joker avait un côté classe. Il avait surtout un côté fou et un côté sanguinaire.

    Wun rouvrit les yeux, pour voir Kuro qui était en train de s’enfoncer dans l’eau, un air sérieux, presque soucieux sur le visage. Allons bon, qu’est-ce qui lui passait encore par la tête pour tirer une telle tronche. Etait-ce encore ce garçon ?

    Il était amusant de constater que Wun était parfois aveugle jusqu’à ne pas comprendre certains sous-entendus, mais qu’il remarquait en contre partie pleins de petits détails. Par exemple, les signes de nervosité de Kuro, il ne les loupa pas.

    C’était fou tout de même l’effet que Wun pouvait avoir sur les gens. Il faisait peur. Il avait fait le même effet à Yoi même si le brun avait essayé de le cacher. Wun avait bien senti que, quelque part, Yoite le craignait. Mais ce dernier avait une bonne excuse, puisqu’il savait que Wun faisait partie de la mafia. Kuro lui semblait le craindre… sans raison. Le comportement gauche de Wun pouvait certainement faire sourire, agacer ou dépiter, mais rendre nerveux à ce point.

    Wun sourit intérieurement, mais extérieurement, son visage était toujours de marbre. Kuro devait sans doute craindre une réaction excessive dictée par quelque chose comme… la vexation ?
    Mais Wun n’était pas vexé. Il connaissait trop peu Kuro à ce jour pour être vexé. Peu de gens arrivaient à le contrarier au final. Akim était sans doute en tête de liste pour ce rôle, mais Ellen ne se débrouillait pas trop mal –quand Wun comprenait là où elle voulait en venir.

    Au bout de quelques secondes de silence, il éclata de rire. Kuro le faisait décidément beaucoup rire. Quelques personnes tournèrent la tête vers eux, se demandant pourquoi ce type blond bruyant se donnait en spectacle de la sorte. Wun les ignora, il n’avait pas pour habitude de se contenir pour se fondre dans la masse de japonais excessivement calmes.

    « Allons bon. Tu as peur que je crois que tu m’as invité parce que je t’intéresse ? »

    Lança-t-il, oubliant au passage de prendre des pincettes comme il le faisait souvent. Dans la famille franco il pouvait être très bon.
    Il ne lui laissa cependant pas le temps de répondre, trop amusé par la situation, retrouvant sa diarrhée verbale –si tant est qu’il l’ait perdue un instant..

    « Rassure toi, ça fait un bail que je ne crois plus au coup de foudre, je m’doutais bien du pourquoi de ma présence ici, et je me fous de la raison »

    Enchaîna-t-il donc, sourire aux lèvres, remuant légèrement des jambes pour créer de petites vagues dans le bain. Et il était sincère. Il n’était pas assez naïf pour s’attendre à une grand déclaration tout de même, d’autant que la dernière fois Kuro avait pris la tangente vite fait bien fait, l’air mi-flippé mi-ennuyé. Généralement, et jusqu’à preuve du contraire, ça n’était pas signe de naissance d’une grande affection, ou alors ils ne fonctionnaient pas avec les mêmes signaux.

    Il se tut un instant –ô miracle- guettant la réaction de Kuro. Peut être que celui-ci allait se décrisper en constatant que non, Wun n’était ni vexé, ni en colère ni… quoique ce soit, excepté peut être amusé et plutôt détendu.

    « Et puis, c’est plus drôle comme ça, tu cours après ton blond, je te cours après, et ça nous maintient en forme »

    Ajouta-t-il, arrosant légèrement le visage du brun d’eau avec sa main, s’attirant encore une fois des regards noirs des autres baigneurs. Il ricana légèrement en imaginant la scène façon cartoon de 3 couillons courant en file indienne.

    « C’est le principe de l’âne et de la carotte, ça nous fait avancer. Et puis c’est fun. »

    Fun, ça dépendait pour qui. Pas sur que Kuro trouve ça fun, lui qui était coincé entre « son blond », comme l’appelait Wun, qui ne semblait pas si accessible, ce qui n’a rien de fun, et Wun, un drôle d’oiseau à qui il manque une case ou deux, qui lui courait après pour…. Pourquoi d’ailleurs ? Dans tous les cas, le côté « comique » risquait d’échapper au brun. Le russe, lui, se délectait de la situation. Pas de celle de Kuro, de la sienne. Il s’était encore embarqué dans une histoire à coucher dehors, et il ne s’en lassait jamais.

    « Et puis ceci mis à part, si tu me disais que tu m’avais appelé parce que tu t’intéressais à moi ou autre niaiserie du genre, ça, ça me ferait flipper »

    Ajouta-t-il, un sourire mystérieux aux lèvres. Il ne plaisantait pas. Wun n’aimait ni qu’on s’intéresse à lui, ni qu’on veuille en savoir plus sur lui. Il n’aimait pas qu’on gratte la surface, sa surface, car même s’il était bon menteur et excellent comédien, on n’était jamais à l’abris d’une bourde. S’il était si infaillible, des gens comme Ellen ou Yoi ne sauraient pas qu’il faisait partie de la mafia.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyVen 10 Fév 2012 - 14:24

Pourquoi rit-il comme ça ? Les regards qui se posent sur nous attirent le mien. J’observe ces gens trop curieux, trop rapidement outrés et certainement trop rapides à se faire une fausse idée de ce qu’ils voient pour la première fois. Des gens stéréotypés. Exactement ce que j’étais en les fixant ainsi, sans vraiment les voir, et en les cataloguant de la sorte. Je soupire et reporte toute mon attention sur mon voisin. L’espace d’un instant, je me penche intérieurement sur la réponse évasive qu’il a donnée quand je lui ai demandé si je lui plaisais… Il était sérieux avec son "terriblement", là ? J’ai vraiment du mal à cerner ce mec. Il était attiré par les hommes ? Ne serait-ce que par moi ? J’arque un sourcil le temps d’une seconde et conclue intérieurement que je me monte le bourrichon pour rien.

Pourquoi pas.


J’en ai assez de devoir attendre la fin de son speech pour en caser une. Même si ma voix couvre la sienne, je réponds du tac au tac. A mon tour d’essayer de le déstabiliser. Au moins, je ne l’avais pas vexé. C’était un bon début.

Rien ne te dit que tu me plais, mais rien ne prouve le contraire non plus. Après tout, on est tous les deux nus dans un bain public… Et même si c’est ordinaire ici, pour moi ça ne l’est pas...


Temps de pause.

Je ne suis pas du genre à me foutre à poil devant tout le monde, à toute occasion.


Je souris, légèrement moqueur. Je ne l’ai pas quitté des yeux pendant tout mon discours. Aussi confus qu’ambigu, mais ce n’est pas plus mal. Peut-être que ça fera réagir ce blond autrement que par une crise de fou rire. Je commence à avoir l’impression qu’il ne me prend pas au sérieux. Genre, l’amusement de passage. Le mec qui ne sait pas trop ce qu’il veut. Même si ce ne serait pas loin de la vérité, finalement. Je n’ai pas envie qu’il se plante en pensant que je suis un petit… Une seconde. Ca fait un peu gay aussi, tout ça. Ce n’est que lorsque j’entends à nouveau sa voix que j’arrête enfin de penser. Je ferme les yeux en voyant son geste, mais ne fuit pas l’eau qui mouille mon visage. Je secoue vivement la tête de droite à gauche et essuie mes yeux, un sourire aux lèvres. Quand ma main retouche l’eau, mon premier geste est de l’arroser à mon tour. Qui aime bien, châtie bien…

Wunjo… Une fois que l’âne attrape la carotte, il en fait quoi ?


Je m’attends à sa réponse : "bah, il la mange" ou je ne sais quelle autre… ânerie, si je puis dire. Même si je ne peux pas dire que je le connais – j’ai déjà un mal fou à la comprendre dans toute sa complexité – je peux au moins m’attendre à un truc du genre. Je commence à avoir sérieusement trop chaud et je rougis. Non pas par gêne, ni par honte… J’ai juste chaud. Je soupire, m’en rendant parfaitement compte, et me relève, lui tournant le dos et commençant à m’éloigner… Je m’arrête pourtant un moment et le regarde par-dessus mon épaule, un sourire moqueur se dessinant sur mes lèvres.

Mais je m’intéresse à toi !


J’hausse les épaules, prenant un air désabusé et tend le bras vers ma serviette, en même temps que je sors de l’eau. J’enroule tranquillement le drap de bain autour de ma taille et le noue sur mes hanches.

Je vais prendre un peu l’air et griller une clope. Il fait trop chaud pour moi… Tu restes là ou tu viens ?


J’incline un peu la tête d’un côté, puis de l’autre et m’étire légèrement, espérant ne pas attirer les regards sur moi. Ceux de ces gens qui jugent. Ceux de ces gens que j’ai jugés. Un frisson parcourt ma peau et je rentre un peu la tête dans mes épaules, par sorte de réflexe.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 12 Fév 2012 - 2:45

Wun hocha la tête d’un air amusé. Rien ne lui disait l’un, rien ne lui disait l’autre, c’est sur qu’avec ça il allait aller loin.

« Peut être, peut être pas, t’as raison, à quoi bon s’encombrer de certitudes ? Autant croire ce qui nous arrange le plus et tant pis pour les quiproquos »

Lança-t-il, les yeux rieurs, avec un peu trop d’énergie pour qu’il ne soit sincère dans sa déclaration. Wun était une boule de paradoxes à lui tout seul. Il détestait, par exemple, qu’on ne soit pas clair comme de l’eau de roche avec lui, parce qu’il passait souvent à côté des subtilités. Cela dit, cela s’appliquait particulièrement au plan sentiment, dés qu’il s’agissait de choses plus frivoles, étonnamment, il faisait preuve d’une perspicacité rare. Tout le paradoxe résidait dans le fait que Wun, lui, ne se gênait absolument pas pour tisser ses échanges tout en sous-entendus.

Cela dit, Kuro était plutôt doué pour l’embrouiller à coup de : ce n’est pas parce que tu ne sais pas si c’est le cas que ce n’est pas le cas, et ce n’est pas parce que tu ne sais pas si ce n’est pas le cas que c’est le cas. Effectivement, ceci étant dit, tout devenait nettement plus clair.

Le brun enchaîna sur le fait qu’il ne se mettait pas à poil devant tout le monde, ce à quoi le blond répondit par un haussement de sourcil suggestif.

« Ah bon ? »

Lâcha-t-il, sourire léger flottant sur ses lèvres, plus par moquerie que par réelle surprise.

Ceci étant dit, il songea que Kuro cherchait probablement seulement à se gentiment moquer de lui, comme lui-même ne se gênait pas pour le faire, après tout. Il ne fallait pas chercher plus loin et par conséquent, surtout pas chercher à comprendre, au risque de se prendre un méchant mal de tête, ce qui serait dommage dans un endroit si agréable.

Le russe fut ramené aux bains lorsque Kuro l’arrosa à son tour. Le blond ferma les yeux par réflexe même si la quantité d’eau était loin d’être hostile. Les voilà donc tous deux en pleine régression. Bah, il fallait bien se changer les idées. Et puis, dans le cas de Wun, il aurait fallu progresser à un point donné pour pouvoir régresser, et rien n’était moins sur de ce côté-là.

Il haussa un sourcil à la question de Kuro sur les ânes, enfin précisément sur l’heureux élu de la loterie de la carotte. Il demandait …au figuré ou au propre ? Oui en même temps au sens propre la question était juste ridicule et inutile…

« A toi de me le dire »

Répondit-il dans un petit rire. Kuro devait bien avoir une petite idée de ce qu’il ferait s’il attrapait sa « carotte », autrement dit le blond sans nom mais avec un visage. Visage qui avait été effacé du portable de Wun entre-temps, d’ailleurs. Bref, Wun n’était pas dans l’esprit de Kuro, il ne pouvait donc que supposer ses projets. D’un être côté, c’était un fait avéré : le russe ne comprenait pas grand-chose aux gens, leurs sentiments, leur logique sentimentale, donc il y avait de fortes chances qu’il soit juste totalement à côté de la plaque.

« Ca dépend de l’âne je suppose »

Ajouta-t-il, sourire en coin, se grattant le coin de l’œil avec un air pensif. Dans ¾ des cas, l’âne n’avait plus faim lorsqu’il attrapait la carotte, et le voilà qui, soudainement, se prenait à vouloir manger du chou ou un navet. Dans certains cas, lorsque l’âne atteignait la carotte, il n’en voulait plus, mais soudainement, voilà que c’était la carotte qui voulait l’âne, et ça donnait le traditionnel « je te suis, tu me fuis, je te fuis tu me suis », que Wun pratiquait bien souvent à outrance. Bon et puis dans certains cas, après avoir fait chier des plombes pour sa carotte, l’âne la bouffait tout simplement en l’attrapant, et il avait bien raison, l’âne. On ne sait jamais quand sera la prochaine fois qu’on aura un truc à se mettre sur la dent, après tout.

Les yeux du blond s’arrondirent et s’élargirent en voyant Kuro se relever soudainement, sans rien dire, et commencer à s’éloigner. Le russe hésita entre fermer sa gueule et profiter pleinement de la vue ou bien protester parce que l’autre l’abandonnait subitement. Le brun fut plus rapide à prendre la parole, laissant le mafieux dans l’obligation d’opter pour la première option –pauvre petit être, vraiment.

« Pas comme ça me dérangerait »

Répondit-il, détournant l’usuel « pas comme ça m’arrangerait », chassant l’air de la main pour montrer que ça ne le gênait pas.
Alors qu’il glissait une serviette autour de son bassin, Kuro daigna enfin lui expliquer ce départ soudain, lui demandant s’il le rejoignait ou non.

« Mm… dans la mesure où la dernière fois que t’es sorti te griller une clope tu t’en enfuis comme un voleur, et ce avec mon briquet… »

Wun exagérait un peu, Kuro n’était pas parti comme un voleur, il lui avait dit qu’il s’en allait… très abruptement, certes. Et puis, il lui avait lui-même donné son briquet avant de se barrer sans le récupérer, ce qui n’était pas malin. Et ça l’était encore moins s’il accusait le surveillant de vol après. Qu’importe, le russe avait toujours aimé joué dans la provocation verbale, alors il ne se refusait rien.

« … je crois qu’il va falloir que je vienne avec toi si je ne veux pas me retrouver planté comme un con »

Acheva-t-il finalement.
Et joignant le geste à la parole, il se redressa à son tour, oubliant au passage le concept de pudeur pourtant bien ancré dans la mentalité japonaise –il n’était plus à ça près de toute façon- se dirigeant vers la sortie à coup de grands « plouf plouf » à chaque pas. Arrivé au bord, il s’empara lui aussi de sa serviette et, copiant Kuro, l’accrocha à sa taille. Il attrapa les pointes de ses cheveux, juste trop longs pour rester secs, et les essora.

Il emboita ensuite le pas à Kuro, le suivant jusqu’aux vestiaires ou ils se séparèrent à nouveau pour se rhabiller. Wun grimaça, se rappelant de la sensation désagréable post-piscine, celle où on n’est pas tout à fait sec et les vêtements collent. Ici, ils étaient sensés passer d’un bain à l’autre avant de finalement se sécher et s’habiller, mais le brun avait changé les plans, et pour le chandail beige qui se scotchait à sa peau humide et son bermuda en jeans qui commençait déjà à s’imprégner d’humidité, sans parler du boxer, Wun le maudit. Il récupéra son élastique dans son sac et tenta de réitérer le chignon inesthétique qu’il avait déjà fait un peu plus tôt ce matin. Il se serait accroché un sac de nœud sur la tête que ça aurait eu le même effet.

Il sortit de sa cabine et constata que Kuro était déjà là et il se dirigea vers lui. On sentait, à sa façon un peu ridicule de se mouvoir, qu’il n’était pas à l’aise dans ses fringues maintenant humides.

« Tu as tes cigarettes sur toi où il faut repasser à la chambre ? »

Demanda-t-il, hissant son sac sur son épaule. S’ils repassaient à la chambre, ils auraient plus vite fait d’aller directement sur le balcon, relativement grand, qui leur était attribué. Autrement, ils pourraient aller directement sur l’une des nombreuses terrasses des termes, à chaque étage ou tout simplement dans le petit jardin réservé aux clients. Les choix étaient multiples, pour satisfaire tous les goûts, des gens cherchant l’intimité ou le calme à ceux désireux de se mêler à la populace.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 12 Fév 2012 - 12:40

Je ne me suis pas enfuit comme un voleur ! Je fronce les sourcils, prêt à rétorquer de but en blanc. Mais, enfin, je comprends l’ironie. Je suis du genre à tout prendre au pied de la lettre, c’est mon petit côté prosaïque. Et souvent, les gens pensent que je prends les choses mal. Mais ce n’est pas ça, c’est juste que je parle trop vite, sans réfléchir assez. Ce n’est pas plus compliqué. Je relâche mes épaules et le fixe, sans vraiment m’en rendre compte, alors qu’il sort de l’eau. Sa nudité ne m’interpelle même pas. Je le vois, sans vraiment le voir. Je dois avoir une drôle de tête à l’observer comme ça, sans rien exprimer du tout. Ce n’est que lorsqu’il essore ses cheveux que je sors de ma transe et réalise que je ne l’ai pas quitté des yeux. Je baisse la tête, ferme les yeux, et frotte l’arrête de mon nez, un peu gêné. Je finis par faire volte-face et me dirige vers les vestiaires, Wunjo sur les talons, jusqu’à ce qu’on retourne chacun à notre casier et notre cabine.

Est-ce que Wun avait remarqué la façon dont je l’avais regardé ? Le dos collé contre la paroi de la cabine, la serviette tombée à mes pieds, je soupire. C’était un folichon, ce gars-là. Il fallait se méfier des conclusions qu’il pouvait tirer d’un regard qu’on n’aurait pas voulu. Je récupère la serviette et sèche juste mon dos : c’est bien la seule partie de mon corps que je déteste garder mouillée au sortir de l’eau. Perdu dans mes pensées, j’enfile mon boxer, mon jeans et mon haut en un temps record, sans y penser vraiment. Les gestes sont mécaniques et je le réalise vraiment une fois sorti de la cabine, à devoir attendre le blond. Quand je le vois ressurgir, mon regard se rive immédiatement vers sa crinière et j’affiche un sourire moqueur, sans chercher à l’épargner. Dieu merci, je n’ai pas encore les cheveux assez longs pour avoir à supporter ça. Bien que ma coupe ne ressemble à rien : je me suis foiré la dernière fois que je les ai coupés. J’y peux rien, c’est dur de le faire seul ! C’est ensuite sa façon de marcher qui m’interpelle et mon sourire ne fait que s’agrandir un peu plus.

Elles sont dans la chambre, mais…


Je ris, sans pouvoir me retenir plus longtemps, et essaye d’articuler ma phrase entre deux ricanements :

Je ne suis pas sûr de vouloir que tu me suives finalement.


Nouveau rire, un peu plus posé.

Vu ta démarche, on pourrait s’imaginer des choses…


Comme si j’en avais quelque chose à faire que les gens pensent à tord et à travers. Mais là, c’est irrésistiblement ridicule. Je pince mes lèvres, pour me retenir quand même un peu, sans grand succès. J’observe Wunjo encore un moment, les yeux rieurs, mon sourire toujours moqueur. Je me foutais de sa gueule ouvertement et, étrangement, ça faisait un bien fou ! Pour une fois que ce n’était pas lui qui me faisait tourner en bourrique, le bougre ! Je finis par reprendre le chemin des chambres, me calmant tout en marchant. Je sors des vestiaires, tenant la porte au russe et m’éloigne dans le couloir. Je suis de nouveau perdu dans mes pensées et ce n’est qu’en ouvrant la porte de la chambre, que j’accorde de nouveau mon attention au russe.

Je me demandais…


Moment de pause. J’hésite un peu.

Tu as une carotte en ce moment ?


Je souris. La métaphore commence à me faire rire. La conversation, prise de l’extérieure, peut vraiment sembler étrange. Voire, même quand on est dedans, elle est bizarre.

Enfin, à part moi et le dévolu que tu as ardemment jeté sur ma petite personne.


Le ton est mielleux, pour souligner l’ironie. Qu’il n’aille pas croire que je suis sérieux. Je laisse tomber mon sac au pied de mon lit et retire mon haut. Je suis bien mieux en jeans, vu que je suis encore humide. Je me penche sur la valise, fouillant rapidement dans une poche du côté pour y trouver un paquet de cigarettes. Sans vraiment savoir où Wunjo veut aller, je me dirige vers le balcon et l’allume. Après tout, je n’en ai que pour cinq minutes. Dix, si j’en grille deux d’affilé. Ce qui risque fort de se produire. Je serai du genre à laisser un bébé seul dans un appartement le temps d’aller rendre visite à mon buraliste. Le genre nicotiné irresponsable.

Je prends appui avec mes coudes sur la rambarde et regarde au bas du bâtiment. Rien de transcendant. Je tire sur le petit bâton de nicotine et regarde le russe.

Parce que j’ai du mal à croire que tu puisses être seul.


Moment de réflexion. Un sourire mi-songeur, mi-moqueur ourle mes lèvres.

Quoi que…
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 12 Fév 2012 - 23:51

« Je ne te laisse pas vraiment le choix »

Répondit-il avec un fin sourire. Et puis, hé, c’était SA chambre à lui aussi, non ? M’enfin il n’était pas sur que Kuro porte vraiment ne serait-ce qu’un peu d’attention

« Fous toi de ma gueule ouais, c’est ta faute si je suis dans cet état ! »

Rétorqua-t-il, l’air faussement énervé. Il n’était pas franchement en rogne, ou du moins pas à cause de Kuro, mais il était vrai qu’il détestait vraiment cette horrible sensation. A ce stade là il aurait pu tout aussi bien rentrer dans la piscine avec ses vêtements que ça aurait fait le même effet. Bon, il exagérait un peu…

Il suivit Kuro sans broncher, trop occupé à ruminer en son for intérieur. Il ne rêvait actuellement que d’une chose : arriver à la chambre et changer de vêtement. Maintenant que ceux-ci avaient absorbé presque toute l’eau, lui-même devait être à peu près sec et la sensation d’un tissu bien sec serait plus qu’appréciée à l’instant même.
Le brun le tira donc de ses pensées humides en l’interpelant avec une petite phrase annonçant une question éminente. Le russe braqua son regard jusque là perdu dans le vague sur lui attendant la suite.

Eh bien. De toute évidence Kuro avait apprécié l’image de la carotte et de l’âne, puisqu’il en faisait maintenant une vraie métaphore filée. Ce genre de métaphores avait pour avantage de remplacer des sujets considérés comme gênant par une discussion tout à fait banale voire infantile. Pas que Wun soit gêné par beaucoup de sujet ceci dit… En fait tant qu’on évitait très largement le vaste sujet des sentiments il était à l’aise avec tout. Non et puis bon, cette image de la carotte avait quelque chose de drôle, ça lui plaisait bien.

Il ne put retenir un petit ricanement lorsque Kuro précisa qu’il excluait sa situation d’obsession vivante de la question. Wun se demanda un instant ce que Kuro pensait de sa présence ici. Apparemment, il avait compris que le blond n’était pas plus obsédé par lui que par quiconque d’autre, il devait donc bien se demander pourquoi il était ici, non ? Peu importe, tant qu’il ne lui demandait pas, ça lui allait, car pour l’instant Wunjo n’avait rien de mieux que ses conneries d’obsession à lui servir. Il ne savait pas bien pourquoi il était venu, et ce pour une raison très simple : le russe agissait bien plus souvent par instinct et par envie que par logique ou par intérêt direct. Raisonnement d’un enfant en bas age ? Oui, définitivement.

Le mafioso ne répondit pas immédiatement, car même si la question paraissait simple, la réponse demandait en fait réflexion. Est-ce qu’il avait une carotte ? Pas vraiment… Enfin disons qu’il en avait des tas, et comme il finissait généralement par les bouffer –au moins un domaine où le blond s’en sortait avec succès, on ne peut pas être un loser partout- il n’y avait … plus de carotte. Il resta un long moment à considérer la question, cherchant sans doute la manière la plus fun et clair d’expliquer la situation avec leur métaphore des légumes.

En arrivant dans la chambre, Kuro ôta immédiatement son haut sous les yeux ronds de Wun qui se demandait d’où venait cette crise d’exhibitionnisme –qui était loin de le déranger soit dit en passant. Il ne tarda pas à l’imiter, mais ôtant aussi bien le bas que le haut, les envoyant valser sur une chaise, avant de fouiller dans sa valise pour piocher d’autres vêtements. Il enfila un pantalon noir et un débardeur de la même couleur qui cachait à peine sa silhouette plutôt fine.

Ceci étant fait il rejoignit à son tour Kuro sur le balcon. Il ne dit d’abord rien, se contentant de poser ses yeux sur le dos du jeune homme. Il ne l’avait pas remarqué avant, mais il avait un joli dos marqué par des hanches –et par conséquent une taille- relativement marquée pour un homme. Wun n’avait pas plus fait attention à ce genre de détail car, comme toujours, lorsqu’on voit une personne intégralement nue, on ne sait jamais où attarder son regard. Alors que quand on ne dévoile qu’une seule partie, il n’y avait qu’un endroit à analyser et observer sous tous les angles, là était la subtilité.

Une fois encore, Kuro le ramena sur la planète terre, tournant son regard vers lui. Wun remonta ses yeux dépareillés des hanches du brun sur son visage, lui accordant son attention. Ah oui, la fameuse histoire de la carotte, ça lui revenait maintenant. Le commentaire du surveillant le fit sourire alors qu’il s’avançait vers la rambarde pour le rejoindre.

« Ah bon, j’ai une attitude de type casé ? »

Demanda-t-il, haussant les sourcils d’un air interrogatif. De son point de vue, pas franchement. Un type casé ne répondrait probablement pas positivement à une invitation aux termes… Quoique à bien y réfléchir, si, Wun le ferait, même casé. Après, sa notion de la fidélité, de la normalité et des convenances avait toujours un peu différé de celle des autres, ce n’était donc pas étonnant. Mais de manière générale, il était à peu près certain que la plupart des gens le rangerait dans un case des célibataires étant donné son comportement en général.

« J’ai régulièrement de nouvelles carottes, mais elle ne font pas long feu pour la plupart »

Répondit-il finalement en langage carrotier, puisque c’était dans ce registre que la question lui avait été posée. Il se rapprocha un peu plus de la rambarde, se postant juste à côté de Kuro, leurs épaules se touchant presque. Contrairement au brun, le russe ne se pencha pas en avant, restant droit. Cela effaçait au moins leur différence de taille, car Kuro faisait entre 7 et 10 cm de plus que lui. Wun n’en avait plus l’habitude car au Japon les hommes étaient plutôt petits, en général. Il inspira légèrement, prenant de la nicotine plein les narines. Depuis combien de temps n’avait-il lui-même pas touché à une clope ? Pas très longtemps.

« Bref, à ce stade là ce ne sont plus des carottes, ce sont de petits radis, des espèces d’encas »

Ajouta-t-il, un sourire moqueur sur les lèvres. D’accord, il n’était pas très respectueux vis-à-vis de ces en cas là, mais en même temps, ces types là n’attendaient généralement rien de lui –et s’ils le faisaient, c’est qu’ils étaient bien cons car le blond n’avait jamais laissé courir de faux espoirs à ces gens là. A cela s’ajoutaient Ellen, Akim et Lin, qui tous 3 avaient des rôles un peu spéciaux, mais pas vraiment des rôles de carottes, puisque Wun ne leur courait pas vraiment après. C’était juste des relations… bizarres et difficiles à définir –c’était d’ailleurs pour ça que le russe avait abandonné l’idée de les définir.

Tout ça pour dire : pas de carotte. Quelques légumes non identifiés, mais qui, de toute façon, n’influençaient en rien les aventures du mafioso.

Tournant la tête vers Kuro, même s’il ne voyait en fait que son oreille et sa pommette puisque le jeune homme était toujours penché en avant, accoudé sur ses coudes, Wun fixa ses yeux sur son compagnon, les plissant légèrement, un regard presque prédateur se dessinant sur son visage.

« Et toi Kuro, des légumes de substitution en attendant que ta carotte ne soit à portée de dent ? »

Enchaîna-t-il doucement, sans cesser de le fixer, attendant qu’il tourne à son tour son regard vers lui… ou pas d’ailleurs. Il devait bien aller s’amuser ailleurs en attendant, non ? Wun ne pouvait pas imaginer quelqu’un attendre désespérément qu’un autre quelqu’un ne se décide à céder, à la repousser, à faire quelque chose, en bref. En même temps, la patience n’avait jamais été son fort, et par conséquent l’attente non plus. Et puis, en tant que bon handicapé sentimental, il ne comprenait pas vraiment quel était l’intérêt de se faire du mal en poireautant lorsqu’on pouvait se faire du bien en passant à l’acte, et ça résumait à peu près toute sa philosophie de vie.

« Tu sais ce qu’on dit : il est toujours bon de perfectionner sa technique afin d’être au point quand LA bonne personne se pointe »

Ajouta-t-il dans un ricanement. C’était probablement la pire excuse jamais inventée pour se taper quelqu’un dans un film ou une série. Wun n’avait pas d’avis fixe sur la chose –de toute façon il n’avait pas besoin d’excuse vu qu’il n’attendait pas LA bonne personne- mais il aimait bien opposer ce genre d’arguments aux gens qui étaient persuadés que faire ceinture jusqu’à ce que leur grand amour arrive était une bonne idée. Cela dit, Kuro n’avait encore rien dit, Wun prenait juste un malin plaisir à le taquiner sur tous les terrains pour voir comment il réagirait. Puéril, mais distrayant.

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 13 Fév 2012 - 11:10

Parce que les gens casés ont une attitude ?


Première nouvelle. Enfin, je n’étais pas le meilleur exemple qui soit. Célibataire ou non, je ne change pas d’un pouce. Je reste le même. Toujours à fumer autant, ne faisant aucun effort, ni aucun geste affectueux… Après tout, les nanas me prennent parce qu’elles m’apprécient d’une certain façon, alors pourquoi changer une fois qu’on est avec elles, hein ? Je n’ai jamais compris cette façon que les hommes ont à devenir mielleux, par peur de perdre leur conquête. Enfin, c’est peut-être ce qui explique le fait que je suis plus souvent seul qu’en couple. Et que je me fais plus souvent largué que je ne romps de ma propre initiative, dans toute ma vie. Je soupire, le regardant s’approcher de la rambarde. Je ne détourne mon regard qu’au moment où l’on se touche presque. Les yeux rivés sur ma cigarette qui se consume lentement, j’essaye de retenir un frisson. Que j’assimile tout de suite à la proximité entre nous, un peu honteux de l’effet que ça peut me faire. Je passe ma langue sur les mes lèvres, suivant les écritures qui s’envolent, jusqu’à disparaître. Oh ouais, j’aimerai disparaître un peu là. Je sens mes joues commencer à rougir et je me concentre sur ma respiration, pour arrêter tout ça. J’entends son histoire de radis, d’encas et tout, mais sans vraiment l’écouter. J’écrase le mégot dans le cendrier et me tourne. Je mets mes mains sur la rambarde et prend appui avec mon dos, logeant la barre juste au-dessus de mes reins. Cette fois, j’ose de nouveau regarder Wunjo.

Donc tu te tapes un tas de carottes…


Je grimace.

Ouais, enfin un tas de gens, sans jamais aller plus loin ?


Je souris. Ça me fait toujours marrer d’entendre "oh j’ai juste couchée avec elle". Après tout, coucher avec quelqu’un, ce n’est pas – logiquement – l’aboutissement de toute une relation ? C’est le must du must d’un couple, non ? Alors "juste coucher avec quelqu’un", ça me fait doucement ricaner. Enfin, je dis ça, mais j’ai bien déjà juste couché. Et puis, "faire l’amour"… Je ne comprends pas cette expression. L’amour, c’est un sentiment. Ca ne se "fait" pas. Je m’égare ? Ouais, carrément. Perdu dans mes pensées, j’étais retourné à fixer un point droit devant moi, sans vraiment le voir, les yeux brouillés par leur vide. Sa question m’interpelle et je le fixe à nouveau, soutenant son regard. Regard qui ne fait que provoquer un second frisson, encore plus étrange que le premier. J’arque un sourcil, perplexe.

Tu penses vraiment que je vais attendre de me taper Tsu en restant prude ?


Je ris. L’idée est plaisante, bien qu’affreusement niaise. Je me vois bien, petit chérubin, à attendre ma dulcinée. J’aurais juste le droit de me branler. Non merci. Y’a un moment où il faut arrêter d’être con. Vraiment. En bas de la ceinture, il y a des besoins que le haut ne contrôle pas. On tait son p’tit cœur qui bat pour l’inaccessible, on cloue le bec à sa raison qui vous crie d’attendre, parce que faire ça ne vous apportera rien. Mais quand on a les couilles qui vibrent… Bah on les vide. Je soutiens simplement son regard. Un sourire finit par s’emparer de mes lèvres, un peu énigmatique. Je rentre dans son jeu. Que peut-il demander de mieux ?

Genre, tu perfectionnes ta technique par LA personne, toi ?


Je ris de nouveau. C’est fou, mais je n’y crois pas une seconde. Imaginer ce Wunjo en train d’attendre… Dans mon imagination, je lui colle des ailes blanches et une auréole au-dessus de la tête. Ca sonne faux, tellement que j’en ris encore. Je me penche un peu sur le côté, tapant gentiment mon épaule contre la sienne, avant de me redresser. Je ne suis pas sûr que ce ne soit pas seulement ce qu’il se dit et que Monsieur On n’a rien à voir là-dedans. Je reprends un peu mon sérieux, sans vraiment le devenir totalement.

Je ne me suis jamais tapé de carotte testostéronée…


Et nous voilà reparti dans les légumes et la conversation pseudo-culinaire qu’on entretient depuis le bain.

Donc je suis débutant. Mauvais point pour moi.


Je grimace et hausse les épaules, effleurant encore celle de Wunjo, sans y prêter attention. Je me relève un peu, lâchant la rambarde. Je regarde mes mains, bougeant lentement mes doigts.

J’ai l’impression d’être puceau là…


Bon, je m’éloigne un peu. Je jette un coup d’œil à Wun et quitte le balcon, retournant dans la chambre.

Ca me plairait bien d’être ta future carotte. Mais de là à savoir si je veux être un encas…


Je reprends mon sourire, un peu moqueur, en me demandant s’il va prendre ça au sérieux.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 13 Fév 2012 - 21:59

~ Avant 23h30 ♥ ~

« J’en sais rien, c’est toi qui a dit que tu me voyais pas seul, ça devait bien être basé sur quelque chose, non ? »


Et dans la mesure où Wun n’avait fait aucune allusion á un(e) potentiel(le) copain/copine, ça devait forcément être basé sur son attitude… non ? Généralement parlant, les gens célibataire étaient beaucoup plus à l’affut que ceux casés, ce qui constituait effectivement un changement d’attitude. Wun n’ayant, en fait, jamais été dans une relation tout á fait sérieuse –longue, régulière, oui, mais sérieuse, non- il ne savait pas si son comportement s’en trouverait changer. Probablement pas des masses… Les vieilles habitudes ont la vie dure et cela incluait les habitudes de célibataires.

Le plus grand des deux pivota sur lui-même après avoir fini sa cigarette adoptant une nouvelle position qui permettait au russe de capter son regard plus facilement
Lorsque le brun reprit la parole, Wun éclata d’un rire bref. L’image pas catholique de lui-même se tapant des carottes s’incrusta dans son esprit… super, vraiment. Il secoua la tête, songeant que cela effacerait peut être la chose –un peu comme c’est tableau que les enfants ont pour dessiner, qui effacent tout quand on les secoue. Ca ne marcha pas. Histoire de remplacer ce tableau mental par un autre, il décida de se concentrer sur un autre sujet, á savoir Kuro, posant son regard sur son ventre cette fois –après le dos, il faut varier les plaisirs visuels, non ?

« Un tas, je n’irai pas jusque-là, mais quelques-uns ouais… »

En même temps, c’était le principe, non ? Si c’était sans jamais aller plus loin, il fallait bien remplacer la longévité par la quantité, sinon il risquait de rapidement s’ennuyer. Il y avait quelques exceptions á la régle, Lin’ par exemple, même si á vrai dire il ne l’avait pas vu depuis un moment maintenant.
Le blond esquissa un sourire. Cette histoire de légumes virait vraiment au n’importe quoi, mais le n’importe quoi lui avait toujours plu…

« Je ne suis pas très doué pour entretenir des relations »

Ajouta-t-il en guise d’explication. Et puis surtout, cela lui évitait d’avoir á faire des efforts supplémentaires. Par exemple, pour une aventure d’un soir, il se fichait pas mal de la personnalité de la personne, et notamment de savoir s’ils avaient des points communs ou, á défaut, s’il était agréable de discuter avec. Alors que lorsqu’on voulait s’engager dans une relation ou simili- relation ou peu importe le terme, il fallait s’assurer qu’il y avait un minimum de compatibilité. Et là, ça se corsait, parce que mine de rien, le caractère de Wun n’était pas compatible avec des tonnes de gens –bon, il le faisait aussi un peu exprès….

Il avait réussi à capter son regard, de nouveau, et Wunjo crut distinguer l’ombre d’un frisson secouer la nuque et l’échine du jeune homme, mais sans certitude.

« Ah ! Donc il s’appelle Tsu ! »

Oui, c’était la première fois que Kuro laissait échapper son nom. Jusque-là, pour Wun, il s’agissait de la carotte de Kuro ou du blond… ou de la carotte blonde, mais là ça devenait ridicule, et le voilà qui imaginait une carotte avec une perruque blonde… génial.

« Je ne pense rien »

Répondit Wun, amusé que Kuro réagisse au quart de tour. Bon, il le cherchait, aussi.

« Je ne renseigne. Y a des gens qui raisonnent comme ça après tout »

Des gens que, visiblement, ni Wun ni Kuro ne comprenaient. C’était mignon, quelque part, mais c’était surtout naïf. Et puis c’était de la torture gratuite ET inutile. Cela dit, Wun avait déjà remarqué que certains personnes se complaisaient parfaitement dans l’abstinence –temporaire, certes. Il ne savait pas s’il les plaignait ou les enviait. En fait il s’en fichait, il ne se plaignait pas de son sort, il ne vivait pas dans la frustration. Probablement pas dans l’épanouissement le plus total non plus, mais bon, il s’en accommodait plutôt bien… pour l’instant du moins.

La question le fit doucement sourire. Wun ne croyait pas au Grand Amour, donc il ne croyait pas non plus á La Personne. Il était très mauvais croyant en fait, pratiquant bien plus vastement le scepticisme. Un type un peu désabusé, mais avec un moral d’acier malgré tout. Une drôle de combinaison en somme.

« LA personne n’existe pas d’après moi. Mais pour les gens qui y croient et qui n’assument pas leurs pulsions, c’est une excuse bien commode »

Expliqua-t-il, répondant sérieusement au lieu de servir une nouvelle connerie, comme il le faisait d’habitude. Bon après, il n’était pas toujours facile de faire le tri entre ses éclairs de sérieux et ses excès d’ironie. Bientôt la conversation allait tourner á la discussion philosophique… avec des interludes issus tout droit du potager.

Cela dit, il ne resta pas longtemps sérieux. Il dut abandonner son air docte á l’instant même où Kuro lui parla de… carotte testostéronée. Ce fut plus fort que lui, il éclata de rire á nouveau. Bon sang, ça devenait presque grotesque cette histoire de légume. Wun aurait voulu sincèrement accueillir cette information avec le sérieux qu’elle méritait… mais ça n’était juste pas possible. Il s’efforça cependant de reprendre son calme, chassant les images de carottes mâles de sa tête. La prochaine fois qu’on lui demanderait son avis, il s’abstiendrait de partir dans les métaphores.

« Bon ben, tu vois ? Ma théorie n’est pas si absurde, on dirait bien que tu lui réserves la découverte du territoire postérieur »

Et il profita du fait que Kuro se soit un peu éloigné de la rambarde pour accentuer ses dires par une petite tape sur ses fesses, localisant le fameux territoire dont il était question.
L’art de prendre au sérieux les dires des gens par Wunjo Ivanova, bientôt dans vos librairies ! Il essayait, franchement, mais il s’amusait bien trop dans cette discussion.

Wun poussa un grognement imperceptible lorsque Kuro finit par quitter le balcon. Il avait la bougeotte ou quoi ? Il n’pouvait pas rester en place 2 minutes, non ? Bon, ok, y avait pas grand-chose á foutre sur un balcon une fois la cigarette finie… Mais tout de même. Wun était d’ordinaire du genre plutôt hyperactif, alors pour une fois qu’il pouvait se poser et prendre son temps…

Il suivit Kuro du regard, ne le lâchant pas des yeux, se demandant si ce côté « remuant »cachait une certaine gêne, ou s’il était juste un type plutôt nerveux de nature… ou les deux d’ailleurs. N’ayant pas plus d’intérêt que ça à rester à moisir dehors, il rentra à son tour, fermant la porte fenêtre derrière lui, se demandant si Kuro allait fuir dans la pièce suivante maintenant qu’il l’avait rejoint. Il avait l’impression d’être un aimant repoussant un autre aimant dès qu’il s’approchait trop prés. C’était en fait assez rigolo. Comme pour tester sa théorie, il se rapprocha de Kuro observant sa réaction immédiate. Bordèle, pourquoi il était aussi grand c’ui-ci ?

Le blond esquissa un léger mouvement de sourcil. Les termes de carotte, d’âne, d’encas commençaient à joyeusement se mélanger.

« Techniquement, tu es déjà ma carotte. Tu te souviens ? Tu lui cours après, je te cours après… »

Expliqua-t-il mimant un cercle avec sa main pour imager le procédé. Ça ne marchait en vérité pas en cercle, puisque pour cela il aurait fallu que Tsu coure après Wun. Ils auraient alors eu un joli Poule-Renard-Vipère. Mais Wun et Tsu ne se connaissaient pas, il s’agissait donc simplement d’une ligne droite. Et peu importe au fond. Ça ne changeait pas le fait que Kuro avait déjà le statut de carotte, et ce depuis le début puisque Wun semblait avoir jeté son dévolu sur lui.

Se rapprochant encore un peu, laissant quelques malheureux centimètres entre eux deux, levant les yeux vers le brun puisque celui-ci le dépassait, Wun haussa les épaules, faisant une petite moue, comme un enfant de 7 ans essayant de convaincre ses parents de lui acheter un jouet –en fait on n’en était pas très loin.

« Oh bah, c’est pas si mal d’être un encas. En général ils ne se plaignent pas »

Argumenta-t-il, plissant les yeux, comme pour percer du regard l’homme qu’il touchait presque, un sourire presque innocent sur les lèvres. Presque, toujours presque, hein.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyJeu 16 Fév 2012 - 10:30

Sa main, à tendance baladeuse, me fait juste écarquiller les yeux, je suis déjà parti. Mais je ne relève pas. Après tout, à quoi bon ?

Quand il vient vers moi, je ne bronche pas. Je ne suis pas franchement du genre à flipper des rapprochements. Qu’ils soient féminins ou masculins. A une certaine limite. Limite à laquelle je n’ai été confronté qu’avec Tsu et que j’ai franchit avec plaisir. Et si c’était à refaire, je le referai. Mais de voir Wunjo si près, je me demande si je n’irai pas jusqu’au bout avec mon Blond. Je fronce juste un peu les sourcils. Pas contre lui, non. Juste un peu contre mon idée. L’idée que je foutrais certainement un bout de la vie de celui que j’aime en l’air. Encore une fois. Nouveau frisson. J’ouvre la bouche pour répondre, mais finit par la refermer, restant muet. Génial, je donnais donc la dalle à mon nouvel acolyte. Pour lui, pas de quoi fouetter un chat. Pour moi… C’était une autre histoire. Mon regard descend sur sa main et je ne peux me retenir de la prendre dans la mienne, pour rectifier le tir : je change son cercle en un trait, avant de plonger à nouveau mon regard dans le sien. Je tiens encore sa main, jusqu’à ce qu’il se rapproche. Je la lâche alors, laissant mon bras retomber mollement le long de mon corps.

En général…


Le ton est neutre. Je suis ailleurs. Déjà reparti m’enfermer entre les quatre murs de mon cerveau. De le voir plisser les paupières, je l’imite, un peu par singerie, sans m’en rendre compte. A croire que je ne me rends pas compte de beaucoup de chose. Mais là, il faut bien avouer que je suis tenté. Ça fait un moment déjà que j’ai ouvert les yeux sur le fait que ma cuti avait peut-être viré, que j’avais certainement changé de bord. Au moins à moitié. De le voir si près, avec l’idée qui me trotte dans la tête… Puis, ça me prend comme une envie de pisser : je glisse ma main sur sa joue. Juste comme ça, du bout des doigts. Un peu timide, un peu coupable. Timide d’oser le faire et coupable de passer ma curiosité sur lui. J’arrête de penser et continue de le toucher, pas beaucoup plus que ça. Mes doigts glissent sur sa mâchoire, remonte sur ses lèvres, sur lesquelles mon regard est maintenant rivé, vissé. Je mords l’intérieur de la mienne, avant de passer ma langue dessus. Mon doigt glisse, passe et repasse. Puis s’en va, redescend sur son menton, comme déjà las de cette simple caresse.

Je finis par me pencher sur son visage, alors que ma main fuit, se réfugie dans sa nuque. Elle l’emprisonne, de façon purement symbolique. La culpabilité prend le dessus sur la timidité. Je me sens pousser des ailes, qui me font juste un peu froncer les sourcils. Je tais ma conscience et frôle ses lèvres des miennes. Dieu, ce n’est qu’un début de baiser. Pourquoi je devrais être si… Coincé ? Je ferme à demi les yeux, un peu anxieux maintenant. C’est purement égoïste ce que je suis en train de faire. Je ne suis pas foutu de lire en les gens et encore moins en lui. Ce Wunjo rencontré quelques jours plus tôt, qui m’a sauté dessus dans la rue, emmené manger une glace en me mettant devant le fait accompli qu’il connaissait déjà un bout de moi. Un bout de Tsu. Penser à lui me fait un peu reculer. Ma main glisse de sa nuque, je remets de la distance entre nous. Puis un soupir, juste là pour combler le vide.

Et puis merde. Je finis par fermer les yeux et scelle mes lèvres aux siennes. J’ai déjà chaud d’avoir tant attendu avant d’enfin oser. Je tais encore nos bavardages en glissant ma langue entres ses lippes et approchant encore nos corps. S’il pensait que sa proximité allait me gêner, je ne sais pas si mon contact va lui plaire tant que ça.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 20 Fév 2012 - 18:02

Wun ne répliqua rien, se contentant d’hocher un peu la tête. Oui, en général. Certes, il ne faut pas faire une généralité des choses, mais enfin la tendance était tout de même à l’approbation de la technique encas. En même temps, les endroits où Wun cherchait ses encas étaient, en général –encore oui- remplis de personne cherchant elles-aussi des encas. Il y avait bien eu un ou deux malentendus, c’est vrai, où un type en quête de carotte s’était fait prendre pour un encas. En général ça ne finissait pas bien….

La main de Kuro se posa sur la joue de Wun, qui haussa un sourcil interrogateur. Ça n’était pas la première fois que quelqu’un se mettait à caresser sa joue, soudainement, sans raison apparente – en même temps, faut-il une raison pour caresser une joue vous demanderait le poète ?. Et toujours cette joue, pas l’autre. Le russe finissait par se demander s’il avait quelque chose sur cette joue. À sa connaissance –plutôt à jour puisque comme beaucoup de gens Wun possédait un miroir dans sa salle de bain qui lui renvoyait tous les matins un air hagard et peu engageant- il n’avait ni marque, ni cicatrice, ni grain de beauté, rien qu’une joue normale un peu pâlotte. Mais enfin, avec le temps il avait appris à ne pas questionner le moindre geste, il pourrait y passer des heures pour pas grand-chose. Et ce même s’il avait l’impression d’être un fruit que l’on tâte pour savoir s’il est mûr. Et il l’était, il n’y avait pas trop de doute. C’était plutôt au sujet de Kuro qu’on aurait pu se poser la question. Dans ce simple geste Wun sentait beaucoup d’hésitation.

Alors que la main glissa sur sa bouche, les lèvres du blondinet s’étirèrent en un sourire, donnant un peu plus de chemin à parcourir aux doigts de Kuro. Pas longtemps, ils s’echappérent déjà un peu plus bas, sur le menton. Les yeux du brun étaient rivés sur le territoire parcouru par les mains, tant et si bien qu’ils ne remarquèrent pas que le regard vairon de Wun l’observait intensément lui aussi. Il ne loupa pas une miette du spectacle, commença à être un peu affamé lui aussi, un peu plus lorsqu’il vit la langue du brun s’échapper de sa bouche pour venir furtivement lécher la lèvre inférieur.

Et pourtant, il ne fit pas un geste. Wunjo n’osait plus bouger. Il avait l’impression d’être comme ces enfants sur la main de qui se pose un papillon, restant immobile et silencieux, craignant qu’un mouvement un peu trop brusque, qu’un bruit un peu trop fort ne fasse fuir le papillon. En l’occurrence le papillon était humanoïde, s’appelait Kuro, et s’était perché sur ses lèvres plutôt que sa main, mais le résultat était le même : le russe s’était figé et muré dans le silence comme une statue. Même sa respiration semblait avoir été régulée plus lentement et silencieusement, des fois qu’un souffle ne suffise à chasser l’autre. Kuro avait plutôt intérêt à profiter du moment, il ne verrait probablement pas si souvent Wun aussi calme.

Un sentiment de vive satisfaction emplit le blond en voyant qu’il n’était finalement pas le premier à céder. Si ça avait été lui, Kuro se serait peut-être dérobé –comme le papillon : lui peut se poser où il veut, mais si on tente de le toucher, il s’enfuit. Wun grimaça intérieurement : mélanger des images de papillons à des images beaucoup moins chastes ce n’était pas une bonne idée, on finirait par le croire zoophile. Rapidement, il chassa l’insecte de son esprit, laissant plus de place à ce qui l’intéressait à ce moment précis : Kuro, et ses lèvres qui venaient à peine effleurer les siennes. Décidément, il le narguait à s’approcher de la sorte sans vraiment le toucher. De frustration, le blond faillit lui mordre la lèvre pour lui apprendre à jouer de la sorte. Il se retint, mais ne retint pas le léger grognement qui s’échappa lorsque le brun recula. C’était de la torture, à ce stade-là. Un enfant colérique aurait déjà écrasé le papillon dans ses mains pour s'être moqué de lui de la sorte.

Il n’eut pas le temps de mener à bien ses plans de destruction, puisque à peine quelques secondes après ce qui avait semblé être une hésitation, Kuro se rétracta, scellant avec insistance cette fois-ci leurs lèvres et mettant enfin fin à cette vile torture. Wun ne se fit pas prier et n’attendit pas plus d’une seconde avant de lui-même approfondir le contact, laissant sa propre langue venir se lover contre sa jumelle. Ses mains qui, jusque-là, étaient restées sages, se mouvèrent à leur tour, se glissant d’abord sur les épaules de Kuro. Sa peau était fraîche, ce qui était logique après avoir fait un tour sur le balcon. Les mains de Wun n’étaient pas beaucoup plus chaudes, donc pas de choc thermique. Ses doigts se crispèrent légèrement sur la peau alors qu’il collait son bassin à celui du brun. Bon sang, maintenant qu’il sentait sa langue contre celle de son compagnon, il pouvait ressentir une forme de frustration s’évanouir. Comme quoi, on ne se refait pas, les bas instincts sont toujours dans le coin même lorsqu’on les tait –certains vous diraient surtout quand on essaye de les taire. Il finit tout de même par venir mordiller légèrement la lèvre inférieure du brun –sale habitude qu’il avait-, réduisant à néant l’effort précédemment effectué pour ne pas venir la lui mordre avec frustration, tandis que ses mains dégringolaient rapidement des épaules sur les hanches puis les reins du jeune homme.

Il ne laissa leurs lèvres se séparer qu’après un certain temps, lorsque l’intensité première retomba doucement, sans pour autant s’éloigner de lui. Il rouvrit les yeux, les levant vers Kuro, un éclair de malice dans le regard alors qu’il murmura :

« Alors, as-tu changé d’avis sur le statut d’encas ? »

Doucement, comme s’il avait peur de briser le silence. Silence déjà brisé par son souffle un peu plus fort que d’ordinaire.

Il ne savait pas franchement pourquoi insistait sur ce sujet là, dans la mesure où Kuro réunissait à lui tout seul tout ce qu’il ne fallait pas chez un encas. Ça se réduisait en fait à deux éléments. De un, il était puceau, et donc il manquait d’expérience. Ça ne rimait pas forcément toujours avec mauvaise performance – le poète vous dirait que si, car expérience rime avec performance- mais Wun avait tendance à éviter. Bon et puis sentimentalement c’était pas cool d’être dépucelé lors d’une encas-party. Et oui, le blondinet faisait parfois preuve de sentiment – quand les bas instincts passaient en mode économie d’énergie. Le deuxième élément faisant de Kuro un mauvais encas, c’était que notre bon Kuro était amoureux, ce qui, en plus d’offenser l’argument du dépucelage par la personne aimée, voulait généralement dire que l’encas en question était en proie aux doutes, parfois à la culpabilité, et donc capable de se dégonfler aux moments les moins propices, dévoré par ses hésitations. Et si pour lui il s’agissait d’un mauvais moment à passer, c’était un comportement carrément cruel vis- à-vis de l’autre encas impliqué –dont tout le monde se contrefout généralement puisque lui, il n’est pas amoureux, il est juste jeune, vigoureux, et passqblement en manque.

Cela dit, à cet instant précis Wun était un peu loin de tenir tout un raisonnement digne de ce nom – comme souvent, à bien y réfléchir. Le bon sens n’avait jamais été son terrain de prédilection. Les encas, en revanche, c’était son domaine.
Cela dit bis, ce n’était pas parce qu’il n’était pas prévoyant qu’il était con. Il se doutait plus ou moins que Kuro n’était pas une valeur sûre en matière d’encas. Il l’avait vu hésiter lorsqu’il s’agissait d’un baiser, alors qu’est-ce que ça serait pour passer à la vitesse supérieur ?. Faisant pression avec ses mains sur les hanches du jeune homme, il le força à reculer jusqu’ à ce qu’il soit dos au mur. Wun adorait cette expression – dos au mur- que ça soit au sens propre ou figuré, c'était toujours amusant.

Ceci étant fait, il adressa un grand sourire de prédateur à son vis- à-vis.

« Quelque soit ta réponse, tu ferais mieux d’être plutôt sûr de toi »

Après tout, toute réponse était valable, tant qu’elle était définitive. Il n’y avait probablement rien de pire qu’une girouette.
Et c’était Wun qui pensait cela… L’aveugle qui se foutait du borgne. Ou l’inverse Mais l'aveugle-borgne s'en fichait, il voulait juste ne pas perdre de temps bêtement.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 27 Fév 2012 - 18:38

Premier soupir d’aise laissé échapper à la pression de son bassin contre le mien. Soit j’avais une imagination débordante, soit Wunjo me faisait un effet monstre, soit j’étais absolument en manque… Dans tous les cas, il n’était plus question de savoir où était passée ma cuti. Depuis le temps que je la noyais sous les codes moraux de la bienséance Maidenienne, elle s’exprimait enfin à plein poumon. J’aurai fait pareil à sa place. Sauf que, il y a un hic… Un léger grognement, à mi-chemin entre le raclage de gorge et le gémissement du mec foncièrement pas aimable mais qu'en plus on réveille, quand les dents du blond s’enfoncent doucement dans ma lèvre. Ça ne m’a jamais déplu, bien au contraire. Et c’est là que revient le hic. Je pensais, depuis le début, que je me débinerai. Que je finirai par sortir une connerie, m’éloigner et faire genre je suis tout fier de t’avoir foutu un faux espoir, mon pote ! Mais non… Ma cuti et moi devons nous rendre à l’évidence : je n’ai aucune envie de me casser en courant. Il faut avouer que si je l’ai fait la première fois, dans ce petit bar, c’était à défaut de m’avouer que tout ça me plaisait. L’histoire de la carotte et de l’encas. Du radis et toutes ces petites salades. A déguster avec parcimonie. Ou pas. J’ai un gros appétit, c’est connu. Servir d’encas, ça me paraît fade. Et si je prenais aussi la place du plat principal ? Je m’égare. Encore.

Je rouvre les yeux à mon tour, quand je sens le regard de Wunjo poser sur moi. Je le soutiens, sans broncher, sans chercher à reculer. Ma main sur sa nuque descend encore un peu, frôlant sa clavicule, pour finir par y rester, comme si l’endroit lui plaisait, finalement. Ses mots m’arrachent un sourire. Quel tue l’amour, celui-là. Plus maladroit que moi, si c’est possible. Je ne sais pas trop quoi répondre. Est-ce que ma réponse lui importe vraiment, dans le fond ? J’en doute. Ses mains sur mes hanches retiennent mes mots. Je prends l'entière responsabilité de garder le silence. Le seul son qui perce la barrière de mes lèvres, les entrouvrant un peu, c’est un gémissement quand mon dos touche le mur. Je ne me suis même pas rendu compte qu’il me forçait à reculer, trop perdu dans la contemplation de ses yeux et mon esprit vide. Où il ne se posait aucune question : ni doutes, ni culpabilité, ni raisonnement typiquement raisonnables… Rien. Vide. La seule chose dont je suis sûr maintenant c’est que je n’ai pas du tout envie de m’arrêter. Ni de l’arrêter, lui.

Mes yeux descendent jusqu’à son sourire. Pour toute réponse – enfin ! – je glisse ma main libre sur ses reins, emprisonnant encore un peu son corps contre le mien. Je rapproche mon visage du sien, souriant contre ses lèvres, alors que j’ondule un peu mon bassin, le provoquant. Que je sois puceau ou non, expérimenté ou non, exciter quelqu’un ce n’est un jeu bien compliqué. Un peu de frottements, un peu de voix, les regards envoûtants, les mains qui osent, les lèvres, la langue. Rien de bien nouveau. C’est la suite qui risquait de se compliquer. Rien que de savoir lequel de nous allait passer en mode encas et lequel aurait donc l’honneur – ou l’horreur, allez savoir – de jouer avec la carotte. Ouais. L’image commence à se brouiller dans ma tête et je la chasse rapidement. Qui vivra verra, dit-on. Et j’aimerai bien vivre ça. Juste là. Juste... Comme ça.

Je sens que Wunjo serait capable de me sortir un autre truc digne de casser l’ambiance, ce qui explique, ou excuse, le baiser un peu pressé que je lui impose encore. Le baiser un peu trop désireux, pour cacher les angoisses qui remontent. Savoir si ça va aller. Je déteste décevoir les gens. Enfin ceux que j’apprécie. Que ce soit sur n’importe quel sujet. Et là… Je ferme à demi les yeux, quand je me rends compte que ce que je lui impose devient encore plus brutal. Dans ma hâte, j’oublie la notion de tendresse. Après tout, et si c’était lui qui changeait d’avis, alors que je suis bien loin de vouloir autre chose que Wunjo à ce moment. Pourquoi je serai le seul qui voudrait se débiner ? Mes doigts sur ses reins griffent sa peau, avant de descendre sur ses fesses et de relever encore son bassin, ondulant une nouvelle fois le mien. C'est vrai quoi... Pourquoi se serait moi qui prendrait mes jambes à mon cou ?
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyMar 28 Fév 2012 - 11:13

Résumé du rp en 1 ligne dans une chanson :
Il nous faut l’envie, deux rendez-vous, un très grand lit ~ Elisa Tovati


Kuro avait l’air décidé à ne pas pipeter un mot. Ça n’était pas un problème, Wun pouvait parler pour deux, pour trois même. Tout ce qu’il voulait, c’était une réponse claire à ses questions, et le brun choisit de la lui donner par des gestes. Les mains du surveillant les rapprochèrent encore d’avantage, si c’était possible, de sorte qu’il n’y avait presque plus aucune partie de leur corps qui n’était pas collée à l’autre, Kuro pris en sandwich entre le mur et le dealer. Alors forcément, lorsque ce dernier –le surveillant, pas le mur- se mit à onduler contre le blondinet, Wun sentit une poussée d’excitation s’emparer de lui. Heureusement pour lui, il était loin d’être novice en la matière – comme le dit l’horrible chanson « en vices je suis loin d’être un novice » hohoho- et il ne se mettait donc pas non plus dans tous ses états pour si peu. Cela étant dit, il était assez clair que Kuro lui faisait de l’effet, et son air à moitié sérieux à moitié enfiévré était assez troublant.

Wun esquissa un léger sourire, songeant que le brun était décidément plein de surprises. A croire que le russe avait un don pour détecter les gens intéressants –un genre de découvreur de talents amateur. L’amusant était qu’il avait également le don de finir au lit avec ces mêmes personnes. Même lorsqu’il piochait quelqu’un à tourmenter –ce qui avait été le rôle de Kuro lors de leur première rencontre- ça finissait de la même manière. Cela dit ça n’était pas comme s’il le faisait exprès cette fois. C’était Kuro qui l’avait invité aux termes et qui se trimballait à moitié -ou pas qu’à moitié- nu devant lui avec un corps plus qu’attirant. Si si, Wun est une victime…

Le fait que Wunjo soit un grand bavard n'était plus un secret pour grand monde et certainement pas pour Kuro. Bavard en toutes circonstances. Vraiment toute circonstance. C'était un peu la capacité spéciale du pokemon Wunjo. Tout comme flash, c'était une capacité spéciale dont on se passait allègrement, mais puisqu'elle devait être là et qu'on ne pouvait plus s'en débarrasser, on faisait avec... Wun savait que ça ne plaisait pas à tout le monde, particulièrement dans des moments comme ça, mais il s'en contrefichait. Généralement parlant, même si ça en agaçait certains, les certains en question finissaient par passer outre, songeant probablement que la belle gueule excusait le reste.

Mais Kuro avait trouvé un bon moyen de le faire taire. Car soyons clair, un "ta gueule" ou un "tu voudrais pas la mettre en veilleuse ?" aurait été totalement inefficace... peut être même que ça l'aurait encouragé à poursuivre -l'éternel esprit de contradiction, on ne s’en débarrassera probablement jamais. Mais faire diversion en l'embrassant, ça marchait extrêmement bien. Enfin vous connaissez tous la technique : si vous voulez qu'un chien lâche un os, n'essayait pas de le lui arracher de la gueule, donnez lui de la viande fraîche à la place. Même principe ici. Pas très poétique, certes... D'un autre côté Wun ne s'était jamais avéré être un grand poète. Il était clairement plus à l'aise avec la pratique.

Et pour tout dire, Kuro se débrouillait plutôt bien lui aussi question pratique. Cela dit, ça n'était pas parce qu'il n'avait jamais couché avec un mec qu'il ne s'y connaissait pas en séduction. Wun se demanda juste brièvement s'il allait tenter de l'allumer comme une fille. Ca ne serait pas le première fois que ça arriverait au blond, d'autant qu'il s'était travesti plus d'une fois pour le boulot ou pour le fun. A la différence près que Kuro savait qu'il était bel et bien un homme.

Quoiqu’il en soit la technique du brun fonctionnait à merveilles, car le blondinet n’avait pas la moindre envie de séparer leurs lèvres pour jacasser. Il sentait dans ce baiser un peu d’appréhension et de tension se mêlant à l’exaltation. Le pauvre Kuro devait être typiquement en proie à cet affreux mélange d’angoisse et d’effervescence que tous ont connu, tiraillé entre l’envie et la peur. De quoi vous donner la tête qui tourne. Wun était lui-même un peu étourdi, mais clairement pas pour les mêmes raisons, ça lui arrivait souvent lorsque ce genre de fièvre s’emparait de lui.

Il ignorait ce qui se passait exactement dans la tête de Kuro, ne pouvant que supposer. Sa tête à lui était vide, tous les neurones ayant laissé la place aux sensations. Il ne savait pas si la tête du brun était tout aussi vide, ou s’il se torturait avec des questions pratiques ennuyantes–mais justifiées. Wun ne réfléchissait jamais à ce genre de chose à l'avance, les rôles se distribuant de manière plutôt naturelle en général. En même temps c'était aussi probablement la première fois qu'il allait le faire avec un puceau -en tout cas en connaissance de cause- et se poser la question aurait peut être été judicieux. D'un côté, il serait plus logique que Wun prenne les devants en tant que "connaisseur", mais de l'autre, la transition serait sûrement moins difficile pour Kuro s'il prenait le rôle du mec. L'ennui, dans l'histoire, c'était que Wun n'avait jamais aimé perdre de temps en réflexion -en bavardage, si, par contre- et comme à son habitude, ne s'inquiétant de rien, il s'était dit que l'instinct ferait le boulot à sa place.

Et si ces questions avaient inondé le cerveau de Kuro, il était du devoir du blond de les balayer à sa manière – ou du moins il aimait à le croire. Il sépara leurs lèvres au moment pile où le brun se glissa ses mains sur les fesses de Wun pour les lui presser contre son bassin, lui soutirant un soupir lascif.
Une main sur sa clavicule, l’autre sur son postérieur, le cadet –et oui, Wun est l’ainé des deux en fait- avait définitivement immobilisé le russe contre lui, et ce même s’il était celui collé contre un mur. Wun profita de la proximité pour venir s’attaquer à la ligne de la mâchoire de Kuro. Etant légèrement plus petit que lui, l’angle était parfait pour venir lécher et mordiller la peau sensible de la limite entre visage et gorge, remontant tranquillement vers l’oreille et l’arrière du lobe, deux zones érogènes bien connues.

Ses mains, toujours campée sur hanches de Kuro depuis qu’il l’avait acculé au mur, retrouvèrent enfin leur mobilité, profitant du léger désavantage vestimentaire du brun –qui était torse-nu, alors que Wun possédait encore son débardeur- pour se transformer en plume et venir effleurer évasivement ses côtes, se faufilant devant vers son nombril, le contournant toujours par simples effleurements pour glisser vers son bas ventre, se heurtant finalement à la bordure du pantalon. L’index la longea, contourna la hanche pour se glisser entre les reins et le mur, tomba sur les fesses, suivant la couture du vêtement entre les deux fesses pour atterrir sur le haut de l’arrière de la cuisse où le doigt se stoppa momentanément. Comme s’il semblait décidé à découvrir l’intégralité de ce terrain encore inconnu, au même moment son autre main remonta sur son torse le long de la ligne ventrale pour venir effleurer son têton droit sans insister, ne faisant que le frôler, passer, s'éloigner, revenir...

Le but ? Le torturer à tous les niveaux, sans doute. Wun avait l’air bien décidé à taquiner Kuro pour voir s’il était décidé où s’il allait changer d’avis. Pour ça, rien de mieux que de le provoquer un peu sans trop s’impliquer lui-même. Le russe n'était pas un mauvais bougre, si Kuro se mettait à flipper totalement il n'allait pas non plus lui sauter dessus... cela dit il y avait un temps dédié aux flipperies, et un temps où flipper arrivait trop tard, un moment où on ne peut plus vraiment faire marche arrière. Le blondinet, grand seigneur à ses heures perdues, lui laissait une dernière chance de faire sa crise de panique avant qu’il ne soit lui-même plus en état de changer d’avis. Juste au cas où, car on n’est jamais trop prudent… et parce le torturer gentiment avec des caresses évasives était aussi agréable que drôle.

Sans prévenir, alors que ses mains faisaient diversion à deux endroits différents, Wunjo attrapa la peau du cou de Kuro juste sous la mâchoire du bout des dents, et la suçota doucement jusqu’ à y laisser une marque caractéristique et bien connue de tous : un suçon. La hantise des adolescents, le faire-valoir du col roulé, bref, la marque rougeoyante qui a inondé de questions plus d’un petit collégien ou lycéen. Wun esquissa un sourire contre la marque qu’il venait d’imprimer et sur laquelle il déposa un léger baiser.
C’était vil, un peu fourbe, carrément enfantin. Et c’était pour lui rappeler que s’il se dérobait maintenant, il aurait malgré tout un petit souvenir de son laisser aller bien en vu sur son cou.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyJeu 8 Mar 2012 - 14:11

Un frisson. Et une prière muette pour qu’il n’y ait que ça. L’envie de conserver un peu de sa fierté, de ne pas tout livrer, se livrer, d’un coup d’un seul. L’idée un peu érotique de se faire désirer et de ne pas simplement céder à ça. Juste ça. Juste ses lèvres sur ma peau. Mais quand c’est sa langue qui prend le relais, je sens mon corps se contracter un peu. Non pas que ce soit désagréable – loin de là ! – l’effet certainement voulu est largement produit. S’il y a bien une zone qu’il ne faut pas commencer à taquiner chez moi, c’est mon cou. Rien de tel pour me chauffer suffisamment et me pousser dans un lit. L’épaule du côté de son agression sensuelle remonte un peu, comme pour me protéger, comme pour le retenir un peu. Parce que je ne veux définitivement pas me livrer pour si peu et aussi vite. Je ferme les yeux. Grave erreur. J’ai toujours eu plus de facilité à imaginer ce qu’il se passait que de l’observer. C’est mon petit côté féminin. Ou gay refoulé, allez savoir. Et le voilà qui s’attaque à l’oreille. Mon souffle commence à être plus fort, brisant le silence. Quand je le réalise, je ne peux m’empêcher d’essayer de le calmer en entrouvrant suffisamment les lèvres, pour happer plus d’air. Ce qui ne fait que laisser échapper un soupir d’aise sous les attentions de Wunjo. Je rouvre à demi les yeux, les laissant baisser sur ce que je peux voir de son corps. Mon épaule retombe doucement, signe que je me détends enfin, que j’accepte enfin le plaisir qu’il commence à faire monter et que tant pis si j’ai l’air d’un mec qui chauffe avec trois, quatre caresses bien placées. Je pince quand même les lèvres, l’espace d’une seconde, mes joues rougissant un peu alors que je retiens un léger gémissement. Je ne vais quand même pas tout lui donner maintenant.

Maintenant que ce sont ses mains qui s’attaquent à ma peau, je pense que je vais moins réagir. Mais non. Bien sûr que non. Je n’arrive pas à savoir si c’est parce que le principe de base est nouveau – bien que… - ou si c’est parce que les souvenirs d’un Tsu qui m’infligeait les mêmes tortures me reviennent en mémoire ou simplement parce que ce blond est tout bonnement doué question préliminaires qui durent. Quand sa main descend sur mon ventre, il se creuse, comme s’il fuyait quand même la caresse, lentement, essayant de se faire discret, pour ne pas le vexer. Le bas-ventre, effleuré à son tour, s’éveille et je ne cherche plus à retenir ma voix – comprenant que ça ne servait à rien – et le grognement qui franchit l’étroite barrière de mes lèvres alors que la main repart, ayant échoué face à mon pauvre jeans. Que je commence à maudire, intérieurement. Mentalement, je suis le chemin que ses doigts parcourent, au même titre que le frisson qui hérisse ma peau sous leur passage. Quand c’est la jumelle qui remonte sur mon ventre, je ne bouge toujours pas, attendant, réalisant que mes doigts se sont juste crispés un peu plus sur son épaule.

Un moment de répit. Rapidement interrompu par ses dents qui s’enfoncent doucement dans ma peau et m’arrache – cette fois-ci – un frisson qui parcourt violemment mon échine, s’échouant dans mes reins, chauffant encore plus mon bas-ventre. Dieu, que je hais ce frémissement extatique qui ne fait que prouver un peu plus que je meure d’envie qu’il arrête ça. Et surtout – surtout – qu’il passe à l’étape suivante. Vraiment. Je grogne franchement.

Ca va faire tâche au boulot, mais je sens que t’en es fier…


Ma voix est plus rauque, plus basse, plus murmurée. Au fond de moi, je me doute que je vais avoir lancé Wunjo et qu’il va encore s’étendre en paroles… Mais je n’ai moi-même – bien que peu bavard – jamais réussi à ne rien dire quand je fais l’amour. Et encore jamais réussi à ne pas rire à un moment où un autre. A savoir si ça va être pareil dans un rapport homosexuel. Si je ne finis pas – finalement – par me débiner et me sauver en courant.

Je chasse l’appréhension et bouge enfin mes mains, jusque-là ancrées sur le corps du blond, sans vraiment rien faire d’autre que jouer les sangsues. Celle sur son dos remonte lentement sa peau, jusqu’à venir effleurer ses flancs. Comme si les rôles s’inversaient enfin. Après le tour de Wunjo, c’était maintenant au mien. C’était à moi de laisser un peu mes doigts danser sur sa peau. Sa peau que j’ai soudainement et étrangement envie de marquer à mon tour. La main sur son épaule descend lentement, suivant le même schéma que l’autre, jusqu’à la rejoindre, mais du côté opposé. Je recule un peu mon visage, collant l’arrière de mon crâne au mur, pour voir mon acolyte du coin de l’œil, alors qu’un sourire en coin, franchement moqueur par pure provocation, ourle mes lèvres. Un peu carnassier, au passage, ce qui m’arrache un léger rire. Juste comme ça. Parce que, je l’ai dit, je ne peux jamais me retenir de casser l’ambiance qui se veut tendre et douce. Peut-être par esprit de contradiction ou par malaise…

Je griffe ses hanches et, de la même façon, qu’il vient de le faire, je le force à reculer, visant le lit, pour l’y faire tomber. J’ai toujours eu tendance à brûler les étapes, autant ne pas changer les bonnes vieilles habitudes. Et si Wunjo avait décidé de jouer à taquiner les zones érogènes, il allait être servi ! Je me joins à lui sur le lit. Maintenant qu’on en est là, je me demande si rajouter une ou deux étapes, voire simplement respecter celles qu’il semblait vouloir m’imposer n’aurait pas été une bonne idée. Je me sens un peu bête quand je réalise que je me demande ce que je dois faire. Être novice, encore plus lorsqu’on se retrouve face à quelqu’un qui est loin de l’être, n’est pas une position confortable. Je fais jouer mes doigts sur la couette, cachant le fait que mes mains tremblent un peu. Mentalement, je commence à m’encourager, jusqu’à ce que mon esprit se vide complètement. La vierge effarouchée mise de côté, me voilà, grand conquérant – je passe définitivement du coq à l’âne ! – à étirer mes bras jusqu’à glisser à nouveau mes mains sur les hanches de Wunjo. J’attrape son haut et commence à le faire monter, mordant ma lèvre inférieure, dernier indice de mon manque d’adresse. Je plonge mon regard dans le sien, comme pour lui demander de façon tout à fait sourde la permission que je finis par m’accorder moi-même de le mettre sur un pied d’égalité vis-à-vis de ma mi-nudité. Je laisse tomber le débardeur au pied du lit et inspire calmement, observant ce corps qui ne sonne plus qu’à moitié comme un tabou. Ce corps pour lequel je n’ai pas eu l’audace de l’observer lorsque nous étions tous les deux nus dans les bains. Ce corps que je peux maintenant toucher à satiété… Si on arrive jusque-là.

Je laisse mes doigts parcourir son bras, chaste pour le moment. Je continue sur son jeu. Le pli du coude, ça a l’air un peu bête comme ça, mais première zone érogène. Je remonte encore, sans le quitter des yeux, alors que je sens mon regard devenir de plus en plus fiévreux. Le défaut dans le fait de torturer un peu la carotte, c’est qu’on devient rapidement impatient. Je me redresse un peu, exerçant une pression du plat de ma main sur son épaule, pour lui intimer l’ordre sourd de se coucher sur le lit, alors que je le surplombe. Plus de place pour le douce, l’appréhension et tout ce qui se cuisine à la même sauce : je m’amuse juste maintenant, à parcourir chaque parcelle de sa peau, comme s’il ne fallait oublier aucune piste, avec le soin méticuleux de ne jamais le satisfaire assez dans les contacts. Mes doigts, lassés, laissent place à mes lèvres. Mon souffle, de plus en plus saccadé, accompagne leurs caresses. Avant qu’elles ne cèdent leur rôle à ma langue. Avec laquelle je prends un malin plaisir à jouer dans son cou, hésitant rapidement à ma venger de son suçon en lui infligeant le même et concluant que je lui laisserai un tas de traces à des endroits beaucoup moins évidents. Après le cou, je passe à l’oreille, suivant le même dessein qu’il ne l’a fait plus tôt. A la différence que je me montre plus sauvage et que, lorsque mon bassin descend se plaquer au sien, ce sont mes dents qui s’enfoncent doucement dans la peau à la naissance de sa nuque, juste sur le chemin de sa clavicule. Avant de descendre encore, traînant à nouveau ma bouche sur sa peau, atteignant le mamelon et commençant une douce torture. Je crois bien que même moi je ne me serai jamais jugé aussi bon entrepreneur que maintenant. Même avec les femmes, je n’ai jamais eu besoin d’aller autant dans la découverte du corps et la torture. Enfin, je ne suis de toute façon, jamais resté suffisamment longtemps avec une femme pour avoir à jouer à ça.

Ma langue finalement enfoncée dans son nombril, une main me tenant en équilibre, tandis que l’autre effleure sa peau entre son nombril et la frontière de son pantalon, j’en viens à me demander si je vais aussi devoir de moi-même passer à l’étape suivante ou s’il va reprendre le dessus à un moment. Ca doit certainement le faire ricaner de me voir comme ça, un peu hésitant, pas mal maladroit, à finalement ne faire que le copier, rajouter un ou deux trucs et relever le nez vers lui, avec ma gueule de mauvais garçon qui a un bon fond. Le Kuro perdu par excellence, modèle premier prix. Je pince les lèvres, passant ma langue dessus, avant de soupirer. Je ne sais pas si lui ça lui va, mais moi, personnellement, mon corps répond à l’appel, ma fierté à l’étroit dans mon jeans. Second soupire et je recule. Ouais, finalement, je vais peut-être me débiner. Je n’ai pas peur de ce qui va se passer, j’ai juste pas envie de mal faire. L’acquis de bonne conscience qui déboule, comme un bon clebs dans un jeu de quilles. Je me penche vers l’arrière, prenant appui sur mes deux mains et regarde le corps de Wunjo, comme déjà à regret.

Je suis pas doué.


Je tourne la tête sur le côté, regardant la porte d’entrée de la chambre et affichant le suçon du blond. Je fronce le nez, avant de rire. Moqueur. Envers moi-même. Le dégonflé qui fuit encore. J’ai toujours fait ça. C’est toujours tellement plus simple que d’être pointé du doigt. J’aime passer totalement inaperçu, me fondre dans la paysage, me noyer dans la masse… Alors subir les regards tordus de ceux que je pourrais avoir déçu me fout d’emblée mal à l’aise. Et là, Dieu que je le suis, assis sur ce lit, à bander dans mon jeans, avec un adonis à l’autre bout du pieu. A soupirer et m’excuser.

Ca va être la corvée pour toi, alors on laisse tomber hein…
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyLun 26 Mar 2012 - 0:15

Wun ne put retenir un sourire en voyant Kuro soudain pris d’une envie de prendre un peu le dessus, et n’y opposa aucune résistance. C’était un peu comme une danse, au fond, un coup on va dans un sens, un coup dans l’autre, c’était donc maintenant au tour du brun de quitter son mur pour faire reculer le blond jusqu’au lit où il se laissa mollement retomber.

Il sentit un instant de pause et lut sur le visage de Kuro un air un peu perdu. Il dut se retenir de rire car la tête qu’il faisait était irrésistiblement drôle. Un genre de « Mince… je fais quoi maintenant ? ». Songeant que cela risquait de perturber le brun encore un peu plus, Wun se mordit l’intérieur de la joue et se contenta de pincer les lèvres en un sourire pour éviter de rire.
Le blondinet était sur le point de se redresser pour guider un peu son pauvre petit agneau perdu, mais l’agneau en question semblait avoir retrouvé du poil de la bête, s’attaquant maintenant au débardeur de Wun, l’écartant sans vergogne avec pourtant une légère hésitation. Le russe dut encore une fois faire un effort pour ne pas rire. Les réactions de Kuro étaient toutes plus drôles les unes que les autres.

Il parvint cependant à conserver un regard à peu près sérieux quoique joueur lorsque Kuro commença à s’attaquer à son bras. Le blondinet s’efforça d’avoir l’air aussi calme que possible alors que le brun se lançait à la découverte de son corps même si sa peau trahissait le fait qu’il était ultra-sensible. De simples caresses le stimulaient toujours facilement. Il ne s’en plaignait généralement pas , mais il était vrai que la plupart des amants découvrant cela avaient tendance à en abuser.

Il se laissa tomber allongé sur le lit sans aucune résistance, continuant passivement de profiter de l’exploration de Kuro qui venait tracer des sentiers non battus sur le corps du russe avec ses lèvres. Il profita du fait que Kuro soit occupé à ses découvertes pour retenir doucement le rire qui menaçait d’éclater lorsque le brun s’attaqua à son cou, mais il fut trop surpris pour retenir un léger gémissement lorsqu’il vint planter ses dents dans la base de son cou.
Il eut encore plus de mal à rester imperturbable lorsque le brun commença à s’attaquer à son têton , et il se mordit la lèvre sans même s’en rendre compte pour contenir quelques soupirs menaçant de s’exprimer. Pas de doute que Kuro s’y connaissait en méthodes de torture –il fallait bien dire qu’elles ne différaient pas tellement, au fond, d’une femme à un homme.

Alors lorsqu’il sentit soudainement le jeune homme freiner l’allure, comme doutant, Wun redressa légèrement la tête , fronçant les sourcils. Allons bon, qu’est-ce qui n’allait pas maintenant ? Et pourquoi s’arrêtait-il en si bon chemin au juste ? Le russe ne se gêna aucunement pour lâcher un grognement en le sentant reculer. Et tant pis si ça faisait réaction animale, Wun avait toujours fonctionné comme ça : s’il était contrarié, il le faisait savoir. Et voilà que Kuro descellait finalement ses lèvres pour expliquer ce soudain changement d’attitude. Wun laissa tomber un bras sur ses yeux, songeant que le timing de casse-couille de Kuro était au poil.

Dans un élan de maturité, de frustration et d’agacement Wun faillit répliquer un très adulte « C’est ta mère la corvée ». Mais si sans gêne soit-il, il savait tout de même qu’il y avait des règles à ne pas franchir au Japon. Visiblement il n’avait pas encore compris qu’on ne parle pas de vie et d’orientation sexuelles avec des inconnus… Il avait encore du chemin à faire avant de pouvoir rentrer dans la catégorie des gens « bien éduqués », pour sur, mais on pouvait déjà l’applaudir pour avoir su retenir intelligemment sa langue pour une fois. A la place, il se contenta de lever les yeux au ciel.

Il ne pouvait pas en vouloir à Kuro. C’était sa faute à lui, après tout. Il le savait, que, manquant d’expérience avec les hommes, Kuro risquait de flipper à n’importe quel moment ou juste de changer d’avis. C’était une bonne leçon pour lui, et un bon rappel qu’il ferait mieux de s’en tenir à sa règle d’or : ne courir qu’après les gens comme lui, avec un minimum d’expérience, peu de principes de préférence, et pas de trop grandes attentes. Pour les attentes et les principes, il ne savait pas, mais pour l’expérience, c’était rapé.

Il fut tenté un instant d’abandonner l’affaire. Après tout, il valait mieux que ça capote maintenant, quand il était certes frustré, mais pas trop non plus, que plus tard où ça serait vraiment problématique. L’ennui, c’était que Wun n’était pas quelqu’un de raisonnable d’une part, et qu’il n’aimait pas laisser des choses inachevées d’autre part. L’un dans l’autre, il ne voyait aucune bonne raison d’en rester là.

Il se redressa lentement sur le lit, en position assise, avant de carrément se lever. Là, faisant dos à Kuro il s’étira le dos en entrelaçant ses bras ensemble au dessus de sa tête comme s’il sortait tout juste d’une sieste. En vérité, il réfléchissait juste à comment s’y prendre. Sans vraiment demander son avis à Kuro, il se retourna, et alla s’installer à califourchon sur le surveillant, face à lui. Il posa un regard difficile á déchiffrer sur lui, avant de déclarer, d’un ton neutre :

« Tais toi pour voir ? »

Là, c’était le monde à l’envers. C’était Wunjo, dit le bavard, le jacasseur, la diarrhée verbale ou le moulin à parole qui demandait à Kuro, dit le mur, le muet, le silencieux, de se taire. C’en était presque du foutage de gueule, mais Wun avait peu de temps à accorder aux indignés, il avait d’autres projets en tête.

Volant la technique magique mais non brevetée de Kuro –ça leur apprendrait aux gens, à ne pas breveter leurs inventions de génie !- il vint sceller leurs lèvres une nouvelle fois pour l’empêcher de manifester toute forme de protestation. Il ne s’attarda pas longtemps sur ce baiser, juste assez pour ôter au brun l’envie de continuer ses lamentations. Il se recula donc légèrement, ponctuant son acte d’un léger baiser, à peine un effleurement, sur le coin des lèvres de son partenaire.

Ceci étant fait, il ôta sa main droite, jusque là campée sur la hanche de Kuro pour se maintenir en équilibre sur ses cuisses, et la fit glisser sur le pantalon jusqu’à l’entrejambe du jeune homme, contre lequel elle se pressa. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du blond alors qu’il sentait ce qu’il souhaitait y trouver, et ce malgré l’épaisseur du jeans. Cela dit ça ne rendait que plus incompréhensible la réaction du surveillant : quelle idée de vouloir stopper ainsi les festivités s’il était déjà en état d’excitation ?

« Tu vois, il est déjà trop tard pour se soucier des corvées »

Chuchota doucement le blond, sans cacher l’amusement dans sa voix. Ne dit-on pas toujours qu’il faut être à l’écoute de son corps ? Wun était en parfaite harmonie avec ce principe là qu’il appliquait presque à outrance. Il se garda bien de préciser qu’il était totalement dans le même état, ce n’était pas le sujet, Kuro s’en apercevrait de toute façon bien assez tôt s’il arrêtait de faire sa mijaurée.

Il ne s’agissait, au final, que d’un petit changement dans ses plans originaux, rien de grave. Le point positif dans le fait que Wun soit ambivalent sur à peu près tous les terrains, c’était qu’il savait s’adapter vite et bien dans ce genre de situation. Kuro avait peur de prendre les rênes ? Pas de problème, lui le ferait. Il pouvait tout à fait le diriger, il l’avait déjà fait auparavant, ça ne lui posait pas de problème. Et puis, la routine était mère de l’ennui et l’ennemi du bien, il ne voyait pas ce qu’il y avait de mal à bousculer un peu les habitudes –même si pour sur celles de Kuro seraient probablement plus bousculées que les siennes.

« Dé-tends-toi »

Ordonna-t-il doucement, dans un souffle, imperturbable, tout en exerçant une légère pression sur les épaules pour forcer Kuro à s’allonger. Il se retrouva ainsi étendu sur le lit, avec seules les mollets et les pieds dépassant du matelas.
Wun se releva, libérant ainsi les jambes du brun, avant de grimper à son tour à sur le lit. Là, il enjamba le jeune homme sur le lit, se retrouvant à 4 pattes au dessus de lui à l’envers, lui donnant notamment une magnifique vue sur son postérieur -toujours recouvert par son bermuda ceci dit.

Puisqu’on parlait de détente, le blondinet comptait bien lui filer un petit coup de main –ou de langue, en l’occurrence. S’installant à califourchon sur le ventre de Kuro , l’immobilisant au passage même si Wun était loin d’être lourd, il commença par déboutonner le pantalon de son compagnon, avant de tirer dessus par petits à-coups pour le faire glisser jusqu’à la mi-cuisse. Il fit de même avec le sous-vêtement, dévoilant à l’air-libre l’érection du brun. Dans cette position, ce dernier devait probablement sentir contre son ventre que Wunjo était dans le même état que lui.

Ceci étant fait, le blondinet plaça ses mains encore fraiches de leur petit tour sur la terrasse de chaque côté du bassin de Kuro comme pour le maintenir en place, avant de se pencher lentement vers son entrejambe. Il commença par souffler doucement dessus, comme pour le taquiner, comme il semblait aimer le faire. Il ne s’attarda que quelques secondes sur ce petit jeu, le but n’étant pas de frustrer le pauvre surveillant mais de le détendre.

Rapprochant d’avantage son visage, laissant ses mèches de cheveux un peu trop longues venir chatouiller la peau sensible de cette partie du corps, il commença par donner quelques petits coups de langues furtifs sur l’érection de Kuro, la frôlant de ses lèvres sans vraiment trop s’y attarder. Il attendit un peu avant de s’adonner à des caresses plus appuyées, lappant l’entrejambe avec une lenteur calculée avant de finalement la prendre en bouche, continuant à jouer avec sa langue dessus, tantôt mimant la pénétration, tantôt cherchant juste à le taquiner pour le faire réagir. Dans cette position, il ne pouvait naturellement pas voir le visage de Kuro mais il tendit néanmoins l’oreille dans l’espoir que quelques sons s’échappant de sa bouche viendrait trahir l’état dans lequel il se trouvait. Le but étant simple : lui vider la tête jusqu’à ce que plus aucune objection ridicule ne vienne y errer, ruinant l’atmosphère.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyMar 12 Juin 2012 - 18:53

    Finalement, Wunjo n’aura pas couru bien longtemps derrière moi pour me rattraper et faire de moi son petit encas. Enfin jusqu’à quand ? Quand les corps se consument, tout le reste s’effrite. Le désir consommé, tout le reste paraît absurde. Toute cette conversation sur qui veut qui, qui cherche quoi, quand, où, comment et pourquoi… Tout devient parfaitement ridicule. On se tourne autour, on se frotte, on se goûte et puis on se meurt. L’un dans l’autre. Jusqu’à l’implosion et puis le soupir. Celui d’aise d’abord. Mais avec Wunjo, à quand celui de lassitude ? Le radis, croqué une fois, il n’en reste que le souvenir.

    Son grognement m’arrache un frisson, un peu honteux. Pas de notre position, mais de la situation. Aguicher, chauffer, puis révolter. Fuir et ne jamais revenir. Il avait de quoi grogner, effectivement. Du coin de l’œil, je suis le mouvement du bras du blond et je finis même par me mordre la lèvre. Je suis prêt à ouvrir la bouche, mai aucune excuse bidon ou peut-être quelque chose de construit ne semble vouloir en sortir. Comment définir la façon dont je me sens ? Je suis vidé. Malheureusement, juste de mon énergie. Le reste de mon corps est encore en pleine forme, à fulminer contre mon cerveau, responsable de sa frustration. La mienne et certainement celle de mon compagnon d’infortune, qui subit mes caprices de vierge effarouchée. Je commence à me maudire de pouvoir être aussi ingénu.

    Dans tout ça, je tourne à nouveau la tête vers lui, l’observant un moment, profitant qu’il cache sa vue par son bras. Je suis à nouveau tenté de revenir, de le toucher encore, de marquer un peu plus sa peau, de goûter à ses lèvres une nouvelle fois, de me servir de son corps comme cobaye de ce dont je suis capable, de repousser mes limites en jouant toujours avec lui… Et de lui donner ce qu’il attend sûrement et que je désire tout autant. Mais je ne saurais expliquer ce qui me retient. La peur, certainement, la honte, peut-être. C’est surtout un sentiment de culpabilité qui me cloue au lit. Celui de tromper mes sentiments. De tromper Tsu – qui, dans le fond, se fout complètement de moi et de ce que je peux bien faire de ma vie – et d’essayer de me tromper moi-même, en me mentant. Ce qui est devenu une fâcheuse habitude. Mais j’en ai assez. Je voudrais que tout ça cesse, je voudrais vraiment arriver à passer à autre chose. Être bon à marier. Même si, pour le moment, je suis tout juste bon à égorger des chats. C’est certainement ce que je ferai le mieux !

    Le voir se redresser sur le lit me tire de mes pensées. Je réfléchis trop, on me le dit souvent. Wunjo me l’a lui-même dit quand nous étions aux thermes. Mais c’est comme ça. Je marche à l’impulsivité, parfois, puis je reviens en arrière, pour prendre le temps de bien me torturer le cerveau. Généralement lorsqu’il est bien trop tard. Je ne le quitte pas des yeux, l’air grave, quand je le vois se lever. Le poids des regrets me fait me scie les épaules et la nuque. La sensation d’étouffer commence à me prendre à la gorge. Mais savoir si je dois mettre ça sous le coup de ma colère naissante ou sur le fait que je voudrais mourir tellement je me sens mal… J’hésite rapidement entre les deux. Jusqu’à ce que je fronce les sourcils, Wunjo s’étirant, comme s’il ne s’était rien passé. Finalement, il comprend peut-être pourquoi. Même si je ne serai pas foutu de donner moi-même une explication à tout ça. Puisqu’après tout, qu’y a-t-il à comprendre à tout mon bordel ? Conclusion : je suis une grosse merde. Et voilà que je me mets à me déprécier.

    Je baisse les yeux, voulant échapper à toute l’emprise dont ce mec pourrait être capable sur moi. Essayer de faire disparaître mon envie de tendre le bras vers lui. Je crois n’avoir jamais été autant attiré par un corps. Après celui de Tsu, évidemment. Mais là, maintenant, c’est le sien que je veux. Je ferme les yeux un instant, humectant mes lèvres en inspirant lentement. Je les rouvre au moment où je capte sa silhouette revenant vers moi. Je relève le nez, visiblement surpris, et le fixe, le laissant s’installer. Sans m’en rendre vraiment compte, je pose mes mains chaudes et un peu moites sur ses hanches, les agrippant pour qu’il ne puisse pas me quitter aussi vite que je viens de le faire. Je soutiens son regard, sans ciller, même si je ne le comprends absolument pas. Je n’en prends d’ailleurs pas le temps, essayant de vider totalement mon esprit. Ses mots résonnent en moi, je lui obéis sans rechigner. Je referme mes lèvres, les pinçant un peu, pour bien montrer que je ne dirai plus rien. Je frissonne. Plus agréable que tout à l’heure, me disant simplement qu’il suffit qu’il me touche à nouveau pour que tous mes doutes s’envolent. Enfin que j’arrive à les ensevelir. Et, honnêtement, le simple fait qu’il me revienne, même si c’est juste parce son corps le veut, me rassure amplement.

    Je serai donc un radis de plus dans la grande salade de printemps qu’est la vie sexuelle de Wunjo.

    Je ferme les yeux, réponds à son baiser, cherche à en donner plus, remonte mes mains sur ses reins, jusqu’à ce qu’il me coupe. Je le fixe encore, semblant ne jamais me lasser de le regarder me surplomber. Mentalement, je suis le trajet de sa main sur mon corps et déglutit quand je la sens se glisser sur l’objet de ses convoitises. Je capte son sourire, rougissant un peu, étouffant un gémissement d’aise dans le fond de ma gorge. Je n’avais pas besoin de ça pour être plus excité que maintenant, mais sentir sa main me réchauffer à travers mon jeans me grise encore plus. Son chuchotement n’arrange rien et ce que j’y décèle comme étant de la moquerie me fait baisser la tête, jusqu’à ce que mon front se pose sur son épaule.

    Je m’allonge sur le lit, essayant effectivement de me détendre, même si je pense que c’est techniquement impossible avec ce qu'on s'apprête à faire. Je ne regarde plus ni ses yeux, ni son sourire, trop occupé à l'observer bouger au-dessus de moi, à détailler son corps, à me souler de ses formes, à m’enivrer de ses ondulations. Le voir faire m’intrigue. Non, ça va, je ne suis pas si mijaurée, je me doute de ce qui va suivre et de ce qu’il pourrait attendre. Je me dis juste qu’il me surestime et qu’après le coup que je viens de lui faire, il prend encore un paquet de risques à se présenter à moi comme ça. Peut-être que… Je devrais certainement… Je pourrais… Je ferme les yeux, secouant doucement la tête de droite à gauche, essayant d’être discret, pour ne pas lui faire penser que je suis dérangé. Mes paupières ne se relèvent qu’au moment où je sens un peu son poids sur mon ventre et surtout quand je me rends compte que je ne suis pas le seul que tout ce petit manège sensuel a émoustillé. Ce qui ne fait que me donner un peu plus confiance en moi. Avec peu, je suis capable de provoquer ça. Si je me donne entièrement…

    Je contracte mon ventre et lève un peu les reins, pour l’aider à enlever mon jeans, signe qu’effectivement que je commence à suivre la recommandation de me détendre. Je ferme les yeux, inclinant légèrement la tête vers l’arrière quand je sens son souffle entre mes jambes et les écarte un peu plus quand ce sont ses cheveux qui effleurent mes cuisses, m’arrachant un frisson d’aise. Je mordille nerveusement ma lèvre, connaissant très bien la suite des évènements et les attendant avec une impatience qui me surprendrait très certainement si je m’en rendais simplement compte. Quand c’est au tour de sa langue de prendre la relève, je me cambre un peu, coupant un gémissement en happant l’air qui commence à me manquer. Alors que je me retiens de me tortiller sous son corps, comme impatient d’avoir plus, je lève mes mains, suivant les cuisses de Wunjo pour finir par reprendre ses hanches entre mes paumes. Au moment où je me sens m’enfoncer concrètement entre ses lèvres, je ne peux retenir ma voix, un peu éraillée de l’avoir tant étouffée.

    Wunjo... Je ne...


    Je ne peux pas le laisser faire ça. Mais mon corps se tend sous le plaisir qu’il me donne et mes doigts se crispent sur sa peau, mes ongles la griffant superficiellement. Je me tais. Il n’y a pas que l’esprit que je vais me vider, s’il continue. La torture commence quand lui s’amuse à changer son rythme, me donnant tantôt des vagues successives d’extase, pour parfois me frustrer à ne faire que jouer. Si ce sont mes gémissements qu’il cherche à provoquer, je ne réfléchis plus assez pour chercher à contrôler quoi que ce soit. Je passe ma langue sur mes lèvres, cherchant mon souffle, de plus en plus irrégulier, de plus en plus chaud, à mesure que je me sens aller et venir dans sa bouche.

    Je parviens enfin à déglutir et je rouvre les yeux, avant d’entrouvrir les lèvres, la vue me ramenant à la réalité de la chose. Sans me poser plus de questions que ça, je glisse une de mes mains, jusque-là toutes les deux encore harponnées à sa taille, sur son entre-jambe, imitant sagement et sans y penser les gestes qu’il a fait quelques instants plus tôt. Je défais la fermeture de son bermuda, passant mes doigts ensuite, jusqu’à frôler son érection, un peu tremblant, entre plaisir et nouvelles appréhensions. Même si ces dernières vont et viennent à leur guise, elles sont encore suffisamment là pour me faire douter. Non plus sur le fait que je veux coucher ou non avec Wunjo, mais plus sur mes capacités à répondre à nos envies. Ne pouvant lui enlever son short, je me débrouille pour le descendre suffisamment et faire ensuite de même avec son sous-vêtement. Moment de pause, alors que je me cambre un peu plus sous ses gestes, commençant à vraiment ressentir le plaisir plus extatique monter en moi.

    Ma main glisse à nouveau, mes doigts se serrent sur son sexe, ma paume chauffe un peu plus sa peau. De haut en bas, je commence à essayer de lui donner le même plaisir que celui qui me procure, même si je suis bien conscient de mes quelques maladresses. Je lâche sa hanche, définitivement, venant m’appuyer sur mon coude pour me redresser. Sans l’ombre d’une hésitation, ce qui me surprendra certainement plus tard, en y repensant, je passe ma langue sur ses bourses, la remontant lentement sur son périnée. Je resserre encore l’étreinte de mes doigts, sans trop l’emprisonner non plus, avec que je continue mon petit avec ma langue, espérant apercevoir chez lui les mêmes réactions qu’il a su obtenir avec moi. Entendre sa voix à mon tour. Sentir son corps s’exprimer au-dessus du mien. Je reprends mon souffle, marque une pause, laisse échapper un nouveau gémissement, pour finir par reprendre son manège, après avoir, comme lui, souffler sur son érection. J’imite un peu, j’essaye d’innover sans trop oser me mouiller. Sans trop oser tout court. Ce mec aura au moins eu le mérite de me vider l’esprit. Complètement. Plus aucune pensée pour quelqu’un d’autre que lui.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyJeu 21 Juin 2012 - 14:17

Spoiler:

C’est en silence que Wun célébra sa victoire temporaire. Bien sur, il avait bien conscience que Kuro pouvait encore se rétracter à tout moment, mais c’était aussi son rôle de l’en dissuader. Pour l’instant, il ne se débrouillait pas trop mal, puisque le surveillant semblait beaucoup moins résolu à battre en retraite… pour l’instant.
Le blondinet songea qu’il avait fait comprendre à Kuro que tout arrêter maintenant n’avait aucun sens, tout ce qu’il avait à faire, maintenant, c’était continuer sur sa lancée, et ne surtout pas laisser des pensées de culpabilité ou de regret s’insinuer en lui. En d’autres termes : lui vider l’esprit jusqu ‘à la fin des festivités. Ca ne semblait pas hors de portée. Et Wunjo sentait bien que quelque part, Kuro était plein de ehm… bonne volonté.

Le blondinet ignora totalement le semblant de protestation avortée de Kuro. Lui-même semblait s’être rendu compte de l’inutilité de résister maintenant. A moins que ce ne soit son corps qui lui ait envoyé un signal : tais-toi. Dans tous les cas, la prochaine fois que Kuro ouvrit la bouche, aucun mot proprement formé ne franchit ses lèvres, seuls des murmures à peine identifiables et des gémissements ne s’élevèrent dans la chambre. Wun se délecta silencieusement de ces encouragements sonores, l’incitant encore plus à la tâche. Il sentait bien aux réactions émanant du jeune homme allongé sous lui que c’était à la fois frustrant et extatique pour lui, et il ne s’en réjouit que d’avantage.

Absorbé par son ouvrage, Wun ne put retenir ni le frisson qui courut sur son dos, ni le léger soupir qui s’échappa de ses lèvres et vibra contre l’entrejambe de Kuro, qu’il avait toujours en bouche, lorsque, surpris, il sentit son partenaire prendre exemple sur lui et partir à l’assaut de sa partie intime. Il esquissa un léger sourire, que le japonais ne pouvait bien sur pas apercevoir dans cette position, visiblement enchanté de cette initiative. Il essaya de rester concentré sur le sexe de Kuro dont il prenait actuellement grand soin mais les évènements qui suivirent ne lui facilitèrent guère la tâche, le faisant à tour de rôle sursauter, puis lui coupant le souffle pour lui tirer un gémissement incontrôlé lorsque finalement le brun le prit, à son tour en bouche.

La suite fut un enchevêtrement indistinct d’halètements étouffés, de longs frissons et de soupirs de plaisir. Wun se contrefichait totalement de savoir que Kuro reproduisait les mêmes gestes que lui ou non, dans tous les cas, l’effet était bel et bien là, les menant tous les deux vers l’inéluctable et l’attendu. Ils jouirent à peu près au même moment, le blondinet ne cherchant pas à se dégager lorsque la semence de son cadet se répandit dans sa bouche. Il ne se décala qu’après avoir avalé, et dans un soupir lascif, il se laissa rouler sur le côté, s’affalant sur le matelas plutôt que sur son partenaire, une main toujours négligemment posée sur l’aine du brun alors qu’il happait bruyamment l’air, cherchant à retrouver son souffle.

Lorsque ce fut chose faite, il passa une main sur son front, le dégageant des mèches de cheveux blonds qui s’y étaient collées. S’en était fini du grotesque chignon lâche qu’il s’était acharné à faire un peu plus tôt, l’élastique s’étant fait la malle quelque part entre le premier baiser qu’ils avaient échangé un peu plus tôt et maintenant, laissant place à un remarquable fatras capillaire doré. Wun ne perdit cependant pas trop de temps à lambiner, quoique le lit soit bien confortable – on ne plaisantait pas avec le confort ici visiblement. Pas de repos pour le guerrier. Pas de temps pour la lascivité lorsque l’on a entre les mains – ou les jambes, c’est à voir- une girouette, menaçant à tout moment de virer de bord. Chaque temps mort était un potentiel rappel à la raison, et le blondinet avait décidé qu’ils ne seraient pas raisonnables aujourd’hui. Surtout pas Kuro.

Rassemblant son énergie, il lutta contre le chant de sirène du matelas, qui l’appelait à se traîner et se languir encore quelques minutes, et se redressa, s’asseyant d’abord, se mettant à 4 pattes ensuite, puis à genoux. Il en profita pour se débarrasser définitivement de son bermuda et de son boxer qui s’accrochaient encore désespérement à ses mollets, ne voulant pas céder l‘affaire. Le sous-vêtement eut droit à un vol plané, atterrissant au sol sans un bruit. Le bermuda lui resta sur le lit, le blondinet en aurait usage dans un futur proche. Ce fut une affaire de courte durée, et rapidement il put reporter toute son attention sur son compagnon.

Se tournant vers le brun, Wun lui adressa un sourire pour le moins lubrique annonçant la suite des opérations, ou presque. Toujours agenouillé, il se pencha vers Kuro, qui était toujours plus ou moins allongé, coulant un regard mi-espiègle mi-affamé sur lui. Le genre de regard à exciter les hormones et à effrayer en même temps, mais le blondinet semblait peu se soucier de l’effet que pouvait avoir ses yeux à ce moment précis.

Se rapprochant dangereusement de Kuro, il ne perdit pas de temps à tourner autour du pot et alla directement s’emparer de ses lèvres pour un nouveau baiser, toujours en équilibre précaire sur ses genoux. Le geste n’était pas dirigé par le besoin de le faire taire, cette fois-ci, puisque le jeune homme semblait de toute façon avoir perdu l’envie de babiller, mais juste par l’envie de goûter à ces lèvres sans arrière-motif. Le baiser était donc moins calculé, plus passionnel, plus instinctif et exalté. Il fallait aussi dire qu’il était difficile de garder un quelconque contrôle, même sur un baiser, alors que leurs deux corps nus se frôlaient, se touchaient, se caressaient.

Bien décidé à ne pas perdre trop vite les pédales et se laisser emporter, Wun prit garde de ne pas laisser ses mains se balader trop loin de la nuque de Kuro où elles s’étaient « sagement »posées, et à ce que les doigts du surveillant, de leurs côtés, ne partent pas trop loin en exploration non plus. Sinon, il ne répondait plus de rien – et déjà là, garder une once de concentration était plutôt laborieux. Ses doigts se faufilèrent dans les cheveux déstructurés de son compagnon tandis que la langue continuait de découvrir sa bouche. Il sentait déjà sa peau frissonner d’anticipation et son érection revenir au contact de ce corps brûlant contre lui, et il s’ordonna mentalement de se contenir un peu et de ne pas se jeter comme un fauve vorace sur son partenaire –ce qui était, avouons-le, plus facile à penser qu’à appliquer.

Alors que le baiser commençait à s’essouffler – et les deux protagonistes aussi, soit dit en passant- le cerveau de Wunjo se mit à turbiner à toute allure, essayant de rassembler les quelques neurones encore capable de fonctionner malgré l’excès de chaleur qui avait envahi son corps ET son esprit, analysant la situation. Oui, monsieur est multi-tâche. Il avait décrété que s’il ne voulait pas encore-presque-perdre son charmant compagnon, il fallait qu’il se réserve les questions épineuses, les doutes et les hésitations, car s’il laissait l’un d’eux se glisser en Kuro, c’en était probablement fini de leur projet. Il comptait donc prendre les choses en main de A à Z. Ce qui le turlupinait ? Oh, rien de bien problématique. Juste la suite des évènements et son déroulement. Des questions très pratiques mais incontournables. Des questions généralement laissées en suspens jusqu’à ce que le cours des choses et les actions y répondent d’eux-mêmes, mais auxquelles Wun devait cette fois trouver une réponse s’il ne voulait pas qu’un flottement, qu’une incertitude, ne vienne briser à nouveau l’atmosphère qu’il avait peiné à installer.

Le sujet des questionnements était très simple : faire l’amour avec un homme sans l’expérimenter dans le rôle de la « femme », c’était un peu comme partir au sport d’hiver sans faire de ski ou visiter Paris sans même jeter un œil à la tour Eiffel : c’était bien mais… on loupait le principal attrait de la chose. Partant de là, c’était presque un devoir pour Wun d’être un bon conseiller –ou un bon moniteur de ski, allez savoir- et de guider Kuro parmi des plaisirs encore inconnus pour lui. L’indécision ne hanta donc pas bien longtemps le russe, qui, dans un sourire dissimulé derrière le baiser, avait établi dans sa tête le rôle de chacun, et était donc prêt à passer aux choses sérieuses. En espérant que Kuro, de son côté, s’était préparé psychologiquement également.

Descellant enfin leurs lèvres, il se recula un peu, laissant un peu d’espace s’installer entre eux deux. Appuyant le plat de sa main sur le torse de Kuro, il l’invita à s’allonger de nouveau pour se mettre à son aise. La suite immédiate n’allait pas forcément être extrêmement plaisante même si la finalité vers laquelle cela tendait l’était, elle. Une fois le brun étendu, Wun entreprit de se pencher sur lui, rapprochant son visage du corps de son partenaire, venant déposer un baiser furtif au niveau de sa clavicule. Il descendit lentement, sa langue traçant un chemin jusque vers sa destination finale : le têton droit. Au même moment où ses dents vinrent jouer avec le petit bout de chair, les doigts du blondinet se refermaient sur son semblable, à gauche, venant torturer gentiment cette partie délicate et ultra-sensible du corps, même chez l’homme.

Le but était clair : détendre encore et d’avantage les membres du Kuro, chasser les quelques restes de stress –si restes il y avait- qui avaient pu subsister aux soins précédents accordés au surveillant. Alors qu’il continuait à le stimuler de la sorte, réveillant à nouveau tous les sens du jeune homme, l’autre main de Wun glissa comme un serpent le long du corps étendu, descendit sur le nombril, contourna jusqu’à arriver à la hanche. Les doigts tombèrent plus bas, se délièrent, venant prendre possession de la cuisse, invitant doucement la jambe à se relever et se plier sur le côté, écartant ainsi d’avantage les jambes du brun. Le passage ainsi libéré, les doigts serpentèrent jusqu’aux fesses de Kuro, frôlant le pli, doucement, sans pour autant s’y insinuer. Au même moment, Wun avait détaché sa bouche du têton, et avait relevé la tête vers son partenaire, la vue à moitié bloquée par les multiples mèches blondes retombées devant ses yeux, l’air à moitié interrogateur, guettant une réaction. Si Kuro avait une objection majeure, c’était maintenant : il avait une dernière chance de changer le cours des choses. Un dernier choix, une dernière opportunité de jouer la girouette. Oh, Wun ne le laisserait certainement pas décider de tout arrêter maintenant, non. Juste d’inverser les rôles, si ça lui faisait vraiment trop peur –trop aimable ce russe, ça le perdra.

En l’absence de protestation, de cri affolé, de supplication ou de flot d’insultes, Wun estima qu’il avait son assentiment. C’était un « Hisseoh matelot ! » -ou « cours Forrest cours ! » ou « Vasy Franky c’est bon » ou encore un « A l’abordaaaage ! »- bien silencieux mais ça lui convenait parfaitement.
S’armant de son sourire le plus espiègle, ne quittant pas des yeux Kuro –desfois que les neurones ne se reconnectent un peu trop lentement et qu’il ait un spasme d’opposition- il remonta l’index et le majeur jusqu’à sa bouche, entre ses lèvres, dans le but assez explicite de l’enduire de salive. Il ne s’attarda pas trop sur l’opération, songeant que laisser languir le brun dans l’anticipation, qu’elle soit positive ou négative d’ailleurs, était plutôt cruel.

Sans plus attendre, il repositionna sa main là où elle se trouvait précédemment, contre les fesses de Kuro. Ses yeux étaient toujours fixés sur son partenaire alors qu’il murmura, d’une voix basse :

« Ca fait rarement du bien au début, alors essaie d’être patient, hm ? »

Ce dont Kuro devait probablement se douter, mais il était toujours bon de le rappeler afin que, dans l’euphorie du moment, il ne se mette pas à totalement paniquer, emporté par une douleur inhabituelle. L’instant d’après, Wun avait enfoncé son index dans l’intimité du brun. Il attendit quelques secondes que son compagnon s’habitue un peu à la présence d’un corps étranger en lui avant de commencer à doucement remuer son doigt. Bien conscient que c’était, la première fois, une sensation plus étrange et pénible qu’agréable, il tenta de détourner son esprit de la douleur en venant prendre, avec son autre main, possession du sexe de Kuro, le caressant à nouveau avec plus d’énergie que la première fois. Le mélange des deux sentiments était sans nul doute bizarre pour le surveillant, mais rendait également la chose plus supportable.

Lorsqu’il estima que l’orifice était assez détendu, il y glissa un second doigt, continuant à les remuer à l’intérieur, parfois de concert, parfois en cisaillement. L’attente devenait pour lui relativement insupportable, mais il savait que si déjà avec un partenaire quelconque, la préparation était fondamentale, avec un puceau, elle était simplement incontournable. Il ne pouvait pas négliger cette étape au nom de son propre empressement, et il ne le fit pas. Lorsque, finalement, il estima que Kuro était prêt à passer à l’acte en lui-même, il délaissa l’entrejambe du jeune homme et au même moment il retira ses doigts. Tendant le bras vers son bermuda, qui l'attendait toujours sagement posé sur le lit, il glissa sa main dans la poche de droite et en sortit ce qu'il cherchait précisément : un préservatif. Sans faire de cérémonial, il déchira l'emballage avec ce qu'il avait de libre, c'est à dire ses dents, libérant ainsi le petit objet en latex,qu'il enfila prestement sur son sexe. Reportant son attention sur Maiden, il lui releva les jambes, puis se glissa contre lui, s’appuyant sur son bras gauche pour se maintenir au dessus de Kuro, tenant son propre membre de l’autre main afin de le diriger vers l’intimité de son partenaire. Il s’arrêta une seconde, posant son regard vairon sur ce dernier.

« C’est maintenant que tu vas perdre la tête »

Chuchota-t-il, comme une promesse, un sourire amusé dansant sur ses lèvres. Et sans rien ajouter d’autre, il s’enfonça lentement, presque précautionneusement, en Kuro. Après une si longue attente et un parfait contrôle de soi, il ne put guère retenir le râle de plaisir qui s’échappa de sa gorge à ce moment là. Il resta un moment immobile, inspirant profondément, les yeux fermés, et en profita pour remonter sa main sur le matelas, au niveau de la hanche du brun, pour mieux se maintenir. Comme il s’y attendait, Kuro était étroit. Cela n’était guère étonnant puisqu’il n’avait pas eu d’expérience dans ce domaine, mais comme Wun ne l’avait pas fait avec un novice depuis un certain temps, il avait été un peu surpris malgré lui. Pas que ça le gêne : c’était même plutôt le contraire, la pression qu’il ressentait sur son membre ne faisant qu’accentuer le plaisir, et ce même en restant totalement inactif comme à l’instant.

Il poussa un léger soupir d’aise, rouvrant doucement les yeux, les dardant sur le visage de son compagnon, analysant son expression. Lorsqu’il crut y déceler une forme d’approbation, il songea qu’il pouvait commencer à bouger.
Au-delà de la douleur qu’il avait put ressentir, il était temps pour Kuro d’expérimenter le plaisir, la jouissance que cela pouvait procurer. Pour cela, il n’y avait pas 36 solutions : il fallait trouver sa prostate. C’est donc à cette tâche que s’attela Wunjo lorsque, accélérant soudain le mouvement, il commença un mouvement de va-et-vient ample et régulier, plongeant un peu plus dans l’intimité de son partenaire à la recherche de cette fameuse prostate, avec la ferme intention de lui arracher moultes murmures, soupirs, et cris trahissant son état. Lui-même, de son côté, éprouvait quelques difficultés à garder le silence, sa gorge et ses lèvres complotant contre lui pour produire des sons aussi divers qu'éloquents, variant du souffle un peu trop court au gémissement proprement bruyant.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/fiches-validees-f111/wunjo-ivanova-kivimaa-fiche-complete-t3068.htm http://keimoo.forum-actif.net/t8385-it-s-my-life-don-t-you-forget-9834
Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la Chance Immeuble Legends - Quartier Hiryuu Concubinage avec Dan Ebels
Compteur 149

KMO
                                   :

[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ Empty
MessageSujet: Re: [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~   [xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~ EmptyDim 2 Sep 2012 - 13:19

"Le p’tit oiseau va sortir !" Oh la ferme, Kuro. Non, vraiment, parfois, mon esprit prend des libertés que je ne saurais moi-même pas tolérer. Je vous laisse imaginer le bordel que c’est, dans ma tête, alors que je suis en train de vivre la gâterie la plus extraordinaire qu’on ait pu me faire. A devoir me concentrer sur celle que je tente de faire aussi. Le sexe, les amis, c’est difficile. Encore plus quand on a la stupide sensation d’avoir de nouveau quinze ans, d’être puceau – même si ce fait est avéré, chez moi, et donc n’est plus une simple impression – et de passer à l’acte pour la première fois. L’angoisse de décevoir, d’être comparé, de mal faire, de ne pas donner de plaisir. Ah merde ! Si seulement je pouvais être doué !

A la place, tout ce que je fais, c’est imiter ce que Wunjo me donne. Ce qui, tout de même, a l’air de fonctionner du tonnerre, puisque je peux enfin capter sa voix. Je retiens un sourire, pour ne pas perdre une miette de ma concentration. Mes reins chauffent et j’ai de nouveau le sentiment que je vais imploser. Ce qui n’est finalement pas très éloigné de ce qui va se produire. Le plaisir grimpant en flèche me fait lever un peu le bassin, juste avant que je ne me vide entre ses lèvres. Finalité radicale après une fellation, me direz-vous. Même finalité pour mon compagnon. Si lui le vit plutôt bien, pour moi c’est… Comment formuler ça sans devenir pour autant vexant ? Crade. Enfin, non. Spécial. Il n’empêche que mon premier réflexe est de tout avaler. C’est humain. C’est stupide et complètement irréfléchi, mais c’est humain et instinctif.

Je suis le mouvement du blond du coin de l’œil, sans vraiment le voir, et passe négligemment mon poignet sur mes lèvres, le laissant finalement là, alors que je fixe le plafond. Genre, je me remets d’un choc. Ce qui n’est pas loin de la vérité. Ce n’est que le contact de sa main chaude sur ma peau encore plus brûlante qui me fait redescendre sur terre et relativiser. Le temps qu’on se remette de ce petit jeu me paraît à la fois court et long. Court, dans le sens où j’aurais bien repris un peu plus mon souffle et mes idées. Et long, parce qu’en attendant, il ne me touche plus, l’amant du moment.

Ma main glisse de mes lèvres quand je le sens bouger et mon regard glisse sur lui, avant de finalement se balader sur son corps. A se demander comment j’ai pu rester nu, à ses côtés, dans les bains sans même avoir un geste ou une remarque déplacée. Définitivement, je suis trop sage. Ou carrément coincé. Au choix. Quand je reviens enfin à la réalité, je croise son sourire. Ma seule réaction est d’arquer un sourcil et me demander silencieusement si c’est du lard ou du cochon. Je plie un genou, remontant mon talon vers mes fesses, sans le quitter des yeux. Et je ne bronche pas d’un poil quand il se penche sur moi, avec son p’tit sourire pervers. A savoir s’il s’y attend ou non, je glisse juste ma main sur sa joue, avant de répondre à son baiser. Bien plus passionnel et libéré que les premiers. Ca, au moins, je sais le faire. Femme ou homme, c’est la même chose. Mes doigts glissent sur sa nuque, l’emprisonnant un peu, pour le garder encore près de moi. Un frisson parcourt ma peau et m’arrache un sourire contre ses lèvres. Du genre béat. Un peu con, mais heureux.

Quand je le sens s’éloigner, je ne peux retenir un grognement de frustration. J’en serai presque resté là, moi. Ca rendait la tâche plus simple et puis j’étais bien à ce moment-là. A ne faire que le toucher, sans aller plus loin, et l’embrasser. Mais Wunjo a l’air beaucoup plus déterminé à finir les festivités que moi. Ceci dit, s’il s’y prend comme pour l’entrée, le plat et la dessert risquent de très bien me convenir aussi ! Me voilà reparti dans le culinaire, après nos histoires de carottes et d’encas. Je lève les yeux au ciel, me fustigeant intérieurement. J’obéis à chacun de ses ordres : je me rallonge correctement et écarte la jambe, me laissant faire comme un pantin, alors que je ne le quitte pas des yeux, maintenant impatient de connaître la suite. Entre temps, avec son petit jeu de réveiller un peu plus mon corps, je lâche quelques gémissements, que j’aurais pourtant bien essayé d’étouffer. L’excitation revient, le corps de nouveau brûlant et une nouvelle érection au rendez-vous.

En seule réaction à sa main baladeuse, je me mords la lèvre, avant de les pincer, prenant une longue inspiration. Partagé entre l’envie de lui demander de passer aux choses sérieuses – parce que, maintenant, j’en crève d’envie – et celle de profiter de tout ce qu’il pourrait bien faire avec mon corps. Je rouvre les yeux quand je ne le sens plus me toucher, osant jeter un coup d’œil à ce qu’il fait. Et finalement, je m’en mords les doigts. Parce que le voir sucer les siens n’arrange absolument pas mon cas et que cette fois c’est l’envie de lui gueuler d’y aller – bordel de merde – qui prend le dessus. Je ne pensais pas être aussi excitable.

Petit conseil au passage, auquel je ne trouve strictement rien à répondre. Je ne fais rien d’autre que laisse ma tête retomber sur le matelas et fermer à nouveau les yeux, pour ne pas avoir à fixer ce plafond que je vais finir par connaître par cœur. Le sentir en moi –même rien qu’un peu – m’arrache un gémissement plus aigu. Je reprends mon souffle, prenant sur moi pour accepter tout ça et détendre mon corps. Ce qui s’avère plus difficile à vouloir qu’à réaliser, puisque la douce sensation de brûlure qui se mue en petit plaisir ne fait que me tendre encore plus. Et cette impression d’être harceler ne fait que croître quand Monsieur décide de reprendre mon membre entre ses doigts. Je frissonne et mon dos se cambre un peu, alors que je sens que je commence à perdre pied à force de ne plus savoir où donner de la tête. A tel point que je ne ressens aucune douleur quand il glisse un second doigt dans mon intimité.

Je crois que j’aurais pu tuer le premier qui me tombait sous la main quand il a arrêté. Je rouvre les yeux, fixant de nouveau ce maudit plafond, attendant que le blond revienne s’occuper de moi, en profitant pour reprendre mon souffle. Je n’ose même pas bouger. Quand les jambes sont relevées, je rive mes yeux sur lui, soutenant son regard, avec l’ordre sourd qu’il se magne le cul parce que le mien commence à s’impatienter. Quand il vient enfin en moi, je mords ma lèvre, beaucoup trop fort, déchiré entre douleur et… Un truc indéfinissable pour le moment. Je ne le quitte plus des yeux, comme pour me persuader que je ne suis pas du tout en train de fantasmer tout ça et que, oui, y’a bien un autre homme qui est en train de prendre son pied avec moi.

J’avale ma salive, mais ma gorge sèche me fait mal. Et quand il commence enfin à bouger, j’ai l’impression que je vais pleurer. Mais de là à savoir pourquoi exactement… Alors, à la place, et parce que sa voix est trop excitante pour que je ne me contienne, je me redresse juste un peu, agrippant sa nuque, plantant mes ongles dans sa peau, et je plaque ma bouche contre la sienne. Je l’embrasse jusqu’à ce que le souffle me manque et quand je le reprends, je ne peux plus retenir le gémissement un peu rauque qui s’échappe d’entre mes lèvres. Je reste un moment là, à profiter de chaque sensation qu’il me procure, de chaque vague de plaisir que je ressens. Chaque frisson me paraît décupler et les va-et-vient semblent s’intensifier à chaque fois. Plus il continue et plus mon corps s’habitue à cette nouvelle sensation. Et je sens la provocation reprendre le dessus. Je rive un regard fiévreux dans ses yeux et mon sourire en coin traduit mon arrogance. Pas besoin d’un dessin. Je glisse ma joue contre la sienne, pour pouvoir murmurer à son oreille, entre deux gémissements.

Je n’ai pas encore perdu la tête.


Non, ça va merci, j’ai pas envie que tu deviennes mauvais, Wunjo. C’est juste une sorte de vengeance pour tout ça. Même si j’y trouve mon compte, ne crois pas que tu vas t’en sortir comme ça.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7180-kuro-maiden http://keimoo.forum-actif.net/t8515-the-great-way-to-fall-down
 
[xXx] Après l'estomac, on passe au corps ? ~
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Où est passé mon slip??? +____+ [Andy]
» Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.
» Qu'attend t-on du passé ? [Yui]
» Une personne du passé [PV Akio Kimura]
» Un passé sacrément présent [ pv : Gabychou <3]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: