₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.

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MessageSujet: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyDim 1 Aoû 2010 - 19:25

    La chaleur était à son comble. Alice qui venait à peine d'arriver avait l'impression d'étouffer dans sa petite robe qui la serrait malgré elle. D'une blancheur immaculée, elle était plutôt courte, lui arrivant jusqu'aux mi-cuisses, de légers motifs indescriptibles de couleur crème ainsi que de longs rubans de soie rose entourait sa taille et de fines dentelles entourait celle d'une d'une aura dorée. C'était une de ses robes préférées qu'Alice importait tout droit d'Angleterre, son pays natal. Elle était ni trop chic, ni trop "urbaine" si l'on pouvait employer ce terme. Sur ses hauts talons, elle n'avait aucun mal à marcher, habituée dès qu'elle eu atteint ses onze ans.

    Elle tirait derrière elle une grosse valise Louis Vuitton bien remplie, tout nouveau cadeau offert par son père avant le départ. Un sentiment d'appréhension montait en elle depuis son arrivée. Elle ne connaissait pas ce monde. La jeune fille avait l'impression d'être un extra-terrestre venu d'une autre planète et qui débarquait sur Terre pour la première fois. Ou plus exactement, elle était simplement une jeune fille qui a été cloîtrée chez elle depuis sa naissance, vivant encore dans la vieille époque du seizième siècle. Elle ne connaissait pas cette époque, cette génération d'adolescents qui vivaient dans la mode, dans le high-tech, dans l'alcool et les boîtes de nuits. C'est comme si elle avait vécu dans une autre époque et que tout d'un coup, elle avait traversé un mur et s'était retrouvée au vingt-et-unième siècle. Une fille du passé pourrait-on la qualifier au lieu d'une fille du futur?

    Quoiqu'il en soit, le sentiment que portait Alice n'était ni la joie, ni la tristesse mais plutôt de la curiosité teintée d'appréhension et de peur. Elle venait tout juste d'arriver, n'avait rencontré encore personne sur son chemin. Elle avait emprunté un taxi, et ce fut un grand jour pour elle. Non seulement, c'était la première fois qu'elle venait de prendre l'avion pour arriver jusqu'à Keimoo, mais en plus, c'était la première fois qu'elle avait pris la voiture. Pitoyable direz-vous. Peut-être, mais elle n'avait pas tellement eu le choix. Ce n'était pas vraiment de sa faute. Ce voyage fut presque un supplice pour elle qui avait quelque peu le mal de transport. Mais elle arriva bientôt à bon port et fut déposée devant le portail de l'Académie.

    Ici, elle devait continuer le chemin seule. C'est ainsi qu'elle marchait le dos droit, la démarche gracieuse comme sa grand-mère lui exigeait, le menton relevé et le ventre rentré. Pourtant, elle n'avait pas envie de marcher ainsi, comme une princesse qui représentait l'honneur et la dignité. Non, elle avait envie d'essayer d'être elle-même. Jetant un regard autour d'elle, elle accueillit le silence et le désert avec un grand sourire. Tout d'abord, elle commença à marcher d'un pas lent et zen en faisant de trop grands mouvements. Non, décidément, c'était trop bizarre. Alors elle marcha d'un pas timide, en traînant un peu des pieds. Non, trop bruyant. Puis, elle essaya les grands pas de géants. Non, bien trop fatiguant! Alors, quelle démarche lui conviendrait? Elle opta pour une démarche plutôt normale -du moins, elle l'espérait- avec le menton toujours levé, une habitude qui décidément, ne partirait pas aussi vite. Ses pieds faisaient de trop petits pas, son air était trop relâché mais tant pis!

    Elle riait intérieurement dans sa tête. Et si on la voyait? Elle avait l'air ridicule à essayer de marcher avec différentes démarches comme si la sienne ne lui correspondait pas. Elle tentait de défaire ses jambes qui avaient l'habitude de marcher comme si elle ne tenait que sur un fil, un équilibre irréprochable telle une mannequin de haute-couture mais après quelques pas, elle tombait à terre. Agacée, elle soupira grossièrement et se remis en marche, se concentrant pour ne pas tomber à nouveau.

    Elle était tellement concentrée à ne pas tomber qu'elle ne remarquait même pas qu'elle avait une allure grossière de clown, comme un bébé qui venait de faire ses premiers pas et qui tentait d'avoir l'équilibre. Elle failli abandonner mais non. Elle ne devait pas. Il fallait qu'elle réussisse! Il fallait qu'elle réussisse à ne plus marcher comme avant, comme si elle abandonnait complétement ce qu'elle était autrefois. Tout ça, c'était du passé. Maintenant, elle était une fille comme les autres! Il le fallait! Pourtant, c'était très difficile de ne plus marcher avec le menton relevé, les épaules droites et le ventre rentré.

    Tout d'un coup, elle entendit des gloussements derrière elle. N'était-elle pas seule? Mince. Elle devait avoir l'air vraiment ridicule. Elle tourna légèrement la tête, tentant d'apercevoir discrètement qui était derrière elle mais, s'étant déconcentrée, elle tituba et tomba de nouveau sur le sol jonché de petits cailloux blancs. Elle releva sa main qui comportait de nouvelles traces rouges. Zut de zut. Elle ne pouvait donc pas marcher comme tout le monde? Etait-ce si difficile?! D'un coup, le désespoir tomba sur ses épaules. Elle en avait marre. Pourquoi n'était-elle pas née parmi les autres jeunes filles de son époque? Pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit une Bradford? Pourquoi était-elle là à essayer d'adopter une démarche "normale" devant un(e) étranger(e) qui se moquait d'elle? Frustrée de toutes ces questions, elle ne voulut même plus bouger et resta assise par terre, un gros soupir s'échappant de ses lèvres roses.
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyLun 30 Aoû 2010 - 16:53

Il faisait vraiment chaud, et le Kuchiki avait décidé la veille, après avoir regardé la météo, de se promener un petit peu dans l'enceinte de l'Académie, ce qu'il n'avait pas fait depuis un bon moment. Il fallait dire aussi qu'en été, et pendant les vacances, il préférait passer du temps à l'extérieur, chez sa mère par exemple, histoire de passer un peu de temps avec sa petite sœur et celle qui lui avait donné naissance. Chaque fois qu'il venait leur rendre visite, il s'amusait toujours beaucoup, rigolant avec elles, se battant avec sa sœur qui, pour une raison inconnue, passait son temps à lui mettre des coups de polochon au moment où il s'y attendait le moins ! Quant à sa mère, elle cuisinait exprès les plats qu'il aimait le plus comme à chaque fois qu'il passait du temps chez elle, puisqu'elle habitait à quelques kilomètres seulement de l'établissement. Autrement, il lui arrivait régulièrement de se rendre à la piscine ou à la plage, avec des amis ou des amies simplement pour le plaisir de nager un peu et de se rafraîchir dans l'eau, tout en s'amusant sur le sable quand il le pouvait. Quoiqu'il en soit, ça faisait vraiment très longtemps qu'il ne s'était pas promené à l'intérieur de l'Académie, et il comptait bien en profiter ce jour-là.

Il se réveilla et mit quelques minutes pour se préparer, prenant sa douche rapidement, se séchant et choisissant ses vêtements de la journée dans ses tiroirs. Il enfila alors un jean bleu, tout simple, accompagné d'un T-shirt noir, simple aussi, mais il n'avait pas prévu de faire de nouvelles rencontres ou de sortir s'amuser avec quelqu'un de toutes les façons. Il pouvait donc s'habiller normalement sans se casser la tête à voir ce qui conviendrait le mieux avec son bas, ou s'il devrait arranger ses cheveux avant de sortir. Ceux-ci partaient dans tous les sens, ils étaient hérissés sur sa tête et d'une couleur blanche, ce qui n'était vraiment pas très courant au Japon. Pourtant, il ne les teignait même pas, ils avaient juste fini par changer de couleur au fil des années sans qu'il ne sache pourquoi. Sa coupe de cheveux était tout aussi célèbre que lui dans le coin, n'était pas capitaine du club de boxe qui voulait, sa place, il l'avait amplement mérité, même si récemment, ses actes en terme de combats n'avaient pas été fameux. Enfin bref, une fois habillé et prêt à sortir, Shiro ouvrit la porte de sa chambre, traversa le couloir et se rendit directement dans la cour.

S'installant confortablement sur un banc, il regarda droit devant lui, il n'était pas concentré sur quelque chose en particulier et il avait donc le regard vague, comme s'il pensait à autre chose ce qui était effectivement le cas. Il repensait à son séjour aux USA, le film qu'il avait tourné avec son père, mais aussi les rencontres qu'il y avait faites, toutes plus surprenantes les unes que les autres. C'était d'ailleurs là-bas qu'il avait rencontré son premier véritable amour, cependant, ce n'était pas ça qui l'intéressait particulièrement dans ses souvenirs, il se rappelait surtout de la manière dont son anglais s'était renforcé en quelques années seulement. Il avait toujours été bon dans cette langue, c'était un fait. Néanmoins, la vie là-bas n'avait pas été facile pour autant, se faire accepter lorsque l'on provenait du pays du soleil levant n'était pas à la portée du premier venu, surtout que là-bas, c'était totalement différent en terme de mode de vie. Ce séjour l'avait endurci par contre, lui qui, mis à part avec la boxe, passait son temps à vivre de façon simple sans jamais se donner à fond, il aurait pu finir par devenir mou. Ainsi, au bout de quelques mois seulement, Shiro avait adopté le style américain, il s'habillait comme eux, marchait comme eux, et parlait à peu près comme eux, même s'il intégrait sa moitié japonaise avec ce côté "cool". A son retour, il n'avait pas cherché à redevenir celui qu'il était avant, bien au contraire, il était resté à peu près le même, bien qu'il ne passait pas son temps à sourire et à rire aux éclats, il gardait toujours ce côté froid à l'extérieur, mais brûlant à l'intérieur.

Au bout d'un petit moment, il décida de quitter le banc où il était assis pour faire un petit tour, mais toujours dans l'établissement. Il sortit alors une petite boîte de sa poche, il l'ouvrit et en ressortit une paire de lunettes de soleil qui allait parfaitement avec son allure. Il l'enfila et marcha lentement, profitant pleinement de la chaleur de l'été, sachant pertinemment que ça ne durerait pas éternellement. Il se sentait vraiment bien en cette journée, il n'avait rien à faire pour le moment, ni rien de prévu, il n'était donc pas pressé et pourrait même se prélasser sur l'herbe s'il en ressentait l'envie. Ses pas le menèrent au portail, sauf qu'il n'avait aucunement l'intention de sortir, il choisit donc de rebrousser chemin et de repartir pour un nouveau tour. Cependant, il avait la flemme de se remettre à marcher et s'installa de nouveau sur un banc, le long de l'allée principale qui menait au bâtiment. Fermant les yeux, il se reposa un petit peu, respirant calmement et appréciant les rayons, chauds, du soleil qui venaient titiller sa peau mat. La tête en arrière, il finit par entendre du bruit. Un son qui n'arrêtait pas de se répéter: toc-toc, toc-toc,toc-toc .... Il n'aurait eu aucun mal à le reconnaître, si ce n'était que le bruit changea, on aurait dit que quelqu'un frottait le sol avec ses pieds, et c'était franchement énervant !! Il ouvrit donc les yeux, releva la tête et regarda un peu plus loin devant lui. Le banc sur lequel il était se trouvait sur la droite du portail, et donc, on ne pouvait le voir si on marchait droit vers l'établissement sans regarder derrière soi. Lui, par contre, voyait très bien qui s'amusait à briser le silence de cette journée. Une jeune femme, dans une robe un peu serrée et d'une blancheur étincelante, il aurait pu en être aveuglé s'il n'avait pas porté ses lunettes de soleil. Enfin bref, elle traînait une énorme valise derrière elle et Shiro n'avait pas souvenir d'avoir vu quelqu'un comme elle à Keimoo.

Certains signes "évidents" trahissaient le fait qu'elle était nouvelle dans le coin, pour commencer, le fait qu'elle fasse du bruit en traînant des pieds pouvait signifier qu'elle n'osait pas entrer et qu'elle préférait retarder l'échéance. Il était clair que l'Académie Keimoo avait quelque chose d'impressionnant au tout début, il fallait un temps avant de s'y habituer. De plus, bien que ce soit une fille, et que celles-ci étaient réputées pour toujours emporter une tonne de vêtements même quand elles partaient juste pour deux jours, il doutait qu'elle revienne simplement de vacances... Elle n'était pas japonaise, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, elle était plutôt grande, fine et particulièrement gracieuse dans ses gestes. On aurait dit une véritable mannequin !! C'était ce que pensait le boxeur, néanmoins, il préférait ne plus se fier aux apparences, il continua donc de l'observer un moment. Elle s'était arrêtée de traîner des pieds et était passé à des pas, ou plutôt à de grandes enjambées ! Le menton relevé, il était clair qu'elle ne venait pas d'ici, on pourrait croire qu'elle faisait ça pour regarder les gens de haut, ce qu'il n'espérait vraiment pas, pour elle. Ses pas se firent beaucoup plus petits et là, le bruit de ses talons se fit de plus en plus entendre, il y en avait beaucoup plus, car ses pieds touchaient plus souvent le sol. Le bruit que provoquaient les talons sur le sol n'était pas facilement supportable pour le Kuchiki, mais il choisit de les ignorer pour se concentrer uniquement sur la démarche de la jeune femme.

Ce qui devait arriver arriva. A force de changer de façons de marcher, elle tomba, Shiro tenta alors son poing dans sa bouche pour s'empêcher de rire, mais ce fut trop tard car il pouffa de rire. Il se demanda alors si elle l'avait entendu ou pas, il espérait que non, car sinon, il n'aurait plus l'occasion de rire bien longtemps. La fille en question tourna alors sa tête et pour une raison qu'il ignora, elle tomba de nouveau au sol, se rattrapant sur les mains. Il en profita alors pour se lever et pour marcher vers elle assez rapidement, se demandant si elle ne s'était pas cassée quelque chose puisqu'elle ne se relevait pas aussi vite que la première fois. Une fois qu'il fut suffisamment près d'elle, il s'accroupit sur le sol, la regarda à travers ses lunettes de soleil et demanda tout simplement:

"Tu t'es fait mal quelque part ?"


Tout en posant cette question, il regarda les jambes de la jeune femme, histoire de voir si sa cheville était enflée ou si elle avait cassé l'un de ses talons. Son regard se recentra de nouveau sur elle, elle n'avait pas l'air au meilleur de sa forme et Shiro se demandait franchement ce qui n'allait pas. Bon d'accord, il s'était moqué d'elle quand elle était tombée, mais il trouvait que c'était tout à fait normal, ça avait été un pur réflexe et s'il avait su que ça n'allait pas, il se serait retenu. Il se demandait si c'était physiquement ou moralement qu'elle était blessée, il lui tendit alors sa main pour l'inviter à se relever, se demandant si elle l'accepterait ou pas. Il déclara alors d'un ton ordinaire:

"Je suppose que tu es nouvelle ici... Tu parles un peu japonais ou tu préfères l'anglais ? Allez, lève-toi, tu vas finir par te salir si tu restes par terre."


Shiro fit alors une pause, avant de demander tout en s'empêchant de rire du mieux qu'il put:

"Au fait, tu as un problème de démarche ?"

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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyLun 30 Aoû 2010 - 23:26

    Alice resta à peine quelques secondes par terre, accablée par tout le malheur du monde qui tombait sur elle qu'un jeune homme arriva vers elle et s'accroupit à ses côtés. Il avait l'air un peu plus âgé qu'elle, quoique jeune, portait des lunettes de soleil très classes et était plutôt habillé simplement remarqua-t-elle. Mais il y avait une particularité chez lui qui attirait l'œil. Il avait les cheveux blancs et une coupe plutôt ... explosive, mais malgré ça, il avait plutôt l'air mignon.

    « - Tu t'es fait mal quelque part ?

    Alice fit non de la tête. Malgré le fait qu'elle soit Anglaise, elle comprenait ce qu'il disait en Japonais. Ses cours particuliers avaient vraiment été bénéfiques ne put-elle s'empêcher de penser. Bon certes, il parlait un peu vite mais elle avait compris à peu près la globalité de sa phrase.

    - Je suppose que tu es nouvelle ici... Tu parles un peu japonais ou tu préfères l'anglais ? Allez, lève-toi, tu vas finir par te salir si tu restes par terre. rajouta-t-il.

    Pour illustrer ses paroles, il commença à se relever et lui tendit la main, avec un sourire. L'anglaise ne savait pas quoi penser. Elle était un peu suspicieuse sur les bords et redoutait qu'il ne s'agisse d'une blague et qu'il la refasse tomber pour rigoler. Mais d'un côté, il avait plutôt l'air sympa et Alice ne pouvait pas lui reprocher d'avoir rigolé lorsqu'elle était tombée. Elle haussa les épaules et posa sa main sur la sienne pour qu'il l'aide à la relever.

    - Je parle un peu japonais mais, je ne suis pas encore très douée. Merci. murmura-t-elle.

    Lorsqu'elle fut debout, la jeune fille inspecta les dégâts. Sa robe n'était plus aussi éclatante qu'au départ, ça c'était sûr, et ses mains avait des petits cailloux blancs incrustés dans la paume. Mis à part ça, elle avait juste une petite égratignure sur son genou mais elle ne le remarqua même pas. Tandis qu'elle était en train de dépoussierer sa petite robe, il ajouta, un petit sourire moqueur sur les lèvres:

    - Au fait, tu as un problème de démarche ?

    Ces paroles la laissèrent perplexe un instant, puis la fit éclater de rire, faisant tinter ses longs cheveux blonds à la lueur du soleil. Comment savait-il? Ça se voyait tant que ça? Elle eut un petit sourire qui restait accroché à ses lèvres tandis que son œil droit se plissait à cause de la trop forte lumière. C'était bizarre pour elle de rire avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. D'habitude, il lui était interdit d'adresser la parole à quiconque inconnu mais maintenant qu'elle était hors de l'autorité de sa famille, cette bouffée d'air pur et de nouveauté la plaisait plus que tout autre chose.

    - Certes, un peu j'avoue. J'ai envie de changer ma façon de marcher, c'est tout. Mes excuses, je ne me suis pas présentée. Alice Wendy Bradford, nouvelle à Keimoo depuis trente minutes. Mais Alice suffira.

    Elle termina de dépoussiérer sa robe et glissa une mèche derrière son oreille lorsqu'elle remarqua que sa valise n'était plus là. Elle était à vingt mètres d'ici. Réfléchissant à toute vitesse, elle ne savait plus trop comment marcher à présent qu'il lui avait fait cette remarque. Tant pis, il fallait juste qu'elle récupère sa valise. Elle ne prit pas le temps de réfléchir et avança d'un pas naturel, comme à son habitude. Certes, son menton était un peu relevé, son ventre rentré, ses épaules baissées avec une régularité dans ses pas dans un équilibre parfait mais elle ne pouvait pas faire autrement en attendant qu'elle aie trouvé une autre démarche.

    Elle récupéra rapidement sa grosse valise Louis Vuitton et avança vers le jeune homme avec un petit sourire désolé.

    - Bien. Euhm, voudrais-tu bien me rendre service? Pourrais-tu m'aider à choisir une démarche qu'on pourrait qualifier de normale? Enfin, comme celle de toutes les filles d'ici?

    Elle croisa ses mains derrière son dos et fit une petite moue avec sa bouche. Elle espérait qu'il accepterait. Il avait l'air plutôt sympa malgré sa coupe assez étrange. Sa grand-mère le qualifierait sans doute de vulgaire tant elle était obsédée par la perfection et l'élégance mais elle n'en avait que faire. Maintenant, il était question de sa vie, de son avenir, de ses études, de sa passion et peut-être aussi ... de son allure?

    - S'il te plaît? » rajouta-t-elle avec un petit sourire.

    Alice tripota sa longue mèche, attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyMar 31 Aoû 2010 - 14:57

Shiro lui avait demandé si elle s'était faite mal quelque part. Bien qu'il avait rigolé, il pensait que ça ne serait plus vraiment pardonnable à partir du moment où elle s'était blessée en tombant, il se devrait alors de s'excuser auprès d'elle avant de continuer à lui parler. Regardant ses jambes à travers ses lunettes de soleil, il cherchait une trace de gonflement ou de rougeur, enfin, une trace quelconque de blessure.. Elle ne prit pas la peine de s'exprimer à voix haute pour lui répondre et bougea simplement la tête de gauche à droite pour répondre négativement à sa question. Intérieurement, il soupira de soulagement, mais extérieurement, il resta impassible, se demandant toujours pourquoi elle restait assise par terre si ce n'était pas parce qu'elle était blessée. Au moins, elle avait compris ce qu'il avait dit, ce qui voulait dire qu'elle avait quelques notions de japonais malgré sa démarche de mannequin qui laissait penser qu'elle provenait d'un pays très très lointain. Une Américaine ou une Européenne ? Elle n'avait franchement pas l'air d'une Africaine, donc il ne restait plus que ces deux possibilités, sa tenue laissait penser qu'elle avait le goût pour ce qui était beau et chic. Le problème, c'était que le Kuchiki n'était pas expert en terme de mode féminine, il savait juste différencier une robe d'une jupe et une paire de talon d'une paire de baskets, les termes de base en quelque sorte.

Il lui fit part de ses réflexions comme quoi elle devait être nouvelle dans le coin, avant de se concentrer sur la langue qu'elle maîtrisait le plus, à savoir le japonais ou l'anglais. Ils avaient beau être au Japon, puisqu'il supposait qu'elle n'était pas d'ici, il proposa l'anglais car c'était une langue universelle que tout le monde apprenait obligatoirement, au moins un minimum. Se relevant, il lui tendait toujours sa main pour l'inviter à se relever. Elle réfléchit un moment avant de l'accepter et de poser sa main sur la sienne, il la serra un peu et la releva aussi doucement que possible, histoire de ne pas la brusquer. Elle lui signala qu'elle parlait un peu japonais, mais qu'elle n'était pas encore très douée, avant de le remercier. Le boxeur l'observa pendant qu'elle inspectait les dégâts que sa robe avait subi, sa robe était quelque peu salie et ses mains parsemées de petits cailloux blancs. Shiro, pendant qu'elle était en train de dépoussiérer sa robe, lui demanda avec un petit sourire moqueur si elle avait un problème de démarche. Même si ça ressemblait plus à une affirmation qu'à une question, sa réaction le surprit un minimum, il aurait pu s'attendre à ce qu'elle le prenne mal, vu la manière dont elle avait réagi en tombant. C'était comme si elle avait décidé de bouder puisqu'elle n'arrêtait pas de tomber, pourtant, il ne l'avait pas vu comme ça au début. En tout cas, elle éclata de rire, son visage s'illumina au soleil, heureusement qu'il portait ses lunettes de soleil, elle aurait pu l'éblouir sinon.

Elle finit par avouer que c'était effectivement le cas. Sur le coup, ce fut à Shiro de rigoler un peu. Et bah, ces deux-là ne se connaissaient même pas, ça faisait à peine deux minutes qu'il lui avait adressé la parole, et ils n'arrêtaient pas de rigoler, comme s'ils se connaissaient depuis un bail. C'était un bon signe, ça signifiait qu'ils étaient faits pour s'entendre en cette belle journée d'été. En même temps, puisqu'elle venait tout juste d'arriver comme elle le lui fit savoir, il se disait qu'en la mettant à l'aise, elle se sentirait un peu moins tendue. Elle avait envie de changer sa façon de marcher pour une raison qu'il ignorait totalement, mais bon, il ne comptait pas lui demander pourquoi. Elle faisait ce qu'elle voulait après tout et si elle jugeait que changer de démarche était aussi courant que changer de coupe de cheveux, c'était à elle de voir et pas à lui de juger. S'excusant de ne pas s'être présentée, elle le fit aussitôt, en disant qu'elle se nommait Alice Wendy Bradford. Son nom de famille sonnait très classe, il n'aimait pas se fier aux apparences, mais en reliant son nom, sa démarche de mannequin, sa tenue, sa valise et sa façon de parler, il en déduit qu'elle devait appartenir à une grande famille. Il ne lui en fit pas part, par contre, il se fichait un peu de son nom de famille et il semblait que c'était également son cas, puisqu'elle stipula que Alice suffirait. Shiro lui répondit alors:

"Kuchiki Shiro, étudiant à Keimoo depuis quelques années. Mais Shiro suffira."


Sur ce coup-là, il cherchait à la taquiner un peu, en répondant un peu comme elle. Elle avait vraiment l'air sympa et il sentait que les choses ne changeraient pas. La Bradford continua de dépoussiérer sa robe avant de réaliser quelque chose, quelques secondes plus tard, elle marchait dans la direction inverse à l'Académie, elle fuyait ? Il n'en savait franchement rien et la regarda donc marcher, elle avait récupéré sa toute première démarche, droite, rapide, et particulièrement carrée. Tout était parfaitement coordonné, on aurait dit qu'elle avait toujours respecté cette façon de marcher, et ce depuis sa plus tendre enfance, c'était un peu comme une seconde nature. Le Kuchiki pensa alors qu'il n'avait jamais fait attention à sa propre démarche, à vrai dire, il marchait sans réfléchir, il ne pensait pas du tout à ce genre de futilité. Elle était donc partie à la recherche de sa valise, et revenait rapidement avec elle droit vers le boxeur, au moins, elle ne comptait pas déjà l'abandonner. Elle s'arrêta net devant lui et lui posa alors une question étrange. Elle voulait qu'il lui rende service, il acquiesça naturellement en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir lui demandé, il ne voyait vraiment pas en quoi il pourrait l'aider, elle ne le connaissait même pas en plus.

Elle lui demanda, en croisant les mains derrière son dos et en faisant une petite moue, s'il pouvait l'aider à choisir une démarche ordinaire pour une fille de cette Académie. Il lui lança alors un regard qui signifiait: "t'es sûre que tu te sens bien ?". Il supposa alors que ses deux chutes avaient dû lui causer un choc sur la tête, sauf qu'elle avait l'air vraiment, mais alors vraiment très sérieuse. Il manquerait plus qu'elle batte des cils et des paupières pour qu'elle lui fasse penser à une petite fille cherchant à charmer un adulte pour obtenir ce qu'elle désire. Sa propre petite sœur avait souvent eu recours à ce genre de procédé pour se faire pardonner, mais au fil des années, il avait fini par s'immuniser. Ce n'était pas pour autant qu'il refuserait, il était prêt à l'aider, d'ailleurs, n'avait-il pas décidé que, n'ayant rien de prévu, il pourrait passer une journée tranquille sans quitter l'établissement. Elle ajouta un "s'il te plaît" en souriant timidement, et il lui répondit tout simplement:

"Euh.. Si tu veux, personnellement, je pense que personne ici ne réfléchit quand il marche, sauf pour éviter de tomber quand il porte des talons comme les tiens, par exemple. Je peux te servir de jury si tu veux, tu n'as qu'à défiler devant moi et je te dirais ce que j'en pense, ça te va ?"


Se reculant un peu, le Kuchiki prit la valise de Alice et se déplaça sur le côté, avant de la poser sur l'herbe. Il s'assit sur l'herbe à son tour, en tailleur, et tendit son pouce à Alice, histoire de lui donner le feu vert. Il s'était éloigné d'elle pour avoir une meilleure vue d'ensemble, il cherchait à se placer dans la peau d'un étudiant ordinaire qui la verrait marcher devant lui pour la première fois, comme lui un peu plus tôt. Se questionnant à propos du style qu'elle voulait donner, il supposa qu'elle voulait adopter une démarche décontractée et tout à fait ordinaire. Le problème, c'était qu'il n'était pas du genre à faire attention à la façon dont marchait les membres de son entourage, il chercha donc à se rappeler des différentes démarches féminines auxquelles il avait déjà assisté. Une fois qu'elles lui furent en tête, il déclara à Alice, en lui parlant en anglais cette fois-ci:

"Tu cherches une démarche décontractée je suppose ? Hmm, voyons, je pense que quand tu sors de la douche ou que tu te prépares à aller te coucher, tu ne marches pas comme ça, si ? Détends-toi complètement, ne pense plus à rien et marche, fais comme si j'étais pas là. Tu peux y aller."

L'observant attentivement, il entreprit d'en apprendre un peu plus sur elle pendant qu'elle marcherait, si elle se concentrait sur ce qu'il disait et non sur sa façon de marcher, ça l'aiderait peut-être à se sentir plus à l'aise dans ses talons hauts. Il déclara alors, toujours en anglais:

"Tu arrives d'où exactement ?"

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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyJeu 2 Sep 2010 - 21:34

    « - Kuchiki Shiro, étudiant à Keimoo depuis quelques années. Mais Shiro suffira.

    Alice eut un petit sourire sur le côté. Il l'avait en quelque sorte imité. C'était plutôt bizarre pour elle de s'amuser avec quelqu'un aussi rapidement après sa connaissance. Lorsqu'elle lui demanda alors de lui rendre service, une expression perplexe et incrédule s'afficha sur le visage du jeune homme. Bon, c'était peut-être pas commun comme service à rendre mais c'était quand même important pour elle. Elle voulait se fondre dans la masse, ne plus être celle qu'elle était autrefois, ne plus être aussi ... parfaite. Malgré son expression dubitative, il ne se laissa pas démonter et accepta tout de même.

    - Euh.. Si tu veux, personnellement, je pense que personne ici ne réfléchit quand il marche, sauf pour éviter de tomber quand il porte des talons comme les tiens, par exemple. Je peux te servir de jury si tu veux, tu n'as qu'à défiler devant moi et je te dirais ce que j'en pense, ça te va ?

    Elle soupira de soulagement. Il avait accepté. Cependant, il avait précisé qu'ici, personne ne réfléchissait quand il marchait. Ah oui. C'était un détail qu'il valait mieux ne pas oublier et garder dans un coin de sa tête. En y repensant, c'est vrai qu'on ne pouvait pas se concentrer aussi longtemps juste pour marcher. Soit. Elle essayerai quand même. Et puis, il avait accepté de l'aider non? Il commença à s'éloigner pour s'assoir sur l'herbe, emportant sa valise avec lui pour lui laisser passer. Alice trouva cette attention charmante et commença à reculer, tel une mannequin qui s'apprêtait à défiler sur le podium.

    - Tu cherches une démarche décontractée je suppose ? Hmm, voyons, je pense que quand tu sors de la douche ou que tu te prépares à aller te coucher, tu ne marches pas comme ça, si ? Détends-toi complètement, ne pense plus à rien et marche, fais comme si j'étais pas là. Tu peux y aller.

    Tiens? De l'anglais? Peut-être qu'il était plus à l'aise dans cette langue lui aussi. Il avait parlé d'une voix détendue et zen, comme s'il voulait la mettre en confiance, tel un entraîneur qui voulait faire prendre confiance en soi ses joueurs avant de les envoyer sur le terrain. Il lui leva le pouce en souriant. Pendant un instant, elle resta perplexe. Que voulait dire ce signe? Puis elle ne s'en préoccupa pas et se remémora les paroles du garçon dans la tête. Elle tenta de se détendre. Ce ne fut pas si difficile, elle était heureuse d'être là, discutait déjà joyeusement avec quelqu'un, entrait dans une grande école prestigieuse et vivait sa propre vie. Enfin..! Respirant un grand coup, elle ferma les yeux, laissant sa mèche tomber sur un côté de son œil et s'imaginant en robe de chambre, prête à retrouver son grand lit doux et moelleux.

    - Bien. C'est parti. murmura-t-elle.

    Elle rouvrit les yeux, remit sa mèche blonde derrière son oreille, avança d'un pas lent et "décontracté" mais à part ça, rien ne changea. Ses épaules étaient toujours baissées, son ventre rentré, son menton levé mais sa démarche était gracieuse et agile. Néanmoins, il était vrai qu'elle ne paraissait pas vraiment au point d'aller dormir mais plutôt qu'elle marchait avec élégance sur un long tapis rouge V.I.P.

    - Tu arrives d'où exactement ? s'enquit-il.

    - De Notthingham. En Angleterre. Et toi? répondit-elle avec un sourire.

    Elle était à peine à trois mètres de lui lorsqu'elle remarqua que sa démarche était exactement comme celle de d'habitude. Même si elle se visualisait dans son immense chambre, entourée d'une douce lumière tamisée chaleureuse, qu'elle sentait sa longue robe de chambre contre sa peau, et qu'elle sentait presque l'odeur sucrée de la vanille qui envahissait toujours sa chambre, elle marchait ainsi. Ça faisait partie d'elle.

    - Euhm... Non c'était pas bon. C'est ma démarche naturelle. Suivante. Number two.

    Elle retourna à sa place initiale, début du parcours. Cette fois ci, elle fit de grands gestes, balançant ses bras largement et faisait des pas de géants. Ses talons claquaient contre le sol jonché de cailloux, ses cheveux volaient. C'était bien comme démarche ça... non? Sauf qu'elle avait l'air d'une marionnette géante et que, cinq pas plus tard, elle était à bout de souffle.

    - Euhm... Bon. Passons à la suivante? Number three.

    Elle recommença à marcher, cette fois-ci en faisant le contraire. Les petits pas étaient à présent de rigueur. Elle serrait ses jambes contre elle et collait ses bras contre son corps. Ses talons ne claquaient plus mais se frottaient à présent contre le sol, faisant un boucan qu'on pourrait entendre à dix mètres de là. Super la discrétion.

    - Bon... Number four?

    L'anglaise se remémora encore une fois les dernières paroles de Shiro. Détendue. Détendue. Détendue. Ok. C'est bon, elle pouvait le faire. Elle ferma les yeux, respira un bon coup et avança de nouveau. La jeune fille de mouvements assez amples mais elle avait toujours cette grâce et cette élégance dont elle était habituée depuis sa naissance. Et puis, en tant que danseuse classique assidue, elle avait comme habitude d'avoir des pas souples et graciles, comme si elle allait voler. Cependant, son dos était un peu trop courbée, se voulant un peu trop "décontractée".

    - Celle ci, elle était mieux non? demanda-t-elle.

    Elle soupira et passa sa main dans ses cheveux, relevants les nombreuses mèches qui glissaient. Avançant vers le garçon, elle s'arrêta durant deux secondes, hésitant à s'assoir sur l'herbe. Même si sa robe n'était plus aussi blanche, son cerveau ne voulut pas la laisser s'assoir sur cette herbe. Elle resta alors debout.

    - Je suis trop nulle. C'est difficile.
fit-elle en faisant la moue.
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Shiro Kuchiki
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptySam 4 Sep 2010 - 1:19

Shiro s'était, en effet, un peu moqué d'elle en se présentant à son tour. Imitant la façon dont elle-même s'était présentée à lui, en utilisant exactement les mêmes termes, mais en changeant les noms propres et certaines informations bien entendu. Il était clair qu'il s'entendait vraiment bien avec elle, le courant passait très bien et elle réagissait normalement à ses petites blagues alors que d'autres personnes auraient pu le prendre mal et s'énerver à cause de cela. Par contre, ce n'était pas son cas à elle, Alice avait beau être nouvelle dans le coin à en juger par son allure, sa façon de se mouvoir ainsi que sa magnifique robe blanche, elle s'adaptait plutôt bien au Kuchiki. Il agissait naturellement et elle faisait de même, ils n'avaient pas besoin de se casser la tête ou de réfléchir pendant 110 ans pour comprendre ce que l'autre voulait vraiment dire. Il était rare pour le jeune homme de s'entendre aussi bien et aussi rapidement avec les nouvelles, en particulier lorsque celles-ci avaient vécu dans un lieu totalement différent du sien, avec un mode de vie étranger aussi, mais aussi une façon de pensée et de voir les choses qui divergeaient d'avec les siennes. Mais bon, il n'avait pas trop envi de se poser ce genre de questions en ce moment, les choses se passaient et il ne souhaitait pas que cela change, il préférait vivre l'instant présent sans trop réfléchir à ce qu'il ferait ou dirait. Cela se voyait en plus, il réagissait en fonction de ce qu'elle lui sortait, notamment en lui lançant un regard qui en disait long sur ce qu'il pensa d'elle sur le moment: elle était pas nette celle-là, elle n'était vraiment pas commode, ou alors il avait mal compris ce qu'elle lui avait demandé...

Il comprit vite qu'elle était sérieuse quand elle lui demandait de l'aider à trouver une démarche ordinaire par rapport aux autres étudiants de Keimoo. Il accepta donc de lui rendre ce service-là, et lui proposa de défiler devant lui tandis qu'il lui servirait de jury. Il la vit soupirer de soulagement et fut de nouveau surpris, ne comprenant vraiment pas ce qui lui passait par la tête à celle-là. Elle lui demandait un drôle de service et avait l'air de voir le fait qu'il accepte comme une véritable bénédiction. Transportant la valise de la nouvelle avec lui, jusqu'à l'herbe, il s'installa dessus pour lui laisser de la place, avant de lui faire savoir qu'elle pouvait y aller. Au passage, il lui donna quelques informations, comme quoi généralement on ne réfléchissait pas en marchant et qu'elle pouvait s'imaginer un moment de détente et de décontraction absolue pour réussir à trouver une démarche adéquate. Il s'était même exprimé en anglais pour lui dire ça. Non pas qu'il était plus à l'aise dans cette langue que dans le japonais, mais il cherchait plutôt à la mettre à l'aise, car si elle devait se concentrer sur le japonais qu'elle ne maîtrisait pas à la perfection, elle aurait du mal à se détendre, sauf s'il la laissait marcher sans lui parler et sans rien lui demander. Ce serait mal connaître le boxeur, car celui-ci était plutôt curieux, même si ça ne dépassait pas les limites de l'acceptable. Il aimait s'intéresser aux autres sans pour autant poser des questions trop personnelles qui pouvaient gêner l'interlocuteur. Cela faisait quelques minutes à peine qu'il lui parlait et il la trouvait déjà très amusante et intéressante, ses réactions étaient imprévisibles et ses questions aussi, d'ailleurs, quand il leva son pouce dans un signe encourageant, il vit qu'elle avait un drôle de regard, comme si elle ne comprenait pas. C'était un geste courant pourtant, tout le monde connaissait sa signification, rien que dans les films, on le voyait souvent.

Étrangement, le jeune homme était sûr et certain qu'il allait rire, rien qu'à l'idée de penser à la façon dont elle se mettrait à défiler devant lui, il se doutait qu'il ne pourrait pas se retenir. Déjà tout à l'heure, il l'avait entendu traîner des pieds, puis l'avait vu faire de grandes enjambées dans le but de trouver la démarche adéquate, convenant à la fois à son style et à l'académie. Fermant les yeux pour respirer, se calmer, se concentrer et surtout se détendre, elle les rouvrit et entama quelques pas, Shiro ne perçut presque aucune différence avec sa véritable façon de bouger, il se demanda alors s'il lui était déjà arrivé de marcher de manière ordinaire ou pas... Tandis qu'elle marchait, il chercha à savoir d'où elle arrivait, et elle lui répondit qu'elle provenait de Nottingham, en Angleterre. Il avait donc visé juste, elle maîtrisait bien mieux l'anglais que le japonais puisque c'était sa langue natale, il aurait pu penser qu'elle avait simplement vécu en Angleterre pendant quelques années, sauf que son nom et son prénom étaient à tendance anglaise, il ne se cassa donc pas plus la tête. Cependant, elle lui avait retourné la question, il se devait donc de lui répondre, et ce pour plusieurs raisons. Pour commencer, il était poli et ça ne se faisait pas d'ignorer sa question comme ça, ensuite, il ne voyait aucune raison de lui cacher ce genre d'information, il n'était pas si réservé que ça, de plus, c'était lui qui avait commencé avec ses questions, il était donc normal qu'elle la lui retourne à son tour, et enfin, ça prouvait qu'elle s'intéressait un minimum à lui, elle aussi. Il lui répondit:

"Je suis né ici au Japon, pas très loin de cette ville d'ailleurs."

Une réponse nette et précise, il n'en disait ni trop, ni trop peu. Il ne faisait que répondre à sa questions sans donner d'informations inutiles, il n'allait tout de même pas se lancer dans un grand monologue sur sa vie passée alors qu'elle lui avait posé une simple question. Il s'était contenté de répondre précisément à la demande tout comme elle l'avait fait lorsqu'il avait posé la question. Il continua à la regarder marcher, lorsqu'elle réalisa que ça n'allait pas et qu'elle devait changer de démarche encore une fois et passer à la deuxième. Au début, Shiro ne capta pas, mais une seconde après, il dut se mordre la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire et préserver un air sérieux face à ce qu'il voyait: on aurait dit qu'elle paradait, avec ses grands pas et ses balancements de bras !! Par contre, il réussit à se contenir et finit par récupérer un air tranquille et de parfait jury. Lorsque la troisième démarche fit son apparition, totalement contraire à la deuxième, elle faisait de tout petits pas, ses talons traînant sur le sable et faisant un bruit pas possible. Sur le coup, il ne put se retenir et explosa carrément de rire après avoir trembloté pendant quelques secondes, dans une tentative vaine de s'en empêcher !! Il n'arrivait pas à croire qu'elle pouvait être sérieuse en pensant que marcher comme ça avait quelque chose d'ordinaire, c'était franchement grave ! Shiro était toujours en train de rire quand elle lança son quatrième essai, il avait une petite larme à l'œil qu'il essuya d'un revers de l'index avant de se re-concentrer pleinement sur Alice.

Cette fois, il eût comme l'impression que c'était mieux qu'avant, elle était plus décontractée, mais gardait cette classe et cette façon de bouger qui se voulait gracieuse et élégante à la fois, ça lui allait parfaitement bien. Dans le cas où les études ne seraient pas sont truc, ce qui paraîtrait étonnant sachant qu'elle avait été acceptée à Keimoo, elle pourrait toujours se lancer dans le mannequinat, elle était fine, élancée et plutôt grande et les robes lui allaient à ravir. Lui demandant son avis sur cette dernière tentative, il patienta un instant, le temps qu'elle le rejoigne, elle devait être un peu fatiguée après avoir voyagé et s'être cassée la tête en cherchant comment marcher correctement. Elle hésita un instant et préféra rester debout, se traitant de nulle et lui signalant que c'était dur, tout en faisant la moue. Il leva son regard vers elle et lui répondit, après avoir réfléchi un moment et s'être remémorée tous ses essais:

"Non, tu n'es pas nulle, d'ailleurs, tu t'es rendue compte que t'as réussi à te détendre un peu plus sur ton dernier essai. Par contre, je pense avoir compris le problème principal. Si tu veux une démarche décontractée, évite les talons hauts, ça te force à rester droite et ils ne sont pas adaptés à la détente... Je te propose donc de les retirer et de défiler pieds nus, mais sur l'herbe, cette fois, on va éviter de te faire souffrir en marchant sur des cailloux sans chaussures, hein !?"

Et oui, marcher de façon décontracté en portant des talons, c'était impossible, ou alors, on avait pas les pieds formés de la même manière que les êtres humains... Il lui proposait de marcher pieds nus sur l'herbe, ce n'était pas une façon pour lui de les admirer de plus près, loin de là, mais bon, elle voulait de son aide, il faisait donc de son mieux pour qu'elle trouve une façon de marcher convenable. En plus, à Keimoo, les populaires marchaient comme elle, généralement, il venait de s'en souvenir, sauf qu'elle n'avait pas l'air du genre hautaine ou sûr d'elle, au contraire même, le simple fait qu'elle demande au premier venu de lui servir de jury démontrait qu'elle n'avait pas trop confiance en elle, et qu'elle lui faisait confiance. Il ne comptait pas la trahir et avait bien l'intention de mener ce service à bien. Il entreprit donc de l'aider un peu plus à trouver sa voie de marche, il se leva, se mit debout près d'elle et lui proposa quelque chose:

"Je crois que j'ai une idée. On a qu'à marcher côte à côte, et discuter tranquillement en même temps, je pense que si tu te concentres sur notre discussion, ta façon de marcher s'adaptera à la mienne au fur et à mesure et ta démarche se décontractera naturellement, t'en penses quoi ? Faut que tu saches aussi que certaines étudiantes marchent de la même manière que toi ici, mais, comme je te l'ai dit, personne n'y fait vraiment attention, sauf si, par exemple, tu traînes des pieds ou fais de grandes enjambées comme tout à l'heure."


A la fin de cette phrase, il se mit à rire de nouveau, se rappelant les pas qu'elle avait effectué précédemment. Il commença alors à marcher sur l'herbe, attendant de voir si elle le suivrait et marcherait avec lui ou pas, ou si elle préférerait rester debout à faire la moue. Il choisit alors de lui poser une nouvelle question à son propos, simple elle aussi:

"Tu fais du sport ou alors, t'as un passe-temps ou une passion particulière ?"


Il était important pour lui de savoir si quelqu'un avait une passion dans la vie et/ou s'il exerçait un ou plusieurs sports dans la vie de tous les jours. Garder la forme était très important pour lui, et une passion en disait toujours très long sur la personne à qui il s'adressait. Il se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui répondre.

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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyLun 6 Sep 2010 - 20:20

Spoiler:

    Alors ainsi, il était Japonais? Pourtant, il n'avait rien d'un Japonais pur-souche. Peut-être avait-il du sang un peu occidental ou autre car il avait surtout l'air d'un Eurasien. (Si l'on pouvait dire ça comme ça) Après qu'elle eut soupiré grandement et qu'elle lui confia qu'elle se trouvait nulle vu la difficulté de sa requête, il lui répondit:

    « - Non, tu n'es pas nulle, d'ailleurs, tu t'es rendue compte que t'as réussi à te détendre un peu plus sur ton dernier essai. Par contre, je pense avoir compris le problème principal. Si tu veux une démarche décontractée, évite les talons hauts, ça te force à rester droite et ils ne sont pas adaptés à la détente... Je te propose donc de les retirer et de défiler pieds nus, mais sur l'herbe, cette fois, on va éviter de te faire souffrir en marchant sur des cailloux sans chaussures, hein !?

    Éviter les talons hauts? Pourquoi ça? Ça ne lui faisait pas du tout mal. Elle en portait depuis qu'elle avait douze ans et s'était rapidement habituée. Elle était faite pour ça. Et puis, de toute manière, elle n'avait pas réellement le choix. Les talons étaient imposés, ils étaient de rigueur pour les femmes chez elles. Une femme sans talons, c'était une pauvre, ou une femme de la catégorie "d'en dessous" ou tout simplement, une femme qui allait dormir. C'est pourquoi, lorsqu'il prononça ces mots, Alice ne répondit rien, un peu intriguée. Les femmes d'ici avaient-elles toutes mal lorsqu'elles portaient des talons?

    En y réfléchissant bien, c'est vrai qu'il avait plutôt raison. Ses chaussures la forçait à avoir une posture droite, élégante. Elle ne pouvait pas marcher en mode gorille avec ces chaussures, ça, c'était clair. Il lui proposa de les retirer et de marcher pieds nus... Et sur l'herbe. Pardon? Avait-elle bien entendu? Retirer ses chaussures? Était-il sérieux? La jeune Anglaise eut une expression choquée. Elle n'avait jamais, au grand jamais enlevé ses chaussures en public. Chez elle, la pudeur des pieds étaient comme celle de son corps. Une jeune fille -surtout de son rang social- n'avait pas le droit de montrer ses pieds comme ça, au grand air! Et puis ... Sur l'herbe. Non mais! Écraser toutes ces vies sous la terre, glisser ses doigts de pieds entre les fines brindilles, sentir la terre sous son talon... C'était tout simplement ... Beurk! En repensant aux petites bêtes sous la terre, toutes frétillantes avec leurs pattes (aussi nombreuses soit-elles) ou pire, celles qui n'en avaient même pas! la jeune fille eut un haut le cœur et un frisson de dégoût. Non décidément, son éducation ne lui permettrait jamais de pouvoir marcher sur l'herbe pieds-nus.

    Il dut voir sa tête, car bientôt il ajouta:

    - Je crois que j'ai une idée. On a qu'à marcher côte à côte, et discuter tranquillement en même temps, je pense que si tu te concentres sur notre discussion, ta façon de marcher s'adaptera à la mienne au fur et à mesure et ta démarche se décontractera naturellement, t'en penses quoi ? Faut que tu saches aussi que certaines étudiantes marchent de la même manière que toi ici, mais, comme je te l'ai dit, personne n'y fait vraiment attention, sauf si, par exemple, tu traînes des pieds ou fais de grandes enjambées comme tout à l'heure.

    Ravie qu'il eut changé d'idée par rapport à marcher pieds-nus dans l'herbe, ses lèvres s'écartèrent en un immense sourire soulagé qui illumina son visage. Bon, il n'avait pas vraiment dit qu'il "changeait d'avis" mais il lui avait parlé de marcher côte à côte ... C'était sûr l'herbe? Il avait un petit sourire car sûrement se remémorait-il la démarche un peu étrange qu'avait essayé la jeune fille, celle où il avait éclaté de rire?

    - Euhm ... Marcher ... Sur l'herbe? Pieds-nus? N'est-ce pas ... Dégoûtant? hésita-t-elle.

    Shiro commença alors à avancer sur le gazon vert. Ainsi, il ne comptait pas revenir sur les cailloux? En repensant ça, Alice eut un nouveau frisson de dégoût. Non décidément, c'était impossible.

    - Tu fais du sport ou alors, t'as un passe-temps ou une passion particulière ? demanda-t-il.

    C'était une simple curiosité mais lorsqu'il parla de "passion particulière" Alice sentit son coeur battre plus rapidement. Oui. Le piano. Sa seule raison de vivre, de se battre. Elle étira un sourire. Son expression respirait la joie, rien à voir avec son expression dégoûtée de tout à l'heure. Rien qu'à penser à son piano à queue blanc dans son immense salon, elle avait le cœur qui battait la chamade. Incroyable comment la passion peut vous faire tourner la tête. C'était presque comme l'amour si l'on pouvait dire ça. Mais Alice n'avait jamais connu ça. Elle se contente donc de sa passion musicale.

    - Oui. Le piano et le chant sont ma passion. Ma vie. Mon âme. répondit-elle avec un sourire.

    Elle se remémora alors les nombreuses chansons qu'elle chantait dans sa salle de chant en faisant du piano et eût envie de montrer tout ça à Shiro. Après tout, ils s'entendaient bien et c'était la première fois qu'elle discutait avec autant d'affinité avec une personne du sexe opposé. Il fallait aussi préciser que c'était la première fois qu'elle pouvait rester aussi longtemps en compagnie d'un garçon. De son âge en plus. D'habitude sa grand mère la retirait tout de suite d'où elle était et la renvoyait en salle de musique pour qu'elle s'entraîne encore et encore. Elle devait encore s'améliorer en harpe mais le piano était l'instrument dans lequel elle excellait.

    - Et toi? Voudrais-tu que je te montre une composition de ma part? proposa-t-elle.

    Certes. Elle n'avait ni piano, ni harpe à sa portée. Mais elle avait sa voix. Et la voix n'est-elle pas un instrument elle aussi? Quoiqu'il en soit, elle espérait que oui. Mais elle espérait surtout qu'il accepterait. Elle connaissait certaines personnes, très rares certes, qui détestaient la musique plus que tout. Le chant? Non merci. Le piano? Encore moins. Un autre instrument? Très peu pour eux. Alice trouvait ça surtout dommage car la musique était un art qui pouvait s'étendre dans tant de domaines...
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Shiro Kuchiki
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptySam 11 Sep 2010 - 22:02

Spoiler:

Shiro avait vraiment beaucoup rigolé en la regardant marcher, il fallait dire aussi que cette Alice l'avait clairement surpris en lui demandant d'être le juge de sa future démarche. Néanmoins, s'il avait tant ri, c'était surtout parce que la manière dont elle défilait devant lui était hilarante !! Elle enchaînait les démarches à toute vitesse, semblant avoir en tête des idées toutes plus différentes les unes que les autres, mais ne se rapprochant pas forcément de ce qu'il pourrait appeler "démarche décontractée". Bien au contraire, le simple fait qu'elle doive réfléchir pour trouver une manière détendue de se mouvoir prouvait qu'elle était pas du tout à l'aise, et puis avec des talons hauts, ça devait empirer les choses. Son corps était forcément droit et un minimum tendu si elle ne voulait pas tomber en avant ou être trop penchée en arrière. De plus, même si elle avait l'air de n'éprouver aucune difficulté avec ce genre de chaussures, si elle tenait à se fondre dans la masse, elle allait devoir se faire toute petite, et dans le sens propre du terme, soit en enfilant des chaussures tout à fait ordinaire et justement faites pour marcher et non pour défiler en tenue de soirée. Si elle l'avait fait rigoler aussi, c'était parce qu'elle avait exécuté de trop grands pas dans son deuxième défilé, et avait carrément traîné ses pieds sur le sol jonché de cailloux, produisant un boucan pas possible pour un déplacement qui se voulait discret...


Par la suite, Alice s'était rapprochée de lui, mettant fin, par la même occasion, à son défilé, ce qui était vraiment dommage pour le Kuchiki qui aurait pouvoir continuer à rire encore longtemps... Elle pensait avoir été nulle, et il dut lui expliquer logiquement que ce n'était pas le cas et que la coupable dans cette histoire n'était autre que sa paire de talons hauts qui ne lui laissait pas l'occasion de se détendre un peu pour marcher convenablement. Il proposa une alternative à son entraînement, une méthode différente qui pourrait lui offrir bien plus de résultats que son tout premier plan. Marcher sur l'herbe sans talons, pour ne pas se faire mal aux pieds tout en se décontractant, avait l'air d'être un moyen plus rapide et plus efficace pour qu'elle atteigne son but. Étrangement, cette idée n'avait pas l'air de trop l'emballer, sauf qu'il ne se posa pas plus de questions sur le pourquoi de cette réflexion et se leva, avant de faire un pas vers elle, pour lui soumettre une nouvelle idée. Celle de marcher côte à côte et de parler en même temps, histoire d'occuper son esprit et de faire en sorte que ses mouvements soient spontanés et non réfléchis comme à son habitude. C'était vrai, non ? Réfléchir pour marcher, c'était vraiment très bizarres, pour les bébés qui venaient tout juste de faire leur premier pas, c'était normal vu qu'ils n'étaient pas habitués et devaient veiller à ne pas tomber avant d'avoir acquis une certaine expérience. De même pour ceux qui étaient en période de ré-adaptation, suite à un accident, par exemple, ils devaient alors se concentrer sur leurs pieds pour avancer petit à petit et ne pas se blesser de nouveau ou tomber. Par contre, pour quelqu'un qui était en pleine possession de ses moyens et de ses mouvements, ce n'était franchement pas logique de devoir réfléchir sur les pas que l'on faisait pour avancer, mais alors vraiment pas !

Lui faisant remarquer que certaines étudiantes du coin marchaient aussi de cette manière, il se demandait si elle tiendrait compte de la totalité de ses conseils, ou si elle n'en piocherait que quelques uns au hasard. Elle posa alors une question qui l'étonna quelque peu. Elle demandait si marcher sur l'herbe, les pieds-nus, n'était pas "dégoûtant"... Une nouvelle fois, l'expression du boxeur changea pour prendre celle qu'il sortait lorsqu'il ne pigeait vraiment plus la personne avec qui il discutait. Il restait perplexe, tout comme lorsqu'elle lui avait demandé de l'aider à trouver la démarche adéquate à l'Académie. Décidément, elle n'arrêtait pas de le stupéfier dans ses propos et dans sa façons de réagir à ce qu'il disait et proposait. Il avait même fait quelque pas sur l'herbe déjà, et finit par lui demander si elle avait une passion ou un passe-temps et si elle faisait du sport ou pas. Et oui, Shiro était particulièrement curieux de ce point de vue-là, il aimait bien savoir ce que ses connaissances faisaient de leur temps libre quand il n'avait pas à étudier. Le shopping était sûrement une passion ou un passe-temps pour la quasi-totalité des jeunes filles, voire même un véritable sport pour certaines ! C'était un fait, mais lui ne considérait pas cela comme une passion que l'on aurait acquise au fil du temps et des années, pour lui, c'était "inné" !! Ou on avait le goût du shopping et de tout ce qui s'en suivait ou on ne l'avait pas, bien que la plupart l'avait... Se retournant alors, il réalisa qu'elle ne le suivait pas, ce qui signifiait qu'elle ne nourrissait vraiment pas l'envi de se déplacer pieds-nus sur l'herbe, ce qu'il ne comprenait pas trop d'ailleurs. Ce n'était sans doute pas son genre à lui aussi, qui aimait bien avoir les pieds couverts à l'extérieur, sauf exception, mais bon, il savait que l'herbe de Keimoo était propre, il n'y avait pas d'excréments de chiens planqués derrière une brindille d'herbe.

Elle lui répondit que le piano et le chant étaient sa passion, allant même jusqu'à déclarer que c'était son âme ! Cette gradation ascendante en disant vraiment très long sur ce qu'elle était: une artiste, c'était sûr et certain maintenant, il n'avait plus à se poser la question. Au départ, il l'avait vu comme une populaire avec sa robe blanche, ses talons hauts et sa façon de marcher, mais elle l'avait vite détrompé en lui montrant qu'elle était du genre timide et pas de celles qui aimaient être au centre de l'attention. En un sens, il avait eu de la chance de tomber sur elle, le jour de son arrivée, puisque s'il l'avait croisé en d'autres circonstances, ses simples indices l'auraient forcé à se fier aux apparences et il en aurait déduit que c'était sans l'ombre d'un doute une de ces populaires qui se prenaient pour une princesse avec sa démarche gracieuse et cette élégance naturelle... Pourtant, il en connaissait qu'il ne considérait pas forcément comme telle, mais il n'y en avait vraiment pas beaucoup, sachant qu'il accordait beaucoup d'importance à la première impression. Il revint sur ses pas et s'arrêta à environ 1 mètre d'elle pour écouter ce qu'il avait d'autre à lui dire. Elle lui retournait sa question et lui demanda s'il voudrait bien qu'elle lui présente l'une de ses compositions, il répondit directement:

"Je veux bien, mais je ne vois pas de piano dans le coin, à moins que tu n'en aies caché un dans ta valise."

Pour lui, une composition concernait forcément le piano, il ne la voyait franchement pas en train de créer une chanson de toute pièce et encore moins la chanter comme ça, a capella et juste à l'entrée de l'Académie. Généralement, la timidité ou la réserve empêchait les personnes de chanter devant un public, même si, en l'occurrence, il n'y avait que le Kuchiki dans les environs. Pourtant, bien que la chanson n'était pas son truc, il aimait bien écouter de la musique et si elle savait vraiment chanter et que c'était une véritable passion chez elle, il se ferait un plaisir de l'écouter même s'il avait un doute sur le fait qu'elle chante là maintenant devant lui. Puisqu'elle lui avait retourné sa question, il jugea qu'il était temps pour lui de lui répondre et de lui parler de sa passion à lui, qui n'était autre que l'art de frapper avec ses poings. Ce fut avec un petit sourire en coin qu'il énonça:

"Pour ma part, ma seule et véritable passion est la boxe. D'ailleurs, je suis Capitaine du club de Boxe de l'Académie depuis 2 ans. Je n'exerce que ce sport-là, mis à part ceux que j'effectue en cours de sport."


Shiro aimait vraiment la boxe, et ce depuis qu'il était tout petit, son grand-père avait bien senti qu'il deviendrait un excellent boxeur par la suite, c'était la raison pour laquelle il l'avait amené voir ce match lorsque le Kuchiki était encore tout jeune. Après, il avait tout son possible pour qu'il reçoive les meilleurs leçons possibles et progresse très vite. Il s'était avéré de toutes les façons que le jeune homme était né pour faire de la boxe, il possédait un talent inné dans ce domaine-ci et l'avait prouvé à maintes reprises à travers ses combats et ses championnats. Malheureusement, il se trouvait qu'il n'avait aucune intention de passer professionnel, ce qui expliquait qu'il continuait ses études dans cette Académie, autrement, puisqu'il avait 19 ans, il était certain qu'il aurait pu obtenir sa licence sans trop de problème. Continuant d'observer Alice, il se rendit compte qu'il se posait encore beaucoup de questions à son sujet, d'ailleurs, il choisit de lui en poser quelques unes, histoire d'en savoir un peu plus sur elle et son mode de vie de base. Surtout que sa réaction vis-à-vis de l'horreur que représentait pour elle le fait de marcher sur l'herbe l'avait interloqué et même intrigué.

"Pourquoi as-tu choisi de venir jusqu'au Japon pour continuer tes études, il y a d'excellentes Universités en Angleterre pourtant, non ? Et puis, j'ai pas trop compris la réaction que tu as eu quand je t'ai proposé de marcher sur l'herbe pieds-nus... C'est si dégoûtant que ça pour toi ?"


Hmm, la première question, n'importe qui aurait pu la lui poser, y compris les professeurs, quand à la seconde, c'était simplement une précision qu'il souhaitait, il pouvait comprendre que marcher sur l'herbe sans chaussure était susceptible de répugner certaines personnes à partir du moment où l'herbe n'était pas très attirante. Mais dans ce cas-ci, l'herbe était fraîchement coupée et peut-être même récemment arrosée, aucun déchet ou autre saleté à l'horizon, et donc pour être à ce point bloquée (?) par cette idée, il fallait que cela vienne d'ailleurs. Patientant tranquillement, il attendit qu'elle réponde à ses quelques questions, mais aussi de voir ce que donnerait sa composition au piano (?) ou bien au chant.... Il n'en avait absolument aucune idée.
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptyJeu 23 Sep 2010 - 9:25

Spoiler:

    « - Je veux bien, mais je ne vois pas de piano dans le coin, à moins que tu n'en aies caché un dans ta valise.

    Alice éclata de rire. Non, elle n'était pas encore Mary Poppins avec son sac magique. Elle comptait plutôt aller dans la salle de musique vu qu'elle avait ses partitions sur elle. Ou bien, chanter ici et maintenant. Non, avec le piano, ça serait cent fois mieux.

    - On ira dans la salle de musique. Il y en a bien une ici non?

    - Pour ma part, ma seule et véritable passion est la boxe. D'ailleurs, je suis Capitaine du club de Boxe de l'Académie depuis 2 ans. Je n'exerce que ce sport-là, mis à part ceux que j'effectue en cours de sport.

    La jeune fille haussa les sourcils d'étonnement. C'est vrai qu'en regardant bien il était plutôt baraqué et musclé. S'il était capitaine, il devait vraiment être très doué. Elle étira un sourire. Décidément, le monde l'étonnerai toujours. Qui aurait cru qu'elle rencontrerai quelqu'un dès son arrivée, aussi gentil, avec qui elle s'entend plutôt bien et qui se trouve, être le capitaine de boxe?

    - Capitaine? Wahou. Je suis à vos ordres chef. plaisanta-t-elle en mettant sa main à la tempe et en réalisant le mouvement militaire avec sérieux.

    Tout d'un coup, il lui posa une autre question:

    - Pourquoi as-tu choisi de venir jusqu'au Japon pour continuer tes études, il y a d'excellentes Universités en Angleterre pourtant, non ? Et puis, j'ai pas trop compris la réaction que tu as eu quand je t'ai proposé de marcher sur l'herbe pieds-nus... C'est si dégoûtant que ça pour toi ?

    La jeune fille fit la moue. C'est vrai qu'il y avait d'excellente universités en Angleterre. Il suffisait de voir que l'Université de Cambridge et Oxford qui figuraient parmi les 10 premiers Universités du monde et même si son niveau d'étude l'autorisait à s'y voir scolarisée dans ces écoles d'élites, sa famille ne lui aurait pas réellement permise. Elle avait grandi, et était maintenant "apte au mariage" ce qui supprimait donc la case "grandes études" de son avenir.

    - Hmm... C'est plutôt compliqué à vrai dire. Ma grand-mère ne souhaite pas que je poursuive mes études. Disons qu'elle pensait déjà à ses futurs petits-enfants et qu'elle appliquait à la règle son principe qu'une jeune fille n'était pas faite pour étudier mais pour rester à la maison et enfanter." Vois-tu? J'ai donc fui la maison pour venir jusqu'ici.

    Elle soupira en regardant le ciel bleu azur. Elle était bien ici. Elle se sentirait presque chez elle. C'était tellement nouveau, tellement différent. Elle aurait presque l'impression d'être une fille banale par ici.

    - Et pour ce qui est de l'herbe ... Oui. Je n'ai jamais montré mes pieds-nus à quelqu'un d'autre que ma domestique. C'est si laid. De plus, marcher sur l'herbe te ferait passer pour une paysanne. C'est interdit pour les gens de ma société. Lorsqu'on vient d'une Grande Famille aussi bien placée, il y a des tas de choses qui nous sont interdites. Et puis, je ne suis pas contre cette règle. L'herbe est naturelle, elle regorge d'êtres vivants qui vivent sous terre, cachés entre les brindilles .. Brr... Non, franchement, je ne souhaite pas marcher dessus, merci.

    Elle releva son regard vers les yeux du jeune homme. Il avait plutôt l'air intrigué par le fait qu'elle se refuse à marcher sur le gazon. Mais c'était tellement sale! Comment les gens faisaient-ils pour marcher dessus, insouciants? Tout à coup, elle y repensa. Peut-être qu'ici, tout le monde faisait ça? Ça faisait peut-être partie de la coutume et des mœurs japonaises? Elle se mordit la lèvre inférieure et jeta un coup d'œil sur la verdure qui reluisait au soleil. Elle pourrait peut-être ... Non décidément, c'était impossible.

    - Bon. Et si tu m'emmenais à la salle de musique? Il y a-t-il un piano à disposition ici?
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MessageSujet: Re: Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé.   Appelez moi fille du futur! Pardon, du passé. EmptySam 25 Sep 2010 - 19:13

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