₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Pas de repos, pour les héros.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Pas de repos, pour les héros. Empty
MessageSujet: Pas de repos, pour les héros.   Pas de repos, pour les héros. EmptyMar 2 Aoû 2011 - 21:13

    Hécate… Hécate n’était pas de bonne humeur. Les soirs étaient chauds, au Japon. Même nue sur son simple matelas, elle s’était difficilement endormie, fenêtre pourtant grande ouverte. Elle s’était retournée, et retournée, bien mille fois, avant de réussir à trouver un peu de sommeil. Et alors qu’elle s’évadait enfin au pays des rêves, un froid intense venait taillader son pauvre corps découvert. La couette lui tenait trop chaud. Sans la couette, elle était frigorifiée. Mauvaise nuit, mauvaise humeur. Son shampoing en fit les frais le premier. Vide. La demoiselle, dans un excès de rage, le cogna contre le carrelage de la douche, le tordit dans tout les sens, espérant que les coups rappellent au tube que s’il voulait survivre, il devait cracher le gel. Malheureusement, le principe de « quand y’en a plus, y’en a encore », ne s’appliquait pas aux biens matériel, et elle dut sa résoudre à laver sa tignasse au savon. Aussitôt, après une longue plainte bruyante incompréhensible, et surtout après avoir suffisamment pesté contre les produits de douche, elle enfila un treillis, un débardeur, s’équipa d’une casquette et de son sac à dos.

    Elle sortait toujours tôt, les samedis matin. Elle préférait respirer la fraîcheur matinale plutôt que l’air puant des petits japonais se bousculant, affamés, vers les portes du réfectoire pour prendre leur petit-déjeuner. De plus, elle ne pouvait commencer une journée sans son café frappé. Et les cafés frappés, ils ne connaissaient pas, ça, les débiles de Keimoo. Hécate s’échappait donc de son dortoir, pour aller se réfugier non loin du portail. L’endroit était désert, à cette heure, et elle en profitait pour sortir son petit sachet de weed. Un petit bedo de bon matin, il n’y avait rien de mieux pour calmer sa frustration. Le roulage lui laissait le temps de réfléchir à ce qu’elle allait faire de sa journée. La demoiselle ne faisait pas de plans précis, non. De toute manière, elle finirait par rejoindre les quelques personnes qui formaient sa petite bande, et ça finirait en conneries. Et s’ils n’allaient pas cogner d’autres bandes, ils trouveraient bien une raison de se cogner entre eux. Mais pas de bon matin. Le matin, elle prenait le temps de se réveiller, et appréciait son habituelle solitude, et son joint.
    En résumé, elle devait acheter du shampoing, un nouveau paquet de tabac, et peut-être toper un peu plus de beuh. En espérant qu’il reste encore quelque chose de correct à se mettre sous le bec dans cette ville de merde.

    Hécate, bedo allumé, leva son popotin du bitume, cala son sac sur l’épaule, et entreprit de se diriger vers le centre-ville lentement. Le calme d’une matinée valait bien tout l’or du monde, et c’était un instant qui ne durait jamais bien longtemps. D’autant que la température n’était acceptable qu’en début de journée. Elle en profitait d’autant plus. Vous savez, lorsque l’on trouve le monde tellement frustrant, qu’un rien nous met la rage au ventre, un peu de sérénité, ça fait du bien. Et ce n’était que seule, qu’elle pouvait se calmer.

    Elle n’était alors pas pressée, et rien ne l’obligeait à rien. Mis à part qu’elle s’inquiétait sérieusement de son budget. Son argent de poche se réduisait comme peau de chagrin chaque mois. Tout l’héritage de sa mère passait dans l’Académie. Et les conditions en Grèce ne s’arrangeaient pas. Ca la faisait profondément chier, et elle voyait l’abandon financier arriver avec ses grands chevaux. Cela ne l’étonnerait pas, que sa mère finisse carrément par ne plus lui envoyer d’argent. Au moins, elle aura pu s’acheter ses rollers avant la catastrophe, c’était déjà un bon point. Hécate eut un soupir, s’imaginant déjà devoir trouver un job précaire pour croûter, et quitter le doux confort du bahut. Elle n’aimait peut-être pas les cours, mais elle pouvait au moins accorder ça : elle avait à bouffer tous les jours, et elle savait où dormir. Et sa poche vibra. Dans un grognement, elle dégaina son téléphone portable, pour y lire un message d’un de ses bouche-trous.

    Code:
    « Viens me filer un coup de main, Matsumoto m’a cherché des noises, y m’attends dans la ruelle à côté de chez Tsu’. J’te paierais ton café frappé. Viens à 8 heures. »

    Je vous ai donné la version littéraire, là, bien sûr. Autrement, ce serait dans un langage incompréhensible que serait retranscrit ce SMS. Bref, il faut savoir que, pour un café frappé gratos, Hécate vendrait sa mère. Elle pesta cependant de l’effort qu’elle allait devoir fournir. Huit heures, c’était dans deux minutes. Et elle ne voulait pas manquer la fête. Enfin. Elle ne voulait pas manquer son café. La simple idée du café gratos lui arrachait déjà un sourire jusqu’au oreilles. Elle écrasa le joint fini du bout de sa chaussure, un peu relaxée par ce dernier, et attaqua une course endiablée vers le lieu de rencontre. Bien sûr, c’était loin. Et elle n’arriva que dix minutes plus tard devant la dite ruelle, espérant n’avoir rien raté, pour la trouver déserte. Sa seule récompense fut un autre message :

    Code:
    « Oublie, ils se pointent pas, j’retourne me pieuter. »

    Mais c’était super, ça. Vraiment. Génial. La déception fut telle que la rage monta directement pour amener Hécate à donner un grand coup de pompe dans une poubelle métallique. Et pour rendre la chose encore plus merveilleuse, ses jurons furent couverts par… un miaulement ? La demoiselle se figea. Non, ça n’était pas possible. Pas là. Pas maintenant. Pas un de ces affreux monstres poilus. Ces saletés mériteraient l’extermination, voilà tout. Hécate hésita à jeter un œil dans la poubelle. Et si… Et si… Elle n’eut pas à le faire. L’animal tout de blanc vêtu sauta hors de son antre, pour fixer la racaille, qui dans la surprise, lâcha, un jappement. Elle pouvait sentir les sueurs froides glisser le long de son dos, alors que la bestiole la fixait de ses yeux de créature terrifiante. Hécate avait le contrôle. Oui, le contrôle. Puis le chat fit un pas vers elle. Alors, elle perdit le contrôle, et, criant généreusement comme une fillette devant les Gremlins, elle s’enfuit à toute allure, pour s’écraser le nez contre un passant. Ni une, ni deux, elle sauta sur l’occasion. Allez, un chevalier servant, de temps à autre, ça peut être utile. Et du moment que c’est une personne lambda, y’avait pas de soucis. Elle le saisit donc par les vêtements, pour l’entraîner dans la ruelle, et qu’il la débarrasse de la saloperie sur coussinets. Bien cachée derrière le bonhomme, elle le poussa vers la bête.

    - DEBARRASSEZ-MOI DE CE TRUC !! FOUTEZ-Y UN COUP DE POMPE !

Revenir en haut Aller en bas
Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

KMO
                                   :

Pas de repos, pour les héros. Empty
MessageSujet: Re: Pas de repos, pour les héros.   Pas de repos, pour les héros. EmptyJeu 4 Aoû 2011 - 21:22

Pas de repos, pour les héros


« And the sky seemed so sweet, that I couldn’t help myself »

Et de sa position à l’intérieur du cabinet mi-clos, il entrevoyait le sang séché, la femme luttant contre les mains difformes qui tentaient de la confiner dans une camisole de force délavée et la stérilité ambiante de la salle d’opération. Il percevait les plaintes et les hurlements. Les supplications et plaidoyers insensés. On enfermait les fous ici, les déchets irrécupérables de la société. Puis, on entreprenait de les oublier. Il prouvait être dans son intérêt de rester cacher dans ce petit espace restreint sous le lavabo, car s’il osait montrer le bout de son nez, il deviendrait la prochaine victime. On l’enlèverait à la lumière du jour. Après tout, selon les standards, il était timbré au possible. Il lui fallait rester silencieux, réprimer l’envie de bondir et fuir qui le tenaillait depuis, depuis quand déjà ?, et survivre. Pourtant, des doigts vinrent saisir la poignée de son armoire et l’ouvrirent à la volée. Les sourires macabres des psychiatres peignant un tableau terrifiant. Il sentait les parois d’une cage invisible se resserrées autour de lui. Il ne pouvait se mouvoir, abandonné à la merci d’érudit encore plus désaxés que lui.

Kohaku s’éveilla subitement, des sueurs froides perlant sur son corps, les yeux agrandis d’effroi. Il haletait et tremblait, la perspiration le recouvrant semblant serpenter lascivement le long du moindre recoin. Bon matin.

Il prit quelques minutes pour calmer sa respiration, accordant un regard désabusé aux formes de ses compagnons de chambre qui semblaient dormir paisiblement. Ne serait-ce que légèrement affectés par la chaleur étouffante de la pièce. Son cadran indiquait une heure que Joshua avait davantage l’habitude de voir lorsqu’il se couchait que lorsqu’il se levait, lui arrachant un juron vaporeux. Déconnecté.

S’extirpant de son lit et trottinant sur ses membres flageolant jusqu’aux trucs qu’il n’avait pas encore prit le temps de déballés – c’est-à-dire tout exceptés ses bouquins—, il sélectionna des fringues plus au moins au hasard et les nettoyants nécessaires, avant de filer vers les salles de bains communes. À cette heure, il n’y aurait pas un chat. Kohaku se promit de réviser son cycle de sommeil de manière à accéder aux bains dans la plus totale solitude. L’idée de s’adonner à ses moments d’hygiène quotidienne entouré de gens faisait parcourir de désagréables frissons le long de son épine dorsale.

Rien à dire au sujet de sa douche, banale, passée dans une torpeur comique ponctuée de mouvements léthargiques. Il se repassait les bribes de ses rêves qu’il arrivait à saisir, appréciant la peur qui animait ses veines. Se délectait le fait qu’il était loin d’être enfermé dans un asile. Ouais, on fait pire qu’un pensionnat dans le genre prison des horreurs. Il allait survivre, nuls doutes là-dessus. Quoique, au fond, on ne sait jamais . . . Pfhaa . . .

Son état catatonique se poursuivit jusqu’en face du miroir. Il fixa son corps nu, chétif, glissant son index le long de ses côtes trop apparentes, remontant sur ses clavicules et les tapotant pensivement. Comme un aveugle qui pointait ses yeux dans une direction, sans rien voir d’autre qu’une infinité blanche, il ne se voyait pas vraiment. L’adolescent enfila lentement, sans se pressé, après tout il était à peine 5 heure du mat’, une paire de pantalons noirs trop grands, qu’il agença avec un haut orange vif aux manches à franges et des bottes de combat armées. Combinaison possiblement douteuse, mais il s’en fichait. L’halloween en avance ne tuerait personne. Pas que la possibilité ne le chipote outre-mesure. Que meurt ceux qui ont à crever, s’ils disparaissent, c’est simplement qu’ils ne s’avéraient pas suffisamment intéressant pour mériter la vie. La notion ‘’d’existence‘’ est une chose précieuse. Il ne faut pas la gâcher par la monotonie.

Enfin bref, une paire de lentilles blanches plus tard, et Kohaku se tenait apathiquement devant la glace. Ce rêve lui avait semblé si tangible, aussi réel que les tuiles humides sur lesquelles il se tenait. Dans un soupir blasé, l’ironie pendue au bout des lèvres, il convint de cesser de tournoyer les images criardes qui s’esquissaient avec facilité dans son esprit. Ce n’était pas digne de lui. Kohaku ne s’apitoie pas. Kohaku ne connait pas la terreur.

Ça n’allait pas changer aujourd’hui.

Le concept de dormir suite à un décalage horaire lui étant peu familier, Joshua ne considéra pas se remettre au lit. Il n’arriverait pas à dormir de toute façon. Traînant tranquillement des pieds jusqu’à la porte 203 du dortoir des garçons, il se ré-infiltra dans son antre nouvellement acquise et jeta un second coup d’œil curieux aux deux mecs flirtant encore avec les songes. Il n’avait jamais partagé sa chambre avec qui que ce soit et l’idée de laisser traîner ses affaires en présence d’étrangers ne l’enchantait pas. Si bien qu’après s’être armé de son portefeuille, son Ipod et d’un succulent roman intitulé Hell.com, il balança un coup de botte à son sac et flanqua tous ses bouquins sous son lit. Encore heureux que les deux autres pensionnaires ne se soit pas réveillés. Satisfait de son boulot questionnable, Joshua s’évapora dans un sourire.

Temps d’explorer Keimoo. Sans se perdre comme un con cette fois.

Le pas plus audacieux qu’à son éveil, le temps assez avancer pour permettre au soleil de pointer à l’horizon, le creep sortit de l’établissement scolaire, le nez fourré dans son livre. Il passa le portail, observant à peine le paysage qui l’entourait. – Lui qui s’était promis de ne pas s’égarer, il débutait mal son mini périple. – Quoique au final, il pouvait très bien essayer de se rendre à Tokyo à pied puisque Samedi se tenait haut sur son piédestal. Les Samedi, l’école se fait absente. Pas besoin de prendre note des directions quand on peut rentrer dans deux jours.

Sans s’en rendre compte, bercé la musique qui s’échappait de ses écouteurs, Joshua eu vite fait de quitter les terrains scolaires. Il rencontra l’asphalte des rues et déambula parmi les rares passants jusqu'à ce qu’une forte odeur de café l’extirpe de sa torpeur. Il quitta les douteux sadomasochistes qui peuplaient son tome et glissant ses yeux sur l’emblème du coffee shop exigu—l’équivalent d'un Second Cup au Japon ?—s’engouffra à l’intérieur. Passé six heures, c’était ouvert.

Il en ressortit, le moral bien haut, l’inconfort de la matinée presque oublié, lapant la crème fouettée qui recouvrait son frappuccino. Dépourvu de sac quelconque, Kohaku consentit à mettre sa lecture de côté le temps de son breuvage, refusant de prendre le risque d’abîmer son précieux manuscrit. Au même moment un courant d’air passa en flèche tout près de lui, le bousculant presque, et il fixa la forme en mouvement d'une adolescente à casquette qui dévalait la rue. Curieux.

Heh. Faut croire que même un Samedi y’en a qui trouvent le moyen de se presser si tôt. Et de courir quand il fait si chaud.

Il résuma sa promenade, prenant une gorgée de son café brûlant, repassant sur les traces de la nana qui venait de disparaître. Elle foutait quoi celle là ? En retard pour le travail ? Pour voir son dealer ? L’église c’était le Samedi ou le Dimanche ? Y’avait-il des lieux sains du genre au Japon ? Hmm. Nan. Elle ne ressemblait pas à une religieuse. Même pas un ‘tit chouia. Probablement le travail qui l’appelait. Plausible.

Pourtant, même pas 15 mètres plus loin, la même inconnue, aux abords, dégénérée le percuta de plein fouet. Kohaku n’enregistra pas la panique qui l’animait. Nan, on le touchait. Il n’appréciait pas. La sensation lui fit un effet bœuf, il frissonna et laissa tomber son café. Puis une main attrapa sa manche et procéda de l’entraîner dans une ruelle mal foutue à moins de deux pas de distance.

« Criss, lâche-moi dont asti de folle ! » , cracha-t-il dans un français pas très net. On ne l’effleurait pas sans permission, alors comment osait-elle se donner le droit de l’empoigner de la sorte ? Il ne contrôlait pas les événements, projeté hors de sa zone de confort. La notion de se dégagé ne lui chatouilla même pas l'esprit.

Du coup, sans recevoir de réponse, il fut poussé tout droit devant…

- DEBARRASSEZ-MOI DE CE TRUC !! FOUTEZ-Y UN COUP DE POMPE !

… devant un chaton blanc qui faisait, s’il se montrait généreux, tout juste la taille de son avant bras. Hein ? Quoi ? La débarrasser de quoi ? Du chat ? Elle se moquait de lui ? Au moins, ils n’était plus en contact.
Il se retourna vers l’inconnue, oscillant entre la frustration et la perplexité. Son café. Son confort. Le chat. La réaction. Heureusement pour elle son livre semblait intouché par la commotion. Il l’aurait zigouillé sur place sinon.

La jeune présentait une expression qu’on ne pouvait décrire que comme de la peur bordant sur l’hystérie. Soit elle était bonne actrice, soit Joshua passait à côté de la plaque et loupait un important détail.

« Te débarrasser de quoi ? Y’a rien d’autre qu’un matou inoffensif qui doit pas avoir bouffé depuis 3000 ans ici. À moins que t’ais peur d’une poubelle, mais ça, ça serait pathétique au possible. Tsk ! ».

Oh. Évidemment. Le chat.

Il la dévisagea, avec hargne, avant de se pencher et ramasser le félin qui les fixait, intrigué. La boule de poil ne semblant pas s’offusquer du contact et Kohaku en profita pour la gratter derrière les oreilles avant de coller son nez contre celui de la bête. L’ébauche d’un sourire ; quelqu’un dans les environ devait le nourrir ou le câliner régulièrement; l’animal brillait de sa docilité.

« Hey bonhomme ! C’est toi qui l’effraie comme ça ? T’dois être puissant, parce que moi j’te trouve plus mignon qu’terrifiant. »

S'écartant de l'animal, mais le tenant toujours, il fourra, sans grande cérémonie, la bête sous le nez de la fille, —une autre étrangère nota-t-il distraitement--, puis ricana. Quelle personne digne de ce nom se figeait-elle devant un félidé tout rabougris ? Si le chaton apeurait réellement l’autre, il n’allait pas passer l’opportunité d’analyser un autre des comportement particulier de l’humanité.

« Charles va pas te manger. Quoique, il en a peut-être envie . . . il est assez maigre . . . »

Il s’esclaffa. Rire. Rire. Son agacement envers l’autre atténué pour la seconde, elle lui présentait un joli spectacle. Il la forcerait à lui acheter un nouveau café plus tard. Pour se faire pardonner d'agir comme une mal élevée. Nan, il n’était pas hypocrite. Du tout.

« Généralement on parle plus de chiens mangeurs d’hommes, que de chats. . . tu sais ? »


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7591-kohaku-joshua-mitsumasa http://keimoo.forum-actif.net/t7714-cheshire-grins-at-you https://keimoo.forumactif.com/t9671-livret-scolaire-de-kohaku-j-mitsumasa
Invité
Invité
Anonymous



Pas de repos, pour les héros. Empty
MessageSujet: Re: Pas de repos, pour les héros.   Pas de repos, pour les héros. EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 18:45

    Hécate, n'étant globalement pas douée avec l'humour, nota cependant avec une grimace que l'autre se foutait généreusement de sa gueule. Malheureusement, les frissons continus de son pauvre petit corps ne lui permirent pas de contester, de l'insulter, de lui coller un marron [rayez la mention inutile]. De plus, il tenait l'animal contre lui, le saligaud. Il ne se rendait pas compte de l'arme terrifiante qu'il avait entre les mains. Et comme tous ces idiots, il trouvait la bestiole... "mignonne". C'était quoi, exactement, cet engouement pour les félins, qu'avaient les populations ?

    Elle ne comprenait pas, Charles l'horrifiait au plus haut point. Mais le pire était à venir, car si Hécate tremblait déjà de tout ses membres, imaginez la, truffe contre truffe, avec l'animal. Voyant la terreur de si près, sa respiration stoppa instantanément, et ses yeux s'ouvrirent comme deux grosses boules de pétanque. Code rouge, code rouge. Alpha à Bravo, le danger est imminent, je répète, le danger est imminent. Ainsi, sans prendre le temps de consulter cet organe merveilleux qu'est la raison, un petit neurone s'alluma difficilement dans les confins du centre nerveux de la racaille, afin d'actionner un réflexe des plus naturels, dans ce type de situation :

    - KYYYYYYYYYYYAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!

    Suivit d'un recul malhabile, la faisant vaguement perdre son équilibre, pendant qu'elle s'engageait à donner quelques coups de mains inoffensifs dans le vent. Elle imposa une légère distance de sécurité, et reprenant pied rapidement, se résigna à utiliser le système de l'autruche. Dommage, y'avait pas de sable, et elle se voyait mal mettre la tête dans le goudron, aussi la demoiselle décida de fixer le sol avec insistance, pour ne pas voir la bête. Mais... La boule de poils était là. Elle sentait sa présence, tout près.

    - Généralement on parle plus de chiens mangeurs d’hommes, que de chats. . . tu sais ?
    - Généralement les couillons dans ton genre, je leur refais le dentier. Tu vois, tout est relatif, alors lâches ce putain de chat ! Merde, joues pas au con !

    Il était amusant de voir que Hécate avait une manière personnelle d'appuyer ses paroles, par de vagues gestes larges et incompréhensibles, piétinant sur place, et fixant les quelques ordures qui gisaient à ses pieds. Bien sûr, elle lui aurait bien mis son poing dans la figure, mais son instinct lui interdisait toute approche de l'animal. C'était comme un bâton de dynamite qui attenterais à sa vie si jamais elle osait ne serait-ce que le regarder. La simple idée de voir la silhouette se refléter sur ses mirettes lui foutait la trouille. Il faut savoir que pour Hécate, Shrek était un film d'horreur.
    Étant donc dans une situation d'infériorité, ce qui lui déplaisait tout particulièrement, Hécate fit démarrer sa cervelle, chose actuellement plutôt délicate. Bien sûr, prendre la fuite paraissait la meilleure solution, mais la micro-terreur était frustrée, et elle comptait bien prendre sa revanche. L'idée stupide de lui faire payer son café par la suite l'attirait également.

    Quoiqu'il en soit, prendre ses jambes à son cou devant quelqu'un était lâche, et son ego ne s'en remettrait pas. Autant, devant juste le chat, pas de soucis. Pourquoi elle ne l'avait pas fait avant d'ailleurs ? Quelle connerie ! Pourtant, elle était quand même pas si con que ça... Sa pâteuse lui rappela éventuellement qu'elle n'était pas tant en état d'être logique. Mais qui aurait cru qu'elle tomberait sur un couillon, aussi ? Les japonais sont habituellement si gentils et serviables. État d'esprit qu'elle trouvait bien stupide, d'ailleurs. Comme quoi, le Japon, c'est bien un pays de merde. Hécate, après cette brève évasion, se souvint de sa situation (comme quoi, la technique de l'autruche, c'est pas forcément que des conneries) et remarqua enfin qu'elle était juste à côté d'une poubelle pleine.

    Et son cerveau fit tilt. Avec une dextérité digne... digne d'elle-même, en fait, elle prit une canette de coca broyée dans une main, et une bouteille vide en verre de l'autre. L'aluminium écrasée ne faisait sûrement pas fière mine. Du verre, par contre, c'était autre chose. Elle se redressa, sourire au lèvres, poitrine bombée, rendue légèrement hautaine par l'intelligence de sa trouvaille. Ni une, ni deux, elle balança la canette sur le garçon, en guise d'avertissement. La proximité et un entraînement intensif aux fléchettes lui permirent de faire mouche sans soucis. Headshot.

    - Pour la sécurité du monstre poilu, et éventuellement ta propre sécurité, j'te conseille de balancer la chose dans la poubelle la plus proche, lança-t-elle plus calmement, faisant tournoyer son arme avec un certain professionnalisme, il faut bien l'avouer.
Revenir en haut Aller en bas
Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

KMO
                                   :

Pas de repos, pour les héros. Empty
MessageSujet: Re: Pas de repos, pour les héros.   Pas de repos, pour les héros. EmptyJeu 1 Sep 2011 - 3:56

Il y a quelque chose de singulièrement sidérant dans le fait d’observer la peur muer chez l’être humain. Voir leurs traits se figés d’effroi, leurs bouches s’entrouvrirent de surprise et la sueur s’accumuler sur leur tempes. Ouaip’, c’est vachement mieux qu’une pièce de théâtre, surtout lorsqu’on se trouve au premier rang de la scène. Surtout lorsque les événements ne prennent pas la tournure qu’on avait envisagé. Orgasmique.

Ça en dit long.

Kohaku ricana de nouveau. Bien qu’il aurait apprécié une réponse comportant plus d’informations personnelles du genre « Ah ouais, j’avais entendu ça sur Discovery Channel le jour de l’anniversaire de ma bonne tante Cécile », le présent déroulement s’annonçait on ne peu plus jouissif. Elle avait de la gueule, l’antéchrist des félidés. Elle gesticulait, ses mouvements amples, appuyant ses paroles de façon plutôt rigolote. Il venait de se faire insulté, pourtant elle l’amusait trop pour qu’il lui en veuille. Elle lui évoquait un matou de gouttière, rebelle et tenant tête à plus haut qu’elle sans se soucier des conséquences. Ironique, eh ? Pas le moins du monde. Game is on. Il n’allait quand même pas la laisser lui usurper son contrôle.

« T’agis comme un chat. Tu sors les griffes, tu craches, tu hérisse ton pelage. Ha. À quand le tour de scratch-scratch ? ». Il ponctua ses paroles d’une vague imitation d’attaque féline, ses doigts se crispant pour imiter les griffes acérées de l’animal copié. D’un son autre main, il ramena le chaton contre lui, l’idée de l’infiltré dans le bahut s’immisçant doucement dans son esprit. Un règlement de plus à contourner. Il faudrait seulement qu’il en discute avec ses colocs’ ou qu’il les menace au besoin. À méditer.

Faut croire que la hurluberlue qui l’avait trainé de force dans cette ruelle n’appréciait pas ses commentaires, car il reçu bien vite les vestiges d’une canette sur la tête. En plein sur le front plus précisément. En plein dans le mille l’immigrée !

Il y eu plus de surprise que de mal, Kohaku gratifiant son opposante d’une moue stupéfaite, les yeux élargis par la surprise. Il porta sa main à son front, choqué, et massa négligemment la zone touchée. Il repassa la séquence en boucle dans sa tête. Pause. Rewind. Play.

Quoi ? Elle osait ?

« What the fuck, bitch ? », grogna-t-il, davantage d’étonnement que de colère. Le fils de riche n’appréciait guère qu’on lui tienne tête. Il se jouait de vous, mes chéris, pas le contraire. Jamais. Il repoussa le souvenir de son songe matinal qui tentait de ramper le long de sa colonne vertébrale. Il allait lui montrer qui commandait. Après tout, elle se trouvait en situation de crise, elle l’avait entrainé dans sa panique et lui avait fait renverser son foutu café.

Il lorgna Charles du coin de l’œil. Il ne pouvait pas se battre avec la bêbête dans les bras, encore moins éviter le coup frontal qu’elle comptait visiblement lui infliger avec la bouteille de vitre.

Salope.

Ses prunelles couraient le cent mètre à travers la ruelle, tentant de trouver une forme de puissance supérieur à la vitre teintée que CatMartyr serrait dans son poing. Il pouvait toujours se servir du couvercle d’une benne à ordure comme bouclier. Ennuyant. Prévisible. Cliché. Ce n’était pas ‘cool’ comme moyen de riposte. Complètement naze. Kohaku se devait d’exploser la cervelle de sa concurrente, comme les geeks exterminaient les martiens virtuels contre lesquels ils appréciaient se battre. Clair ? Okay, on fonce.

Pressant ses méninges pour une solution miracle, pour l’idée du siècle, Kohaku ne se doutait pas encore que l’arme la plus dévastatrice se vautrait, ronronnant doucement, dans la chaleur de ses bras. Ses yeux semblant dépourvu d’iris, ses lentilles ne laissant que la pupille visible, se promenèrent une seconde fois du chat à l’hystérique.

Puis, la petite ampoule qu’on remarque souvent dans des bds s’alluma, sa matière grise venait de connecter quelques neurotransmetteurs. Accordant un regard se voulant désoler à Charles, il prit le temps de le caresser en entier, puis, sans grande cérémonie, le balança à la figure de sa bouillante opposante. Comme ça. Simplement. Après tout, les chats de gouttière couraient les rues, Joshua en trouverait un autre à infiltrer à l’Académie.

« Voilà, comment te défendras-tu contre le Pokémon de mon choix ? Hm, crazy ass bitch ? »

Et, limite, si elle contre-attaquait, il foncerait tête baissée. Les plans de dernière minute, ça le connaissait plutôt bien. Son sourire se fit perfide et il observa l’autre se prendre l’animal en pleine tronche. Oh. Il espérait qu’elle essait de lui flanquer une raclée. Il lui montrerait à quel point un bras en écharpe ne l’offusquait guère. Il la remercierait même de lui permettre de manquer quelques cours. Sans parler des tonne de cafés et de pâtisseries qu’il l’obligerait à lui amener.

Ahh. Douce vie. Sidérante humanité.

« ‘Faut affronter ses peurs dans la vie, t’sais ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7591-kohaku-joshua-mitsumasa http://keimoo.forum-actif.net/t7714-cheshire-grins-at-you https://keimoo.forumactif.com/t9671-livret-scolaire-de-kohaku-j-mitsumasa
Contenu sponsorisé





Pas de repos, pour les héros. Empty
MessageSujet: Re: Pas de repos, pour les héros.   Pas de repos, pour les héros. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Pas de repos, pour les héros.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un peu de repos [pv Ayame Masuda]
» Repos et erreurs de jugement [pv Lazado]
» Dure journée, repos mérité [PV Juta]
» Un petit toit pour moi, un grand moi pour toi.
» [Naoko] « Etudie non pour savoir plus, mais pour savoir mieux »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: