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 Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]

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MessageSujet: Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]   Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki] EmptyMer 12 Jan 2011 - 1:00


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Il y avait des jours avec et des jours sans, c'était indéniable. Et d'autre jour, on ne savait même plus quoi en penser, soit il cumulait les deux, soit il ne se passait rien. Ou tout du moins, pas grand chose pour pouvoir influencer une humeur, aussi instable soit-elle. Et pourtant, Andrew n'avait pas besoin de grand chose pour que sa journée se casse la gueule. Mais là, rien. Calme plat.

C'était comme si aujourd'hui, Andrew vivait sans aucune interférence dans le monde des autres. Et pourtant, il les avait cherché les occasions de faire profiter les autres de son existence. En vain. On l'avait simplement regardé passer, comme si de rien n'était. C'était vraiment frustrant.

C'était vraiment malsain aujourd'hui cette envie qu'il avait de chercher les problèmes. Mais il avait besoin de se sentir vivant. La fuite de son p*tain de frangin à Miami ou je ne sais où pour retrouver sa pouffiasse, il l'avait vraiment en travers de la gorge. La nouvelle était toute fraiche, elle avait vu le jour sous la crasse. Il avait suffi à Andy d'essayer de voir son frère un jour où il avait besoin de lui pour se rendre compte que celui ci avait fait ses valises pour se barrer gentiment. Encore une fois, il avait préféré fuir ses responsabilités. Et ça énervait le jeune Malone. Vraiment. De manière instinctive, ses doigts vinrent trouver les cicatrices qui demeuraient sur ses poignets, ancrés par ce besoin récurrent de ne jamais en finir.

Pourtant, son frère n'était pas pour beaucoup impliqué dans les derniers évènements de sa vie. Certes, il s'était enfui comme un voleur mais Andrew aurait pu assumer son père sans aide. Il aurait pu, certes. Il en fut autrement.

« C*nnard. »

Ca ne servait à rien, c'était nul, ridicule et plein d'autre truc. Mais il en avait besoin. C'était un peu sa désintox personnelle. Mais le jeune homme était forcé d'admettre que s'il continuait à n'en faire qu'à sa tête, à idéaliser un frère qui n'avait pas de cou*lles, il fonçait droit dans un mur. C'étaient là de douces conclusions qu'il avait eu le temps d'élaborer au bord de la mer. Il n'y avait pas plus apaisant que le clapotis des vagues. Cliché ! Mais purifiant. Andrew n'avait pas besoin de psy, il se suffisait à lui même.

Il était donc tout à fait détendu lorsqu'il entra dans une confiserie, bien décidé à réfléchir à des méthodes d'application autour d'une tarte à la framboise. Une impulsion, un désir de femme enceinte nécessaire pour mettre des actes sur ces résolutions. Ce fut presque avec un sourire heureux qu'il attendit les trente premières secondes d'attente inhérente au besoin qu'il se devait de satisfaire. Les deux minutes suivantes témoignèrent surtout de son impatience. Pire, elles annonçaient aussi et principalement que malgré toutes ces belles pensées emplies de philosophie, Andrew était loin de guérir.

Ainsi, on pouvait en déduire, que soit Andrew était nul en philosophie, soit qu'on ne change pas quelqu'un comme ça... Notons aussi que les deux facteurs peuvent tout aussi bien être vrais, la réalité de l'un n'entrainant pas nécessairement le mensonge de l'autre.

Bref, tout ça pour dire que malgré la sagesse récente d'Andy, il allait lui falloir bien du courage et de la patience -ce qui n'était pas son fort comme démontrer plus haut- pour dériver lentement vers un semblant de personnage potable.

Au moins, il était conscient que les progrès visibles seraient longs quand une voix étrangement désagréable vint l'interrompre dans ses pensées.

« Jeune homme, ça fait trois fois que je vous demande ce que vous voulez.
-Une tarte aux framboises.
-On en a plus,  répondit sechement la femme sur laquelle Andrew n'avait pas pris la peine de poser le regard ou même d'être poli.
-Pardon ? »

Non. Là, Dieu avait un problème avec lui et Andrew exigeait des explications. Il était au bord des larmes, de la crise de nerfs. Une jeune stagiaire, soucieuse du client après des semaines de formations sur leur bien être, prit la parole pour signaler qu'elle avait vendue la dernière à une jeune femme qui était encore présente.

« Bien. »

Ni une ni deux, Andy se laissa guider par la direction qu'indiquait la pauvre stagiaire avant de trouver la coupable, ne se rendant certainement pas qu'elle avait fait une grosse erreur.

« Merci. »

Le calme avant la tempête. Les bienfaits et la satisfaction de donner enfin à sa journée un sens véritable. D'un pas léger mais calculé, il s'avanca vers la jeune femme qu'on lui avait désigné, se demandant comment il engagerait la conversation. Par chance, la chaise face à la gourmande était vide et Andrew s'y installa, nullement gêné.

« Tu peux remercier ces deux personnes pour t'avoir désignée. Ca m'évitera le fait de faire une crise publique que tu auras l'avantage de vivre en direct. »

Oui, ça restait raisonnable comme technique d'approche. Andy se décala du dossier de la chaise pour avancer le haut de son torse vers cette fille qui n'avait surement jamais rien demandé à personne.

« Parlons affaires veux-tu ?! »

Attendant sa réponse, nécessaire à un dialogue comme on en trouve dans les bonnes sociétés, il fixa la tarte, objet du délit avant de chasser d'un geste nonchalant de la main une miette de pain imaginaire sur son pull noir.

Mais aujourd'hui plus que tout autre jour, il avait besoin de temps pour digérer que tout lui passait devant le nez avant de pouvoir vraiment apprécier la tempête qu'il pourrait dégageait.



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MessageSujet: Re: Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]   Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki] EmptyDim 16 Jan 2011 - 15:57

Saki ouvrit péniblement les yeux. Oh qu'il était dur de sortir de ce petit lit douillet qu'elle affectionnait tant en ce moment. Elle tira la couverture au-dessus de sa tête, pour retarder encore le moment fatal. Vendredi... fin de la semaine... Elle n'avait cours que ce matin mais elle ne ressentait pas du tout l'envie d'y aller malgré ses résultats plutôt bons. N'est pas élève de Keimoo qui veut... Sa mère avait cherché à la joindre pour une raison encore inconnue hier, elle n'avait pas donné d'importance à l'appel et ne comptait pas rappeler, elle aurait préféré que ce soit son Père.
Elle jeta sa couette au pied de son lit dans un gémissement plaintif. Heureusement qu'il faisait bon dans la chambre parce que l'Hiver était encors bien là même s'il était moins ardu que le mois précédent. Elle jeta un rapide coup d'oeil à ses deux colocataires, Misaki dormait encore comme un bébé et Esfir était déjà partie, sûrement à la recherche d'un coléoptère ou on ne sait trop quelle drôle de bête. Elle n'avait pas eu l'honneur de les rencontrer mais n'y voyait pas du tout l'inconvénient, au contraire. Elles avaient l'air trop dans leur monde toutes les deux et moins de contact elles avaient ensemble, mieux c'était. Saki aurait préféré être dans la chambre de Yume et de Myra, ça aurait été plus sympathique. Elle se surprit à penser à ces deux personnes de façon positive. C'était bizarre. Elle n'aurait pas pensé pouvoir se faire des amies ici, mais il s'avéraient que ces personnes là étaient assez uniques. Elles avaient un côté particulier qui les rendaient si intéressantes qu'elles étaient devenues une petite drogue pour Saki qui se collaient à elles dès qu'elle le pouvait.
L'amitié n'avait pas toujours été à côté d'elle depuis ces années terribles où elle avait été bizutée ; alors maintenant qu'elle trouvait des gens qui l'acceptaient telle qu'elle était, elle voulait en profiter, simplement, librement.

Elle s'habilla sans bruit pour ne pas réveiller Cendrillon. Elle enfila rapidement son uniforme scolaire qui était beaucoup trop 'joli' à ses yeux. Il transpirait la richesse et les magasins de Luxe, mais avec le Directeur assez spécial qu'ils avaient, c'était pas très étonnant. Elle se lava et passa un rapide coup de peigne dans sa tignasse. Elle fit son sac, et récupéra son portable sur la table de nuit. Elle eut une pensée pour Kat's. Ca faisait un moment qu'elle ne lui avait pas écrit, et pourtant elle en mourrait d'envie. Mais, bizarrement, depuis quelques jours, elle ressentait une certaine timidité pour lui envoyer des messages. Elle pensait souvent à lui mais n'osait pas lui écrire. Peut-être était-il occupé quelque part et elle ne voulait pas le déranger... Elle commencait à le voir comme un être humain à part entière, et ça lui donnait des frissons...
Elle soupira et partie de la chambre pour aller en cours...

Les heures étaient irrémédiablement longues. Elle n'avait pas aperçut Saitô qui trainait dans la cour à la recherche d'un coupable à punir. Elle voyait seulement les personnes de sa classe qu'elle ne connaissait pas du tout. Juste de vue. Sa première année était presque terminée, elle ne savait pas vraiment si elle devrait passer des examens ou quelque chose comme ça pour aller en deuxième année, mais elle ne se faisait aucun soucis, elle y arriverait.
Les cours terminés, elle retourna dans sa chambre, vide cette fois. Ses deux colocs étaient sûrement plus occupées qu'elle. Elle troqua le superbe uniforme pour un baggy noir, des baskets blanches et un pull noir sans capuche pour une fois. Elle était toute de noir vêtue. Pas gothique non, juste d'humeur à vouloir passer inaperçue. Elle avait été tentée de mettre cette écharpe qu'elle avait trouvé par inadvertance dans son paquet de fringues qu'elle avait ramené du salon. Une jolie écharpe, apparement faite main, et qui portait les initiales "S.K", ça pouvait appartenir à n'importe qui et Saki était pas du genre à mener une enquête pour trouver le ou la propriétaire de la dite écharpe. Elle aurait pu la ramener à l'accueil mais elle portait cette odeur si agréable et si particulière que Saki l'avait gardé. Elle n'avait pas l'intention de la garder continuellement, mais pour l'instant, elle était mieux là que dans le salon.
Elle ressortit et traversa la cour rapidement, passant devant plusieurs lieux qui lui étaient désormais familiers, les sous-sols, le salon, la salle des clubs, et tellement d'autres. Jamais elle n'aurait pensé que cette école lui apporterait autant de souvenirs, négatifs comme positifs...

Elle se retrouva bien vite sur le parking. Elle se stoppa net. Elle avait presque couru pour arriver ici mais finalement, pourquoi ? Elle ne savait pas trop. Elle avait envie d'aller dans le centre-ville pour une fois... Elle l'avait déjà inauguré à maintes reprises mais n'avait pas spécialement prit plaisir à arpenter les rues, frôlant des femmes mûres, des hommes d'affaires, des Kogal's en quête d'un homme riche, des étudiantes peu scrupuleuses, des jeunes mâles qui attendaient l'élue de leur coeur. Bref une jeunesse japonaise des plus comblées. Elle marchait de façon aléatoire, mains dans les poches, trainant des pieds tout en tapant dans quelques cailloux qui passaient par là. Elle n'avait pas de but, c'était clair. Son baggy beaucoup trop grand pour elle, flottait sur ses genoux. Elle avait encore perdu un peu de poids depuis son arrivée à Keimoo, elle devait peser pas loin de 50 Kilogs à peine. C'était encore raisonnable mais ça allait vite devenir critique si elle ne se prenait pas en mains. Ce serait assez horrible de devoir être suivie par un médecin...
Consciente de sa situation et voulant éviter les ennuis et les contacts pas forcément nécessaires, Saki releva la tête pour chercher un magasin de nourriture assez appétissante. Son choix se porta sur une Confiserie qui avait l'air d'être plutôt neuve. Elle entra, faisant sonner le barda à l'accueil. Elle fut rapidement servie, portant son choix sur la dernière Tarte à la Framboise qui l'appelait dans le présentoir. Elle paya et alla s'asseoir à une des tables les plus excentrées dans le magasin. Elle avait le temps et rien de particulier à faire... donc pourquoi ne pas manger ici ? Au moins, elle ne connaissait personne et ne serait pas embêtée.

Avant d'entamer la -sûrement délicieuse- tarte, elle jeta un rapide coup d'oeil derrière la vitre, qui donnait sur la rue principale, d'où elle venait. Beaucoup de couples passaient par là, heureux. Elle commençait doucement à prendre conscience de sa situation de célibataire endurcie quand elle écoutait Saitô qui profitait pleinement de la vie en croquant allègrement dans toutes les pommes juteuses qui lui passaient sous le nez. Bien sûr, il n'était pas de ces larrons en foire qui draguaient chaque paire de fesses alléchantes, mais il serait bien tenté de profiter de la vie si elle s'offrait à lui. Elle ferma les yeux et secoua la tête tout en souriant, elle l'appréciait de plus en plus au fil des jours qui passaient et pensait même à lui acheter des petites babioles pour lui faire plaisir, mais elle n'avait pas encore réussi à franchir le pas... Elle ressorti son portable soudain emportée dans un élan de tendresse et composa un message à l'attention de Kat's. Quelque chose de banal, d'inutile, mais d'humain :

"Hey !... Ma journée de cours est enfin terminée...
Je prends le temps de manger une tarte à la Framboise...
Que vas-tu faire de ton we ?"

Une fois le message envoyé, elle regrettait déjà son geste. Mon dieu qu'il était nul et débile. Elle porta une main à son front. Elle avait préféré ne pas parler de ses occupations à elle pour le week-end, vu qu'elle n'en avait absolument aucune. Elle irait peut-être traîner du côté de sa maison parentale, histoire d'apercevoir son père. Et puis Tommy avait besoin d'elle dans sa chambre, elle pouvait pas le laisser aux mains d'Esfir, elle finirait par le dévorer.
Elle soupira et prit la tarte dans ses mains, prête à la croquer franchement, même sans faim. Hélas, rien ne se passe jamais comme prévu. Un inconnu plutôt terrifiant et à l'air assez dérangé s'asseya pile en face d'elle. Elle se stoppa, bouche encore ouverte à 2cm de la tarte. Elle releva les yeux, boule au ventre, mais le visage fermé et suspicieux.

« Tu peux remercier ces deux personnes pour t'avoir désignée. Ca m'évitera le fait de faire une crise publique que tu auras l'avantage de vivre en direct. »

Hein ?! Saki ferma la bouche et tourna la tête en direction des vendeuses qui avaient l'air de se foutre complètement de ce qui se passait sous leurs yeux. Elle ne comprenait plus rien à la situation. C'était qui lui d'abord ? Saki était persuadée de ne l'avoir jamais vu. Elle resta muette tellement la situation était cocasse et preque risible. Il devait sûrement la prendre pour une autre personne ! Elle posa doucement la tarte, suivie de près par les yeux dévoreurs du garçon louche. Elle essuya ses doigts sur son Baggy, et posa ses deux mains sur ses cuisses. L'inconnu se rapprocha dangereusement, elle haussa un sourcil et recula sa chaise, pas farouche mais perturbée. Il voulait parler affaire. Mais... mais de quoi ???
Elle repensa soudain au fait que sa journée avait plutôt bien commencé et qu'elle s'obscurcissait à vue d'oeil avec cet énergumène sorti tout droit de nulle part et qui semblait vouloir lui chercher des poux. Saki était de ce genre de fille qui même en ne faisant rien de mal, se voyait emmerdée. Elle n'avait pas le choix, elle devait essayer de comprendre. Elle se rapprocha à nouveau, et opta pour parler de façon pas trop haute, histoire de calmer un peu les badauds qui s'étaient tournés vers eux depuis le début de "l'altercation" :

"T'es qui ? J'te connais pas."

C'était la première question qui venait à l'esprit de Saki. Avec un peu de chance, l'inconnu s'était trompé de personne et il comprendrait qu'il avait fauté si Saki avouait ne pas le connaître. Il s'en irait en s'excusant et tout le monde serait heureux.
Une fois ce moment passé, une autre question lui sautait aux yeux :

"Et de quoi tu parles ? Si t'avais pas remarqué, je suis en train de manger, et j'aimerais être tranquille..."

Même si la phrase était majoritairement froide, Saki ne l'avait pas dit pour être méchante, mais plutôt juste logique. Depuis Ashley, elle essayait de s'éviter les ennuis mais chassez le naturel, il revient au galop. Elle ne pouvait pas s'empêcher de dire ce qu'elle pensait, même si ça risquait de lui rapporter des griffures, des bleus ou des paroles blessantes. Elle avait des personnes sur qui compter maintenant et elle se sentait moins faible qu'à son arrivée. En tant qu'ex populaire de luxe, elle avait le droit de dire aux autres sa façon de penser. Ce qu'elle faisait avec brio. Elle avait décidé de reprendre sa vie en mains, de redonner quelques jolies formes à ce corps squelettique et d'oser envoyer un texto à Kat's pour lui transmettre un peu de ce sentiment gênant qu'elle préférait encore taire.
Elle croisa les bras sur sa poitrine et fit une moue genre *Pff encore une journée à mettre à la poubelle.*, elle le fixa durement, attendant une explication à cette interruption volontaire dans sa dégustation.
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MessageSujet: Re: Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]   Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki] EmptyMer 19 Jan 2011 - 14:35

Mon Dieu. Qu'il détestait les gens qui ne comprenaient pas ces sous entendus. Andrew pensait chaque jour de plus en plus que la divinité là haut avait mal fait son travail et qu'il manquait une fonction à l'être humain. Des sous titres devraient être disponibles pour savoir ce que chacun voulait. Ainsi, là, dans la situation présente, il y aurait une barre de jauge pour définir et départager les deux personnages qui avaient envie de cette tarte. Bon en fait, techniquement, il n'y avait même pas besoin de niveau indicateur pour informer qu'Andrew était le plus affamé étant donné qu'il n'était pas dans son droit. En effet, premier arrivé, premier servi, et Andrew aurait de quoi s'estimer heureux si la jeune femme en face de lui lui faisait l'honneur de lui léguer cette p*tain de tarte.

Par chance pour ces convictions, Andrew n'était pas du genre très raisonnable et il était loin de renoncer à son bien, même si pour ça il devait priver la jeune demoiselle. Ne surtout pas penser à sa déception à elle si Andrew se saisissait de la tarte avant de s'enfuir du magasin. Il aurait pu certes mais la confiserie était étroite et fatalement, il était au fond. Évidemment, sinon c'était bien trop simple.

En fait, il y avait un simple défaut de taille dans l'histoire qui était qu'Andrew pouvait tout aussi bien être devant son bourreau.

En effet, il avait une fois évité le massacre en se pointant au bon moment devant l'inconnue, alors prête à engloutir l'objet du désir. Mais là, Andrew n'avait plus l'effet de surprise à sa disposition et la jeune demoiselle pouvait tout aussi bien décider de faire la conversation tout en mangeant. Merde. En fait, le jeune creepie n'avait plus qu'à espérer que la personne qui lui faisait face ne mange pas la bouche pleine, le problème serait alors réglé. Oui, le mieux était d'attendre et de voir comment les choses allaient évoluer.

Mal pour le moment.

L'anonyme, même si elle n'avait pas commencé par lui mettre la tarte dans la figure, ne semblait pas satisfaite qu'Andrew soit venu la déranger. Bon en même temps, on la comprend aisément mais quand même.. Oui, vraiment, la vie serait plus simple si tout était sous titré, mais à la seule condition qu'on soit d'accord pour les diffuser. La belle affaire. Heureusement, il y avait des phrases qui ne laissaient aucun doute possible sur leurs significations et Andrew ne put que se rendre compte de l'évidence : il n'était pas le bienvenu.

De mauvaise humeur, il lui demanda avec une légère dose d'agressivité si elle ne voulait pas en plus son Cv ? Oui parce qu'Andrew était quand même beaucoup de choses et il n'allait pas lui faire le plaisir de tout déballer devant cette demoiselle qui lui demandait qui il était. Comment ça elle ne lui demandait pas de raconter toute sa vie ? Bien sur que si. Le jeune garçon partait du principe que si elle avait voulu connaitre son nom, elle l'aurait précisé dans la question. Gniii. Mais pourquoi il faisait compliqué ?

« Et pourquoi t'aurais besoin de savoir qui je suis ? On t'a appris à ne jamais adresser la parole aux inconnus c'est ça ? Oui, ça serait vraiment dommage de décevoir tes parents !  »

Ouuuh, qu'il était dédaigneux.

Le jeune homme resta immobile un court moment, fixant avec insistance la jeune demoiselle. Puis il retourna s'appuyer contre le dossier de sa chaine, affichant en prime une moue songeuse. Le but était d'essayer de ne pas l'effrayer pour pouvoir parvenir à ses fins. Plus facile à dire qu'à faire, il en était plus que conscient et c'était ça qui l'inquiétait et l'empêchait de se montrer menaçant.

Du coup, il décida que la meilleure des stratégies était de prendre la jeune fille à la lettre. Si elle voulait être tranquille pour manger, Andrew n'avait plus qu'à devenir insistant et elle partirait alors, peut-être avec l'appétit coupé si le jeune Malone réussissait son coup. Après quoi, il n'aurait plus qu'à se délecter de sa victoire.

Un sourire malsain déforma les traits de son visage qui étaient habituellement tristes lorsqu'il était seul. Mais dehors, il reprenait son rôle et persécutait les plus faibles. Il manquait au jeune homme un Robin des bois pour lui faire entendre raison... Oui, c'était ridicule mais finalement, peut-être qu'un jour, quelqu'un lui ferait entendre raison.

« Tu t'es jamais demandé si ce qu'on te donnait était fiable ? »

Première technique, faire douter sur la qualité de la marchandise. Il avait un peu plus tôt vu assisté à une scène assez étrange. Deux filles se chamaillaient une dernière robe disponible et la plus rusée avait feint un défaut de produit. La jeune naïve, en toute innocence, avait alors eu un minime instant de doute suffisant pour permettre à la méchante de l'histoire de disposer de son bien. Alors Andrew s'en était inspiré même s'il était évident que c'était tout de même un peu faible.

Pour pouvoir appuyer ses dires, il fit mine d'approcher la tarte vers lui, guettant une quelconque réaction qui irait dans son sens. Malgré tout, il ne voulait pas qu'elle lui concède la tarte aussi finalement, il l'apprécierait certainement moins bien dans ses conditions.

Oui, il était indécis, c'était le moins qu'on puisse dire et il réalisa, assez rapidement, qu'il était en fait juste ridicule. Et là, coup de chance, il fit attention à l'allure qu'avait la demoiselle en face de lui. Elle ne semblait pas bien épaisse et Andrew se dit qu'il y avait de quoi en tirer parti. Profitons gaiement sans scrupule.

« Et puis, t'as l'air de faire attention à ta ligne, tu ne voudrais pas gâcher tous ses efforts hein ? »

Qu'il pouvait être à côté de la plaque celui là des fois. En même temps, c'était en quelque sorte une forme de compliment qu'il lui faisait là, agissant pour son bien. Andrew était peut-être bête mais ses intérêts étaient en jeu et il n'allait pas non plus la traiter d'anorexique et insinuer que c'était du gâchis si elle la mangeait vu qu'elle irait le vomir plus tard. Non, Andrew avait un minimum de classe.



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MessageSujet: Re: Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]   Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki] EmptySam 22 Jan 2011 - 17:39

« Et pourquoi t'aurais besoin de savoir qui je suis ? On t'a appris à ne jamais adresser la parole aux inconnus c'est ça ? Oui, ça serait vraiment dommage de décevoir tes parents ! »

Mmh, bon.
Saki poussa un long soupir. La journée allait être longue, très longue. Cet imbécile qu'elle avait en face de lui avait l'air de sortir fraîchement d'un asile et il semblait qu'il l'avait prise pour cible. Elle devait vraiment un panneau "J'aime les embrouilles" sur le front parce que rares étaient les personnes qui étaient venues vers elle pour lui demander un service ou lui susurrer quelque chose de gentil. Non, elle avait toujours à faire à un con. Et celui-là, il avait une belle tête de vainqueur.
Elle cligna des yeux, digérant ses paroles plutôt agressives et cinglantes. S'il savait à qui il parlait, il saurait que l'avis de ses parents, elle s'en fichait royalement, ou plutôt, elle faisait tout pour leur gâcher la vie. Mais ça, cet idiot n'en avait rien à faire, sa manoeuvre détournée ressemblait plutôt à une tentative de faire croire à Saki qu'elle réagissait comme un bébé, et de la faire se sentir encore plus misérable qu'elle n'était déjà. Mais c'était sans compter sur le fait que ce petit plaisir qu'elle s'offrait aujourd'hui témoignait des efforts qu'elle faisait pour Saitô. Elle prenait sa vie en main, comme une 'grande fille' et donc elle n'avait pas besoin de parents. Pourtant, il venait quand même de réussir quelque chose... gâcher cet instant.
C'était tout de suite moins drôle quand un ignorant débile venait mettre sa main à la pâte alors qu'il était pas invité. Saki sentit un autre sentiment prendre le dessus cette fois en elle, elle commençait à être en colère et plusieurs idées lui passaient par la tête comme un film en boucles. Plusieurs scénarios. Pourtant, elle n'était pas de ces personnes qui cherchent les emmerdes ou qui ont tendance à réagir au quart de tour quand quelqu'un les embête. Elle serait même plutôt du genre à s'effacer lorsqu'il y a un malaise ou à rendre service, tant qu'on la laisse tranquille. Mais lorsqu'il s'agissait de quelqu'un de peu fréquentable à l'allure si inquiétante, alors son esprit changeait de direction. Il l'affrontait.

Elle ne répondit rien à cette première phrase dédaigneuse. Apparemment, il ne s'était pas trompé de personne. Tant pis pour Saki.
Les 'piques' qui suivirent faillirent la faire s'étouffer de rire. Depuis quand les gens venaient acheter un gâteau si c'était pour ensuite douter de leur qualité ? Elle soupira une nouvelle fois, il lui prenait vraiment la tête pour des broutilles. Elle avait bien envie de se lever de sa chaise et de lui écraser le nez sur la table. Mais... d'un, elle en avait pas la force et de deux, elle n'en serait pas capable. Elle risquait trop gros par la suite. Elle devait penser à un autre scénario.

Plus elle le regardait et plus elle se rendait compte que son physique de comptait plus, il n'avait plus aucune excuse à son compteur. Pour Saki, il était absolument dans le rouge et se transformait petit à petit en démon. Elle ne voyait que ses mauvais côtés, rendant son visage écoeurant et sa coiffure ridicule. Elle le détestait profondémment.
Peu habituée à un tel entrain de sentiments négatifs, Saki se recula sur sa chaise. Elle avait de plus en plus de mal à contrôler cette irrépréssible envie de le faire chier. Et puis, ce qui la rendait encore plus agaçée, c'était qu'elle ne savait toujours pas pourquoi il était venu jusqu'à cette table pour la perturber.
Mais la réponse ne se fit pas attendre, il l'amena de lui-même sur la table en accentuant le sujet sur sa ligne. Elle resta assez muette d'étonnement. Elle se rapprocha de lui en haussant les sourcils, et tout en faisant l'aller retour entre la tarte et l'inconnu, elle demanda, sur un ton un peu ironique :

"Attends... t'es sérieux là ?... Tu viens me casser les pieds pour une tarte à la framboise ?"

Saki étouffa maladroitement un rire sincère. Toute cette mise en scène pour un gâteau à la framboise !? C'était une caméra cachée, c'est pas possible ! Elle regarda tout autour d'elle, mais tout semblait normal. Alors là, elle fut convaincue aussitôt qu'il lui manquait une case à ce gigolo. Elle reprit son sérieux et attrapa doucement la tarte dans sa main droite, consciente qu'elle représentait l'objet tant convoité du psychopathe qu'elle avait en face d'elle.
Elle ne voyait pas l'intérêt de continuer plus longtemps cette conversation si c'était juste pour ça. C'était vraiment ridicule.

"Fous-moi la paix. Des gâteaux, t'en as plein la confiserie. Et si y'a pu de tartes à la framboise, ben reviens demain. Mais on harcèle pas les gens pour une raison aussi débile."

Et elle se leva de la table en faisant crisser sa chaise. La colère l'avait rendue beaucoup plus sûre d'elle et confiante. Elle ne regrettait en rien ses paroles et cette tarte, elle ne la lui laisserait pour rien au monde. L'instant de compétition la rendait encore plus attirante. Cette bataille, elle la gagnerait et rien ni personne ne l'empêcherait de manger cette foutue tarte tranquillement.
Elle se dirigea vers une autre table, aussi loin de l'autre que possible, et tout en s'asseyant, elle mordit avec conviction et motivation dans la délicieuse tarte. Elle était vraiment bonne, en effet.
Espérons qu'il ne devienne pas fou...
Saki jeta un discret coup d'oeil vers l'inconnu avant de reporter son attention sur ses propres mains. Elle tremblait. C'était mauvais signe. Soit, elle allait céder à la panique, soit la colère l'emporterait et Dieu seul sait alors ce dont elle serait capable sur le moment...
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MessageSujet: Re: Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki]   Eh bien aujourd'hui, ce fut un jour sans ! [Saki] EmptyVen 3 Juin 2011 - 13:49

Hop, de même ici. Avec presque 6 mois d'absence au compteur d'Andrew, ce rp n'a plus de sens pour moi.

Alors qu'il revienne ou pas, je ne terminerais pas ce rp, donc A CLORE Shiki ou Yui.

Merci !
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