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 Joyeux Carnage (PV Lenou)

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Wunjo Ivanov
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Wunjo Ivanov


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MessageSujet: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyLun 10 Jan 2011 - 22:24


    (J'ai fait court, juste pour introduire, je développerai plus quand Lenou aura ouvert la porte muhuhu =))


    Qu’est-ce qui avait bien pu traverser l’esprit d’Ellen pour inviter Wunjo à loger chez elle ? Non pas que ça le gênait, ou autre, au contraire, ça tombait même très bien dans la mesure où il était ENCORE SDF. Ca devenait sa marque de fabrique à c’ui-là… Mais tout de même. Drôle d’idée. D’rôle d’idée d’autant que Wun aurait mis sa main à couper qu’elle avait peur de lui –bon, en même temps, il y avait de quoi. Il n’avait pas tout compris à l’histoire, la demoiselle avait été assez floue, elle avait évoqué son père, mais au final Wun n’avait pas compris leur démarche.

    Mais soit, si on l’invitait à rester GRATUITEMENT quelque part, il n’allait pas s’en priver, si ? Bah non.
    Le voilà donc avec son sac de sport sur l’épaule, en train d’essayer de se remémorer le chemin jusqu’à la maison d’Ellen. Il n’y avait été qu’une fois, et ça remontait un peu maintenant. Reserrant son manteau sur lui, il pesta intérieurement contre le froid glacial qui lui mordait la peau. Un coup d’œil sur le sac et il se demanda comment le chat faisait pour ronronner comme un bienheureux alors qu’il devrait souffrir du froid.

    Oui car, bien entendu, il emmenait Gully avec lui, c’était sans dire. Il n’avait pas demandé à Ellen ou à ses parents s’il pouvait, mais il allait bien falloir qu’il puisse parce que merde, c’était sa bêbête à lui. Le chat n’avait plus rien d’un chaton, mais il avait conservé une taille assez petite pour un jeune chat, ce qui était bien commode d’ailleurs. Il était toujours aussi espiègle et paresseux, par contre.

    A force d’errer dans le quartier, Wun finit par retrouver son chemin. L’ennui avec ces jolis quartiers, c’est qu’il n’était pas du tout à l’aise dans ce milieu là. Sans aller jusqu’à dire qu’il avait toujours vécu dans des endroits miteux… En fait si, on pouvait dire ça. Il reconnut l’entrée de la maison et vérifia, à tout hasard, la sonnette. C’était bien là.

    Un léger sourire s’installa sur ses lèvres rien qu’en imaginant la tête qu’allait faire Ellen en le voyant. Pas qu’elle allait être SURPRISE… non, elle savait qu’il venait aujourd’hui. Ca ressemblerait sûrement plus à du dépit, peut être de l’appréhension… sans doute un joyeux mélange de plusieurs émotions. Le blondinet avait hâte, ça allait sans dire. Il avait même du mal à se retenir de pouffer, c’était dire !

    S’il avait bien saisi les informations –rien n’était moins sur !- les parents d’Ellen n’étaient pas là à cette heure ci. Ils auraient donc tout le loisir de discuter, de mettre les choses à plat. Wun pourrait peut être enfin la questionner et essayer de comprendre quelle mouche avait piqué la jeune fille pour qu’elle propose/accepte/tolère son emménagement chez elle. C’était…déroutant. Pourtant d’ordinnaire, pour dérouter le blondinet, il en fallait 4 couches !

    Wun ne doutait de rien, ne se souciait de rien. Enfin…pas tout à fait. Ca l’embêterait qu’Ellen interdise que le chat ne puisse vivre dans sa chambre. Il redoutait aussi un peu le quotidien chez les Shizen. Il se savait très bon comédien, mais jouait le bon garçon, un rôle aux antipodes de sa vraie nature, ça allait finir par le fatiguer. Il risquait de faire une bourde…

    Sans compter qu’il ne pourrait ni boire ni se droguer tranquillement ici. D’ailleurs il allait falloir qu’il vérifie si sa chambre ferme à clef, et surtout, se méfier, car toute chambre fermant à clef n’exclue pas qu’un double des clefs traînnent entre de mauvaises mains –ou, en l’occurrence, des mains trop sages.  Tant de choses dont il devait se soucier, ça le fatiguait d’avance.

    Il ne perdit néanmoins pas le sourire, tandis que son doigt appuyait sur la sonnette, prolongeant la sonnerie au maximum pour casser les oreilles de l’unique hôte présente, à savoir Ellen elle-même. Enfin… si tant est qu’elle soit là. Wun fronça les sourcils, soudain pris d’un doute. Si la demoiselle n’avait pas envie de l’accueillir, elle aurait bien pu s’éclipser, et prétendre plus tard qu’elle avait oublié. C’était une fille, les filles sont fourbes.

    Les secondes passèrent, et on n’ouvrit pas. La théorie de la fourberie semblait de plus en plus probable. Wun croisa les bras, tentant de dissimuler son mécontentement. Non, elle ne lui aurait quand même pas fait le coup ? C’était bas… Et surtout, ça ne le ferait pas partir. Certes, ça le ferait poireauter et maugréer, mais au final, le loup serait introduit coute que coute dans la bergerie… alors tôt ou tard, franchement…

    Il hésita un instant à tourner les talons, mais se ravisa. C’était trop simple.

    Et ça lui ferait trop plaisir.


Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 20 Juin 2013 - 18:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyMar 11 Jan 2011 - 16:19

    Ellen avait passé la journée étalée dans son canapé, un pot de crème glacée entre les mains, et la chaîne de dessins animés en route sur son écran plasma. Elle avait attaché sa longue tignasse vénitienne de façon à ne pas être dérangée par ses cheveux, et sa tenue se composait uniquement par un short de sport et un T-shirt trop grand. En gros, on était le week-end, et pour la journée qui l'attendait, elle n'avait pas besoin de mieux. Assise en tailleur, elle déprimait, une cuillère toujours pleine rendue à sa bouche – mauvais pour le régime, mais tellement bon. Plusieurs fois, elle s'était rappelée pourquoi elle en était arrivée là, gâchant ainsi l'intrigue des animés qu'elle ne regardait que d'un oeil peu attentif. Ce jour où, elle avait osé dire à table que Wunjo Ivanova, CE Wunjo drogué et psychopathe, était à la rue, et n'avait nul part ou aller. La réponse de papa ?

    « Il peut venir ici, si il veut. Ce vraiment amusant, hein Ellen ? J'ai toujours rêvé de faire collocation avec mes amis quand j'avais ton âge. »

    Elle en avait fait tombé sa fourchette. Elle eu beau lui dire qu'elle avait déjà proposé à son ennemi de venir chez elle – ce qui était faux -, tout avait été contre elle. Son gentil papa avait réussi à trouver le numéro de portable du jeune homme, et le plus improbable dans l'histoire : c'est que Wun avait accepté. Il aurait pu aller chez ses amis les mafieux, mais non, il avait a-c-c-e-p-t-é.
    Ce matin là, avant d'aller au travail, sa mère l'avait harcelée pour qu'elle prépare sa chambre, afin « de l'accueillir comme il se doit ». Ah, si ils savaient !

    La jeune femme posa le pot de glace sur la petite table basse en verre qui lui faisait face, et se leva avec difficulté, toute ankylosée. Elle traîna des pieds jusqu'à l'escalier qu'elle monta avec inefficacité, et ouvrit la porte de la future chambre du mafieux. Juste en face de la sienne, et au milieu des deux pièces, la salle de bain unique qu'ils devraient se partager comme deux frères et sœur : c'était impensable, elle n'arrivait pas à réaliser. Heureusement qu'elle avait une douche dans sa propre chambre.. Après une vingtaine de minutes, Ellen se rendit compte qu'elle avait mit trop de cœur à l'ouvrage, car la chambre d'ami vide et inanimée c'était transformée en véritable petite chambre étudiante, classe et douillette. Avec le recul, elle décida de changer les draps pour mettre les plus inconfortables qu'elle possédait – ils grattaient et n'étaient pas doux du tout. Il était d'ailleurs impossible de dormir là-dessus. C'était tant pis pour lui, il n'aurait pas du accepter.
    Elle se recula jusqu'à la porte pour observer son chef d'œuvre. Cette chambre était blanche et seuls les meubles en bois se détachaient de ces couleurs claires. Près de la fenêtre, il y avait une armoire ancienne ; sur le pan gauche, un lit deux places aux teints vert pastel. En face, un grand bureau qu'elle avait aménagé d'un pot à crayon et de feuilles ; et elle avait branché le vieil ordinateur familial (étaient d'ailleurs ouvertes deux pages internet : l'agence immobilière Imoo et un pôle emploi, pour qu'il comprenne le message). Un tapis moutonneux vert se tenait au centre de la pièce.

    Ellen avait le sourire aux lèvres jusqu'à ce que la sonnette se mette à retentir de manière continue et désagréable, la ramenant sur terre. Pendant un instant, elle eut le réflexe de courir vers la salle de bain pour se changer et se coiffer, mais après tout, ce n'était que le mafieux. Il ne servait à rien d'être présentable, et elle pensa inconsciemment que cela valait mieux pour elle. Ce fut donc ainsi vêtue qu'elle ouvrit la porte, après avoir fait mariner quelques minutes l'homme qui se tenait devant sa maison, prêt à s'installer chez elle. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu. Elle retint un sourire en le voyant, sentit ses joues se pigmenter de rose ; et se rappela finalement tout le mal qu'il allait lui causer. Elle laissa la porte ouverte et retourna dans son salon pour éteindre la télé, sans lui avoir adressé un seul mot ; la porte ouverte indiquant qu'il pouvait entrer. Et, une fois qu'il fut à l'intérieur, elle se dirigea vers lui un doigt accusateur.

    « Sache que tu n'es pas la bienvenue ici ! C'est mon père qui a insisté pour que tu viennes et je ne veux pas de toi ici, alors tache de trouver très vite du tr... »

    Ellen se tut. Elle vrillait du regard le jeune homme, et durant les quelques secondes de silence qui s'établirent, elle entendit un ronronnement étouffé. Elle s'approcha un peu plus et devina une forme mouvante dans le sac de Wun.

    « Tu as... un chat ? »

    Elle leva les yeux sur lui et constata les symptôme du froid sur son visage. Pendant un instant, elle sentit qu'elle était beaucoup trop gentille. Elle aurait pu le pousser dehors et lui crier de partir. Mais il avait un chat.. Pauvre chat !
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyJeu 13 Jan 2011 - 20:25

    La venue de Wun semblait…enchanter Ellen. Elle aurait pu l’accueillir avec un pitbull et un flingue qu’il ne se serait pas senti moins le bienvenu. Si elle voulait lui faire passer le message, c’était plutôt réussi. Il avait compris qu’il était l’ennemi numéro publique ici, mais ça ne semblait pas le déranger outre mesure. Il semblait même plutôt se complaire dans le rôle du parasite. C’est qu’il l’avait endossé plus d’une fois, ça devenait presque une habitude !

    En revanche, lorsque Ellen souleva la présence du chat, Wun plissa les yeux, toisant Ellen avec un air de défi. Il aurait volontiers dit « Si tu le fous dehors, je m’en vais aussi », mais c’était tout juste ce qui aurait pu motiver Lenou à le foutre dehors, alors il n’en était pas question. Il n’allait pas non plus lui faciliter la tâche.

    « Oui…mais il se tiendra à carreau »

    Et comme pour ne surtout pas appuyer les dires de son mettre, Gully poussa un petit miaulement et commença à gratter le sac avec ses griffes. Mais Wun n’y prêta pas franchement attention. De toute façon, ce chat était un voyou, et Ellen finirait bien par s’en rendre compte.
    Ceci mis au point –enfin, si on veut…- Wun arbora quasi immédiatement son sourire sarcastique qu’on lui connaissait si bien.

    « Eh bien… on dirait que tu n’as pas hérité de la bienveillance de ton papa… »

    Il haussa les épaules, faisant un pas en avant pour entrer dans ce qui serait dorénavant sa nouvelle maison.
    Il connaissait déjà l’entrée et le salon, il avait eu l’occasion d’y séjourner en attendant qu’Ellen rentre de Keimoo. Rien n’avait changé depuis son passage ici, mais ça n’était pas franchement étonnant. Au moins, il avait déjà quelques repaires –salon, WC, salle de bain, chambre d’Ellen.
    Arrivé là, il récupéra Gully par la peau du cou, le déposa dans ses bras, et laissa son sac par terre.

    Il se tourna alors vers Ellen, sans se départir de son air insolent qui lui sied si bien.

    « M’enfin… c’est pas bien grave. J’ai l’habitude des garces, je survivrai. »

    Non non, vous ne vous trompez pas, il était bien en train de la traiter de garce. Pas qu’il le pensait vraiment –il avait EFFECTIVEMENT l’habitude des garces, et Ellen en était tout de même très loin, c’était même un ange en comparaison de certaines- mais il aimait bien la pousser à bout de nerf, d’autant que c’était assez facile pour lui. Il avait bien conscience qu’Ellen avait un mal fou à la supporter, alors il n’avait pas à faire beaucoup d’effort pour la faire sortir de ses gonds.

    Ce n’est qu’en l’observant de plus près –la fixer de manière insistante faisait aussi partie de ce petit jeu d’énervement- que Wun remarqua à quel point la jeune fille semblait négligée. Surtout par rapport à la dernière fois qu’il l’avait vu, le contraste était flagrant. Si elle avait eu 6 ans, la tenue aurait sans doute était réglementaire, mais en l’occurrence, ça sentait à des kilomètres la journée glandos.

    En comparaison, Wun était un vrai gentleman. Il avait mis une chemise –ça, c’était au cas où les parents l’avaient accueilli- et un jeans noir assez droit. Et il s’était attaché les cheveux en queue de cheval haute. Ses cheveux avaient maintenant bien poussé, alors il préférait les avoir attachés la plupart du temps. Ca lui évitait, entre autre, d’avoir trop souvent un air « saut-du-lit ». M’enfin là, même avec un nid en guise de chevelure, il aurait sans doute paru sophistiqué à côté de la petite sauvageonne en face de lui.

    « Dis moi Jane, je vois que tu t’es faite belle pour moi »

    railla-t-il, hochant la tête d’un air moqueur, en référence à la copine de Tarzan.
    Cela dit, à bien inspecter de près, on pouvait voir que malgré son apparence correcte, la tenue de Wun était décorée de mille poils noirs et blancs. Un coup d’œil à la boule de poils remuant dans ses bras laissaient deviner qui était le grand fautif. Et d’ailleurs, celui-ci semblait vouloir en rajouter une couche, puisqu’il était en train d’escalader l’épaule de Wun pour essayer de s’en prendre à l’élastique retenant sa tignasse blonde.

    « hey ! Bas les pattes crapule ! »

    grommela le blond en tendant le cou pour essayer de se mettre hors de portée des pattes offensives.
    Il finit par donner une petite tape au matou pour le faire dégringoler dans ses bras et l’immobiliser avec un sourire triomphale.
    Reportant alors son attention sur Ellen, il haussa vaguement les sourcils.

    « Bon, tu me montres où je pieute ou bien on fait un jeu de piste ? »

    Ne la laissant pas immédiatement répondre, il ajouta, avec un sourire de crapule, pour le plaisir de la faire enrager :

    « A moins que tu ne préfères que je mette directement mes affaires dans ta chambre ? »

    Provocateur, comme toujours.
    A vrai dire, si on ne savait pas que Wun était un mafieux dangereux et qu’Ellen avait une trouille bleue de lui, on aurait presque pu les prendre pour des frères et sœurs se cherchant et se chamaillant. Mais la réalité était toute autre, et bien moins reluisante pour la pauvre Lenou. Wun lui, ne semblait pas avoir le moindre problème, insouciant, comme à son habitude. C’en était fatiguant. Et pourtant la pauvre demoiselle n’était pas encore débarrassée de lui.

    Comme pour la presser un peu, Wun ramassa le sac par terre et se dirigea vers l’escalier, lui jetant un regard interrogateur, l’air de dire : alors, tu viens ?
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyVen 14 Jan 2011 - 19:23

    La porte claqua derrière les deux jeunes gens, refermant ainsi l'enfer dans lequel Ellen allait vivre pour une durée indéterminée. Oui, car elle ne savait pas combien de temps il restait ici. Elle ne comptait pas faire copain-copain avec Wun, elle ne voulait pas de lui dans sa famille, elle ne voulait pas qu'il soit sur les photos de Noël, elle n'avait pas envie d'apparaître sur des clichés en pyjama comme deux frères et sœurs s'enquiquinant pour qui mangera le dernier cookie. « Tu sors avec lui, Ellen ? » Telle avait été la réflexion de sa mère, froide et les sourcils froncés, alors qu'elle sortait de la salle de bain le soir où son père avait décidé que le mafieux allait vivre chez eux. C'était la première fois qu'elle lui parlait aussi sereinement, comme si elle prenait ça au sérieux. Ellen s'était contentée de rentrer dans sa chambre et de barrer la porte, sans dire un mot. Après tout, ça ne la regardait pas. Et elle n'allait jamais sortir avec lui ! Quelle horreur.
    Un miaou plaintif attira l'attention de la demoiselle, tandis qu'elle ignorait les remarques sarcastiques de son nouveau colocataire.

    Elle fit quelques pas vers sa cuisine dans le but d'aller préparer à manger (délaissant évidemment son invité) – ses parents n'allait pas tarder à arriver. Mais le mot « garce » la fit faire volte-face et elle leva un nouveau doigt accusateur vers lui, ouvrant la bouche pour répliquer, mais ne trouvant rien d'autre qu'un soupir désespérant. Il ne valait mieux pas répondre, ça ne servait à rien du tout. Et puis, au fond, elle savait qu'il ne le pensait pas. même si ça lui serrait le coeur. Les insultes lui faisait toujours mal, car elle avait l'impression d'être poignardée. Sensibilité, quand tu nous tiens. Et, maintenant, il lui faisait une réflexion sur sa tenue. Il pouvait se regarder... En fait, non, à bien y regarder, elle le trouva charmant, bien trop charmant même, avec son costume classe et ses cheveux bien noués – tout le contraire de la décadence de la jeune femme.

    « Oui, j'ai pensé que ça te ferais plaisir de me voir si jolie. Crétin. », Fit-elle en faisant un tour sur elle-même, avec toute la grâce de ses antécédents de danseuse.

    Et puis elle vit le chat. L'adorable petit chat noir et blanc qui se mouvait dans les bras du mafieux. L'adorable petite chose qui essayait de manger les cheveux de Wun. L'adorable boule de poils sur laquelle elle se rua avec des yeux pétillants d'adoration. Elle glissa ses petits doigts fins au niveau de la tête du chat et le caressa avec un sourire béat, puis leva les yeux en constatant avec horreur qu'elle se comportait comme elle ne voulait pas se comporter à la base. Eurk, elle était trop de près de lui, là !
    Mais déjà Wun était parti en direction des escaliers, comme s'il connaissait la maison, comme si tout lui était familier. Il la taquinait, d'une manière qui fonctionnait parfaitement. Ce fut rouge comme une pivoine qu'elle lui emboîta le pas, ignorant ses remarques puériles. Elle posa ses mains dans son dos et le poussa en avant.

    « Avance et peut-être que ça t'évitera de dormir sur le palier. »

    Ils arrivèrent dans le couloir, et Ellen prit le soin de lui barrer le passage à sa chambre après avoir ouvert la porte de la sienne. Elle l'observa entrer, et marcha sur ses pas, presque fière du résultat. Ce fut néanmoins l'estomac noué qu'elle lui présenta son lit, et qu'elle lui indiqua la salle de bain. Elle se souvint brutalement de la première fois où elle l'avait vu, dans une boîte de nuit. Il était bourré, elle voulait de la drogue – étonnement. Elle se souvint qu'il l'avait embrassée ; et puis il y avait eu l'épisode de l'enlèvement, dont elle gardait des séquelles physiques et psychologiques. Elle n'avait pu en parler à personne, et elle ne s'était pas résolue à se plaindre au mafieux. Pleurer sur son épaule, d'après elle, n'était pas une bonne idée. Elle ne voulait pas se comporter en martyr. Ellen glissa une main sur son bras désormais cicatrisé en s'avançant dans la chambre de Wun. En face de la sienne. Su-per.

    « J'espère que ça te conviens ? Tu n'auras pas mieux, de toute façon. Ah oui, et quelques règles. Je passe la première à la salle de bain, ma mère tolère peu les grasses matinées, on mange français presque tous les jours, les tâches dans la maison sont partagées, je t'interdis d'entrer dans ma chambre quand je suis en cours, la boîte à cookies aux amandes m'est réservée, on ne rentre pas en chaussures dans la maison, c'est toi qui achète le nécessaire pour ton chat et... plein de choses. »

    Ellen soupira, les bras croisés, jetant un regard pétillant vers le chat qui venait d'entrer dans la pièce.
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyDim 16 Jan 2011 - 1:13

    Wun se laissa entraînner jusqu’à sa nouvelle chambre sans broncher. Il inspecta des yeux tous les éléments du décor sans mot dire. Il ne critiqua pas car il ne trouva rien à critiquer, mais ne fit pas de compliment parce que… eh bien tout d’abord parce que ça n’était pas dans ses habitudes, mais aussi parce que il commençait à connaitre le numéro (=Ellen) et qu’elle trouverait sans doute une raison de s’offusquer s’il complimentait quoique ce soit. Elle avait le don pour lui inventer des mauvaises intentions même les rares fois où il n’en avait pas.

    A la place, il se tut, laissant son sac tomber par terre, parce qu’il commençait à être lourd le bougre !
    Il fit quelques pas dans la chambre, l’air distrait, les mains coincées dans les poches de son jeans. Il écouta Lenou faire une liste non exhaustive de tout ce qui lui était interdit en hochant la tête d’un air amusé. Le message était clair : Indésirable, barre toi. Ca, il avait bien compris. Mais ça n’était pas en insistant qu’Ellen aurait ce qu’elle voulait ceci dit.

    Il attendit qu’elle ait fini son speach pour ricaner discrètement et lui lancer, l’air indifférent, mine de rien :

    « Ah bon, quand t’es dans ta chambre je peux y rentrer ? »

    Il aimait beaucoup jouer à faire semblant de ne pas avoir compris, alors qu’il savait très bien ce qu’elle voulait dire. Bah oui mais si elle lui tendait des perches comme ça, il ne pouvait pas faire autre chose que les prendre, fallait pas déconner. A croire qu’elle choisissait ses mots pour que Wun rétorque de quoi la faire s’énerver.

    « Je plaisante. » lâcha-t-il, d’un ton plat, et pas franchement plaisantin pour le coup.

    « En fait, faudrait que tu te mettes en tête que perso, ta chambre, tes petits secrets, tes goûters d’écolière, j’en ai profondément rien à cirer donc bon… »

    Bon, d’accord, il aurait pu le dire de manière un peu plus diplomate, mais l’idée était là. Les cookies, il n’y toucherait pas. Il mangeait déjà très peu aux repas, alors faire un goûter ou autre, c’était impensable. Il n’avait pas souvent faim pour tout dire. Quant à la chambre… bah de toute façon, Ellen pouvait bien lui interdire l’entrée et fermer à clef, s’il voulait entrer, il entrerait, il était espion après tout. Mais a priori, même s’il était d’un naturel curieux, il n’irait pas fouiner. Il connaissait les limites tout de même… enfin parfois.

    Pis bon, mine de rien, il ne serait pas souvent là. Il devait bosser, lui aussi. Pas à l’académie, certes, mais bosser tout de même, donc il ne serait pas souvent là, à ne pas savoir quoi faire, et à se dire « tiens, si j’allais fouiller la chambre d’Ellen ? ».

    D’ailleurs, autant mettre les choses au clair avec elle directement, car sinon il allait s’en manger à le pelle des petites remarques du genre, et ça aurait vite fait de l’agacer à son tour.

    « D’ailleurs, tu sembles croire que je suis venu ici pour te pourrir la vie ou autre. Alors rassure toi, j’ai bien mieux à faire. Ta vie, tes potes, et tout ce qui te concerne, je m’en contrefous. Je ne fais pas une obsession sur ta petite personne contrairement à ce que tu sembles croire. Je suis ici parce que j’ai nulle part où crécher, alors arrête ta parano à 2 yens »

    Ce n’était d’ailleurs pas tout à fait vrai. En fait, il n’était pas venu ici POUR embêter Ellen, mais il se réjouissait assez à l’idée de pouvoir l’embêter à volonté, il fallait bien l’avouer.
    Cela dit, encore une fois, il avait présenté les choses de manière peu sympathique. Ce n’était d’ailleurs pas son but, de se montrer corrosif, mais c’était la seule façon qu’il avait trouvé de couper court à la discussion. Il avait déjà essayé de se montrer à peu près agréable, et tout ce que la petite Ellen avait trouvé à faire, c’était lui rappeler qu’il était un affreux vilain mafieux et tutti quanti, donc bon… Aux grands maux les grands remèdes, vous connaissez l’idée.

    Ceci étant dit, il alla s’asseoir sur son nouveau lit et en testa le confort. Cherchant des yeux Gully, il le trouva à fouiner près du bureau. Il tapa deux fois sur ses genoux pour lui faire signe de venir. Le chat ne l’écoutait pas souvent, mais il savait une chose : quand il venait sur les genoux du blond, il avait des calinous. Alors il ne se le fit pas dire deux fois et alla bondir sur Wun, qui commença à lui gratouiller le cou.

    « Et concernant le chat, je ne lui achète rien du tout, il se nourrit en chassant »

    Il l’avait dit avec un sérieux déconcertant, mais c’était totalement faux. Gully était un chat domestique, et même s’il savait chasser le piaf, il ne les mangeait pas. Non il disait ça juste pour voir la réaction d’Ellen, pour la taquiner, comme toujours. Il faisait ça malgré lui, c’était presqu’automatique.
    Il avait bien vu sa réaction face au félin, et il ne croyait pas une seule seconde qu’elle le laisserait creuver de faim si jamais Wun était à court d’argent pour acheter des croquettes… mais ça, c’était une autre histoire.

    Visiblement absorbé par le pelage bicolore du chat, Wun resta silencieux durant de longue seconde, avant de sembler se réveiller de sa torpeur et retourner à la réalité.

    « Bon et puis c’est pas tout ça, mais y a pas de raison que ça marche que dans un sens : alors ouste, hors de mon territoire, manante ! »

    Répliqua-t-il, sourire en coin, et, joignant le geste à la parole, il déposa Gully par terre, se leva, ouvrit la fenêtre pour laisser le chat sortir s’il souhaitait se promener, attrapa Ellen par les épaules, lui fit faire demi-tour, la poussa vers la sortie, sortant de la chambre avec elle, refermant la porte derrière lui.

    « Tes parents ne vont pas tarder à rentrer, non ? »

    Ajouta-t-il, insinuant qu’il faudrait peut être descendre les accueillir et, éventuellement, mettre la table, ce genre de chose. Des trucs de famille quoi. Il s’adaptait plutôt vite, le bougre.
    La devançant d’ailleurs, il se dirigea vers l’escalier et commença à descendre les marches. C’est en faisant 2 pas dans le vestibule qu’il entendit le bruit d’une clef qui joue dans la serrure : parfait timing !

    Il eut juste le temps de se jeter un œil dans le miroir du hall, afin de vérifier s’il était présentable.
    Quelques poils de chat sur la chemise, mais rien de grave. Coiffure impeccable. L’air pas trop fatigué. Nickel.

    C’est à ce moment que la porte s’ouvrit.
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyDim 6 Fév 2011 - 12:20

    Un instant de silence suivit la présentation de la chambre. Ellen observait Wun d'un œil inquiet. Elle aurait été presque vexée s'il n'avait pas aimé sa nouvelle demeure, avec tout le mal qu'elle s'était donné pour faire de cette chambre d'ami une vraie petite pièce étudiante. Le chat traînait autour de ses jambes, ronronnant fébrilement, et découvrant avec son maître cet endroit qui allait aussi être son habitat officieux. Les bras croisés, elle ignora avec difficulté la remarque sarcastique du jeune homme, lui lançant un regard foudroyant qui voulait sans doute exprimer une menace de mort imminente si il ne mettait ne serait-ce qu'un orteil dans sa chambre. Le chat, ça irait. Mais lui, pas question. Ses parents n'auraient sans doute pas apprécié, d'ailleurs, qu'il s'incruste dans les affaires de la demoiselle. Cela mettrait en péril la relation ambiguë qu'ils entretenaient actuellement, et il y avait ainsi trois solutions : soit il serait mis à la porte ; soit ils se feraient des idées ; soit... ce serait elle qui serait envoyée ailleurs. Oui, sa vile de mère en était capable, après tout. Cette idée lui donna des frissons, et elle sentit une vague de jalousie l'envahir. C'était stupide, elle n'allait pas être remplacée par ce drogué, voyons. Agacée, elle s'apprêta à lui lancer une vieille réplique, tandis qu'il la cassait d'un ton plat et stoïque. Toute la pression qui tendait ses muscles retomba subitement. Elle se sentait vraiment stupide, là, tout de suite, après tout ce qu'il venait de lui dire. Dans sa tête, son inconscient mourait d'envie de lui tirer les joues en la critiquant. De toute manière, il lui avait tendu la perche !

    « Je suis pas parano. » Marmonna-t-elle, tout en sachant pertinemment qu'elle mentait. Orgueil, quand tu nous tiens !

    Elle se dandina d'un pied à l'autre, appuyée contre le bord de la porte, gênée. Elle ne savait pas trop quoi répondre face à ces aveux qu'elle ne s'était pas franchement attendue à entendre. Elle était presque attendrie par ce grand blond assit sur son lit d'accueil, un chaton sur les genoux, en quête d'un foyer. Un mafieux, drogué, qui n'avait nul part où aller et qu'elle hébergeait tel un saint. Un léger sourire venait d'éclairer son visage, jusqu'à ce qu'il lui dise que son chat se contentait de chasser pour se nourrir. Indignée, elle se sentit ramenée à la réalité par la peau des fesses.

    « T'as vu ton chat ? Il a pas l'allure d'un chasseur. C'est pas la peine de faire genre... Je vais lui acheter des croquettes demain. »

    Ellen était presque excitée à l'idée de s'occuper d'un animal : chose qui lui avait été interdite depuis son plus jeune âge, à cause des voyages. D'ailleurs, elle redoutait un peu la réaction de ses parents, même s'ils n'étaient pas très souvent à la maison. Elle craignait que sa mère ne fasse une crise devant Wun. La honte assurée. Et en parlant de parents, elle entendit les clefs tourner dans la porte, tandis que le mafieux insinuait qu'il faudrait descendre. D'ailleurs, il passa devant elle et descendit les escaliers avec classe, cherchant à faire bon effet. Eh mais, c'était qui, le propriétaire de la maison, là ? Les rôles n'avaient pas à s'inverser ! Elle le rattrapa en courant, trébucha presque et se rattrapa de justesse sur le dos du garçon. La porte s'ouvrit sur ses parents, qui entrèrent ensemble, des cabas dans les bras. Elle le repoussa d'un coup de coude bien placé et discret, et se dirigea en trépignant vers son père qu'elle serra dans ses bras. Sa mère, quant à elle, alla droit vers Wunjo, tout sourire.

    « Bonjour mon grand ! Je te souhaite la bienvenue ici. (Elle lui tira un peu la joue, tel un enfant gâté). J'espère que tu vas te plaire. Tu es ici comme chez toi ! Bien, le dîner sera prêt dans quelques minutes. »

    Ellen avait presque envie de lui dire le contraire, mais elle ne fit rien, se contentant de laisser sa mère s'évaporer dans la cuisine – elle ne lui avait pas adressé un seul mot, ni un seul regard. Son père alla serrer la main du jeune homme. On pouvait voir dans son regard qu'il était impressionné par sa bonne tenue, sa droiture. A côté, la demoiselle ressemblait à un déchet de la société. Oui c'était ça, le mot.

    Une odeur de gratin s'émanait de la cuisine. Ils étaient désormais seuls dans l'entrée. Elle jeta son regard sur Wunjo, plein de menace. Et, pour faire bonne impression, elle glissa son bras autour du sien pour l'attirer vers la salle à manger. Rien que pour l'emmerder.


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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: Joyeux Carnage (PV Lenou)   Joyeux Carnage (PV Lenou) EmptyLun 7 Mar 2011 - 23:16

(Et de 6!)

    Wunjo ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes en sentant le bras d’Ellen se refermer sur le sien. Hein ?! Qu’est-ce qu’elle fichait ?
    Il lui jeta un regard en biais, à moitié surpris, mais ne dit rien. Si elle cherchait à l’embêter, il en faudrait plus que ça. Lui, jouer un rôle, c’était sa vie au quotidien, son hobby favori. Reserrant plus fort son bras sur celui de la demoiselle, un air de défi sur le visage, il accéléra le pas jusqu’à la cuisine, où il servit un radieux sourire à ses hôtes.

    Le père leur jeta un regard mi-amusé, mi-attendri, la mère elle, se contenta d’un regard vide. Wun ne sut franchement comment le prendre, mais songea qu’il ne fallait pas jouer avec le feu dés le premier jour. Alors discrètement, il retira doucement son bras et le plaça sur sa hanche. Il allait se proposer pour prêter main forte, mais le père d’Ellen le devança, s’avançant vers lui avec de la vaisselle.

    « Allez, si déjà il y a des bras supplémentaires, autant qu’ils soient utiles »

    Déclara-t-il avec un grand sourire, déposant les assiettes empilées avec les couverts dessus dans les bras de Wunjo. Ce dernier répondit par un bref hochement de tête et un léger sourire.
    Il jeta un regard de défi en biais à Ellen, discrètement –autrement dit, à l’abris de ses parents- avant de tourner les talons et de mettre sur la table son butin.

    Il profita de l’absence des deux parents pour lancer un sourire provocateur à Ellen, alors qu’il lui disait, l’air mi-guilleret, mi-moqueur.

    « On va bien s’amuser je sens »

    Le temps de tout disposer correctement sur la table à manger, et la mère d’Ellen revenait, gratin en main, suivi du père, bouteille d’eau et sel dans les bras.
    D’un signe de la main, il fit signe à Wun qu’il pouvait prendre place sur une des 4 chaises, ce que le garçon se hâta de faire. On plaça Ellen en face de lui et la mère à côté de lui.
    Le blondinet remua légèrement sur sa chaise, l’air un peu gêné –beau jeu d’acteur-, attrapant la serviette à sa disposition pour la poser sur ses genoux et la lisser plusieurs fois.

    « Je tenais à vous remercier encore pour votre hospitalité. Vous n’avez sûrement pas idée de l’aide que ça représente pour moi. »

    Lança-t-il, tout sourire, alors qu’il se penchait légèrement pour mieux voir ce plat qui lui était totalement étranger. Lui en faire trop ? Mais non… D’autant plus que ce qu’il disait était vrai. Le seul truc qui clochait, c’était que des mots gentils sortent de sa bouche. Mais soit, Wunjo était humain avant d’être con ou salaud, alors il pouvait bien avoir ses moments de gratitude. Et puis…il leur devait quand même une fière chandelle, mine de rien.

    « Mais enfin, c’est tout naturel mon garçon. »

    Répondit la mère d’Ellen qui semblait d’une humeur fort joyeuse par rapport à la dernière fois où ils s’étaient rencontrés, et où Wun avait cru qu’il allait se faire bouffer tout cru. A croire que ça lui plaisait d’avoir un invité longue durée chez elle. Bah, le blond n’allait pas non plus s’en plaindre. Déjà qu’Ellen lui en voulait à mort d’être ici, si en plus il avait fallu qu’il affronte au quotidien la maman, ça devenait mission suicide –et des missions suicides, entre nous soit dit, il en avait largement assez déjà.

    « Mais quand même, je ne suis pas sûr de tout avoir saisi, Ellen est restée très flou là-dessus : comment se fait-il que tes parents te laissent dans une telle situation ? »

    Wun dut retenir de peu un ricanement. Ses parents hein… Longue histoire. Pas plaisante qui plus est. Il y en avait des choses à dire sur son père. Sur ses pères, d’ailleurs, puisqu’entre le biologique et celui qui l’avait élevé il y avait une nuance à faire. Dans la famille vie simple, Wun était sans conteste le roi. Il avait d’ailleurs l’impression qu’il y avait un monde entre les gens autour de cette table et lui-même.

    « Oh c’est… un peu compliqué. Ma mère est morte il y a très longtemps. Et mon père … il est en Russie et nous sommes comme qui dirait… fâchés. Depuis que j’ai arrêté les études il m’a coupé les vivres. Nous n’avons plus beaucoup de contact. »

    Wun n’avait pas franchement menti. C’était même en fait la vérité, mais tant qu’il n’approfondissait pas trop les choses, il n’aurait pas à donner d’éléments secrets ou compromettants. Et du peu qu’il connaissait les parents d’Ellen, il les imaginait très très mal en train de creuser le sujet pour tout savoir sur lui. Il était donc plus ou moins à l’abris en dévoilant ces informations.

    «Oh, désolé, ça ne doit pas être facile… Ellen ne nous avait rien dit »

    Wun se contenta d’hocher la tête d’un air affecté. Un peu de théatre ne faisait pas de mal, et une personne « normale » dans sa situation se serait sans doute sentie malheureuse à l’évocation de tels souvenirs. Son passé faisait que lui, ça ne lui faisait plus ni chaud ni froid maintenant. Mais le but n’étant pas de passer pour un monstre, autant faire acte de mélancolie.
    Il se garda bien de préciser qu’Ellen ne pouvait pas le leur avoir dit dans la mesure où elle ne le savait pas elle-même, soit dit en passant.

    « Et tu n’as aucune famille à Keimoo ? Ou bien ailleurs au Japon ? »

    Un léger silence s’installa suite à la question. Wun, qui avait la tête baissée dans son assiette juste à ce moment précis, la garda inclinée un peu plus longtemps de manière à cacher son expression faciale. De la famille ? Si. Il en avait. Pour ainsi dire. C’était compliqué, encore une fois. Qu’est-ce qui n’était pas compliqué chez le russe, au juste ?

    « Ehm… » commença-t-il, relevant la tête avec un léger sourire aux lèvres. « Si… il y a mon euh… mon frère. Mais on ne s’entend pas très bien. »

    C’était la meilleure façon qu’il avait trouvé de résumer en quelques mots sa relation avec son « frère ». Globalement, ça n’était pas trop faux, puisqu’ils passaient la moitié de leur temps à s’engueuler. M’enfin bon, il n’allait pas non plus leur faire un exposé sur ses relations avec Akim, alors à défaut, « on ne s’entend pas très bien » c’était amplement suffisant. D’autant qu’il ne pouvait pas garantir de jouer les gentils garçons aimables bien longtemps si on le lançait sur des sujets glissants.

    Piochant les derniers restes dans son assiette au son du métal sur de la porcelaine, il adressa un sourire radieux aux parents d’Ellen.

    « En tout cas, c’était délicieux, merci beaucoup »

    Et joignant le geste à la parole, il joignit ses deux mains et s’inclina légèrement en avant, comme les manières japonaises l’exigeaient. C’était bien une des seules choses qu’il avait retenu des coutumes nippones, autant le mettre directement à profit.

    Il se leva ensuite de table, commençant à rassembler la vaisselle vide afin de débarrasser la table.

    « Mais non, laisse, nous nous en occupons ! »

    Protesta la mère d’Ellen, cachant visiblement son ravissement.

    « J’insiste, c’est la moindre des choses »

    objecta le blondinet, dans le rôle du garçon modèle. Et prenant les devant, il empila le tout, et commença à se diriger vers la cuisine.

    « Ellen voyons, tu pourrais lui donner un coup de main ! »

    Gronda gentiment le père, adressant un sourire complice à sa fille comme s’il lui rendait le service du siècle on lui offrant un peu d’intimité avec Wun.
    S’il savait…
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