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 Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]

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MessageSujet: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyMar 26 Mai 2009 - 21:51


    « Voilà, comme ça la jolie Ellen ne s’enrhumera pas. »

    Leen ramena ses genoux tout contre elle, attrapa se peluche qu’elle projeta directement sur son oreille. Fermant les yeux et se crispant pour faire évacuer la voix du dealer qui, cette nuit-là, avait décidé de s’immiscer  dans ses cauchemars. De mauvais rêves qui incluaient non seulement la drogue, mais aussi des histoires de prison et de tribunal…en soi, rien de super enchantant pour réussir à passer une bonne nuit. Et pourtant…pourtant il avait été très sympathique envers elle aux derniers moments de leur rencontre. Oui oui, gentil était le mot, même si l’écharpe qu’il lui avait passé autour du coup avait été à coup sûr volée et qui plus est sentait affreusement l’alcool. Pourtant, elle n’avait ressenti qu’un bref soulagement quand elle s’était retournée, boudeuse, un merci singulier échappé du bout des lèvres, et s’échappant en direction de sa maison…c'est-à-dire, loin de là. Il l’avait sortie du pétrin, et malgré leurs caractères qui n’étaient pas fait pour se complaire, elle lui était reconnaissante. Et puis, elle ne lui avait même pas dire au revoir. Du moins pas en face. Arrivée près de la première rue adjacente, elle avait murmuré un léger bye-bye. Léger et incompréhensible pour lui qui était déjà loin.

    « C’est l’heure de se quitter ma bonne amie. Adios.
    - T’es pas mon ami tais-toiii ! »

    Ellen se redressa brusquement dans son lit et, d’un coup de pied nerveux, balança ses couvertures au travers de la pièce. Comme si cela allait la calmer, puisqu’elle était partie pour ne plus dormir et surtout, pour être de mauvaise humeur. Elle attrapa son réveil tout proche, constata qu’il n’était que…cinq heures du matin. Ô désespoir. Puisqu’en général, elle n’avait pas cours le lundi matin dès huit heures, mais plutôt pour les alentours de dix heures. Elle bailla en gémissant tel un chat épuisé, se laissa tomber sur le dos. Fermant les yeux, elle chercha le sommeil, mais celui-ci ne vain pas. Elle manquait cruellement de sommeil. Beuh… Et puis, elle avait sué toute la nuit, parce qu’il faisait très chaud dans sa chambre, et qu’elle avait souffert sous son épaisse couverture d’hiver. Elle avait besoin d’une douche. Tant pis, même si il était trop tôt. Ellen se leva, manqua de trébucher sur le bord du tapis, se mangea le coin d’un meuble, et atteignit enfin la porte. Elle l’ouvrit dans un potin pas possible, manqua de réveiller les autres filles du dortoir, et tenta de se diriger vers les douches sur la pointe des pieds. Mais maladroite comme elle était, elle attira les noises d’une jolie demoiselle en robe de nuit courte et trop délicate pour une simple nuit. Celle-ci se planta devant elle, bras croisés, cherchant des explications à ce raffu. Ellen du expliquer lamentablement qu’elle était malade, puis en s’excusant s’éclipsa dans la salle des douches. La salle était trop grande, trop éclairée, trop blanche, trop lumineuse, trop spacieuse, trop pleine de miroirs qui lui faisaient directement face. Elle observa son reflet avec horreur : d’une pâleur maladie, elle avait des cernes violacées sous ses beaux yeux d’azur, tandis que son front perlait légèrement. Son pyjama aux couleurs fantaisistes lui collait au corps, ses cheveux ne ressemblaient à rien. Elle leva ses mains, tâta sa tignasse blonde. A la douche la Ellen, et vite !

    Ainsi l’adolescente se jeta dans la première douche, après s’être dévêtue à la hâte, puis alluma l’eau qui se mit à jaillir, gelée, sur son corps nu et à la couleur d’albâtre. Elle grimaça, mais estima qu’il valait mieux pour elle qu’elle subisse un tel châtiment, histoire de se réveiller un peu, et de se punir pour rêver autant de choses aussi stupides. Il fallait faire souffrir un peu ces muscles endoloris, et ces os qui gémissaient à chaque craquement. Elle se frictionna avec volonté et force, se vit ressortir de sa douche avec de belles traces rouges sur les bras et les jambes. Elle se saisit d’une serviette, noua ses cheveux à l’intérieur d’une autre, attrapa d’un bout de bras ses vêtements qui traînaient…et son regard croisa la longue cicatrice qui ornait sa fine cheville de danseuse. Elle frémit. Il valait mieux ne pas penser à ça. De retour dans sa chambre, elle se vêtit d’une jupe brune lui arrivant à la hauteur des genoux, un haut légèrement plus clair, un gilet noir et des bottines brunes. Ainsi que l'écharpe si ironiquement offerte par le dealer, lavée et propre, sentant la fraise, et allant parfaitement avec sa tenue. Du tout simple pour une mauvaise journée. Ses cheveux blonds sauvagement libérés sur ses épaules, elle se laissa tomber sur le bord de son lit, saisissant sa peluche. Elle s’était encore décousue sur le ventre. Ah ! Elle était vraiment pas douée pour la couture ! Leen caressa la tête de ce lapin blanc – oui, elle l’avait lavé depuis son incident avec le dealer -, et décida de le laisser ici pour aujourd’hui. L’exploit ! En tout cas, ce fût armée d’un sac qui pendait à son épaule qu’elle quitta sa chambre, celui-ci contenant quelques affaires de cours et surtout : son appareil photo fétiche.

    Ce fut en ce tenant à moitié le ventre qu’elle pénétra dans le réfectoire. Elle avait passé au moins trois heures à se lever, se doucher, se vêtir et ranger ses affaires avant de débarquer, à sept heures du matin, dans une salle qui se remplissait petit à petit, mais qui restait relativement calme. Gardant son sac à l’épaule, elle attrapa un plateau en plastique qu’elle fit traîner rapidement sur la rambarde en métal prévue à cet effet. Elle s’attrapa un verre de lait et des cookies – vestige de ses goûts français, et se dirigea vers la table la plus proche qui se trouvait là. Et puis, ce fût le drame. Une tête qu’elle connaissait. Un visage trop familier, bien qu’elle l’ait vu de nuit, il l’avait déjà embrassée et elle le reconnaissait. Elle connaissait trop ce regard qui semblait tellement différent de celui qu’elle avait rencontré !


    « Toi ! Toi je te reconnais ! »

    Sous le choc de la surprise, Ellen fit bouger son plateau, si bien que son verre de lait alla s’éclater directement sur sa table, faisant jaillir bouts de verre et boisson. Mais elle sembla s’en ficher, car elle resta immobile, comme figée face à ce qu’elle voyait.


Dernière édition par Ellen Shizen le Dim 19 Juil 2009 - 17:35, édité 2 fois
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyJeu 4 Juin 2009 - 12:05

    Le temps avait passé et de l’eau avait coulé sous les ponts depuis ce qu’on pourrait appeler la « soirée maudite ». Le mal de tête le lendemain avait été terrible. Pas à cause de l’alcool, mais à cause de tous les souvenirs, pas franchement les meilleurs que le garçon avait eu, qui grouillaient dans son cerveau. Toute la journée, il avait ressassé cette soirée qui avait frôlé le cataclysme.
    Le soir, il avait reçu un appel de Misha qui lui avait remonté les bretelles en bonne et dûe forme, et c’était pas de la rigolade. Il lui avait plus ou moins fait comprendre qu’il allait lui couper les vivres un certain temps, espérant sans doute que cela refreinerait les trafics du garçon. Stupide, s’était dit Wun, puisque maintenant plus que jamais, s’il avait besoin d’argent, il allait falloir passer par l’illégal, l’illicite. Mais il s’était bien gardé d’en faire la remarque à son père adoptif. Ce n’était pas le moment de faire le malin. Misha avait plus ou moins étouffé l’affaire au sein de l’Organisation pour que Wun n’ait pas trop de problèmes, alors il n’allait pas la ramener, tout de même.

    Et puis la vie avait repris son cours. Wun avait trouvé un revenu encore plus efficace que les trafics : les groupies. Il suffisait de faire les yeux doux, de se lamenter un peu sur son triste sort de triste sir, et l’affaire était dans le sac. C’était scandaleux et immoral d’en venir là, mais que voulez vous : aux grands maux les grands remèdes. Aux grandes peines, les grands mouchoirs. Alors aux grands trous fiscaux les grands moyens.

    Un matin comme les autres. N’ayant pas fait la fête la veille pour cause d’indigestion qui l’avait cloué aux toilettes une bonne partie de la nuit, il s’était donc réveillé relativement tôt et surtout –miracle, applaudissons- sans gueule de bois. L’esprit clair. Pas de trou noir. Pas de vomi sur ses habits ni d’alcool renversé, pas même l’odeur de l’herbe imprégnée dans son jeans. Fait rarissime.

    C’est donc frais comme …du pain frais ? qu’il sortit de sa chambre. Il portait un jeans clair, déchiré aux genoux, sur les cuisses, et s’effilochant au niveau des pieds puisqu’il trainait par terre. En guise de haut, il avait opté pour un pull blanc –oui, il avait une affection particulière pour les hauts blancs, si facilement tâchables soient-ils. Il compléta la panoplie avec des converses et un genre de foulard de cowboy marron.

    Ceci étant fait, il se dirigea tranquillement vers le réfectoire. En l’espace de 10 minutes, c'est-à-dire le temps nécessaire pour aller de sa chambre à la cantine, il avait ramassé une bonne dizaine de personnes. Surtout des filles. Des groupies. A croire qu’elles attendaient son passage pour prendre le petit déjeuner avec lui. Il n’en comprenait pas l’intérêt. Le petit déjeuner était loin d’être un moment très glamour, et regarder son idole se garnir la dentition de miette de croissant et de pain n’était pas l’activité la plus poétique du matin, mais soit. Lui, ça lui faisait un peu de compagnie, même si souvent la conversation ne décollait pas TRES haut.

    Le petit groupe débarqua dans la grande salle à moitié ville et plutôt calme par rapport au brouhaha du midi, et beaucoup de têtes se retournèrent parce que le bruit de troupeau indiquait qu’un populaire venait de faire son entrée. La troupe se dirigea vers le buffet, Wun en tête bien sur. Il se servit sans trop faire attention à ses accompagnatrices, se souciant peu de savoir si elles suivaient et si elles avaient de quoi se nourrir.

    Il partit s’asseoir à une table, ce qui désigna donc la table de toute la troupe. 10 minutes plus tard, tout le monde mangeait et les groupies questionnaient Wun sur des idioties comme ses rêves ou ses cours du matin –plus fascinant, tu meurs !
    Le populaire les écoutait d’une oreille distraite, baillant à s’en rompre la machoire, le nez plongeant presque dans son bol de lait.

    Il se serait probablement endormi, si une certaine personne n’était pas venue le réveiller avec un :

    « Toi ! Toi je te reconnais ! »

    Ben voyons. Sans lever le nez de son bol, il eut un rictus à peine perceptible. Il eut envie de répliquer : Bien sur que tu me connais ! Qui ne me connaît pas ici ? Mais il s’en garda bien. Il avait une réputation à défendre, ici, il n’allait pas tout briser pour le simple plaisir d’envoyer chier une midinette !
    Il força donc le sourire chaleureux, et leva la tête lentement vers….OH MY GOD !
    Instantanément, le sourire se figea, disparut, ses yeux s’agrandirent. Elle ! Ou plutôt : ElleN !

    Il n’eut guère le temps de répliquer qu’un verre de lait se jeta par-dessus le plateau pour aller s’éclater sur la table, éclaboussant le t-shirt de Wun de lait. Décidément, ça devenait une habitude pour les objets de se suicider en sa présence !
    L’enlaitage des habits du populaire fut accompagné d’un « oooh » indigné des groupies qui ne comprenaient pas comment on pouvait être aussi négligeante que ça !

    L’espion eut un mal fou à ne pas juste hurler sur Ellen. C’est qu’il avait fini par en prendre l’habitude, au cours de la soirée. Mais ici, c’était différent. Il avait un rôle à tenir, et il le tiendrait. Ca n’était pas cette gourde qui allait l’en empêcher.
    Il eut cependant un mal fou à ne pas bondir de son siège.

    A la surprise d’Ellen- du moins, on peut le supposer vu la facette…colérique du garçon qu’elle connaissait- il se leva, très calmement, et l’attrapa le plus délicatement du monde par le bras.

    « Mm… petit accident je vois… on va te chercher un nouveau verre de lait »

    Et il l’entrainna à sa suite. Ils s’éloignèrent tous deux, sous le regard mi admiratif des groupies –genre « Ooooh il est trop galant et gentiiiil »- mi haineux –genre « C’est quoi cette pouuuuuffe qui trainne avec lui ! ».
    Une fois suffisamment éloigné de la table et du fan club bruyant, son regard se durcit tout de suite.

    « Toi ! T’as le don pour tremper tous mes hauts hein ! »

    lui lança-t-il, d’un air exaspéré au possible.

    « Pourquoi je te parle de lait moi ! Bordel ! Qu’est-ce que tu fous ici au juste ? »

    La réponse était évidente, et effrayante. Les deux zigotos étaient dans la même école. Ils ne pouvaient pas rêver pire !
    Nos deux presque taulards dans le même nid. Et une école, mine de rien, c’est petit. C’était déjà un miracle qu’ils ne se soient pas croisés jusque là !
    Mais maintenant, c’était chose faite, et ça n’était pas vraiment de bon augure pour le dealer.
    Il s’approcha d’elle, sourcil froncé.

    « Si tu dis ne serait-ce qu’un mot à quelqu'un sur l’autre soir… »

    Il laissa sa phrase en suspens, mais le ton voulait déjà tout dire…
    Il se recula en voyant le regard insistant que lui lancer un cuisinier, et lui sortit son habituel sourire commercial. Le temps qu’il les oublie, et qu’il retourne à ses activités.

    « A cause de toi on m’a coupé les vivres, je suis dans une merde noire. Tant qu’à faire, puisqu’on se recroise, j’espère que tu comptes faires quelque chose pour te faire pardonner tes conneries ? »

    Culotté, oui, il était culotté. Et de mauvaise foi. C’était la totale, aujourd’hui. Le contraste total avec son attitude si avenante devant son fan club. Avec Ellen, il savait bien qu’il ne servait à rien de jouer les gentils garçons. Elle l’avait vu sous son pire jour, son côté le plus « obscure » si l’on puit dire, elle ne se referait sans doute pas une meilleure opinion de lui de sitôt. Son seul souci était de savoir comment l’empêcher d’ouvrir sa bouche. Il espérait surtout qu’elle ne comptait pas se lancer dans du chantage ou quelque chose du genre.

    Alors qu’il réfléchissait, son regard se posa soudainement sur l’écharpe d’Ellen. Bien qu’elle soit lavée, il crut reconnaître le petit « cadeau » qu’il lui avait fait, en guise d’adieu.

    « Tiens tiens, cette écharpe me dit quelque chose, je me trompe ? »

    Et il accompagna sa question d’un petit sourire amusé. Tout était bon pour la titiller, décidemment… Et, accessoirement, pour faire diversion sur le "sujet glissant".
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyDim 7 Juin 2009 - 18:07


    Ellen fixait à peine le sourire peu naturel qu’avait adopté le dealer lorsqu’elle remarqua le troupeau attardé autour de lui, composé de groupies qui l’observaient d’un œil critique, noir. Super méchant. Elle frémit. En tâchant son T-Shirt, elle venait de s’attirer les foudres d’une bonne vingtaines de populaires toutes calquées sur le même modèle. Barbies superficielles qui se couvraient d’artifice inutile afin de plaire à un seul homme. N’importe nawak. Toutefois, elle était abasourdie de l’air calme et simplement trop…aguicheur, que venait d’emprunter celui qui l’avait amenée en prison. Il s’était levé, lui avait doucement attrapé le poignet et entraînée plus loin, si bien qu’elle eut une once de perplexité dans le regard à ce moment-là. Elle s’était peut être trompée sur son compte ?

    « Toi ! T’as le don pour tremper tous mes hauts hein ! »

    Ah, ben non en fait. Elle se recula d’un pas, histoire de pouvoir éviter n’importe quelle main levée sur elle – à croire qu’elle en prendrait toujours l’habitude face à un homme comme lui. Elle ouvrit la bouche comme pour lui répondre, mais il enchaîna en lui demandant ce qu’elle faisait ici. Ah ben oui, ça se voyait qu’elle était en train de tricoter un pull, voyons ! Mais l’idée même qu’ils puissent fréquenter la même école…ne la rassurait pas plus que ça. Elle avait estimé qu’il était plus âgé qu’elle, au moins largement pour aller à l’université, voir même pour être entré dans la vie active. De plus, il vendait de la drogue, buvait, avait de mauvaises fréquentation…Mais qu’est-ce qu’un dealer venait faire dans une académie comme Keimoo, franchement ? Il n’avait pas sa place ici. Ellen estimait son âge à une vingtaine d’année à tout casser, il n’avait strictement rien à voir au milieu de ces adolescentes en manque d’affection qui lui tournaient autour. Elle trouvait ça louche. Mais elle pouvait se tromper, et c’était fort probablement le cas. Oui c’était vrai, soyons logique, il avait au moins son âge, ou un peu plus, seulement…seulement il vendait de la drogue quoi ! Et il l’avait agressée physiquement, qui plus est ! Alors qu’elle s’était perdue dans ses questions internes, il la menaça, et elle comprit derrière ses paroles que, en effet, si elle venait à dire quelque chose, elle en porterait les marques. Elle frissonna, fronçant les sourcils d’un air inquiet, n’osant rien dire et se mordant la langue pour éviter de lui hurler dessus, et ainsi d’éviter de s’attirer les malheurs de l’école. Elle sentit un regard posé sur eux, tourna ses yeux d’azur sur le cuisinier curieux qui s’était stoppé, la louche en l’air, les observant d’un œil inquisiteur. Il se détourna vite, elle reconnu le sourire méchamment faux sur le visage trop doux du dealer.

    « A cause de toi on m’a coupé les vivres, je suis dans une merde noire. Tant qu’à faire, puisqu’on se recroise, j’espère que tu comptes faire quelque chose pour te faire pardonner tes conneries ? »

    Pardon ? Nan mais il croyait quoi, qu’il était le seul ? Oui car, ce soir-là, la police écrivit à ses parents de la gentille soirée qu’avait passé Ellen en prison. Il y eut une charmante dispute le lendemain matin entre la jeune fille et ses parents, et surtout entre sa mère. Sa mère qui avait gardé en tête l’idée qu’elle était facile, qu’elle couchait à droite à gauche et qu’elle trop facilement influençable. Ce qui était totalement faux. Néanmoins, à défaut de ne pas pouvoir la priver d’argent – grâce à son père – elle eut la punition ultime de ne pas voir ses petites sœurs pendant la durée extrême de quelques mois. Histoire d’éloigner les fillettes d’une mauvaise (et imaginaire) influence d’une future droguée en proie à des envies morbides qui la poussait à aller en prison en compagnie d’un vendeur malfamé. De nouveau, elle ouvrit la bouche, la referma, les mots se bloquant dans sa gorge. Une rage haineuse et une terrible envie de pleurer s’était abattue sur ses épaules, masse désagréable qui la poussa à rester silencieuse, sage comme une image.

    « Tiens tiens, cette écharpe me dit quelque chose, je me trompe ? »

    Ah ! Mais qu’est-ce qui l’avait poussé à mettre Cette écharpe Ce jour-là ? Ou plutôt, à chaque fois qu’elle sortait depuis sa rencontre avec le dealer ? Quelle niaise elle était… ! Et puis le fait qu’il le remarque fit changer la teinte d’albâtre des joues de la jeune fille, lui donnant quelques couleurs rosées trahissant négligemment son malaise. Alors, prise de panique sous les yeux de cet homme qu’elle craignait, angoissée par sa présence, par son culot, par sa méchanceté injuste, par la peine et la haine qu’il lui causait, elle jeta son plateau en face d’elle : celui-ci vint heurter ses jambes, tombant ensuite au sol et fracassant l’assiette qui contenait ses cookies. Un déluge de morceaux de verres s’abattit par terre, laissant silence plat autour d’elle. Le cuisinier vint vers elle, assez furax de ce geste incontrôlé, tandis qu’elle dénouait avec hésitation l’écharpe à l’odeur de fraise qui ornait son cou, réchauffant sa peau aux pigments maladifs. Elle jeta le vêtement à la figure du dealer – et elle ne pu résister à la tentation de pleurer : les larmes se mirent à couler stupidement sur son visage, qu’elle essuyait de la paume avec insistance. Elle était beaucoup beaucoup trop sensible.

    « Mes conneries ? Tu te fous de moi ? Tiens, je te rends ta stupide écharpe ! C’est de l’argent que tu veux ? Hein ? »

    Ellen attrapa le poignet du dealer, le tirant en direction du couloir – avec une force non négligeable, bien qu’elle eut du mal à le tracter loin du réfectoire et de son brouhaha agaçant. A croire qu’elle prenait soin de sa réputation et du fait qu’il pouvait perdre toute ses ‘amies’ suite à ce qu’elle allait faire. Une fois rendus, elle fouilla vivement dans son sac, ne prêtant pas attention ni à son appareil photo qui manqua de s’écroula par terre, ni ses affaires de cours dont elle abîma les bords à force de fouiner avec rage. Elle se saisit d’un porte monnaie à la forme originale d’une tête de chat brune, attrapa les billets censés payer son mois à l’académie. Tant pis, elle soutirerait de l’argent à son père, quitte à payer en retard. Les papiers verdâtres volèrent en direction de Wunjo, s’affaissant à ses pieds.

    « Voilà ! Maintenant que tu as ce que tu veux, laisse moi tranquille ! Sors de ma vie, de mes cauchemars ! »

    Elle soupira, remettant ses idées en place. Elle y était allée un peu fort, ce qui illustrait parfaitement son état de pleurnicharde. Ellen se baissa, ramassa lentement les billets qu’elle épousseta puis, les tendit au dealer, avec un contre cœur prononcé, mais une étrange sincérité dans une voix qui frémissait tout comme ses muscles à vif.

    « J’espère, fit-elle lentement, qu’avec ça, tu ne seras plus dans la merde. »

    Et elle fit volte-face, se dirigeant avec hâte vers le lieu où elle avait brisé des couverts. Ce fût un cuisinier mécontent qui lui mit dans les mains de quoi nettoyer. Elle s’affaira à ramasser les bouts de verre à la main, se coupa, jura, mais continua sa tâche, pensant amèrement qu'elle n'aurait pas du lui redonner l'écharpe. Parce que, inconsciemment, elle y tenait. Elle était trop stupide. Le dealer avait raison, c'était de sa faute.
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptySam 13 Juin 2009 - 0:57

    Et voilà l’arnaqueur de première qui se faisait tirer hors du réfectoire après s’être pris un plateau dans les genoux. En-chan-té. Il était enchanté ! Quelle garce cette fille !
    Et la voilà qui…lui jetait de l’argent à la figure. Au sens propre. Les billets volèrent, flottèrent un instant dans l’air, trop léger, et tombèrent à ses pieds.

    « C’est malin ! » grommela Wun, se tapant le front de la main pour montrer à quel point il trouvait sa réaction ridicule.

    Mais Ellen n’en avait pas fini. La voilà qui se baissait et se mettait à tout ramasser pour les lui redonner en bonne et dûe forme. Cinglée, cette fille était cinglée ! Et blessante avec ça, avec ces mots plein de reproches. Il avait l’impression qu’elle chassait le diable. Il n’eut même pas le temps de répliquer qu’elle tournait les talons pour repartir d’où elle venait.

    Wun fronça les sourcils, grinça des dents, souffla par le nez, signe manifeste qu’il perdait patience mais qu’il essayait, avec tout le mal du monde, de rester calme. Bon sang, ça avait des avantages d’être hors de l’académie : au moins, il pouvait se lâcher, être naturel, et arrêter de réfléchir à la moindre de ses actions.

    Il la regarda s’éloigner en soupirant, son poing se reserrant sur les billets qu’il lui avait demandé et qu’il avait pris. Il resta un certain temps planté comme un poireau qu’on aurait oublié dans un potager. Quelques personnes sortant du réfectoire et le reconnaissant sûrement lui jetèrent un regard interrogateur, hésitant à lui adresser la parole.
    Se décidant enfin à se mouvoir, il leur jeta un regard noir, avant de se diriger à grands pas vers le réfectoire. Il ne lui fallut qu’un petit coup d’œil pour repérer Ellen, accroupie, en train de maugréer sur les bouts de verre.

    Lachant un second soupire, il se dirigea vers elle d’un pas trainnant, s’arrêtant à sa hauteur, sans se baisser, lui donnant l’immense joue de se retrouver nez à nez avec ses jambes et ses pieds.

    « T’es même pas marrante à céder aussi facilement, merde quoi, j’pensais que t’allais m’envoyer chier… »

    déclara-t-il, avec une voix grognon, un air presque boudeur de garçon de 5 ans. A croire que Wun était borderline pour passer aussi facilement d’une émotion à l’autre, d’une attitude à l’autre. Borderline ou Schizophrène. Peut être même les deux. Elle était gâtée avec lui, la pauvre Ellen. Mais il n’avait pas fini ses râleries, haussant un peu la voix, manifestant son mécontentement, il ajouta :

    « T’as aucune notion de l’argent ou quoi ? Ca te semble si facile de balancer comme ça des billets ! »

    Ca, c’était une chose qui l’énervait… Forcément, il n’était pas né avec une cuillère en or dans la bouche. Il avait grandi dans une famille modeste jusqu’à ses 12 ans. Après, c’était la vie à l’organisation. Comme il ne faisait pas partie des grands patrons et qu’il n’était qu’une petite main, il n’avait pas de fortune personnelle, pas de biens personnels. C’était un peu comme une secte, au fond. Il avait appris à se faire son argent de poche avec ses petits trafics. Alors il avait une très bonne notion de l’argent, et les gens qui avaient tendance à le jeter par les fenêtres ou à le mépriser.

    C’est ce moment précis que choisit une des groupies pour se rapprocher du duo de choc. Une groupie du genre insistante et collante. Tellement collante qu’elle avait l’air de trouver le temps long sans le blondinet, alors elle s’était détachée de la troupe pour aller ramener le berger.

    « Wun-san ! Est-ce que ça va »

    demanda-t-il, appuyant sa question en lançant un regard suspicieux à Ellen. Un regard noir. Comme si elle la chargeait de tous les maux de la terre, et en particulier, ceux de Wun. La jeune fille avait le mauvais rôle sans même qu’aucunes de ses fanatiques dégénérées ne la connaissent ne serait-ce qu’un peu.

    A la question, Wun fut un instant tenté de dire que non, il n’allait pas, juste pour voir la groupie se ruer sur Ellen. C’aurait été drôle, surtout que les combats de filles étaient souvent…hauts en couleurs. Surtout avec une greluche comme celle qui avait rejoint le petit duo. Le blondinet sourit en imaginant la scène, mais se rappela bien vite à la raison, se décidant à l’écarter. Les filles comme ça l’ennuyaient, particulièrement lorsqu’il essayait de régler ses affaires. Il n’avait aucune envie qu’elle s’en mêle.

    « Bien sur Mizu-chan » répondit-il, avec un sourire faussement chaleureux comme il savait si bien les imiter. C’en était presque mortifiant !

    « Tu es sur ? » insista-t-elle, l’air peu convaincue, un regard suspicieux tourné vers Ellen. Pour un peu, elle aurait vexé notre Wunwun : est-ce qu’il jouait si mal la comédie ?

    Mais il décida de jouer la carte : le populaire mielleux. Le but : s’en débarrasser au plus vite. Pourquoi ? Pour une raison très simple : elle gênait. Elle le gênait.

    « Oui, certain. Mizu…tu peux me rendre un service ? Je dois régler quelque chose, est-ce que tu peux me prendre un croissant ? »

    La Mizu en question, la groupie donc, lui servit son plus beau sourire, avant de se tourner vers la file qui s’était bien allongée depuis quelques minutes, et qui semblait maintenant interminable. Presque aussi longues que celle de midi. Evidemment, à cette heure ci, presque le tout Keimoo s’était levé et souhaitait remplir son estomac. Mizu sembla hésiter, évidemment, comme activité, il y avait plus passionnant. Mais comme c’était Wun-san, elle pouvait bien sacrifier son précieux temps. Agrandissant encore son sourire, si c’était possible, elle s’adressa à Wunjo :

    « Bien sur Wun-san ! »

    Le garçon lui répondait par un sourire reconnaissant. A peine eut elle tourné les talons, qu’il se transforma en rictus. Bon dieu. C’était presque trop facile….

    Maintenant, il pouvait à nouveau reporter son attention sur Ellen. Celle-ci n’avait pas beaucoup avancé dans son ramassage, forcément, le russe était venu faire diversion, et la perturbait dans son dur labeur. Soupirant –encore, oui !- il s’accroupit, et résigné, il commença lui aussi à ramasser. Les gros bouts seulement, qu’il pouvait récupérer à la main.

    Il profita de ce court moment de silence pour lever les yeux au ciel. Bon sang, c’était bien sa veine de retomber sur cette bêcheuse ici ! Et le pire, c’était sans doute qu’il s’acharnait à la suivre, à lui parler, à la taquiner, l’embêter, la chercher, alors qu’elle l’insupportait et qu’il avait envie de lui filer des claques pour un oui et pour un non. Il ne comprenait pas lui-même ce curieux comportement. Il devait être barge, tout simplement… Pas d’autre explication.

    Ayant fini son travail –le reste n’étant ramassable qu’à la balayette, et certainement pas à main nue, à moins qu’on est envie de se faire une écharde…en verre ?
    Il s’immobilisa donc, et planta ses yeux dans ceux de la jeune fille, le regard dur, l’air presque sévère. Il sembla hésiter un instant, avant de récupérer l’écharpe qu’Ellen lui avait jeté et qu’il avait passé temporairement autour de son cou.

    « Et puis on ne t’a jamais appris la politesse ? Ca ne se fait pas de rendre les cadeaux qu’on vous fait »

    Et joignant le geste à la parole, il retira l’écharpe, et la passa, de force, autour du coup d’Ellen. Décidément, pauvre morceau de tissu. Depuis qu’il avait été volé au poste, ça se battait pour s’en débarrasser. Wun l’avait donné à Ellen. Ellen la lui avait rendue. Et le voilà qui retournait l’écharpe. Elle en aurait connu, des propriétaires, au moins.

    Levant les yeux au ciel, laissant retomber ses mains sur ses cuisses dans un bruit claquant pour manifester sa mauvaise humeur, son mécontentement, mais aussi sa nervosité, il se releva finalement. La position accroupie n’était pas confortable, il avait des crampes dans les jambes maintenant !

    Il serra les dents finalement, et grommela, du bout des lèvres, évitant le regard d’Ellen, promenant ses yeux un peu partout derrière et à côté d’elle :

    « Et…merde quoi ! Si tu pouvais arrêter de me traiter comme si j’étais un serial killer en liberté… »

    Bon. Dans les faits, c’était presque le cas, mais ça, Ellen ne pouvait pas le savoir. Mieux, Wun était sur à 200% qu’elle ne le savait pas. Donc, si elle le traitait ainsi, c’était pour une autre raison. Et, selon lui, une mauvaise raison. Forcément. Oh bien sur, il n’était pas blanc comme neige. M’enfin il ne fallait pas exagérer. Jusqu’à preuve du contraire, il ne l’avait pas violé, si ?
    Bon. D’accord. Il l’avait frappé, et avait failli l’envoyer en prison. Mais euh…zut quoi…et le pardon dans tout ça ?
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyDim 28 Juin 2009 - 14:48


    Ellen, ramassant toujours les bouts de verres avec une attention inutile, car elle était trop maladroite pour ne pas se couper au moins plusieurs fois d’affilée, vit bientôt une paire de jambes se poster devant son nez. Vision désagréable de chaussures et de jean, a vrai dire il y avait mieux comme face à face pour parler à quelqu’un. De plus, à quelques mètres de là, elle sentait comme un regard posé sur elle. Des regards mécontents. Le cuisinier et ses acolytes. Beuh… Elle s’apprêta à râler sur la personne qui s’était arrêtée tout près d’elle, parce qu’après tout, elle n’était pas un animal de zoo. Elle ramassait juste une assiette cassée, pas de quoi en faire un spectacle ; mais la voix du dealer retentit pour lui reprocher d’avoir cédé trop facilement. Mais merde quoi, elle était un pas jouet non plus ! Son doigt alla s’affaisser sur un bout de cristal qui venait de s’échapper de sa paume, tandis qu’il lui reprochait ensuite de ne pas avoir la notion de l’argent. Il fallait bien avouer qu’elle était très dépensière. Mais de là à penser qu’elle jetait de l’argent par la fenêtre, il en était hors de question. S’il savait seulement que l’argent qu’elle venait de lui refourguer était censé payer son mois à l’académie, et qu’elle allait se faire tuer par son père parce que, malgré tout, elle n’avait pas un accès illimité à la banque de la famille ! Mais il était inutile de le lui dire, un homme comme lui ne se bornait que sur l’idée qu’il s’était faite des gens, basé sur des préjugés affreux. Leen leva la tête, regarda un instant la figure de son interlocuteur, qu’elle avait envie de frapper. Mais pourquoi est-ce qu’il n’était pas parti hein ? Et puis, à ce moment là, le top du top, une jeune fille vint les rejoindre. Petite Barbie aux cheveux bouclés, elle vint demander à ce dit « «Wun-san » si tout allait bien. Le sourire qu’il lui rendit était à la limite de faire rire Ellen, car elle, elle savait toute l’ignominie qui se cachait derrière ce beau blond aux traits ravageurs. Elle insista auprès de lui, si bien que la jeune Shizen se détourna d’eux, les laissant à leur conversation pour continuer à ramasser le verre et les morceaux de cookies, qu’elle laissait choir au fur et à mesure dans une poche qu’on lui avait donné.

    Elle écouta toutefois avec une attention vague ce qu’ils se disaient, soit pas grand-chose ; et constata à quel point les brebis du dealer étaient très obéissantes. Quand la petite blonde se fut éclipsée dans la foule affamée, elle regarda vite fait le dealer, imitant le bruit que l’on fait pour appeler un chien, et murmurant un léger « Bon toutou » à la blondinette de dos.

    « Et toi, tu n’as aucune notion du respect ? Ca te semble si facile de jouer comme ça avec elles ! »

    Elle avait délibérément reprit sa phrase si méchamment dite il y a peu de temps. Mais la réaction du jeune homme fut toute autre : il se baissa et l’aida à ramasser les débris. Elle resta abasourdie face à ce geste, si bien qu’elle fit tomber son amas de saletés qui reposait sagement dans sa paume. Elle jura, attrapa la balayette, s’en aida pour fourrer le tout dans la poche noire qu’elle ferma d’un nœud solide. Toujours à genoux, au moment de lever les yeux, son regard croisa celui, gris et méchant, de son interlocuteur. Celui-ci ôta l’écharpe, et lui passa de force autour du coup. Elle tenta un geste pour l’en empêcher, les joues mauves ; et perçu alors tout un troupeau de regards sadiquement levés sur elle, noirs. Le groupe de Barbies observait la scène avec une jalousie extrême, chuchotant entre elles et pointant du doigt les deux jeunes gens pour qui il arrivait nombre de péripéties. Mais qu’il était bête, quand même, d’entacher sa réputation à ce point, devant la foule des élèves qui pouvait les voir et s’imaginer plein de choses…surtout qu’il semblait être fort populaire. Malgré tout elle baissa les yeux, et ne chercha pas à lui rendre le malheureux vêtement aux habitations diverses et variées. Elle aimait cette odeur de fraise qu’elle lui avait attribuée, et pour elle cela représentait un souvenir tangible. C’était peut être bête, mais Lenou attachait une importance sacrée à la mémoire. Le dealer se releva, de mauvaise humeur, et elle l’imita. Elle le remercia pour son aide, cherchant la distance à tout prix, car là bas, les regards étaient vraiment vraiment insistants, et elle le savait : elle allait s’en prendre plein la tête avant la fin du mois, parce que ces brebis jalouses n’appréciaient sûrement pas que ce soit à elle que l’écharpe ait été donnée, surtout de Sa main. Ah ! Qu’est ce qu’elle avait envie de leur dire l’origine de cette pauvre écharpe ! Qu’elle avait été autour du coup d’un ivrogne au bord du coma éthylique…

    « Et…merde quoi ! Si tu pouvais arrêter de me traiter comme si j’étais un serial killer en liberté… »

    Si elle avait été un personnage de manga, probablement qu’une croix de mécontentement se serait joliment dessinée en rouge sur son front ; mais elle n’en était pas un, et sa colère ne se manifesta que par un soupire zen, tranquille : il fallait qu’elle reste calme, qu’elle ne laisse pas sa sensibilité prendre le dessus pour la faire pleurer telle une enfant capricieuse. Elle s’approcha de lui, et de quelques centimètres elle le frôlait : ça, c’était histoire quand même de faire baver les Barbies. Parce que après tout, maintenant c’était trop tard, et avec des filles, elle savait se défendre, même mieux que se défendre, alors il ne fallait pas craindre ce danger potentiel. Ses yeux d’azur se postèrent dans les siens, et sa voix se fit railleuse, emprunte d’une méchanceté vague.

    « Tu es un dealer, c’est sensiblement la même chose. Tes jouets t’attendent. »

    Elle se recula, rajusta la sangle de son sac sur son épaule, tandis qu’elle avait encore la poche noire dans l’autre main, et elle désigna la table de groupies. Alors un groupe de trois Barbies se détacha du lot, se dirigeant vers eux. L’une d’elle, la plus grande, se mit en face d’elle, la menaçant du haut de son joli mètre soixante-dix.

    « T’es qui toi ? T’as finis de coller notre Wun-san ? »

    Elle leva la main et la poussa en arrière, de sa paume contre le haut de sa poitrine. Leen fronça les sourcils, ne pipa mot.

    « Vas-t-en, fit la rouquine, tu n’as rien à faire avec Nous. »
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyMer 15 Juil 2009 - 23:02

    Effectivement, les groupies étaient de bons petits soldats, très obéissants et arrangeants. De ce côté-là, commandant Wun n’avait franchement pas à se plaindre… Mais la remarque d’Ellen lui déplut tout de même beaucoup.

    « J’leur ai rien demandé à ‘elles’, c’quand même pas ma faute s’il existe des gens qui n’attendent que ça, qu’on joue avec eux ! »

    Et le pire, c’est que c’était vrai. C’était elles, les groupies, qui le scotchaient à longueur de journée. Au début, peu habitué, il avait trouvé ça désagréable, et passait ses journées à essayer de s’en débarrasser. Il avait rapidement compris que c’était chose quasi impossible, et quite à se les coltiner, autant les utiliser. Il aurait pu avoir mauvaise conscience, oui. Sauf qu’il s’était rendu compte que se faire utilisé, c’était leur plaisir, à elles. Être ignorée, c’était ce qui pouvait leur arriver de pire. Que leur copine soit utilisé alors qu’elles non, c’était l’horreur. Leur demander des services, quels qu’ils soient, c’était leur faire plaisir. Bizarre, mais véridique. Elles avaient, pour la plupart, conscience de n’être « QUE » des groupies, et ça ne les dérangeait en rien. Elles devaient sans doute se dire : c’est mieux que rien. Certes, elles ne seraient jamais les amies de Wun. Alors à défaut, autant être son troupeau, non ? Après tout, un berger doit bien avoir un minimum d’affection pour ses moutons…

    « D’ailleurs les premières à jouer, c’était elles ! »

    C’est vrai quoi. Inversons un peu les choses. Est-ce qu’il n’était pas à plaindre, lui ? Un bonhomme avec une belle gueule et du charisme. Voilà ce qu’il était à leurs yeux. Au fond, peut être qu’il préférerait qu’elles l’ouvrent un peu, qu’elles lui reprochent son comportement odieux. Au lieu de ça, non, elles bénissaient la moindre de ses actions. Dans leurs yeux, il n’était pas un garçon à proprement parlé. Il était une image, une jolie image, qu’on aime avoir à côté de soi parce que « ça fait bien ». Ca aussi, Wun s’y était habitué. Maintenant il s’en fichait. Mais bordel, qu’on ne vienne pas lui reprocher d’agir de la sorte avec elles.

    De toute façon, ces filles étaient lamentables. Parfois, il avait juste envie de toutes les envoyer balader. Lorsqu’il aurait fini sa mission, qu’il retournerait dans sa belle Russie, avec les membres de l’organisation, elles ne lui manqueraient pas le moins du monde. Même cette crétine d’Ellen lui manquerait probablement plus !

    Les groupies, il leur fallait un rien pour piquer la mouche. C’en était tellement ridicule que ça en devenait drôle. Le simple fait de voir Wun mettre une écharpe autour du cou de Ellen et cette pauvre dernière devenait l’ennemi public numéro 1. Une chose était sûre, si Lenou voulait se faire un peu d’argent de poche ou si elle voulait simplement se débarrasser de ce bout de tissus porteur de mauvais souvenir, elle n’aurait pas trop de mal à trouver preneuse : il y avait là au moins 20 personnes prêtes à prendre soin de cette petite écharpe.

    Mais en attendant, l’objet de leur attention n’était guère le vêtement, plutôt son propriétaire. Elle avait beau essayer de mettre des distances entre Wun et elle-même, le russe s’entêtait à lui tourner autour, peu importe ce qu’elle lui disait. Cela dit, sa dernière phrase eut tout de même le chic pour jeter un froid sur la petite assistance…

    Là, le mafieux commençait à perdre patience. Pour qui elle se prenait, celle-là ? Ellen s’entêtait dans son comportement grotesque. Est-ce qu’elle ne se décoinçait jamais ? C’était fatiguant à la fin. Dire qu’il faisait –presque- des efforts pour faciliter la bonne entente ! Bon…d’accord. Niveau amabilité, on avait vu mieux, beaucoup mieux. Mais soit, il était difficile d’être aimable avec quelqu’un qui se sent agressé pour un oui et pour un non.

    « C’est vrai, excuse moi, j’oubliais, je suis un gros vilain dealer mangeur d’enfants ! » répliqua-t-il, baissant la voix pour ne pas que quelqu’un d’autre qu’Ellen entende, grimaçant et agitant ses doigts dans le vide comme les serres d’un rapace.

    Il ponctua sa remarque d’un sourire moqueur destiné à faire comprendre à Lenou ô combien ridicule elle était avec sa raideur. Avec la chance qu’il avait, elle allait encore prendre la mouche…

    Le trio groupiesque vint interrompre leur petit tête à tête. Quoiqu’en l’occurrence, il faudrait plutôt appeler cela un face à face. Wun ne put s’empêcher de leur jeter un regard noir. Elles avaient l’art et la manière de toujours débarquer au mauvais moment. En temps normal, ça l’arrangeait bien, ce petit cortège qui le débarrassait de tous les éléments perturbateur. Mais là, non. Ils avaient à parler de choses que les groupies ne devaient pas savoir. Et puis, ce genre d’histoire ne regardait personne excepté Ellen et lui.

    Alors lorsque l’une d’elle décida carrément de passer à l’acte, le russe eut du mal à ne pas simplement lui en coller une. Et elle en rajoutait une couche, la garce.

    « Qu’est-ce que tu fais ? Reste pas planter là comme une asperge ! »

    La remarque –stupide- fut accompagnée des gloussements de ses deux amies. La rouquine en question avança alors une main menaçante vers Lenou mais avant que celle-ci ne puisse s’abattre sur elle, les doigts de Wun s’étaient refermés sur le bras de la groupie, l’empêchant d’achever son geste

    « Ca va, Nat’ » marmona-t-il avec un petit sourire crispé, supposé dissimuler le ton brute qu’il avait employé.

    Oui, le blondinet perdait son sang froid : il était de mauvaise humeur et fatigué de tout ça : l’autre pimbêche qui l’agaçait, les groupies, toutes plus connes les unes que les autres. « Nat » n’insista pas, lui adressa un sourire d’excuse, et devant le regard insistant de Wun, s’éloigna d’eux accompagnée de son troupeau. C’était formidable, il n’avait même plus besoin de parler qu’elles lui obéissaient. Fort de cette constatation, il se tourna à nouveau vers Ellen, et leva les yeux au ciel.

    « Ca t’arrive parfois de te défendre, ou bien tu passes ta vie à subir ? »

    Pas très réactive, la Lenou. Depuis que Wun l’avait rencontré, elle n’avait pas fait grand-chose pour sauver sa peau. En revanche, pour avoir un peu de drogue, elle s’était démenée. Curieuse personne… Elle devait avoir des côtés autodestructeurs. Ou alors elle était sacrément bizarre.

    En attendant, ce petit jeu du chat et de la souris commençait à sincèrement le fatiguer. Wun n’aimait pas se prendre la tête, et quand Ellen était dans le coin, c’était malheureusement ce qui se passait. Le garçon passa sa main dans ses cheveux, songeur. Il valait peut être mieux ne pas s’acharner : il n’obtiendrait rien d’elle. Il allait laisser couler, et aviser. Si elle se taisait, tant mieux. Sinon, il sévirait plus tard.

    Sans rien ajouter, il tourna les talons et disparut du réfectoire. En fait non. Il allait tout de même mettre les choses au clair avec elle. Lui dire ce qui l’attendait si elle avait la mauvaise idée de parler, de raconter. Mais pas ici. Il y avait trop de monde dans le réfectoire. Il allait la cueillir au détour d’un couloir ou bien dehors.
    Dehors, il s’y rendit justement. Seul, pour une fois. Pas de groupie à ses trousses.

    Arrivé dans le parc, il inspira un grand coup. A travers les grandes baies vitrées, il avait vu sur le réfectoire. Ellen était toujours plantée là. Aucun problème, Wun avait tout son temps, il attendrait qu’elle se déscotche de là pour mettre les points sur les i.
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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptySam 18 Juil 2009 - 19:05


    Ce fut sur la défensive que le dealer répondit à sa remarque, protestant que si ces filles le suivaient, ce n’était pas de sa faute. En y réfléchissant bien, Ellen admit intérieurement qu’il avait probablement raison, mais contribuer à ce jeu revenait au même, et pour elle cela s’agissait d’un manque pur et simple de respect. Même si, il fallait bien l’avouer, ces groupies ne méritaient sûrement que ça, parce que n’étant même pas capable de réfléchir ou de penser par elles-mêmes : tout se jouait dans un esprit d’équipe totalement ridicule. Puis, encore sur la défensive, il arqua ses doigts en serres et baissa le ton pour que seule la jeune fille ne l’entende. Il eut un sourire, moqueur certes, mais un sourire, qui était largement différent des masques pathétiques que Wun utilisait avec ses prétendantes. Il s’attendait probablement à ce qu’elle s’énerve, mais elle se contenta de tirer la langue, avec toute la puérilité qu’il faut pour ce genre de gestes, inutile soit-il. Typique de Ellen. Typique de sa personnalité lunatique, surtout. Enfin soit, désormais elle était confrontée à trois jeunes filles jalouses qui la menaçait. La plus âgée sûrement éleva la main, celle-ci manquant de près d’atterrir sur sa joue…Elle avait en effet esquissé un geste de défense, mais le dealer avait été plus rapide qu’elle, saisissant le poignet de l’inconnue. Abasourdie, Leen fixa le jeune homme, se demanda pourquoi il ne l’avait pas laissée faire, car c’était probablement un geste qu’il aurait adoré accomplir à sa place. Le troupeau s’éloigna, ramenant la cohue du réfectoire à la normale car, devant ce petit incident de routine, le silence s’était abattu dans la salle. Les chuchotements allaient de plus belle, mais bientôt il lui sembla que seuls quelques regards curieux et ceux noirs des groupies étaient posés sur eux.

    Le dealer lui reprocha alors de ne pas se défendre. Oui mais ça, c’était parce qu’elle n’avait pas eu le temps ! Une gifle, c’était facile à intercepter. Et pourtant…pourtant elle n’avait fait que lever le bras, ce qui aurait laissé libre choix à la rouquine de dévier la trajectoire de sa main pour venir s’abattre sur son autre joue. Elle aurait pu faire mieux, comme une jolie déviation ou un coup de pied dans les genoux, ou mieux, une droite dans la pommette maquillée de la Barbie. Mais elle ne l’avait pas fait. Probablement parce qu’il avait très vite agis. Mais non, dans sa tête elle n’avait jamais eu l’intention de faire quoi que ce soit. Pour la sauvegarde de sa réputation, peut être ? C’était tout de même à se demander pourquoi Ellen aurait pu se faire tabasser pour l’étiquette peu charmante du dealer qui l’avait amené en prison avec lui. Gentillesse innée et trop forte, sûrement. Alors qu’elle avait fixé un instant la table des brebis, Wun avait déjà disparu, s’éclipsant jusque dans la cour. Son regard s’attarda sur les baies vitrées qui offraient une vue magnifique sur le parc, là où il attendait, sagement. Et sûrement pas elle en tout cas !

    Soulagée – ou presque, Ellen soupira, alla ramener la poche de débris au cuisinier, qui l’accueilli avec un air mauvais. Toutefois, ce qu’il s’était passé à l’instant lui avait coupé l’appétit, alors elle traversa à son tour le réfectoire histoire de rejoindre la cour, et de filer à l’anglaise en direction des dortoirs…de son dortoir où l’attendait patiemment sa peluche qui, malgré tout, lui manquait terriblement. Mais il ne fallait pas croire que les péripéties étaient terminées, car déjà, alors qu’elle s’engageait près de la table des groupies, un pied malencontreux s’aventura devant sa trajectoire, la faisant chuter. Elle s’étala de son long par terre, s’éraflant les genoux, mais ne s’abaissa pas aux rires moqueurs des groupies. Très vite elle fut dehors…et face au dealer qui attendait, encore. Elle se recula, se cachant presque derrière le mur, avant de s’épousseter les jambes : elle n’avait pas envie de se prendre en pleine tête encore beaucoup de remarques désobligeantes qui la blesserait. Et puis, inconsciemment, elle savait qu’il allait croire qu’elle le suivait. Elle frémit, souffla, un bon coup, et se sauva de sa cachette pour filer sans dire un mot. Finalement, et sans que ce soit prémédité, elle s’arrêta à sa hauteur.


    « Parfois il vaut mieux subir que se défendre. »

    Elle le fixa, en coin, ses yeux d’azure sagement plantés dans les siens, gris, méchants.

    « T’aurais pu me laisser me défendre toute seule, tout à l’heure. Je suis sûre que ça t’aurais fais très plaisir de les voir me frapper. J’ai l’intuition que c’est une seconde nature chez toi, la méchanceté.
    Je ne dirais rien, je tenais à te le dire. Mais je n'ai pas peur de toi, parce que je sais ce que tu es. »

    Stoooop, silence, chuuut Ellen ! Ca, c’était la petite voix intérieure de l’adolescente qui la poussait à se taire, parce qu’elle allait une fois de plus se faire taper…Parce qu’elle venait de faire une référence énorme à l’incident de la boîte de nuit. Lorsqu’il avait empoigné ses cheveux, giflée, presque traînée jusqu’à l’extérieur de la boîte. Ce type était un violent, il était obligé qu’il aime voir les autres avoir mal : surtout ceux qu’ils n’aimaient pas. Par précaution, elle se recula d’un pas, ayant parfaitement conscience qu’il en avait marre d’elle ; d’ailleurs, c’était réciproque, bien qu’elle ait toujours eu l’initiative de l’aider, financièrement comme socialement. Une ambiguïté parfaite et anormale. Tandis qu’elle ne bougeait pas, elle avait tout de même la sensation d’être épiée, quelque part, mais elle effaça bien vite cette impression car après tout, ils étaient tout deux devant une baie vitrée cachant une centaine d’étudiants affamés et assoiffés de ragots. Et puis, pour changer, elle lui tira la langue, comme si ce langage était le seul à pouvoir l'empêcher de faire une crise de nerfs. Rassurant et puéril, une sorte de jeu dangereux...

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MessageSujet: Re: Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]   Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos] EmptyDim 19 Juil 2009 - 17:16

    Wun ne resta pas bien longtemps seul dehors, et Ellen, plutôt coopérative, ne tarda pas à quitter le réfectoire pour venir lui tenir compagnie dehors –même si, il ne se faisait aucune illusion, elle n’était pas venue ici pour lui. Et la voilà qui se remettait sur la défensive. Le contraire aurait été étonnant….

    « Te défendre seule ? C’est ça, et après si tu finissais tabassée, en miette, c’est sur ma gueule que ça serait retombée » répliqua-t-il, ricannant à moitié

    Et le pire, c’est que c’était faux. Il ne pensait pas un mot de ce qu’il disait. Déjà, la rouquine n’aurait jamais tabassé Ellen. C’était une pimbêche avec rien dans le cailloux, mais pas franchement une hargneuse. Douée pour les insultes et pour parler sur le dos des gens, mais ça s’arrêtait là. Ensuite, parce qu’en admettant qu’elle l’ait fait, c’était elle et elle seule qui aurait eu des ennuis. En bonne groupie, elle n’aurait jamais laissé Wun être impliqué là dedans… Non en fait, il n’avait pas vraiment réfléchi lorsque son bras s’était interposé. Il avait fait ça impulsivement, voilà tout. Mais devant Ellen, il fallait bien trouver une excuse valable, non ?

    Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Une seconde nature chez lui la méchanceté ! Ben voyons, où est-ce qu’elle avait été cherché ça ? On aurait dit un mauvais dessin animé, avec le méchant parodique qui veut concquérir le monde avec des scoubidous et des glaces aux bonbons et qui explose d’un gros rire machiavélique à chaque fois qu’il ennonce son plan à quelqu’un. C’est donc ainsi qu’elle le voyait, à peu de chose près. Charmant…

    « Tu as raison, d’ailleurs mon principal objectif est de devenir le roi du monde, mwahahaha » répondit-il donc, se tenant le ventre, mimant le gros rire du mégalo taré qui a du boire trop de café au petit dejeuner.

    Ceci fait, il haussa un sourcil, un sourire aux coins des lèvres, l’air de dire : c’était là que tu en voulais en venir ? Ellen avait quand même l’art et la manière de déchainner les clichés chez notre mafieux russe. Bah, au moins, il s’amusait un peu. Un peu. Il s’énervait beaucoup.

    « Tu n’as pas peur de moi parce que tu sais qui je suis… » répéta-t-il, intrigué, haussant les sourcils. « C’est drôle, parce que c’est parce que tu sais qui je suis que tu devrais avoir peur de moi…mais soit »

    Il marqua une pause, haussa les épaules, songeant que la jeune fille devait être un cas désespéré et qu’il ne fallait pas se fatiguer à essayer de comprendre son fonctionnement. De toute façon, les filles, à la base, il ne les comprenait pas. Mais celle là alors, elle atteignait des sommets en matière d’incompréhensibilité. C’était un genre de da vinci code version humaine. Sauf qu’elle n’avait rien de saint et de religieux. Bref. Ellen était un rubik’s cube…

    Et la réaction qui suivit ne fit que renforcer l’opinion de Wun : la jeune fille lui…tira la langue. PARDON ? Tirer la langue ? Est-ce que les totally spies tirent la langue à monsieur j’envahis le monde avec mes shampoings ? Bon…peut être que oui ! Mais est-ce que Spiderman tire la langue ? Bon…il ne peut pas avec son pasque. Et batman alors ? Non ! On ne vainc pas un dangereux mégalo avec une langue. Comment le méchant doit-il réagir ? Lui couper la langue ? Non. Comme tout bon méchant qui se respecte, Wun éclata de rire. Décidemment, si pleine de défauts soit-elle, elle avait le mérite de le faire rire. Mais ça ne l’encourageait pas pour autant à se montrer gentil. Après tout, il était le gros vilain dealer de l’histoire…

    Wun s’approcha d’elle avec des mouvements prudents pour éviter que la jeune fille farouche ne détale comme un lapin. Ce n’était pas le but de l’opération après tout. A sa hauteur, il l’attrapa par le poignet pour l’empêcher de gigoter, et s’approcha, tout près, encore plus près, jusqu’à ce que leur deux nez soit à quelques milimètres à peine.

    « J’espère bien que tu vas te taire, oui… » lança-t-il, faisant encore une fois allusion à l’histoire du commissariat.

    « Et si j’étais toi, je ne laisserais pas ma langue dehors comme ça… »

    Car à trop lui tirer la langue, voilà ce qui arrivait… Réduisant à zéro les quelques centimètres qui les séparaient, il lui vola le deuxième baiser depuis qu’il la connaissait. Pas longtemps, juste de quoi lui laisser un petit souvenir de lui sur ses lèvres. Et là…clic clac. Quelle jolie photo ça ferait…non ?
    Reculant pour éviter les coups et représailles, il commença à s’éloigner, prenant non pas la direction des dortoirs, mais celle du portail pour quitter l’académie.
    Il se retourna une dernière fois vers Lenou, l’air taquin, et lui lança, de loin :

    « Alors la langue, pas trop pendue ! »

    Et il posa son index sur sa bouche comme l’aurait fait Pierrot pour ne pas réveiller les enfants…


    [The End!]
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