Mais qu'est-ce que je fais là moi...

Invité

* Mais sérieux, à quoi ai-je bien pu penser...*

C'était la question que Hiro se posait depuis le début de la journée. Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'avoir accepter d'y aller. L'étudiant en avait parlé à ses parents, qui lui avait demandé quels étaient ses projets pour le temps des fêtes. Cette année, ils restaient au Japon, alors il avait le choix de faire ce qu'il veut. Il entendait encore la discussion:

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- Mais oui mon chéri! Vas-y! Tu vas pouvoir te faire de nouveaux amis, et t'amuser avec eux! Tu vas pouvoir te dorer la pilule à la plage!

- Mais oui, fiston! On te propose une superbe activité! Ne viens pas te plaindre parce que tes amis ne veulent pas sortir avec toi dans les bars!

- Mais p'pa, c'est pas pareil! On va chez quelqu'un qu'on ne connais pas!

Le père émit quelques balbutiements.

-... et alors? Je suis bien allé à des ''partys'' où j'étais pas invité non plus! Allez, mon garçon! Va faloir te déniaiser un moment où à un autre dans ta vie!

Et c'était sur cette discussion que Hiro (avec une certaine aide de ses parents) décida d'y aller. Il fit ses bagages le matin même: maillot de bain (la chose la plus importante lorsqu'on va sur une île), des T-shirts, des shorts et tout le tralala que doit avoir une valise optimale. Quelques temps plus tard, il parti en voiture vers l'aéroport.

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Hiro soupira en regardant par le hublot qui était situé à côté de sa chaise. Il ne reconnut personnes autour de lui. Il y avait des jeunes, peut-être de son école, mais personne qui lui rappelait ses amis proches.

Ce qui l'achalait dans tout ça, c'était la manière dont était écris la lettre. Ce n'était pas...en norme... sain... On aurait dit que la personne ayant écrite cette lettre provoquait le lecteur. Le coeur de Hiro battait la chamade. Il ne savait aucunement à quoi s'attendre, à part au pire. Le voyage en avion fut donc en somme assez pénible. N'ayant pas été capable de s'endormir, il se força à écouter le film proposé par le mini écran qu'il y avait à quelques mètres de lui. Évidement, Hiro n'avait pas pu s'acheter un billet de première classe, car il n'avait pas vraiment le budget, lui. Sur cette pensée, Hiro se dit qu'il n'y aurait peut-être que ces garçons et filles de riches; il aurait l'air ridicule. C'était trop tard, pour reculer, il le savait bien, mais bon... il ne le sentait pas.

L'avion atterit. Il prit l'autobus qu'il était supposé prendre. Ils étaient serrés. Cette fois-ci, il en reconnut. Quelques têtes (faut dire que Keimoo, c'est quand même grand) à qui il connaissait les noms, et plusieurs qu'il avait vu mais qui restaient inconnus. Arrivé à ladite villa, ce fut un émerveillement. Après avoir descendu les quelques marches du bus, Hiro fit un 360 degré. C'était... fort joli... mais pas assez joli pour calmer son pauvre petit coeur. C'est à peine si ses jambes ne tremblaient pas. Il avait l'air perdu. De ces yeux bruns, Hiro cherchait quelqu'un qu'il connaissait, perdu dans cette marrée de jeunes.

Age : 113 21 **KMO** :

Après avoir finit avec le jeune homme sombre et à l'aura assassine, sans doute sous effet de la lettre du cher maître, la soubrette s'en vola pour chercher quelqu'un d'autre dans les parages. Il y avait tellement de monde, certains même allaient directement lui demander, alors qu'elle répondait poliment qu'elle ne pouvait pas les aider car elle avait une liste à suivre. Dommage. Partez donc avec vos fantasmes ailleurs! La femme de chambre avait une photo en main, c'était une idée de Who, pour que la servitude puisse mieux repérer les gens; celui qui apparaissait sur le bout de papier avait l'air perdu, mais il était facilement repérable. Au milieu de la foule, planté comme un arbre, la soubrette l'interpella.

La soubrette commença à parler, lui souhaitant la bienvenue à Hawaï, comme toute à l'heure avec le garçon ténébreux. Elle lui tendit une carte de la ville ainsi qu'une autre plus petite de la Villa pour ne pas qu'il se perde, il avait grand besoin. La clé de sa chambre était la numéro 10, avec monsieur Masato. Elle lui remit aussi un petit mot de la part de son maitre qui disait ceci:

Vous n'êtes pas seuls, je vous surveille....♥

La femme de chambre partit aussitôt, à la recherche d'un autre invité pour exécuter les ordres du maitre des lieux.

Invité

Hiro avait fait quelques fois le tour de l'autobus, espérant au plus profond de son âme de trouver quelqu'un à qui s'apparenter. Il y avait des connaissances partout autour de lui, certes, des belles filles et des gentils garçons, mais ce n'était pas assez. Hiro se cherchait un ami. Il n'y en avait pas. C'était assez étrange, et Hiro n'aimait pas ça. Peut-être allait-il avoir d'autres bus qui allaient arriver plus tard. Oui... ça doit être ça.
Perdu dans ses pensés, l'étudiant n'avait même pas entendu une voix de femme l'appeler. Sur le qui-vive, le japonais sursauta en tournant la tête vers la direction du son. C'était une soubrette qui lui souhaitait la bienvenue. N'ayant pas parlé aux autres et étant allé directement à lui, le coeur de Hiro fit un bond. Quoi, il avait fait quelque chose de mal? Il allait être dans une chambre... ''spéciale''? Non,non, ce n'était aucunement agréable. Les jambes de Hiro brassait dans tous les sens, tandis qu'il essayait tant bien que mal à sourire à la femme qui lui souhaitait la bienvenue. Il réussit à balbutiner quelque chose ressemblant à un ''Merci, je suis arrivé saint et sauf, c'est joli par ici''.
La soubrette lui offrit une carte de la ville, ce qui fit calmer les nerfs de Hiro pendant au moins un bref instant. Elle lui donna aussi la clé de sa chambre. Ah, fiou, ce n'était que ça... La soubrette devait avoir une liste de nom, avec des photos et tout... Ah eh bien oui; Hiro put se reconnaître sur une des photographies que la soubrette tenait en main. Hiro réussit finalement à lui sourire.

- M...merci.

La femme lui donna par la suite un petit mot. Toujours aussi rassuré, Hiro le prit, la remercia (cette fois-çi) sans béguayer et la regarda partir à la recherche d'un autre invité. Souriant maintenant bêtement, Hiro lu le message. Ses yeux s'agrandirent soudain, très rapidement, avant de revenir à une grosseur normale. Ses jambes eurent l'envie de trembler à nouveau. Le message était bref: Vous n'êtes pas seuls, je vous surveille.
Sueurs froides.
Mais qu'avait donc cette Who à nous répéter sans cesse cette phrase? Hiro faisait-il quelque chose de mal? Allait-il faire quelque chose de mal? Allait-il y avoir des caméras partout, qui allait le fixer 24h sur 24?
De sa main tremblante, Hiro regarda la clé, son numéro, et parti dans la villa à la quête de sa chambre. Il restait muet, ne souriait pas, et essayait de comprendre dans quoi il s'était embarqué...