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 Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse

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2 participants
AuteurMessage
Ulrich Kirschten
♠ Lycée - Quatrième année
Ulrich Kirschten


Genre : Masculin Cancer Buffle Age : 26
Adresse : Chambre 204
Compteur 9

KMO
                                   :

Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse Empty
MessageSujet: Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse   Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse EmptyLun 20 Juin 2016 - 18:51


DOSSIER DE L'ÉLÈVE
|| Kirschten  Ulrich ||
•• Réf. de l'image ••

100*100px

• Sexe: [ ♂ ]
• Âge, date et lieu de naissance : 19 ans, né le 8 juillet 1997 à Tokyo
• Nationalité : Japonaise (origine autrichienne, même s’il l’ignore)
• Orientation sexuelle : Hétéro

• Langue(s) : Japonais
• Année d'études : 4ème
• Groupe : Rebelles
• Club(s) : Musique et Natation



► Description physique


• Apparence, expressions, allure, gestuelle :
Ulrich attire l’attention depuis sa plus tendre enfance, en grande partie à cause de son physique résolument européen dans un pays majoritairement peuplé d’asiatiques. Ses grands yeux bleus sont de ceux qui aimantent le regard, avec le cercle bleu nuit qui entoure son iris plus clair, presque gris. Enfin ça, c’était avant. « T’as les yeux rouges », c’est un phrase qu’il entendait souvent. Trop souvent. Ses yeux constamment injectés de sang et les incessantes remarques sur leur aspect maladif ont fini par le faire perdre patience, alors il a opté pour la solution la plus simple et il s’est acheté des lentilles rouges. Du coup, exit les beaux yeux bleus et, par le même coup, les commentaires exaspérants.

Plus classique de ce côté-là, et plus facile pour se fondre dans la foule, il a les cheveux noirs, bien qu’ils soient sûrement passés par trop de couleur. Décolorés dans sa première année de lycée puis bleus, verts, rouges, etc les années suivantes, ils lui ont servi de terrain d’expérimentation pour affirmer sa personnalité de lycéen rockeur et perturbé. Depuis plus d’un an, ils ont récupéré leur aspect naturel, même si quelques mèches de couleur traînent encore dans la masse noire qu’il a sur la tête. Ils ont sûrement aussi eu toutes les longueurs possibles et imaginables, du crâne presque rasé à la vague noire qui flotte dans son dos mais, pour l’instant, ils lui arrivent aux épaules.

Ses yeux sont aussi soulignés de cernes assez imposantes qui laissent de gros doutes sur sa santé, comme sa corpulence générale. Il est maigre à un point maladif, au point qu’on aperçoit souvent ses côtes à travers sa peau trop pâle. C’est vraiment l’image qu’il dégage : quelqu’un de chétif et fragile. Maigre parce qu’il prend rarement le temps de manger, visiblement épuisé parce qu’il prend rarement le temps de dormir, blafard parce qu’il prend rarement le temps de sortir. Si on ajoute à ça les bandages, pansement et autres bleus qu’il a tout le temps parce que sa peau marque facilement et que ses tendons sont fragiles, on comprend pourquoi il a tant l’air d’une cible facile.

__________________________________________________
• Tenues vestimentaires :
Il a un corbeau tatoué sur l’épaule droite, le symbole de son ancien groupe. Il s’est fait percer l’oreille gauche un certain nombre de fois et collectionne bagues, bracelets et autres bijoux qu’il utilise aussi en guise de poing américain quand il n’a rien d’autre pour se défendre. Bizarrement, il n’aime pas spécialement porter de chaussures et il ne le fait que quand il n’a pas d’autre ; du coup, il n’a qu’une paire de chaussures de ville dans son placard au milieu de ses trois tonnes de vêtements. Il passe par tous les styles : du jean-t-shirt classique à la tenue classe ou punk, du sweat-shirt à capuche à la chemise bien repassée, il n’a absolument pas de look défini et il s’en porte très bien. Ça ajoute à sa discrétion naturelle de ne pas être reconnaissable à sa tenue.

► Description psychologique


• Mentalité, attitude envers autrui, philosophie personnelle:
Ulrich est mentalement instable. Sans être atteint d’une maladie mentale, il a surtout deux gros problèmes : les restes d’une dépendance à  la drogue, et une totale incapacité à jauger un danger. Ne vous méprenez pas, il n’est ni inconscient ni suicidaire, mais il juge souvent le danger trop tard et il se met systématiquement dans des situations pas possibles. En s’attirant les mauvais ennemis, par exemple. Il fait ça très bien.

C’est un enfant qui n’a pas su évoluer dans le bon sens. Insolent et irrespectueux, il s’entend mal avec toutes les formes d’autorité, qui le lui rendent bien. Il ne sait ni parler poliment, ni s’excuser, et ce n’est pas faute d’avoir essayé de lui inculquer les bases du respect. Son éducation aux bonnes manières s’est malheureusement faite trop tardivement pour avoir une influence marquante sur sa personnalité ; il est resté le gamin rebelle incompatible avec la société qu’il était.

Ulrich souffre d’insomnies, ou peut-être les provoque-t-il lui-même. Toujours est-il qu’il dort peu et que ça se ressent dans son attitude. Tantôt mou et apathique, tantôt irritable, sa personnalité est sévèrement entamée par tous les problèmes qui lui tombent dessus, et sa fatigue n’aide pas à soigner sa maladresse naturelle. Que ce soient ses mains ou ses mots, tout lui échappe trop souvent et trop facilement. Franc et honnête malgré lui, il lui a fallu des années d’entraînement pour apprendre à tenir sa langue et devenir le menteur expert qu’il est aujourd’hui. Il ment avec le talent et la facilité que confère l’habitude mais il est toujours incapable de retenir ses sarcasmes.

Joueur, moqueur, imbécile aussi parfois, il est spécialiste des mauvaises blagues et des commentaires qui ne font rire que lui... avant qu’il se prenne une droite ou une baffe. Il semble irrésistiblement attiré par ce qui le met en danger ou pourrait lui coûter cher, comme si l’adrénaline était sa solution ultime contre le manque qui le reprend parfois. L’adrénaline, le sexe et la guitare. C’est un coureur de jupons invétéré et incurable, persuadé d’avoir hérité de sa mère biologie l’impossibilité d’éprouver un sentiment sincère. Il n’a jamais été amoureux, il ne le sera jamais, et c’est très bien comme ça. Il faut bien s’en convaincre. Les filles ne sont qu’un moyen de faire taire le manque le temps d’une nuit et aussi, un peu, de voler de l’argent dont ses parents ne connaîtront pas l’existence. Elles ne représentent rien pour lui.

Son seul amour, c’est sa guitare. Elle accompagne ses nuits d’insomnie et ses longs moments de mélancolie. S’il ne l’a pas avec lui en permanence, c’est uniquement parce qu’elle est trop encombrante pour les cours. Il en joue dès qu’il en a l’occasion, même si ça implique de violer le couvre-feu et d’errer hors de sa chambre toute la nuit. Parfois, lorsqu’il va vraiment mal, il joue jusqu’à s’écorcher les doigts et il n’est pas rare de le voir avec les mains couvertes de pansements en tout genre.

Ulrich n’aime pas (trop) la violence, ce qui rend encore plus étrange sa fascination pour les armes blanches. En cas de problèmes, il a tendance à tout miser sur sa vitesse de course, et il est rare que quelqu’un soit plus rapide que lui. C’est un lâche, sans aucun doute, quand il a conscience du danger, mais il se battra sans hésiter s’il lui est impossible de fuir et il sait frapper là où ça fait mal. Il s’inquiète quand même assez souvent à l’idée de se casser quelque chose, surtout quand on s’entête à lui taper dessus.

__________________________________________________
• Signes particuliers, manies, obsessions, phobies (etc.) :
Ulrich dort debout. Tout le temps. C’est comme ça qu’on le repère, mais pas seulement. Il est maladroit, aussi ; il se cogne dans les gens, il fait tomber des trucs, il attire l’attention. Il collection les armes blanches, aussi, mais on ne l’a pas autorisé à les emmener avec lui dans l’enceinte de l’établissement. Ça ne l’a pas empêché de garder quelques canifs et couteaux bien cachés, pour se défendre. En effet, il est légèrement parano sur les bords et a tendance à croire que tout le monde lui veut du mal. Comme il a un corps fragile et qu’il en est conscient, il a de bons réflexes. Un peu flippants, très franchement, parce qu’il sursaute au moindre bruit trop proche de lui en se préparant à sortir un couteau.
► Mémoires


• Histoire :
◘ La partie est lancée ◘
Ulrich ne connaît ni sa mère, ni son père. Il ignore qu’elle était autrichienne, et une adolescente à problèmes qui se noyait dans l’alcool et les relations destructrices, qui faisait cohabiter le whisky et les céréales dans son petit-déjeuner, le sexe et les oublis de pilule dans son rituel du soir. Tombée enceinte à 17 ans, trompée par sa pilule, elle n’a pas eu l’occasion d’avorter et a porté cet enfant non désiré, conçu dans un couple sans amour et sans avenir. Elle faisait 20 ans, son petit-ami en avait 26, mais elle n’avait aucune intention de garder cet enfant plus longtemps que les neuf mois imposés par la nature. Elle n’abandonna pas sa vie destructrice, ne cessant l’alcool que parce que le père de son bébé la surveillait de près. A huit mois de grossesse, elle partit en vacances au Japon pour une semaine. Le petit choisit ce moment pour venir au monde en avance, ignorant que cela scellerait son avenir.
Prise en charge d’urgence par un hôpital de Tokyo, sa mère prit malgré tout le temps de lui donner un nom, plus ou moins forcée par le personnel. Et elle disparut quelques jours plus tard, prenant son avion pour l’Autriche et laissant derrière elle un fantôme, un enfant sans passé et sans avenir qui n’avait hérité que d’un nom et d’une affreuse sensation d’inexistence.
Ulrich Kirschten.

◘ Notre monde est régi par la loi du plus fort ◘
Après la fuite de sa mère, le bébé fut confié à un orphelinat. Sa fragilité lui valut une attention particulière les premiers mois mais il retomba vite au niveau des autres, un enfant dont on s’occupe du mieux possible, sans budget, le temps de lui trouver une famille. Cinq ans plus tard, le gringalet chétif et blafard était toujours là, écoutant aux portes des ados qui ne seraient jamais adoptés. C’est leur musique qui l’attirait. Du rock, du métal des sons si éloignés des comptines pour enfants mais qui résonnaient en écho avec son cœur. On le trouva plusieurs fois endormi contre la porte, bercé par le son saccadé des guitares électriques. Les quatre lycéens, attendris, décidèrent d’en faire leur mascotte. C’était un gamin calme, tranquille et silencieux qui les regardait avec les grand yeux de celui qui veut apprendre. Il observait tout, apprenait par mimétisme et retenait les techniques de base, impatient d’être assez grand pour avoir sa propre guitare. La musique lui donnait l’impression d’exister enfin.
Il fut adopté deux ans plus tard. L’orphelinat le confia à la famille Yamahita, un couple marié et une fille de son âge avec qui il s’entendait à merveille. Sa nouvelle sœur devint son garde du corps personnel, le protégeant des gamins turbulents qui se moquaient de sa faiblesse apparente. Ses amis musiciens lui manquaient, mais il choisit de partager sa passion avec sa sœur, lui faisant écouter ses morceaux préférés et s'entraînant avec elle sur le piano que ses parents avaient installé dans sa chambre. Si aucun des deux n'étais spécialement doué pour le piano, ça leur suffisait pour avoir de grands fous-rires et passer du temps ensemble. Il se fit quelques rares amis à son école, plus des amis de sa sœur que les  siens, et tout aurait pu continuer comme ça si la maladresse d'Ulrich n'avait pas pesé à nouveau dans la balance. Après une journée de travail particulièrement éprouvante, le retour de son peur adoptif ne fut pas de plus joyeux. S'ils connaissaient tous les deux sa tendance à se mettre en colère facilement, les deux enfants n'avaient pas eu le temps de ranger le bazar qu'ils avaient fait dans la cuisine. Les cris qui suivirent étaient habituels, ils les écoutèrent tête baissée sans protester ni contester. Mais dans un accès de colère, le père referma sa main sur le manche d'un couteau et les menaça l'espace d'un quart de seconde. Ce fut suffisant. Les deux enfants furent retirés à la famille par les services sociaux, mais le mal était fait. Il développa une phobie des lames et se plongea dans un mutisme forcé. Sa sœur resta quelque jours avec lui, pendant les instances de divorce des parents, mais ils parlaient à peine, tous les deux recroquevillés dans un coin de leur chambre, échangeant des regards triste. Il ne mangeait plus, terrorisé à l’idée d’utiliser un couteau. Il ne parlait plus, un casque vissé sur ses oreilles avec la musique à fond. Ce fut finalement le guitariste du groupe qui le sortir de son état catatonique en lui offrant sa vieille guitare et en lui enseignant les rudiments de la musique. Quand sa mère adoptive revint pour récupérer sa fille et son fils, ce fut lui qui refusa de la suivre. Il serra sa sœur dans ses bras, récupéra son adresse pour échanger des lettres comme seuls les enfants savent les faire, mais il préféra rester à l'orphelinat.
Il grandit avec une guitare entre les doigts, toujours accompagné du guitariste du groupe qui lui apprenait tout ce qu'il savait, lui offrant ses partitions et d'autres objets qui représentaient, aux yeux de l'enfant qu'il était, le plus précieux des trésors. Le batteur et le bassiste du groupe quittèrent l'orphelinat à leur majorité et après avoir trouvé un travail, mais le guitariste resta pour prendre soin de l'enfant qu'il considérait comme un petit frère. Ulrich remonta lentement la pente, retrouvant le sourire malgré les cauchemars qu'il faisait encore quelque fois. Son ami réussit à le faire manger, d'abord en lui coupant sa nourriture pour ne pas qu'il ait à s'approcher d'une lame puis en l'accompagnant pas à pas dans sa reconstruction. Il resta si longtemps à ses côtés qu'Ulrich apprit à le considérer comme sa famille, lui qui avait abandonné l'idée de quitter l'orphelinat simplement pour prendre soin de lui.
Ensemble, ils recrutèrent deux enfants de l'orphelinat à qui ils enseignèrent à leur tour la musique, pour faire perpétuer l'esprit du rock dans l'orphelinat quoi qu'il arrive. Ulrich en oublia d'écrire à sa sœur, abandonnant les lettre après un an. Il avait à ses côtés quelqu'un qu'il considérerait éternellement comme son frère. Si sa peur n'avait pas disparu, elle s'était dissipée. Son ami finit par lui offrir deux choses essentielles : un cran d'arrêt, qu'il lui ordonna de garder sur lui en permanence pour s'habituer à sa présence et contrer sa phobie, et un téléphone pour pouvoir le contacter en permanence. Ce téléphone devint son bien le plus précieux le jour où son ami quitta à son tour l'orphelinat, forcé de trouver un travail, et ses longues soirées à jouer de la guitare se transformèrent en longues soirées accrochées à son téléphone. A son tour, il devint le mentor de la bande de gamins à peine plus jeunes que lui qui voulaient s'essayer à la musique. D'élève il devint professeur, transmettant tout son amour de la musique.

◘ Mon rôle est-il celui de victime ou d’accusé ? ◘
Il fut à nouveau adopté à l'âge de douze ans, par un riche couple de Tokyo qui venait de perdre son fils unique. Il se sentait l'âme d'un remplaçant, persuadé de n'avoir de valeur que parce qu'il leur rappelait ce fils disparu. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que l'amour que lui portait sa mère adoptive était réel. Jamais personne, en dehors de son ami de l'orphelinat, n'avait pris soin de lui avec autant d'application et il apprit sans difficulté à l'aimer. Son père était un peu plus froid, un peu plus distant, mais il dégageait malgré tout une aura de sérénité en sa présence, comme si chaque chose était à sa place. Et Ulrich s'y sentait, à sa place. Au téléphone avec son ami, il se surprit à prier pour que rien ne change jamais et que cette famille reste pour toujours la sienne. Un père, une mère, et un frère qu'il pouvait voir de temps en temps, maintenant qu'il n'était plus piégé entre les murs de son orphelinat.
Seul point noir à ce tableau, il s’entendait assez mal avec ses camarades de classe, notamment trois pseudo-racailles de son collège. Le garçon chétif et faible qu'il était s'attirait les moqueries, comme dans son enfance, mais il se forgea un caractère plus fort et plus imposant pour contrer la fragilité de son corps, comptant secrètement, en dernier recours, sur cette arme qu'il gardait toujours dans sa poche. Il n'était pas seul, soutenu par quelques amis aussi fragiles que lui. S'il les appréciait, il savait d'avance qu'il ne pourrait pas compter sur eux en cas de problème. Il était seul le jour où les trois gros lourds de sa classes décidèrent de le racketter, seul encore quand il leur résista sans flancher, et seul quand ils essayèrent de le frapper et que la lame de son couteau s'enfonça dans un bras, une jambe, une épaule, deux fois de suite. Aucune blessure mortelle - y avait-il vraiment fait attention ? - une unique blessure grave, celui qu'il avait touché à l'épaule. Rien qui mette sa vie en danger, mais suffisant pour que les parents des trois enfants portent plainte. Le temps du procès, ses camarades de classe hésitèrent entre l'admiration pour avoir résisté et appris le respect à la bande de racailles du collège et la crainte qu'il leur inspirait.
Ses parents adoptifs engagèrent un avocat réputé et onéreux qui plaida la légitime défense et eut gain de cause grâce aux témoignages d’autres élèves, notamment ses trois amis. Son cœur se gonfla d'un espoir qui flanchait légèrement. S'il ne pouvait pas compter sur eux en cas d'agression, il se sentit extrêmement soulagé de savoir qu'il pouvait compter sur eux pour ne pas se cacher. Les trois enfants furent changés d'école et Ulrich continua de vivre sa vie avec ses amis, son couteau toujours dans sa poche. Au cas où. Cet événement signa le début de sa collection et il dépensa l’argent de ses parents dans des armes finement ouvragées qu’il entassait dans des vitrines. Sa collection s’agrandissait de jour en jour et ses parents ne cachèrent pas leur inquiétude. Alors il leur assura qu’il ne les utiliserait jamais et les confia les clefs de ses vitrines.

◘ Ma voix ne traduit pas mes états d’âmes ◘
Oppressé par la méfiance de ses autres camarades de classe, il changea d’école quelques mois après l’incident pour un lycée un peu éloigné de la capitale. Quelques personnes avaient entendu parler de son procès, mais aucune n'y fit référence et il put repartir de zéro. Il s'inscrivit au club de natation de son nouveau collège pour renforcer ses muscles et perdre un peu son image de gamin chétif, sans grand succès. Son corps semblait profondément allergique à l'aspect musclé. Mais ça perdit vite de son importance, son équipe de natation très soudée l'intégra vite au groupe et son sentiment de solitude permanent sembla s'effacer. Son "frère" vint assister à certains de leurs entraînements et compétitions. Il nageait au moins aussi vite qu'il courait, c'est à dire très vite, et il remporta plusieurs courses, faisant de lui un mini-héros au sein de son équipe. A côté de la natation qui restait un passe-temps à ses yeux, il se consacrait à sa passion corps et âme. Il trouva rapidement un coin tranquille dans son collège pour gratter sa guitare entre les cours. Au début de l'hiver, il rencontra Maru, Yurika et Ayame. Les trois filles venaient régulièrement assister à ses compétitions de natation mais Ayame lui confia quelques jours avant noël qu'elles venaient le voir parce qu'elles avaient entendu ses morceaux de guitare et n'osaient pas venir lui parler quand il jouait de la musique. Curieusement, alors que le concept lui semblait totalement étranger jusque là, il comprit sans mal ce qui se cachait derrière les œillades discrètes et les balbutiement d'Ayame. C'était elle qui avait insisté pour emmener ses amies à la piscine, elle qui l'entendait souvent jouer, elle qui n'osait pas lui parler. Il apprit que les trois filles jouaient dans un groupe le jour où leur guitariste, le petit ami de Maru, quitta sa petite amie et le groupe ; Ayame rassembla son courage pour lui demander de les rejoindre. Rapidement populaires dans leur lycée et dans les lycées voisins, ils organisèrent des concerts à prix réduit, quelques uns gratuits, dans le jardin des parents d’Ulrich.  
Il fit alors quelque chose qu'il n'avait jamais cru possible le jour où Ayame décida finalement de lui dévoiler ses sentiments. Il se sentait, il se savait incapable d'aimer. C'était quelque chose qu'il avait fini par accepter, mais le regard inquiet d'Ayame le fit céder malgré tout. Il accepta de sortir avec elle malgré l'absence d'étincelle, cette chose magique à laquelle il ne croyait plus depuis des années. Il tenait au bonheur de sa chanteuse, celle des trois dont il était le plus proche, si bien qu'il ne voyait pas ça comme un sacrifice de la serrer dans ses bras, de l'embrasser, de l'emmener en rendez-vous dans un parc d'attraction ou au bord d'un lac comme dans un cliché de manga romantique. Il n'avait pas besoin d'être amoureux d'elle, il n'avait pas besoin d'avoir le cœur qui battait pour elle et d'avoir envie de l'embrasser. Il voulait la voir sourire, et elle souriait beaucoup plus depuis qu'ils marchaient main dans la main. Les deux autres musiciennes de son groupes semblaient heureuses, elles aussi. Sans doute, comme lui, voyaient-elles dans le bonheur d'Ayame une bonne raison de sourire.
Un jour, il entendit rumeurs prétendant qu’ils se faisaient énormément d’argent et, inquiet pour ses amies, il leur confia à chacune un couteau pour éviter de subir les côtés négatifs de la richesse, fut-elle factice. Ayama étant souvent à ses côtés, il gardait un œil sur elle en permanence mais il était conscient de ne pas pouvoir protéger les autres. Elles l'acceptèrent sans protester, inquiètes elles aussi à l'idée qu'on puisse vouloir s'en prendre à elle. Ça n'interrompit pas leur idylle musicale. Les lycées qui connaissaient leurs noms était de plus en plus nombreux, notamment grâce au festival de l'école qui amena de nouveaux spectateurs. Les filles ne furent jamais agressées, même s'il y eut quelques incidents qui se calmèrent dès qu'elles sortaient leur couteau. La rumeur de leur richesse finit par se tasser et bientôt, elles n'eurent plus à se soucier d'un éventuel voleur. Mais c’est un autre type de personne qui tournait autour d’Ulrich.
Il était le seul du groupe à être vraiment riche, et le garçon qui se prétendait son ami savait flairer l’argent. A l’occasion d’une soirée avec d’autres personnes peu recommandables, il fit prendre à Ulrich une dose d’héroïne. La première d’une longue série qui lui coûta cher, autant financièrement que psychologiquement. Pendant plus d'un an, il oublia son passé dans la drogue et dans la musique. L'inquiétude d'Ayame à son sujet lui tira quelques pincements au cœur, mais il était trop engoncé dans l'engrenage pour s'en sortir sur de simples remords. Il mit toute son énergie à maintenir son mensonge intact, à étaler des sentiments qu'il n'avait jamais ressentis, à garder leur couple solide. Leur histoire tint bon malgré les trous qui s'accumulaient dans le creux de son coude, malgré la force qui cherchait à les séparer. Leur groupe conserva sa réputation, ses parents ne se doutaient de rien et malgré le danger, il tenait bien plus à la drogue qu'il ne voulait l'admettre. Il savait que ça pouvait le tuer, mais l'addiction psychologique était installée, trop présente pour qu'il ne songe à s'en défaire. Seule sa prudence naturelle l'empêcha d'augmenter les doses avec le temps, la pente glissante qui attendait beaucoup de personnes dans sa situation. C'est sans doute ce qui lui sauva la vie et lui permit de garder la tête haute, maintenant qu'il avait noyé ses cauchemars.
Jusqu'à ce que sa mère ne le trouve assis, les yeux fermés, un sourire béat sur les lèvres. Elle remarqua sans mal la seringue dans sa main et les nombreuses marques dans son coude. Paniquée, elle voulut d'abord appeler une ambulance mais il rouvrit les yeux en la dévisageant comme si elle sortait d'un autre monde. Petit temps de reconnexion qui suffit à persuader ses parents que son fils avait besoin d'aide. Son père ne lésina pas sur les dépenses. Hors de question que son fils ne lui échappe, maintenant qu'ils avaient réussi à construire une famille solide. Ulrich fut envoyé en désintoxication. Pendant qu'il se trouvait au centre, ses parents fouillèrent chaque placard, soulevèrent chaque latte de parquet pour trouver et détruire la moindre trace de drogue, la moindre chose qui aurait pu le faire replonger. Dans le centre, on commença par lui confisquer sa guitare mais, devant la violence de ses crises de manque, il fut autorisé à en jouer une heure par jour sous étroite surveillance. Ça l’aida à tenir et il vécut toutes les journées de cette année de torture dans la perspective de ce petit interlude musical. C'était la seule chose qui l'aidait à tenir, qui l'empêchait de hurler et de cogner dans les murs. On lui rendit son téléphone quand ses crises se calmèrent et il fut autorisé à appeler sa famille, son meilleur ami, et Ayame. Il n'en décrocha plus qu'à l'heure du déjeuner et, quand ses crises se firent totalement absentes et qu'il fut évident que la dépendance physique avait disparut, malgré le risque de rechute que rien ne pouvait effacer, on le libéra. Il sortit du centre de désintox en septembre, trop tard pour commencer une nouvelle année scolaire. Il prit donc son mal en patience en trouvant un petit job dans un café, essayant d’oublier qu’il allait côtoyer des lycéens de deux ans plus jeunes que lui.

◘ Sache que la justice n’existe pas ◘
Pour l’éloigner de l’influence de son passé et de la moindre tentation, ses parents décidèrent de l’envoyer à Keimoo. Ils avaient largement les moyens et c’était suffisamment loin pour qu’ils soient sûrs qu’il ne retrouverait pas son ancien dealer. Il ne protesta pas. Il était ressorti totalement lessivé de sa cure et son boulot stressant et répétitif ne l’avait pas aidé à s’en remettre. Il voyait à peine Ayame, qui s'était détachée de lui au fur et à mesure pendant qu'il était en cure. Il n'en souffrit pas vraiment, il estima même que c'était mieux ainsi. Aurait-il eu la force, un jour, de mettre fin à ce jeu qu'il avait lancé pour la voir sourire ? Elle semblait souffrir en sa présence, et il fut rassuré qu'elle décide de trouver quelqu'un de mieux. Quelqu'un qui serait capable de l'aimer. Ils restèrent des amis proches, même quand Ayame se trouva un nouveau petit ami. Pas jaloux pour un sou, il s'entendit bien avec lui et ils se quittèrent en bon terme quand Ulrich partit commencer sa nouvelle année scolaire. Il accepta cette deuxième chance comme un signe que les choses pouvaient aller mieux, un nouveau départ, un endroit où il n’avait pas d’ennemis.
Ça n’a pas duré longtemps. Entre les quelques filles qu’il a draguées en ville quand le manque se faisait trop fort et la mauvaise idée qu’il a eu de se dresser sur la route de Lulu Dixapel, sa vie sans ennemis n’est qu’un distant rêve. Tant pis. Son nouveau départ se fera avec des ennemis sur les bras.

__________________________________________________
• Relations proches et familiales :
Emma Kirschten : Sa mère biologique dont il ignore le nom. Elle n’est rien pour lui si ce n’est une femme sans visage, incapable d’aimer, qui a fait de lui un fantôme.

Akie Hiraide : Mère adoptive d’Ulrich, elle alterne entre la joie d’avoir un enfant et les désespoir devant ses problèmes. Malgré tout ce qui se passe dans sa vie, ils s’entendent bien et il ne changerait de famille pour rien au monde. Sa mère est juste assez protectrice pour l'empêcher de se faire tuer, mais elle a malheureusement parfois quelques ratés dans sa capacité à flairer les dangers qui menacent son fils.

Renji Hiraide : Père adoptif d’Ulrich, c’est un homme d’affaires froid et distant, au point qu’Ulrich se demande parfois s’il voulait aussi l’adopter ou si sa mère a pris la décision seule. Mais malgré tout ce qu'il a pu penser ou imaginer, il sait que, quelque part, Renji tient à lui autant qu'il tenait à son fils biologique et qu'il n'est juste pas doué pour le montrer.

Hiro Kyuuga : Guitariste du groupe de rock formé dans son orphelinat, Hiro est celui qui a apprit la guitare à Ulrich et son meilleur ami dans ce monde, comme un frère. Il a gardé son numéro dans tellement d'endroits et de répertoires différents qu'aucune des pannes de ses téléphones n'a jamais pu l'effacer. Il est de toute façon gravé dans sa mémoire. La simple pensée qu'il n'en serait pas là aujourd'hui sans Hiro lui suffit à surmonter la plupart de ses problèmes, surtout lorsqu'il a une guitare dans les mains. C'est aussi son compagnon d'insomnie quand il ne peut pas quitter sa chambre pour jouer de la musique.

Ayame Miyazaki : Chanteuse de son groupe, Ayame est aussi sa première et seule petite amie. Maintenant qu'il ne sont plus ensemble, elle reste son amie la plus proche en dehors d'Hiro et il ne rate pas une occasion de la contacter. Il prend des nouvelles d'elle régulièrement et s'entend également bien avec son nouveau petit ami, ce qui est assez rare pour être notable. C'est elle qu'il appelle quand Hiro ne répond pas et qu'il se sent mal, que ce soit à cause des souvenirs qui remontent ou à cause de son corps qui se rebelle contre lui.



CARTE DU MEMBRE
||  Kyuujin ||
•• Réf. de l'image ••

100*100px

• Âge: 19 ans
• Localité (facultatif): Chez Lulu (ou chez moi, ça dépend comment on voit les choses)
• Etudes ou profession (facultatif): Je bosse dans la journée et je viens vous parler sur la cb (comment ça c’est pas une réponse ?)
• Comment as-tu découvert Keimoo: C’est Lulu qui me l’a passé (elle peut pas se passer de moi ♥)

• Ton niveau de fréquence: Principalement dans la soirée
• Remarques, suggestions: Promis, mon DC sera dans les Creepies
• Souhaites-tu un parrain ? Pas besoin
• Aimes-tu les chats ?


Dernière édition par Ulrich Kirschten le Lun 20 Juin 2016 - 22:28, édité 1 fois
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse Empty
MessageSujet: Re: Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse   Ulrich Kirschten / Welcome to my apocalypse EmptyLun 20 Juin 2016 - 22:27

Félicitations pour ta validation ! Bienvenue officiellement sur Keimoo, et je peux désormais te souhaiter un bon jeu, bébé Ulrich. N'abîme pas trop Lulu avec tes couteaux.


Voilà le côté obligatoire que tu dois effectuer maintenant :

• Demande de rang (pour afficher ton poste au dessus de ton avatar) : Clic !
• Agence immobilière : Clic !
• Réservation d'avatar : Clic !
• Demandes de RP : Clic !

Go, petit Rebelle !
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