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 Don't touch. - Jake

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Kami Otagame
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Kami Otagame


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MessageSujet: Don't touch. - Jake   Don't touch. - Jake EmptyDim 2 Mar 2014 - 22:20


    Chapitre premier : « Tu es un chaton, et je te caresserai jusqu'à t'étouffer. » Effleurement saupoudré, caresse désenchanté, le contact n'atteignait pas ce summum d'un fantasme désiré, d'un orgasme expiré. Murmure éhonté et simple, mes yeux portés simplement sur le corps enfantin qui ne m'offrait pas satisfaction, je repoussais son bras sans vigueur, détachant ses lèvres de ma gorge. A la fenêtre, dans la pluie légère d'un blanc qui coulait, le mois de mars s'installait, devenu trop insistant, pas assez reposant. Allez, lâche moi, tu ne m'intéresse plus. Mes crocs tout entier t'avaient dévorés, et gamin sans importance, tu t'étais cru assez imposant, assez satisfaisant pour me combler. Dégage de ce lit, dégage de ma vie, tu n'es plus qu'un tas, une forme valant le lie. Grondement précurseurs de ma rage animale, il perçut la menace bestiale, et dans des mouvements désordonnés, désolés, s'abandonna à sa pitoyable performance de politesses japonaises, navré qu'il était de m'avoir offensé. Casse toi, murmurais-je, sourire porté sur mes lèvres devenues trop pâles, sa ferveur dans ses baisers m'ayant dévoré le rouge de mes lèvres. Casse toi, ou je te tue. (…)L'araignée somnole. Étirée dans son cœur et dans son corps, elle a couvert sa peau de ce frisson glacé qui violace ses lèvres en une perception hivernale de la température des lieux. Pas de couverture, pas de vêtements, la blancheur refroidie de son derme s'agite sur ce frémissement qui tiraille ses pensées. Elle ne se saisit pas, elle ne se reprend pas, et les sanglots de la neige qui frappent contre les carreaux des fenêtres se font les témoins ardents d'une nudité dans laquelle elle se gèle, et son être se frigorifie dans l'absence de mouvements, de contemplation. Le lit est froid, vide, et il n'y a pas de stimulation qui réveillerait le Diable de son demi sommeil trop lourd, trop épuisé, trop énervé, pour la pousser à ouvrir les yeux sur un autre intérêt que celui, égocentrique, qui l'écrase et lui somme de rester allongée, aplatie. Et pourtant, elle ouvre les yeux. Éclats verts, éclats dénudés. Elle n'a pas amené à ses yeux les coupoles de verre qui teintent sa vision du monde en ce carmin qu'elle aime à observer sur ses mains, sur son univers. Les lentilles ont été déposées, amantes délaissées, dans le produit de purification, et ont désertées ses yeux depuis trop longtemps pour qu'elle ne s'en sente pas irritée. Mais pourtant, elle l'a gardé, ce regard vert. Elle l'a gardé, et dans cet éveil silencieux de son âme et de sa conscience qui se déploient en cette toile machiavélique, le vert adoucit les mœurs d'une pensée trop violente. Elle prend considération des lieux, de l'heure, et dans un feulement qui gonfle ses lèvres, Kami se lève. (…)« Non. »Claquant, strict, sans réplique. Le mot avait fusé, explosant hors de mes lèvres, délivrant un centième de la rage à laquelle je m'évertuais une délivrance moqueuse qui aurait craché son placenta à la gueule de l'homme. Diatribes enflammées dans lesquelles il chercha à m'imposer sa volonté caustique, du bout des doigts, je me saisis de la porte de mes propres locaux, et maîtresse de ma propre maison, lui claquait un refus un peu moins métaphorique juste devant le nez. Non. Je ne tatouais pas, aujourd'hui. Pas de dessins sur la peau, aujourd'hui. Les doigts refermés sur la poignée d'une porte qui frémit sous l'impact d'un heurt provoqué par la fureur abrutie de l'homme, je frémissais de rage, retenant mon corps, retenant mes instincts, pour ne pas aller lui démonter sa face. Ma haine, mes choix, ma démotivation hivernale, je me faisais la Reine de ce que je voulais, et les emmerdeurs pouvaient bien aller effectuer ce chemin de pénitence sur lequel je les rattraperais bien un jour ou l'autre, histoire de planter mes griffes entre leurs paupières, pour leur saccager leur jolis petits yeux bridés. Effleurement mental d'une visualisation mondaine de mon propre univers, de ces ensorcellements qui me font chavirer dans la visualisation d'un pourpre qui se mettrait à teindre chaque fibre de mon corps, chaque partie de mon âme, et qui noierait le monde sous une cascade ensanglantée. Je bénirais les cieux si venait à disparaître les nuances inutiles de ces couleurs qui ne se font pas vermeils. Je trafiquerais les anges et leurs cervelles reptiliennes pour braquer sur la terre des hommes les faisceaux lumineux de ces fleuves vitaux, égorgeant les gens pour leur faire contempler les artères de leur propre organisme. Je violerais les rédemptions, pour y implanter des désirs de corruption, et dans mes rires, ils pourront se satisfaire de l'agonie de ces choses superficielles dans lesquelles reposent les valeurs de l'être humain. Êtres de chair, êtres déféquant, je voudrais bien te saisir complètement dans mes mains, pour t'écraser, te broyer, et dans la violence de tes souffrances, te regarder agoniser. Je voudrais te voir mourir. Assister à ton trépas. Mais avec tendresse, c'est promis. Et dans l'inspiration d'une idée, Kami se prépare, se pare, sépare, et part. Elle a glissé sur son corps le noir sans rouge. Sur ses jambes, les jaretelles d'une dentelle qui couvre ses cuisses trop rondes, un short noir déchiré, qui exhibe le galbe de ses cuisses, les Doc Martens montantes, qui l'élèvent. Ses seins comprimés par le port d'une brassière de sport sont couvert par les habillements sombres. Un pull épais, au décolleté trop parfait pour être adapté, une écharpe qu'elle choisit exprès, rouge, rouge sanglante, et qui la satisfait. Elle est toute noire, presque trop sage. Et cette écharpe rouge. Pour une fois, Kami se fait discrète. Ou presque. Explosion de neige qui gicle en morceau sous mes semelles, chaque pas devenus cette offensive contre ce froid qui se veut mon prédateur. Tueur moqueur, Araignée hurlante, qui frappe, qui marche, qui jure et qui sacre, mes lèvres gercées dans un baiser violé, volé, frappant, mordant. Je claquais mes dents, chiquant le vent, énervée, irrité. Connard, connard, je n'aime pas le froid, je n'aime pas ce choix. Mais malgré tout, foulées expiées dans cette volonté de m'éloigner des lieux dans lesquels on m'aurait emmerdé toute la journée, je marche au travers de cette ville japonaise, je marche au travers de cet univers trop humain. Dévorer par l'oeil l'âme, contempler les occupations quotidienne, pour absorber un peu d'une normalité qui me ferait peut-être me sentir bien. Mes cheveux, frappant le vent, se faisaient les mandibules frappantes de ma propre défenses, boucles brunes défiant l'oxygène gelé. Je m'ennuie, je m'ennuie, je m'ennuie. Mon nez heurta un mur. « Pousse toi, grosse vache ! Tu peux pas regarder où tu marches, pouffiasse ? »Politesses japonaises. J'ouvrais les yeux sur trois visages féminins. Ces visages que les imaginations stéréotypées ne peuvent se figurer. Ces tueuses des rues, ces racailles des quartiers les plus mal-fâmées. Ces femmes en costard noir qui ont la cuisse durcie par un pénis en métal, par un revolver qui mitraille. Ces femmes mafieuses que l'on évite de croiser, à qui l'on évite de dire que c'est mal. Ces femmes bien payées. « Ecarte toi, gamine. »Elle, elle est plus sage, plus douce. Plus maternelle, et dans sa voix, il y a ce strict minimum de sévérité qui effraierait n'importe qui. Celle sur la droite à cette tête de hyène que mes dents déchiquetteraient, s'il le fallait. Celle du milieu, dominatrice, violente, est cette petite brutale sur lequel, dans un tournoiement de hanche, je viens exploser mon poing.En plein dans sa face. Connasse. Elle tombe à la renverse, paf, sur les fesses, et je relève le menton, suprématie orgueilleuse, mon poing refermé, tapotant contre ma hanche sur ce battement irrégulier, qui m'affaire et m'excite. Oh, oui, je suis énervée. « Petit un, je ne suis pas une vache. Petit deux, tu me fais chier, avec tes manières à la yakuza. Petit trois, n'espère pas te croire supérieure, sale chienne. Rampe au sol, et reste y. »Elles sont choquées. Terriblement choquées. L'autre, les cuisses écartées sur sa jupe noire et fendue, me laisse toute l'opportunité d'admirer son entrejambe, protégée par une culotte blanche. Je souris. « Ou alors, fais-moi plaisir. Viens m'aider à parer le sol et les murs de rouge. Viens. »Elles répondent toutes les trois à l'appel. Dans une pression violente de leurs muscles, se jettent sur moi, et frappent. Une à la matraque, les deux autres au poing. Je crois que cette ruelle dans laquelle je me suis engagée ne donne pas sur des espaces qui favoriseraient une interruption. Soyez à moi, mes chéries. Battez, frappez moi, j'adore ça. Et dans le premier craquement de mon os de l'épaule, je pousse ce cri joyeux d'un plaisir qui m'exalte. Elles reculent, sidérées, et mes crocs plongent sur la gorge de la première. Mes doigts cherchent son sein, et mes ongles le trouvent, le découpent. Elles hurlent, ma lèvre explose, je fauche, frappe et mord, et la joue de l'une est arrachée, l'autre a les cheveux découpés. Mon épaule se tord, je plonge et virevolte, araignée qui danse, diable qui sautille, et mon talon vient défoncer un nez, mon poing explose un sternum, pendant que l'une d'elles saute à ma cheville pour m'immobiliser. Retournement de la situation, je tombe. A la renverse, dans cette contemplation stupéfaite de la douleur qui jaillit quand mon crâne vient frapper le coin d'un rebord de fenêtre close. Je me sens glisser, tomber, et le sang se met à couler. Couler. Couler. Je hurle ce rire dans lequel je vomis mes tripes. Le visage de la coupable, je le défonce avec mon pied. Un impact. Encore un. Je frappe. Encore. Encore. Elle jappe, et les coups de matraques pleuvent sur mes épaules. Torsion de mon bassin qui assouplit mon mouvement, je jette mes crochets sur les hanches de celle qui essaie de m'étrangler, et violence retournée, la projette contre le mur. La neige valse, la neige tombe, et mon écharpe, dans des sifflements carmins, se fait accompagnatrices de mes désirs destructeurs. Je veux les tuer, les tuer, les tuer. Elles pleurent, hurlent comme je ris, je frappe, je massacre, et je. Je. Elles sont par terre, frémissante, et la bouche en sang, je les regarde, immobiles au dessus d'elles. Mes cheveux tombent sur mes joues, sur mon front, devant mes yeux, et je me sens fatiguée. Lasse de ce monde, lasse de cet univers. Elles n'osent plus bouger, elles sont fracturées, et je ne fais plus rien. Je relève les yeux. Il y a quelqu'un. Je le regarde, je le reconnais. Mon souffle court, je l'accorde sur des paroles au goût salé. Tu m'as retrouvé.« Répond leur, Jake. J'ai l'air d'une vache ? »
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Jake Keegan
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MessageSujet: Re: Don't touch. - Jake   Don't touch. - Jake EmptyMar 4 Mar 2014 - 10:48

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Fourches aux cheveux, J tenait une mèche entre ses doigts et soupira. Pas de ciseaux de coiffeur, il prit ceux réservé à la cuisine. Dans un poing, il tenait l'intégralité de ses cheveux et coupa. Les lames durent se rassembler plusieurs fois, afin de venir à bout de l'épaisseur. Quand il lâcha ses cheveux, il constata les dégâts et soupira une nouvelle fois. Tête en avant, il abattit verticalement les ciseaux, plusieurs fois, de nombreuses fois. Retour au miroir et contentement de soi : ce n'était pas du grand art, mais après tout ce n'était pas sa vocation, ses cheveux tiraient meilleure tronche et ça ressemblait à quelque chose.

Réfrigérateur ouvert, il regarda le vide qui le remplissait depuis plusieurs jours, opta pour une bouteille d'eau et ouvrit la première conserve qui lui tomba sous la main. Contenu renversé dans une assiette, rapidement placée dans le four à micro-ondes, temps de chauffe au hasard, on ne changeait pas une équipe qui marchait si bien ! Sirotant sa bouteille comme un bon vin, il attendit patiemment que l'appareil sonne, sortit l'assiette, la dévora sans même chercher à savoir ce que c'était et la reposa dans l'évier, décidé à s'habiller, pour le moment encore nu comme un ver.

Un jeans, un sweat et des chaussures cuir aux pieds, il sortit de chez lui, envie de marcher à pied jusqu'au quartier Bougu. Une longue route, mais il ne sembla pas le prendre en compte. Marche rapide, pavés engloutis sous ses pas, les mains enfoncées dans les poches de son sweat, à même la peau, laissant le froid la mordre, une simple écharpe roulée à son cou, visage presque emmitouflé dedans. Les lampadaires semblant le saluer à son passage, s'allumant à mesure qu'il dévalait la rue. Trente minutes plus tard, un détour ou deux à son actif, se retrouver dans le quartier voulu.

Poufiasse ? Jake relevait le nez, presque blasé, forcé d'assister à une rixe entre quatre femmes. Quelques insultes, combat de coq. Le premier coup fuse, insultes en réplique, une voix qu'il connaît. Coqs devenues lionnes, dont l'une seraient davantage le diable en personne. Il la connaissait. Cette valse, cette église, ce feu de joie, menottes aux poignets en fin de service. La vierge brûlée par le péché lui-même. Douce incarnation, sa peau contre la sienne et ses lèvres acharnées contre sa bouche. Sur sa langue, léger goût de fer, besoin subtil de rappeler à sa mémoire la chaleur de la sienne.

Il n'intervint pas, se contentant de venir jusqu'à hauteur du spectacle, les mains toujours enfouies dans les poches du sweat, premier rang pour un dîner dansant. Le repas d'une araignée, avec ses trois moucherons dans son filet, la danse macabre en illustration. J s'avance dans la ruelle, corps inertes jonchant le sol, la victoire incarnée en Kami. Nom appris et retenu, bien malgré lui. Il soutint son regard, l'air grave. Aucun sourire pour cette folle. Aucun sourire pour la plus belle incarnation que la terre ait vu naître. Et ses pas se stoppent, main autour de sa cheville, le regard d'une des trépassée rivé sur lui, suppliant, encore menaçant pourtant. Il dégaina son portable, composa le numéro des secours et avertit de l'incident, sans parler de la responsable. Après tout, ce n'était que légitime défense. Appel abrégé, il rengainait le téléphone, retirait vivement son pied pour finir par enjamber le corps, se saisir du menton de le brune et observer son visage quelque peu amoché.

Il l'emportait, au loin. Sa main cramponnée à son bras, il tourna plusieurs rues et s'arrêta devant un club. Lugubre. Peep-show clairement affiché, au beau milieu des boîtes de nuit. Il y entra, paya cash, demanda une cabine pour deux, peut-être bientôt trois, il sentait un nouveau désir monter en lui, à cause, il le savait, du monstre à ses côtés. Encore l'entraîner dans leur cabine privée, verrouiller derrière eux et l'observer, plus profondément, plus intensément. Lèvres pincées, regard de haut en bas, retour à son visage quand un frisson le parcourut, famélique. Il venait vers elle, sourire enfin aux lèvres, carnassier, violeur d'âme.

Ils ont remis une vierge. Neuve. Belle. Souriante au brebis. Karen.


En vérité, il n'en savait strictement rien, mais l'un comme l'autre se doutait que c'est ce qui avait du être fait. Il la força à reculer, plaqua le dos de la femme à la vitre teintée, derrière laquelle rien ne se passait encore. Il coucha son corps contre le sien et murmura à son oreille.

Comment vie-t-on la défaite, Kami ?


La lumière se tamise devant lui et une femme rentre, belle, souple, déjà presque à moitié nue. Il recule, le temps de retourner la brune face au spectacle. Un sourire s'échappe de sa gorge et il ne la touche plus, allant s'asseoir sur l'unique fauteuil de la pièce étroite, regardant la femme devant lui, puis Kami, observant ses réactions, se nourrissant d'elle. Besoin vital. Besoin pervers. Cette garce qui avait un pouvoir trop étrange sur lui, auquel il n'avait même pas l'idée de résister.
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MessageSujet: Re: Don't touch. - Jake   Don't touch. - Jake EmptyJeu 8 Mai 2014 - 16:20

    Chapitre second : « Les crocs luisants de salive. »

    Et les phalanges qui craquent, se disloquent, mes ongles qui saignent un rouge qui ne m'appartient pas, je frémis en le sentant de retour, je souris en le sachant au pied de ce mur que je veux être pour lui. Dressée devant lui, même s'il m'entraîne, même si ses mouvements se font les précurseurs organisés d'une fuite qui m'obnubile presque autant qu'elle me lasse, je le suis, et je sais que c'est lui qui me poursuit. Ne rêve pas, tu me fuis, Jake. Dans les giclées boueuses de la neige salie par nos impacts de semelles, mille fois, cent mille fois, même si je marche presque derrière toi, ne ris pas, chéri ; on le sait tous les deux que tu aurais aimé ne pas avoir à me subir plus que ça. Dis moi, que ressens-tu, en cet instant précis ? Dans la captation d'une goulée de chaleur, d'oxygène et de froid qui vient griffer les tissus de ma gorge, l'odeur du sang et de la sueur se mêlent en une alchimie rouge pâle. Un rose morbide. Autour de mon visage, battant le vent, battant les claquements de mes pas, l'écharpe rouge se fait l'étendard sanglant de ma victoire récente, et le témoin honteux de cette fuite qui m'échappe. Connard. Tu avais vraiment besoin de me retirer ce plaisir ? Connard. A vouloir te la jouer grand héros.
    Tu me retires juste le plaisir du beau.

    Peep-show. Regard atterré pour l'idée de ceux qui se contenterait de regarder au travers du judas. Dans ce genre de jeu, j'ignore les conventions, qu'elles soient bibliques ou pas, et méprisant l'iscariote ou le lion, je bouscule les barrière pour dévorer complètement ce que l'on croit bon me cacher. En cachant, dévoilerait-on mieux ? Je ne peux pas croire à ce fait lorsqu'il s'agit du corps de la femme qui s'offre aux plaisir de la chair. Un ronronnement s'éleva néanmoins en dehors de ma gorge, coulant en cette manifestation de plaisir évident face à ce cadeau, -car j'envisageais le déterminer de cette façons-, que me faisait Jake. Et même si, hypocrite idiot, ça n'en était pas un, laisse moi le considérer comme telle, histoire que je n'envisage pas immédiatement t'arracher la tête avec les dents. Glissements métalliques, échange monétaire, et je peux considérer que nous sommes dans la place, et que l'instant appartient à ce pourquoi il vient de payer. Je souris.

    Je prévois la suite. Je prévois la suite, comme elle arrive, venant se glisser, particules de vérité, contre ma peau, contre ma rétine, sans réussir à illusionner ma rétine. Moqueuse fragilité, d'une volonté qui se croit toute puissante : il pense que l'on enferme les araignées dans des cages de verre. Mais ici, chéri, je ne laisse pas d'obstacle m'empêcher d'atteindre mon but. Je ne laisse pas de matérialité me bloquer.

    Ils ont remis une vierge. Neuve. Belle. Souriante au brebis. Karen.


    « Je ressemble à une brebis, Jake ? »

    Sourire pointu, sourire proposition. Sa destruction. Combien de temps me faudrait-il complètement pour le massacrer dans son âme ? Combien de temps, et combien même, la rhétorique effleure mes sens pour caresser la satisfaction d'une pensée, puisqu'il vient soudainement imposer une intimité qui ne dépend que de lui, et qui ne saurait être ignorée. Mais je ne bouge pas, et dans l'immobilité de sa poitrine contre la mienne, du froid de la vitre dans mon dos, ses mots viennent glisser, affriolant mon envie des murmures que je pourrais lui tirer.

    Comment vie-t-on la défaite, Kami ?

    Mon poing. Dans sa face.
    Mais je ne bouge pas. L'idée est si tentante que je souris. Il s'écarte, et lancinante, la volonté de le voir se traîner à mes pieds, pour le caresser, me submerge une fois de plus. Dans le feu et les flammes, mon cher, tu ferais ce martyr que j'aimerais à contempler. Au pieu et dans les femmes, ce serait pire. Lascive, ma langue passe sur mes dents, laissant cette pellicule transparente que j'appelle désir. Changement de lumière, abaissement des repères colorés, le spectacle commence, et mes yeux se rivent, affairés prédateurs, sur le corps qui vient, qui rentre, pour s'offrir. Elle est jolie, elle est légère, mais dans le roulement de ses hanches, dans la sensualité que dégage son corps vulgarisé pour les besoins pervers des hommes qui sont cachés, je la trouve trop fragile, trop peu désirable. Mes doigts se tendent, et je viens déposer, sagement, mes mains sur mes hanches. Pression, brutale, du pied, et j'oriente mon siège pour fixer Jake. Aucun regard tenu pour la fille qui ondule, prisonnière de son propre statut, et mon sourire s'accentue.

    « Tu l'aimes bien ? Elle est belle, non ? »

    Oui. Oui, elle l'est. On ne peut pas lui ignorer cela.
    Elle est magnifique.

    « Tu imagines ? Pouvoir la toucher, et en faire ta poupée de chair, Jake. Une fille qui a été éduquée pour ça. Une fille qui n'a même pas le comportement de fuite que n'importe quelle autre japonaise aurait. Te rends-tu compte ? Ici, ils leur apprennent à faire ça. C'est excitant, non ? De se dire qu'un pays aussi avancé est capable de répondre à la bassesse des comportements primaires de … l'Humain. »

    Prunelles de sang rivées sur son visage, je souris désormais comme je respire, et dans la valse en solo de la fille qui projette son ombre sur mon profil, je tords mes doigts.

    « Moi, j'ai très envie de la disséquer, contrairement à ceux-là bas qui voudraient la baiser. Mais tu sais quoi ? »

    J'abandonne mon siège, et araignée qui se déploie complètement, je viens me dresser totalement au dessus de lui, en venant tapoter du bout de mes phalanges sur sa cuisse.

    « Mon désir est bien plus important que le leur. Alors tu m'attends là, bien sagement. Et si je te vois bouger, je t'éclate, Jake. C'est compris ? Couché. Pas bouger. »

    Et dans le mouvement de mon déplacement, en promesse de son gage s'il fait le moindre geste alors que je me prépare à lui offrir un présent apprécié, mes ongles viennent rencontrer le grain de sa peau, pour s'y enfoncer, et laisser des stries rougies. J'abandonne à ses pieds la jocaste écharpe, et mon pull vient accompagner le mouvement, libérant peau, épaules, et reliefs féminins. Dans le chuintement de cuir de mes Doc Martens qui caressent le sol, je me retourne une seconde fois vers lui.

    « Je ne serais pas très longue. »

    Presque banale, la phrase semble normale.

    (…)

    Elle sort de sa loge, et dans les glissements de l'ombre, mes doigts viennent trouver ses omoplates. Elle sursaute, fiévreuse créature encore sous la transe de sa danse, et mes yeux viennent caresser son désir à demi assoupi, pendant que mes lèvres réclament, dans ce japonais trop imparfait, ses services particuliers. Elle ne sait pas, elle hésite, et mon sourire se fait plus tendre, plus insistant. Sur ma poitrine, mes mèches brunes retiennent son attention, et elle semble avoir jeté son dévolu sur la courbe de mes lèvres. Je pointe les siennes, y appuie, par la force de mon regard, en lui murmurant que nous sommes deux, et que je serais douce. Mes phalanges jouent avec les siennes, et dans l'embrasement de son regard, je devine l'intérêt. Je devine la question silencieuse, mais je n'y réponds pas. A la place, un mouvement de hanche fait frapper ma poche contre le mur, et l'argent résonne. Elle ne baisse pas les yeux, mais mon marché est accepté, et en tenant sa main dans la mienne, je la conduis jusqu'à la cabine. Mes crochets abandonnent sa main molle, et tout ongles sortis, je viens planter mes doigts dans les cheveux et la peau du crâne de Jake. Mes lèvres trouvent son oreille, et dans un simulacre de baiser, je viens siffler.

    « Fais-la tienne. »

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Jake Keegan
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MessageSujet: Re: Don't touch. - Jake   Don't touch. - Jake EmptyDim 12 Oct 2014 - 17:19

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A savoir s'il l'aimait bien : elle était trop maigrichonne, pourquoi ne pas se taper directement une japonaise ? Il n'était peut-être pas difficile sur les critères physiques, mais quitte à ne pas avoir une grande conversation avec cette danseuse, autant qu'elle lui plaise à l'œil. Mais il ne répondit pas, il n'en eut pas l'occasion. L'araignée était reparti dans son monologue hypnotisant. C'était elle qu'il ne quittait pas des yeux. Avachi davantage sur le fauteuil, il écartait les cuisses, les fesses au bord de l'assise, la tête à moitié tordue sur le dossier. Ses mains pendaient mollement de chaque côté des accoudoirs, comme après une dure journée de labeur dans un champs en plein cagnard. Belle image. Excitant ? Tout comme pouvait l'être le discours de la brune. Il pensa rapidement qu'elle ne devait jamais avoir vu de film pornographique, avec l'humiliation qui était si chère au cœur des japonais dans ce registre. Alors, un peep-show, à côté, c'était une préliminaire de vierge effarouchée.
Quoi ?


Question mécanique, il avait envie qu'elle vienne plus rapidement à la conclusion, l'attendant perverse et famélique. Le ton était neutre, presque agacé, comme en témoignait finalement sa posture. Ne pas la quitter des yeux tandis qu'elle vient à lui, souple et sensuelle, lui arrachant un frisson au contact de ses doigts touchant sa cuisse. Enfin un sourire, à sa menace, voilà qu'elle revenait plus intéressante qu'à son arrivée dans leur salon privé. Il opine du chef, prometteur sur son obéissance, mais garde le silence, étouffant un gémissement de douleur sous une grimace alors qu'elle le griffe, garce. Regard appréciateur sur son effeuillage avorté, admiration de sa poitrine, il fallait avouer que les attributs étaient plus que tentants chez cette harpie et il n'avait pas eu occasion d'en profiter à l'église. Paradoxe envoûtant.

Fais-la tienne. Contact et voix l'électrise. Il tournait ses yeux vers la fillette qui se trouvait quelques minutes plus tôt sur scène et, sans y penser plus que ça, par pur envoûtement face à l'ordre de Kami, il l'invita à s'asseoir sur ses genoux, maintenant correctement redressé sur son siège, lui indiquant d'un doigt de ramasser l'écharpe au passage. Choses qu'elle fit et il ne perdit pas une seconde pour lui nouer le foulard autour du crane, cachant ses yeux, fenêtres de l'âme. Il toucha son corps, ses seins, son ventre, ses cuisses, griffa son dos et sa nuque, mordit son oreille, ses mâchoires, glissa sa paume sur son sexe, remonta ses doigts et arrêta finalement sa main sur son cou.

Regard de nouveau rivé sur Kami, sans qu'il ne lâche la poupée. Il se leva, l'entraîna avec elle et la força à reculer jusqu'à plaquer son dos contre un mur, ayant attrapé le bras de l'infamie sur son chemin, pour qu'elle l'accompagne, de gré ou de force. Et alors qu'il enserrait un peu plus ses doigts sur la gorge de l'ingénue hypocrite qui commençait visiblement à s'inquiéter de ce qu'il se passait, il glissa ses doigts sur la joue de Kami, paradoxalement doux. Jusqu'à une certaine limite, jusqu'à ce que ses lèvres se plaquent aux siennes, les mordent à sang.
Mes doigts se serrent à son cou à mesure que mon désir augmente, Kami. Tu penses pouvoir la faire suffoquer ?


La petite avait l'air assez terrorisé pour en être désorientée et ne pas penser à ôter le bandeau de fortune de ses yeux, mais encore assez téméraire pour ne pas crier. Très bien ! Jake ne lui accordait plus aucune attention, son regard rivé sur l'être qui le rendait tout autre, sans oser la quitter des yeux, comme s'il risquait de se retrouver face à la réalité et qu'elle n'en fasse pas partie. Certain pourrait penser que c'était de l'amour, mais lui comme elle savaient parfaitement que ce n'en était pas. Restait à savoir jusqu'où s'enfonçait son âme et sa raison, en la côtoyant autant.
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Kami Otagame
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Kami Otagame


Lion Serpent Age : 34
Adresse : Vous percer la peau. Peut-être même vous la peindre.
Compteur 79
Multicompte(s) : Dans tes cheveux.

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: Don't touch. - Jake   Don't touch. - Jake EmptyJeu 5 Fév 2015 - 20:09

    Chapitre trois : « Le chaton se débat entre tes cuisses. »



    Tu gardes le silence, en une admirable posture qui me glorifie, et tes yeux me contemple sous mes griffes, Jake. Alors laisse moi t'offrir le spectacle de ton mutisme persévérant. J'enfoncerais, c'est une promesse, mes doigts plus profondément encore. Je les enfoncerais, quitte à m'en retourner les ongles, quitte à m'en disloquer les doigts, pourvu que ta gorge s'use sous les cris que je te ferais ne pas pousser.  Tu saisis mon bras, je saisis ma violence, à bras le corps, à corps perdu, et c'est un érotisme créateur qui me fait porter sur l'enfant un regard identique à celui que je poserais sur un objet aux formes non-conventionelles. Je me sens presque tendre.

    Jake.
    Ma pensée qui s'élève saisit au vol ton prénom qui ruisselle des significations me donnant envie de mordre dans ta chair pour en capter le sens et en dévorer l'essence. Une sensation qui flirtait avec mon appréhension du jugement de mon libre-arbitre, celui-ci me tiraillant entre l'idée de t'arracher les yeux et celle de te pousser contre un mur pour te manger vivant. Mais l'idée d'une danse, qu'elle soit à l'horizontal ou non, ne pouvait résulter. Les mains que je ne pouvais séduire s'articulaient sur des spasmes frénétiques qui me donnaient envie d'en briser les métacarpes. Mais les mains de l'enfant, de la petite poupée si docile et ingénue dans son monde aux averses de sperme, se tendaient, et récupéraient l'écharpe abandonnée, ses ongles flirtant avec les flocons de neige et les gouttes de sang qui s’asséchaient en ces tâches brunâtres. Ma salive, gonflant ma langue en une impérieuse volonté de gronder ma frustration, noya mes canines en une pellicule que je j'éradiquais, déglutissant sourdement sous les mouvements de l'enfant installée sur ses genoux. Jake Keegan. Tu crieras.

    Une sorte de sourire, un murmure agacé de mon âme, s'était incrusté sur ma face, dissipant les illusions calmes d'une expression trop sage pour que je me l'approprie complètement. Il nouait les nœuds sous les mèches de la fille, l'en faisait la Juliette d'une histoire où j'étais Marquis de Sade. Sur mon bras, le souvenir de l'étreinte violente de ses doigts, pour m'attirer à lui, pour profiter d'un instant que la distance n'aurait su écarter de l'impunité. Des lettres de créances s'inscrivaient sous mes yeux, naissant de la visualisation de la scène ; une putain sur les cuisses d'un humain qui en faisant son souper pour l'Enfer. Assurément, murmurais-je, assurément. Le foulard claqua, promesse hypothétique de ce que je pesais en scrutant sa face et violant ses yeux. Assurément. Sa main se tendit, mon corps se détendit. Assurément, je restais l'Araignée, et il plongeait de son gré dans ce que j'avais vu venir, sans vraiment oser l'espérer. Tu tombes, mon bien aimé papillon, toi, l'être aux ailes carbonisées. Tu tombes, et tu sais que je sais que tu veux que je te rattrapes. Tu tombes, sans craindre les mandibules, sans craindre ton présent, celui que tu construits, celui que tu renies, sans craindre ni le feu ni les morsures, ni les poisons, ni les blessures. Il me toucha. Contact. Déploiement de ses doigts sur l'étalage de peau au dessus de mes dents. Ma joue devenue la zone la plus sensible qui soit. Le plaisir que je recherchais était à portée de main. Encore un peu, juste un peu, juste des centimètres que ma volonté suffiront à couvrir. Encore un peu, ce peu que je ne comble pas, mes prunelles rivées en ce constat halluciné de son sourire déchiré. Tes dents venues se presser contre mes lèvres, en un sourire, un baiser, une difficulté à affronter, à appréhender, mais qui répondait aux codes d'insalubrité de mon fonctionnement nerveux. Le sang transperce ces barrières de chair qu'il venait d'abaisser, et doucement, vint couler, sur ma bouche, contre la sienne. Je fermais les yeux, un ronronnement moqueur me faisant dresser les doigts au dessus de ses épaules, pour venir déposer mes mains contre sa nuque, dans un mouvement si câlin, si tendre, que je crus, un instant, ne plus être tout à fait moi. Il murmura les règles de son jeu, imposant ses limites, et mon rire explosa, je me reculais, venant déposer mon front contre le sien.

    « La suffocation est une chose ... »

    Mes doigts, violemment, se crochetèrent sur sa peau. Les ongles plongeant sur sa membrane dermique aux couches fragiles, s'y enfoncèrent.

    « Qu'elle survive est autre chose. »

    Le siège était minuscule. Utérus d'un ébat à trois, il devait pourtant se plier à cette ardeur de nos volontés. Un jeu presque enfantin, un poule-renard-vipère dans lequel j'étais engagée, corps et âme. Et si je n'avais de briquet, si je n'avais de combustible, il faudrait pour autant que l'un de mes deux humains, que ce soit pantin ou putain, brûle. Mes cheveux, tombés en rafale sur les épaules de Keegan, noyait la luminosité que je réfutais, mes doigts plongeant dans la courbe de ses épaules, traitant furieusement avec la barrière de sa peau, déchirant, déchiquetant, un ongle arraché, le sang coulant. Cela devenait mon monde. Celui où le noir se mêlait au rouge. Dénudant un ventre qui m'exhibait les flammes sombres d'un tatouage encré de ce jais qui se mariait si justement à mes envies, je pressais mes doigts contre une ceinture abdominale qui se peinturlura de sang. Un sang, le mien, et bousculant sans ménagement les cuisses maigres de l'enfant, je refermais totalement mes bras sur le torse de l'homme, plongeant ma bouche, les dents écartées, sur une chair trop blanche. Tu crieras, Jake. Mes dents s'enfoncèrent. Efface ce camée de ta peau. Efface l'ivoire. Efface la neutralité. Deviens le support en glaise de ma passion pour tes prunelles tâchetées, d'accord ? Crie et tais-toi. Crie et tais-toi, mes dents ouvrant ton ventre. Tais-toi. Tais-toi, surtout, laisse moi m'arracher un autre ongle contre ta clavicule, et le sang qui pisse comme le pêché de cette fille découle de la salive hors de ses lèvres. Tais-toi, tais-toi, mais hurle pour moi. Des morceaux de chair en moins, ma langue qui plonge dans ces ouvertures que j'enfante, mes mains qui glissent toujours plus bas, et ton sang qui inonde ces cuisses imbibées.  Le poignet retourné, les lèvres et les joues inondées de mon rire et de ton sang qui asperge, je veux planter ma langue jusqu'à sur tes intestins. Mais pour le coup, c'est dans ta bouche que je l'enfonce, ma langue rougie par ce fluide qui t'appartient. Tu vas survivre, toi ? Tu vas survivre à mes envies de te faire mien ? Le sol se tâche, la fille pousse un cri que je n'écoute pas, car mes mains se sont rabaissées, défaisant les lannières d'une limite vestimentaires. J'abaisse ce vêtement imbibé sur tes cuisses, et dans cette position assise que je te force à conserver, tu me permettras de ne pas te laisser avoir ton mot à dire. Ma main ignore ta possession phallique qui te différencie de moi, se glisse sur ta cuisse, et mes cheveux se trempent de ton sang et des morceaux de chair à vif quand j'abaisse ma tête pour mordre là ; à côté de cet étirement de chair qui te fait homme. Je découpe dans sa viande une auréole de la forme de mes dents, un large morceau qui glisse entre mes crocs, et ma force déferle sur tes épaules. Ne bouge pas, et hurle. Et j'avale.
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