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 Le parfum du jour [Télounette]

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Jake Keegan
♦ Civil - Vendeur de vins
Jake Keegan


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KMO
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MessageSujet: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyJeu 5 Sep 2013 - 0:13


Tu tombes bien !

Oui, je te retourne le compliment, Jake...

Ce dernier ne répondit rien, puisque la répartie était simple, mais sans appel. Qu'aurait-il pu ajouter à cela, alors qu'il était là, au sol, juste au pied de son lit ? Rien. Il ne voyait rien à redire. Le spécialiste l'aida à se relever et le rassit sur son lit, attendant qu'il retrouve ses esprits, sans le quitter des yeux. Depuis qu'il était sorti du comas, Jake avait eu la fâcheuse tendance à oublier qu'il y avait été. Il se levait, comme si rien n'était, mais trop rapidement au goût de son cerveau, qui n'arrivait pas à pomper assez de sang pour ne pas le faire chavirer. Et puis, les jambes avaient pris un sacré coup. Même s'il n'y avait eu que son foi de touché le jour du tremblement de terre, il n'en restait pas moins qu'il avait perdu énormément de muscles depuis, qu'il les reprenait très lentement du jour où il avait commencé la rééducation et qu'elles semblaient avoir oublié ce qu'était de se tenir debout. D'où la rééducation avec le kiné qui l'avait tout juste aidé. Comme ça, on peut se dire qu'il était du genre petite nature mais, quand on écoutait les médecins et les chirurgiens, il se remettait étonnamment vite de son traumatisme, que ce soit pour son organe vital comme pour son comas.

Jake suivit le gars, jusqu'à la salle de travail. Il avait enfilé un jeans et un marcel blanc, seules fringues qu'il portait, en dehors de la traditionnel chemise à raie ouverte sur l'arrière. Il avait du envoyer une infirmière faire ces quelques achats, en lui confiant le code de sa carte bleue. Il s'était, l'espace d'une seconde seulement, si elle en profiterait pour vider son compte en banque, mais apparemment, elle n'avait pas osé. Mauvais point pour elle : elle s'en serait mis plein de les poches. Mauvais point pour lui : il n'avait pas pu emmerder Pôpa. Son cher paternel qui n'était toujours pas au courant qu'il était à l'hôpital depuis plusieurs semaines. Même Emy ne semblait pas avoir cherché à avoir de ses nouvelles. Pourtant, elle avait du rentrer depuis la catastrophe. Soit elle n'avait même pas pensé qu'il puisse être touché, soit elle n'avait pas fait les recherches aux bons endroits - ce qui lui paraissait peu probable, puisqu'elle était loin d'être bête - soit, et la dernière option était celle qui semblait la plus plausible à Jake, elle n'avait pas réussit à le joindre sur son portable et elle en avait conclut qu'il lui était venu une nouvelle lubie : être injoignable, sécher les cours jusqu'à la limite du renvoi et apprendre à jongler. Peut-être. L'idée le fit rire alors qu'il montait, sans entrain, sur le tapis de marche.

Séance de vingt minutes. Ca allait être les quelques vingt minutes les plus longues de sa vie, parmi tant d'autre. Il soupira, commença à marcher, en regardant par-dessus l'estrade du mur. La fenêtre donnait sur le parc, juste à la sortie du service de gérontologie. Passionnant. Il voyait des p'tits vieux, des p'tits vieux, des p'tits vieux et des moins vieux qui rendaient visite aux p'tits vieux. Parfois, il y avait des enfants en bas-âge ou de jeunes adolescents. Les premiers ne pensaient qu'à jouer, courir partout et hurler sans répit et sans en avoir rien à carrer du p'tit vieux visité. Les seconds ne pensaient qu'à rentrer, éclater leurs boutons avec une moue débile qui dévoilerait leur appareil dentaire sans en avoir rien à carrer du p'tit vieux visité. J. avait eu tendance à devenir un peu aigri depuis qu'il était enfermé ici. Ce n'était qu'à l'intérieur, mais il maudissait ses enfants qui pouvaient courir partout, ses ados qui pouvaient rentrer chez eux, ses vieux qui allaient bientôt partir pour de bon et ses visites incessantes dont il ne faisait jamais l'objet. Sauf Ethel.

A penser à elle, il jeta un coup d'œil dans le couloir, la cherchant. Est-ce qu'elle allait venir aujourd'hui ? Après sa première visite, elle était revenue quelques fois. Au début, le blond ne tenait pas beaucoup sur la durée, le sommeil lui tombant dessus sans qu'il ne puisse rien y faire. La première fois qu'on l'avait autorisé à marcher, il avait fait l'aller-retour sur toute la longueur du couloir avec elle. Il avait détesté ça autant qu'il l'avait apprécié et qu'il en avait profité, faignant de devoir s'arrêter quelques fois. Ca avait été agréable de pouvoir marcher et de ne plus être seul. Mais il s'en voulait d'être aussi vulnérable devant elle. Lui qui avait toujours parut si fort et si intouchable aux yeux de tous, devant l'être le plus fragile qu'il lui avait été donné de rencontré, il était plus bas que terre. Rien de bien flatteur. Ce n'était pas tant son égo qui en avait pris un coup ce jour-là que sa culpabilité. En aucun cas, il n'avait le droit de se plaindre ou d'être faible devant elle. Et c'est dans cette logique qu'il s'était encore un peu plus renfermé sur lui-même : déjà qu'il ne parlait pas de lui, mais c'était encore pire depuis qu'elle était venue le voir la première fois. La bouffe était à chier, comme dans tous les hôpitaux, mais il n'en avait jamais rien dit. Les oreillers de tenaient pas, ce qui lui faisait mal au dos, mais il n'avait même jamais appelé les infirmiers pour les lui retaper quand elles ne le faisaient pas d'elles-mêmes, se débrouillant pour s'en sortir tout seul. Il prenait le temps qu'il fallait, mais il se déplaçait seul pour aller aux toilettes et avait insisté très tôt pour se doucher sans l'aide de personne, malgré la tête qui lui tournait et les jambes qui flageolaient. Alors, il avait commencé à entendre deux sortes de discours dans les couloirs : le premier était qu'il était le malade le plus conciliant qu'elles avaient connu, puisqu'il ne les appelaient jamais, ne les ennuyaient pas, ne les draguaient pas - alors que certaines s'y seraient bien laissées prendre - et avait la même bonne humeur du matin jusqu'au soir. Les autres bruits de couloirs partaient du même début, mais finissaient plus mal : à ne pas les appeler, il en faisait trop et ce n'était pas comme ça qu'il allait guérir, il n'avait jamais lâché un seul mot au psy et ne se plaignait de rien quand il avait mal, ce qui fait qu'il était plus difficile de diagnostiquer si la greffe prenait ou non.

Mais la greffe avait pris et la séance de rééducation en cours était la dernière. A la fin, il aurait le droit de sortir. De rentrer chez lui. Il n'aurait plus à envier ni les p'tits vieux, ni les gosses, ni les ados boutonneux. Il retournerait chez Ophiuchus et... Peut-être... Il baissa les yeux sur le compteur. Quelques pas encore et il descendit de la machine, se tournant vers le kiné. Celui-ci vint à lui rapidement, lui donnant une nouvelle bouteille dos.

Ca va ? Tu te sens comment ?
En pleine forme !
Et en vrai, Jake ?
Les jambes lourdes, mais ça va beaucoup mieux qu'au début, et ça, c'est vrai. J'veux rentrer, alors je mentirai même si j'étais sur le point de m'étaler au sol.
P'tit con.

Nouveau sourire. Qui en gagne un de son médecin en retour. Une claque dans le dos et il s'écartait pour lui montrer la machine suivante. Abdos, cuisses et fessiers à travailler en même temps. La torture de rêve pour toute nana qui complexe. La pire pour J. qui n'en avait rien à faire de reprendre son muscles aussi vite. Mais puisque c'était la clef de la libération, il y alla sans rechigner. Quelques mouvements, une pause et encore quelques mouvements plus tard et le voilà cette fois dans les bras de son cher spécialiste qui l'aidait pour les exercices d'étirements. Ce qu'il détestait dans ces séances de rééducation, ce n'était ni la séance en elle-même, ni son médecin - qu'il avait dans la poche, c'était certain - ni les efforts à fournir... c'était que ça le fatiguait beaucoup trop vite à son goût et son visage en sortait à chaque fois marqué par l'épuisement. Un coup d'eau sur la peau et il s'en remettait rapidement, mais le premier reflet que lui rendait son miroir était toujours affreux. Moche et pathétique, presque difficile à affronter.

A la fin de la séance, J. fut libérer pour remonter dans sa chambre. Sans attendre, il se dirigea vers les marches, se refusant à prendre l'ascenseur pour un étage. Seul dans les couloirs, il prit quand même son temps, bien qu'il avait hâte de quitter cet endroit. Qu'est-ce qu'il allait faire en rentrant. Ophi s'était-il inquiété pour lui ? Dans ses souvenirs, l'étranger devait aller on n'sait plus où pendant quelques temps, juste au moment du séisme. Mais il avait du rentrer depuis... C'était un peu comme Emy. Mais il avait du se poser encore moins de questions qu'elle. J. se mordit la lèvre alors qu'il ouvrait la porte de sa chambre. Le luxe de la villa ne lui avait pas manqué, pas le moins du monde, mais la voix du blond, si. La voix, les gestes, le corps, leurs conversations, le jardin qu'il avait fait pour lui... Jardin qui devait être dans un état pitoyable, à moins que la catastrophe ne l'ait pas touché. Sans s'en rendre compte, il pressa le pas, maintenant pressé de retrouver tout ce qu'il avait laissé derrière lui, sans se douter une seule seconde de ce qu'il se disait à l'étage du dessous.

Le kiné était sorti de la salle de travail et était retourné vers le bureau des infirmières, tombant alors sur Ethel, la sœur de Jake. Aux yeux de l'hôpital. Il lui adressa un sourire poli et chaleureux, venant finalement à elle.

Bonjour, Mademoiselle Keegan. Ne vous inquiétez pas, votre frère va bien pouvoir sortir aujourd'hui, il est d'ailleurs allé ranger ses affaires pour quitter l'hôpital.

Moment de pause.

J'aimerai vous dire quelque chose... Jake n'est pas un grand bavard, je ne me trompe pas ? Enfin, il a de la tchatche, c'est indéniable, toujours la répartie qui pince et l'humour en toute circonstance. Si je pouvais avoir des patients comme lui tous les jours, ce serait le paradis. Mais on a tous remarqué qu'il ne s'est jamais plaint, il n'a rien confié de son traumatisme... Alors si vous pouviez redoubler de vigilance, au cas où il craque un jour. Je pense qu'il a beaucoup souffert finalement, mais il ne le montre pas et ça... Ce n'est pas bon... Du tout.

Il grimaça, mais la moue se changea rapidement en un sourire qu'il voulait rassurant. Il invita Ethel à monter rejoindre son "frère", la salua et s'éloigna dans le couloir. Jake en était à se rhabiller après une douche éclair. Il regarda ses affaires sur le lit : son portefeuille, qui était relativement épargné, contrairement à son portable qui lui, avait rendu l'âme. Il le prit, le tourna plusieurs fois dans sa main, puis le fit tomber dans la corbeille, oubliant bien vite qu'il y avait des poubelles spéciales pour ça. Il enfouit son portefeuille dans la poche arrière de son jeans et renfila son marcel, levant le nez pour finalement poser son regard sur Ethel. La rouquine se tenait là, dans l'encadrement de la porte qu'il avait laissé ouverte. Il resta un moment interdit, à la fixer sans piper mot, sans rien faire. Après quelques secondes, il finit par glisser son deuxième bras dans le trou de la manche et afficha son éternel sourire. Il passa sa main sur son ventre, pour lisser son haut, mais, au niveau de la cicatrice encore fraiche, il l'ôta, comme s'il s'y était brûlé. Pourtant, il ne laissa rien paraître. Le problème était plus profond et il le savait. Il avait mis le doigt dessus, pour ainsi dire, dès le premier jour, dès son premier réveil. Il contourna le lit, n'ayant plus rien à y prendre et alla à la rencontre de la jeune fille. Il afficha un sourire navré, s'excusant d'avance de la prendre ensuite dans ses bras. Sans dire un seul mot, l'enlaçant d'un bras enroulé autour de ses épaules, il la serra juste un peu contre lui. Juste quelques secondes. Puis il la lâcha, riva son regard sur elle et reprit son habituel sourire.

Tu me raccompagnes ? Ophi a du très bon vin.


Même si lui n'en boirait pas.
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyJeu 5 Sep 2013 - 12:13

    Pour la première fois depuis longtemps, Ethel ouvrit les yeux au petit matin, et ne se retourna pas derechef pour se rendormir. Mieux encore, elle se leva. Aujourd'hui, Jake sortait de l'hôpital. Elle revêtait donc une dernière fois la peau d'Ethel Keegan. A partir de ce soir, elle serait entièrement Ethel Dawkins, et personne ne l’appellerait autrement. Plusieurs fois à l'hôpital, elle avait mit un long moment avant de se retourner lorsqu'un médecin l'appelait dans la couloir ou la saluait même. Ce « Mademoiselle Keegan » que bien évidemment elle ne reconnaissait pas. A chaque fois, elle prétextait d'avoir été perdue dans ses pensées. Habitués, les médecins comprenaient. Des familles désemparées, ayant manqué de perdre un proche, ils ne connaissaient que trop bien. Et la rouquine n'avait en plus pas véritablement l'air de la personne ayant le plus les pieds sur terre. S'ils possédaient une partie de la réalité en la croyant tout de même tête en l'air, ils réagiraient sûrement différemment en apprenant qu'elle leur mentait depuis des jours. Mais elle se confortait en se disant que ce n'était pas un mensonge répréhensible. Loin de se douter que ce mensonge allait peut-être lui sauver la vie, et de grosses engueulades surtout, dans peu de temps.

    Mais pour l'instant, elle était assise sur son lit, un air profondément amorphe sur le visage, ne voulant pas croire l'heure de son réveil. Et puisque c'était la journée des exploits, elle s'habilla – non, ce n'était pas ça l'exploit – enfilant un large pantalon mélèse, qui avait été reprisé à plusieurs endroits, laissant des bout de tissus blanc et marron qui n'avaient aucun rapport avec le vêtement initial, un pull flave et des docs martens d'un marron patiné. L'exploit vint juste après, lorsque Ethel sortit de sa chambre et se dirigea.. Vers le réfectoire. Elle n'avait plus prit de petit déjeuner depuis plus d'un an. Ne se levant jamais à l'heure, ou traînant le plus tard possible au lit quand elle décidait d'aller en cours, et sautant le premier repas de la journée. Mais aller à l'hôpital pour tomber d'inanition, c'était un peu stupide. Et dire qu'avant, le petit déjeuner était le repas qu'elle préférait. Avant de se rendre compte qu'au Japon, elle pouvait dire au revoir aux céréales bourrées de sucre et aux tartines beurrées. Si le petit déjeuner traditionnel Anglais n'était pas véritablement composé de ces aliments, les parents d'Ethel avaient toujours ingérés une grosse quantité de sucré pour ce repas-là, préférant cela aux saucisses et aux haricots blanc à la sauce tomate.  

    Mais ici, le salé primait pour le premier repas de la journée, et elle avait bien du mal au réveil à se servir une grosse plâtrée de riz au soja, du poisson grillé, des légumes marinés ou de la soupe miso. Le seul truc qui pouvait à peu près se rapprocher de ce qu'elle mangeait avant était le natto, cette pâte de haricots rouge. Mais manque de bol, les haricots étaient le seul truc qu'elle ne pouvait supporter le matin depuis sa plus tendre enfance. Heureusement, à Keimoo, hébergeant une grande part d'étrangers, les petits déjeuners étaient traditionnels, mais également... plus normaux. Ethel pu donc se servir son bol de corn-flakes, ses toasts et son jus d'orange. Il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour fondre de bonheur, tandis qu'elle avalait ses cuillerées. Pourquoi ne faisait-elle pas ça plus souvent déjà ? Ah oui, petit déjeuner entre 06h30 et 07h45. Quelle idée de mettre le petit déjeuner le matin. Il aurait fallu le mettre le midi, ou au moins le soir. Du coup il ne restait plus que le goûter pour se goinfrer de sucreries, sinon on étaient obligés de ne manger que les plats fades et salés des deux grands repas de la journée. Injuste.

    Quelques minutes après, elle était de retour dans sa chambre, prenant son sac en bandoulière et sortant de l'académie, brisant les espoirs de tous ceux qui l'avaient aperçu au réfectoire et avaient cru à sa présence en cours ce matin. Pour une fois, elle avait une bonne raison de ne pas aller en cours, et ce n'était pas seulement dû au fait qu'elle avait la grosse flemme de se lever, ou qu'elle préférait aller s'étendre dans le parc.
    Elle descendit l'allée et traversa la ville, essayant d'ignorer les dégâts encore visibles sur la ville, qui lui serraient le cœur à chaque fois qu'elle pensait qu'à quelques jours près, elle aurait pu être dans un de ces bâtiments. Et mourir écrabouillée comme une écrevisse coincée sous un rocher. Dire qu'elle avait faillit rester à Keimoo pour les vacances d'été, ne s'étant déplacée que parce que sa Grand-mère rentrait du Népal uniquement pour la voir. Elle partait ensuite dans un golf dont Ethel n'avait pas retenu le nom, pour faire de la voile avec un homme d'une quarantaine d'année. A 69 ans, elle faisait tout, sauf du conventionnel, et avait même plus d'énergie qu'Ethel.

    En arrivant, elle croisa le kiné de Jake, qui lui sourit et s'approcha d'elle. Le sourire des médecins la terrifiait. Un mélange de pitié et d'inquiétude qui se veut rassurant. Le sourire le plus faux du monde, avec une petite plissure au coin des yeux qui montre qu'ils se parent de ce sourire toute la journée devant les familles, et même les patients certaines fois.

    Bonjour, Mademoiselle Keegan. Ne vous inquiétez pas, votre frère va bien pouvoir sortir aujourd'hui, il est d'ailleurs allé ranger ses affaires pour quitter l'hôpital.

    Elle pouvait donc être rassurée, pourquoi sentait-elle qu'il y avait quelque chose d'autre ?

    J'aimerai vous dire quelque chose... Jake n'est pas un grand bavard, je ne me trompe pas ? Enfin, il a de la tchatche, c'est indéniable, toujours la répartie qui pince et l'humour en toute circonstance. Si je pouvais avoir des patients comme lui tous les jours, ce serait le paradis. Mais on a tous remarqué qu'il ne s'est jamais plaint, il n'a rien confié de son traumatisme... Alors si vous pouviez redoubler de vigilance, au cas où il craque un jour. Je pense qu'il a beaucoup souffert finalement, mais il ne le montre pas et ça... Ce n'est pas bon... Du tout.

    La jeune fille sourit en entendant le médecin, qui semblait visiblement apprécier Jake. Ce qu'elle comprenait. La seconde partie cependant lui fit légèrement perdre son sourire, l'inquiétant même. En effet, chaque fois qu'elle était venue, le jeune homme ne s'était pas plaint, même quand il semblait évident qu'il souffrait énormément. Le problème c'est qu'elle n'était pas sa véritable sœur, et qu'elle ne vivait donc pas avec lui. Elle savait vaguement qu'il vivait avec un ami dans une maison à Keimoo, puisqu'il le lui avait dit lorsqu'ils marchaient dans les couloirs de l'hôpital, discutant pour se changer les idées. Mais elle ne pouvait donc pas venir le voir après, sauf si bien sur il lui montrait où il vivait. Et encore, s'il vivait chez quelqu'un d'autre, elle se voyait mal se pointer comme ça pour voir Jake.

    « Merci beaucoup Docteur. Je ferais attention alors. C'est vrai qu'il montre très rarement ses émotions, mais ça bien avant... l'accident. »

    Avant cela, elle ne l'avait vu que très peu, mais assez pour se rendre compte que s'il avait essayé de lui sortir les vers du nez plusieurs fois, voir à chaque phrase, il n'avait jamais parlé de lui. Utilisant même ses questions comme une protection, comme s'il ne voulait pas qu'on en apprenne plus sur lui. Pourtant, Ethel avait essayé, de lui poser des questions, mais il effectuait toujours une petite parade pour ignorer. Elle aurait voulu tenir sa promesse au médecin, mais pas sur qu'il baisse un jour les barrières face à elle, et même s'il était en train de craquer au plus haut point, il continuerait à sourire et à dire que tout vas bien.
    Après ces quelques mots, affichant encore ce sourire horrifique, le médecin accompagna Ethel à la chambre de Jake, même si elle commençait à connaître le chemin. Elle remercia une dernière fois le médecin et s'arrêta dans l'embrasure de la porte. Le jeune homme, en train de s'habiller, ne semblait pas l'avoir remarqué. Il jeta son téléphone et fourra son porte-feuille dans la poche de son jean. Enfilant son marcel... Et l’apercevant à cet instant, se figeant quelques instants dans son geste. Créant un temps mort où ils se regardèrent sans faire le moindre geste. Puis tout naturellement, il finit de le mettre. S'approchant ensuite d'Ethel.

    Il s'excusa, ce qu'elle ne comprit pas, mais la prit dans ses bras l'instant d'après. Chose qu'il avait déjà fait à son réveil. A chaque fois, le cœur d'Ethel sautait. Pas parce qu'elle ressentait un quelconque amour pour le jeune homme, elle commençait à tenir à lui après les jours passés en sa compagnie à l'hôpital, mais elle avait pour elle joué le rôle de la sœur qu'elle prétendait plus qu'autre chose. Non, elle tremblait parce que c'était la première fois qu'on la prenait réellement dans ses bras. Sa mère n'avait jamais été réellement tactile. Elle fuyait même un peu Ethel, semblant toujours garder une distance blessante entre elles deux. Et quand à son père... Il l'enlaçait, mais jamais spontanément, elle devait demander, voir se fourrer dans ses bras sans lui demander son avis. Si elle appréciait la présence de son père, rassurante et grande, elle n'osait plus demander son affection à présent. Jake était le premier qui la prenait de lui-même dans ses bras, et qui ne s'inquiétait pas de la bulle de protection qu'Ethel s'était créé au fil des années, trop peu habituée au contact direct. Étrangement, c'était un des seuls qu'elle parvenait à laisser entrer au sein de sa bulle sans se renfermer ou partir en courant. Bien qu'il semble sentir qu'elle n'y était pas habituée, étant donné qu'il s'excusait.

    Mais c'était lui qui avait besoin de ça. C'était sûrement sa manière de lui montrer que malgré tout, il avait souffert, et avait besoin d'une présence. Alors Ethel lui rendait l'étreinte, tout en faisant extrêmement attention à ne pas toucher, ou même effleurer le ventre du jeune homme, là où la cicatrice encore fraîche se dressait. L'instant d'après, il souriait comme toujours, et redevenait le Jake droit et solide qu'il voulait montrer au monde.

    Tu me raccompagnes ? Ophi a du très bon vin.

    Ophi ? Il lui semblait que c'était celui chez qui il logeait. Ils semblaient assez proche, elle pouvait le sentir dans l'air et la façon qu'il avait de parler de lui ou de prononcer son prénom. Même si elle ne savait pas réellement à quel point ils étaient proches, et la relation qu'ils entretenaient. Elle hocha la tête, même si elle n'avait jamais bu de vin de sa vie, et qu'elle ne commencerait pas aujourd'hui. Elle était déjà heureuse que le jeune homme lui propose de rester un peu avec lui. Maintenant qu'il sortait de l'hôpital, et revenait à la vie qu'il connaissait, il aurait pu sortir Ethel de son présent, étant donné qu'elle n'avait jamais vraiment fait partie de sa normalité.

    « Tu vas pouvoir marcher, ou tu veux prendre le bus ? Je peux aussi appeler un taxi... »

    Bien évidemment, il allait sourire et dire que tout allait bien et qu'il pouvait. Mais elle voulait tout de même lui laisser une chance d'avouer que la marche serait un peu longue. Il s'était remit vraiment vite, mais elle voyait bien les dernières fois qu'ils avaient marchés que le jeune homme peinait lorsque cela devenait trop long. Elle lui aurait bien tendu son bras, mais la jeune anglaise n'était pas sûre qu'il le prendrait. Se faire accompagner pour marcher était le signe qu'on ressent une certaine faiblesse, non ? Et il semblait que c'était la dernière chose que le jeune homme veuille bien montrer.
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyDim 15 Sep 2013 - 18:18

A sa question, bien évidemment, il se contenta de sourire, disant que tout allait bien et qu'il pouvait. Qu'il pouvait marcher jusqu'à chez lui. La villa d'Ophiuchus était dans le quartier voisin de celui de l'hôpital, ils n'auraient pas grande route à faire. Et pourtant, Jake le savait et il se doutait bien que c'était aussi le cas d'Ethel, c'était une distance beaucoup trop longue. Son corps avaient encore du mal à récupérer. La fatigue était ce qu'il y avait de pire. Sa musculature, bien qu'encore amoindrie, avait refait son apparition, mais l'endurance n'y était toujours pas. Et puis, psychologiquement, il appréhendait de retrouver le blond, qui l'attendait peut-être et qui allait très certainement lui passer un savon pour le fait qu'il n'avait donné aucune nouvelle depuis pratiquement un mois. Il se mordit la lèvre en pensant à l'inquiétude qu'il avait pu lui refiler, mais il chassa bien vite les pensées de leurs proches retrouvailles, pour pouvoir profiter de ton son saoul de la présence de la rouquine.

J. jeta un dernier regard sur le lit, puis un plus circulaire sur l'ensemble de la pièce, comme s'il avait l'impression d'oublier quelque chose. Il passa rapidement ses doigts sur feu sa plaie, sentant les quelques fils de suture à travers le tissu. Il perdit son sourire, juste le temps de retrousser le nez, un peu dégoûté d'avoir ça sous les doigts, ce qui ne faisait que réveiller la sensation horrible qui le torturait depuis qu'on lui avait annoncé que son foie avait été remplacé par celui d'un mort. Il cligna plusieurs fois des yeux, puis il reporta toute son attention sur Ethel, gardant son air grave un peu trop longtemps, avant de sourire, comme si de rien n'était. Un peu idiot. Il sortit de la chambre, renfonçant son portefeuille dans la poche arrière de son jeans, par sécurité, et appela l'ascenseur, direction le bureau des admissions, qui était aussi - glorius allelujah mes frères - celui des sorties ! Le temps de voir les quelques papiers avec l'infirmière de garde, il en oublia presque Ethel, jusqu'à ce que la première mentionne la seconde. Il releva le nez, tiquant sur leur lien familial fictif, mais se rattrapa bien vite. A croire qu'une fois la libération proche, il en déraillait. Il se contenta de sourire et de regarder la rousse par-dessus son épaule, lui faisant un clin d'œil complice.

Quelques signatures plus tard, il était maintenant planté devant les grandes portes vitrées qui donnaient sur l'extérieur. Sur sa libération. Il déglutit, voyant déjà ce que la paysage post-apocalyptique pouvait donner. Dès son réveil, il avait été confronté aux aller-retour horribles dans le secteur trauma de l'hôpital et il en avait vu passer des brancards ! Heureusement pour lui, les premiers jours lui avaient été épargné : ce devait être bien pire ! Depuis, il avait pris grand soin de ne pas allumer la télévision, ni regarder dehors et encore moins avoir à sortir pour ses promenades de santé. Il posa sa paume contre ses lèvres, inspirant longuement. Il finit par laisser la main se réfugier dans ses cheveux et déglutit de nouveau, avec autant de difficulté que la première fois. Il avait perdu son sourire, très nettement, et n'avait aucunement envie de le reprendre. Et enfin, il osa. Un pas, puis deux, et, au fur et à mesure, il avait réussit à être dehors. Il ferma les yeux et commença par happer le maximum d'air que ses poumons le lui permettaient d'emmagasiner. Il le bloqua un moment et finit par rouvrir les yeux, satisfait d'avoir pu déguster sa sortie comme il le voulait depuis le début.

Les quelques premières centaines de mètres après ça, il les plongea dans un silence de glace, que même un soliloque enflammé de la rouquine n'aurait pas pu briser. Il regardait tout autour de lui, se retournant parfois, pour être certain de ne rien rater. Ne rien oublier. Si lui avait eu une perforation de l'abdomen, d'autres, même dans un pays habitué à tout ça, avait eu bien pire. Et même s'il allait devoir vivre avec un organe qui n'était pas le sien, il avait au moins la chance de vivre. Il finit par s'arrêter et baissa les yeux sur ses mains, les regardant longuement, les tournant parfois, côté pile, puis côté face, encore et encore... Et enfin, il sourit. Pas celui qui était le plus habituel chez lui, mais le sourire de quelqu'un qui comprend enfin toute la chance qu'il a eu. Il tourna la tête vers la jeune fille et tendit le bras vers elle, attrapant son épaule pour l'attirer tout contre lui. Il posa son nez dans ses cheveux, ne la lâchant pas, et resta un moment comme ça, avant de relever un peu le menton, pour être un minimum audible.

Merci, Ethel. J'ai vraiment aimé que tu sois là. Tu m'as vraiment aidé à m'en sortir. Et je voudrais pas que tu imagines que, maintenant que je suis sorti, tu ne comptes plus pour moi... Parce que je l'ai moi-même réalisé quand j'ai compris que j'attendais tes visites tous les jours.


Il déposa un baiser sur ses cheveux et recula son visage suffisamment pour pouvoir se pencher en avant et voir le sien. Il souriait, vraiment heureux de l'avoir avec lui, achevant de prouver la sincérité de ces quelques mots. Il posa son front contre le sien, fermant les yeux, juste un instant. Un bien trop court instant, juste celui d'humecter ses lèvres du bout de la langue. Il inspira et recula une nouvelle fois, effleurant son front de sa bouche, avant de lâcher son épaule. Pour autant, il ne rompit pas le contact, comme il prenait soin de le faire habituellement. Cette fois, il fit courir ses doigts sur le bras de la fillette et saisit finalement sa main dans la sienne, nouant leurs doigts entre eux. Il serra un peu sa prise, avant d'être plus tendre, tout simplement là. Il ne voulait plus être celui qui était autorisé à entrer dans sa bulle, il voulait y rester, il voulait être sa bulle, quitte à devoir tout prendre à sa place. Pour ce qu'elle avait fait, même si ce n'était que jouer un rôle pour elle, il ne lui en serait jamais assez reconnaissant. Même Emy n'en aurait pas autant fait. Il savait à quel point sa petite sœur tenait à lui, mais elle aurait été trop rationnelle pour louper des cours de si nombreuses fois.

Jake reprit le chemin, toujours en direction de la villa d'Ophiuchus. Il souriait, ouvertement heureux, mais si le paysage autour d'eux semblait vouloir lui rappeler toute la misère que ce pays avait subit moins d'un mois plus tôt. Il savait bien tout ça, mais, en attendant, lui, il avait gagné bien plus que ce que tous ces gens avaient perdu. De son point de vue, en tout cas.
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyDim 15 Sep 2013 - 19:55


    Il refusa le taxi, le bus, et toute autre forme d'assistance motrice. Forcément Jake, qui aurait pu croire que tu accepterais face aux autres d'avouer que tout ne va pas pour le mieux pour toi ? La rouquine ne fit aucun commentaire, respectant ce choix, espérant juste qu'il ne s'écroulerait pas dès les premiers pas, enivrés par sa liberté, puis rappelé à l'ordre par son corps. La jeune fille se sentirait un peu stupide avec le corps inerte de Jake sur le bas-côté, à devoir rappeler l'hôpital. Pas sur qu'il supporte un nouveau réveil dans une chambre blanche et insipide, à voir la joie qu'il inhalait à la seule idée de sortir d'ici. A le voir presque frétillant en arrivant au bureau des admissions, Ethel ne pu retenir un sourire amusé, mais certainement pas moqueur. Il avait été inconscient, puis faible, constamment dans un lit d'hôpital, et à présent, il respirait une telle impatience à l'idée d'enfin sortir de ce lieu qu'on ne pouvait qu'être heureux pour lui. Oui, Jake allait revenir dans sa vie de tous les jours. Une vie dont Ethel n'avait jamais fait partie. Certes, l'Anglaise l'avait vu sur un terrain de sport, et dans sa chambre – ce qui pouvait être mal interprété – mais jamais vraiment dans ce qu'on pourrait qualifier de relation normale, depuis l'hôpital, qui était le seul endroit qui avait abrité Jake et Ethel, et qui était maintenant révolu. Une fois dehors, l'oublierait-il, comme tout le monde l'avait fait à ce jour ?

    La rouquine fut parcourut d'un tremblement, mais n'en laissa rien paraître, souriant à l'infirmière et répondant à celui de Jake. Puis elle lui emboîta le pas, sans dire un mot. Elle croisa son regard désabusé lorsqu'il aperçut ce que Keimoo était devenu depuis le tremblement. Elle-même avait eu du mal à y croire les premiers temps. La jeune fille avait quitté la ville lorsqu'elle était encore sereine, une ville de banlieue japonaise, et lorsqu'elle était revenue, Keimoo était devenu le triste théâtre d'un après tremblement de terre. Pour Ethel, la catastrophe avait été évitée de quoi... quelques jours à peine ? Si sa Grand-mère n'avait pas émit le souhait de la voir quelques jours, payant son billet d'avion jusqu'à Chester simplement pour voir sa petite-fille le temps d'un week-end, il était fort probable que la jeune fille se serait trouvée, elle aussi, sous la panique d'un séisme. Depuis son retour, sa mère n'avait pas appelé une seule fois, alors que Keimoo était passé sur chaque chaîne du monde, pour la force du tremblement qui avait ébranlé le sol. Sans que cela ne surprenne la jeune fille, elle aurait au fond d'elle un coup de téléphone, un seul, et que sa génitrice lui demande comment elle le vivait, si certains de ses amis étaient touchés. Silence radio.

    Tout comme le silence qui s'installa alors que les deux jeunes gens marchaient dans la rue, en direction de la maison du fameux « Ophi ». La jeune fille n'osa pas rompre le silence, comprenant qu'il pouvait en avoir besoin. Ou alors il se rendait simplement compte qu'Ethel n'avait rien à faire dans sa vie extérieure ? Ce ne serait pas le premier, et sûrement pas le dernier. Combien de ces soit disant ami était partit, en prétextant qu'elle était trop dans son monde, incompréhensible ? Évidemment, elle leur donnait raison, mais elle ne faisait qu'alors s'enfermer d'autant plus dans ce monde, cette forteresse imprenable, afin que cela ne se reproduise plus. Elle avait baissé sa garde en allant voir Jake régulièrement à l'hôpital, peut-être qu'il allait lui prouver dans les instants qui suivirent qu'elle avait eu tort, encore une fois. Qu'on est de toute manière destiné à rester seul, à naître seul, grandir seul, vieillir seul, et surtout, mourir seul. Peut-être que le destin de la rouquine était de mourir sans que personne n'y assiste, et en regardant la réalité, ce serait sûrement bientôt, d'une overdose ou un truc comme ça.

    Mais l'instant qui suivit lui montra pratiquement le contraire de ce qu'elle était en train de penser. Il s'arrêta, et contempla ses mains. La jeune fille fit de même, l'observant d'un air un peu surpris. Puis il saisit, délicatement, son épaule. Elle trembla tout d'abord, ayant remonté sa garde pendant cette marche hors de l'hôpital, animée par des pensées négatives. Mais c'était Jake, il ne lui avait rien dit de rédhibitoire en un mois, et il avait même été plutôt gentil avec elle. La rouquine se laissa attirer, et accepta le contact, sans trembler à nouveau. Aux mots qui suivirent, elle releva la tête, se retenant bien de lui dire que l'instant d'avant, elle pensait l'exact contraire. Pour toute réponse, elle lui sourit. Mais pas un petit sourire de rien du tout. Un sourire heureux et étincelant, comme elle en donnait peu. Un sourire sincère, surtout. Elle n'enleva pas sa main quand il la saisit, chose qu'elle aurait habituellement fait, par simple réflexe. C'était une preuve presque aussi grande que son sourire, une preuve qu'en cet instant, elle était reconnaissante des mots qu'il venait de prononcer, et qu'elle lui faisait confiance. Confiance. Un mot qui ne sonnait pas très familier pour Ethel.

    Ils reprirent le chemin, et un sourire flottait aux lèvres de la rouquine, qui se laissa guider jusqu'à une grande maison. Ils n'échangèrent pas un mot à nouveau, mais le silence était tout sauf gênant. Elle contemplait les décombres, n'étant jamais passé par la auparavant, Jake semblait en faire autant, il découvrait l'entièreté de la ville pour la première fois. Mais elle ne lâcha pas sa main, trouvant un étrange réconfort à ce contact. En arrivant face à la maison, le jeune homme s'arrêta, et finalement, Ethel lâcha sa main. Il composa un code, et la laissa entrer, la guidant jusqu'à ce qui semblait être un salon. La rouquine resta plantée au milieu, observant les lieux avec un certain respect, ou crainte. Une pièce qui semblait vide, si on oubliait le canapé d'angle et une table basse.  La baie vitrée donnait sur un jardin semblant à l'abandon. Ethel marcha un peu au milieu du salon, tandis que Jake se dirigeait vers la cuisine, ouverte par un bar à l'Américaine.

    « C'est chez toi, ici ? C'est immense. Tu vis ici avec ta petite amie ? Ophi, c'est ça ? »

    C'était bien la seule conclusion qu'elle pouvait en tirer. Bien qu'il en existe des centaines d'autres. Ophi ne sonnait pas plus nom féminin que masculin, et il lui semblerait normal que quelqu'un comme Jake ait une petite amie, qui possède une grande maison pour lui tout seul ?  
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:01

Son sourire suffit à le conforter dans l'idée qu'il ne s'était pas tromper avec elle. Jamais. Que ce soit quand il avait commencé à vouloir remuer le couteau dans ses plaies jusqu'à maintenant où, par ces quelques mots anodins pour certains, il venait de lui dire à quel point il était prêt maintenant à tout faire pour elle. Restait à savoir s'il n'allait pas le regretter et ça, même lui, ne saurait le dire. Il ne chercherait même pas à le prévoir. Par contre, ce à quoi il devait s'attendre et ce en quoi il était rodé, c'était à se renfermer suite à un plausible échec avec cette petite rouquine.

Quand ils arrivèrent devant l'immense demeure d'Ophiuchus, J. entra le code, sans se soucier de savoir si Ethel pouvait le voir ou non. Il poussa la porte et l'invita à le suivre à l'intérieur. La laissant découvrir l'espace autour d'elle, il s'avança vers le bar, lui demandant si elle souhaitait boire quelque chose. Voire même manger un petit truc, même s'il ne savait pas ce qu'il en était de l'état du réfrigérateur. Opp's était censé être rentré depuis plusieurs jours, mais rien ici ne témoignait de son retour. Le blond trouva alors un mot rapidement griffonné par la "domestique" qui passait de temps à autre. Elle lui indiquait simplement que le propriétaire des lieux n'était effectivement pas encore rentré, puisqu'il y avait eu quelques petits soucis lors de son départ qui n'avait fait donc que retarder son retour, sans pour autant le mettre en danger. Pas besoin de s'inquiéter, du coup !

Jake se tournait vers Ethel, prêt à lui reposer la question de savoir si elle voulait quelque chose à boire, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle lui posa la question sur un ton tellement naturel, qu'il en resta d'abord bouche bée. Il écarquilla les yeux, gardant son air stupidement interdit un moment. Puis, progressivement, alors qu'il se rapprochait vers le bar, abandonnant l'idée d'ouvrir le frigo pour voir ce qu'il pouvait lui servir, il éclata de rire. Un rire franc, pas moqueur, mais témoignant plus sincèrement de sa surprise face à cette idée. Non pas qu'il puisse se passer quelque chose avec Ophiuchus, puisque cette hypothèse le travaillait depuis le début et encore plus depuis son séjour à l'hôpital. Non, c'était le fait qu'elle pense que Jake puisse avoir été ou carrément être en couple qui le rendait hilare. Il continua de rire pendant quelques minutes, puis il finit par se calmer, repartant parfois dans quelques hoquets de franche rigolade, mais jamais plus loin. Il passa ses mains sur ses yeux, comme si son hilarité lui avait donné les larmes aux yeux, et bien que ce soit faux, c'était bien plus pour la forme qu'il faisait ce geste.

Il contourna le bar et s'avança vers Ethel, lui souriant, réellement amusé.

Opp's est un homme, Ethel.


Il s'empara doucement d'une de ses longues mèches rousses, rivant ensuite son regard sur elle.

C'est simplement mon colocataire. La villa est à lui.


Il laissa ses doigts suivre la mèche, jusqu'à la pointe et enfin jusqu'à ce qu'elle lui échappe. Il contourna la rouquine et alla s'échouer sur le canapé, subissant le contrecoup de leur marche. Il perdit un instant son regard sur le jardin, remarquant qu'il n'avait plus la même allure que la dernière fois qu'il l'avait vu. Ce qui faisait déjà un mois. C'était comme prendre trente jours de vie et les brûler. Même si, dans son malheur, il avait la joie d'avoir pu y commencer une amitié qu'il avait cherché depuis un moment.

J'ai l'air de quelqu'un qui est en couple ?


Il tourna la tête vers Ethel, ayant appuyé sa tempe au creux de sa paume, le coude posé sur le dossier du canapé. Il l'invita à venir s'asseoir, soit à côté de lui, soit à l'autre bout du canapé, c'était à sa guise. Il était réellement intrigué par la réponse à cette question. Savoir si elle l'avait posé par simple étonnement face à la superficie de la villa ou s'il lui avait donné cette impression. Dans tous les cas, il plaquerait la nana qui ne serait jamais venue lui rendre visite pendant un mois. Sauf si elle avait de supers bonnes raisons, comme... La mort.
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyDim 15 Sep 2013 - 21:53


    Le rire de Jake la fit sursauter, elle lui lança un regard interrogateur. Oh. Ophi n'était donc pas sa copine, mais son colocataire. Il devait être plutôt aisé pour avoir une maison de cette envergure. Ou alors c'était un vieux qui entretenait Jake... Pourquoi pensait-elle à des choses du genre ? Vu son hilarité, elle avait du sortir quelque chose de vraiment invraisemblable ! Semblant renoncer à ses affaires dans la cuisine, il s'approcha d'elle à nouveau, lui touchant les cheveux. Cette fois-ci, elle ne fut pas surprise, n’exécuta aucun mouvement de recul. Cela lui ferait presque peur, si elle s'en rendait compte, mais elle faisait finalement confiance à cet étrange garçon, auprès duquel elle avait accourut lorsqu'elle avait apprit son état, alors qu'elle ne connaissait que son nom, par l'intermédiaire d'un surveillant du lycée, qui l'avait prononcé d'un ton très énervé plusieurs mois auparavant. Pourquoi avait-elle fait cela ? La jeune fille était proprement incapable de s'en souvenir. Peut-être le choc de la découverte de Keimoo après le séisme. Et le fait qu'un nom familier soit évoqué en grand danger, et seul. Pas une fois, elle n'avait regretté tous ces cours qu'elle avait séché pour le voir, ces longues marches jusqu'à l'hôpital, et le mensonge de personnalité.

    Finalement, il alla s'asseoir sur le canapé, l'invitant à l'accompagner. Ce qu'elle fit, en s'asseyant à côté de lui, sans être trop près. Elle avait beau lui faire confiance, s'affaler sur quelqu'un n'était pas son genre, et il pouvait toujours être un psychopathe dangereux, s'il essayait de lui sauter dessus, elle aurait quelques centimètres de marge pour s'enfuir en courant. Même s'il était peu probable qu'il arrive à faire un mouvement aussi brusque dans son état, et même si Ethel n'était pas très vaillante, elle le sèmerait en deux foulées à peine.

    J'ai l'air de quelqu'un qui est en couple ?  

    Elle sourit. C'était donc pour ça qu'il riait ? Parce qu'il se considérait lui-même comme quelqu'un qui n'était pas du genre à avoir une copine ? C'était ce qu'il semblait insinuer derrière ses propos. Évidemment, la rouquine n'était pas une experte de l'amour. Étant donné qu'elle n'avait jamais été amoureuse, et avait encore moins eu un petit ami, on pouvait même dire qu'elle était novice, mais il ne lui semblait pas qu'il faille un genre pour être en couple ? Après tout, hormis ses visites à l'hôpital, elle ne savait pas qui venait le voir. Une âme éperdument amoureuse aurait très bien pu se tenir à ses côtés le reste du temps.

    « Je ne savais pas qu'il fallait avoir l'air de quelqu'un pour être en couple ou non. Je ne sais pas grand chose de toi après tout. C'est juste en entrant ici... Je me suis dit que c'est un bel endroit pour vivre avec quelqu'un qu'on aime. Et je ne vois pas en quoi tu as l'air de quelqu'un qui ne pourrait être en couple. Même si je ne suis pas experte. »

    Une grande maison, aérée, dans un quartier calme. Le rêve de toute midinette ayant regardé un peu trop de film. Un endroit où vieillir, avec ses enfants, un chien, un mari, et un toit rouge. C'était évidemment un modèle dans lequel Ethel ne s'était jamais reconnue. Elle se voyait plutôt en Angleterre, avec un chat, et un appartement tout juste assez grand pour lui permettre de peindre les murs. Pas besoin d'un espace immense, juste un endroit où l'on se sente chez toi. Et le mari... Il était en option, elle n'avait jamais considéré l'amour comme la clef du bonheur. Pour elle, tant qu'on la laissait peindre, elle serait heureuse. Après tout, Jake aurait pu être un grand romantique, du genre Maison au toit rouge, et chien qui court dans le jardin.

    « Mais c'est vrai que si tu avais eu quelqu'un dans ta vie, il aurait été plus logique que ce soit cette personne qui vienne te chercher... »

    Et pas sa pseudo-sœur qu'il n'avait jamais vu de sa vie il y a moins de quelques mois. La chose lui avait bien traversé l'esprit. Pourquoi était-ce elle qui était présente en ce jour qui devait sûrement être le plus beau de son mois, voir de sa vie. Une reprise de liberté. Pas une seule fois, elle n'avait demandé pourquoi sa famille n'avait pas pu être joignable, ou pourquoi il était toujours seul quand elle arrivait. Elle avait l'impression que si elle le faisait, il se refermerait juste définitivement. Et elle pouvait se tromper, qui plus est. Qui sait ce qu'il faisait et qui il voyait lorsqu'elle était à l'Académie ?

    « Mais je suis quand même contente que tu ne restes pas seul, et que tu es un colocataire. »

    Car malgré tout, après une épreuve aussi dure, il allait avoir besoin de soutien. Et sous peu, Ethel serait de retour dans sa chambre, à l'Académie. Elle avait peur qu'à cet instant, Jake craque, de quelque manière que ça soit. En un mois, il avait toujours eu de la présence, même dans le couloir, des infirmières qui venaient s'enquérir de son état. Même s'il avait l'air de ne pas aimer ça, elles apportaient forcément un soutien, une présence. Le médecin lui avait bien spécifié qu'il pourrait tout lâcher, car il prenait trop sur lui depuis le début pour ne rien montrer.  
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MessageSujet: Re: Le parfum du jour [Télounette]   Le parfum du jour [Télounette] EmptyLun 16 Sep 2013 - 14:28

Jake ne dit rien, attendant la réponse à sa question, toujours amusé par celle de la jeune fille. Il la regarda venir s'installer non loin de lui. Par le simple fait qu'elle ne se soit pas assise à l'autre bout du grand canapé, mais plutôt proche de lui, il comprit qu'elle lui faisait suffisamment confiance. A l'instant où il optait silencieusement pour cette conclusion, il eut l'idée soudaine de lui voler un baiser. Cette pensée le surprit et le laissa perplexe, tout à la fois. Il ne s'attendait pas à penser un jour comme ça, surtout pour une femme, encore plus envers Ethel. Non pas qu'elle ne soit pas désirable, elle avait quelque chose de foncièrement attirant, même s'il ne savait pas encore bien dire quoi. C'est indéniable, elle l'attirait, mais il n'avait pas pensé que cela puisse être physique comme à cette minute précise. Il baissa les yeux et changea de position, pour se redonner une certaine constance, chassant aussi rapidement qu'elle était apparue cette idée de lui sauter dessus.

Je ne suis pas expert non plus, en vérité. Je n'ai jamais été en couple. Enfin à proprement parlé, comme le reste du monde l'entend.


Et c'était vrai. J. n'avait jamais connu les histories de couple comme les autres les envisageait. Il n'avait jamais eu de petites attentions pour quelqu'un avec qui il couchait. La seule relation possible qu'il puisse avoir eu était avec cette cougar. Quelques mois après avoir eu sa première relation sexuelle avec une femme plus vieille que lui, il avait été remarqué par une femme qui aurait pu être sa mère, voire même une très jeune grand-mère. Il devait avoir seize ans, environ, et elle tablait plutôt vers la petite cinquantaine. Elle avait besoin de chair fraiche et le blond s'était trouvé être celui sur lequel elle avait jeté son dévolu. Ajouté à cela le petit penchant qu'elle avait pour la pratique du sadomasochisme et elle avait formé Jake a s'ne sortir à merveille dans ce domaine. Il ne faut pas y voir le SM qu'on vous propose dans les films pornographiques, non, en réalité la chose est beaucoup plus respectueuse, puisqu'il faut déjà que les deux parties soient d'accord pour la pratiquer. C'était elle qui jouait le rôle de la dominé, mais J. ne pouvait rien faire si elle était réellement contre. Il y avait des règles strictes à respecter et des codes pour tout arrêter si ça allait trop loin. Tout était bien cadré. Tout ça ne l'avait jamais dégoûté, mais disons que ça n'avait pas arrangé son aversion pour le sexe, dans le sens où il avait toujours trouvé ça humiliant. Et encore plus avec un homme et la pratique de la sodomie.

Je n'ai personne dans ma vie, Ethel. Et tu es la seule qui soit venue me voir, à l'hôpital.


Il n'avait pas honte de ça. Jake n'était pas beaucoup entouré, préférant la solitude à la foule. Il n'avait que peu d'amis, voire aucun. Depuis son arrivée au Japon, il ne fréquentait qu'Emy, Ophiuchus et Ethel. Il lui semblait un jour avoir rencontré un dénommé Jun, mais le lien plausiblement construit entre eux ne s'était jamais approfondi. Emy n'avait pas pu venir le voir, puisqu'elle n'était tout bonnement pas au courant de son séjour en soin intensif. Opp's n'était même pas encore rentré de ses vacances au pays des glaçons, il ne devait même pas être au courant de la tragédie qui avait frappé la ville de Keimoo. Il ne restait donc plus qu'Ethel, qui avait volé le rôle de sa sœur, pour pouvoir le voir. Il n'en lui en voulait pas le moins du monde ! Comment en vouloir à quelqu'un qui s'était tenu auprès de vous quand vous étiez certainement au plus mal ? Il n'était pas de ce style-là...

J'imagine bien que Opp's va râler que je ne lui aie pas donné signe de vie et quand il va voir l'état du jardin...


Il jeta un coup d'œil vers ledit jardin, faisant une moue déçu de le voir dans cet état, alors qu'il s'acharnait depuis son emménagement à en faire quelque chose. Il arrivait très bien à imaginer la réflexion de son colocataire face à tout ça. Enfin, pour le moment, il était en compagnie de sa petite rousse et il n'avait pas envie de gâcher cet instant. Il reporta donc toute son attention sur elle et lui sourit, pour la rassurer quant au fait qu'il ne serait effectivement pas seul.

Tu as du remarqué que j'étais du genre à fuir les questions qui me sont posées, surtout quand il s'agit de parler de moi, Ethel. Mais je ne voudrais pas que tu penses le contraire de ce que je suis vraiment. Donc, établissons une règle : je ne cherche plus à remuer le couteau dans tes plaies, concernant tes parents... J'attendrais, si besoin, que ce soit toi qui m'en parle. En retour, tu peux me poser n'importe quelle question et j'y répondrai. Je te dirai aussi franchement quand je ne veux pas le faire.


A première vue, dans l'arrangement qu'il lui proposait, il semblait que ce soit lui qui avait le plus de sacrifices à faire. Mais c'était une façon de gagner un peu plus, voire définitivement, la confiance de la rouquine, tout en contrôlant quand même ce qu'il lui livrait. Il gardait donc l'entier pouvoir sur lui-même, tout en maintenant fermement la jeune fille dans son camp. C'était encore un calcul qu'il faisait, il en était bien conscient, mais chassez le naturel, il revient au galop, ce n'est pas nouveau. Alors au lieu d'aller contre lui, il préférait faire avec.

Et, si ce petit contrat te va, il prend place dès maintenant.


C'était effectivement une invitation à ce qu'elle lui pose une question tout de suite, nourrie par la curiosité de savoir quelle serait la première qui viendrait à l'esprit de la jeune fille.
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