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 #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III

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MessageSujet: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyLun 29 Juil 2013 - 4:13

#Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   Cinema10
C H I N O I S E R I E Event 2013

Le 05 août 2013,
Suite de Chinoiserie part II

Depuis dix minutes, la cérémonie était terminée. Comme convenu avec Shiki Katsuragi, la jeune Saki Osen se mit à l'attendre à coté du cinéma. Le jeune homme était retenu malgré lui, par le directeur de l'établissement fort mécontent que Lun Marv soit parti - malgré son ordre de rester sur place. Selon les professeurs, le jeune homme serait parti après avoir parlé à Shiki Katsuragi et le Directeur lui demanda donc fortement des explications. 
Finalement l'homme déclara qu'il réglerait ça plus tard et il s'éloigna en compagnie de Sei Niimura. 
Shiki Katsuragi pensa sans doute qu'il pourrait enfin rejoindre son amie, mais c'était sans compter la sagacité d'Ayumi Yamamoto, une journaliste de l'école, qui voulait savoir ce qui s'était passée et se mit à harceler l'ancien populaire pendant une dizaine de minutes, l'empêchant d'avancer et se fichant royalement de s'il tentait ou non de lui échapper. 
Ce ne fut qu'à onze heures et cinquante-quatre minutes que Shiki quitta l'hôtel de ville. 

Pendant ce temps-là, la capitaine du club de boxe, Shiro Kuchiki, qui rejoignait le métro, vit Saki (son ancienne partenaire d’événement) attendre près du cinéma, et il traversa pour la saluer.

Il est douze heures, le sol se met à trembler, quelques secondes, les secousses sismiques se font sentir de gauche à droite et de plus en plus violemment. Des cris effrayés se font entendre dans la ville, un bruit de terreur et d'épouvante, puis un silence. Des vitres se brisent, des voitures freinent, des morceaux de toiture s’effondrent sur le sol.
Déjà des sirènes de Police se font entendre pour prévenir la population : il est trop tard. Une seconde secousse bien plus violente a lieu. Vous venez de subir un tremblement de terre d'échelle 5,5 sur l'échelle de Richter et de 7 sur l’échelle de Shinto.  
 

En moins de dix minutes, la ville vient de prendre un nouveau visage. Près de Saki Osen et de Shiro Kuchiki gît le corps d'une jeune femme : Givre Murakami âgée de 23 ans, une paumée sans emploi fixe que sans doute personne ne regrettera. Peut-être. Saki Ôsen et Shiro Kuchiki ont assisté à la mort de la femme, percuté par le feu de signalisation ''Ralentissez, enfants !'' qui s'est écrasé sur son crâne.
Shiki Katsuragi n'a pas assisté à la scène.
#Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   573961fivre
Givre Murakami

 Malgré l'importance de la secousse, Shiki Katsuragi n'est que peu blessé par le tremblement de terre. Saki Ôsen a eu moins de chance, et il ne serait pas surprenant qu'elle se soit ouverte ou cassé quelques chose. Shiro qui était éloigné du feu de signalisation n'a pas du tout été blessé. Il n'y a plus rien à faire pour mademoiselle Murakami. Les secours viendront bien la chercher à un moment donné ... 
 
Il est midi quinze, votre RP commence maintenant !

#Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   Cinema11



:Chekeck: Note du PNJ
► Vous avez un chat noir dans votre groupe, le PNJ interviendra à un moment donné. Deux des personnes de votre groupe ont assisté au décès d'un citoyen de la ville de Keimoo, navré ! Vous êtes tombé sur le pire des numéros aux lancers de dés.
► Ne vous inquiétez pas, mademoiselle Givre devrait rapidement être ramassé par des adultes : vous êtes tout de même dans une rue ouverte à la circulation.
:Chekeck: Aggravation des blessures :
► Shiro/Shiki : Vous n'êtes pas assez blessé pour que cela s'aggrave, ouf !
► Saki : Tu n'es pas en danger, mais si tu n'es pas soignée : dans quatre heures : tu le deviendras. Trois heures plus tard, ''ta vie'' va être en danger, et deux heures plus tard : tu perdras connaissance. (merci de prévenir le PNJ dans ce cas)
:Chekeck: Ordre du premier passage : (TRIPLE S)
• Saki
• Shiro
• Shiki
:Chekeck: Récompense :
#Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   Sss10
 
 La blessure de Saki aurait besoin de soin, mais elle n'est pas en danger de mort. Vous pouvez à tout moment quitter le sujet pour vous rendre dans les autres.



#Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   Cinema12


Dernière édition par PNJ le Sam 7 Sep 2013 - 0:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 6 Aoû 2013 - 9:57

Saki était sortie de la Mairie avec des étoiles dans les yeux. Frétillante comme un poisson dans l'eau à cause de petit mot glissé à son oreille par le Directeur. Elle était flattée dans son for intérieur, elle rayonnait de fierté. Elle avait croisé le regard d'Ethan certes mais avait préféré laissé ça sans suite. Celui de Yoite aussi, elle l'avait vu mais Shiki était là, il lui avait donné rendez-vous près du cinéma. Elle y était d'ailleurs.

Flottant dans sa petite bulle de paradis éphémère, Saki ne se rendit pas compte que Shiki était en retard, et que Shiro s'avançait vers elle. Elle releva la tête pour une toute autre raison. Un grondement. Sourd, sournois. Diabolique.
Elle était assise sur un petit muret, triturant ses doigts en attendant l'être élu et elle sentit ses fesses rebondir comme si elle était assise sur un vibreur. Elle se redressa, piquée au vif et ce n'est seulement lorsqu'elle fut debout qu'elle comprit que c'était le sol qui tremblait. Elle regarda rapidement autour d'elle et là ce fut l'horreur. Elle ne pouvait plus fixer un point fixe devant elle, tout tremblait, lui administrant des maux de têtes terrifiants. Elle trébucha, genoux à terre, poussant des petits cris d'animal effrayé, consciente que si elle restait là, elle s'exposait à tous les débris qui pouvaient tomber au-dessus d'elle.

Elle marcha à tâtons, s'allongeant par accous, persuadée que sa fin était proche. Involontairement, elle tentait de se rapprocher de Shiro.
Et puis son regard croisa celui de quelqu'un d'autre. Une jeune fille dont elle ne connaissait ni le nom ni le visage, elle la regardait avec toute la terreur du monde. Elle semblait paralysée par la peur. Saki sentit qu'elle lui demandait de l'aide sans le dire mais elle ne pouvait pas aller vers elle. Elle se contenta de la regarder. Mais ce qu'elle vit à ce moment là, acheva sa descente aux enfers.
Un énorme panneau de signalisation se décrocha au-dessus d'elle et lui tomba littéralement sur la tête, éclatant alors ce crâne fragile et sans protection qu'elle lui avait offert. Le sang éclaboussa de façon morbide, et profita de cette liberté pour aller accrocher le visage figé d'effroi de Saki. Elle ne bougeait plus. Ses yeux ne clignaient plus, son corps tout entier semblait prisonnier de ce sol instable.

C'est à ce moment là qu'une voiture fut secouée très brutalement par les secousses qui éventraient la route. La roue avant droite de la voiture se décrocha et rebondit en direction de Saki qui n'eut pas le réflexe de l'éviter. Elle se la prit de plein fouet sur son coude gauche, nu comme un vers qui se replia instinctivement dans le mauvais sens. Elle hurla de douleur et se retourna sous la violence du choc. Elle était désormais dos contre la route, le bras gauche contre le sol, coude cassé, tordu dans le mauvais sens. Son autre main était plaquée sur son visage désormais en larmes. Elle lâchait prise.

- Shiki... aide-moi... aide-moi.... SHIKIIIIIIII !

Son cri résonna dans une rue désormais stable. Les alarmes de voitures sonnaient si fort que c'était presque impossible de s'entendre.
Elle attendrait là, des heures s'il faut, mais elle bougerait pas tant que Shiki ne viendrait pas à elle. Elle était aussi effrayée de son propre état que de son absence d'informations à son sujet.

Spoiler:
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Shiro Kuchiki
♦ Civil - Barman | Seiyu
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Shiro Kuchiki


Gémeaux Chèvre Age : 32
Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu)
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyMar 6 Aoû 2013 - 18:55

Il devait être 11h45 quand mon portable vibra dans ma poche. Je le sortis de celle-ci et regardai le nom du contact: Andrea (Comité). Hmm... Rendez-vous demain au local apparemment, et pour un debriefing. OK, message reçu. Je supposais que c'était pour parler du nouveau règlement, j'étais sans doute le seul à ne voir aucun gros inconvénient à celui-ci. Tant pis, j'étais prêt à - et j'arrivais pas à croire ce à quoi je pensais - défendre le point de vue du Directeur ici. Il n'avait pas fait n'importe quoi et ne s'était pas montré hyper-strict. Je comptais donc partager mon point de vue avec les membres du Comité demain, histoire d'éviter une nouvelle crise de leur part... Sorti de l'hôtel de ville depuis un petit moment déjà, j'avais décidé de faire le tour du bâtiment pour me dégourdir les pattes. Rester assis aussi longtemps, ce n'était vraiment pas fait pour un sportif comme moi. J'avais besoin de mouvements, d'action ! Et je n'allais pas tarder à être servi. Je n'avais pas eu l'occasion d'embêter Cammy par contre, et je trouvais ça dommage. D'habitude, je ne perdais jamais une occasion de la taquiner un peu juste pour le fun. Le plus amusant, c'était qu'elle ne se laissait jamais faire et qu'elle disposait d'une répartie à toute épreuve. Il n'y avait donc rien de tel qu'une joute verbale avec elle pour commencer la journée.

Terminant mon tour, je regardai l'heure: 11:58. Nouvelle vibration de ma poche. Non mais c'était qui encore !? Eden !!!?? La seule question qui me vint alors en tête fut: mais d'où il sort mon numéro lui ? Je me rappelai alors que tous les membres de mon club l'avaient, et puisque je n'avais pas changé de numéro depuis que j'avais eu mon premier portable, ça faisait un tas de gens qui devaient l'avoir sans que je ne m'en souvienne. Donc que les membres se soient inscrits il y a 5ans ou pas, ils l'avaient tous. Idem pour ceux qui l'avaient quitté à moins qu'ils ne l'aient supprimé bien sûr. Quoiqu'il en soit, je comprenais mieux maintenant. Me doutant que ce ne serait pas des excuses mais plutôt une remarque voire une insulte, je supprimai le sms sans le lire. Tant pis pour lui. S'il avait un truc à me dire, il n'avait qu'à me le dire en face. Il était plus âgé que moi en plus, et c'était pas comme s'il avait peur de moi. Pourquoi donc m'envoyer un message quand il savait où me joindre s'il le désirait vraiment. Comment avait-il pu tourner aussi mal ? On avait passé toute notre enfance ensemble quasiment, et il avait fallu que je m'absente quelques années avec mon père pour qu'il change radicalement. C'était vraiment dommage. Si seulement il pouvait redescendre de son piédestal et arrêter de se croire tout permis...

Tiens, n'était-ce pas Saki là-bas ? Yep, c'était bien elle. Bon allez, autant lui dire bonjour avant de prendre le métro et de retourner au quartier Hiryuu. Me dirigeant vers elle, j'accélérai le pas pour la surprendre avant qu'elle ne me voie. Elle était tranquillement assise sur un muret quand le sol se mit à trembler. On aurait dit que le trottoir s'était activé telle une machine à laver en marche. Ce n'était pas normal du tout. Je cessai aussitôt de bouger et regardai vite fait autour de moi avant de me focaliser sur la seule et unique personne que je connaissais ici: Saki. Les bras légèrement écartés, je fléchis légèrement mes genoux aussi pour stabiliser ma position et éviter de tomber. D'un point de vue extérieur, je devais donner l'impression que je me préparais, tel un prédateur, à bondir sur ma proie qu'était Saki. Or, ce n'était absolument pas le cas. Les secousses se faisant plus fortes, je fus bien content d'avoir adopté cette position lorsque je vis qu'elle était tombée sur ses genoux. Néanmoins, ce n'était pas le moment de me moquer d'elle ou même de rire tout court. La situation était grave. Ça criait dans tous les sens et c'était la panique totale ! Le cinéma se trouvant juste à côté, je n'osais même pas imaginé ce qu'il se passait à l'intérieur. Rien qu'à l'extérieur, les vitres se brisaient et les voitures étaient forcées de freiner pour limiter la casse. Au loin, on pouvait entendre des sirènes de police.

Alors que Saki se rapprochait peu à peu de moi, je la vis regarder ailleurs et suivis son regard: je n'aurais pas dû. Vraiment. Les tremblements se faisaient de plus en plus intenses et je fus forcé de poser un genou à terre pour être le plus stable possible. Ayant suivi le regard de la creepie, j'assistai à la mort d'une jeune femme sans rien pouvoir y faire. Un feu de signalisation s'écrasa lourdement sur le crâne de celle-ci et la tua sur le coup. Je cessai de respirer. Elle était morte. On venait d'assister à sa mort et on n'avait rien pu faire. Ces secousses nous bloquaient complètement et tout comme pour elle, elles allaient provoquer un grand nombre de morts et encore plus de blessés. Le pire dans tout ça, c'était que ce n'était pas un film. C'était la réalité. C'était une chose de feindre la mort dans un film ou dans un jeu de rôle, c'en était une autre de voir une personne mourir pour de vrai. Avec du vrai sang et de vrais dégâts. Complètement figé, alors que la route subissait elle aussi des dégâts, j'assistai sans pouvoir réagir - encore une fois - à quelque chose que j'aurais pu éviter. Saki était blessée. Son coude avait été broyé par le pneu d'une voiture qui s'était échappé. Son hurlement suffit à me débloquer et je me ruai aussitôt vers elle ! Certes, la vision que je venais d'avoir m'avait marqué et pas qu'un peu d'ailleurs. Néanmoins, mon esprit se chargea de repousser cette image. A la place, j'avais celle de Saki et de son bras. Il lui fallait de l'aide et je comptais bien la lui apporter ! M'arrêtant à ses côtés alors qu'elle appelait Shiki au secours, je compris aussitôt ce que j'avais à faire.

"Saki, c'est moi Shiro. Je vais m'occuper de ton bras en attendant que Shiki arrive."

On n'avait presque le même nom, mais on n'avait pas le même. Après, j'espérais qu'elle se souvenait de moi malgré son état. Manquerait plus qu'elle essaie de me mordre pendant que je cherchais à l'aider. J'avais également pris la peine de mentionner le nom de celui qu'elle voulait pour la rassurer ne serait-ce qu'un peu. D'ailleurs, alors que je retirai le bandage que j'avais noué autour de mon propre coude en partant de chez moi ce matin, je sortis également mon portable de ma poche. Impossible de l'utiliser pour l'instant apparemment. Tant pis. Ses genoux saignaient aussi mais les blessures étaient superficielles. Son coude était plus important. Je regardai vite fait autour de moi pour m'assurer que personne ne nous marcherait dessus avant de me relever en voyant une ombre très proche tout à coup: Shiki ?

"Euh... Me dis pas qu'elle a vraiment réussi à t'invoquer... - comme quoi, moi aussi j'étais affecté par tout ce qui se passait. Je réagissais juste à ma façon. Reprenant mon sérieux, je rajoutai de suite. - Bref. Essaie de la rassurer pendant que j'immobilise son bras... Elle va morfler par contre."

Cela me coûtait de la faire souffrir mais pour le coup je n'avais pas le choix. Son coude ne pouvait rester ainsi. Je plaçai donc mon portable sur le trottoir, juste en dessous de son coude en guise d'attelle. Oui, c'était bizarre, mais fallait faire avec les moyens du bord en attendant les secours. Tenant le bandage que j'avais dans une main, j'effleurais légèrement son coude de l'autre avant d'essayer d'enrouler le bandage autour du portable et de son coude. En m'y prenant bien, je devrais facilement recouvrir 10cm de son bras avec le coude au centre. Néanmoins, elle devrait limiter les mouvements de celui-ci.

"Tu n'as rien de cassé toi ?"

Ces deux-là me permettaient de ne pas penser au reste et à tout ce qui venait de se passer. J'avais limite oublié tous les autres. Je ne voyais plus que ces deux-là et je n'entendais plus que ces deux-là. Le reste, je ne pouvais y faire face pour le moment. Une fois que je saurais ces deux-là hors de danger, j'aviserais. Mais en attendant, je ne voulais pas me disperser.


Spoiler:
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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyMer 7 Aoû 2013 - 12:35

A la fin de la réunion, le Directeur alla droit vers lui pour le questionner sur Lun. Shiki serra le poing discrètement pour se retenir de le ficher dans le visage du chef d’établissement : les nerfs à fleur de peau, le jeune homme ne supportait pas les insinuations de l’homme et cette habitude qu’il avait de s’en prendre à ses proches sans comprendre qu’ils étaient des victimes. Malgré tout, l’étudiant se contenta de baisser les yeux. « Il ne se sentait pas bien, Monsieur. Je pense…Non, je suis persuadé qu’une personne lui cause du tort. » Il ne pouvait pas décemment mentir, il n’aimait pas ça. Il ne put en dire plus. Il tourna la tête et vit, de loin, il vit Charles Brisebois en compagnie du médecin scolaire, tout sourire. Alors que le directeur allait prendre congé en compagnie d’en élève à l’allure bizarre, Shiki rajouta quelque chose. « Ashita-Sama… » Il le regarda droit dans les yeux et ne put s’empêcher de se montrer audacieux. « Les apparences sont très souvent trompeuses… Nous sommes imprévisibles, nous, les étudiants. Et je comprends qu’il faille instaurer des règles strictes. Cependant… s’il vous plait… » Il ne savait pas comment tourner sa phrase sans donner l’impression de dicter la conduite d’Ashita Shiori. Ce serait le comble du déshonneur. Shiki s’inclina alors bien bas, bras le long du corps et termina sa phrase. « Certains adultes ont de mauvaises intentions. Et je crains que l’un d’entre eux fasse partie du corps professoral et ne profite de ce statut pour faire pression sur les plus vulnérables d’entre nous à des fins nuisibles». C’est tout ce qu’il pouvait faire sur le moment pour Lun, sans s’immiscer directement dans la vie de ce dernier. Malgré tout il se sentait plus léger et peu lui importait s’il devait rendre à nouveau des comptes au Directeur. Il était prêt à tout pour défendre ses proches. Il en avait peu et à plus forte raison, était capable de se donner corps et âme pour les protéger.

Lorsqu’il se redressa, le directeur était parti et à la place, ce fut Ayumi Yamamoto qui lui faisait face. Elle prononça son nom en en chantonnant les syllabes, une par une, de manière bien détachée. « Kat--su--ra-gi--Kun ! ♥ Je veux TOUT savoir ! ♥♥♥ » Shiki fronça les sourcils et l’envoya sur les roses. « Mêle toi de ce qui te regarde Yamamoto. » S’en suivit une joute verbale entre la tête de renard fouineuse et le jeune homme qui était à la limite de hausser véritablement le ton, le mercure montant à vitesse fulgurante. « Hors de question, joli minois ! Je te suivrai partout où tu iras jusqu’à ce que tu craches le morceau ! » Ce qu’elle fit. Elle lui posa d’innombrables questions, l’empêchant à chaque pas d’avancer ou de la contourner. Devant le silence pesant du Creepy, elle perdit patience et posa sa main sur le torse de l’ex-populaire pour bloquer toute progression. Cessant de l’ignorer, Shiki lui attrapa fermement le poignet, peinant à maitriser cette force qu’il employait au quotidien au club de Kyûdô,  et planta ses iris dans ceux du paparazzi. Les paupières plissées, le regard olive de l'étudiant mettait la demoiselle au défi. Il écarta le bras d’Ayumi de quelques centimètres et ne se contenta que de quelques mots. « Ne me mets pas en colère, Yamamoto, où je risquerais de ne plus me contrôler. » Il la lâcha brusquement et s’éloigna, les mains dans les poches afin de cacher le blanchiment de ses jointures. « Je n’ai pas de temps à perdre avec toi, je suis attendu. Passe une bonne journée. »

11h54. Shiki quitta l’Hôtel de Ville. Il ne s’était pas senti comme ça depuis l’affaire du réfectoire. Il fit quelques mètres et s’appuya contre le platane qui l’avait accueilli plus tôt dans la journée. Il leva la tête, observant les rayons du soleil qui transperçaient le feuillage. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il avait failli s’en prendre à une femme, lui qui représentait la galanterie et la finesse… Il était en surchauffe émotionnelle et devait se maitriser. Il prit une inspiration, et se remit en route.





12h00. Survient la première secousse. Ce n’est pas la première fois que Shiki  subit un tremblement de terre. Son premier réflexe est de s’éloigner de toute bâtisse, arbre ou autre danger potentiel susceptible de lui tomber dessus. Son cœur se met à battre dangereusement. Saki… Il est en retard !! Il se rue en direction du cinéma. D’autres secousses surviennent et juste derrière lui, il entend une voiture déraper vers…. Ayumi. Elle l’a suivi ??? Elle pousse un cri, il n’a pas le temps de réfléchir et bondit sur elle. Ils roulent tous les deux sur la chaussée et percutent un cycliste. Il se prend un tour de pédale sur la partie gauche de son front. Après quelques instants, les trois se relèvent. Après s’être assuré de n’avoir rien de grave,  Shiki s’enquiert immédiatement de l’état des deux autres. Le cycliste n’a rien. La journaliste a le poignet foulé. Shiki n’a pas le temps de s'en inquiéter plus longtemps et demande au cycliste de s’occuper d’elle en se dirigeant à vive allure au cinéma. Survient une autre secousse, il perd l’équilibre et se vautre sur le sol. Un poteau électrique tombe droit sur lui. Par réflexe, il se protège la tête de ses bras. Heureusement, une voiture encaisse la totalité du choc entrainant l’explosion des vitres latérale. Les débris tombent sur l’étudiant, sans gravité aucune. Se remettant du choc rapidement, il se relève illico-presto, n’ayant que Saki en tête et se remet à courir, de plus en plus vite.

Il ne la voit pas mais malgré quelques alarmes retentissant, il entend sa voix criant son nom, comme si tout autour, le silence régnait. Alerte, la peur au ventre et la panique le gagnant désormais, il se dirige avec hâte vers l’origine de la voix de sa si précieuse amie. En contournant une voiture, il découvre une chevelure blanche familière. Kuchiki. Son imposante stature l’empêche de voir la personne au-dessus de laquelle il est penché, à part des genoux sanguinolents. Le sportif se tourne alors vers lui. Shiki n’a même percuté les mots à l’humour dévastateur que Shiro vient de lui envoyer, car en pivotant, il a révélé aux yeux du Creepy le visage… de Saki. Ignorant royalement le garçon, Shiki s’accroupit aux côtés de la jeune femme et prend son visage dans ses mains en coupe, avec toute la douceur dont il était capable. Il lui caresse les joues de ses pouces, lui essuie les larmes qui stagnaient là et observe ses traits. Il glisse sa main droite dans ses cheveux jusqu’à sa nuque et amène son torse contre elle, sans prendre le risque de la bouger. De la gauche, il entremêle ses doigts à ceux Saki. Il se sent trembler, terrorisé à l’idée de la perdre et pourtant, il se sent le besoin de l’étreindre. Il cale son menton sur le dessus du crâne de la lycéenne et pousse quelques murmures, éludant complètement la présence de Shiro.

- Gomen ne… gomen ne…

Il s’en veut terriblement de ne pas avoir été là avant. S’il n’avait pas porté secours à cette fouineuse de Yamamoto, serait-il arrivé à temps pour sauver celle qui aujourd’hui compte le plus à ses yeux ? La culpabilité le ronge. Ses murmure se font presqu’indistincts.

- Je suis là, ma Saki. Je ne te lâche plus jusqu’à l’arrivée des secours. Je…je suis tellement désolé…
Il ne sent même plus la douleur que lui a causé sa petite blessure au front de laquelle un mince filet de sang s’écoule, jusqu’à presque stagner. Shiki ferme sa paupière gauche lorsque le sang atteint son œil. Ca picote, mais il n’en a cure.  Saki est tout ce qui lui importe à présent, même si tout devait s’écrouler autour d’eux.

"Tu n'as rien de cassé toi ?" Shiki sort de sa semi-léthargie, causé par l’état de choc dans lequel il était depuis quelques secondes, lui donnant l’impression que le temps s’était arrêté tandis que Shiro apportait quelques soins de fortune à la demoiselle. Enfin, il tourne la tête.

- Kuchiki…

Il avait été là, pour Saki. Il lui en est reconnaissant. Sans se détacher de son amie, il lui adresse pour la première fois la parole.

- Je n’ai rien. Merci, merci infiniment de t’être occupé d’elle.

Non loin, il entend une sirène d’ambulance, amenant le soulagement dans le cœur de Shiki. Mais…un groupe d’étudiantes les a remarqués aussi. Il tourne alors brièvement la tête, croisant le regard d’une étudiante du club des Pom-pom girls à qui il avait refusé les avances par le passé. Constatant la proximité de Shiki avec un de ces « chiffons » comme elles se plaisent à définir Saki, elle murmure quelque chose à l’attention de ses copines et toutes se dirigent vers l’ambulance, en se soutenant les unes les autres en boitant de manière exagérée. Et c’est avec un effroi sans égal que Shiki constate l’ambulance s’éloigner rapidement d’eux. Le regard noir à leur adresse, il laisse échapper une injure odieuse qu'il n'a jamais employée. « Teme… »
Shiki redevenant aussitôt lucide, il ne lui reste plus que Shiro comme meilleur allié.

- Kuchiki… Tu peux marcher ? Il y a deux trois pharmacies dans le quartier, amène ce que tu peux, bandages, désinfectant, mais aussi du linge et de l'eau...Je reste ici. Fais vite, s’il te plait.

12h17. Il ne leur reste plus qu’à attendre… Pendant ce temps, Shiki continue de murmurer des paroles rassurantes à… sa bien-aimée.



Spoiler:


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Dim 25 Aoû 2013 - 16:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyMer 7 Aoû 2013 - 22:00


Saki ressentait beaucoup trop d'émotions différentes à ce moment là pour pouvoir être calme et réfléchie. Tout s'entrechoquait en elle et bien que les secousses soient terminées, son corps ne cessait de trembler, rendant impossible tout espoir de guérison.
Elle entendit une voix près d'elle, il disait s'appeler Shiro. Elle le connaissait sûrement mais là tout de suite, elle ne pouvait pas se rappeler, elle ne savait plus où elle était, comment elle était habillée. La cérémonie joyeuse de ce matin semblait à des années lumières du tremblement de terre qui venait de chambouler sa vie. Chaque bonheur dans sa vie était rapidement réduit à néant par quelqu'un ou pire encore par les forces de la nature. Le monde était contre elle.
Elle n'avait même pas la force de le remercier, ou de lui parler...

Sa petite main plein de sang frottait son visage comme pour tenter d'effacer un peu du malheur qui s'abattait sur eux.
C'est à cet instant qu'elle sentit une étreinte rassurante. Shiro ? Non. Cette chaleur, cette douceur. Shiki. Instantanément, elle sentit son cœur s'apaiser, il était en vie, il était là près d'elle, il était venue la sauver. Il avait entendu son appel, ce cri déchirant qu'elle avait expulsé de toute fa force maigrichonne.
Ses doigts filèrent sur ses joues, caressant son cuir chevelu, provoquant des frissons au petit chiffon qui ne réussissait pas à rouvrir les yeux. Elle entendit ses paroles réconfortantes et apprécia le contact de sa main dans la sienne. Il ne lui en fallait pas plus pour se sentir rassurée. Pas calmée, mais rassurée. Elle en oublia presque qu'elle avait le coude brisé. Shiro se permit de le lui faire rappeler.

Elle poussa un autre cri de douleur lorsqu'il apposa l'attelle de fortune contre son os. Elle savait qu'il ne lui voulait pas de mal mais saloperie que c'était douloureux.
Saki ne vit pas l'ambulance prête à venir puis repoussée par la horde de harpies qui en voulait autant à Shiki qu'à elle-même. Elle ne perdait rien à ne pas savoir de toute façon.

Elle entendit Shiki demander à Shiro d'aller chercher de quoi se soigner et s'hydrater à la pharmacie la plus proche. Elle ne pouvait pas ouvrir les yeux, mais elle tenta de parler malgré tout. Sa voix semblait éteinte, morte. Comme enfouie sous un tas immense de poussière.

- Shiki, tu... elle... elle est... tu vois le sang sur mon visage... Je suis... je suis tâchée, je suis... salie...

Elle ne savait pas comment exprimer le choc qui parcourait encore tout son corps. Cette vision cauchemardesque qui hantait son âme. Ce visage écrasé par un poteau, ces yeux qui jaillissaient de ses orbites, ces litres de sang expulsés dans sa direction, cette chair déchiquetée, ratatinée, reléguée au simple rang de peinture sur le trottoir.
Sa main serra celle de Shiki qui ne devait pas comprendre de quoi elle parlait.

- Elle me regarde. Elle m'appelle à l'aide mais... j'ai pas pu l'aider, Shiki...

Ses larmes coulaient abondamment sur ses joues, inondant les vêtements de Shiki, dorénavant salis de toute façon.
Elle n'arrivait pas à réfléchir. Elle ne pouvait même pas penser à sa mère qui avait sûrement subi aussi les secousses. Elle ne pouvait même pas regarder l'être qu'elle aimait de façon décuplée en cet instant dans les yeux. Elle avait tellement peur de voir le visage désespéré de cette jeune fille lui sauter aux yeux qu'elle préféré garder ses paupières fermées.
La seule façon qu'elle avait trouvé pour témoigner de son soulagement à Shiki, c'était de serrer de toutes ses forces sa main dans la sienne, rendant ses jointures blanches.

- Ne me laisse pas Shiki.... je t'en supplie... sanglota-t-elle, désemparée.
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 12:11

J’étais tendu, sur les nerfs. Je n’avais pas encore perdu mon calme, mais je savais qu’il suffirait d’un rien pour que je craque. Je ne parlais pas d’un craquage type effondrement psychologique comme Saki actuellement. Je parlais plutôt d’un bon pétage de câbles à l’ancienne. Or, s’il y avait une chose qu’il valait mieux éviter avec tous ces dégâts, ces morts et ces blessés, c’était d’autres dégâts et d’autres blessés. Mieux valait donc que je conserve mon calme et que je m’occupe du coude de Saki tranquillement. Calmement, sagement, j’enroulais le bandage autour de mon portable et de son coude tel un véritable médecin sans-frontière. Et oui, effectuer des soins avec ce qu’on avait sous la main, c’était ma vision des médecins sans frontière. Pas de bloc opératoire, pas de lit, pas de morphine ou d’instrument médical. Ici, on n’avait rien. On était juste sur le trottoir du cinéma. Suffisamment éloigné de celui-ci pour qu’on nous marche pas dessus, mais suffisamment proche pour pouvoir dire qu’on était à  côté. Quoiqu’il en soit, je n’y faisais pas du tout attention. J’avais considérablement réduit mon champ de vision : il n’y avait plus que Shiki et Saki maintenant. Au passage, ces deux-là étaient vraiment dans leur bulle…

Je n’y faisais pas trop attention pour l’instant, mais je ne me serais jamais attendu à ce que Saki laisse quelqu’un l’approcher à ce point. Or, Shiki l’empêchait limite de respirer en se collant à elle ainsi. Autant dire que cette scène aurait pu être comique dans d’autres circonstances… Néanmoins, il y avait Saki qui criait de douleur tandis que j’immobilisais son bras du mieux que je pouvais. Pas le choix en attendant les secours. L’avantage, c’était que la présence du garçon semblait l’avoir, ne serait-ce qu’un tout petit peu, rassurée. Elle avait l’air bien moins désespérée que tout à l’heure lorsqu’elle s’était complètement laissée aller. A côté de ça, on avait Shiki qui ne cessait de s’excuser pour je ne savais quelle raison. Se pensait-il responsable des tremblements de terre ? Non, il n’était pas si bête. Responsable des blessures de Saki ? Je ne voyais pas en quoi. Il ne pouvait l’être directement en tout cas. A mon avis, il devait sûrement se dire qu’il aurait pu, voire dû, la protéger. Réaction typique, je le comprenais. Je lui demandais quand même s’il avait quelque chose de cassé ou pas. Depuis tout à l’heure, il m’ignorait royalement. Tout comme Saki en fait. Mais bon, ce n’était pas comme si on se parlait souvent à la base, donc ce n’était pas si dérangeant que ça. Le seul truc qui me dérangeait en fait, et d’ailleurs ça m’irritait de plus en plus au fil des secondes, c’était son temps de réaction.

Franchement, il était obligé de prononcer mon nom avant de me répondre ! Et après, il s’adressait à moi en se montrant bien trop poli ! C’était qu’il était sérieux en plus. Non ! Je ne devais pas craquer. Je devais rester calme. Il ne m’avait rien fait. Des remerciements ? Rien à faire. Mais alors vraiment, je m’en foutais complètement de sa politesse exagérée. Bon, je commençais à en avoir marre de tout ça. Oui, ça me soûlait. Tremblements de terre ou pas, blessés ou pas, morts ou pas. J’en avais juste marre. Cela ne faisait que commencer pourtant… Et pourtant, mon sac de frappe me manquait. Depuis combien de mois n’avais-je pas pu frapper dessus ? Depuis combien de temps n’avais-je pas combattu sur un ring ? Il fallait que je me défoule. Il fallait que je frappe sur quelque chose…ou sur quelqu’un ? Hmm… Pas possible. Mauvaise idée en plus. Très mauvaise idée. Vite, une distraction ! Vite ! Je l’entendis alors jurer sans comprendre pourquoi. Juste après, il me demandait si je pouvais marcher avant de m’envoyer cueillir des trucs pour lui. Parfait ! C’était justement la distraction qu’il me fallait. Sortant alors un mouchoir de ma poche, je lui tendis avant de partir en ajoutant :

« Sers t’en pour éponger le sang de ton front en attendant que je revienne. Et surveille bien son bras. »

12h17 : Je ne perdis pas de temps et avançai rapidement vers la pharmacie la plus proche. Naturellement, les vitres des portes étaient complètement brisées et à l’intérieur, c’était le bordel. Il y avait des blessés partout en quête de médicaments contre la douleur, de bandages, et autres trucs qui pourraient servir. Mais ce n’était pas tout. Il y avait aussi des opportunistes qui étaient là pour voler afin de revendre ce qu’il prendrait au prix fort. Ces gens-là étaient les moins touchés forcément. Ils étaient là pour en profiter et se remplir les poches. C’était les dernières personnes à proposer leur aide aux blessés. Ils n’en avaient rien à faire. Tout ce qu’ils voulaient, c’était de l’argent. Allez savoir pourquoi, en me voyant entrer alors que j’étais indemne contrairement à 99,99% d’entre eux, ils crurent tous que j’étais là pour les mêmes raisons. Pour la plupart, je fus donc considéré comme un élément perturbateur. Dans une telle situation de crise, le bénéfice du doute n’existait plus : c’était l’anarchie ! L’un des opportunistes fit donc l’erreur de se placer face à moi pour me barrer la route et me dire de dégager. Je ne pris même pas la peine de l’avertir et lui décochai simplement une droite. Obstacle un : éliminé.

« Fais pas chier. Je suis pressé. »

12h25 : Mes courses furent légèrement moins compliquées après ça. Ce mec avait servi d’exemple pour les autres. Je pus donc prendre ce dont j’avais besoin sans qu’on ne vienne m’embêter. Désinfectant, il n’en restait plus beaucoup mais ça devrait aller. Bandages, à peu près pareil. Cette pharmacie avait déjà été à moitié dévalisée avant que j’arrive. A côté de ça, je pensais aux autres blessés et je ne voulais pas prendre des trucs dont d’autres personnes auraient plus besoin. Shiki, Saki et moi n’avions pratiquement rien. Il devait forcément y avoir des cas bien plus graves. Et puis, je n’aimais pas l’idée de devoir voler, même si c’était un cas de force majeur. Alors que prenais un sac plastique pour y placer ce que je venais de récupérer, je me retrouvai encerclé. Et moi qui n’étais toujours pas calmé… Alors qu’ils s’approchaient un peu plus pour me passer à tabac, je pensai à ma petite sœur et à ma mère. Où étaient-elles ? Comment allaient-elles ? Je les avais complètement oubliées avec tout ça ! Et elles n’étaient pas les seules ! Il y avait aussi Wun, Cammy, Miya, Eden – même si c’était plus comme avant – et les membres du Comité. Qu’étaient-ils tous devenus ? Avaient-ils tous survécu ? Prenant conscience de toutes ces personnes que j’avais zappé, toutes ces personnes qui devaient être là quelque part, peut-être même en train de mourir alors que j’étais là… Le sac que je tenais tomba alors sur le sol…

12h35 : Deux sacs plastiques dans les mains, j’étais de retour du côté de Shiki et Saki. Les poings recouverts de bandage – comme lors de mes entraînements de boxe – les manches de mon T-shirt complètement arrachées, un peu de sang au coin des lèvres et sûrement quelques bleus au niveau de l’abdomen. J’étais allé chercher d’autres trucs dans d’autres pharmacies pour remplir les sacs. J’avais tout ce qu’il avait demandé et j’avais ajouté de l’aspirine. Je n’avais rien pris de plus fort contre la douleur car je n’étais ni médecin ni infirmier et je préférais éviter les risques inutiles. Cela devrait aider à calmer la douleur ne serait-ce que légèrement. Je posai alors l’un des sacs à côté de Shiki. A l’intérieur, il y avait du désinfectant, du linge, une petite bouteille d’eau, un cachet d’aspirine et des bandages.

« Désolé pour le retard, j’ai été légèrement retenu.  –  nul besoin de lui fournir de détails, il devait bien voir que j’avais un peu changé par rapport à tout à l’heure – Voilà ta commande. Fais bien gaffe avec l’eau, la gaspille pas. »

Gardant l’autre sac plastique dans ma main, il n’y avait qu’une bouteille d’eau, des bandages et de l’aspirine. Et oui, je comptais partir à la recherche d’autres personnes. Je m’étais rappelé sur le retour que ma mère et ma petite sœur étaient allées voir mon père aux États-Unis : elles n’étaient donc pas là. Les étudiants de Keimoo par contre, ils étaient tous dans le coin. Je comptais donc commencer par retourner à l’Hôtel de Ville. J’avais retrouvé mon calme. J’avais un objectif : retrouver les élèves et les aider du mieux que je pourrais. Je n’avais rien pu faire pour la femme de tout à l’heure, mais je pouvais encore faire quelque chose pour eux. Regardant alors Shiki et Saki, je leur dis simplement :

« C’est risqué de rester ici pour attendre les secours. Et puis, elle n’a pas l’air mourante. Moi, je retourne à l’Hôtel de Ville. Rejoignez-moi là-bas quand vous pourrez. – mon ton avait complètement perdu sa chaleur d’origine. J’étais froid et limite insensible mais je m’en fichais pour le coup. J’ajoutai enfin – Si vous crevez, je vous frappe ! A toute ! »

Voilà, c’était dit. Je ne voulais plus voir de gens mourir. Je me retournai donc et courus en direction de l’Hôtel de Ville. Il valait mieux que je ne tombe pas sur un autre cadavre, ou d’autres imbéciles se mangeraient mes poings dans la figure !


Spoiler:
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyLun 12 Aoû 2013 - 21:08

Humide. Le temps est pourtant sec, malgré la poussière environnante se déposant inlassablement sur tout ce qui les entoure. Humide tout de même, devient le tee-shirt d’un jeune homme serrant contre lui une demoiselle aux idées aussi sombres que la prunelle de ses yeux. Abattue, elle geint, sanglote, suffoque presque alors que de son côté il lui offre sa chaleur, son être pour unique réconfort, se maudissant de ne pas avoir su se débarrasser d’un cafard dont il aura sauvé la mise à la place.
Peut-être que Saki Ôsen n’aurait pas eu à témoigner de l’horreur de la mise à mort accidentelle d’une passante, si Shiki avait été à ses côtés à ce moment précis. Peut-être ça aurait été lui, la victime au coude cassé, revoyant sans cesse en boucle la fin de l'existence de Givre Murakami. Qu’elle repose en paix.

Cherchant autour de lui ce qui semble avoir du sens pour Saki, mais qui n’en a pas encore pour lui, son regard s’agrandit de stupeur, réprimant ainsi un frisson, à la vue d’un corps allongé (à moitié caché par une voiture) baignant dans son sang, écrasé par un panneau de signalisation. Les débris qui l’entourent offrent ainsi peu de détails au regard de l’étudiant, mais il ne lui en faut pas plus pour comprendre à présent les paroles de Saki. « Je n’ai pas pu l’aider ». Elle devait être suffisamment proche - mais à la fois pas assez - pour assister à la mort de cette inconnue.

- Il est hors de question que je te laisse, Saki, pas tant que tu ne seras pas en securité. Tu… Tu n’as rien vu, tu m’entends, tu n’as rien vu. Il n’y a personne d'autre ici, il n’y a que moi.

Ses yeux s’attardent sur le mouchoir que lui a remis Shiro et qu’il n’avait pas attrapé pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas lâcher son amie à ce moment précis. Il s’écarte à présent doucement de la lycéenne, juste de quelques centimètres pour voir son visage, se saisit du mouchoir afin de lui essuyer le visage, éclaboussé d’hémoglobine ne lui appartenant pas. Une fois le nettoyage terminé, il glisse le carré de tissu dans la poche arrière de son pantacourt avant de caresser la joue de Saki de son pouce.

- Tu te souviens de ce que je t’ai dit, la première fois qu’on s’est vu ?

Il lui attrape le visage un peu plus fermement, ne supportant plus de la voir déchirée par la douleur de cette vision cauchemardesque qui la hante.

- Saki regarde-moi !!! Regarde-moi….

Il fait alors ce qu’il fait de mieux : sourire. Léger, aimable. Kat’s smile. Ce décor de fin du monde qui les enlace ne doit pas lui enlever l’une des seules personnes qui est capable de lui faire étirer un sourire sincère.

- Tu t’en souviens, n’est-ce pas ?.. Tu n’as rien sur le visage, tu m’entends ? Saki, Tu es belle. Et on va partir d’ici, dès le retour de Kuchiki.

Quelques minutes plus tard, Shiro leur ramène le strict minimum. Juste ce qu’il faut, au cas-où. « Voilà ta commande » . Curieuse sensation que celle d’avoir commandé un menu Big Mac, avec eau gazeuse et petite salade. Shiki réalise également que le capitaine du club de boxe est blessé alors qu’il ne l’était pas avant de les quitter. Evidemment, il n’avait pas pensé que le chaos poussait les hommes à s’affronter, au lieu de faire preuve de solidarité pour les blessés. L’instinct de survie éveille la nature sauvage de tout être appartenant au règne animal, et l’Homme n’en est pas exempté. Pour autant, le Creepie n’en éprouve pas de remord. C’est encore un sentiment inconnu pour lui dès qu’il n’éprouve aucune attache pour la personne qui lui fait face. En revanche, la reconnaissance est là. Ce Shiro Kuchiki là n’a rien en commun avec celui qu’il avait « affronté » si on peut dire, à l’Event d’Halloween un peu moins d’un an plus tôt (nda : ouais ouais, j’anticipe l’action future de quelque chose de passé Oo ).  Malgré le changement apparent de l’homme depuis son retour de la pharmacie, Shiki hoche la tête pour acquiescer. Il se fiche éperdument de l’humeur du sportif, mais il reconnait que ses paroles ne sont pas dénuées de sens.

- Encore merci pour ton aide. Je vais emmener Saki à l’hôpital et si je peux me rendre utile, je te rejoindrai peut-être. Fais attention à toi.

Hors de question de laisser la jeune femme prendre plus de risques. Cependant, étant lui-même indemne, autant mettre ses bras à la disposition de tout le monde.

Haussement de sourcil à la dernière remarque quelque peu absurde de Shiro, il n’y a pas à dire, Shiki n’est vraiment pas réceptif à l’humour.


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Dim 25 Aoû 2013 - 12:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptySam 17 Aoû 2013 - 17:28

La jeune femme avait les yeux fermés, clos comme si elle souhaitait pouvoir tout oublier et revenir en arrière. Les choses seraient plus simples mais que pourrait-elle y changer de toute façon ? Elle ne partirait pas de l'hôtel de ville sans Shiki mais peut-être que là-bas, c'était encore pire finalement. Revenir dans le passé n'arrangerait rien. Peut-être pourrait-elle sauver cette jeune femme oui en la poussant sur le côté mais Saki croyait au destin... et si cette femme était sauve, une autre mourrait à sa place, ailleurs.

Les paroles de Shiki la sortirent de sa torpeur, elle sentit sa main prendre fermement son menton pour la forcer à le regarder. Elle tressaillit, légèrement surprise par cette douce violence et décida d'obéir et plongea son regard dans le sien, sans sourciller, consciente qu'il était là pour l'aider et parce qu'elle avait besoin de quelqu'un qui lui ramène les pieds sur terre. La douleur revint en même temps qu'elle reprit ses esprits. Elle garda pour elle un gémissement d'impuissance et alors que Shiki se tournait vers Shiro pendant qu'il ramenait de quoi les dépanner, elle répondit à sa question, malicieuse, joueuse, éludant sa propre réponse :

- Tu m'as dis "Bonjour", c'était... très agréable.

Un sourire complice éclaira son visage, elle venait de se rappeler leur premier rendez-vous, le temps passait si vite. Le visage serein dans la tempête de son prince charmant la rassura et lui donner la force de se reprendre malgré tout.

Tu es belle...

Elle ne voulait pas le décevoir, elle ne voulait pas être un boulet pour lui. Elle lui montrerait qu'il pouvait compter sur elle dans la souffrance, ou en tout cas ne pas la traîner comme un poids accroché à ses jambes. Ils allaient aller ensemble à l'hôpital et une fois que son bras serait stable, elle partirait pour aller voir sa mère adoptive. Elle avait besoin de savoir si elle était en vie. Shiki n'en saura rien. Il avait autre chose à faire.

Elle tenta de se relever sans laisser le temps à Shiki de lui donner ou pas son autorisation et se retrouva vite assise à contempler le massacre autour d'elle. Elle mettait un point d'honneur à respecter l'ordre de Shiki et mit tout en oeuvre pour se persuader qu'ils n'étaient que deux en ces lieux.
Elle se mit debout en grimaçant et fit un tour sur elle-même, un peu perdue dans ce décor macabre. Elle ne reconnaissait plus rien. Tout ce qu'elle savait, c'était que l’hôpital n'était pas la porte à côté, et elle pouvait très bien s'y rendre toute seule, elle n'encourrait plus grand chose. Bien sûr, elle avait peur, bien sûr elle voudrait le garder pour elle, à ses cotés, comme un objet précieux qu'elle risquait de perdre à tout moment mais elle était consciente qu'il avait envie et besoin d'aider les gens autour de lui. Des gens qui devaient avoir largement plus besoin d'aide qu'elle.

- Shiki, l'hôpital est à plusieurs rues d'ici. Ne t'embarrasse pas à m'y emmener alors que je peux très bien marcher et que ton aide sera plus utile ici. Laisse-moi y aller toute seule. Je te promets de faire attention.

Elle préféra ne pas partir sans son accord, il risquait de le prendre mal. Alors, docile, elle attendit sa réponse. Temps perdu dans un monde en voie d'extinction.
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III    #Rue proche du cinéma ~ Chinoiserie part III   EmptyDim 25 Aoû 2013 - 17:41

Il n’y a plus qu’eux deux désormais. Ce n’est pas vraiment ce que Shiki avait prévu étant donné le désastre de la situation, mais ils sont réunis, c’est déjà ça. Sans la crème glacée que le Creepy souhaitait offrir à son amie au départ. Mais rien ne l’empêche de rendre l’instant moins dramatique.  
Il a souri à la réponse de Saki. Elle fait de l’humour, comme Shiro peu avant. Mais ça n’a rien à voir ici. De ce que Shiki a pu comprendre, si mauvais en analyse psychologique d’autrui en temps normal, c’est que Kuchiki est un homme fort, capable de sortir de n’importe quelle situation. Sa volonté est l’image même de cette force d’esprit, à la différence de Saki. Voilà pourquoi l’humour de cette dernière a su ébranler le brun au point de lui faire étirer les lèvres. Si l’état de santé de Saki avait été encore plus dramatique, il en aurait même surement ri. Réaction inversement proportionnelle à la situation. C’est ainsi que Shiki se découvre une autre façon de se comporter lorsqu’il se sent rassuré après surgissement d’un âpre tourment. Décidément, la petite brune a bien le don de lui révéler des sentiments, des sensations jusqu’alors inconnues, au mieux, latentes. Il l’admire pour cela, et l’admire encore de la voir s’efforcer de se lever. Il lui a transmis un courage qu’il n’a jamais possédé, qu’il lui envie.

Shiki observe cette figure maigrelette, débraillée, presque misérable. Un tableau qui ne lui saute absolument pas aux yeux mais qui fait la réputation malsaine de la jeune femme. Mais lui en revanche, voit bien au-delà des frêles apparences et ce, depuis le premier jour. Saki a toujours été la plus forte d’eux deux, Shiki l’a toujours su. Elle ne feint jamais, ses émotions sont véritables, touchantes. Elle est tout ce qu’il n’est pas et à son contact, Shiki se sent changer pour devenir un jour peut-être, comme tout le monde. Il pense et repense souvent, régulièrement, à cette étreinte unique. Celle qu’elle lui a offerte, il ne sait plus quel jour exactement. Par derrière lui, elle lui avait cintré la taille de ses petits bras chevrotants, sans dire un mot. Il s’était raidi et, bien que ne l’ayant pas vue, l’avait reconnue. Lorsqu’elle s’était ensuite enfuie, il s’était retourné pour voir la silhouette de la lycéenne disparaitre au détour d’un couloir. Est-ce qu’il peut y avoir droit, encore ?

Elle reprend la parole, lui fait une proposition qui n’a aucun sens pour lui. Il a déjà oublié ce qu’il a dit à Shiro un peu plus tôt. Saki se montre courageuse une fois encore. Si seulement elle pouvait lui apprendre à en faire autant. Aussi, il s’approche d’elle, si tant est qu’il puisse être plus proche encore, et sans hésiter une seule seconde, tend un bras qui l’enserre à la taille, l’amenant à lui, tandis que l’autre entoure les épaules de la demoiselle. Il ne sait exactement ce qui l’anime à ce moment, mais ce dont il peut être sûr, c’est que n’est plus là un simple geste de réconfort. Il reste ainsi quelques instants à savourer l’éphémère. Puis il se recule, légèrement, le visage près de celui de son amie. Enfin, geste tendre de sa main se posant sur la joue de la demoiselle accompagné d’un murmure qu’il prononce.

- Saki… Je ne veux plus rester loin de toi. Laisse-moi rester à tes côtés, s’il-te-plait.

Une demande, pas un ordre. Shiki respecte Saki et ne ferait rien qui puisse la mettre dans l’embarras. Il lui demande son autorisation bien qu’il sache que c’est aussi le souhait de la creepy. De cette manière, il lui fait comprendre de façon indirecte, qu’il lui fait le vœu, la promesse de ne pas l’abandonner.

Avant que la demoiselle ne puisse répondre, un ronronnement s’élève dans le blanc du silence macabre installé, s’intensifiant légèrement. Shiki ne se détourne pas pour autant, désirant entendre la réponse de la lycéenne. Il n’en aura pas l’occasion. Un claquement de portière surgit alors.

- Ah mais, c’est bien le fils de Satori Katsuragi, Shiki ! J’avais un petit doute, mais je te reconnais bien, tu m’as bien l’air amoché dis-donc !
La situation ainsi que la chance, viennent brusquement de tourner. Un homme vêtu d’une combinaison orange et bleue se tient à quelques mètres des deux jeunes gens. Shiki s’écarte de Saki, le regard empli d’espoir.

- S’il vous plait, emmenez mon amie à l’hôpital, je crois qu’elle a le coude cassé !
- Aucun problème, jeune homme, je vous emmène tous les deux. Shiki, il faut que tu saches que… Ton père a été hospitalisé d’urgence, mais je te rassure, il est désormais hors de danger.

Il attrape un talkie-walkie de sa ceinture et passe un message de quelques secondes. Quelques instants plus tard, deux camionnettes s’étant frayé un passage dans les décombres libèrent de nombreux bénévoles, installant ainsi un campement pour accueillir les blessés les plus légers.
Shiki s’est raidi lorsque l’inconnu a évoqué son père blessé. La même peur que précédemment a tiraillé son estomac. Secoué ensuite par le secouriste, il s’est tourné vers Saki.

- Allons-y.

Le chemin vers l’hôpital, pourtant à quelques minutes en voiture en temps normal, aura été long et remuant. Jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination, le jeune n’aura ressenti qu’angoisse en imaginant son père si impressionnant, en position de faiblesse. Hier, Satori était invulnérable à ses yeux tant il l’admirait. Aujourd’hui, il découvre que cet homme est comme les autres. Comme lui.
Cette fois, c’est lui qui veillera sur son père.

A l’arrière de la voiture, Shiki entremêle ses doigts à ceux de Saki. Il n’a pas osé lui demander, mais il a autant besoin d’elle, qu’elle de lui pour calmer la folie de toutes ces sensations qui le submergent de concert.
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