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 Long way to go

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MessageSujet: Long way to go   Long way to go EmptyJeu 21 Fév 2013 - 23:32

14h30.
Enfin sorti de la cafétéria. Jun y avait passé deux heures et demi pile, assis à une table près de la fenêtre, quelques minutes seul, puis quelqu'un venait s'assoir à sa table, repartait, un autre arrivait pour discuter, puis une autre et ainsi de suite. Deux heures et trente minutes, les jambes croisées sous la table. Quand il s'était levé, il avait sentit son genou tirer, son ventre grogner et en sortant du bâtiment, le jeune homme avait filé au distributeur le plus proche pour acheter une de ces sucreries dans du papier coloré, le genre à vous coller du diabète rien qu'en regardant l'emballage. En y pensant c'était plutôt con, d'avoir perdu son temps là bas, pour finalement se nourrir d'une cochonnerie sur le chemin qui le ramenait vers son appartement des beaux quartiers.

C'était encore plus con, et ça, il se le faisait remarquer tout seul, qu'il savait pertinemment pourquoi il était resté dans cet endroit bruyant, bondé, traversé par des marées humaines d'étudiants affamés. Le bruit l'avait empêché de penser. De penser à ce qu'il allait faire ce soir, de penser qui il avait vraiment envie de voir.
De penser à ce crétin.
Lun.

Jun shoote dans une canette en remontant son sac sur son épaule. Ça y est, deux heures trente de position stratégique pour ne pas penser volaient en éclat parce qu'il s'était rappelé le pourquoi du comment. Les mains enfoncées dans ses moches, son écharpe sur le nez, il marche en regardant ses pieds, évitant habilement de rentrer dans les salaryman qui se pressent pour attraper un bus. A cette heure vous êtes en retard les gars.... Mon père, il vous aurait déjà viré.

En parlant de son père, il n'avait pas appelé, ni cette semaine, ni la semaine d'avant, ni depuis qu'il avait emménagé tout seul dans ce bel appartement. Ah si, une fois pour lui demander de signer un papier, pour l'université. Jun n'avait donné de nouvelles qu'à sa mère, et à son frère. Il allait bientôt se marier lui. Enfin techniquement. Personne n'avait l'air de trop y croire, malgré que les tourtereaux semblaient excessivement emballés par l'idée. Mais imaginer Kotaro casé... C'était tout de même assez risible. Marié, c'était le fou rire assuré. Pourtant ça n'avait fait rire personne le jour de la révélation. Il se souvenait encore de l'annonce de leurs fiançailles. Sa mère en avait laissé tomber sa fourchette de surprise, le plus grand de ses frères en avait oublié son air distingué quelques instants et son père... Il détestait toujours autant son air arrogant quand il avait considéré cette pauvre fille.
Dans un soupire, Jun jeta un oeil à l'heure.

Bon il avait assez réfléchit, tant pis. Alors que le blond se dirige vers chez lui, il attrape son téléphone et commence à tapoter sur l'écran pour entamer un message. Qu'il efface finalement. Il est devant le Golden Floors mais ses pas l'en éloigne finalement et le porte jusqu'à la plage. A la limite du béton et du sable, il s'arrête et reprend son message.

« J'ai envie de te voir. »
Message envoyé à Lun, 14:55


Il a à peine fait quelques pas sur le sable qu'il sent son genou rebelle tirer un peu sous l'effort et grimace. Ses yeux se posent sur ses pieds et il se met à songer bêtement que ses basket montantes ne l'épargneraient pas contre le sable. Non mais quelle idée de faire des petits trous dans les chaussures sur les côtés. Ça prend la flotte. Et le sable aussi du coup. Finalement, même riche, tu fini par payer pour la même incohérence. Foutus petits trous.

Avec une moue boudeuse, il s'avance vers la mer et reprend son téléphone. Le vent et froid et lui picote la peau de part en part, mais c'est supportable tant que ses lèvres ne commence pas à bleuir. Il devait avoir de la marge non ?
Jun fait tourner un moment la machine dans ses doigts. Quand elle vibre, il manque de la lâcher et de la faire tomber dans le sable. De juste, le blondinet l'attrape du bout des ongles et coupe l'appel en soupirant, et retourne à son second message.

« Je suis à la plage. »
Message envoyé à Lun, 15:15


- Eh ! Toi ! Excuse moi ! T'aurais pas du feu ?

Le garçon que Jun a interpelé s'est retourné. De sa gueule d'ange, il sourit, clope au bec, encore éteinte. Une chance que la moitié de la population ait toujours un briquet sur lui. Même chez ceux qui ne fument pas. Alors qu'il attend que l'autre sorte le zippo, le jeune homme ne peu s'empêcher de remarquer le regard de son vis à vis, à son oeil qu'il a laissé à l'air libre, le bandeau dans la main. Il s'en fou. Le seul truc qui le gêne encore, c'est la lumière qui tente de passer à travers le brouillard sombre de cet oeil invalide.

- Merci c'est cool.

Une fois la cigarette allumée, il sourit largement et s'éloigne pour marcher un peu au bord de l'eau, se forçant à ne pas regarder son portable, juste l'étendue d'eau salée à perte de vue. En jetant un regard derrière lui, il peu apercevoir son immeuble, et son appartement. La terrasse et le jardin de celui ci en tout cas.

« J'attendrais pas jusqu'à la St Glinglin ni jusqu'au couché d'soleil. »
Message envoyé à Lun, 15:20


Les fesses dans le sable, il ferme un instant les yeux. Il avait hâte de le voir. Mais pour l'instant, il fallait attendre. Attendre...
Il avait hésité à mettre « je ne t'attendrais pas. ». S'attendre... C'était ce qu'ils ne faisaient jamais. Pourtant des fois, il aurait voulu. Même si c'était vraiment trop con, comme idée. Il ricane tout seul. Oui vraiment trop con. Il ne savait même pas quoi faire maintenant. Ni quoi dire, ni même quoi attendre.
Attendre, toujours attendre, et voir.
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MessageSujet: Re: Long way to go   Long way to go EmptyVen 1 Mar 2013 - 2:35

Quel sale gamin !

C'était la première et l'unique pensée du jeune Lun Marv, alors qu'il parcourait d'un regard agacé les mots de son amant de toujours. C'était exactement le genre de comportement qui l'avait toujours rendu électrique dans ses rapports avec le bon prince de l'académie. Ce dernier avait tendance à disparaître et mener sa vie tranquillement, jusqu'à ce que le manque et le souvenir lui rappelle à sa mémoire qu'une personne attendait son appel téléphonique. Cette personne, c'était lui-même. C'était d'autant plus déstabilisant que ce blond-là rentrait dans sa vie et en sortait comme bon lui en semblait. Il faisait ce qu'il voulait et Lun avait beau fermer la porte à clé, il trouvait toujours un moyen d'entrée.

Rétrospectivement, en revenant à l'académie, Jun était la première personne que Lun avait contacté. Avant même de s'intéresser aux sorts de la plupart des personnes. Jun puis Rachel. Hors, le blond l'avait ignoré de sa superbe ! Il aurait changé de numéros de téléphone que l'effet aurait été le même. Peut-être moins brutal. Le Sir Masato l'évitait et Lun avait bien conscience de ce fait. Au départ, Lun avait pensé le rattraper : pour finalement se dire que c'était son choix. Il ne pouvait pas obliger quelqu'un à l'apprécier. Tout comme Sora qui ne donnait pas de nouvelle, tout comme Wunjo qui avait disparu de la circulation ou d'autres encore : Lun avait décidé que puisqu'ils avaient fait le choix de l'ignorer, il ferrait le choix de les faire totalement disparaître de sa vie.

Ainsi, Lun s'était rapproché de nouvelles personnes et d'anciennes. Jusqu'au jour, où il avait finit par sortir avec Iris. La jolie blonde pulpeuse qui lui courrait toujours après et qui ne l'avait jamais laissé indifférent. Entre le choix de l'Adieu et de l'Amour, il avait fait le second. Ne sachant que trop bien qu'il risquait de lui faire du mal. Lun n'était pas le genre de personne qu'une princesse innocente peut tenir longtemps sage. Il était un chien fou, certes : il pouvait parfois être un ange, mais si on ne le tenait pas d'une main de fer, avec la douceur du velours, il finissait par aller voir ailleurs. C'était un fait que lui-même regrettait.

Facilement infidèle, il fallait que la personne qui soit avec, sache manier habilement le chaud et le froid pour l'apprivoiser et lui faire prendre conscience que ses gestes et ses mots avec d'autres influeraient sur sa propre relation. Ce que Iris ne pouvait pas faire, car elle ne voyait pas dans le mauvais prince, tout ce qui était de l'ordre de la perversion. Hors, peu de personnes pouvaient vraiment se vanter de bien connaître Lun.
A dire vrai, certains de ses aspects n'étaient connus que par un cercle très fermé, et d'autres n'avaient jamais été vu par personne. Ils étaient deux à avoir connu Lun dans ses aspects les plus doux mais aussi dans ses aspects les plus violents, enfin presque : car Lun pouvait facilement tomber dans le meurtre quand la colère prenait le dessus.

C'était aussi sans doute pour ça, que si l'agacement le gagnait facilement : la colère était un sentiment qu'il tachait toujours de contrôler. Il le savait : quand sa pensée s'éteignait face à cette émotion, les gifles, les coups, les cris, et la violence pouvait atteindre son paroxysme. Et lorsque les cris s'éteignaient, ce n'était plus qu'une haine froide, calculatrice et meurtrière. Oui, sans nul doute, Lun aurait pu devenir un assassin. Si l'heure, le moment, l'occasion se présentait : il finirait dans un fait divers.

Est-ce que Jun en avait seulement conscience ?

A l'instant ça n'avait pas beaucoup d'importance, alors que ses baskets touchent le sable qui se perd dans ses chaussures. Bordel de romantisme à la con ! Je hais la plage ! Ok ? Je hais le sable qui passe à l'intérieur de mes chaussures et m'obligent à les enlever pour les ranger dans mon sac à dos. Je hais les SMS imprécis qui disent « je suis à la plage. » Où ? Tu sais la taille de la plage, Jun Masato ? Est-ce que tu sais depuis combien de temps je suis en train de te chercher parmi tous les connards d'étrangers de surfeurs à tête blonde sans savoir si tu es près de l'eau ou de l'autre coté ! Tu crois que j'ai un GPS comme dans ces comédies romantiques qui me dirait : là ! Il est là ! Et qui me ferait tomberait fortuitement sur toi ! Bien sur que non. Alors pas la peine de me presser avec ton foutu second SMS.
De toute façon, c'est de ta faute ! Je hais la plage et tu devrais le savoir. Le vent fait mal, le sable frappe le visage, et les gens semblent trop radieux. La mer, c'est le pire. J'ai l'impression de l'entendre m'appeler. De l'entendre dire que je dois aller nager en elle, me noyer. Que là-bas, c'est plus calme, sans sentiment, que la vie sous l'eau est plus belle.
Je te l'ai dit. Plus d'une fois. Que c'était ma phobie. La mer. Mais tu n'entends rien. Tu n'écoutes rien. Tu n'en fais jamais qu'à ta tête. Tu fais toujours TOUT le contraire de ce que j'aime. Je hais qu'on me prenne de haut, je hais qu'on soit jaloux de rien, qu'on me pique des crises, qu'on m'ignore sans explication ou m'abandonne sans un mot. Je hais chercher pieds nus, en abimant mon jean déjà déchiré et avec mon tee-shirt d'un joli vert pomme où est inscrit « Babylone, gros. »1 et ma veste noire ouverte trop large.


Silence.

Le blond s'est stoppé, regardant cette silhouette assisse. Il la reconnu immédiatement. C'est bien le pire, sentir à quel point il le cherchait l'air de rien. Lun enfonce une main dans sa poche, une moue se dessinant sur son visage Il n'y peut rien au final. Il n'y peut rien, il l'aime vraiment. Seulement voilà … Ça ne suffit pas d'aimer, parfois, il y a un cap à franchir. Et eux-deux, ils ne l'avaient jamais passé et ils ne le passeraient sans doute jamais.

Les doigts de Lun ont glissé habillement et volé la clope de Jun. Il dépose un baiser sur le coin des lèvres de son ami, avant de tirer sur la clope et de lui rendre, soufflant dans sa direction la fumée désagréable.

« Un couché de soleil à la plage, pourtant ça aurait terminé le tableau ... »


Le blond soupire, décoiffant ses cheveux, ses yeux se perdant face à cet océan qui l'attire. Assez tristement au final. A quoi bon l'appeler maintenant, alors qu'il commençait à passer à autre chose ? Pourquoi lui faire ça ? Maintenant ?

Jun devait sentir quand il parvenait à ranger ses sentiments de coté et à passer à autre chose.

Attrapant son paquet de clope dans sa poche, Lun chercha son briquet – car lui avait son feu – et alluma sa cigarette sans quitter des yeux la plage.

« Je suis là. Et maintenant, on fait quoi ? »2





1 (c)SLG
2Tiré de I love Nico ... Teen XxX
3Texte à relire pour corrections des fautes.
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MessageSujet: Re: Long way to go   Long way to go EmptyMer 6 Mar 2013 - 14:58

    Assis dans le sable, le regard perdu sur l'étendue salée, Jun n'aurait pas cessé d'attendre. Quand il y pensait, sa mauvaise humeur revenait. Se rendre compte qu'il le réclamait et l'attendait sans savoir s'il viendrait, ça le désespérait. Et pourtant... Il serait resté jusqu'à ce que la nuit tombe en réalité, si Lun avait décidé de le faire attendre, ou de ne pas venir, mais il ne fallait pas qu'il le sache parce que s'il le découvrait, ça n'aurait servit à rien de l'éviter.

    En tendant l'oreille, outre le bruit des vagues, c'est le bruissement de l'étoffe du jeans qu'il capta non loin de lui. Et se fut comme une vague de chaleur qui le frappe de plein fouet pour l'emplir tout entier, au même moment où la mer s'avance sur le sable dans un léger roulement presque rassurant. Mais qu'est ce que c'était réellement au juste, cette vague. De la panique. Quelle idée avait il eu de lui demander de venir. Qu'est ce qui lui avait pris, au juste ? De la joie ?
    Au moins en plein air, Lun n'entendrait pas son coeur battre si fort.

    Pourquoi il battait si fort ce con ? Con de cœur. Parce qu'il était heureux de le revoir, et parce qu'il était en colère, ou anxieux de ce qu'ils allaient pouvoir se dire. Parce qu'il avait trop de choses à lui raconter et il devait le faire, avant que Lun ne lui reproche quelque chose.
    Car c'était vrai, il y avait des choses à reprocher. Mais avant que ce sale gamin ne se braque, il fallait qu'il explique.
    Mais expliquer quoi ? A quel point il était perdu ? Qu'il sentait qu'il lui échappait alors il revenait en panique alors qu'il avait essayé, non sans mal d'ailleurs, de mettre un peu de distance entre leurs deux coeurs ? Non c'était stupide et pathétique. Alors dans ce cas, si on retire le stupide et le pathétique, il n'avait plus rien à dire et devrait préférablement partir en courant. Et ça c'était un coup à faire un superbe pas en arrière.

    Il sent la clope filer entre ses doigts mais sourit un peu, sans pour autant se tourner vers le voleur. Il attend et savoure le léger baiser, puis agite sa main devant son visage quand Lun lui souffle la fumée à la figure. Dans les films, et il paraitrait qu'en vrai aussi, ce geste serait une genre de provocation, et un truc qui voudrait dire « J'ai envie d'toi ». Oui mais ces significations, Jun, ça le faisait un peu rire. Tirant sur sa cigarette une fois que celle ci lui a été restitué, il souffle vers la mer et ferme les yeux, juste pour écouter sa voix. Il ne l'a toujours pas regarder.
    Et puis Jun reste silencieux. Il attend. Les paroles du jeune homme lui font comme un choc, une pointe au cœur. Crétin de Lun. C'est bien parce qu'il ne voulait pas finir le tableau qu'il l'avait appelé. Ce gosse ne comprenait vraiment rien. Crétin, crétin, il aurait eu envie de le lui répéter en boucle mais resta silencieux, alors que son émotion se calmait, son esprit aussi, mais pour un temps bien court il le savait.

    Finalement, il se décida à poser ses yeux sur son cher amant. Les deux. L'un de son éternel bleu profond, l'autre, tellement clair, qu'on aperçoit entre quelques mèches blondes. C'était à Lun de ne pas le regarder, mais Jun le contempla longuement quand il alluma sa cigarette, et qu'il perdit son regard dans l'eau sombre. Il fini par souffler d'une voix plutôt douce, sans être vraiment conscient d'avoir parlé, les mots sortant seuls de sa bouche.

    - On fait ce qu'on a toujours fait ? Se retrouver toujours, sans rien achever.

    Parce que non Lun, on ne peu rien finir et tu le sais. Je ne veux pas et tu le sens. Si je t'ai appelé, c'est bien pour que tu ne t'échappe pas. Parce que c'est injuste. Tu m'oublie alors que moi même en fuyant je n'y arrive pas. Moi je trouve ça dégueulasse. Mais on est tous un peu égoïste. D'ailleurs pour ma part je dois être un peu con, parce que je me rend bien compte des choses. Tu es venu. Malgré la plage, malgré ces messages que tu as dû détester. Et tu es venu, et ça me rend heureux. J'ai tord de penser que tu me file entre les doigts ?

    - Je voulais vraiment éviter le romantisme du coucher de soleil tu sais. Tu déteste la plage et tu n'en aurais pas profiter. En plus c'est pas vraiment romantique.

    Enfin c'est ce qu'il pensait. C'est ce dont il se persuadé, et la persuasion il l'utilisait très souvent pour son lui intérieur. C'était des retrouvailles, mais le genre de celles ci, Jun ne l'avait pas encore bien définit. D'ailleurs, elles débutaient à peine. Et le caractère des deux princes finissaient toujours par électriser l'ambiance. Mais en même temps ce paysage, qu'il était beau. Hors de question qu'il serve d'adieu. Lun ne pensait à rien, cette vue, Jun l'aurait tout les jours depuis le jardin de son appartement. Non mais vraiment son cadet ne réfléchissait pas.
    Pas de fin de tableau, non ! De toute façon, mieux valait ne pas se voiler la face. Jun avait enfin appelé, Lun était venu malgré tout. L'histoire se recommençait.
    Oui tu déteste la plage, et la mer et pourtant....
    En secouant ses cheveux blonds, le populaire voulu remettre ses idées en place. Et là encore, les mots sortirent tous seuls de sa bouche.

    - Je t'ai pas ignoré Lun !, commença-t-il assez vivement. Si tu avais eu besoin de moi, il aurait suffit de me le dire. D'accord je t'ai un peu évité. Mais tu sais un peu pourquoi. Et puis je veux rien finir du tout. C'est toi qui me plante en trouvant une copine. Faut suivre avec toi ! Ouais tu m'oublie, alors que moi non. Ça roule jamais dans le bon sens. C'est...

    Jun ferma les yeux alors que ses lèvres se pinçaient en une petite moue capricieuse. Un caprice oui, voilà ce qu'il faisait, et il le savait. Il le savait mais en même temps, quand on le connaissait, on savait reconnaître le caprice idiot, du caprice qui essaie désespérément de dire quelque chose. Des deux jeunes hommes, on pouvait souvent se demander lequel était le plus gamin parfois. Et même s'ils se talonnaient de près parfois, il arrivait qu'à certains moments l'un prenne le pas sur l'autre.

    - … vraiment pas cool.

    Un profond soupire lui échappa. Et de nouveau, ses yeux se posèrent sur son compagnon. Comme pour calmer le jeu avant que toute réponse ne soit donner, il précisa du bout des lèvres, mi heureux mi résigné de devoir l'avouer, tout en attrapant une mèche blonde entre ses doigts.

    - Tu me manques.

    Toujours et continuellement. Qu'est ce qu'il attendait au juste. Il aime, il aime vraiment beaucoup. Il revient toujours quand il s'aperçoit que fuir ne sert à rien, peut être est il temps de changer de méthode.



(c'est très nul tout ça, je ferais mieux promis >< ! ♥ )
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MessageSujet: Re: Long way to go   Long way to go EmptyJeu 2 Mai 2013 - 1:28

Quel PUTAIN de sale gamin !

Certaines relations sont plus compliquées que d'autres. C'est aussi sans doute pour ça qu'elles en deviennent plus importantes. Lun ne comptait pas le nombre de personnes avec qui les liens étaient ambigus, sans pour autant en devenir problématiques ou influer sur son humeur. Cependant, il comptait quelques personnes dont le lien partagé était si fort qu'il devenait parfois très compliqué de parvenir à calmer ses propres sentiments et ses propres peurs et de ne pas détruire ce qu'il tentait de préserver. C'était le cas actuellement de la relation qu'il entretenait avec Jun Masato ou Kodaa Lewi's. Qu'il le veuille ou non, le jeune apprenti journaliste savait pertinemment que ses réactions étaient toujours démesurées face à eux. Parfois, l'union entre eux était tellement trouble qu'il estimait qu'il serait plus simple d'y mettre un terme afin de cesser de s'en mutiler le cœur.I Plusieurs fois par semaine, il se jurait d'y mettre un terme et de cesser toutes relations une bonne fois pour toute. Puis ; il réalisait que c'était stupide et qu'il ne pourrait jamais s'en passer.

Dans les yeux verts de Lun Marv, la mer avait de nombreuses significations. Il y voyait un reflet de la mer noire qu'il avait aperçu, en visitant une galerie d'Écosse, dans le célèbre tableau de Claude Monet ''A Seascape, Shipping by Moonlight.'' L'image des bâteaux décharnés rentrant dans un port non défini où la les nuages sombres semblaient vouloir s'abattre l'avait heurté. Il y voyait aussi toute la mélancolie et la tendresse, la perte de soi-même tel l'image des sirènes diffusée depuis toujours au travers des écrits que ce soit dans des histoires dramatiques ou des contes populaires comme la Petite Sirène. La mer, c'était une éternité, de solitude, de joie, sans souffrance et sans amour. Les sirènes n'ont guère le droit d'aimer comme les marins changent de conquêtes de port en port car leur seule véritable épouse demeure la mer.

Dans les yeux de jade de Lun Marv, Jun Masato n'avait aucune signification. Il était là, c'était un fait. Il l'aimait, c'était un second fait. Ensuite, il était difficile de former une logique dans cette relation. Autant il lui était facile de savoir que – même si ça le faisait foutrement chié – Kodaa lui était indispensable et qu'il n'y avait pas une journée sans qu'il ne pense à lui ; autant il lui arrivait d'oublier Jun pendant quelques temps, quelques jours, et quand le souvenir se rappelait à lui : c'était comme un boomerang qui lui reviendrait en plein cœur. L'amour, ce n'était pas vraiment le terme qu'il aurait lui-même employé. ''C'était compliqué.'' Ainsi Lun aurait-il dit. Comme il aurait parler de toutes ses relations. Rien n'était simple et pourtant, ça semblait d'une simplicité enfantine.

Baisant la tête, un peu honteux en entendant les reproches de son compagnon, Lun regarda ses mains, ses longs doigts, ses ongles courts qu'il mordait parfois, la bague qu'il portait, et ses détails insignifiants qui permettent cette magie du fonctionnement manuel. On se rend pas compte de la chance qu'on peut avoir de posséder deux mains et dix doigts, de pouvoir construire, manipuler des objets et taper sur un clavier d'ordinateur. C'était fascinant de voir que de palmes de poisson, l'être humain avait fini par exister avec ses dix doigts. Ni huit, ni douze, ni quinze. Dix, comme un chiffre parfait qui signifierait l'équilibre dont l'humanité avait besoin.
Cette pensée l'occupa assez pour ne pas rougir, sous les mots de son compagnon. Certes. Il était en couple. Encore un fait indéniable. Pourtant, Lun ne savait pas comment son homologue pouvait être au courant. Lui-même n'en parlait pas : sans doute car il n'avait pas grand chose à dire. Il y avait parfois une question, qu'il ne s'autorisait pas à se poser : était-il amoureux d'Iris ou était-il avec Iris pour lui faire plaisir ? La réponse était évidente pour n'importe qui, seulement le reconnaître : c'était aussi avouer qu'à vouloir ne pas jouer l'enfoiré, il était en train de faire pire que tout. Le salaud par première. Que dirait Kodaa ? ''Tu es infect.''

Abandonnant sa contemplation des doigts, Lun étira ses mains en avant. Il déposa son regard sur la nuque du Bon Prince de l'académie, semblant le regarder de cette manière. Il choisi le détachement. Provoquer par un ''Et alors ? Si tu voulais la place, il fallait arrêter de la laisser libre'' n'aurait fait qu'envenimer les choses. Répondre par un ''je sors avec elle pour telle ou telle raison'' aurait été injuste envers Iris et dégradant. Il ne devait pas chercher à justifier sa relation.
De ce fait, l'anglais fit le choix de la sincérité, avec une douceur froideur et implacable.

''Oui. Je suis en couple. Si tu veux aborder ce sujet, abordons-le. Sinon, je préférais l'éviter.'' le jeune homme, laissa retomber ses mains à coté de lui, les mettant dans ses poches, ses yeux cherchant désormais ceux de son ami. Son amant ? Couché,debout, sens dessus dessous. 1 Il l'avait connu ans toutes les positions.

''Je regrette que tu ne l'es pas appris par moi. Seulement, si tu considères ça comme un abandon de ta personne, tu oublies que je n'ai jamais laissé tomber personne. Oh certes …'' Se corrigea Lun dans un sourire maladroit. ''Il m'est arrivé de ne pas donner de nouvelles, de partir ou de fuir, selon le terme qu'on prend. Il m'arrive de ne pas donner de nouvelles ou d'éviter certains sujets. Seulement, ce n'est pas un abandon. Juste des pauses. Car, même la mer, à force d'être agitée, prend parfois le temps de se retirer. Le repos, ce n'est pas un abandon.''

Le silence. Dans le film Pulp Fiction, on parle du silence, d'apprécier une personne sans être gêné, sans rien dire. Le nombre de silence entre Lun et Jun étaient peut-être un signe de leurs attachements. Toutefois, il ne pouvait pas vraiment s'orienter vers cette hypothèse : sans avoir la certitude que ni l'un, ni l'autre, n'étaient accommodés. Hors là, il l'était.

''Je suis un salaud. C'est lassant de s'en excuser tout le temps. Je m'inquiète pour tout et si tu ne me donnes pas de nouvelles, je t'en veux. Je ne pas pas toujours bien en donner pour autant. Tu le sais, n'est-ce pas ?'' Questionna Lun de manière totalement rhétorique, demeurant dans son calme.
''Seulement, à cause de tout ça. De nos sentiments, de mon caractère, on ne passe plus de bons moments ensemble. Ce n'est que des prises de tête, encore et encore. Car, tu tiens à moi, et que je tiens à toi, mais qu'on ne sait pas vraiment ce qu'on veut et où on veut. Et au lieu d'accepter, et de profiter de l'instant présent, on se tire dans les pattes mutuellement.''

Lun se mord la lèvre, hochant tristement de la tête, de manière négative. Mettre des mots sur une situation, le bouleverse.

''Et si on essayait simplement de profiter. Pendant quelques temps. Je te demande aucun compte, tu me demandes aucun compte. Chacun fait ce qu'il veut, et quand nous sommes tous les deux : il n'y a que nous. Juste nous deux. Tu ne me parles pas de tes amants, de tes amours, de tes ex et de ce qui pourrait m'agacer. Et j'en fais autant. Si on veut se comporter comme des potes ou comme des petits-amis, se câliner ou baiser, qu'on le fasse. Sans complexe, sans compte à rendre. Et si, on voyait dans quelques mois, vers où se dessine notre relation ? Juste, éviter les prises de tête.''

Car, il n'en pouvait plus. A des moments, Lun avait juste l'impression d'être totalement dans le tableau : au point où la tempête semblait sur le point d'exploser en permanence. Il voulait un ciel bleu, un ciel bleu pour un temps. Le temps pour eux-deux de se retrouver.

Le jeune homme aurait volontiers tendu la main pour attraper Jun, pour l'enlacer et l'embrasser. Il ne pu pas le faire le faire. Au final, il acceptait la relation ambiguë comme telle et il acceptait les conséquences de celle-ci. Le fait qu'il ne devait pas être aussi jaloux et possessif : ne pas savoir lui semblait être le mieux. Ainsi il n'aurait pas envie de tuer tous ses connards qui se rapprochaient de son pote. Il voulait leurs laisser une chance, encore : avant de devoir se poser l'ultimatum : amour, amitié, amant, ou rien. Faire un choix ? Lun Marv n'en avait guère envie. Il était déjà bien embêté dans un café quand il devait commander une boisson chaude, - ça semblait parfois prendre des proportions de choix de vies – alors faire un choix qui briserait une grande partie de sa relation avec Jun, c'était totalement impossible à cette étape de sa vie.

Il avait besoin de Jun. Il avait besoin maintenant.

''Tu m'as manqué. Aussi.''

Rajouta-t-il soudainement, alors qu'il cherchait dans sa poche son briquet et son paquet de clope. Après avoir autant parler et face à la vision horrifique de l'océan Pacifique s'étendant devant lui.





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