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 All cats are grey in the dark.

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Ethel Dawkins
♦ Civil - Œnologue
Ethel Dawkins


Genre : Féminin Verseau Coq Age : 30
Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33
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KMO
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MessageSujet: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 20 Juin 2012 - 18:12

All cats are grey in the dark.
« Wunjo & Ethel»




La nuit était déjà tombée lorsqu’Ethel quitta le grand bâtiment d’entrainement, fermant la porte en bois massif qui fit un large bruit, raisonnant sinistrement dans le noir. Quelle idée d’aller mettre un centre de tir à l’arc dans un endroit comme celui-ci ! En allant poser la clef de la salle à l’accueil, elle ignora le regard de la secrétaire sur sa tenue. Une salopette rouge un peu trop grande, des docs noires et un t-shirt blanc. Elle n’avait pas plus sobre dans son placard ! La sobriété et l’élégance était pourtant de mise dans cet établissement, où se côtoyaient tout le riche gratin de Keimoo. Si la plupart étaient au mini-golf, aménagé dans un le grand jardin un peu plus loin, beaucoup allaient tirer à l’arc, fier de leur polo lacoste et de leurs chaussures italiennes. Leur arc était toujours de la meilleure qualité, resplendissant sous les lumières électriques de la salle d’entrainement. A côté de ça, Ethel ressemblait plus à une gamine paumée qui jouait avec un bout de bois taillé. Qu’importe, elle avait commencée à être respectée lorsqu’elle avait mis la patate aux plus croûteux du club. L’entrée ici était payante, mais le prix n’était étonnement pas exorbitant, et c’était le seul endroit où on pouvait tirer à l’arc de manière occidentale, et non pas comme le Kyûdô, qui était pour elle bien loin de la discipline qu’elle affectait. Tout de même satisfaite de quitter cet endroit à la fin de la journée, elle quitta la cour sans se retourner, et se retrouva dans la rue, son arc sur l’épaule.

Il devait être environ neuf heures, la nuit était tombée depuis peu, et les lampadaires commençaient à s’allumer dans les rues. Elle n’était donc pas du tout en retard pour son rendez-vous, et avait même un peu trop d’avance. Comme tous les vendredis soirs, elle passait voir Shark, un jeune homme qui lui fournissait de la drogue depuis maintenant deux ans. Malgré son nom et son métier douteux – elle le soupçonnait même de faire partie de la Mafia – elle avait toujours pu lui faire confiance. Elle ne connaissait rien d’autre de lui que son surnom et son numéro de téléphone « professionnel », considérant cela comme parfaitement normal. Pour la première fois en deux ans, il avait appelé le matin pour prévenir qu’il ne pourrait pas être au rendez-vous, ayant un empêchement. Il envoyait à la place son associé. Il n’avait fait qu’une description sommaire, un homme grand et brun, qui n’était pas japonais. Inutile de plus, l’endroit du rendez-vous était une petite ruelle pas très loin du centre-ville, le genre d’endroit qui peut rester désert pendant des jours sans qu’un seul matou n’y passe. Il était donc hautement improbable qu’Ethel y croise quelqu’un d’autre, surtout de non-japonais, et puisse confondre.

La jeune fille détestait cet endroit, cette ruelle, ce quartier. Il était continuellement désert, et sinistre à un point ! C’est pourquoi elle avait depuis longtemps mit le rendez-vous à après sa séance de tir, préférant se balader avec une arme qui lui permette de se défendre de loin, pour le près, elle avait un couteau dans la poche ventrale de sa salopette. Elle qui avait peur du noir et même de certains animaux, la voilà bien vernie ! Mais elle n’avait jamais rien dit à Shark, après tout, elle ne faisait qu’acheter, elle n’allait pas en plus avoir des exigences de Diva. Elle avait toute confiance en le jeune homme, et en sachant qu’il n’était pas loin de la ruelle, la rouquine ne craignait pas tant les méchants messieurs. Bien que dealer, Shark était droit et plutôt sincère, pas de ces types louches qui te filent des cachets douteux entre deux lampadaires. Il prenait le temps de discuter quelques minutes avec elle – des banalités évidemment – et elle appréciait cela tout de même. Pouvait-elle autant se fier à cet associé ? S’il avait été envoyé par Shark, surement. Mais tout de même.

Partant d’un bon pas des quartiers aisés, elle s’enfonça dans le centre-ville, s’arrêtant pour manger un bol de nouilles dans un restaurant ambulant et déambulant un peu au hasard. Elle était sortie tôt et avait presque une heure d’avance. L’associé ne pouvait se libérer à l’heure habituelle de Shark, et Ethel était donc contrainte d’attendre 22h30 pour le voir. Qu’importe, Keimoo n’était pas loin, elle serait vite rentrée ! Entrant dans une librairie ouverte jusqu’à tard, elle feuilleta les magazines et acheta au final un livre de poche d’un auteur qu’elle appréciait grandement. Le calant en compagnie du couteau dans sa poche ventrale, elle partit dans le parc regarder les étoiles, cherchant des formes nouvelles dans ces lueurs blanchâtres. La rouquine était épuisée par son entrainement de plusieurs heures, et en s’allongeant sur le banc, elle se rendit compte qu’elle pouvait à peine lever le bras vers le ciel sans le voir retomber mollement sur sa tête. Si elle restait ainsi, elle allait s’endormir !

Il restait pratiquement une heure, mais elle décida tout de même d’aller vers la ruelle, au moins elle serait sur place et si elle s’assoupissait, l’associé la reconnaitrait surement. En quelques minutes, elle fut sur place, pestant en se disant qu’elle aurait pu marcher plus doucement. Refaisant le chemin inverse, elle recommença en marchant en arrière, puis le refit à cloche pied, et enfin à reculons et à cloche pied – ce qui lui prit un petit bout de temps. Mais elle était toujours largement en avance. Alors qu’elle se décidait à faire le chemin sur les mains, elle vit un homme s’engouffrer dans la ruelle. Sans hésiter, elle le suivit. L’avait-il vu faire ses acrobaties ? Elle perdrait surement un peu de crédibilité. Shark savait bien de quelle genre elle était, au bout de deux ans, mais pour un dealer, voir une gamine qui pourrait approcher les 14 ans – elle en avait 18, hé ! – faire le chemin à cloche pied avant de venir demander sa drogue… C’était légèrement risible. Avec un peu de chance, il était prévenu !

Une fois dans la ruelle, qui était plus sombre que la rue, elle cligna des yeux et le chercha du regard. Il était à peine plus loin, dans la cour d’une maison abandonnée. Même si l’endroit n’était pas superbement éclairé, il était pratiquement évident qu’il n’était pas plus nippon qu’elle, c’était donc assurément son gars. S’approchant avec un grand sourire, elle lui tapa l’épaule doucement – pestant sur sa petite taille qui lui fit pratiquement se dresser sur la pointe des pieds – et lui lança d’un ton jovial.


« Tu es en avance, dis-donc ! »


Au moins, si ce n'était pas l'homme qu'elle attendait, il lui jetterait juste un regard outré en lui lançant une remarque cinglante. Si le doute n’était pratiquement pas permis, allé voir quelqu’un en lui disant « Wesh poto, c’est toi qui a la came ? » Ca fait légèrement mauvais genre. D’autant plus qu’il n’avait pas l’air de ce genre. Il ressemblait assez à Shark du point de vue de l’allure. C’était peut-être son frère, non ? Il aurait dit frère dans ce cas-là, et pas associé. Ou alors il ne fallait pas qu’on sache que c’était son frère ! Top la Shark, ton secret est bien gardé.

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Wunjo Ivanov
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Wunjo Ivanov


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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 4 Juil 2012 - 10:44



Spoiler:

Pour sur, s’il y a une juste balance entre les « jours sans » et les « jours avec » dans la vie de tout individu, celle de Wunjo doit être cassée. Peut être quelqu’un l’avait-t-il utilisé pour peser un tracteur rempli de cailloux ou bien une baleine encloquée, mais dans tous les cas, la balance ne marchait plus depuis longtemps, et l’ami russe avait déjà explosé son quota de jours sans. Nonobstant cette injustice révoltante –ça fait super classe nonobstant dans une phrase- un jour-sans supplémentaire avait décidé, en cette belle matinée non-ensoleillée, de s’inviter à la fête de la malchance célébrée en l’honneur de Wun le poisseux –ainsi surnommé pour son manque de pot manifeste, et non pas pour sa consistance, n’est-ce pas.

Tout avait donc joyeusement commencé lorsque, refermant la porte de son appartement d’un geste franc et enjoué, l’individu brun avait hurlé mille sacres et insultes à l’égard de la pauvre porte, se rendant compte une demie-seconde trop tard que ses clefs étaient du mauvais côté de la porte au moment de la fermeture, c’est-à-dire le côté où il ne se trouvait pas, donc : à l’intérieur. Le coup de pied dans la porte n’arrangea pas la situation, puisque en plus de ne pas lui rendre ses clefs- ça se saurait tout de même si tabasser les portes était la version moldue de « Accio clefs oubliées »- cela ajouta une sympathique douleur au niveau des orteils pour notre malchanceux.

9 heures du matin, et le bilan était déjà critique : orteils en convalescence, porte fermée et clefs aux abonnés absentes. Comme la malchance est un animal grégaire, elle ne se déplace jamais autrement qu’en troupeau. Vous pouvez donc être certain que si une malchance vient brouter dans votre près, ses copines malchances ne doivent pas être très loin. Wun n’échappait pas à la règle, bien entendu, et c’est donc l’humeur morose qu’il se rendit sur son lieu de travail, le magasin de jouet, en se rappelant que le détenteur du double de sa clef, autrement dit son patron, était en ce beau jour, absent lui aussi, car en voyage à Kyoto pour voir de la famille.

Le moral au fin fond des chaussettes, l’humeur plus morose que jamais, Wun fut tenté de ne même pas aller travailler. Il changea cependant rapidement d’avis, et ce pour une raison très simple : s’il ne bossait pas, qu’allait-il faire ? Rentrer chez lui pour dormir ? Difficile, sans ses clefs. Non, à ce train là mieux valait encore aller travailler, au moins il pourrait passer la nuit dans la boutique à défaut de mieux.

La journée passa assez rapidement, le russe étant débordé de travail car seul à gérer la boutique. A la pause midi, il demanda comme à son habitude au marchand de glace près de la boutique de surveiller les lieux pour lui le temps qu’il aille se chercher un pot de ramen à emporter. Il se hâta et régla l’affaire en quelques minutes à peine, retournant sur son lieu de travail au petit trot où il reprit sa place. Il commença à faire les comptes de la caisse à mi-journée lorsqu’une petite enveloppe posée sur le comptoir attira son attention. Fronçant ses sourcils, il l’attrapa et lut ce qui était inscrit dessus : Pour « Dan ».

Le brun sentit une légère montée de panique s’insinuer en lui. Il ne rêvait pas, Dan était bien mis entre guillemet. Cela ne présageait rien de bon. Il inspecta l’enveloppe sous tous les angles, comme si un indice allait lui cracher le nom de l’expéditeur de cette petite missive. Naturellement, l’enveloppe était blanche comme neige à l’exception de l’inscription ‘Pour « Dan »’. Le russe songea que le mieux était encore de l’ouvrir. Peut être que le contenu l’aiguillerait, après tout. Ou peut être que c’était une erreur, que ça ne lui était pas adressé. Bah oui, hein, Dan, c’est un prénom super courant pour les japonais voyons… mm… passons.

Il déchira l’enveloppe et en extirpa un petit bout de papier tout aussi blanc, avec une inscription presque aussi courte. Ça disait simplement « Je sais qui tu es, Wunjo » ainsi qu’une heure et un lieu de rendez-vous pour le soir-même.

C’est ainsi que, quelques heures plus tard, le blondinet s’était retrouvé à arpenter ce quartier sordide qu’il ne connaissait que trop bien pour y avoir souvent vendu de la drogue, du temps où il était encore dealer. Naturellement, il avait hésité. Ca puait le guet-apens, le piège, le coupe gorge. Et puis, quelqu’un de son ancienne vie ayant retracé son parcours jusqu’à sa nouvelle vie sous le nom de Dan Ebels ne pouvait QUE lui vouloir du mal. Certes. Mais il avait rapidement pesé le pour et le contre –très rapidement hein, c’est de Wun dont on parle, pas de Captain Prudence- et avait décidé qu’il valait mieux y aller. Pour voir ce que ce type lui voulait et le faire taire si besoin est.

De toute façon, ce n’était pas comme s’il pouvait juste rentrer chez lui puisqu’il n’avait toujours pas ses clefs… Ca l’ennuyait d’ailleurs pas mal parce que ça signifiait aussi qu’il devait se rendre au rendez-vous SANS son flingue. Heureusement il avait toujours son opinel. Ca voulait aussi dire qu’il n’avait pas pu rentrer se changer, et qu’il se trimballait donc dans l’endroit le plus craignos de la ville avec un t- shirt orange flash avec un hibou et des lunettes de soleil en forme d’étoile dessus. Niveau crédibilité c’était clairement pas l’idéal. Il avait failli entrer dans un magasin quelconque pour s’acheter un marcel noir ou gris mais avait renoncé. En revanche il s’était efforcé sur tout le trajet de reserrer son blouson en jeans noir autour de lui afin de dissimuler au maximum le vêtement aux couleurs criardes.

Sauf qu’à force d’hésiter, d’hésiter, et d’hésiter encore, il avait fini par se mettre en retard. Ça l’embêtait aussi parce qu’il préférait toujours arriver en avance pour repérer les lieux et ne pas débarquer se faire sauter dessus comme un débutant. M’enfin ce qui était fait était fait, il avait quelques minutes de retard, et son gars devait donc déjà être fin prêt et aux aguets.

Il fut surpris, par conséquent, en arrivant dans la ruelle du rendez-vous, et en la trouvant vide. Il se planta la, essayant de faire un repérage rapide des lieux d’un coup d’œil circulaire. Pas d’endroit où se planquer, son type ne devait donc pas encore être là. Étrange. Mais tant mieux au fond.

Des bruits de pas le tirèrent de sa contemplation et il se tourna vers l’endroit d’où venait le bruit pour y découvrir une…. Fillette. Non, bon. Pas exactement une fillette. Une jeune fille. Mais n’import quelle jeune fille avait l’air d’une petite fille dans ce quartier lugubre, et celle la avec sa salopette trop rouge, son t-shirt trop blanc et son air trop jeune jurait atrocement dans le paysage. Elle se dirigeait vers lui, et Wun leva les yeux au ciel. Super ! Il avait bien besoin de ça : en plus de devoir gérer un probable psychopathe qui lui donnait rendez-vous pour régler ses comptes, voila qu’en prime il devait faire gaffe à ce que cette jeunette ne se fasse pas égorger dans le chmilblik. Il ouvrit la bouche, prêt à lui dire de décarer rapidos si elle ne voulait pas finir égorger –Wun faisait toujours preuve de beaucoup de délicatesse- mais la jeunette le devança.

Ce qu’elle lui dit obligea l’ex mafieux à écarquiller les yeux – lui faisant lâcher au apssage son blouson et dévoilant son grotesque t-shirt. La scène était pour le moins comique : t-shirt de môme, tête de poisson rouge attardé, l’accueil était au top pour Ethel.
Le cerveau un peu embrumé de Wun analysa la situation à toute allure pour que finalement cela fasse « tilt ». Oh le connard. Le con. L’enculé. L’enfoiré. Ça pouvait continuer longtemps, mais l’idée était là : cette ordure d’inconnu n’avait même pas osé se pointer lui-même. Il lui avait envoyé une sbire. Pire. Il lui avait envoyé un moucheron dans l’idée, sans doute, que Wun n’oserait pas lui faire de mal. Si ça se trouve, ce fils de pute était en ce moment même dans un des appartements dont les fenêtres sales bordaient la ruelle, l’observant bien au chaud et à l’abris.

Wunjo fronça les sourcils, coulant un regard glacial sur la petite demoiselle en salopette. Et en plus, elle se foutait de sa gueule. En avance hein. Tous deux savaient très bien qu’il était en retard, et que c’était sa première erreur.

« Hilarant »

Répondit-il donc simplement, essayant de garder sa contenance, et d’avoir l’air le plus menaçant possible, en dépit du t shirt orange, au cas où l’expéditeur de la lettre l’observait de loin.
Il fit un pas vers Ethel, se rapprochant dangereusement d’elle, fronçant les sourcils, la bouche tordue en un rictus malveillant, mais sans pour autant la toucher.

« Sérieusement. M’envoyer une môme alors qu’il reste bien au chaud. Pitoyable »

Lâcha-t-il, entre ses dents. La colère montait en lui à une vitesse folle. Il était en colère contre lui, contre sa bêtise, contre sa négligence, et contre ce connard qui en savait beaucoup trop et n’avait même pas les couilles de venir l’affronter lui-même. Pour Wun, ça sentait le chantage à plein nez, mais s’il n’avait pas le type à portée de main, il ne pouvait rien faire.

« Va donc dire à celui qui t’a envoyée de se bouger le cul en personne s’il veut quoique ce soit »

Ajouta-t-il, songeant qu’avec un peu de chance, en jouant la carte de l’intimidation, il parviendrait à retourner la situation à son avantage. La première chose était de mettre cette petite jeune fille en salopette hors de champ de bataille. Après, il aviserait.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMar 10 Juil 2012 - 12:01

All cats are grey in the dark.
« Wunjo & Ethel»




Quelque chose ne tournait pas rond, en fait. La lune était toujours là, mais au lieu de se dresser fièrement dans le firmament, elle ressemblait à un croissant qu’on aurait oublié au fond d’une boulangerie. Le plus étrange restait surement le t-shirt de l’associé de Shark. Non mais c’est vrai, qui se foutait sur le dos un vêtement orange flashy pour aller dealer ? Elle adorait ce hibou, dans d’autres circonstances, elle aurait fondu. Mais étrangement, il lui rappelait quelque chose, et elle n’aimait pas ça. Elle ne connaissait pas grand choses aux vêtements normaux. Déjà parce qu’elle se fabriquait la plupart des siens, et parce qu’elle trouvait le reste soit dans des braderies, soit dans les boutiques de fond de cave. Et pourtant, la rouquine était certaine d’avoir déjà croisé ce t-shirt, et plus d’une fois. Et puis, si c’était pour se donner une contenance, fallait pas lâcher le blouson. Ou alors il acceptait d’avoir l’air d’un parfait idiot. Un idiot qu’elle connaissait, elle en était sure. Bon, il fallait être honnête, c’était le t-shirt qu’elle reconnaissait. Mais irradié ainsi de la tête magnifique d’un hibou hirsute, il semblait vraiment prendre une autre contenance. Elle était là pourquoi, déjà ? Ah oui, Shark, drogue, associé, tout ça.

Etrangement, le jeune homme ne semblait pas content de sa présence. Peut-être n’avait-il pas été au courant qu’elle n’était qu’une petite fille ? Enfin, une petite fille pour les circonstances, bien qu’elle assumait parfaitement sa bouille de gosse de 4 ans. Ça pouvait énerver, peut-être que son associé était du genre à dealer à des gros durs, et que ses principes l’empêchaient de donner sa came à une rouquine à la salopette rouge. Il s’approcha même d’elle, comme pour l’observer ou l’effrayer. On pouvait s’attendre à voir la petite fondre en larmes, ou partir en courant, mais elle n’en fit rien. Au pire, elle avait toujours son arc, et elle grimpait plus vite que n’importe qui. Un vrai singe la gosse. De plus, Ethel avait un fonctionnement étrange, qu’on pouvait qualifier d’imprudent. Plus on lui faisait peur ou plus on la menaçait, et plus elle fanfaronnait et moins elle avait peur. Donc en gros, sa petite mascarade au hibou grand-duc avait l’effet inverse de celui qu’il semblait escompter.

« Beh, il est occupé, ça semblait pourtant évident, non ? Et n’essaye pas de faire le gros dur, t’es même pas crédible tu sais. »

Elle n’avait pas cillé une seule fois. En fait, il lui paraissait un peu idiot, son associé. Ou alors c’était Shark qui avait vraiment des problèmes et ne l’avait même pas prévenu. Au chaud ? Oh, son pauvre petit requin était peut-être malade ! A l’idée de son dealer avec un thermomètre dans la bouche et un linge frais sur le crâne, Ethel faillit exploser de rire. Puis elle se rappela qu’elle se trouvait en présence d’un misogyne pédophobe, avec un t-shirt risible. Il pourrait croire qu’elle se moquait de lui, ce qu’elle ne voulait pas, évidemment. Non mais il était vraiment de mauvaise humeur. Journée pourrie ? Tant pis pour lui, elle n’était là que pour acheter sa drogue, mais il avait l’air de ne pas vouloir, le bonhomme.

Elle allait donc devoir l’amadouer. Ou plutôt ne pas en reparler tout de suite. En général, lorsque quelqu’un ne voulait pas quelque chose, insister était la pire des choses à faire. Il la voyait comme une gamine, il valait donc mieux la jouer finement. Habituellement, la rouquine était plutôt un éléphant sociopathe, du genre à foncer droit devant sans se préoccuper des murs ou des grimaces. Mais là elle allait finir par être sacrement en manque, et selon Shark, il allait peut-être rester absent quelques semaines. Elle ne tiendrait pas quelques semaines, même en faisant les fonds de tiroirs. Surtout que « quelques semaines » c’était pire qu’un peut-être. Ça pouvait être une semaine comme 6 mois. Et si elle devait supporter le grand-duc pendant six mois, autant qu’il accepte de lui vendre ! Soudain, le rouage qui s’était égaré dans sa tête sauta sur l’engrenage. Le hibou lui fit un sourire. Elle se rappelait où elle avait croisé une fois ce Strigidae.

« Le magasin de jouets, voilà ! Tu es vendeur au magasin de jouets ! »


Elle pointait son doigt sur le t-shirt du jeune associé. Le magasin de jouets, pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant ? C’était un des premiers lieux où elle avait mis les pieds en arrivant sur Keimoo. Elle cherchait quelque chose de doux et rassurant, pour pallier à sa solitude. Ayant depuis toujours fait la collection des peluches, elle avait acheté un petit ours blanc, et avait commencé à venir souvent au magasin, achetant des petites peluches. Et son gros Totoro, de presque un mètre, qui lui avait couté un bras. Et elle se souvenait de ce t-shirt, parce qu’il y a peu, elle était allé voir un vendeur en lui demandant s’ils faisaient des peluches à l’effigie du t-shirt. Malheureusement, non. Voilà pourquoi il lui disait quelque chose. Bon, elle aurait été incapable de dire si c’était à lui qu’elle s’était adressée, mais il y avait de grandes chances. Peut-être qu’il se souvenait d’elle, du coup, et que ça le dérangeait de vendre à une gamine qui trainait dans son magasin. Allons, il se devait d’être plus fort que ça ! Et puis elle avait toujours payé cash, sans attirer d’ennuis.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyJeu 19 Juil 2012 - 16:00



Spoiler:

Les yeux de l’ex-mafieux s’écarquillèrent alors que la rouquine venait de lui répondre avec un sang-froid remarquable alors qu’elle aurait dû trembler d’appréhension.

« Qu… occupé ? … le gros dur ? »

Attention, la machine Wunjo était en train de court-circuiter en direct. Le cerveau ne répondait plus –enfin lui il ne répondait pas souvent, ça ne changeait pas grand-chose- et la capacité orale était en train de tomber en panne –là était le véritable problème.
Les informations étaient en train d’être digérées et Wun sentait que dans un instant, ses circuits allaient crâmer. Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire. Occupé. OCCUPÉ bon sang ! Le type lui donnait rendez vous pour des motifs obscures et envoyait une môme parce qu’il était OCCUPÉ ? Au cul, pied, ouais, car s’il lui mettait la main dessus, à ce con, il allait lui foutre son pied au cul vitesse grand V.

Le brun serra les dents, s’interdisant de crier sur la jeune fille. Il se répéta dans sa tête que même si elle était insolente et déguisée en mère Noël –ce qui est un motif d’engueulade, oui- elle n’était qu’une messagère, et la découper en tout petits cubes pour jouer aux dés et décider ainsi s’il se cassait ou s’il restait jusqu’à ce que l’imbécile se pointe, n’était pas LA solution à son problème.

« Bordel… »

Marmonna-t-il entre ses dents serrées, et ce même s’il sentait déjà sa mâchoire lui faire un peu mal.

« Quand on est occupé on ne donne PAS rendez-vous aux gens »

Grogna-t-il, continuant à la foudroyer du regard. Il ne jouait pas au gros dur. Il était énervé. En général le self control c’était son truc –ça se voit, hein ?- mais depuis qu’il avait quitté la mafia et qu’il vivait avec une fausse identité et une grosse prime aux fesses, il avait déjà nettement plus de difficultés à gérer sa colère et sa nervosité. Avant, il vivait avec quelque part une épée de Damoclès sur la tête, risquant de mourir à tout instant lors d’une mission.

L’épée s’était maintenant transformée en gratte-ciel. Eh oui, Wunjo avait un fucking gratte-ciel de la mort qui voletait au dessus de sa tête. Forcément, il n’avait pas trop trop envie que le gratte-ciel arrête de léviter et s’écroule lamentablement sur sa tronche. Alors dés qu’une paire de ciseau géante venait s’agiter sous son nez, le menaçant de couper les jolis fils retenant le building au dessus de lui, il pétait les plombs. Et aujourd’hui, Ethel était les ciseaux. Enfin précisément elle était la messagère des ciseaux –un poste toujours très vendeur sur un CV soit dit en passant.

Sauf que là, Wun était un peu à court d’idée pour jarter la messagère et avoir son face à face avec les ciseaux. Il faut dire que la demoiselle était tenace et pas intimidée pour un sous. Merde quoi, qu’est-ce qui n’allait pas chez ces fucking adolescents de nos jours ? L’instinct de survie, c’était en option ? Le russe regrettait de ne pas avoir son flingue avec lui. Ç’aurait été parfait pour intimider la mère Noël. Et accessoirement : flingue VS ciseaux, le résultat est facile à deviner.

Mais ce fameux flingue, il ne l’avait pas. Il n’avait que sa tronche de voyou de bas étages, ses mots grossiers et son t-shirt àlacon. Vous prenez le même homme, vous le mettez dans une tenue correcte et vous lui coller une arme à feu entre les pattes, et pof, +30 en charisme, +70 en intimidation. Mais là, honnêtement, il ne pouvait pas en vouloir à mère Nowel de ne pas le prendre au sérieux. Autant braquer une banque avec un pistolet à eau et un masque d’Edward Cullen –quoique ce dernier, au moins, ferait peur.

Ses neurones –enfin les survivants au plantage- s’activèrent pour trouver une nouvelle idée pour traumatiser la demoiselle et la faire déguerpir, mais il furent interrompus dans leur processus par la voix de la jeune fille qui venait de pointer un doigt sur sa poitrine. Il faillit lui faire remarquer que c’était malpoli de montrer du doigt –bordel, bosser au milieu des gosses et des mamans commençait VRAIMENT à lui faire un lavage de cerveau…- mais se retint de justesse, s’occupant d’avantage de ce qu’elle venait de dire que de ce qu’elle faisait. Une nouvelle coulée de panique s’insinua dans le russe. Bon sang ! Etait-ce une manière –extrêmement fourbe- de lui faire savoir qu’il savait où il travaillait ? Wun s’infligea une baffe mentale. BIEN SUR qu’il le savait puisque c’était à son boulot que la lettre avait été déposée. Il se calma automatiquement et ses épaules s’affaissèrent. Pour une raison totalement inconnue, il se sentait mieux. Il n’y avait pas de quoi, puisque le fait que ce mystérieux maitre chanteur sache où il travaille n’était en RIEN une bonne nouvelle.

Non en vérité, ce qui le rassurait, c’était que la situation ne soit pas pire qu’elle ne l’était déjà. S’il insistait sur ce point et pas un autre, c’était sûrement que c’était la seule information qu’il possédait sur lui ! Conclusion : il n’en savait pas tant que ça à son sujet. L’ex blondinet reprenait déjà un peu d’assurance. Tout n’était pas si catastrophique.

Se redressant un peu, il adressa un sourire moqueur à la messagère rouquine, lui envoyant ainsi le message que son patron ne l’intimiderait pas avec ce genre de menace déguisée.

« Sans blague… »

Commenta-t-il, se penchant vers elle avec un large sourire goguenard, façon chat de cheshire.

« C’est pas comme si c’était une surprise… hm ? »

Ajouta-t-il, jouant la carte du détachement parfait. Il sentait son sang froid revenir. Avec le building de Damoclès au dessus de la boîte crânienne, il s’emportait trop facilement. S’il avait réfléchi calmement et avait calculé, il aurait probablement pu prendre du recul et réagir de manière plus appropriée au lieu de jouer la crise nerveuse en direct. Mais là ça revenait. Comme si on avait enlevé quelques étages au gratte-ciel de Damoclès et qu'il pesait un peu moins lourd.

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Ethel Dawkins
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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyDim 12 Aoû 2012 - 20:13

All cats are grey in the dark.
« Wunjo & Ethel»



Visiblement, sa réaction n'était pas celle que le jeune dealer attendait. Zut alors, il commerçait chaque jour, non ? Comme si c'était la première fois qu'il devait vendre à une gamine. Ou alors peut-être qu'en effet, il avait toujours refusé, et se voir devant le fait accomplit ne l'enchantait pas vraiment. Il fallait alors le rassurer, c'est ça ? Pas sûr que les phrases du genre " Peace man " ne le rassure véritablement. Au mieux elle passerait pour une hippie en devenir, ce qui n'arrangerait surement pas son cas. Les dealers de ce genre n'ont que faire des hippies, préférant les envoyer balader en leur disant d'aller se fournir dans les montagnes. Les montagnes, c'était bien, mais il faisait un peu froid. Dans un autre temps, elle était bien embêtée si l'associé s'entêtait à ne pas vouloir lui donner ce qu'elle était venue chercher. Parce qu'aucun autre dealer n'acceptait de la fournir dès qu'ils voyaient sa tête. Mis à part Shark, qui l'avait trouvée il y a quelques années en cochon pendu sur une balançoire, alors qu'elle ne trouvait plus rien à fumer ou avaler depuis pratiquement deux semaines. Il s'était légèrement prit d'affection pour la fillette, et lui faisait depuis les meilleurs prix du marché. Enfin... Si on peur dire que bousiller la santé d'une jeune fille à coup de pilules ou d'herbe est se prendre d'affection.

Mais bon dieu, Shark ! Que lui avait-il dit pour qu'il soit aussi pantois et furieux de voir une rouquine débarquer et demander à être fournie ? Comme s'il s'attendait complètement à autre chose. Désolé Mr L'associé Grand-Duc, mais Ethel n'était pas un de ces gros durs de mafieux qui prennent des doses immenses en roulant des mécaniques, et partant dégommer les ennemis avec des petits papillons devant les yeux. Quoi qu'ils ne voyaient peut-être aucun papillon, eux... C'est vrai ça, que voyait un mafieux pendant un trip ? C'était une question que se posait la jeune fille depuis longtemps. Est-ce qu'à cet instant, l'esprit de la jeune fille et d'un mafieux pouvait se rejoindre, ou au contraire, demeuraient-ils encore plus à l'opposé l'un de l'autre ? Malheureusement, elle n'avait jamais rencontré de mafieux, et sa question demeurait donc sans réponse.

« Bah non, c'est juste que c'est drôle, c'est un de mes magasins préférés ! Mais je ne suis pas très attentive, alors je n'avais jamais remarqué ton visage auparavant, j'en suis bien désolée ! Tu n'en m'en veux pas, hein ? »

Parfois, la vie est simple, terriblement simple. Et Grand-Duc avait l'air de vouloir se la compliquer, comme s'il cherchait une explication plausible à la présence d'Ethel ici-bas. Pourtant c'était simple, très simple, non ? Elle voulait sa drogue, et il devait la lui vendre. Certes, elle avait l'air d'une gamine de 13 ans perdue dans sa salopette rouge, et son arc rajoutait au tableau robinesque (comme robin des bois hein, pas un robinet). Oui, elle avait surement l'air stupide. Mais malheureusement, elle était habituée, alors ça ne lui faisait plus grand chose. Du moins quand elle n'avait pas envie de fumer. Voulant se donner une légère contenance, elle se redressa un peu, et le regarda dans les yeux d'un air on ne peut plus sérieux, presque sombre.

« Tu sais, on ne dirais pas, mais j'ai 18 ans ! Je ne suis pas si petite que ça »

Sans savoir pourquoi, à l'instant où elle prononçait ces paroles, il lui sembla qu'elle venait de perdre sa dernière once de crédibilité envers le jeune homme. Tant pis, c'était fait, elle était en manque dans une ruelle sombre. Elle voulait fumer et dormir, vivre simplement cette soirée sans se prendre la tête. Et là, le vendeur Grand-Duc lui prenait presque la tête. Ethel était bien gentille, bien mignonne, mais il ne fallait pas rigoler avec certaines choses. La drogue en était une, l'art en était une autre. Certes, l'associé ne menaçait l'art pour l'instant, il faisait presque pire, il privait la rouquine. Dépendre de quelque chose était parfaitement idiot, mais elle assumait tout ce qu'elle prenait, alors pourquoi lui refuser ? Elle était aussi consciente de ce qu'elle faisait qu'un vieux chnock de 40 ans, après tout. Elle se fit encore un peu plus sévère. Pour peu, elle aurait engueulé le pauvre Grand-Duc. Au lieu de s'énerver - l'expérience lui avait appris que ce n'était jamais bon - elle planta son regard vert au fond du sien, bien profondément.

« Mais, dis... Qu'est-ce qu'on t'as dit au juste pour te donner rendez-vous ? Tu as l'air un peu surpris, et ce n'est pas le genre de la maison ! »

Le genre de la maison. En fait, elle ne connaissait à peine que le salon. Shark était le seul maillon dont elle avait connaissance. Travaillait-il dans un réseau titanesque, proche de la mafia ? N'était-il qu'un petit vendeur de province, écoulant tranquillement le stock de sa cave ? Tout cela, elle n'en savait rien. Mais elle savait que le Vendredi soir, après le tir à l'Arc, elle venait voir Shark, quelques mots joviaux échangés, un sourire ou une blague, et elle repartait. Un élément manquait, et tout partait en fumée ? Non non non. Avec un peu de chance, cela suffirait pour qu'il se décide. Elle partirait telle une petite souris, promis juré.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyLun 24 Sep 2012 - 12:53



Spoiler:

Décidément, les choses n’allaient pas en s’arrangeant entre les deux. Plus ils essayaient de discuter la situation –pourquoi au juste essayaient ils d’ailleurs ?- et plus ils s’enfonçaient dans l’incompréhension. A ce train là, le dialogue de sourds ne risquait pas d’aboutir à quoique ce soit …

Et voilà que miss salopette se mettait tout naturellement à lui parler de son magasin de jouets. Et même si Wun ne paniquait pas trop quant au fait qu’ils sachent pour son boulot, il avait un peu peur que cette déclaration en apparence anodine ne soit en fait un genre de déclaration de guerre. Comme pour lui dire que s’il ne coopérait pas, ses proches, les gens qu’il connaissait, comme son patron, allaient eux aussi en payer les frais. A cette idée, Wun pinça les lèvres, contenant sa colère qui se diffusait dans ses veines aussi rapidement qu’un courant dans une prise. Il serra les poings, essayant de canaliser ce flux de rage.

« Ton magasin préféré hein… »

Murmura-t-il, la dévisageant avec un mélange de mépris et de fureur que Ethel ne devait probablement pas bien comprendre. A priori, sa phrase n’avait rien d’offensant, ou de méchant, et pourtant elle mettait l’ex mafieux dans un état assez surprenant.
La vérité, c’était que Wun ne savait pas comment réagir. Si ce connard, toujours anonyme, se mettait à menacer les proches de Wunjo par l’intermédiaire de cette petite rouquine, que pouvait-il faire exactement ? Lui hurler dessus ? Lui casser la gueule ? Certes il pourrait. Mais cela ne changerait rien à son problème, au final.

Au contraire. Il devait faire preuve de sang froid. Pour une fois dans sa vie, réfléchir avant de faire n’importe quoi. Ce n’était pas simple. Mais au moins, c’était plus gérable avec devant lui une demie-portion tout droit sortie d’un conte de fée que un malfrat stéréotypé façon Smith dans Matrix. Ca n’empêchait pas que Wun soit en rogne qu’on utilise un moyen aussi vil et vicieux de le menacer.
Qu’est-ce que c’était que ces pratiques de lâche au juste ?

« Surpris ? »

Répéta-t-il une première fois, les yeux ronds, l’air sincèrement étonné parce que venait de dire Ethel. Elle en avait encore beaucoup, des trucs ahurissants, à lui dire ?

« Ha… surpris… »

Répéta-t-il une seconde fois, levant les yeux au ciel d’un air parfaitement exaspéré, comme si elle venait de dire la chose la plus idiote possible. Sur le coup, il en perdit ses mots. C’est qu’elle avait presque l’air sincère, cette petiote. Elle jouait la comédie à merveille, il fallait lui laisser cela, c’était troublant –et c’était probablement l’effet voulu, d’ailleurs.

« Je suis un peu surpris qu’on m’ait envoyé quelqu’un comme…. Toi. Ouais »

Répondit-il finalement, plissant les yeux. Quand même, cette gamine n’allait pas la lui jouer, « bah quoi ? J’ai 14 ans et je bosse pour les gros vilains, je vois pas le souci », si ? L’idée le fit sourire, doucement, parce que ça lui rappelait bien évidemment quelqu’un. Lui-même, il y a quelques années. Plus de 10 ans maintenant pour être exact. Mais tout de même. Qu’il soit passé par là ou non, cette situation l’agaçait plus qu’elle ne le devrait. A force de parlementer avec elle, il en oubliait le sérieux de la situation. Ce qui, en soi, pouvait être une bonne chose, mais pouvait aussi le mettre dans de beaux draps. Après tout, sous-estimer son adversaire était une grave erreur. Peut être ce sale type avait-il EXPRES envoyé cette jeunette pour le dérouter et le prendre par surprise.

« C’est totalement immoral »

Conclut-il, la voix dure, l’air sombre, histoire de le signifier que non, elle ne l’aurait pas avec ses airs innocents, il savait à qui il avait à faire.

« Sérieusement, dis à ton patron que s’il veut me parler, il a qu’à se bouger le cul jusqu’à moi. Je parle pas par messager interposé. S’il a les couilles de me menacer, il peut bien se ramener ici en personne pour qu’on règle nos affaires. »

Ajouta-t-il, croisant les bras, l’air mortellement sérieux. Il en avait marre de cette conversation qui traînait, probablement pour gagner du temps à l’autre ordure. Visiblement, la demoiselle avait pour mot d’ordre de le faire tourner en bourrique –et elle s’y prenait plutôt bien. Wun avait donc décidé de précipiter un peu les choses en lui disant très clairement ce qu’il attendait d’elle –rien, à part qu’elle ne dégage- et ce qu’il voulait : que le patron vienne en personne. Il estimé avoir été clair. Si elle s’acharnait à vouloir lui faire la causette plutôt que d’aller chercher le Gros Vilain de l’histoire, alors il se casserait. Sa patience avait des limites, et ce duo d’emmerdeurs –la rouquine et son patron invisible- les avait dépassées depuis un petit bout de temps maintenant.

« J’attends 30 secondes que tu m’amènes ce connard. S’il n’est pas là dans 30 secondes, je me tire, j’ai autre chose à foutre figure toi »

Ce qui était…techniquement…faux. Il n’aurait pas ses clefs avant 1 heure et demie, donc pas grand-chose à faire. Mais il préférait errer dans les rues de Keimoo que d’attendre bêtement ici qu’une môme le fasse tourner fou en jouant ouvertement avec ses nerfs, comme un chat avec une souris à l’agonie.
Et puis, dans tous les cas, il était hors de question de laisser cette situation s’éterniser. Même si l’autre se pointait et lui collait un flingue sur la tempe, il se sentirait moins paumé et mal à l’aise, c’était dire.

[Allez, j’ai mis fin au quiproquo :) enfin j’ai commencéééé à y mettre fin, parce que sinon ça va durer trèèèès longtemps ce malentendu ;p]

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 12 Déc 2012 - 11:47

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« Wunjo & Ethel»



L’ennui, dans ce genre de situation, où la discussion tourne en rond et s’éternise, c’est qu’on n’oublie jamais pourquoi on est là. Tout du moins, la rouquine ne l’oubliait pas. Son cerveau flottait dans sa tête, semblant lui crier qu’il voulait, voulait partir encore plus loin. Elle devrait déjà être au fond de sa couette chaude, la tête enfouie dans l’oreiller, et l’âme au plus loin dans le firmament. Pourquoi diable trainait-elle là, avec un vendeur de jouet qui se prenait pour un dealer ? Il était bien mignon, avec sa tête de hibou imprimée sur le torse, mais il allait se dépêcher un peu. Un tout petit peu. Surtout que plus le temps passait, plus il semblait à Grand-Duc que la situation était incompréhensible. Son éthique s’épaississait au fur et à mesure ? N’importe quoi. Elle pouvait toujours lui tirer une flèche dans le pied, c’était une bonne idée ça. Une arme pointé sur lui, il réfléchirait peut-être à deux fois. Au pire, elle décocherait une flèche qui se ficherait dans le mur. C’était excitant. La rouquine avait toujours eu envie d’essayer ça. Non, n’importe quoi Ethel, reprends-toi.

Allons bon. Quelqu’un comme elle. C’est bon, elle avait compris, à la longue. L’Anglaise avait beau être patiente, ça commençait à bien faire ! Qu’il lui file son paquet et se tire, voilà, bien. C’est tout. Non, là, vraiment, elle le prenait mal. Il se prenait pour qui, le hibou ? Un dealer consommait presque forcément, et il n’avait pas l’air bien vieux. Il avait dû commencer tôt également. Alors pas de leçon, elle n’aimait pas les moralisateurs. Les sourcils de la fillette s’étaient froncés, et elle descendit son arc de son épaule, le bandant en un tour de main et le gardant contre elle. En réalité, la jeune fille faisait plus ça pour se calmer, et se rassurer, au cas où il décide de s’attribuer un penchant pédophile pour les jeunes camées. On ne sait jamais, hein ? Immoral. Elle l’emmerdait.

« C’est toi qui est immoral ! Tu viens là en sachant parfaitement à quoi t’attendre, et tu recules au dernier moment comme si Shark ne t’avais rien dit ! Tu as peur de quoi, que je ne te paye pas ? Je paye toujours. Et puis d’abord… »

Il n’avait pas cherché à l’écouter, et continuait sa tirade sanguine. Au mot patron, elle s’arrêta, enlevant la flèche de son arc – il fallait bien réaliser que c’était un geste idiot et pas très amical – De quoi diable parlait-il ? Doucement, elle essaya d’analyser ce qu’il disait. Elle n’avait pas de patron, à ce qu’elle sache. Le directeur de l’Académie, peut-être, mais elle ne l’avait jamais vu. Et les pions qui la sermonnaient souvent ne pouvaient pas être considérés comme tel, étant donné qu’ils étaient souvent aussi défoncés qu’elle. Puis elle n’avait pas vraiment l’air d’Hermès, le messager des dieux, même si cela lui aurait plu. Avoir des petites chaussures avec des ailes, c’est cool, un peu à la Vivienne Westwood.

« Euh, t’es défoncé, Grand-Duc ? »

Au moins, cela aurait tout expliqué. Un homme défoncé a du mal à saisir les choses, et une petite gosse qui arrive peut le décontenancer, au point qu’il ne se rappelle plus ce qu’il était venu faire ici ! Si elle lui rappelait, il percuterait surement, et lui donnerait son dû, purement et simplement. Sauf que… Ca avait l’air plus profond. Le genre de « high » qui refuse toute réalité. Et il lui faisait un peu peur, là… Même les yeux de son hibou semblaient menaçants. Il allait sortir un flingue, là ? Mourir dans une ruelle dégoutante, en plein milieu de Keimoo, ce n’était pas exactement ce qu’elle avait prévu. Quoi qu’elle rejoindrait Jérome Bosch, Dali et George Sand… Mais il n’y avait pas de couleur au paradis, tout était blanc. Et devoir aller en enfer pour continuer à peindre était un peu risqué, il faisait chaud apparemment là-bas.

Peut-être qu’en effet, Shark appartenait à une mafia. Là-bas, ils sont tous défoncés, non ? Apparemment, ils ne voyaient pas de petits papillons, mais leurs hallus étaient plus fortes. Il se croyait dans une réunion de Mafieux, ou quoi ? Tournant le regard, elle chercha quelque chose qui aurait pu lui y faire penser. Oui, la poubelle verte, là-bas, aurait pu être un garde du corps, et les yeux jaunes du chat fuyant dans la ruelle pouvaient représenter… Une menace ? Non mais n’importe quoi, même elle ne partait pas aussi loin. Elle pouvait toujours attendre trente secondes, et voir s’il sortait de son trip. Mais c’était un peu dangereux, quelqu’un qui faisait un bad trip. Elle ne voulait pas se faire frapper, non plus. Les yeux totalement perdus et interrogateurs, elle regarda Grand-Duc.

« Wh... What the hell are you talking about ? »

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 19 Déc 2012 - 11:57



Wun commençait franchement à perdre patience, se demandant si la demoiselle en face de lui était complètement à l’ouest ou si elle le faisait tourner en bourrique volontairement. Dans les deux cas, il n’arrivait pas à obtenir les informations qu’il voulait et stagner dans la frustration.

Et il n’était pas le seul, de toute évidence, puisque la rouquine s’était mise à lui aboyer dessus. Wunjo aurait probablement essayé de comprendre ce qu’elle essayait de lui dire si elle n’avait pas au cours de son discours lâché un nom. UN NOM. Il avait enfin UN NOM, un début d’information !

« Shark ? Il s’appelle Shark ? »

Il hurlait presque hystériquement, n’entendant que ce qui l’intéressait –en l’occurrence, le nom du maître chanteur- et oubliant carrément le reste. Au passage il oubliait que la mini-pouce en face de lui avait… un arc. Un arc. La réalisation le figea sur place. Qu’est-ce que c’était que cette tarée ? Depuis quand les grands méchants de ce monde envoyait des sbires archers ? Qu’est-ce que c’était que ce délire. Il fronça les sourcils, la dévisageant avec prudence. Bon sang, on l’avait déjà menacé avec un flingue, un fusil, un couteau, … tout un tas de truc… mais un ARC ?

Wun dut avouer être soulagé lorsqu’elle ôta la flèche de cet outil elfique. On n’savait jamais : un mot de travers, une petite contrariété et hop, ça pouvait partir tout seul. Il croisa les bras, se redressant un peu, se trouvant plus à son aise maintenant qu’il n’était plus menacé par l’objet pointu. Il haussa les sourcils à la phrase d’Ethel, clignant des yeux plusieurs fois comme s’il ne comprenait pas ce qu’elle lui disait –et on en était pas franchement loin.

« Défoncé ? Je t’emmerde. Je préférerais. C’toi qu’a l’air de planer là… »

Hm… C’est c’ui qui dit qui l’est version améliorée : Wunjo tombait vraiment au fin fond du trou niveau répartie. Il fallait aussi dire qu’il était à bout de patience. Et maintenant qu’elle le disait : bordel, OUI, il voulait être défoncé. Ca lui ferait un putain de bien là tout de suite. Seul problème : il était coincé ici, à attendre un type qui ne viendrait peut être jamais puisqu’il semblait vouloir lui faire perdre son temps avec sa messagère de fortune.

Et v’là qu’elle se mettait à coser en anglais. Pas que Wun ne pige pas l’anglais hein, mais là, il était un peu énervé –juste un peu- alors un rien l’agaçait et le décontenançait. En fait, ouais, il réagissait comme un junky en plein trip. Sauf qu’encore une fois il était très très clean.
Il roula des yeux d’un air exaspéré –car exaspéré il l’était- songeant que s’il n’y allait pas franco, ça n’avancerait jamais, il n’aurait jamais ce qu’il voulait –même si techniquement il ne VOULAIT pas voir l’autre type- et ils resteraient tous deux bloquer là dans un dialogue absurde et intemporel.

« Oh ça va hein, joue pas à la conne ! J’attends ton connard de patron qui a eu le culot d’me menacer et d’me filer rencard ici et qui n’a même pas les couilles de se pointer en personne. Dis lui que s’il pense me faire baisser ma garde en m’envoyant une gamine ça prend pas. »

Et voilà. Il lui avait un peu « rafraichi » la mémoire. Si avec ça elle n’arrêtait pas son petit jeu de « Oooh mais je ne vois pas du tout de quoi tu veux parleeeer », c’était qu’il avait véritablement perdu son temps. Le type n’était peut être même pas là. Peut être était-il en train de ricaner bien au chaud chez lui, en train de picoler un whisky et de se dire que Wunjo avait du bien flipper, et que la prochaine fois, quand il se pointerait VRAIMENT au rendez-vous, il aurait bien ce qu’il voulait de lui. Certes. Au moins le russe serait fixé et pourrait rentrer chez lui –où il avait un peu de weed, de quoi décompresser. Enfin bien sur, avant, il faudrait récupérer ses clefs. Il jeta un œil à sa montre. La patron rentrait dans environs 1h. Encore 1h à tuer donc en attendant le soulagement.

Ecartant les bras comme un condamné, il leva le nez au ciel, scrutant les fenêtres des immeubles les entourant. Le connard devait être planqué quelque part là, à les observer. Ca paraissait logique. Aucune lumière ne trahissait sa présence mais ça ne l’empêchait probablement pas de les scruter, le nez collé à une vitre.

« HEY ducon ! T’en as pas marre de ce petit jeu ? Renvoie la gamine chez elle et viens me dire en personne c’que tu m’veux »

Hurla-t-il à plein poumons, comptant sur le mauvais isolement des fenêtre pour que le Ducon en question puisse l’entendre de là où il était. Mais là encore, c’était partir du principe qu’il n’était pas à des kilomètres d’ici, tranquilou-les-ptits-loups sur son canapé.
Soupirant, Wunjo braqua à nouveau son regard sur Ethel.

« Bon, je sais pas ce que tu veux, toi, mais ... Arrêtons de perdre notre temps, le tien comme le mien : dis moi où il est, ton patron ! »

Commanda-t-il, oubliant les pincettes et tout le reste au profit de l’efficacité. En même temps, elle aussi semblait attendre quelque chose. Il ne comprenait juste pas quoi. A moins que ça ne fasse partie de toute la mascarade, de le pousser au bout du bout pour que quand le grand chef se pointe, il soit suffisamment vulnérable pour céder à tout et n’importe quoi. En tout cas, il fallait lui laisser ça : elle était douée pour faire tourner les gens en bourrique, la d’moiselle.

Et dire qu’elle ne le faisait même pas exprès…


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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 19 Déc 2012 - 12:51

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Plus le temps passait, et plus l'associé de Shark avait l'air d'être dans le même état qu'elle. C'est à dire un pseudo énervement impatient. Si il était défoncé, elle pouvait lui pardonner, mais il avait l'air de prétendre le contraire. Et là c'était légèrement plus grave. Lorsqu'elle avait bandé son arc, il lui avait semblé apercevoir dans les yeux du jeune homme en face d'elle une crainte furtive. Mais une crainte étrange. Comme s'il n'était pas si surpris qu'on pointe une arme sur lui en cet instant – si on oubliait le fait qu'il s'agisse d'un arc. Elle avait dont deux choix devant elle. Jouer franc jeu, ou chercher à comprendre pourquoi diable il restait aussi perché dans ses délires depuis près d'une dizaine de minutes. Elle s'était décidée à ne pas rentrer sans ce qu'elle était venu chercher, et laisser là un idiot coincé lui disait moyennement, surtout s'il avait dans sa poche ce qu'elle voulait ardemment depuis ce matin. Shark. Comment ça, qui est Shark ?

« J'ai compris ! Tu te fous de ma gueule depuis le début en fait ! Qui est Shark... Franchement. C'est pas un peu ton associé depuis des années ? T'as Alzheimer ou quoi, Grand-Duc ? »

Le r'voilà qui partait dans ses délires de patron, un poil parano. Mais elle avait compris qu'il se moquait d'elle. Il savait forcément qui était Shark, et devait sûrement s'amuser un peu. Après tout, personne ne lui avait jamais dit comment les dealers s'amusaient. Peut-être en tournant en bourrique une pauvre rouquine comme elle. C'était raciste, franchement. Et il se mettait à crier à tout vas qu'il voulait son patron, ou je ne sais pas quelle connerie. Rameute les voisins, aussi, que tout le monde sache qu'elle était ici pour acheter de la drogue. Elle était majeur, mais qu'un policier prévienne le directeur de l'académie que la rouquine était en tole pour possession de drogue, sachant qu'il appellerait ses parents jusqu'en Angleterre pour relayer l'information, ce vilain directeur, bah ça lui plaisait moyen.
S'approchant donc du jeune homme, elle lui mit la main sur la bouche.

« Hééé, tais-toi ! Tu veux qu'on nous entendes ou quoi ? Manquerait plus qu'un flic rapplique ! »

Une petite musique monta alors. Venant de nulle part. Sursautant, Ethel regarda autour d'elle. Qu'est-ce qui pouvait bien faire ce bruit, bon dieu ? La musique continua quelques secondes durant, avant que l'anglaise ne tilte. C'était son nouveau téléphone. L'ancien avait fini par la fenêtre il y a peu, et elle avait gardé l'affreuse sonnerie de base, dont elle ne se rappelait jamais. Fouillant dans les poches de sa salopette, elle dénicha l'objet, et regarda qui pouvait l'appeler. C'était Shark. Bah tiens, quand on parle du loup. Elle apporta le cellulaire à son oreille.

« Salut Gamine ! Je suis désolée de t'appeler, tu dois attendre depuis un petit moment déjà ? Mon ami ne pourra pas venir, il vient de me prévenir. Je suis sincèrement désolé ! Pour me pardonner, je t'en mettrais un peu plus la semaine prochaine, cadeau de la maison ! Allez, ne suis pas les messieurs louches dans la rue en rentrant, hein ? »

Du point de vue de l'homme en face d'elle, la conversation aurait plutôt donné un amas de « What ? » et de « Euuuh... » de la part de la rouquine. Raccrochant, elle porta son regard sur l'inconnu dans la ruelle. Son cerveau bugua une seconde. Voir deux. Peut-être même une dizaine de secondes. Elle regardait le jeune homme, essayant de réfléchir. Si l'associé de Shark ne pouvait pas venir, c'était qui lui, planté devant elle, au juste ? Un de ces monsieur louche dont venait de lui parler Shark ? Il voulait lui proposer des bonbons, c'est ça ? Ou alors un mafieux bizarre, qui la prenait pour quelqu'un d'autre. Mais elle était rationnelle, la version du pédophile effrayant était plus plausible. S'approchant de lui, elle se pointa sous son nez, et le regarda dans les yeux d'un air suspicieux.

« T'es qui au juste ? Tu me veux quoi ? T'es pas le dealer que Shark m'a envoyé. »

Elle avait un peu peur là, fallait être franche. Quand elle pensait simplement qu'il se foutait de sa gueule et qu'il allait finir par lui tendre son paquet avec un sourire en la traitant de gamine, prenant les sous et disparaissant, ça allait, elle était encore à peu près en sécurité. Il n'aurait pas fait de mal à l'amie de Shark qu'elle était. Enfin fallait espérer. Sauf qu'apparemment il n'était pas son associé. Donc pas son ami. Donc d'un part, il n'avait aucune raison d'être ici, et de l'autre, il pouvait lui faire du mal. Une troisième idée parcourut la tête embrouillée d'Ethel. Il avait réagit au quart de tour, comme s'il attendait bien quelqu'un de ce milieu. Mais il parlait d'un patron. Et les patrons, ça fait un peu peur. Surtout les patrons qu'on est sensés rencontrer dans une ruelle déserte à la nuit tombée. S'il était quelqu'un de sage, du genre cadre moyen en bureau, son patron il le rencontrerait dans son bureau, avec un carré de chocolat. Quoi que, peut-être qu'il n'aimait pas le chocolat.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyVen 21 Déc 2012 - 1:17



« Mon assoc… »

Wun fronça les sourcils alors qu’une cloche faisait klong –oui les cloches font klong…- dans sa tête. Les neurones venaient de se reconnecter et un souvenir avait fait « POP » au milieu de cette partouz de neurones : Shark. Il connaissait un Shark. Est-ce que plusieurs personnes se faisaient appeler Shark ? Il était déjà étonnant qu’un couillon se soit un jour dit « Oh putain j’vais m’faire appeler Shark, ça va être rock’n’roll baby », mais alors deux…
Bref. Shark donc. Après un petit coup de pelleteuse dans la fosse à souvenirs, il parvint à remettre ce nom familier : un contact de dealer. Il n’avait jamais eu à faire à lui en personne mais ils avaient déjà dealé sur le même terrain et on avait quelques fois mentionné son nom.

Euh… minute. Pourquoi est-ce que Shark voudrait lui faire du chantage ? Certes, il connaissait un bout du passé de Wun, puisqu’il savait probablement qu’il avait été dealer m’enfin… il imaginait mal le zigotto le menacer de tout balancer sachant que lui-même trainait dans des affaires louches. Ca n’avait strictement aucun sens. Et puis… son associé ? Trop pas. Pas à l’époque, encore moins maintenant. Et au fur et à mesure que la p'tite d'm’iselle’continuait de parler, son visage se décomposait pour former une expression à mi chemin entre le perplexe et lecarrément-paumé.

S’il avait Alzheimer ? Euh…. Soit ça, soit ils ne parlaient pas du tout de la même chose. Ou alors la rouquine s’était échappée d’un asile. Ou elle avait abusé du spliff. Tant de possibilités ! Et aucun moyen de démêler la pelotte de laine, puisque depuis le début Wunjo et Ethel jouaient à l’hôpital qui s’fout d’la charité, se renvoyant la high-attitude comme on se renverrait une balle.

Et lorsque Wun se mit à braire pour attirer l’attention de Shark –ou peu importe son nom de scène- il se retrouva soudainement avec une main collée sur sa bouche. Réflexe con, le russe lui mordit le doigt à portée de dent, avant de reculer avec un air offusqué. Il allait lui gueuler dessus –parce que oh, hein, ça s’fait pas, hein, quand même !- mais il fut interrompu par… une musique. En même temps que la rouquine, Wun commença à regarder autour de lui, fronçant les sourcils, se demandant à quoi pouvait correspondre ce son insupportable. Après avoir passé quelques secondes à jouer les toupie-tougaizeur qu’une petite ampoule s’alluma dans la tête rousse, qui décrocha enfin la source du son insupportable, à savoir son portable.

S’en suivit une conversation qui, du côté de la rousse au moins, s’apparentait plus à un défilé d’onomatopée. Wunjo faillit tourner les talons et s’en aller, fatigué de cette longue discussion et persuadé que plus rien de constructif n’en sortirait mais…. Il voulait quand même savoir le fin mot de l’histoire. Pas l’histoire du téléphone, non, leur histoire. Celle de la messagère archère, de son patron ‘Shark ‘ et de lui, le paumé.
Il attendit donc ‘sagement’, croisant les doigts sur son t-shirt hideux, fixant la demoiselle qui faisait une tête… perturbée. Oui perturbé, c’était le mot. Et lorsqu’elle raccrocha, elle se rapprocha de lui –il recula, mais elle se rapprocha encore- pour le dévisager comme s’il était un E.T tombé du ciel.

« Le deal… euh non en effet »

Répondit-il, fronçant encore plus les sourcils.

« Attends… minute… Que Shark a envoyé ? Mais c’est pas TOI que Shark a envoyé ? C’pas ton patron psychopathe Shark ? »

Il passa sa main dans ses cheveux, les dégageant de son front, essayant de remettre les informations dans un ordre logique pour en tirer une histoire plausible, et ce n’était pas simple.

« Et je te veux rien ! C’toi qu’est venue me parler… moi j’attendais un type qui… »

Il s’arrêta soudainement, réalisant que dans la panique du moment, il avait failli tout lui révéler en mode : ouais y a un mec qui m’fait du chantage sur mon passé obscure –et mystérieux wouwwou ~- et il m’a filé rencard ici pour m’extirper du fric et potentiellement me péter la gueule. Et t’étais censée être sa messagère même si… ouais à bien y repenser c’était pas très crédible.

Et soudain, sorti de nulle part, surgissant de la nuit –tel Zorro- un petit rire s’échappa de la gorge de Wun –mais il ne signa pas de la pointe de l’épée, parce qu’une épée dans une gorge c’est souvent douloureux. Le rire fut de courte durée, mais un sourire demeura sur son visage de... demeuré justement, vestige de sa brève hilarité.

« Ouais. Donc si t’attendais un dealer, j’ai envie de dire que c’est lou-pé »

Non, vous ne rêvez pas, Wunjo devenait moqueur. Il fallait bien dire que pour lui, louper son rendez-vous, c’était plutôt une… bonne nouvelle. Ca voulait dire que son maître chanteur lui fichait la paix, au moins pour l’instant. Alors que pour l’archère, ça voulait surtout dire pas de dope. Alors oui, c’était immature, mais ça le faisait ricanner. Il se sentait le cœur plus léger maintenant, comme si on lui avait enlevé un poids. Et chez le russe, ça voulait aussi dire qu’il se sentait d’humeur plus joueuse et taquine. Et c’était la rouquine qui allait en payé les frais, puisqu’il n’avait qu’elle sous la main.

« Et sinon… ça t’arrive souvent d’aller chercher ton matos avec un… arc pour te défendre ? »

Continua-t-il, haussant les sourcils d’un air visiblement amusé. Bon. Il allait falloir qu’il fasse gaffe. Si la rouquine était trop frustrée par le retournement de situation, il n’était pas impossible qu’elle décide de l’émasculer d’une flèche bien placée et franchement, ça serait un peu dommage…

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptySam 22 Déc 2012 - 13:43

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« Wunjo & Ethel»



« Aïeuuuuh ! »

Il l’avait mordu, ce con ! Cela eu au moins l’effet escompté, elle se recula. C’était la réaction la plus idiote qu’elle avait jamais vu ! Déjà, il portait un t-shirt avec une tête de Hibou qui semblait tout droit sortie d’un film d’horreur pour animaux des bois. Le genre qu’ils regardaient sur un lit de verdure en mangeant des bourgeons, avec Bambi qui se planquait sous papa cerf. Et en plus il faisait le malin en lui mordant le doigt, alors qu’il était affublé du pire t-shirt existant. Pour rien au monde elle n’avouerait en cet instant que ce t-shirt, elle l’adorait. Elle se recula, et se mit à bouder, regardant le jeune homme avec des yeux noirs, les bras croisés sur sa poitrine – inexistante.

Plus la discussion avançait, et plus l’inconnu avait l’air d’avoir les idées au clair, pour se les faire d’autant plus embrouiller la seconde d’après. Et il fallait dire qu’elle ne comprenait pas grand-chose. Si ce n’est le fait qu’il n’était pas l’associé de Shark, ça, elle avait réussi à capter. Du coup, elle avait aussi capté pourquoi il avait fait une tête aussi idiote lorsqu’elle était arrivée, et pourquoi il n’avait pas voulu lui donner ce qu’elle était venue chercher. Mais du coup, elle était prise dans un quiproquo assez saugrenu. Et elle ne savait pas du tout ce qu’il était venu faire ici. La curiosité, c’était un peu une tare pour Ethel. Si elle ne savait pas un truc, cela là hantait pendant des jours, voir des semaines. Donc elle cherchait (elle harcelait) jusqu’à avoir une réponse à sa question.

« Beh… Pourquoi Shark m’aurait envoyé ? »

Là, elle pourrait à peu près rivaliser avec l’effigie de Hibou sur la poitrine du jeune homme. Dans sa tête, une petite alarme se tapait contre les parois de son cerveau en mode « Tiduuu Tiduuu Tiduuu, je ne comprends rien ! ». Vu que sa tête n’était pas très pleine, il avait en plus le temps de bien se heurter à tous les murs, comme ça, pour le fun. C’était juste… Un des trucs les plus idiots qu’elle n’avait jamais entendu, et il n’avait même pas l’air de le faire exprès !

« J’ai sincèrement l’air d’une dealeuse ou d’une mafieuse louche ? »

La mafia, ça allait toujours avec la drogue, tout le monde savait ça. Le scénario changeait dans sa tête toutes les semaines, quand elle quittait Shark. Une fois, il était le genre de mec à avoir un placard frigo dans sa chambre et à faire pousser, l’autre fois il était le chef d’un gang mafieux super badass. Elle l’avait même imaginé en esclave d’une société Russe expatriée au Japon. C’est dire si les idées fusaient lorsqu’elle prenait de la drogue. En général, elle se tapait surtout un fou rire toute seule dans son lit.

« T’attendais pas un dealer, toi aussi ? T’attendais qui alors ? Parce que tu m’excuses, mais ça reste louche, les rendez-vous dans une ruelle ! »

Elle avait réussi à dire deux fois louche en trois phrases. Pas mal. Faut dire que oui, la situation était louche. Louche. Louche. Encore ? Le pire c’est qu’il se moquait à moitié d’elle, là. Mais il avait raison, elle était de toute manière grillée. Puisqu’aucun dealer ne séjournait à l’horizon. Sauf si le chat qui le fixait depuis tout à l’heure en gardait dans ses poils. Et de plus, elle n’avait aucune idée de comment se sortir de cette situation. La rouquine pouvait tout simplement partir, certes, en mode « ce fut un plaisir de te rencontrer, on se voit au magasin ! ». Mais elle avait envie de savoir pourquoi diable il se tenait là en pleine nuit dans la rue la plus craignos de Keimoo. Le genre que même certaines petites racailles évitent.

Elle baissa les yeux vers son arc… Certes, ça pouvait faire étrange. Elle aurait bien répondu un truc du genre « Non, d’habitude je prends mon Ak-47, c’est plus maniable, mais là je l’ai laissé à mon chat pour qu’il s’amuse. » Sauf qu’apparemment il la prenait déjà assez pour une taré. Du coup, elle dit le premier truc qui lui passait par la tête.

« C’est pour jouer au lutin des bois. »

Ouais bon, question crédibilité et je-ne-me-fait-pas-prendre-pour-une-idiote, c’était loupé. Mais plausible, elle l’avait déjà fait. Vraiment. Limite le truc du fusil aurait été plus intelligent à dire. Sauf qu’elle n’avait pas de chat, et ce n’est pas bien de mentir. Sa maman lui avait toujours dit de ne pas mentir. Surtout quand le mensonge était si peu décelable. Il aurait eu peur, après, Grand-Duc, de savoir qu’elle avait un fusil gros calibre à la maison. Alors que là, ça allait légèrement mieux.


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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMar 25 Déc 2012 - 12:22



Et vlà que la lutine du père Noël se mettait à bouder. Avec sa salopette sa tête de rouquine et son arc, c’était le tableau parfait. En même temps, elle aurait dû se douter qu’en plaquant sa main sur un bec de hibou, elle risquait de se faire pincer. Le Grand Duc a sa dignité et ne se laisse pas papouiller par tout un chacun –et puis les lutins du père Noël avec des flèches, il s’en méfie un peu, et tant pis s’il file les choquottes à Bambi. Bambi est une tapette, c’est bien connu. Il l’observa donc d’un air satisfait, presque fier d’avoir imposé ses plumes.

Et lorsque la demoiselle lui demanda pourquoi Shark l’aurait envoyé, il se contenta d’hausser une épaule, affichant une moue désinteressée.

« Mais j’en sais rien moi… tu fais c’que tu veux et lui aussi donc s’il a envie de t’envoyer et que toi t’as envie de t’faire envoyer… »

Ouais bon. Il s’embrouillait un peu. Mais l’idée était là. Et c’était plus poli qu’un « mais qu’est-ce que j’en ai à fouuutre moi ? » blasé. Mais le sens était quand même un peu là : ils pouvaient bien faire tout ce qu’ils voulaient tant qu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre maître chanteur, Wun, ça lui allait parfaitement. C’était même la fête du slip dans sa tête actuellement tant il se sentait soulagé. Il était à deux doigts de faire la danse de la victoire, mais il avait peur que la lutine prenne ça comme une attaque, dégaine, et lui plante une flèche dans le nombril. On ne savait jamais avec ces lutins crétins.

Et ça continuait. Dealeuse et mafieuse ? Wunjo dut retenir un sourire. C’était un bon résumé de sa précédente situation. Un peu plus tôt, il aurait pris ça comme un chantage subtile. L’air de dire « Je sais c’que tu faisaiiiis ouais ouais ». Mais là, il savait qu’elle ne savait pas. Qu’elle était là par hasard un peu, comme lui. Un joli quiproquo, voilà ce que ça avait été. Alors si la rouquine partait dans des délires de mafia et de dealer, c’était probablement juste parce que son cerveau faisait des racourcis. Et parce qu’au Japon les trafics de drogues étaient bien souvent liés à la mafia aussi.

Finalement les lèvres s’étirèrent malgré lui en un sourire parce que franchement, imaginer la lutine en mafiosette c’était… grotesque.

« Non, pas franchement »

Reconnut-il, essayant de retenir son rire. Si la mafia commençait à embaucher dans les effectifs du père Noël, où allait le monde ? Probablement pas au bon endroit.

« Tu ressembles à un elfe du père Noël »

Lâcha-t-il finalement, oubliant le tact et tout le reste. Il était passé de ultra-paniqué et stressé à beaucoup trop détendu, comme s’il essayait de compenser ces longues minutes où il avait cru que son petit cœur allait céder à la pression. Son cerveau avait probablement sécrété trop d’endorphine pour le calmer et le voilà qui planait avec rien dans le sang, pas même une goutte d’alcool.

« Oh on peut attendre pleiiiins de gens autres que des dealers dans une ruelle tu sais … »

Répondit-il, un grand sourire tendancieux sur les lèvres, s’amusant très ouvertement de faire des sous-entendus totalement infondés. Il avait soudainement envie de raconter pleins de conneries maintenant qu’il savait que la demoiselle n’était pas une envoyée des Gros Méchants de l’histoire. Il fallait bien dire que maintenant qu’il savait qu’il n’avait plus rien à foutre ici, à part errer pendant une heure ou deux jusqu’à ce que ses clefs reviennent en sa possession, il n’avait pas grand-chose à foutre. Et il n’avait même pas de sous pour aller squatter un bar –ni l’envie d’ailleurs.

Et lorsque la mini-pouce lui déclara tout de go qu’elle jouait au lutin des bois, il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Un rire bref, certes, mais un rire quand même. Ok, elle avait de l’humour pour un elfe du père Noël. Il était encore tombé sur un sacré cas, mais au moins elle avait l’air rigolote. Et du rigolo, c’était justement ce dont il avait besoin là tout de suite. Ce qui lui donna rapidement une idée pour tuer le temps. Bon clairement, la rouquine n’avait aucune bonne raison d’accepter son idée –après tout comme elle l’avait répété moultes fois il était relativement LOUCHE comme type- mais enfin il ne perdait rien à proposer. A part du temps. Et du temps il en avait à ne plus savoir qu’en faire.

« Hey j’ai un marché pour toi »

Lâcha-t-il, l’air de rien. Comme il lui dirait « oh regarde un chat errant ». Ou « Au fait tu veux un bonbon ? ». La connotation en moins, évidemment, sinon c’était carrément flippant.

« Il me reste un peu de weed chez moi. Mais pour l’instant je peux pas rentrer parce que la personne qui a mes clefs n’est pas là et rentre d’ici 1 heure… 2 heures max… »

Et vas-y que je te raconte ma vie. En même temps, s’il ne lui expliquait pas le contexte, elle n’allait rien comprendre la pauvre lutine. Et surtout s’il avait commencé par lui proposer de passer la soirée avec lui en attendant de pouvoir se rendre CHEZ lui elle l’aurait carrément pris de travers. Ou alors elle avait l’esprit bien chaste, la rouquine.

« Si t’attends avec moi le retour des clés sacrées, j’te file la moitié d’ma weed gratos. Doit y avoir 12 grammes en tout donc 6 pour toi. Ca te dépannera quoi »

Il ponctua sa proposition d’un grand sourire, l’air de lui dire : alors, t’en dis quoi ? Il avait bien conscience que même avec les explications et tout le tintouin, ça sonnait encore très louche comme offre. Surtout venant d’un type qu’elle ne connaissait absolument pas, qui s’était retrouvé dans une ruelle déserte pour attendre elle-ne-savait-qui. Seul argument en sa faveur : il était vendeur dans une boutique de peluches et de jouets. Généralement, c’était pas trop flippant les vendeurs de jouets…. Si ?

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMar 25 Déc 2012 - 19:41

All cats are grey in the dark.
« Wunjo & Ethel»



Ethel ne pu s'empêcher de rire. Voilà que le vendeur de jouets s'embrouillait tout seul, en mode « j'avais un truc à dire, mais j'sais plus quoi. Je jure. » Elle le laissa donc s'enfoncer un peu, un sourcil remontant sur son front d'un air amusé. Après un quiproquo qui l'avait fait sentir aussi idiote que la fois où elle avait glissé sur de la gelée de framboise au réfectoire et qu'elle s'était cassée la gueule sur son prof de math, qui au passage ne savait même pas qui elle était. Quoi que cette fois-là, elle avait explosé de rire. Là, elle passait surtout pour une gamine toxico qui s'était trompée d'interlocuteur, apparemment. Quoi que de toute évidence lui aussi était dérouté de s'être autant trompé, ce qui prouvait bien qu'il n'attendait pas un bisounours.

« Fais gaffe, les apparences sont parfois trompeuses. Je pourrais cacher un Desert Eagle 50 dans mon fourreau. Avec mon entraînement à l'arc, je pourrais t'atteindre n'importe quoi avec une arme à feu. »

Elle avait essayé de faire une petite pause « badass » mais ça n'avait pas été très crédible. Surtout qu'elle ne savait que depuis à peine 24 heures ce qu'était un Desert Eagle 50 parce qu'elle avait vu Snatch la veille, et qu'elle avait repassé la scène où le mec pose son arme sur la table devant les deux péquenots au moins trois fois, en étant en extase devant le mec. Les scènes où les mecs se font couillonner en beauté et perdent leur dignité en moins de trois phrases étaient toujours ses préférées. En plus, elle n'était pas sur de pouvoir soulever ce machin. Ca avait l'air de peser suuper lourd un flingue, bien plus qu'un arc !

Elle était un elfe de noël. Trop bien. Ses yeux s'emplirent d'étoiles à cette idée.

« Oui, mais le Père Noël m'a dit que tu n'avais pas été sage cette année. Donc tu n'auras pas de cadeau. Na. »

Bon, on était en Juin, Noël c'était dans plusieurs mois. Mais ça avait moyen de vraiment le déprimer, de savoir à 6 mois de Noël qu'il n'aurait pas de cadeau. L'année entière était donc ruinée, puisqu'on ne pouvait attendre le 24 décembre avec des étoiles dans les yeux en se demandant ce que Papa Noël allait nous offrir. Du coup, elle fit un petit rire pour adoucir le truc. Et que Grand-Duc ne se mette pas à pleurer en pensant au fait qu'il n'aurait pas de cadeau cette année. Le pauvre quoi. Personne ne méritait cela. Personne !

« Ah oui, d'autres gens, comme qui ? »

Un Pedobear, une prostituée, un serpent à sonnette, un vendeur de lait, un lampadaire, un cycliste, un collègue, une citrouille en mal d'amour, Rudolph le rêne du Père Noël, son père, Dark Vador, E.T, un Grand-Duc, un dromadaire, une danseuse étoile, un chauffeur de bus, son rencard, un corbillard, le carrosse de cendrillon, Totoro, un mafieux russe, Ronflex, un épouvantail à tête de navet, Jim Morrison, Van Halen, un Shaddock, un poisson clown, un loup-garou, un homme sandwich, le père fouettard, Harry Potter, les cloches de pâques, un pigeon voyageur, le père noël, un pirate ayant perdu son bateau, un châtelain somnambule, John John, Léonard de Vinci, Esther, une cigogne avec un bébé, Bibou, un criminel en série, Cyril Lignac, Franky les griffes de la nuit, un homme avec une mallette noire, un prêteur sur gage, un vampire, la petite souris, le migou, Abu, Benjamin Button, Jesus Christ et les 12 apôtres, un chirurgien plasticien, Kurt Cobain, un Bonhomme de Neige, un lapin crétin, Brice de Nice, la sœur cachée de Mickaël Vendetta. Et un dealeur aussi, oui. En fait, il y avait plein de choses ou de gens qu'on pouvait attendre dans une rue.

Elle cessa immédiatement de divaguer dans sa tête. Il avait bien dit 6 grammes de weed, là ? 6 grammes ? C'était genre ce qu'elle achetait en un mois. En gros, elle gagnait un mois de weed pour rester une heure avec un Grand-Duc qui l'avait traitée de lutin de noël – ce qu'elle adorait – et qui vraiment, vraiment, avait un t-shirt trop cool. C'était pas qu'elle allait dire oui direct, mais plutôt deux fois qu'une quoi.

« Bien sur que je veux bien. Mais... Qu'est-ce que tu gagnes là-dedans, toi ? »

La rouquine avait bien compris qu'il n'était pas un enfant de cœur. Et à défaut de savoir sa nature exacte, elle voyait bien qu'il n'était pas qu'un simple petit vendeur de jouet au t-shirt idiot et à l'air crédule. Elle n'était pas dupe. Donc il voyait surement un intérêt à tout. Refourger de la beuh à une fille qui avait l'air d'avoir quinze ans... Soit on était vraaaiment bizarre, soit on avait une bonne raison pour le faire. Sachant qu'il n'avait pas l'air du mec qui se fait avoir et achète de la weed pourrave, il devait bien en avoir à 8 ou 10 euros le grammes. Donc en gros, il lui filait une cinquantaine de weed comme ça, gratos.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyLun 31 Déc 2012 - 0:26



Wun haussa un sourcil. A peine la demoiselle avait-elle posé sa question que son esprit semblait…disons… préoccupé. Il l’avait perdue. Il se demanda même si ça valait le coup de lui répondre quoique ce soit. Elle avait l’air assez déconnectée. D’ailleurs, il resta un certain temps à la fixer sans rien dire sans qu’elle ne réagisse. Et puis au bout d’un moment, estimant qu’elle avait assez divagué et que bon… ils n’avaient pas non plus toute la nuit, il se râcla la gorge, espérant que ça la ramènerait sur terre.

« Bah… n’importe qui en fait »

Oui, très utile comme réponse. Mais il s’en fichait pas mal. Il voulait juste qu’elle arrête de rêver éveillée. D’autant plus que maintenant elle était un élément important du plan de Wun anti-ennui. S’il la perdait dans les nuages à la moindre question ça n’allait pas être facile la communication..

En attendant, la proposition qu’il venait de formuler avait définitivement attiré toute l’attention de la demoiselle qui semblait étonnamment réceptive. Allons bon. Insouciante. On ne lui avait jamais appris à se méfier des inconnus –et c’était Wun qui disait ça ? Le type qui, complètement pété, était allé S’ENDORMIR sur un parfait inconnu. Il s’était ensuite retrouvé nu comme un ver dans un lit, et avait drôlement flippé. Pour rien, finalement. Chanceux, il était tombé sur une bonne pâte. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde.

Et lorsque la demoiselle lui signifia qu’elle acceptait, tout en lui posant une question, Wunjo haussa une épaule signifiant ainsi que ça avait peu d’importance à ses yeux, ou que ça ne valait pas le coup d’être dit.

« J’sais pas. J’pourrais t’appâter, te kidnapper et demander une grosse rançon ensuite par exemple, non ? »

Oui, comme ça, ça allait sûrement la mettre à l’aise la petiote, de l’humour bien pourri jusqu’à la moelle.

La vérité, c’était que comme il essayait justement d’arrêter la drogue, moins il en avait chez lui, mieux il se portait. En vérité, il lui aurait même tout refourgué si cette histoire à la con ne l’avait pas autant stressé. Maintenant, il avait follement envie de se rouler un joint pour décompresser un peu. Pour lui, 6 grammes, ça ne faisait généralement pas long feu. La weed était assez compacte qui plus est, donc vite utilisée. Mais de qualité.

Il avait d’abord songé à la vendre, mais il lui en restait si peu… et puis, pour couper les ponts avec son cercle de dealers et de clients, ses mauvaises fréquentations, ce n’était pas l’idéal de faire une « dernière vente privée ». Restait la solution de tout simplement l’offrir à ses proches… mais à part à Akim, il ne voyait pas qui, et il avait coupé les ponts avec lui –à moins que ce ne soit l’inverse. Qu’importe. Il s’était retrouvé avec ces 12 grammes sur les bras. Ca semblait peu, en un sens, mais il voulait au plus vite éloigner cette tentation de son chez-soi. Et voilà que la lutine du père Noël se pointait comme une providence, alors pourquoi ne pas le lui offrir gentiment ?

Il avait beau être rassuré que le maître chanteur n’ait pas pointé le bout de son nez, il n’avait pas franchement envie d’errer tout seul dans les quartiers louches de la ville en attendant de pouvoir rentrer chez lui. Une lutine archère comme accompagnatrice et garde du corps, c’était plutôt pas mal, non ?

« J’plaisante »

Ajouta-t-il, juste au cas où Ethel n’avait pas encore compris. En même temps, si elle n’avait pas saisi la touche d’humour –naze, certes- elle se serait probablement déjà barrée au petit trot, non ? En tout cas, quelqu’un de normal l’aurait fait. Un lutin de Nowel pouvait-il être considéré comme un être normal ?

« J’ai mes raisons, v’là tout… Tant que ça te va hein… »

Oui puis, ça faisait pas louche du tout de ne pas vouloir en parler. Qu’importe. Il avait déjà du être classé dans la section des types pas nets, donc il n’était plus franchement à ça près. Et puis de toute évidence son côté louche ne suffisait pas à faire fuir la rouquine. Ca aussi c’était louche, à bien y penser. Bah. Entre louches, ils avaient pleins de points en commun. Ils pouvaient parler de leur longue carrière dans le service de soupe, par exemple….

« T’as pas un peu de fric sur toi sinon ? Nan parce que poireauter comme des clochards dehors c’t’une chose…. Mais poireauter dehors AVEC des bières c’est un peu… un peu Noël quoi »

Oui, encore Noël. En Juin. C’était Ethel et son look d’elfe de Noël qui les inspirait ce soir. Et qu’est-ce qui pouvait aussi être de Noël ? LA BIERE, justement ! C’était un signe du destin, au moins ça. Bon en fait une petite bibine c’était toujours sympathique en toute circonstance. En espérant que la lutine aime aussi la bière sinon elle risquait de l’envoyer joyeusement chier –parce que bon… au fond… c’était quand même son fric. D’un autre côté, Wun pouvait tout aussi bien lui dire : pas de bibine, pas de weed. Et pas de weed… pas de weed. C’était un peu comme pas d’bras, pas d’chocolat au fond, une histoire de négociation. Sauf qu’il était plus facile de se procurer des la bière qu’un bras. Quoique, en sachant à qui s’adresser, il devait bien y avoir un ou deux trafiquant d’organes dans le coin, si Ethel préférait un bras à une bibine on pouvait toujours exaucer ses souhaits.

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyDim 20 Jan 2013 - 23:54

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« Wunjo & Ethel»



Au final, les motivations du jeune homme en face d'elle lui importait peu. S'il avait voulu la violer, s'aurait sûrement était déjà fait, ils discutaient depuis un petit bout de temps. S'il avait voulu la tuer, même chose. Si ça se trouve, il n'avait juste pas envie de rester tout seul dehors. S'il n'avait pas ses clefs, elle trouvait ça normal. On fait comme on peut avec ce qu'on trouve, elle. Tout le monde y gagnait quelque chose, quoi. Elle-même rentabilisait assez sa soirée, puisque sinon elle devrait rentrer chez elle bredouille, et faire les fonds de placard en espérant trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Ou dans la feuille, actuellement. En plus elle ne payait rien. Tout au plus cela lui permettait de tuer un peu de temps qui restait avant de rentrer seule dans sa chambre. Avec ses colocataires sagement endormis.

« J’sais pas. J’pourrais t’appâter, te kidnapper et demander une grosse rançon ensuite par exemple, non ? » 

Ah oui c'était probable ça aussi. Mais contre toute attente, la rouquine se mit à rire. Imaginer un Hibou Grand-Duc kidnapper un lutin de noël, c'était assez cocasse. Et quelque chose lui disait que ça n'arriverait jamais. De toute manière, même si c'était le cas, qui s'en soucierait ? Le regard de la rouquine s'assombrit un instant à cette idée. Il était très probable que personne ne paye la rançon. Après tout, elle n'était pas très précieuse pour beaucoup. Même ses parents avaient abandonnés l'idée de l'appeler régulièrement, déçus par son attitude. Cela leur ferait un soucis en moins. Et l'Académie serait débarrassée d'une glandeuse qui de toute manière n'allait jamais en cours. Haussant les épaules, elle répondit simplement.

« T'y gagnerais pas grand chose, de toute manière. M'étonnerais que quelqu'un se soucie assez de moi pour payer afin de m'avoir dans les pattes à nouveau. »

Son regard s'éclaircit à nouveau, reprenant sa teinte d'antan. Elle supprima de sa tête cette pensée, refusant de s'y confronter. Voilà qu'il évoquait une question bien plus satisfaisante, et qui lui permettait d'oublier la pensée précédente. De la bière, quelle bonne idée ! Oui mais attention. Pas de cette eau pétillante à peine aromatisée que les japonais traitaient de bière. Non, de la vraie. Affichant un large sourire, elle planta ses yeux dans celui du mec louche en face d'elle.

« J'ai un peu de sous, ça marche ! Par contre, on s'entend tout de suite, je te préviens. On ne prends pas de la bière asiatique. Mais de la vraie quoi. »

Qu'importe ce qu'il aimait, au final. C'était elle qui payait, non ? Après s'il préferait la bière Japonaise, il pouvait toujours se la payer seul chez lui, entre deux joints. Mais elle ne ferait pas entrer cela dans son gosier. Ses parents avaient toujours apprécié la bière chinoise ou japonaise, mais pour la rouquine, il n'en était pas question. Ce n'était pas qu'elle n'avait aucun goût, mais elle avait goûté des limonades qui ressemblaient plus à des bières. Si elle s'était acclimatée facilement à la nourriture nippone, il restait des trucs sur lesquels elle ne démordait pas. Comme l'absence de Relentless au pays du soleil Levant, qui l'attristait au plus haut point. Où les brochettes de poulpe... Beurk.
Une fois sa décision prise, il n'était plus question de rester dans cette ruelle. Il y avait une supérette pas loin, prochaine destination enclenchée. Partant dans cette direction d'un pas décidé et ferme, elle se rendit compte en arrivant à l'angle de la ruelle que le jeune homme n'avait pas suivit. Retournant sur ses pas, elle passa sa tête au coin, d'un air semi amusé semi impatient.

« Bah... Tu viens ? »

Arrivant vers lui, elle lui prit fermement la main, et l’entraîna jusqu'au magasin sans même se retourner, ou écouter la moindre chose qu'il aurait pu lui dire. Arrivée à l'entrée, elle décida de faire un petit test, histoire de voir si elle était en présence de quelqu'un de bien ou non, au final. Il était prévenu quant aux envies de la jeune fille, qui se résumait à la chose facile de « pas de bière asiatique ». A lui de voir si malgré ça, il allait commettre une erreur de goût affligeante.

« Tiens ! Bah tu vas choisir la bière. J'suis gentille. »

Haha, piège. Attention...
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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyMer 13 Fév 2013 - 14:25



Wun haussa les sourcils, penchant la tête sur le côté.

« J’savais pas que les lutins avaient des goûts spécifiques en bière. C’t’un truc de nain normalement, non ? »

Demanda-t-il, sur le ton de la conversation, comme s’il venait de lui dire « une omelette, ça se fait des avec des œufs normalement, non ? ». L’art de faire la conversation sur des sujets improbables. Il fallait bien lui laisser ceci : au moins, la rouquine le mettait à l’aise. Elle ressemblait aux enfants qu’il voyait tous les jours à la boutique de peluches en plus… bah en plus vieille, quand même. Cela dit, Wunjo aurait bien été incapable de dire quel age elle pouvait avoir. Moins que lui, pour sûr. Pas majeure, il en aurait mis sa main à couper. Moins que la majorité des mômes de la boutique. Ca reserrait un peu la tranche d’age, tout en laissant une certaine amplitude.

Au fond, qu’importe l’age. Le russe avait beau avoir 26 ans, dans sa tête, pas sûr qu’il n’ait jamais dépassé les 12 ans. Enfin, ça dépendant du domaine…. La voix de la rouquine le sortit de ses pensées profondes et il cligna des yeux dans sa direction. Lui aussi avait hâte de quitter cette ruelle, au fond. Il allait répondre, et se mettre en marche, mais l’elfe fut plus rapide, bondissant comme un lutin déchaîné vers lui –ok, il exagérait peut être l’imaginaire- pour s’emparer de sa main et l’entraîner à sa suite. Il avait la vague impression de se faire kidnapper par une sbire du père Noël, mais l’idée n’était pas tout à fait déplaisante.

Il se laissa traîner jusqu’au combini le plus proche –ah, combini, brave bestiole japonaise ouverte H24 et peuplant abondamment les rues et ruelles du Japon- où ils entrèrent. Ils n’étaient pas seuls. Ces boutiques de proximité étaient toujours étonnamment pleines. Et c’est là que Ethel décida de le soumettre à son test de coolitude.
Pour toute réponse, Wun fronça un instant les sourcils, dévisageant la rouquine avec un mélange de malice et de suspicion –oui, étrange mélange.

« Dis donc… est-ce que tu me demanderais pas de choisir juste parce que t’as pas l’age légal pour acheter de l’alcool ? »

Il avait dit ça d’un ton suffisamment bas pour que les caissiers ne l’entendent pas. Le but n’était pas de se faire jeter dehors parce qu’il achetait de l’alcool à une mineure, hein. Ce n’était pas dans son intérêt non plus. D’autant que lui, il n’avait pas d’argent, donc le portefeuille de la demoiselle était sa seule solution.
Non en fait la vérité, c’était qu’il n’avait pas envie de choisir la bière. Il n’en buvait pas si souvent. Quand il avait le choix, il optait pour la vodka : plus efficace et puis, culturellement parlant, plus pertinent dans son cas. Quand il buvait de la bière, c’était généralement que quelqu’un lui en offrait une, et donc il ne choisissait pas. Et puis, c’était la rouquine, la chieuse qui faisait sa discrimination biérienne. Depuis quand les lutins du père Noël étaient aussi difficiles ?

Haussant les épaules, il commença à déambuler dans les rayons, zieutant les produits d’un œil morne. Il avait certes envie de boire un coup, mais il n’était pas franchement sélectif sur le coup en question. C’était juste histoire de passer le temps. Et puis comment se faisait-il qu’un elfe aussi jeune soit déjà connaisseur en bière ? Est-ce que ses parents elfes tenaients une taverne dans la contrée ?

S’arrêtant net en pleine déambulation, il pivota sur ses talons, faisant face à la rouquin, plongeant ses yeux vairons dans ceux forestiers –non, pas avec des champignons, comme la pizza, juste couleur forêt- de la mini-pouce.

« Au fait, c’quoi ton nom ? »

Lâcha-t-il, sortant sa question de nulle part. En même temps les questions sortent souvent de nulle part. Mais celle-ci tombait un peu comme un cheveu sur la soupe, au milieu d’une conversation totalement détachée des préoccupations d’identité. Juste que… ça lui était venu, comme ça, et maintenant il voulait savoir.

« T’peux me filer un pseudo ou un surnom s’tu veux pas donner ton nom hein… »

Ajouta-t-il, réalisant que jusque là, il était quand même le type hyper louche qu’elle avait croisé dans une ruelle et menacé d’un arc –enfin d’une flèche- qui lui avait ensuite proposé du matos gratuit en échange de quelques minutes ou heures passées avec lui. Somme toute, il était un mec hyper louche et pas franchement digne de confiance, elle n’avait peut être pas envie de lui filer son prénom. Même si avec un prénom, on ne va pas très loin en fait.

« Moi c’est Dan »

Conclut-il, même si concrètement le lutin ne lui avait rien demandé du tout. Wun s’en foutait. Dan n’était pas son vrai nom, elle pouvait bien l’appeler Paul, Jacques, Pierre-Agusute, Hubert ou Mycroft, ça lui faisait à peu près le même effet. Tant qu’elle s’en tenait à une seule appellation, sinon ça devenait confus.

Laissant ses yeux vairons rebondir d’une bière à l’autre, d’un produit à l’autre, il soupira en songeant que le choix était hyper restreint. Déjà qu’ils allaient devoir jouer les clochards dehors, autant avoir quelque chose de bon à verser dans le goulot, pour compenser, non ? Après, il doutait que la bière des combini soient la définition même de « quelque chose de bon à verser dans le goulot ». Wun ne jurait que par la vodka, mais de la bonne vodka pas cher dans un combini, c’était comme… une sirène dans un volcan : assez peu compatibles.

« Sérieusement, vu les prix, on ferait mieux de se poser dans un karaoke. Les all you can drink sont pas chers, on aura des canapés confortables, on sera au chaud, on aura de la musique. On pourra même choisir la musique. Et chanter. Ca aime chanter les lutins, non ? »

Lâcha-t-il, levant un sourcil critique. Il n’était pas spécialement fan de karaoke, parce qu’il chantait très mal et ne connaissait quasiment jamais les derniers tubes –ce qui n’était pas un souci en soi, puisque les karaoke répertoriaient généralement aussi bien les hits les plus récents que les trucs vieillots tube d’une année commençant en 19 et non en 20. Mais il fallait leur laissait ça : les karaoke n’étaient pas chers, avaient tous des formules boissons à volonté à prix correct et… et puis c’était culte, au japon, les karaoke, non ?

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MessageSujet: Re: All cats are grey in the dark.   All cats are grey in the dark. EmptyDim 24 Fév 2013 - 21:15

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« Wunjo & Ethel»




Il avait entendu un peu trop de contes pendant son enfance, lui, non ? Les lutins passaient encore, elle aimait bien ça. La rouquine n'était pas le genre de personne qui pensait que les lutins de noël étaient des pauvres petits êtres exploités toute l'année par le méchant père noël qui les obligeaient à fabriquer à la chaine des jouets pour les riches les gentils enfants. Pour elle, un lutin de Noël était un petit être tout mignon avec un bonnet à clochette qui apportait le bonheur lorsque la saison des neiges approchait. Qui faisait de la luge en Alaska et des batailles de boule de neige avec Rodolphe le rêne. C'est tout. Elle prenait donc plutôt bien d'être appelée Lutin. Mais un nain ? Elle fusilla simplement le jeune homme du regard

« Hé ! J'ai l'âge légal... Dans certains pays. »

En Angleterre, en tout cas, elle avait au moins l'âge d'acheter de la bière. Et le fait qu'elle ne le puisse là où elle vivait ne l'avait jamais dérangée. Elle avait toujours été Anglaise. Dans sa tête, dans son corps et dans ses actes. Et étant donné qu'elle était occidentale, en général les gens ne disaient rien sur son âge, comme s'il était déjà dit qu'elle était majeure. Alors qu'il était clair qu'elle n'avait pas l'autorisation pour acheter ou consommer la moindre goutte d'alcool.

« Puis c'est pas toi qui va me parler de légalité, hein. »

Après quoi elle s'éloigna de quelques mètres en rigolant, faisant semblant d'être très intéressée par une peluche grandement effrayante. Puis il souleva un problème tout à fait intéressant. Ils ne connaissaient respectivement pas leurs prénoms. Qui se soucie de ça ? Lui apparemment. Elle se tourna vers lui à l'évocation de son nom, le fixant d'un air sévère. Dan ne lui allait pas du tout. Et aux vues du personnage, il était plus que probable que ça ne soit même pas son vrai nom. Donc inutile de songer à l'appeler de cette manière. Puis il avait déjà un nom depuis belle lurette dans la tête de la jeune fille.

« No way. Tu es Grand-Duc. »

En Anglais, un Hibou se dit « Eule ». Mais elle n'allait pas s'abaisser à un mauvais jeu de mots du type « Tu t'fous ma eule ? ». Donc ce serait Grand-Duc. C'était mignon et ça convenait un peu à l'image qu'elle avait de lui. Un mec qui veut se donner de la contenance, qui semble vivre de nuit, mais qui a des yeux qui brillent dans la nuit et le trahisse. Et qui a une tête rigolote.
Elle réflechit un instant. Fallait-il lui donner son vrai nom ? Se laisser embarquer en pleine nuit, boire de la bière avec un malfrat, ça passait encore. Mais lui donner son prénom ? Il avait proposé direct de ne pas lui donner forcément son prénom, c'est qu'il avait quelque chose à se reprocher d'une certaine manière, non ? Ou alors elle réflechissait trop. Mais pas assez pour trouver un autre surnom cool à donner, genre le truc de dealer à la breaking bad.

« C'est Ethel. Mais je préfère Lutin à la limite. Ou n'importe quoi d'autre. »

Elle lui avait montré qu'elle avait plus ou moins confiance en lui. Etant donné que la jeune fille avait confiance en n'importe qui, ce n'était pas un grand honneur, mais il ne pouvait le savoir.


« T'es si nul que ça pour choisir des bières ? Ou alors c'est que tu veux pas croiser celui que tu attendais ? »

Parce que bon, même si elle s'était trompée, il lui avait bien gueulée dessus en appelant un boss imaginaire. Et il n'avait pas l'air très rassuré à l'idée de le croiser, quand bien même il le sommait de sortir de son trou. Peut-être qu'Ethel n'était qu'un alibi, on promène une gosse pour éviter de se faire tirer dessus. Mais bon, elle pouvait toujours comprendre qu'il n'ait pas envie de trainer sans but dans une rue. Ça pouvait également être juste ça. Qui sait ? Se rendant compte qu'elle avait peut-être parlé de ce qui ne fallait pas, elle fit diversion, et se mit à chanter pour lui prouver que oui, les lutins savent chanter.

«Jingle bell, jingle bell, jingle bell rock
Jingle bells chime in jingle bell time
Dancing and prancing in Jingle Bell Square
In the frosty air.  »


Puis se rendit compte que c'était débile, et arrêta.

Essayant de reprendre contenance, elle sourit d'un air parfaitement innocent à Dan, essayant d'ignorer qu'elle venait de chanter une chanson de Noël en pleine nuit dans un combini, en Juin.

« J'ai jamais été dans un Karaoke. Ca peut être une première. »

Elle le regarda d'un air « Bon on y va ? » Ne sachant absolument pas où trouver ce genre d'établissement. Quand elle voulait s'amuser un vendredi soir, elle allait dans un parc et courait après les pigeons, elle étudiait les bancs, retracait leur histoire. Où allait peindre, tout simplement. Elle ne chantait pas très juste, et n'avait jamais écouté en entier plus d'un ou deux tubes japonais. Mais il y avait de la beuh à la clef, même si après réflexion elle aurait plus envie de quelques cristaux là. Enfin, elle n'allait pas faire sa difficile. Puis apparemment on pouvait boire ce qu'on voulait, non ? Avec un grand sourire, elle prit un paquet de bonbons, alla payer et attendit Grand-Duc à la sortie en allumant une cigarette.

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