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 Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]

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AuteurMessage
Kami Otagame
♦ Civil - Artiste Tatoueur
♦ Civil - Artiste Tatoueur
Kami Otagame


Lion Serpent Age : 35
Adresse : Vous percer la peau. Peut-être même vous la peindre.
Compteur 79
Multicompte(s) : Dans tes cheveux.

KMO
                                   :

Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] Empty
MessageSujet: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyVen 13 Jan 2012 - 0:48

Kami Otagame
    Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] 1znvg3o
    .feat ?
      • Sexe: [♀]
      • Âge & Date de naissance : dix neuf ans.
      • Origine(s) : origines Bretonnes, naturalisée japonaise.
      • Orientation sexuelle : polysexuelle : je prends aussi les poissons rouges.
      • Langue(s) : Française et japonaise.
      • Etudes : Histoire du Japon féodal.
      • Spécialité : [Facultatif]
      • Groupe : creepie ♥
      • Club(s) : Arts martiaux


>>> Aspect physique
.

[list]• Physionomie :

~Hey poupée? Tu viens dans mon lit, ce soir?~

Va te faire voir, chéri.

Démarche rapide et assurée, vêtements provoc' et exhibants, cheveux bruns et prunelles rouges, il est difficile de ne pas me regarder. Je suis un ange, vous savez? Un ange nécrophile, au corps subliminal, qui assemble formes, courbes et souplesse. Mais ça c'est un peu trop rapide, je crois.

Petite. Un peu ronde. Un tout petit peu. Suffisament pour faire croire aux mecs qui sont en manque qu'elle ne sait pas se défendre. Faux. Parce que comme un voilure de soie qui recouvrirait une lame acérée, sa graisse camoufle une force physique que l'on imagine pas pour une gamine de son âge. Et de fait. Elle a pratiqué le karaté trois ans non stop, enchainant stages sportifs, cours d'adultes et cours d'ados sans broncher. Fulgurante, comme un chat, elle sait frapper là où ça fait mal.
Après, évidemment, à un peu trop manger hors des repas...
Française, Kami est née en Bretagne, près des côtés grises et vaporeuses de la plage. Peau blanche, cheveux bruns, elle est jolie. Très, trop peut être. Au Japon, elle découvre les stalker, elle découvre la violence d'une vie sexuelle des adultes pervertis. Elle apprend à se défendre. La première chose qui fait reculer un homme, face à elle? Ses yeux. Normalement verts, verts comme les forêts, verts comme Brocéliande, verts comme ceux de Merlin l'Enchanteur...
Elle les porte rouge. Camouflées, ses précieuses prunelles renvoient un regard à l'éclat rubicond qui renforce chez elle un côté "vamp". Succube? Elle aime se montrer, exhiber des formes gracieuses, qui font fantasmer les garçons. Visage angélique, qui fait fondre les professeurs, quand d'une voix calme et légèrement plus grave que celle des autres filles, elle explique calmement qu'elle n'a pas fait le devoir demandé.
Mains particulièrement belles, elle en prend secrètement soin. Blanches, douces, lisses aux paumes, et de forme légèrement arachnéennes, elle les a rendues assez rêches en commençant les arts martiaux. Subtiles, elles lui offrent une tenue délicate et précise pour les crayons, pinceaux et fusains dont la jeune fille est passée maître dans l'art du maniement.



• Vêtements : "Mon esprit se rétracta, furieux, quand une voix derrière moi m'interpella. Tournant l'axe de mon cou, je sentis ma propre peau onduler sur l'axe de mon corps, et je me tournais, dans une rotation de vêtements pourpres et emplumés. Mes yeux plongèrent sur un garçon, certainement de mon âge, habillé de manière aussi discrète que moi. Si lui préférait le style un peu plus musical du new rock, moi c'était un mélange typiquement personnel de gothic lolita, et de vêtements traditionnels. Juste un corset, une robe en mousseline noire, accentuant la blancheur de mes avants bras nus, et mes cheveux bruns, rabattus en une queue lâche sur ma nuque. Cheveux bruns, palette ambrée qui se juxtaposait à un ensemble de perles, de plumes rouges, et de tresses. Mon regard rubicond croisa ses yeux maquillés. Nous nous cachions tous les deux derrière une apparence extravagante. J'eus un sourire." "j'étais miroir et exhibition, déguisement de plumes noires et de drapiers rouges? " "Vêtements de rouge, de plumes et de lacets...", " Je frappais du plat de la paume mes parements sombres", "Elle regarda enfin la jeune fille qui était entrée par la fenêtre et pensa qu'elle avait l'air louche, ce qui en soi, est assez normal, car voir une personne débouler par la fenêtre en talons était quelque chose de peu banal".

>>> Aspect psychologique
.

[list]• Psychologie : Je suis une surdouée et je vous em***de.

Qui pourrait croire que derrière cette voix grave, ce visage impassible et cette tenue raide et froide se cache une personnalité que l'on pourrait qualifier d'explosive? Personne...

Dès sept ans, elle fut remarquée par ses talents à l'école. Connaissances fulgurantes, déductions mâtures, ses tuteurs la firent suivre par un psychiatre qui dénota chez elle une haute aptitude intellectuelle, et la qualifia aussitôt de surdouée.
Grosse erreur.
La petite fille prit aussitôt la grosse tête, s'accaparant des savoirs toujours plus volumineux, un caractère arrogant et un mépris total envers toutes les personnes n'étant pas à son niveau. Elle développa une morbide aversion pour l'école, refusant l'autorité, et cherchant constamment à "faire son intéressante". Pourtant profondément aiguicheuse sur le sujet du respect, elle s'entretint à ne jamais blesser personne... de face. Et c'est ce qui la rendait encore plus insupportable. Souriante, aimable, polie, voici le visage qu'offrait Kami à tout le monde. Mais par derrière, moqueries, insultes silencieuses, et déni des règles. Une vraie petite peste que personne n'arrivait à prendre sur le fait. Solitaire, très imbue de sa personne, elle n'était pourtant pas le genre à se vanter de son QI. Illogique quand au fait qu'elle soit arrogante? Comment expliquer... elle se savait intelligente. Plus intelligente que les autres. Et le savoir lui suffisait amplement. Ce pourquoi elle ne se risquait jamais à s'autoclamer, face aux autres. Les regarder avec mépris lui allait convenablement. Pendant très longtemps, ce comportement lui resta. Jusqu'à l'adolescence. Où, face au cerveau, les hormones prirent une place très importante. Se calmant dans son arrogance, elle comprit qu'une société ne pouvait se permettre de compter des anarchistes. Qu'une société, groupe homogène de personnes à peu près du même niveau, était quantitativement plus "forte" que quelques rares individus refusant l'autorité.
Et surtout, le collège. Le collège, où l'on découvre cette avant-forme de société. Où si tu n'es pas comme tout le monde, on te rejette. Ou tu te rejettes. Comme tu veux. Puis le lycée. Et là, c'est le grand choc, parce que tout le monde est obsédé par une chose à laquelle tu sais à l'intérieur de toi même que tu ne peux refuser. Être soi.
Taciturne, solitaire, mais séductrice, quelque part, Kami est une personne qu'il est difficile de cerner. Elle est moins arrogante, plus sociale, ... ce qui n'empêchera pas ses yeux rubiconds de vous juger dès le premier regard.
Elle a grandi rapidement au lycée, dans le pensionnat I. Devenant étrangement sympathique à partir de sa rencontre avec Bakura, soit "Dieu", elle se fait plus ouverte aux autres, et entreprend une profesionnalisation de tatoueuse, ce qui va l'ouvrir au contact des gens. Elle a aussi adopté un comportement légèrement masochiste, ce qu'elle cache, par souci d'intérêt à ses connaissances, qui la considère déjà comme assez folle.

• Particularités : On la dit Araignée; de ce fait, elle se comporte comme tel, cherchant à charmer les gens autour d'elle, et porte sur sa peau, dans son échine, l'étreinte d'encre d'un gigantesque tatouage de veuve noir, réalisé par son maître en l'art du tatouage, Vegan A. On la dit plante vénéneuse, elle porte des effets sombres aux fioritures rouges, des plumes exotiques et des épines dans les cheveux. On la dit étrange, elle se considère comme plus que cela. Pour elle, elle est le diable. Et ce depuis qu'elle a rencontré dans le métro, un jour au Japon, un garçon qui se prétendait dieu. Depuis, elle entretient avec lui une relation platonique et rivale, ce qui a provoqué chez elle un changement radicale de son comportement. De la peste arrogante et limite pétasse, elle s'est fait étrangement joviale. Elle cherche ainsi à aimer tous les humains de la terre entière, sans distinction. Curieux paradoxe: elle est très malheureuse quand elle se met à détester quelqu'un.

>>> Biographie
.

    • Histoire :

    1. Je suis Amaterasu, la Bretonne.

    - Dis, Kami, t'es née où? Pourquoi tu t'appelles comme ça?
    ~ Haha...
    Je regarde ma camarade. Une des seules filles ici avec qui j'aime passer du temps depuis que je suis à I. Je n'ai même pas de raison valable. Peut être parce que je la trouve mignonne? Elle est parfaitement asiatique: cheveux noirs, yeux bridés et sombre, profil légèrement épaté. Je l'aime bien.
    Je porte le nom de "Dieu".
    Je suis née en France.
    J'aurais aimé avoir l'histoire marginale du bébé dont les parents abandonnent son petit lit face à une église avec une petite enveloppe dont le nom était marqué dessus. Oui, ce petit mystère tragique qui porte l'enfant sur un questionnement de soi, tout du long de sa vie, et lui laisse l'éternel espoir de retrouver un jour ses parents biologiques. Mais non. J'étais née d'une adolescente immature, qui par le soin de sa famille, m'avait fait naitre, plutôt que de me tuer dans son ventre. Elle m'avait confiée, toujours avec ses parents, à une cellule d'accueil pour adoption.
    Un couple japonais me prit.
    M'adopta. M'aima.
    Et pour cela, je fus profondément heureuse que ma mère m'ait laissé vivre, et ait rempli son rôle avec moi durant les premiers et derniers mois auquel je lui appartint. Pour cela, j'espère que sa vie sans moi fut merveilleuse et belle. Pour cela, je lui étais éternellement reconnaissante.
    Je grandis de manière parfaitement heureuse, regrettant parfois de n'avoir pas de petit frère ou petite soeur. Il me semble que ce fut la seule chose qui me manqua véritablement. La découverte personnelle de mon QI bouleversa intérieurement mes jours, mais ej ne laissais rien paraitre au début. Me savoir, ou plutôt me considérer comme supérieur transforma la petite fille silencieuse et sage en gamine arrogante et imbue de sa personne. Mes parents recadrèrent viollement les règles, mais je ne cherchais plus à respecter les consignes. A cette époque là, dans ma tête bourdonnaient des centaines de questions. Les premières portaient sur moi; comme des bulles me camouflant à l'intérêt du monde entier, dans une bulle d'égocentrisme. Pourquoi m'appeller Kami? J'avais été adoptée par des parents très croyants. Bouddhistes, ils étaient particulièrement à cheval sur le mysticisme. Vu que française, ils honorèrent ma Bretagne natale en me donnant le prénom "Dieu". Un peu zarb, je trouvais, au début. Mais... cela me gratifiais d'un sentiment de puissance inégalable. Je me demandais quelle était mon royaume, qui étaient mes anges... rêves estompés avec le temps et la raison. Je vivais jusqu'à mes treize ans en France. Puis, pour un voyage d'affaire de mon père, Keichi Otagame, nous dûmes déménager et retourner, pour mes parents, au Japon. Je m'y fis assez rapidement, heureuse de découvrir un des pays les plus attractifs du monde. Le Japonais devint ma seconde langue, très rapidement, et j'évaluais avec surprise les différences scolaires, intellectuelles entre les pays européens et orientaux. La vie de mes parents se chargea progressivement, et par amour pour eux, je leur proposais de m'inscrire à un pensionnat. Ils acceptèrent l'idée avec une sorte de soulagement, et c'est ainsi que l'été de mes seize ans, je fis ma valise pour le pensionnat I.

    2. Je suis l'Araignée.

    On a murmuré des choses sur moi, dans l'ombre des couloirs, tandis que je traversais en silence les extensions de lieux aussi étroits que sombres. Je ne me suis jamais retournés, mais peu à peu, est né sous mes pas ce sentiment de supériorité, si différent de tous ceux sont j'avais eu le ressentiment auparavant. On me disait étrange, on me disait anormale, leurs regards sur moi, prunelles lubriques sur mon monde pensée me fit apparaître la vérité. Je n'étais peut être plus humaine. Les jours passaient au pensionnat, mais j'apprenais à me découvrir comme une araignée. Immobile, planquée dans l'ombre, monstrueuse de par son apparence si étrange, les gens commençaient à me craindre. Étrangement, cela me déplut. J'avais ce besoin progressif d'aimer. D'aimer tous ceux qui posaient le regard sur moi. Alors, sans meme M'en rendre compte, je me laissais happer par cette image qu'avaient les autres de moi.

    Mouvements lents, démarche silencieuse et feutrées, je me parais des atouts les plus sombres qui soient, allant jusqu'à escalader les façades rocailleuses des murs. Mon ascension mentale s'effectuait, et je devenais un peu plus chaque jour l'Araignée. Tendre prédatrice aux baisers volés, j'accordais mes faveurs à des jeunes hommes que je couvais sous mon aile, aliénant en mes faveurs des paraplégiques et des tueurs. Ils tombaient les uns après les arts dans les mailles d'un filet aux alvéoles de toile. Chaque proie devenait ma possession, et je les faisais m'aimer un peu plus chaque jour. Je sombrais dans un orgasme mental, provoqué par ma furie d'exister aux yeux des autres, mais de la manière dont je l'avais choisi. Me manquait cependant ma propre représentation de moi.

    (...)


    Hey... fuck you so much, baby.

    Marchant vivement le long d'un trottoir aux reflets d'ébène, je fixais droit devant moi, impassible, reine de ma propre illusion. Les rumeurs nocturnes s'installaient autour de moi, comme s'illuminent le ciel d'étoile. Si poétique, que pendant eu seconde, j'eus envie d'en vomir, recracher mon dégout contre ce bitume métallique. Balayant des yeux, regard glacé, regard rouge, la ville s'emparer des esprits fêtards, je hâtais le pas, lionne féroce dans ses habits de funérailles.

    Hey... fuck you...

    Les garçons sur leurs scooters, aux regards perdus dans les transes de l'alcool me regardaient passer. Pauvres petits chats. Êtres paumés dans des limbes inaccessibles, et fantasmes égarés de manière vulgaire sur leurs visages tendus pas un plaisir inassouvi, je leur portais un regard condescendant, qui m'attira une insulte lancée par un rageux. Moi aussi je t'aime... je vous aimais tous tellement... si vous saviez...
    Comme une gigantesque toile s'abattant sur la ville, j'imaginais mon amour rendre fou les gens simple d'esprit. Ceux, pugnaces qui se battraient contre mes désirs résiseraient un peu plus longtemps. Comme des fauves lancés en cage, se jetant contre les barreaux, à s'épuiser contre une domination suprême. Je souris, étirant mes lèvres carmines sur un rictus de pitié.

    Dans la salle d'attente...? Assise, les jambes ramenées contre ma poitrine, j'attendais. Tellement con.

    So much...

    Mes yeux allaient et venaient, perfides, furieux de ne pas reconnaitre le moindre repère. De quoi avais-je peur? D'un inconnu saisissant ayant pu me plonger dans une angoisse encore plus profonde, dans les tréfonds de ma propre solitude. Je secouais la tête, allongeant quelques mèches brunes sur la courbe de ma nuque, et contre mes mâchoires. Que voulais? Je ne le savais plus, actuellement. Il n'y avait aucun bruit, et je ne parvenais plus à décrocher mon regard du papier-peint. Silence. Les minutes s'égrenaient, dans une course folle. Dans une course terriblement folle... trop lente.
    Du bout des doigts, je frottais ma paupière. Etalais du mascara, sur ma cerne. Ôtais doucement mon doigt, étudiant son épiderme tâché d'un noir scrutateur. J'imaginais une seconde la tâche sous mon oeil rouge. Mes lentilles me démangeaient. Je ne voulais pas les enlever, avide de découvrir le tatoueur de mon regard rubicond. Pourquoi étais-je là? Pour me graver. Pour me ciseler, rectifiais-je mentalement. Il était tard, je m'étais enfuie, comme une ombre, du pensionnat. J'avais de l'argent, j'avais mon idée. Il entra. Une araignée, sur mon dos, qui referme ses huits pattes sur mes flancs, sur mon ventre, quitte à ce que ce soit sur la poitrine. Une araignée qui me maintenait contre elle. Je lui souris.

    - Bonsoir.

    Baby. Leck mir dock
    .

    (...)

    Je ressortis de ce salon de tatouage, prise d'une folle passion envers l'homme qui venait de me ciseler le corps d'une veuve noire sur mes dermes, dans une souffrance presque intemporelle. Libératrice. Je savais que j'étais en voie de me trouver. J'avais une forme arachnéenne. Restait à découvrir ce qu'était mon esprit. Je m'y acharnais ainsi, fouillant chaque recoin mental des plus mentaux d'un esprit trop noyé par les illusions. Qui étais-je à l'intérieur?

    (...)


    .Les hurlements les plaines, courent jusqu'aux montagnes, l'oiseau dans les fontaines, dans nos batailles

    Traduction erronnée d'une hallucination auditive me prenant, j'écoutais depuis un quart d'heure une chanson d'un chanteur français, mais mon esprit, vilain animal aux instinct primaires, se jouait de mon français, le japonisant avec une évidente cruauté. Je reportais mon attenton sur le chemin que depuis plus d'un quart, je foulais. Les défilements des maisons à mes côtés créaient, pour le plus grand bonheur de mon imagination, des armées silencieuses. Caporal de bateau coulé, Dieu allait et venait sur ces sentiers urbains, se déléctant d'une musique dont elle ne comprenait plus un mot. Tranquille utopie que mon existence en cette après-midi ensoleillée. Tout début d'aaprès midi, exagérais-je, relevant mon regard rubicond sur un zénith déjà bien entamé. Mes lèvres carmines s'étirèrent, leur surface peinturée scintillant. Je léchais tendrement le rouge à lèvre, ayant une seconde l'impression de dévorer mon être.
    Dieu se rendait à sa maison. Pendant une seconde, l'Araignée eut la violente envie d'exploser de rire. Mais par souci de pudeur envers ma réputation, je gardais, impassible, mon masque de Pokerface.

    (...)

    Bousculant les portes, prédatrice certaine d'être ovationnée, mes foulées silencieuses me conduisirent, victime éhontée par son propre orgueil; sur l'autel de ma propre violence. Tendre avarice que la mienne, je jetais mon ombre sur les fidèles déjà agenouillé face à mon seul et unique intérêt de cette foule, une jeune homme qui semblait décalé au milieu d'une petite foule de croyant. Un prince qui s'était fait mendiant, et qui en avait récolté la gloire d'un Dieu. Je croisais mes bras, frustrée, sur ma poitrine. Ma robe, totalement blanche pour une fois, révélait la fureur de mes ressentiments. Noire, j'étais cette araignée, qui cachée dans l'ombre, vous était invisible. Blanche, je n'en étais que plus empoisonnée. Mon visage se releva en une expression arrogante. Je rejetais en arrières les mèches brunes, translucidant ma peau de ses constrastes forcés, et je me dirigeais à pas silencieux vers un des fidèles. Pourquoi celui là? Au hasard, pleinement. Regard attirant, attitude amusante, étrange. Il me plut à la seconde. Dieu aime le monde. Je m'assis à côté de lui, déposant ma main sur sa tête.

    - Veux tu que je t'accorde le droit à l'Eveil?


    (...)

    Une simple phrase qui, lancée à un inconnu m'ayant charmé par sa jeunesse, me fit me rendre compte de tout l'importance de mon égo. Je me savais digne d'être Dieu. Je portais le prénom, même. Mais ces hurlements dans ma tête bloquaient à mon cœur tout élan de foi. Je ne pouvais pas croire en moi, je ne pouvais plus croire en Dieu, si j'etais trop humaine. Il me fallait me détacher de ma condition d'esprit humain. Pour cela, j'abandonnais la parole, une semaine entière. Les nuits se firent étrangement longues, tandis que les jours me semblaient réduits. En quoi l'absence de mots dans la vie excluaient ils la réception aux temps, pour un humain? Défilaient devant moi la population japonaise, évoluaient chaque jour un peu plus sans moi, tandis que je restais silencieuse. Je ne parviens pas a une conclusion fulgurante. Elle apparut, certes, mais à la manière de la neige qui se pose: en lenteur et avec grâce. En effet, je ne pouvais pas et dieu.
    Puisque je comprenais que j'étais le diable.
    Un amour explosant hors de ma poitrine me fit atteindre, pendant quelques heures, peu après cette révélation soudaine, un état d'omnipotence gigantesque. J'étais le diable. J'étais le véritable diable de cette terre, venue ici pour aimer les hommes. Tout cela me paraissait si logique...

    3. Je suis le Diable.

    Le monde était aussi navrant qu’admirable. Je n’avais jamais réussi à freiner mes pulsions à l’égard de ces humains si désirés, que je chérissais plus que tout. Leur quotidien était devenu mon luxe ; un plaisir exultant, à observer et à ressentir. Je vivais au milieu d’eux, perdue dans les flagrances d’un univers obsolète. Mais tellement chéri. Je nageais dans la jouissive explosion de sens, et de domination de l’esprit sur ces consommations dévorant mon âme graduellement. Je vous aimais. Je vous aimais à en hurler de plaisir, arrachée aux complaintes d’un Enfer trop vide et trop sage. Vous, humains qui m’aviez créé, je vous adorais pour ce que vous étiez, dans la plus intime partie de votre être. J’aurais aimé vous faire comprendre à tous, vous l’exposer de la manière la plus fulgurante qui soit, afin que dans ma grande tendresse vous compreniez à quel point je ne pouvais me passer de vous.

    Chapitre un. Naissance dans un aquarium.

    Métro bondé.
    Mes yeux, balancés dans des regards sanguins, allaient et venaient sur les visages majoritairement japonais. Quoi que. On trouvait des eurasiens partout. Même en mon profil. Mais moi j’étais différente. J’étais, point. Araignée et silencieuse, exacerbée et lionne prédatrice, je jouais d’un jeu glissant, ondulant sur les sentiments humains, feintant un masque pour mieux m’adapter à ces visages inconnus. Je les voyais, tendres délices, marcher près de mon corps, remplir ce tube nommé vie. Ils remplissaient une existence dont ils n’avaient même pas conscience, effleurant du bout des doigts une vérité divine. Ils s’asseyaient, posant leurs tendres séants sur ces sièges de plastique, m’arrachant des sourires jubilatoires. Je les dominaient tous, car ils m’appartenaient. Je pouvais ordonner leurs pensées. Peu m’importe que ce soit vrai ou non, celui-là pensait obligatoirement à sa famille, alors que cet enfant, ravissante créature qui m’hypnotisais pour ses boucles brunes, ne pensait plus qu’au sexe de sa mère.

    Mes lèvres, étirées en un sourire, découpèrent sur mon visage ces expressions de joie dont je ne me laissais vaguement emporter. Que très vaguement. Trop peut être. Je tournais les yeux ; apposant sur le visage d’un adolescent assis à quelques rangées de moi. Le mur de chaire nous séparait, et se mouvait devant mes yeux comme un mur cherchant à obstruer ma vision sur lui. Je chassais d’une pichenette mental mon agacement ; je ne devais rien ressentir pour les humains autre chose que de l’amour. Des Japonais s’écartèrent, laissant mes yeux s’égarer sur le corps de ma proie visuelle. Plus vieux qu’un adolescent, il était éphèbe, plus qu’enfant. Plus étranger que Japonais, aussi. Sa peau ambrée faisait se couler des rayons de lumières, au fil du passage du métro dans les tubes des stations. Ses cheveux longs et blancs l’extirpait de cette communauté brune et asiatique. Je le déclarais formidable, digne d’être la victime du viol de mes yeux. Il cessa ainsi d’être un tout pour devenir Unique. Il exista.

    Je me tordais, ondulant mon corps, brisant les chaines de mon impassible stagnation pour mieux le regarder. Il restait à regarder par la fenêtre. Jeune et ailleurs. De la musique dans les oreilles, les yeux perdus sur un paysage triste et morne. Souris, bébé, tu étais observé. Une lente propagation de frustration dégageait de ma poitrine une chaleur colérique. Obéis. Pourquoi te permettais-tu de ne pas sourire ? N’entendais tu donc pas ce que je disais ? Mon esprit, tentaculaire, s’était jeté sur lui.

    Le vent de mon mental avait ébourriffé ses cheveux. Il devenait mon jeu. Visuellement.
    J’imaginais ses doigts. Glissant dans des fentes encore à peine découvertes, ses muscles lentement prenaient un échauffement certain. Il n’avait pas encore caressé les sensations, débutant en douceur ces caresses silencieuses, offrant à son corps un stimuli violent. Lentement, la dextérité des doigts se laissait aller à un maniement artistique de la chair. Son corps, peu à peu, se dévorait lui même de cette accélaration du sang, qui glissant dans les veines, peinait à calmer le leste du mouvement progressif. Peu à peu, tout se perdait, se concentrant sur son corps tendu. Musclés imperceptiblement secoués par la tension, le jeune homme avait relevé son visage, tordant ses lèvres dans un sourire qu’il ne pouvait même plus maitriser. Il ne maitrisait que ses doigts, pinceaux à la naissance d’un tableau crescendo ; les soupirs s’échappèrent doucement de ses lèvres étirées, ces dernières dévoilant les rangées laiteuses de ses dents. Animal devenu proie de son propre corps, il chutait dans son propre plaisir. Ses phalanges, boutons perlés sur sa peau métissée, glissaient, tandis que ses yeux peinaient à rester ouverts. Il cherchait encore à maitriser les flots de pensée l’ayant déjà égaré trop loin de la réalité. Mais lentement, ses paupières se fermaient un peu, chutant sur des prunelles hallucinées par une poignante vérité de la chair. Il se tenait en main, terriblement faible contre lui même. Sa gorge, lacérée par un besoin hurlant. Le va-et-vient était trop lent, faisant monter encore plus le besoin, avec lenteur et exagération masochiste. Intense. Juste intense. Il lui en fallait plus, beaucoup plus. Encore plus. Mais il n’y survivrait peut être pas. Encore plus.

    Plus. Sa gorge broyée dans un hurlement silencieux, noyé dans ses yeux et sous sa langue. Un feulement de son ventre, explosant hors de son ventre.

    Je cillais. Je n’avais pas bougé, gardant la mâchoire posée sur mes doigts repliés, le coude posé sur un accoudoir. Il avait tourné la tête vers moi, brisant de son regard mes illusions divines. Je lui souris.

    (...)

    Mur de chair, mouvante et irritante, gênante et redressée devant mes yeux dans une colérique tentative de me cacher le sujet de mes pensées. J’en souriais. Vous étiez si adorables, humains… Cherchiez vous encore à me protéger de ces yeux étrangers ? Je m’étais déjà détaché de ce désintéressement, laissant l’envie de savoir ronger mon esprit dans un dévorement sauvage. Mais j’en maitrisais le développement ; je connaissais mes besoins, mes nécessités d’apprendre chaque choses, et de lui, je savais qu’il fallait savoir canaliser toute attention pour éviter de me distraire. En somme, il était important. Esprit divisé, divisant, je n’étais que très peu apte à focaliser une unique attention sur les visages… je ne savais détacher mon regard d’une totalité pour me concentrer sur l’unicité. Le faisait aujourd’hui, je découvrais quelle incroyable sensation c’était, que de s’intéresser au détail dans sa plus intime totalité. Le fait d’exister devait être merveilleux.

    Chapitre deux. Désenchainement à l’utérus.

    Il avait répondu, souriant.
    Il avait accepté l’échange, le créant de ses lèvres. Je lui en étais ainsi redevable. Refuser l’autre était une stagnation. Accepter d’être pour lui quelque chose, au delà du regard, était un acte de courage héroïque. Faire en sorte d’être encore plus était un miracle. Les stations défilaient dans des soubresauts de luminosité, et ronronnaient sous nos pieds le moteur imperceptible de l’engin gigantesque. Nous étions des Alices, perdus et dévorés par des chenilles ne s’étant pas transformés en papillons. Des chenilles ayant mangés trop d’humains. Je les aimais.
    Trouverais-je le repos dans l’indifférence ?
    Ne plus les aimer, ne plus les ressentir, même dans l’ivresse de la folie. C’était si désiré, si aimé, si fantasmé. Mais perdre mon intérêt pour ce tout m’exécrait. Comment ne plus les aimer ?
    Dernier arrêt avant un autre.
    De l’intérêt dans les yeux, heh ? Je pouvais les dévorer du regard, les tiens. Quelle étrange couleur, quels étranges camaïeux de ton être. Je pouvais te dire multiple, toi qui avait arraché à mon regard ces embrassements panoramique, pour me concentrer sur toi. Toi. Cheveux blancs, décolorés, faisant se paraître terne la plus admirable des crinières asiatiques. J’aimais ta peau. Une peau qui tordait les rayons du soleil sur une glissade métissée. Quelle vue admirable, quel enchantement visuel. Je m’extasiais du regard, cherchant à tout découvrir de lui. Tout… quelle pathétique utopie. Je me rendis conscience, une seconde, de mon peu d’omnipotence. Mes sens, bloqués à une capacité organique, cérébrale, ne pouvait se développer de ses limites. Je m’en voulu. Je m’en voulu terriblement, déchirant mes traits dans une souffrance inaudible à ces amours d’être vivants venant batifoler près de moi dansl’extase absolue de la paix. Ils ne connaissaient pas la souffrance. La souffrance ultime ; celle de ne pas connaître. Celle qui labourait le ventre de l’homme depuis la nuit des temps. Le besoin de savoir, le besoin de refuser l’inconnu. Car sinon, tout faisait si mal. Le nouveau-né hurlait son besoin de comprendre, dès le début, juste après avoir été arraché du ventre de sa mère. Il hurlait le besoin de comprendre cet air qui pénétrait ses poumons. Le bébé hurlait ce besoin de comprendre l’absence de ses parents, près de lui, dans la nuit. L’enfant hurlait ce besoin de savoir pourquoi les monstres avaient rampés sous le lit, fuyant les structures d’un livre de contes de fées. L’homme hurlait son incompréhension. Encore et toujours. Je le hurlais dans un gémissement douloureux. J’avais besoin de savoir. De savoir de lui ce que je ne pourrais peut être pas savoir. Et je devais savoir. Tout.
    Encore un arrêt.

    Mes doigts accrochèrent une mèche brune ; je ne l’avais pas lâché du regard. J’avais espéré, espéré à mort combattre ces limites de mon corps. Il me fallait aller plus loin. Il fallait que je parvienne à déchiffrer de lui ce que je savais de moi. Il fallait que je compare nos êtres de manière à ce que plus rien ne me fasse hurler parce que je saurais de lui autant qu’il le faudrait. Que la douleur se serait tût. Je ne voulais pas le lâcher du regard. Je crois que j’étais plus violente, dans mon regard, que n’importe quel délinquant sexuel. Plus violente, encore plus pénétrante et douloureuse, je fouillais, tâtais, cherchais à arracher, à déchirer tout ce qui me bloquait. Bloc. Bloc terrible que je ne parvenais pas à faire tomber.
    Son voisin, tâche floue, que j’avais certainement regardé avant de croiser son regard, se leva. Ô miracle. Ô être humain tant aimé. Ton intervention était bénie entre toutes les interventions, et de ta grande miséricorde, tu m’offrais la possibilité de le rendre un peu accessible. Ô humain, dont je ne me souvenais plus le visage, je te bénissais entre les hommes.
    Tu étais maintenant à moi, Inconnu Ultime.
    Il avait compris. Peut être même avant moi. Il était formidable. Je le bénis aussi, pour sa grande intelligence, pour son génie. Il méritait d’être ; chaque seconde me le prouvait un peu plus. Il me fallait cependant à mon tour exister. Sortir de cette état physique de stagnation. Je bougeais… mais si peu pour les autres. Et pourtant, il le fallait. Comme si cela avait été écrit en face de moi, par la main même du Destin. Qui sait. Si je ne bougeais pas, peut être quelque chose de terrible arriverait ? Peut être plus rien n’existerait ? Mes lèvres se tordirent dans une grimace de dégoût, et du bout des doigts, j’appuyais sur le siège ; me levant. Pas à pas. Attrapant de la main une épaule inconnue, qui fit se tourner vers moi un visage. Je ne lui accordais même pas un regard, mais déjà je me détachais. Il me fallait garder mon équilibre, et s’était dressé devant moi moult serviteurs aptes à leur loyauté éternelle pour moi. Mes doigts glissaient sur leurs corps, les regards se posaient sur moi, présence bretonne dans un peuple nippon. J’arrivais face à lui. A chaque stations ; une minute d’arrêt. 50 secondes. Me restait dix secondes. Je le fixais. Si merveilleux dans son ultime instant d’être inconnu. Je m’assis.
    Jambe glissée sous ma hanche, je lissais du plat de la main une jupe plissée. Gestes communs, attitude française et barbare dans cette civilisation réglée, j’étais vulgaire pour les yeux bridés. Qu’ils ne regardent pas ma culotte. J’avais ancré mes yeux sur ce visage très près, désormais, ressentant pleinement son omnipotence face à moi. Qui étais-tu ? Existait-tu encore plus, maintenant ? Est-ce que tu te sentais exister ? Mes doigts remontèrent jusqu’à une mèche blanche. Je la froissais du bout des doigts. Quel ravissement. Il existait. Il existait pour de vrai.

    « Comment t’appelle-tu ? »

    Oh, pour moi, un nom représentait tellement. Il offrait la possibilité de savoir ce qu'était l'autre, d'avoir cette possibilité de fouiller en lui, à la manière d'un dépucelage violent et irrévocable, effectué rien que par le regard. Bien plus que ce que j’avais fait par deux fois, quelques instants auparavant.

    (...)

    Le charme masculin était passionnant. Ces créatures à genre bifurqué avaient toujours été d'une puissance attirante aussi complexe que fascinante. Mais jamais je ne me m'étais laissé au plaisir de me réjouir dans les bras d'un amant auquel j'aurais pu m'abandonner. Peut être avais-je toujours trop tenu à ma liberté d'être et d'expression. La joie de compenser par un animal de compagnie au visage humain ne m'avais jamais déplut, mais n'étais jamais entré en considération factuelle, cependant. Aucun ne me plaisait plus que ces voleurs de mon cœur, multiples et dissociés de la réalité, arraché de ma vie par le besoin vital de tous les observer, de tous les comprendre, et surtout de tous les aimer. Posséder une infinité d'individu, dont je réglerais le règne animal par mon existence à leur yeux. Qu'ils soient ce qu'ils pensaient que je sois pour eux. Nos âmes entrelacées, dans une inégale répartie. Que je gagne, mais sans qu'ils s'en rendent véritablement compte, et que mes baiser aient le goût de leur sang. De ma victoire dans leurs défaites, de ma jouissance dans leur plaisir.

    « Bakura Kamimura. »

    Chapitre trois. Etranglement ombilical.

    Silence éternel et religieux de mon cœur, tandis que mes yeux assoiffés de vérité arrachait à son visage la demande d'une véracité du mensonge. Les prières les plus multiples, explosant dans mon esprit comme des hurlements aux vibrations fulgurantes. Je hurlais, je me tordais de l'intérieur. De rire. Cette euphorie incroyable, inouïe, qui implosait ma raison d'être, faisant se déchirer mon masque impassible, transformant l'immuable voile de tragédienne en un port comique et royal. Éclat de rire, qui explosèrent hors de mes lèvres, tandis qu'un vague sentiment de honte amusée venait soulever ma main jusqu'à mon visage pour cacher ma bouche. Non, non, pardon, c'était trop drôle. Le frisson de mes rires secouait mon corps comme une vulgaire poupée de son, et malgré l'importance de la révélation, je me laissais aller à l'hilarité. Bakura Kamimura. Il était définitivement parfait, n'est-ce pas? S'attachait à l'importance de son être un nouveau trophée.

    « N'est pas n'importe qui, qui peut me faire autant plaisir d'être... »

    Le Diable en ment pas à Dieu. What's the Hell, what's your name? Les questions affranchies par la pureté naïve de l'humanité se pressaient sur ma langue, tandis que je calmais les feux de mon anarchie sentimentale. Ne ris pas, ne ris plus; dieu n'est rien d'autre qu'un jouet. Un jouet suprêmement fâcheux car il se prend pour le diable. Il se prenait pour moi qui m'était longtemps prise pour lui. Nos masques échangées dans le besoin d'exister un peu plus que ce que nous étions déjà. Voilà... voilà peut être l'explication la plus raffinée qui soit à mes yeux: il était, et donc je l'avais aimé pour cela. Enveloppe charnelle aux besoins humains, mais à l'attirance magnétique des anges. Son âme convulsée dans le désir érotique de mes propres désirs, domptée par les yeux rouges à mon appartenance. J'avais rêvé de lui, un jour, peut être, et peut être même recommencerais-je, me jouant de son désir d'être maitre omnipotent de son corps. Il était à moi, car je le désirais, et je l'avais trouvé.

    « Kami Otagame. »

    Main au contact formidablement effarouché sur ma joue, j'étirais l'angle de mes lèvres dans un sourire à la révérence accomplie devant son audace. N'était pas n'importe qui qui faisait n'importe quoi. Il était tellement plus... tellement plus ce que je chérissais. Erreur du hasard? Comptabilité approuvé? Pourquoi devais-je fantasmer devant un humain qui m'offrait l'idée même d'être un dieu colérique? Satan ne pouvait-il pas se jouer d'une passion tendre et idyllique? Je voulais tomber amoureuse d'un dieu. Rires silencieux de mon cœur sardonique, je relevais le visage sous al caresse. JE m'étais fait animal pour la rédemption des hommes. Je m'étais fait femme, au corps de péché, pour que l'on se laisse facilement approcher, et que tous succombent. Je n'étais pas parfaite, je n'étais pas canon grecque, j'étais simplement cet animal vicieux et rampant qui ondulait sous le contact. Mes yeux, billes enflammées par le sourire aux résonances hurlantes, lâchèrent une seconde le visage héroïque, pour accompagner le mouvement de mes doigts. Je lui ôtais mon visage de la paume, laissant ma main sur la sienne. Et pas l'inverse. Je dominais avec cette tendresse féminine qu'engageait la séduction pure et simple. C'était terriblement tendre et amusant.
    Le visage... c'est ce qui nous appartient autant que ce qui nous échappe pleinement. Je garderais mon esprit, si j'allais me greffer le tien. … Mes mots tournaient dans mon esprit, dans une juxtaposition erronée de ce que je voulais faire ressentir. Descendrions nous au prochain arrêt? Ou bien rien. Seulement la course d'un métro, et de deux moi à l'intérieur: moi, et lui. Etait-il Dieu? Mes doigts dessinèrent ses phalanges. Oserais-je? Oserais-je soudainement briser mon jeu si vieux d'humaine aux attitudes adolescentes pour me livrer à al débauche de mes imaginations? Etait-il ce que tout son être clamait à ses yeux? Je vis la vérité: il était ce qu'il pouvait ne pas être. Il suffisait simplement que je décide qu'il était dieu. Et alors il le devenait, obligatoirement. Mes yeux s'agrandirent, comme eux même stupéfaits de n'avoir jamais caressé de leur regard cette vérité si évidente. Je relâchais sa main, relâchais ma prudence, m'accrochais à son épaules. Sous ma main, sous mes doigts, dans ma paumes, les mèches décolorées se froissèrent dans des crissements aux décibels tactiles. Je me penchais, ni animal, ni humaine, m'emparant de ce besoin de savoir. Si Ève avait décroché la pomme, il fallait que je décroche la connaissance. Le même fruit, séducteur. Mon bras glissa autour de son cou. Mes lèvres près de sa joue.

    « Est-ce que tu veux bien être Dieu? »

    Besoin urgent, inflexible. L'araignée s'était elle jetée sur sa proie ou bien le vent l'y avait-elle acculée? La pitié pouvait-elle encore exister quand le hurlement de nos âmes ne se camouflait plus, déchiré par cette souffrance qui nous poussait à désirer ce que nous voulions le plus intensément? Je voulais ce que je désirais. Mes doigts effleurèrent les os, la colonne, les omoplates, la chair et la peau. Je restais immobile. Quel monde cruel. Je désirais ce que je voulais. Araignée, dame sombre, dont je me complaisais du rôle juvénile, j'avais mué l'image pour la remodeler selon mes doigts. Mon étreinte, j'aurais aimé la resserrer, posséder de mes bras pleinement son corps. Mais s'il répondit oui, s'il acceptait totalement cet enchainement, alors je me serais enchainée. Je me serais enchainée, bridée par les propres pièges de mes nécessités. S'il était dieu, je serais le diable. Si j'étais l'araignée, il serait autant le papillon qu'il serait la toile. S'il était dieu, alors peut-être n'était-il plus mon jouet. Inouï.

    (...)

    Il accepta.


    (...)

    Le lycée s'achevait, comme une promesse vers l'avenir, rejetant toujours un peu plus loin ma toile dans le vent. Je cherchais désespérément à m'accrocher à mes repères, perdant pieds pour la première fois. Le premier homme de ma vie, Vegan, celui là même dont j'avais un jour déclaré avoir dans le futur des enfants avec ses cheveux, me fit découvrir le milieu professionnel du tatouage perçage. Je m'y réfugiais, comme une araignée apeurée rentrerait dans son nid, au contact d'une lumière trop forte. Le diable se découvrait ainsi le besoin de dessiner sur les peaux des gens. Quel art, pour moi. Je me spécialisais, apprenais le métier avec cette passion meurtrière, faisant frémir les crochets et les peaux; jusqu'à ce que mes études me demandent de quitter ma ville. De quitter Vegan. Je n'étais plus vraiment une enfant, et je n'avais jamais été faible, mais devoir m'eloigner du tatoueur dit difficile. Je gardais contact. Lucifer veillait sur ses âmes chéries. Rejoindre Keimoo fut ainsi une des dernières épreuves de mon adolescence, avant de rentrer dans l'âge adulte. Rachetant les lieux d'un ancien tatoueur décidant d'aller faire sa vie à Tokyo, je prenais possession d'un salon de tatouage. En devint le formidable extrémité d'une hiérarchie inexistante. Pour me tenir compagnie, j'employais une jeune femme, très douée dans l'art de manier les crochets. Je l'aimais de ce même amour violent qui m'attachait à tous ceux qui daignaient exister à mes yeux. Et en même temps. Je suivais les cours à Keimoo.
    Jolie petite vie d'un diable amoureux des humains.




    • Famille : [ 3 lignes minimum ]


♠ Seicho Otagame, homme tendre et généreux, journaliste dans un journal populaire, il est particulièrement amoureux de sa femme, dont une de ses grandes frustrations a été l'impossibilité de cette dernière d'enfanter.

♠ Sakura Otagame: Femme douce et prévenante, ce fut elle qui initia Kami à l'art. Elle est responsable d'une édition de magazine de mode, et voyage énormément.


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      • Souhaitez-vous un parrain social ? Si oui, avez-vous une préférence particulière ? non merci

      • Avez-vous quelque chose à ajouter ?
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Dernière édition par Kami Otagame le Mer 18 Jan 2012 - 15:50, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyVen 13 Jan 2012 - 2:21

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MessageSujet: Re: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyDim 15 Jan 2012 - 18:09

    Re-bienvenue à toi :)

    Psychologie :
    - "La petite fille prit aussi la grosse tête" : si on considère le contexte de la phrase d'avant, tu voulais dire "aussitôt", non ? Je fais peut-être erreur :)
    - Il y a une chose que je ne comprend pas, c'est que tu tend plutôt vers la biographie, car tu raconte avant tout le caractère de ton personnage avant le lycée. Or il me semble que tu dois plutôt t'intéresser sur ce qu'elle est aujourd'hui, au lieu d'étoffer le passé.

    Particularités :
    - "On la dit Araignée; de ce fait, elle se déplace comme telle" : tu décris par la suite son tatouage, du coup cette phrase est incohérente car je doute que ton personnage se déplace comme une araignée. Change la forme de la phrase. De plus, "comme tel" et non "comme telle".
    - "Elle cherche aussi à aimer tous les humains de la terre entière, sans distinction. Elle est très malheureuse quand elle se met à détester quelqu'un" : Je croyais que ton personnage était arrogant ? Voilà pourquoi ta psychologie n'est pas correcte, on se base sur des éléments passés qui devrait se situer dans la biographie. Car on ne sait qu'à la fin qu'elle cherche à se sociabiliser, et ce n'est qu'à ce moment là qu'on comprend cette particularité.

    Biogaphie :
    - "Vous connaissez une partie de mon histoire. Petite peste, et tout et tout." : On en revient toujours à ta psychologique. C'est ici que tout ce que tu y a développé doit se situer.
    _ "mais aussi par envie personnelle hin hiiin hiiiiin" : On accepte aisément les délires personnels o/ Mais vu l'ambiance de ton texte, de ton style, je trouve que ça gâche tout. :)
    -"Je ne me suis jamais retournés" : "je ne me suis jamais retournée"
    - " aliénant en mes faveurs des paraplégiques et des tueurs" : Il me semble que tu vas un peu trop loin dans cette phrase. Des tueurs ? Certainement pas dans une pension. Des paraplégiques, probablement pas non plus puisqu'ils sont scolarisés dans des centres spécifiques. Et même en dehors de l'école, on rencontre peu souvent des paraplégiques seuls pour les draguer, encore moins des tueurs. A modifier, donc !
    - "Ils tombaient les uns après les arts" : "les uns après les autres"
    - " que pendant eu seconde" : "une seconde"
    - La partie en italique est nickel, les élipses sont parfaites !
    - "Tendre avarice que la mienne, je jetais mon ombre sur les fidèles déjà agenouillé face à mon seul et unique rival." : On ne comprend pas très bien de qui il s'agit. Un prêtre, l'unique fidèle présent dans l'église ?
    - "Sortir de cette état physique de stagnation" : "cet état"

    ♪ Je souhaiterais que tu étoffes au moins d'une ligne la famille.

    ♪ Ton personnage serait plutôt apte à être dans le groupe des Creepie plutôt que dans celui des rebelles, car mis à part l'arrogance, ton personnage n'a rien de rebelle.

    ♪ Je pense également qu'il serait bon de passer ta fiche sur on correcteur orthographie, tels que Word ou Bonpatron. J'ai déjà retenu ci-dessus quelques fautes, mais j'ai du en passer certaines (qui relèvent probablement de fautes d'innatention).

    ♪ Mis à part ça je n'ai rien d'autre à dire de ta fiche. Tu as un style très poétique, de ta fiche émane beaucoup de lyrisme. J'apprécie ! Corrige tout ça et je te validerais ♥



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MessageSujet: Re: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyLun 16 Jan 2012 - 14:29

Ellen Shizen a écrit:
    Re-bienvenue à toi :)

    Psychologie :
    - "La petite fille prit aussi la grosse tête" : si on considère le contexte de la phrase d'avant, tu voulais dire "aussitôt", non ? Je fais peut-être erreur :)
    ♠ Hem, j'ai remplacé par "aussitôt.

    - Il y a une chose que je ne comprend pas, c'est que tu tend plutôt vers la biographie, car tu raconte avant tout le caractère de ton personnage avant le lycée. Or il me semble que tu dois plutôt t'intéresser sur ce qu'elle est aujourd'hui, au lieu d'étoffer le passé.

    ♠ C'est fait!

    Particularités :
    - "On la dit Araignée; de ce fait, elle se déplace comme telle" : tu décris par la suite son tatouage, du coup cette phrase est incohérente car je doute que ton personnage se déplace comme une araignée. Change la forme de la phrase. De plus, "comme tel" et non "comme telle".

    ♠ Remplacé! ♥


    - "Elle cherche aussi à aimer tous les humains de la terre entière, sans distinction. Elle est très malheureuse quand elle se met à détester quelqu'un" : Je croyais que ton personnage était arrogant ? Voilà pourquoi ta psychologie n'est pas correcte, on se base sur des éléments passés qui devrait se situer dans la biographie. Car on ne sait qu'à la fin qu'elle cherche à se sociabiliser, et ce n'est qu'à ce moment là qu'on comprend cette particularité.

    ♠ J'ai argumenté sur le changement caractériel.

    Biogaphie :
    - "Vous connaissez une partie de mon histoire. Petite peste, et tout et tout." : On en revient toujours à ta psychologique. C'est ici que tout ce que tu y a développé doit se situer.
    _ "mais aussi par envie personnelle hin hiiin hiiiiin" : On accepte aisément les délires personnels o/ Mais vu l'ambiance de ton texte, de ton style, je trouve que ça gâche tout. :)

    ♠ Yes. Changé.

    -"Je ne me suis jamais retournés" : "je ne me suis jamais retournée"
    - " aliénant en mes faveurs des paraplégiques et des tueurs" : Il me semble que tu vas un peu trop loin dans cette phrase. Des tueurs ? Certainement pas dans une pension. Des paraplégiques, probablement pas non plus puisqu'ils sont scolarisés dans des centres spécifiques. Et même en dehors de l'école, on rencontre peu souvent des paraplégiques seuls pour les draguer, encore moins des tueurs. A modifier, donc !
    - "Ils tombaient les uns après les arts" : "les uns après les autres"
    - " que pendant eu seconde" : "une seconde"
    - La partie en italique est nickel, les élipses sont parfaites !
    - "Tendre avarice que la mienne, je jetais mon ombre sur les fidèles déjà agenouillé face à mon seul et unique rival." : On ne comprend pas très bien de qui il s'agit. Un prêtre, l'unique fidèle présent dans l'église ?
    - "Sortir de cette état physique de stagnation" : "cet état"


    ♠ Tout est corrigé normalement.

    ♪ Je souhaiterais que tu étoffes au moins d'une ligne la famille.

    ♠ Fait.

    ♪ Ton personnage serait plutôt apte à être dans le groupe des Creepie plutôt que dans celui des rebelles, car mis à part l'arrogance, ton personnage n'a rien de rebelle.

    ♠ ça me va parfaitement! (:

    ♪ Je pense également qu'il serait bon de passer ta fiche sur on correcteur orthographie, tels que Word ou Bonpatron. J'ai déjà retenu ci-dessus quelques fautes, mais j'ai du en passer certaines (qui relèvent probablement de fautes d'innatention).

    J'ai honte.... je me relis et corrige, et je finis rapidement ça. It's right, huh?

    ♪ Mis à part ça je n'ai rien d'autre à dire de ta fiche. Tu as un style très poétique, de ta fiche émane beaucoup de lyrisme. J'apprécie ! Corrige tout ça et je te validerais ♥


♠ Merci beaucoup! ♥♥


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MessageSujet: Re: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyMar 17 Jan 2012 - 14:00

♠ Est-ce que c'est ok?
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MessageSujet: Re: Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen]   Otagame Kami (finie) [En charge : Ellen] EmptyMar 17 Jan 2012 - 20:48

    La faute "La petite fille prit aussi la grosse tête," n'est pas corrigée :)

    Mais sinon tout me va, validée ♥
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