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 Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.

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MessageSujet: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyDim 8 Jan 2012 - 22:34





Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana…


Il devait être aux alentours de vingt heures ce soir-là, lorsque j’étais dans ma chambre, installée devant ma coiffeuse, une paire de ciseaux à la main. Il était temps que ce cauchemar cesse. C’était toujours le même : J’avais beau tenter de le sauver, il mourait quand même. Il n’y avait aucune solution possible afin qu’il garde la vie sauve.

Vous n’avez pas connu la Nana qui en a pincé pour un mec : son meilleur ami. J’avais seize ans, il en avait vingt. On était amoureux, seulement il était fils d’un mafieux. Il ne tenait pas à me blesser s’il sortait avec moi, puisqu’il était comme son père : Il faisait les mêmes conneries, et le soir, après les cours, son père l’initiait pour le faire entrer dans ce métier dangereux. Il vendait de la drogue et faisait bien d’autres choses encore, d’illégal cela va de soi. J’avais beau lui parler de ça, tenter de le sortir de là, il ne voulait rien entendre pour ne pas subir les représailles de son père. Il n’y avait qu’une seule chose de bien : Il ne tuait personne, contrairement à son géniteur. J’ai du vous le dire une fois : J’avais eu de mauvaises fréquentations. Il en faisait partie, mais pour moi, il a toujours été différent. Je pouvais l’aider à s’en sortir, mais son père n’était pas du même avis que moi. Il finissait toujours par nous séparer, comme si ça ne lui avait pas suffit de le monopoliser tous les soirs pour toutes ces conneries. Son géniteur semblait avoir deviné mes intentions : Le fait que j’essayais de raisonner son fils. Au lieu de s’en prendre à son fils, il s’en était pris à moi, à maintes reprises. Je ne le lui avais jamais avoué, j’avais tout encaissé sans rien dire, jusqu’au jour où il m’interdisait de le revoir. Il m’avait fait un sacré chantage, j’avais été bien obligé d’accepter. Alors, je m’étais mise à l’éviter comme je le pouvais, j’avais ignoré ses coups de fil et je daignais plus lui ouvrir lorsqu’il venait chez moi sonner à la porte. Il n’y comprenait rien, puisqu’il n’était pas au courant de ce que m’avait fait subir son géniteur, il en était de même pour le chantage. Je lui avais juste dit que c’était mieux si on ne se voyait plus. Il avait très mal pris notre rupture si on pouvait appeler ça comme ça. On ne se confiait plus rien tout était fini.

Et puis un soir, je ne sais plus trop quelle heure il était, tout ce dont je me souvenais, c’est qu’il faisait nuit, il avait jeté des cailloux à ma fenêtre. Il m’avait réveillé, alors je m’étais levée pour ouvrir la fenêtre de ma chambre ainsi que mes volets pour le découvrir en bas. Il peinait à rester debout, et sa voix, qui m’était parvenue à mes oreilles, m’avait semblé bizarre. Je m’étais alarmée en dévalant l’escalier, sans prendre la peine de refermer ma fenêtre, et j’ouvrais la porte d’entrée avant de courir pour faire le tour, afin le rejoindre de l’autre côté de la maison. Je pâlissais en le voyant : Il avait une jambe en sang, sa chemise semblait rougie par le même liquide mais je n’en étais pas sûre vu que le tissu était d’une couleur sombre. Je m’étais rapprochée de lui, une main tendue vers son haut, que j’avais maladroitement touché tellement je m’étais mise à trembler. Ce liquide poisseux ne pouvait être que du sang. Que s’était-il passé ? Je n’osais pas le lui demander, tout ce que j’étais parvenue à faire, c’était de me jeter à son cou et de le serrer très fort contre moi. Je me souvenais m’être détachée de lui, couverte de sang à mon tour.

Je devais trouver de l’aide, mais ce fut elle qui vint à nous puisque mon père nous découvrit dans le jardin. Il m’avait entendu ouvrir la porte d’entrée à la volée. Il connaissait le père de mon meilleur ami, puisqu’il n’était jamais parvenu à l’arrêter : Les preuves manquaient. Donc, mon père m’avait repoussé, comme je m’étais de nouveau blotti contre mon meilleur ami, ne sachant pas quoi faire d’autre, tellement j’avais peur de le perdre et il le porta jusqu’à la maison. Moi, je m’étais contentée de le suivre jusqu’au salon, où il venait de déposer son fardeau sur le canapé. Mon meilleur ami s’était mis à parler, comme s’il délirait. Je n’avais compris qu’un seul mot, qui me fit l’effet d’une bombe : J’avais cessé de trembler pour aller chercher quelque chose dans la cuisine, avant de courir dehors, en nuisette. J’étais partie chez lui, guidée par un indice lâché par celui que j’aimais. Son géniteur. Nana allait bien s’occuper de son cas. Les larmes me brouillaient la vue, ce n’était pas grave, puisqu’en une dizaine de minutes, j’étais arrivée à bon port.

Ma destination ? C’est tellement facile à deviner. Le seul problème, c’est qu’il n’y avait personne. J’avais beau m’acharner sur la sonnette, personne ne m’avait ouvert. Je m’étais laissée tomber, assise, sur le pallier de la porte d’entrée, pendant quelques secondes… qui s’étaient transformées en minutes, puis en heures. C’était mon père qui était venu me chercher, encadré par ses collègues. Des flics. Il n’avait pas tardé à faire appel à eux pour mener l’enquête. Il m’avait pris dans ses bras, tandis que son équipe se chargeait du reste : Enfoncer la porte d’entrée. L’ambulance était là, elle aussi mais mon père m’avait emmené lui-même à l’hôpital, juste au cas où. L’un des médecins, qui était de garde, me força à prendre un calmant. Je n’en voulais pas, je voulais voir celui que j’aimais. Qu’est-ce qu’il était devenu ? J’interrogeai mon père, qui m’annonça sa mort et ce maudit type en blouse blanche profita de cette occasion pour me faire une piqûre.


Bordel.
Bordel.
Bordel.


Après une nuit passée à l’hôpital, ma mère était venue me chercher pour me ramener à la maison. Ce fut le calme plat, le silence. Je ne savais même pas si l’enterrement de mon meilleur ami était prévu, on ne me disait rien. Je n’aimais pas ça.

Une semaine. Pendant une semaine, j’étais restée enfermée dans ma chambre, je n’en sortais que pour manger ou boire quelque chose aux heures de repas. J’étais tout le temps vêtue de noir et mes parents détestaient ça. Mes périodes sombres à moi. Au bout de sept jours, j’étais descendue dans le salon pour annoncer à mon père :

- Je vais devenir flic, comme toi. Tous ces meurtriers, j’irais les foutre moi-même sous les verrous.

C’était comme ça que j’avais trouvé ma voie.

Et donc, je me trouvais dans ma chambre, avec une paire de ciseaux. J’avais l’intention de m’en prendre à mes cheveux. Cette blondeur… c’était insupportable. C’était ma première coloration, alors que je n’avais que seize ans. Je me souviens de l’expression horrifiée sur le visage de ma mère : Mes beaux cheveux bruns teinté en blond… elle n’avait pas supporté, au début. Après, elle s’était habituée mais c’était vraiment trop chiant de conserver ce blond, à cause de mes racines brunes. Là, j’avais pris une décision : Tout couper… Liana, ma sœur, surprit mon geste et moi, j’étais devenue aussi raide qu’une statue, la paire de ciseaux à quelques centimètres de ma chevelure :


- Nana ! Qu’est-ce qui te prend ?

- Tu vois ce blond ? Je n’en veux plus. Je m’apprêtais donc à tout couper jusqu’à mes racines brunes et…

- Et ne plus avoir de cheveux ? Je sais que tu en connais un rayon sur la coiffure, et que tu es douée… mais là… ça ne va pas le faire.


Lorsque mon regard bleu se posa sur le miroir de ma coiffeuse, je constatai qu’elle avait raison : Il ne me resterait plus que… six centimètres de cheveux sur le crâne…


- Heu… bon, d’accord. Tu as une autre solution ?


Je reposai les ciseaux, à portée de main juste au cas où, tandis que ma sœur posa un sac sur mon lit. Je haussai un sourcil, intriguée par le contenu que je ne pouvais pas encore voir, puisque Liana était trop occupée à fouiller dedans… au bout de quelques secondes, elle en ressortit deux… non trois boîtes de coloration… violine. Je l’interrogeai :


- D’où tu sors ça toi ?

- J’ai été faire les boutiques… tu sais, les endroits où on peut acheter plein de choses ? J’ai pensé à toi en achetant ça.


Elle avait pensé à moi ? Je ne lui posai pas d’autres questions, me contentant de lui prendre l’une des boîtes dans ma main droite. Redevenir presque brune en passant par du violine ? Enfin, retrouver des cheveux sombres ? Pourquoi pas après tout :


- Heu… oui, bon… d’accord. Donne-moi les deux autres boîtes, je vais aller torturer ma chevelure avec.


Ma sœur arbora un air triomphant  lorsqu’elle me tendit ce que je désirais. Je quittai ma coiffeuse pour aller dans la salle de bains, suivie de Liana. Je vous passe les détails, puisque l’opération dura une bonne heure… le temps d’appliquer le produit sur mes longs cheveux, qui m’arrivaient au milieu du dos. Je crois bien qu’ils étaient un peu plus longs… d’où les trois boîtes mais deux suffisaient amplement. Puis, le temps de la pause qui était de trente minutes, le rinçage et enfin… le séchage. Le résultat était juste parfait, et ma sœur semblait ravie :


- Wahou ! Adieu le blond qui ne t’allait pas, et bonjour le violet qui t’embellit !

- Bah… merci. Dis que j’étais moche en blonde, je te dirais rien…

- Non, non mais je te trouve mieux comme ça.


Je remerciai Liana avant de me changer. Je bossais de nuit, et j’allais être en retard. Je déposai un bisou sur le front de ma sœur en lui souhaitant une bonne nuit, et que si elle en avait envie, elle pouvait dormir dans ma chambre, puis j’allai voir ma mère. Elle n’était pas encore couchée, et elle appréciait ma nouvelle couleur. Merci petite sœur.

Je pris ma voiture pour aller au poste, et une fois là-bas, je pris directement la direction du bureau de mon père. Il n’était pas là, Komaro non plus. Un dossier, posé sur le bureau de mon père, attira mon regard, et pour cause : il était très épais. J’avançai de quelques pas pour lire la couverture :



DOSSIER CONFIDENTIEL


Confidentiel, hein ? Mon père gardait toujours des dossiers de ce type sous son coude, pour les traiter en urgence, seul. Il ne partageait pas avec son équipe lorsqu’il en faisait une affaire personnelle. Je redressai la tête pour regarder si quelqu’un m’avait vue entrer dans le bureau de mon père, mais non… alors, je m’emparai du dossier, il m’intriguait trop pour rester là, et je sortis. Ce soir-là, je devais surveiller un certain quartier. C’était du gâteau. Je saluai quelques collègues sur mon passage, avant d’emprunter un véhicule de fonction. J’avais de la bonne lecture, pour une fois. Et puis, si jamais mon père le cherchait, son dossier était entre de bonnes mains… chose qui n’allait sans doute pas durer longtemps. Je m’étais garée sur un parking éclairé, il n’y avait donc rien à craindre, puis j’étais partie m’asseoir sur un banc. J’étais au beau milieu du quartier à surveiller, l’endroit idéal donc. J’avais à peine tourné la première page, qu’une voix masculine m’interpella…



Nana and Wun


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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyJeu 19 Jan 2012 - 21:08



Si on comptait le nombre de fois où Wun avait levé les voiles sur son mystérieux passé lui-même, tous les doigts de ses mains et de ses pieds ne suffiraient pas. La plupart du temps, c’était involontaire. Wun le gaffeur, et les 36 000 personnes qui avaient fini par savoir qu’il faisait partie de la mafia sans même le vouloir. Maintenant, au moins, le secret était un peu plus simple à cacher, puisqu’il n’était plus d’actualité. Bon, restait à expliquer son comportement louche, farouche, sa tendance à se planquer sous des tonnes de vêtements et…. Ce qu’un mec comme lui foutait dans un magasin de jouet. Le plus drôle, dans l’affaire, c’était que cette dernière partie, son métier, n’était en aucun cas un subterfuge : il aimait vraiment ce métier. Une très ancienne obsession pour les jouets….

Ce que Wun fichait sur un parking quasi vide à cette heure-ci alors qu’il était sensé ne plus tremper dans aucune affaire louche ? Eh bien… il mettait fin, justement, à ses histoires louches. Quelques anciens clients du dealer restés insatisfaits d’avoir payé sans avoir reçu le matériel. Wun n’était pas fou : s’il voulait éviter que ces gaillards se lancent à sa poursuite et ne grillent son changement d’identité, il valait mieux les satisfaire. Seulement voilà, l’ex-blondinet devenu brun n’était pas cinglé : s’il les rencontrait en personne, il grillait sa nouvelle identité également. Il avait donc convenu avec eux d’une planque où il laisserait la cam’ et où ces derniers pourraient la récupérer le lendemain.

C’était donc de ce rendez-vous avec une plan ; que que Wun revenait lorsqu’il atterrit sur le parking. Il inspira profondément, savourant ce moment. Autant d’actions qui l’éloignaient de son ancienne vie, comme s’il était en train de clore un à un de vieux dossiers laissés inachevés –un genre de « Cold case » mais version mafieuse et criminelle. Et s’éloigner de son ancienne vie, c’était commencer en beauté la nouvelle.

Jusque là tout s’était déroulé comme sur des roulettes : ses nouveaux papiers d’identité, son logement –encore un peu vide à ce jour, car le brun avait balancé tous ses anciens objets et n’avait pas encore assez d’argent pour s’en acheter de nouvelles-, son travail. Il était encore un peu préoccupé par la manière dont ses relations allaient évoluer avec le changement. Il n’avait, par exemple, pas encore eu le temps de voir Ellen ou Akim. C’était encore trop proche du changement, la mafia russe risquait de le griller.

Ceci dit, il les avait appelés, tous les deux. Il avait appelé Akim dans une cabine téléphonique, se doutant bien que son téléphone était sur écoute. Il avait appelé Ellen sur le portable de son père –ce dernier le lui avait donné quelques mois auparavant- prétextant que son répondeur avait été effacé et qu’il avait retrouvé son numéro sur un bout de papier. Il avait ainsi pu les contacter tous les deux en évitant que la mafia ne le sache. A Akim, il avait dit la vérité : qu’ils ne pouvaient pour l’instant pas se voir pour des raisons évidentes de sécurité. A Ellen, il avait du mentir, pour ne pas qu’elle s’inquiète. Il allait lui dire, qu’il avait quitté la mafia, mais pas tout de suite, sinon elle flipperait tellement que son comportement nerveux risquait d’alerter les espions russes qui la surveillaient probablement, et ça, le brun n’en avait pas la moindre envie.

Mais ce n’était pas le moment de ressasser ça. Il venait de faire une bonne chose –pas selon la loi, juste selon sa perception- autant se concentrer là-dessus. Il pourrait aller fêter ça, mais depuis son changement d’identité, Wun évitait les bars qu’il avait jusque là fréquentés. Il n’avait pas encore assez confiance en « Dan Ebels » pour lui laisser les rênes. Lorsqu’il aurait un peu plus d’expérience en tant que vendeur de jouets brun du prénom de Dan, il retournerait dans ses lieux fétiches. Mais là, tout de suite, ce n’était pas le moment de faire un faux pas, et chacun sait que l’alcool aide énormément en matière de faux pas.

C’est en traversant le parking que son regard fut attiré sur un élément qui, d’ordinaire, n’y figurait pas. L’élément en question, c’était une personne –homme ou femme, c’était dur à dire à cette distance, d’autant qu’il voyait la personne de dos. Lorsqu’on évolue dans un milieu aussi cruel et perfide que la mafia, on finit par s’habituer à avoir une excellente vue, et notamment à développer une certaine nyctalopie. Wun ne voyait pas parfaitement dans le noir, mais probablement mieux que la plupart des gens. Et puis, le parking était éclairé par endroit, cela aidait.

Sa curiosité, Wun ne l’avait certainement pas perdu en quittant la mafia. Et il se demandait ce que faisait une personne, à cette heure-ci, seule sur un banc. S’il y avait bien une chose qu’il avait appris sur lui-même, c’était que s’il ne satisfaisait pas sa curiosité, ça allait le hanter. Bêtement : il ne connaissait probablement pas cette personne et il y avait des tas de raison pour qu’elle soit ici à cette heure-ci, mais ça ne fonctionnait pas ainsi : maintenant que la personne en question avait éveillé sa curiosité, il fallait qu’il la nourrisse.

Il s’approcha donc de la dite personne à pas de loup, sans faire de bruit. Pas qu’il ne cherche spécialement à être discret, mais ça aussi, ça faisait partie de ses vieilles habitudes :se déplacer silencieusement. Être invisible et inaudible, ou être mort : c’était la loi, dans ce milieu. Même en étant sorti de là, il continuait inconsciemment à l’appliquer.
Le lampadaire éclairant Nanako lui était favorable, puisque même 1 mètre derrière la jeune femme, son ombre ne trahissait pas la présence de Wunjo.

A cette distance, il put identifier une femme, cheveux violets –voilà qui leur faisait un point commun : une coloration-, un uniforme de flic, elle semblait très absorbée par sa lecture. A vue d’œil, comme ça, il s’agissait d’un dossier. Mais elle en était à la 2eme ou 3eme page, donc Wun ne pouvait distinguer ni nom, ni photo. Dommage, les dossiers policiers c’était toujours intéressant. Il allait devoir s’en passer.

Ne voyant guère plus d’intérêt à l’espionner en train de lire le dossier d’une personne dont il ne connaîtrait pas l’intérêt, Wun songea qu’il ne lui restait plus qu’à aborder la jeune femme s’il voulait satisfaire cette fameuse curiosité.

« Vous savez qu’il y a des endroits plus sympathiques pour une séance de lecture ? »

Lança-t-il calmement, révélant sa présence juste derrière Nanako. Sortant de l’ombre, il contourna le banc pour se retrouver face à elle. Les mains glissées dans son blouson noir, un borsalino bien enfoncé sur son épaule, Wun cadrait parfaitement dans la famille des grands frileux de ce monde. Il ne faisait pas bien chaud, pendant les soirées, ce qui justifiait amplement une bonne veste et un couvre-chef, même si le russe les portait pour d’autres raisons à la base.

Certes, dans son cas, venir chatouiller du flic, ça n’était peut être pas l’idée a plus brillante du monde. Mais d’une, il était sur de ne jamais avoir croisé cette fliquette là. De deux, même si c’était le cas, il doutait qu’une personne l’ayant cottoyé quelques minutes à peine puisse l’identifier avec son changement de look, de coupe et de couleur de cheveux et de couleurs de yeux. Et de trois, si Wun ne faisait plus partie de la mafia, ça ne l’empêchait pas, premièrement d’avoir toujours le goût du risque, et deuxième d’être toujours un peu con.

Tant qu’il ne s’attirait pas de gros ennuis, ça devrait aller. Le pire des cas serait qu’il finisse une énième fois au poste, car si Wunjo Ivanova était couvert par son mafieux de père, Dan Ebels n’était couvert par rien du tout, et irait croupir en taule s’il le fallait sans que personne ne s’y oppose. Ce serait tout de même embêtant pour le russe, mine de rien…

Mais « Dan » n’avait rien à se reprocher. Il déambulait dans la ville, certes à une heure tardive, mais les oiseaux de nuit iraient vous dire le contraire, sans drogue, sans arme, sans rien qui ne puisse lui porter préjudice. Alors non, Wun ne craignait pas grand-chose, au fond.

« Il y a même des cercles de lecture. Il parait que c’est sympa. Vous devriez essayer… Madame l’agent »

Ajouta-t-il, un sourire au coin des lèvres, alors qu’il relevait légèrement son borsalino, assez pour que ses yeux, tous deux bleus, soient finalement visibles.

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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyJeu 19 Jan 2012 - 22:22

Spoiler:




Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana…

J’étais plongée dans la lecture du dossier confidentiel, que j’avais plus volé qu’emprunté dans le bureau de mon père. Son épaisseur m’avait attiré… j’étais loin de m’imaginer que j’étais en possession de précieux documents concernant un mafieux. Et puis, c’était bien la première fois que Jalil Ûta laissait traîner de tels dossiers… j’en étais à la seconde page, lorsqu’une voix masculine s’éleva, juste derrière moi. Allons bon, il n’y avait même pas moyen de lire tranquillement ? En même temps, j’étais censée surveiller ce quartier. Je n’eus pas besoin de me retourner, puisque celui qui m’avait interrogé fit le tour du banc où j’étais assise pour me faire face. Mes yeux violets le contemplèrent un instant, de la tête aux pieds. Je demeurai silencieuse jusque quelque secondes. Cet inconnu... il me paraissait bien étrange. Je lâcha enfin :


- Je trouve cet endroit déjà bien sympathique, pas vous ?


Ce genre de lieu ne me faisait pas peur, et lui non plus d’ailleurs. Que voulait-il ? J’étais en tenue de flic, il avait l’air louche… il risquait de mal finir s’il restait auprès de moi, surtout si je ne le sentais pas. Je n’avais pas souvenir de l’avoir vu au poste, ce qui était peut-être bon signe pour moi, comme pour lui. Lorsqu’il reprit la parole pour me dire qu’il y avait des cercles de lecture, un sourire se dessina sur mes lèvres. Pour qui me prenait-il ?


- Libre à vous d’appartenir à une secte quelconque… moi, ça ne me tente pas du tout.


J’allais lui demander ce qu’il attendait de moi, à me tourner autour, lorsque mon téléphone se mit à sonner. Je m’excusai dans un murmure avant de décrocher :


- Oui papa ? Tu as un problème ?


Il cherchait un dossier. Le dossier que j’avais chipé, bien évidemment. Je fis l’ignorante :


- Tu as perdu un dossier ? Il était sur ton bureau ? Je ne l’ai pas vu, désolée.


J’entendis la voix de Komaro, puis celle de mon père qui me précisa qu’il s’agissait de l’un de ses dossiers confidentiels qui avait disparu. Mais je n’en avais rien à cirer, je ne l’avais pas vu…


- Tu n’es pas censé garder tes dossiers confidentiels à la maison ? Il concernait qui celui-là ?


Ce fut la voix de Komaro qui me répondit. Attendez une minute : Depuis quand mon père mettait Komaro dans la confidence ? Je suis sa fille, bordel.


- Komaro est au courant ? Merci pour moi. Tu devrais plutôt lui demander ce qu’il a fait de ton foutu dossier au lieu de m’accuser !


L’inconnu était en train de me parler, et mon père m’interrogea à ce sujet. Je lui répondis :


- Pardon ? De qui, qui c’est ? Celui qui vient de parler là ? Qu’est-ce que ça peut bien faire ? Ah, tu veux que je l'arrête maintenant ? Mais oui, bien sûr ! Je vais arrêter tous ceux qui me demandent du feu !


Oh, le joli mensonge que je venais de sortir, surtout que j'avais cessé de fumer. Non, mais franchement, il commençait à m’agacer, et entendre la voix de Komaro renchérir m’énervait encore plus :


- Mais ne parlez pas en même temps bordel ! C’est quoi votre problème ? Je sais que je suis dans un quartier chaud, merci ! Je sais me défendre. Pardon ? S’il s’appelle comment ?


Je m’en foutais de savoir le nom du type qui était à mes côtés… pour faire plaisir à mon père, je posai la question à l’inconnu :


- Dis-moi… tu ne t’appellerais pas Wunjo quelque chose par hasard ? Ils sont deux à me parler, je ne comprends rien à ce qu’ils me racontent.


J’eus un moment d’hésitation, en baissant les yeux sur le dossier confidentiel. Et, tandis que mon père hurlait dans le téléphone, je parcouru la troisième page de mon regard violet. Là, je m’aperçus que le nom correspondait à celui que Komaro et mon père m’avaient donné. Il y avait même une photo du type, qui ne ressemblait pas du tout à celui qui était à mes côtés. Je ne sais pas pourquoi je poussai un soupir de soulagement avant de répondre à mon père :


- Ce n’est pas lui, tu es content ? Tu me laisses faire mon boulot maintenant ? Merci.


Et sans attendre de réponse, je raccrochai. Je relevai ma tête pour regarder l’inconnu, et constata qu’il avait les yeux bleus grâce au lampadaire situé non loin du banc. La conversation téléphonique avait du l’amuser, rien qu’à voir son air. S’il était venu me voir pour me questionner au sujet du dossier que j’avais entre les mains, il avait eu sa réponse grâce à mon père… restait à savoir si ces documents l’intéressaient vraiment. Je ne comptais pas m’en séparer, si mon père avait une affaire personnelle à régler avec ce Wunjo, il fallait qu’il s’en charge. Mine de rien, j’étais mêlée à cette histoire à mon tour… il ne me restait plus qu’à finir ma lecture pour savoir de quoi il retournait exactement, sauf que le type n’avait pas l’air de vouloir partir…


- Vous m’avez dérangé dans ma lecture pour parler… lecture ou bien vous aviez quelque chose d’autre en tête ? Si j’ai attiré votre curiosité, vous m’en voyez désolée. Je ne fais que surveiller le quartier.


Ce n’était qu’un semi mensonge, puisque j’avais trouvé de la bonne lecture. Tant qu’on ne s’en prenait pas à moi pour me subtiliser le dossier, ça devrait aller, non ? L’inconnu m’intriguait, mais un truc de fou.


- Si vous n’avez pas envie que je vous arrête, comme me l'a si bien dit mon père tout à l'heure, vous feriez mieux de retourner d’où vous venez. Non, parce que je voudrais pas dire mais vous semblez captivé par cette histoire de dossier…


Et sans m’en rendre compte, je venais de le sauver, en quelque sorte, puisque je ne savais pas encore que Wunjo était bel et bien en ma compagnie. Encore fallait-il savoir combien il y avait de Wunjo qui était recherché par Jalil Ûta…


Nana and Wun




Dernière édition par Nanako Ûta le Dim 22 Jan 2012 - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptySam 21 Jan 2012 - 15:19



« Pas assez éclairé, on s’abîme les yeux à lire ici »

Sur qu’un lampadaire n’avait jamais été le premier choix dans la catégorie « veilleuse pour lire tard le soir »… Mais de toute évidence, ça ne semblait pas la préoccuper plus que ça.

Un vague sourire se dessina sur les lèvres du russe. Une…secte ? Ok, visiblement, en dehors des dossiers, cette jeune femme n’était pas une grande lectrice. Elle n’avait apparemment jamais entendu parler des cercles de lecture. Wun n’était pas un grand lecteur non plus, mais il connaissait cette pratique sympathique et surtout, peu coûteuse : prêter un livre en échange d’un autre livre, cela évitait de se ruiner en bouquins divers. S’il avait le temps de lire, il profiterait sûrement de ce système, mais les mafieux ont généralement mieux à faire que lire…

Il décida de ne rien rétorquer, car signaler son ignorance à un agent de police n’était, généralement parlant… pas la meilleure idée. Certains flics avaient la sale habitude d’appeler « outrage à agent » toute remarque ne leur plaisant pas, autant éviter de passer par la case « problème avec la police ». De toute façon, Wun n’eut pas vraiment le temps de répondre quoique ce soit, puisque le téléphone de la fliquette se mit à sonner, et qu’elle prit l’appel en s’excusant.

Wun haussa les épaules, signifiant que ça ne le dérangeait pas. Ah, une discussion de famille. Le genre de chose que le russe avait très rarement, et c’était tant mieux. Il n’ne persuadait que d’avantage lorsqu’il entendait ce genre de discussion à rallonge. Bon sang ce que les gens pouvaient être bavards au téléphone, c’était d’un ennui mortel. Surtout quand les voix commençaient à monter comme ça. La demoiselle commençait à sérieusement lui casser les oreilles alors qu’elle s’énervait. Wun l’interrompit d’une « excusez-moi », s’apprêtant à lui dire qu’il allait s’en aller. Et c’est là qu’elle interrompit sa conversation un instant, se tournant vers le russe pour lui poser une question.

Les yeux de Wunjo s’écarquillèrent sans qu’il ne puisse retenir son air de surprise. En même temps, il ne s’attendait pas, mais alors vraiment pas à ce qu’on lui lance son nom comme ça. D’autant que bon, déjà en Norvège les Wunjo ne couraient pas les rues, mais alors au Japon, c’était juste improbable qu’il y en ait un autre que lui. Heureusement, l’air étonné ne l’avait pas tellement trahi, car une personne quelconque, n’ayant rien à voir avec le Wun en question, aurait eu la même réaction que lui.

« Euh… c’est un vrai prénom ? »

Répondit-il, un sourire moqueur sur les lèvres, semblant tout à fait à son aise. Pas du tout comme si un flic venait de lui balancer son véritable nom à la gueule.

« Enfin en tout cas moi c’est Dan … donc ça sera un non pour la question »

Ajouta-t-il, la laissant régler le souci avec son père. Il commença à s’éloigner, voulant éviter d’avoir à subir le reste de la conversation, lorsque la jeune femme aux cheveux violets raccrocha soudainement, reportant son attention sur Wun.

Il haussa un sourcil à la question de Nanako, enfonçant un peu plus ses mains dans les poches de son blouson. Eh bah, c’était pas l’amabilité qui l’étouffait. En même temps, elle était flic, il aurait dû s’en douter. Wun s’était dressé une image très précise de flics, féminin ou masculin. Il y avait bien sur quelques exceptions. Des ripoux en général. Il en avait connu un très original, un commissaire, complètement taré, mais qui l’avait tiré du pétrin plus d’une fois. Il n’était pas forcément plus aimable que cette jeune fille, mais il était très drôle.

« On ne peut plus adresser la parole aux gens juste par… envie ? »

Répondit-il finalement, sans véritablement répondre à la question. En même temps, il ne savait pas lui-même pourquoi il était venu lui parler… Wun était juste trop bavard et puis… il était peu habituel qu’une flic lise ses dossiers confidentiels en plein milieu d’un parking. En général, ils faisaient ça au commissariat, loin des regards indiscrets. Donc si elle ne le faisait pas, c’était peut être qu’elle souhaitait le cacher à quelqu’un DU commissariat…non ?

« Woh woh woh. M’arrêter ? Vous arrêtez tous les types que vous croisez dans la rue ?»

Il faillit ajouter : ‘Ben putain… la police ne sait vraiment plus quoi faire pour tuer l’ennui !’, mais son intuition lui dicta que ce n’était pas la meilleure stratégie pour sauver ses fesses.

Techniquement, il n’avait rien fait, à part lui avoir adressé la parole et s’être trouvé là quand elle avait téléphoné. Ceci dit, c’était elle qui avait déballé toute son histoire sous son nez… Si elle avait un tant soit peu de conscience professionnelle, elle se serait éloignée.

« Captivé par le dossier ? Euh… Parce que je suis venu vous faire un commentaire et que je me suis retrouvé là quand vous avez étalé vos informations au téléphone sous mon nez je suis captivé ? »

Wun éclata de rire, se tapant le front avec la paume de sa main. C’était officiel, cette flic était tarée ET paranoïaque, il ne pouvait pas espérer mieux…

« Tout à fait, oui. Je suis également captivé par ce poteau là, sur lequel je viens de m’appuyer, et je ne vous parle même pas de la porte là bas, que j’ai ouverte. Pour elle c’était carrément de la fascination »

Enchaîna-t-il. Il se contre-fichait de mettre l’autre tarée en colère, il n’avait rien fait de mal –pour une fois, tiens. De plus, elle était celle qui se planquer pour lire un dossier visiblement confidentiel, et c’était également elle qui tenait ses discussions de flic juste sous le nez d’un quelconque individu. De plus, la plupart des flics à qui il avait eu à faire ne le reconnaitraient pas. A part le commissaire, Atwoman, qui l’avait vu plusieurs fois, les autres ne l’avaient vu qu’une ou deux fois, et le changement était trop important. Ajoutons à cela le fait que le casier de Dan Ebels était vierge, désespérément vide, et il ne craignait pas grand-chose.

Ceci dit, Wun était un garçon prudent. Un garçon prudent courant très vite. Si Nanako sur son banc s’approchait de lui ne serait-ce que d’un mètre –puisqu’il s’était reculé pendant la conversation téléphonique dans l’intention de se barrer, et se trouvait donc à 5 bon mètres d’elle- il était près à détaler comme un lapin. Car même s’il ne risquait pas grand-chose, il avait autre chose à foutre que perdre son temps au poste à se justifier.

« Si vous voulez éviter que de simples passants ne se captivent pour votre dossier, évitez de lire vos dossiers dans des endroits publics. On a tous déjà zieuté le magazine que lit notre voisin de bus, et il n’y avait pas de panneau ‘attention, ne pas s’approcher, elle lit un dossier’ sur votre tête, officier »

Conclut-il, s’éloignant à reculons vers un autre banc. Parano comme elle était, s’il s’asseyait à côté d’elle, elle pouvait bien lui sortir qu’il lui faisait du harcèlement sexuel…


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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyDim 22 Jan 2012 - 16:23




Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana…

C’était bien assez éclairé pour moi… malgré ce qu’il pouvait penser de mes propos, pour moi, secte ou cercle, c’était la même chose, à quelques détails près. Lorsque j’avais demandé à l’inconnu s’il s’appelait Wunjo quelque chose - il faut dire que Komaro et mon père parlaient en même temps, ce qu’il faisait que je n’avais pas compris le nom - il me répondit par une question, à savoir s’il s’agissait d’un vrai prénom. Je n’en savais absolument rien, d’où mon haussement d’épaules. Dan. Rien à voir avec le nom incompréhensible. Parfait, je pouvais enfin raccrocher. Dossier confidentiel. Il était entre mes mains, et il y resterait un bon moment. C’est mal de laisser traîner ses affaires, en particulier des documents aussi importants. La question du jeune homme me fit rire. Il plaisantait, n’est-ce pas ? Non. Je voyais bien que non.


- Hum… tu parles à tous les flics que tu croises juste par envie ? C’est étrange, très étrange…


Je le corrigeai ensuite :


- J’arrête tous les types que je trouve louche, en l’occurrence, je vous trouve vraiment très étrange.


Je soupirai aux propos de Dan avant de lâcher :


- Vous auriez pu vous éloigner, si cette conversation vous dérangeait. Je vous signale que j’étais installée ici avant vous.


Et voilà que je rejetais la faute sur lui. Est-ce que nous étions amenés à nous rencontrer pour devenir ennemis ? C’était fort possible. Je fis mine de réfléchir avant de rajouter :


- Qui me dit que vous n’avez pas menti sur votre nom, hein ? Et si vous étiez vraiment ce Wunjo, vous seriez bien content de récupérer ce dossier pour vous en débarrasser, n’est-ce pas ?


Et Dan éclata de rire avant de se moquer de moi, avec son poteau et sa porte. Il était en train de me tenter là, parce que j’avais bien envie de l’attacher à son foutu poteau. Allez menotter quelqu’un à une porte, vous… son flot de paroles m’exaspérait. De simples passants ? Tout à fait. Genre, il n’était qu’un simple passant… enfin, il s’éloigna de moi, pour se rapprocher d’un autre banc. Il n’avait qu’à le dire, si je puais, pour ne pas s’asseoir à mes côtés… quoique, vu la façon dont je l’avais accueilli, il y avait de quoi m’éviter…


- Laissez-moi deviner, vous me trouvez parano avec mes gaffes. Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude. Quant à ce dossier… il est peut-être confidentiel, mais si Jalil Ûta ne l’avait pas laissé traîner dans son bureau, je ne l’aurais pas pris.


C’était des documents importants qui concernaient un mafieux. Cela me rappelait Kaze. J’avais toujours été tentée de me rapprocher de ce milieu, rien que pour savoir où était passé le père de mon meilleur ami. Je rêvais de me débarrasser de lui, par n’importe quel moyen, je m’en foutais. Si c’était pour être de nouveau emmerdée, ce n’était pas la peine. Et me voilà qui était pourtant en possession d’un dossier qui parlait de l’un d’entre eux. Je perdais mon temps, il fallait que je le ramène à mon père. J’en venais à me demander pourquoi Komaro était impliqué, d’habitude, mon père en faisant une affaire personnelle et ne mêlait personne à ses mystérieuses enquêtes… en même temps, je ne l’avais jamais senti, Komaro. J’étais sûre qu’il avait des choses à se reprocher. Je n’allais pas non plus perdre mon temps à enquêter sur lui…
Il n’y avait donc rien à faire dans ce quartier ? Mis à part Dan, il n’y avait pas un chat, donc aucun problème en vue… ou peut-être que si. Je refermai le dossier d’un geste sec avant de me redresser. Je venais d’apercevoir une silhouette qui m’intriguait. J’hésitai à m’en rapprocher avec les précieux documents et finalement, je fini par me diriger vers le banc où était Dan pour lui fourrer le dossier dans les mains en disant :


- Je te confie ça juste une minute.


Je l’avais tutoyé, ça m’avait échappé sans en être vraiment consciente, trop captivée par la silhouette. Je n’avais pas attendu sa réponse pour m’éloigner. Je traversai la route sans même regarder s’il y avait une voiture ou non, je n’avais qu’une idée en tête : rattraper la silhouette qui s’éloignait. J’avais de la chance, puisqu’elle se déplaçait avec lenteur. Je parvins donc rapidement à la rejoindre, et plus je m’en rapprochais, plus je sus à qui j’allais me frotter.


- Nobuya Kondou.


Tel était son nom. Ma voix le fit se retourner, et il eut un sursaut. Moi ? Je souriais. Je lâchai, sans me départir de mon sourire :


- Tu sais que, dans ton dossier, le mot « dealer » revient sans cesse ? Tu es doué pour échapper aux flics... sauf que moi tu vois, je n’ai pas l’habitude d’échouer.


Je m’avançais vers lui tout en parlant, et je prenais mon temps puisqu’il n’y avait qu’un cul de sac au bout de la ruelle dans laquelle nous étions. Il ne pouvait pas s’enfuir, sauf s’il faisait demi-tour. Dommage que je lui bloquais le passage.


- Ne me fais pas perdre mon temps, j’ai autre chose à foutre.


Comme récupérer le dossier confidentiel, par exemple, en espérant que Dan ne s’était pas enfuit avec… je ne fis donc pas traîner les choses plus longtemps, je me lançai à sa poursuite. Nous n’étions qu’à quelques mètres du cul de sac, sans aucune issue possible et la ruelle était trop étroite pour qu’il revienne sur ses pas sans me bousculer. Si ce n’était pas pratique pour l’arrêter plus facilement, que demander de mieux franchement ? Je le tenais enfin. Il pouvait se débattre, je m’en foutais. Maintenant que je le tenais, je ne le lâchais plus. Je lui passai les menottes, après lui avoir tordu les bras dans le dos. Il n’avait qu’à se laisser faire, il n’aurait pas eu mal mais non, il persistait à s’acharner pour se libérer. Je le fis avancer de force, en le tenant pour ne pas qu’il s’enfuit avec les menottes, ce serait con. Nous traversâmes la route dans l’autre sens, et je constatai que Dan était toujours là. J’étais en train de réfléchir à ce que je devais faire : amener Nobuya au poste, le laisser avec les menottes, je pouvais bien le surveiller ainsi, appeler un collègue mais c’était trop risqué si Komaro se ramenait ou l’enfermer dans la voiture. J’avais la flemme de l’attacher à quelque chose pour qu’il se tienne tranquille, le temps que je termine mon service dans ce quartier. J’optai pour la dernière solution, après tout, je ne risquais rien, il était bien attaché. Il n’allait pas pouvoir casser une vitre. Je passai donc devant Dan sans m’arrêter, et une fois devant le véhicule de fonction, je déverrouillai les portes avant de fouiller Nobuya. Je ne m’étonnai pas lorsque je sortis deux sachets de poudre blanche. Il n’avait aucune arme, aucun objet suspect, juste ça, ce qui n’était pas mal.


- Dommage que tu n’aies pas eu le temps de les vendre… ça risque d’en énerver, n’est-ce pas ?


Je le forçai à s’asseoir sur la banquette avant de verrouiller les portes. Il n’y avait aucune échappatoire, il allait devoir attendre sagement mon retour. La came ? Je l’avais rangée dans la boîte à gants, en attendant de me rendre au poste, ça ne craignait rien. Je n’étais pas loin de la voiture de toute façon. Je rejoignis ensuite Dan pour lui demander :


- Puis-je récupérer le dossier ?


Pourquoi je lui posai la question ? Je n’avais qu’à le reprendre sans permission, je lui avais bien confié de force… encore une chose qui m’avait échappé. Décidément…




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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyMar 31 Jan 2012 - 2:05



« Aucune idée, c’est vous qui dites que ce Wunjo voudrait bien le détruire, pas moi … »

Répondit-il. Il commençait á avoir le tête qui tournait avec cette jeune femme qui disait noir, on lui répondait noir, et elle demandait : pourquoi noir ? Wun était déjà connu pour être inconstant dans ses propos et pour passer du coq á l’âne á une vitesse phénoménale, mais elle elle battait des records. Ou alors elle le faisait exprès ? Peut-être était-ce une technique de flic pour faire tourner les gens en bourrique jusqu’á ce qu’il cède. Wun n’en savait rien, les méthodes policières ça n’était pas exactement son domaine …

En tout cas, l’avantage, c’était qu’il constatait que c’était de plus en plus facile pour lui de prendre de la distance vis-à-vis de lui-même –Wunjo- et de parler de lui comme s’il s’agissait d’une autre personne. Un bon point pour son futur.

« Ah, la police c’est une affaire de famille on dirait »

Répondit-il, réalisant que la personne dont elle ne cessait de parler était en fait son père, et donc la personne qu’elle avait eu au téléphone un peu auparavant. Oui, ça prenait du sens, effectivement.

« Oh, dommage, les fauteurs de trouble sont majoritairement masculins, non ? »

En quoi c’était dommage ? Eh bien… elle ne pouvait pas utiliser l’excuse de la police pour passer les menottes á de jolies femmes trop souvent s’il s’agissait majoritairement de mecs, non ? Bah, il ne fallait pas compter sur Wun pour rester trop sérieux trop longtemps. En général même 5 malheureuses minutes c’était trop lui demander. Le fait d’avoir quitté la mafia et d’être probablement traqué par toute une organisation russe – en plus de la police qui visiblement se ré intéressait á lui- ne semblait pas affecter d’avantage sa capacité á rire de tout, même du moins drôle.

Rire de tout lui permettait, entre autre, de ne jamais trop s’engager sur un sujet. On ne savait jamais s’il était pour, contre, s’il était choqué, enthousiaste, s’il s’en foutait. En l’occurrence il s’en fichait. Etant lui-même plutôt bi – ou plutôt, á sexualité changeante selon les circonstances et les périodes de sa vie- il était plutôt tolérant de ce côté-ci. En fait il se disait surtout que ça ne le regardait pas et que chacun faisait ce qu’il voulait de son entre-jambe.

« Je ne l’ai pas fait, en effet, mais j’aurais pu, non ? »

Répondit-il avec un sourire provocateur. Et c’était lui, Wunjo Ivanova, qui se la jouait moraliste. Lui qui était tout á fait du genre á faire n’importe quoi et prendre tous les risques pour dire, ensuite « Ben quoi ? Y a pas eu de problème… ». Le brun turbinait décidément au « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». En même temps, il était toujours plus simple de prodiguer des conseils que de les suivre soi-même.

Il remua légèrement sur le banc, commençant á sentir le froid l’engourdir á force de ne pas bouger. Pour peu, il aurait préféré que ça soit après lui que Nana ait couru, au moins, ça l’aurait réchauffé. Bon la suite aurait été moins drôle mine de rien. D'ailleurs en parlant de ça…

« Et vot’ proie, vous allez le laisser moisir dans la voiture ? »

Demanda-t-il, un peu étonné qu’elle ne l’ait pas déjà ramené au poste. C’était plutôt risqué, il pourrait avoir un complice dans le coin après tout !

Wun eut un petit rire lorsqu’elle lui lança qu’elle était presque certaine qu’il avait au moins ne serait-ce que feuilleter le dossier. Forcément, n’importe quelle personne normalement constitu2e, même innocente et totalement détachée de l’affaire, aurait assez de curiosité pour jeter un petit coup d’œil. D’ailleurs s’il niait en bloc, ça serait d’autant plus louche.

« Je m’ennuyais, alors j’ai jeté un œil á la photo. Comme ça si un jour je croise ce type je saurai que je dois fuir en courant »

Répondit-il, un sourire amusé collé au visage. S’il mettait ses dires á exécution, il allait falloir commencer á éviter les miroirs s’il ne voulait pas se compliquer considérablement la vie. D’autant que dans une salle de bain il n’y a pas des masses d’endroit où fuir. L’image de lui fuyant son propre reflet l’amusa et étira encore d’avantage son sourire.

Le brun fut tiré de sa rêverie alors que Nana formulait, non sans surprise, des excuses á son égard. Eh bien, visiblement Wun l’avait mal jugé, elle n’était pas si antipathique que ça, juste totalement parano. L’ironie du sort voulait que, cette fois-ci, elle avait eu raison d’être parano, même si ce n’était fondé sur rien. Sans doute ce qu’on appelait l’instinct féminin.

« Excuses acceptées alors ! »

Répondit-il en retour, lui tendant la main pour qu’elle la sert comme pour recommencer de zéro.

« Soit dit en passant, je vous conseille de vous méfier d’avantage des gens qui baissent la tête et filent doux en voyant un flic que de ceux qui viennent spontanément leur parler. En général les premiers ont quelque chose á se reprocher »

Ajouta-t-il avec un petit hochement de tête. Techniquement, il n’avait pas tort, et la plupart des truands fonctionnaient comme ça. La différence entre lui et les autres truands… c’était que lui, il aimait prendre des risques totalement inutiles et qu’il avait un esprit de contradiction insupportable.



Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Mar 14 Fév 2012 - 12:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyJeu 9 Fév 2012 - 22:44

Spoiler:




Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana…

Qui aurait envie de parler à un flic ? Non, vraiment… Dan était étrange. Il s’était aperçu que je l’avais tutoyé, mais je n’en avais cure. J’avais autre chose à faire. C’est pour cette raison que je n’avais pas commenté ses remarques, pas plus que je n’avais répondu à ses questions : j’avais déposé le dossier entre ses mains avant de traverser la route. J’étais parvenue sans peine à identifier la silhouette avant de l’arrêter, pour la coffrer dans le véhicule de fonction. Au moins, là j’étais sûre que ça ne craignait rien et qu’il allait attendre sagement mon retour, puisque je l’avais menotté. Je pus enfin parler à Dan, pour répondre à tout ce qu’il m’avait dit avant… enfin, une fois qu’il se sera tu, puisqu’il m’avait de nouveau adressé la parole. Je lâchai enfin :


- J’étais pressée de vous remettre le dossier pour attraper ce type, vous m’excuserez.


Je n’étais pas étrange, juste folle, ce n’était pas pareil, mais je m’abstins de faire ce commentaire. Je me remémorai ensuite ses paroles. Ce que disait ce dossier sur lui. Il n’en avait donc pas profité pour le lire ? Allez savoir pourquoi, j’avais un doute. Mais, je dis simplement :


- Pourquoi celui-ci serait détruit ? Il m’a l’air d’être encore en bon état, non ?


Non, je ne faisais pas vraiment ce que je voulais, avec les dossiers de mon père… seul, cet énorme dossier m’avait intrigué. Enfin… ce dossier-là, j’en faisais ce que je voulais. Les autres, je m’en foutais.


- Je ne fais jamais ce que je veux, avec les dossiers de mon père. En revanche… je compte bien conserver celui-ci.


Il l’avait constaté, d’une remarque presque ironique, que j’avais chopé le type. Lorsqu’il m’avait posé la question, à savoir si c’était pour mon harem personnel, je lâchai en souriant :


- Je préfère les harems féminins, les autres, je les réserve pour quelqu’un d’autre.


Ou comment lui dire, ou lui avouer au choix, que j’étais lesbienne. S’il était d’humeur à plaisanter, ce n’était pas vraiment mon cas, et pourtant, je crois que je commençais à me détendre un peu. J’avais mis du temps à récupérer le dossier qu’il me tendait, depuis deux ou trois minutes, pas plus, et je m’en emparai enfin. Je le regardai de mes yeux violets, en souriant, avant de reprendre la parole :


- La preuve que non, puisque vous n’êtes pas parti avec, et vous ne semblez pas l’avoir détruit.


Je ne sais pas trop pourquoi j’avais repris son terme… je m’installai sur le banc, là où il était encore assis, et m’étirant, je l’observai avant de lui demander :


- Ne me dites pas que vous n’avez pas feuilleté le dossier, j’aurais de la peine à y croire…


Je ne lui avais tendu aucun piège, à lui avoir confié le dossier un instant, juste un petit instant. Pourquoi je le piègerais ? Il n’avait rien à se reprocher, et je reconnais que je n’aurais pas du… comment formuler ça… m’en prendre à lui ? L’agresser comme je l’avais fait ? Me méfier autant de lui ?


- Je crois que je vous dois des excuses, pour avoir été aussi méfiante. C’est sans doute à cause de votre tenue, ou le fait que vous m’avez abordé par... envie de me parler ? Il n’y a pas beaucoup de personnes qui s’attardent aux côtés d’un flic rien que pour se taper la discute avec ou du moins, c’est la première fois que ça m’arrive.


Je devrais emmener Nobuya Kondou au poste, ou continuer de surveiller le quartier, quoique avec cette prise je devrais plutôt rentrer, mais non. Je restai assise à côté de Dan, histoire de parler un peu plus avec lui, par envie. Ensuite… je partirais.


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MessageSujet: Re: Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana.   Un voile se lève sur le mystérieux passé de Nana. EmptyMer 29 Fév 2012 - 15:53




« Aucune idée, c’est vous qui avez suggéré que quelqu’un aurait pu vouloir s’en débarrasser »

Répondit-il avec un sourire. Il avait commencé à s’habituer au fait que la jeune femme passait son temps à se contredire. Il ne savait pas si elle le faisait exprès –après tout c’était une technique comme une autre pour faire avouer aux gens ce qu’ils ne voulaient pas dévoiler, en les embrouillant- ou bien si elle était spirituellement bordélique, ce qui ne devait pas être simple tous les jours mine de rien… Il ne lui demanda pas, elle y verrait sans doute de nouveau quelque chose de louche.

Wun hocha la tête silencieusement. Donc son père était aussi son patron… oui, ça expliquait la conversation téléphonique qu’elle avait eu un peu plus tôt. Comme toujours à l’ouest , Wun n’avait pas fait le lien pourtant assez évident si on mettait tous les morceaux du puzzle ensemble. En même temps ce n’était pas non plus une information capitale pour lui, il vivrait sans. Mais soit, toute information est toujours bonne à prendre, des années d’expérience dans l’espionnage le lui avaient appris.

Il esquissa un sourire à la révélation de la demoiselle sur son orientation sexuelle. Elle avait une drôle de façon d’aborder le sujet avec un parfait inconnu… mais pourquoi pas après tout. Wun s’en fichait, lui-même oscillait entre homosexualité, hétérosexualité, bisexualité selon son humeur et les périodes de sa vie, sans compter sa tendance passée à se travestir rendant le tout encore plus compliqué… tout ça pour dire qu’il était probablement la dernière personne sur terre apte à juger les tendances des autres.

« Pas de bol, dans le métier on doit avoir plus souvent à faire à du mâle, non ? »

C’était peut-être un bête préjugé, mais en attendant en tant que délinquant, Wun avait dealé à 90% avec des mecs, et s’était fait arrêter à 80% par des mecs aussi, donc peu de place pour un harem féminin.
En même temps, ne dit-on pas qu’il vaut mieux éviter de mélanger travail et vie personnelle ? Bah, Wun supposait que pour Nanako c’était déjà trop tard, si son chef était son père…

En tout cas, le moins que l’on puisse dire c’était que la jeune femme était butée. Voilà qui leur faisait au moins un point commun, dans le genre entêtée, limite aveugle, ils étaient pas mal tous les deux. Cela dit le raisonnement de la jeune femme était erronée. Certes, il n’avait pas détruit le fichier, mais ce n’était pas l’important. Ça serait comme de mettre un lion en cage avec un lapin, et lorsque l’on vous dit que c’est inconsidéré comme action car le lion pourrait manger le lapin, de répondre : « oui, mais il ne l’a pas mangé ». Pour une fliquette, elle manquait un peu de rigueur, non ?

« Certes. Mais j’aurais pu… »

Insista Wun, tout en se doutant pertinemment que son commentaire aurait sur nana le même effet qu’une larme sur un feu de forêt : niet.

Le brun suivit la policière des yeux alors que celle-ci prenait place sur le banc à côté de lui. Elle avait l’air de se détendre un peu. Preuve en était, elle avait arrêté de l’accuser à tort et à travers du moindre geste qu’il esquissait. C’était un sacré progrès, mine de rien, car si je-m’en-foutiste soit le Wun, il y avait un moment ou même lui commençait à fatiguer.

« A vrai dire j’ai juste regarder la photo du type »

Répondit-il, ce qui était d’ailleurs tout à fait véridique. Inutile de lire le dossier, il le connaissait déjà… Et puis ça devait de toute façon être bourré d’erreur et de mensonges. Avec le nombre de pots de vin versés par son père ou par l’organisation, pas moins de 20 flics avaient déjà du falsifier des informations sur son compte, modifiant des rapports de police, des informations personnelles et autres données soit disant utiles pour la police. En fait il se demandait vraiment ce qu’il y avait de vrai dans ce rapport, à part sa photo qui datait tellement qu’on aurait eu beaucoup de mal à faire le lien avec sa tête actuelle.

« Comme ça si je croise votre Wunjo dans la rue, je saurai qu’il faut que je détale rapidement »

Ajouta-t-il, son sourire s’agrandissant. L’image absolument grotesque de lui-même se mettant à détaler à chaque fois qu’il croisait son reflet l’amusait beaucoup. D’autant que, sans être un obsédé de son image, il avait, comme beaucoup de gens, un miroir dans la salle de bain qui lui renvoyait tous les matins son air hagard. Non, décidément, détaler dès qu’il se croisait lui-même ne semblait pas être l’idée du siècle. Mais c’est sans doute ce que ferait une personne normale en tombant nez à nez avec la personne dont on a vu la photo dans un dossier de police… non ?

Wun fut tiré de son délire par la voix de Nanako. Il haussa un sourcil surpris. Tiens, il ne s’attendait pas à recevoir des excuses de sa part ! Comme quoi, il l’avait mal jugé, elle n’était pas mauvais bougre, sans doute juste un peu méfiante et stressée, ce qui n’était guère surprenant avec un métier comme le sien.
En guise de pardon, Wunjo lui adressa un grand sourire et un petit hochement de tête signifiant qu’il acceptait ses excuses.

« Un petit conseil pour la prochaine fois : ne vous méfiez pas du type qui vient spontanément parler aux flics. Méfiez-vous plutôt de celui qui baisse la tête et accélère le pas pour filer doux, en général ceux-là en quelque chose à se reprocher… »

Son raisonnement tenait la route, et s’appliquait dans 99% des cas. Et puis il y avait le 1% des cas, dont Wun faisait partie, qui dérogeait à la règle. Il appliquait brillamment le « plus c’est gros, mieux ça passe ». En effet, quel mafieux irait directement se jeter dans la gueule du loup, aka la police ?
Dans le cas de Wun, ça n’était même pas par stratégie, qu’il faisait ça. Plus par… insouciance ? A moitié. Et parce qu’il aimait mener une vie risquée, se mettre en danger l’amusait toujours beaucoup. Mais récemment, il avait compris qu’il risquait encore plus gros qu’avant.

Cette fois, plus de papa et d’organisation pour couvrir ses conneries. Si on le serrait, il serait soumis aux mêmes lois que tous les autres truands. Ça, il ne l’avait pas encore bien réalisé. Il se sentait toujours immunisé, à tort, et il allait bien finir qu’il le réalise s’il ne voulait pas finir très très mal…

Secouant la tête pour se sortir de ses pensées, car ce n’était définitivement ni le bon moment, ni la bonne compagnie pour songer à cela, il posa ses yeux bleu-gris sur Nana. Son regard s’était maintenant parfaitement adapté à l’obscurité et il la voyait parfaitement, presque comme en plein jour.

« Ça ne craint pas trop de laisser votre pote dans la voiture ? Faudrait pas l’emmener au poste ? »

Wun se serait bien rapproché de la voiture pour aller emmerder ce petit merdeux, mais l’intuition lui disait que ce n’était pas une bonne idée. Apres tout, s’il s’agissait d’un ancien client, collègue ou concurrent, il y avait toujours une chance, même minime, qu’il le reconnaisse. Ça serait alors sa parole contre la sienne, mais le brun préférait s’éviter ce genre d’ennuis inutiles….

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