Don't Mess With the Kid [ Pv : Renji ] ~ ABANDONNÉ ~

Don’t Mess With The ~~Kid~~
« Puisque juger un livre par sa couverture s’avère toujours être une idée médiocre. »

Le Japon ; nid comprimé d’individus fourmillant dans un même espace restreint ; île paradisiaque pour les gens friands d’interactions humaines. Selon les endroits visités, on retrouve une clientèle différente, un type de citoyen appartenant à un groupe distinct, parfois difficile à identifier. Classer chaque visages dans un groupes précis s’avèrent être une tâche longue, voir interminable. C’est une séance éternelle de cas par cas. Kohaku, en observant le Japon dans une vue d’ensemble, en contemplant le grand tableau, y voit une mine de diamants.

Il décide, pour célébrer sa première semaine survécue à l’Académie, de s’aventurer dans une zone de concentration pour s’adonner à sa passion décadente ; l’observation humaine pimentée de zizanie. Il n’a pas réellement pris le temps de planifier quoique ce soit, l’idée lui étant venue, comme à l’habitude, sur un coup de tête, et erre un long moment dans les rues de Keimoo. Il remarque, à quelques mètres à sa gauche, ce qui semble être l’alter ego d’un train de banlieue québécois. En plus propre ; trust the international neat freaks to keep their public transports spotless.

Ses lèvres s’étirent, joueuses, et ses yeux, d’un violet accablant, se plissent faute d’un rire muet. Pourquoi se limiter à Keimoo ? En effet, l’argent n’est pas un problème, il coule pratiquement du robinet, et les études ne le redeviendront seulement que le lendemain. Une rafale de vent tiède ébouriffe ses cheveux opalins hasardeusement coiffés et, tirant légèrement sur le bas de son cardigan rayé aux teintes de l’arc-en-ciel, Kohaku s’engouffre dans la station de train méconnue. Parti à l’aventure !

À peine entré qu’il se voit assailli par un nombre incalculable de caractères nippons. Ces derniers l’agressent, il peine à comprendre les phrases. Moins joyeux ça. Heureusement, son parlé est plus avancé que son écrit et il parvient à demander un billet pour la ville riche en activités amusantes la plus proche. La commis en charge du comptoir de vente, lui propose une conurbation qu’il accepte sans réfléchir. Elle ne cesse de sourire, une grimace plastifiée qui énerve Kohaku. Il ne peut voir ses réactions réelles si elle les contient derrière un masque aberrant. Puis, arrachant le bout de papier des doigts de la demoiselle, il se retourne et file vers la plateforme 86B34 en s’interrogeant distraitement. Quelles genres d’activités est-ce que les japonais pratiquent pour s’amuser ? Un homme attrape une fillette par le bras. Son père ? Est-ce qu’ils ont des trucs ressemblant aux glissades d’eau de Pointe-Calumet ou à La Ronde de Montréal ? La fille assène un coup de pied au quadragénaire, puis disparait dans le train dont les portes s’ouvrent pile au bon moment. Drôle de coïncidence. Kohaku hésite un moment, le compartiment lui rappelant la dernière fois qu’il arpenté la ligne de métro verte à Montréal, ma, mais s’enfonce dans le train la tête haute.

Deux vieilles pies usent de leurs voix criardes pour critiquer leurs époux dans les sièges parallèles aux siens. Ils les étrangleraient bien, mais se contente de leur demander rudement de fermer leurs orifices malveillants. Elles le contemplent, les yeux ronds comme des billes, avant de filer vers d’autres sièges. Ah ! Les jeunes d’aujourd’hui. Aucune politesse. Kohaku roule les yeux, notant mentalement qu’il ne relève pas non plus de la ‘politesse’ d’hurler à tue-tête dans un train.

La route se poursuit sans anicroche, à l’ennui de Kohaku qui s’occupe avec les plus récentes chansons de Vocaloid qu’il a téléchargé dans son ipod. On finit par signaler son arrêt, le moniteur exposant une voix morne, et Joshua s’empresse de sortir du transport en commun. Il jette des coups d’œil prolongés aux passant, observant des détails au hasard, passant par les vêtements et allant jusqu’à la posture. Comme à son habitude. Il aimerait tout savoir.

Lorsqu’il consent enfin à délaisser le genre humain pour observer le décor qui l’entoure, comment trouver une source d’amusement sans regarder ?, il a tôt fait de remarquer l’immense grande roue qui se profile au loin.

Cette fois, son sourire semble moins malicieux, parsemé d’intérêt tout à fait enfantin. Malgré son déni constant, Joshua reste d’abord et avant tout foncièrement humain.

En plus il fait d’une pierre deux coups en se rendant au parc d’attraction ; l’endroit est bondé de visages appréciant les sensations fortes et, naturellement, qui n’adore pas les manèges ? Il tape des mains, tel un gamin, et arrête un passant au hasard pour obtenir des directions précises.

Le soleil est haut, tout s’annonce bien, voir parfait. Kohaku jubile.

La première action qu’il pose lorsqu’il termine de payer son billet d’entrée et de faire quelques pas dans le lieu d’amusement public, est de remarquer un groupe de gyarus. Les adolescentes modes piaillent entre elles et Joshua y voit le groupe de cobayes parfait. Il parade jusqu’aux demoiselles, tout sourire. Un sourire un brin effrayant, après mûre réflexion. Il les rejoint dans la file et tente d’entamer une conversation à peu près normale pour instaurer la confiance. Les gens sont davantage portés à écouter les gens aimables et les garçons mignons, nah ? Le peuple se rabat trop sur les apparences. Pas que Kohaku soit moindrement épargné par cette vague superficielle, vu son style plutôt marginal.

Lorsque les salutations communes ont été échangées, Kohaku installe brusquement sa dynamite dans le cœur des dames. Il valse d’un sujet désopilant jusqu’à celui qui l’intéresse sans politesse ou classe. Il ne compte pas trop mettre d’effort pour de simples imitations de mannequins. Juste boum !

« Hey. . . maintenant que j’y pense . . . vous saviez que quelqu’un est mort dans ce truc, il y a à peine un an ? »

Il agite un bras et désigne l’attraction rocambolesque en face d’eux. Une sorte de Grand Huit avec quelques centaines de boucles supplémentaires. Évidemment, elles ne le croient pas et de moque de lui mesquinement. Elles en ont vu d’autres, les petites poupées de porcelaine. Kohaku ne se laisse pas démonter et poursuit. Il a l’habitude des jouets réticents.

« Nan, je vous assure ! L’affaire à été étouffée parce que la victime était un enfant et que le parc à versée une grosse somme aux journaux pour qu’ils se la ferme ! »

« Comme quoi que l’argent achète vraiment tout . . . »

Une place parmi les démons torturant les damnées par exemple. Il regarde leurs expressions incertaines, les interrogations qui défilent dans leurs prunelles et dévoile ses dents. L’innocence enfantine des manèges l’a momentanément délaissé. Faites place au charmant détraqué. Même si il essayait de continuer à feindre la gentillesse, il ne réussirait pas. La peur est un met si délectable.

« Vous montez avec moi ? »

Il leur lance un clin d’œil malicieux et fait le piquet tranquillement en attendant. Quelque chose, n’importe quoi. Tant que ça en jette.

Invité

C'était une journée comme tant d'autres hormis le fait que pour une fois, Renji n'avait pas à se lever aux aurores. Il ne travaillait qu'à partir de quinze heures aujourd'hui. Il n'y avait pas grand chose à faire du côté de l'entretien du parc ou du moins, pouvant gérer son temps de travail à sa convenance étant donné que ces derniers jours, il s'était surpassé côté boulot et en avait abattu un maximum, il pouvait bien se prendre un peu de temps pour lui. C'était donc après s'être un moment prélassé au lit, qu'il était allé prendre l'habituelle douche suivit de son petit-déjeuner. Il n'aimait pas spécialemnt les grasses matinées d'habitude mais parfois, c'était vraiment nécessaire.

Enfin bref, la fin de matinée passa vite et sur les coups de midi, il rejoint un pote à lui pour déjeuner dehors. Ils trainèrent un moment ensembles jusqu'à deux heures et demi puis Ren se rendit à l'académie. C'était encore une de ces belles journées mais un peu trop chaleureuse. Heureusement, là il se rendait à la bibliothèque pour bosser sur le nouveau programme d'archivage informatique qui venait d'être installé. Au moins là-bas, il y avait la climatisation et l'endroit était sympa. Il serait posé. Pourquoi il bossait sur un truc informatique à côté de son emploi d'entretien des espaces verts? Tout simple. Il avait déjà apporté son aide une fois suite à un bug et depuis, comme il se démerdait vraiment bien dans ce domaine, on lui réclamait souvent son aide, ce qui fait qu'il était plutot polyvalent sur l'académie.

Bref, une fois sur les lieux, il grimpa aux étages de la bibliothèque et alla s'installer sur un bureau en balcon. Ca faisait comme à l'opéra, des sortes de balcons faisants toute la longueur de la salle. Il alla se placer tout au bout de la rangée au dernier étage, près de l'immense baie vitrée donnant sur le parc et se mit au boulot. Il devait déjà se familiariser avec le programme et puis ensuite expliquer aux employés de la bibliothèque comment l'utiliser de manière simple, comme il savait si bien le faire une fois qu'il maitrisait un logiciel. Il bossa ainsi de longues heures dessus et ne se rendit même pas compte du temps qui défilait.

(Petit aperçu)
Spoiler:

Ce n'est que sur les coups de sept heures passées qu'il leva enfin le nez du pc pour se décider à stopper là pour aujourd'hui. Il continuerait lundi, vu que nous étions déjà vendredi soir. Une fois qu'il eut regagné sa voiture pour rejoindre son chez lui, il passa par les abords de la ville. Il avait envie de dinner dehors mais ce n'était pas très marrant tout seul. Il réfléchissait donc à un ieu sympa où se rendre lorsqu'en s'arrêtant à un feu rouge, il vit de l'autre côté de la rivière, les lumières de la grande roue sur la fête forraine. Ca fit tout de suite tilt dans son esprit. Pourquoi ne pas aller passer la soirée là-bas et manger un petit quelquechose à une de ces échoppe ambulante?! Ouais, l'idée lui plaisait! C'est donc sur un coup de tête qu'il prit la direction du parc d'attraction. Après avoir garé sa voiture sur le parking, il pénétra dans ces lieux à l'atmosphère magique et resta un instant subjugué par l'atmosphère et l'effervescence qui y régnait.

Il y avait pas mal de foule en ce début de soirée. En parcourant les allées, Renji fut attiré par la grande rouge et décida de s'en approcher pour mieux la contempler. Il songea à ce par quoi il allait bien pouvoir commencer et porta son choix sur un tour de grand huit. Ca serait préfèrable avant de dinner. Il se dirigea alors vers la file d'attente. Un jeune homme venait juste de le préceder et s'était mit à discuter avec un groupe de filles devant. Ses cheveux étaient d'un blanc de nacre où les lumières des divers manèges alentours se reflétaient presque, prenant ainsi une miriade de couleurs chatoyantes. Un instant, son attention dériva. Ca sentait bon les crêpes et la barbapapa dans le coin, mettant ainsi à mal le début de faim qui se mannifestait dans le ventre de Renji. Il écouta brièvement le jeune homme devant lui qui commençait d'embobiner les filles face à lui, en leur racontant des absurditées ayants apparement pour but de les effrayer. On pouvait sentir au ton de sa voix combien ce dernier jubilait secrètement à ce petit jeu. Pendant ce temps, Renji avait rassemblé ses cheveux grâce à un cordon élastique. Les cheveux détachés ça n'était pas pratique dans ce type de manège. En gardant une oreille toujours attentive sur ce que le garçon qui lui tournait le dos racontait, il ne pû s'empêcher de laisser échapper un petit rire puis prit lui aussi d'un bref amusement, il appuya les dires du garçon par simple esprit de jeu.

- Il a pas tord. C'est véridique. dit-il en s'adressant aux filles.

La file était encore longue et il s'appuya contre la rembarde, un petit sourire en coin en voyant que ces dernières semblaient quelquepeu affolées que quelqu'un d'autre ai confirmé les propos du mec aux cheveux à la clartée opaline.

Les yeux des jeunes filles, respectivement marrons, bleus et dorés lentille, s’écarquillent, atteignant des proportions extrêmes nourrissant l’hilarité générale déjà bien installée de Joshua. Il peine à la masquée, souriant bêtement, presque béatement, dents d’ivoire dévoilées généreusement. L’une d’elles entrouvre la bouche pour faire par de son horreur. Un mort ? Un enfant ? Quand ? Comment les médias ont-ils pu étouffer une telle affaire ? Kohaku étouffe un rire et détourne le regard vers la touche finale, surprenante, de son jeu du moment.

Jouer à un c’est bien. Jouer à plusieurs c’est mieux. Un autre démon serait-il venu danser ?

Mèches carmines, tatouage facial, masculinité indéniable, voilà ce que Kohaku retient du bref coup d’œil accordé à son allié inespéré. Il ne le détaille pas exhaustivement— ce sera pour plus tard— et s’accroche au bras de l’individu inconnu à la manière d’une collégienne en manque d’affection. La proximité soudaine ne l’embête pas puisque c’est lui qui l’a instaurée.

Pourquoi ne pas aussi s’amuser aux dépend de son partenaire momentané ? Dans le meilleur des cas, ce dernier entrera dans la valse sournoise que désire mener Kohaku, dans le pire, eh bien, ce sera un atterrissage d’urgence à l’hosto. Heheh. Qu’importe, ses parents ont l’argent pour couvrir les frais médicaux.

« Akira ! Akira ! Je croyais que tu n’allais pas venir ! T’aurais pu m’appeler pour m’avertir, j’ai failli trouver meilleure compagnie que toi ! », S’écrit-il innocemment à l’adresse du nouveau venu.

Un sourire enjôleur est adressé aux adolescentes sur ces mots, mais il reste tout de même accroché au bras de l’inconnu, les yeux plissés d’un tel amusement qu’il sautille presque. Son expression évoque le bonheur absolu, si bien qu’il serait dur d’imaginer les mœurs désaxés qui rampent sous la surface.

Des enfants défilent, barbe à papa agrippées fermement dans leurs petites mains potelées. Lubie d’une fraction de seconde; le jeune québécois se voit bien leur dérober dramatiquement. Il mangerait bien une des confiseries. Fin de la pause mentale.

Pointant le visage de l’homme aux cheveux rubis d’un geste désinvolte, Kohaku le présente comme son meilleur ami, débite des conneries aux sujets de son enfance passée dans des hôpitaux, explique comment ‘Akira’ l’a rencontré alors qu’il s’était fracturé le genoux dans l’un de ces dits hôpitaux et comment, depuis ce jour, ils n’ont jamais été séparé plus de trois nuits. C’est n’importe quoi comme histoire, ça baigne d’incohérence, mais les pucelles lui faisant face ne se douteront de rien.

Effectivement, les trois femelles le fixe médusées, son conte rocambolesque, peu crédible aux premiers abords, relaté avec tant de passion et de fougue qu’il est difficile de ne pas se laisser prendre au jeu.

Puis, il retourne à la préparation de sa bombe atomique de départ, délaissant les contes de fées idylliques qu’il adressait à ‘Akira’. Il n’en a pas fini avec son autre roman vocal.

« M’enfin, bref, ouais, c’est vraiment terrible ce qui est arrivé ici, surtout que le patron est radin et que des rumeurs racontant qu’aucune réparation n’a été effectuée courent dans le coin. »

Il délaisse le bras de son allié, priorisant maintenant sa main, qu’il serre et martèle de ses doigts fins d’une manière se voulant nerveuse. Il promène son regard furtivement entre les demoiselles et le damoiseau, hmm.

« Quoique j’trouve plutôt absurde qu’il laisse le grand-huit en service s’il est brisé . . . »

Un rire, qu’il casse exprès, juste pour ajouter au mélodrame. Qu’en pense-t-elles, qu’en pense-t-il, Kohaku adorerait leur demandé, mais cela gâcherait sa partie pour la journée. Il s’arme donc de patience et poursuit, son ton de voix un mélange à la fois aguicheur et supposément enfantin.

« Les bruits qui courent ne sont probablement que des rumeurs infondés, le parc ne chercherait pas inutilement les poursuites . . . »

Les cris des gens chevauchant le dit turbulent manège parviennent à ses oreilles, il observe le hochement de tête plus ou moins confiant de la brunette du groupe avec entrain.

‘ Tu ne joueras pas à la brave bien longtemps ma jolie, si tu te mets à me défier, je vais te briser. ‘

Comment ? Il ne le sait pas encore, il se décidera au moment venu. Pour l’instant, il avance doucereusement un des pions de son jeu d’échec mental.

« Alors, moi je compte monter, vous venez ? Après on pourra se vanter d’avoir bravée la mort dans toute sa splendeur ! »

Kohaku les gratifie de clin d’œil tout particulièrement adorable, et se marra intérieurement face à leurs visages incertains, cherchant désespérément un moyen de refuser sans sembler grossières. Pfhaha, les japonais et leur code d’éthique et de bonnes manières. Sidérant. Pathétique.

Il fait volte face et plonge ses prunelles colorés dans celles de ‘Akira’ avec insistance et fait mine de chuchoter un secret à son compagnon spontanément apparu. En réalité, il dit n’importe quoi, ça l’amuse visiblement, toute la mesquinerie qu’il tente de dissimuler bien visible dans ses yeux.

« Tu nous accompagnes, hein Aki’ ? Je ne pourrai pas avoir l’air cool, si j’ai peur, alors t’es obligé de venir ! »

Invité

Le garçon aux cheveux opaline sembla heureux de trouver un compagnon de jeu et après l'avoir rapidement détaillé, il s'accrocha à son bras comme s'il s'agissait d'un grand pote. Ren sû que ça faisait partie du jeu et s'y prêta alors, d'ailleurs sa pensée fut confirmée lorsque l'autre s'adressa à lui en jouant la comédie de l'ami qui l'attendait. Sympa le prénom d'Akira mais il aurait pû être un peu plus original. Renji esquissa un sourire et se laissa donc mener très sereinement dans le jeu. Il lança un sourire un brin charmeur au groupe de midinettes et puis détailla à son tour rapidement le garçon à ses côtés, qui feintait extrêment bien la joie absolue. Puis ce dernier le présenta comme son meilleur ami et déversa tout un tas de souvenirs fabriqués sur l'instant, à une telle rapiditée que Renji en fut stupéfait. Toutefois, il n'en laissa rien paraître et se prêta dans la mascarade en y ajoutant lui aussi sa petite touche. Les filles face à eux semblaient y croire et l'une d'elle versa même une petite larme devant le touchant de leur soit-disant relation.

Quelques secondes passèrent ensuite avant que le jeune homme ne réoriente la conversation sur son histoire intiale. Renji le laissa parler puis expliqua à son tour ce qui lui donnait envie de braver ce danger. Il ne s'agissait ni plus ni moins que d'adrénaline, de braver cette chance sur combien déjà face à la possibilitée d'accident mortel? Conçernant l'autre, vraiment ce mec jouait habilement sa comédie, tout était dans le ton, dans les expressions, la posture, les regards.. Par amusement, alors que ce dernier retenait l'attention des filles, Ren fit mine de lui dire qu'il lui rendait ce qu'il lui devait de la dernière fois et sortit un billet de son portefeuille avant de s'emparer du sien de l'ouvrir et faire mine à demi dissimulé derrière son dos, de plaçer le billet dans ce dernier. Ainsi, il pû voir la carte d'identitée du garçon dénommé Kohaku Joshua Mitsumasa. Biensûr, il ne glissa pas le billet véritablement et le retourna habilement dans sa propre poche. Il avait obtenu ce qu'il désirait voir. En général, la carte d'identitée était toujours plaçée au même endroit dans les portefeuilles, il suffisait simplement d'ouvrir. Une ou deux secondes lui avaient donc suffit.

Le jeu poursuivit son cours mais Ren détecta une petite erreur dans son jeu ou peut-être était-ce voulu..? Son visage adoptait parfois une expression réellement inquiètante où on pouvait voir pointer la jubilation qu'il semblait éprouver mais peut-être Renji était-il le seul à le voir..? Il laissait planer cette sorte d'atmosphère un tantinet oppressante. Ses expressions redevinrent ensuite un peu plus disons, joviale. Renji avait le sentiment qu'il avait quitté son masque durant un long moment alors qu'en réalité, ça n'avait duré qu'à peine l'espace de quelques secondes. Ce dernier finit d'ailleurs par se tourner vers lui et fit mine de lui murmurer quelquechose.

- Comme si on avait l'habitude de faire les choses séparément ou de reculer "K" .. lui lança-t-il avec un petit sourire en coin, les yeux pétillants de malice.

Il avait décidé de le surnommer ainsi. C'était simple et facile à retenir et ça donnait une touche de mystère aux yeux des autres minettes. Le surnommer de son prénom entier ou par Haku ou Jo entre autres diminutifs n'aurait pas eu le même impact. Les filles semblèrent à la fois excitées et affolées à l'idée de se lancer mais apparement, elles se concertèrent pour se décider de monter à bord. De toute façon, il était trop tard pour reculer. Ca allait être à leur tour dans 5,4,3,2,1 .. maintenant!

La cabine se stoppa devant eux et histoire de ne pas laisser place à un éventuel désistement de dernière seconde, Kohaku et Renji semblants avoir la même idée simultanément, poussèrent chacun la petite troupe à monter dans la cabine libre devant eux. Ren n'avait pas fait gaffe comme ça mais il s'agissait de cabines ouvertes et non fermées. Un bon point pour leur foutre un peu plus la trouille encore. Lui et Kohaku furent les derniers à monter, bras dessus bras dessous, chacun un large sourire aux lèvres. c'était partie pour une expérience traumatisante pour certains..

Mes yeux sont voraces, de vrais bactéries mangeuses chair, de vrais termites sans pitié, ni bonté. Ils vous dévoreront, vous arracheront la moelle épinière, un jour. À vous tous.

Je danse avec les damnés, un somptueux balai improvisé. Grandiose que je sème tel des haricots pour propager mon règne. Un acteur vermeil siège à mes côtés, pour la scène qui se déroule, s’amuse-t-il des facette de la gente humaine ou cherche-t-il simplement à tuer l’ennui ?

Qu’importe, Kohaku valse en sa compagnie, l’instant d’une machination tortueuse. Que le grand rideau d’ébène s’élève dans les airs.

Son sourire radieux aux intonations perfide semble fluorescent contre sa peau ivoire. Soudainement trop large, trop bizarre pour exprimer l’innocence. Décadent et vaguement inquiétant. Bras dessus, bras dessous. Game on baby~.

Il est trop tard pour reculer, que ce soit l’homme rougeoyant ou le trio d’adolescentes écervelées. Les japonaises sont trop faciles, s’en est risible. Il vous suffit d’une belle gueule, d’un peu d’argent et elles se trainent à vos pieds. Kohaku s’amuse de leur soumission, de leur naïveté incongrue, mais la trouve en même temps plutôt triste. Il détesterait être une simple poupée qu’on manipule agilement à l’aide de doigts filasses. C’est une réalité bien trop dégradante pour être endurée.

Joshua vacille, repose tout son poids, aussi minime soit-il, sur l’inconnu, sur ‘Akira’, alors qu’il entre à l’intérieur de l’immense attraction. Une roue éclairée de mille feux, qui projette des milliers d’étoiles dans le ciel d’été assombri. L’homme peut-il sentir les côtes de l’adolescent chétif pressées contre sa chair ? Peut-il comprendre qu’il aurait mieux valu le laisser se démerder seul avec les demoiselles crédules ? Qu’importe, Joshua s’avère nettement plus puissant, plus redoutable qu’il ne le parait au premier coup d’œil. ‘Akira’ l’apprendra bien assez vite. Doucereuse machination.

Profitant de la désorientation que cause leur entrée dans les cabines ouvertes au grand air et de sa proximité exagérée avec son adjuvant improvisée, il entrouvre les lèvres, à quelques centimètres de l’oreille de l’autre et murmure curieusement, suavement.

« T’aimes jouer toi aussi ? »

Dans sa bouche, les simples mots paraissent obscènes, porteurs de déviances.

Il lâche le membre, le bras, brusquement, s’écarte en marchant à reculons vers les poulettes bourrées d’idioties pour pouvoir faire face à ‘Akira’. On peut clairement lire le ‘Moi, j’adore’ que ses lèvres prononcent silencieusement. Puis, le visage enjôleur refait surface, plus perturbant que jamais. Elles n’y voient que du feu, peut-être vaguement intriguées par les démarches serpentines de l’adolescent, mais lui, ‘Akira’, il sait pertinemment que Kohaku joue. Il voit par-dessus les flammes violacées de la supposée convenance.

« C’est pas si mal la grande roue ? Ça débute bien notre excursion contre les limites de la vie ! Nah ? »

Il tourne un peu sur lui-même, écartant les bras, les tenant plus ou moins éloignés de son corps, et rigole, lâchant ses manières de mec sympathique quoique légèrement chelou. Il remarque la lueur d’incertitude qui se rallume au fond des iris de l’une des petites dames et s’en réjouit. Il pourrait très bien commencer à papoter sur le sujet de la mutilation animale histoire de les effrayées un peu. Le quinto est et restera, le temps d’un tour complet de l’immense roue colorée, coincée à bord de l’attraction. À moins que l’un d’entre eux décide de se jeter par-dessus bord. Sinan aucun échappatoire, la paniquée l’a compris et il l’entend très bien supplier le dieu régissant ses croyances de lui épargner une expérience néfaste.

Pas de bol. Dieu n’existe pas.

Il dévoile ses dents, s’approche marginalement de la rambarde délimitant la cabine. Un petit saut dans le vide pour emporter s’il vous plaît ? Quoi ? Ils ne sont plus en vente ? Dommage, on devra se contenter d’une simulation, d’une dose de frayeur. Ou pas. Le manège démarre, lentement et s’élève, graduellement, de plus en plus haut dans les airs.

« Quoique, j’ai jamais entendu parler de quelqu’un ayant perdu la vie dans une grande roue, ya see ? »

La cabine du groupe de dernière minute n’atteint pas le sommet de l’attraction, à la déception de Kohaku. M’enfin, il devra se contenter de leur position actuelle.

Il s’appui sur la clôture jaune vif, jaune se voyant illuminés de ribambelles multicolores dû à l’éclairage démentiel de la roue. Ses phalanges glissent le long de la rambarde, ses doigts l’agrippent fermement et il se hisse, en position assise sur le dessus.

« On devrait pimenter les choses, qu’en dites-vous ? », susurre-t-il, espiègle jusqu’à l’âme.

Il n’attend pas de réponse. Elles gâcheraient l’effet de surprise, de mystère qu’il s’efforce de maintenir. S’en suit un vif clin d’œil à l’adresse de ‘Akira’. Akira, parce que, au Japon, c’est un nom plutôt commun et que ‘Aka’ signifie rouge. Comme les cheveux de l’individu.

Bref, un clin d’œil empreint d’hilarité, sourire fendant son visage, Kohaku se laisse basculer vers l’arrière.
Rassurez-vous, il ne chute pas, mais se retient à l’aide de ses jambes. Il ne tiendra pas bien longtemps dans une telle position, mais a la certitude que les tronches respectives des ses accompagnateurs en vaudront la chandelle. À vrai dire, ce qui l’inquiète le plus pour le moment, est de se faire remarquer par la sécurité. Il n’a pas très envie de se retrouver en thérapie pour ‘tentative de suicide’. Sa mère lui pèterait une crise d’hystérie.

Spoiler:

Invité

K murmura quelques mots à son oreille de façon étrangement suave mais avec quelquechose d'à la fois malsain dans le ton. Cela ne suffisait néanmoins pas à déstabiliser Ren. Il lui répondit alors simplement par le biais d'un regard que ce dernier n'aurait qu'à interpréter. Kohaku se détacha alors et marcha à reculons pour lui faire face en arborant une expression qui semblait dire que lui adorait ça. Ses lèvres remuèrent comme pour mimer des mots tandis qu'il reprenait son masque emprunt d'une jovialitée toute naturelle .. ou pas..

Quelques minutes plus tard, enfin à bord de la cabine, le manège entama son ascencion. Kohaku joua sa comédie en distillant quelques paroles par ci par là, imposant une drôle d'ambiance à laquelle seules le trio de filles qui les accompagnaient étaient sensibles. Renji lui, se contentait d'observer, affichant un air neutre ou parfois légèrement amusé. Il avait envie de voir ce dont Kohuka était capable, ce qu'il envisageait de faire, jusqu'où il pouvait aller et surtout voir sa réaction lorsque lui-même passerait à l'action.

Ce dernier alla alors s'installer en équilibre sur la rembarde, se retenant de ses jambes. Le clin d'oeil offert à Renji était accompagné d'une expression emplie d'hilarité. Ce dernier se laissa alors basculer en arrière. C'était enfin à Ren d'entrer en scène. Il mima un chut aux filles et s'approcha discrètement de Kohaku qui avait le regard tourné vers le vide. Il choppa alors ses jambes dans une prise ferme, poussant Kohaku à perdre sa prise. Renji maitrisait la situation, aussi fallait-il espèrer que les filles ne viennent pas y mettre leur grain de sel, sans quoi un geste inattendu ou maladroit de leur part et Renji pourrait bien lâcher prise, déclenchant ainsi un réel incident.. Mais Kohaku n'aimait-il pas le risque comme il l'avait si bien dit? Quit à jouer avec la mort, autant que ça se fasse en bonne et dûe forme.

Les filles derrière lui ne bougèrent pas d'un pouce, semblant tout-à-fait tétanisées par la scène. Elles avaient l'air de craindre de prononcer ne serait-ce que le moindre mot ou son. Renji accentua un peu plus le jeu en faisant basculer Kohaku un peu plus dans le vide. Pas un mot ne sortait de sa bouche, pas une expression ne prenait place sur son visage, seuls quelques légères crispations dûes à l'effort qu'il fournissait étaient visibles. Finalement, il ramena Kohaku dans sa position initiale puis jeta un coup d'oeil en contrebas. quelques têtes semblaient relevées dans leur direction. Il attira alors le garçon sur la banquette, lui désignant d'un regard qu'ils commençaient à se faire remarquer.

Une seconde, ses cheveux valsent dans le vide, s’entremêlent dans tous les sens, l’exaltation le domine. Le vent sinueux d’euphorie le taillade, Joshua fixe l’horizon, le sang lui montant au cerveau. Lentement, mais sûrement. Ça tambourine dans ses tempes, ça pulse dans sa tête, mais c’est si exquis. Ainsi disposé, l’adolescent se sent insoutenablement léger. Fier égal de Chess du roman ‘Aliss’ de Patrick Sénécal. Rien ne peut l’atteindre il vole au-dessus du monde tel un dieu du panthéon grecque.

Le trio de jolis minois doivent certainement être proie à la panique depuis le temps qu’il se tient en suspension. Un bon deux minutes, mais c’est suffisant pour causer l’émoi. Peut-être même qu’Akira, qu’importe son nom réel pour le moment, il enquêtera plus tard, se sent lui-même enseveli par le doute.

Ou pas.

On le déstabilise, ses jambes ne sont plus soutenues par la rambarde. Ses yeux s’écarquillent dans une moue horrifiée. Il ne faut pas paniquer, non pas paniquer. L’adrénaline se fait sentir, éclairant son chemin à travers le corps de Kohaku à une vitesse fulgurante. Un éclair de puissance assourdissant se manifestant uniquement en cas de crise.

Kohaku tente de redresser sa tête, anglant son cou de manière douteuse, étirant les muscles de cette articulation essentielle. Il remarque d’abord les mèches carmines de son adjuvant. L’autre compte-t-il le lâcher ? Puis le visage vide, neutre, indéchiffrable. Il ne doit pas paniquer, mais cela prouve plutôt difficile lorsqu’on dépend d’un autre pour assurer sa propre survie. Il n’aime pas ça, il n’aime pas ça du tout. Il peut se mettre les pieds dans les plats, mais préférerait éviter qu’on le contrôle. ‘Akira’ tient pourtant solidement ses jambes, prévient une chute mortelle.

Joshua, bien que sa vie de ne tienne qu’à un fil, ose lui décocher un regard plein de hargne. Ses yeux pétillent d’émotions malgré ses lentilles colorées. ‘Akira’ ne devrait pas daigner de le placer dans une position digne d’un damné, d’un inférieur, considérant que Kohaku est l’un des démons menant le bal.
Il grogne, l’onomatopée perdue dans les bourrasques d’air volages.

Puis, l’homme à la chevelure de feu le hisse à bord de la cabine, l’entraîne adroitement jusqu’à un des deux bancs qui la remplissent et lui jette un regard qui en dit long. Joshua s’accorde lui-même un coup d’œil en contrebas, suivant la direction indiquée par l’autre et remarque les têtes hirsutes et indéfinies qui pointent vers le haut.

Oh.

Ah.

Joli coup, ‘Akira’.

L’adolescent se cale dans son siège, ignorant royalement les gamines qui trépignent d’inquiétude. Elles ont suivis des malades mentaux ! Leurs réactions, fébriles, effarées, semblent plutôt prévisible selon Kohaku. Elles ont peur, et puis quoi ? Aucune crise de larmes, aucun hurlement colérique ? Elles pourraient presque passer pour des automates, ou des patientes lobotomisées. Il se désintéresse de leur cas, elles ne lui apportent rien de bien consistant. Surtout lorsque comparées avec son partenaire de jeu. Sidérant.

Rage, agacement déjà oublié, le gamin aux mèches opalines adresse un sourire provocateur à son compagnon du moment. Changement de jeux, les fillettes apeurées l’ennui à présent, il s’est trouvé une bien meilleure cible. Bah, il ne cherche pas nécessairement à tourmenter le quasi-inconnu, mais il présente le meilleur sujet d’observation lui ayant été proposé en cette journée banale.

Lock-on.

« Alors, on va où ensuite Aki-kuuun ? Le bateau à bascule ? Le grand huit ? Le spash ? »

Qu’importe l’endroit, c’est l’aventure qui compte. Ou plutôt la qualité de l’humain à observer. Réactions, attitudes, manières. C’est si rare qu’on accepte de jouer avec lui si longtemps ! L’adrénaline redescent, semant une vague de léthargie dans le corps maigre de Kohaku. Il l’ignore, les protestations de ses organes ne se comparent pas à l’intérêt de son cerveau. Il se saisi du bras de ’Akira’ ricane, puis susurre, tel un serpant ou un chat poursuivant sa proie.

« On danse ? Histoire de montrer à ces poulettes la fraternité qui nous unis ? Une valse ou un tango ? C’devrait être amusant, dans une roue en ascension, nah ? »

Les demoiselles s’agitent, inconfortables. Évidemment, Kohaku s’en tape. Leur tour est passé. Peut-être ne vaudrait-il mieux pas. Elles pourraient porter plainte, après tout. Il s’en fiche, tire le bras de ‘Akira’, puis tape des mains en prenant une pose facilement reliée au tango.

Il ne sent pas vraiment les troubles qu’il pourrait créer, ne se rend pas compte qu’il vaudrait mieux pour lui de simplement rester calme le reste du tour sur la grande roue. M’enfin, Kohaku, dans toute sa splendeur, est marqué par sa spontanéité, son impulsivité et son étrangeté. Alors, personne n’est surpris. Heh.