Ménage à trois

Une semaine. Ca faisait une semaine que Saki était revenue de chez ses parents. Et ça faisait tout autant de temps qu'elle errait comme un zombie dans les couloirs. Elle avait reprit ses cours de la façon la plus normale qui soit et portait toujours son uniforme ou ses fringues débraillées de la même façon. Rien n'avait changé chez elle si ce n'était cette coupe de cheveux improvisée. Coupés manuellement et de façon vraiment hasardeuse, Saki ressemblait à un garçon ou à une jeune fille en pleine découverte de son côté lesbienne. Elle avait voulu tournerle dos à son passé et n'avait pas trouvé d'autres moyens que de saccager sa tignasse incoiffable. Pour le moment, aucun regret. C'était même génial de se lever le matin et de partir juste après avoir enfilé un uniforme et s'être lavé les dents mollement. Elle se laissait aller complètement. Mais personne ne pouvait le remarquer puisqu'elle avait toujours été ainsi.
Les jours défilaient à toute vitesse et pourtant Saki aurait aimé que le temps s'arrête. Les vacances d'Avril arrivaient à grand pas, et elle ne savait pas si elle avait le droit de rester dans l'Académie pendant tout ce temps, elle ne voulait pas retourner chez sa mère même si elles n'étaient pas fâchées. Elle n'avait pas envie de refaire surgir ce douloureux sentiment qu'elle cachait avec tant d'efforts surhumains. Alors... pendant que les jours défilaient et que ses camarades de classe s'amusaient tout en créant des liens inéluctables avec d'autres étudiants, elle errait près des tableaux d'affichage à la recherche d'un quelconque travail à temps partiel qui lui occuperait l'esprit lorsqu'elle n'était ni en cours, ni aux clubs. Hélas, il était bien difficile pour une adolescente de trouver du travail lorsqu'on a que 17 ans. Mais bon, avec un peu de chance, un(e) gérant(e) serait assez compréhensif pour la faire travailler illégalement. D'ailleurs, hier dans la soirée, elle avait aperçu une annonce pour garder un enfant dans un des quartiers proches de l'Académie, elle avait arraché le papier, ainsi qu'un poste pour devenir serveuse dans un des Bars Sushis du Quartier Amani. Après tout, elle pouvait tenter sa chance. Il n'y avait pas de conditions particulières et elle s'était promise d'essayer. Au moins, pendant ce temps là, elle ne croiserait personne qui lui poserait des questions embarassantes sur son attitude actuelle.

Quoiqu'il en soit, en cette douce matinée de Mars, Saki s'était levée tôt, très tôt, pas loin des 5h du matin. Elle avait sauté dans un pantalon de jogging bleu foncé et avait enfilé un débardeur noir et un gilet marron. Elle ne s'était pas coiffée et avait longé les murs de la chambre en Ninja tout en ignorant superbement le sac plastique -désormais vide- qui avait contenu Tommy, son petit poisson. Pour lui aussi, le deuil était fait. Elle était sortie de la chambre sans être repérée par ses deux folledingues de coloc'. Depuis presque 1 an qu'elles 'vivaient' ensemble, Saki ne leur avait jamais adressé la parole. C'était plutôt étrange, mais elle avait tout de suite vu qu'elles n'étaient pas le genre de filles à s'intéresser à des cas comme elles. Elles étaient déjà trop occupées à rassembler le puzzle qui leur servait de cerveau. Alors Saki n'avait pas cherché à lier connaissance non plus. Et c'était tant mieux.
Un gros sac sous le bras, Saki était ensuite sortie discrètement du dortoir. Elle n'avait pas lu le règlement en entier (vu la longueur) et ne savait donc pas vraiment si elle avait le droit de se 'promener' à cette heure là. Les cours commençaient plus tard aujourd'hui à cause de l'absence d'une des profs, alors elle avait du temps devant elle mais elle devait aller laver son linge sale et elle n'aimait pas le faire publiquement. Alors elle empruntait le chemin vers la Laverie à des heures détestées des autres étudiant(e)s en espérant ne pas tomber sur quelqu'un de socialement trop poli qui aurait voulu entamer une discussion. Le froid lui titilla les jours lorsqu'elle passa en plein milieu de la cour. Evidemment, le jour n'était pas levé et l'Académie semblait franchement morbide dans ces circonstances. De toute façon, Saki faisait bien de s'occuper pendant la nuit vu qu'elle dormait de moins à moins à cause d'innombrables cauchemars. Elle se réveillait en sueur et était ensuite incapable de retrouver le sommeil platoniquement.

Lorsqu'elle arriva devant la porte de la Laverie, Saki vérifia discrètement que personne n'était à l'intérieur et également que personne ne la suivait. Elle n'avait vraiment pas envie qu'on lui tienne le crachoir, surtout à cette heure là. Elle risquait d'être fort désagréable. Nouant le si peu de cheveux qu'elle pouvait avec une élastique, Saki arborait fièrement le look 'jogging matinal'. Elle entra et referma derrière elle. L'odeur de lessive sentait bon et propre et le calme ancestral uniquement dérangé par le ronronnement des machines à laver en veille était apaisant. Elle prit une bassine et y jeta tout le contenu de son sac dedans. Elle avait le temps et s'amuserait même à trier les couleurs aujourd'hui. Fouillant mollement dans ses poches à la recherche de quelques pièces, Saki les étala sur l'une des machines devant elle. Elle commenca doucement à trier son linge. Couleurs d'un côté, blanc de l'autre... Elle avait si peu de couleurs différentes de toute façon... Pfff quelle chienne de vie.
Abandonnant mollement sa tête dans ses mains, les coudes posés sur le haut d'une machine, Saki ferma les yeux. C'était lorsqu'elle se sentait tranquille et rassurée que le sommeil venait naturellement. Là, elle serait capable de s'endormir. Il faisait chaud, c'était silencieux et surtout impopulaire. Hélas, même dans un endroit aussi reculé et malvu des étudiants, il était possible de faire une rencontre. Il faut croire que les mauvaises herbes... ça pousse partout.

Aujourd'hui. Exceptionnellement, c'est à l'aube qu'Ashley choisit de se lever. Elle se décida de se lancer dans un footing très matinal. L'air frai et l'exercice physique ne pourraient lui être que bénéfique. Avec toutes les substances nocives qu'elle inflige à son corps, un petit entretient se faisait ressentir.
Car même si le maquillage permet des miracles, ça ne cache pas tout...
En effet, l'héritière peut masquer ses cernes, mais sa perte de poids ne peut passer inaperçue. Bien qu'elle soit loin d'être anorexique. Quant à ses mouvements, ils sont de plus en plus nonchalants, épuisés par cette consommation quasi abusive.
Elle se redressa de son lit avec un effort presque inhumain. Frottant ses yeux encore mi-clos. Le réveil était un véritable supplice. Mais si elle voulait se détacher, même partiellement de son addiction la blonde se devait de prendre sur elle. Car si son état venait à s'aggraver, Queen A savait très bien ce qui l’attendait[...]
La cure de désintoxication.
Après une longue douche bien chaude pour un réveil en douceur. Elle enfila un cuissard d'athlétisme, et une brassière. Bien évidemment en mâtiné mieux vaut se couvrir jusqu'au cou. Elle enfila donc un ensemble jogging par dessus.

Pour ne pas faire les choses à moitié. Elle se rendra au parc à footing et non en limousine. Sortant de sa chambre, d’un pas lourd. Car bien que le maquillage masquait son état de débauche, intérieurement elle ne pouvait masquer son état. La seule solution était de cesser sa consommation des choses qu’elle convoitait tant.
Tomber à nouveau de son piédestal qu’elle s’est érigé elle-même serait un véritable drame. L’apparence de la fille parfaite, sans défaut qu’elle fait transparaitre aux autres est essentielle à sa réputation.
Elle descendit en direction du parc. Pour éviter d’être victime de la solitude Queen A sollicita son major d’homme à l’accompagner. C’est à deux qu’ils iront courir.
Depuis son arrivé à Keimoo la demoiselle n’a jamais rien fait seule. Même sans amis son personnel est présent. Bien qu’en général il y a toujours des groupies présents pour la suivre. Ce qu’elle appelle plus communément ses suivants.
Ils sortirent enfin des dortoirs. Il faisait encore très frai, il était temps de commencer à courir s’ils ne voulaient pas geler sur place. Pour se réchauffer l’héritière et son homme à tout faire choisirent de faire quelques tours de l’académie avant de s’en aller pour le parc.
Le destin fait si bien les choses qu’en passant devant la laverie à une heure pareil elle repéra un visage familier.
Saki. Encore cette petite effrontée, à croire qu’elle la suivait. Vu son état de fatigue avancé, elle frotta ses yeux avant de commencer un quelconque assaut improvisé. Second repérage et il s’agissait bien de sa tendre ennemie.
Elle avança sourire narquois aux lèvres, elle savait qu’elle allait s’amuser. La torture morale, son jeu favori.

- Quelle joie de te retrouver S. Avoue que ma compagnie te manquais.

Elle lui envoya un baisé de sa main.
Il était rare de voir la majestueuse Ashley dans une telle tenue. Habitué aux talons de 12 centimètre voir plus et à la haute couture. A croire qu’elle ne sait pas marcher à plat. Enfin, la preuve est là – elle marche aussi bien avec basket que talons. À la différence que sa taille est bien moindre quand on lui ôte ses hautes chaussures du pied. Finit les 1m75, bienvenue dans la dure réalité avec tes 1m64 Ashley.
Elle s’approcha de Saki et clairement, Ashley lui paraissait peut-être moins impressionnante par sa plus petite taille. Bien que cela ne changea en rien son caractère.
Elle prit place sur une machine à laver, celle côtoyant le lave linge que S remplissait de son linge sale.
Quant à son major d’homme il disposait à l’entrée de la laverie. Ne sachant réellement que faire. D’un geste vif de la main elle l’invita à rentrer dans la salle. Elle savait que sa rencontre ne s’éterniserait pas et suite à ça elle reprendra son cours de vie habituel.
Ce dernier pénétra dans la pièce. Ashley sentait que sa compagnie n’était pas des plus plaisantes, pourtant l’héritière se sentait à son aise.

- Je te présente Francis mon charmant homme à tout faire. Evidemment tu ne dois pas savoir ce que c’est, puisque tu laves toi-même ton linge. Que c’est pitoyable.
Remarque, vu l’allure des tes vêtements, je ne vois pas quel major d’homme voudrait toucher à des choses si laide… Quelle faute de goût! La mode te dépasse ma pauvre.

Elle ricana de ses propres attaques lancées à celle qui n’avait rien demandée.
Par son apparence elle semble si vulnérable, mais en connaissant son tempérament on la croit intouchable. Et pourtant tout le monde à des failles, même les plus puissants de ce monde.
Elle descendit d’un petit bon de l’engin à laver les vêtements. Agacée de rester dans un endroit si pittoresque dans lequel elle ne met jamais les pieds habituellement. Elle attrapa Francis par le bras en l’entrainant vers la sorti. Elle n’était pas d’humeur assassine aujourd’hui. Son passage vif suffisait. Pas besoin d’une grande humiliation pour ceux qui n’en valent pas la peine dirait-elle.
Avant de passer sous la porte elle ne pu s’empêcher d’ajouter une petite phrase additionnelle.

- C’est toi qui devrais rentrer dans le lave linge. Un coup de propre ne te ferait pas de mal. Dommage que la fonction coiffure n’existe pas. Haha. Tu t’es battue avec ton ciseau?

Puis, telle une apparition elle reprit sa route.
Une silhouette vint lui couper la route elle s’arrêta sans dire un mot. Depuis quand était-il ici? Bref, ayant finit sa petite humiliation elle songeait qu’à partir.
Faisant quelque pas en arrière pour laisser rentrer le garçon, elle passa en regardant le jeune homme.
Apparemment il connaissait Saki, car vu comment les deux se regardaient, ça en disait long. La blonde lança sa dernière remarque, sans savoir ce qui se tramait réellement derrière ces regards.

- Une chose est sûre S, tu es une erreur de la nature ; Mais ton copain lui c’est un miracle de la nature.
C’est une fille comme moi en somme qu’il lui faudrait. Dommage qu'il doive se contenter du bas de gamme.

Supposant attivement que Saki et le garçon étaient ensembles, elle se résigna finalement à rester quelques instants. La scène pourrait prendre un tournant inattendu. De plus ça lui permettra d'en connaitre un peu plus sur ce garçon. Et peut-être, voir Saki répliquer à ses assauts.

Saki devait avoir une poupée Vaudou planquée quelque part dans l'Académie avec quelqu'un à ses côtés qui faisait d'elle ce qu'il voulait. C'était pas possible autrement d'avoir autant de poisse et de malchance. Peu importe l'heure à laquelle elle se levait, peu importe l'endroit dans lequel elle allait se "réfugier", il fallait toujours qu'elle tombe sur cette saloperie d'Ashley McDowell.
Lorsqu'elle s'était assoupie sur la machine à laver, elle n'avait pas vu la riche demoiselle s'avancer vers elle et ce fut son petit bonjour matinal -un peu trop poli et courtois pour être sincère- qui la sortit de sa torpeur. Saki dût vraiment faire une tête de 3m de long lorsqu'elle aperçut son interlocutrice.

C'était intéressant de voir qu'à chaque fois qu'elles se rencontraient, quelque chose était arrivé à Saki juste avant. La première fois, elle venait d'arriver à Keimoo, la deuxième fois, elle avait fait la rencontre de Saitô et aujourd'hui, c'était le décès de son Père et sa récente adoption qui lui étaient arrivés avant de retomber à nouveau sur la Bimbo.
Quoiqu'il en soit, même si Ashley était une mauvaise personne qui aimait bien châtier les jeunes proies un peu en manque de répartie et de confiance en elles, elle était tout de suite moins impressionnante en baskets. Saki la regarda des pieds à la tête, elle allait faire un jogging ? Quelle motivation à cette heure là !

"Oh... salut Ashley... à peine levée et déjà tellement remplie de venin." répondit mollement Saki, pas motivée aujourd'hui pour jouer à la meilleure répartie. Leur gueguerre d'adolescentes se passerait bien un jour ou l'autre, et même si elles ne seront jamais amies, elles arriveront sûrement à mettre leur rancoeur de côté pour accepter que chacune d'elles vivent sur Terre. Non ?

"T'en as pas marre d'emmerder toujours les mêmes personnes ? Je vais finir par croire que tu m'espionnes..." osa-t-elle dire, tout en souriant ironiquement. Les piques de la jeune femme ne la touchait pas aujourd'hui, elle avait d'autres choses en tête, bien plus importantes selon elle. Enfin... il était un peu erroné de dire que ça ne la touchait pas. Chaque mot, et chaque phrase que la Bimbo prononçait résonnait dans les oreilles de Saki comme un coup de marteau continuel sur le haut de son crâne mais aujourd'hui, elle n'avait pas la force de chercher à lui répondre et cette attitude là lui provoquait une sensation de bien-être, elle se sentait au-dessus de ça.

Tout en continuant de mettre son linge sale à tourner, tandis qu'Ashley se pavanait sur la machine, Saki fit la connaissance de Francis qui avait l'air bien trop sérieux pour être humain. Ces conflits d'adolescentes lui passaient bien au-dessus de la tête et il avait grandement raison. Ah la la, Saki aimerait tant être une adulte déjà. Avoir la majorité, son permis et partir... partir où ? En France ? Aux USA ? Peu importait, mais loin d'ici, découvrir un nouveau monde, de nouvelles personnes qui n'avaient aucun fondement sur elle pour la juger sans la connaître. Se faire apprécier pour ce qu'elle était vraiment.

"Francis ?... Mmh, tu sais, ça te ferait pas de mal de te faire des amis de temps en temps Ashley... Enfin moi j'dis ça, j'dis rien. Venant de moi, tu sais bien que ça n'a aucune valeur puisque j'en ai moi-même que très peu ... des amis."

Saki avait opté pour la tactique du "je me casse moi-même alors pas la peine d'en rajouter une couche". C'était sûrement déprimant et assez démoralisateur comme attitude mais c'était un moyen comme un autre de boucher le bec à la guenon qui ne tenait pas en place. Elle était déjà redescendue de la machine et repartait à son train train quotidien. Sa petite apparition avait au moins permis à Saki de penser à autre chose l'espace d'un instant. Ashley devenait presque une sauveuse ! Incroyable !
Saki leva les yeux au Ciel lorsque sa camarade insulta ses fringues et sa coupe de cheveux. Ahah, c'était presque risible tellement elle misait tout sur l'apparence. Ashley ne comprenait rien aux problèmes existentiels. Si elle voyait une magnifique robe avec un simple trou dedans, elle perdait toute sa valeur, alors que finalement, ce petit trou, c'est ça qui la rendait unique. Elle avait complètement perdu le sens des choses. Ne voyant plus que par sa richesse et sa bourgeoise, elle oubliait les plaisirs simples de la vie et cette attitude faisait peut-être d'elle une populaire au sein des groupes de riches actionnaires, mais elle la rendait aussi complètement associable au sein des autres étudiants ici qui ne la voyaient que comme une petite pimbêche riche sans aucune autre qualité. Si quelqu'un aimait bien Saki dans cette école, au moins, se serait pour ce qu'elle est, et non pour ce qu'elle possède.

Elle se tourna vers Ashley pour tenter de répondre quelque chose, même si c'était inutile, mais ses yeux se décalèrent de plusieurs centimètres ; en même temps d'ailleurs que la Bimbo se poussa un peu pour laisser passer quelqu'un. Saki laissa tomber le pull qu'elle tenait entre ses mains. Elle rêvait. C'était impossible. Une vague de nostalgie, suivie de très près par de la rancoeur la submergea. Elle porta une main à sa bouche avant de murmurer son prénom. Lointain souvenir déchu.

"Ethan..."

Ca ne pouvait pas être lui. C'était sûrement quelqu'un qui lui ressemblait ou qu'elle avait prit pour lui. Ils ne s'étaient pas revus depuis des années et Ethan n'avait rien à faire ici, au Japon et encore moins à Keimoo. Mais cette attitude, sûr de lui, imposant, si froid, si austère. Sa façon nonchalante de marcher, ses cheveux qui retombaient en pointe sur ses yeux, c'était tout simplement Ethan Matthews.
Ashley semblait sous le charme de ce bel inconnu mystérieux. Elle supposait même que Saki et lui étaient ensemble. Ah ha ! Alors ça jamais, il pouvait bien aller au Diable ce fripon ! Après l'humiliation qu'elle avait subit il y a quelques années, il était clair et net qu'elle se trouvait en compagnie de deux ennemis là. Et bien la journée avait pourtant commencé calmement mais .... y'a rien à faire... Saki n'est pas née sous une bonne étoile.

"Crois-moi Ashley... si tu le veux, sers-toi. Je ne le connais pas..." pesta Saki avant de se retourner pour ramasser son pull et finir de mettre ses affaires dans le hublot pour pouvoir lancer sa machine.
Soudain beaucoup plus agacée qu'auparavant, Saki se détourna, les poings serrés. Ethan était impressionnant quand ils étaient enfants, elle n'avait pas osé lui parler, ni même à peine l'approcher, mais aujourd'hui, ils avaient grandi, et si Ethan était encore plus beau et plus impressionnant qu'avant, Saki n'avait plus peur de lui. Elle avait fait sa vie avec ses hauts et ses bas et c'était pas ce petit riche héritier qui se croyait supérieur aux autres qui allait lui faire la morale.

"Et d'ailleurs, j'peux savoir c'que tu fous ici... Ethan ?"

Oui bon d'accord, elle venait juste de dire qu'elle le connaissait pas. Mais vu leur attitude respective, il étaient clair qu'ils n'étaient pas inconnus tous les deux. Suffisait juste de savoir ce qu'ils étaient l'un pour l'autre.
En attendant le verdict, Saki se vit prise entre deux feux. Si Ethan était venu pour mettre une autre couche d'humiliation à sa petite vie tranquille, elle allait avoir du mal à résister à deux ennemis plus qu'acharnés.
Au moins elle était prévenue... laver son linge tôt le matin... faut éviter.

Bon désolée Ashley mais comme Yume/Ethan quitte le forum, ce rp est abandonné.

Il peut être CLOS par Shiki ou Yui ^^.

Merci.